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CÉLINE DUMERC LAURÉATE TROPHÉE ALAIN GILLES 2017 N°840 - NOVEMBRE2017 - WWW.FFBB.COM


EDF MASCULINE QUALIFICATIONS > PREMIER TOUR

DEUXIÈME TOUR

Dates clés

COUPE DU MONDE

7 mai 17

FENÊTRES SUR LE MONDE

Novembre

2017 Février

ÉQUIPES QUALIFIÉES

2018 J uin 2018

Par Julien Guérineau

L’Équipe de France débutera le 24 novembre les qualifications pour la Coupe du Monde 2019, en Chine. Après un court déplacement à Anvers, pour affronter la Belgique, elle recevra la Bosnie, à Rouen, le 27.

24 > Les 3 meilleures de chaque groupe

32 ÉQUIPES

Septembre

Novembre

2018

2 août 17 Prééliminatoires

12

2018

>

2019

20 nov 17 1er tour 1ère fenêtre

31 août 15 Septembre 2019

ÉQUIPES QUALIFIÉES

Février

Ouverture

19 février 18 1er tour 2e fenêtre 25 juin 18 1er tour 3e fenêtre

Les 3 meilleures de chaque groupe

30 août 18 2e tour 4e fenêtre 26 nov 18 2e tour 5e fenêtre

24 ÉQUIPES

18 février 19 2e tour 6e fenêtre

32 ÉQUIPES PARTICIPANTES

31 juin 19

Fenêtre : deux matches sur un format aller-retour. Les 32 équipes participantes aux éliminatoires de la Zone Europe pour la Coupe du Monde 2019 seront les 24 équipes qui auront pris part au FIBA EuroBasket 2017 et 8 autres qualifiées via les pré-éliminatoires de la Zone Europe.

oupe du Monde C Début

15 sept 19 C oupe du Monde Fin

LA LISTE OFFICIELLE DES 24 JOUEURS

Photos Bacot / FFBB

Joueur

Louis Labeyrie

Des dates incompatibles avec le calendrier NBA. Un conflit ouvert avec l’Euroleague. Peu importe finalement la responsabilité des uns ou des autres, la cruelle réalité est que les qualifications pour la Coupe du Monde 2019 vont se dérouler dans un climat très particulier et avec des entraîneurs dans le doute quant à l’identité des joueurs sur lesquels

30 BASKETBALLMAGAZINE

ils pourront compter. La situation frappe de plein fouet les meilleures équipes mondiales et nivellent par le bas les forces en présence. Sur le papier, l’Espagne comptait ainsi 12 joueurs NBA ou Euroleague dans son effectif au dernier Euro. Potentiellement, elle pourrait donc ne compter sur aucun de ces internationaux en novembre ! La Grèce en comptait 11, la

France 10, la Russie 9. A titre d’exemple la Belgique (1) et la Bosnie (0) ne sont pas impactées par la situation. Le 17 octobre dernier, la FFBB a transmis une liste de 24 joueurs en vue des matches de qualifications. Des joueurs issus du Team France (41 joueurs). Parmi eux 10 éléments qui évoluent en Euroleague et dont les matches sont programmés les

Taille

Poste

Sél.

Pts

Club 2017/2018

Andrew Albicy

1,78 m

Meneur

34

60

Morabanc Andorra (Espagne)

Axel Bouteille

1,97 m

Arrière

-

-

Limoges CSP

Fabien Causeur

1,95 m

Arrière

29

70

Real Madrid (Espagne)

Nando De Colo

1,95 m

Arrière

159

1700

CSKA Moscou (Russie)

Boris Diaw

2,05 m

Ailier fort

241

2038

Levallois Metropolitans

Antoine Diot

1,91 m

Meneur

93

421

Valencia Basket (Espagne)

Moustapha Fall

2,18 m

Pivot

-

-

Sakarya SK (Turquie)

Thomas Heurtel

1,88 m

Meneur

71

489

FC Barcelona (Espagne)

Edwin Jackson

1,90 m

Arrière

47

174

Guangdong (Chine)

Mouhammadou Jaiteh

2,06 m

Pivot

18

30

Limoges CSP

Axel Julien

1,84 m

Meneur

1

6

JDA Dijon

Charles Kahudi

1,97 m

Ailier

96

236

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Alain Koffi

2,07 m

Ailier fort

36

166

Elan Béarnais

Lahaou Konate

1,96 m

Ailier

-

-

Nanterre 92

Louis Labeyrie

2,09 m

Ailier fort

14

75

Strasbourg IG

Paul Lacombe

1,90 m

Ailier

-

-

AS Monaco

Mathias Lessort

2,05 m

Pivot

1

-

Etoile Rouge Belgrade (Serbie)

Adrien Moerman

2,00 m

Ailier fort

9

33

FC Barcelona (Espagne)

Amine Noua

2,02 m

Ailier fort

-

-

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Elie Okobo

1,88 m

Meneur

-

-

Elan Béarnais

Vincent Poirier

2,13 m

Pivot

10

41

Vitoria (Espagne)

Kévin Séraphin

2,06 m

Pivot

46

333

FC Barcelona (Espagne)

Axel Toupane

1,98 m

Arrière

12

38

Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Léo Westermann

1,97 m

Meneur

28

86

CSKA Moscou (Russie)

Moustapha Fall

NOVEMBRE2017 31


EDF MASCULINE QUALIFICATIONS > PREMIER TOUR

DEUXIÈME TOUR

Dates clés

COUPE DU MONDE

7 mai 17

FENÊTRES SUR LE MONDE

Novembre

2017 Février

ÉQUIPES QUALIFIÉES

2018 J uin 2018

Par Julien Guérineau

L’Équipe de France débutera le 24 novembre les qualifications pour la Coupe du Monde 2019, en Chine. Après un court déplacement à Anvers, pour affronter la Belgique, elle recevra la Bosnie, à Rouen, le 27.

