architecture & culture
#4
RentrĂŠe.2017
architecture & culture
EDITO EDITO
Mathilde Noirot
Cela fait déjà trois semaines que tout a repris. La vie, son rythme, sa cadence infernale. Le macadam est de nouveau lissé par nos pas répétitifs, par chaque trajet, par chaque allée, par chaque venue. Tout recommence, comme toujours. C’est la naissance d’un nouveau cycle, d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle année. Une de plus. Une de plus, inscrite dans l’éternelle boucle scolaire, l’éternel recommencement. Alors oui, il faudra tout recommencer, tout réapprendre et tout oublier. Il faudra oublier la chaleur du soleil estivale, la douceur des matins tardifs et la langueur enveloppante des liqueurs. Il faudra oublier les sensations, les parfums et les souvenirs : celui du Ricard de bon matin, celui du sable chaud, celui du vent marin, les embruns, et la rosée du matin. Il faudra oublier jusqu’à notre nostalgie, l’effacer, ou la dissimuler. Parcours physique et épreuve mentale, c’est par là que nous devons tous passer chaque année, pour pouvoir avancer, pour pouvoir continuer. Nouveau départ ou impression de déjà-vu, la rentrée résonne dans nos têtes comme une sentence irrévocable. Les rêves s’effaceront au matin, emportés par le bruit strident de l’alarme. La torpeur s’évaporera à 7.30, et il faudra quitter les draps tièdes, les plaisirs tendres et les caresses brulantes. Oui, il faudra réapprendre à se lever, sortir, marcher. Réapprendre à écouter, penser, et produire. Réapprendre à apprendre.
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EDITO
Dans l’écho de ce réveil hivernal, se cache pourtant la promesse d’une ère nouvelle. Renouveau personnel, ou continuité du parcours entamé, il s’agira en tout cas d’une étape neuve, inconnue, surprenante. C’est l’éternel processus qui revient chaque année. C’est la quête incessante du chemin, du dessin de son propre avenir. C’est la quête de réponses, la quête de solutions, et décisions. Il y en aura comme toujours trop peu, mais chacune nous fera avancer. Chaque pensée, chaque réflexion nous fera avancer. Nous trouverons nos points d’ancrage dans ce monde, nous trouverons un but, et une route. Planification savante et intuitive, la trajectoire sera tracée. Sur celle-ci il y aura des points faibles et des points forts. Il y aura des rencontres, des retrouvailles, des moments qui font battre les cœurs. Il y aura des soirées interminables, de la bière en terrasse aux levés de soleil. Il y aura des courses, des danses, de rires et des pleurs. Des émotions, intenses, fortes, puissantes. Des sensations inconnues et nouvelles, qui marqueront chacun d’entre nous. Il y aura des dimanches doux et chauds, aux premiers rayons du printemps. Il y aura du stress et de la joie, beaucoup de paradoxe, et encore plus de contradictions. Il y aura des doutes, et quelques hésitations, et des résolutions. De tout cela naîtra l’apprentissage et la connaissance. Petit à petit, en avançant dans l’inconnu, nous grandirons. De toutes les épreuves, de toutes les expériences, nous sortirons un peu plus grands, un peu plus nous. Alors, oui, il y aura beaucoup de choses à vivre. Il y aura de belles choses. Il y aura des ras de marrées, de ceux qui vous submergent, et qui, quand ils se retirent vous laissent leur trace, à jamais gravée dans la mémoire. Alors inspirez, expirez. Larguez les amarres. C’est reparti.
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REDAC' TEAM
Elise Duno
Une nouvelle année pour Biche et elle se fera avec une nouvelle équipe ! Toute neuve, fraîche et bien déterminée à vous plaire en vous concoctant des chroniques détonantes ! Biche mag a été créé pour titiller votre curiosité et c’est que nous comptons le faire toute au long de cette année ! La team est composée de personnes motivées à faire vibrer le journal ainsi que vos petits cœurs, lecteurs chéris en utilisant des sujets divers et variés ! Nous avons aussi l’envie de vous changer les idées avec nos rubriques en tout genre ! Chronique, articles, illustrations, photographies, seront au rendezvous dans chaque numéro. Biche est là pour vous, pour vous donner ou vous redonner la motivation et l’énergie pour affronter le quotidien d’étudiant en archi ! Ce n’est pas une mince affaire mais nous acceptons volontiers le défi !
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TEAM
Alix Fraise Gelabert Rédaction Article Cerf l'Asso
Coralie Chenard Coordination génerale Rédaction Culture
Marie Stémart Rédaction Culture
Mathilde Guilbaud
BICHE
Rédaction Chronique Mobilité
Mathilde Noirot Rédactrice en chef Chronique Musique Illustration
Élise Duno Rédaction
Beaucoup d'autre petites têtes et petites mains ont contribué à ce magazine, vous pouvez les retrouver en fin de numéro.
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SOMMAIRE SOMMAIRE
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SOMMAIRE
L'ECOLE
CULTURE - STRASBOURG
MUSIQUE
10 CERF, L'ASSO 12 LES CLUBS
18 26 28 32
LE CARNET D'ADRESSES LES NOUVEAUTÉS ON DORMIRA, LES SORTIES
34 36 37 43 48
POP UP BICHE PRO' INTERVIEW HMLTD INTERVIEW TUXEDO QUAND L'ARCHITECTURE ENTRE EN SCÈNE
MOBILITÉ 56 L'AILLEURS, QUÉBEC. 62 L'AILLEURS, SHANGHAÏ
BICHE 68 MERCI ! 70 BICHE RECRUTE !
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CERF - L'ASSO
Article : Alix Fraise Gelabert
CERF, L'ASSO
Maintenant que tu as pris tes repères dans cette nouvelle année au sein de l'ENSAS, il est plus que temps de te présenter grâce à ce premier numéro de Biche, notre belle association Cerf. Voilà maintenant près de 5 ans que l'association Cerf a été créée dans le but de dynamiser et d'enrichir la vie étudiante au sein de l'ENSAS. Nous y organisons des activités culturelles et sportives grâce à nos nombreux clubs et à la motivation de nos présidents. Ainsi comme chaque année tu retrouveras nos clubs photos, cinéma, théâtre, sport, danse, notre journal Biche... et notre groupe de musique les Bram's, qui jouera lors de la conférence de clôture des JA. Cette année, nous avons le plaisir de t'annoncer l'ouverture de deux nouveaux clubs : Cocktail et Écriture. Nous investissons aussi l'école lors des soirées, des expositions, et beaucoup d’autres évènements, afin que tu puisses t'exprimer, t'amuser et aussi pour que les clubs, soient visibles et représentés ! Et comme chaque année nous organiserons de grands événements autour du sport et de la culture pour que toutes les promotions puissent se rencontrer : compétition sportive interécole, workshops (ATK, La Fabricasens, etc…), repas interpromotionnel, week-end ski, ... et pleins d'autres nouveautés que l'on te fera découvrir au cours de l'année ! Notre association ne vit que par l'investissement des étudiants et nous ne pourrions pas te proposer autant d'activité et d'événements sans l'engagement sans faille de nos responsables que je tiens à remercier ici. Pour continuer à enrichir notre vie étudiante je t'invite à participer à nos événements et à nous rejoindre pour nous donner un coup de main ou monter un nouveau projet ! Tu verras la vie dans une association est une belle et riche expérience ! Thibaut Martelly, Président Cerf • 10 •
CERF - L'ASSO
CERF C'EST AUSSI SES CLUBS!
CLUB SPORT Sereins face à la Charrette ! Non malheureusement il ne s’agit pas ici du secret pour réussir son année, cela serait trop facile. C’est avant tout débuter une année sur de bonnes bases en restant décontracté. L’audace et la réactivité en Archi s’acquièrent par plusieurs moyens, le sport par exemple. Que tu sois sportif occasionnel ou sportif confirmé, si tu souhaites te lancer dans le sport en solo ou entre amis dans une ambiance décontractée et conviviale, lance-toi et rejoins le Club Sport de Cerf. C’est une bonne façon de décompresser, remettre les pendules à l’heure en s’éclatant ensemble et voir les cours sous un autre angle. À l’ENSAS le sport est fédérateur ! L’exemple phare chez nous c’est les Archipiades. Cette rencontre sportive regroupant étudiants de Licence jusqu’au Master nous a permis l’année dernière de prouver que
le sport est une source d’entraide et de cohésion. Ces 2 jours furent une réussite et sûrement l’événement de l’année pour les futurs architectes de toute la France qui ont pu s’affronter, mais surtout se rencontrer et sympathiser. Le Club Sport compte aussi proposer des rendez-vous quotidiens autour d’activités et manifestations sportives variées que tu découvriras tout au long de l’année. Désormais, la seule chose qu’il te reste à faire c’est d’enfiler tes baskets et de nous rejoindre au plus vite ! Morgane Garcher et Marie Matteudi
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CERF - LES CLUBS
CINE CLUB
CLUB MUSIQUE
Amateurs de cinéma, joignez-vous à nous cette année pour découvrir ou redécouvrir une dizaine de films! Au programme : un voyage en Turquie, un séjour en prison, une bonne assiette de homard…et j’en passe! Organisé en général le mardi ou le mercredi soir, nous vous proposons des films en VO, avec possibilité de débattre en fin de projection de votre ressenti…
Le Club Musique de Cerf est le club où tout ceux qui chantent ou joue d’un instrument, peuvent s'épanouir et s'amuser afin de promouvoir la musique au sein de l'ENSAS. Le club permet d'accéder à une salle de répétition ( Le Garage au niveau -1) en dehors des heures de cours pour s'exercer en groupe, sans oublier les instruments et le matériel déjà mis en place (Batterie, amplis, micros, synthé...). De plus, parmi les membres du clubs figurent les membres du groupe de l'école, les Brahm's, toujours prêts pour animer les grandes soirées de l'école et qui participe également à des événements en dehors de l'école (Zénith, Molodoï..) afin de répandre la bonne humeur et la bonne ambiance ! Alors rejoins nous pour faire monter les décibels!
