N째815 - JUILLET2015 - WWW.FFBB.COM
LES BLEUES
EN ARGENT
EUROBASKET 2015 >
L’ARGENT ET QUE LQUES LARMES
L’EuroBasket est cruel pour l’Équipe de France. Une qualification pour la finale du championnat continental est une authentique performance mais en 2013 comme en 2015 ce sont les larmes aux yeux que les Françaises sont montées sur le podium. Il y a deux ans, l’Euro devait consacrer les vice-championnes olympiques devant leur public. Des salles pleines, une ferveur sans précédent dans le basket féminin mais une défaite d’un point en finale contre l’Espagne. Un épilogue difficile notamment pour l’entraîneur Pierre Vincent et deux immenses championnes, Emmeline Ndongue et Edwige Lawson. Cet été, avec un groupe rajeuni, l’Équipe de France a de nouveau tracé sa route jusqu’en finale. Pour connaître le même sort, cette 6
BASKETBALLMAGAZINE
fois face à la Serbie. Un crève-cœur. Chez les féminines, seul le champion d’Europe bénéficie d’un billet direct pour Rio et les Jeux Olympiques. La France est repartie de Budapest sans or ni JO mais avec la perspective de disputer, au mois de juin, un Tournoi de Qualification Olympique qui qualifiera cinq ou six équipes. La constance au plus haut-niveau des Bleues depuis six ans leur permet d’envisager avec sérénité cette échéance. Alors que l’issue de la rencontre ne laissait plus aucun doute, c’était d’ailleurs le discours de Céline Dumerc pour ses coéquipières lors d’un ultime temps-mort. Il y aura d’autres finales, d’autres médailles. Et des sourires sur un podium. JUILLET2015
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FIBA Europe / Viktor Rébay
Par Julien Guérineau
EUROBASKET 2015 >
L’ARGENT ET QUE LQUES LARMES
L’EuroBasket est cruel pour l’Équipe de France. Une qualification pour la finale du championnat continental est une authentique performance mais en 2013 comme en 2015 ce sont les larmes aux yeux que les Françaises sont montées sur le podium. Il y a deux ans, l’Euro devait consacrer les vice-championnes olympiques devant leur public. Des salles pleines, une ferveur sans précédent dans le basket féminin mais une défaite d’un point en finale contre l’Espagne. Un épilogue difficile notamment pour l’entraîneur Pierre Vincent et deux immenses championnes, Emmeline Ndongue et Edwige Lawson. Cet été, avec un groupe rajeuni, l’Équipe de France a de nouveau tracé sa route jusqu’en finale. Pour connaître le même sort, cette 6
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fois face à la Serbie. Un crève-cœur. Chez les féminines, seul le champion d’Europe bénéficie d’un billet direct pour Rio et les Jeux Olympiques. La France est repartie de Budapest sans or ni JO mais avec la perspective de disputer, au mois de juin, un Tournoi de Qualification Olympique qui qualifiera cinq ou six équipes. La constance au plus haut-niveau des Bleues depuis six ans leur permet d’envisager avec sérénité cette échéance. Alors que l’issue de la rencontre ne laissait plus aucun doute, c’était d’ailleurs le discours de Céline Dumerc pour ses coéquipières lors d’un ultime temps-mort. Il y aura d’autres finales, d’autres médailles. Et des sourires sur un podium. JUILLET2015
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FIBA Europe / Viktor Rébay
Par Julien Guérineau
RIO EN POINT DE MIRE Par Julien Guérineau, Photos Bellenger / IS / FFBB
Présente sur le podium pour le quatrième EuroBasket consécutif, l’équipe de France disputera le TQO du 13 au 19 juin prochain pour valider sa qualification pour les Jeux de Rio.
