VILLENEUVE D’ASCQ AU SOMMET LE CFBB AUX ANTILLES
N°813 - MAI2015 - WWW.FFBB.COM
BILAN NM3
BORIS DIAW
PRÊT POUR L’EUROBASKET
FRANÇAIS EN NBA >
Par Julien Guérineau
Avec les blessures de Ronny Turiaf et Damien Inglis, ils étaient 10 tricolores à évoluer en NBA cette saison. Et au-delà de ses traditionnels chefs de file, tous les membres de la délégation française ont joué de vrais rôles dans leur franchise.
à gagner à l’approche des playoffs et le Français signait un mois de février à 18,2 points et 5,3 passes de moyenne, avec un temps de jeu sciemment limité par Gregg Popovich. Symbole de cette capacité à répondre présent lors des moments importants, Parker, sorti pour une douleur au tendon d’Achille face au Thunder écoeurait les Rockets 24 heures plus tard avec 27 points en 26 minutes. "Ne sousestimez jamais le cœur d’un champion" avait prévenu Rudy Tomjanovich il y a près de 20 ans. Personne ne commettra cette erreur avec les Spurs.
NBAE / Getty Images
BATUM CONTRE LA DOULEUR
Tony Parker, Nicolas Batum et Boris Diaw
PARKER DANS LA LÉGENDE A 33 ans, Tony Parker continue de réécrire les livres d’histoire NBA. Il a dépassé cette saison le cap mythique des 1000 matches disputés dans la Ligue. Plus impressionnant encore, le meneur des Spurs a remporté 718 de ces rencontres, un pourcentage de victoires inégalé. Des chiffres vertigineux salués par tous mais qui n’ont pas empêché quelques experts
10 BASKETBALLMAGAZINE
d’émettre des doutes sur l’état de forme de Parker au cœur de l’hiver. A l’image de son équipe, le triple champion NBA a connu quelques heures sombres, handicapé notamment par une blessure aux ischio-jambiers. Pour la première fois, son âge et la possibilité d’un déclin physique ont été évoqués. "C’est dur. Depuis que je suis aux Spurs je n’avais jamais connu ça sur une période aussi longue…
Je ne veux pas me servir de ma blessure comme d’une excuse. Je ne suis pas bien. Tout le monde le sait. Mais tout le monde a des petits pépins. Je dois trouver les solutions." Comme Tim Duncan (39 ans) et Manu Ginobili (37 ans), Parker a parfaitement su répondre aux interrogations. Quelques semaines après la "crise" de février, les Spurs étaient redevenus une machine
Le 17 décembre dernier, Nicolas Batum chutait lourdement sur le parquet du Rose Garden lors d’un match face à Milwaukee. Touché au poignet droit l’ailier des Bleus ne manquera qu’un match mais sera contraint de porter une protection afin de soulager ses ligaments touchés. Batum traversait alors une crise de confiance que sa blessure n’a fait qu’amplifier. "Je suis capable de faire des choses : des rebonds, des passes. Mais mon shoot est horrible." Globalement, Batum a produit sa moyenne offensive la plus faible depuis sa saison rookie avec un pourcentage de réussite dépassant à peine les 40%. Le All-Star Game et une pause de quelques jours au Mexique lui ont brièvement permis de recharger les batteries mais le Caennais, également gêné par un genou droit douloureux, a rapidement avoué se sentir épuisé après une saison 2013/14 qui l’avait vu évoluer 36 minutes par match pendant 82 rencontres puis une superbe campagne mondiale avec les Bleus, bouclée le 13 septembre. "Cela fait sept ans que je suis ici. Lors des deux dernières années j’ai eu un rôle important, je m’améliorais et j’essayais de devenir un des meilleurs joueurs à mon poste. Je m’en veux de la façon dont je joue, à cause de la blessure, de la fatigue. Vraiment je suis mal parce que j’ai l’impression d’avoir laissé tomber beaucoup de gens. Pas seulement mes coéquipiers mais aussi les fans et la ville." Un acte de contrition nécessaire aux yeux du public local, parfois critique avec un joueur fort d’un contrat de 46 millions de dollars et dont l’apport est capital pour les Blazers.
FOURNIER S’IMPOSE D’ENTRÉE Evan Fournier est passé par différents sentiments pour son premier exercice sous les couleurs d’Orlando. Surpris par son transfert l’été dernier, l’ancien Nugget a rapidement profité de sa nouvelle situation. Avec la blessure de l’arrière Victor Oladipo, Fournier a gagné ses galons de titulaire et tourné à plus de 15 points de moyenne en novembre. Mais entre le retour d’Oladipo, un changement de coach et une blessure au bassin, la suite aura été plus problématique. Sur le flanc pendant près de six semaines, il aura fait son retour pour les cinq derniers matches. Sur RMC, il n’a pas hésité à qualifier sa saison de "pourrie", agacé par son passage à l’infirmerie et les changements de rotation. "C’était frustrant de rester sur le banc alors que j’avais prouvé ce que je pouvais faire avec du temps de jeu, des responsabilités… Durant les deux-trois premiers mois, ça jouait bien. Mais il y a eu pas mal de changements dans les rotations. Au niveau de l’alchimie, ce n’est pas super. C’est là que ça a commencé à dégringoler. Il n’y avait plus aucun rythme, aucun mouvement de balle. Ce n’est pas évident à vivre." En quelques mois, le jeune homme a cependant séduit ses nouveaux employeurs, en premier lieu son entraîneur James Borrego : "C’est un compétiteur. Il est capable de jouer sur tous les postes arrières, peut jouer les pick n’roll, shooter à trois-points. C’est une combinaison
Presse Sports / Mingasson
TOP 10 VERSION TRICOLORE
Evan Fournier
rare la capacité d’attaquer le cercle et de tirer de loin. C’est particulièrement précieux dans le basket moderne." Des louanges qui n’ont pas changé la mentalité de Fournier, toujours tourné vers le futur : "Je veux m’améliorer dans tous les domaines : le shoot, le dribble, la passe, la lecture. On n’arrête jamais de progresser et je vais rester longtemps à Orlando cet été pour travailler avec les coaches."
JOUEURS FRANÇAIS Nom
Tony Parker
Équipe
MJ
Min
Pct
Rb
PD
Pts
San Antonio Spurs
68
28
48,6
1,9
4,9
14,4
Evan Fournier
Orlando Magic
58
28
44,0
2,6
2,1
12,0
Nicolas Batum
Portland Trail Blazers
71
33
40,0
5,9
4,8
9,4
Boris Diaw Rudy Gobert Joakim Noah
San Antonio Spurs
81
24
46,0
4,3
2,9
8,7
Utah Jazz
82
26
60,4
9,5
1,3
8,4
Chicago Bulls
67
30
44,5
9,6
4,7
7,2
Kevin Seraphin
Washington Wizards
79
15
51,3
3,6
0,7
6,6
Alexis Ajinça
New Orleans Pelicans
68
14
55,0
4,6
0,7
6,5
Ian Mahinmi
Indiana Pacers
61
18
55,2
5,8
0,5
4,3
Denver Nuggets
24
11
40,4
3,2
0,5
3,9
Ronny Turiaf
Minnesota Timberwolves
2
9
-
0.5
1.0
-
Damien Inglis
Milwaukee Bucks
Joffrey Lauvergne
– N’A PAS JOUÉ, BLESSÉ –
MAI2015
11
FRANÇAIS EN NBA >
Par Julien Guérineau
Avec les blessures de Ronny Turiaf et Damien Inglis, ils étaient 10 tricolores à évoluer en NBA cette saison. Et au-delà de ses traditionnels chefs de file, tous les membres de la délégation française ont joué de vrais rôles dans leur franchise.
