Fête nationale du minibasket
N°791 - MAI2013 - WWW.FFBB.COM
LOONEY TUNES : TM & © Warner Bros. Entertainment Inc. (s13)
20 ans déjà
interview Patrick Beesley >
"Le garant de la définition de la politique sportive" Propos recueillis par Julien Guérineau
Le Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative a annoncé la nomination de Patrick Beesley à la tête de la Direction Technique Nationale. Il succède à Jean-Pierre De Vincenzi qui a pris la direction générale de l’INSEP.
Steenkeste / FFBB
Presse Sports/Fel
En 1988, Patrick Beesley, alors Conseiller technique des Landes, s’asseyait pour la première fois sur un banc de touche au côté de Jean-Pierre de Vincenzi. Les deux hommes préparaient alors l’Euro juniors 90 de Groningen avec une génération prometteuse (Yann Bonato, Antoine Rigaudeau, Stéphane Risacher). Ils resteront liés pendant 25 ans. Un quart de siècle dans un rôle de collaborateur qui a valu à Patrick Beesley l’étiquette "d’homme de l’ombre". Le principal intéressé s’en amuse. C’est lui qui, aujourd’hui, cumule les fonctions de Directeur Général et Directeur Technique National de la FFBB.
14 BASKETBALLMAGAZINE
Comment se déroule le processus de nomination d’un Directeur Technique National ? Lorsqu’un poste est vacant, le Ministère des Sports procède à un appel de candidature. Un poste ouvert à une certaine catégorie de personnels. Les candidats sont reçus au Ministère pour un entretien d’évaluation afin d’échanger sur la fonction, sur un projet, sur l’analyse de la situation. Une short list avec avis est ensuite présentée au Président de la Fédération concernée. Ce dernier émet une proposition pour validation du Ministre. Comment avez-vous vécu cette période d’incertitude ?
"Le rôle du DTN ce n’est pas de gérer la saison en cours mais d’anticiper et prévoir ce que nous allons faire en 2017-2018 avec notamment un chantier titanesque, la refonte des calendriers de la FIBA." Très sereinement. Je n’avais jamais envisagé accéder à cette fonction. Je m’orientais vers une fin de mission sur le poste qui était le mien jusqu’à présent. Je n’imaginais pas un seul instant que Jean-Pierre de Vincenzi quitte la FFBB. J’ai donc demandé un temps de réflexion pour bien m’assurer que je n’étais pas un candidat par défaut. Je voulais également pouvoir compter sur un fonctionnement en parfaite osmose avec le président, avec l’assurance d’une confiance réciproque dans le cas de situations difficiles. Et dans le sport de haut niveau ces moments arrivent vite. Jean Pierre Siutat a su me convaincre.
Était-il entendu que ce poste de Directeur Technique National demeure couplé à celui de Directeur Général de la FFBB ? Oui. Jean-Pierre Siutat souhaitait poursuivre sur un mode de fonctionnement similaire. Cela a joué dans ma réflexion puisque, si la fonction de DTN ne me posait pas de problèmes particuliers, celle de Directeur Général est une nouveauté totale. C’est aussi une forme de challenge. Je pense maîtriser les dossiers Équipe de France et il s’agit donc de relever un défi personnel.
mai2013 15
interview Patrick Beesley >
"Le garant de la définition de la politique sportive" Propos recueillis par Julien Guérineau
Le Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative a annoncé la nomination de Patrick Beesley à la tête de la Direction Technique Nationale. Il succède à Jean-Pierre De Vincenzi qui a pris la direction générale de l’INSEP.
Steenkeste / FFBB
Presse Sports/Fel
En 1988, Patrick Beesley, alors Conseiller technique des Landes, s’asseyait pour la première fois sur un banc de touche au côté de Jean-Pierre de Vincenzi. Les deux hommes préparaient alors l’Euro juniors 90 de Groningen avec une génération prometteuse (Yann Bonato, Antoine Rigaudeau, Stéphane Risacher). Ils resteront liés pendant 25 ans. Un quart de siècle dans un rôle de collaborateur qui a valu à Patrick Beesley l’étiquette "d’homme de l’ombre". Le principal intéressé s’en amuse. C’est lui qui, aujourd’hui, cumule les fonctions de Directeur Général et Directeur Technique National de la FFBB.