Vanina Ramalingum, Léna Gex Fabry et Bastien Frémond
Aymane Essamoud • 12 •
CERF - LES CLUBS
CLUB PHOTO
CLUB COCKTAIL
Photographe confirmé, passionné depuis des années ou seulement curieux et intéressé par cette discipline ? Cerf te propose de rejoindre son club photo quelques soit tes compétences en la matière. La photo s’est l’une de ces disciplines qui se pratique avec une grande liberté puisqu’il existe différents styles de photographies. Du coup que tu ai le reflex dernier cri ou un simple smartphone, tu peux venir tenter l’expérience. Le but principal du club est de te donner l’opportunité d’en apprendre davantage sur le sujet mais aussi de nous faire partager tes connaissances, de pouvoir t’entraîner tout en t’amusant lors de nos petites sorties photos et même parfois d’exposer tes meilleurs clichés aux yeux de tous. On est là pour passer un vrai petit moment de détente entre deux projets sans prise de tête alors n’hésite pas à nous rejoindre !
Vous en avez marre de la Météor aux prolongs de l'école? Faites place au club cocktail, qui se fera une joie de vous proposer des rafraîchissements divers et variés! On fera en sorte d'organiser des séances de dégustation entre membres du club, au cours desquelles ils pourront s'initier à l'art du bartending et du flair. Et pour les plus aventureux, un atelier création pourra également être mis en place • Alexandre Modica
Robin Le Bourhis et Flavio Higelin • 13 •
CERF - LES CLUBS
CERF - LES CLUBS
CLUB DANSE
CLUB THEATRE
Envie de retrouver le soleil et l’ambiance de l’été ? Viens découvrir la bachata, une danse aux couleurs du sud. Tu apprendras à enflammer le dancefloor ! L’initiation à la bachata se déroulera tous les 15 jours à l’ENSAS, jour et heure à définir selon les emplois du temps, jusqu’aux vacances de Noël. Nous reprendrons ensuite les cours après les vacances de février par un moment de détente avec de la danse contemporaine. Cette danse permet de développer son sens artistique dans des improvisations guidées par un thème. On t’attend !
Le club théâtre à pour but de te faire découvrir l’univers du théâtre d’improvisation. Dans ce club tu pourras t’épanouir au cours de différents ateliers tout au cours de l’année à un rythme de 2 à 3 séances par mois. C’est un club où tu n’as pas besoin d’avoir de base en théâtre. En venant, tu feras des exercices pratiqués en improvisation. Ces exercices sont souvent des jeux pour connaître tes camarades, écouter les autres, développer ta spontanéité et surtout se marrer. On essayera aussi d’aller voir des représentations au cours de l’année pour se cultiver la tête et découvrir l’univers du théâtre. Ce club te permettra de te dépenser et de te libérer un bon coup. On se retrouve très vite ! Des bisous. •
Eve-Angéline Secondé
Gael Biache
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CERF - LES CLUBS
CERF - LES CLUBS
CLUB RYTHME ET POÉSIE
CLUB ARCHIGRAINES
Pour toi qui aime rapper ou juste écrire de la poésie, toi qui aimerait partager tes textes, ton style, ton flow, viens au groupe rythme et poésie. Rejoins-nous qu'on fasse entendre cette culture hip-hop et lyrique dans le milieu architectural. " Peace, love, unity and having fun ! "
Le club Archigraines sortira prochainement de son terreau selon la météo ! Nous proposons de mettre en place des jardins participatifs sur la terrasse du 4ème. Encore dans les tiroirs, le projet est en floraison mais nous aurons bientôt besoin de vos mains vertes pour le construire et le faire pousser. Plus de détails au moment de la mise en terre de la ciboulette ou en nous contactant directement.
Bastien Frémond et Samuel Bertholon
Pousses de radis et feuilles de choux ! Elise D, Céline P, Aymeric Bey
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CERF - LES CLUBS
I'M BLUE DABEDIDABEDA
CLUB SENSIBILISATION La sensibilisation dans les écoles primaires est un nouveau projet qui a été créé en Octobre 2016 avec le soutien de l’association CERF, et qui regroupe un ensemble d’étudiants (environ une 10aine) en Architecture de Licence et de Master. Aujourd’hui l’Architecture est omniprésente dans nos villes, bien que beaucoup ne la voit pas, elle fait partie de notre quotidien !! Pourquoi ne pas y être sensibiliser dès la primaire ?!
préhender l’architecture différemment. Si tu es énergique, motivé et curieux, que tu aies ton BAFA ou non… ou si tu veux juste en savoir plus, tu es le bienvenu ! Alors rejoins-nous sur la page Facebook « Sensibilisation dans les écoles primaires » ou adresse-toi à Lemonnier Charlotte et Razanakoto Cédric (L2). Charlotte Lemmonier et Cédric Razanakoto
Le projet vise à initier les enfants (du CP au CE2) à l’Architecture de manière à leur apporter une sensibilité, un nouveau regard sur ce qui les entoure. Basé autour du partage, ce projet se veut d’être un dialogue enrichissant autant pour les intervenants que pour les enfants. Notre objectif est de transmettre, partager mais aussi d’apprendre de manière ludique autour de divers petits ateliers. Au delà de ça ce projet nous permet d’ap• 16 •
CERF - LES CLUBS
BICHE
CERF, le bureau
Mais c’est aussi un journal, Biche, et tu l’as entre tes mains et auquel tu peux participer. Si tu as envie de t’exprimer sur un sujet ou de faire découvrir aux aux autres tes dessins, tes photos ou ce qui te plaît, contacte nous !
Président : Thibaut Martelly Vice président : Antoine Bel Secrétaire : Mégane Crispino Trésorière : Mélanie Ballet Responsable relations extérieures : Louise Delpech Communication : Inès Bazaz et Julian Raya
Alix Fraise Gelabert
Présidents des clubs: Biche : Mathilde Noirot Sport : Morgane Garcher et Marie Matteudi Danse : Eve-Angeline Secondé Musique : Nicolas Commisso et Aymane Essamoud Photo : Robin le Bouhris et Flavio Higelin Théâtre : Gael Biache Cinéma : Vanina Ramalingum Écriture : Bastien Frémond Cocktail : Alexandre Modica Sensibilisation aux écoles primaires : Charlotte Leumonier et Cédric Razanakoto Archigraines: Aymeric Bey, Céline Parasote, et Elise Dalmasso • 17 •
CULTURE
CULTURE
STRASBOURG le carnet d'adresses
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Article : Coralie Chenard, Marie Stemart.
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CULTURE
Fin d’une charrette, envie de te détendre ? Cette rubrique est faite pour toi, voilà les bonnes adresses, testées et approuvées
COFFEE SHOP,
Oh My Goodness 13 Rue de la Première Armée
POUR TENIR BON
Strasbourg est une ville fleurissant de Coffee Shop: déco vintage, meubles chinés, expos d’artistes, dégustations de nombreux produits frais et faits maison si tu as de la chance. Pâtisseries, viennoiseries, cookies, cheesecakes, wraps, salades, quiches, encas, brunch, lunch, boissons de tout genre, du café au jus, du chocolat chaud au thé Matcha Latte. Ambiance cosy, conviviale et chaleureuse assurée !
Cadre très agréable, équipe super sympa, le Oh My Goodness saura vous séduire en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Pâtisseries faites maison, un large choix de boissons et encas, des lunchs et cafés variés sont au rendez-vous! Au 5
5 Rue du Vieux Seigle
Petits prix, pour les petits porte-monnaie. Un service rapide, et une ambiance moderne et chaleureuse : rendez-vous au 5 pour de doux après-midi !
