Août 2019

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BASKETBALL LE MAGAZINE DE LA

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BASKETBALL

COUPE DU MONDE 2019 LES BLEUS C'EST COSTAUD

N°860 - AOÛT 2019 Rudy Gobert


FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

VALÉRIE GARNIER

INTERVIEW

“UNE JEUNE ÉQUIPE DANS LAQUELLE J’AI CRU TRÈS RAPIDEMENT”

Propos recueillis par Kevin Bosi

10 BASKETBALL MAGAZINE

Bacot / FFBB

Les Euros se suivent et se ressemblent pour Valérie Garnier. L’entraîneur des Bleues a remporté sa troisième médaille d’argent européenne depuis son arrivée à la tête du groupe en 2014. Elle livre son analyse de la compétition, partagée entre des sentiments de satisfaction d’un nouveau podium d’une part, et de déception d’une nouvelle finale perdue d’autre part. AOÛT 2019

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FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

VALÉRIE GARNIER

INTERVIEW

“UNE JEUNE ÉQUIPE DANS LAQUELLE J’AI CRU TRÈS RAPIDEMENT”

Propos recueillis par Kevin Bosi

10 BASKETBALL MAGAZINE

Bacot / FFBB

Les Euros se suivent et se ressemblent pour Valérie Garnier. L’entraîneur des Bleues a remporté sa troisième médaille d’argent européenne depuis son arrivée à la tête du groupe en 2014. Elle livre son analyse de la compétition, partagée entre des sentiments de satisfaction d’un nouveau podium d’une part, et de déception d’une nouvelle finale perdue d’autre part. AOÛT 2019

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FOCUS

Olivia Epoupa

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT l’inverse du groupe ibérique, qui est le même ou presque depuis de nombreuses années.

„On sait qu’à ce jour, l’Espagne est la meilleure nation européenne. Mais quand on regarde les chiffres de cet Euro 2019, on est très près d’elle : on est 2e attaque de la compétition juste derrière elle. Les niveaux de nos deux équipes sont très proches.

France-Espagne : c’est devenu un classique du basket européen, qui a tendance à tourner à l’avantage des joueuses de Lucas Mondelo ces dernières années. Avant de les affronter, ressentez-vous une certaine excitation, une appréhension ? C’est toujours un peu particulier de jouer l’Espagne. Il y a des traces dans nos vécus respectifs : l’Euro en France en 2013 et le revers en finale, la demi-finale gagné deux ans après en 2015, la défaite pour la dernière de Céline Dumerc en finale en 2017… On sait qu’à ce jour, l’Espagne est la meilleure nation européenne. Mais quand on regarde les chiffres de cet Euro 2019, on est très près d’elle : on est 2e attaque de la compétition juste derrière elle (ndlr : 74,3 inscrits pour les Bleues, contre 76,0 pour la Roja), on est leader aux pourcentages aux tirs et aux passes décisives quand l’Espagne est juste derrière… Les niveaux de nos deux équipes sont très proches. Avant d’accéder à cette finale européenne, l’aventure de cette Équipe de France a été pour le moins chahutée avec les forfaits de plusieurs cadres (Michel, Ciak, Tchatchouang)…

L’Espagne a dominé de bout en bout cette finale de l’Euro 2019. Qu’a-t-il manqué à votre équipe pour la faire vaciller ? Peut-être une certaine maturité du collectif et l’expérience des grands rendez-vous, ce qui sont quelque part les atouts de l’équipe espagnole. C’est le paradoxe : c’est une satisfaction de renouveler l’équipe de compétition en compétition, mais quelque part, on paie ensuite ce manque d’expérience à

12 BASKETBALL MAGAZINE

c’est bien sûr d’avoir des résultats immédiats, mais aussi de préparer l’avenir. Et l’expérience acquise sur cet Euro par nos très jeunes joueuses, on en tirera les bénéfices dans l’avenir, j’en suis certaine. L’équipe comptait dans ses rangs des très jeunes joueuses : Marine Fauthoux et Iliana Rupert toutes les deux nées en 2001, Ornella Bankole qui n’a pas encore 22 ans. Que ressortez-vous de leurs premières expériences avec les A ?

Valérie Garnier En décidant quasiment le même jour les départs d’Helena Ciak et Diandra Tchatchouang, on ne peut pas ne pas être inquiète. D’ailleurs, à cet instant, pas grand monde nous voyait capable d’atteindre quelques semaines plus tard la finale de l’Euro. En effet, il s’agit de deux joueuses qui étaient importantes dans le collectif par leur présence dans le jeu, à la fois offensivement et défensivement. Ça nous a fait construire l’équipe d’une autre façon aussi. Je l’ai dit très tôt : on a bâti une jeune équipe dans laquelle j’ai cru très rapidement. Elle avait un petit quelque chose de différent par rapport aux dernières années : une jeunesse, une fraîcheur, avec un mix de trois générations différentes qui a amené de la particularité sur et en dehors du terrain. C’est quelque chose qui est très important pour les échéances à venir. Ma mission en Équipe de France

Valériane Ayayi

Endéné Miyem Bacot / FFBB

Les semaines ont passé depuis la fin de cet Euro 2019 et cette médaille d’argent ramenée de Serbie. Quel est votre sentiment après cette sixième médaille continentale d’affilée remportée par l’Équipe de France ? Je l’avais dit immédiatement après la finale, et je le redis aujourd’hui : je suis vraiment fière de ce qu’ont fait les joueuses et du travail effectué par le staff. Mais bien sûr, il y a aussi un sentiment de déception, car quand on est en finale, c’est l’or qu’on veut. Et après trois finales européennes en argent (ndlr, 2013 en tant qu’assistante de Pierre Vincent, puis 2015 et 2017 en tant que coach principale), ça en fait une quatrième. On était monté en puissance au cours de cet Euro. Après, quand on revient au tout départ de notre histoire, peut-être qu’on aurait été partant pour cette médaille d’argent. On a été mis en difficulté rapidement en préparation par l’absence de trois cadres que sont Sarah Michel, Helena Ciak et Diandra Tchatchouang ; on a eu peu de temps pour la construction d’une nouvelle équipe. Quand on regarde la photo d’équipe du dernier Euro en 2017, on se rend compte qu’il ne reste que cinq éléments.

”Ma mission en Équipe de France c’est bien sûr d’avoir des résultats immédiats, mais aussi de préparer l’avenir.

Bacot / FFBB

Bacot / FFBB

Valérie Garnier

LES MATCHES France bat République Tchèque 74-61 Le match Pour son entrée, L’Équipe de France féminine a souffert pendant 30 minutes face à une équipe de République Thèque qui n’avait plus brillé depuis 2005 et une médaille d’or dans la compétition. Bien en place défensivement et particulièrement adroite derrière la ligne des 6,75 m, les joueuses tchèques portées par Elhotova ont fait la course en tête pendant les trois premiers quarts-temps avant de voir les Bleues passer la deuxième. Il aura fallu les efforts combinés d’Epoupa, Hartley, Miyem et Chartereau pour enterrer les derniers espoirs d’une valeureuse équipe Tchèque. Grâce à une deuxième mi-temps aboutie, la France a idéalement lancé son Championnat d’Europe, évitant ainsi de tomber dans un piège où elle aurait pu y laisser des plumes. La joueuse clé Du haut de son 1,65 m, Olivia Epoupa a ébloui de tout son talent la première rencontre du Championnat d’Europe. Plus gros temps de jeu des Françaises, elle a permis aux Bleues de ne pas sombrer dès le premier quart-temps. Telle une sangsue, elle a constamment mis la pression sur la meneuse adverse. Particulièrement adroite, elle termine avec une ligne de stats somptueuses : 18 points, 4 rebonds, 6 passes décisives et 25 d’évaluation. France bat Monténégro 88-53 Le match Après avoir été chahutées lors du premier match face à la République Tchèque, les Bleues n’ont pas lutté pour se défaire d’une faiblarde équipe du Monténégro. Adroites dès l’entame de la rencontre, en témoigne le 9/15 à trois-points au buzzer final, les Françaises n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Avec 24 passes décisives pour seulement 11 turnovers, le jeu des Bleues a été efficace et rondement mené. Dominatrice de bout en bout malgré une zone monténégrine qui tentait de ralentir son élan offensif, l’Équipe de France féminine a su très vite trouver des réponses pour stopper les quelques runs adverses. Par ailleurs, ce large succès a permis à Valérie Garnier d’entrer rapidement dans ses rotations. Toutes les joueuses ont même pu participer à la fête. Un match référence. La joueuse clé Discrète lors du premier match, Valériane Ayayi est montée en puissance face au Monténégro. Comme à son habitude, la joueuse de Prague a noirci toutes les catégories statistiques. Très responsabilité cette saison en Euroleague, l’ex berruyère a affiché un superbe différentiel de +37 points lorsqu’elle était sur le parquet. Avec 12 points, 7 rebonds, 5 passes décisives et 23 d’évaluation en seulement 25 minutes, elle a réussi à être particulièrement rentable sur un laps de temps plutôt court.

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Olivia Epoupa

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT l’inverse du groupe ibérique, qui est le même ou presque depuis de nombreuses années.

„On sait qu’à ce jour, l’Espagne est la meilleure nation européenne. Mais quand on regarde les chiffres de cet Euro 2019, on est très près d’elle : on est 2e attaque de la compétition juste derrière elle. Les niveaux de nos deux équipes sont très proches.

