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DESTINATION J.O.

N°827 - AOÛT2016 - WWW.FFBB.COM


JEUX OLYMPIQUES >

MISSION ACCO MPLIE Par Julien Guérineau, à Manille

L’Équipe de France a remporté son TQO à Manille (Philippines), se qualifiant pour la deuxième fois de suite aux Jeux Olympiques. La fin rêvée pour une génération qui vise un podium à Rio. La tête dans les mains, Patrick Beesley, le Directeur Technique National, a souffert pendant de longues minutes avant de connaître la délivrance. A l’autre bout du Monde, l’Équipe de France jouait sa place aux Jeux Olympiques et un peu plus encore… "On savait que le livre se refermait mais il restait une dernière page à écrire et il aurait été dommage qu’elle ne s’écrive pas. J’y pensais en permanence. Maintenant je me dis : on peut mourir tranquille (sourire). Ces joueurs finissent avec des Jeux Olympiques et l’histoire est exceptionnelle." Celui qui est également le Directeur Général de la FFBB et qui participera au Brésil à sa troisième olympiade, sait à quel point participer à cette compétition est un moment qui compte pour un sportif et pour une Fédération : "C’est un événement interplanétaire. Quand on est aux Jeux Olympiques, on a l’impression d’être au centre du monde. Les répercussions d’une qualification sont énormes. Pour le basket, être présent deux fois de suite avec ses deux équipes, c’est un moyen de se positionner parmi les grosses Fédérations. Il y a également des conséquences non négligeables lorsqu’arrive le moment de discuter des subventions avec l’Etat. La participation aux Jeux de Rio était dans notre convention d’objectif signée en 2012. Notre crédibilité est donc renforcée. Ensuite l’impact sur l’environnement, les clubs, les licenciés, l’image est évident."

Résultats du TQO PREMIER TOUR 5/07 France bat Philippines 93-84 0 07/07 France bat N-Zélande 66-59 DEMI-FINALE 09/07 France bat Turquie 83-74 FINALE

FIBA

10/07 France bat Canada 75-63

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BASKETBALLMAGAZINE

AOÛT2016

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JEUX OLYMPIQUES >

MISSION ACCO MPLIE Par Julien Guérineau, à Manille

L’Équipe de France a remporté son TQO à Manille (Philippines), se qualifiant pour la deuxième fois de suite aux Jeux Olympiques. La fin rêvée pour une génération qui vise un podium à Rio. La tête dans les mains, Patrick Beesley, le Directeur Technique National, a souffert pendant de longues minutes avant de connaître la délivrance. A l’autre bout du Monde, l’Équipe de France jouait sa place aux Jeux Olympiques et un peu plus encore… "On savait que le livre se refermait mais il restait une dernière page à écrire et il aurait été dommage qu’elle ne s’écrive pas. J’y pensais en permanence. Maintenant je me dis : on peut mourir tranquille (sourire). Ces joueurs finissent avec des Jeux Olympiques et l’histoire est exceptionnelle." Celui qui est également le Directeur Général de la FFBB et qui participera au Brésil à sa troisième olympiade, sait à quel point participer à cette compétition est un moment qui compte pour un sportif et pour une Fédération : "C’est un événement interplanétaire. Quand on est aux Jeux Olympiques, on a l’impression d’être au centre du monde. Les répercussions d’une qualification sont énormes. Pour le basket, être présent deux fois de suite avec ses deux équipes, c’est un moyen de se positionner parmi les grosses Fédérations. Il y a également des conséquences non négligeables lorsqu’arrive le moment de discuter des subventions avec l’Etat. La participation aux Jeux de Rio était dans notre convention d’objectif signée en 2012. Notre crédibilité est donc renforcée. Ensuite l’impact sur l’environnement, les clubs, les licenciés, l’image est évident."

Résultats du TQO PREMIER TOUR 5/07 France bat Philippines 93-84 0 07/07 France bat N-Zélande 66-59 DEMI-FINALE 09/07 France bat Turquie 83-74 FINALE

FIBA

10/07 France bat Canada 75-63

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AOÛT2016

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10 BASKETBALLMAGAZINE

Boris Diaw

FIBA

L’inquiétude était pourtant réelle depuis septembre dernier et la défaite en demifinale de l’EuroBasket 2015. Plus encore que le TQO en lui-même c’est bien les circonstances qui faisaient craindre le pire. Préparation tronquée, période de renégociations des contrats NBA, les nuages noirs s’accumulaient autour de la tête des Bleus. "Cela a été une année de galère. On connaissait la problématique, sans en connaître l’issue", reconnaît Patrick Beesley. "Ce dont je me réjouis c’est que j’avais souhaité un travail d’équipe pour régler les dossiers : joueurs, agents de joueurs, assureurs, salariés fédéraux. Quand le résultat est là on oublie à quel point cela a été compliqué. C’est la conclusion de quatre années exceptionnelles pour le basket français. Et cela nous donne surtout une culture de la gagne qui a longtemps manqué : être présent à toutes les compétitions face aux plus grandes équipes. Nous l’avons mis en route et on s’aperçoit que cela permet de progresser. Pour la génération qui continue et celle qui vient c’est une capitalisation qui n’a pas de prix." A Manille, les Bleus ont fait le travail. Sans survoler la concurrence et en se faisant quelques frayeurs mais en maîtrisant les moments décisifs grâce à l’expérience accumulée depuis 2009 par le noyau dur du groupe et à l’apport de Nicolas Batum, débarqué aux Philippines après avoir signé le plus gros contrat de l’histoire pour un sportif français. "Tous les joueurs étaient conscients qu’à Lille, l’EuroBasket ne s’était pas terminé comme il le devait", estime Patrick Beesley. "Ils se sentaient redevables de quelque chose. La contrainte à gérer était une préparation très courte et tronquée. C’est la première fois que je vois l’équipe aussi efficace et opérationnelle sur si peu de temps. C’était impressionnant." Quatre matches, quatre victoires à Manille et la sensation que l’histoire ne pouvait se finir autrement. Tony Parker l’a souvent répété, il croit en sa bonne étoile. Et lorsqu’il a fallu sortir le grand jeu pour écarter une équipe canadienne qui refusait de se laisser décrocher, c’est le plus grand joueur français de tous les temps qui s’est chargé de l’emballage final. "Je ne pouvais pas finir ma carrière ici", a-t-il commenté. "Je suis allé à Londres donc je sais que ce sera une expérience incroyable. Vivre ça une dernière fois, après tout ce qu’on a donné pour ce maillot… Quand j’ai

FIBA

JEUX OLYMPIQUES >

"TOUS LES JOUEURS ÉTAIENT CONSCIENTS QU’À LILLE, L’EUROBASKET NE S’ÉTAIT PAS TERMINÉ COMME IL LE DEVAIT", ESTIME PATRICK BEESLEY. "ILS SE SENTAIENT REDEVABLES DE QUELQUE CHOSE. LA CONTRAINTE À GÉRER ÉTAIT UNE PRÉPARATION TRÈS COURTE ET TRONQUÉE. C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE JE VOIS L’ÉQUIPE AUSSI EFFICACE ET OPÉRATIONNELLE SUR SI PEU DE TEMPS. C’ÉTAIT IMPRESSIONNANT."

De Colo MVP C’est désormais une habitude. Vainqueur en octobre dernier du Trophée Alain Gilles récompensant le meilleur joueur français de la saison, Nando De Colo a poursuivi sur sa lancée s’adjugeant le titre de MVP de la saison régulière d’Euroleague, de VTB League et du Final Four. Sa collection s’est agrandie à Manille où le Nordiste, qui a choisi de prolonger son bail avec le CSKA Moscou malgré les appels du pied de la NBA, a dégagé une formidable impression de facilité. "Je lui ai dit de jouer à l’Euro Millions, c’est son année", s’est amusé Vincent Collet.

