Minimag 828

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N°828 - SEPTEMBRE2016


JEUX OLYMPIQUES >

MISSION RIO Le vendredi 5 août, les athlètes français ont pénétré dans le mythique Maracaña derrière le porte-drapeau Teddy Riner. Pour la deuxième fois consécutive après les Jeux de Londres, cette fois après avoir dû passer par des Tournois de Qualification Olympiques, basketteuses et basketteurs étaient du rendez-vous, profitant d’un moment exceptionnel dans la vie d’un sportif de haut niveau. 48 heures plus tôt, ils avaient été présenté au club France comme tous les autres membres de l’Équipe de France olympique avant de débuter leur épreuve. Sarah Michel, Valériane Ayayi, Gaëlle Skrela et Tony Parker

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BASKETBALLMAGAZINE

SEPTEMBRE2016

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JEUX OLYMPIQUES >

MISSION RIO Le vendredi 5 août, les athlètes français ont pénétré dans le mythique Maracaña derrière le porte-drapeau Teddy Riner. Pour la deuxième fois consécutive après les Jeux de Londres, cette fois après avoir dû passer par des Tournois de Qualification Olympiques, basketteuses et basketteurs étaient du rendez-vous, profitant d’un moment exceptionnel dans la vie d’un sportif de haut niveau. 48 heures plus tôt, ils avaient été présenté au club France comme tous les autres membres de l’Équipe de France olympique avant de débuter leur épreuve. Sarah Michel, Valériane Ayayi, Gaëlle Skrela et Tony Parker

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BASKETBALLMAGAZINE

SEPTEMBRE2016

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JEUX OLYMPIQUES 3E PLACE >

DE LA FIERTÉ ET DES LARMES Par Julien Guérineau

Les rêves de médaille de l’Équipe de France ont été brisés par la Serbie, la même équipe qui avait privé les Bleues de l’or européen un an plus tôt, à l’EuroBasket 2015. Ce n’est pas l’amour fou entre Françaises et Serbes. Mâchoire serrée et regard noir, Sandrine Gruda n’avait pas pris de gants lorsqu’il lui avait fallu commenter l’affrontement à venir pour la médaille de bronze : "Elles sont sans pitié et donnent même des coups bas pour arriver à leurs fins. On s’attend à un match sale." Comme sept de ses coéquipières, la meilleure rebondeuse des Bleues avait encore en travers de la gorge la défaite en finale de l’EuroBasket 2015, à Budapest. Un revers 68-76 marqué par le festival de Sonja Petrovic et Ana Dabovic (47 points) et par une fin de rencontre tendue où le staff tricolore avait peu goûté un temps mort tardif de Marina Maljkovic alors que le sort du match était scellé. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour un duel explosif avec des actrices toujours en place puisqu’elles étaient 10 serbes à avoir remporté l’or européen un an plus tôt.

18 BASKETBALLMAGAZINE

Bellenger / IS / FFBB

Valériane Ayayi et Sarah Michel

Bellenger / IS / FFBB

Endéné Miyem

Bellenger / IS / FFBB

Les Françaises espéraient une conclusion différente mais lorsque le rideau est définitivement tombé sur les Jeux 2016, elles ont à nouveau vu les Serbes porter en triomphe leur entraîneur Marina Maljkovic, nommée en 2012 et qui a mené son pays au sommet du basket mondial. 24 heures après la qualification des masculins pour la finale, le basket serbe a vécu les plus belles heures de son histoire. 28 ans après Seoul, ses deux équipes sur un podium olympique. Mais il s’agissait à l’époque de la Yougoslavie unie qui brûlait ses derniers feux. Sur le terrain, Vlade Divac était de l’argent coréen. A Rio le désormais Président du Comité Olympique Serbe était en tribune et a assisté à une démonstration de ses protégées pendant tout le premier quarttemps. Prises à la gorge d’entrée les Bleues ont été totalement débordées par l’agressivité des Serbes, illustrée par la pression tout terrain de

Milica Dabovic, en mission sur Olivia Epoupa. Plus dures, plus rapides, plus déterminées, les Serbes comptaient 11 points d’avance après sept minutes (7-18), l’Équipe de France n’existant que par un impact athlétique lui permettant d’écraser le rebond offensif. Des deuxièmes chances qui allaient redonner vie aux joueuses de Valérie Garnier qui haussait radicalement leur niveau d’intensité lors du deuxième quarttemps pour grignoter patiemment leur retard. La Serbie restait longtemps muette, n’existant plus que par les prises de risque individuelles d’Ana Dabovic, cette dernière inscrivant les 9 uniques points de son équipe sur la période. Une option unique à l’opposé de la variété des solutions françaises. Après le travail de sape d’Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda, la lumière venait de l’extérieur avec deux tirs primés d’Amel Bouderra et Marine Johannes