France-Espagne : c’est devenu un classique du basket européen, qui a tendance à tourner à l’avantage des joueuses de Lucas Mondelo ces dernières années. Avant de les affronter, ressentez-vous une certaine excitation, une appréhension ? C’est toujours un peu particulier de jouer l’Espagne. Il y a des traces dans nos vécus respectifs : l’Euro en France en 2013 et le revers en finale, la demi-finale gagné deux ans après en 2015, la défaite pour la dernière de Céline Dumerc en finale en 2017… On sait qu’à ce jour, l’Espagne est la meilleure nation européenne. Mais quand on regarde les chiffres de cet Euro 2019, on est très près d’elle : on est 2e attaque de la compétition juste derrière elle (ndlr : 74,3 inscrits pour les Bleues, contre 76,0 pour la Roja), on est leader aux pourcentages aux tirs et aux passes décisives quand l’Espagne est juste derrière… Les niveaux de nos deux équipes sont très proches. Avant d’accéder à cette finale européenne, l’aventure de cette Équipe de France a été pour le moins chahutée avec les forfaits de plusieurs cadres (Michel, Ciak, Tchatchouang)…

L’Espagne a dominé de bout en bout cette finale de l’Euro 2019. Qu’a-t-il manqué à votre équipe pour la faire vaciller ? Peut-être une certaine maturité du collectif et l’expérience des grands rendez-vous, ce qui sont quelque part les atouts de l’équipe espagnole. C’est le paradoxe : c’est une satisfaction de renouveler l’équipe de compétition en compétition, mais quelque part, on paie ensuite ce manque d’expérience à

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c’est bien sûr d’avoir des résultats immédiats, mais aussi de préparer l’avenir. Et l’expérience acquise sur cet Euro par nos très jeunes joueuses, on en tirera les bénéfices dans l’avenir, j’en suis certaine. L’équipe comptait dans ses rangs des très jeunes joueuses : Marine Fauthoux et Iliana Rupert toutes les deux nées en 2001, Ornella Bankole qui n’a pas encore 22 ans. Que ressortez-vous de leurs premières expériences avec les A ?

Valérie Garnier En décidant quasiment le même jour les départs d’Helena Ciak et Diandra Tchatchouang, on ne peut pas ne pas être inquiète. D’ailleurs, à cet instant, pas grand monde nous voyait capable d’atteindre quelques semaines plus tard la finale de l’Euro. En effet, il s’agit de deux joueuses qui étaient importantes dans le collectif par leur présence dans le jeu, à la fois offensivement et défensivement. Ça nous a fait construire l’équipe d’une autre façon aussi. Je l’ai dit très tôt : on a bâti une jeune équipe dans laquelle j’ai cru très rapidement. Elle avait un petit quelque chose de différent par rapport aux dernières années : une jeunesse, une fraîcheur, avec un mix de trois générations différentes qui a amené de la particularité sur et en dehors du terrain. C’est quelque chose qui est très important pour les échéances à venir. Ma mission en Équipe de France

Valériane Ayayi

Endéné Miyem Bacot / FFBB

Les semaines ont passé depuis la fin de cet Euro 2019 et cette médaille d’argent ramenée de Serbie. Quel est votre sentiment après cette sixième médaille continentale d’affilée remportée par l’Équipe de France ? Je l’avais dit immédiatement après la finale, et je le redis aujourd’hui : je suis vraiment fière de ce qu’ont fait les joueuses et du travail effectué par le staff. Mais bien sûr, il y a aussi un sentiment de déception, car quand on est en finale, c’est l’or qu’on veut. Et après trois finales européennes en argent (ndlr, 2013 en tant qu’assistante de Pierre Vincent, puis 2015 et 2017 en tant que coach principale), ça en fait une quatrième. On était monté en puissance au cours de cet Euro. Après, quand on revient au tout départ de notre histoire, peut-être qu’on aurait été partant pour cette médaille d’argent. On a été mis en difficulté rapidement en préparation par l’absence de trois cadres que sont Sarah Michel, Helena Ciak et Diandra Tchatchouang ; on a eu peu de temps pour la construction d’une nouvelle équipe. Quand on regarde la photo d’équipe du dernier Euro en 2017, on se rend compte qu’il ne reste que cinq éléments.

”Ma mission en Équipe de France c’est bien sûr d’avoir des résultats immédiats, mais aussi de préparer l’avenir.

Bacot / FFBB

Bacot / FFBB

Valérie Garnier

LES MATCHES France bat République Tchèque 74-61 Le match Pour son entrée, L’Équipe de France féminine a souffert pendant 30 minutes face à une équipe de République Thèque qui n’avait plus brillé depuis 2005 et une médaille d’or dans la compétition. Bien en place défensivement et particulièrement adroite derrière la ligne des 6,75 m, les joueuses tchèques portées par Elhotova ont fait la course en tête pendant les trois premiers quarts-temps avant de voir les Bleues passer la deuxième. Il aura fallu les efforts combinés d’Epoupa, Hartley, Miyem et Chartereau pour enterrer les derniers espoirs d’une valeureuse équipe Tchèque. Grâce à une deuxième mi-temps aboutie, la France a idéalement lancé son Championnat d’Europe, évitant ainsi de tomber dans un piège où elle aurait pu y laisser des plumes. La joueuse clé Du haut de son 1,65 m, Olivia Epoupa a ébloui de tout son talent la première rencontre du Championnat d’Europe. Plus gros temps de jeu des Françaises, elle a permis aux Bleues de ne pas sombrer dès le premier quart-temps. Telle une sangsue, elle a constamment mis la pression sur la meneuse adverse. Particulièrement adroite, elle termine avec une ligne de stats somptueuses : 18 points, 4 rebonds, 6 passes décisives et 25 d’évaluation. France bat Monténégro 88-53 Le match Après avoir été chahutées lors du premier match face à la République Tchèque, les Bleues n’ont pas lutté pour se défaire d’une faiblarde équipe du Monténégro. Adroites dès l’entame de la rencontre, en témoigne le 9/15 à trois-points au buzzer final, les Françaises n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Avec 24 passes décisives pour seulement 11 turnovers, le jeu des Bleues a été efficace et rondement mené. Dominatrice de bout en bout malgré une zone monténégrine qui tentait de ralentir son élan offensif, l’Équipe de France féminine a su très vite trouver des réponses pour stopper les quelques runs adverses. Par ailleurs, ce large succès a permis à Valérie Garnier d’entrer rapidement dans ses rotations. Toutes les joueuses ont même pu participer à la fête. Un match référence. La joueuse clé Discrète lors du premier match, Valériane Ayayi est montée en puissance face au Monténégro. Comme à son habitude, la joueuse de Prague a noirci toutes les catégories statistiques. Très responsabilité cette saison en Euroleague, l’ex berruyère a affiché un superbe différentiel de +37 points lorsqu’elle était sur le parquet. Avec 12 points, 7 rebonds, 5 passes décisives et 23 d’évaluation en seulement 25 minutes, elle a réussi à être particulièrement rentable sur un laps de temps plutôt court.

AOÛT 2019

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”Il y a beaucoup de choses qui ont été positives sur cette campagne 2019.”

Olivia Epoupa

Toutes les trois ont vraiment très bien rempli leur rôle, sur et en dehors du terrain où il y a eu un enthousiasme, une énergie et une implication remarquables, quelles que soient les minutes jouées. À chaque fois qu’elles sont entrées en jeu, elles étaient à disposition de l’équipe, elles ont cherché à donner le maximum et ont été productives sur le peu de temps qu’elles ont joué. Je pense aussi à Sara Chevaugeon, dont c’était la première grande compétition internationale, qui a rempli son rôle de manière très sérieuse en attaque et en défense.

Bacot / FFBB

La joueuse clé Olivia Epoupa a encore été au four et au moulin face aux Suédoises. Comme à son habitude, elle a imprimé un tempo rapide et distribué des caviars de tous les côtés. Elle y a aussi ajouté une présence impressionnante au rebond et des gros shoots pour empêcher la Suède de revenir en fin de match. Elle termine avec une feuille de statistiques très fournie, preuve de son activité (10 points, 7 passes et 7 rebonds pour 18 d’évaluation).

Bacot / FFBB

Les équipes qualifiées pour les TQO sont les suivantes : • Japon (organisateur J.O. 2020) • États-Unis (championnes du monde 2019) • Europe : Espagne, France, Serbie, GrandeBretagne, Belgique, Suède • Afrique : deux pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019 • Amériques : trois pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019 • Asie : trois pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019

Sandrine Gruda

14 BASKETBALL MAGAZINE

France bat Suède 71-65 Le match Dernier match de poule et premier vrai test pour les Françaises, face à la Suède, adversaire le mieux référencé de ce groupe. L’attaque a mis du temps à se mettre en route mais après une entrée dans la compétition en dessous de ses standards, Sandrine Gruda est montée en régime, emmenant toute l’Équipe de France dans son sillage. Se reposant sur une défense étouffante (21 ballons perdus pour les Suédoises) et une belle adresse longue distance, les Bleues n’ont jamais été inquiétées, maintenant une avance d’une dizaine de points tout au long du match. Cette victoire convaincante a permis aux joueuses de Valérie Garnier de terminer en tête du groupe et donc de s’éviter un premier match couperet en demi-finale.

Au-delà de la compétition européenne, la compétition en Lettonie et en Serbie qualifiait également plusieurs équipes pour les Tournois de Qualification Olympique, qui se dérouleront en février 2020. Du 3 au 13 févier 2020, quatre TQO de quatre équipes chacun se dérouleront à travers le Monde pour qualifier les équipes nationales pour les J.O. de Tokyo 2020. Les États-Unis (championnes du monde 2018) et la Japon (hôte des J.O. 2020) sont d’ores et déjà qualifiés pour les Jeux, mais participeront tout de même à ces tournois de qualification. Les trois meilleures nations de chaque TQO (ou les deux meilleures, si présence des États-Unis ou du Japon) seront qualifiées pour les J.O. de Tokyo 2020.

