BASKETBALL LE MAGAZINE DE LA
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BASKETBALL
3X3 À LA DÉFENSE
LE PROJET MANALA THOMAS HEURTEL CAMPUS FFBB
N°872 - OCTOBRE 2020
THOMAS HEURTEL
PORTRAIT
RETOUR EN JEU ACB
Par Julien Guérineau
François Berthier
Après une saison 2019/2020 gâchée par une grave blessure au genou puis par l’arrêt des compétitions, Thomas Heurtel (1,89 m, 31 ans) rêve d’un titre européen avec le Barça.
10 BASKETBALL MAGAZINE
Le 20 septembre dernier, Thomas Heurtel a débuté sa 11e saison loin de France. Une saison particulière. En club, le natif de Béziers découvre un nouvel entraîneur, Sarunas Jasikevicius et une nouvelle concurrence de poids à son poste, Nick Calathes. En sélection, il n’a disputé que deux rencontres de qualifications à la Coupe du Monde en 2018 puis un match amical en 2019 alors que se profilent les Jeux Olympiques de Tokyo. La faute à une blessure au genou qui l’a tenu éloigné des terrains pendant près de six mois entre août 2019 et fin janvier 2020. Son retour à la compétition avait été bref. Une entorse à la cheville puis la pandémie de Covid 19 l’ont à nouveau stoppé jusqu’en juin. Un long, très long arrêt qui ne l’avait pas empêché lors de la reprise, sous bulle, de la Liga Endesa, de sortir le grand jeu avec notamment 14 points et 11 passes en demi-finale face à San Pablo Burgos puis 21 points en finale contre Vitoria. La preuve qu’à 31 ans, Thomas Heurtel reste l’un des meilleurs joueurs
d’Europe à son poste. Un statut qu’il a construit au fil d’un parcours parfois marqué par le scepticisme sur son potentiel. Des doutes qui ont façonné son caractère, nourri sa rage de réussir et laissent toujours poindre un soupçon de rancœur ou du moins de revanche vis-à-vis de ceux qui n’ont pas cru en lui.
PORTRAIT Thomas
Heurtel
Né le 10 avril 1989 à Béziers 31 ans 1,89 m Poste meneur au FC Barcelone.
LE JEU PLUTÔT QUE LES MOTS "Je ne déteste pas ça. Mais je ne trouve pas ça forcément utile. Moi je suis là pour jouer au basket, pas pour raconter ma vie. Je suis là pour aider mes coéquipiers, mes entraîneurs. Et après je rentre chez moi. Point-barre." Interviewer Thomas Heurtel n’est pas forcément l’exercice le plus commode dans la profession de journaliste. Le meneur de jeu du Barça n’est pas du genre à s’ouvrir. Prudent, méfiant, distant, il laisse peu de monde intégrer son cercle d'intimes. Sa réussite, il l’a construite en Espagne. C’est là qu’il est devenu un meneur référencé sur la scène européenne. C’est là qu’il
Fedor Aedor
FOCUS
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • VxE • 5x5 • 3x3 • SUPPLÉMENT
OCTOBRE 2020
11
THOMAS HEURTEL
PORTRAIT
RETOUR EN JEU ACB
Par Julien Guérineau
François Berthier
Après une saison 2019/2020 gâchée par une grave blessure au genou puis par l’arrêt des compétitions, Thomas Heurtel (1,89 m, 31 ans) rêve d’un titre européen avec le Barça.
10 BASKETBALL MAGAZINE
Le 20 septembre dernier, Thomas Heurtel a débuté sa 11e saison loin de France. Une saison particulière. En club, le natif de Béziers découvre un nouvel entraîneur, Sarunas Jasikevicius et une nouvelle concurrence de poids à son poste, Nick Calathes. En sélection, il n’a disputé que deux rencontres de qualifications à la Coupe du Monde en 2018 puis un match amical en 2019 alors que se profilent les Jeux Olympiques de Tokyo. La faute à une blessure au genou qui l’a tenu éloigné des terrains pendant près de six mois entre août 2019 et fin janvier 2020. Son retour à la compétition avait été bref. Une entorse à la cheville puis la pandémie de Covid 19 l’ont à nouveau stoppé jusqu’en juin. Un long, très long arrêt qui ne l’avait pas empêché lors de la reprise, sous bulle, de la Liga Endesa, de sortir le grand jeu avec notamment 14 points et 11 passes en demi-finale face à San Pablo Burgos puis 21 points en finale contre Vitoria. La preuve qu’à 31 ans, Thomas Heurtel reste l’un des meilleurs joueurs
d’Europe à son poste. Un statut qu’il a construit au fil d’un parcours parfois marqué par le scepticisme sur son potentiel. Des doutes qui ont façonné son caractère, nourri sa rage de réussir et laissent toujours poindre un soupçon de rancœur ou du moins de revanche vis-à-vis de ceux qui n’ont pas cru en lui.
