BASKETBALL LE MAGAZINE DE LA
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BASKETBALL
BILAN NM3
LA RENAISSANCE D’ORNELLA RÉMI DIBO PRÉPARATEUR PHYSIQUE
N°857 - MAI 2019
FOCUS
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
ORNELLA BANKOLE
PORTRAIT
RETOUR AU PREMIER PLAN Par Kevin Bosi
Bellenger / IS / FFBB
Après deux graves blessures au genou en 2015 et 2017, Ornella Bankole (1,81 m, 21 ans) est revenue à son meilleur niveau. Celui qui en faisait le leader de la génération 1997 chez les jeunes. Auteur d’une brillante saison avec Lattes-Montpellier, elle a été appelée par Valérie Garnier pour la préparation à l’Euro 2019.
10 BASKETBALL MAGAZINE
MAI 2019
11
FOCUS
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
ORNELLA BANKOLE
PORTRAIT
RETOUR AU PREMIER PLAN Par Kevin Bosi
Bellenger / IS / FFBB
Après deux graves blessures au genou en 2015 et 2017, Ornella Bankole (1,81 m, 21 ans) est revenue à son meilleur niveau. Celui qui en faisait le leader de la génération 1997 chez les jeunes. Auteur d’une brillante saison avec Lattes-Montpellier, elle a été appelée par Valérie Garnier pour la préparation à l’Euro 2019.
10 BASKETBALL MAGAZINE
MAI 2019
11
FOCUS
Armand Lenoir / The Agency / FIBA
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
12 BASKETBALL MAGAZINE
„la deuxième blessure, je ne l’ai pas abordée de la même manière. J’ai tout de suite transité, je ne suis pas restée six mois à me dire "oh mon dieu, c’est la fin de ma carrière…" Ornella Bankole
va l’éloigner des parquets pour le restant de la saison. "La première blessure a été très difficile à vivre, et m’a vraiment affaiblie mentalement", raconte-t-elle. "Mais la deuxième blessure, je ne l’ai pas abordée de la même manière. J’ai tout de suite transité, je ne suis pas restée six mois à me dire "oh mon dieu, c’est la fin de ma carrière…". Au bout d’un jour et demi, j’étais déjà en train de faire des tirs, assise sur une chaise, je savais que je n’avais pas de temps à perdre. Je pense que ça m’a aidé mentalement à être beaucoup plus forte et à gérer mes émotions."
”À son arrivée à l’INSEP, on avait tous vu sa puissance et sa faculté à mettre une énergie phénoménale dans ses actions.” Arnaud Guppillotte Armand Lenoir / The Agency / FIBA
Dans sa liste de 19 joueuses retenues pour la préparation à l’Euro 2019, Valérie Garnier a glissé le nom d’Ornella Bankole. À 21 ans, la native d’Auxerre est appelée pour la première fois chez les A, elle qui au moment de ses années au Pôle France et en Équipe de France jeunes, était une joueuse majeure de la génération 1997 aux côtés d’Alix Duchet ou Lisa Berkani, qui ont déjà fréquenté l’Équipe de France seniors. Une sélection qui fait suite à une excellente saison aussi bien collective qu’individuelle avec son club de Lattes-Montpellier, toujours en course pour le titre en LFB au moment d’écrire ces lignes, et finaliste de l’Eurocup Women face à Orenbourg à l’issue d’un beau parcours européen, malgré un changement de coach brutal en cours de saison, Rachid Meziane ayant été remplacé par son assistant, Thibaut Petit. "Ça a été un événement assez particulier, ça nous a un peu toutes chamboulées. Il fallait s’adapter, de toute façon on n’avait pas le choix, il fallait qu’on avance. On est restées ensemble, on s’est dit que peu importe ce qu’il se pouvait se passer autour, il fallait s’attacher à ce qui comptait : notre projet à nous en tant que joueuses", raconte l’arrière montpelliéraine. Auteur de 7,8 points en moyenne cette saison en LFB, et avec l’un des plus beaux taux de réussite du championnat derrière l’arc (43%), Bankole a également montré ses qualités offensives sur la scène européenne (8,1 points). En sortie de banc, la jeune tricolore a été capable de véritables coups de chaud comme ses 24 unités en déplacement à la Roche Vendée ou encore ses 25 points primordiaux au match retour contre Venise en Eurocup pour qualifier le BLMA en huitième de finale. "À son arrivée à l’INSEP, on avait tous vu sa puissance et sa faculté à mettre une énergie phénoménale dans ses actions",