14 BASKETBALLMAGAZINE
Comment se déroule le processus de nomination d’un Directeur Technique National ? Lorsqu’un poste est vacant, le Ministère des Sports procède à un appel de candidature. Un poste ouvert à une certaine catégorie de personnels. Les candidats sont reçus au Ministère pour un entretien d’évaluation afin d’échanger sur la fonction, sur un projet, sur l’analyse de la situation. Une short list avec avis est ensuite présentée au Président de la Fédération concernée. Ce dernier émet une proposition pour validation du Ministre. Comment avez-vous vécu cette période d’incertitude ?
"Le rôle du DTN ce n’est pas de gérer la saison en cours mais d’anticiper et prévoir ce que nous allons faire en 2017-2018 avec notamment un chantier titanesque, la refonte des calendriers de la FIBA." Très sereinement. Je n’avais jamais envisagé accéder à cette fonction. Je m’orientais vers une fin de mission sur le poste qui était le mien jusqu’à présent. Je n’imaginais pas un seul instant que Jean-Pierre de Vincenzi quitte la FFBB. J’ai donc demandé un temps de réflexion pour bien m’assurer que je n’étais pas un candidat par défaut. Je voulais également pouvoir compter sur un fonctionnement en parfaite osmose avec le président, avec l’assurance d’une confiance réciproque dans le cas de situations difficiles. Et dans le sport de haut niveau ces moments arrivent vite. Jean Pierre Siutat a su me convaincre.
Était-il entendu que ce poste de Directeur Technique National demeure couplé à celui de Directeur Général de la FFBB ? Oui. Jean-Pierre Siutat souhaitait poursuivre sur un mode de fonctionnement similaire. Cela a joué dans ma réflexion puisque, si la fonction de DTN ne me posait pas de problèmes particuliers, celle de Directeur Général est une nouveauté totale. C’est aussi une forme de challenge. Je pense maîtriser les dossiers Équipe de France et il s’agit donc de relever un défi personnel.
mai2013 15
interview Patrick Beesley >
MATCHES DE PRÉPARATION À L’EUROBASKET WOMEN 2013
Comment expliquer au public le rôle d’un Directeur Technique National ? Aux yeux du Ministère le DTN est le garant de la définition de la politique sportive, et il veille à sa mise en œuvre. Il fixe le cap, évalue et accompagne le projet. Il y a bien évidemment la partie des Équipes nationales mais aussi l’aspect formation, plus méconnu du grand public. C’est un dossier primordial d’autant plus que nous traversons une période charnière avec la refonte des diplômes d’état. Par ailleurs, le challenge va être de conserver l’efficacité de notre filière de haut niveau avec des moyens économiques restreints du fait de la conjoncture. Il faudra rationaliser les choses et c’est un vrai challenge. A quoi ressemble le fonctionnement de la DTN au sein de l’organisation fédérale ? Avec la récente réorganisation de l’administration fédérale, le positionnement de la Direction Technique Nationale a évolué. Elle est éclatée dans son organisation, mais totalement intégrée dans les Pôles Haut Niveau, Formation et Territoires, ce qui doit démultiplier sa force. Le DTN s’appuie sur les entraîneurs nationaux et sur certains techniciens avec qui il réfléchit sur le fonctionnement du basket dans son ensemble. C’est une cellule technique que je souhaite dynamiser et consulter pour réfléchir à ce qu’on fait aujourd’hui, qui nous sommes et valider les axes de travail des prochaines années. Le rôle du DTN ce n’est pas de gérer la saison en cours, mais d’anticiper et prévoir ce que nous allons faire en 2017-2018 avec notamment un chantier titanesque, la refonte des calendriers de la FIBA qui va nous obliger à changer profondément notre conception de l’équipe nationale, potentiellement privée de ses joueurs NBA. C’est une révolution et c’est pour demain.
16 BASKETBALLMAGAZINE
Bellenger / IS / FFBB
Qu’en est-il de vos précédentes fonctions de Directeur de l’Équipe de France masculine ? C’est un été de transition. A quelques semaines des échéances il aurait été trop délicat de bousculer l’organisation en place. Dans le futur je resterai le patron des Équipes de France. C’est le rôle d’un DTN. Le changement viendra de la présence d’un manager sportif qui sera au quotidien avec l’Équipe de France masculine pour gérer les déplacements, et manager la partie sportive en collaboration avec le coach… Je l’accompagnerai également la saison prochaine dans le domaine des relations avec les franchises NBA.