24 > Les 3 meilleures de chaque groupe

32 ÉQUIPES

Septembre

Novembre

2018

2 août 17 Prééliminatoires

12

2018

>

2019

20 nov 17 1er tour 1ère fenêtre

31 août 15 Septembre 2019

ÉQUIPES QUALIFIÉES

Février

Ouverture

19 février 18 1er tour 2e fenêtre 25 juin 18 1er tour 3e fenêtre

Les 3 meilleures de chaque groupe

30 août 18 2e tour 4e fenêtre 26 nov 18 2e tour 5e fenêtre

24 ÉQUIPES

18 février 19 2e tour 6e fenêtre

32 ÉQUIPES PARTICIPANTES

31 juin 19

Fenêtre : deux matches sur un format aller-retour. Les 32 équipes participantes aux éliminatoires de la Zone Europe pour la Coupe du Monde 2019 seront les 24 équipes qui auront pris part au FIBA EuroBasket 2017 et 8 autres qualifiées via les pré-éliminatoires de la Zone Europe.

oupe du Monde C Début

15 sept 19 C oupe du Monde Fin

LA LISTE OFFICIELLE DES 24 JOUEURS

Photos Bacot / FFBB

Joueur

Louis Labeyrie

Des dates incompatibles avec le calendrier NBA. Un conflit ouvert avec l’Euroleague. Peu importe finalement la responsabilité des uns ou des autres, la cruelle réalité est que les qualifications pour la Coupe du Monde 2019 vont se dérouler dans un climat très particulier et avec des entraîneurs dans le doute quant à l’identité des joueurs sur lesquels

30 BASKETBALLMAGAZINE

ils pourront compter. La situation frappe de plein fouet les meilleures équipes mondiales et nivellent par le bas les forces en présence. Sur le papier, l’Espagne comptait ainsi 12 joueurs NBA ou Euroleague dans son effectif au dernier Euro. Potentiellement, elle pourrait donc ne compter sur aucun de ces internationaux en novembre ! La Grèce en comptait 11, la

France 10, la Russie 9. A titre d’exemple la Belgique (1) et la Bosnie (0) ne sont pas impactées par la situation. Le 17 octobre dernier, la FFBB a transmis une liste de 24 joueurs en vue des matches de qualifications. Des joueurs issus du Team France (41 joueurs). Parmi eux 10 éléments qui évoluent en Euroleague et dont les matches sont programmés les

Taille

Poste

Sél.

Pts

Club 2017/2018

Andrew Albicy

1,78 m

Meneur

34

60

Morabanc Andorra (Espagne)

Axel Bouteille

1,97 m

Arrière

-

-

Limoges CSP

Fabien Causeur

1,95 m

Arrière

29

70

Real Madrid (Espagne)

Nando De Colo

1,95 m

Arrière

159

1700

CSKA Moscou (Russie)

Boris Diaw

2,05 m

Ailier fort

241

2038

Levallois Metropolitans

Antoine Diot

1,91 m

Meneur

93

421

Valencia Basket (Espagne)

Moustapha Fall

2,18 m

Pivot

-

-

Sakarya SK (Turquie)

Thomas Heurtel

1,88 m

Meneur

71

489

FC Barcelona (Espagne)

Edwin Jackson

1,90 m

Arrière

47

174

Guangdong (Chine)

Mouhammadou Jaiteh

2,06 m

Pivot

18

30

Limoges CSP

Axel Julien

1,84 m

Meneur

1

6

JDA Dijon

Charles Kahudi

1,97 m

Ailier

96

236

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Alain Koffi

2,07 m

Ailier fort

36

166

Elan Béarnais

Lahaou Konate

1,96 m

Ailier

-

-

Nanterre 92

Louis Labeyrie

2,09 m

Ailier fort

14

75

Strasbourg IG

Paul Lacombe

1,90 m

Ailier

-

-

AS Monaco

Mathias Lessort

2,05 m

Pivot

1

-

Etoile Rouge Belgrade (Serbie)

Adrien Moerman

2,00 m

Ailier fort

9

33

FC Barcelona (Espagne)

Amine Noua

2,02 m

Ailier fort

-

-

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Elie Okobo

1,88 m

Meneur

-

-

Elan Béarnais

Vincent Poirier

2,13 m

Pivot

10

41

Vitoria (Espagne)

Kévin Séraphin

2,06 m

Pivot

46

333

FC Barcelona (Espagne)

Axel Toupane

1,98 m

Arrière

12

38

Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Léo Westermann

1,97 m

Meneur

28

86

CSKA Moscou (Russie)

Moustapha Fall

NOVEMBRE2017 31


Bellenger / IS / FFBB

23-24 novembre puis le 30 novembre1er décembre. "La FIBA a fait le premier pas en proposant un calendrier alternatif afin de rendre compatibles les deux calendriers", a déclaré le Directeur Technique National, Patrick Beesley. "L’idée étant de permettre aux équipes nationales de disposer des meilleurs joueurs pour les matches de qualification sans impacter les rencontres Euroleague. A ce jour, l’ECA (structure qui gère l’Euroleague) s’est déclarée défavorable à cette solution et prive donc les équipes nationales et les fans de leurs meilleurs joueurs pour une compétition majeure du basket mondial. Nous attendons néanmoins de voir si l’ECA et les clubs d’Euroleague vont acter officiellement la non-libération des joueurs. C’est dans cette optique que nous avons décidé de convoquer les joueurs Euroleague et de mettre ainsi l’ECA et les clubs face à leurs responsabilités." L’Italie, la Grèce, la Slovénie ont choisi la même option, tout en sachant qu’une résolution du conflit paraît hautement improbable, les deux parties campant sur leur position. D’un côté la volonté d’exposer les équipes nationales à domicile lors de matches à enjeu, de l’autre celle de favoriser les clubs les plus puissants du Continent et de ne pas être traités différemment que les franchises NBA. Déjà forcées de se passer de leurs plus grandes stars engagées outre-Atlantique, les fédérations doivent donc s’adapter à une seconde problématique pour rester ambitieuses et ne pas affecter leur objectif de qualification à la Coupe du Monde 2019, passage obligé pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. L’enjeu est donc immense et le flou entourant les forces en présence entretient le suspense. Dans un premier temps, l’Équipe de France devra terminer à l’une des trois premières places de sa poule. Mais son but sera également d’engranger le maximum de victoires dans l’optique de la deuxième phase. "Nous travaillons sur cette problématique depuis plusieurs mois et nous saurons nous adapter pour présenter la meilleure équipe possible", insiste Patrick Beesley. Le retour inattendu de Boris Diaw en Pro A offrira un guide incontournable à des jeunes qui pourraient découvrir la sélection mais également à des habitués plus responsabilisés que par le passé. C’est le cas d’Andrew Albicy, médaillé d’argent à l’EuroBasket 2011, Louis Labeyrie, révélation internationale de l’été dernier ou