Valérie Garnier

Parmi les joueuses pour qui cet Euro était une grande première, il y a également Bria Hartley. Elle termine deuxième marqueuse française dans la compétition (11,2 points en moyenne) et s’est déjà montrée décisive… Pour l’avoir coachée cette saison à Fenerbahçe en Turquie, elle a été vraiment conforme aux attentes. Elle a fait

LES MATCHES

TQO, JO 2020 : MODE D’EMPLOI

France bat Belgique 84-80 (a.p) Le match Sortie première de son groupe avec trois victoires en autant de matches, l’Équipe de France s’est attaquée à un tout autre morceau en quart de finale. La Belgique, qui a dû batailler face à la Slovénie pour se hisser dans le tableau final est arrivée avec un statut à défendre. En effet, les Belges avaient éliminé les Bleues à ce même stade de la compétition lors de la Coupe du Monde 2018 en Espagne. Superbement lancées dans le match par une Sandrine Gruda des grands soirs, les Françaises ont sans doute pensé faire le plus dur dès l’entame, se relâchant petit à petit. Face à des Diables Rouges remontées comme des pendules après un premier quart-temps médiocre, les Bleues ont dû s’employer pour éviter une nouvelle déroute. Elles peuvent même remercier la petite dernière Bria Hartley, qui sur un shoot plein de sang-froid à trois-points réussi à arracher la prolongation. Efficace sur la ligne des lancers francs dans le temps additionnel, l’Équipe de France s’est hissée en demi-finale, la sixième consécutive depuis 2009.

Bacot / FFBB

FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

La joueuse clé Quelque peu en difficulté lors du début de ce Championnat d’Europe, la faute à une douleur à la cuisse contractée en préparation, Sandrine Gruda a retrouvé son efficacité au meilleur des moments. Leader naturelle des Bleues, elle a dominé une raquette adverse pourtant loin d’être limitée. Avec 33 points à plus de 70% de réussite et 10 rebonds, elle a largement effacé son précédent record de points qui était de 28 face à la Lituanie en 2015.

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”Il y a beaucoup de choses qui ont été positives sur cette campagne 2019.”

Olivia Epoupa

Toutes les trois ont vraiment très bien rempli leur rôle, sur et en dehors du terrain où il y a eu un enthousiasme, une énergie et une implication remarquables, quelles que soient les minutes jouées. À chaque fois qu’elles sont entrées en jeu, elles étaient à disposition de l’équipe, elles ont cherché à donner le maximum et ont été productives sur le peu de temps qu’elles ont joué. Je pense aussi à Sara Chevaugeon, dont c’était la première grande compétition internationale, qui a rempli son rôle de manière très sérieuse en attaque et en défense.

Bacot / FFBB

La joueuse clé Olivia Epoupa a encore été au four et au moulin face aux Suédoises. Comme à son habitude, elle a imprimé un tempo rapide et distribué des caviars de tous les côtés. Elle y a aussi ajouté une présence impressionnante au rebond et des gros shoots pour empêcher la Suède de revenir en fin de match. Elle termine avec une feuille de statistiques très fournie, preuve de son activité (10 points, 7 passes et 7 rebonds pour 18 d’évaluation).

Bacot / FFBB

Les équipes qualifiées pour les TQO sont les suivantes : • Japon (organisateur J.O. 2020) • États-Unis (championnes du monde 2019) • Europe : Espagne, France, Serbie, GrandeBretagne, Belgique, Suède • Afrique : deux pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019 • Amériques : trois pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019 • Asie : trois pays issus des pré-TQO qui auront lieu en novembre 2019

Sandrine Gruda

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France bat Suède 71-65 Le match Dernier match de poule et premier vrai test pour les Françaises, face à la Suède, adversaire le mieux référencé de ce groupe. L’attaque a mis du temps à se mettre en route mais après une entrée dans la compétition en dessous de ses standards, Sandrine Gruda est montée en régime, emmenant toute l’Équipe de France dans son sillage. Se reposant sur une défense étouffante (21 ballons perdus pour les Suédoises) et une belle adresse longue distance, les Bleues n’ont jamais été inquiétées, maintenant une avance d’une dizaine de points tout au long du match. Cette victoire convaincante a permis aux joueuses de Valérie Garnier de terminer en tête du groupe et donc de s’éviter un premier match couperet en demi-finale.

Au-delà de la compétition européenne, la compétition en Lettonie et en Serbie qualifiait également plusieurs équipes pour les Tournois de Qualification Olympique, qui se dérouleront en février 2020. Du 3 au 13 févier 2020, quatre TQO de quatre équipes chacun se dérouleront à travers le Monde pour qualifier les équipes nationales pour les J.O. de Tokyo 2020. Les États-Unis (championnes du monde 2018) et la Japon (hôte des J.O. 2020) sont d’ores et déjà qualifiés pour les Jeux, mais participeront tout de même à ces tournois de qualification. Les trois meilleures nations de chaque TQO (ou les deux meilleures, si présence des États-Unis ou du Japon) seront qualifiées pour les J.O. de Tokyo 2020.

Valérie Garnier

Parmi les joueuses pour qui cet Euro était une grande première, il y a également Bria Hartley. Elle termine deuxième marqueuse française dans la compétition (11,2 points en moyenne) et s’est déjà montrée décisive… Pour l’avoir coachée cette saison à Fenerbahçe en Turquie, elle a été vraiment conforme aux attentes. Elle a fait

LES MATCHES

TQO, JO 2020 : MODE D’EMPLOI

France bat Belgique 84-80 (a.p) Le match Sortie première de son groupe avec trois victoires en autant de matches, l’Équipe de France s’est attaquée à un tout autre morceau en quart de finale. La Belgique, qui a dû batailler face à la Slovénie pour se hisser dans le tableau final est arrivée avec un statut à défendre. En effet, les Belges avaient éliminé les Bleues à ce même stade de la compétition lors de la Coupe du Monde 2018 en Espagne. Superbement lancées dans le match par une Sandrine Gruda des grands soirs, les Françaises ont sans doute pensé faire le plus dur dès l’entame, se relâchant petit à petit. Face à des Diables Rouges remontées comme des pendules après un premier quart-temps médiocre, les Bleues ont dû s’employer pour éviter une nouvelle déroute. Elles peuvent même remercier la petite dernière Bria Hartley, qui sur un shoot plein de sang-froid à trois-points réussi à arracher la prolongation. Efficace sur la ligne des lancers francs dans le temps additionnel, l’Équipe de France s’est hissée en demi-finale, la sixième consécutive depuis 2009.

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La joueuse clé Quelque peu en difficulté lors du début de ce Championnat d’Europe, la faute à une douleur à la cuisse contractée en préparation, Sandrine Gruda a retrouvé son efficacité au meilleur des moments. Leader naturelle des Bleues, elle a dominé une raquette adverse pourtant loin d’être limitée. Avec 33 points à plus de 70% de réussite et 10 rebonds, elle a largement effacé son précédent record de points qui était de 28 face à la Lituanie en 2015.

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LES MATCHES France bat Grande-Bretagne 63-56 Le match En demi-finale, les Bleues ont croisé la route de la Grande-Bretagne, une équipe novice à ce niveau. Jouant crânement leur chance, les Britanniques ont entamé la partie de la meilleure des manières alors que les Bleues ne trouvaient pas de solution offensivement. Progressivement les Françaises se sont remis sur les bons rails en haussant le ton physiquement (47 rebonds à 39 et 6 contres). Portée par une Marine Johannes des grands soirs et une défense intraitable, limitant Temi Fagbenle à 10 unités alors qu’elle venait d’enchaîner deux matches à 29 points, l’Équipe de France a repris les commandes et s’est ouvert les portes de la finale. Les Françaises ont fait preuve d’une belle capacité de réaction et d’abnégation pour se sortir du piège tendu par les Britanniques.

Gruda superstar

Marine Johannes

de très gros matches de deux côtés du terrain, et elle a apporté autant défensivement qu’offensivement, où elle est capable de relancer le jeu, d’être agressive et d’être efficace dans le tir longue distance. Elle a été un peu fatiguée sur la fin de la compétition comme d’autres cadres, ce qui nous a coûté quelques erreurs qui lui sont inhabituelles. Mais à la fin, je l’ai remerciée pour son intégration, elle fait partie du groupe, elle s’est fait accepter par toutes ses coéquipières. C’est un pari gagnant. Elle a été l’auteure du panier décisif à trois points en quart de finale pour emmener les Bleues en prolongations face à la Belgique, avant de l’emporter. Racontez-nous cette rencontre au goût de revanche face aux Belges, bourreaux de la Coupe du Monde 2018 à Tenerife… On a commencé par un premier quart exceptionnel qu’on remporte 27 à 16 avec un niveau de jeu incroyable, tel que j’aimerais le voir à chaque fois. Mais la Belgique est revenue dans la partie, et est passée devant au score. Ce que j’ai aimé, c’est que même quand nous avons pris six points de retard dans le dernier quart, nous n’avons rien lâché ! Pour finalement décrocher la prolongation, que nous avons finalement bien gérée. Nous avions peut-être à ce moment encore de la ressource contrairement à elles. C’était essentiel, car ce succès nous a qualifiés pour le Tournoi de Qualification Olympique, qui était l’objectif premier de cette compétition. Ça a été un tournant fort en émotions, et qui restera dans le futur de cette équipe.

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”Je le redis aujourd’hui : je suis vraiment fière de ce qu’ont fait les joueuses et du travail effectué par le staff."