"On pouvait voir sur les visages beaucoup de déception. Mais j’avais le sentiment que nous avions fait le travail et il ne fallait pas tout remettre en question." A quelques secondes de la fin de la finale de l’EuroBasket Women 2015, Céline Dumerc a pris la
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BASKETBALLMAGAZINE
parole avec force pour rappeler à ses coéquipières la qualité de leur parcours et la nature de leur objectif ultime : les Jeux de Rio. En Roumanie et Hongrie, les Bleues ont terminé avec une médaille d’argent, comme en 2013 en France. Mais alors que la défaite d’Orchies face à
l’Espagne, cette fois dominée en demi-finale, avait plongé les joueuses dans un abîme de tristesse, le revers de 2015, aussi frustrant soit-il, n’a pas été vécu de manière aussi émotionnelle. "2013 c’était une histoire écrite à l’avance. Quelque chose de prédestiné, qui devait arriver.
Et la déception avait été immense parce qu’il y avait des filles confiantes et dominatrices par moment", note Valérie Garnier. "Cette année il y avait beaucoup d’envie et de détermination dans ce groupe. Mais le mot qui revenait systématiquement lors des entretiens avec les joueuses, c’était l’inconnu, avec la volonté de découvrir où ce groupe se situait." "L’inconnu c’était notre équipe qui se renouvelait", précise Endéné Miyem. "On manquait de repères. L’autre inconnu c’était les autres équipes avec le renfort de naturalisées qui ont haussé le niveau de jeu de la compétition. On se demandait qui on était et ce qu’on pouvait faire. Et la préparation ayant été courte on n’a pas pu totalement se jauger." Septième du Championnat du Monde l’an passé, alignant cinq joueuses sans expérience d’un EuroBasket, la France malgré sa constance au plus haut niveau depuis 2009 et son sacre inattendu en Lettonie, n’affichait guère de certitude à l’heure de lancer sa campagne continentale. "Il faut remettre les choses dans leur contexte. On a commencé la compétition sans savoir où on allait", sourit ainsi Isabelle Yacoubou. "Ni les observateurs ni nous n’auraient parié sur une place en finale. Si en début de préparation on nous avait proposé cette médaille on aurait couru la chercher." Oui mais voilà, en écartant la Russie puis l’Espagne lors des deux premiers matches couperets de la compétition, l’Équipe de France s’était offert le droit de rêver d’une médaille d’or et d’un envol direct pour Rio. Mais en finale, elle a succombé face au duo Sonja PetrovicAna Dabovic, 47 points à elles-deux et un récital de fondamentaux individuels dans la maîtrise du un contre un. "Elles sont allées la chercher cette médaille d’or", estime Isabelle Yacoubou. "Nous avons proposé des choses en défense, en attaque. Mais elles ont toujours trouvé nos failles. On ne va pas pleurer. Ce n’est pas la couleur qu’on voulait même si elle
Bellenger / IS / FFBB
EUROBASKET 2015 >
SANDRINE GRUDA "JE NE JOUE PAS POUR ÊTRE MVP" Vous considériez-vous vraiment comme une équipe en reconstruction lorsque vous vous êtes retrouvées en début de préparation. Je l’ai davantage ressenti pendant le Championnat du Monde en 2014. Cette année on voulait s’évaluer par rapport aux autres équipes et c’est pour cette raison qu’on a vite annoncé qu’on prendrait match après match. Le noyau dur de l’équipe est présent depuis quelques années mais le groupe a changé. C’est important de revaloriser notre performance par rapport à un staff technique relativement nouveau et des joueuses comme Sarah Michel ou Olivia Epoupa qui ont intégré l’effectif. C’est très encourageant. On fait des podiums avec un changement de staff technique, des départs à la retraite, l’intégration de joueuses inexpérimentées. Cela prouve la richesse du basket féminin français. En 2013 vous consoliez sur le podium Edwige Lawson. Cette année vous avez eu des gestes similaires envers Paoline Salagnac… Je l’ai fait naturellement. Je ne suis pas indifférente à la tristesse de mes coéquipières et quand j’en vois une qui a besoin de réconfort, je fais un pas vers elle. Mais j’ai versé ma larme. Cela a été difficile de passer à côté de la finale. A tous les niveaux, une joueuse se sentait coupable de la défaite. Aussi bien celle qui a joué 30 minutes que celle qui a joué 3 minutes. Pour des raisons différentes : j’aurais pu m’appliquer davantage au shoot, perdre moins de ballons… Vous aviez qualifié les Jeux de Londres de pire compétition de votre carrière. Avez-vous la sensation d’avoir grandi comme joueuse depuis 2012 ? Clairement. J’ai l’impression d’avoir passé un cap au niveau basket. J’ai gagné en maturité en tant que femme et donc forcément quand on améliore la femme on améliore la joueuse. Je ressens la différence dans mon jeu et ça me fait plaisir parce que je travaille dur pour y arriver. Mais je ne suis pas fixé sur des résultats individuels. Je ne joue pas pour être MVP. C’est un plus. Le plus important c’est de soulever des trophées. C’est ça qui me transcende.