STATISTIQUES CUMULÉES mis le trois-points qui tue le match, je me suis retourné vers le banc et voir le visage de mes coéquipiers, ce n’est que du bonheur. Maintenant je peux dire : mission accomplie. C’est une fin rêvée pour cette génération." Passé au travers d’un EuroBasket 2015 qu’il attendait tant, le leader des Bleus n’a pas manqué son rendez-vous olympique. Vincent Collet, qui lui avait fait confiance jusqu’au bout lors de la compétition continentale, goûtait particulièrement cette sortie décisive : "C’est une belle symbolique que Tony mette le couvercle à la fin. Quand il met le panier qui nous donne 10 points d’avance,

Ruddy Nelhomme et moi nous sommes regardés en nous disant qu’il voulait vraiment y aller à Rio. Il ne laisse le soin à personne de nous y emmener. Je le sentais depuis le début de la préparation. Il avait retrouvé sa capacité d’accélération. En demi-finale contre la Turquie les remplaçants avaient été très bons et cela m’avait permis de le faire beaucoup souffler. Il n’a joué que 19 minutes et il avait toute l’énergie nécessaire pour la finale." A ses côtés, Boris Diaw a livré un TQO exceptionnel. Au-delà des chiffres, le capitaine a constamment maintenu ses troupes sous pression, se fendant

Joueur Nando De Colo Tony Parker Boris Diaw Joffrey Lauvergne Thomas Heurtel Mickaël Gélabale Kim Tillie Nicolas Batum Antoine Diot Charles Kahudi Florent Pietrus Adrien Moerman

MJ 4 4 4 4 4 4 4 2 4 4 4 3

Min 28 25 32 16 17 17 15 23 12 11 9 5

Tirs 24-41 19-36 11-30 14-28 12-28 11-21 10-15 3-7 8-19 5-10 3-5 1-6

Pct. 58,5 52,8 36,7 50,0 42,9 52,4 66,7 42,9 42,1 50,0 60,0 16,7

3pts 5-16 6-17 3-10 0-4 4-11 1-7 1-2 1-4 3-10 0-3 0-1 0-2

LF 88,9 73,3 87,5 80,0 75,0 75,0 100,0 100,0 100,0 -

Rb 4,8 2,8 6,0 3,2 1,5 4,2 2,2 2,0 0,8 2,0 0,5 0,3

PD 2,2 3,5 3,2 0,8 3,0 0,5 0,5 1,5 0,5 0,2 -

In 2,2 1,0 1,2 1,2 0,8 0,2 1,0 0,5 0,2 0,5 -

Co 0,8 0,2 0,5 -

BP 2,0 3,0 1,2 0,8 0,8 0,5 1,5 1,5 0,8 0,5 0,8 0,3

Pts 17,2 13,8 8,0 8,0 7,8 6,5 6,0 5,0 4,8 2,8 1,5 0,7

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Boris Diaw

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L’inquiétude était pourtant réelle depuis septembre dernier et la défaite en demifinale de l’EuroBasket 2015. Plus encore que le TQO en lui-même c’est bien les circonstances qui faisaient craindre le pire. Préparation tronquée, période de renégociations des contrats NBA, les nuages noirs s’accumulaient autour de la tête des Bleus. "Cela a été une année de galère. On connaissait la problématique, sans en connaître l’issue", reconnaît Patrick Beesley. "Ce dont je me réjouis c’est que j’avais souhaité un travail d’équipe pour régler les dossiers : joueurs, agents de joueurs, assureurs, salariés fédéraux. Quand le résultat est là on oublie à quel point cela a été compliqué. C’est la conclusion de quatre années exceptionnelles pour le basket français. Et cela nous donne surtout une culture de la gagne qui a longtemps manqué : être présent à toutes les compétitions face aux plus grandes équipes. Nous l’avons mis en route et on s’aperçoit que cela permet de progresser. Pour la génération qui continue et celle qui vient c’est une capitalisation qui n’a pas de prix." A Manille, les Bleus ont fait le travail. Sans survoler la concurrence et en se faisant quelques frayeurs mais en maîtrisant les moments décisifs grâce à l’expérience accumulée depuis 2009 par le noyau dur du groupe et à l’apport de Nicolas Batum, débarqué aux Philippines après avoir signé le plus gros contrat de l’histoire pour un sportif français. "Tous les joueurs étaient conscients qu’à Lille, l’EuroBasket ne s’était pas terminé comme il le devait", estime Patrick Beesley. "Ils se sentaient redevables de quelque chose. La contrainte à gérer était une préparation très courte et tronquée. C’est la première fois que je vois l’équipe aussi efficace et opérationnelle sur si peu de temps. C’était impressionnant." Quatre matches, quatre victoires à Manille et la sensation que l’histoire ne pouvait se finir autrement. Tony Parker l’a souvent répété, il croit en sa bonne étoile. Et lorsqu’il a fallu sortir le grand jeu pour écarter une équipe canadienne qui refusait de se laisser décrocher, c’est le plus grand joueur français de tous les temps qui s’est chargé de l’emballage final. "Je ne pouvais pas finir ma carrière ici", a-t-il commenté. "Je suis allé à Londres donc je sais que ce sera une expérience incroyable. Vivre ça une dernière fois, après tout ce qu’on a donné pour ce maillot… Quand j’ai

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"TOUS LES JOUEURS ÉTAIENT CONSCIENTS QU’À LILLE, L’EUROBASKET NE S’ÉTAIT PAS TERMINÉ COMME IL LE DEVAIT", ESTIME PATRICK BEESLEY. "ILS SE SENTAIENT REDEVABLES DE QUELQUE CHOSE. LA CONTRAINTE À GÉRER ÉTAIT UNE PRÉPARATION TRÈS COURTE ET TRONQUÉE. C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE JE VOIS L’ÉQUIPE AUSSI EFFICACE ET OPÉRATIONNELLE SUR SI PEU DE TEMPS. C’ÉTAIT IMPRESSIONNANT."

De Colo MVP C’est désormais une habitude. Vainqueur en octobre dernier du Trophée Alain Gilles récompensant le meilleur joueur français de la saison, Nando De Colo a poursuivi sur sa lancée s’adjugeant le titre de MVP de la saison régulière d’Euroleague, de VTB League et du Final Four. Sa collection s’est agrandie à Manille où le Nordiste, qui a choisi de prolonger son bail avec le CSKA Moscou malgré les appels du pied de la NBA, a dégagé une formidable impression de facilité. "Je lui ai dit de jouer à l’Euro Millions, c’est son année", s’est amusé Vincent Collet.

STATISTIQUES CUMULÉES mis le trois-points qui tue le match, je me suis retourné vers le banc et voir le visage de mes coéquipiers, ce n’est que du bonheur. Maintenant je peux dire : mission accomplie. C’est une fin rêvée pour cette génération." Passé au travers d’un EuroBasket 2015 qu’il attendait tant, le leader des Bleus n’a pas manqué son rendez-vous olympique. Vincent Collet, qui lui avait fait confiance jusqu’au bout lors de la compétition continentale, goûtait particulièrement cette sortie décisive : "C’est une belle symbolique que Tony mette le couvercle à la fin. Quand il met le panier qui nous donne 10 points d’avance,

Ruddy Nelhomme et moi nous sommes regardés en nous disant qu’il voulait vraiment y aller à Rio. Il ne laisse le soin à personne de nous y emmener. Je le sentais depuis le début de la préparation. Il avait retrouvé sa capacité d’accélération. En demi-finale contre la Turquie les remplaçants avaient été très bons et cela m’avait permis de le faire beaucoup souffler. Il n’a joué que 19 minutes et il avait toute l’énergie nécessaire pour la finale." A ses côtés, Boris Diaw a livré un TQO exceptionnel. Au-delà des chiffres, le capitaine a constamment maintenu ses troupes sous pression, se fendant