32 BASKETBALLMAGAZINE

Boris Diaw

Charles Kahudi, dont l’absence avait pesé, notamment dans le secteur défensif. Une remarque qui vaut également pour Moustapha Fall qui cherchera à poursuivre sa montée en puissance sous le maillot tricolore. Le réservoir du basket français lui permet aujourd’hui de faire face à une situation sportivement surréaliste et potentiellement périlleuse. Dès le 24 novembre, à Anvers, les Bleus devront faire face à une Belgique qui lui a souvent donné du fil à retordre et qui n’aura potentiellement qu’à déplorer l’absence de Sam Von Rossom (Valence) par rapport à l’équipe éliminée en poule au dernier EuroBasket. La Bosnie, de son côté, a dû passer par une phase de pré-qualification avant de rejoindre la poule de l’Équipe de France. Son été aura donc été chargé avec six matches en trois semaines et un dernier succès décisif en Arménie pour continuer de rêver à la Coupe du Monde 2019. Coachée par Dusko Vujosevic, ancien gourou du Partizan Belgrade aperçu quelques mois sur le banc du CSP Limoges, elle s’est reposée sur le talent exceptionnel de sa pépite Dzanan Musa (1,98 m, 18 ans). Champion d’Europe U16 en 2015 et MVP de la compétition, le joueur du Cedevita Zagreb est déjà incontournable et symbolise une jeune génération ambitieuse à l’image d’Edin Atic (2,00 m, 20 ans, AEK Athènes) et Amar Gegic (2,00 m, 19 ans, Bayern Munich).

GROUPE A

GROUPE E

Monténégro

Bosnie

Slovénie

Belgique

Biélorussie

France

Espagne

Russie

GROUPE B

GROUPE F

Suède

Bulgarie

Turquie

Rép. Tchèque

Lettonie

Islande

Ukraine

Finlande

GROUPE C

GROUPE G

Pologne

Allemagne

Kosovo

Serbie

Lituanie

Autriche

Hongrie

Géorgie

GROUPE D

GROUPE H

Italie

Israël

Pays-Bas

Gde-Bretagne

Croatie

Grèce

Roumanie

Estonie

LES 15 JOUEURS PRÉSÉLECTIONNÉS Joueur

Taille

Poste

Sél.

Pts

Club 2017/2018

Andrew Albicy

1,78 m

Meneur

34

60

Morabanc Andorra (Espagne)

Fabien Causeur

1,95 m

Arrière

29

70

Real Madrid (Espagne)

Nando De Colo

1,95 m

Arrière

159

1700

CSKA Moscou (Russie)

Boris Diaw

2,05 m

Ailier fort

241

2038

Levallois Metropolitans

Antoine Diot

1,91 m

Meneur

93

421

Valencia Basket (Espagne)

Moustapha Fall

2,18 m

Pivot

-

-

Sakarya SK (Turquie)

Thomas Heurtel

1,88 m

Meneur

71

489

FC Barcelona (Espagne)

Edwin Jackson

1,90 m

Arrière

47

174

Guangdong (Chine)

Charles Kahudi

1,97 m

Ailier

96

236

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Louis Labeyrie

2,09 m

Ailier fort

14

75

Strasbourg IG

Adrien Moerman

2,00 m

Ailier fort

9

33

FC Barcelona (Espagne)

Vincent Poirier

2,13 m

Pivot

10

41

Vitoria (Espagne)

Kévin Séraphin

2,06 m

Pivot

46

333

FC Barcelona (Espagne)

Axel Toupane

1,98 m

Arrière

12

38

Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Léo Westermann

1,97 m

Meneur

28

86

CSKA Moscou (Russie)

NOVEMBRE2017 33


Bellenger / IS / FFBB

23-24 novembre puis le 30 novembre1er décembre. "La FIBA a fait le premier pas en proposant un calendrier alternatif afin de rendre compatibles les deux calendriers", a déclaré le Directeur Technique National, Patrick Beesley. "L’idée étant de permettre aux équipes nationales de disposer des meilleurs joueurs pour les matches de qualification sans impacter les rencontres Euroleague. A ce jour, l’ECA (structure qui gère l’Euroleague) s’est déclarée défavorable à cette solution et prive donc les équipes nationales et les fans de leurs meilleurs joueurs pour une compétition majeure du basket mondial. Nous attendons néanmoins de voir si l’ECA et les clubs d’Euroleague vont acter officiellement la non-libération des joueurs. C’est dans cette optique que nous avons décidé de convoquer les joueurs Euroleague et de mettre ainsi l’ECA et les clubs face à leurs responsabilités." L’Italie, la Grèce, la Slovénie ont choisi la même option, tout en sachant qu’une résolution du conflit paraît hautement improbable, les deux parties campant sur leur position. D’un côté la volonté d’exposer les équipes nationales à domicile lors de matches à enjeu, de l’autre celle de favoriser les clubs les plus puissants du Continent et de ne pas être traités différemment que les franchises NBA. Déjà forcées de se passer de leurs plus grandes stars engagées outre-Atlantique, les fédérations doivent donc s’adapter à une seconde problématique pour rester ambitieuses et ne pas affecter leur objectif de qualification à la Coupe du Monde 2019, passage obligé pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. L’enjeu est donc immense et le flou entourant les forces en présence entretient le suspense. Dans un premier temps, l’Équipe de France devra terminer à l’une des trois premières places de sa poule. Mais son but sera également d’engranger le maximum de victoires dans l’optique de la deuxième phase. "Nous travaillons sur cette problématique depuis plusieurs mois et nous saurons nous adapter pour présenter la meilleure équipe possible", insiste Patrick Beesley. Le retour inattendu de Boris Diaw en Pro A offrira un guide incontournable à des jeunes qui pourraient découvrir la sélection mais également à des habitués plus responsabilisés que par le passé. C’est le cas d’Andrew Albicy, médaillé d’argent à l’EuroBasket 2011, Louis Labeyrie, révélation internationale de l’été dernier ou