de Calais, tout juste promu en Ligue Féminine. Avant la reprise de la saison, elle participe à l’Euro U18 à Celje (Slovénie). Mais après 12 minutes de jeu lors du premier match de la compétition face à l’Italie, Bankole est au sol et se tord de douleur. Le résultat est sans équivoque : rupture des ligaments croisés. "On avait toujours pris l’engagement avec elle, que même si elle s'était fait les ligaments croisés avec l’Équipe de France U18, on la conserverait chez nous et qu’on la remettrait sur pied", se souvient Kevin Brohan, entraîneur de Calais depuis 2012 et qui a fait venir Bankole au COB à la fin de sa formation insépienne en 2015. "On l’a rééduquée la première année, et on s’est débrouillé pour qu’elle puisse jouer quelques matches en fin de saison. Ça lui a permis de reprendre confiance en elle par rapport à sa blessure. C’est quelqu’un qui aime travailler, et qui n’a pas ménagé ses efforts. Elle était même revenue plus vite que prévu de cette blessure", se rappelle le coach calaisien. Le retour in extremis de Bankole n’avait pas pu empêcher la relégation de Calais en LF2 la saison suivante, mais fidèle et reconnaissante à un club qui lui avait permis de retrouver les parquets, l’arrière tricolore fait le choix de rester au COB. Sa première saison complète est une réussite (12,1 points, 4,0 rebonds en 24 minutes). "Comme elle n’avait pas joué pendant un an, elle nous avait demandé de jouer avec l’équipe réserve en NF3, donc elle doublait tous les week-ends ou presque. Ça lui a permis de gagner du temps", raconte Kevin Brohan. Et aussi de décrocher un contrat en Ligue Féminine à Lattes-Montpellier à l’été 2017. Son début de saison est encourageant (7,3 points), mais fin novembre contre Bourges, le sort s’acharne une seconde fois sur l’Auxerroise : une nouvelle rupture du ligament antérieur du genou qui
se souvient Arnaud Guppillotte, son coach au Pôle France puis en sélection nationale. "Elle était capable de prendre un ballon, de traverser le terrain et d’aller poser un lay-up dans le camp adverse. C’était une athlète, avec une coordination motrice qui permettait d’augurer qu’avec du travail tactique et technique, elle puisse devenir une belle joueuse. Et ce que je note, c’est qu’elle a réussi à bâtir un jeu plutôt complet sans se travestir sur ce qu’elle est naturellement. C’est une fille qui va provoquer des fautes, qui est percutante vers le cercle, et ça on en a peu en France. Le morphotype de la joueuse moderne sur le poste 2-3, capable de scorer, de passer, de défendre, de générer du jeu rapide. L’avenir lui appartient." Si l’avenir est prometteur, le passé a lui été douloureu. À l’issue de son cursus à l’INSEP, la jeune Bankole fait le choix
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FOCUS
Armand Lenoir / The Agency / FIBA
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
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„la deuxième blessure, je ne l’ai pas abordée de la même manière. J’ai tout de suite transité, je ne suis pas restée six mois à me dire "oh mon dieu, c’est la fin de ma carrière…" Ornella Bankole
va l’éloigner des parquets pour le restant de la saison. "La première blessure a été très difficile à vivre, et m’a vraiment affaiblie mentalement", raconte-t-elle. "Mais la deuxième blessure, je ne l’ai pas abordée de la même manière. J’ai tout de suite transité, je ne suis pas restée six mois à me dire "oh mon dieu, c’est la fin de ma carrière…". Au bout d’un jour et demi, j’étais déjà en train de faire des tirs, assise sur une chaise, je savais que je n’avais pas de temps à perdre. Je pense que ça m’a aidé mentalement à être beaucoup plus forte et à gérer mes émotions."