Quelle sera votre philosophie d’ici aux Jeux de Rio ? J’ai tellement été associé à Jean-Pierre de Vincenzi sur le projet que je ne vais pas renier ce que j’ai validé avec lui. J’assure le relais si ce n’est que je vais le manager à ma façon. Mais le projet pour l’olympiade 2016 est tracé. Après ce qu’on a vécu à Londres, tout le monde se rend bien compte que les Jeux sont la compétition suprême qui permet d’exister. On l’a mesuré avec les féminines tout au long de la saison et on peut avoir des regrets d’avoir manqué Pékin et Athènes. Une Fédération qui ne se qualifie pas pour les Jeux, c’est un vrai handicap. Dans l’optique de préparer les Jeux de Rio, l’Équipe de France féminine va être remodelée, par la force des choses, dès cet été… (il coupe) Ce n’est plus un remodelage, c’est un véritable chantier. Les choses sont allées un peu plus vite que ce que nous avions imaginé. Mais c’est peut-être un mal pour un bien. Nous allons disputer un Euro à domicile et tout le monde rêve d’un bon résultat mais il faut bien avoir en tête que ce n’est pas l’équipe vice-championne olympique qui sera sur le terrain. La Coupe du Monde 2014 devait constituer l’occasion de responsabiliser certaines joueuses mais le process s’est accéléré. La problématique est différente pour les garçons… Beaucoup de monde avait imaginé que 2013 pourrait constituer une année creuse parce qu’elle arrivait derrière un été olympique. Mais dès l’élimination contre l’Espagne en quart des
Jeux, les joueurs cadres ont provoqué une réunion pour de suite s’engager. Cependant, avez-vous conscience que vous êtes le DTN qui devra préparer la retraite internationale de Tony Parker (31 ans) ? On pensait même avoir à s’y pencher plus tôt mais Tony nous a affirmé qu’il serait là jusqu’à Rio. Cela repousse l’échéance. Mais c’est incontournable de s’interroger sur ce que sera l’après Parker. Cela approche à grands pas. Nous avons cependant la chance de sortir des joueurs de talent de manière régulière. Mais seront-ils de la dimension de Tony ? La succession sera évidemment difficile.
"C’est incontournable de s’interroger sur ce que sera l’après Parker. Cela approche à grands pas. Nous avons cependant la chance de sortir des joueurs de talent de manière régulière."
ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE
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interview Patrick Beesley >
MATCHES DE PRÉPARATION À L’EUROBASKET WOMEN 2013
Comment expliquer au public le rôle d’un Directeur Technique National ? Aux yeux du Ministère le DTN est le garant de la définition de la politique sportive, et il veille à sa mise en œuvre. Il fixe le cap, évalue et accompagne le projet. Il y a bien évidemment la partie des Équipes nationales mais aussi l’aspect formation, plus méconnu du grand public. C’est un dossier primordial d’autant plus que nous traversons une période charnière avec la refonte des diplômes d’état. Par ailleurs, le challenge va être de conserver l’efficacité de notre filière de haut niveau avec des moyens économiques restreints du fait de la conjoncture. Il faudra rationaliser les choses et c’est un vrai challenge. A quoi ressemble le fonctionnement de la DTN au sein de l’organisation fédérale ? Avec la récente réorganisation de l’administration fédérale, le positionnement de la Direction Technique Nationale a évolué. Elle est éclatée dans son organisation, mais totalement intégrée dans les Pôles Haut Niveau, Formation et Territoires, ce qui doit démultiplier sa force. Le DTN s’appuie sur les entraîneurs nationaux et sur certains techniciens avec qui il réfléchit sur le fonctionnement du basket dans son ensemble. C’est une cellule technique que je souhaite dynamiser et consulter pour réfléchir à ce qu’on fait aujourd’hui, qui nous sommes et valider les axes de travail des prochaines années. Le rôle du DTN ce n’est pas de gérer la saison en cours, mais d’anticiper et prévoir ce que nous allons faire en 2017-2018 avec notamment un chantier titanesque, la refonte des calendriers de la FIBA qui va nous obliger à changer profondément notre conception de l’équipe nationale, potentiellement privée de ses joueurs NBA. C’est une révolution et c’est pour demain.
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Bellenger / IS / FFBB
Qu’en est-il de vos précédentes fonctions de Directeur de l’Équipe de France masculine ? C’est un été de transition. A quelques semaines des échéances il aurait été trop délicat de bousculer l’organisation en place. Dans le futur je resterai le patron des Équipes de France. C’est le rôle d’un DTN. Le changement viendra de la présence d’un manager sportif qui sera au quotidien avec l’Équipe de France masculine pour gérer les déplacements, et manager la partie sportive en collaboration avec le coach… Je l’accompagnerai également la saison prochaine dans le domaine des relations avec les franchises NBA.