Joueur Nando De Colo Tony Parker Boris Diaw Joffrey Lauvergne Thomas Heurtel Mickaël Gélabale Kim Tillie Nicolas Batum Antoine Diot Charles Kahudi Florent Pietrus Adrien Moerman

MJ 4 4 4 4 4 4 4 2 4 4 4 3

Min 28 25 32 16 17 17 15 23 12 11 9 5

Tirs 24-41 19-36 11-30 14-28 12-28 11-21 10-15 3-7 8-19 5-10 3-5 1-6

Pct. 58,5 52,8 36,7 50,0 42,9 52,4 66,7 42,9 42,1 50,0 60,0 16,7

3pts 5-16 6-17 3-10 0-4 4-11 1-7 1-2 1-4 3-10 0-3 0-1 0-2

LF 88,9 73,3 87,5 80,0 75,0 75,0 100,0 100,0 100,0 -

Rb 4,8 2,8 6,0 3,2 1,5 4,2 2,2 2,0 0,8 2,0 0,5 0,3

PD 2,2 3,5 3,2 0,8 3,0 0,5 0,5 1,5 0,5 0,2 -

In 2,2 1,0 1,2 1,2 0,8 0,2 1,0 0,5 0,2 0,5 -

Co 0,8 0,2 0,5 -

BP 2,0 3,0 1,2 0,8 0,8 0,5 1,5 1,5 0,8 0,5 0,8 0,3

Pts 17,2 13,8 8,0 8,0 7,8 6,5 6,0 5,0 4,8 2,8 1,5 0,7

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LES TILLIE AU COMPLET

JEUX OLYMPIQUES

12 BASKETBALLMAGAZINE

Nicolas Batum

Joueur majeur en Euroleague, Kim Tillie (2,08 m, 28 ans) ne l’était pas encore en Équipe de France. Ses performances au TQO lui ont ouvert la porte des Jeux Olympiques où il retrouvera son père Laurent et son frère Kevin, qualifiés avec les Bleus du volleyball.

FIBA

On l’avait quitté emprunté lors de la préparation de l’EuroBasket 2015. On l’a retrouvé virevoltant au TQO 2016. Thomas Heurtel, qui avait remarquablement compensé l’absence de Tony Parker et Nando De Colo lors de la Coupe du Monde 2014, a démontré qu’il pouvait parfaitement évoluer en relais des deux arrières titulaires et donner une dimension supplémentaire au jeu extérieur des Bleus. "Je suis arrivé en forme et je l’ai montré dès le premier match à Pau", se félicite celui qui a conclu la finale du championnat turc le 13 juin avant de prendre un vol pour Bilbao et de chausser ses baskets pour disputer un match amical contre la Lettonie le 16. Un calendrier serré qui a permis au meneur de l’Anadolu Efes d’arriver affuté en sélection et de poursuivre dans la droite ligne de sa saison d’Euroleague (meilleur passeur). Restait à trouver sa place derrière l’icône Tony Parker. "Ce n’est pas facile de s’adapter", admet le Biterrois. "Nando a mis du temps par exemple et au début c’était compliqué pour lui. Aujourd’hui il le fait parfaitement. Petit à petit je trouve mes marques. L’Équipe de France c’est l’équipe de Tony et être remplaçant d’une aussi grosse star ce n’était pas forcément quelque chose d’évident. Je discute beaucoup avec lui pendant l’année. Il n’est pas papa poule mais il m’aide énormément. Il aime les joueurs avec de la personnalité. C’est une personne intelligente et il a vu par exemple l’an passé que c’était compliqué face à l’Espagne. Il est proche des joueurs qui peuvent l’aider." Une proximité qui s’est muée en complémentarité lors des matches couperets du TQO. Heurtel a ainsi sorti le grand jeu en demi-finale face à la Turquie, égalant son record de points en Équipe de France (17 pts, 4 pds) avant de voir le boss finir le travail en finale.

FIBA

HEURTEL, LE VRAI VISAGE

retoucher l’équipe", explique Vincent Collet. "Je ne veux pas abîmer cet état d’esprit. C’est une des composantes pour aller chercher une médaille." Quelques minutes après la fin du TQO de Manille, Vincent Collet était en salle de presse pour assister au tirage au sort définitif des Jeux. Désireux d’être placé, comme en 2012, dans la poule des EtatsUnis, il a vu son vœu exaucé. "Pour la deuxième place il faudra battre les Serbes, les Australiens… et tous les autres aussi", se projetait-il déjà. "Aux Jeux il n’y a plus que de fortes équipes. On l’avait fait en 2012, malheureusement d’autres ont eu d’autres idées… Manille nous permet de pouvoir continuer à rêver. Ce qu’on veut maintenant, c’est une médaille."

FIBA

FIBA

même d’une tirade remobilisatrice et décisive dans les vestiaires à la mi-temps de la demi-finale contre la Turquie. A 34 ans, l’homme aux 218 sélections est plus indispensable que jamais et personne ne serait surpris de le voir aller flirter avec le record d’Hervé Dubuisson (259) que l’on pensait inatteignable. La mission Rio désormais accomplie, les Bleus vont se projeter vers les Jeux avec un seul modèle en tête : la Russie de 2012. Médaillés de bronze à l’EuroBasket 2011, passés par un TQO, les Russes étaient ensuite montés sur le podium à Londres. Manille et son calendrier problématique pourrait donc s’avérer bénéfique sur le long terme. "Ils doivent se maintenir en forme afin de ne pas perdre l’avantage d’avoir disputé une compétition en plus par rapport à nos adversaires", souhaitait Vincent Collet après la qualification et avant d’offrir une semaine de break à ses ouailles. Quelques jours mis notamment à profit pour finaliser la liste finale pour les Jeux Olympiques. Une liste qui n’a subi qu’une modification avec le renfort de Rudy Gobert, préféré à Adrien Moerman. A Manille, la France a souvent été contrainte de composer avec les problèmes de fautes de ses pivots, allant même jusqu’à aligner une improbable raquette PietrusGélabale ! Difficile dans ces circonstances et dans la perspective d’affronter les géants serbes, espagnols ou australiens de se passer des 2,15 m de l’intérieur du Jazz. "La difficulté te forge un état d’esprit et c’est pour cette raison que je veux peu

Tony Parker

Sa place n’était sans doute pas garantie au TQO. Et pas plus aux JO. Mais en l’espace d’un mois, Kim Tillie a su se rendre indispensable en Equipe de France. Aperçu pour la première fois dans le groupe France en 2012 à l’occasion de la préparation pour les Jeux de Londres, Kim Tillie n’avait, depuis, disputé qu’une compétition, la Coupe du Monde 2014, en remplaçant de dernière minute de Ian Mahinmi, blessé. La préparation express du TQO avec des arrivées de joueurs et un équilibre des postes particulièrement précaire a finalement bénéficié à un joueur capable de tenir les postes 3, 4 et 5 et qui aura été utilisé à toutes les sauces par Vincent Collet. "Je ne sais plus quel est mon poste", sourit-il d’ailleurs. "Aux Philippines j’ai joué pivot. Je pense que ma polyvalence défensivement m’a permis d’être sélectionné. Toute la saison j’ai joué contre les meilleures équipes européennes… et plusieurs fois. Le Panathinaikos, Olympiakos, Fenerbahçe et le CSKA. Cela te forge le caractère et te donne de l’expérience." Titulaire avec Vitoria lors de la phase retour du Top 16, en playoffs puis au Final Four d’Euroleague, Tillie s’est incontestablement endurci et a rapidement séduit le staff technique, signant sans aucun doute son meilleur match en Équipe de France en ouverture du TQO face à l’ancien NBAer Andray Blatche (10 pts, 5 rbds). Même si les Bleus ont parfois joué small ball, Tillie, avec Joffrey Lauvergne et en attendant le renfort de Rudy Gobert, aura tenu la raquette, gagnant au propre comme au figuré, un billet pour Rio.