à gagner à l’approche des playoffs et le Français signait un mois de février à 18,2 points et 5,3 passes de moyenne, avec un temps de jeu sciemment limité par Gregg Popovich. Symbole de cette capacité à répondre présent lors des moments importants, Parker, sorti pour une douleur au tendon d’Achille face au Thunder écoeurait les Rockets 24 heures plus tard avec 27 points en 26 minutes. "Ne sousestimez jamais le cœur d’un champion" avait prévenu Rudy Tomjanovich il y a près de 20 ans. Personne ne commettra cette erreur avec les Spurs.
NBAE / Getty Images
BATUM CONTRE LA DOULEUR
Tony Parker, Nicolas Batum et Boris Diaw
PARKER DANS LA LÉGENDE A 33 ans, Tony Parker continue de réécrire les livres d’histoire NBA. Il a dépassé cette saison le cap mythique des 1000 matches disputés dans la Ligue. Plus impressionnant encore, le meneur des Spurs a remporté 718 de ces rencontres, un pourcentage de victoires inégalé. Des chiffres vertigineux salués par tous mais qui n’ont pas empêché quelques experts
10 BASKETBALLMAGAZINE
d’émettre des doutes sur l’état de forme de Parker au cœur de l’hiver. A l’image de son équipe, le triple champion NBA a connu quelques heures sombres, handicapé notamment par une blessure aux ischio-jambiers. Pour la première fois, son âge et la possibilité d’un déclin physique ont été évoqués. "C’est dur. Depuis que je suis aux Spurs je n’avais jamais connu ça sur une période aussi longue…
Je ne veux pas me servir de ma blessure comme d’une excuse. Je ne suis pas bien. Tout le monde le sait. Mais tout le monde a des petits pépins. Je dois trouver les solutions." Comme Tim Duncan (39 ans) et Manu Ginobili (37 ans), Parker a parfaitement su répondre aux interrogations. Quelques semaines après la "crise" de février, les Spurs étaient redevenus une machine
Le 17 décembre dernier, Nicolas Batum chutait lourdement sur le parquet du Rose Garden lors d’un match face à Milwaukee. Touché au poignet droit l’ailier des Bleus ne manquera qu’un match mais sera contraint de porter une protection afin de soulager ses ligaments touchés. Batum traversait alors une crise de confiance que sa blessure n’a fait qu’amplifier. "Je suis capable de faire des choses : des rebonds, des passes. Mais mon shoot est horrible." Globalement, Batum a produit sa moyenne offensive la plus faible depuis sa saison rookie avec un pourcentage de réussite dépassant à peine les 40%. Le All-Star Game et une pause de quelques jours au Mexique lui ont brièvement permis de recharger les batteries mais le Caennais, également gêné par un genou droit douloureux, a rapidement avoué se sentir épuisé après une saison 2013/14 qui l’avait vu évoluer 36 minutes par match pendant 82 rencontres puis une superbe campagne mondiale avec les Bleus, bouclée le 13 septembre. "Cela fait sept ans que je suis ici. Lors des deux dernières années j’ai eu un rôle important, je m’améliorais et j’essayais de devenir un des meilleurs joueurs à mon poste. Je m’en veux de la façon dont je joue, à cause de la blessure, de la fatigue. Vraiment je suis mal parce que j’ai l’impression d’avoir laissé tomber beaucoup de gens. Pas seulement mes coéquipiers mais aussi les fans et la ville." Un acte de contrition nécessaire aux yeux du public local, parfois critique avec un joueur fort d’un contrat de 46 millions de dollars et dont l’apport est capital pour les Blazers.
FOURNIER S’IMPOSE D’ENTRÉE Evan Fournier est passé par différents sentiments pour son premier exercice sous les couleurs d’Orlando. Surpris par son transfert l’été dernier, l’ancien Nugget a rapidement profité de sa nouvelle situation. Avec la blessure de l’arrière Victor Oladipo, Fournier a gagné ses galons de titulaire et tourné à plus de 15 points de moyenne en novembre. Mais entre le retour d’Oladipo, un changement de coach et une blessure au bassin, la suite aura été plus problématique. Sur le flanc pendant près de six semaines, il aura fait son retour pour les cinq derniers matches. Sur RMC, il n’a pas hésité à qualifier sa saison de "pourrie", agacé par son passage à l’infirmerie et les changements de rotation. "C’était frustrant de rester sur le banc alors que j’avais prouvé ce que je pouvais faire avec du temps de jeu, des responsabilités… Durant les deux-trois premiers mois, ça jouait bien. Mais il y a eu pas mal de changements dans les rotations. Au niveau de l’alchimie, ce n’est pas super. C’est là que ça a commencé à dégringoler. Il n’y avait plus aucun rythme, aucun mouvement de balle. Ce n’est pas évident à vivre." En quelques mois, le jeune homme a cependant séduit ses nouveaux employeurs, en premier lieu son entraîneur James Borrego : "C’est un compétiteur. Il est capable de jouer sur tous les postes arrières, peut jouer les pick n’roll, shooter à trois-points. C’est une combinaison
Presse Sports / Mingasson
TOP 10 VERSION TRICOLORE
Evan Fournier
rare la capacité d’attaquer le cercle et de tirer de loin. C’est particulièrement précieux dans le basket moderne." Des louanges qui n’ont pas changé la mentalité de Fournier, toujours tourné vers le futur : "Je veux m’améliorer dans tous les domaines : le shoot, le dribble, la passe, la lecture. On n’arrête jamais de progresser et je vais rester longtemps à Orlando cet été pour travailler avec les coaches."
JOUEURS FRANÇAIS Nom
Tony Parker
Équipe
MJ
Min
Pct
Rb
PD
Pts
San Antonio Spurs
68
28
48,6
1,9
4,9
14,4
Evan Fournier
Orlando Magic
58
28
44,0
2,6
2,1
12,0
Nicolas Batum
Portland Trail Blazers
71
33
40,0
5,9
4,8
9,4
Boris Diaw Rudy Gobert Joakim Noah
San Antonio Spurs
81
24
46,0
4,3
2,9
8,7
Utah Jazz
82
26
60,4
9,5
1,3
8,4
Chicago Bulls
67
30
44,5
9,6
4,7
7,2
Kevin Seraphin
Washington Wizards
79
15
51,3
3,6
0,7
6,6
Alexis Ajinça
New Orleans Pelicans
68
14
55,0
4,6
0,7
6,5
Ian Mahinmi
Indiana Pacers
61
18
55,2
5,8
0,5
4,3
Denver Nuggets
24
11
40,4
3,2
0,5
3,9
Ronny Turiaf
Minnesota Timberwolves
2
9
-
0.5
1.0
-
Damien Inglis
Milwaukee Bucks
Joffrey Lauvergne
– N’A PAS JOUÉ, BLESSÉ –
MAI2015
11
JOFFREY LAUVERGNE
FRANÇAIS EN NBA >
"ÇA NE ME DÉRANGE PAS D’ÊTRE PATIENT" Après avoir débuté la saison au Khimki Moscou, Joffrey Lauvergne (2,11 m, 23 ans) est devenu le 21e joueur français à évoluer en NBA en rejoignant les Denver Nuggets au mois de février. Il s’est engagé pour trois ans avec l’équipe qui l’avait drafté en 55e position en 2013.
