N°835 - MAI2017 - WWW.FFBB.COM
EDF MASCULINE >
Kim Tillie
Par Julien Guérineau
Ann-Dee Lamour
Pour répondre aux défis liés à la mise en place du nouveau calendrier FIBA, la FFBB a créé le Team France. Un groupe au sein duquel Vincent Collet effectuera ses choix pour l’EuroBasket 2017 dans un premier temps puis pour les qualifications pour la Coupe du Monde 2019. Ils sont aujourd’hui 37 joueurs à en faire partie.
2017 va marquer un tournant pour le basket international. Après des années de stabilité et de lisibilité le calendrier FIBA subit un lifting radical. L’EuroBasket se déroulera tous les 4 ans, la Coupe du Monde est désormais qualificative pour les Jeux Olympiques et des fenêtres de qualification en cours de
10 BASKETBALLMAGAZINE
saison, concept abandonné depuis 2004, refont leur apparition. Mais en 13 ans le monde a changé et ces rendez-vous placés en novembre, février, juin ou septembre sont l’assurance d’une cascade de forfaits chez les plus grandes stars mondiales de NBA. Le conflit toujours en cours entre l’Euroleague et la FIBA laisse
également planer un doute sur la disponibilité des joueurs évoluant dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Autant d’incertitudes qui nécessitent une nouvelle approche afin d’atteindre l’objectif d’une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. La FFBB a donc choisi de porter sur les
Boris Diaw
Joffrey Lauvergne
fonts baptismaux le Team France. Un groupe qui réunit l’ensemble des internationaux sélectionnables et au sein duquel Vincent Collet puisera pour constituer sa sélection à chaque échéance, à commencer par l’EuroBasket 2017. 37 joueurs font aujourd’hui partie du Team France et ont signé une charte, preuve de leur engagement dans ce nouveau processus. "Le contexte a changé", explique le Directeur Technique National Patrick Beesley. "Dorénavant les équipes nationales vont évoluer pendant la saison alors que précédemment elles n’étaient réunies que l’été. C’est un concept qui entraîne certaines problématiques. Elles sont doubles. L’indisponibilité des joueurs NBA sur certaines fenêtres et le conflit FIBAEuroleague. Aujourd’hui nous n’avons aucune visibilité sur ce que pourra être l’équipe nationale de novembre 2017 ou février 2018. Réunie plus souvent, la sélection pourra être à géométrie variable. C’est une donne nouvelle et on ne souhaitait surtout pas envisager une sélection par défaut. D’où l’idée de mobiliser un effectif global." A chaque échéance son Équipe de France, à chaque compétition ou fenêtre ses joueurs sélectionnables. "Pour certains leurs contraintes de club pourraient les empêcher de se libérer. Pour d’autres il s’agira de choix du sélectionneur", note Vincent Collet. "Et malgré tout, les joueurs devront être prêts à servir l’Equipe de France. Cet état d’esprit doit dominer, la volonté de contribuer. On veut que même ceux qui ne participeront qu’à un ou deux matches se sentent responsables du résultat final." 15 joueurs de Pro A, 8 joueurs NBA (en comptant le néo Celtic Yabusele) et 14
TEAM FRANCE Poste 1 A ndrew Albicy A ntoine Diot T homas Heurtel A xel Julien F rank Ntilikina L éo Westermann
1,76 m 1,93 m 1,89 m 1,85 m 1,93 m 1,97 m
21/03/1990 17/01/1989 10/04/1989 27/07/1992 28/07/1998 24/07/1992
Morabanc Andorra (Espagne) Valencia Basket (Espagne) Anatolu Efes Istanbul (Turquie) JDA Dijon SIG Strasbourg Zalgiris Kaunas (Lituanie)
Poste 2 R odrigue Beaubois A xel Bouteille F abien Causeur N ando De Colo E van Fournier E dwin Jackson N icolas Lang Y akuba Ouattara A xel Toupane
1,88 m 2,00 m 1,96 m 1,96 m 2,01 m 1,90 m 1,99 m 1,92 m 2,01 m
24/02/1988 14/04/1995 16/06/1987 23/06/1987 29/10/1992 18/09/1989 01/05/1990 24/01/1992 23/07/1992
Baskonia Vitoria (Espagne) Elan Chalon Brose Bamberg (Allemagne) CSKA Moscow (Russie) Orlando Magic (NBA) Movistar Estudiantes (Espagne) ASVEL Basket AS Monaco New Orleans Pelicans (NBA)
Poste 3 N icolas Batum N obel Boungou-Colo C harles Kahudi P aul Lacombe J érémy Leloup T imothé Luwawu-Cabarrot
2,03 m 2,02 m 1,99 m 1,95 m 2,02 m 1,98 m
14/12/1998 26/04/1988 19/07/1986 12/06/1990 31/01/1987 09/05/1995
Charlotte Hornets (NBA) Khimki Moscow (Russie) ASVEL Basket SIG Strasbourg SIG Strasbourg Philadelphia 76ers (USA)
Poste 4 O usmane Camara B oris Diaw L ivio Jean-Charles L ouis Labeyrie J offrey Lauvergne A math M’Baye A drien Moerman K im Tillie G uerschon Yabusele
2,02 m 2,03 m 2,06 m 2,09 m 2,11 m 2,06 m 2,01 m 2,10 m 2,03 m
12/05/1989 16/04/1982 08/11/1993 11/02/1992 30/09/1991 14/12/1989 07/08/1988 15/07/1988 17/12/1995
CSP Limoges Utah Jazz (NBA) ASVEL Basket Paris Levallois Oklahoma City Thunder (NBA) New Basket Brindisi (Italie) Darussafaka Istanbul (Turquie) Baskonia Vitoria (Espagne) Maine Red Claws (D-League)
Poste 5 M oustapha Fall R udy Gobert M ouhammadou Jaiteh A lpha Kaba M athias Lessort V incent Poirier K evin Seraphin
2,18 m 2,16 m 2,08 m 2,08 m 2,05 m 2,13 m 2,08 m
23/02/1992 26/06/1992 27/11/1994 29/01/1996 29/09/1995 17/10/1993 07/12/1989
Elan Chalon Utah Jazz (NBA) SIG Strasbourg Mega Leks (Serbie) Nanterre 92 Paris-Levallois Indiana Pacers (NBA) MAI2017
11
Photos D.R.
NOUVELLE ÈRE CHEZ LES BLEUS
EDF MASCULINE >
Kim Tillie
Par Julien Guérineau
Ann-Dee Lamour
Pour répondre aux défis liés à la mise en place du nouveau calendrier FIBA, la FFBB a créé le Team France. Un groupe au sein duquel Vincent Collet effectuera ses choix pour l’EuroBasket 2017 dans un premier temps puis pour les qualifications pour la Coupe du Monde 2019. Ils sont aujourd’hui 37 joueurs à en faire partie.