(25-25). Le match avait dès lors changé de visage et au retour des vestiaires, la Serbie semblait proche de la rupture lorsqu’Endy Miyem faisait mouche de loin (40-37). C’est le moment que choisissait Sonja Petrovic pour refaire surface. La meilleure marqueuse serbe était restée muette mais son réveil changeait la donne. Plusieurs balles perdues, souvent à peine franchie la moitié de terrain, lui offraient des possibilités de paniers faciles et marquaient le début de cinq minutes cauchemardesques, sanctionnées d’un terrible 2-18 qui sera fatal aux Bleues. A l’heure des bilans la deuxième qualification consécutive pour les demi-finales des Jeux Olympiques, la présence dans la rotation de trois joueuses de 22 ans et moins et les ressources mentales et physiques pour vivre une campagne de trois mois d’Angers à Rio pesaient bien peu face à la détresse des joueuses, vaincues par l’émotion. "Je sais que ce qu’on a vécu c’était inespéré", remarquait Gaëlle Skrela, les larmes aux yeux. "Mais quand tu arrives là c’est difficile de terminer sur une défaite. On nous voyait mortes quand Céline s’est blessée. On a gagné des matches à l’arrache au premier tour, en quart de finale on sort un gros match pour passer et on n’a pas été ridicules contre la meilleure équipe du Monde. C’est une belle compétition mais avec tout ce qu’on a donné on voulait se récompenser avec la médaille de bronze. Et c’est le match où on fait le plus de bêtises. Il faut apprendre à gagner ces matches. Et j’espère que les filles qui sont jeunes reviendront aux Jeux… et gagneront ce type de match."

Statistiques cumulées Joueuse

MJ

Min Tirs

Pct. 3pts %LF Rb 90,9 2,1

Pd

In

Co

Bp

Pts

Endy Miyem

8

26 34-66 51,5

7-11

1,6

0,1

0,5

1,4

10,6

Olivia Epoupa

8

27 25-64 39,1

4-18 75,9 4,8 4,4

2,9

0,2

2,4

9,5

Sandrine Gruda

8

24

33-71 46,5

0-1

46,2 6,0

1,0

0,4

1,8

9,0

Isabelle Yacoubou

8

16

26-54 48,1

1-1

68,0 5,8 0,6 0,5 0,4

1,9

8,8

Valériane Ayayi

8

21

23-58 39,7

9-23 75,0 3,6

1,6

1,0

0,1

1,2

7,6

Marine Johannes

8

15

13-41

31,7

4-18 69,2 2,0

1,2

0,1

0,1

1,4

4,9

Sarah Michel

8

18

15-49

30,6

6-16 22,2 3,6

2,1

1,8

0,8

1,1

4,8

Gaëlle Skrela

8

20

11-28

39,3

5-12 83,3 1,5

1,6

0,6 0,0

1,4

4,0

Marielle Amant

8

8

7-14

50,0

0-0 70,0 1,2

0,4 0,5 0,2

0,8

2,6

2,1

Laetitia Kamba

6

10

6-14

42,9

1-6

100

1,2

0,2

0,3

0,2

0,3

2,5

Amel Bouderra

8

11

5-16

31,2

5-15

100

1,0

2,1

0,4 0,0

2,0

2,2

Helena Ciak

7

7

6-15

40,0

0-0 50,0 1,6

0,7

2,1

0,0 0,3

0,3

LES RÉSULTATS Phase de poule

Quart de finale France bat Canada

France bat Turquie

55-39

France bat Biélorussie

73-72

Australie bat France

89-71

France bat Brésil

74-64

Match pour le bronze

France bat Japon

79-71

Serbie bat France

68-63

Demi-finale France bat Etats-Unis

86-67

70-63

SEPTEMBRE2016 19


JEUX OLYMPIQUES 3E PLACE >

DE LA FIERTÉ ET DES LARMES Par Julien Guérineau

Les rêves de médaille de l’Équipe de France ont été brisés par la Serbie, la même équipe qui avait privé les Bleues de l’or européen un an plus tôt, à l’EuroBasket 2015. Ce n’est pas l’amour fou entre Françaises et Serbes. Mâchoire serrée et regard noir, Sandrine Gruda n’avait pas pris de gants lorsqu’il lui avait fallu commenter l’affrontement à venir pour la médaille de bronze : "Elles sont sans pitié et donnent même des coups bas pour arriver à leurs fins. On s’attend à un match sale." Comme sept de ses coéquipières, la meilleure rebondeuse des Bleues avait encore en travers de la gorge la défaite en finale de l’EuroBasket 2015, à Budapest. Un revers 68-76 marqué par le festival de Sonja Petrovic et Ana Dabovic (47 points) et par une fin de rencontre tendue où le staff tricolore avait peu goûté un temps mort tardif de Marina Maljkovic alors que le sort du match était scellé. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour un duel explosif avec des actrices toujours en place puisqu’elles étaient 10 serbes à avoir remporté l’or européen un an plus tôt.

18 BASKETBALLMAGAZINE

Bellenger / IS / FFBB

Valériane Ayayi et Sarah Michel

Bellenger / IS / FFBB

Endéné Miyem

Bellenger / IS / FFBB

Les Françaises espéraient une conclusion différente mais lorsque le rideau est définitivement tombé sur les Jeux 2016, elles ont à nouveau vu les Serbes porter en triomphe leur entraîneur Marina Maljkovic, nommée en 2012 et qui a mené son pays au sommet du basket mondial. 24 heures après la qualification des masculins pour la finale, le basket serbe a vécu les plus belles heures de son histoire. 28 ans après Seoul, ses deux équipes sur un podium olympique. Mais il s’agissait à l’époque de la Yougoslavie unie qui brûlait ses derniers feux. Sur le terrain, Vlade Divac était de l’argent coréen. A Rio le désormais Président du Comité Olympique Serbe était en tribune et a assisté à une démonstration de ses protégées pendant tout le premier quarttemps. Prises à la gorge d’entrée les Bleues ont été totalement débordées par l’agressivité des Serbes, illustrée par la pression tout terrain de