ses problèmes physiques qui ont ralenti "cheval furieux". Son utilisation a même décontenancé fans et journalistes, parfois surpris de voir le point d’ancrage de la défense chicagoan cirer le banc lors des moments décisifs. Le joueur lui-même a dû intervenir pour mettre un terme à la polémique : "Il y a des restrictions de temps de jeu afin de me protéger… C’est frustrant mais je ne veux pas être une source de distraction pour l’équipe et nous réglerons ça en interne." Son genou gauche, opéré en mai dernier, inquiète d’autant plus ses dirigeants que les Bulls ont payé un lourd tribut aux blessures ces dernières années. En bonne santé, Noah demeure un rebondeur exceptionnel et une plaque tournante indispensable dans la distribution du jeu. En témoigne son statut de meilleur passeur de sa franchise, une rareté pour un pivot.
GOBERT, L’EXPLOSION
Joakim Noah
NOAH GÉANT FRAGILE Eblouissant la saison passée, Joakim Noah n’a pas eu le même rayonnement sur le jeu des Bulls en 2014/15. L’arrivée dans la raquette de Pau Gasol a clairement redistribué les cartes mais ce sont surtout
12 BASKETBALLMAGAZINE
En huit mois, le statut de Rudy Gobert a totalement changé. Déterminant dans la conquête de la médaille de bronze lors de la Coupe du Monde, le pivot des Bleus a poursuivi sur sa lancée avec Utah, glanant au passage une sélection au Rising Star Challenge lors du All Star Game. Convaincu de détenir une pépite, le Jazz n’a pas hésité à envoyer Enes Kanter à Oklahoma City, lui laissant le champ libre à l’intérieur. Gobert a sauté sur l’occasion, livrant un mois de mars spectaculaire à 14,9 rebonds de moyenne avec trois sorties à plus de 20 prises ! Un impact abondamment relayé dans la presse américaine, ses dunks et ses contres faisant fréquemment la une
des médias outre-Atlantique. En France également la nouvelle dimension du natif de Saint-Quentin a marqué les esprits et en premier lieu celui du sélectionneur des Bleus, Vincent Collet : "Oui, je suis impressionné par ce qu’il réalise, sur certains aspects de son jeu qu’il a su développer", indiquait celui-ci à nos confrères de la LNB. "La manière dont il défend, la façon qu’il a de protéger le cercle, on en viendrait presque à oublier que ce type-là ne jouait pas il y a un an", souriait de son côté Quin Snyder, son coach à Salt Lake City. "Je savais qu’il pouvait le faire parce que je le regarde à l’entraînement tous les jours et il a toujours été un bon rebondeur-contreur", estime son compère dans la raquette Derrick Favors. "Mais les progrès qu’il a réalisés d’une année à l’autre sont tout de même impressionnants." 14e rebondeur et 3e contreur NBA, Gobert est désormais un joueur qui compte. Sa marge de progression et ses mensurations exceptionnelles dans une Ligue toujours en quête de grands gabarits pourraient faire de lui le basketteur français le plus payé à l’expiration de son contrat rookie. Pour ce faire, l’ancien choletais va s’appliquer à développer un registre offensif encore principalement centré autour du rebond offensif et des finitions sur pick n’roll. Avec l’aide de l’assistant coach Alex Jensen, Gobert se concentre sur ses mouvements dos au panier et sa capacité à prendre position près du cercle. "Nous essayons de polir son jeu", explique Dennis Lindsey, le GM. "Mais nous espérions bien que son côté unique finisse par ressortir. Il est très rare de récupérer un
Vos trois mois passés en NBA sont trois mois de gagnés par rapport à la saison prochaine ? Exactement. C’est dans cette optique-là que j’ai signé. D’ailleurs j’ai été surpris de jouer autant lors de mon arrivée. J’étais content mais malheureusement la situation a changé. Mais je ne me prends pas trop la tête. Vous ne serez plus catalogué comme un rookie à la rentrée… Je n’étais pas un rookie cette année. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent mais rookie ça ne signifie pas grandchose. C’est ta première saison. Mais tu peux avoir 18 ans et sortir d’université ou 35 ans comme Pablo Prigioni. Les gars de l’équipe sont cools avec moi par rapport à ce statut. Vous n’avez jamais présenté la NBA comme votre objectif incontournable. Mais s’habitue-t-on très vite au confort et à la qualité des infrastructures de la Ligue ? C’est appréciable. Après je n’ai jamais été aussi heureux que lorsque j’étais dans des vestiaires pourris avec le Partizan. Donc le luxe… Ce n’est pas le plus important.
D.R.
Rudy Gobert
D.R.
D.R.
23 minutes un jour, 0 le lendemain, vous attendiez-vous à ces grands écarts au niveau de votre temps de jeu ? Parfois je me doutais que je n’allais pas jouer, d’autres matches, au contraire je pensais jouer. Et certains j’y croyais et je ne jouais pas. Ça s’est plus compliqué à gérer. Brian Shaw m’avait vu jouer au Partizan et l’été dernier à la Coupe du Monde. Quand le nouveau coach a pris l’équipe en main, il a été honnête et m’a expliqué qu’il ne savait pas ce que je pouvais faire sur le terrain. Je comprends que dans sa situation ce n’est pas facile de faire confiance à quelqu’un qu’on ne connait pas. Il a eu de bons résultats, donc même si je ne suis pas d’accord, je comprends totalement.
Dans une équipe éliminée des playoffs doit-on beaucoup penser à soi ? Oui mais c’est également vrai dans les bonnes équipes. La manière de penser dans certains clubs en Europe et la manière de penser en NBA, j’ai la sensation que c’est la plus grande différence. Après c’est effectivement bizarre la fin de saison à Denver : tu gagnes c’est bien, tu perds ce n’est pas grave, il y a un autre match le lendemain. C’est spécial mais c’est fun. Je prends du plaisir chaque jour. Il y a certaines situations où ça ne me dérange pas d’être patient. Je sais que ça va déboucher sur quelque chose de positif. Et je savais à quoi m’attendre. Au Khimki c’était différent. A Denver je suis frustré cinq minutes quand je n’ai pas joué et puis je passe à autre chose. Avez-vous fait fausse route en rejoignant le Khimki Moscou l’été dernier ? Ce n’était pas ce que j’espérais. Et quand quelque chose ne me plaît pas je fais en sorte que cela change le plus vite possible. J’avais signé au Khimki en pensant que j’allais beaucoup jouer. Je me suis retrouvé dans une rotation à six intérieurs où tout le monde jouait 15-18-20 minutes. Quand la proposition de Denver est arrivée, et contrairement à l’été dernier elle était intéressante, j’ai tout fait pour partir. Cela a été long et compliqué mais j’ai réussi à avoir ce que je voulais. Rejoindre la NBA était donc loin de votre esprit… Je n’y pensais plus. Je pensais finir la saison à Moscou parce que je ne voyais pas de porte de sortie. Les Nuggets en étaient une. A titre personnel, avez-vous pris votre signature aux Nuggets comme un aboutissement ? J’étais content bien sûr. Mais je serai content quand je serai devenu un joueur majeur, un gars qui joue beaucoup dans des équipes qui gagne plus de 25 matches. 7,0 points et 6,8 rebonds de moyenne lors de vos 4 premiers matches, aviez-vous des doutes sur votre capacité à vous imposer aussi vite en NBA ? Aucun doute… J’ai joué avec et contre des joueurs NBA. Après c’est une question d’adaptation. Au-delà de l’approche il y a la réalité du terrain et des règles spécifiques qu’il faut maîtriser. La préparation pour l’EuroBasket débute dans moins de trois mois. La concurrence promet d’être rude, notamment à l’intérieur. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous ? Je pense que les coaches aiment mon comportement et savent qu’ils peuvent me faire confiance sur ce plan-là : je vais me battre et ne pas poser de problème. A la Coupe du Monde j’ai marqué des points. Maintenant advienne que pourra mais tout ce que je peux dire c’est que je suis très motivé et que j’attends cet été avec impatience. Ma saison a été un peu frustrante et vu le plaisir que j’ai pris ces deux derniers été avec les Bleus MAI2015 13 j’ai envie de les retrouver.
