Notice PFE Magali Demey

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PFE 2017-2018 NOUVELLE SCÈNE

ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE TOULOUSE // UNIVERSITÉ FÉDÉRALE DE TOULOUSE

PFE 2017-2018 // UTOPIES PÉRIPHÉRIQUES // U.SEHER, M.RAYMOND, J.CLASSE


L’atelier de projet « Utopies Périphériques » impulsé par Uli Seher, Marc Raymond et Jérôme Classe propose une réflexion sur la mobilité actuelle dans la métropole toulousaine. La ville, ne cessant de croître, est rythmée par la façon de se déplacer. Aujourd’hui, ce territoire en pleine expansion se retrouve face à ses limites en termes de réseaux routiers, ferroviaires, et autres infrastructures de transports. Il semble alors primordial de reconsidérer et de repenser la façon de se déplacer en ville et en périphérie, notamment par la mise en service de davantage de transports en commun, qui viendraient articuler et soulager le quotidien d’un usager, et non plus le ralentir. Cette année, l’accent est porté sur l’infrastructure du périphérique. Cet important ouvrage d’art bâti entre 1972 et 1995 représente une importante transformation de la ville rose. Il englobe à ce jour ce qu’on pourrait qualifier de ville de Toulouse pour la pensée commune, et en dessine ses limites administratives. Mais, dans une ère où l’évolution démographique est à son apogée, et où 70% de la population réside dans le territoire périurbain, le temps de la voiture individuelle touche à sa fin, au profit d’une mobilité différente, durable, combinant un ensemble de réseaux. Nous allons donc proposer un projet qui remanie l’utilisation des voies existantes du périphérique, les complète, et en modifie l’usage dans le temps, tout en s’appuyant sur l’ensemble des réseaux de transport.

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I_ PROJET TERRITORIAL : Une stratégie à grande échelle

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La ville de Toulouse bénéficie d’une large diversité de réseaux de transports. En effet, à ce jour elle possède deux lignes de métro qui viennent desservir généreusement le centre ville. Un projet de troisième ligne viendra prochainement compléter ce réseau souterrain. Elle dispose également de deux lignes de tramway qui desservent l’aéroport de Toulouse ainsi que les secteurs Nord-ouest de la ville où l’on constate l’absence du métro. Un projet de téléphérique urbain est aussi à l’étude dans la partie Sud de Toulouse pour pallier certaines liaisons importantes tout en tenant compte du dénivelé existant.

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Les infrastructures ferroviaires sont aussi nombreuses bien que leurs utilisations ne soient pas optimales et quelque peu délaissées au profit des projets récents. Tous ces moyens de transports rayonnent également dans ce que l’on pourrait qualifier d’arène du périphérique qui vient délimiter la portée actuelle des transports en commun. OP

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A_ Un réseau de transports qui s’essouffle

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L’infrastructure du périphérique toulousain se lit alors comme une autoroute urbaine qui accentue le contraste entre le centre ville de Toulouse et sa banlieue. Dans les années à venir, cet imposant linéaire va devoir évoluer pour diminuer la pollution de l’air, les embouteillages, et autres sources de nuisances à la ville. Comment se réapproprier ce vecteur d’accessibilité qui propose un tour de Toulouse en seulement 37 kilomètres ? Comment le réconcilier avec le tissu urbain qui le borde et qui aujourd’hui le subit ? Au-delà d’amplifier l’usage des transports en commun existants, nous avons identifié plusieurs enjeux qui s’articulent autour des questions de mobilité, de temporalité et d’usage qui viendraient donner au périphérique un rôle et un caractère plus personnel à la ville de Toulouse. L’idée n’est pas de métamorphoser complètement le périphérique mais plutôt de lui rendre sa légitimité et une forme qui épouse celle de la morphologie urbaine actuelle.

