Nツー820 - JANVIER2016 - WWW.FFBB.COM
JOHANNES ET LA JEUNESSE SIX DIVISIONS PASSテ右S AU CRIBLE
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS >
OÙ LA JEUNESSE SE PASSE ?
Bellenger / IS / FFBB
En trois ans, Mouhammadou Jaiteh (21 ans) est passé de la Nationale 1, avec le Centre Fédéral, à l’Équipe de France. Une progression à la fois fulgurante et maîtrisée puisque le pivot de Nanterre est passé par la case Pro B avant de confirmer en Pro A. Combien sont-ils, aujourd’hui, à peine sortis de l’adolescence, à bénéficier d’un véritable temps de jeu dans les rangs professionnels. Basketball Magazine fait le point sur la situation des 21 ans et moins au sein de six divisions françaises.
10 BASKETBALLMAGAZINE
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS >
OÙ LA JEUNESSE SE PASSE ?
Bellenger / IS / FFBB
En trois ans, Mouhammadou Jaiteh (21 ans) est passé de la Nationale 1, avec le Centre Fédéral, à l’Équipe de France. Une progression à la fois fulgurante et maîtrisée puisque le pivot de Nanterre est passé par la case Pro B avant de confirmer en Pro A. Combien sont-ils, aujourd’hui, à peine sortis de l’adolescence, à bénéficier d’un véritable temps de jeu dans les rangs professionnels. Basketball Magazine fait le point sur la situation des 21 ans et moins au sein de six divisions françaises.
10 BASKETBALLMAGAZINE
DES TÊTES DE LISTE VERS LA NBA ?
Mouhammadou Jaiteh
Presse Sports / Faugere
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS PROA >
Guerschon Yabusele
Presse Sports / Francotte
Peu nombreux mais suivis à la trace par les recruteurs américains. Sans surprise les joueurs de 21 ans ne se bousculent pas dans l’élite française. Mais les quelques prospects d’envergure ne devraient pas faire de vieux os en Pro A.
Presse Sports / Alnoche
Par Julien Guérineau
Presse Sports / Faugere
Axel Bouteille
Petr Cornelie
La saison passée, Petr Cornelie a été élu meilleur jeune de Pro A lors de la remise des Trophées LNB. Un sacre incontestable. Ceci d’autant plus que cinq joueurs seulement pouvaient prétendre à cette récompense selon les critères retenus (nés en 1995 et après, avoir
12 BASKETBALLMAGAZINE
obtenu un minimum de 40 minutes de jeu sur la saison). Dans quelques mois les votants ne devraient guère avoir plus de choix et Luc Loubaki semble être sur une voie royale pour devenir le nouveau lauréat. L’ancien pensionnaire du Centre Fédéral a fait le bon choix en rejoignant
Orléans et son intensité de tous les instants lui a permis de rapidement séduire Pierre Vincent. Son compère du CFBB, Stéphane Gombauld est moins à la fête avec le leader de la Pro A mais profite en revanche de la faible FIBA Europe Cup pour glaner des minutes, avec un certain
succès (4,7 pts, 3,7 rbds en 16’). Dans une autre grosse écurie, la merveille Ntilikina est utilisée avec parcimonie par Vincent Collet qui lui a cependant offert en Euroleague quelques minutes indicatrices du long travail à effectuer avant d’atteindre les sommets. Les minutes, elles sont en nombre conséquent pour le duo qui tenait la raquette de l’Équipe de France U20 l’été dernier. Arrivé de Pro B, le phénomène athlétique Guerschon Yabusele est assez rentable dans une équipe qui lutte pour le maintien. Le profil atypique de Petr Cornelie, capable d’artiller longue distance malgré ses 2,11 m, demeure particulièrement séduisant mais le géant manceau doit encore gagner en dureté et en régularité pour s’assurer d’une place de choix à la draft. Un rêve qui a échappé à Mam’ Jaiteh. Le pivot de la JSF, débutant en Équipe de France à l’occasion de l’EuroBasket 2015, est un titulaire incontournable pour Pascal Donnadieu mais n’a pas encore franchi un cap dans l’impact, comparé à son dernier exercice. Deux éléments auraient pu occuper une place de choix dans la liste des 21 ans et moins. Mais Timothé Luwawu et Alpha Kaba ont quitté Antibes et Pau-Orthez pour rejoindre la Ligue Adriatique et Mega Leks, une équipe serbe gérée par leur agent. Luwawu y brille de mille feux (15,8 pts, 4,5 rbds) tandis que Kaba a été blessé de longues semaines. Une possibilité de l’exode déjà expérimentée par le trio WestermannLauvergne-Dallo par le passé.
PRO A Pour le secteur professionnel, les joueurs nés en 94 et après ont été recensés. Afin de rentrer dans les classements, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matches de son équipe ou afficher un temps de jeu supérieur à cinq minutes par match. 1994 Joueur Mouhammadou Jaiteh Benjamin Sene Boris Dallo David Michineau Alexandre Chassang Luka Antic Kadri Moendadze
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Nanterre Nancy Antibes Chalon ASVEL Châlons Cholet
15 14 15 15 15 7 11
26 22 20 14 18 6 10
53,8 44,0 49,2 38,2 35,5 45,5 14,8
7,8 2,2 2,6 0,6 2,9 1,4 1,3
1,2 2,9 2,3 1,2 1,2 0,5
11,5 9,9 5,5 4,9 3,8 1,4 1,2
Rouen Le Mans Chalon Chalon
15 15 15 14
24 18 12 9
48,4 51,4 58,3 58,1
5,8 5,1 2,4 2,9
0,9 0,4 0,5 0,3
8,3 6,9 5,1 3,5
12 8 9 9 8
11 4 7 6 5
54,5 80,0 33,3 28,6 0,0
1,4 1,1 0,9 0,9 0,4
0,4 0,3 0,1 0,1 0,5
3,8 2,3 1,7 1,1 -
Rouen
5
5
60,0
0,6
-
1,4
Strasbourg
8
8
30,0
0,7
0,5
1,4
1995 Guerschon Yabusele Petr Cornelie Axel Bouteille Mathias Lessort
1996 Luc Loubaki Orléans Stéphane Gombauld ASVEL Cyrille Eliezer-Vanerot Paris Levallois Leopold Cavaliere Pau-Orthez Félix Michel Rouen
1997 Carl Ponsar
1998 Frank Ntilikina
Ils sont 23 en 2016.