32 BASKETBALLMAGAZINE

Boris Diaw

Charles Kahudi, dont l’absence avait pesé, notamment dans le secteur défensif. Une remarque qui vaut également pour Moustapha Fall qui cherchera à poursuivre sa montée en puissance sous le maillot tricolore. Le réservoir du basket français lui permet aujourd’hui de faire face à une situation sportivement surréaliste et potentiellement périlleuse. Dès le 24 novembre, à Anvers, les Bleus devront faire face à une Belgique qui lui a souvent donné du fil à retordre et qui n’aura potentiellement qu’à déplorer l’absence de Sam Von Rossom (Valence) par rapport à l’équipe éliminée en poule au dernier EuroBasket. La Bosnie, de son côté, a dû passer par une phase de pré-qualification avant de rejoindre la poule de l’Équipe de France. Son été aura donc été chargé avec six matches en trois semaines et un dernier succès décisif en Arménie pour continuer de rêver à la Coupe du Monde 2019. Coachée par Dusko Vujosevic, ancien gourou du Partizan Belgrade aperçu quelques mois sur le banc du CSP Limoges, elle s’est reposée sur le talent exceptionnel de sa pépite Dzanan Musa (1,98 m, 18 ans). Champion d’Europe U16 en 2015 et MVP de la compétition, le joueur du Cedevita Zagreb est déjà incontournable et symbolise une jeune génération ambitieuse à l’image d’Edin Atic (2,00 m, 20 ans, AEK Athènes) et Amar Gegic (2,00 m, 19 ans, Bayern Munich).

GROUPE A

GROUPE E

Monténégro

Bosnie

Slovénie

Belgique

Biélorussie

France

Espagne

Russie

GROUPE B

GROUPE F

Suède

Bulgarie

Turquie

Rép. Tchèque

Lettonie

Islande

Ukraine

Finlande

GROUPE C

GROUPE G

Pologne

Allemagne

Kosovo

Serbie

Lituanie

Autriche

Hongrie

Géorgie

GROUPE D

GROUPE H

Italie

Israël

Pays-Bas

Gde-Bretagne

Croatie

Grèce

Roumanie

Estonie

LES 15 JOUEURS PRÉSÉLECTIONNÉS Joueur

Taille

Poste

Sél.

Pts

Club 2017/2018

Andrew Albicy

1,78 m

Meneur

34

60

Morabanc Andorra (Espagne)

Fabien Causeur

1,95 m

Arrière

29

70

Real Madrid (Espagne)

Nando De Colo

1,95 m

Arrière

159

1700

CSKA Moscou (Russie)

Boris Diaw

2,05 m

Ailier fort

241

2038

Levallois Metropolitans

Antoine Diot

1,91 m

Meneur

93

421

Valencia Basket (Espagne)

Moustapha Fall

2,18 m

Pivot

-

-

Sakarya SK (Turquie)

Thomas Heurtel

1,88 m

Meneur

71

489

FC Barcelona (Espagne)

Edwin Jackson

1,90 m

Arrière

47

174

Guangdong (Chine)

Charles Kahudi

1,97 m

Ailier

96

236

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Louis Labeyrie

2,09 m

Ailier fort

14

75

Strasbourg IG

Adrien Moerman

2,00 m

Ailier fort

9

33

FC Barcelona (Espagne)

Vincent Poirier

2,13 m

Pivot

10

41

Vitoria (Espagne)

Kévin Séraphin

2,06 m

Pivot

46

333

FC Barcelona (Espagne)

Axel Toupane

1,98 m

Arrière

12

38

Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Léo Westermann

1,97 m

Meneur

28

86

CSKA Moscou (Russie)

NOVEMBRE2017 33


INTERVIEW >

CÉLINE DUMERC

"JE SUIS HEUREUSE OÙ JE SUIS" Propos recueillis par Julien Guérineau

42 BASKETBALLMAGAZINE

Presse Sports / Luttiau

Plus performante que jamais en LFB avec son nouveau club de Basket Landes, Céline Dumerc (35 ans) a également glané l’été dernier sa sixième médaille internationale avec l’Équipe de France. Des performances qui lui permettent de remporter le Trophée Alain Gilles.

NOVEMBRE2017 43


INTERVIEW >

CÉLINE DUMERC

"JE SUIS HEUREUSE OÙ JE SUIS" Propos recueillis par Julien Guérineau

42 BASKETBALLMAGAZINE

Presse Sports / Luttiau

Plus performante que jamais en LFB avec son nouveau club de Basket Landes, Céline Dumerc (35 ans) a également glané l’été dernier sa sixième médaille internationale avec l’Équipe de France. Des performances qui lui permettent de remporter le Trophée Alain Gilles.

NOVEMBRE2017 43


INTERVIEW CÉLINE DUMERC >

équipe et je n’avais pas envie de prendre des responsabilités au niveau du scoring. Au fil des années j’ai pris confiance. J’ai rencontré des coéquipières, des entraîneurs qui m’ont ouvert les yeux sur ma capacité à assumer cette facette de mon jeu. En changeant de club je me suis retrouvée dans une situation où nous avions moins de forces offensives. Donc j’ai endossé un rôle différent et cela s’est bien passé. Les situations, les équipes font qu’on avait plus besoin de moi dans ce domaine.

Privilégier la performance collective ou la performance individuelle partage parfois les votants. Quel est votre avis sur la question ? C’est compliqué. On fait un sport collectif et ce qui compte avant tout c’est le résultat collectif. Et dans cet ensemble, des individualités peuvent briller, performer. Si Helena n’avait pas gagné l’Euroligue son nom n’aurait pas été cité, qu’elle ait marqué un point, dix points ou vingt. Le résultat prime.

Aviez-vous des doutes quant à votre capacité à transformer en partie votre jeu et à peser beaucoup plus offensivement ? Je crois de plus en plus à la dimension psychologique du sport. Ce qui est important c’est de se sentir bien. Quand on est bien dans sa tête et dans ses baskets, on a plus de chances de réussir ce qu’on entreprend. En arrivant à Basket Landes je pensais que j’allais me sentir bien. Mais c’était une impression. Quelle allait être la réalité ? Au final j’ai ressenti la confiance du club, de mon entraîneur, de mes coéquipières, du public. J’ai donc pu évoluer dans un cadre sain et serein.

A votre avis, pourquoi le jury vous a-t-il choisi ?