JOFFREY LAUVERGNE
FRANÇAIS EN NBA >
"ÇA NE ME DÉRANGE PAS D’ÊTRE PATIENT" Après avoir débuté la saison au Khimki Moscou, Joffrey Lauvergne (2,11 m, 23 ans) est devenu le 21e joueur français à évoluer en NBA en rejoignant les Denver Nuggets au mois de février. Il s’est engagé pour trois ans avec l’équipe qui l’avait drafté en 55e position en 2013.
ses problèmes physiques qui ont ralenti "cheval furieux". Son utilisation a même décontenancé fans et journalistes, parfois surpris de voir le point d’ancrage de la défense chicagoan cirer le banc lors des moments décisifs. Le joueur lui-même a dû intervenir pour mettre un terme à la polémique : "Il y a des restrictions de temps de jeu afin de me protéger… C’est frustrant mais je ne veux pas être une source de distraction pour l’équipe et nous réglerons ça en interne." Son genou gauche, opéré en mai dernier, inquiète d’autant plus ses dirigeants que les Bulls ont payé un lourd tribut aux blessures ces dernières années. En bonne santé, Noah demeure un rebondeur exceptionnel et une plaque tournante indispensable dans la distribution du jeu. En témoigne son statut de meilleur passeur de sa franchise, une rareté pour un pivot.
GOBERT, L’EXPLOSION
Joakim Noah
NOAH GÉANT FRAGILE Eblouissant la saison passée, Joakim Noah n’a pas eu le même rayonnement sur le jeu des Bulls en 2014/15. L’arrivée dans la raquette de Pau Gasol a clairement redistribué les cartes mais ce sont surtout
12 BASKETBALLMAGAZINE
En huit mois, le statut de Rudy Gobert a totalement changé. Déterminant dans la conquête de la médaille de bronze lors de la Coupe du Monde, le pivot des Bleus a poursuivi sur sa lancée avec Utah, glanant au passage une sélection au Rising Star Challenge lors du All Star Game. Convaincu de détenir une pépite, le Jazz n’a pas hésité à envoyer Enes Kanter à Oklahoma City, lui laissant le champ libre à l’intérieur. Gobert a sauté sur l’occasion, livrant un mois de mars spectaculaire à 14,9 rebonds de moyenne avec trois sorties à plus de 20 prises ! Un impact abondamment relayé dans la presse américaine, ses dunks et ses contres faisant fréquemment la une
des médias outre-Atlantique. En France également la nouvelle dimension du natif de Saint-Quentin a marqué les esprits et en premier lieu celui du sélectionneur des Bleus, Vincent Collet : "Oui, je suis impressionné par ce qu’il réalise, sur certains aspects de son jeu qu’il a su développer", indiquait celui-ci à nos confrères de la LNB. "La manière dont il défend, la façon qu’il a de protéger le cercle, on en viendrait presque à oublier que ce type-là ne jouait pas il y a un an", souriait de son côté Quin Snyder, son coach à Salt Lake City. "Je savais qu’il pouvait le faire parce que je le regarde à l’entraînement tous les jours et il a toujours été un bon rebondeur-contreur", estime son compère dans la raquette Derrick Favors. "Mais les progrès qu’il a réalisés d’une année à l’autre sont tout de même impressionnants." 14e rebondeur et 3e contreur NBA, Gobert est désormais un joueur qui compte. Sa marge de progression et ses mensurations exceptionnelles dans une Ligue toujours en quête de grands gabarits pourraient faire de lui le basketteur français le plus payé à l’expiration de son contrat rookie. Pour ce faire, l’ancien choletais va s’appliquer à développer un registre offensif encore principalement centré autour du rebond offensif et des finitions sur pick n’roll. Avec l’aide de l’assistant coach Alex Jensen, Gobert se concentre sur ses mouvements dos au panier et sa capacité à prendre position près du cercle. "Nous essayons de polir son jeu", explique Dennis Lindsey, le GM. "Mais nous espérions bien que son côté unique finisse par ressortir. Il est très rare de récupérer un
Vos trois mois passés en NBA sont trois mois de gagnés par rapport à la saison prochaine ? Exactement. C’est dans cette optique-là que j’ai signé. D’ailleurs j’ai été surpris de jouer autant lors de mon arrivée. J’étais content mais malheureusement la situation a changé. Mais je ne me prends pas trop la tête. Vous ne serez plus catalogué comme un rookie à la rentrée… Je n’étais pas un rookie cette année. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent mais rookie ça ne signifie pas grandchose. C’est ta première saison. Mais tu peux avoir 18 ans et sortir d’université ou 35 ans comme Pablo Prigioni. Les gars de l’équipe sont cools avec moi par rapport à ce statut. Vous n’avez jamais présenté la NBA comme votre objectif incontournable. Mais s’habitue-t-on très vite au confort et à la qualité des infrastructures de la Ligue ? C’est appréciable. Après je n’ai jamais été aussi heureux que lorsque j’étais dans des vestiaires pourris avec le Partizan. Donc le luxe… Ce n’est pas le plus important.
D.R.
Rudy Gobert
D.R.
D.R.
23 minutes un jour, 0 le lendemain, vous attendiez-vous à ces grands écarts au niveau de votre temps de jeu ? Parfois je me doutais que je n’allais pas jouer, d’autres matches, au contraire je pensais jouer. Et certains j’y croyais et je ne jouais pas. Ça s’est plus compliqué à gérer. Brian Shaw m’avait vu jouer au Partizan et l’été dernier à la Coupe du Monde. Quand le nouveau coach a pris l’équipe en main, il a été honnête et m’a expliqué qu’il ne savait pas ce que je pouvais faire sur le terrain. Je comprends que dans sa situation ce n’est pas facile de faire confiance à quelqu’un qu’on ne connait pas. Il a eu de bons résultats, donc même si je ne suis pas d’accord, je comprends totalement.