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B_ Une mobilité circulaire Dans un schéma de desserte identifié autour d’une ville polycentrique, nous proposons alors un projet en plusieurs phases. La première correspond à l’ajout de parkings relais, couplés avec des pôles d’intermodalités lorsque plusieurs transports en commun se recoupent dans les franges du périphérique actuel. Par pôle d’intermodalité, nous entendons des lieux qui répondent aux usages de la vie quotidienne : dépôt d’enfants à la crèche ou à l’école, épiceries, postes, services administratifs... En effet, si nous voulons convaincre la population d’emprunter les transports en commun, il faut aussi accepter le fait que la durée du trajet soit un élément non négligeable, et que si elle augmente, il faut pouvoir gagner du temps sur une autre étape de la journée. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas bannir l’usage individuel de la voiture mais seulement le diminuer en rendant l’usage des transports collectifs attractifs. Ensuite, une fois la voiture déposée à un parking relais, l’idée est d’emprunter un transport en commun qui se déplace sur l’emprise du périphérique actuel. Nous avons imaginé le déplacement sur le périphérique en deux possibilités. La première à l’Ouest proposerait un transport en commun type tramway, inséré dans un schéma de boulevard urbain, où les voiries destinées à la voiture seraient diminuées de moitié. Cela permettrait d’ajouter des voies cyclables et piétonnes. Par conséquent, on proposerait aussi de diminuer la vitesse de moitié. La deuxième à l’Est serait une voie rapide type train avec peu d’arrêts qui compléterait les voies routières. Nous avons aussi pris en compte le fait qu’en limitant la vitesse aux abords de la ville, cela nécessitait de proposer des voies de contournements rapides, qui permettraient à un usager de réaliser le parcours Montauban-Montpellier par exemple sans être obligé de traverser Toulouse. Le détour occasionné serait rattrapé par le fait que la circulation se ferait plus rapidement. Enfin, il nous semble aussi important de revaloriser les transports ferroviaires qui restent efficaces en augmentant leur fréquence sur une journée et sur des trajets type Toulouse-Colomiers ou Toulouse-Gaillac.

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C_ Une dimension événementielle amplifiée Lors de notre analyse, nous avons pu constater que le périphérique s’apparente à un espace public, mais bien souvent pour des manifestations intentionnelles ou non (grèves de transports, colère des agriculteurs, accidents routiers qui font la une des actualités...). Nous nous sommes alors interrogées sur sa place dans la ville et en quoi nous pourrions générer les attentes d’un espace public, comme une place, en un lieu comme celui-ci. Le périphérique de Toulouse, son remaniement en boulevard urbain, et ses abords nous ont alors permis d’imaginer un nouveau paysage sous le signe de l’événement. Nous avons alors hiérarchisé des lieux selon leur potentiel événementiel existant. Au niveau du stade toulousain, nous avons par exemple imaginé un lieu de rediffusion des matchs si le stade est complet, avec des buvettes et tout un aménagement adaptable et déplaçable selon les événements. De la même manière, nous avons pensé à accentuer la promotion des concerts ou spectacles ayant lieu au Zénith selon un aménagement constant ou temporaire. L’idée est à chaque fois d’amplifier un élément existant pour en faire un événement dans une certaine temporalité. La présence de marchés alimentaires traduirait plutôt une temporalité quotidienne dans différents lieux et quartiers, alors qu’un triathlon pourrait avoir lieu dans la zone de Sesquières de façon bimensuelle en générant la course à pied sur le périphérique devenu boulevard urbain. L’objectif majeur de cette démarche est finalement d’intégrer le périphérique dans le fonctionnement de la ville, non plus seulement comme un vecteur de mobilité, mais aussi pour d’autres usages, comme un espace public support de manifestations ponctuelles. Cela permet d’apporter de la porosité, de l’attractivité, et de la surprise dans un système aujourd’hui très fermé et hermétique.