”À son arrivée à l’INSEP, on avait tous vu sa puissance et sa faculté à mettre une énergie phénoménale dans ses actions.” Arnaud Guppillotte Armand Lenoir / The Agency / FIBA
Dans sa liste de 19 joueuses retenues pour la préparation à l’Euro 2019, Valérie Garnier a glissé le nom d’Ornella Bankole. À 21 ans, la native d’Auxerre est appelée pour la première fois chez les A, elle qui au moment de ses années au Pôle France et en Équipe de France jeunes, était une joueuse majeure de la génération 1997 aux côtés d’Alix Duchet ou Lisa Berkani, qui ont déjà fréquenté l’Équipe de France seniors. Une sélection qui fait suite à une excellente saison aussi bien collective qu’individuelle avec son club de Lattes-Montpellier, toujours en course pour le titre en LFB au moment d’écrire ces lignes, et finaliste de l’Eurocup Women face à Orenbourg à l’issue d’un beau parcours européen, malgré un changement de coach brutal en cours de saison, Rachid Meziane ayant été remplacé par son assistant, Thibaut Petit. "Ça a été un événement assez particulier, ça nous a un peu toutes chamboulées. Il fallait s’adapter, de toute façon on n’avait pas le choix, il fallait qu’on avance. On est restées ensemble, on s’est dit que peu importe ce qu’il se pouvait se passer autour, il fallait s’attacher à ce qui comptait : notre projet à nous en tant que joueuses", raconte l’arrière montpelliéraine. Auteur de 7,8 points en moyenne cette saison en LFB, et avec l’un des plus beaux taux de réussite du championnat derrière l’arc (43%), Bankole a également montré ses qualités offensives sur la scène européenne (8,1 points). En sortie de banc, la jeune tricolore a été capable de véritables coups de chaud comme ses 24 unités en déplacement à la Roche Vendée ou encore ses 25 points primordiaux au match retour contre Venise en Eurocup pour qualifier le BLMA en huitième de finale. "À son arrivée à l’INSEP, on avait tous vu sa puissance et sa faculté à mettre une énergie phénoménale dans ses actions",
de Calais, tout juste promu en Ligue Féminine. Avant la reprise de la saison, elle participe à l’Euro U18 à Celje (Slovénie). Mais après 12 minutes de jeu lors du premier match de la compétition face à l’Italie, Bankole est au sol et se tord de douleur. Le résultat est sans équivoque : rupture des ligaments croisés. "On avait toujours pris l’engagement avec elle, que même si elle s'était fait les ligaments croisés avec l’Équipe de France U18, on la conserverait chez nous et qu’on la remettrait sur pied", se souvient Kevin Brohan, entraîneur de Calais depuis 2012 et qui a fait venir Bankole au COB à la fin de sa formation insépienne en 2015. "On l’a rééduquée la première année, et on s’est débrouillé pour qu’elle puisse jouer quelques matches en fin de saison. Ça lui a permis de reprendre confiance en elle par rapport à sa blessure. C’est quelqu’un qui aime travailler, et qui n’a pas ménagé ses efforts. Elle était même revenue plus vite que prévu de cette blessure", se rappelle le coach calaisien. Le retour in extremis de Bankole n’avait pas pu empêcher la relégation de Calais en LF2 la saison suivante, mais fidèle et reconnaissante à un club qui lui avait permis de retrouver les parquets, l’arrière tricolore fait le choix de rester au COB. Sa première saison complète est une réussite (12,1 points, 4,0 rebonds en 24 minutes). "Comme elle n’avait pas joué pendant un an, elle nous avait demandé de jouer avec l’équipe réserve en NF3, donc elle doublait tous les week-ends ou presque. Ça lui a permis de gagner du temps", raconte Kevin Brohan. Et aussi de décrocher un contrat en Ligue Féminine à Lattes-Montpellier à l’été 2017. Son début de saison est encourageant (7,3 points), mais fin novembre contre Bourges, le sort s’acharne une seconde fois sur l’Auxerroise : une nouvelle rupture du ligament antérieur du genou qui
se souvient Arnaud Guppillotte, son coach au Pôle France puis en sélection nationale. "Elle était capable de prendre un ballon, de traverser le terrain et d’aller poser un lay-up dans le camp adverse. C’était une athlète, avec une coordination motrice qui permettait d’augurer qu’avec du travail tactique et technique, elle puisse devenir une belle joueuse. Et ce que je note, c’est qu’elle a réussi à bâtir un jeu plutôt complet sans se travestir sur ce qu’elle est naturellement. C’est une fille qui va provoquer des fautes, qui est percutante vers le cercle, et ça on en a peu en France. Le morphotype de la joueuse moderne sur le poste 2-3, capable de scorer, de passer, de défendre, de générer du jeu rapide. L’avenir lui appartient." Si l’avenir est prometteur, le passé a lui été douloureu. À l’issue de son cursus à l’INSEP, la jeune Bankole fait le choix
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FOCUS
”C’est quelqu’un qui aime travailler, et qui n’a pas ménagé ses efforts. Elle était même revenue plus vite que prévu de cette blessure.”