Quelle sera votre philosophie d’ici aux Jeux de Rio ? J’ai tellement été associé à Jean-Pierre de Vincenzi sur le projet que je ne vais pas renier ce que j’ai validé avec lui. J’assure le relais si ce n’est que je vais le manager à ma façon. Mais le projet pour l’olympiade 2016 est tracé. Après ce qu’on a vécu à Londres, tout le monde se rend bien compte que les Jeux sont la compétition suprême qui permet d’exister. On l’a mesuré avec les féminines tout au long de la saison et on peut avoir des regrets d’avoir manqué Pékin et Athènes. Une Fédération qui ne se qualifie pas pour les Jeux, c’est un vrai handicap. Dans l’optique de préparer les Jeux de Rio, l’Équipe de France féminine va être remodelée, par la force des choses, dès cet été… (il coupe) Ce n’est plus un remodelage, c’est un véritable chantier. Les choses sont allées un peu plus vite que ce que nous avions imaginé. Mais c’est peut-être un mal pour un bien. Nous allons disputer un Euro à domicile et tout le monde rêve d’un bon résultat mais il faut bien avoir en tête que ce n’est pas l’équipe vice-championne olympique qui sera sur le terrain. La Coupe du Monde 2014 devait constituer l’occasion de responsabiliser certaines joueuses mais le process s’est accéléré. La problématique est différente pour les garçons… Beaucoup de monde avait imaginé que 2013 pourrait constituer une année creuse parce qu’elle arrivait derrière un été olympique. Mais dès l’élimination contre l’Espagne en quart des
Jeux, les joueurs cadres ont provoqué une réunion pour de suite s’engager. Cependant, avez-vous conscience que vous êtes le DTN qui devra préparer la retraite internationale de Tony Parker (31 ans) ? On pensait même avoir à s’y pencher plus tôt mais Tony nous a affirmé qu’il serait là jusqu’à Rio. Cela repousse l’échéance. Mais c’est incontournable de s’interroger sur ce que sera l’après Parker. Cela approche à grands pas. Nous avons cependant la chance de sortir des joueurs de talent de manière régulière. Mais seront-ils de la dimension de Tony ? La succession sera évidemment difficile.
"C’est incontournable de s’interroger sur ce que sera l’après Parker. Cela approche à grands pas. Nous avons cependant la chance de sortir des joueurs de talent de manière régulière."
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LES DTN DANS L'HISTOIRE
Musée du Basket
Musée du Basket
Créée en 1961, la Direction Technique Nationale n’a connu que six DTN en 52 ans. "Je suis très honoré et fier de rentrer dans cette famille très réduite", estime Patrick Beesley. "La force du basket c’est qu’au fil des années, chaque DTN faisait partie de la famille et a apporté de la valeur ajoutée à ce qu’avait fait son prédécesseur. Aucun DTN n’a déstructuré ce qui était en place. Je m’inscris dans cette continuité. Les résultats d’aujourd’hui sont le fruit du travail de tous mes prédécesseurs. Il peut y avoir, et il y aura, des contre-performances mais ce n’est pas pour autant qu’il faut tout déstructurer." Jean-Pierre de Vincenzi, en poste depuis 1997, laisse derrière lui un impressionnant bilan dans les catégories de jeunes. Sous sa direction les Équipes de France sont montées à 35 reprises sur un podium continental ou mondial. Chez les seniors, la France a remporté 8 médailles (dont deux en argent aux Jeux Olympiques) et fait preuve d’une régularité unique au plus haut niveau européen. "Ce qu’il a fait pendant 16 ans est exceptionnel. On ne le mesure pas assez", juge Patrick Beesley.
Robert Busnel
Joë Jaunay
Période DTN 1961-1964
Robert Busnel
1964-1980 Joë Jaunay 1980-1986 André Ostric 1986-1993
Pierre Dao
1993-1997
Gérard Bosc
18 BASKETBALLMAGAZINE
Musée du Basket
Gérard Bosc
Musée du Basket
Jean-Pierre de Vincenzi
Musée du Basket
Bellenger / IS / FFBB
1997-2013 Jean-Pierre de Vincenzi
André Ostric
Pierre Dao
LES DTN DANS L'HISTOIRE
Musée du Basket
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Créée en 1961, la Direction Technique Nationale n’a connu que six DTN en 52 ans. "Je suis très honoré et fier de rentrer dans cette famille très réduite", estime Patrick Beesley. "La force du basket c’est qu’au fil des années, chaque DTN faisait partie de la famille et a apporté de la valeur ajoutée à ce qu’avait fait son prédécesseur. Aucun DTN n’a déstructuré ce qui était en place. Je m’inscris dans cette continuité. Les résultats d’aujourd’hui sont le fruit du travail de tous mes prédécesseurs. Il peut y avoir, et il y aura, des contre-performances mais ce n’est pas pour autant qu’il faut tout déstructurer." Jean-Pierre de Vincenzi, en poste depuis 1997, laisse derrière lui un impressionnant bilan dans les catégories de jeunes. Sous sa direction les Équipes de France sont montées à 35 reprises sur un podium continental ou mondial. Chez les seniors, la France a remporté 8 médailles (dont deux en argent aux Jeux Olympiques) et fait preuve d’une régularité unique au plus haut niveau européen. "Ce qu’il a fait pendant 16 ans est exceptionnel. On ne le mesure pas assez", juge Patrick Beesley.