What The Cake
51 rue du Fossé des Tanneurs
Déco vintage, meubles sixties, expos d’artistes locaux, du beau, du clinquant, de la couleur, tout ce qu'on demande pour passer un bon moment. Pâtisseries, cupcakes, tartes, cookies, et autres délices qui sauront vous fondre. Coffes Stub
12 quai des pêcheurs.
Convivial et cosy, ce café est 100% alsacien, en faisant travaillé le commercer local avec sa grande diversité de produit bien de chez nous. Au menu, cheesecake, cookie, café, cappuccino, doppio, pour le sucré. Brunch, quiche, salade, sandwich, soupes, charcuteries et fromages, au programme du salé.
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CULTURE
What the Cake, Oh my Goodness • 20 •
CULTURE
BOIRE BEAUCOUP POUR PAS GRAND CHOSE,
Télégraphe 59 Rue de Zurich Happy Hour tous les jours de 16h à 20h Le Caupona 109 Grand Rue Happy Hour tous les jours de 17h à 20h What the Fox 13 Rue de la Douane Happy Hour tous les jours de 17h à 20h30
personne ne refuserait une pinte à 3 balles :
Au Brasseur 22 Rue des Veaux Happy Hour du lundi au vendredi de 17h à 19h et de 22h30 à 23h30 The Public House 14 Rue Paul Janet Happy Hour tous les jours de 15h30 à 20h
Au Bercail 43 Rue Finkwiller / 1 rue du Bain Finkwiller Happy Hour du lundi au jeudi de 17h à 20h et le vendredi de 17h à 19h La Solidarité 5 Rue du Travail. Happy Hour du mardi au vendredi de 17h à 20h, le lundi de 17h à minuit.
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CULTURE
LES NOUVEAUTÉS,
Le Botaniste 3 Rue Thiergarten, 67000 Strasbourg Ouvert du lundi au mercredi 12h/15h et 18h/23h, du jeudi au samedi 12h/15h et 18h/00h
soyez curieux :
__ AU BOTANISTE, VOUS POUVEZ, CROQUER UNE CUISINE CRÉATIVE SIROTER DE SAVOUREUSES BOISSONS INVENTIVES PALABRER SANS FAIM RADOTER EN GOURMANDISE PICORER DE PETITS METS À PARTAGER BOUILLONNER DE CRÉATIVITÉ SOMNOLER DANS UN CANAPÉ CROUSTILLER DE PLAISIRS GUSTATIFS ÉVOLUANT AU GRÉ DES SAISONS DÉGUSTER DE NOMBREUSES RINÇONNETTES TRAVAILLOTER EN COMPAGNIE D’UN BON CAFÉ
Ouvert depuis quelques mois par 3 amis étudiants en arts, à moins de 30 secondes à pied de l’ENSAS, le Botaniste est un super petit bar restaurant à la déco soignée et végétale, au mobilier design, à la cuisine créative et aromatique ainsi qu’à la longue liste de bières pression et cocktails. Tu peux y déguster toutes sortes de plats originaux, frais, vegan, ou non, et changeant au rythme des saisons. Ambiance cosy, univers minimaliste et musical assuré ! On vous rappelle que, si vous êtes détenteurs de la pastille de l’asso AREA, une happy hour vous est proposée de 16h jusqu’à la fermeture de l’établissement !
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CULTURE
Café Bâle 24 Rue d’Austerlitz, 67000 Strasbourg Ouvert tous les jours de 7h30 à 01h30
Delirium Bar 5 Quai de Paris, 67000 Strasbourg Ouvert tous les jours de 17h à 4h
Le Café Bâle est un superbe endroit situé place d’Austerlitz, reconnaissable à ses grandes baies vitrées, à ses longues et nombreuses tables, à son mobilier industriel ainsi qu’à sa déco ultra-contemporaine. Petit déjeuner, déjeuner, dîner et même brunch à volonté le dimanche, rien ne les arrête! Si tu as de la chance alors tu pourras même te restaurer sur leur grande terrasse, au soleil, accompagné de ton burger, de ta salade ou de ta quiche. Si tu es avec tes potes peut être que tu opteras pour les fameux plateaux charcuterie-fromage. Quoi qu’il en soit, les produits sont frais et fait maison par le Chef Guillaume Ducchart. Pour ce qu’il en est de la boisson, la Café Bâle te propose une Happy Hour de 17h à 20h sur les pintes ainsi que sur une sélection de cocktails.
Dans un cadre chaleureux, convivial et décontracté, le Delirium Bar, antre de la bière à Strasbourg ouvert depuis le 25 août, invite tous les amateurs du houblon à venir déguster l’une des 370 références de bière bouteille ou des 42 bières pression. Finalement c’est 800m2 entièrement dédiés à la fête, une scène pensée pour les concerts, des prix ultra abordables, de l’excellente bière mais aussi des cocktails ou scooters et des Happy Hours tous les jours de 18h30 à 21h ! Que demander de plus ?
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CULTURE
Wow Brasserie 23 et 24 Rue du Jeu des Enfants Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 1h Atypique et branché, entre Street Art et bistro-nomie, le WOW Brasserie, « Works On Walls », invite tous les amoureux de l’art et de la boisson à venir se poser, manger et boire un verre dans un cadre arti, aux murs investis et graffés de peintures permanentes ou éphémères, dans une rue où l’art urbain fleuri et se colore : la Rue du Jeu des Enfants. Dans vos assiettes, vous trouverez des produits frais, de saison, de qualité et régionaux, entre cuisine traditionnelle et originale. Dans vos verres, vins, bières pression, jus, boissons chaudes, boissons froides.
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CULTURE
Artistes permanents du Wow : ALBER Personnage énigmatique et haut en couleurs. Libre de peindre où il veut et quand il veut, aimant à la fois la confrontation avec l’interdit et la rencontre entre son œuvre et les passants. Un geste fluide et assuré, oscillant entre clandestinité et reconnaissance. LE CYKLOP À travers son univers graphique polychrome et fantastique, Le CyKlop cherche à s’affranchir des supports conventionnels pour investir les objets. Un art ludique et populaire, un œil, des potelets anti stationnement, voilà la recette du grapheur qui transforme le quotidien en monde surprenant et fantastique. DAN23 Après des années à l’aquarelle, de live painting et d’interventions dans la rue, et portraits lumineux, la carrière de Dan prend un grand tournant. Le projet TOUR PARIS 13 lui permet de participer à DJERBAHOOD, In situ art Festival, La Nuit Blanche. Il ouvre son show-room OPEN YOUR EYES à Strasbourg, et décroche le droit de peindre sans risque de poursuites. MISSY Originaire de Strasbourg, passionnée d’illustration et de graphisme, elle aborde les murs avec une note de poésie et de finesse. Du spray au pinceau, pour un univers constitué de drôles d’oiseaux, de plantes tropicales parfois méconnues, côtoyant des cactus, des cabanes perchées et des enseignes lumineuses.
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CULTURE
DAN23
MISSY
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CULTURE
SVEN Il est membre du collectif TVC et SCHLAGER Graffiti. Sa technique, communément appelée « Flop » ou « Throw-up », se caractérise par la réalisation de lettres tout en rondeur, hautes en couleurs. Travail sur toile, textures et superposition, lettrage minimaliste : il amène le graffiti où on ne l’attend pas sur les sculptures de David Zeller, de Richard Orlinski.
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CULTURE
ON DORMIRA, QUAND ON SERA MORTS. Article: Coralie Chenard, Marie Stemart. Martin Journot ∙Photo : La Laiterie • 28 •
CULTURE
UNE VALEURE SURE, la Laiterie Je me rappelle encore de l'été 2012, entreprenant les périples de ma première recherche d'appartement dans cette ville que je ne connaissais pas encore. A l'époque, je n'avais pas beaucoup de critères de sélection - et encore pas de vélo mais ce dont j'étais déjà certain, c'est que je ne devais pas habiter à plus de 5 minutes à pied de La Laiterie. Je dois dire que j'ai toujours été séduit par l'impressionnante programmation musicale de la salle, aussi éclectique qu'excellente, et ce, année après année.