Au milieu d’un effectif étoilé, entre étrangères de renom (Whitcomb, Ana Dabovic) et internationales françaises, Bankole est tout de même parvenue à se faire sa place cette année pour son retour, malgré une certaine appréhension. "Quand je suis revenue au début de saison, je n’avais pas du tout confiance en moi. J’avais vu pendant l’été que le club avait recruté de très grandes joueuses avec un gros palmarès, donc forcément j’étais dans le doute et j’avais un peu peur. Et en fait, dès que les filles sont revenues de la Coupe du Monde, elles m’ont tout de suite mise à l’aise et en confiance. Elles ont été géniales avec moi et ça m’a énormément aidé à reprendre confiance par rapport à mon genou. Les filles sont à l’écoute et me donnent des conseils, je sais que je peux faire des erreurs et que je ne serai pas blâmée, ça me permet vraiment de me libérer." Un état d’esprit et une force de caractère, qui lui ont donc ouvert les portes de la préparation avec les Bleues. Avant peut-être de disputer sa première compétition avec les A à l’Euro 2019…
FIBA
Kevin Brohan
Andrea Gilardi
MAT CHES DE PRÉPARATION EUROBASKET 2019
MONT-DE-MARSAN FRANCE - UKRAINE 9 & 10 JUIN
RENNES
FRANCE / TURQUIE RUSSIE / SERBIE 14-15-16 JUIN
ROUEN
FRANCE - CHINE 23 JUIN
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14 BASKETBALL MAGAZINE
Partenaires Officiels
FOCUS
”C’est quelqu’un qui aime travailler, et qui n’a pas ménagé ses efforts. Elle était même revenue plus vite que prévu de cette blessure.”
Au milieu d’un effectif étoilé, entre étrangères de renom (Whitcomb, Ana Dabovic) et internationales françaises, Bankole est tout de même parvenue à se faire sa place cette année pour son retour, malgré une certaine appréhension. "Quand je suis revenue au début de saison, je n’avais pas du tout confiance en moi. J’avais vu pendant l’été que le club avait recruté de très grandes joueuses avec un gros palmarès, donc forcément j’étais dans le doute et j’avais un peu peur. Et en fait, dès que les filles sont revenues de la Coupe du Monde, elles m’ont tout de suite mise à l’aise et en confiance. Elles ont été géniales avec moi et ça m’a énormément aidé à reprendre confiance par rapport à mon genou. Les filles sont à l’écoute et me donnent des conseils, je sais que je peux faire des erreurs et que je ne serai pas blâmée, ça me permet vraiment de me libérer." Un état d’esprit et une force de caractère, qui lui ont donc ouvert les portes de la préparation avec les Bleues. Avant peut-être de disputer sa première compétition avec les A à l’Euro 2019…
FIBA
Kevin Brohan
Andrea Gilardi
MAT CHES DE PRÉPARATION EUROBASKET 2019
MONT-DE-MARSAN FRANCE - UKRAINE 9 & 10 JUIN
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ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
5x5
Rudy Gobert
dernières années, l’enfant de Charenton s’est semble-t-il mué davantage en créateur, en atteste sa meilleure moyenne de passes décisives en carrière. Son duo avec son grand ami Nikola Vucevic aura été particulièrement performant et aura permis au Magic d’aller chercher sa première participation en playoffs depuis 2012 lors du sprint final.