Robert Busnel
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Période DTN 1961-1964
Robert Busnel
1964-1980 Joë Jaunay 1980-1986 André Ostric 1986-1993
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1993-1997
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1997-2013 Jean-Pierre de Vincenzi
André Ostric
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CAHIERS DE L’ENTRAÎNEUR FONDAMENTAUX Du JEU OBSERVÉS DANS LE TOURNOI OLYMPIQUE MASCULIN
Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
orientations résultant d’une expérience vécue ainsi que d’une réflexion pédagogique visant à retirer les concepts prioritaires 5. La mobilité préalable aux actions traditionnelles de défense traduit la recherche d’une anticipation permanente Ne pas rectifier sa position défensive dans les passes, c’est rester dans une position qui conduira à être systématiquement battu (cf. diag 7).
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Diag 7 : Le défenseur de #3 ne saute pas à la balle dans la passe effectuée par #1 à #4 : le défenseur de #3 se fait "flasher" !
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Diag 7 La défense doit bouger dans les dribbles également, ceci est vrai en particulier dans la défense du pick and roll (cf. diag 8).
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Diag 8 : Dans le temps du dribble de #1, les défenseurs de #4 et #2 modifient leur position d’aide défensive.
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Diag 8
Très important : les aides courtes sont donc privilégiées. Cf. Photo n°4 – Kevin Séraphin
Dans le diagramme 8, le défenseur de #4 peut contester momentanément la descente de #5 vers le cercle et contribuer ainsi à une reprise, pour le défenseur de #5, plus aisée de son joueur. Intervenir vite sur un attaquant autre que le joueur dont on a la charge s’effectue avec plus d’efficacité si les distances sont raccourcies par des ajustements permanents en fonction de la position du ballon. Le ballon devant bien sûr n’être jamais perdu de vue par tous les défenseurs.
28 BASKETBALLMAGAZINE
Kevin Séraphin
conclusion Donner à nos jeunes joueurs une connaissance du jeu, tant en défense qu’en attaque, est un point essentiel. Les prises de décision sur le terrain doivent être de plus en plus rapides car les temps disponibles pour faire des choix tendent à diminuer, tant la vitesse et les surfaces couvertes par les joueurs augmentent. La défense doit répondre en permanence à deux objectifs : montrer aux attaquants que les passes les plus plausibles sont coupées et adopter des attitudes visant à réduire l’espace d’évolution du porteur du ballon vers le cercle. Ces deux intentions cohabitent donc le plus souvent. Cette notion doit, à mon avis, être présente très tôt dans la formation du joueur. L’attaque doit être aujourd’hui dangereuse dès la première seconde de la possession dans le but de mettre à mal le repli défensif adverse. Elle doit créer ensuite, sur le demi-terrain, par un jeu sans ballon performant, des opportunités de tirs dans les retards défensifs. Être capable donc de jouer un basket "total", incluant à la fois des savoir-faire de relance et une aptitude à sélectionner sur demi-terrain des tirs dans les temps justes est, à mon sens, préparatoire à l’expression du jeu attendue au plus haut niveau. Ces deux notions, de contre attaque et d’attaque placée, doivent être développées par les entraîneurs de jeunes. La technique des passes, doit parallèlement être remise au goût du jour afin de ne pas briser, par des pertes de balles trop nombreuses, cette dynamique de jeu exigeante. Intelligence de jeu, défense à intentions multiples, grande mobilité du ballon et des joueurs en attaque, apparaissent donc comme les pierres angulaires d’une construction collective du jeu dans ses différents secteurs. La qualité technique et la valeur athlétique venant soutenir le niveau d’exigence collective vers le chemin des progrès.
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