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Nicolas Batum

Joueur majeur en Euroleague, Kim Tillie (2,08 m, 28 ans) ne l’était pas encore en Équipe de France. Ses performances au TQO lui ont ouvert la porte des Jeux Olympiques où il retrouvera son père Laurent et son frère Kevin, qualifiés avec les Bleus du volleyball.

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On l’avait quitté emprunté lors de la préparation de l’EuroBasket 2015. On l’a retrouvé virevoltant au TQO 2016. Thomas Heurtel, qui avait remarquablement compensé l’absence de Tony Parker et Nando De Colo lors de la Coupe du Monde 2014, a démontré qu’il pouvait parfaitement évoluer en relais des deux arrières titulaires et donner une dimension supplémentaire au jeu extérieur des Bleus. "Je suis arrivé en forme et je l’ai montré dès le premier match à Pau", se félicite celui qui a conclu la finale du championnat turc le 13 juin avant de prendre un vol pour Bilbao et de chausser ses baskets pour disputer un match amical contre la Lettonie le 16. Un calendrier serré qui a permis au meneur de l’Anadolu Efes d’arriver affuté en sélection et de poursuivre dans la droite ligne de sa saison d’Euroleague (meilleur passeur). Restait à trouver sa place derrière l’icône Tony Parker. "Ce n’est pas facile de s’adapter", admet le Biterrois. "Nando a mis du temps par exemple et au début c’était compliqué pour lui. Aujourd’hui il le fait parfaitement. Petit à petit je trouve mes marques. L’Équipe de France c’est l’équipe de Tony et être remplaçant d’une aussi grosse star ce n’était pas forcément quelque chose d’évident. Je discute beaucoup avec lui pendant l’année. Il n’est pas papa poule mais il m’aide énormément. Il aime les joueurs avec de la personnalité. C’est une personne intelligente et il a vu par exemple l’an passé que c’était compliqué face à l’Espagne. Il est proche des joueurs qui peuvent l’aider." Une proximité qui s’est muée en complémentarité lors des matches couperets du TQO. Heurtel a ainsi sorti le grand jeu en demi-finale face à la Turquie, égalant son record de points en Équipe de France (17 pts, 4 pds) avant de voir le boss finir le travail en finale.

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HEURTEL, LE VRAI VISAGE

retoucher l’équipe", explique Vincent Collet. "Je ne veux pas abîmer cet état d’esprit. C’est une des composantes pour aller chercher une médaille." Quelques minutes après la fin du TQO de Manille, Vincent Collet était en salle de presse pour assister au tirage au sort définitif des Jeux. Désireux d’être placé, comme en 2012, dans la poule des EtatsUnis, il a vu son vœu exaucé. "Pour la deuxième place il faudra battre les Serbes, les Australiens… et tous les autres aussi", se projetait-il déjà. "Aux Jeux il n’y a plus que de fortes équipes. On l’avait fait en 2012, malheureusement d’autres ont eu d’autres idées… Manille nous permet de pouvoir continuer à rêver. Ce qu’on veut maintenant, c’est une médaille."

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même d’une tirade remobilisatrice et décisive dans les vestiaires à la mi-temps de la demi-finale contre la Turquie. A 34 ans, l’homme aux 218 sélections est plus indispensable que jamais et personne ne serait surpris de le voir aller flirter avec le record d’Hervé Dubuisson (259) que l’on pensait inatteignable. La mission Rio désormais accomplie, les Bleus vont se projeter vers les Jeux avec un seul modèle en tête : la Russie de 2012. Médaillés de bronze à l’EuroBasket 2011, passés par un TQO, les Russes étaient ensuite montés sur le podium à Londres. Manille et son calendrier problématique pourrait donc s’avérer bénéfique sur le long terme. "Ils doivent se maintenir en forme afin de ne pas perdre l’avantage d’avoir disputé une compétition en plus par rapport à nos adversaires", souhaitait Vincent Collet après la qualification et avant d’offrir une semaine de break à ses ouailles. Quelques jours mis notamment à profit pour finaliser la liste finale pour les Jeux Olympiques. Une liste qui n’a subi qu’une modification avec le renfort de Rudy Gobert, préféré à Adrien Moerman. A Manille, la France a souvent été contrainte de composer avec les problèmes de fautes de ses pivots, allant même jusqu’à aligner une improbable raquette PietrusGélabale ! Difficile dans ces circonstances et dans la perspective d’affronter les géants serbes, espagnols ou australiens de se passer des 2,15 m de l’intérieur du Jazz. "La difficulté te forge un état d’esprit et c’est pour cette raison que je veux peu

Tony Parker

Sa place n’était sans doute pas garantie au TQO. Et pas plus aux JO. Mais en l’espace d’un mois, Kim Tillie a su se rendre indispensable en Equipe de France. Aperçu pour la première fois dans le groupe France en 2012 à l’occasion de la préparation pour les Jeux de Londres, Kim Tillie n’avait, depuis, disputé qu’une compétition, la Coupe du Monde 2014, en remplaçant de dernière minute de Ian Mahinmi, blessé. La préparation express du TQO avec des arrivées de joueurs et un équilibre des postes particulièrement précaire a finalement bénéficié à un joueur capable de tenir les postes 3, 4 et 5 et qui aura été utilisé à toutes les sauces par Vincent Collet. "Je ne sais plus quel est mon poste", sourit-il d’ailleurs. "Aux Philippines j’ai joué pivot. Je pense que ma polyvalence défensivement m’a permis d’être sélectionné. Toute la saison j’ai joué contre les meilleures équipes européennes… et plusieurs fois. Le Panathinaikos, Olympiakos, Fenerbahçe et le CSKA. Cela te forge le caractère et te donne de l’expérience." Titulaire avec Vitoria lors de la phase retour du Top 16, en playoffs puis au Final Four d’Euroleague, Tillie s’est incontestablement endurci et a rapidement séduit le staff technique, signant sans aucun doute son meilleur match en Équipe de France en ouverture du TQO face à l’ancien NBAer Andray Blatche (10 pts, 5 rbds). Même si les Bleus ont parfois joué small ball, Tillie, avec Joffrey Lauvergne et en attendant le renfort de Rudy Gobert, aura tenu la raquette, gagnant au propre comme au figuré, un billet pour Rio.

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RIO SE MÉRITE Par Kevin Bosi

Cinquante jours séparent la date de qualification des Bleues lors du TQO à Nantes de leur premier match contre la Turquie aux Jeux Olympiques. Une période que le staff tricolore a optimisé pour augmenter ses chances de performer à Rio.

Bosi / FFBB

Bosi / FFBB

Si les Bleues ont bénéficié de quelques jours de repos après le Tournoi de Qualification Olympique de Nantes, les Tricolores se sont rapidement remises au travail avec un stage sur la côte basque à Anglet. Non loin de Capbreton, où les filles se sont rendues en début de séjour pour rencontrer l’Équipe de France féminine de handball, elle aussi en préparation en vue du Brésil. "On leur a donné neuf jours de repos après le TQO de Nantes, avec la possibilité d’aller faire des activités de régénération en allant faire de la piscine, du vélo ou des footings. Juste pour les aider dans la récupération pour qu’elles puissent revenir fraîches, dans les jambes et dans la tête", raconte Sabine Juras, la préparatrice physique tricolore en charge notamment de la planification des entraînements. Au

20 BASKETBALLMAGAZINE

programme de ce premier stage post-TQO, les Bleues ont travaillé dur, alternant entre les séances de basket intense à la salle Saint-Jean, de la musculation et des entraînements physiques en plein air. "On était à cinq semaines du début de la compétition des Jeux Olympiques. C’était vraiment pour nous le moment d’augmenter les charges de travail. Autant on avait dû faire très attention au groupe avant le TQO pour

éviter les blessures, autant là on avait cette envie d’obliger les filles à aller chercher au fond d’elles-mêmes un peu d’énergie. De voir un peu leur capacité à supporter la douleur et la difficulté."