Milica Dabovic, en mission sur Olivia Epoupa. Plus dures, plus rapides, plus déterminées, les Serbes comptaient 11 points d’avance après sept minutes (7-18), l’Équipe de France n’existant que par un impact athlétique lui permettant d’écraser le rebond offensif. Des deuxièmes chances qui allaient redonner vie aux joueuses de Valérie Garnier qui haussait radicalement leur niveau d’intensité lors du deuxième quarttemps pour grignoter patiemment leur retard. La Serbie restait longtemps muette, n’existant plus que par les prises de risque individuelles d’Ana Dabovic, cette dernière inscrivant les 9 uniques points de son équipe sur la période. Une option unique à l’opposé de la variété des solutions françaises. Après le travail de sape d’Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda, la lumière venait de l’extérieur avec deux tirs primés d’Amel Bouderra et Marine Johannes

(25-25). Le match avait dès lors changé de visage et au retour des vestiaires, la Serbie semblait proche de la rupture lorsqu’Endy Miyem faisait mouche de loin (40-37). C’est le moment que choisissait Sonja Petrovic pour refaire surface. La meilleure marqueuse serbe était restée muette mais son réveil changeait la donne. Plusieurs balles perdues, souvent à peine franchie la moitié de terrain, lui offraient des possibilités de paniers faciles et marquaient le début de cinq minutes cauchemardesques, sanctionnées d’un terrible 2-18 qui sera fatal aux Bleues. A l’heure des bilans la deuxième qualification consécutive pour les demi-finales des Jeux Olympiques, la présence dans la rotation de trois joueuses de 22 ans et moins et les ressources mentales et physiques pour vivre une campagne de trois mois d’Angers à Rio pesaient bien peu face à la détresse des joueuses, vaincues par l’émotion. "Je sais que ce qu’on a vécu c’était inespéré", remarquait Gaëlle Skrela, les larmes aux yeux. "Mais quand tu arrives là c’est difficile de terminer sur une défaite. On nous voyait mortes quand Céline s’est blessée. On a gagné des matches à l’arrache au premier tour, en quart de finale on sort un gros match pour passer et on n’a pas été ridicules contre la meilleure équipe du Monde. C’est une belle compétition mais avec tout ce qu’on a donné on voulait se récompenser avec la médaille de bronze. Et c’est le match où on fait le plus de bêtises. Il faut apprendre à gagner ces matches. Et j’espère que les filles qui sont jeunes reviendront aux Jeux… et gagneront ce type de match."

Statistiques cumulées Joueuse

MJ

Min Tirs

Pct. 3pts %LF Rb 90,9 2,1

Pd

In

Co

Bp

Pts

Endy Miyem

8

26 34-66 51,5

7-11

1,6

0,1

0,5

1,4

10,6

Olivia Epoupa

8

27 25-64 39,1

4-18 75,9 4,8 4,4

2,9

0,2

2,4

9,5

Sandrine Gruda

8

24

33-71 46,5

0-1

46,2 6,0

1,0

0,4

1,8

9,0

Isabelle Yacoubou

8

16

26-54 48,1

1-1

68,0 5,8 0,6 0,5 0,4

1,9

8,8

Valériane Ayayi

8

21

23-58 39,7

9-23 75,0 3,6

1,6

1,0

0,1

1,2

7,6

Marine Johannes

8

15

13-41

31,7

4-18 69,2 2,0

1,2

0,1

0,1

1,4

4,9

Sarah Michel

8

18

15-49

30,6

6-16 22,2 3,6

2,1

1,8

0,8

1,1

4,8

Gaëlle Skrela

8

20

11-28

39,3

5-12 83,3 1,5

1,6

0,6 0,0

1,4

4,0

Marielle Amant

8

8

7-14

50,0

0-0 70,0 1,2

0,4 0,5 0,2

0,8

2,6

2,1

Laetitia Kamba

6

10

6-14

42,9

1-6

100

1,2

0,2

0,3

0,2

0,3

2,5

Amel Bouderra

8

11

5-16

31,2

5-15

100

1,0

2,1

0,4 0,0

2,0

2,2

Helena Ciak

7

7

6-15

40,0

0-0 50,0 1,6

0,7

2,1

0,0 0,3

0,3

LES RÉSULTATS Phase de poule

Quart de finale France bat Canada

France bat Turquie

55-39

France bat Biélorussie

73-72

Australie bat France

89-71

France bat Brésil

74-64

Match pour le bronze

France bat Japon

79-71

Serbie bat France

68-63

Demi-finale France bat Etats-Unis

86-67

70-63

SEPTEMBRE2016 19


JEUX OLYMPIQUES >

LA VIE OLYM PIQUE Les Jeux Olympiques sont une compétition à part. Installés dans le village, les basketteurs retrouvent des conditions d’hébergement très éloignés des standards NBA et Euroleague auxquels ils sont habitués. Pendant 15 jours ils retrouvent une proximité digne de leurs jeunes années. L’essence même du sport d’équipe.

20 BASKETBALLMAGAZINE

SEPTEMBRE2016 21


JEUX OLYMPIQUES >

LA VIE OLYM PIQUE Les Jeux Olympiques sont une compétition à part. Installés dans le village, les basketteurs retrouvent des conditions d’hébergement très éloignés des standards NBA et Euroleague auxquels ils sont habitués. Pendant 15 jours ils retrouvent une proximité digne de leurs jeunes années. L’essence même du sport d’équipe.