Absente il y a deux ans lors du dernier Euro, l’intérieure tricolore n’a pas manqué son retour dans la compétition continentale. En Lettonie et en Serbie, elle a bien sûr fait parler son talent offensif : 93 points inscrits au total, ce qui porte à 2465 unités son nombre de points marqués en Bleu, la faisant monter sur la troisième marche du podium des meilleures marqueuses de tous les temps, derrière Isabelle Fijalkowski (2567) et Elizabeth Riffiod (2478). "Finalement, sa blessure de trois semaines en préparation lui a permis de se reposer, de se ressourcer, de travail physiquement et d’être à 100% de ses capacités sur la fin de compétition", analyse la coach des Bleues, Valérie Garnier. En plus de son impact offensif sur le terrain et de son rôle de leader en dehors de parquets, Gruda a été éblouissante défensivement. La Britannique Temi Fagbenle en demi-finale (10 points contre les Bleues alors que sa moyenne à l’Euro est de 20,9 points) et la MVP espagnole de l’Euro Astou Ndour (4 points en finale contre une moyenne de 14,8 points) confirmeront sans doute la force de frappe défensive de Gruda.

La joueuse clé Alors qu’elle n’avait pas réalisé de vrais matches référence dans cet Euro, Marine Johannes a marqué de son empreinte la demi-finale. Elle a offert un véritable récital aux spectateurs, faisant étalage de toute sa palette offensive : shoots longue distance, step back, passes aveugles… Sa ligne statistique confirme sa performance majuscule : 20 points, 4 rebonds, 5 passes décisives, 5 interceptions et 2 contres pour 25 d’évaluation.

Valérie Garnier

La prochaine échéance sera le Tournoi de Qualification Olympique (voir encadré) en février 2020, qui délivrera les billets pour les J.O. de Tokyo 2020. Un TQO qui aura lieu en plein milieu de la saison sportive… Je pense qu’il faudra profiter du regroupement en novembre pour travailler (ndlr, si la France ne participe aux qualifications à l’Euro 2021, elle devrait tout de même être rassemblée en stage). Car en février, on se dira bonjour, on aura quelques entraînements et on partira, peut-être à l’autre bout du monde, pour disputer trois matches d’un TQO au combien important pour le basket français. Il y a beaucoup de choses qui ont été positives sur cette campagne 2019, des choix de systèmes, des nouveaux principes défensifs, et je pense qu’il faut continuer dans ce sens et essayer de comprendre ce qui nous a manqué contre l’Espagne pour passer encore un cap.

Joueuse Sandrine Gruda Bria Hartley Endéné Miyem Marine Johannes Olivia Epoupa Valeriane Ayayi Alexia Chartereau Sara Cheveaugeon Marine Fauthoux Marieme Badiane Ornella Bankole Iliana Rupert

MJ 6 6 6 6 6 6 6 6 5 5 5 4

Min 29 24 25 25 28 24 19 11 5 5 7 4

Pct 49,3 40,7 44,6 38,2 38,8 33,3 62,5 50,0 42,9 42,9 100,0 50,0

Rb 7,2 3,2 4,3 1,8 6,2 4,2 3,3 1,2 0,4 1,0 1,2 0,5

PD 2,3 2,8 1,0 3,0 5,3 2,2 1,3 0,8 0,6 0,8 -

Pts 15,5 11,2 10,2 9,2 8,3 6,8 6,2 3,0 1,4 1,4 1,2 1,0

Espagne bat France 86-66 Le match Opposée une nouvelle fois à l’Espagne dans une finale de Championnat d’Europe, l’Équipe de France féminine n’est pas parvenue à renverser le sort des précédentes déconvenues. Véritable bête noire des Bleues, les Espagnoles étaient tout simplement trop fortes à l’image de Marta Xargay. Avec 23 points inscrits et un 3 sur 3 à trois-points en début de rencontre, elle a assommé des Françaises quelque peu apathiques. Pour autant, les Bleues ont tenté de sortir la tête de l’eau sous l’impulsion de Gruda et Hartley mais à chaque fois, la Roja a sanctionné le moindre oubli. Dominée aux rebonds, la France n’a jamais vraiment pris pleine mesure de l’événement et se console avec une médaille d’argent, la quatrième d’affilée dans la compétition continentale. La joueuse clé Elle aura de nouveau tout tenté, en vain. Sandrine Gruda a été la Française la plus en vue de la finale. Véritable point d’ancrage dans la raquette, elle a régalé par des mooves au poste bas dont elle seule a le secret. Malheureusement, elle a été trop esseulée pour espérer une surprise. Terriblement déçue en conférence de presse d’après-match, elle a malgré tout été élue dans le cinq majeur de la compétition avec des moyennes de 15 points et 7 rebonds par match.

AOÛT 2019

17


FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

Bacot / FFBB

Bacot / FFBB

LES MATCHES France bat Grande-Bretagne 63-56 Le match En demi-finale, les Bleues ont croisé la route de la Grande-Bretagne, une équipe novice à ce niveau. Jouant crânement leur chance, les Britanniques ont entamé la partie de la meilleure des manières alors que les Bleues ne trouvaient pas de solution offensivement. Progressivement les Françaises se sont remis sur les bons rails en haussant le ton physiquement (47 rebonds à 39 et 6 contres). Portée par une Marine Johannes des grands soirs et une défense intraitable, limitant Temi Fagbenle à 10 unités alors qu’elle venait d’enchaîner deux matches à 29 points, l’Équipe de France a repris les commandes et s’est ouvert les portes de la finale. Les Françaises ont fait preuve d’une belle capacité de réaction et d’abnégation pour se sortir du piège tendu par les Britanniques.

Gruda superstar

Marine Johannes

de très gros matches de deux côtés du terrain, et elle a apporté autant défensivement qu’offensivement, où elle est capable de relancer le jeu, d’être agressive et d’être efficace dans le tir longue distance. Elle a été un peu fatiguée sur la fin de la compétition comme d’autres cadres, ce qui nous a coûté quelques erreurs qui lui sont inhabituelles. Mais à la fin, je l’ai remerciée pour son intégration, elle fait partie du groupe, elle s’est fait accepter par toutes ses coéquipières. C’est un pari gagnant. Elle a été l’auteure du panier décisif à trois points en quart de finale pour emmener les Bleues en prolongations face à la Belgique, avant de l’emporter. Racontez-nous cette rencontre au goût de revanche face aux Belges, bourreaux de la Coupe du Monde 2018 à Tenerife… On a commencé par un premier quart exceptionnel qu’on remporte 27 à 16 avec un niveau de jeu incroyable, tel que j’aimerais le voir à chaque fois. Mais la Belgique est revenue dans la partie, et est passée devant au score. Ce que j’ai aimé, c’est que même quand nous avons pris six points de retard dans le dernier quart, nous n’avons rien lâché ! Pour finalement décrocher la prolongation, que nous avons finalement bien gérée. Nous avions peut-être à ce moment encore de la ressource contrairement à elles. C’était essentiel, car ce succès nous a qualifiés pour le Tournoi de Qualification Olympique, qui était l’objectif premier de cette compétition. Ça a été un tournant fort en émotions, et qui restera dans le futur de cette équipe.

16 BASKETBALL MAGAZINE

”Je le redis aujourd’hui : je suis vraiment fière de ce qu’ont fait les joueuses et du travail effectué par le staff."

Absente il y a deux ans lors du dernier Euro, l’intérieure tricolore n’a pas manqué son retour dans la compétition continentale. En Lettonie et en Serbie, elle a bien sûr fait parler son talent offensif : 93 points inscrits au total, ce qui porte à 2465 unités son nombre de points marqués en Bleu, la faisant monter sur la troisième marche du podium des meilleures marqueuses de tous les temps, derrière Isabelle Fijalkowski (2567) et Elizabeth Riffiod (2478). "Finalement, sa blessure de trois semaines en préparation lui a permis de se reposer, de se ressourcer, de travail physiquement et d’être à 100% de ses capacités sur la fin de compétition", analyse la coach des Bleues, Valérie Garnier. En plus de son impact offensif sur le terrain et de son rôle de leader en dehors de parquets, Gruda a été éblouissante défensivement. La Britannique Temi Fagbenle en demi-finale (10 points contre les Bleues alors que sa moyenne à l’Euro est de 20,9 points) et la MVP espagnole de l’Euro Astou Ndour (4 points en finale contre une moyenne de 14,8 points) confirmeront sans doute la force de frappe défensive de Gruda.

La joueuse clé Alors qu’elle n’avait pas réalisé de vrais matches référence dans cet Euro, Marine Johannes a marqué de son empreinte la demi-finale. Elle a offert un véritable récital aux spectateurs, faisant étalage de toute sa palette offensive : shoots longue distance, step back, passes aveugles… Sa ligne statistique confirme sa performance majuscule : 20 points, 4 rebonds, 5 passes décisives, 5 interceptions et 2 contres pour 25 d’évaluation.

Valérie Garnier

La prochaine échéance sera le Tournoi de Qualification Olympique (voir encadré) en février 2020, qui délivrera les billets pour les J.O. de Tokyo 2020. Un TQO qui aura lieu en plein milieu de la saison sportive… Je pense qu’il faudra profiter du regroupement en novembre pour travailler (ndlr, si la France ne participe aux qualifications à l’Euro 2021, elle devrait tout de même être rassemblée en stage). Car en février, on se dira bonjour, on aura quelques entraînements et on partira, peut-être à l’autre bout du monde, pour disputer trois matches d’un TQO au combien important pour le basket français. Il y a beaucoup de choses qui ont été positives sur cette campagne 2019, des choix de systèmes, des nouveaux principes défensifs, et je pense qu’il faut continuer dans ce sens et essayer de comprendre ce qui nous a manqué contre l’Espagne pour passer encore un cap.