UN ÉTÉ, DEUX ÉCHÉANCES Avant de disputer le TQO à Nantes, les Bleues ont essuyé une préparation de près d’un mois, faisant tout juste suite à la fin de

AOÛT2016 21


JEUX OLYMPIQUES >

RIO SE MÉRITE Par Kevin Bosi

Cinquante jours séparent la date de qualification des Bleues lors du TQO à Nantes de leur premier match contre la Turquie aux Jeux Olympiques. Une période que le staff tricolore a optimisé pour augmenter ses chances de performer à Rio.

Bosi / FFBB

Bosi / FFBB

Si les Bleues ont bénéficié de quelques jours de repos après le Tournoi de Qualification Olympique de Nantes, les Tricolores se sont rapidement remises au travail avec un stage sur la côte basque à Anglet. Non loin de Capbreton, où les filles se sont rendues en début de séjour pour rencontrer l’Équipe de France féminine de handball, elle aussi en préparation en vue du Brésil. "On leur a donné neuf jours de repos après le TQO de Nantes, avec la possibilité d’aller faire des activités de régénération en allant faire de la piscine, du vélo ou des footings. Juste pour les aider dans la récupération pour qu’elles puissent revenir fraîches, dans les jambes et dans la tête", raconte Sabine Juras, la préparatrice physique tricolore en charge notamment de la planification des entraînements. Au

20 BASKETBALLMAGAZINE

programme de ce premier stage post-TQO, les Bleues ont travaillé dur, alternant entre les séances de basket intense à la salle Saint-Jean, de la musculation et des entraînements physiques en plein air. "On était à cinq semaines du début de la compétition des Jeux Olympiques. C’était vraiment pour nous le moment d’augmenter les charges de travail. Autant on avait dû faire très attention au groupe avant le TQO pour

éviter les blessures, autant là on avait cette envie d’obliger les filles à aller chercher au fond d’elles-mêmes un peu d’énergie. De voir un peu leur capacité à supporter la douleur et la difficulté."

UN ÉTÉ, DEUX ÉCHÉANCES Avant de disputer le TQO à Nantes, les Bleues ont essuyé une préparation de près d’un mois, faisant tout juste suite à la fin de

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Bosi / FFBB

la saison en club. Quand la Ligue Féminine trouvait son épilogue le dimanche 15 mai, toutes les joueuses étaient réunies quatre jours plus tard seulement pour se remettre au travail en bleu. Un enchaînement harassant pour les organismes, notamment pour celles qui évoluent en Coupe d’Europe et qui ont enchaîné un match tous les trois jours depuis fin septembre. Sans compter les fenêtres de qualification à l’Euro 2017 avec l’Équipe de France en novembre et février. "Dans un premier temps, on a planifié notre préparation pour le TQO sans penser à ce qui arrivait derrière. Les objectifs étaient surtout de rééquilibrer tous les états de forme, s’adapter lors du stage d’Angers (15 au 29 mai) avec celles qui avaient beaucoup joué, d’autres moins joué, et celles qui étaient arrêtées depuis longtemps." Une période nécessaire en vue de l’objectif à plus long terme : les Jeux Olympiques de Rio. "La difficulté c’est de charger suffisamment physiquement en amont pour avoir le coffre et supporter les huit matches de la compétition sur quinze jours. Et en même temps, il faut arriver très frais à Rio. Si on arrive déjà fatigué au Brésil, sur une compétition comme les J.O., on va avoir du mal à aller au bout. C’est ça la difficulté. Travailler dur avant, et trouver des moments de récupération sans perdre le rythme, qui vont nous permettre d’arriver en pleine forme pour le premier match contre la Turquie le 6 août."

Entre la fin du TQO à Nantes et le début des Jeux Olympiques à Rio, les Tricolores ont enchaîné les voyages en bus, train et avion entre les stages en France à Anglet et Bordeaux, Kranjska Gora en Slovénie pour affronter à deux reprises la Turquie, le tournoi de préparation aux Etats-Unis puis le transfert vers Rio. Au total, ce sont plus de 13.000 kilomètres qu’auront parcouru les coéquipières de Céline Dumerc en un peu plus d’un mois. "Il y a des petites astuces à savoir pour appréhender au mieux ces périodes de transit : utiliser des bas de contention favorisant la circulation du sang et la récupération, s’alimenter, s’hydrater, se reposer... Si on arrive frais, c’est plus facile de récupérer après un long voyage que si on arrive très fatigué au niveau de l’organisme", analyse Sabine Juras. Les Bleues ont rejoint le continent américain à New

22 BASKETBALLMAGAZINE

Bosi / FFBB

LE ROAD TRIP

York dès le 25 juillet pour leur ultime tournoi de préparation, à une heure tout juste du fuseau horaire de Rio. De quoi gérer au mieux le décalage horaire. Une fois les Jeux Olympiques débutés, et après s’être entraîné à près de 70 reprises depuis la mi-mai, le temps sera davantage consacré à la récupération et

la régénération qu’à l’entraînement. "La difficulté c’est de garder le rythme sans fatiguer les filles. La préparation physique va toucher uniquement celles qui jouent moins, pour les maintenir au même niveau des autres, pour qu’elles puissent rester dans la compétition et répondre très vite en cas de besoin du staff technique."

AOÛT2016 23


Bosi / FFBB

la saison en club. Quand la Ligue Féminine trouvait son épilogue le dimanche 15 mai, toutes les joueuses étaient réunies quatre jours plus tard seulement pour se remettre au travail en bleu. Un enchaînement harassant pour les organismes, notamment pour celles qui évoluent en Coupe d’Europe et qui ont enchaîné un match tous les trois jours depuis fin septembre. Sans compter les fenêtres de qualification à l’Euro 2017 avec l’Équipe de France en novembre et février. "Dans un premier temps, on a planifié notre préparation pour le TQO sans penser à ce qui arrivait derrière. Les objectifs étaient surtout de rééquilibrer tous les états de forme, s’adapter lors du stage d’Angers (15 au 29 mai) avec celles qui avaient beaucoup joué, d’autres moins joué, et celles qui étaient arrêtées depuis longtemps." Une période nécessaire en vue de l’objectif à plus long terme : les Jeux Olympiques de Rio. "La difficulté c’est de charger suffisamment physiquement en amont pour avoir le coffre et supporter les huit matches de la compétition sur quinze jours. Et en même temps, il faut arriver très frais à Rio. Si on arrive déjà fatigué au Brésil, sur une compétition comme les J.O., on va avoir du mal à aller au bout. C’est ça la difficulté. Travailler dur avant, et trouver des moments de récupération sans perdre le rythme, qui vont nous permettre d’arriver en pleine forme pour le premier match contre la Turquie le 6 août."

Entre la fin du TQO à Nantes et le début des Jeux Olympiques à Rio, les Tricolores ont enchaîné les voyages en bus, train et avion entre les stages en France à Anglet et Bordeaux, Kranjska Gora en Slovénie pour affronter à deux reprises la Turquie, le tournoi de préparation aux Etats-Unis puis le transfert vers Rio. Au total, ce sont plus de 13.000 kilomètres qu’auront parcouru les coéquipières de Céline Dumerc en un peu plus d’un mois. "Il y a des petites astuces à savoir pour appréhender au mieux ces périodes de transit : utiliser des bas de contention favorisant la circulation du sang et la récupération, s’alimenter, s’hydrater, se reposer... Si on arrive frais, c’est plus facile de récupérer après un long voyage que si on arrive très fatigué au niveau de l’organisme", analyse Sabine Juras. Les Bleues ont rejoint le continent américain à New

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LE ROAD TRIP

York dès le 25 juillet pour leur ultime tournoi de préparation, à une heure tout juste du fuseau horaire de Rio. De quoi gérer au mieux le décalage horaire. Une fois les Jeux Olympiques débutés, et après s’être entraîné à près de 70 reprises depuis la mi-mai, le temps sera davantage consacré à la récupération et

la régénération qu’à l’entraînement. "La difficulté c’est de garder le rythme sans fatiguer les filles. La préparation physique va toucher uniquement celles qui jouent moins, pour les maintenir au même niveau des autres, pour qu’elles puissent rester dans la compétition et répondre très vite en cas de besoin du staff technique."