20 BASKETBALLMAGAZINE

SEPTEMBRE2016 21


JEUX OLYMPIQUES 1/4 DE FINALE >

TRISTE FIN Par Julien Guérineau

La fin d’un rêve. La fin d’une ère. L’Équipe de France a totalement raté son quart de finale olympique, balayée par l’Espagne, son ennemi intime. Une défaite qui marque la fin de parcours d’un groupe qui a amené les Bleus au sommet du basket mondial. "Il fallait que ça se termine avec eux." Nando De Colo, comme tous ses coéquipiers, n’étaient pas surpris de retrouver l’Espagne en quart de finale des Jeux Olympiques. Un rendez-vous incontournable puisque les deux équipes s’affrontaient pour la huitième compétition internationale consécutive, pour la septième fois lors d’un match couperet. Et comme trop souvent l’Espagne a pris le dessus. Dans des proportions que personne n’avait imaginé. Le 17 août, à Rio, les Bleus n’ont pas existé. Balayés, surclassés, humiliés par des champions d’Europe parfaitement en place, supérieurs physiquement et tactiquement. "Ils sont bien meilleurs que nous. C’est tout. Il n’y a pas grand-chose à dire", commentait, dépité, Joffrey Lauvergne. Sonnée dès les premières minutes par une pluie de trois-points, notamment de l’ailierfort des Bulls Nikola Mirotic, l’Équipe de France n’a jamais refait surface, jamais sonné la révolte comme lors de la mythique demi-finale de l’EuroBasket 2013. La sortie de route est spectaculaire. La fin cruelle pour un groupe qui n'a jamais trouvé la bonne carburation après son succès au TQO de Manille. D’autant plus qu’avec ce revers, c’est un immense

Mickaël Gelabale

Bellenger / IS / FFBB

Bellenger / IS / FFBB

26 BASKETBALLMAGAZINE

chapitre de l’histoire de l’Équipe de France qui s’est conclu à Rio, avec un épilogue très éloigné de ce que ses personnages principaux avaient imaginé. Tony Parker, Florent Pietrus et Mickaël Gélabale ont tiré leur révérence. Et sans la manière. "J’ai de la peine pour eux. J’aurais voulu qu’ils finissent sur quelque chose de grand. Pour tout ce qu’ils ont fait pour l’Équipe de France. Pour tout ce qu’ils ont fait pour les jeunes", regrettait ainsi Joffrey Lauvergne. "On voulait vraiment offrir une médaille pour Tony, mais aussi pour Mike, Flo et Boris qui ne feront certainement plus d'autres JO", poursuivait Rudy Gobert.

Ce sentiment de ne pas avoir été à la hauteur de l’évènement occupait tous les esprits alors que le meilleur joueur de l’histoire du basket français faisait ses adieux. "C’est très frustrant", admettait Vincent Collet. "Je lui ai dit que je regrettais qu’il termine comme ça. On pouvait perdre sans honte contre l’Espagne. Mais pas de cette manière. "On savait qu’il y avait plein de scenarios potentiels. Mais celui-là on voulait l’éviter. Ils nous ont trop dominé pour qu’on se cherche des excuses. Il y a quatre ans il y avait beaucoup de regrets à avoir. Là il y a trop d’écart. On a le droit d’être tristes parce que c’est un quart de finale. C’est triste que

Flo, Mike et Tony finissent comme ça. Mais c’est anecdotique, ce qu’il faudra retenir c’est ce qu’ils ont fait avant." Impossible en effet d’effacer les médailles conquises en 2005 (bronze-EuroBasket), 2011 (argentEuroBasket), 2013 (or-EuroBasket), 2014 (bronze-Coupe du Monde) et 2015 (bronzeEuroBasket) alors que le basket français n’avait plus goûté à un podium après 1959. Triste, Tony Parker l’était sans doute comme à son habitude il n’a rien laissé transparaître, assumant jusqu’au bout ses obligations avec les médias et concluant la conférence de presse sous les applaudissements des journalistes. "J’ai des sentiments partagés. Bien sûr c’est dur et il faudra digérer. Je ne veux pas oublier tout ce qu’on a fait ces 16 dernières années. Je suis très fier de ce que nous avons accompli. Je ne regrette pas une seconde de cette aventure. Le plus important pour moi c’était de gagner une médaille d’or. On l’a fait en 2013. Derrière c’était du bonus. 2013 restera à jamais mon plus beau souvenir en Équipe de France." A 34 ans, Parker se retire, persuadé que les Bleus n’ont pas à craindre le futur : "L’Équipe de France est entre de bonnes mains." Un optimisme qui ne doit cependant pas faire oublier que l’avenir reste incertain entre une redistribution des rôles de chacun, la construction d’une nouvelle hiérarchie et un calendrier international qui dépouillera trop souvent les Bleus de ses meilleurs éléments : "Nous avons de bons jeunes et je ne citerais pas de noms pour ne pas leur mettre trop de pression, mais n’est pas Tony Parker qui veut", prévient Vincent Collet. "On ne peut pas