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II_ PROJET URBAIN : Une nouvelle dynamique de quartier dans la ville A_ Un travail de séquences paysagères et sociales En parcourant le périphérique nous avons remarqué plusieurs éléments. Les abords ne sont pas traités de la même manière selon les quartiers. Les ruptures ne sont pas de même nature. Mais surtout les différences de niveaux créent des ressentis et des perceptions complètement antagonistes. Il nous semblait alors important de se saisir de ces instants pour les lier à notre projet de potentiels d’événements. Le périphérique se distingue en deux pans qui se caractérisent pour le côté Ouest plutôt par l’urbanisation, et pour le côté Est, davantage par l’aspect végétal et agricole des abords. Dans la séquence Ouest, nous avons relevé quelques « sous séquences » qui révèlent les failles de certains quartiers. On pense notamment au traitement de l’entrée de ville de Toulouse à l’échangeur des ponts jumeaux, et à l’absence de cohérence entre le paysage des bassins et du canal du Midi peu présents en comparaison des usines qui longent le périphérique sur l’autre front. On pense aussi aux immeubles de logements attenants le périphérique lorsque l’on s’approche du quartier du Mirail, et où l’interface n’existe pas ce qui crée une profonde rupture entre les quartiers présents aux abords du périphérique. Nous avons aussi relevé des lieux particuliers comme l’enchaînement de ponts du côté de Rangueil, le potentiel de l’ïle du Ramier, ou le quartier de Montaudran qui se construisent autour du périphérique et qui tentent de composer avec. Ces quelques lieux cités, dont la liste n’est pas exhaustive, nous ont permis de construire notre démarche à l’échelle urbaine en essayant toujours de mettre à profit le «déjà-là» et l’histoire du site afin d’en tirer un maximum de cohérence lors de la mise en place des potentiels événementiels.

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B_ Une réponse par l’usage C’est donc dans cette démarche que nous avons imaginé différents types d’événements qui viendraient lier des quartiers, les re-dynamiser, ou simplement les compléter. Ces exemples d’événements ne sont pas choisis au hasard, et ont pour but d’avoir un véritable rôle dans le développement du ou des quartier(s) attenant(s). Les événements peuvent être de type sportif, agricole, culturel, pédagogique, ou festif. C’est le cas par exemple dans les franges du quartier du Mirail où nous proposons une ferme pédagogique et des activités gratuites avec les animaux pour les enfants en lien avec le périphérique devenu boulevard urbain. Selon nous, ce choix d’événement dans ce lieu précis possède un rôle social important et vient proposer une vision différente du parc de quartier. De la même façon, nous avions imaginé transformer plusieurs profils du périphérique, devenu boulevard urbain, en patinoire l’hiver, ce qui engendrerait une véritable activité de quartier et qui générerait une liaison différente entre les deux abords du boulevard urbain projeté. Les événements proposés auront l’ambition d’augmenter l’attractivité de la ville de Toulouse en promulguant la culture toulousaine, mais aussi d’agir finement à l’échelle des quartiers afin de les re-dynamiser et de générer des lieux où il fait bon vivre, aux abords du boulevard urbain projeté. En ce sens, il nous paraît important de toujours conserver un lien visuel sur le périphérique, devenu boulevard urbain, qui ferait la promotion de ce que l’on souhaite développer. Le boulevard urbain projeté nous semble ainsi être un lieu stratégique pour ce type d’action car il possède les mêmes atouts qu’une place publique en centre ville mais il est rendu plus accessible et plus visible lorsque l’on se situe en périphérie de la ville.

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C_ Un choix d’implantation justifié

Clémentine CANCEL - Révéler L’île du Ramier

Dans le cadre du réaménagement de l’île du Ramier, si la partie Nord est en passe de devenir un jardin public, la partie Sud n’est pas prévue dans le projet. Il s’agit donc d’y réaliser une extension de ce parc, en proposant un franchissement surélevé de l’île, à savoir un pont accueillant de nombreux pavillons. Au sol, des plantes dépolluantes viendront peu à peu rendre accessible les espaces verts, et des descentes aménagées finiront par les intégrer complètement au projet. Magali DEMEY - Rassembler Rangueil

L’échangeur du Busca, suite à l’aménagement du périphérique en boulevard urbain, est entièrement à repenser. Il crée un lien entre les quartiers de Saint-Agne et de Rangueil, grâce à un programme mixte répondant aux usages environnants. Deux bâtiments en vis-à-vis viennent créer un complexe aux nombreuses activités qui sont à la fois en lien avec les transports en commun de la rue basse, et les déambulations piétonnes des rues hautes. Capucine MELET - Grandir La piste des géants, Montaudran