2017 va marquer un tournant pour le basket international. Après des années de stabilité et de lisibilité le calendrier FIBA subit un lifting radical. L’EuroBasket se déroulera tous les 4 ans, la Coupe du Monde est désormais qualificative pour les Jeux Olympiques et des fenêtres de qualification en cours de
10 BASKETBALLMAGAZINE
saison, concept abandonné depuis 2004, refont leur apparition. Mais en 13 ans le monde a changé et ces rendez-vous placés en novembre, février, juin ou septembre sont l’assurance d’une cascade de forfaits chez les plus grandes stars mondiales de NBA. Le conflit toujours en cours entre l’Euroleague et la FIBA laisse
également planer un doute sur la disponibilité des joueurs évoluant dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Autant d’incertitudes qui nécessitent une nouvelle approche afin d’atteindre l’objectif d’une qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. La FFBB a donc choisi de porter sur les
Boris Diaw
Joffrey Lauvergne
fonts baptismaux le Team France. Un groupe qui réunit l’ensemble des internationaux sélectionnables et au sein duquel Vincent Collet puisera pour constituer sa sélection à chaque échéance, à commencer par l’EuroBasket 2017. 37 joueurs font aujourd’hui partie du Team France et ont signé une charte, preuve de leur engagement dans ce nouveau processus. "Le contexte a changé", explique le Directeur Technique National Patrick Beesley. "Dorénavant les équipes nationales vont évoluer pendant la saison alors que précédemment elles n’étaient réunies que l’été. C’est un concept qui entraîne certaines problématiques. Elles sont doubles. L’indisponibilité des joueurs NBA sur certaines fenêtres et le conflit FIBAEuroleague. Aujourd’hui nous n’avons aucune visibilité sur ce que pourra être l’équipe nationale de novembre 2017 ou février 2018. Réunie plus souvent, la sélection pourra être à géométrie variable. C’est une donne nouvelle et on ne souhaitait surtout pas envisager une sélection par défaut. D’où l’idée de mobiliser un effectif global." A chaque échéance son Équipe de France, à chaque compétition ou fenêtre ses joueurs sélectionnables. "Pour certains leurs contraintes de club pourraient les empêcher de se libérer. Pour d’autres il s’agira de choix du sélectionneur", note Vincent Collet. "Et malgré tout, les joueurs devront être prêts à servir l’Equipe de France. Cet état d’esprit doit dominer, la volonté de contribuer. On veut que même ceux qui ne participeront qu’à un ou deux matches se sentent responsables du résultat final." 15 joueurs de Pro A, 8 joueurs NBA (en comptant le néo Celtic Yabusele) et 14
TEAM FRANCE Poste 1 A ndrew Albicy A ntoine Diot T homas Heurtel A xel Julien F rank Ntilikina L éo Westermann
1,76 m 1,93 m 1,89 m 1,85 m 1,93 m 1,97 m
21/03/1990 17/01/1989 10/04/1989 27/07/1992 28/07/1998 24/07/1992
Morabanc Andorra (Espagne) Valencia Basket (Espagne) Anatolu Efes Istanbul (Turquie) JDA Dijon SIG Strasbourg Zalgiris Kaunas (Lituanie)
Poste 2 R odrigue Beaubois A xel Bouteille F abien Causeur N ando De Colo E van Fournier E dwin Jackson N icolas Lang Y akuba Ouattara A xel Toupane
1,88 m 2,00 m 1,96 m 1,96 m 2,01 m 1,90 m 1,99 m 1,92 m 2,01 m
24/02/1988 14/04/1995 16/06/1987 23/06/1987 29/10/1992 18/09/1989 01/05/1990 24/01/1992 23/07/1992
Baskonia Vitoria (Espagne) Elan Chalon Brose Bamberg (Allemagne) CSKA Moscow (Russie) Orlando Magic (NBA) Movistar Estudiantes (Espagne) ASVEL Basket AS Monaco New Orleans Pelicans (NBA)
Poste 3 N icolas Batum N obel Boungou-Colo C harles Kahudi P aul Lacombe J érémy Leloup T imothé Luwawu-Cabarrot
2,03 m 2,02 m 1,99 m 1,95 m 2,02 m 1,98 m
14/12/1998 26/04/1988 19/07/1986 12/06/1990 31/01/1987 09/05/1995
Charlotte Hornets (NBA) Khimki Moscow (Russie) ASVEL Basket SIG Strasbourg SIG Strasbourg Philadelphia 76ers (USA)
Poste 4 O usmane Camara B oris Diaw L ivio Jean-Charles L ouis Labeyrie J offrey Lauvergne A math M’Baye A drien Moerman K im Tillie G uerschon Yabusele
2,02 m 2,03 m 2,06 m 2,09 m 2,11 m 2,06 m 2,01 m 2,10 m 2,03 m
12/05/1989 16/04/1982 08/11/1993 11/02/1992 30/09/1991 14/12/1989 07/08/1988 15/07/1988 17/12/1995
CSP Limoges Utah Jazz (NBA) ASVEL Basket Paris Levallois Oklahoma City Thunder (NBA) New Basket Brindisi (Italie) Darussafaka Istanbul (Turquie) Baskonia Vitoria (Espagne) Maine Red Claws (D-League)
Poste 5 M oustapha Fall R udy Gobert M ouhammadou Jaiteh A lpha Kaba M athias Lessort V incent Poirier K evin Seraphin
2,18 m 2,16 m 2,08 m 2,08 m 2,05 m 2,13 m 2,08 m
23/02/1992 26/06/1992 27/11/1994 29/01/1996 29/09/1995 17/10/1993 07/12/1989
Elan Chalon Utah Jazz (NBA) SIG Strasbourg Mega Leks (Serbie) Nanterre 92 Paris-Levallois Indiana Pacers (NBA) MAI2017
11
Photos D.R.
NOUVELLE ÈRE CHEZ LES BLEUS
EDF MASCULINE >
37 JOUEURS FONT AUJOURD’HUI PARTIE DU TEAM FRANCE. UN GROUPE QUI RÉUNIT L’ENSEMBLE DES INTERNATIONAUX SÉLECTIONNABLES ET AU SEIN DUQUEL VINCENT COLLET PUISERA POUR CONSTITUER SA SÉLECTION À CHAQUE ÉCHÉANCE, À COMMENCER PAR L’EUROBASKET 2017.
Photos D.R.
Moustapha Fall
Charles Kahudi
éléments évoluant en Europe constituent la première mouture du Team France qui pourra être amenée à évoluer au fil des retraites internationales, méformes ou au contraire révélations. "C’est peut-être plus facile d’établir une liste élargie car il n’y a pas besoin de trancher", précise Vincent Collet. "On s’est aperçu à quel point le basket français a beaucoup de bons joueurs. C’est extrêmement positif. Ce Team France va créer une fierté d’appartenance et les joueurs qui l’intègrent se sentent investis d’une mission." C’est un long chemin jusqu’à Tokyo qui attend
12 BASKETBALLMAGAZINE
les Bleus, parsemé d’embûches et d’incertitudes mais que le Team France doit permettre d’affronter avec enthousiasme et ambition. "Les deux équipes de France étaient qualifiées en 2012 et 2016 pour les Jeux Olympiques", rappelle le Président Jean-Pierre Siutat. "La France faisait partie des quatre pays ayant réussi ce doublé. Il ne faut pas banaliser la performance. Désormais le principal objectif est d’être présents à Tokyo en 2020 et donc de réussir nos fenêtres pour se qualifier à la Coupe du Monde 2019. Mais auparavant nous avons la volonté de viser un podium à l’EuroBasket à Istanbul. De toute hypothèse nouvelle il faut en tirer une opportunité. Si nos joueurs NBA auront des difficultés à venir désormais, c’est une opportunité pour découvrir une nouvelle génération de joueurs. La France possède énormément de talent et il est important de voir ces nouveaux visages. L’Équipe de France jouera de façon plus régulière sur le territoire et nous en profiterons pour faire de chaque match un événement." A la mi-juin, Vincent Collet dévoilera la liste des joueurs qui débuteront, fin juillet, la préparation pour l’EuroBasket. La compétition continentale prendra fin le 17 septembre. Deux mois plus tard, l’Équipe de France sera de nouveau sur le pont pour deux rencontres qualificatives pour la Coupe du Monde. Ses adversaires ont été dévoilés à l’occasion d’un tirage au sort effectué le 7 mai. La sélection présentera un visage sans doute très différent pour ces deux rendez-vous mais la dynamique doit demeurer la même. "Le Team France répond à trois objectifs : sensibiliser, mobiliser, responsabiliser", insiste Patrick Beesley. "Bien souvent les joueurs ne comprennent pas pleinement la situation et nous avons dans un premier
temps longuement expliqué le concept et les principes. Il sera ainsi possible d’être appelé pour un match de qualification mais pas pour la compétition. Ça ne fera pas des internationaux des abandonnés mais des éléments qui s’inscrivent dans un projet collectif. Lors de mes nombreux déplacements et à la rencontre des joueurs j’ai trouvé une grande motivation et une grande mobilisation. Plusieurs ont déclaré nous sommes prêts à partir à la guerre. Ils ont conscience de la difficulté du calendrier qui s’annonce et adhèrent pleinement à l’idée de relever ce défi." Sur le banc, l’Équipe de France va également connaître quelques changements avec le départ de Jacky Commères, désormais Directeur Technique National adjoint et responsable du pôle Haut Niveau à la FFBB. Au côté de Vincent Collet, Ruddy Nelhomme va poursuivre une aventure débutée en 2010. Il a été rejoint par Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre, et désormais par Laurent Foirest. Le vicechampion olympique 2000 (150 sélections) avait fait ses gammes avec les A’ et dirige l’UJAP Quimper en Nationale 1. "Le staff, en particulier technique, était plus étoffé chez les grandes nations du basket", avance Vincent Collet. "Les contraintes de durée de préparation vont être bien réelles lors des fenêtres et avoir plus d’intervenants augmentera notre capacité à mieux faire passer les messages et améliorera notre travail de scouting. Ce système doit nous permettre de continuer à être performant, challenger, s’opposer et gagner surtout. Sur la scène européenne cet été, sur la scène mondiale les années suivantes. On sort d’un cycle réussi et on ne peut pas ne pas avoir de l’ambition. Nouveau cycle ne veut pas dire reconstruction."
MAI2017 13
EDF MASCULINE >
37 JOUEURS FONT AUJOURD’HUI PARTIE DU TEAM FRANCE. UN GROUPE QUI RÉUNIT L’ENSEMBLE DES INTERNATIONAUX SÉLECTIONNABLES ET AU SEIN DUQUEL VINCENT COLLET PUISERA POUR CONSTITUER SA SÉLECTION À CHAQUE ÉCHÉANCE, À COMMENCER PAR L’EUROBASKET 2017.
Photos D.R.