Dans une équipe éliminée des playoffs doit-on beaucoup penser à soi ? Oui mais c’est également vrai dans les bonnes équipes. La manière de penser dans certains clubs en Europe et la manière de penser en NBA, j’ai la sensation que c’est la plus grande différence. Après c’est effectivement bizarre la fin de saison à Denver : tu gagnes c’est bien, tu perds ce n’est pas grave, il y a un autre match le lendemain. C’est spécial mais c’est fun. Je prends du plaisir chaque jour. Il y a certaines situations où ça ne me dérange pas d’être patient. Je sais que ça va déboucher sur quelque chose de positif. Et je savais à quoi m’attendre. Au Khimki c’était différent. A Denver je suis frustré cinq minutes quand je n’ai pas joué et puis je passe à autre chose. Avez-vous fait fausse route en rejoignant le Khimki Moscou l’été dernier ? Ce n’était pas ce que j’espérais. Et quand quelque chose ne me plaît pas je fais en sorte que cela change le plus vite possible. J’avais signé au Khimki en pensant que j’allais beaucoup jouer. Je me suis retrouvé dans une rotation à six intérieurs où tout le monde jouait 15-18-20 minutes. Quand la proposition de Denver est arrivée, et contrairement à l’été dernier elle était intéressante, j’ai tout fait pour partir. Cela a été long et compliqué mais j’ai réussi à avoir ce que je voulais. Rejoindre la NBA était donc loin de votre esprit… Je n’y pensais plus. Je pensais finir la saison à Moscou parce que je ne voyais pas de porte de sortie. Les Nuggets en étaient une. A titre personnel, avez-vous pris votre signature aux Nuggets comme un aboutissement ? J’étais content bien sûr. Mais je serai content quand je serai devenu un joueur majeur, un gars qui joue beaucoup dans des équipes qui gagne plus de 25 matches. 7,0 points et 6,8 rebonds de moyenne lors de vos 4 premiers matches, aviez-vous des doutes sur votre capacité à vous imposer aussi vite en NBA ? Aucun doute… J’ai joué avec et contre des joueurs NBA. Après c’est une question d’adaptation. Au-delà de l’approche il y a la réalité du terrain et des règles spécifiques qu’il faut maîtriser. La préparation pour l’EuroBasket débute dans moins de trois mois. La concurrence promet d’être rude, notamment à l’intérieur. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous ? Je pense que les coaches aiment mon comportement et savent qu’ils peuvent me faire confiance sur ce plan-là : je vais me battre et ne pas poser de problème. A la Coupe du Monde j’ai marqué des points. Maintenant advienne que pourra mais tout ce que je peux dire c’est que je suis très motivé et que j’attends cet été avec impatience. Ma saison a été un peu frustrante et vu le plaisir que j’ai pris ces deux derniers été avec les Bleus MAI2015 13 j’ai envie de les retrouver.
FRANÇAIS EN NBA >
BORIS DIAW
"TOUJOURS GAGNER"
jeune homme de sa taille, de son envergure, qui est mobile et qui a une vraie passion pour le jeu." Une pépite que la franchise de l’Utah compte bien conserver pour de longues années encore.
AJINÇA, MONSIEUR RENTABILITÉ
Cela fait des années que les spécialistes insistent sur le fait que la fenêtre d’opportunité de San Antonio pour gagner un titre est de plus en plus réduite. Et pourtant… Elle est peut-être de plus en plus réduite… mais elle est toujours ouverte. C’est encore la même chose cette année. Nous avons une équipe qui ne rajeunit pas. Mais c’est aussi une équipe qui a la même expérience et le même niveau de jeu.
Alexis Ajinça
D.R.
Dans quatre mois, l’Équipe de France débutera, à domicile, son EuroBasket. Est-ce plus de travail en perspective pour le capitaine ? C’est la même chose. Nous sommes assez grands et responsables. Après il faut être encore plus concentré que lorsqu’on fait un EuroBasket à des milliers de kilomètres de sa famille et de ses amis. Il faudra forcément rentrer dans sa bulle. Y-a-t-il plus d’excitation ? Forcément. Nous avons vraiment envie de jouer devant notre public. Le patriotisme est présent en Équipe de France et jouer sur le territoire français c’est encore mieux.
SÉRAPHIN SUR COURANT ALTERNATIF
MAHINMI MAITRISE SON RÔLE Privé de Coupe du Monde à la dernière minute du fait d’une blessure à l’épaule, Ian Mahinmi a également connu l’infirmerie pendant plus d’un mois. Un contretemps
14 BASKETBALLMAGAZINE
Savez-vous quelle est la dernière équipe à avoir remporté l’EuroBasket à domicile ? L’Allemagne… il y a 20 ans (ndlr : en 1993).
d’autant plus dommageable que le Rouennais avait profité de l’absence du titulaire au poste de pivot, Roy Hibbert, pour augmenter son temps de jeu. Toujours concentré sur les tâches défensives, Mahinmi a signé les meilleurs chiffres de sa carrière au rebond. Rapporté à 48 minutes, il figure d’ailleurs dans le top 20 de la Ligue dans cette catégorie.
LES BLESSÉS La saison de Ronny Turiaf s’est résumée à deux matches avec les Wolves. Opéré de la hanche en décembre, le Martiniquais, a
Quelle sera la prochaine ? J’espère bien que ce sera la France cette année. Ian Mahinmi
ensuite été envoyé aux Rockets puis aux Sixers avant d’être officiellement coupé. De retour chez lui à Los Angeles, le champion NBA 2012 s’est concentré sur sa remise en forme avec, sans doute, l’ambition de retrouver un contrat la rentrée prochaine. Enfin Damien Inglis (20 ans), drafté au deuxième tour par les Bucks, devra encore patienter avant de devenir officiellement un joueur NBA. Blessé à la cheville pendant les work-outs précédant la draft, il avait été opéré en France dans la foulée. Une deuxième opération, en janvier, a définitivement enterré ses espoirs de retour.
D.R.
Kevin Séraphin
Presse Sports / Mounic
Pour sa cinquième saison sous le maillot des Wizards, Kevin Seraphin n’a toujours pas obtenu les responsabilités auxquelles il aspire. Si son bilan est plus positif qu’un an auparavant, l’avenir du Guyanais, libre de tout contrat, devrait s’inscrire loin de la capitale américaine. Le Guyanais avait pourtant mis toutes les chances de son côté en perdant une dizaine de kilos pour le training camp, à la faveur d’un régime adapté. Pas suffisant pour s’imposer pleinement dans une rotation fournie à l’intérieur. Encore inconstant et sujet à quelques sautes de concentration défensivement, Seraphin demeure un attaquant de haute volée capable de passer 17 points et 8 rebonds aux Spurs en 20 minutes. L’été qui s’annonce promet d’être décisif dans la carrière de l’ancien choletais.
D.R.
Malgré un temps de jeu en légère baisse, Alexis Ajinça a livré la meilleure saison de sa carrière, faisant preuve d’une rentabilité à toute épreuve. Le défi était pourtant de taille avec l’arrivée du pivot turc Omer Asik et la montée en puissance d’Anthony Davis, candidat sérieux au titre de MVP. Sans garantie de minutes, le Stéphanois a démontré une grande maturité en demeurant prêt en permanence. Lors des 18 matches où son temps de jeu a dépassé les 20 minutes, il a ainsi tourné à 12,9 points et 8,0 rebonds de moyenne ! Le joueur a souligné l’importance de son coach mental, Cédric Fleuret, dans son approche de la situation : "J’essaye de l’appeler chaque semaine. Cela m’aide à extérioriser les choses. Ce n’est pas évident mais je dois être prêt à saisir toutes les occasions qui se présentent. Il regarde les matches et me fait un retour sur mon approche, mon langage corporel et ma concentration." En fin de contrat avec les Pelicans, ses performances devraient faire de lui un joueur courtisé sur le marché estival.