Entre le campus de Rangueil et Montaudran, quatre éléments fondateurs structurent le territoire : le boulevard urbain nouvellement créé, l’ancienne piste d’atterrissage, la voie ferrée, et le château de Lespinet. L’idée principale et fondatrice est d’étendre le parc végétal du CREPS de l’autre côté du boulevard urbain, jusqu’à la piste d’atterrissage (future piste des Géants). Une école primaire et maternelle, manquant dans ce secteur, s’implante dans cette continuité du parc. Lorette SOULA - Se divertir

Campus de l’université de Paul Sabatier

Dans un environnement pédagogique et scientifique, une promenade culturelle vient se développer le long du Canal du Midi aux interfaces entre le boulevard urbain projeté et les axes structurants de l’université. C’est là que le projet «cœur de campus» vient s’implanter afin de désenclaver et de donner de la visibilité au complexe universitaire par rapport au centre ville de Toulouse. ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE TOULOUSE // UNIVERSITÉ FÉDÉRALE DE TOULOUSE

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III_ STRATÉGIES A L’ÉCHELLE DU QUARTIER

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Le périphérique ne va plus être une congestion routière mais un lieu de vie : une scéne d’activité. E

A_ Présentation

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Notre projet commun détermine une future circulation urbain : avec la partie Ouest un boulevard urbain (Tram + Voiture + Vélo + Piéton) avec des voies de contournement et la partie Est avec une voie rapide (Tram-Train + Voiture). Ces intentions vont impacter profondément la ville de Toulouse et son infrastructure.

Parmi les secteurs repérés, leviers des métamorphoses du périphérique, j’ai cerné le sud de cet axe routier comme un atout majeur de transformation. En effet, cette séquence pose actuellement de sérieux problème de circulation, que l’on entre ou sorte de Toulouse. Sur ces 2,4 kilomètres de périphérique, il y a deux fois deux voies alors que sur le reste de l’anneau routier se repartie en deux fois trois voies. Ceci explique pourquoi cette portion est tant sujette aux embouteillages lors des heures de pointes T EN

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Le tronçon sud, entre la barrière de péage et l’accès à l’autoroute A64, est avec ses 23,6 km de bouchons moyenne journalière, le 3e axe le plus congestionné d’Europe. Il est ainsi défini comme «le goulot d’étranglement de « Lespinet-Rangueil ». Au-dessus de ce tronçon de rocade ralenti, on peut noter la présence de nombreux franchissements, caractérisés par 9 ponts en seulement 2,8 kilomètres. On peut éventuellement voir là la volonté des habitants du quartier de recréer des connexions puisque cette infrastructure routière divise leur quartier et ainsi les connexions qui peuvent se créer. B_ Contexte : le quartier de Rangueil

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La zone d’étude se trouve au Sud de Toulouse, entre l’île du Ramier et le canal du midi. A proximité se trouvent les jardins de Rangueil et du Canal du midi, la longue promenade longeant cette infrastructure fluviale, Pech-David et sa base de sport et de loisir surplombant Toulouse, ou encore plus loin le parc du confluent ou se rejoignent l’Ariège et la Garonne.

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Zone commercial Montaudran Zone recidenciel Ile du Ramier PiscineBellevue

Piscine

Universite Toulouse III Paul Sabatier

PiscinePech-David Stade Robert Barran

Hopital Rangueil Pech-David

Hopital Larrey


LE SILLAGE DU PERIPHERIQUE

Comme vu précédemment, cette portion du périphérique est caractérisée par deux doubles voies partagées par un terre-plein central. L’échangeur numéro 24 « Empalot » et l’échangeur numéro 21 « Pont des demoiselles », encerclent notre site d’étude. Cette séquence est un lieu particulier de par sa topographie et ses caractéristiques. C’est en effet une tranchée d’environ 7 mètres de hauteur. Le quartier de Rangueil surplombe cette zone. Ainsi au-dessus de ce chaos de circulation, le calme revient et qualifie cet endroit. Il n’est cependant deservi que par peu de transports en communs et les commerces alimentaire, les restaurants, café et bars se font très rares. C_ Enjeux : L’enchaînement de ponts La transformation du périphérique en boulevard urbain a pour but de redonner vie à ces quartiers de la ville abandonné du fait de ces voies de circulation lourdes. Cet emplacement ne demande qu’à se développer, dynamisé par sa topographie et ses liaisons de vie assurées par les ponts. Toutefois, la traversée actuelle du pont piéton de l’avenue Jules Julien n’apporte qu’un sentiment d’étouffement, de vertige, tant le flux continue de véhicules sous nos pieds et l’atmosphère sonore sont lourds. Les enjeux principaux sont ainsi de limiter la voiture individuelle en proposant des transports en communs efficaces. Les deux côtés du périphérique ne demandent qu’à être reconnectés, en développant de plus les pôles d’activités et de rassemblements.