Statistiques cumulées Joueur

MJ

Min Tirs

Pct. 3pts %LF Rb 100

Pd

In

Co

Bp

Pts

Nando de Colo

6

23

31-52 59,6

5-13

2,5

2,5

1,3

0,2

2,0

14,7

Tony Parker

5

23

22-43 51,2

4-13 90,0 1,2

3,8

1,0

0,0

1,6

13,2

Joffrey Lauvergne

6

18

29-55 52,7

0-4 20,0 4,2 0,8 0,2

0,2

1,0

9,8

Thomas Heurtel

6

19

26-44 59,1

5-13

Boris Diaw

6

25

19-40

47,5

3-10 75,0 4,2

Nicolas Batum

6

22

15-33

45,5

7-17

Mickaël Gelabale

6

14

14-27

51,9

Rudy Gobert

6

20

10-22

45,5

Antoine Diot

6

11

7-18

38,9

4-10 100

100

3,2

4,5 0,5 0,0

2,2

9,7

4,7

0,8 0,8

2,3

8,3

1,0

0,2

1,5

7,0

3-7 88,9 2,2

0,8 0,2

0,2

0,3

6,5

0-0 56,0 7,2

0,2 0,5

1,8

1,3

5,7

1,0

1,0

0,0

0,5

4,0

100 2,8 2,0

0,7

Kim Tillie

5

10

4-10

40,0

1-1

100

1,4

0,4 0,2 0,0

0,6

2,6

Charles Kahudi

6

10

5-12

41,7

1-1

100

3,5

0,5 0,0 0,2

0,5

2,0

Florent Pietrus

6

8

2-5

40,0

0-2 50,0 0,7

0,7

0,3

0,8

0,2 0,0

LES RÉSULTATS Phase de poule Australie bat France

87-66

France bat Chine

88-60

France bat Serbie

76-75

ignorer que c’e*st un tournant. Il va falloir travailler pour conserver notre place dans le top 8 mondial. On a du talent, des joueurs mais il va falloir reconstruire

rance bat Venezuela F Etats-Unis bat France

96-56 100-97

Quart de finale Espagne bat France

92-67

une équipe. Je suis confiant mais raisonnablement. La jeune génération a envie mais elle est aussi impatiente. C’est un challenge magnifique.

SEPTEMBRE2016 27


JEUX OLYMPIQUES 1/4 DE FINALE >

TRISTE FIN Par Julien Guérineau

La fin d’un rêve. La fin d’une ère. L’Équipe de France a totalement raté son quart de finale olympique, balayée par l’Espagne, son ennemi intime. Une défaite qui marque la fin de parcours d’un groupe qui a amené les Bleus au sommet du basket mondial. "Il fallait que ça se termine avec eux." Nando De Colo, comme tous ses coéquipiers, n’étaient pas surpris de retrouver l’Espagne en quart de finale des Jeux Olympiques. Un rendez-vous incontournable puisque les deux équipes s’affrontaient pour la huitième compétition internationale consécutive, pour la septième fois lors d’un match couperet. Et comme trop souvent l’Espagne a pris le dessus. Dans des proportions que personne n’avait imaginé. Le 17 août, à Rio, les Bleus n’ont pas existé. Balayés, surclassés, humiliés par des champions d’Europe parfaitement en place, supérieurs physiquement et tactiquement. "Ils sont bien meilleurs que nous. C’est tout. Il n’y a pas grand-chose à dire", commentait, dépité, Joffrey Lauvergne. Sonnée dès les premières minutes par une pluie de trois-points, notamment de l’ailierfort des Bulls Nikola Mirotic, l’Équipe de France n’a jamais refait surface, jamais sonné la révolte comme lors de la mythique demi-finale de l’EuroBasket 2013. La sortie de route est spectaculaire. La fin cruelle pour un groupe qui n'a jamais trouvé la bonne carburation après son succès au TQO de Manille. D’autant plus qu’avec ce revers, c’est un immense

Mickaël Gelabale

Bellenger / IS / FFBB

Bellenger / IS / FFBB

26 BASKETBALLMAGAZINE

chapitre de l’histoire de l’Équipe de France qui s’est conclu à Rio, avec un épilogue très éloigné de ce que ses personnages principaux avaient imaginé. Tony Parker, Florent Pietrus et Mickaël Gélabale ont tiré leur révérence. Et sans la manière. "J’ai de la peine pour eux. J’aurais voulu qu’ils finissent sur quelque chose de grand. Pour tout ce qu’ils ont fait pour l’Équipe de France. Pour tout ce qu’ils ont fait pour les jeunes", regrettait ainsi Joffrey Lauvergne. "On voulait vraiment offrir une médaille pour Tony, mais aussi pour Mike, Flo et Boris qui ne feront certainement plus d'autres JO", poursuivait Rudy Gobert.