JANVIER2016 13
DES TÊTES DE LISTE VERS LA NBA ?
Mouhammadou Jaiteh
Presse Sports / Faugere
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS PROA >
Guerschon Yabusele
Presse Sports / Francotte
Peu nombreux mais suivis à la trace par les recruteurs américains. Sans surprise les joueurs de 21 ans ne se bousculent pas dans l’élite française. Mais les quelques prospects d’envergure ne devraient pas faire de vieux os en Pro A.
Presse Sports / Alnoche
Par Julien Guérineau
Presse Sports / Faugere
Axel Bouteille
Petr Cornelie
La saison passée, Petr Cornelie a été élu meilleur jeune de Pro A lors de la remise des Trophées LNB. Un sacre incontestable. Ceci d’autant plus que cinq joueurs seulement pouvaient prétendre à cette récompense selon les critères retenus (nés en 1995 et après, avoir
12 BASKETBALLMAGAZINE
obtenu un minimum de 40 minutes de jeu sur la saison). Dans quelques mois les votants ne devraient guère avoir plus de choix et Luc Loubaki semble être sur une voie royale pour devenir le nouveau lauréat. L’ancien pensionnaire du Centre Fédéral a fait le bon choix en rejoignant
Orléans et son intensité de tous les instants lui a permis de rapidement séduire Pierre Vincent. Son compère du CFBB, Stéphane Gombauld est moins à la fête avec le leader de la Pro A mais profite en revanche de la faible FIBA Europe Cup pour glaner des minutes, avec un certain
succès (4,7 pts, 3,7 rbds en 16’). Dans une autre grosse écurie, la merveille Ntilikina est utilisée avec parcimonie par Vincent Collet qui lui a cependant offert en Euroleague quelques minutes indicatrices du long travail à effectuer avant d’atteindre les sommets. Les minutes, elles sont en nombre conséquent pour le duo qui tenait la raquette de l’Équipe de France U20 l’été dernier. Arrivé de Pro B, le phénomène athlétique Guerschon Yabusele est assez rentable dans une équipe qui lutte pour le maintien. Le profil atypique de Petr Cornelie, capable d’artiller longue distance malgré ses 2,11 m, demeure particulièrement séduisant mais le géant manceau doit encore gagner en dureté et en régularité pour s’assurer d’une place de choix à la draft. Un rêve qui a échappé à Mam’ Jaiteh. Le pivot de la JSF, débutant en Équipe de France à l’occasion de l’EuroBasket 2015, est un titulaire incontournable pour Pascal Donnadieu mais n’a pas encore franchi un cap dans l’impact, comparé à son dernier exercice. Deux éléments auraient pu occuper une place de choix dans la liste des 21 ans et moins. Mais Timothé Luwawu et Alpha Kaba ont quitté Antibes et Pau-Orthez pour rejoindre la Ligue Adriatique et Mega Leks, une équipe serbe gérée par leur agent. Luwawu y brille de mille feux (15,8 pts, 4,5 rbds) tandis que Kaba a été blessé de longues semaines. Une possibilité de l’exode déjà expérimentée par le trio WestermannLauvergne-Dallo par le passé.
PRO A Pour le secteur professionnel, les joueurs nés en 94 et après ont été recensés. Afin de rentrer dans les classements, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matches de son équipe ou afficher un temps de jeu supérieur à cinq minutes par match. 1994 Joueur Mouhammadou Jaiteh Benjamin Sene Boris Dallo David Michineau Alexandre Chassang Luka Antic Kadri Moendadze
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Nanterre Nancy Antibes Chalon ASVEL Châlons Cholet
15 14 15 15 15 7 11
26 22 20 14 18 6 10
53,8 44,0 49,2 38,2 35,5 45,5 14,8
7,8 2,2 2,6 0,6 2,9 1,4 1,3
1,2 2,9 2,3 1,2 1,2 0,5
11,5 9,9 5,5 4,9 3,8 1,4 1,2
Rouen Le Mans Chalon Chalon
15 15 15 14
24 18 12 9
48,4 51,4 58,3 58,1
5,8 5,1 2,4 2,9
0,9 0,4 0,5 0,3
8,3 6,9 5,1 3,5
12 8 9 9 8
11 4 7 6 5
54,5 80,0 33,3 28,6 0,0
1,4 1,1 0,9 0,9 0,4
0,4 0,3 0,1 0,1 0,5
3,8 2,3 1,7 1,1 -
Rouen
5
5
60,0
0,6
-
1,4
Strasbourg
8
8
30,0
0,7
0,5
1,4
1995 Guerschon Yabusele Petr Cornelie Axel Bouteille Mathias Lessort
1996 Luc Loubaki Orléans Stéphane Gombauld ASVEL Cyrille Eliezer-Vanerot Paris Levallois Leopold Cavaliere Pau-Orthez Félix Michel Rouen
1997 Carl Ponsar
1998 Frank Ntilikina
Ils sont 23 en 2016.
JANVIER2016 13
VINCENT POIRIER PROA >
POIRIER, LANCEUR DE TENDANCE ? Par Julien Guérineau
Le 5 décembre dernier, Vincent Poirier (2,13 m, 22 ans) a fait ses débuts avec le Centre Fédéral en NM1. Joueur du Paris Levallois, en Pro A, il bénéficie d’une dérogation exceptionnelle du Bureau Fédéral pour bénéficier d’une licence AS Haut Niveau. Un dispositif jusqu’ici quasiment inexploité.