PARKER STOP OU ENCORE ? Tout de suite très à l’aise dans les systèmes de son nouveau coach James Borrego à Charlotte, la saison de Tony Parker avait démarré en boulet de canon, notamment avec un gros double-double contre Miami (24 pts et 11 passes décisives). Sixième homme de luxe des Hornets et remplaçant du meneur star Kemba Walker, ses coéquipiers ont été en grande difficulté lorsqu’il soignait son dos entre janvier et février. Néanmoins, la saison de TP laisse un goût d’inachevé. Laissé sur le banc lors des treize dernières rencontres, capitales pour la qualification en playoffs, il ne participera pas aux phases finales pour la première fois de sa carrière. Le reverra-t-on sur les parquets NBA ?
L'INTERROGATION BATUM Chris Elise
FIBA
FRANÇAIS DE NBA Par Clément Daniou
BLEUS PÂLES
Souvent gêné par des petits pépins physiques ces dernières années mais en pleine possession de ses moyens cette saison, Nicolas Batum aura vu son implication offensive décroître encore un peu plus, se contentant de 7 tirs tentés seulement par match. Auteur de sa saison statistique la plus modeste depuis sa saison rookie à Portland, il se contente désormais d’un rôle de facilitateur dans l’organisation du jeu. Ses performances en dents de scie, très souvent décriées
„La saison de TP laisse un goût d’inachevé. Il ne participera pas aux phases finales pour la première fois de sa carrière. Le reverra-t-on sur les parquets NBA ?„ par les fans des Hornets, pourraient lui valoir d’être transféré cet été. Les similitudes chiffrées avec son dernier exercice aux Blazers avant son départ pour la Caroline du Nord sont d’ailleurs troublantes.
LA RÉSURRECTION NOAH Coupé par les Knicks mi-octobre, on pensait la saison de Joakim Noah bien mal embarquée. Pourtant, sa signature à Memphis début décembre a été une vraie plus-value pour les deux parties. Back-up de Marc Gasol puis de Jonas Valanciunas, il a prouvé à tous les observateurs qu’il pouvait encore tenir un rôle en NBA. Toujours aussi énergique et dur au mal, le futur de Jooks se jouera cet été, lui qui est en fin de contrat. Reste à savoir si Memphis le conservera ou si une autre franchise s’attachera ses services.
Nicolas Batum et Tony Parker
Une présence moins importante et une influence en berne. La saison 2018/19 des Français de NBA fut plutôt compliquée, exception faite de Rudy Gobert et d’Evan Fournier.
FOURNIER RÉCOMPENSÉ Sevré de post season depuis son arrivée à Orlando en 2014, Evan Fournier a enfin réussi son pari de porter le Magic jusqu’en
28 BASKETBALL MAGAZINE
Evan Fournier
Presse Sports / Lahalle
Lors du training camp, il avait annoncé en conférence de presse que cette saison serait "sa meilleure saison". En progrès déjà l’année dernière, Rudy Gobert a largement confirmé son statut de joueur d’impact lors de l’exercice 2018-2019. Pour la troisième année d’affilée en double-double, le pivot a de nouveau grandement contribué à la très bonne cinquième place à l’Ouest du Jazz lors de la saison régulière. Joueur le plus adroit de la grande ligue avec un pourcentage de réussite qui avoisine les 70%, quatrième meilleur rebondeur, troisième contreur, il a tout simplement été le meilleur français cette saison. Très touché par sa non sélection au All Star Game, il est le favori pour se succéder à lui-même comme meilleur défenseur de la saison.
playoffs NBA. Dans la saison façon montagnes russes de son équipe, il a été en grande délicatesse avec son tir à 3 pts et a alterné le bon et le moins bon. Meilleur scoreur français ces
Presse Sports / Perich
GOBERT TAILLE PATRON
MAI 2019
29
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT
5x5
Rudy Gobert
dernières années, l’enfant de Charenton s’est semble-t-il mué davantage en créateur, en atteste sa meilleure moyenne de passes décisives en carrière. Son duo avec son grand ami Nikola Vucevic aura été particulièrement performant et aura permis au Magic d’aller chercher sa première participation en playoffs depuis 2012 lors du sprint final.