Moustapha Fall
Charles Kahudi
éléments évoluant en Europe constituent la première mouture du Team France qui pourra être amenée à évoluer au fil des retraites internationales, méformes ou au contraire révélations. "C’est peut-être plus facile d’établir une liste élargie car il n’y a pas besoin de trancher", précise Vincent Collet. "On s’est aperçu à quel point le basket français a beaucoup de bons joueurs. C’est extrêmement positif. Ce Team France va créer une fierté d’appartenance et les joueurs qui l’intègrent se sentent investis d’une mission." C’est un long chemin jusqu’à Tokyo qui attend
12 BASKETBALLMAGAZINE
les Bleus, parsemé d’embûches et d’incertitudes mais que le Team France doit permettre d’affronter avec enthousiasme et ambition. "Les deux équipes de France étaient qualifiées en 2012 et 2016 pour les Jeux Olympiques", rappelle le Président Jean-Pierre Siutat. "La France faisait partie des quatre pays ayant réussi ce doublé. Il ne faut pas banaliser la performance. Désormais le principal objectif est d’être présents à Tokyo en 2020 et donc de réussir nos fenêtres pour se qualifier à la Coupe du Monde 2019. Mais auparavant nous avons la volonté de viser un podium à l’EuroBasket à Istanbul. De toute hypothèse nouvelle il faut en tirer une opportunité. Si nos joueurs NBA auront des difficultés à venir désormais, c’est une opportunité pour découvrir une nouvelle génération de joueurs. La France possède énormément de talent et il est important de voir ces nouveaux visages. L’Équipe de France jouera de façon plus régulière sur le territoire et nous en profiterons pour faire de chaque match un événement." A la mi-juin, Vincent Collet dévoilera la liste des joueurs qui débuteront, fin juillet, la préparation pour l’EuroBasket. La compétition continentale prendra fin le 17 septembre. Deux mois plus tard, l’Équipe de France sera de nouveau sur le pont pour deux rencontres qualificatives pour la Coupe du Monde. Ses adversaires ont été dévoilés à l’occasion d’un tirage au sort effectué le 7 mai. La sélection présentera un visage sans doute très différent pour ces deux rendez-vous mais la dynamique doit demeurer la même. "Le Team France répond à trois objectifs : sensibiliser, mobiliser, responsabiliser", insiste Patrick Beesley. "Bien souvent les joueurs ne comprennent pas pleinement la situation et nous avons dans un premier
temps longuement expliqué le concept et les principes. Il sera ainsi possible d’être appelé pour un match de qualification mais pas pour la compétition. Ça ne fera pas des internationaux des abandonnés mais des éléments qui s’inscrivent dans un projet collectif. Lors de mes nombreux déplacements et à la rencontre des joueurs j’ai trouvé une grande motivation et une grande mobilisation. Plusieurs ont déclaré nous sommes prêts à partir à la guerre. Ils ont conscience de la difficulté du calendrier qui s’annonce et adhèrent pleinement à l’idée de relever ce défi." Sur le banc, l’Équipe de France va également connaître quelques changements avec le départ de Jacky Commères, désormais Directeur Technique National adjoint et responsable du pôle Haut Niveau à la FFBB. Au côté de Vincent Collet, Ruddy Nelhomme va poursuivre une aventure débutée en 2010. Il a été rejoint par Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre, et désormais par Laurent Foirest. Le vicechampion olympique 2000 (150 sélections) avait fait ses gammes avec les A’ et dirige l’UJAP Quimper en Nationale 1. "Le staff, en particulier technique, était plus étoffé chez les grandes nations du basket", avance Vincent Collet. "Les contraintes de durée de préparation vont être bien réelles lors des fenêtres et avoir plus d’intervenants augmentera notre capacité à mieux faire passer les messages et améliorera notre travail de scouting. Ce système doit nous permettre de continuer à être performant, challenger, s’opposer et gagner surtout. Sur la scène européenne cet été, sur la scène mondiale les années suivantes. On sort d’un cycle réussi et on ne peut pas ne pas avoir de l’ambition. Nouveau cycle ne veut pas dire reconstruction."
MAI2017 13
FRANÇAIS DE NBA >
IAN MAHINMI
"JE SUIS UN GUERRIER DE L’OMBRE"
FOURNIER CONFIRME, GOBERT DOMINE
Propos recueillis par Emmanuel Laurin
Malgré votre expérience, avez-vous eu des moments de doutes suite à vos blessures alors que vous étiez en quelque sorte la recrue n°1 des Wizards cette année ? Non, non. Je n’ai pas eu de doutes. Les blessures font partie de la carrière d’un basketteur. Je savais que j’allais revenir. Il fallait juste être patient. C’est vrai que ce n’est pas évident tous les jours mais il fallait juste être patient et suivre mon programme de rééducation.
Par Julien Guérineau
Comme la saison passée, Evan Fournier est le meilleur marqueur français de NBA. Mais collectivement comme individuellement, c’est incontestablement Rudy Gobert qui aura marqué les esprits. NICOLAS BATUM
Etrange saison que celle de Joffrey Lauvergne. Transféré de Denver à Oklahoma City l’été dernier, l’ancien Nugget débarquait au Thunder au sortir d’une saison sophomore prometteuse (7,9 points et 4,9 rebonds en 18 minutes). Dans une équipe
40 BASKETBALLMAGAZINE
Presse Sports / Lawson Body Hugues
JOFFREY LAUVERGNE
Presse Sports / Lawson Body Hugues
En prolongeant à Charlotte pour 5 ans et 120 millions de dollars l’été dernier, Nicolas Batum savait que ses performances individuelles seraient scrutées à la loupe. Son absence annoncée pour l’EuroBasket à venir est la conséquence directe d’un exercice en deçà des attentes de l’ailier et de sa franchise. Moins surprenants qu’en 2016, les Hornets n’ont jamais pu afficher ce supplément d’âme propre aux meilleures équipes de leur conférence. De son côté, Batum a parfois peiné à faire la différence quand son équipe en avait le plus besoin. S’il a maintenu des statistiques d’une rare polyvalence à ce niveau (15,1 points, 6,2 rebonds et 5,9 passes), Charlotte espérait plus de leadership de la part de sa star française. Victime d’intenses migraines en fin de saison, le Hornet a terminé en serrant les dents, lessivé et frustré. Pour revenir à 100% à la rentrée, il a choisi de ne pas rejoindre les Bleus cet été, privilégiant le travail individuel. "Le temps passe très très vite", expliquait-il sur le site officiel de la NBA. "Je dois apprécier ce que je peux faire en tant que basketteur. Je connais le jeu et mon corps va bien. Les deux ou trois prochaines années vont être les meilleures de ma carrière."
Nicolas Batum
Vous êtes désormais dans votre 10e saison en NBA, comment sentez-vous ce jeune groupe des Wizards avec un des meilleurs duos d’arrières de la ligue avec John Wall et Bradley Beal ? On a un bon mix. Le groupe est jeune mais en même temps, on a pas mal de vétérans, de joueurs qui sont là depuis un bon bout de temps. Le groupe n’est pas si jeune que ça. On a des joueurs qui ont du vécu, qui ont fait les playoffs. L’ambiance est très bonne. L’ajustement se fait surtout par rapport au nouveau coach, au nouveau staff. Forcément, il y a une période d’adaptation pour tout le monde. Avec pas mal de nouveaux joueurs aussi. Maintenant, après la période des transferts, on a ajouté d’autres joueurs à l’effectif. On doit encore apprendre à bien se connaître. Et que l’alchimie prenne. Quel regard posez-vous sur votre carrière ? Je suis arrivé par la petite porte. J’étais vraiment inconnu. Et puis, petit à petit, je me suis fait un nom. J’ai fait énormément de rencontres. J’ai essayé d’apporter ma pierre à l’édifice à chaque fois que j’ai eu l’opportunité de jouer. Je suis passé par la D-League. Quand j’ai commencé, j’étais le 13e, 14e, 15e joueur dans la rotation. Je suis passé de ça à joueur de rotation. À titulaire. Donc, je suis passé par toutes les positions que propose ce sport. Je suis très fier de mon parcours. Bien que blessé, vous avez rapidement gagné le respect de vos coéquipiers, comment procédez-vous pour vous intégrer si facilement dans les équipes dans lesquelles vous jouez ? C’est ma personnalité. Je suis quelqu’un qui met toujours l’équipe en avant. Je suis un peu un guerrier de l’ombre. Je fais beaucoup de choses qui ne se voient pas forcément dans les stats. Je pense que mes coéquipiers apprécient ça. Comment devient-on un référent défensif en NBA, un pivot réputé pour ça. Ça se travaille comment, c’est un état d’esprit, un choix réfléchi en fonction de ses qualités, les circonstances… Ça vient avec l’expérience, l’envie, le travail. Beaucoup, beaucoup de travail vidéo. J’ai toujours voulu être un stoppeur. J’ai toujours appuyé la base de mon jeu sur la défense. Je viens d’avoir 30 ans, je commence à avoir une certaine maturité dans ce secteur.
MAI2017 41
FRANÇAIS DE NBA >
IAN MAHINMI
"JE SUIS UN GUERRIER DE L’OMBRE"
FOURNIER CONFIRME, GOBERT DOMINE
Propos recueillis par Emmanuel Laurin
Malgré votre expérience, avez-vous eu des moments de doutes suite à vos blessures alors que vous étiez en quelque sorte la recrue n°1 des Wizards cette année ? Non, non. Je n’ai pas eu de doutes. Les blessures font partie de la carrière d’un basketteur. Je savais que j’allais revenir. Il fallait juste être patient. C’est vrai que ce n’est pas évident tous les jours mais il fallait juste être patient et suivre mon programme de rééducation.