Reconversion, pré-retraite, les adjectifs utilisés pour évoquer votre signature à

“J’AI FAIT DES CHOIX DANS MA CARRIÈRE ET JE N’AI PAS L’IMPRESSION DE M’ÊTRE TROMPÉE. J’AI SUIVI MON INSTINCT.” (elle sourit) Ils ont eu pitié de mon vieil âge et ils ont pensé que c’était le dernier trophée que je pouvais gagner. La dernière occasion de lui offrir quelque chose. Peut-être est-ce un clin d’œil quant au fait que je suis devenue l’internationale la plus capée, femmes et hommes confondus. Il faut leur poser la question. Outre votre médaille d’argent avec l’Équipe de France, vous avez affiché des moyennes statistiques inédites dans votre pourtant longue carrière en LFB… Il faut toujours replacer les choses dans leur contexte. Mon jeu a évolué. Ma mentalité a évolué. Quand j’ai commencé j’étais dans un rôle de playmaker. Je faisais jouer mon

44 BASKETBALLMAGAZINE

Basket Landes la saison dernière n’ont pas toujours été en lien avec le sportif. Qu’en avez-vous pensé ? Je le comprends. Et la reconversion c’est un facteur que Basket Landes a mis en avant pour me recruter. Le club misait beaucoup là-dessus. A tel point qu’à chaque réunion on ne parlait que de ça. Je leur ai même demandé : vous me voulez vraiment en tant que joueuse ? Je considère que tant que je jouerai en Ligue Féminine, je jouerai pour être compétitive. Quand je ne serai plus un élément important pour mon équipe il sera temps d’arrêter. Si je ne suis plus performante je sais que je ne prendrai plus de plaisir.

Bellenger / IS / FFBB

Vous succédez à Nando De Colo au palmarès du Trophée Alain Gilles en devançant Helena Ciak et Evan Fournier. Que vous inspire ce podium ? Les filles en force ! Cela fait d’autant plus plaisir qu’Helena Ciak est deuxième. Le basket féminin peut donc marquer les esprits. Elle a gagné l’Euroligue et on se rend compte à quel point gagner de grandes compétitions européennes est difficile. Ce qu’Helena a fait avec Kursk, les gens l’ont vu, même si cela s’est passé très loin de nous géographiquement. Cela démontre que les gens suivent vraiment le basket. Deux filles aux deux premières places c’est plaisant.

A Bourges également la question de la reconversion avait été abordée. Quelle différence avec Basket Landes ? Une aide qui te plaît plus qu’une autre, tout simplement. Finalement ce qui se dessinait avec Bourges me correspondait peutêtre moins. Mais c’est un processus. Tu ne te réveilles pas un matin en te disant : je veux faire ça. Quand on me parle de l’après je ne peux pas répondre précisément de quoi il sera fait. Mais j’ai des pistes et en me rapprochant de mon Sud-Ouest natal je pensais développer d’autres idées. Tony Parker a annoncé vouloir jouer 20 ans en NBA. Avez-vous également un objectif en tête quant à la suite de votre carrière ? Contrairement à Tony je ne me fixe pas d’objectifs. Je ne fonctionne pas comme lui qui se dit : je vais jouer en NBA, je vais gagner des titres… Et il a raison, ça marche ! Mais je ne vais pas essayer et donc la suite ne me fait pas peur. Je vis dans le présent et je verrai quand la situation se présentera. Emmeline Ndogue, Florence Lepron, Clémence Beikes, les reconversions de plusieurs internationales sont très variées. Est-ce un sujet de curiosité, de discussion entre vous ? On en parle. On se suit. Les contacts demeurent. Après chacune a son parcours. Inutile de vouloir imiter une reconversion. Les personnalités sont si différentes. Ce n’est pas parce qu’on a été basketteuse professionnelle, qu’on a eu la chance de porter le maillot de l’Équipe de France, qu’on a rapporté des médailles, qu’on aura des reconversions

Bellenger/IS/FFBB

identiques. Chacune nos passions, nos désirs de futur. Mais c’est intéressant de voir la panoplie qui existe même si je veux également me reposer sur les carrières dans ma famille pour avoir des idées. Pouvez-vous expliquer le rôle de Rebond 40 dans l’approche de la reconversion ? Rebond 40 c’est une association de plusieurs personnes qui se sont regroupées pour offrir ce que je qualifierais de bilan de compétence en live. Ce sont des partenaires du club, mais pas forcément, qui nous accompagnent dans

la reconversion du sportif soit dans la reprise d’un cursus scolaire. Cela concerne les basketteurs du Stade Montois, les basketteuses de Basket Landes et les rugbymen de Dax. Les membres de Rebond 40 nous aident à réfléchir pendant la saison avec des rendez-vous régulier avec un parrain. C’est très intéressant et cela te sort de ton quotidien basket. Marie-Laure Lafargue, directrice administrative et financière de Basket Landes, évoquait une blague comme point de départ de votre signature…

La première fois que j’ai rencontré Pierre Dartiguelongue, le Président de Basket Landes, il m’a serré la main en me disant : madame Dumerc, merci pour tout ce que vous faites pour le basket français. Sur un ton ! Je me demandais s’il se foutait de ma gueule ou s’il était sérieux. Parce que c’est un personnage ! J’ai aimé ce premier contact. Dès qu’il me croisait il me répétait cette phrase. J’adorais ce club en tant qu’adversaire. Et pourtant tu évolues en terrain hostile. J’aimais l’ambiance, les bandas. Ensuite ce sont des opportunités, des moments de vie. Parfois il

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INTERVIEW CÉLINE DUMERC >

équipe et je n’avais pas envie de prendre des responsabilités au niveau du scoring. Au fil des années j’ai pris confiance. J’ai rencontré des coéquipières, des entraîneurs qui m’ont ouvert les yeux sur ma capacité à assumer cette facette de mon jeu. En changeant de club je me suis retrouvée dans une situation où nous avions moins de forces offensives. Donc j’ai endossé un rôle différent et cela s’est bien passé. Les situations, les équipes font qu’on avait plus besoin de moi dans ce domaine.

Privilégier la performance collective ou la performance individuelle partage parfois les votants. Quel est votre avis sur la question ? C’est compliqué. On fait un sport collectif et ce qui compte avant tout c’est le résultat collectif. Et dans cet ensemble, des individualités peuvent briller, performer. Si Helena n’avait pas gagné l’Euroligue son nom n’aurait pas été cité, qu’elle ait marqué un point, dix points ou vingt. Le résultat prime.