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JEUX OLYMPIQUES >

LE PROGRAMME DES FÉMININES

Espagne Jamais présente sur le podium aux J.O., revancharde après avoir manqué les Jeux de Londres en 2012, l’Espagne n’a jamais été aussi dangereuse que cette année. Impressionnantes lors du TQO à Nantes avec un écart de 27,3 points lors des trois matches, les chances de médailles se sont amoindries en plein mois de juillet avec l’annonce du forfait de Sancho Lyttle, blessée au pied avec Atlanta en WNBA. Un coup dur pour Lucas Mondelo qui pourra tout de même compter sur une équipe compétitive et sur Alba Torrens, vainqueur de l’Euroligue cette année pour la troisième fois de sa carrière.

Palmarès aux J.O. Argent : 2000, 2004, 2008 Bronze : 1996, 2012 Canada Souvent bien placé, rarement médaillé, le Canada compte bien rompre avec son histoire et aller chercher à Rio sa première médaille internationale depuis le Mondial de Moscou (Russie) en 1986. Avec une équipe expérimentée qui évolue ensemble depuis de nombreuses années, les Canadiennes emmenées par plusieurs connaissances de Ligue Féminine (Lizanne Murphy, Kim Gaucher, Miranda Ayim, Katherine et Michelle Plouffe) avaient impressionné en tournoi de préparation à Mondeville, en dominant sans contestation Françaises, Chinoises et Australiennes.

Par Kevin Bosi

S’il ne reste que quatre joueuses argentées à Londres en 2012, les Bleues n’en restent pas moins ambitieuses. Qualifiée après le TQO disputé à Nantes en juin dernier, l’Équipe de France féminine souhaite prolonger son rêve de Jeux et performer en existant à Rio. De quoi aller chercher une nouvelle médaille olympique ?

Palmarès aux J.O. Néant France Double vice-championne d’Europe en titre, argentée à Londres, les Bleues peuvent espérer refaire le coup de 2012. Même si seules quatre joueuses (Dumerc, Gruda, Miyem, Yacoubou) restent de l’épopée d’il y a quatre ans, Valérie Garnier pourra compter sur une équipe alliant expérience et jeunesse. Un alliage qui a permis aux Françaises d’aller chercher leur billet pour Rio lors du TQO de Nantes en juin dernier. Les Tricolores, qui sont montées sur cinq podiums internationaux depuis 2009, se voient bien revenir avec une breloque de Rio. Pour cela, elles devront réaliser un premier tour de qualité pour jouer un quart de finale le plus abordable possible ensuite pour espérer une seconde médaille olympique.

Palmarès aux J.O. Néant

la néo-berruyère Clarissa Dos Santos et l’inépuisable Erika De Sousa, toutes deux absentes face aux Bleues en préparation à Anglet, les auriverde peuvent aussi s’appuyer sur de jeunes talents. Palmarès aux J.O. Argent : 1996 Bronze : 2000 Serbie Créant la surprise l’an dernier à l’Euro en allant chercher son premier titre continental, la Serbie souhaite bien réécrire l’histoire cet été à Rio. Avec les sœurs Dabovic, Ana et Milica, et Sonja Petrovic, leader au scoring l’été dernier, la Serbie va participer à Rio à ses premiers J.O. de son histoire. Présente dans l’autre poule que celle des Bleues, les deux équipes pourraient bien se croiser sur les parquets brésiliens et jouer le remake de la finale européenne de l’an dernier. L’occasion de prendre une revanche pour les Françaises ? Palmarès aux J.O. Néant

Palmarès aux J.O. Argent : 2012

Presse Sports / PREVOST

Ana Dabovic

FIBA

Michelle Plouffe

Presse Sports / PREVOST

Sue Bird

24 BASKETBALLMAGAZINE

Le favori Les Etats-Unis Championnes olympiques sans discontinuer depuis Atlanta en 1996, difficile d’imaginer une autre issue que l’or pour les Américaines à Rio. Et nul doute que le trio légendaire Diana Taurasi, Sue Bird et Tamika Catchings aura à cœur d’aller chercher une quatrième breloque dorée après Athènes en 2004, Pékin en 2008 et Londres en 2012. Faisant figures d’épouvantail, les Américaines se trouvent dans l’autre poule que celles des Bleues. Les Françaises seraient donc bien inspirées de terminer bien placées après le premier tour pour éviter un croisement avec l’ogre dès les quarts de finale.

Palmarès aux J.O. Or : 1984, 1988, 1996, 2000, 2004, 2008, 2012 Argent : 1976 Bronze : 1992 Les candidats au podium Australie Présentes sur le podium depuis 1996, les Australiennes comptent bien jouer les trouble-fêtes à Rio. Avec une équipe alliant expérience avec l’inépuisable Penny Taylor et jeunesse avec l’intérieure de 2,03 m Elizabeth Cambage, les Opals peuvent viser l’or olympique. Athlétique et puissante, l’Australie croisera le fer avec la France lors du troisième

Les outsiders : Brésil : À domicile, le Brésil pourrait bien créer la sensation. Portées par leur public, les Brésiliennes rêvent de retrouver le podium olympique abandonné depuis le bronze à Sydney en 2000. Emmenées par

Groupe A : France, Japon, Brésil, Australie, Biélorussie, Turquie Groupe B : Canada, Espagne, Etats-Unis, Sénégal, Serbie, Chine

L’effectif Joueuse

Taille

Poste

Sélections*

Club 2016/2017

Marielle Amant Valériane Ayayi Héléna Ciak Céline Dumerc Olivia Epoupa Sandrine Gruda Marine Johannes Laëtitia Kamba Sarah Michel Endy Miyem Gaëlle Skrela Isabelle Yacoubou

1,90 m 1,84 m 1,97 m 1,69 m 1,65 m 1,95 m 1,77 m 1,87 m 1,80 m 1,88 m 1,77 m 1,95 m

Intérieure Ailière Intérieure Meneuse Meneuse Intérieure Arrière Intérieure Ailière Intérieure Arriere Intérieure

66 40 49 247 29 150 14 13 33 152 62 136

Villeneuve d’Ascq Villeneuve d’Ascq Koursk (Russie) Basket Landes Villeneuve d’Ascq Fenerbahçe (Turquie) Bourges Nice Lattes Montpellier Schio (Italie) Lattes Montpellier Schio (Italie)

*au 18/07/2016

Jeux Olympiques : le programme

Calendrier des Bleues aux Jeux Olympiques 2016 (heures françaises) YOUTH ARENA Samedi 6 août à 17h00 : Turquie – France undi 8 août à 00h45 : France – L Biélorussie Mardi 9 août à 17h15 : Australie – France Jeudi 11 août à 20h30 : France – Brésil Samedi 13 août à 22h45 : Japon – France CARIOCA ARENA 1 ardi 16 août : Quarts de finale M Jeudi 18 août : Demi-finales Samedi 20 août : Match pour la 3e place et finale

AOÛT2016 25

Presse Sports / LUTTIAU

match du premier tour. Les deux équipes s’étaient affrontées en préparation en juin dernier à Mondeville. Les coéquipières de Céline Dumerc l’avaient emporté (58-50), mais l’histoire sera sans doute différente à Rio.