13 rue du Hohwald 67000 Strasbourg FB : La Laiterie Artefact www.artefact.org
PROGRAMMATION 23/10/2017 : S.PRI NOIE & SNEAZZY « S&S TOUR » 10/11/2017 : SOIREE ECHO, KINK LIVE + DETROIT SWINDLE + BAMBOUNOU B2B ANTIGONE 16/11/2017 : FUTURE ISLAND + INVITE 17/11/2017 : NOVA TWINS + LA PIETA 22/11/2017 : CIGARETTES AFTER SEX 23/11/2017 : SPOEK MATHAMBO + DOCTOR FLAKE 25/11/2017 : RONE + INVITE 27/11/2017 : FATIMA YAMAHA 29/11/2017 : NAÂMAN + INVITE 30/11/2017 : COLUMBINE + 1ERE PARTIE 02/12/2017 : LONDON GRAMMAR 07/12/2017 : THE NOFACE + OVER THE MOON 08/12/2017 : LAST TRAIN 09/12/2017 : GIRLS IN HAWAI + NICOLAS MICHAUX 14/12/2017 : DANAKIL + 1ERE PARTIE 15/12/2017 : PLEIADE NIGHT, COMAH + COSMIC BOYS + ROMULUS LIVE + TEHO LIVE 16/12/2017 : CLUBBING ELECTRONIC PLAYER NIGHT 20/12/2017 : ORCHESTRE PHILARMONIQUE DE STRASBOURG + COLT SILVERS
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Pokaa
CULTURE
VINYLES ET DANCEFLOORS Ouvert il y a tout juste un an, la Kulture est rapidement devenue le lieu de rendez vous de tous les amoureux de l'électro. Le jour, un rez de chaussée au design scandinave signé Studio Petit Martin, ouvert, lumineux et épuré accueille un petit café et un disquaire. La nuit, c'est une toute autre histoire ! En descendant une volée de marches, on débarque dans un sous-sol, lumière tamisée, graffitis au murs, bières fraiches, mais surtout, beaucoup, beaucoup de son. Contrairement à la plupart de lieux nocturnes Strasbourgeois, la Kulture se veut éclectique et accessible à tous ; évènements gratuits, soirées électro pour quelques pièces,
consommations au prix plus que raisonnable... Mais le mieux dans tout ça reste la programmation musicale. Entre scène locale et artistes internationaux oscillant entre House, Techno et Minimal, avec parfois un certain penchant pour la New Wave et le Disco, la Kulture a su s'imposer comme une valeur sûre pour les fins de soirée un peu arrosées, quand nos corps nous demandent expressément de se bouger ! Et comme le disent si bien les fondateurs : "C’est à la Kulture qu’on kultive sa culture électronique" • Martin Journot La Kulture 9 rue des bateliers 67000 Strasbourg
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CULTURE
VIENS T'AMBIANCER SUR LA GROSSE GROSSE GROSSE GROSSE PROGRAMMATION STRASBOURGEOISE: La Kulture 9 Rue des Bateliers
Le Studio Saglio 16 Rue Saglio
20/10/2017 : NGLY LIVE (LIES RECORDS / BUENOS AIRES) 21/10/2017 : JAVIER, ZE:PPI ET LEGBA 28/10/2017 : GAAZOL (LILLE) 10/11/2017 : LUMBAGO SHOWCASE / LE LOUP (SHADOW PLAY)
20/10/2017 : IMMERSIV ELEMENT, INSTALLATION + DJ (HiLo, MAMBZ, NOLAH, INYOZ) 21/10/2017 : SUBTRONIC, DARK ROOM PRESENTE MATEO & SPIRIT 31/10/2017 : ANIMUS HALLOWEEN NIGHT, PAPPENHEIMER
Le Mudd Club 7 rue de l’arc-en-ciel 19/10/2017 : DEATHCREW, CLAIRE FARAVARJOO + DIFRACTO 10/11/2017 : DIRTY PARLOR #6 FEAT MARCEL VOGEL 30/12/2017 : THE TROTTLES OF THE DEAD ; BLUES, SOUL, ROCK N ROLL, GARAGE, PUNK
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POUR SORTIR, Quand tu auras le temps...
- Du 23 septembre 2017 au 25 février 2018 : Laboratoire d’Europe, Strasbourg, 1880-1930, MAMCS, Strasbourg - 18/10/2017 : Lullaby to my father, projection cinématographique, Journées de l’Architecture - 19/10/2017 : Forum Alsace Tech 2017, Viens créer ton réseau: emploi, contact, stages - 29/10/2017 : Village de l’Ekiden de Strasbourg, marathon relais de 4 ou 6 coureurs sur un parcours de 5km - 26/10/2017 : Spectacle musical, A VERY CLOSE LOOK FROM FAR AWAY - AxisModula, répertoires des XXè et XXIè siècles, Auditorium du MAMCS/ Strasbourg, entrée libre, 20h -
Du 2 au 14/11/2017 : Festival Paye Ton Noël, Pelpass, Marché Off de Noël
- 8, 9 et 10/11/2017 : 38è rencontre nationale des agences d’urbanisme, Construire - l’Europe, des lieux et des liens, Strasbourg - 10/11/2017 : Fête nationale du Burger - Du 10 au 24/11/2017 : Jazzdor, festival de jazz - Du 17 au 20/11/2017 : ST. ART, 2ème Foire européenne d’art contemporain, Parc des expositions, Strasbourg - 18/11/2017 : Grande Opération de nettoyage des rives et du lit de l’Ill, collecte et prévention
SUITE / Retrouve la suite de nos bons plans dans la rubrique du prochain Biche …
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- BICHE PRO' Article : Mathilde Noirot, Martin Journot
Il y a parfois des aventures auxquelles on ne s’attend pas, de celles qui sortent un peu de nulle part, et que l’on voit naître à l’horizon comme un mirage, une illusion. C’est ce que Biche a vécu cet été, une sorte de rêverie, un grand saut dans l’inconnu. C’est sur un coup de tête que l’ancienne et la nouvelle rédaction de Biche ont décidé de s’essayer à une nouvelle expérience: le journalisme professionnel sur les festivals d’été. Un mail plein de bonnes ondes et de motivation, un peu de patience, encore un peu, puis, surprise, une réponse positive ! Biche s’est vue accréditée pour la première fois de son histoire, par le festival Les Eurockéennes de Belfort ! C’est assez incroyable de passer du côté des coulisses d’un festival de cette ampleur. Derrière, bien cachée, une vie intense fourmille, va et vient, transporte, dépose, organise. Nous, petit magazine d’école d’architecture, étions désormais comme tout ce petit monde, partie intégrante du fonctionnement du festival. Carte de presse et appareil photo en main nous avons arpenté le site durant quatre jours, côtoyant les artistes, allant de concert en concert, d’interview en interview. On vous raconte : • 36 •
MUSIQUE - les eurockeennes
Il faisait chaud. Chaud, humide, moite. Le temps était lourd, et toute la vie du site des Eurockéennes de Belfort en semblait presque alanguie. Tout semblait un peu ralenti, étiré, distendu. En fond, le lac reflétait les tons gris du ciel, et au premier plan se tenait trois membres du groupe HMLTD (Happy Meal Ltd). Une présence forte, un regard bleu perçant, Henry chanteur : le British frontman ; des lèvres pulpeuses couleur Klein, un air doux, Nico, bassiste français ; une deuxième peau de croco, une attitude fière et déterminée : Duke, le guitariste parisien. Oscillant entre rock, punk, electro, techno, le groupe Londonien, à l’allure fière, à la sensibilité et au glamour rappelant un certain Bowie, nous livre une part de son monde.
HMLTD Okay, we’re set ? yeah ready? Nice, hm, okay so first question : how did you meet ? H: We all moved to London. In London, the majority of people are not actually English. They’re from everywhere in the world. People come to do their stuff, to work… You guys met in London because you came there for music? H: YYeah, largely. I mean, all of us grew up in very conservative, traditional, backwards looking places. For me it was the countryside in the UK. For these guys, it was Paris. Okay, yeah maybe is not that conservative in Paris (laugh). So I think we all moved to London to try and find something forward-looking, that’s how we all met each other. So, you grew up in a special environment, “conservative” as you just said, do you think that your music is an answer, or a kind of rebellion against that world? H: I think so, yeah. It’s mainly about expression and individuality, and about expressing what you are. And what you get, obviously, in • 37 •
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conservative places, is very hard to express. It’s hard to express yourself and your identity. Do you think it is the same in England, and France ? In the way conservative attitude is, do you feel any difference? N : Yeah, you do feel like there is a basic way people are, in certain places. And anything that grew a bit away from this norm is kind of too far to come. H: People never stop questioning things largely. I think the tendency in these places is to accept a status-quo, sort of. And not question things.
to do in our music is to erase genre, we are trying to make it very unclear, like where one genre starts and another ends. We’re trying to wipe it out, so you’re not really sure what you’re listening to, if it’s hip-hop, rock or electronic. Okay, so you don’t have a real specific name for this music?