PARKER STOP OU ENCORE ? Tout de suite très à l’aise dans les systèmes de son nouveau coach James Borrego à Charlotte, la saison de Tony Parker avait démarré en boulet de canon, notamment avec un gros double-double contre Miami (24 pts et 11 passes décisives). Sixième homme de luxe des Hornets et remplaçant du meneur star Kemba Walker, ses coéquipiers ont été en grande difficulté lorsqu’il soignait son dos entre janvier et février. Néanmoins, la saison de TP laisse un goût d’inachevé. Laissé sur le banc lors des treize dernières rencontres, capitales pour la qualification en playoffs, il ne participera pas aux phases finales pour la première fois de sa carrière. Le reverra-t-on sur les parquets NBA ?
L'INTERROGATION BATUM Chris Elise
FIBA
FRANÇAIS DE NBA Par Clément Daniou
BLEUS PÂLES
Souvent gêné par des petits pépins physiques ces dernières années mais en pleine possession de ses moyens cette saison, Nicolas Batum aura vu son implication offensive décroître encore un peu plus, se contentant de 7 tirs tentés seulement par match. Auteur de sa saison statistique la plus modeste depuis sa saison rookie à Portland, il se contente désormais d’un rôle de facilitateur dans l’organisation du jeu. Ses performances en dents de scie, très souvent décriées
„La saison de TP laisse un goût d’inachevé. Il ne participera pas aux phases finales pour la première fois de sa carrière. Le reverra-t-on sur les parquets NBA ?„ par les fans des Hornets, pourraient lui valoir d’être transféré cet été. Les similitudes chiffrées avec son dernier exercice aux Blazers avant son départ pour la Caroline du Nord sont d’ailleurs troublantes.
LA RÉSURRECTION NOAH Coupé par les Knicks mi-octobre, on pensait la saison de Joakim Noah bien mal embarquée. Pourtant, sa signature à Memphis début décembre a été une vraie plus-value pour les deux parties. Back-up de Marc Gasol puis de Jonas Valanciunas, il a prouvé à tous les observateurs qu’il pouvait encore tenir un rôle en NBA. Toujours aussi énergique et dur au mal, le futur de Jooks se jouera cet été, lui qui est en fin de contrat. Reste à savoir si Memphis le conservera ou si une autre franchise s’attachera ses services.
Nicolas Batum et Tony Parker
Une présence moins importante et une influence en berne. La saison 2018/19 des Français de NBA fut plutôt compliquée, exception faite de Rudy Gobert et d’Evan Fournier.
FOURNIER RÉCOMPENSÉ Sevré de post season depuis son arrivée à Orlando en 2014, Evan Fournier a enfin réussi son pari de porter le Magic jusqu’en
28 BASKETBALL MAGAZINE
Evan Fournier
Presse Sports / Lahalle
Lors du training camp, il avait annoncé en conférence de presse que cette saison serait "sa meilleure saison". En progrès déjà l’année dernière, Rudy Gobert a largement confirmé son statut de joueur d’impact lors de l’exercice 2018-2019. Pour la troisième année d’affilée en double-double, le pivot a de nouveau grandement contribué à la très bonne cinquième place à l’Ouest du Jazz lors de la saison régulière. Joueur le plus adroit de la grande ligue avec un pourcentage de réussite qui avoisine les 70%, quatrième meilleur rebondeur, troisième contreur, il a tout simplement été le meilleur français cette saison. Très touché par sa non sélection au All Star Game, il est le favori pour se succéder à lui-même comme meilleur défenseur de la saison.
playoffs NBA. Dans la saison façon montagnes russes de son équipe, il a été en grande délicatesse avec son tir à 3 pts et a alterné le bon et le moins bon. Meilleur scoreur français ces
Presse Sports / Perich
GOBERT TAILLE PATRON
MAI 2019
29
5x5
NTILIKINA DANS LE DOUTE Frank Ntilikina aura lui aussi vécu une saison des plus complexes. La faute a un rôle de moins en moins défini et un temps de jeu en berne. On peut désormais se poser la question de son futur avec les Knicks, l’arrivée de Dennis Smith Jr. à son poste ne laissant rien présager de positif. Repositionné par séquences au poste d’arrière par David Fizdale, l’ex strasbourgeois n’a pas vraiment convaincu et aura joué de malchance. Blessé à l’aine fin janvier, sa saison s’est terminée prématurément.