Joueuse Sandrine Gruda Bria Hartley Endéné Miyem Marine Johannes Olivia Epoupa Valeriane Ayayi Alexia Chartereau Sara Cheveaugeon Marine Fauthoux Marieme Badiane Ornella Bankole Iliana Rupert

MJ 6 6 6 6 6 6 6 6 5 5 5 4

Min 29 24 25 25 28 24 19 11 5 5 7 4

Pct 49,3 40,7 44,6 38,2 38,8 33,3 62,5 50,0 42,9 42,9 100,0 50,0

Rb 7,2 3,2 4,3 1,8 6,2 4,2 3,3 1,2 0,4 1,0 1,2 0,5

PD 2,3 2,8 1,0 3,0 5,3 2,2 1,3 0,8 0,6 0,8 -

Pts 15,5 11,2 10,2 9,2 8,3 6,8 6,2 3,0 1,4 1,4 1,2 1,0

Espagne bat France 86-66 Le match Opposée une nouvelle fois à l’Espagne dans une finale de Championnat d’Europe, l’Équipe de France féminine n’est pas parvenue à renverser le sort des précédentes déconvenues. Véritable bête noire des Bleues, les Espagnoles étaient tout simplement trop fortes à l’image de Marta Xargay. Avec 23 points inscrits et un 3 sur 3 à trois-points en début de rencontre, elle a assommé des Françaises quelque peu apathiques. Pour autant, les Bleues ont tenté de sortir la tête de l’eau sous l’impulsion de Gruda et Hartley mais à chaque fois, la Roja a sanctionné le moindre oubli. Dominée aux rebonds, la France n’a jamais vraiment pris pleine mesure de l’événement et se console avec une médaille d’argent, la quatrième d’affilée dans la compétition continentale. La joueuse clé Elle aura de nouveau tout tenté, en vain. Sandrine Gruda a été la Française la plus en vue de la finale. Véritable point d’ancrage dans la raquette, elle a régalé par des mooves au poste bas dont elle seule a le secret. Malheureusement, elle a été trop esseulée pour espérer une surprise. Terriblement déçue en conférence de presse d’après-match, elle a malgré tout été élue dans le cinq majeur de la compétition avec des moyennes de 15 points et 7 rebonds par match.

AOÛT 2019

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5x5

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

COUPE DU MONDE LES CHIFFRES

Presse Sports / Lopez / Cordon

Musée du Basket

Au Championnat du Monde de Rio en 1954 l'équipe de France composée de Jacques Desseme, Henry Rey, Jean-Paul Beugnot, Robert Monclar et André Buffière

Bellenger / IS / FFBB

Bellenger / IS / FFBB

Vincent Collet

Nicolas Batum

Boris Diaw

241

50,9

Le pourcentage de victoires des Bleus qui ont disputé 55 matches de Coupe du Monde. Pour 28 succès et 27 revers.

Le record de points sur un match d’un international lors de la Coupe du Monde. Une ardoise laissée par Nicolas Batum lors de la demi-finale 2014. Maxime Dorigo, est le seul autre joueur à avoir atteint la barre des 30 unités, en 1963.

35 24

Les matches disputés par Boris Diaw et Mickaël Gélabale à la Coupe du Monde. Tous les deux ont participé à trois reprises à la compétition. Parmi les joueurs en activité, Nicolas Batum a participé à 15 rencontres.

44 BASKETBALL MAGAZINE

18

En Chine, l’Équipe de France participera pour la 8e fois au grand rendez-vous intercontinental. Une compétition qu’elle a souvent suivie de très loin. Présente lors des deux premières éditions, en 1950 et 1954, elle n’avait ensuite fréquenté le grand monde qu’à 2 reprises en 12 éditions. Depuis 2006 en revanche, sa présence est ininterrompue.

8

Les participations du Brésil et des EtatsUnis. Ces deux pays sont les seuls à n’avoir manqué aucune édition depuis la création de l’épreuve en 1950.

Le nombre de rencontres dirigées par Robert Busnel en Coupe du Monde. Un record qui va donc tomber cette année, Vincent Collet pointant à 15. Les deux hommes sont les seuls à avoir participé à deux éditions sur le banc de touche. Vincent Collet est déjà le recordman des victoires chez les entraîneurs (9).

17

Les médailles remportées par les EtatsUnis à la Coupe du Monde dont 5 en or. Les instances américaines ont mis du temps avant de se piquer d’intérêt pour la compétition. Dans la foulée des Jeux de Barcelone en 1992, les joueurs NBA ont été envoyés au front, exception faite de l’édition 1998 pour cause de lockout. Avec eux, USA Basketball a connu quelques camouflets retentissant. En 2002 à Indianapolis avec trois revers et une élimination prématurée en quart de finale. En 2006 à Saïtama, LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony mordant la poussière contre la Grèce en demi-finale.

La Coupe du Monde a longtemps posé son chapiteau en Amérique du Sud, les 5 premières éditions y étant organisées. Au final le continent américain a accueilli 10 des 17 événements. L’Europe suit avec 5. Ce sera donc la troisième fois que le continent asiatique est sollicité après les Philippines en 1978 et le Japon en 2006.

3

12

Bellenger / IS / FFBB

Boris Diaw est aujourd’hui le meilleur marqueur français de l’histoire en Coupe du Monde. Il devrait selon toute vraisemblance être rapidement dépassé par Nicolas Batum qui a inscrit 206 points et figure à la deuxième place de ce classement.

Mais en 2010 comme en 2014 les Etats-Unis ont donné la leçon à la concurrence, de manière particulièrement spectaculaire.

Les Bleus ne sont montés qu’une seule fois sur le podium d’une Coupe du Monde, lors de la dernière édition, en Espagne, en 2014. Une médaille de bronze obtenue malgré les absences de Tony Parker et Nando De Colo et à la suite d’un des plus retentissants exploits de son histoire, en quart de finale, contre le pays hôte.

1

AOÛT 2019

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5x5

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

COUPE DU MONDE LES CHIFFRES

Presse Sports / Lopez / Cordon

Musée du Basket

Au Championnat du Monde de Rio en 1954 l'équipe de France composée de Jacques Desseme, Henry Rey, Jean-Paul Beugnot, Robert Monclar et André Buffière

Bellenger / IS / FFBB

Bellenger / IS / FFBB

Vincent Collet

Nicolas Batum

Boris Diaw

241

50,9

Le pourcentage de victoires des Bleus qui ont disputé 55 matches de Coupe du Monde. Pour 28 succès et 27 revers.

Le record de points sur un match d’un international lors de la Coupe du Monde. Une ardoise laissée par Nicolas Batum lors de la demi-finale 2014. Maxime Dorigo, est le seul autre joueur à avoir atteint la barre des 30 unités, en 1963.

35 24

Les matches disputés par Boris Diaw et Mickaël Gélabale à la Coupe du Monde. Tous les deux ont participé à trois reprises à la compétition. Parmi les joueurs en activité, Nicolas Batum a participé à 15 rencontres.

44 BASKETBALL MAGAZINE

18

En Chine, l’Équipe de France participera pour la 8e fois au grand rendez-vous intercontinental. Une compétition qu’elle a souvent suivie de très loin. Présente lors des deux premières éditions, en 1950 et 1954, elle n’avait ensuite fréquenté le grand monde qu’à 2 reprises en 12 éditions. Depuis 2006 en revanche, sa présence est ininterrompue.

8

Les participations du Brésil et des EtatsUnis. Ces deux pays sont les seuls à n’avoir manqué aucune édition depuis la création de l’épreuve en 1950.

Le nombre de rencontres dirigées par Robert Busnel en Coupe du Monde. Un record qui va donc tomber cette année, Vincent Collet pointant à 15. Les deux hommes sont les seuls à avoir participé à deux éditions sur le banc de touche. Vincent Collet est déjà le recordman des victoires chez les entraîneurs (9).

17

Les médailles remportées par les EtatsUnis à la Coupe du Monde dont 5 en or. Les instances américaines ont mis du temps avant de se piquer d’intérêt pour la compétition. Dans la foulée des Jeux de Barcelone en 1992, les joueurs NBA ont été envoyés au front, exception faite de l’édition 1998 pour cause de lockout. Avec eux, USA Basketball a connu quelques camouflets retentissant. En 2002 à Indianapolis avec trois revers et une élimination prématurée en quart de finale. En 2006 à Saïtama, LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony mordant la poussière contre la Grèce en demi-finale.

La Coupe du Monde a longtemps posé son chapiteau en Amérique du Sud, les 5 premières éditions y étant organisées. Au final le continent américain a accueilli 10 des 17 événements. L’Europe suit avec 5. Ce sera donc la troisième fois que le continent asiatique est sollicité après les Philippines en 1978 et le Japon en 2006.

3

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Bellenger / IS / FFBB

Boris Diaw est aujourd’hui le meilleur marqueur français de l’histoire en Coupe du Monde. Il devrait selon toute vraisemblance être rapidement dépassé par Nicolas Batum qui a inscrit 206 points et figure à la deuxième place de ce classement.

Mais en 2010 comme en 2014 les Etats-Unis ont donné la leçon à la concurrence, de manière particulièrement spectaculaire.

Les Bleus ne sont montés qu’une seule fois sur le podium d’une Coupe du Monde, lors de la dernière édition, en Espagne, en 2014. Une médaille de bronze obtenue malgré les absences de Tony Parker et Nando De Colo et à la suite d’un des plus retentissants exploits de son histoire, en quart de finale, contre le pays hôte.

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AOÛT 2019

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ÉQUIPE DE FRANCE MASCULINE

”En tant que coach, mon rôle, c’est de canaliser et d’être à contre-pied de l’humeur générale du groupe. Si on veut être performant lors de cette Coupe du Monde, il faut de l’enthousiasme, bien sûr, mais aussi de la crainte.”