Comment les Spurs ont-ils réagi lorsqu’ils ont traversé une mauvaise passe en décembrejanvier ? Avec l’expérience que l’équipe a emmagasinée depuis plusieurs années il n’y a pas forcément eu d’inquiétude. On se doutait que nous n’étions pas devenus nuls d’une saison à l’autre donc perdre deux matches d’affilée c’est juste un coup de moins bien. Ce qui nous a manqué c’est de la constance et c’est ce qu’on recherchait pour les playoffs.
Quel est le pire ennemi des équipes qui évoluent à domicile avec le statut de favori ? Je pense que c’est elle-même. L’équipe qui se met trop de pression et qui ne parvient plus à jouer son jeu. On sait que notre groupe a un certain niveau et nous avons travaillé dur pour l’atteindre ces dernières années. Maintenant il faut continuer d’être constants d’une compétition à l’autre. Être champion rajoute une pression supplémentaire parce qu’il faut défendre un titre. On sait que toutes les équipes vont nous attendre au tournant alors qu’arriver en challenger est sans doute plus simple. Que vous inspire le renouvellement des générations qui s’opère actuellement chez les Bleus ? C’est très positif. Cela prouve que beaucoup de talents continuent d’arriver en Équipe de France. Chaque année des éléments s’en vont, d’autres arrivent. Si on rajoute des joueurs c’est pour renforcer un groupe. Pensez-vous que la concurrence sera plus sévère que jamais pour intégrer le groupe ? Bien sûr. La dimension de jouer à la maison s’ajoute à celle de porter le maillot de l’Équipe de France. La concurrence interne est forcément forte mais c’est toujours dans un but sain, d’aligner la meilleure équipe possible et personne n’a de problème à ce niveau-là. A 33 ans vous êtes champion d’Europe, champion NBA. Quel objectif se fixer quand on a tout gagné ? Toujours gagner. Jusqu’au bout. Jusqu’à ce qu’on ne puisse plus. Il faut continuer à engranger les victoires. Cela prend tellement de temps. Il a fallu tellement d’années avant de commencer à gagner des titres. Maintenant il faut enchaîner.
MAI2015 15
FRANÇAIS EN NBA >
BORIS DIAW
"TOUJOURS GAGNER"
jeune homme de sa taille, de son envergure, qui est mobile et qui a une vraie passion pour le jeu." Une pépite que la franchise de l’Utah compte bien conserver pour de longues années encore.
AJINÇA, MONSIEUR RENTABILITÉ
Cela fait des années que les spécialistes insistent sur le fait que la fenêtre d’opportunité de San Antonio pour gagner un titre est de plus en plus réduite. Et pourtant… Elle est peut-être de plus en plus réduite… mais elle est toujours ouverte. C’est encore la même chose cette année. Nous avons une équipe qui ne rajeunit pas. Mais c’est aussi une équipe qui a la même expérience et le même niveau de jeu.
Alexis Ajinça
D.R.
Dans quatre mois, l’Équipe de France débutera, à domicile, son EuroBasket. Est-ce plus de travail en perspective pour le capitaine ? C’est la même chose. Nous sommes assez grands et responsables. Après il faut être encore plus concentré que lorsqu’on fait un EuroBasket à des milliers de kilomètres de sa famille et de ses amis. Il faudra forcément rentrer dans sa bulle. Y-a-t-il plus d’excitation ? Forcément. Nous avons vraiment envie de jouer devant notre public. Le patriotisme est présent en Équipe de France et jouer sur le territoire français c’est encore mieux.
SÉRAPHIN SUR COURANT ALTERNATIF
MAHINMI MAITRISE SON RÔLE Privé de Coupe du Monde à la dernière minute du fait d’une blessure à l’épaule, Ian Mahinmi a également connu l’infirmerie pendant plus d’un mois. Un contretemps
14 BASKETBALLMAGAZINE
Savez-vous quelle est la dernière équipe à avoir remporté l’EuroBasket à domicile ? L’Allemagne… il y a 20 ans (ndlr : en 1993).
d’autant plus dommageable que le Rouennais avait profité de l’absence du titulaire au poste de pivot, Roy Hibbert, pour augmenter son temps de jeu. Toujours concentré sur les tâches défensives, Mahinmi a signé les meilleurs chiffres de sa carrière au rebond. Rapporté à 48 minutes, il figure d’ailleurs dans le top 20 de la Ligue dans cette catégorie.
LES BLESSÉS La saison de Ronny Turiaf s’est résumée à deux matches avec les Wolves. Opéré de la hanche en décembre, le Martiniquais, a
Quelle sera la prochaine ? J’espère bien que ce sera la France cette année. Ian Mahinmi
ensuite été envoyé aux Rockets puis aux Sixers avant d’être officiellement coupé. De retour chez lui à Los Angeles, le champion NBA 2012 s’est concentré sur sa remise en forme avec, sans doute, l’ambition de retrouver un contrat la rentrée prochaine. Enfin Damien Inglis (20 ans), drafté au deuxième tour par les Bucks, devra encore patienter avant de devenir officiellement un joueur NBA. Blessé à la cheville pendant les work-outs précédant la draft, il avait été opéré en France dans la foulée. Une deuxième opération, en janvier, a définitivement enterré ses espoirs de retour.
D.R.
Kevin Séraphin
Presse Sports / Mounic
Pour sa cinquième saison sous le maillot des Wizards, Kevin Seraphin n’a toujours pas obtenu les responsabilités auxquelles il aspire. Si son bilan est plus positif qu’un an auparavant, l’avenir du Guyanais, libre de tout contrat, devrait s’inscrire loin de la capitale américaine. Le Guyanais avait pourtant mis toutes les chances de son côté en perdant une dizaine de kilos pour le training camp, à la faveur d’un régime adapté. Pas suffisant pour s’imposer pleinement dans une rotation fournie à l’intérieur. Encore inconstant et sujet à quelques sautes de concentration défensivement, Seraphin demeure un attaquant de haute volée capable de passer 17 points et 8 rebonds aux Spurs en 20 minutes. L’été qui s’annonce promet d’être décisif dans la carrière de l’ancien choletais.
D.R.
Malgré un temps de jeu en légère baisse, Alexis Ajinça a livré la meilleure saison de sa carrière, faisant preuve d’une rentabilité à toute épreuve. Le défi était pourtant de taille avec l’arrivée du pivot turc Omer Asik et la montée en puissance d’Anthony Davis, candidat sérieux au titre de MVP. Sans garantie de minutes, le Stéphanois a démontré une grande maturité en demeurant prêt en permanence. Lors des 18 matches où son temps de jeu a dépassé les 20 minutes, il a ainsi tourné à 12,9 points et 8,0 rebonds de moyenne ! Le joueur a souligné l’importance de son coach mental, Cédric Fleuret, dans son approche de la situation : "J’essaye de l’appeler chaque semaine. Cela m’aide à extérioriser les choses. Ce n’est pas évident mais je dois être prêt à saisir toutes les occasions qui se présentent. Il regarde les matches et me fait un retour sur mon approche, mon langage corporel et ma concentration." En fin de contrat avec les Pelicans, ses performances devraient faire de lui un joueur courtisé sur le marché estival.