You’re music seems deeply inspired by the rock, and at some points it reminds of the Doors, most of all through your voice, or even the Clash. This kind of classic rock is kind of provocative, it says “ I want to show you my world, my differences, and I want you to understand it”. Do you take this rock language to show your world? H : I think what take from that world is more the attitude rather than the music. If you listen to the music it’s more electronic, and it’s influenced by a lot of things, from the house, to dubstep, to techno, drum and bass, as much as it is by classic rock. But I think there is definitely an attitude in classic rock, which is individual expression: which way is confidence and attitude, which way you move your body and so on. Do you think that this mix between different kind of music: electro, techno, etc… Is a way, your way to transform music? Could that be the future of music? H : I think our approach is more about genre. We think that genre is becoming less and less relevant as a concept. So, what we’re trying • 38 •
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D: Yeah exactly. It’s actually happening a lot in rap music, I don’t know if you ever saw RAP show or a RAP singer. They’re now rock stars, in the way they present themselves, in the way they are on stage, and you can tell it’s something else. It’s happening a lot nowadays, this kind of mix, which is super interesting. Because it is actually like society: you have to exchange, you have to share, to find and create something rich and meaningful. Do you think it’s something that the public asks for, that it’s needed? H: Yes, I think it’s inevitable. In the past, before the internet, I think most people tended to like a particular genre; they were attached to that particular genre a lot more than others. What you get now, because of the internet, is such a wide access to music, and it’s so full of diversity. So what you get it’s people who love Hip-hop, and they love rock, and they love electronic music, and classical, and jazz, and everything! So ultimately people are not attached to one particular genre anymore, so I think, as a result, it’s a lot more interesting to play with different genre people love rather than one. Would you say that it is the same approach that you have with your aesthetic? We looked up your videos, and photos, and what came up firstly, is your style. You can tell that you’re really working on the aesthetic, which is really importante and has a strong presence. And which seems to reflect what you said about the genre, you are a mix of genders, and there is no special one, and unique one. You produce a unique music, with no special name on it, and no name on you as well, no male, no female, no nothing. D: Hm, I don’t know about that...I think there is
very different personalities, and personally I feel very masculine. H: I think the key thing, is we are a band of six, and we have six different identities, and you know, some of us think about selves very masculine, and some of us think about selves quite androgynous. We definitely raised a question about this topic, not that we’re the first to do it, we’re absolutely not, but it’s true that we’re representing the notion of a difference inside the gender. We don’t represent one monolithic version of masculinity but, you know, a lot of variations of masculinity. I think it’s about a sort of a refusal to be integrated in. So you’re not considering yourselves as identities closed up in a box. As your music, you’re not inside the box, you’re not in the rock category, you’re not in the electro category, you’re not in the female category or the male category. You are your own answer. H: That’s it. Yeah, again I think it’s about categories. Categories for some people can be very helpful, in terms of forming their identities, and themselves, in term of conceiving themselves. Some people find categories helpful, but there is a lot of people who feel very stifle by the categories that exist.” You don’t want to be categorised, and you’re not conceiving yourselves in a particular categories, but when people see you they will sometimes categorised you as this or that, in this movement or this style, as Queer for example, or LGBT, or many others. What do you think about being related to this? How do you feel about it? H: Within the band, some people identifie as queer, some people don’t, and it’s a whole mixture. I mean if you look at someone in the
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band, the way he’s presenting himself, is very masculine. And then you look up at someone else, and it’s totally androgynous. The whole point is, again, as I said early, about individual expression, and about identity. The key thing is that, on stage or in the videos, there’s no performance. It’s not like, you know, get on the video, and we get all dressed up to present a different version of ourselves, it’s the reality. The version of each of us that you see in the videos, and on stage, it’s just sort of amplified version of each individual member’s identity. There is six separated identities, so if you look at the collective identity of the band, it’s not exclusively queer, it’s not exclusively masculine. The whole point of the collective identity is inclusivity, I think. So, on stage we don’t play characters, you’re just a more expressive version of yourselves. H: No, it would be disingenuous. I think performance, personally, it’s very very problematic. If I live a certain way, and I’m presenting a different form of myself on stage, it gonna go against the whole project, what we’re doing, what is about the identity and the individual, and the individual expression. You talked about your whole concept; it’s a thing that we are used to in Architecture School, to describe our projects. How could you describe your global concept for this band, from the aesthetics to the musicality?
Are you afraid that some people could maybe think that it’s all just a performance, acting, and that they don’t really care about the deep meaning of your band? H: You can’t compromise some aspect of what you’re trying to project because of what someone might think. You’ve got to base it on what you believe, and on an interpretation of what you’re doing. N: It’s all about the confidence you have to present yourself, you know. D: We believe that we’re representing ourselves truthfully. So, we have nothing to be scared of, really. More about music, are the Eurock, your biggest festival right now? H: I think in France yes. Where else did you play this past years ? England? Europe? N: Yeah, we played quite a lot in England, also in Europe. We played shows in Moscow, in Amsterdam. So Netherlands, France, Russia. D: Oh yeah and also in Germany, in Berlin and Hamburg. Do you have other plans for the future? H: Surprise. Please, could you give us the exclusivity?
H: It’s a work in progress I think. I think concepts should not be fixed, it should be malleable. D: Otherwise you get trapped by your own work
H: (Laugh) No, no, no. You’ll see, it will be very exciting! We have a lot of projects! Make new songs, and new videos, and so on. We are really excited about it!
Are you afraid of getting trapped in the vision you show? I mean, in the image you project in people’s minds, in a way you don’t want to. • 42 •
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TUXEDO
C’est une fin d’après-midi encore dense, lourde, chaude. Les gens se déplacent avec la lenteur qui est caractéristique du manque d’air frais. Le lac est calme, il n’y a pas une seule brise pour troubler sa surface. Le groupe Tuxedo est en retard, et apparemment personne n’a de nouvelles d’eux. A ce moment-là, personne ne sait si nous auront notre interview ou non. Après un tour du site pour aller écouter quelques concerts, on nous appelle finalement, ça y est, c’est le moment ! Un ponton sur le lac, quelques tables, des artistes et beaucoup de journaliste. C’est la que nous retrouvons le fameux duo funk, fraichement arrivés sur le site. Tuxedo, c’est la collaboration entre deux univers particulier, d’un côté, l’approche légèrement soul et très funky du chanteur et compositeur Mayer Hawthorne, et de l’autre l’énergie du hip-hop du producteur Jake One. C’est ce mélange unique et les nombreuses influences du duo, tant par la disco que par l’électro, qui permettent de créer leur mélodies dansantes et entêtantes. Pour n’en citer qu’une, si vous l’écoutez, vous reconnaitrez immédiatement « Do it » et elle ne vous quittera pas de la journée !
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To Mayer Hawthorne : We know your work from your very first album : “A strange arrangement"
J: Hm, I think, ZAP probably. ZAP is a big one. M: Also Chic. Yeah there is a bunch of them, Bernard Wright, Nile Rodgers, and so on
M: Oh yeah shit, haha! Old one! But we must admit that I don’t know really well your work together, Jake One, you seems to be one of the producers in the shadow? J: Yeah yeah, for sure (laugh) I do a lot of Rap work! Your style reminds me of Danger mouse, or something of this kind of music. Do you agree with this comparison? J: Maybe in this kind of things, yeah. But I’m maybe more in the gansta style (laugh) So, you’re working together since 2013, how did you met? M: We met through Hip-hop, so we’re both hip-hop guys, hip hop djs, and producers. We met in Seattle, (Washington), actually at a RAP show there. And after that, you decided to make music together? M: Yeah, we were just some good friends first, you know. And then we realised we had the funk music in common. We like funk music. We were like the two guys in hip hop that liked funk music. So, you have references in commun, from the funk ? M: Yeah, yeah a lot ! J: We are really into that!
If you had to choose one or two funk artist that you share the love for, who would it be?
Here, in the program of the festival, you are defined as a soul band. What do you think about it? M: Yeah, we’re not so soul I think. I mean, yeah, there is always soul music at the roots, you know. But yeah we ‘re definitely like, on the funk side. We see, and feel our music as funk, more than soul or disco, or whatever. You just finished your last tour, and you’ll go to Japan soon right ? M: Yeah, yeah, it’s our biggest market! Oh, so it’s not the first time? J: No, w’ve been lot of times yeah. I think more than ten times, it’s our biggest market, it’s really crazy! (laugh) Maybe more than the US ! How is it to play in Japan? How do feel about that? M: It’s amazing, it’s amazing. It’s like where every artist dreams, when you’re starting to be big. Everyone wants to be big in Japan, and we actually did it. J: It’s like, you know, we weren’t trying for that. It was a total accident, you know. It’s so great ! How did it happen? M: (Laugh) We don’t know. They just loved it! Our songs were on the radio, and they just loved it J: I think it has a lot to do with, the fact that you can dance to it. And also, the lyrics are very simple. It’s easy for people who don’t
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speak English; I think our music is really easy to sing with, anywhere. The melody is really strong, you don’t have to be an English speaker to enjoy Tuxedo. The magic didn’t happen in France? you don’t play a lot here? M: We’ve done a few shows in Paris. J: Not with our actual group, not with this band. M: Yeah, but France is always a big support, you know. Most of all on the internet, we watch on Spotify or Soundcloud, you know, you can see the statistic of which country is listening, and France is always in the high top. It’s actually good! So, you’ll have a good public watching you this afternoon!