COUPE DU MONDE EN CHINE

Par Julien Guérineau

DE BELLES PROMESSES L’Équipe de France 2019 est séduisante et ses joueurs nourrissent de grandes ambitions pour la Coupe du Monde en Chine. Avec les Etats-Unis, la Serbie et l’Australie, les Bleus sont candidats à une place sur le podium.

46 BASKETBALL MAGAZINE

Vincent Collet

joueurs s’étaient exprimés sur leurs ambitions très élevées. En tant que coach, mon rôle, c’est de canaliser et d’être à contre-pied de l’humeur générale du groupe. Si on veut être performant lors de cette Coupe du Monde, il faut de l’enthousiasme, bien sûr, mais aussi de la crainte. On en avait manqué il y a deux ans avant le Championnat d’Europe. Il faut surtout que l’on profite de cette préparation pour construire une équipe qui soit beaucoup plus solide qu’elle ne l’était il y a deux ans." Hier redoutée pour sa défense,

ROAD TO TOKYO > La qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo (24 juillet au 9 août 2020) passera par la Coupe du Monde FIBA, via une qualification directe ou via un Tournoi de Qualification Olympique (TQO).

Rudy Gobert

La Coupe du Monde 2019 qualifiera directement 7 équipes pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 : • Les deux équipes européennes les mieux classées • Les deux équipes américaines les mieux classées • La meilleure équipe africaine classée • La meilleure équipe asiatique classée • La meilleure équipe océanienne classée

Bacot / FFBB

Les fans chinois avaient rapidement dû faire leur deuil de la présence de LeBron James, Kevin Durant, Stephen Curry, Kawhi Leonard, Russell Westrook ou Paul George à la Coupe du Monde. USA Basketball avait tout de même proposé une équipe B composée de 20 noms plutôt séduisants. Mais au cœur de l’été, la moitié des joueurs attendus a indiqué qu’elle renonçait à représenter les EtatsUnis. Adieu Anthony Davis, James Harden ou Damian Lillard. C’est donc avec une équipe de troisièmes couteaux que les tenants du titre tenteront de devenir la première équipe de l’histoire à remporter trois médailles d’or consécutive. Des 11 joueurs américains présents dans une des trois All-NBA Teams, un seul sera présent en Chine. Tous seront sans doute plus enclins à se mobiliser pour les Jeux Olympiques. La démonstration triste mais implacable que malgré les tentatives de la FIBA de faire de la Coupe du Monde un rendez-vous incontournable, elle ne pèse pas lourd face à la toute puissante ligue américaine, ses agents, ses General Managers et ses centaines de millions de dollars de contrats. L’hémorragie avait, début août, plutôt épargné les autres équipes, exception faite de Ben Simmons qui a fait faux bond à l’Australie et Andrew Wiggins qui a snobé le Canada (ce qui arrange plutôt les affaires de l’Équipe de France). Goliath amoindri, le reste du Monde se prend donc à rêver et les Bleus font partie des prétendants. Sur le papier, l’effectif est impressionnant, mélange d’expérience et de jeunesse, association de la philosophie NBA et Euroleague. Ces Bleus 2019 ont en outre un esprit de revanche, deux ans après un EuroBasket raté qui les avait vus quitter la piste dès les huitièmes de finale. Un raté encore dans toutes les têtes et particulièrement dans celle de Vincent Collet à l’heure de débuter sa 11e campagne avec l’équipe nationale : "Je ressens beaucoup d’enthousiasme depuis ces trois jours. Vous le savez déjà, car certains des

Les 16 équipes suivantes les mieux classées, accompagnées de 8 autres équipes (2 par région), seront reversées dans les 4 TQO. Le classement mondial FIBA Hommes, publié après la Coupe du Monde de basketball FIBA, déterminera ces équipes. Ensuite, les équipes victorieuses des TQO seront qualifiées pour participer aux JO.

TROIS QUESTIONS À NICOLAS BATUM

“L’ENVIE DE NE PAS DÉCEVOIR”

Bacot / FFBB

5x5

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

Avec Nando De Colo, Nicolas Batum est désormais le vétéran de l’Equipe de France. L’ailier des Hornets veut s’adapter aux besoins d’une équipe riche offensivement pour viser haut en Chine. Quel est votre état d’esprit à quelques jours du début de la Coupe du Monde ? Plusieurs équipes peuvent prétendre à de très belles choses. Et le fait que cette compétition soit maintenant qualificative pour les Jeux Olympiques donne un autre climat. Nous avons l’effectif pour réussir. A nous de travailler pour y arriver. Il y a beaucoup de nouvelles têtes et c’est le début d’une nouvelle ère avec des joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de disputer de grandes compétitions. C’est intéressant je trouve. Nous avons connu la fin d’une génération qui a marqué le basket français. A nous d’écrire notre propre histoire. Cela me rappelle un peu quand je suis arrivé en 2009. Quel message souhaitez-vous faire passer à la nouvelle génération ? Rentrer dans le projet. Boris Diaw et d’autres nous avaient fait comprendre que l’Équipe de France ce n’est pas une question individuelle. NBA, Euroleague, tel ou tel contrat, peu importe. C’est un ou deux mois dans le même bateau pour un projet commun. C’est quelque chose que nous avions parfaitement intégré. Les plus jeunes ont vu les médailles remportées par l’Équipe de France, les bons résultats. Ils ont suivi et arrivent avec l’envie de ne pas décevoir. Quel sera votre rôle dans cette nouvelle équipe ? L’équipe de juillet dernier lors des fenêtres, mis à part Boris Diaw, ressemble à celle que l’on aura en Chine. Les rôles étaient assez définis en Bosnie et en Russie. Offensivement entre Evan, Thomas, Nando, Adrien, il y a de quoi scorer. Donc je vais tenter de faire ce que Boris faisait auparavant. J’ai toujours su m’adapter à ce que le coach demandait. AOÛT 2019

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ÉQUIPE DE FRANCE MASCULINE

”En tant que coach, mon rôle, c’est de canaliser et d’être à contre-pied de l’humeur générale du groupe. Si on veut être performant lors de cette Coupe du Monde, il faut de l’enthousiasme, bien sûr, mais aussi de la crainte.”

COUPE DU MONDE EN CHINE

Par Julien Guérineau

DE BELLES PROMESSES L’Équipe de France 2019 est séduisante et ses joueurs nourrissent de grandes ambitions pour la Coupe du Monde en Chine. Avec les Etats-Unis, la Serbie et l’Australie, les Bleus sont candidats à une place sur le podium.

46 BASKETBALL MAGAZINE

Vincent Collet

joueurs s’étaient exprimés sur leurs ambitions très élevées. En tant que coach, mon rôle, c’est de canaliser et d’être à contre-pied de l’humeur générale du groupe. Si on veut être performant lors de cette Coupe du Monde, il faut de l’enthousiasme, bien sûr, mais aussi de la crainte. On en avait manqué il y a deux ans avant le Championnat d’Europe. Il faut surtout que l’on profite de cette préparation pour construire une équipe qui soit beaucoup plus solide qu’elle ne l’était il y a deux ans." Hier redoutée pour sa défense,

ROAD TO TOKYO > La qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo (24 juillet au 9 août 2020) passera par la Coupe du Monde FIBA, via une qualification directe ou via un Tournoi de Qualification Olympique (TQO).

Rudy Gobert

La Coupe du Monde 2019 qualifiera directement 7 équipes pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 : • Les deux équipes européennes les mieux classées • Les deux équipes américaines les mieux classées • La meilleure équipe africaine classée • La meilleure équipe asiatique classée • La meilleure équipe océanienne classée

Bacot / FFBB

Les fans chinois avaient rapidement dû faire leur deuil de la présence de LeBron James, Kevin Durant, Stephen Curry, Kawhi Leonard, Russell Westrook ou Paul George à la Coupe du Monde. USA Basketball avait tout de même proposé une équipe B composée de 20 noms plutôt séduisants. Mais au cœur de l’été, la moitié des joueurs attendus a indiqué qu’elle renonçait à représenter les EtatsUnis. Adieu Anthony Davis, James Harden ou Damian Lillard. C’est donc avec une équipe de troisièmes couteaux que les tenants du titre tenteront de devenir la première équipe de l’histoire à remporter trois médailles d’or consécutive. Des 11 joueurs américains présents dans une des trois All-NBA Teams, un seul sera présent en Chine. Tous seront sans doute plus enclins à se mobiliser pour les Jeux Olympiques. La démonstration triste mais implacable que malgré les tentatives de la FIBA de faire de la Coupe du Monde un rendez-vous incontournable, elle ne pèse pas lourd face à la toute puissante ligue américaine, ses agents, ses General Managers et ses centaines de millions de dollars de contrats. L’hémorragie avait, début août, plutôt épargné les autres équipes, exception faite de Ben Simmons qui a fait faux bond à l’Australie et Andrew Wiggins qui a snobé le Canada (ce qui arrange plutôt les affaires de l’Équipe de France). Goliath amoindri, le reste du Monde se prend donc à rêver et les Bleus font partie des prétendants. Sur le papier, l’effectif est impressionnant, mélange d’expérience et de jeunesse, association de la philosophie NBA et Euroleague. Ces Bleus 2019 ont en outre un esprit de revanche, deux ans après un EuroBasket raté qui les avait vus quitter la piste dès les huitièmes de finale. Un raté encore dans toutes les têtes et particulièrement dans celle de Vincent Collet à l’heure de débuter sa 11e campagne avec l’équipe nationale : "Je ressens beaucoup d’enthousiasme depuis ces trois jours. Vous le savez déjà, car certains des

Les 16 équipes suivantes les mieux classées, accompagnées de 8 autres équipes (2 par région), seront reversées dans les 4 TQO. Le classement mondial FIBA Hommes, publié après la Coupe du Monde de basketball FIBA, déterminera ces équipes. Ensuite, les équipes victorieuses des TQO seront qualifiées pour participer aux JO.