14 BASKETBALLMAGAZINE
n’étais pas forcément pour car je voulais vraiment faire partie d’une équipe et vivre avec elle. Mais j’ai accepté de venir ici et je ne le regrette pas." Le renfort du Centre Fédéral demeure en effet un élément à part entière du Paris Levallois. Il y effectue tous les entraînements et reste présent dans l’effectif lors des rencontres de Pro A. "La priorité reste au PL si des matchs ont lieu en même temps", note le joueur. Une convention a été signée par les deux parties, validée par le pôle Haut Niveau de la FFBB et par le Bureau Fédéral qui a choisi d’accorder une dérogation exceptionnelle à un joueur théoriquement trop âgé d’un an pour bénéficier d’une licence AS. Pour ses trois premières sorties sous ses nouvelles couleurs, Poirier a démontré son efficacité : 14,3 points, 9,3 rebonds et 2,7 contres de moyenne en 25 minutes. "Cela faisait un moment que je n’avais pas joué autant", sourit-il. "Aimé Toupane et l’équipe comptent sur moi. C’est un nouveau rôle. Les équipes en face me considèrent comme un joueur dangereux… ça fait plaisir. Le but c’est de prendre des tirs que je ne prends pas forcément à Paris mais que je sais faire, d’engranger de la confiance, de faire des erreurs parce que c’est comme cela que l’on progresse. Montrer à mon coach que je peux jouer, dominer et qu’il peut me faire confiance quelques minutes en Pro A." Pour Patrick Beesley, il est en effet primordial de ne pas se tromper d’objectif : "Le but n’est pas de
Bosi / FFBB
Presse Sports / Alnoche
Lecocq / FFBB
Au Centre Fédéral, Vincent Poirier ne risquait pas d’y rentrer via la filière classique. A l’âge où les jeunes pousses intègrent le pôle France, le Parisien n’avait toujours pas pris sa première licence. Ce n’est qu’à 17 ans qu’il se décide à abandonner le football pour exploiter ses mensurations exceptionnelles sur un terrain de basket, avec le Bussy Basket Club. Un choix judicieux puisque trois ans plus tard, Poirier représentait déjà la France à l’Euro U20. Sélectionné en Équipe de France A’ ces deux derniers étés, il est un potentiel à suivre pour la Direction Technique National. Mais un potentiel cantonné au banc de touche avec le Paris Levallois en Pro A : 5 apparitions et 22 minutes jouées lors des 12 premiers matches de la saison. Trop âgé pour disputer le championnat espoirs et son club ne souhaitant pas le prêter comme en 2014/15 (14 minutes de moyenne avec HyèresToulon en Pro B), ses perspectives de temps de jeu semblaient particulièrement limitées. Inquiète de la situation et désireuse de trouver une solution, la Direction Technique Nationale a pris contact avec l’entraîneur du PL, Antoine Rigaudeau, afin d’étudier la possibilité de faire bénéficier à son pivot d’une licence AS Haut Niveau permettant à un joueur d’avoir deux licences, l’une sur une structure inférieure à la première. Une formule quasi inexploitée aujourd’hui. A débuté alors des échanges pour convaincre toutes les parties concernés de l’intérêt du dispositif. "J’avoue que jouant en Pro B la saison passée ça m’a surpris", admet aisément Poirier. " Je
faire jouer Vincent Poirier 40 minutes. On ne l’utilise pas pour gagner les matches. Le projet est centré autour du joueur, pas du CFBB. Ça ne lui donne pas l’assurance de jouer en Pro A mais l’idéal serait effectivement de trouver du temps de jeu avec son club grâce à ces minutes disputées en NM1." La présence d’un joueur plus expérimenté qui évolue près du cercle présente toutefois un intérêt dans le processus de formation des jeunes du CFBB. "C’est intéressant pour l’apprentissage de nos joueurs. Ils n’ont jamais donné le ballon à l’intérieur à un pivot de 2,13 m. On voit que techniquement c’est compliqué pour eux." Le principal intéressé, lui, ne s’émeut pas des difficultés de ses nouveaux coéquipiers avec qui il ne s’entraîne qu’une à deux fois par semaine. "Je ne joue qu’avec des enfants… même si certains ont plus d’années de basket que moi", remarquet-il rigolard. "On a misé sur moi et je sais que d’autres jeunes pourraient le faire. Cela veut dire que la Direction Technique m’a à l’œil."
A 23 ans, Poirier sait qu’il n’a pas de temps à perdre et qu’il lui est impératif de bénéficier de minutes lors de matches officiels, pas uniquement de travailler à l’entraînement. La réussite du projet, le joueur comme Patrick Beesley en sont conscients, ne se mesurera qu’aux progrès évalués par les techniciens du Paris Levallois et aux responsabilités que ceuxci seront prêts à lui confier. Une évolution qui pourrait donner des idées à d’autres clubs désireux de faire jouer leurs espoirs. La présence de nombreuses équipes de haut niveau dans des zones géographiques proches dans le Nord, l’Ouest ou le Sud-Ouest peut permettre la signature de licences AS Haut Niveau. "Il faut un vrai projet et une convention qui définit clairement l’organisation entre les deux clubs : les matches, les entraînements… En s’y prenant à l’avance on peut même adapter les calendriers des équipes", explique Patrick Beesley. Une voie de développement pour les jeunes français vient-elle d’être ouverte ?
JANVIER2016 15
VINCENT POIRIER PROA >
POIRIER, LANCEUR DE TENDANCE ? Par Julien Guérineau
Le 5 décembre dernier, Vincent Poirier (2,13 m, 22 ans) a fait ses débuts avec le Centre Fédéral en NM1. Joueur du Paris Levallois, en Pro A, il bénéficie d’une dérogation exceptionnelle du Bureau Fédéral pour bénéficier d’une licence AS Haut Niveau. Un dispositif jusqu’ici quasiment inexploité.