Par Julien Guérineau
Comme la saison passée, Evan Fournier est le meilleur marqueur français de NBA. Mais collectivement comme individuellement, c’est incontestablement Rudy Gobert qui aura marqué les esprits. NICOLAS BATUM
Etrange saison que celle de Joffrey Lauvergne. Transféré de Denver à Oklahoma City l’été dernier, l’ancien Nugget débarquait au Thunder au sortir d’une saison sophomore prometteuse (7,9 points et 4,9 rebonds en 18 minutes). Dans une équipe
40 BASKETBALLMAGAZINE
Presse Sports / Lawson Body Hugues
JOFFREY LAUVERGNE
Presse Sports / Lawson Body Hugues
En prolongeant à Charlotte pour 5 ans et 120 millions de dollars l’été dernier, Nicolas Batum savait que ses performances individuelles seraient scrutées à la loupe. Son absence annoncée pour l’EuroBasket à venir est la conséquence directe d’un exercice en deçà des attentes de l’ailier et de sa franchise. Moins surprenants qu’en 2016, les Hornets n’ont jamais pu afficher ce supplément d’âme propre aux meilleures équipes de leur conférence. De son côté, Batum a parfois peiné à faire la différence quand son équipe en avait le plus besoin. S’il a maintenu des statistiques d’une rare polyvalence à ce niveau (15,1 points, 6,2 rebonds et 5,9 passes), Charlotte espérait plus de leadership de la part de sa star française. Victime d’intenses migraines en fin de saison, le Hornet a terminé en serrant les dents, lessivé et frustré. Pour revenir à 100% à la rentrée, il a choisi de ne pas rejoindre les Bleus cet été, privilégiant le travail individuel. "Le temps passe très très vite", expliquait-il sur le site officiel de la NBA. "Je dois apprécier ce que je peux faire en tant que basketteur. Je connais le jeu et mon corps va bien. Les deux ou trois prochaines années vont être les meilleures de ma carrière."
Nicolas Batum
Vous êtes désormais dans votre 10e saison en NBA, comment sentez-vous ce jeune groupe des Wizards avec un des meilleurs duos d’arrières de la ligue avec John Wall et Bradley Beal ? On a un bon mix. Le groupe est jeune mais en même temps, on a pas mal de vétérans, de joueurs qui sont là depuis un bon bout de temps. Le groupe n’est pas si jeune que ça. On a des joueurs qui ont du vécu, qui ont fait les playoffs. L’ambiance est très bonne. L’ajustement se fait surtout par rapport au nouveau coach, au nouveau staff. Forcément, il y a une période d’adaptation pour tout le monde. Avec pas mal de nouveaux joueurs aussi. Maintenant, après la période des transferts, on a ajouté d’autres joueurs à l’effectif. On doit encore apprendre à bien se connaître. Et que l’alchimie prenne. Quel regard posez-vous sur votre carrière ? Je suis arrivé par la petite porte. J’étais vraiment inconnu. Et puis, petit à petit, je me suis fait un nom. J’ai fait énormément de rencontres. J’ai essayé d’apporter ma pierre à l’édifice à chaque fois que j’ai eu l’opportunité de jouer. Je suis passé par la D-League. Quand j’ai commencé, j’étais le 13e, 14e, 15e joueur dans la rotation. Je suis passé de ça à joueur de rotation. À titulaire. Donc, je suis passé par toutes les positions que propose ce sport. Je suis très fier de mon parcours. Bien que blessé, vous avez rapidement gagné le respect de vos coéquipiers, comment procédez-vous pour vous intégrer si facilement dans les équipes dans lesquelles vous jouez ? C’est ma personnalité. Je suis quelqu’un qui met toujours l’équipe en avant. Je suis un peu un guerrier de l’ombre. Je fais beaucoup de choses qui ne se voient pas forcément dans les stats. Je pense que mes coéquipiers apprécient ça. Comment devient-on un référent défensif en NBA, un pivot réputé pour ça. Ça se travaille comment, c’est un état d’esprit, un choix réfléchi en fonction de ses qualités, les circonstances… Ça vient avec l’expérience, l’envie, le travail. Beaucoup, beaucoup de travail vidéo. J’ai toujours voulu être un stoppeur. J’ai toujours appuyé la base de mon jeu sur la défense. Je viens d’avoir 30 ans, je commence à avoir une certaine maturité dans ce secteur.
MAI2017 41
FRANÇAIS DE NBA >
TONY PARKER
"JE M’ADAPTE À UNE NOUVELLE DONNE"
en partielle reconstruction, il n’a hélas pas vraiment eu le temps de faire ses preuves. En rotation, le Français a abattu le travail de sape qui lui était demandé tout en restant à l’écart des plans offensifs. Son nouveau transfert en février, au sein d’une équipe des Bulls en quête de sens collectif, a peu fait évoluer sa situation. Défense, rebonds, écrans… Lauvergne a gagné ses minutes dans l’ombre (4,5 points et 3,4 rebonds en 12 minutes). "J’aime Lauvergne", promettait son nouveau coach, Fred Hoiberg, quelques jours après son arrivée à Windy City. "Vous voyez immédiatement qu’il sait comment jouer au basket", s’enthousiasmait l’entraîneur dans les colonnes du Daily Herald. "Nous allons le garder dans la rotation." Sur les parquets, malgré quelques bonnes sorties, le néo-Bull avait en réalité perdu l’essentiel de ses minutes juste avant les playoffs. Dans ces circonstances, difficile de dire si le big man est vraiment dans les plans de Chicago à court terme.
Propos recueillis par Emmanuel Laurin
Vous avez été gêné par des problèmes au genou, au quadriceps, à un pied et au dos, était-ce la plus difficile saison de votre carrière du point de vue physique ? Je ne me prends pas la tête avec ça. Les blessures font partie du jeu. Les blessures, c’est comme ça. Tu as des saisons qui sont meilleures que d’autres, ça fait partie des hauts et des bas d’une carrière. Franchement, je me sens chanceux par rapport aux blessures dans ma carrière. Est-ce que votre approche des matches a évolué, du fait de cette gestion des corps ? Non, pas vraiment. La différence, c’est vrai, c’est que ça prend plus de temps pour me préparer. J’essaie de faire plus d’étirements, plus de préparations avant les matches mais sinon, non. J’ai toujours été sérieux avec mon corps de toutes manières. Boris Diaw disait récemment que vous en gardez encore sous le pied. Quand on est un compétiteur tel que vous, n’est-ce pas frustrant de devoir tenir les chevaux pendant la longue saison NBA ? Non pas du tout. C’est simplement que j’ai un rôle différent maintenant. Je m’adapte à cette nouvelle donne et j’essaie de faire du mieux possible.
EVAN FOURNIER 25 victoires en 2015, 35 succès en 2016, 2017 devait logiquement rapprocher Evan Fournier et Orlando des playoffs. C’était compter sans un changement de coach surprise à l’intersaison (démission de Scott
42 BASKETBALLMAGAZINE
Evan Fournier
Skiles, arrivée de Frank Vogel) quelques transferts inattendus et les pépins physiques des meilleures lames de ce groupe talentueux mais trop inconstant. Avec seulement 29 victoires au final, le Magic avait fait une croix sur les phases finales bien avant la mi-avril. Titulaire indiscutable, Evan Fournier a poursuivi sa progression individuelle : points (17,2), rebonds (3,1), passes (3) et minutes (33), le Français a signé ses meilleures moyennes en carrière. Et pourtant, cette
saison lui laisse un goût amer. Son absence de plusieurs rencontres au début de l’année, après un mois de décembre tonitruant (18,5 points/match) où Orlando pouvait encore prétendre à un strapontin dans le Top 8, enterra les chances du Magic et coupa son élan. "C’était vraiment frustrant", expliquaitil au Orlando Sentinel. "Qui sait ? Peut-être que cela aurait été différent si je ne m’étais
Vous êtes récemment devenu le 4e joueur de l’histoire à totaliser au moins 500 points et 250 passes sur 16 saisons différentes, quelle est votre réaction de rejoindre des légendes telles que John Stockton, Gary Payton et Jason Kidd ? Je me sens chanceux. Dans ma carrière, j’ai pris soin de mon corps. Et puis, j’ai eu cette réussite. Pour que ça marche dans une carrière, il faut aussi que les choses aillent dans ton sens. Avec tout le basket que j’ai joué, entre la NBA et l’Équipe de France, j’ai beaucoup de kilomètres sur mes tendons. Donc, c’est vrai que ça fait plaisir d’arriver à ce type de record de longévité, avec une super franchise aussi. Et j’espère continuer encore pendant quatre ans.
FIBA Europe
N’est-ce pas difficile cependant de pouvoir trouver un rythme de croisière dans ces conditions ? Vous aviez débuté votre carrière derrière Avery Johnson (pas pour longtemps), et vous avez désormais un rôle similaire. Vous bouclez la boucle en quelque sorte, êtes-vous d’accord avec ce parallèle ? Bien sûr. Ça fait partie de mon rôle maintenant, en tant que leader de l’équipe, de partager la philosophie des Spurs avec tous les nouveaux joueurs qu’on a. On a eu sept nouveaux joueurs cette année. On a pas mal changé. Ça fait partie de mon rôle de perpétuer les traditions, comme David Robinson et Tim Duncan l’ont fait avec moi. Maintenant, Manu Ginobili et moi, on fait pareil.