Aviez-vous des doutes quant à votre capacité à transformer en partie votre jeu et à peser beaucoup plus offensivement ? Je crois de plus en plus à la dimension psychologique du sport. Ce qui est important c’est de se sentir bien. Quand on est bien dans sa tête et dans ses baskets, on a plus de chances de réussir ce qu’on entreprend. En arrivant à Basket Landes je pensais que j’allais me sentir bien. Mais c’était une impression. Quelle allait être la réalité ? Au final j’ai ressenti la confiance du club, de mon entraîneur, de mes coéquipières, du public. J’ai donc pu évoluer dans un cadre sain et serein.

A votre avis, pourquoi le jury vous a-t-il choisi ?

Reconversion, pré-retraite, les adjectifs utilisés pour évoquer votre signature à

“J’AI FAIT DES CHOIX DANS MA CARRIÈRE ET JE N’AI PAS L’IMPRESSION DE M’ÊTRE TROMPÉE. J’AI SUIVI MON INSTINCT.” (elle sourit) Ils ont eu pitié de mon vieil âge et ils ont pensé que c’était le dernier trophée que je pouvais gagner. La dernière occasion de lui offrir quelque chose. Peut-être est-ce un clin d’œil quant au fait que je suis devenue l’internationale la plus capée, femmes et hommes confondus. Il faut leur poser la question. Outre votre médaille d’argent avec l’Équipe de France, vous avez affiché des moyennes statistiques inédites dans votre pourtant longue carrière en LFB… Il faut toujours replacer les choses dans leur contexte. Mon jeu a évolué. Ma mentalité a évolué. Quand j’ai commencé j’étais dans un rôle de playmaker. Je faisais jouer mon

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Basket Landes la saison dernière n’ont pas toujours été en lien avec le sportif. Qu’en avez-vous pensé ? Je le comprends. Et la reconversion c’est un facteur que Basket Landes a mis en avant pour me recruter. Le club misait beaucoup là-dessus. A tel point qu’à chaque réunion on ne parlait que de ça. Je leur ai même demandé : vous me voulez vraiment en tant que joueuse ? Je considère que tant que je jouerai en Ligue Féminine, je jouerai pour être compétitive. Quand je ne serai plus un élément important pour mon équipe il sera temps d’arrêter. Si je ne suis plus performante je sais que je ne prendrai plus de plaisir.

Bellenger / IS / FFBB

Vous succédez à Nando De Colo au palmarès du Trophée Alain Gilles en devançant Helena Ciak et Evan Fournier. Que vous inspire ce podium ? Les filles en force ! Cela fait d’autant plus plaisir qu’Helena Ciak est deuxième. Le basket féminin peut donc marquer les esprits. Elle a gagné l’Euroligue et on se rend compte à quel point gagner de grandes compétitions européennes est difficile. Ce qu’Helena a fait avec Kursk, les gens l’ont vu, même si cela s’est passé très loin de nous géographiquement. Cela démontre que les gens suivent vraiment le basket. Deux filles aux deux premières places c’est plaisant.

A Bourges également la question de la reconversion avait été abordée. Quelle différence avec Basket Landes ? Une aide qui te plaît plus qu’une autre, tout simplement. Finalement ce qui se dessinait avec Bourges me correspondait peutêtre moins. Mais c’est un processus. Tu ne te réveilles pas un matin en te disant : je veux faire ça. Quand on me parle de l’après je ne peux pas répondre précisément de quoi il sera fait. Mais j’ai des pistes et en me rapprochant de mon Sud-Ouest natal je pensais développer d’autres idées. Tony Parker a annoncé vouloir jouer 20 ans en NBA. Avez-vous également un objectif en tête quant à la suite de votre carrière ? Contrairement à Tony je ne me fixe pas d’objectifs. Je ne fonctionne pas comme lui qui se dit : je vais jouer en NBA, je vais gagner des titres… Et il a raison, ça marche ! Mais je ne vais pas essayer et donc la suite ne me fait pas peur. Je vis dans le présent et je verrai quand la situation se présentera. Emmeline Ndogue, Florence Lepron, Clémence Beikes, les reconversions de plusieurs internationales sont très variées. Est-ce un sujet de curiosité, de discussion entre vous ? On en parle. On se suit. Les contacts demeurent. Après chacune a son parcours. Inutile de vouloir imiter une reconversion. Les personnalités sont si différentes. Ce n’est pas parce qu’on a été basketteuse professionnelle, qu’on a eu la chance de porter le maillot de l’Équipe de France, qu’on a rapporté des médailles, qu’on aura des reconversions

Bellenger/IS/FFBB

identiques. Chacune nos passions, nos désirs de futur. Mais c’est intéressant de voir la panoplie qui existe même si je veux également me reposer sur les carrières dans ma famille pour avoir des idées. Pouvez-vous expliquer le rôle de Rebond 40 dans l’approche de la reconversion ? Rebond 40 c’est une association de plusieurs personnes qui se sont regroupées pour offrir ce que je qualifierais de bilan de compétence en live. Ce sont des partenaires du club, mais pas forcément, qui nous accompagnent dans

la reconversion du sportif soit dans la reprise d’un cursus scolaire. Cela concerne les basketteurs du Stade Montois, les basketteuses de Basket Landes et les rugbymen de Dax. Les membres de Rebond 40 nous aident à réfléchir pendant la saison avec des rendez-vous régulier avec un parrain. C’est très intéressant et cela te sort de ton quotidien basket. Marie-Laure Lafargue, directrice administrative et financière de Basket Landes, évoquait une blague comme point de départ de votre signature…

La première fois que j’ai rencontré Pierre Dartiguelongue, le Président de Basket Landes, il m’a serré la main en me disant : madame Dumerc, merci pour tout ce que vous faites pour le basket français. Sur un ton ! Je me demandais s’il se foutait de ma gueule ou s’il était sérieux. Parce que c’est un personnage ! J’ai aimé ce premier contact. Dès qu’il me croisait il me répétait cette phrase. J’adorais ce club en tant qu’adversaire. Et pourtant tu évolues en terrain hostile. J’aimais l’ambiance, les bandas. Ensuite ce sont des opportunités, des moments de vie. Parfois il

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Presse Sports / Argueyrolles