Ce sentiment de ne pas avoir été à la hauteur de l’évènement occupait tous les esprits alors que le meilleur joueur de l’histoire du basket français faisait ses adieux. "C’est très frustrant", admettait Vincent Collet. "Je lui ai dit que je regrettais qu’il termine comme ça. On pouvait perdre sans honte contre l’Espagne. Mais pas de cette manière. "On savait qu’il y avait plein de scenarios potentiels. Mais celui-là on voulait l’éviter. Ils nous ont trop dominé pour qu’on se cherche des excuses. Il y a quatre ans il y avait beaucoup de regrets à avoir. Là il y a trop d’écart. On a le droit d’être tristes parce que c’est un quart de finale. C’est triste que

Flo, Mike et Tony finissent comme ça. Mais c’est anecdotique, ce qu’il faudra retenir c’est ce qu’ils ont fait avant." Impossible en effet d’effacer les médailles conquises en 2005 (bronze-EuroBasket), 2011 (argentEuroBasket), 2013 (or-EuroBasket), 2014 (bronze-Coupe du Monde) et 2015 (bronzeEuroBasket) alors que le basket français n’avait plus goûté à un podium après 1959. Triste, Tony Parker l’était sans doute comme à son habitude il n’a rien laissé transparaître, assumant jusqu’au bout ses obligations avec les médias et concluant la conférence de presse sous les applaudissements des journalistes. "J’ai des sentiments partagés. Bien sûr c’est dur et il faudra digérer. Je ne veux pas oublier tout ce qu’on a fait ces 16 dernières années. Je suis très fier de ce que nous avons accompli. Je ne regrette pas une seconde de cette aventure. Le plus important pour moi c’était de gagner une médaille d’or. On l’a fait en 2013. Derrière c’était du bonus. 2013 restera à jamais mon plus beau souvenir en Équipe de France." A 34 ans, Parker se retire, persuadé que les Bleus n’ont pas à craindre le futur : "L’Équipe de France est entre de bonnes mains." Un optimisme qui ne doit cependant pas faire oublier que l’avenir reste incertain entre une redistribution des rôles de chacun, la construction d’une nouvelle hiérarchie et un calendrier international qui dépouillera trop souvent les Bleus de ses meilleurs éléments : "Nous avons de bons jeunes et je ne citerais pas de noms pour ne pas leur mettre trop de pression, mais n’est pas Tony Parker qui veut", prévient Vincent Collet. "On ne peut pas

Statistiques cumulées Joueur

MJ

Min Tirs

Pct. 3pts %LF Rb 100

Pd

In

Co

Bp

Pts

Nando de Colo

6

23

31-52 59,6

5-13

2,5

2,5

1,3

0,2

2,0

14,7

Tony Parker

5

23

22-43 51,2

4-13 90,0 1,2

3,8

1,0

0,0

1,6

13,2

Joffrey Lauvergne

6

18

29-55 52,7

0-4 20,0 4,2 0,8 0,2

0,2

1,0

9,8

Thomas Heurtel

6

19

26-44 59,1

5-13

Boris Diaw

6

25

19-40

47,5

3-10 75,0 4,2

Nicolas Batum

6

22

15-33

45,5

7-17

Mickaël Gelabale

6

14

14-27

51,9

Rudy Gobert

6

20

10-22

45,5

Antoine Diot

6

11

7-18

38,9

4-10 100

100

3,2

4,5 0,5 0,0

2,2

9,7

4,7

0,8 0,8

2,3

8,3

1,0

0,2

1,5

7,0

3-7 88,9 2,2

0,8 0,2

0,2

0,3

6,5

0-0 56,0 7,2

0,2 0,5

1,8

1,3

5,7

1,0

1,0

0,0

0,5

4,0

100 2,8 2,0

0,7

Kim Tillie

5

10

4-10

40,0

1-1

100

1,4

0,4 0,2 0,0

0,6

2,6

Charles Kahudi

6

10

5-12

41,7

1-1

100

3,5

0,5 0,0 0,2

0,5

2,0

Florent Pietrus

6

8

2-5

40,0

0-2 50,0 0,7

0,7

0,3

0,8

0,2 0,0

LES RÉSULTATS Phase de poule Australie bat France

87-66

France bat Chine

88-60

France bat Serbie

76-75

ignorer que c’e*st un tournant. Il va falloir travailler pour conserver notre place dans le top 8 mondial. On a du talent, des joueurs mais il va falloir reconstruire

rance bat Venezuela F Etats-Unis bat France

96-56 100-97

Quart de finale Espagne bat France

92-67

une équipe. Je suis confiant mais raisonnablement. La jeune génération a envie mais elle est aussi impatiente. C’est un challenge magnifique.

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OPEN DE FRANCE 2016 >

L’OPEN DE FRANCE, LE CŒUR DU 3X3 Par Jeffrey Bevilacqua

Le 30 juillet s’est tenu à Orléans l’Open de France 2016. Le symbole du Basket 3X3 en France a tenu ses promesses, et peut-être bien plus encore.

"LE SYSTÈME DE LA FIBA TEND À CRÉER DES JOUEURS PROFESSIONNELS DE 3X3."

34 BASKETBALLMAGAZINE

Photos Bellenger / IS / FFBB

Charles-Henri Bronchard, Dominique Gentil, Angelo Tsagarakis et Maxime Courby

Un jeu rapide, des actions spectaculaires et une ambiance à part, voilà ce qu’est le Basket 3X3. Cette pratique offre aux joueurs une version très moderne du sport. Les basketteurs doivent être polyvalents, que ce soit en attaque ou en défense. Leur mobilité, leur endurance et leur solidité près du panier ne doivent avoir d’égales que la qualité de leur shoot. "C’est une forme de jeu beaucoup plus rapide, beaucoup plus excitante. C’est très physique et c’est une manière de jouer beaucoup plus libre", analyse Charles-Henri Bronchard, joueur de Pro B à VichyClermont et double vainqueur de l’Open de France. "C’est très différent du 5 contre 5", enchaîne Lisa Berkani, joueuse LFB à Mondeville et championne du Monde avec l’Équipe de France de 3X3 U18 en 2015. "Il y a beaucoup plus d’espaces et de rythme. Et puis surtout, les joueuses et joueurs sont plus détendus. L’ambiance sur et autour du terrain est très bonne." Tous les ingrédients qui font du Basket 3X3 une pratique à part étaient réunis les vendredi 29 et samedi 30 juillet à Orléans. Durant ces deux jours, la place du Martroi, surveillée par la statue de Jeanne d’Arc, était envahie par quatre terrains de basket installés quelques jours plus tôt. Si 32 équipes ont été invitées à Orléans par la FFBB, elles n’ont pas volé leur place. Tout d’abord, des Opens Bleus étaient organisés dans toute la France. A l’issue de ces 185 tournois se sont dégagées des équipes