Presse Sports / Lawson Body Hugues
Cette quatrième saison aux Pelicans était probablement celle de trop. Remplaçant sur un poste déjà bien embouteillé, Alexis Ajinça savait que son évolution hiérarchique resterait forcément limitée à New Orleans. En sortie de banc la plupart du temps, dans le cinq majeur épisodiquement, le géant a été sollicité dans son registre habituel de joueur de banc avant de disparaitre purement et simplement de la rotation (1 match joué entre le 26 décembre et le 13 février). "Je me fiche de savoir où je vais tant que je joue", expliquait-il à l’Associated Press en février, exprimant ainsi publiquement ses envies de transfert. "J’ai un bon contrat mais au bout du compte, je veux juste jouer et apporter ce que je peux à une équipe." Non content de ne pas être échangé, Ajinça a vu débarquer DeMarcus Cousins, double All Star NBA, dans la peinture surbookée d’un effectif déséquilibré. Un peu plus repoussé dans la rotation, l’intérieur a retrouvé des responsabilités éphémères une fois le sort de son équipe scellé (14,2 points et 7,0 rebonds en 26 minutes sur les 4 derniers matches). Suffisant pour obtenir le transfert souhaité ?
Chris Elise / FFBB
ALEXIS AJINÇA
pas blessé. Peut-être pas…"
MAI2017 43
FRANÇAIS DE NBA >
TONY PARKER
"JE M’ADAPTE À UNE NOUVELLE DONNE"
en partielle reconstruction, il n’a hélas pas vraiment eu le temps de faire ses preuves. En rotation, le Français a abattu le travail de sape qui lui était demandé tout en restant à l’écart des plans offensifs. Son nouveau transfert en février, au sein d’une équipe des Bulls en quête de sens collectif, a peu fait évoluer sa situation. Défense, rebonds, écrans… Lauvergne a gagné ses minutes dans l’ombre (4,5 points et 3,4 rebonds en 12 minutes). "J’aime Lauvergne", promettait son nouveau coach, Fred Hoiberg, quelques jours après son arrivée à Windy City. "Vous voyez immédiatement qu’il sait comment jouer au basket", s’enthousiasmait l’entraîneur dans les colonnes du Daily Herald. "Nous allons le garder dans la rotation." Sur les parquets, malgré quelques bonnes sorties, le néo-Bull avait en réalité perdu l’essentiel de ses minutes juste avant les playoffs. Dans ces circonstances, difficile de dire si le big man est vraiment dans les plans de Chicago à court terme.
Propos recueillis par Emmanuel Laurin
Vous avez été gêné par des problèmes au genou, au quadriceps, à un pied et au dos, était-ce la plus difficile saison de votre carrière du point de vue physique ? Je ne me prends pas la tête avec ça. Les blessures font partie du jeu. Les blessures, c’est comme ça. Tu as des saisons qui sont meilleures que d’autres, ça fait partie des hauts et des bas d’une carrière. Franchement, je me sens chanceux par rapport aux blessures dans ma carrière. Est-ce que votre approche des matches a évolué, du fait de cette gestion des corps ? Non, pas vraiment. La différence, c’est vrai, c’est que ça prend plus de temps pour me préparer. J’essaie de faire plus d’étirements, plus de préparations avant les matches mais sinon, non. J’ai toujours été sérieux avec mon corps de toutes manières. Boris Diaw disait récemment que vous en gardez encore sous le pied. Quand on est un compétiteur tel que vous, n’est-ce pas frustrant de devoir tenir les chevaux pendant la longue saison NBA ? Non pas du tout. C’est simplement que j’ai un rôle différent maintenant. Je m’adapte à cette nouvelle donne et j’essaie de faire du mieux possible.
EVAN FOURNIER 25 victoires en 2015, 35 succès en 2016, 2017 devait logiquement rapprocher Evan Fournier et Orlando des playoffs. C’était compter sans un changement de coach surprise à l’intersaison (démission de Scott
42 BASKETBALLMAGAZINE
Evan Fournier
Skiles, arrivée de Frank Vogel) quelques transferts inattendus et les pépins physiques des meilleures lames de ce groupe talentueux mais trop inconstant. Avec seulement 29 victoires au final, le Magic avait fait une croix sur les phases finales bien avant la mi-avril. Titulaire indiscutable, Evan Fournier a poursuivi sa progression individuelle : points (17,2), rebonds (3,1), passes (3) et minutes (33), le Français a signé ses meilleures moyennes en carrière. Et pourtant, cette
saison lui laisse un goût amer. Son absence de plusieurs rencontres au début de l’année, après un mois de décembre tonitruant (18,5 points/match) où Orlando pouvait encore prétendre à un strapontin dans le Top 8, enterra les chances du Magic et coupa son élan. "C’était vraiment frustrant", expliquaitil au Orlando Sentinel. "Qui sait ? Peut-être que cela aurait été différent si je ne m’étais
Vous êtes récemment devenu le 4e joueur de l’histoire à totaliser au moins 500 points et 250 passes sur 16 saisons différentes, quelle est votre réaction de rejoindre des légendes telles que John Stockton, Gary Payton et Jason Kidd ? Je me sens chanceux. Dans ma carrière, j’ai pris soin de mon corps. Et puis, j’ai eu cette réussite. Pour que ça marche dans une carrière, il faut aussi que les choses aillent dans ton sens. Avec tout le basket que j’ai joué, entre la NBA et l’Équipe de France, j’ai beaucoup de kilomètres sur mes tendons. Donc, c’est vrai que ça fait plaisir d’arriver à ce type de record de longévité, avec une super franchise aussi. Et j’espère continuer encore pendant quatre ans.
FIBA Europe
N’est-ce pas difficile cependant de pouvoir trouver un rythme de croisière dans ces conditions ? Vous aviez débuté votre carrière derrière Avery Johnson (pas pour longtemps), et vous avez désormais un rôle similaire. Vous bouclez la boucle en quelque sorte, êtes-vous d’accord avec ce parallèle ? Bien sûr. Ça fait partie de mon rôle maintenant, en tant que leader de l’équipe, de partager la philosophie des Spurs avec tous les nouveaux joueurs qu’on a. On a eu sept nouveaux joueurs cette année. On a pas mal changé. Ça fait partie de mon rôle de perpétuer les traditions, comme David Robinson et Tim Duncan l’ont fait avec moi. Maintenant, Manu Ginobili et moi, on fait pareil.
Presse Sports / Lawson Body Hugues
Cette quatrième saison aux Pelicans était probablement celle de trop. Remplaçant sur un poste déjà bien embouteillé, Alexis Ajinça savait que son évolution hiérarchique resterait forcément limitée à New Orleans. En sortie de banc la plupart du temps, dans le cinq majeur épisodiquement, le géant a été sollicité dans son registre habituel de joueur de banc avant de disparaitre purement et simplement de la rotation (1 match joué entre le 26 décembre et le 13 février). "Je me fiche de savoir où je vais tant que je joue", expliquait-il à l’Associated Press en février, exprimant ainsi publiquement ses envies de transfert. "J’ai un bon contrat mais au bout du compte, je veux juste jouer et apporter ce que je peux à une équipe." Non content de ne pas être échangé, Ajinça a vu débarquer DeMarcus Cousins, double All Star NBA, dans la peinture surbookée d’un effectif déséquilibré. Un peu plus repoussé dans la rotation, l’intérieur a retrouvé des responsabilités éphémères une fois le sort de son équipe scellé (14,2 points et 7,0 rebonds en 26 minutes sur les 4 derniers matches). Suffisant pour obtenir le transfert souhaité ?
Chris Elise / FFBB
ALEXIS AJINÇA
pas blessé. Peut-être pas…"
MAI2017 43
Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
s’est exaucée contre toute attente. A la recherche de la bonne formule pour optimiser le travail de ses titulaires, le coach a finalement opté pour l’option Séraphin seulement quelques matches avant les playoffs. Juste le temps pour le Guyanais de prouver sa valeur et de s’imposer efficacement dans le second cinq des Pacers.