Presse Sports / Luttiau

Presse Sports / Luttiau

club c’est qu’il ne s’est pas pris les pieds dans le tapis en arrivant en Ligue Féminine. Il a pris son temps pour grandir, de construire, cette année avec l’arrivée de Cathy Melain sur un projet avec des jeunes joueuses. Mais ce n’est pas évident parce que les autres équipes sont également efficaces.

est temps de passer à autre chose. Bourges est le club qui m’a fait gagner des titres, celui où j’ai passé les meilleures années de ma carrière. On m’aurait posé la question il y a dix ans, jamais je n’aurais pensé jouer ailleurs qu’à Bourges en championnat de France. Mais la vie réserve des surprises, des rencontres. Le poids de 10 années passées à Bourges, de votre attachement au club a-t-il constitué un frein à votre départ ? Cela a forcément un impact. Ce n’est pas évident de partir d’un club qui est le meilleur, le plus structuré, le plus professionnel en Ligue Féminine. C’est le top du top. Partir est difficile à assumer. Il t’en faut des bonnes raisons pour quitter le meilleur. Mais tu les connais ces raisons. Tu sais que tu vas quitter des choses que tu ne trouveras nulle part ailleurs. Mais il faut faire la balance. Certains matins je voulais changer d’avis ! Et c’est pour cette raison que j’ai décidé de l’annoncer très tôt, afin de ne pas bousiller ma fin de saison. C’est ainsi. J’ai fait des choix dans ma carrière et je n’ai pas l’impression de m’être trompée. J’ai suivi mon instinct. Ma première séance photos pendant l’Open LFB m’a fait bizarre.

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J’ai enfilé ce maillot bleu. J’ai pris mon petit selfie. Ça y est, je l’ai fait. Ensuite on bascule très vite. Je suis heureuse où je suis. Un effet important sur les réseaux sociaux, sur la médiatisation du club, sur les abonnements dans la salle. Aviez-vous conscience de votre impact dans ces domaines, un cas à part dans le basket féminin ? Ma signature a créé le buzz c’est vrai. D’ailleurs les gens n’y croyaient pas. Limite poisson d’avril. Je sentais l’engouement pendant les matches. Les Landes c’est un fief du basket et le fait d’avoir été un peu l’emblème de l’Équipe de France a apporté des choses. Et tant mieux pour le club. Mont-de-Marsan a le rugby, le bassin économique n’est pas très riche. Si ma notoriété permet de gratter 2-3 partenaires en plus, c’est bien. Mais je savais que Basket Landes n’allait pas devenir le club le plus riche et que nous n’allions pas être champion de France. Le but reste-t-il de gagner des titres avec Basket Landes ? Des titres ? Le pluriel est important. (elle sourit) Un titre déjà. Ce que j’aime dans ce

Quitter Bourges était visiblement un choix de vie et pas du tout financier. Quel est votre rapport à l’argent ? J’ai quand même signé à Ekaterinburg pendant deux ans. Après ce n’était pas uniquement lié à l’argent. C’était également la volonté d’évoluer dans le meilleur club européen pour aller chercher l’Euroligue. Ce n’était pas un bon choix puisque je ne l’ai pas gagnée. Ça m’a conforté dans l’idée que ce n’est pas parce que tu joues dans le meilleur club, avec les meilleures joueuses et avec les plus gros salaires que tu gagnes. J’aurais par exemple pu rester une troisième année à Ekaterinburg mais je n’avais pas envie. Je n’avais pas envie de gagner juste de l’argent. En 2011 je me voyais déjà en fin de carrière… Du coup je ne voulais pas finir là. Je préférais prendre du plaisir et ne pas traîner les pieds pour aller à l’entraînement. L’argent pour moi est secondaire. Quand on me pose la question, quand as-tu voulu devenir professionnelle, je ne sais même pas répondre parce que quand j’ai commencé je ne savais pas qu’on pouvait gagner de l’argent en jouant au basket. Ma famille n’est pas dans le sport mais a des métiers qu’elle aime. Je me rends compte à quel point c’est un luxe de vivre de sa passion. Ce que je fais c’est du plaisir. Quand votre agent négocie avec Basket Landes, lui demandez-vous de ne pas se focaliser sur le volet financier ? Bien sûr. Je ne vais pas demander à Basket Landes de s’aligner sur Bourges. Je sais que ça ne sera pas possible.

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TROPHÉE ALAIN GILLES 2017 Si le vote aura été plus serré qu’en 2015 et 2016, Céline Dumerc s’est malgré tout imposée avec une certaine marge. Chaque membre du jury était invité à présenter son tiercé de tête afin de distribuer les 10 points (1ère place), 7 points (2e place) et 5 points (3e place). Les performances des joueurs et des joueuses lors de la saison de club 2015/16 et lors des compétitions internationales 2016 sont prises en compte pour déterminer l’identité du lauréat. Avec ses 12,8 points, 4,0 rebonds et 6,6 passes décisives de moyenne en LFB, Céline Dumerc a livré le meilleur exercice statistique de sa carrière et aura été déterminante dans le parcours des Bleues jusqu’en finale de l’EuroBasket Women. Sa popularité et son impact sur les réseaux sociaux sont aussi à souligner. Cap’s a ainsi largement dominé le vote du public organisé sur le site de la Fédération. Encore en LF2 il y a cinq ans, la première saison d’Helena Ciak a l’étranger a visiblement marqué les esprits. Meilleur marqueur français en NBA et meilleur marqueur des Bleus à l’EuroBasket, Evan Fournier complète le podium 2017.

Joueur Céline Dumerc Helena Ciak Evan Fournier Nando De Colo Rudy Gobert Edwin Jackson Endy Miyem Marine Johannes Boris Diaw Olivia Epoupa Antoine Diot Moustapha Fall

Le jury 2017

Points

Première place

79 56 49 44 42 15 14 7 7 7 5 5

6 3 2 1 3

Vous étiez encore la deuxième évaluation de l’Équipe de France au dernier EuroBasket Women. Impossible d’envisager un comeback avec les Bleues ? Pourquoi pas Paris 2024 ? J’aurai 42 ans. Ça serait un record. Je sais que Kristi Harrower a fait ses derniers Jeux à 37 ans. Mais sérieusement non, il n’y aura pas de come-back. On a la chance d’avoir du potentiel chez les jeunes et il faut les laisser s’exprimer. Bien évidemment c’est dur de s’arrêter. Cathy Melain me disait qu’au début les grands rendez-vous lui manquaient. Mais aujourd’hui plus rien. J’ai du mal à me dire que cela m’arrivera également. On verra, il faudra trouver une autre passion. Une élimination prématurée lors de la compétition aurait-elle pu influer sur votre décision de prendre votre retraite internationale ?