TROIS QUESTIONS À NICOLAS BATUM

“L’ENVIE DE NE PAS DÉCEVOIR”

Bacot / FFBB

5x5

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

Avec Nando De Colo, Nicolas Batum est désormais le vétéran de l’Equipe de France. L’ailier des Hornets veut s’adapter aux besoins d’une équipe riche offensivement pour viser haut en Chine. Quel est votre état d’esprit à quelques jours du début de la Coupe du Monde ? Plusieurs équipes peuvent prétendre à de très belles choses. Et le fait que cette compétition soit maintenant qualificative pour les Jeux Olympiques donne un autre climat. Nous avons l’effectif pour réussir. A nous de travailler pour y arriver. Il y a beaucoup de nouvelles têtes et c’est le début d’une nouvelle ère avec des joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de disputer de grandes compétitions. C’est intéressant je trouve. Nous avons connu la fin d’une génération qui a marqué le basket français. A nous d’écrire notre propre histoire. Cela me rappelle un peu quand je suis arrivé en 2009. Quel message souhaitez-vous faire passer à la nouvelle génération ? Rentrer dans le projet. Boris Diaw et d’autres nous avaient fait comprendre que l’Équipe de France ce n’est pas une question individuelle. NBA, Euroleague, tel ou tel contrat, peu importe. C’est un ou deux mois dans le même bateau pour un projet commun. C’est quelque chose que nous avions parfaitement intégré. Les plus jeunes ont vu les médailles remportées par l’Équipe de France, les bons résultats. Ils ont suivi et arrivent avec l’envie de ne pas décevoir. Quel sera votre rôle dans cette nouvelle équipe ? L’équipe de juillet dernier lors des fenêtres, mis à part Boris Diaw, ressemble à celle que l’on aura en Chine. Les rôles étaient assez définis en Bosnie et en Russie. Offensivement entre Evan, Thomas, Nando, Adrien, il y a de quoi scorer. Donc je vais tenter de faire ce que Boris faisait auparavant. J’ai toujours su m’adapter à ce que le coach demandait. AOÛT 2019

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ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

”Maintenant, il faut que le travail nous permette de transformer cette promesse en acte.”

Evan Fournier

• France-Allemagne (01/09 – 14h30) • France-Jordanie (03/09 – 14h30) • France-République Dominicaine (05/09 – 14h30)

Vincent Collet

l’Équipe de France était passée totalement au travers en Finlande puis à Istanbul. Les fenêtres de qualification ont remis cette donnée au centre des succès tricolore et malgré les multiples renforts le staff technique a souhaité intégrer des spécialistes défensifs sur toutes les lignes. Le retour de celui qui est sans doute aujourd’hui le meilleur défenseur au Monde, Rudy Gobert, change bien évidemment la donne. Trois ans après des Jeux Olympiques de Rio décevant, le pivot du Jazz abordera une nouvelle compétition planétaire avec un nouveau statut et des ambitions plein la tête. Si les joueurs se focalisent sur la perspective de retrouver un podium mondial, Vincent Collet veut de son côté souligner l’importance de l’objectif fédéral de qualification olympique. "Les objectifs sont élevés, mais ils sont surtout guidés par l’objectif olympique. L’objectif de la Fédération, c’est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo, et c’est donc aussi celui de cette équipe de France. Ce qui n’interdit rien de toute façon. On peut aller le plus haut possible, sachant qu’il

GROUPE A

GROUPE B

GROUPE C

GROUPE D

GROUPE E

GROUPE F

GROUPE G

GROUPE H

Pékin

Wuhan

Guangzhou

Foshan

Shanghai

Nankin

Shenzhen

Guangdong

Cote d'Ivoire

Russie

Espagne

Angola

Turquie

Grèce

Rep. Dominicaine

Canada

Pologne

Argentine

Iran

Philippines

France

Sénégal

Vénézuéla

Corée

Porto Rico

Italie

USA

Brésil

Allemagne

Lituanie

Chine

Nigeria

Tunisie

Serbie

Japon

Monténégro

Jordanie

Australie

Rep. Tchèque Nlle Zélande

06 - 09 septembre

2e Phase

GROUPE I

Bacot / FFBB Bacot / FFBB

Nando De Colo

48 BASKETBALL MAGAZINE

31 août - 05 septembre

1ere Phase

y a deux façons de se qualifier pour les Jeux Olympiques. Celle que je préfère, bien sûr, c’est la directe, mais c’est aussi la plus courte et la plus compliquée, à savoir être dans les deux meilleures nations européennes lors de cette Coupe du Monde. A mon sens, pour parler clairement, c’est à minima être en demi-finales. Et ce n’est même pas garanti, car il est fort possible qu’il y ait deux équipes européennes sur le podium." En 2016, la France avait dû en passer par un incertain Tournoi de Qualification Olympique qui avait puisé dans ses réserves physiques. Plus problématique encore la FIBA a changé les dates de ces TQO pour les placer 23 au 28 juin. Quelques jours après la fin de la saison NBA et avant que les agents libres ne puissent signer un nouveau contrat. Une situation qui avait valu à Nicolas Batum une attente interminable avant de rejoindre les Philippines et la compétition, tandis qu’Evan Fournier n’avait pas été retenu avec les Bleus. Cette folie du calendrier est donc un écueil supplémentaire que les Bleus souhaiteraient éviter. Ils ne sont pas les seuls. Les Etats-Unis sont peut-être passés du statut d’intouchables à potentiellement jouables, ils restent l’équipe à battre. Et derrière eux la Serbie, finaliste de la Coupe du Monde 2014 et des Jeux Olympiques 2016 est plus effrayante que jamais. L’Australie, qui avait fessé la France à Rio, est plus proche que jamais de sa première médaille dans une compétition planétaire. Derrière ce trio, la présence de l’extra-terrestre Giannis Antetokounmpo

GROUPE J

GROUPE K

GROUPE L

Foshan

Wuhan

Shenzhen

Nankin

1 du groupe A

1 du groupe C

1 du groupe E

1 du groupe G

2e du groupe A

2e du groupe C

2e du groupe E

2e du groupe G

1er du groupe B

1er du groupe D

1er du groupe F

1er du groupe H

2e du groupe B

2e du groupe D

2e du groupe F

2e du groupe H

er

er

er

er

10 - 15 septembre

Phase finale QUART DE FINALE 10 SEP

1er du Groupe K 2e du Groupe L

13 SEP

Vainqueur du quart de finale #81 Vainqueur du quart de finale #83

Pékin #87

Guangdong #83 10 SEP

15 SEP

1er du Groupe J 2e du Groupe I

Shanghaï #82 11 SEP

FINALE

1er du Groupe I 2e du Groupe J

Guangdong #81 11 SEP

DEMI-FINALE

1er du Groupe L 2e du Groupe K

Shanghaï #84

Vainqueur de la demi finale #87 Vainqueur de la demi finale #88

Pékin 13 SEP

Vainqueur du quart de finale #82 Vainqueur du quart de finale #84

Pékin #88

3E PLACE 15 SEP

Perdant de la demi finale #87 Perdant de la demi finale #88

Pékin

AOÛT 2019

49


5x5

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • VxE • 5x5 • SUPPLÉMENT

”Maintenant, il faut que le travail nous permette de transformer cette promesse en acte.”

Evan Fournier

• France-Allemagne (01/09 – 14h30) • France-Jordanie (03/09 – 14h30) • France-République Dominicaine (05/09 – 14h30)

Vincent Collet

l’Équipe de France était passée totalement au travers en Finlande puis à Istanbul. Les fenêtres de qualification ont remis cette donnée au centre des succès tricolore et malgré les multiples renforts le staff technique a souhaité intégrer des spécialistes défensifs sur toutes les lignes. Le retour de celui qui est sans doute aujourd’hui le meilleur défenseur au Monde, Rudy Gobert, change bien évidemment la donne. Trois ans après des Jeux Olympiques de Rio décevant, le pivot du Jazz abordera une nouvelle compétition planétaire avec un nouveau statut et des ambitions plein la tête. Si les joueurs se focalisent sur la perspective de retrouver un podium mondial, Vincent Collet veut de son côté souligner l’importance de l’objectif fédéral de qualification olympique. "Les objectifs sont élevés, mais ils sont surtout guidés par l’objectif olympique. L’objectif de la Fédération, c’est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo, et c’est donc aussi celui de cette équipe de France. Ce qui n’interdit rien de toute façon. On peut aller le plus haut possible, sachant qu’il