Comment les Spurs ont-ils réagi lorsqu’ils ont traversé une mauvaise passe en décembrejanvier ? Avec l’expérience que l’équipe a emmagasinée depuis plusieurs années il n’y a pas forcément eu d’inquiétude. On se doutait que nous n’étions pas devenus nuls d’une saison à l’autre donc perdre deux matches d’affilée c’est juste un coup de moins bien. Ce qui nous a manqué c’est de la constance et c’est ce qu’on recherchait pour les playoffs.
Quel est le pire ennemi des équipes qui évoluent à domicile avec le statut de favori ? Je pense que c’est elle-même. L’équipe qui se met trop de pression et qui ne parvient plus à jouer son jeu. On sait que notre groupe a un certain niveau et nous avons travaillé dur pour l’atteindre ces dernières années. Maintenant il faut continuer d’être constants d’une compétition à l’autre. Être champion rajoute une pression supplémentaire parce qu’il faut défendre un titre. On sait que toutes les équipes vont nous attendre au tournant alors qu’arriver en challenger est sans doute plus simple. Que vous inspire le renouvellement des générations qui s’opère actuellement chez les Bleus ? C’est très positif. Cela prouve que beaucoup de talents continuent d’arriver en Équipe de France. Chaque année des éléments s’en vont, d’autres arrivent. Si on rajoute des joueurs c’est pour renforcer un groupe. Pensez-vous que la concurrence sera plus sévère que jamais pour intégrer le groupe ? Bien sûr. La dimension de jouer à la maison s’ajoute à celle de porter le maillot de l’Équipe de France. La concurrence interne est forcément forte mais c’est toujours dans un but sain, d’aligner la meilleure équipe possible et personne n’a de problème à ce niveau-là. A 33 ans vous êtes champion d’Europe, champion NBA. Quel objectif se fixer quand on a tout gagné ? Toujours gagner. Jusqu’au bout. Jusqu’à ce qu’on ne puisse plus. Il faut continuer à engranger les victoires. Cela prend tellement de temps. Il a fallu tellement d’années avant de commencer à gagner des titres. Maintenant il faut enchaîner.
MAI2015 15
Par Kevin Bosi
Bellenger / IS / FFBB
Plus de 500 bénévoles seront mobilisés lors de l’EuroBasket 2015 en France, à la fois lors du premier tour à Montpellier que pendant la phase finale à Lille. Michel Dormieu, responsable du recrutement des bénévoles à Lille, peut mesurer l’excitation à quatre mois du début de l’événement.
Plus de 27 000 spectateurs vont venir remplir chaque jour les travées du Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole en septembre prochain. Les seize meilleures équipes européennes seront réunies dans le Nord de la France pour se disputer le trophée tant convoité de champion d’Europe. Et pour accueillir au mieux les supporters et les délégations, ce sont plus de 300 bénévoles qui seront mobilisés. Michel Dormieu, vice-président du BC Bail-
34 BASKETBALLMAGAZINE
leulois et secrétaire général adjoint de la Ligue Régionale du Nord-Pas-de-Calais, s’occupe également du recrutement des volontaires. "Je m’en étais déjà chargé il y a deux ans, lorsque l’EuroBasket Women 2013 s’était déroulé à Lille et Orchies. J’avais pris beaucoup de plaisir, et du coup, la Fédération m’a proposée cette année de repartir pour un tour avec l’EuroBasket 2015." De nombreuses candidatures sont parvenues à Michel Dormieu, notamment
par le biais du site internet dédié (www.euro2015-volontaire-lille.fr). "Il y a un simple formulaire à remplir et à envoyer pour postuler. Ensuite, je fais passer des entretiens individuels pour connaître les motivations et essayer de connaître un peu plus les gens. Cela prend du temps, mais c’est une étape nécessaire." Le programme est ensuite chargé pour les bénévoles retenus : une journée de formation se déroulera au mois de juin, puis
les volontaires se retrouveront du 4 au 6 septembre à Lille pour le Test Event (rencontres amicales) pour une répétition grandeur nature au Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole. Les 300 bénévoles seront ensuite mobilisés sur toute la durée de la phase finale du 9 au 20 septembre. "Contrairement à ce que j’ai connu en 2013, les volontaires sont plus jeunes de manière générale. La compétition se déroulant en septembre, de nombreux étudiants qui commencent leurs études au mois d’octobre ont postulé pour s’impliquer dans l’organisation de l’EuroBasket 2015." De nombreux postes étaient en effet à pourvoir, et ce dans des domaines très vastes : la logistique, les transports, l’informatique, l’accueil, l’hébergement, les media, le marketing,… "J’ai pu compter sur les volontaires que j’avais déjà recruté lors de l’Euro féminin en 2013. Lorsque je les ai recontacté pour cette année, une centaine d’entre eux m’a immédiatement répondue positivement. Pour pouvoir postuler, il faut remplir plusieurs critères : être disponible sur la totalité de la compétition mais également lors du Test Event, et avoir un bon niveau d’anglais. C’est primodial pour accueillir les délégations étrangères et les fans dans les meilleures conditions. Après, il faut avoir des qualités humaines et un sens du relationnel pour ce genre de manifestations. Le dynamisme et le sourire sont aussi indispensables." À quatre mois de l’événement, les bénévoles recrutés par Michel Dormieu frémissent d’impatience, à l’idée de participer à cet incroyable événement. "Lors de la dernière réunion que nous avons eu, j’ai pu mesurer l’enthousiasme de tous les bénévoles, notamment dans l’idée de mettre en configuration basket pour la première fois le Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole. Ce qui n’a pas encore été le cas. C’est une chance pour nous d’accueillir les seize meilleures nations du basket européen, ça ne se présente qu’une seule fois dans une vie." Même s’il ne reste que très peu de places pour être bénévole pour l’EuroBasket 2015, vous pouvez tout de même postuler en vous rendant sur le site internet : www.euro2015-volontaire-lille.fr
Encouragez les Bleus lors de l’EuroBasket 2015 avec Gate One Voyages
Presse Sports/Argueyrolles
LES BÉNÉVOLES SERONT AUSSI AU RENDEZ-VOUS
Bosi / FFBB
EUROBASKET 2015 >
Agence officielle de l’EuroBasket 2015, Gate One Voyages propose différentes formules de séjours permettant aux fans français et étrangers d’assister à la compétition (du 5 au 20 septembre à Montpellier et Lille) afin de supporter leur équipe. Depuis plusieurs années, la FFBB fait confiance à cette agence pour l’organisation des déplacements de ses supporters sur les compétitions internationales et aux Etats-Unis pour suivre et rencontrer les joueurs français évoluant en NBA. Le comité d’organisation a choisi de s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire de Gate-One Voyages pour favoriser la venue des fans français et étrangers afin de faire de cet événement un succès international et populaire. Parmi les offres proposées, des séjours allant de 3 à 10 jours à partir de 199€, lors de la phase de groupe à Montpellier ou pendant la phase finale à Lille. Les packages comprennent l’hébergement, les billets pour les rencontres de l’EuroBasket2015 et un kit suporter. Pour toute information complétaire ou pour réserver vos places, consultez le site internet : www.gate-one.fr
MAI2015 35
Par Kevin Bosi
Bellenger / IS / FFBB
Plus de 500 bénévoles seront mobilisés lors de l’EuroBasket 2015 en France, à la fois lors du premier tour à Montpellier que pendant la phase finale à Lille. Michel Dormieu, responsable du recrutement des bénévoles à Lille, peut mesurer l’excitation à quatre mois du début de l’événement.