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RIO EN POINT DE MIRE Par Julien Guérineau, Photos Bellenger / IS / FFBB
Présente sur le podium pour le quatrième EuroBasket consécutif, l’équipe de France disputera le TQO du 13 au 19 juin prochain pour valider sa qualification pour les Jeux de Rio.
"On pouvait voir sur les visages beaucoup de déception. Mais j’avais le sentiment que nous avions fait le travail et il ne fallait pas tout remettre en question." A quelques secondes de la fin de la finale de l’EuroBasket Women 2015, Céline Dumerc a pris la
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parole avec force pour rappeler à ses coéquipières la qualité de leur parcours et la nature de leur objectif ultime : les Jeux de Rio. En Roumanie et Hongrie, les Bleues ont terminé avec une médaille d’argent, comme en 2013 en France. Mais alors que la défaite d’Orchies face à
l’Espagne, cette fois dominée en demi-finale, avait plongé les joueuses dans un abîme de tristesse, le revers de 2015, aussi frustrant soit-il, n’a pas été vécu de manière aussi émotionnelle. "2013 c’était une histoire écrite à l’avance. Quelque chose de prédestiné, qui devait arriver.
Et la déception avait été immense parce qu’il y avait des filles confiantes et dominatrices par moment", note Valérie Garnier. "Cette année il y avait beaucoup d’envie et de détermination dans ce groupe. Mais le mot qui revenait systématiquement lors des entretiens avec les joueuses, c’était l’inconnu, avec la volonté de découvrir où ce groupe se situait." "L’inconnu c’était notre équipe qui se renouvelait", précise Endéné Miyem. "On manquait de repères. L’autre inconnu c’était les autres équipes avec le renfort de naturalisées qui ont haussé le niveau de jeu de la compétition. On se demandait qui on était et ce qu’on pouvait faire. Et la préparation ayant été courte on n’a pas pu totalement se jauger." Septième du Championnat du Monde l’an passé, alignant cinq joueuses sans expérience d’un EuroBasket, la France malgré sa constance au plus haut niveau depuis 2009 et son sacre inattendu en Lettonie, n’affichait guère de certitude à l’heure de lancer sa campagne continentale. "Il faut remettre les choses dans leur contexte. On a commencé la compétition sans savoir où on allait", sourit ainsi Isabelle Yacoubou. "Ni les observateurs ni nous n’auraient parié sur une place en finale. Si en début de préparation on nous avait proposé cette médaille on aurait couru la chercher." Oui mais voilà, en écartant la Russie puis l’Espagne lors des deux premiers matches couperets de la compétition, l’Équipe de France s’était offert le droit de rêver d’une médaille d’or et d’un envol direct pour Rio. Mais en finale, elle a succombé face au duo Sonja PetrovicAna Dabovic, 47 points à elles-deux et un récital de fondamentaux individuels dans la maîtrise du un contre un. "Elles sont allées la chercher cette médaille d’or", estime Isabelle Yacoubou. "Nous avons proposé des choses en défense, en attaque. Mais elles ont toujours trouvé nos failles. On ne va pas pleurer. Ce n’est pas la couleur qu’on voulait même si elle
Bellenger / IS / FFBB