14 BASKETBALLMAGAZINE
n’étais pas forcément pour car je voulais vraiment faire partie d’une équipe et vivre avec elle. Mais j’ai accepté de venir ici et je ne le regrette pas." Le renfort du Centre Fédéral demeure en effet un élément à part entière du Paris Levallois. Il y effectue tous les entraînements et reste présent dans l’effectif lors des rencontres de Pro A. "La priorité reste au PL si des matchs ont lieu en même temps", note le joueur. Une convention a été signée par les deux parties, validée par le pôle Haut Niveau de la FFBB et par le Bureau Fédéral qui a choisi d’accorder une dérogation exceptionnelle à un joueur théoriquement trop âgé d’un an pour bénéficier d’une licence AS. Pour ses trois premières sorties sous ses nouvelles couleurs, Poirier a démontré son efficacité : 14,3 points, 9,3 rebonds et 2,7 contres de moyenne en 25 minutes. "Cela faisait un moment que je n’avais pas joué autant", sourit-il. "Aimé Toupane et l’équipe comptent sur moi. C’est un nouveau rôle. Les équipes en face me considèrent comme un joueur dangereux… ça fait plaisir. Le but c’est de prendre des tirs que je ne prends pas forcément à Paris mais que je sais faire, d’engranger de la confiance, de faire des erreurs parce que c’est comme cela que l’on progresse. Montrer à mon coach que je peux jouer, dominer et qu’il peut me faire confiance quelques minutes en Pro A." Pour Patrick Beesley, il est en effet primordial de ne pas se tromper d’objectif : "Le but n’est pas de
Bosi / FFBB
Presse Sports / Alnoche
Lecocq / FFBB
Au Centre Fédéral, Vincent Poirier ne risquait pas d’y rentrer via la filière classique. A l’âge où les jeunes pousses intègrent le pôle France, le Parisien n’avait toujours pas pris sa première licence. Ce n’est qu’à 17 ans qu’il se décide à abandonner le football pour exploiter ses mensurations exceptionnelles sur un terrain de basket, avec le Bussy Basket Club. Un choix judicieux puisque trois ans plus tard, Poirier représentait déjà la France à l’Euro U20. Sélectionné en Équipe de France A’ ces deux derniers étés, il est un potentiel à suivre pour la Direction Technique National. Mais un potentiel cantonné au banc de touche avec le Paris Levallois en Pro A : 5 apparitions et 22 minutes jouées lors des 12 premiers matches de la saison. Trop âgé pour disputer le championnat espoirs et son club ne souhaitant pas le prêter comme en 2014/15 (14 minutes de moyenne avec HyèresToulon en Pro B), ses perspectives de temps de jeu semblaient particulièrement limitées. Inquiète de la situation et désireuse de trouver une solution, la Direction Technique Nationale a pris contact avec l’entraîneur du PL, Antoine Rigaudeau, afin d’étudier la possibilité de faire bénéficier à son pivot d’une licence AS Haut Niveau permettant à un joueur d’avoir deux licences, l’une sur une structure inférieure à la première. Une formule quasi inexploitée aujourd’hui. A débuté alors des échanges pour convaincre toutes les parties concernés de l’intérêt du dispositif. "J’avoue que jouant en Pro B la saison passée ça m’a surpris", admet aisément Poirier. " Je
faire jouer Vincent Poirier 40 minutes. On ne l’utilise pas pour gagner les matches. Le projet est centré autour du joueur, pas du CFBB. Ça ne lui donne pas l’assurance de jouer en Pro A mais l’idéal serait effectivement de trouver du temps de jeu avec son club grâce à ces minutes disputées en NM1." La présence d’un joueur plus expérimenté qui évolue près du cercle présente toutefois un intérêt dans le processus de formation des jeunes du CFBB. "C’est intéressant pour l’apprentissage de nos joueurs. Ils n’ont jamais donné le ballon à l’intérieur à un pivot de 2,13 m. On voit que techniquement c’est compliqué pour eux." Le principal intéressé, lui, ne s’émeut pas des difficultés de ses nouveaux coéquipiers avec qui il ne s’entraîne qu’une à deux fois par semaine. "Je ne joue qu’avec des enfants… même si certains ont plus d’années de basket que moi", remarquet-il rigolard. "On a misé sur moi et je sais que d’autres jeunes pourraient le faire. Cela veut dire que la Direction Technique m’a à l’œil."
A 23 ans, Poirier sait qu’il n’a pas de temps à perdre et qu’il lui est impératif de bénéficier de minutes lors de matches officiels, pas uniquement de travailler à l’entraînement. La réussite du projet, le joueur comme Patrick Beesley en sont conscients, ne se mesurera qu’aux progrès évalués par les techniciens du Paris Levallois et aux responsabilités que ceuxci seront prêts à lui confier. Une évolution qui pourrait donner des idées à d’autres clubs désireux de faire jouer leurs espoirs. La présence de nombreuses équipes de haut niveau dans des zones géographiques proches dans le Nord, l’Ouest ou le Sud-Ouest peut permettre la signature de licences AS Haut Niveau. "Il faut un vrai projet et une convention qui définit clairement l’organisation entre les deux clubs : les matches, les entraînements… En s’y prenant à l’avance on peut même adapter les calendriers des équipes", explique Patrick Beesley. Une voie de développement pour les jeunes français vient-elle d’être ouverte ?