AXEL TOUPANE
KEVIN SÉRAPHIN
BORIS DIAW
Son unique saison à New York après cinq années aux Wizards restera une anecdote (3,9 points en 11 minutes). (Re)donner un coup de fouet à sa carrière NBA, telle était l’ambition de Kévin Séraphin en paraphant tardivement un contrat à Indiana l’été dernier. Pendant de longues semaines pourtant, cette saison aux Pacers ressembla amèrement aux précédentes : de rares minutes ici où là et, plus inquiétant, de nombreux matches sans même voir la couleur du parquet. "Il mérite de jouer", jurait pourtant Nate McMillan devant la presse internationale lors des Global Games de janvier dernier. "Il a fait de bonnes choses cette saison et avec l’énergie et la dimension physique qu’il peut apporter, nous devons lui donner des minutes." Cette profession de foi, restée sans suite immédiate,
Le capitaine de l’Équipe de France a produit, en 2016/17, les chiffres les plus faibles de sa carrière NBA. Et pourtant il reste un joueur apprécié de ses coéquipiers comme de son entraîneur, en charge par le passé de la franchise de D-League affiliée à San Antonio, les Austin Toros. "Il a les mêmes méthodologies de travail que les Spurs. J’aurais pu plus mal tomber", sourit Diaw, qui a servi de guide à son compatriote Rudy Gobert, premier supporter de son aîné. "Rudy est très enthousiaste à propos du jeu de Boris. Et nous le sommes tous", a confirmé Snyder au Deseret News. "C’est difficile de ne pas apprécier les qualités de passeur de Boris, de son absence totale d’individualisme et de son intelligence." Titulaire à 33 reprises en saison régulière puis en playoffs, Diaw est en fin de contrat mais le Jazz dispose d’une option pour le prolonger d’une saison.
Boris Diaw
JOAKIM NOAH Personne n’imaginait Joakim Noah vivre à New York la saison la plus difficile de sa carrière. Au contraire, son transfert dans sa ville natale et son club de cœur semblait l’opportunité idéale pour rebooster l’ex-meilleur défenseur NBA, méconnaissable et souvent sur une jambe lors de ses derniers mois à Chicago. Arrivé à Big Apple en compagnie de son ami Derrick Rose, le pivot devait constituer un duo intérieur de feu avec Kristaps Porzingis. Ce scénario idéal dérapa vite. Au milieu d’un collectif aux gâchettes très faciles, Noah n’a jamais pu imposer ses qualités de pivot organisateur. Titulaire au temps de jeu fragile (22 minutes en moyenne), attaquant invisible (4,4 tirs en moyenne, son plus faible total en carrière), l’ex-Bull, touché à un genou, n’a trouvé le repos qu’à l’infirmerie. Suspendu vingt rencontres pour avoir consommé un complément alimentaire disponible en vente libre mais interdit par le règlement anti-dopage de la NBA, Noah s’est à nouveau blessé à l’épaule alors qu’il purgeait sa peine. Arrêté pour quatre mois au minimum et toujours
44 BASKETBALLMAGAZINE
Seignez / FFBB
sous le coup de sa suspension, il manquera au moins les 12 premiers matches de la prochaine saison.
Les places sont chères en NBA. Alors que l’on pensait Axel Toupane enfin lancé dans le circuit suite à son embauche tardive mais réussie à Denver l’an passé (3,6 points en 14 minutes et 21 matches), l’ancien joueur de la SIG a du repasser par la case D-League pour décrocher un nouveau rôle dans la grande ligue. De retour sous le maillot des Raptors 905, il a passé son temps a prouver que sa place était probablement ailleurs que dans l’antichambre (16,1 points, 4,1 rebonds et 3,6 passes), en témoigne son carton lors du 1er match de playoffs de son équipe (41 points). Après un contrat de dix jours non renouvelé à Milwaukee en février, Toupane a patienté jusqu’au buzzer de la saison régulière pour obtenir une seconde opportunité. Enrôlé par New Orleans pour un test grandeur nature lors des deux dernières rencontres de la saison, l’arrière-défenseur s’est montré plutôt à son avantage (5,5 points en 21 minutes). Sauf retournement de situation, il devrait obtenir une nouvelle chance de décrocher un contrat avec les Pelicans lors des summer leagues.
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75,60 84,70
MAI2017 45
Presse Sports / Hahn
Rudy Gobert
RUDY GOBERT Il est désormais l’homme qui valait 100 millions de dollars. "Nous espérons qu’il est le Bill Russell du Utah Jazz", estime de son côté son General Manager, Dennis Lindsey. Une sacrée dose de pression que Rudy Gobert a parfaitement gérée, livrant une saison exceptionnelle. Quatrième rebondeur NBA, deuxième joueur le plus adroit et meilleur contreur de la Ligue, il a désormais changé de dimension, devenant l’élément central du système de Quinn Snyder. Au point que c’est
toute la franchise qui a retenu son souffle lorsque le pivot français s’est effondré après 11 secondes de jeu lors du premier match des playoffs, touché à un genou. Sa présence au cœur de la raquette change la donne. "Il peut être dominant défensivement", estime son coach. "Il impacte le jeu parce qu’il provoque des réflexions chez les adversaires quand ils s’approchent du cercle : quel shoot vais-je prendre, vais-je passer ou tirer, estce que je peux tirer ?" Ne se satisfaisant pas de son rôle de sémaphore, Gobert a
également pesé en attaque. Et s’il s’appuie avant tout sur son opportunisme au rebond offensif et son sens du placement sur pick n’roll, son registre pourrait s’étendre dans les prochains mois. "Je pense honnêtement que je suis un bon shooteur", a-t-il déclaré à ESPN. "J’y travaille tous les jours depuis que j’ai commencé le basket. A l’entraînement j’ai toujours été un bon shooteur. Il faut juste le reproduire en match." Une perspective qui doit donner des sueurs froides aux futurs adversaires d’Utah.
LES 12 FRANÇAIS DE NBA Joueur
Équipe
MJ
Min
Pct.
3 pts
LF
Rb
PD
In
Co
BP
Pts
Evan Fournier
Orlando Magic
68
33
43,9
35,6
80,5
3,1
3,0
1,0
0,1
2,1
17,2
Nicolas Batum
Charlotte Hornets
77
34
40,3
33,3
85,6
6,2
5,9
1,1
0,4
2,5
15,1
Rudy Gobert
Utah Jazz
81
34
66,1
-
65,3
12,8
1,2
0,6
2,6
1,8
14,0
Tony Parker
San Antonio Spurs
63
25
46,6
33,3
72,7
1,8
4,5
0,5
-
1,4
10,1
Timothé Luwawu-Cabarrot
Philadelphia 76ers
69
17
40,2
31,1
85,4
2,2
1,1
0,5
0,1
1,1
6,4
Washington Wizards
31
18
58,6
-
57,3
4,8
0,6
1,1
0,8
1,1
5,6
OKC Thunder/ Chicago Bulls
70
14
44,0
33,7
63,0
3,6
1,0
0,4
0,1
0,8
5,4
Alexis Ajinça
New Orleans Pelicans
39
15
50,0
0,0
72,5
4,5
0,3
0,5
0,6
0,8
5,3
Joakim Noah
New York Knicks
46
22
49,0
-
43,6
8,8
2,2
0,7
0,8
1,3
5,0
Indiana Pacers
49
11
55,1
-
63,6
2,9
0,5
0,1
0,4
0,6
4,7
Utah Jazz
73
18
44,6
24,7
74,3
2,2
2,3
0,2
0,1
1,2
4,6
Denver Nuggets/ New Orleans Pelicans
4
12
55,6
25,0
-
0,3
-
0,3
0,3
-
2,8
Ian Mahinmi Joffrey Lauvergne
Kevin Seraphin Boris Diaw Axel Toupane
46 BASKETBALLMAGAZINE
MAI2017 47
Presse Sports / Hahn
Rudy Gobert
RUDY GOBERT Il est désormais l’homme qui valait 100 millions de dollars. "Nous espérons qu’il est le Bill Russell du Utah Jazz", estime de son côté son General Manager, Dennis Lindsey. Une sacrée dose de pression que Rudy Gobert a parfaitement gérée, livrant une saison exceptionnelle. Quatrième rebondeur NBA, deuxième joueur le plus adroit et meilleur contreur de la Ligue, il a désormais changé de dimension, devenant l’élément central du système de Quinn Snyder. Au point que c’est
toute la franchise qui a retenu son souffle lorsque le pivot français s’est effondré après 11 secondes de jeu lors du premier match des playoffs, touché à un genou. Sa présence au cœur de la raquette change la donne. "Il peut être dominant défensivement", estime son coach. "Il impacte le jeu parce qu’il provoque des réflexions chez les adversaires quand ils s’approchent du cercle : quel shoot vais-je prendre, vais-je passer ou tirer, estce que je peux tirer ?" Ne se satisfaisant pas de son rôle de sémaphore, Gobert a
également pesé en attaque. Et s’il s’appuie avant tout sur son opportunisme au rebond offensif et son sens du placement sur pick n’roll, son registre pourrait s’étendre dans les prochains mois. "Je pense honnêtement que je suis un bon shooteur", a-t-il déclaré à ESPN. "J’y travaille tous les jours depuis que j’ai commencé le basket. A l’entraînement j’ai toujours été un bon shooteur. Il faut juste le reproduire en match." Une perspective qui doit donner des sueurs froides aux futurs adversaires d’Utah.
LES 12 FRANÇAIS DE NBA Joueur
Équipe
MJ
Min
Pct.