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SANDRINE GRUDA "JE NE JOUE PAS POUR ÊTRE MVP" Vous considériez-vous vraiment comme une équipe en reconstruction lorsque vous vous êtes retrouvées en début de préparation. Je l’ai davantage ressenti pendant le Championnat du Monde en 2014. Cette année on voulait s’évaluer par rapport aux autres équipes et c’est pour cette raison qu’on a vite annoncé qu’on prendrait match après match. Le noyau dur de l’équipe est présent depuis quelques années mais le groupe a changé. C’est important de revaloriser notre performance par rapport à un staff technique relativement nouveau et des joueuses comme Sarah Michel ou Olivia Epoupa qui ont intégré l’effectif. C’est très encourageant. On fait des podiums avec un changement de staff technique, des départs à la retraite, l’intégration de joueuses inexpérimentées. Cela prouve la richesse du basket féminin français. En 2013 vous consoliez sur le podium Edwige Lawson. Cette année vous avez eu des gestes similaires envers Paoline Salagnac… Je l’ai fait naturellement. Je ne suis pas indifférente à la tristesse de mes coéquipières et quand j’en vois une qui a besoin de réconfort, je fais un pas vers elle. Mais j’ai versé ma larme. Cela a été difficile de passer à côté de la finale. A tous les niveaux, une joueuse se sentait coupable de la défaite. Aussi bien celle qui a joué 30 minutes que celle qui a joué 3 minutes. Pour des raisons différentes : j’aurais pu m’appliquer davantage au shoot, perdre moins de ballons… Vous aviez qualifié les Jeux de Londres de pire compétition de votre carrière. Avez-vous la sensation d’avoir grandi comme joueuse depuis 2012 ? Clairement. J’ai l’impression d’avoir passé un cap au niveau basket. J’ai gagné en maturité en tant que femme et donc forcément quand on améliore la femme on améliore la joueuse. Je ressens la différence dans mon jeu et ça me fait plaisir parce que je travaille dur pour y arriver. Mais je ne suis pas fixé sur des résultats individuels. Je ne joue pas pour être MVP. C’est un plus. Le plus important c’est de soulever des trophées. C’est ça qui me transcende.
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EUROBASKET 2015 >
Céline Dumerc et Diandra Tchatchouang
RÉSULTATS T urquie bat France 66-56 F rance bat Biélorussie 64-58
1ER TOUR À TIMISOARA (ROUMANIE) DU 11 AU 15 JUIN
F rance bat Ukraine 79-55 F rance bat République Tchèque 85-75 F rance bat Roumanie 76-67 F rance bat Monténégro 79-67
TOUR FINAL À BUDAPEST (HONGRIE) DU 24 AU 28 JUIN
Q uart de finale : France bat Russie 77-74 D emi-finale : France bat Espagne 63-58 F inale : Serbie bat France 76-68
DEUXIÈME TOUR À DEBRECEN (HONGRIE) DU 17 AU 22 JUIN
F rance bat Grèce 51-42
est très belle cette médaille d’argent. Cette année on ne peut en vouloir à personne, les Serbes ont été au-dessus. Pendant tout le tournoi elles ont été animées par un esprit de victoire. Quand tu perds contre un adversaire comme ça, tu dis bravo." Endéné Miyem ne disait pas autre chose en notant que les Bleues manquaient encore "un peu de concentration et un peu de méchanceté." Séduit par le jeu plein d’agressivité produit par la Serbie, qui, un an après la finale mondiale des masculins, confirme qu’elle est redevenue une référence du basket européen, Patrick Beesley, le Directeur Technique, a de son côté indiqué que les échanges techniques avec ce pays allaient se poursuivre. "Nous avons des athlètes formidables. Si nous pouvons leur apporter toute la technique de certaines joueuses serbes, on deviendrait redoutables", acquiesçait de son côté Valérie Garnier. Cependant, si l’Espagne hier ou la Serbie aujourd’hui ont des caractéristiques techniques qu’il convient de copier, la France peut être satisfaite de sa capacité à se maintenir au sommet de la hiérarchie européenne même après les retraites de joueuses référence comme Edwige Lawson, Emmeline Ndongue, Elodie Godin ou l’absence