M: Yeah hopefully! You never know! J: You know for us Paris is really good for example, we always had good reactions, good critics. But it’s not the same city here. M: I don’t know how many Parisians are here (laugh). We’ll see! J: I think people travel a long away to come here! The festival it’s pretty famous in France! Speaking about, your aesthetic, (it’s a great interest for us, as architecture student), I could see that you’re using really strong colors, with loads of contrast, red, black, white. Is it something you liked to play with? M: There was actually a French artist, who painted the covers for us. His name is Jean André. And, he’s Parisian! He did a great job. J: And the aesthetic is really simple. It’s coming from the original tuxedo, black and white, no more. And then, we liked the red to remind the sexy aspect, like a sexy girl dancing (laugh). That’s how the original cover
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came out. M: It wasn’t something mainly thought as a research, we didn’t think that much about. It was kind of natural. Last question, do you work with a global concept for your band? M: I think Tuxedo, I think for both of us, tuxedo is. Because we are making music, our individual music is not like tuxedo at all, it’s very different. And I think tuxedo for us is kind of a concept J: It’s a very specific thing. M: It’s a very narrow. You know, if it gets too soulful, then it’s no: doesn’t work. If it gets too hip-hop, then it’s nope again. J: It’s really something that we do together. It’s a unique thing for sure. M: It’s a great thing and a challenge at the same time!
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- QUAND L’ARCHITECTURE ENTRE EN SCÈNE.Eurockéennes 2017 : du son dans les oreilles et des images dans la tête. Article : Martin Journot
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Il y a des ces concerts que l’on a du mal à oublier. Dont les lumières, la scène, les images nous marquent presque autant que la musique. Si on sélectionne les concerts par affection pour leurs groupes, leurs sons, on s’en souvient aussi pour leur scénographie. Ma première claque visuelle dans un festival remonte à 2010, lorsque je découvrais – en même temps que l’électro digne de ce nom - Etienne de Crecy et son Square Cube aux Vieilles Charrues. Sur une structure cubique de 6m de côté au milieu de laquelle se tient l’artiste, des visuels 3D fusent au rythme de son électro percutante. La structure imaginée par le collectif 1024 semble se décomposer et se recomposer avec la lumière. Impossible d’en détacher les yeux. Plus récemment, c’est le concert de Darkside – Nicolas Jaar et son acolyte Dave Harrington – lors la Route du Rock 2014 qui s’est imposé à mes yeux comme une nouvelle référence en terme de scénographie. Avec l’aide d’un seul élément, un gigantesque miroir circulaire, le groupe arrive à produire une ambiance à la fois minimale, sombre et complexe, parfaite pour séduire un architecte !
pionniers montréalais, ou AV Exiters, jeune collectif strasbourgeois. A l’heure où la production musicale mondiale est excessivement facile d’accès, on cherche à se démarquer par tous les moyens. Après la musique, le style ou l’attitude, la scénographie et le visuel font maintenant partie intégrante d’un bon show. Les salles de musiques actuelles n’échappent pas à cette tendance, Laiterie en tête. On se souviendra du concert de Thylacine, nous entrainant dans la toundra sibérienne, avec une scénographie composée de réseaux de cordages, saisissant la lumière tout en la filtrant. Ou celui de Girls in Hawaii, dévoilant un ciel étoilé animé par un ingé lumière, qui, dans l’ombre, se donne presque plus que les membres du groupe, sur scène.
Si les éléments scéniques sont loin d’êtres nouveaux, il semblerait pourtant que la production musicale live prenne un nouveau tournant depuis une dizaine d’années. Les technologies LED, l’essor de la programmation informatique ou la démocratisation du Vjing ouvrent de nouvelles perspectives quant à la façon d’animer une scène. Plus que de simples écrans, si impressionnants soient-ils (coucou Bonobo), ce sont d’impressionnants dispositifs scénographiques qui sont aujourd’hui déployés. En témoigne le nombre de collectifs explorant ces nouveaux horizons : 1024, un pied dans l’archi, Moment Factory, • 49 •
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En terme de scénographie impressionnante, l’édition 2017 des Eurockéennes frappe fort. Et quand il s’agit de frapper, on peut compter sur Soulwax. Dès le jeudi soir, les belges ont livré une performance impressionnante. Sous un gigantesque crâne argenté-boule de disco, trois batteurs dans des cages luminescentes accompagnent les frères Dewaele dans un set redoutable. Le son est à l’image de la scénographie géométrique et du jeu de lumière immaculé : éclatant et percutant. Le lendemain, Parcels se la jouent plus sobre, mais remarquablement efficace. Sur la plage, ils dévoilent au couché du soleil un rideau pailleté d’une bonne dizaine de mètres de haut. Grâce à un habile jeu de lumières, ce dernier prend des teintes d’aurores boréales ou de feu crépitant tandis que les australiens livrent leur électro-funk épurée. Moderat clôturent la soirée avec une électro aussi épique que personnelle. Sur scène, ils renouvellent leur collaboration avec le studio Berlinois Pfadfinderei, qui est à l’origine de leurs visuels (identité graphique, covers, clips,…). Si, avec la tournée II, le studio avait développé une scénographie ambitieuse – 6 projecteurs et 4 immenses écrans placés en croix – cette fois il mise sur une proposition plus modeste mais tout aussi efficace. Sur trois écrans se succèdent des images en slow-motion superbes, en noir et blanc, HD comme jamais. Des jeux de lasers viennent dévoiler l’espace au fil du concert dans un effet 3D impressionnant. Pfadfinderei n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, s’étant déjà attelé à des visuels pour Modeselektor, Boys Noize ou Ellen Allien, le gratin électro berlinois, en somme.
Samedi soir, Vitalic apparaît sous une structure qui semble graviter au dessus de la scène. Cube lumineux polymorphique, les arrêtes bougent au fil de son DJ set, créant des formes géométriques déstructurées et hypnotiques. C’est le collectif All Accès Design qui accompagne Vitalic lors de sa tournée ODC Tour qui a imaginé cet objet lumineux qui intègre l’artiste dans un univers en perpétuelle évolution. Composé de cinq carrés concentriques en mouvement, cet objet cinésique créé différentes spatialités, atmosphères et perspectives en synergie avec la musique. Le collectif, composé d’ingénieurs lumières et multimédia, d’éclairagistes et de designers graphiques prouve encore une fois son originalité, après avoir mis en lumière le magnifique set de Rone à la Philharmonie de Paris mais aussi l’entièreté du festival Peacock Society depuis plusieurs années. Justice clôture la soirée, avec une esthétique minimaliste et efficace. On reconnaitra les inimitables amplis Marshall dont le duo est amateur, et une nouvelle production scénographie comprenant des piliers lumineux au dessus des DJs. Le show monte en puissance, les enceintes s’illuminent, les éléments suspendus s’animent. Il ne manquerait presque plus que leur fameux logo.
Le dimanche, c’est les grosses têtes d’affiche qui promettent le plus en terme de scénographie, à commencer par Phoenix. Si la musique ne nous touche plus autant qu’avant, la mise en scène, elle, est folle. A l’occasion d’une interview dans Les Inrocks, le guitariste Laurent Brancowitz s’en amuse « On a une scénographie assez ambitieuse
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Justice
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Arcade Fire • 53 •
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Phoenix
sur cette tournée… Tellement ambitieuse, que tu ne la verras pas ce soir ». En effet, l’orage menaçant le festival à forcé le groupe à revoir leurs plans à la baisse. Si l’énorme dispositif avec miroir incliné, présenté lors de la tournée américaine du groupe n’a pas pu être déployé, le plan B – une caméra filmant le groupe depuis le haut de la scène – nous a dévoilé un sol entièrement constitué d’écrans sur lequel le groupe évolue. A la fois poétique et démentiel !
de long par trois mètres de haut formant des illusions d’optique grandeur nature brouillant les frontières entre le rêve et la réalité. Malgré l’heure tardive et la perspective d’une longue route jusqu’à Strasbourg, on ne peut s’empêcher de rester jusqu’aux dernières notes. A capella, Win Butler au pied de la scène, contemple avec nous les feux d’artifices marquant la fin de cette 29ème édition des Eurockéennes.
On termine avec Arcade Fire, qui avaient déjà mis la barre très haut lors de leur tournée sur leur précédent album, Reflektor. Cette fois ci, la canopée de miroirs cède sa place à un étrange aquarium au fond de la scène. Derrière lui, un écran LED. Dedans, de la fumée. Autour, de la lumière. Dingue. C’est le studio montréalais Moment Factory qui a conçu cette « boite à fumée » de 11 mètres • 54 •
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L'AILLEURS,
CHRONIQUE DES MOBILITÉS ET ERASMUS
Témoignanes des étudiants de Master 1.
Article : Mathilde Guilbaud ∙Photographie : Eloïse Combe, Lénaïck Kunze, Maxime Vaudron • 56 •
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En ce début d’année nous avons eu l’occasion de questionner nos quelques élèves de M1 partis en Erasmus au Canada ainsi qu’à Shanghaï. Voici leurs réponses et témoignages de leurs premières semaines passées sur des territoires inconnus en commençant d’abord par deux étudiantes parties au Québec (école d’architecture de Laval) : Eloïse Behr et Eloïse Combe. Comment se sont déroulés les préparatifs avant le voyage?