3 pts
LF
Rb
PD
In
Co
BP
Pts
Evan Fournier
Orlando Magic
68
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43,9
35,6
80,5
3,1
3,0
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17,2
Nicolas Batum
Charlotte Hornets
77
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40,3
33,3
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15,1
Rudy Gobert
Utah Jazz
81
34
66,1
-
65,3
12,8
1,2
0,6
2,6
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14,0
Tony Parker
San Antonio Spurs
63
25
46,6
33,3
72,7
1,8
4,5
0,5
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Timothé Luwawu-Cabarrot
Philadelphia 76ers
69
17
40,2
31,1
85,4
2,2
1,1
0,5
0,1
1,1
6,4
Washington Wizards
31
18
58,6
-
57,3
4,8
0,6
1,1
0,8
1,1
5,6
OKC Thunder/ Chicago Bulls
70
14
44,0
33,7
63,0
3,6
1,0
0,4
0,1
0,8
5,4
Alexis Ajinça
New Orleans Pelicans
39
15
50,0
0,0
72,5
4,5
0,3
0,5
0,6
0,8
5,3
Joakim Noah
New York Knicks
46
22
49,0
-
43,6
8,8
2,2
0,7
0,8
1,3
5,0
Indiana Pacers
49
11
55,1
-
63,6
2,9
0,5
0,1
0,4
0,6
4,7
Utah Jazz
73
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24,7
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4,6
Denver Nuggets/ New Orleans Pelicans
4
12
55,6
25,0
-
0,3
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0,3
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Ian Mahinmi Joffrey Lauvergne
Kevin Seraphin Boris Diaw Axel Toupane
46 BASKETBALLMAGAZINE
MAI2017 47
TIMOTHÉ LUWAWU-CABARROT >
Presse Sports / Lawson Body Hugues
"L’EUROBASKET EST UN OBJECTIF" Propos recueillis par Emmanuel Laurin, à Portland
24e choix de la draft en 2016, Timothé Luwawu-Cabarrot (1,98 m, 22 ans) a réalisé une saison de rookie prometteuse, s’imposant comme deuxième arrière titulaire des Sixers en fin d’exercice. On imagine que c’est un sacré changement au niveau de la compétitivité ? Oui, c’est clair que c’est un gros changement. Tu n’as aucun jour où tu peux te reposer. Il faut toujours être prêt. On ne vient jamais au match pour se reposer mais là, il y a toujours un gros joueur en face de toi. Et il faut être prêt pour ça, que ce soit pour 5, 10, 15 voire 25 minutes. C’est sûr qu’au début, c’était un peu compliqué et très différent, mais au final, on s’y fait.
Presse Sports / Lawson Body Hugues
Comment s’est passée votre adaptation aux rigueurs du calendrier NBA ? On peut dire que c’est beaucoup de matches, mais au final, vu qu’on ne s’entraîne pas vraiment, qu’on fait juste des séances vidéos et du shooting, ce n’est pas aussi dur que ça. Franchement, en Europe, quand on s’entraîne toute la semaine et que tu t’entraînes dur du mardi au vendredi voire le samedi, à courir, à bosser la défense, c’est peut-être plus compliqué qu’ici.
Vous avez joué en Serbie la saison passée, et vous êtes maintenant à Philadelphie, en NBA. Ça va très vite, non ? Ça va vite oui, mais, quand tu joues, c’est aussi assez long. Parce que, quand j’étais en Pro B, on parlait déjà de la NBA. De savoir
48 BASKETBALLMAGAZINE
si j’y allais l’été qui suivait ou si j’allais rester une année de plus en Europe. On a fait le choix d’attendre encore un an. Je pense que c’était la bonne décision. La transition était plutôt pas mal. En Serbie, j’étais livré à moi-même entre guillemets. C’était un monde complètement différent. Un pays
complètement différent où ils ne parlent pas du tout français et même parfois, les gens ne parlaient pas du tout anglais, donc c’était compliqué. Je pense que c’était la bonne transition. On peut dire que c’était rapide mais c’était parfait aussi pour arriver ici assez mûr et réussir en NBA.
Vous êtes vraiment rentré de plain pied dans la rotation depuis janvier, mais avant, votre temps de jeu était sinusoïdal, était-ce difficile de garder le moral dans cette sorte d’incertitude ? Je n’ai pas vraiment eu de moments de doute car les coachs continuaient de me dire de ne pas m’inquiéter, que ça allait venir. Même les autres joueurs français, qui sont là depuis longtemps, m’ont rassuré et m’ont dit que c’était comme ça au début. Tu peux avoir de la chance avec quelqu’un qui se blesse ou quelqu’un qui se fait échanger. Mais tout le monde, y compris mon agent aussi, m’a dit que c’était normal. J’ai toujours gardé confiance, j’ai toujours travaillé de mon côté pour être prêt quand mon tour arriverait.
Est-ce que vous travailliez différemment quand vous n’aviez pas de temps de jeu ? Déjà, je n’avais aucun jour off. J’étais toujours à la salle et je me donnais à 100%. Maintenant que j’ai plus de temps de jeu, je ne vais pas dire que je ne vais plus à la salle mais c’est plus pour faire davantage de soins et plus du shooting que faire des un-contre-un et faire du tout terrain en défense comme je le faisais au début pour bien transpirer et garder le cardio.
Vous avez déjà porté le maillot Bleu en catégorie de jeunes, est-ce toujours un rêve pour vous de faire partie de la sélection A ? Oh oui, bien sûr ! C’est sûr que ça ferait plaisir d’être appelé. C’est toujours une fierté de représenter son pays. L’EuroBasket de septembre prochain est un objectif, mais s’ils ne m’appellent pas, je vais travailler pour qu’ils m’appellent dans les prochaines années.
Votre coach, Brett Brown, est-il particulièrement exigeant avec vous ? Oui, il est exigeant, mais comme tous les coaches. Il me demande de faire des choses et dès que j’ai réussi à les accomplir, il m’en demande aussitôt d’autres nouvelles, et plus dures à chaque fois.
Quel est votre avis sur le fait qu’un statut NBA ne garantisse pas une place en sélection, sachant que de nombreux joueurs français, comme Nando De Colo, Fabien Causeur ou Edwin Jackson, brillent en Europe ? Je vois effectivement que Fabien Causeur, Edwin Jackson et d’autres réalisent de très bonnes saisons en Europe. Ce sont de très forts joueurs. Et ils seraient certainement très bons aussi ici. Un joueur comme Edwin Jackson n’a jamais vraiment eu sa chance de venir jouer en NBA, mais il a le talent pour.
Que vous demande-t-il en particulier ? D’être rigoureux en défense. Il insiste surtout sur l’aspect défensif parce que ce qu’il veut, c’est de la course, de la défense et du shoot. A terme, il veut que j’arrive à pouvoir défendre bien sur un gars comme DeMar DeRozan, par exemple. Je serai le poste 2/3 type de NBA qui peut jouer 20 à 30 minutes par match et qui peut avoir une longue carrière. Sur quel aspect de votre jeu souhaitezvous progresser ? Sur ma défense. Vu que c’est ce qu’on me demande. Mais je sais que j’en ai besoin. Je dois être plus rigoureux, plus sérieux sur les approches des matches. Et puis, je veux être mieux sur le shoot et la prise de décision. Ça fait pas mal de choses mais c’est ce sur quoi je travaille.
Pensez-vous pouvoir prendre le relais de Nicolas Batum, ou de Mike Gelabale le récent retraité, sur le poste d’ailier ? Bien sûr. Surtout d’apprendre d’un joueur comme Nico qui a fait ses huit ans en NBA, qui a de l’expérience en tant que Bleu, en tant que joueur NBA. Et puis qui est arrivé aussi avec le même profil que moi, en tant qu’ailier qui défend, qui shoote, qui fait un peu tout ça. Ce serait vraiment cool d’apprendre de lui.
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TIMOTHÉ LUWAWU-CABARROT >
Presse Sports / Lawson Body Hugues
"L’EUROBASKET EST UN OBJECTIF" Propos recueillis par Emmanuel Laurin, à Portland
24e choix de la draft en 2016, Timothé Luwawu-Cabarrot (1,98 m, 22 ans) a réalisé une saison de rookie prometteuse, s’imposant comme deuxième arrière titulaire des Sixers en fin d’exercice. On imagine que c’est un sacré changement au niveau de la compétitivité ? Oui, c’est clair que c’est un gros changement. Tu n’as aucun jour où tu peux te reposer. Il faut toujours être prêt. On ne vient jamais au match pour se reposer mais là, il y a toujours un gros joueur en face de toi. Et il faut être prêt pour ça, que ce soit pour 5, 10, 15 voire 25 minutes. C’est sûr qu’au début, c’était un peu compliqué et très différent, mais au final, on s’y fait.
Presse Sports / Lawson Body Hugues
Comment s’est passée votre adaptation aux rigueurs du calendrier NBA ? On peut dire que c’est beaucoup de matches, mais au final, vu qu’on ne s’entraîne pas vraiment, qu’on fait juste des séances vidéos et du shooting, ce n’est pas aussi dur que ça. Franchement, en Europe, quand on s’entraîne toute la semaine et que tu t’entraînes dur du mardi au vendredi voire le samedi, à courir, à bosser la défense, c’est peut-être plus compliqué qu’ici.