STATISTIQUES CUMULÉES Joueuse Sandrine Gruda Endéné Miyem Céline Dumerc Isabelle Yacoubou Paoline Salagnac Diandra Tchatchouang Gaëlle Skrela Olivia Epoupa Helena Ciak Sarah Michel Ana Maria Cata Chitiga Anaël Lardy
MJ 10 7 10 10 10 10 10 10 10 10 9 7
10 BASKETBALLMAGAZINE
Min 31 26 25 17 19 22 21 12 10 11 9 5
Tirs 55,8 55,2 39,7 49,2 56,3 34,4 46,3 33,3 34,8 30,8 41,2 33,3
3pts 1-7 15-37 6-15 7-18 6-17 3-13 2-11 -
LF 75,9 88,9 88,2 72,4 83,3 51,5 87,5 80,0 87,5 33,3 33,3 -
Rb 8,2 2,7 2,7 4,8 1,3 3,9 2,7 1,5 2,3 1,3 2,2 0,6
PD 2,4 1,1 5,9 0,8 2,0 2,2 1,7 1,9 0,3 1,4 0,2 0,3
In 1,1 0,6 1,3 0,5 0,6 0,8 0,4 0,8 0,2 0,7 -
Co 0,9 0,4 0,2 0,6 0,1 0,1 0,7 0,2 -
BP 2,7 1,3 1,0 2,2 0,9 1,4 0,8 1,2 0,5 1,3 0,7 0,9
Pts 17,8 10,4 8,4 8,3 7,0 6,8 5,1 2,9 2,3 2,0 1,7 0,6
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Céline Dumerc et Diandra Tchatchouang
RÉSULTATS T urquie bat France 66-56 F rance bat Biélorussie 64-58
1ER TOUR À TIMISOARA (ROUMANIE) DU 11 AU 15 JUIN
F rance bat Ukraine 79-55 F rance bat République Tchèque 85-75 F rance bat Roumanie 76-67 F rance bat Monténégro 79-67
TOUR FINAL À BUDAPEST (HONGRIE) DU 24 AU 28 JUIN
Q uart de finale : France bat Russie 77-74 D emi-finale : France bat Espagne 63-58 F inale : Serbie bat France 76-68
DEUXIÈME TOUR À DEBRECEN (HONGRIE) DU 17 AU 22 JUIN
F rance bat Grèce 51-42
est très belle cette médaille d’argent. Cette année on ne peut en vouloir à personne, les Serbes ont été au-dessus. Pendant tout le tournoi elles ont été animées par un esprit de victoire. Quand tu perds contre un adversaire comme ça, tu dis bravo." Endéné Miyem ne disait pas autre chose en notant que les Bleues manquaient encore "un peu de concentration et un peu de méchanceté." Séduit par le jeu plein d’agressivité produit par la Serbie, qui, un an après la finale mondiale des masculins, confirme qu’elle est redevenue une référence du basket européen, Patrick Beesley, le Directeur Technique, a de son côté indiqué que les échanges techniques avec ce pays allaient se poursuivre. "Nous avons des athlètes formidables. Si nous pouvons leur apporter toute la technique de certaines joueuses serbes, on deviendrait redoutables", acquiesçait de son côté Valérie Garnier. Cependant, si l’Espagne hier ou la Serbie aujourd’hui ont des caractéristiques techniques qu’il convient de copier, la France peut être satisfaite de sa capacité à se maintenir au sommet de la hiérarchie européenne même après les retraites de joueuses référence comme Edwige Lawson, Emmeline Ndongue, Elodie Godin ou l’absence
STATISTIQUES CUMULÉES Joueuse Sandrine Gruda Endéné Miyem Céline Dumerc Isabelle Yacoubou Paoline Salagnac Diandra Tchatchouang Gaëlle Skrela Olivia Epoupa Helena Ciak Sarah Michel Ana Maria Cata Chitiga Anaël Lardy
MJ 10 7 10 10 10 10 10 10 10 10 9 7
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Min 31 26 25 17 19 22 21 12 10 11 9 5
Tirs 55,8 55,2 39,7 49,2 56,3 34,4 46,3 33,3 34,8 30,8 41,2 33,3