PORTRAIT Thomas
Heurtel
Né le 10 avril 1989 à Béziers 31 ans 1,89 m Poste meneur au FC Barcelone.
LE JEU PLUTÔT QUE LES MOTS "Je ne déteste pas ça. Mais je ne trouve pas ça forcément utile. Moi je suis là pour jouer au basket, pas pour raconter ma vie. Je suis là pour aider mes coéquipiers, mes entraîneurs. Et après je rentre chez moi. Point-barre." Interviewer Thomas Heurtel n’est pas forcément l’exercice le plus commode dans la profession de journaliste. Le meneur de jeu du Barça n’est pas du genre à s’ouvrir. Prudent, méfiant, distant, il laisse peu de monde intégrer son cercle d'intimes. Sa réussite, il l’a construite en Espagne. C’est là qu’il est devenu un meneur référencé sur la scène européenne. C’est là qu’il
Fedor Aedor
FOCUS
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • VxE • 5x5 • 3x3 • SUPPLÉMENT
OCTOBRE 2020
11
L’AUTODÉTERMINATION
L A C R E V E T T E PA L O I S E Quand, à 14 ans, il débarque à Pau en provenance de Montpellier, il ne fait partie des prospects que s’arrachent les centres de formation ou le Pôle France. Il a été recommandé
12 BASKETBALL MAGAZINE
Presse Sports / Alex
À L’ÉTAT PUR.
auprès des entraîneurs béarnais par les frères Ruiz, Olivier, ancien professionnel et par son parrain et le meilleur ami de son père, Bruno. Ce dernier, dont la carrière sera brisée par un accident de moto, est par la suite devenu un agent reconnu. "Il s’est pointé et il a été rayonnant. Mais c’était une crevette", sourit Paco Laulhé à l’évocation de cette détection. À 51 ans, celui qui dirigeait les féminines d’Orthez la saison passée en NF1, a tout connu avec l’Elan. Les soirées de gala en Euroleague puis la descente aux enfers vers la Pro B. Au passage il a noué une relation particulière avec le meneur de l’Équipe de France. L’affection est palpable dans sa voix lorsqu’il évoque son ancien protégé. Dès les premiers dribbles, il perçoit chez le jeune homme une personnalité singulière et des qualités basket hors normes. "Il y a toujours eu du scepticisme sur son physique. Dès la première journée de détection le débat était lancé. Alors le physique OK… mais le talent !" Olivier Ruiz, aujourd’hui General Manager du SMUC, à Marseille, était aux premières loges pour juger des qualités de l’adolescent. "J’étais cadre technique dans les Bouches du Rhône et je m’occupais de la sélection départementale. On l’avait vu avec la sélection de l’Hérault. C’était un schtroumpf. Mais à 13 ans, quand un gamin te marque plusieurs trois-points à chaque match, qu’il drive et connaît le jeu, qu’il place ses coéquipiers, tu te dis qu’il faut gratter un peu plus. Mon frère Bruno avait approché plusieurs centres de formation. Bruno était reconnu comme scout. Nous avions placé des joueurs comme Amara Sy ou Pape Badiane. Mais je me souviens qu’à Gravelines par exemple on nous avait dit que ce n’était pas la peine." À Pau, les entraîneurs choisissent de tenter le pari. Et s’aperçoivent vite que celui qui n’a pas fait le pôle espoirs du Languedoc a déjà parfaitement intégré quelles étaient ses forces et ses faiblesses. Frêle, il comprend qu’il va souffrir défensivement. Mais d’une aisance remarquable balle en main il virevolte de l’autre côté du terrain. "Il collait au peloton en attendant de grandir mais en sachant où il était bon : la passe et le tir", remarque Paco Laulhé, également bluffé par la détermination d’un gamin "fuyant et malin", convaincu de son potentiel et de ses rêves de professionnalisme. "Il n’était pas dans l’approbation. Très tôt. Il avait une telle confiance en lui. Thomas voulait être pro et il avait
En 2009, avec Strasbourg
une stratégie adaptée à ça avec un haut niveau d’exigence et beaucoup de persévérance." Dans son projet, l’extra-basket est superfétatoire. "Il m’appelait parfois : Paco je n’ai pas cours, on fait une séance ? On la faisait. Sauf que derrière j’allais au conseil de classe et je m’apercevais qu’il m’avait niqué : il avait cours !"