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LE PROGRAMME DES FÉMININES

Espagne Jamais présente sur le podium aux J.O., revancharde après avoir manqué les Jeux de Londres en 2012, l’Espagne n’a jamais été aussi dangereuse que cette année. Impressionnantes lors du TQO à Nantes avec un écart de 27,3 points lors des trois matches, les chances de médailles se sont amoindries en plein mois de juillet avec l’annonce du forfait de Sancho Lyttle, blessée au pied avec Atlanta en WNBA. Un coup dur pour Lucas Mondelo qui pourra tout de même compter sur une équipe compétitive et sur Alba Torrens, vainqueur de l’Euroligue cette année pour la troisième fois de sa carrière.

Palmarès aux J.O. Argent : 2000, 2004, 2008 Bronze : 1996, 2012 Canada Souvent bien placé, rarement médaillé, le Canada compte bien rompre avec son histoire et aller chercher à Rio sa première médaille internationale depuis le Mondial de Moscou (Russie) en 1986. Avec une équipe expérimentée qui évolue ensemble depuis de nombreuses années, les Canadiennes emmenées par plusieurs connaissances de Ligue Féminine (Lizanne Murphy, Kim Gaucher, Miranda Ayim, Katherine et Michelle Plouffe) avaient impressionné en tournoi de préparation à Mondeville, en dominant sans contestation Françaises, Chinoises et Australiennes.

Par Kevin Bosi

S’il ne reste que quatre joueuses argentées à Londres en 2012, les Bleues n’en restent pas moins ambitieuses. Qualifiée après le TQO disputé à Nantes en juin dernier, l’Équipe de France féminine souhaite prolonger son rêve de Jeux et performer en existant à Rio. De quoi aller chercher une nouvelle médaille olympique ?

Palmarès aux J.O. Néant France Double vice-championne d’Europe en titre, argentée à Londres, les Bleues peuvent espérer refaire le coup de 2012. Même si seules quatre joueuses (Dumerc, Gruda, Miyem, Yacoubou) restent de l’épopée d’il y a quatre ans, Valérie Garnier pourra compter sur une équipe alliant expérience et jeunesse. Un alliage qui a permis aux Françaises d’aller chercher leur billet pour Rio lors du TQO de Nantes en juin dernier. Les Tricolores, qui sont montées sur cinq podiums internationaux depuis 2009, se voient bien revenir avec une breloque de Rio. Pour cela, elles devront réaliser un premier tour de qualité pour jouer un quart de finale le plus abordable possible ensuite pour espérer une seconde médaille olympique.

Palmarès aux J.O. Néant

la néo-berruyère Clarissa Dos Santos et l’inépuisable Erika De Sousa, toutes deux absentes face aux Bleues en préparation à Anglet, les auriverde peuvent aussi s’appuyer sur de jeunes talents. Palmarès aux J.O. Argent : 1996 Bronze : 2000 Serbie Créant la surprise l’an dernier à l’Euro en allant chercher son premier titre continental, la Serbie souhaite bien réécrire l’histoire cet été à Rio. Avec les sœurs Dabovic, Ana et Milica, et Sonja Petrovic, leader au scoring l’été dernier, la Serbie va participer à Rio à ses premiers J.O. de son histoire. Présente dans l’autre poule que celle des Bleues, les deux équipes pourraient bien se croiser sur les parquets brésiliens et jouer le remake de la finale européenne de l’an dernier. L’occasion de prendre une revanche pour les Françaises ? Palmarès aux J.O. Néant

Palmarès aux J.O. Argent : 2012

Presse Sports / PREVOST

Ana Dabovic

FIBA

Michelle Plouffe

Presse Sports / PREVOST

Sue Bird

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Le favori Les Etats-Unis Championnes olympiques sans discontinuer depuis Atlanta en 1996, difficile d’imaginer une autre issue que l’or pour les Américaines à Rio. Et nul doute que le trio légendaire Diana Taurasi, Sue Bird et Tamika Catchings aura à cœur d’aller chercher une quatrième breloque dorée après Athènes en 2004, Pékin en 2008 et Londres en 2012. Faisant figures d’épouvantail, les Américaines se trouvent dans l’autre poule que celles des Bleues. Les Françaises seraient donc bien inspirées de terminer bien placées après le premier tour pour éviter un croisement avec l’ogre dès les quarts de finale.

Palmarès aux J.O. Or : 1984, 1988, 1996, 2000, 2004, 2008, 2012 Argent : 1976 Bronze : 1992 Les candidats au podium Australie Présentes sur le podium depuis 1996, les Australiennes comptent bien jouer les trouble-fêtes à Rio. Avec une équipe alliant expérience avec l’inépuisable Penny Taylor et jeunesse avec l’intérieure de 2,03 m Elizabeth Cambage, les Opals peuvent viser l’or olympique. Athlétique et puissante, l’Australie croisera le fer avec la France lors du troisième

Les outsiders : Brésil : À domicile, le Brésil pourrait bien créer la sensation. Portées par leur public, les Brésiliennes rêvent de retrouver le podium olympique abandonné depuis le bronze à Sydney en 2000. Emmenées par

Groupe A : France, Japon, Brésil, Australie, Biélorussie, Turquie Groupe B : Canada, Espagne, Etats-Unis, Sénégal, Serbie, Chine

L’effectif Joueuse

Taille

Poste

Sélections*

Club 2016/2017

Marielle Amant Valériane Ayayi Héléna Ciak Céline Dumerc Olivia Epoupa Sandrine Gruda Marine Johannes Laëtitia Kamba Sarah Michel Endy Miyem Gaëlle Skrela Isabelle Yacoubou

1,90 m 1,84 m 1,97 m 1,69 m 1,65 m 1,95 m 1,77 m 1,87 m 1,80 m 1,88 m 1,77 m 1,95 m

Intérieure Ailière Intérieure Meneuse Meneuse Intérieure Arrière Intérieure Ailière Intérieure Arriere Intérieure

66 40 49 247 29 150 14 13 33 152 62 136

Villeneuve d’Ascq Villeneuve d’Ascq Koursk (Russie) Basket Landes Villeneuve d’Ascq Fenerbahçe (Turquie) Bourges Nice Lattes Montpellier Schio (Italie) Lattes Montpellier Schio (Italie)

*au 18/07/2016

Jeux Olympiques : le programme

Calendrier des Bleues aux Jeux Olympiques 2016 (heures françaises) YOUTH ARENA Samedi 6 août à 17h00 : Turquie – France undi 8 août à 00h45 : France – L Biélorussie Mardi 9 août à 17h15 : Australie – France Jeudi 11 août à 20h30 : France – Brésil Samedi 13 août à 22h45 : Japon – France CARIOCA ARENA 1 ardi 16 août : Quarts de finale M Jeudi 18 août : Demi-finales Samedi 20 août : Match pour la 3e place et finale

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match du premier tour. Les deux équipes s’étaient affrontées en préparation en juin dernier à Mondeville. Les coéquipières de Céline Dumerc l’avaient emporté (58-50), mais l’histoire sera sans doute différente à Rio.


basketLa vitesse de démarrage sur 10m LES TESTS DE FORCE EXPLOSIVE JAMBES RÉSULTATS SIVE DES

el

Test de détenteà 2 pieds 3 multi bonds3: multi bonds

l’agilitéspécifique : le butterfly DES

Les résultats obtenus concernent 14 pôles féminins et 14 pôles masculins soit un total de 180 et 180 filles, 18 garçons et 18 la détection pour l’entrée àl’INSEP, avec ungarçons pré appel 3 filles multidebonds les 12 cadettes et 12 cadets de l’INSEP et enfin les 24 juniors filles et garçons de l’INSEP. MOYENNES DES JOUEUSES

La vitesse est une qualité essentielle au basket pôles

taille

VMA

10m

agilité

détente

172,3

14,2

2,05

7,78

39,7

3bonds

lancer

gainage

souplesse

5

39

1,96

5,9

Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.

détection 177,6 47,4 6,1 5,8 35 2,06 LES TESTS DE FORCE EXPLOSIVE DES 13,35 2,00 7,84 cadettes 183,4 14,7 2,04 45,5 6,1 6,1 33 2,4 JAMBES 185,3 nécessaire 15,2 1,85 pour une 49,9meilleure 6,8 6,4 2,1 La force La explosive non seulement forceestexplosive estné-non juniores seulement performance (démarrer, cessaire pour une 2changer meilleure performance Test de détenteà pieds avec un pré appel 3 multi bonds freiner, de direction brutalement, sauter, se réceptionner, etc..) mais également pour la nécessaire pour une meilleure performance MOYENNES (démarrer, DES JOUEURS (démarrer, freiner, changer de direction bruprévention des du genoupour et lelarenforcement de sa stabilité. , sauter, talement, se réceptionner, etc..)blessures mais également sauter, se réceptionner, etc...) mais taille vma 10m agilité détente 3bonds haut gainage souplesse enforcement de sa stabilité. également pour la prévention des blessures pôle 181,6 15,9 1,91 7,5 51,2 7 5,36 54 1,6 TESTS DE du genou LES et le renforcement de saFORCE stabilité.