QUÉBEC
Eloïse Behr: Quand j’ai appris que je partais en échange, je ne savais pas vraiment par quoi commencer. Heureusement, Pauline et Martin, les étudiants partis deux ans avant nous avaient préparé un petit guide de mobilité avec tous les éléments importants à savoir. Je ne sais pas trop comment se passent les Erasmus en Europe, mais dans le cas d’un échange international il est important de s’y prendre tôt : pour le Canada, les papiers administratifs comme le visa et le permis d’études peuvent mettre du temps avant d’être délivrés. En plus de ça, il faut réserver le billet d’avion mais aussi réfléchir à pleins d’autres choses (assurance, logement etc...) Eloïse Combe: Je pense que lorsque l’on décide de faire un échange dans un autre pays on ne s’imagine même pas 1/3 de tout ce qu’il faut préparer. A commencer par toute la paperasse dont il faut s’occuper le plus rapidement possible. Tous ces documents à remplir ont occupé bons nombres de mes heures et de mon énergie, mais une fois le visa accepté c’était que de l’excitation avant le départ. Après les préparatifs étaient plus de l’ordre technique, notamment la valise. Et oui ce n’est pas un mythe, lorsque tu pars au Canada, il faut faire des choix, et surtout se faire une raison, cet hiver tu n’auras aucune classe c’est sûr. Plus sérieusement, mon plus grand regret ce n’est pas mon bikini, bien que j’ai essayé de préparer au mieux mon départ il y a bien une chose à laquelle je n’ai pas vraiment pensé avant de partir… « MANGER DU FROMAGE ET DE LA CHARCUTERIE ». Ici c’est hors de prix, et un comté à 8$, on adore !
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Quelle a été ton expérience durant les premiers jours? Eloïse Behr: Québec est une ville relativement petite, on n’est pas trop dépaysé en arrivant de Strasbourg ! Lorsqu’on habite dans le centre ancien où se situe également l’école, une grande partie des trajets quotidiens (aller faire les courses, sortir…) peuvent se faire facilement à pieds. Néanmoins, trouver des magasins spécialisés et aller faire les démarches administratives peuvent se révéler plus compliquées et nécessitent de passer une heure dans le bus ! Passé le centre-ville et les quartiers périphériques, on rentre dans les banlieues pavillonnaires et les grandes zones commerciales, assez américanisées et où la voiture est roi ! Ca par contre, c’est assez dépaysant ! L’école a un fonctionnement assez proche de la nôtre. Même si les premiers jours on s’y
perd pas mal, j’ai assez rapidement pris mes marques (l’atelier de projet, la salle repro’ avec son Freddie canadien, la cafet’ et ses prolongations les jeudis soirs…). Puis les québécois sont assez avenants et n’hésitent pas à venir vers toi, les premiers contacts se sont fait rapidement…Faut dire que parler la même langue aide un peu, même si les quiproquos et le nouveau vocabulaire ne manquent pas tabarnak ! Eloïse Combe: A vrai dire mes premières heures au Canada ont été un peu mouvementées. Je suis arrivée à Montréal pour ma correspondance et il fallait que je fasse valider mon visa, mais ce que l’on ne vous dit pas c’est que 50 autres personnes attendent la même chose avant vous. Le temps d’attente était long, et ma correspondance de 3h n’a pas suffit. Mais ça ne comptait pas vraiment pour moi, j’étais arrivée au Canada.
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J’ai donc rapidement rencontré des expat' français dans la même situation que moi, et nous avons loué une voiture dans laquelle nous devions réussir à faire rentrer 6 grosses valises et nous, jusqu’à Québec. Autant vous dire qu’on était serrés même si les voitures d’ici sont king size. Après une journée entière sans dormir, je suis enfin arrivée dans mon appartement, accueillie chaleureusement par ma coloc que je rencontrais pour la première fois. Parce que c’est ça aussi de partir en échange, faire des rencontres formidables, et pour moi c’était dès le premier jour. Pour les jours qui ont suivis, mon début de séjour se résumait à de l’administratif bien relou et la découverte d’une nouvelle ville qui allait être la mienne pour 1 an, et étonnamment je me sentais comme à la maison. Bien sur le Québec c’est dépaysant, les gens sont accueillant, ils ne râlent pas, ne te pousse pas dans la rue, ils sont bien élevés contrairement à nous français mais ils ont leurs particularités aussi et ces changements de cultures me rappellent pourquoi j’ai toujours voulu partir en échange, découvrir de nouveaux modes de vie et de nouvelles personnes.
Eloïse Combe: La seule que j’ai pu avoir avant mon départ, c’était le trajet en avion avec ma correspondance. Je savais que je voulais aller à l’autre bout du monde, mais ça prend en compte les 8h de vol seule, le changement d’avion, jusqu’à l’arrivée. Au final je me suis angoissée pour rien, parce que malgré toutes mes mésaventures, je n’ai pas été une seule fois angoissée lors de mon voyage. Pour le reste, c’est à dire l’école, le logement, la ville… j’étais sereine, je m’attendais à tout.
Des angoisses avant le départ? Eloïse Behr: Avant le départ, se mêlent souvent un mélange de hâte et d’appréhension. Hâte de découvrir un autre pays, une autre culture … l’excitation de voir autre chose, de se libérer de notre quotidien ! Puis l’appréhension de quitter les repères, les habitudes et les relations qu’on a construits pour quelque chose de totalement nouveau. C’est assez paradoxal.
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Est ce que ça s'est déroulé comme vous l'aviez imaginé? Eloïse Combe: Je n’avais aucune idée de comment ça allait se passer, quelques jours avant de partir je n’arrivais toujours pas à m’imaginer à des milliers de kilomètres de la France, alors ça vous donne une image de mon état d’esprit… Et pourtant jamais je n’aurais pu rêver mieux que ce qui m’arrive depuis que je suis ici. Parce que lorsque l’on vit une expérience pareil, même si il y a des contretemps, on les oublie vite, on est juste heureux de ce qui nous arrive, et je pense que la majorité des erasmus/mobilité vous dirons la même chose que moi.
une fois de plus une très belle surprise. Le rapport avec les enseignants est également un aspect qui change énormément : ici on ne connait pas la distance entre étudiants et professeurs, et ce point de vue favorise l’échange. Alors ne partez pas que pour la destination, bien que ce soit très important, partez pour vous faire plaisir ! En ce qui concerne tout le reste, c’est à dire la ville, les modes de vies, la culture… mes sentiments actuellement ne sont que bonheur et curiosité. Hormis un point, le froid qui commence à venir, mais il paraît qu’on ne vient pas au Canada pour avoir chaud ! A tantôt pour de nouvelles aventures québécoises !
Vos impressions et sentiments face à ces premiers jours passés à l'étranger? Eloïse Behr: Ca fait maintenant plus d’un mois que je vis à Québec et que j’ai repris les cours. L’excitation du début fait de plus en plus place à une certaine routine ; ce qui n’est pas forcément négatif, ni monotone, je dirai plutôt que je prend mes marques et commence à avoir mes spots de prédilection. Eloïse Combe: Québec est une destination qui me correspondait. C’est-à-dire qu’actuellement tout les sentiments que j’ai pu avoir sont positifs, la découverte d’une nouvelle culture, d’une nouvelle ville… Mais j’aimerais surtout mettre l’accent sur ce qui pour moi est un point important de l’échange : l’enseignement proposé. Ce sont des manières d’apprendre différentes et très enrichissantes. J’ai découvert que les cours qui m’étaient proposés étaient complémentaires à ceux que j’ai pu avoir en France, et justement pour moi ça a été • 61 •
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SHANGAI
Sur cette note positive du voyage québécois, enchainons sur les témoignages de nos camarades partis à Shanghai : Marie Fruiquière, Maxime Vaudron et Guillaume Hergat. Un autre voyage, une autre expérience, un univers nouveau, à l'autre bout du monde.