M.DEMEY

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Même si ce quartier est proche de zones vertes et naturelles, l’environnement végétal est pauvre. Un développement de ce point Sequence 4: entre creux et recouvrement Les 9 ponts composent animerait la vie du quartier.

Favoriser le commerce de proximite

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Reinventer nos modes de deplacements

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IV_ A L’ECHELLE ARCHITECTURALE : l’infrastructure habitée A_ Contexte : le site de projet Ce projet se trouve sur l’échangeur numero 23 « Rangueil/Le busca ». Les environs forment un quartier majoritairement résidentiel. Des équipements éducatifs sont présents tels que le collége Jean Moulin, l’école primaire Jules Julien, l’école maternelle publique, une crèche et un théâtre également du même nom que l’avenue principale qui traverse ce quartier. Quelques commerces et infrastructures de stationnement sont également présents (magasin Biocoop et son parking en sortie de voir rapide) mais davantage au sud du périphérique. La liaison entre ce quartier de part et d’autre de l’A620 se fait grâce à un pont. Le dénivelé de 7 mètres donne une topographie intéressante à ce quartier, comme un prolongement de la colline de Pêche David. B_ Enjeux La topographie, le calme qui règne dans ce quartier, lorsque l’on arrive à faire abstraction du nombre de véhicule qui circulent continuellement, favorise la volonté a vouloir créer un boulevard urbain à la place du périphérique. Cet axe doit devenir vivant grâce à des commerces, des espaces verts et d’échanges et doit donner envie de s’y arrêter plutôt que de le traverser par obligation et sans escale possible. L’avenue Jules Julien est modifiée et devient plus vivante grâce aux commerces de proximité et aux cafés installés. Le parking de Biocoop est supprimé pour laisser place à une esplanade en continuité avec la place du théâtre. Les places de parking sont déplacées sur le boulevard urbain en contre-bas. Cet axe est modéré au niveau de la circulation des voitures individuelles. La création d’une promenade piétonne et cyclable ombragée assure la mise en avant de moyens de déplacement plus en adéquation avec une zone de centre-ville. Enfin, une modification des transports en communs relie le centre-ville à cette nouvelle zone d’activité urbaine. C_ Démarche de projet et principes Le but n’est pas d’oublier le périphérique qui passait par là. La volonté de garder sa trace permet d’être témoin des possibilités d’évolution de nos visions urbaines obsolètes et des moyens nécessaires pour y parvenir. Dans une démarche également écologique, il est envisagé de construire avec l’existant de l’infrastructure plutôt que de parler de terrassement et reconstruction énergivore.

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Dans la même lignée, cette démarche vise à créer des zones vertes, un alignement d’arbre le long de ce boulevard, ainsi que des espaces piétons et cyclables. Le prolongement des lignes de Tram est envisagé afin de venir les faire s’entrecroiser au niveau de ce nouveau pôle urbain et favoriser ce mode de déplacements plutôt que les véhicules individuels.

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La parcelle se situe sur les deux échangeurs numéro 23 « Rangueil/ Le Busca » dans un tissu urbain peu dense, majoritairement maisons individuelles. Ce projet architectural vient s’implanter sur les anciens échangeurs du périphérique. Le terrain est caractérisé par une différence de niveau de 7 mètres, du niveau de l’avenue Jules Julien et du futur boulevard urbain.

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Au niveau architectural, toutes les façades seront alignées aux rues. C_ Implantation

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La culture est également mise en avant de par la création d’espaces libres au niveau du boulevard urbain qui servira à la création d’évènement pour animer celui-ci : animations artistiques - marché de producteurs fruits, légumes, et fleurs ... Création d’une place au niveau du parking de Biocoop qui soit en lien avec la place du théâtre, participe également à cet élan de culture.