48 BASKETBALLMAGAZINE

Jean-Pierre Siutat (représentant FFBB), Patrick Beesley (DTN), Philippe Legname (LFB), Alain Béral (LNB), Isabelle Fijalkowski (Club des Internationaux), Stephen Brun (personnalité), Yann Ohnona (L’Equipe), François Bontoux (AFP), Michaël Rigollet (Le Journal de Saône-et-Loire), Régis Schneider (Dernières Nouvelles d’Alsace), Yann Casseville (Basket), David Cozette (SFR Sport), Pascal Legendre (www.basketeurope.com), Gabriel Pantel Jouve (www.bebasket.com), le public

Ça n’aurait rien changé. Il est temps. Je le vois dans l’expérience de vie que constitue une campagne en Équipe de France. Humainement c’est riche et prenant. J’en ai eu beaucoup. Des belles, des moins belles. Place aux jeunes désormais. Chacun à son moment. L’Équipe de France masculine a souffert pour son premier rendez-vous post Tony Parker. Comment pensez-vous que l’Équipe de France féminine va vivre la période post Céline Dumerc ? Je n’aime pas ce jeu. Tony de par son aura fait qu’on parle d’un avant et d’un après. Mais laissez les joueurs s’investir et parler de leur propre projet, sinon on parasite un groupe. Personne ne va me remplacer. Quand je suis arrivée à Bourges, combien de fois m’a-t-on dit tu vas remplacer

Yannick Souvré. Mais jamais ! C’est une nouvelle histoire et il faut laisser le temps à un groupe de se l’approprier. Je n’ai aucun doute quant aux belles années futures des Équipes de France.

Bellenger / IS / FFBB

Le classement

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Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.

20 ANS DE MADE IN FRANCE Le 11 novembre 1997, Tariq Abdul Wahad devenait le premier jouer français à porter un maillot NBA. Une véritable révolution. L’ancien joueur d’Évreux faisait tomber une barrière. Quatre ans plus tard, Tony Parker allait plus loin encore en étant le premier tricolore à rejoindre la Ligue sans passer par le système universitaire américain, au contraire d’Abdul Wahad (San Jose State) et Jérôme Moïso (UCLA). Depuis, la France est devenu un pourvoyeur reconnu de talents. Au total 34 joueurs ont été draftés. 24 joueurs ont foulé les parquets de la Ligue avant le coup d’envoi de la saison 2017/18. Et depuis 2009/10 il y a toujours eu au moins 10 Français en NBA, avec un record de 13 en 2012/13.

Les 12 Français de NBA Joueur

Franchise

Saisons

MJ

Tony Parker

San Antonio Spurs

16

1143

Nicolas Batum

Charlotte Hornets

9

628

Joakim Noah

New York Knicks

10

618

Ian Mahinmi

Washington Wizards

9

469

Evan Fournier

Orlando Magic

5

319

Alexis Ajinça

New Orleans Pelicans

7

293

Rudy Gobert

Utah Jazz

4

269

Joffrey Lauvergne

San Antonio Spurs

3

153

Timothé Luwawu

Philadelphia Sixers

1

69

Yakuba Ouattara

Brooklyn Nets

-

-

New York Knicks

-

-

Boston Celtics

-

-

Frank Ntilikina

Action Images / Panoramic

Guerschon Yabusele

Rudy Gobert

14 BASKETBALLMAGAZINE

mais sans véritablement voir son rôle se définir clairement en Louisiane. En attente d’un heureux événement en pré-saison il a ensuite subi des injections aux genoux synonymes de 4 à 6 semaines d’arrêt..

FRANCHISE PLAYERS ? A 25 ans et avec un statut de top scoreur et de titulaire, la pré-saison n’est pas la priorité d’Evan Fournier. Chaque saison depuis son arrivée dans la Ligue en 2012, le meilleur marqueur des Bleus à l’EuroBasket a augmenté sa production offensive avec une régularité métronomique. Le prochain défi pourrait être de dépasser la barre symbolique des 20 points par match. Mais avant toute chose, l’ancien de Charenton veut enfin goûter à la réussite collective après des années de frustration avec le Magic et un turnover incessant sur le banc de touche. "La continuité est importante. Je vais le découvrir pour la première fois de ma carrière et j’en suis impatient", a expliqué Fournier à la reprise du training camp. Avec le départ de Gordon Hayward pour Boston, Rudy Gobert est désormais le visage du Jazz. Un véritable franchise player. Individuellement il visera le All-Star Game. Collectivement il tentera de mener à nouveau Utah en playoffs malgré une concurrence folle dans la conférence. "Ce qu’on aime chez Rudy c’est qu’il a une immense confiance en lui et il veut s’améliorer", s’est félicité son coach Quin Snyder dans le Salt Lake tribune. "Personne ne veut gagner plus que lui. Mais c’est quelqu’un qui continue de travailler pour s’améliorer. C’est ce qui est formidable à son propos." Gobert a travaillé son physique pendant l’été et est apparu plus impressionnant que jamais à la reprise. Son association avec Ricky Rubio pourrait lui permettre d’augmenter son impact en attaque. Sa sortie face aux Lakers en pré-saison (29 points à 10/12 et 13 rebonds) a donné un aperçu de ses exceptionnelles possibilités. Dernier français de NBA, Yabuba Ouattara est le signataire du nouveau two way contract. Ce système permet désormais aux franchises d’avoir 17 joueurs sous contrat plutôt que 15. Mais ces deux éléments supplémentaires sont affiliés aux équipes de G-League tout en pouvant passer un maximum de 45 jours avec leur équipe NBA. L’opportunité de prouver sa valeur plus longue qu’avec les anciens ten day contracts. Le 3 octobre dernier, en pré-saison, face aux Knicks, Ouattara a eu l’occasion de passer trois minutes sur le parquet du Madison Square Garden et d’inscrire un panier.

56

75,60 84,70

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