”Thomas est parmi les meilleurs en Europe dans le pick n’roll. Il est très fort dans le registre intermédiaire avec une capacité à s’arrêter et tirer. Il s’élève vite et haut même dans les petits intervalles.” Vincent Collet
PA U S O M B R E , H E U R T E L S E R É V È L E À Pau, Heurtel est aligné avec les minimes France tout en mettant un pied chez les cadets. Pour sa première année officielle dans la catégorie, il flirte déjà avec l’Euroleague. "On avait vendu des autocollants et des crêpes les soirs de matches pour se payer l’avion pour Moscou", rigole Paco Laulhé à propos du tournoi de l’Euroleague juniors en 2005. L’Élan repart avec trois défaites dans les valises mais face à des joueurs souvent deux ans plus vieux, Thomas Heurtel a réussi à grappiller quelques minutes. Et chaque semaine, l’ambitieux regarde avec attention et envie Foirest, Pietrus, Lukovski ou Julian lors des soirées de joutes européennes. "Il enregistrait tout", confirme Laulhé. "Thomas c’est l’autodétermination à l’état pur." Après une première année de découverte, il remporte le titre de champion de France cadets. Un an plus tard, il s’offre la Coupe de France sur le parquet de Bercy. Lorsque de cette saison 2006-07, l’Élan Béarnais s’est construit une armada pour aller chercher le 10e titre de son histoire. Des étrangers référencés (Aaron Miles, Ricardo Greer, Michael Wright) encadrent des joueurs français reconnus (Thierry Rupert, Ian Mahinmi, Fred Fauthoux) et des prospects d’envergure (Alexis Ajinça, Ludovic Vaty), le tout guidé par Gordon Herbert. "À l’entraînement c’était Noël tous les jours", se remémore Paco Laulhé. Mais si Pau se qualifie pour le top 16 de l’Euroleague, l’équipe ne parvient même pas à décrocher une place en playoffs. L’ambiance est tendue malgré la victoire en Coupe de France. La perte d’une place en Euroleague et conséquemment des droits TV qui l’accompagnent et une lourde condamnation dans une affaire qui oppose le club à un ancien joueur, Mate Skelin, fragilisent la maison paloise. Pour Thomas Heurtel, ce déclin est une véritable opportunité. Il fait ses débuts avec les professionnels en 2007/08 puis change définitivement de statut la saison suivante. L’arrivée de Claude Bergeaud comme directeur général de l’Élan n’enraye pas la chute des résultats sportifs mais dans le marasme ambiant, Heurtel surnage. À tout juste 20 ans, il clôt l’exercice à 10,0 points et 6,2 passes décisives de moyenne et est élu meilleur espoir de Pro A, malgré la descente en Pro B. Les rapports avec l’entraîneur, Laurent Mopsus, sont parfois électriques, les passes comme la personnalité du meneur palois ne laissant personne indifférent. "Je disais aux gens : vous voulez qu’on mette qui ?