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Pour le bâtiment 1, j’ai vocation à ouvrir l’impasse Saint Roch et, de l’autre côté de l’avenue Jules Julien, d’ouvrir l’espace vert du théâtre, actuellement grillagé, pour lui donner une nouvelle identité. Le parking actuelle du Biocoop serait modifié et s’ouvrirait à ce nouvel espace vert, afin d’avoir une continuité avec le théâtre. De cette zone en surplomb, le but est de créer un front bâti sur le futur boulevard urbain, en lien avec le deuxième bâtiment qui ferait front. Entre les deux, le pont serait revalorisé. Pour le bâtiment 2, la revalorisation de la rue du Bon Voisin donnerait une continuité avec la parcelle. De la même façon, l’ouverture de l’impasse de Sicile donnerait plusieurs accès au nouveau bâtiment. Un front bâti sur le futur boulevard urbain est là aussi envisagé pour créer le lien avec le bâtiment en face. Ces deux infrastructures respectent la règle d’avoir leur façade sur le nouveau boulevard urbain et à la fois sur les rues en hauteur. Ces deux bâtiments sont alors les éléments de liaison à l’union entre les deux parties du quartier jusqu’alors divisées

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UN MULTIPROGRAMME : MAILLER LA VILLE

D_ Programmation Le projet se décompose en deux parties distinctes qui se font face, se répondent. Elles lient les deux rives de l’ancien périphérique. Chacune d’elles s’organise sur deux niveaux. L’enjeu principal est de proposer un programme mixte pour garantir et favoriser les rencontres.

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La première partie du projet se compose de trois volumes : - Un Bibliothèque de quartier en partie haute et un espace d’exposition en partie basse. Au centre du volume se trouve un patio favorisant l’échange entre les deux usages. - Un pôle multimodal faisant le lien avec la voie de tram en haut (au niveau du pont et la voie de tram du boulevard urbain) et un pôle vélo de location et réparation, ainsi qu’avec une zone d’attente pour les voyageurs équipée de Guichet Tisséo - Des commerces, cafés et restaurants en front bâti du futur boulevard urbain, surmonté de 10 logements individuels - Entre les deux, « La Rue serre pédagogique » dans la continuité de l’ancienne l’impasse Saint Roch Logements

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La deuxième partie du projet se compose aussi de trois volumes : - Un Cinéma de quartier donnant sur les deux niveaux du boulevard urbain et de la route de Narbonne - Un espace de cooworking jumelé avec une créche, un patio venant favoriser l’échange entre les deux usages - Des commerces, cafés et restaurants en front bâti du futur boulevard urbain et là aussi surmonté de 10 logements individuels - « La Rue serre pédagogique » dans la continuité de la rue du Bon Voisin Le cœur de ses deux complexes est la serre. Développée en une rue couverte, piétonne et verte, elle permet d’inviter les habitants à découvrir des plantes et à déambuler autour de celle-ci. C’est un élément primordial dans ce projet puisque qu’elle permet d’ouvrir les impasses. Ses serres peuvent être le début d’un plus grand projet : des rues vertes. ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE TOULOUSE // UNIVERSITÉ FÉDÉRALE DE TOULOUSE

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E_ Construction Le bâtiment est réalisé à partir de deux matériaux distincts, et aux emplois précis. Le béton sert de soubassement lorsque la construction est cernée par la terre. Les murs périphériques sont alors porteurs et, la matérialité apparente, fait écho à celle de l’infrastructure nouvellement transformée. Le bois, quant à lui, est utilisé pour réaliser la structure légère de la partie haute de l’édifice. Un système poteau-poutre est alors mis en place, au dessus du niveau de la terre, et donc au dessus de celui en béton.

V_ CONCLUSION : l’infrastructure habitée La requalification et la valorisation du périphérique en boulevard urbain entraîne d’importants bouleversements aux abords de ce dernier. Les échangeurs, qui sont amenés à disparaître, doivent alors être repensés. Le projet, dans le sillon de l’A620, dépeint une transformation de la ville, où le bon vivre peut désormais côtoyer les circulations d’aujourd’hui.

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