LUWAWU EN DEUX TEMPS Bloqué dans l’effectif à rallonge du Thunder où il n’a jamais vraiment eu l’occasion de briller, Timothé Luwawu-Cabarrot a obtenu un transfert inespéré à Chicago avant la trade deadline. Dans une franchise en pleine reconstruction et qui ne jouait plus rien, il a semblé plutôt à son aise. Responsabilisé par Jim Boylen son entraîneur, il a fini la saison titulaire lors des 4 dernières rencontres. En fin de contrat lui aussi, son profil de 3-and-D si cher à la NBA pourrait intéresser plusieurs équipes.
Chris Elise
MAHINMI CHER REMPLAÇANT
Frank Ntilikina
OKOBO, DÉCOLLAGE IMMINENT
À l’instar de plusieurs de ses compatriotes, la saison d’Ian Mahinmi n’aura guère été passionnante. Initialement prévu pour être la doublure de Dwight Howard sur le poste 5, il a finalement été celle du jeune Thomas Bryant. Peu en vue lors de ses maigres apparitions sur le terrain, il n’entre clairement plus dans les plans des Wizards. Reste à savoir quelle franchise sera prête à prendre en charge sa dernière année de contrat à plus de 15 millions de dollars.
YABUSELE DANS L’ATTENTE
Pour sa première saison en NBA, les aventures d’Elie Okobo ont été faites de hauts et de bas. Tantôt envoyé en G-League en début de saison, tantôt titulaire mais aussi scotché sur le banc lors de certaines rencontres, l’ancien Palois découvre petit à petit le quotidien d’un rookie. Pas assez adroit, en témoigne ses 29% à 3pts, il sait désormais que sa réussite passera par un gros travail cet été. Dans le marasme des Suns, il a montré qu’il pouvait apporter dès lors qu’il était responsabilisé, comme lors de son record personnel à Atlanta (9 pts et 11 passes décisives).
Rien de nouveau pour Guerschon Yabusele sous le maillot de Boston. Il est rentré en jeu lors de seulement 41 matches cette saison, la plupart du temps lors du garbage time. Dans une équipe qui vise les finales NBA, il n’a pas encore trouvé sa place depuis son arrivée en 2017. Pourtant, les Celtics ont activé l’option de son contrat rookie. Il restera donc toujours affilié à la franchise du Massachusetts la saison prochaine. Wait and see…
LE BILAN DES FRANÇAIS Joueur
Équipe
MJ
Min
Pct.
3pts
LF
Rb
PD
In
Co
BP
Pts
Rudy Gobert
Utah Jazz
81
32
66.9
0.0
63.6
12.9
2.0
0.8
2.3
1.6
15.9
Evan Fournier
Orlando Magic
81
32
43.8
34.0
80.6
3.2
2.5
0.9
0.1
1.9
15.1
Charlotte Hornets
56
18
46.0
25.5
73.4
1.5
3.7
0.8
0.1
1.3
9.5
Tony Parker Nicolas Batum
Charlotte Hornets
75
31
45.0
38.9
86.5
5.2
3.3
0.9
0.6
1.6
9.3
Joakim Noah
Memphis Grizzlies
42
17
51.6
0.0
71.6
5.7
2.1
0.5
1.3
1.2
7.1
Elie Okobo Frank Ntilikina Timothe Luwawu-Cabarrot Ian Mahinmi Guerschon Yabusele
30 BASKETBALL MAGAZINE
Phoenix Suns
53
18
39.3
29.5
78.6
1.8
2.4
0.6
0.1
1.3
5.7
New York Knicks
43
22
33.7
28.7
76.7
2.0
2.8
0.8
0.3
1.3
5.7
50
13
37.6
31.0
75.6
1.9
0.5
0.4
0.2
0.4
4.6
34
15
45.2
18.8
68.9
3.8
0.7
0.7
0.5
0.6
4.1
41
7
44.2
32.3
68.2
1.4
0.4
0.2
0.2
0.4
2.3
OKC Thunder/ Chicago Bulls Washington Wizards Boston Celtics
MAI 2019
31
5x5
NTILIKINA DANS LE DOUTE Frank Ntilikina aura lui aussi vécu une saison des plus complexes. La faute a un rôle de moins en moins défini et un temps de jeu en berne. On peut désormais se poser la question de son futur avec les Knicks, l’arrivée de Dennis Smith Jr. à son poste ne laissant rien présager de positif. Repositionné par séquences au poste d’arrière par David Fizdale, l’ex strasbourgeois n’a pas vraiment convaincu et aura joué de malchance. Blessé à l’aine fin janvier, sa saison s’est terminée prématurément.