3pts 1-7 15-37 6-15 7-18 6-17 3-13 2-11 -
LF 75,9 88,9 88,2 72,4 83,3 51,5 87,5 80,0 87,5 33,3 33,3 -
Rb 8,2 2,7 2,7 4,8 1,3 3,9 2,7 1,5 2,3 1,3 2,2 0,6
PD 2,4 1,1 5,9 0,8 2,0 2,2 1,7 1,9 0,3 1,4 0,2 0,3
In 1,1 0,6 1,3 0,5 0,6 0,8 0,4 0,8 0,2 0,7 -
Co 0,9 0,4 0,2 0,6 0,1 0,1 0,7 0,2 -
BP 2,7 1,3 1,0 2,2 0,9 1,4 0,8 1,2 0,5 1,3 0,7 0,9
Pts 17,8 10,4 8,4 8,3 7,0 6,8 5,1 2,9 2,3 2,0 1,7 0,6
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Bellenger / IS / FFBB
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CÉLINE DUMERC "ON AIMERAIT CHANGER DE SURNOM" Monter sur un podium les larmes aux yeux, qu’est-ce-que cela indique sur le degré d’attente vis-à-vis des Bleues ? Le problème depuis quelques années c’est qu’avec nos derniers résultats, on veut toujours le meilleur, le plus beau, la plus haute marche. On ne s’en rend pas compte mais il y a des adversaires qui veulent exactement la même chose que nous. Il ne faut pas oublier que nous sommes une équipe jeune et beaucoup renouvelée depuis les Jeux, avec également un nouveau staff. Réussir à atteindre la finale c’est une performance. Pensez-vous que la perception générale de l’Équipe de France est faussée par la présence constante dans l’équipe de vous-même, Sandrine Gruda, Isabelle Yacoubou et Endéné Miyem ? Les têtes d’affiche sont toujours là effectivement. L’étiquette des Braqueuses nous colle encore à la peau et les gens ont tendance à penser que c’est toujours la même équipe. D’ailleurs on aimerait changer de surnom parce que nous ne sommes que quatre à avoir vécu toutes les campagnes conclues par une médaille. On oublie que des joueuses sont arrivées, jeunes en âge ou en expérience internationale. Il faut donc relativiser et apprécier notre parcours. Etes-vous optimiste quant au futur de cette Équipe de France ? C’est le discours que j’ai tenu à la fin du match. L’avenir est beau. De belles choses vont arriver pour cette Équipe de France parce qu’il y a tout un travail de formation derrière. J’ai eu l’occasion de faire partie de ces jeunes et les anciennes m’ont laissé la place pour pourvoir m’exprimer. Il m’a fallu du temps. Aujourd’hui c’est à moi de passer le flambeau. Il y a forcément des périodes plus roses que d’autres mais je suis persuadée que le basket féminin français va rester dans le haut du tableau. Nos jeunes ont toutes des médailles, des titres et il n’y a pas de de secret, ces filles seront les cadres de l’Équipe de France face à des adversaires qu’elles auront battu à 16-17-18 ans. C’est comme ça que je réfléchissais quand j’étais plus jeune et qu’on me disait qu’avec les arrêts de Yannick Souvré, Cathy Melain, Isabelle Fijalkowski on ne connaîtrait plus de titres. C’est pour cette raison que je suis très confiante. Comment comparer les deux dernières finales perdues par la France à l’EuroBasket ? 2013 a été beaucoup plus douloureux. Pour plein de raisons. Après avoir passé 15 jours avec un engouement incroyable, on souhaitait offrir une médaille d’or au public. En plus il y avait des arrêts de carrière définitifs. Ce n’était pas la manière dont on voulait conclure cette expérience-là. Aujourd’hui nous sommes dans un projet de qualification pour Rio et c’était l’objectif de cet EuroBasket. Nous avons rempli la mission fixée. On a tendance à voir le négatif mais là, il faut positiver.