Vous avez joué en Serbie la saison passée, et vous êtes maintenant à Philadelphie, en NBA. Ça va très vite, non ? Ça va vite oui, mais, quand tu joues, c’est aussi assez long. Parce que, quand j’étais en Pro B, on parlait déjà de la NBA. De savoir
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si j’y allais l’été qui suivait ou si j’allais rester une année de plus en Europe. On a fait le choix d’attendre encore un an. Je pense que c’était la bonne décision. La transition était plutôt pas mal. En Serbie, j’étais livré à moi-même entre guillemets. C’était un monde complètement différent. Un pays
complètement différent où ils ne parlent pas du tout français et même parfois, les gens ne parlaient pas du tout anglais, donc c’était compliqué. Je pense que c’était la bonne transition. On peut dire que c’était rapide mais c’était parfait aussi pour arriver ici assez mûr et réussir en NBA.
Vous êtes vraiment rentré de plain pied dans la rotation depuis janvier, mais avant, votre temps de jeu était sinusoïdal, était-ce difficile de garder le moral dans cette sorte d’incertitude ? Je n’ai pas vraiment eu de moments de doute car les coachs continuaient de me dire de ne pas m’inquiéter, que ça allait venir. Même les autres joueurs français, qui sont là depuis longtemps, m’ont rassuré et m’ont dit que c’était comme ça au début. Tu peux avoir de la chance avec quelqu’un qui se blesse ou quelqu’un qui se fait échanger. Mais tout le monde, y compris mon agent aussi, m’a dit que c’était normal. J’ai toujours gardé confiance, j’ai toujours travaillé de mon côté pour être prêt quand mon tour arriverait.
Est-ce que vous travailliez différemment quand vous n’aviez pas de temps de jeu ? Déjà, je n’avais aucun jour off. J’étais toujours à la salle et je me donnais à 100%. Maintenant que j’ai plus de temps de jeu, je ne vais pas dire que je ne vais plus à la salle mais c’est plus pour faire davantage de soins et plus du shooting que faire des un-contre-un et faire du tout terrain en défense comme je le faisais au début pour bien transpirer et garder le cardio.
Vous avez déjà porté le maillot Bleu en catégorie de jeunes, est-ce toujours un rêve pour vous de faire partie de la sélection A ? Oh oui, bien sûr ! C’est sûr que ça ferait plaisir d’être appelé. C’est toujours une fierté de représenter son pays. L’EuroBasket de septembre prochain est un objectif, mais s’ils ne m’appellent pas, je vais travailler pour qu’ils m’appellent dans les prochaines années.
Votre coach, Brett Brown, est-il particulièrement exigeant avec vous ? Oui, il est exigeant, mais comme tous les coaches. Il me demande de faire des choses et dès que j’ai réussi à les accomplir, il m’en demande aussitôt d’autres nouvelles, et plus dures à chaque fois.
Quel est votre avis sur le fait qu’un statut NBA ne garantisse pas une place en sélection, sachant que de nombreux joueurs français, comme Nando De Colo, Fabien Causeur ou Edwin Jackson, brillent en Europe ? Je vois effectivement que Fabien Causeur, Edwin Jackson et d’autres réalisent de très bonnes saisons en Europe. Ce sont de très forts joueurs. Et ils seraient certainement très bons aussi ici. Un joueur comme Edwin Jackson n’a jamais vraiment eu sa chance de venir jouer en NBA, mais il a le talent pour.
Que vous demande-t-il en particulier ? D’être rigoureux en défense. Il insiste surtout sur l’aspect défensif parce que ce qu’il veut, c’est de la course, de la défense et du shoot. A terme, il veut que j’arrive à pouvoir défendre bien sur un gars comme DeMar DeRozan, par exemple. Je serai le poste 2/3 type de NBA qui peut jouer 20 à 30 minutes par match et qui peut avoir une longue carrière. Sur quel aspect de votre jeu souhaitezvous progresser ? Sur ma défense. Vu que c’est ce qu’on me demande. Mais je sais que j’en ai besoin. Je dois être plus rigoureux, plus sérieux sur les approches des matches. Et puis, je veux être mieux sur le shoot et la prise de décision. Ça fait pas mal de choses mais c’est ce sur quoi je travaille.
Pensez-vous pouvoir prendre le relais de Nicolas Batum, ou de Mike Gelabale le récent retraité, sur le poste d’ailier ? Bien sûr. Surtout d’apprendre d’un joueur comme Nico qui a fait ses huit ans en NBA, qui a de l’expérience en tant que Bleu, en tant que joueur NBA. Et puis qui est arrivé aussi avec le même profil que moi, en tant qu’ailier qui défend, qui shoote, qui fait un peu tout ça. Ce serait vraiment cool d’apprendre de lui.
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Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.
s’est exaucée contre toute attente. A la recherche de la bonne formule pour optimiser le travail de ses titulaires, le coach a finalement opté pour l’option Séraphin seulement quelques matches avant les playoffs. Juste le temps pour le Guyanais de prouver sa valeur et de s’imposer efficacement dans le second cinq des Pacers.
AXEL TOUPANE
KEVIN SÉRAPHIN
BORIS DIAW
Son unique saison à New York après cinq années aux Wizards restera une anecdote (3,9 points en 11 minutes). (Re)donner un coup de fouet à sa carrière NBA, telle était l’ambition de Kévin Séraphin en paraphant tardivement un contrat à Indiana l’été dernier. Pendant de longues semaines pourtant, cette saison aux Pacers ressembla amèrement aux précédentes : de rares minutes ici où là et, plus inquiétant, de nombreux matches sans même voir la couleur du parquet. "Il mérite de jouer", jurait pourtant Nate McMillan devant la presse internationale lors des Global Games de janvier dernier. "Il a fait de bonnes choses cette saison et avec l’énergie et la dimension physique qu’il peut apporter, nous devons lui donner des minutes." Cette profession de foi, restée sans suite immédiate,
Le capitaine de l’Équipe de France a produit, en 2016/17, les chiffres les plus faibles de sa carrière NBA. Et pourtant il reste un joueur apprécié de ses coéquipiers comme de son entraîneur, en charge par le passé de la franchise de D-League affiliée à San Antonio, les Austin Toros. "Il a les mêmes méthodologies de travail que les Spurs. J’aurais pu plus mal tomber", sourit Diaw, qui a servi de guide à son compatriote Rudy Gobert, premier supporter de son aîné. "Rudy est très enthousiaste à propos du jeu de Boris. Et nous le sommes tous", a confirmé Snyder au Deseret News. "C’est difficile de ne pas apprécier les qualités de passeur de Boris, de son absence totale d’individualisme et de son intelligence." Titulaire à 33 reprises en saison régulière puis en playoffs, Diaw est en fin de contrat mais le Jazz dispose d’une option pour le prolonger d’une saison.
Boris Diaw
JOAKIM NOAH Personne n’imaginait Joakim Noah vivre à New York la saison la plus difficile de sa carrière. Au contraire, son transfert dans sa ville natale et son club de cœur semblait l’opportunité idéale pour rebooster l’ex-meilleur défenseur NBA, méconnaissable et souvent sur une jambe lors de ses derniers mois à Chicago. Arrivé à Big Apple en compagnie de son ami Derrick Rose, le pivot devait constituer un duo intérieur de feu avec Kristaps Porzingis. Ce scénario idéal dérapa vite. Au milieu d’un collectif aux gâchettes très faciles, Noah n’a jamais pu imposer ses qualités de pivot organisateur. Titulaire au temps de jeu fragile (22 minutes en moyenne), attaquant invisible (4,4 tirs en moyenne, son plus faible total en carrière), l’ex-Bull, touché à un genou, n’a trouvé le repos qu’à l’infirmerie. Suspendu vingt rencontres pour avoir consommé un complément alimentaire disponible en vente libre mais interdit par le règlement anti-dopage de la NBA, Noah s’est à nouveau blessé à l’épaule alors qu’il purgeait sa peine. Arrêté pour quatre mois au minimum et toujours
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Seignez / FFBB
sous le coup de sa suspension, il manquera au moins les 12 premiers matches de la prochaine saison.
Les places sont chères en NBA. Alors que l’on pensait Axel Toupane enfin lancé dans le circuit suite à son embauche tardive mais réussie à Denver l’an passé (3,6 points en 14 minutes et 21 matches), l’ancien joueur de la SIG a du repasser par la case D-League pour décrocher un nouveau rôle dans la grande ligue. De retour sous le maillot des Raptors 905, il a passé son temps a prouver que sa place était probablement ailleurs que dans l’antichambre (16,1 points, 4,1 rebonds et 3,6 passes), en témoigne son carton lors du 1er match de playoffs de son équipe (41 points). Après un contrat de dix jours non renouvelé à Milwaukee en février, Toupane a patienté jusqu’au buzzer de la saison régulière pour obtenir une seconde opportunité. Enrôlé par New Orleans pour un test grandeur nature lors des deux dernières rencontres de la saison, l’arrière-défenseur s’est montré plutôt à son avantage (5,5 points en 21 minutes). Sauf retournement de situation, il devrait obtenir une nouvelle chance de décrocher un contrat avec les Pelicans lors des summer leagues.
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