LE 3X3 AUX JO 2020, C’EST POSSIBLE L'escalade, le surf, le baseball, le karaté et le skateboard ont récemment été officialisés comme sport Olympique pour 2020 par le CIO. Mais qu’en est-il du 3X3 ? Rien n’est encore fixé. Une décision sera prise mi-2017 concernant les variantes aux disciplines étant déjà olympiques. Et l’espoir est permis : "Le 3X3 a eu du succès partout où il est passé, notamment aux JO Jeunes où il est présent depuis la naissance de l’événement", déclare un représentant du 3X3 à la FIBA. "On est confiant pour l’avenir."

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L’OPEN DE FRANCE, LE CŒUR DU 3X3 Par Jeffrey Bevilacqua

Le 30 juillet s’est tenu à Orléans l’Open de France 2016. Le symbole du Basket 3X3 en France a tenu ses promesses, et peut-être bien plus encore.

"LE SYSTÈME DE LA FIBA TEND À CRÉER DES JOUEURS PROFESSIONNELS DE 3X3."

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Photos Bellenger / IS / FFBB

Charles-Henri Bronchard, Dominique Gentil, Angelo Tsagarakis et Maxime Courby

Un jeu rapide, des actions spectaculaires et une ambiance à part, voilà ce qu’est le Basket 3X3. Cette pratique offre aux joueurs une version très moderne du sport. Les basketteurs doivent être polyvalents, que ce soit en attaque ou en défense. Leur mobilité, leur endurance et leur solidité près du panier ne doivent avoir d’égales que la qualité de leur shoot. "C’est une forme de jeu beaucoup plus rapide, beaucoup plus excitante. C’est très physique et c’est une manière de jouer beaucoup plus libre", analyse Charles-Henri Bronchard, joueur de Pro B à VichyClermont et double vainqueur de l’Open de France. "C’est très différent du 5 contre 5", enchaîne Lisa Berkani, joueuse LFB à Mondeville et championne du Monde avec l’Équipe de France de 3X3 U18 en 2015. "Il y a beaucoup plus d’espaces et de rythme. Et puis surtout, les joueuses et joueurs sont plus détendus. L’ambiance sur et autour du terrain est très bonne." Tous les ingrédients qui font du Basket 3X3 une pratique à part étaient réunis les vendredi 29 et samedi 30 juillet à Orléans. Durant ces deux jours, la place du Martroi, surveillée par la statue de Jeanne d’Arc, était envahie par quatre terrains de basket installés quelques jours plus tôt. Si 32 équipes ont été invitées à Orléans par la FFBB, elles n’ont pas volé leur place. Tout d’abord, des Opens Bleus étaient organisés dans toute la France. A l’issue de ces 185 tournois se sont dégagées des équipes

LE 3X3 AUX JO 2020, C’EST POSSIBLE L'escalade, le surf, le baseball, le karaté et le skateboard ont récemment été officialisés comme sport Olympique pour 2020 par le CIO. Mais qu’en est-il du 3X3 ? Rien n’est encore fixé. Une décision sera prise mi-2017 concernant les variantes aux disciplines étant déjà olympiques. Et l’espoir est permis : "Le 3X3 a eu du succès partout où il est passé, notamment aux JO Jeunes où il est présent depuis la naissance de l’événement", déclare un représentant du 3X3 à la FIBA. "On est confiant pour l’avenir."

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Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.

Photos Bellenger / IS / FFBB

OPEN DE FRANCE 2016 >

36 BASKETBALLMAGAZINE

vainqueurs qui étaient invitées à participer à l’un des 15 Opens Bruns. À la clé de ces compétitions, un billet pour la cité Johannique. Réglementé par la FIBA depuis 2010, le 3X3 a connu un élan sans précédent en France cette saison. Lors de cette finale nationale, c’est plus de 500 personnes qui étaient continuellement massées entre les terrains et les tribunes installés à Orléans. Simple passant ou joueur de basket, tous ou presque ont été attirés par l’événement. "Il y a encore peu de temps, on organisait aucun événement sur la grande place d’Orléans. C’était un nouveau challenge pour la ville", explique Béatrice Odunlami, adjointe au Maire d’Orléans chargé de l’événementiel. "On peut dire qu’on l’a réussi, c’était magnifique." Si le public était au rendez-vous, les acteurs du jeu l’ont été également ! Des joueuses de LFB (Mamignan Touré, Jenny Fouasseau…) étaient présentes à Orléans tout comme des joueurs de Pro B (Angelo Tsagarakis, Dominique Gentil…) et des représentants de l’Équipe de France de Basket 3X3 (Maxime Courby, Perrine Leleuch…) qui disputeront les Championnats d’Europe en septembre. Ce tournoi donne d’ailleurs l’opportunité à des joueurs qui jouent au niveau régional ou départemental de jouer contre des basketteurs professionnels et devant une centaine de spectateurs. Cet Open de France a également permis découvrir des joueurs issus des championnats nationaux. Auriane Lux, joueuse de NF1, a notamment porté son équipe jusqu’en finale grâce à un tir extérieur redoutable. Chez les hommes, Yannick Zachée a fait jeu égal avec des joueurs de Pro B, malgré son habitude de jouer dans une division inférieure (NM2). "Un bon joueur de 3X3 c’est quelqu’un qui a un QI Basket et qui sait tout faire sur un terrain, en attaque comme en défense", annonce CharlesHenri Bronchard. "Autant au niveau