194,6

15,7

1,9

7,38

61

7,17

5,98

51

2,5

sélection

164

9,8

2,23

8,73

36

5,4

4,85

10

1

cadettes

170

13,2

2,23

40

5,2

5,5

8

select

DU HAUT FORCE GAINAGE cadets 200,4 16,1 1,75 67 7,71 6,37 46 1,4 Explosive du HautdeFORCE Lancer medecine-ball (2kgpour les filles et Tenir le plus longtemps possible en position GAINAGEjuniors 198,9 18,1 1,69 63 59 1,75 les(2 garçons) de pompe, bras fléchisà 90 degrés Lancer de3kg medecine-ball kg pour les filles es et Tenir le pour plus longtemps possible en position MINIMA DES JOUEUSES 3 kg pour les garçons) La et force explosive est non seulement nécessaire pour une meilleure performance (démarrer, de pompe, bras fléchisà 90 degrés freiner, changer de direction brutalement, sauter, se réceptionner, etc..) mais également pour lasouplesse taille vma 10m agilité détente 3bonds haut gainage prévention des blessures du genou et lepôles renforcement de sa stabilité. 159 9,7 2,5 7,78 27 4,5 5 4 0 LES TESTS DE FORCE EXPLOSIVE

LES TESTS DE FORCE

cadets

174

12

2,11

43 FORCE

191,5

13,4

1,95

53

5,9 4,8 GAINAGE

1

EXPLOSIVE DU HAUT Lancer de medecine-ball (2kgpour les filles et DES JOUEURS Tenir le plus longtemps possible en position MINIMA Force Gainage 3kg pour les garçons) de la force du haut du corpsdeetpompe, bras 90 degrés L’importance du tronc estfléchisà primordiale au basket dans le jeu de taille vma 10m agilité détente 3bonds haut gainage souplesse Tenir le plus longtemps possible en position contact, les changements de direction ou dans la stabilité du shoot. Elle joue également un rôle ps et du de tronc est au basket dans le jeu de pompe, brasprimordiale fléchis à 90 degrés. pôles 162 11,3 2,36 8,8 32 4,8 3,65 6 1 majeur pour Elle la prévention des problèmes u dans la stabilité du shoot. joue également un rôle de dos, mais également sur la stabilité des membres select 184,5 14,4 2,2 8,15 45 6 5,3 15 2 s de dos, mais inférieurs. également sur la stabilité des membres juniores

6,7

5,65

1

34

0,5

TEST DE SOUPLESSE juniors 174 15,9 1,9 59 35 1 Souplesse de la chaine postérieure MOYENNES PAR TRANCHE D’AGE DES JOUEUSES taille du vma 10m: agilité détente 3bonds Haut gainage souplesse Mains au niveau genou 0 point L’importance de la force du haut du corps et du tronc est primordiale au basket dans le jeu de Mains2001au la cheville :7,741 point Pôleniveau 174,3 de 14,1 2,04 40,7 5,97 5,1 42 1,95 du genou : 0 point contact, les changements de direction ou dans la stabilité du shoot. Elle joue également un rôle Mains qui touchent le sol : 2 points de la cheville : 1 point 2001 Select TEST DE SOUPLESSE 177,6 13,35 2,00 7,84 47,4 6,1 5,8 35 2,06 majeur pour la prévention des problèmes de dos, mais également3 sur la stabilité des membres Mains2002 à plat sur le sol : points nt le sol : Souplesse 2depoints la chaine postérieure 171,7 14 2,04 7,8 38,8 6,1 4,9 39,6 2,08 e sol :inférieurs. points • Mains au3niveau du genou : 0 point 2003 172,4 14,4 2,02 7,93 44,7 5,95 5,2 30,3 2,16 • Mains au niveau de la cheville : 1 point L’intérêt d’évaluer la souplesse est important car un minimum de DEqui SOUPLESSE souplesse musculaire et D’AGE articulaire est nécessaire pour se préserver des MOYENNES PAR DES JOUEURS er la TEST souplesse est important car un minimum de TRANCHE • Mains touchent le sol : 2 points Souplesse de la chaine postérieure Des raideurs trop importantes de3bonds la chaine postérieure peuvent laire et articulaire se préserver des • Mains à platest sur lenécessaire sol : 3 points pour blessures. taille vma 10m agilité détente Haut gainage souplesse ideurs trop importantes deL’intérêt la chaine postérieure peuvent 185 : 16,1 0 point 1,87 7,42 56 7,2 5,5 61 1,6 Mainsd’évaluer au niveau2001P du genou la souplesse est 2001S 194,6 15,7 1,9 7,38 61 7,17 5,98 51 2,5 Mains au niveau de la cheville : 1 point important car un 2002 le sol 179,5 15,8 2 points 1,92 7,6 50,3 6,8 5 52 1,44 Mainsdequisoutouchent : minimum Mains à plat sur le sol : 3 points plesse musculaire CONCLUSION et articulaire est Nous souhaitons vraiment mettre ces tests d’une nécessaire pour se L’intérêt d’évaluer la souplesse esten place important carmanière un systématique minimum dans deles pôlesespoir et voir même sur la catégorie inférieure, pour donner aux joueurs, entraîneurs et parents des préserver des blessouplesse musculaire et articulaire est nécessaire pour se préserver des valeurs repères. En effet, je peux aujourd’hui affirmer qu’il est très compliqué de suivre des entraîsures. Des raideurs blessures. Desnements raideurs trop importantes postérieure peuvent biquotidiens au Centre Fédéralde sanslasechaine blesser, avec une VMA inférieure à 12km/h pour trop importantes une joueuse et de 13km/h pour un joueur. Je rappelle qu’aux yeux de la médecine, on est considéré de la chaine poscomme sédentaire, lorsqu’on affiche une VMA de 10km/h pour les femmes et de 11km/h pour les térieure peuvent induire des problèmes de hommes. En équipe de France féminine, la moyenne des VMA des joueuses est de 15 km/h après dos, d’ischios, de genou, de tendinite (tendon une période d’inactivité conséquente, et aucune joueuse n'a une valeur inférieure à 13,3km/h. En d’Achille) ou d’aponévrosite plantaire. Des Équipe de France U20 garçon, la moyenne est de 18,7km/h avec aucune valeur sous 17km/h. L’intéraideurs antérieures peuvent induire des prorêt de ces tests pourrait éviter l’augmentation des blessures, due en grande partie à la perte des blèmes de hanches, psoas, quadriceps ou de fondamentaux physiques de nos jeunes joueurs (il n’est pas rare de voir un jeune de 15 ans avoir du genou. mal à courir 15 minutes consécutives !) J’espère que la mise en place de ces tests sur le long terme, nous apportera d’autres informations très importantes sur le développement des qualités et les valeurs physiques nécessaires à la pratique de haute compétition, car le développement physique 32 BASKETBALLMAGAZINE va de pair avec le développement technique.

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75,60 84,70

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