JANVIER2016 15
CORDINIER, PÉPITE SOLITAIRE
Mike Joseph
Par Julien Guérineau
PRO B
©PHOTOPQR/VOIX DU NORD
Isaia Cordinier
Ils ne sont qu’une quinzaine de joueurs de 21 ans et moins à avoir un véritable rôle aujourd’hui dans l’antichambre de l’élite. C’est très peu mais
16 BASKETBALLMAGAZINE
certainement pas une nouveauté. La Pro B n’a jamais eu la cote auprès des jeunes potentiels. Quelques internationaux ont toutefois décidé d’abandonner
leur équipe formatrice pour se mettre en danger en assumant de véritables responsabilités dans la division. C’est le cas par exemple d’Arthur Rozenfeld. Le
Pour le secteur professionnel, les joueurs nés en 94 et après ont été recensés. Afin de rentrer dans les classements, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matches de son équipe ou afficher un temps de jeu supérieur à cinq minutes par match. 1994 Joueur Arthur Rozenfeld
meneur n’a jamais caché qu’il avait sans doute fait une année de trop en espoirs. Auteur d’un Euro U20 très convaincant l’été dernier il est la première option en sortie de banc de Germain Castano à Boulogne-sur-Mer et semble monter en puissance de semaine en semaine. Pour l’heure, son coéquipier en bleu, Antoine Wallez, ne connaît pas la même réussite et doit trouver son rythme après plusieurs pépins physiques ces dernières saisons. Les deux joueurs ont été prêtés par l’ASVEL et Le Mans à un club qui a servi de tremplin à Mouhammadou Jaiteh à sa sortie du CFBB. Mais parmi les habitués du maillot bleu, c’est incontestablement Isaia Cordinier qui marque les esprits. L’ancien élève du centre de formation d’Antibes a effectué des choix de carrière inhabituels mais son audace pourrait être récompensée dans quelques mois. Arrière monté sur ressort, révélé à l’Euro U18 2014, Cordinier a fait de Denain un passage obligé pour les scouts NBA. Au point que la question de sa draft en juin se posera très sérieusement, une promesse de sélection au premier tour n’étant pas totalement fantaisiste. Loin de ses sommets, quelques rares éléments sont parvenus à grandir au sein de leur club pour finalement devenir des rotations chez les professionnels. C’est le cas de Mike Joseph et Kevin Harley à Poitiers, Thomas Vile à Roanne. Dernier point intéressant à soulever, les anciens bons joueurs du
DR
Très fréquentée par les jeunes dans plusieurs pays européen, la deuxième division n’est pas, en France, un championnat où les prospects polissent leur basket. Adrien Moerman, Edwin Jackson, Mouhammadou Jaiteh ou Evan Fournier ont pourtant prouvé, par le passé, que l’exercice pouvait être formateur.
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Mike Joseph
Poitiers
11
14
55,4
3,2
0,4
7,5
Kevin Harley
Poitiers
11
22
32,4
2,3
1,1
7,1 6,8
Anthony Racine
Charleville
11
20
39,7
2,3
1,2
Antony Labanca
Souffelweyersheim
10
22
27,9
1,7
1,5
5,5
Damien Bouquet
Charleville
11
20
44,0
3,5
2,0
5,0
Séraphin Saumont
Charleville
7
12
52,6
3,5
0,4
3,3
Souffelweyersheim
10
10
42,1
0,9
0,9
2,5
Jérémy Ricard-Dorigo
Denain
8
9
38,9
2,0
1,0
2,5
Jean-François Kebe
Orchies
8
8
42,9
0,5
0,6
2,5
Souffelweyersheim
10
7
44,4
1,7
0,3
1,9
6,9
Guillaume Plas
Cédric Bah
1995 Arthur Rozenfeld
Boulogne
11
16
47,1
1,6
3,8
Saint-Chamond
3
11
45,5
1,6
0,7
4,7
Charleville
8
10
41,7
0,8
0,8
4,0
Ibrahima Sidibe
Denain
10
10
28,9
0,9
0,8
3,5
Thomas Ville
Roanne
8
11
50,0
1,3
1,2
1,7 1,5
David Dylan William Mensah
Paul Rigot
Orchies
8
7
33,3
1,2
0,1
Etienne Joumard
Vichy-Clermont
7
6
28,3
0,7
0,9
1,1
Mohamed Queta
Hyères-Toulon
8
4
42,9
0,9
0,1
0,9
Boulogne
11
5
40,0
0,9
0,3
0,5
Jean-Dieudonné Biog
1996 Isaia Cordinier
Denain
11
23
50,0
3,4
1,7
11,4
Lenny Charles-Catherine
Poitiers
10
12
39,1
2,1
1,0
5,5
Boulogne
11
10
36,4
1,5
0,5
3,2
Poitiers
6
5
50,0
0,2
0,3
1,3
Antoine Wallez
1997 Johann Garbin
championnat espoirs Pro A éprouvent des difficultés une fois débarqués en Pro B, à l’image du trio Labanca, Sidibe, Mensah qui affichent des pourcentages de réussite problématiques. Preuve que
la marche est haute entre les deux univers. Il y a 10 ans, à la même période, ils étaient 24 joueurs de 21 ans et moins à évoluer dans la division. Ils sont 25 en 2016.
JANVIER2016 17
DR
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS PROB >
CORDINIER, PÉPITE SOLITAIRE
Mike Joseph
Par Julien Guérineau
PRO B
©PHOTOPQR/VOIX DU NORD
Isaia Cordinier
Ils ne sont qu’une quinzaine de joueurs de 21 ans et moins à avoir un véritable rôle aujourd’hui dans l’antichambre de l’élite. C’est très peu mais
16 BASKETBALLMAGAZINE
certainement pas une nouveauté. La Pro B n’a jamais eu la cote auprès des jeunes potentiels. Quelques internationaux ont toutefois décidé d’abandonner
leur équipe formatrice pour se mettre en danger en assumant de véritables responsabilités dans la division. C’est le cas par exemple d’Arthur Rozenfeld. Le
Pour le secteur professionnel, les joueurs nés en 94 et après ont été recensés. Afin de rentrer dans les classements, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matches de son équipe ou afficher un temps de jeu supérieur à cinq minutes par match. 1994 Joueur Arthur Rozenfeld
meneur n’a jamais caché qu’il avait sans doute fait une année de trop en espoirs. Auteur d’un Euro U20 très convaincant l’été dernier il est la première option en sortie de banc de Germain Castano à Boulogne-sur-Mer et semble monter en puissance de semaine en semaine. Pour l’heure, son coéquipier en bleu, Antoine Wallez, ne connaît pas la même réussite et doit trouver son rythme après plusieurs pépins physiques ces dernières saisons. Les deux joueurs ont été prêtés par l’ASVEL et Le Mans à un club qui a servi de tremplin à Mouhammadou Jaiteh à sa sortie du CFBB. Mais parmi les habitués du maillot bleu, c’est incontestablement Isaia Cordinier qui marque les esprits. L’ancien élève du centre de formation d’Antibes a effectué des choix de carrière inhabituels mais son audace pourrait être récompensée dans quelques mois. Arrière monté sur ressort, révélé à l’Euro U18 2014, Cordinier a fait de Denain un passage obligé pour les scouts NBA. Au point que la question de sa draft en juin se posera très sérieusement, une promesse de sélection au premier tour n’étant pas totalement fantaisiste. Loin de ses sommets, quelques rares éléments sont parvenus à grandir au sein de leur club pour finalement devenir des rotations chez les professionnels. C’est le cas de Mike Joseph et Kevin Harley à Poitiers, Thomas Vile à Roanne. Dernier point intéressant à soulever, les anciens bons joueurs du
DR
Très fréquentée par les jeunes dans plusieurs pays européen, la deuxième division n’est pas, en France, un championnat où les prospects polissent leur basket. Adrien Moerman, Edwin Jackson, Mouhammadou Jaiteh ou Evan Fournier ont pourtant prouvé, par le passé, que l’exercice pouvait être formateur.