LUWAWU EN DEUX TEMPS Bloqué dans l’effectif à rallonge du Thunder où il n’a jamais vraiment eu l’occasion de briller, Timothé Luwawu-Cabarrot a obtenu un transfert inespéré à Chicago avant la trade deadline. Dans une franchise en pleine reconstruction et qui ne jouait plus rien, il a semblé plutôt à son aise. Responsabilisé par Jim Boylen son entraîneur, il a fini la saison titulaire lors des 4 dernières rencontres. En fin de contrat lui aussi, son profil de 3-and-D si cher à la NBA pourrait intéresser plusieurs équipes.
Chris Elise
MAHINMI CHER REMPLAÇANT
Frank Ntilikina
OKOBO, DÉCOLLAGE IMMINENT
À l’instar de plusieurs de ses compatriotes, la saison d’Ian Mahinmi n’aura guère été passionnante. Initialement prévu pour être la doublure de Dwight Howard sur le poste 5, il a finalement été celle du jeune Thomas Bryant. Peu en vue lors de ses maigres apparitions sur le terrain, il n’entre clairement plus dans les plans des Wizards. Reste à savoir quelle franchise sera prête à prendre en charge sa dernière année de contrat à plus de 15 millions de dollars.
YABUSELE DANS L’ATTENTE
Pour sa première saison en NBA, les aventures d’Elie Okobo ont été faites de hauts et de bas. Tantôt envoyé en G-League en début de saison, tantôt titulaire mais aussi scotché sur le banc lors de certaines rencontres, l’ancien Palois découvre petit à petit le quotidien d’un rookie. Pas assez adroit, en témoigne ses 29% à 3pts, il sait désormais que sa réussite passera par un gros travail cet été. Dans le marasme des Suns, il a montré qu’il pouvait apporter dès lors qu’il était responsabilisé, comme lors de son record personnel à Atlanta (9 pts et 11 passes décisives).
Rien de nouveau pour Guerschon Yabusele sous le maillot de Boston. Il est rentré en jeu lors de seulement 41 matches cette saison, la plupart du temps lors du garbage time. Dans une équipe qui vise les finales NBA, il n’a pas encore trouvé sa place depuis son arrivée en 2017. Pourtant, les Celtics ont activé l’option de son contrat rookie. Il restera donc toujours affilié à la franchise du Massachusetts la saison prochaine. Wait and see…
LE BILAN DES FRANÇAIS Joueur
Équipe
MJ
Min
Pct.
3pts
LF
Rb
PD
In
Co
BP
Pts
Rudy Gobert
Utah Jazz
81
32
66.9
0.0
63.6
12.9
2.0
0.8
2.3
1.6
15.9
Evan Fournier
Orlando Magic
81
32
43.8
34.0
80.6
3.2
2.5
0.9
0.1
1.9
15.1
Charlotte Hornets
56
18
46.0
25.5
73.4
1.5
3.7
0.8
0.1
1.3
9.5
Tony Parker Nicolas Batum
Charlotte Hornets
75
31
45.0
38.9
86.5
5.2
3.3
0.9
0.6
1.6
9.3
Joakim Noah
Memphis Grizzlies
42
17
51.6
0.0
71.6
5.7
2.1
0.5
1.3
1.2
7.1
Elie Okobo Frank Ntilikina Timothe Luwawu-Cabarrot Ian Mahinmi Guerschon Yabusele
30 BASKETBALL MAGAZINE
Phoenix Suns
53
18
39.3
29.5
78.6
1.8
2.4
0.6
0.1
1.3
5.7
New York Knicks
43
22
33.7
28.7
76.7
2.0
2.8
0.8
0.3
1.3
5.7
50
13
37.6
31.0
75.6
1.9
0.5
0.4
0.2
0.4
4.6
34
15
45.2
18.8
68.9
3.8
0.7
0.7
0.5
0.6
4.1
41
7
44.2
32.3
68.2
1.4
0.4
0.2
0.2
0.4
2.3
OKC Thunder/ Chicago Bulls Washington Wizards Boston Celtics
MAI 2019
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