GROUPE A

GROUPE B

GROUPE C

GROUPE D

GROUPE E

GROUPE F

GROUPE G

GROUPE H

Pékin

Wuhan

Guangzhou

Foshan

Shanghai

Nankin

Shenzhen

Guangdong

Cote d'Ivoire

Russie

Espagne

Angola

Turquie

Grèce

Rep. Dominicaine

Canada

Pologne

Argentine

Iran

Philippines

France

Sénégal

Vénézuéla

Corée

Porto Rico

Italie

USA

Brésil

Allemagne

Lituanie

Chine

Nigeria

Tunisie

Serbie

Japon

Monténégro

Jordanie

Australie

Rep. Tchèque Nlle Zélande

06 - 09 septembre

2e Phase

GROUPE I

Bacot / FFBB Bacot / FFBB

Nando De Colo

48 BASKETBALL MAGAZINE

31 août - 05 septembre

1ere Phase

y a deux façons de se qualifier pour les Jeux Olympiques. Celle que je préfère, bien sûr, c’est la directe, mais c’est aussi la plus courte et la plus compliquée, à savoir être dans les deux meilleures nations européennes lors de cette Coupe du Monde. A mon sens, pour parler clairement, c’est à minima être en demi-finales. Et ce n’est même pas garanti, car il est fort possible qu’il y ait deux équipes européennes sur le podium." En 2016, la France avait dû en passer par un incertain Tournoi de Qualification Olympique qui avait puisé dans ses réserves physiques. Plus problématique encore la FIBA a changé les dates de ces TQO pour les placer 23 au 28 juin. Quelques jours après la fin de la saison NBA et avant que les agents libres ne puissent signer un nouveau contrat. Une situation qui avait valu à Nicolas Batum une attente interminable avant de rejoindre les Philippines et la compétition, tandis qu’Evan Fournier n’avait pas été retenu avec les Bleus. Cette folie du calendrier est donc un écueil supplémentaire que les Bleus souhaiteraient éviter. Ils ne sont pas les seuls. Les Etats-Unis sont peut-être passés du statut d’intouchables à potentiellement jouables, ils restent l’équipe à battre. Et derrière eux la Serbie, finaliste de la Coupe du Monde 2014 et des Jeux Olympiques 2016 est plus effrayante que jamais. L’Australie, qui avait fessé la France à Rio, est plus proche que jamais de sa première médaille dans une compétition planétaire. Derrière ce trio, la présence de l’extra-terrestre Giannis Antetokounmpo

GROUPE J

GROUPE K

GROUPE L

Foshan

Wuhan

Shenzhen

Nankin

1 du groupe A

1 du groupe C

1 du groupe E

1 du groupe G

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2e du groupe C

2e du groupe E

2e du groupe G

1er du groupe B

1er du groupe D

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2e du groupe B

2e du groupe D

2e du groupe F

2e du groupe H

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10 - 15 septembre

Phase finale QUART DE FINALE 10 SEP

1er du Groupe K 2e du Groupe L

13 SEP

Vainqueur du quart de finale #81 Vainqueur du quart de finale #83

Pékin #87

Guangdong #83 10 SEP

15 SEP

1er du Groupe J 2e du Groupe I

Shanghaï #82 11 SEP

FINALE

1er du Groupe I 2e du Groupe J

Guangdong #81 11 SEP

DEMI-FINALE

1er du Groupe L 2e du Groupe K

Shanghaï #84

Vainqueur de la demi finale #87 Vainqueur de la demi finale #88

Pékin 13 SEP

Vainqueur du quart de finale #82 Vainqueur du quart de finale #84

Pékin #88

3E PLACE 15 SEP

Perdant de la demi finale #87 Perdant de la demi finale #88

Pékin

AOÛT 2019

49


avec la Grèce et la collection de joueurs NBA du Canada en font des adversaires potentiellement redoutables. En août les rêves sont nombreux. Au terme de la préparation, les blessures et la qualité du jeu mis en place détermineront s’ils sont toujours d’actualité. "Comme à chaque fois que l’on démarre une préparation pour une grande compétition, c’est porteur d’une promesse", souligne Vincent Collet. "Mais maintenant, il faut que le travail nous permette de transformer cette promesse en acte."

Thomas Heurtel

Bacot / FFBB

"Les objectifs sont élevés,

mais ils sont surtout guidés par l’objectif olympique."

ABONNEMENT

Vincent Collet

LA PRÉ-SÉLECTION Joueur

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2019-2020

Andrew Albicy

21/03/1990

1,78

1

46

110

Zénith St-Pétersbourg (Russie)

Nicolas Batum

14/12/1988

2,03

3/4

131

1469

Charlotte Hornets (NBA)

Nando De Colo

23/06/1987

1,96

1/2

163

1747

Fenerbahçe Istanbul (Turquie)

Evan Fournier

29/10/1992

1,99

2/3

56

461

Orlando Magic (NBA)

Rudy Gobert

26/06/1992

2,15

5

50

354

Utah Jazz (NBA)

Thomas Heurtel

10/04/1989

1,88

1

74

513

FC Barcelona (Espagne)

Louis Labeyrie

11/02/1992

2,09

4/5

16

100

Valencia BC (Espagne)

Paul Lacombe

12/06/1990

1,95

1/2

12

115

-

Mathias Lessort

29/09/1995

2,05

5

9

74

Unicaja Malaga (Espagne)

Timothé Luwawu-Cabarrot

09/05/1995

1,98

3

-

-

Chicago Bulls (NBA)

Amath M’Baye

14/12/1989

2,03

4/3

4

33

Pinar Karsiyaka SK (Turquie)

Adrien Moerman

07/08/1988

2,00

4

9

33

Anadolu Efes Istanbul (Turquie)

Frank Ntilikina

28/07/1998

1,98

1

-

-

New York Knicks (NBA)

Vincent Poirier

17/10/1993

2,13

5

14

73

Boston Celtics (NBA)

Axel Toupane

23/07/1992

2,03

3

12

38

-

PARTENAIRES D’ENTRAÎNEMENT Joueur

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2019-2020

Alexandre Chassang

22/11/1994

2,04

4/5

2

13

JDA Dijon

Théo Maledon

12/06/2001

1,91

1

2

11

LDLC ASVEL

RÉSERVISTES

75,60 e

BASKETBALL Abonnez-vous FFBB - 117 RUE DU CHÂTEAU DES RENTIERS - 75013 PARIS

Bulletin abonnement

Nom ......................................................................................... Prénom ....................................................................................

Joueur

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2019-2020

Moustapha Fall

23/02/1992

2,18

5

10

76

Turk Telekom Ankara (Turquie)

Edwin Jackson

18/09/1989

1,90

2

54

241

LDLC ASVEL

Lahaou Konate

17/11/1991

1,96

2

10

28

-

Elie Okobo

23/10/1997

1.90

2

3

11

Phoenix Suns (NBA)

Yakuba Ouattara

24/01/1992

1,91

2/3

10

38

AS Monaco

Léo Westermann

24/07/1992

1,97

1

28

86

Fenerbahçe Istanbul (Turquie)

Guerschon Yabusele

17/12/1995

2,03

4

-

-

-

50 BASKETBALL MAGAZINE

11 NUMÉROS /AN

Adresse ................................................................................... ................................................................................................. CP

ville ...................................................................

Souscrit ________________________________ Abonnement d’un an à BASKETBALL MAGAZINE Le montant de l’abonnement : France et DOM-TOM : 75,60 Euros Étranger : 84,70 Euros Viré au C.C.P. 715-20 V PARIS Payé par chèque bancaire joint

À ...................................

le ........................................

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51


avec la Grèce et la collection de joueurs NBA du Canada en font des adversaires potentiellement redoutables. En août les rêves sont nombreux. Au terme de la préparation, les blessures et la qualité du jeu mis en place détermineront s’ils sont toujours d’actualité. "Comme à chaque fois que l’on démarre une préparation pour une grande compétition, c’est porteur d’une promesse", souligne Vincent Collet. "Mais maintenant, il faut que le travail nous permette de transformer cette promesse en acte."

Thomas Heurtel

Bacot / FFBB

"Les objectifs sont élevés,

mais ils sont surtout guidés par l’objectif olympique."

ABONNEMENT

Vincent Collet

LA PRÉ-SÉLECTION Joueur

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2019-2020

Andrew Albicy

21/03/1990

1,78

1

46

110

Zénith St-Pétersbourg (Russie)

Nicolas Batum

14/12/1988

2,03

3/4

131

1469

Charlotte Hornets (NBA)

Nando De Colo

23/06/1987

1,96

1/2

163

1747

Fenerbahçe Istanbul (Turquie)

Evan Fournier

29/10/1992

1,99

2/3

56

461

Orlando Magic (NBA)

Rudy Gobert

26/06/1992

2,15

5

50

354

Utah Jazz (NBA)

Thomas Heurtel

10/04/1989

1,88

1

74

513

FC Barcelona (Espagne)

Louis Labeyrie

11/02/1992

2,09

4/5

16

100

Valencia BC (Espagne)

Paul Lacombe

12/06/1990

1,95

1/2

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-

Mathias Lessort

29/09/1995

2,05

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9

74

Unicaja Malaga (Espagne)

Timothé Luwawu-Cabarrot

09/05/1995

1,98

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Chicago Bulls (NBA)

Amath M’Baye

14/12/1989

2,03

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Pinar Karsiyaka SK (Turquie)

Adrien Moerman

07/08/1988

2,00

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9

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Anadolu Efes Istanbul (Turquie)

Frank Ntilikina

28/07/1998

1,98

1

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New York Knicks (NBA)

Vincent Poirier

17/10/1993

2,13

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Boston Celtics (NBA)

Axel Toupane

23/07/1992

2,03

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PARTENAIRES D’ENTRAÎNEMENT Joueur

Naissance

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Poste

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Points

Club 2019-2020

Alexandre Chassang

22/11/1994

2,04

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2

13

JDA Dijon

Théo Maledon

12/06/2001

1,91

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LDLC ASVEL

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Naissance

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Poste

Sélections

Points

Club 2019-2020

Moustapha Fall

23/02/1992

2,18

5

10

76

Turk Telekom Ankara (Turquie)

Edwin Jackson

18/09/1989

1,90

2

54

241

LDLC ASVEL

Lahaou Konate

17/11/1991

1,96

2

10

28

-

Elie Okobo

23/10/1997

1.90

2

3

11

Phoenix Suns (NBA)

Yakuba Ouattara

24/01/1992

1,91

2/3

10

38

AS Monaco

Léo Westermann

24/07/1992

1,97

1

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86

Fenerbahçe Istanbul (Turquie)

Guerschon Yabusele

17/12/1995

2,03

4

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