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Mike Joseph
Poitiers
11
14
55,4
3,2
0,4
7,5
Kevin Harley
Poitiers
11
22
32,4
2,3
1,1
7,1 6,8
Anthony Racine
Charleville
11
20
39,7
2,3
1,2
Antony Labanca
Souffelweyersheim
10
22
27,9
1,7
1,5
5,5
Damien Bouquet
Charleville
11
20
44,0
3,5
2,0
5,0
Séraphin Saumont
Charleville
7
12
52,6
3,5
0,4
3,3
Souffelweyersheim
10
10
42,1
0,9
0,9
2,5
Jérémy Ricard-Dorigo
Denain
8
9
38,9
2,0
1,0
2,5
Jean-François Kebe
Orchies
8
8
42,9
0,5
0,6
2,5
Souffelweyersheim
10
7
44,4
1,7
0,3
1,9
6,9
Guillaume Plas
Cédric Bah
1995 Arthur Rozenfeld
Boulogne
11
16
47,1
1,6
3,8
Saint-Chamond
3
11
45,5
1,6
0,7
4,7
Charleville
8
10
41,7
0,8
0,8
4,0
Ibrahima Sidibe
Denain
10
10
28,9
0,9
0,8
3,5
Thomas Ville
Roanne
8
11
50,0
1,3
1,2
1,7 1,5
David Dylan William Mensah
Paul Rigot
Orchies
8
7
33,3
1,2
0,1
Etienne Joumard
Vichy-Clermont
7
6
28,3
0,7
0,9
1,1
Mohamed Queta
Hyères-Toulon
8
4
42,9
0,9
0,1
0,9
Boulogne
11
5
40,0
0,9
0,3
0,5
Jean-Dieudonné Biog
1996 Isaia Cordinier
Denain
11
23
50,0
3,4
1,7
11,4
Lenny Charles-Catherine
Poitiers
10
12
39,1
2,1
1,0
5,5
Boulogne
11
10
36,4
1,5
0,5
3,2
Poitiers
6
5
50,0
0,2
0,3
1,3
Antoine Wallez
1997 Johann Garbin
championnat espoirs Pro A éprouvent des difficultés une fois débarqués en Pro B, à l’image du trio Labanca, Sidibe, Mensah qui affichent des pourcentages de réussite problématiques. Preuve que
la marche est haute entre les deux univers. Il y a 10 ans, à la même période, ils étaient 24 joueurs de 21 ans et moins à évoluer dans la division. Ils sont 25 en 2016.
JANVIER2016 17
DR
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS PROB >
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS NM1 >
LES DEUX CHARLY Par Julien Guérineau
PHOTOPQR/OUEST FRANCE
Dimitre Dimitrov
Charly Maraux
Il y a dix ans, deux jeunes joueurs de Challans et Saint-Chamond commençaient à faire parler d’eux en Nationale 1. Aujourd’hui, Marc Judith (Dijon) et David Denave (Pau-Orthez) sont des joueurs référencés en Pro A. Qui suivra leur pas ? Difficile à dire d’autant plus
18 BASKETBALLMAGAZINE
que la plupart des 21 ans et moins de la division ne disposent que d’un rôle anecdotique dans leur club. Ils ne sont ainsi que 10 à passer plus de 10 minutes sur les parquets. Les deux éléments les plus responsabilisés sont deux meneurs, anciens pensionnaires du Centre Fédéral et habitués
des sélections nationales. Le premier est un simple pigiste pour GET Vosges. Suppléant d’Arnaud Imhoff, blessé, Charly Pontens a doublé son temps de jeu en comparaison avec son dernier exercice en Pro B avec Hyères-Toulon. En contrat jusqu’au 31 décembre, le jeune homme a
séduit entraîneur et dirigeants. Le Président Jérôme Valsesia s’est ainsi fendu d’un message sur le site internet de GET : "un don pour garder Charly". Soucieux de ne pas mettre en péril l’équilibre budgétaire du club, il espère un geste des supporters mais a également relayé l’appel auprès des entreprises partenaires pour tenter d’obtenir une rallonge financières permettant de prolonger leur trouvaille. Gravement blessé au genou en 2010 puis 2011, Charly Maraux a, lui, fait preuve d’une remarquable force de caractère pour finalement lancer sa carrière professionnelle, après avoir complété sa formation à Gravelines. En espoirs il a collectionné les trophées avec le BCM et s’exprime désormais au relais d’Hugo Suhard, débarqué en Anjou à 20 ans pour jouer avec la réserve et qui, trois ans plus tard est un titulaire indiscutable. Dans le reste de la division les profils sont plus variés même si on retrouve principalement quelques espoirs venus lancer leur carrière en N1. C’est le cas de Tom Foucault (Le Mans), Thomas Prost (Bourg), Dimitre Dimitrov (Orléans) ou Maxence Claveau (Le Havre), qui a débuté le basket à Vitré et qui, après trois ans au STB, est rentré au bercail. Enfin à noter le cas d’Antoine Dudit licencié depuis poussins à Challans et qui porte toujours les couleurs vendéennes 10 ans plus tard, en Nationale 1.