Article : Mathilde Gilbaud ∙Photographie : Eloïse Combe, Lénaïck Kunze, Maxime Vaudron • 62 •
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Marie Fruiquière Le voyage commence dès le moment où l’on reçoit les résultats. D’avril à Août s’enchaînent les papiers, les signatures, les listes, les achats avec pour seule préoccupation : ne surtout rien oublier. Bien heureusement, grâce aux précieux conseils qu’on put nous donner les plus anciens nous avons pu organiser notre départ au mieux, étape par étape. Les rendez-vous s’accumulent les uns après les autres, tant pour le passeport, le visa, les vaccins... L’achat du billet d’avion marque la première grande étape dans la préparation du voyage. Les mois d’étés passent par la suite bien trop vite pour penser à tout. On fait des listes et des rappels à n’en plus finir pour ne pas oublier le chargeur de l’appareil photo, les innombrables photocopies du moindre papier ou encore les chaussettes porte-bonheur de grand-mère. On revient tous les jours du Carrefour city du coin avec de nouvelles affaires à prendre dans la valise, le nouveau Routard sur la Chine, sur Shanghai jusqu’au moment fatidique où il faut peser la valise, priant pour qu’elle ne dépasse pas le poids autorisé. Ce sont finalement des mois de stress : du mauvais comme du bon. Ce moment où tu demandes ton visa et que tu pries pour n’avoir omis aucun document, comme l’angoisse de l’inconnu. On imagine, on rêve, on cauchemarde sur la vie, la ville et le départ. Et puis voilà déjà que l’avion décolle, voilà déjà le moment où l’on se rend compte que l’on ne remettra plus un pied sur le sol français avant 365 jours. Après un long trajet dans les airs on aperçoit finalement la silhouette d’une ville, cachée derrière son épaisse brume toxique. On n’arrive pas à en comprendre les limites, ni même l’échelle. Mais même une fois les pieds sur terre, la fatigue nous empêche de vraiment réaliser que nous sommes en Chine. Et c’est dans un taxi, bourré de nos bagages, que nous nous engouffrons à toute vitesse dans cette ville qui ne semble jamais en finir. On ne sait pas si l’on est déçu, excité, surpris par ce que l’on découvre sous nos yeux. On ne sait plus quoi penser, on veut juste dormir pour se remettre de ce voyage durant lequel l’euphorie a repoussé de toutes ses forces le sommeil. La première semaine fut tout particulièrement étrange. On arrive dans une auberge dans laquelle on se sent bien, mais pas chez soi, et on ne se rend encore pas réellement compte que l’on va • 63 •
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vivre ici pour une année. Le temps de pouvoir emménager dans notre chez-soi on se remet donc de notre jet lag autour d’une TsingTao au bar de l’auberge, on passe le temps en jouant au billard ou aux cartes. On se balade parfois un peu, mais toujours proche de l’auberge. Tout l’univers extérieur à notre nouvelle maison temporaire nous semble à la fois hostile et intrigant en raison d’une nouvelle barrière qui n’est autre que la langue. Malgré les nombreuses mises en garde reçues auparavant nous nous retrouvons brutalement confrontés à l’incompréhension, un dialogue de sourd. Plus les jours passent plus on apprend finalement une nouvelle langue : celle des signes. L’emménagement au dortoir marque finalement notre installation, le départ d’une nouvelle vie. Au fil des semaines qui suivent le dortoir se remplit petit à petit et de nouvelles
amitiés naissent. Nous prenons nos marques et nos aises dans une ville aux multiples facettes que nous découvrons bout par bout à chaque sortie de métro. Et excitation prend finalement le pas sur la déception ou l’incompréhension. On veut toujours aller plus loin, découvrir une autre ville dans la ville, se prendre des claques entre les lilong et Pudong. On apprend une nouvelle culture, on commente les tatanes des chinoises, on ne comprend pas toutes les habitudes ni les délires chinois mais du bien comme du pire, on s’abreuve de tout ce que ce nouveau pays peut nous offrir. Et on ne sais pas si, un jour, nous deviendrons insensibles à toutes ces choses qui nous paraissent aujourd’hui si dépassées et incompréhensibles. Et puis voilà déjà un mois d’écoulé sur notre compte à rebours, un mois de folie pure et dure.
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Maxime Vaudron : Oui, tout ça fait rêver! Lorsque j’ai commencé à me poser la question du Master j’avais déjà envisagé de le faire à l’étranger, ensuite j’étais vraiment partagé entre partir au Canada ou en Chine, puis est arrivé les retours d’expériences des précédants étudiants en amphithéâtre. Là, le déclic, mon choix était fait ! J’irai bouffer des nouilles à Shanghai! Ensuite, ce qui était vraiment intéressant c’était de pouvoir discuter avec les Strasbourgeois revenus de Shanghai. Ils nous ont vraiment guidé et appris plein de choses avant de partir. Je dirais que c’est la première chose à faire avant de partir. Même si tout le monde vit cette expérience différemment ça nous donne une vision globale de ce à quoi pourrait ressembler cette expérience, ils nous ont bien vendu du rêve ! (N’hésitez donc pas à nous contacter s' il y a des intéressés !)
par là, le vol, avec une compagnie low-cost sans souci (le plus tôt sera le mieux, environ 300€ l’aller), le visa (un petit avant goût de l’administration chinois, on adore). Pour le logement on a eu la chance de bénéficier des logements universitaires, vraiment pas chère (plein sud avec balcon, c’est top). Globalement nous avons organisé notre départ à plusieurs, ça permet de se suivre un peu dans les démarches, voir même d’arriver en même temps à Shanghai (c’est moins stressant d’être à quatre dans la merde en vrai). En tout cas, valise cabine et valise en soute bouclé, excitation au maximum, premier vol en avion, départ Paris Charles de Gaulle, dimanche 27 août 2017, 13H30.
Puis viens le temps de la préparation des dossiers de candidature et des entretiens…qui évidement tombent en plein dans nos périodes de rendu ! Mieux vaut s’y prendre à l’avance pour ne pas finir charrette (on l’était quand même un peu). Ce n’est que le début des préparatifs! Une fois les résultats dévoilés, surexcitation totale, tu sais déjà que tu vas y penser 24h/24h jusqu’à saouler tes potes. Et tu te poses la masse de questions, comment va être l’université ? Est ce que Shanghai c’est si grand que ça? Est ce que les transports en commun sont si bondés? Est ce que je vais passer un an à manger des nouilles instantanées? Est ce que les gens font du yoga tout le temps? Autant dire que tu fais le plein de stéréotypes. Alors saches déjà que tu vas passer ton été à finaliser ton départ et il le faut bien. J’entends • 65 •
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Guillaume Hergat: Après un mois de vie comme nouveau Shanghaïen, l’heure est au premier bilan, sorte de rassemblement de premières impressions. Seulement dans cette dernière formule se cache toute la singularité d’une ville comme Shanghaï : le sentiment perpétuel de premières expériences, impressions, découvertes. Quotidiennement cette ville surprend quand nous pensions en avoir déjà découvert l’essence. Chaque carrefour, rue, ruelle est toujours capable de nous étonner, par son aspect, son usage, son ambiance. A l’arrivée, nous petits strasbourgeois, étions perdus face à la diversité des images et cultures offertes par cette folle ville. Ici pas de terrasses de café tous les mètres, pas de bar fraichement découvert par pokaa la veille, pas de « on y va en vélo ? », rien de tout cela.
Une première sensation générale maintenant : ici tout est possible, tout est là. Shanghaï apparait alors comme un laboratoire d’expériences, de projets, de découvertes, de rencontres, d’une facilité balayant toutes barrières, toutes hésitations, tous doutes. Un catalyseur total, en somme, qu’il nous appartient de découvrir durant toute cette année.
Nouvelle vie, nouvelles activités, nouvelles solutions : Une visite de quartiers populaires, sonores et vivants le matin, prouve que les sourires restent le biais de communication le plus efficace pour franchir une barrière de langage immense. Un après-midi entre des tours du quartier de la bourse -qui feraient rougir notre maman cathédrale de Strasbourg-, nous montre une Chine frénétique, consommatrice, ambitieuse, sans trêve. Une nuit durant laquelle les rues se vident et les clubs les plus fous se remplissent semble être le meilleur témoin d’une ville cosmopolite jamais sur pause. « On rentre en taxi ? » (pour le prix de 3 tickets de tram et l’équivalent d’une traversée complète de notre chère Strasbourg).
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MERCI !!!!!!!!!!!!
BICHE ENVOIE DES BISOUS à tous ceux qui ont contribué à ce numéro, de prés ou de loin. Merci
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MERCI !!!!!!!!!!!!
ONT PARTICIPÉ À CE MAGAZINE : Guillaume Sanseigne : Communication, affiches, couverture du magazine, page centrale, GIF Martin Journot : Rédaction Musique, photographie, maquette du magazine. Eloïse Combe : Rédaction Mobilité, photographie Eloïse Behr : Rédaction Mobilité Marie Fruiquière : Rédaction Mobilité Maxime Vaudron : Rédaction Mobilité Guillaume Hergat : Rédaction Mobilité Thibaut Martelly : Rédaction Cerf Les présidents de Clubs : Rédaction clubs.
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Il est ouvert à tous, que vous ayez un talent pour l'écriture, un coup de gueule à passer, ou que vous ayez simplement envie de partager des choses ; Un retour de mobilité, un voyage, un coup de cœur architectural, musical ou littéraire... Des textes, des photos, des illustrations, des collages, tout est possible, ou presque ! Nous attendons vos bonnes idées avec impatience ! En attendant, restez à l'affût, le prochain numéro sera thématique et plein de surprises !
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