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15EME JOURNEES NATIONALES DE L ’ARBITRAGE

LE BASKET 3X3 Un jeu rapide, des actions spectaculaires et une ambiance à part...

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européen qu’au niveau national, il y a de plus en plus de joueurs qualité." Cela pourrait donner des idées à des joueurs de très haut niveau. Dennis Schröder, joueur NBA aux Atlanta Hawks, a par exemple remporté la finale nationale allemande de 3X3 au mois de juillet. Ann Wauters, une des meilleures joueuses européennes de l’histoire, a participé au Mondial 3X3 2014 avec la Belgique.

Et l’arrivée de tels joueurs est en train de pousser la Fédération Internationale de Basket à professionnaliser de plus en plus la pratique. "Le système de la FIBA tend à créer des joueurs professionnels de 3X3", déclare Nathalie Lesdema, Présidente de la Commission Fédérale de 3X3. "Il y a des compétitions internationales en octobre ce qui complique la participation de basketteurs qui jouent dans des championnats professionnels. Cela pourrait créer de nouvelles opportunités pour des joueurs qui n’ont pas réussi à s’imposer dans le basket classique de devenir joueur professionnel de basket." Après un événement qui a fait l’unanimité chez les organisateurs, les spectateurs et les joueurs, le Basket 3X3 continue de progresser dans les mœurs des basketteurs. C’est également pour cela que la Fédération Française de Basket a organisé une retransmission en streaming de l’événement. Avec plus 80.000 vues, elle a clairement attisé la curiosité des internautes. De quoi les convertir ? Devant le beau spectacle qui leur été proposé, il y a peu de doutes. Si 200 tournois référencés ont été organisés cette année (contre 47 en 2012), il faudra surement une nouvelle fois augmenter ce chiffre pour satisfaire le nombre croissant de joueur de Basket 3X3. Avant peut-être de conquérir les Jeux Olympiques, qui pourraient intégrer cette nouvelle discipline très prochainement.

ENSEMBLE POUR L’ESPRIT SPORTIF La Poste accompagne depuis plus de 10 ans l’arbitrage parce qu’il represente représente l’esprit du sport fondé sur la confiance, le respect, l’intégrité, la performance… C’est pour cela qu’elle a également choisi de soutenir la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et les valeurs universelles qu’elle porte..

# EspritSportif SEPTEMBRE2016 39

Le Groupe La Poste - SA au capital de 3 800 000 000 euros - 356 000 000 RCS PARIS - Siège social : 9 avenue de Colonel Avia - 75 757 Paris Cedex 15 - Ne peut ête vendu -

du 25 au 31 octobre 2016


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vainqueurs qui étaient invitées à participer à l’un des 15 Opens Bruns. À la clé de ces compétitions, un billet pour la cité Johannique. Réglementé par la FIBA depuis 2010, le 3X3 a connu un élan sans précédent en France cette saison. Lors de cette finale nationale, c’est plus de 500 personnes qui étaient continuellement massées entre les terrains et les tribunes installés à Orléans. Simple passant ou joueur de basket, tous ou presque ont été attirés par l’événement. "Il y a encore peu de temps, on organisait aucun événement sur la grande place d’Orléans. C’était un nouveau challenge pour la ville", explique Béatrice Odunlami, adjointe au Maire d’Orléans chargé de l’événementiel. "On peut dire qu’on l’a réussi, c’était magnifique." Si le public était au rendez-vous, les acteurs du jeu l’ont été également ! Des joueuses de LFB (Mamignan Touré, Jenny Fouasseau…) étaient présentes à Orléans tout comme des joueurs de Pro B (Angelo Tsagarakis, Dominique Gentil…) et des représentants de l’Équipe de France de Basket 3X3 (Maxime Courby, Perrine Leleuch…) qui disputeront les Championnats d’Europe en septembre. Ce tournoi donne d’ailleurs l’opportunité à des joueurs qui jouent au niveau régional ou départemental de jouer contre des basketteurs professionnels et devant une centaine de spectateurs. Cet Open de France a également permis découvrir des joueurs issus des championnats nationaux. Auriane Lux, joueuse de NF1, a notamment porté son équipe jusqu’en finale grâce à un tir extérieur redoutable. Chez les hommes, Yannick Zachée a fait jeu égal avec des joueurs de Pro B, malgré son habitude de jouer dans une division inférieure (NM2). "Un bon joueur de 3X3 c’est quelqu’un qui a un QI Basket et qui sait tout faire sur un terrain, en attaque comme en défense", annonce CharlesHenri Bronchard. "Autant au niveau

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