NM1 1994 Joueur Charly Maraux Adrien Thimon Tom Foucault Maxence Claveau Alex Vialaret Alexis Auburtin Tristan Toneguzzo Tony Turam-Ullien Maxime Djo Ebala Adrien Simoneau
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Angers BC Sorgues Vitré Vitré Bordeaux Rueil Chartres Aix Maurienne Angers BC Angers BC
14 15 14 14 13 12 9 8 11 9
16 15 12 13 13 7 8 6 3 3
41,3 45,2 43,9 33,9 48,4 45,8 21,1 38,5 50,0 0,0
1,9 1,8 1,6 1,7 1,5 1,4 1,6 0,8 0,3 0,1
2,3 1,2 1,7 0,9 1,8 0,3 0,6 0,4 0,2 -
7,0 5,6 4,9 4,3 3,2 2,5 1,4 1,4 0,4 -
GET Vosges Challans Aix Maurienne La Rochelle Vitré
14 5 4 15 8
24 23 6 13 5
41,3 53,3 63,6 27,1 85,7
3,4 2,8 2,3 1,3 1,3
4,3 1,8 0,6 -
8,6 4,4 3,5 2,7 1,5
Quimper Blois
15 9
15 5
27,9 66,7
1,8 1,0
1,5 0,1
3,8 0,7
Challans
7
14
17,9
0,9
1,7
3,4
1995 Charly Pontens Emmanuel Monceau Madiop Ndiaye Dimitre Dimitrov Aboulaye Sow
1996 Thomas Prost Guillaume Briche
1997 Antoine Dudit
JANVIER2016 19
Bellenger / IS / FFBB
Guillaume Briche
FIBA Europe / Castoria / De Massis
Les doigts des deux mains suffisent pour recenser les 21 ans et moins qui ont un véritable impact en Nationale 1. Avec en tête de liste deux anciens meneurs des Équipes de France jeunes.
LA PLACE DES JEUNES DANS LES CHAMPIONNATS NM1 >
LES DEUX CHARLY Par Julien Guérineau
PHOTOPQR/OUEST FRANCE
Dimitre Dimitrov
Charly Maraux
Il y a dix ans, deux jeunes joueurs de Challans et Saint-Chamond commençaient à faire parler d’eux en Nationale 1. Aujourd’hui, Marc Judith (Dijon) et David Denave (Pau-Orthez) sont des joueurs référencés en Pro A. Qui suivra leur pas ? Difficile à dire d’autant plus
18 BASKETBALLMAGAZINE
que la plupart des 21 ans et moins de la division ne disposent que d’un rôle anecdotique dans leur club. Ils ne sont ainsi que 10 à passer plus de 10 minutes sur les parquets. Les deux éléments les plus responsabilisés sont deux meneurs, anciens pensionnaires du Centre Fédéral et habitués
des sélections nationales. Le premier est un simple pigiste pour GET Vosges. Suppléant d’Arnaud Imhoff, blessé, Charly Pontens a doublé son temps de jeu en comparaison avec son dernier exercice en Pro B avec Hyères-Toulon. En contrat jusqu’au 31 décembre, le jeune homme a
séduit entraîneur et dirigeants. Le Président Jérôme Valsesia s’est ainsi fendu d’un message sur le site internet de GET : "un don pour garder Charly". Soucieux de ne pas mettre en péril l’équilibre budgétaire du club, il espère un geste des supporters mais a également relayé l’appel auprès des entreprises partenaires pour tenter d’obtenir une rallonge financières permettant de prolonger leur trouvaille. Gravement blessé au genou en 2010 puis 2011, Charly Maraux a, lui, fait preuve d’une remarquable force de caractère pour finalement lancer sa carrière professionnelle, après avoir complété sa formation à Gravelines. En espoirs il a collectionné les trophées avec le BCM et s’exprime désormais au relais d’Hugo Suhard, débarqué en Anjou à 20 ans pour jouer avec la réserve et qui, trois ans plus tard est un titulaire indiscutable. Dans le reste de la division les profils sont plus variés même si on retrouve principalement quelques espoirs venus lancer leur carrière en N1. C’est le cas de Tom Foucault (Le Mans), Thomas Prost (Bourg), Dimitre Dimitrov (Orléans) ou Maxence Claveau (Le Havre), qui a débuté le basket à Vitré et qui, après trois ans au STB, est rentré au bercail. Enfin à noter le cas d’Antoine Dudit licencié depuis poussins à Challans et qui porte toujours les couleurs vendéennes 10 ans plus tard, en Nationale 1.
NM1 1994 Joueur Charly Maraux Adrien Thimon Tom Foucault Maxence Claveau Alex Vialaret Alexis Auburtin Tristan Toneguzzo Tony Turam-Ullien Maxime Djo Ebala Adrien Simoneau
Club
MJ
Min
Pct.
Rb
PD
Pts
Angers BC Sorgues Vitré Vitré Bordeaux Rueil Chartres Aix Maurienne Angers BC Angers BC
14 15 14 14 13 12 9 8 11 9
16 15 12 13 13 7 8 6 3 3
41,3 45,2 43,9 33,9 48,4 45,8 21,1 38,5 50,0 0,0
1,9 1,8 1,6 1,7 1,5 1,4 1,6 0,8 0,3 0,1
2,3 1,2 1,7 0,9 1,8 0,3 0,6 0,4 0,2 -
7,0 5,6 4,9 4,3 3,2 2,5 1,4 1,4 0,4 -
GET Vosges Challans Aix Maurienne La Rochelle Vitré
14 5 4 15 8
24 23 6 13 5
41,3 53,3 63,6 27,1 85,7
3,4 2,8 2,3 1,3 1,3
4,3 1,8 0,6 -
8,6 4,4 3,5 2,7 1,5
Quimper Blois
15 9
15 5
27,9 66,7
1,8 1,0
1,5 0,1
3,8 0,7
Challans
7
14
17,9
0,9
1,7
3,4
1995 Charly Pontens Emmanuel Monceau Madiop Ndiaye Dimitre Dimitrov Aboulaye Sow
1996 Thomas Prost Guillaume Briche
1997 Antoine Dudit
JANVIER2016 19
Bellenger / IS / FFBB
Guillaume Briche
FIBA Europe / Castoria / De Massis
Les doigts des deux mains suffisent pour recenser les 21 ans et moins qui ont un véritable impact en Nationale 1. Avec en tête de liste deux anciens meneurs des Équipes de France jeunes.