Plus de 27 000 spectateurs vont venir remplir chaque jour les travées du Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole en septembre prochain. Les seize meilleures équipes européennes seront réunies dans le Nord de la France pour se disputer le trophée tant convoité de champion d’Europe. Et pour accueillir au mieux les supporters et les délégations, ce sont plus de 300 bénévoles qui seront mobilisés. Michel Dormieu, vice-président du BC Bail-
34 BASKETBALLMAGAZINE
leulois et secrétaire général adjoint de la Ligue Régionale du Nord-Pas-de-Calais, s’occupe également du recrutement des volontaires. "Je m’en étais déjà chargé il y a deux ans, lorsque l’EuroBasket Women 2013 s’était déroulé à Lille et Orchies. J’avais pris beaucoup de plaisir, et du coup, la Fédération m’a proposée cette année de repartir pour un tour avec l’EuroBasket 2015." De nombreuses candidatures sont parvenues à Michel Dormieu, notamment
par le biais du site internet dédié (www.euro2015-volontaire-lille.fr). "Il y a un simple formulaire à remplir et à envoyer pour postuler. Ensuite, je fais passer des entretiens individuels pour connaître les motivations et essayer de connaître un peu plus les gens. Cela prend du temps, mais c’est une étape nécessaire." Le programme est ensuite chargé pour les bénévoles retenus : une journée de formation se déroulera au mois de juin, puis
les volontaires se retrouveront du 4 au 6 septembre à Lille pour le Test Event (rencontres amicales) pour une répétition grandeur nature au Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole. Les 300 bénévoles seront ensuite mobilisés sur toute la durée de la phase finale du 9 au 20 septembre. "Contrairement à ce que j’ai connu en 2013, les volontaires sont plus jeunes de manière générale. La compétition se déroulant en septembre, de nombreux étudiants qui commencent leurs études au mois d’octobre ont postulé pour s’impliquer dans l’organisation de l’EuroBasket 2015." De nombreux postes étaient en effet à pourvoir, et ce dans des domaines très vastes : la logistique, les transports, l’informatique, l’accueil, l’hébergement, les media, le marketing,… "J’ai pu compter sur les volontaires que j’avais déjà recruté lors de l’Euro féminin en 2013. Lorsque je les ai recontacté pour cette année, une centaine d’entre eux m’a immédiatement répondue positivement. Pour pouvoir postuler, il faut remplir plusieurs critères : être disponible sur la totalité de la compétition mais également lors du Test Event, et avoir un bon niveau d’anglais. C’est primodial pour accueillir les délégations étrangères et les fans dans les meilleures conditions. Après, il faut avoir des qualités humaines et un sens du relationnel pour ce genre de manifestations. Le dynamisme et le sourire sont aussi indispensables." À quatre mois de l’événement, les bénévoles recrutés par Michel Dormieu frémissent d’impatience, à l’idée de participer à cet incroyable événement. "Lors de la dernière réunion que nous avons eu, j’ai pu mesurer l’enthousiasme de tous les bénévoles, notamment dans l’idée de mettre en configuration basket pour la première fois le Stade Pierre Mauroy de Lille Métropole. Ce qui n’a pas encore été le cas. C’est une chance pour nous d’accueillir les seize meilleures nations du basket européen, ça ne se présente qu’une seule fois dans une vie." Même s’il ne reste que très peu de places pour être bénévole pour l’EuroBasket 2015, vous pouvez tout de même postuler en vous rendant sur le site internet : www.euro2015-volontaire-lille.fr
Encouragez les Bleus lors de l’EuroBasket 2015 avec Gate One Voyages
Presse Sports/Argueyrolles
LES BÉNÉVOLES SERONT AUSSI AU RENDEZ-VOUS
Bosi / FFBB
EUROBASKET 2015 >
Agence officielle de l’EuroBasket 2015, Gate One Voyages propose différentes formules de séjours permettant aux fans français et étrangers d’assister à la compétition (du 5 au 20 septembre à Montpellier et Lille) afin de supporter leur équipe. Depuis plusieurs années, la FFBB fait confiance à cette agence pour l’organisation des déplacements de ses supporters sur les compétitions internationales et aux Etats-Unis pour suivre et rencontrer les joueurs français évoluant en NBA. Le comité d’organisation a choisi de s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire de Gate-One Voyages pour favoriser la venue des fans français et étrangers afin de faire de cet événement un succès international et populaire. Parmi les offres proposées, des séjours allant de 3 à 10 jours à partir de 199€, lors de la phase de groupe à Montpellier ou pendant la phase finale à Lille. Les packages comprennent l’hébergement, les billets pour les rencontres de l’EuroBasket2015 et un kit suporter. Pour toute information complétaire ou pour réserver vos places, consultez le site internet : www.gate-one.fr
MAI2015 35
CAHIERS DE L’ENTRAÎNEUR ORGANISER UNE PRATIQUE PÉDAGOGIQUE COHÉRENTE ET EFFICACE
Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
DE L’APPRENTISSAGE DÉCONTEXTUALISÉ AU PERFECTIONNEMENT TECHNICOTACTIQUE MODÉLISÉ
3
2
2
de balle. Jeu sans ballon autour des règles du jeu de principes (remplir le coin et soutenir le coin).
3
Mise en place d’une situation de surnombre afin de créer des conditions d’incertitudes et de lecture des aides défensives et adaptation technique (promptitude à passer la balle..) ainsi que des situa-
1
tions de sélections de tirs.
2 5
5
2
5
4 4
3
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3 1
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1
SITUATION 6 : MISE EN PLACE TACTIQUE EN 5C5 DE LA FORME DE JEU
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1. 5c0 : Déplacement des joueuses, spacing et chorégraphie. 2. Pilotage de la défense par le coach de façon à voir apparaître les coordinations justes.
2
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3 1
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3
3. Provoquer des incertitudes défensives afin d’élever le niveau des réponses offensives.
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POUR CONCLURE :
1
1
RÉPÉTER les INCONTOURNABLES - Dribble, lâchés, gestuelle tir et Tir, passes - Départs en dribble…
SITUATION 5 : TACTICO – TECHNIQUE Ici les habiletés techniques sont au service des intentions tactiques. Sélection d’action après le démarquage en fonction du placement défensif de 2. Ajustement en terme de timing et de spacing des joueuses sans ballon en fonction du déplacement des aides défensives. Introduction des écrans d’aide au jeu sans ballon (Ici le flare screen).
28 BASKETBALLMAGAZINE
MODÉLISER ET CRÉER des incertitudes pour le développement des habiletés techniques en donnant un sens tactique.
75,60 84,70
INTÉGRER - Les aspects tactiques utilisent les habiletés techniques.