12 BASKETBALLMAGAZINE
d’Emilie Gomis. "Nous dominons, avec d’autres pays, les championnats de jeunes et nous avons une des Ligues les plus relevées d’Europe", note Valérie Garnier. "Après nos joueuses ont besoin d’acquérir de l’expérience et c’est ce qu’est allé chercher Olivia Epoupa. Je l’ai vue grandir pendant la compétition." A 21 ans, la meneuse de Toulouse a démontré que la capacité de l’Équipe de France à se renouveler était bien réelle. Et pas seulement grâce à des très jeunes joueuses, l’exemple de Gaëlle Skrela, débutante à 30 ans en bleu en 2013, étant à ce titre éloquent. Dans moins d’un an, le Tournoi de Qualification Olympique réunira 12 équipes venues des 5 continents. Il y a quatre ans, en Turquie, toutes les équipes européennes participantes avaient obtenu leur billet pour les Jeux. Et parmi elles la France, qui poursuivra son parcours jusqu’à la finale. Le chemin avait été long mais la récompense exceptionnelle. "On l’a déjà fait en 2012 et on le refera encore l’année prochaine. On aime tellement être ensemble qu’on repartira pour trois mois et demi côte à côte…", souriait Isabelle Yacoubou à son retour à Paris.
“ON NE VA PAS PLEURER. CE N’EST PAS LA COULEUR QU’ON VOULAIT MÊME SI ELLE EST TRÈS BELLE CETTE MÉDAILLE D’ARGENT. LES SERBES ONT ÉTÉ AU-DESSUS. PENDANT TOUT LE TOURNOI ELLES ONT ÉTÉ ANIMÉES PAR UN ESPRIT DE VICTOIRE. QUAND TU PERDS CONTRE UN ADVERSAIRE COMME ÇA, TU DIS BRAVO.”
PIERRE LANNIER, HORLOGER OFFICIEL DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE BASKET-BALL Collection FFBB 366B131 - Série numérotée, limitée à 2015 exemplaires Chronographe tout acier, étanche 50m, proposé en coffret avec bracelet cuir supplémentaire interchangeable. Liste des distributeurs sur www.pierre-lannier.fr Suivez - nous sur
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BRÈVES >
BRÈVES >
JACQUES PERRIER N'EST PLUS
VISUEL DE L'OPEN LFB 2015
Musée du Basket
Médaillé d'argent avec l'Équipe de France aux Jeux Olympiques de 1948, Jacques Perrier s'est éteint le 23 juin à l'âge de 90 ans. La Fédération Française de BasketBall adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches. Né le 12 octobre 1924 à Bagnolet, cet arrière d'1,78 m, était l'un des pionniers de notre sport. En club, Jacques Perrier a évolué sous les couleurs des Hirondelles des Coutures, un patronage paroissial catholique affilié à la Fédération sportive de France (FSF). Il sera sacré champion de France militaire en 1947. Il participe avec l'équipe de France de basket-ball au Championnat d'Europe en 1946 et en 1947, terminant respectivement à la 4e et la 5e place. En 1948, Perrier remporte la médaille d'argent aux Jeux Olympiques à Londres puis termine 6e du Championnat du monde de basket-ball masculin 1950. Il aura porté à 50 reprises le maillot bleu. Parrallèlement à sa carrière de joueur, il devient entraîneur national de la FSF de 1947 à 1956 et entraîneur des Hirondelles des Coutures et du Clermont UC. Il remporte un championnat de France de l'Union française des œuvres laïques d’éducation physique (UFOLEP) en 1963. Le 12 mai 1993, il est fait Chevalier de l'Ordre national du Mérite. En 2006, il est élu à l'Académie du basket avant de recevoir en 2008 la médaille Robert Busnel, la plus haute distinction de la Fédération Française de BasketBall.
Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
Le visuel de l'Open LFB 2015 est connu. Les joueuses de Ligue Féminine vous attendent à Paris les 26 et 27 septembre prochain pour la 11e édition de l'Open LFB qui réunit, sur un lieu unique, le Palais des Sports Pierre de Coubertin, toutes les équipes de LFB pour la première journée du championnat.
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L’EUROBASKET DANS LA RUE Depuis plusieurs semaines, Montpellier Méditerranée Métropole et la Métropole Européenne de Lille, les deux villes hôtes, s’affichent aux couleurs de l’EuroBasket 2015. Un tramway à l’effigie de l’événement sportif de l’année circule dans les rues montpelliéraines, tandis qu’une bâche géante a pris place sur le signal du siège de la Région Nord/Pas-de-Calais.
NOUVEAU MAILLOT Dévoilé à la fin du mois de mai par Adidas, le nouveau maillot bleu de l'Equipe de France est désormais disponible sur le FFBB Store aux prix de 60 €.
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