DTBN FORMATIONS >
Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
Par Bruno Vauthier, Responsable du Service Formation des Officiels - bvauthier@ffbb.com
REMISE EN JEU RAPIDE CHEZ LES JEUNES :
L'ARBITRAGE PARTICIPE AU DÉVELOPPEMENT TECHNIQUE DU JOUEUR La DTBN a le souci de promouvoir le jeu rapide chez les jeunes. Développer la réactivité, le sens du jeu vers l'avant, les habiletés et stratégies liées au jeu rapide et au repli défensif constituent un point fondamental du développement du joueur de basket moderne. Cependant, un des obstacles au développement du jeu de contre-attaque réside dans les arrêts de jeu plus ou moins prolongés liés aux contraintes arbitrales réglementaires. L'arbitrage ne doit pas être un obstacle au développement du jeu. Bien au contraire, il doit permettre au jeu et aux joueurs de s'épanouir et progresser en s'adaptant aux aptitudes des participants et au contexte de la rencontre dans le respect des règles et de leur esprit. C'est donc dans le cadre de la collaboration étroite qui se poursuit à la FFBB entre les responsables techniques et responsables de l'arbitrage que de nouvelles dispositions réglementaires ont été définies. Ces adaptations réglementaires sont le prolongement logique des classeurs techniques qui proposent différents moyens pour que le jeu rapide soit travaillé et développé : "La volonté de jouer vite, de courir doit donc toujours être développée, encouragée par l’éducateur. Des moyens pédagogiques devront être mis en place pour y parvenir : ans les rencontres de MiniBasket : afin de D développer la volonté de jouer vite toutes les remises en jeu en zone arrière se feront sans que l’arbitre touche la balle. e la même façon à l’entraînement il sera D possible sur panier encaissé, lors des matches, d’autoriser à jouer sans faire la remise en jeu. our encourager toujours la volonté de P jouer vite, le fait de redonner la balle à une équipe qui vient de marquer, alors que tous les défenseurs adverses n’auront pas encore franchi le milieu du terrain, est judicieux. Ce ballon supplémentaire incitera les enfants à jouer vite mais aussi à prendre l’habitude de replier." Les arbitres contribuent donc dès cette saison au développement du basket national. Dans toutes les catégories jusqu'à U15, il a été décidé de limiter au strict minimum les arrêts de jeu freinant les contre-attaques
38 BASKETBALLMAGAZINE
lors de remises en jeu depuis la zone arrière. Dans ces catégories, l'arbitre ne doit donc plus toucher le ballon en zone arrière sur les coups de sifflet ne nécessitant pas une intervention de leur part auprès de la table de marque, comme : • Faire enregistrer une faute •P rocéder à un remplacement ou valider un temps-mort. Ainsi lorsque l'arbitre siffle quand le ballon est sorti du terrain, lorsqu'un marcher ou une autre violation se produit, l'équipe bénéficiant de la remise en jeu en zone arrière peut désormais remettre en jeu au point prévu sans attendre que l'arbitre lui remette ou touche le ballon. La mise en application de cette règle pose quelques questions. Voici quelques éléments pour y répondre. Est-il normal que l'arbitre laisse jouer même si une équipe se précipite sur le ballon pour jouer vite la contre-attaque alors que l'équipe en défense n'est pas prête ? OUI, car un des buts recherchés est de pousser les jeunes joueurs à profiter des opportunités de jeu rapide et à s'investir dans le repli défensif. Une équipe peut-elle retenir le ballon pour ralentir la remise en jeu par l'adversaire ou permettre à la défense de se replacer ? NON, une équipe ne peut retenir le ballon pour ralentir la remise en jeu car cela irait contre les buts recherchés par cette règle. Comme après un panier marqué, l'adversaire ne peut pas toucher le ballon, l'éloigner ou le retenir et obtenir ainsi un avantage déloyal. Un rappel à la règle peut être fait par l'arbitre au joueur et être répercutée à l'entraîneur. Les récidives peuvent être punies d'une faute technique.
Dans quels cas l'arbitre peut-il faire refaire ou pénaliser la remise en jeu ? Si le joueur s'apprête à effectuer la remise ailleurs qu'au point légal désigné par l'arbitre (un mètre de décalage est autorisé par la règle), l'arbitre doit intervenir rapidement pour corriger l'emplacement et faire effectuer la remise en jeu au bon endroit. En cas de nécessité, il remettra le ballon au joueur au point désigné. Si l'équipe a déjà effectué la remise en jeu rapidement depuis un autre point que celui désigné par l'arbitre pour en tirer délibérément un avantage déloyal. C'est une violation de remise en jeu qui doit être sifflée et le ballon doit être remis à l'adversaire. La collaboration des arbitres sur cette politique sportive fédérale est fondamentale. L'arbitre doit donc particulièrement veiller chez les jeunes à : • Indiquer clairement et rapidement après sa décision la direction de la remise en jeu et le point de remise en jeu • Renforcer de la voix l'annonce de ses décisions (ex: "marcher, balle bleue") comme le demande d'ailleurs la règle FIBA.
56
Peut-on effectuer rapidement une remise en jeu après une faute sans lancers-francs ? NON, après chaque faute avec ou sans lancer-franc, après chaque remplacement, temps-mort ou arrêt de jeu prolongé, … le ballon doit être remis par l'arbitre après les démarches administratives au joueur effectuant la remise en jeu. 75,60 84,70
Le Service Formation des Officiels reste à disposition de tous pour obtenir des précisions sur le sujet.