En 2009, lors de l'EURO U20
FIBA
Presse Sports / Montigny
FOCUS THOMAS C’EST
souhaitait retourner après une parenthèse de deux ans et demi à Istanbul. À l’été 2017, il s’est engagé avec le Barça pour deux ans, avant de prolonger en 2019. Les points de chute possible étaient quoiqu’il arrive peu nombreux pour un joueur de son calibre. "Quand tu atteints certains montants… Sinon tu pars en Chine", sourit Heurtel. "J’ai eu des propositions. De Turquie, de Russie. Mais je voulais rester en Espagne aussi pour ma famille." La piste NBA avait également été un temps évoqué. Logique lorsqu’on repense à sa sortie face aux Etats-Unis lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016 : 18 points, 8 rebonds et 9 passes décisives. "Il y a eu des contacts. J’ai été un peu déçu que ça ne se fasse pas, je pense que j’aurais pu faire des choses intéressantes là-bas. Ça restera un regret. Après je ne vais pas dire que c’est fini… mais presque. J’étais prêt à patienter et à prendre des risques mais je n’allais pas y aller pour le minimum. Je l’aurais fait à 23 ans… pas à 30. C’est la vie." C’est donc au Barça que le cinquième meilleur passeur de l’histoire de l’Euroleague continue d’évoluer. Avec l’ambition de ramener en Catalogne un titre européen qui lui échappe depuis 2010. Les Blaugranas sont parvenus à rapatrier sur le continent Nikola Mirotic (319 matches NBA) puis Alex Abrines (174 matches NBA) et à attirer les stars de l’Euroleague Brandon Davies et Nick Calathes. Un recrutement de luxe pour en finir avec la domination du Real Madrid. Pour sa 10e saison en Euroleague, Heurtel partage cette ambition collective : "On sait que j’ai du talent. Mais quand tu ne gagnes pas tu as l’étiquette du mec qui fait des stats mais dans des équipes qui n’atteignent pas leurs objectifs", tranche-t-il sans se voiler la face. Dans son armoire à trophées, Heurtel a disposé deux Coupes du Roi et une Coupe de Turquie, à chaque fois agrémentées du titre de MVP. Mais ce sont bien les titres européens et espagnols que le Barça a dans viseur. Des cimes que peu imaginaient Thomas Heurtel capable de tutoyer il y a une quinzaine d’années.
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • VxE • 5x5 • 3x3 • SUPPLÉMENT
En 2009, avec Pau-Orthez
OCTOBRE 2020
13
L’AUTODÉTERMINATION
L A C R E V E T T E PA L O I S E Quand, à 14 ans, il débarque à Pau en provenance de Montpellier, il ne fait partie des prospects que s’arrachent les centres de formation ou le Pôle France. Il a été recommandé
12 BASKETBALL MAGAZINE
Presse Sports / Alex
À L’ÉTAT PUR.
auprès des entraîneurs béarnais par les frères Ruiz, Olivier, ancien professionnel et par son parrain et le meilleur ami de son père, Bruno. Ce dernier, dont la carrière sera brisée par un accident de moto, est par la suite devenu un agent reconnu. "Il s’est pointé et il a été rayonnant. Mais c’était une crevette", sourit Paco Laulhé à l’évocation de cette détection. À 51 ans, celui qui dirigeait les féminines d’Orthez la saison passée en NF1, a tout connu avec l’Elan. Les soirées de gala en Euroleague puis la descente aux enfers vers la Pro B. Au passage il a noué une relation particulière avec le meneur de l’Équipe de France. L’affection est palpable dans sa voix lorsqu’il évoque son ancien protégé. Dès les premiers dribbles, il perçoit chez le jeune homme une personnalité singulière et des qualités basket hors normes. "Il y a toujours eu du scepticisme sur son physique. Dès la première journée de détection le débat était lancé. Alors le physique OK… mais le talent !" Olivier Ruiz, aujourd’hui General Manager du SMUC, à Marseille, était aux premières loges pour juger des qualités de l’adolescent. "J’étais cadre technique dans les Bouches du Rhône et je m’occupais de la sélection départementale. On l’avait vu avec la sélection de l’Hérault. C’était un schtroumpf. Mais à 13 ans, quand un gamin te marque plusieurs trois-points à chaque match, qu’il drive et connaît le jeu, qu’il place ses coéquipiers, tu te dis qu’il faut gratter un peu plus. Mon frère Bruno avait approché plusieurs centres de formation. Bruno était reconnu comme scout. Nous avions placé des joueurs comme Amara Sy ou Pape Badiane. Mais je me souviens qu’à Gravelines par exemple on nous avait dit que ce n’était pas la peine." À Pau, les entraîneurs choisissent de tenter le pari. Et s’aperçoivent vite que celui qui n’a pas fait le pôle espoirs du Languedoc a déjà parfaitement intégré quelles étaient ses forces et ses faiblesses. Frêle, il comprend qu’il va souffrir défensivement. Mais d’une aisance remarquable balle en main il virevolte de l’autre côté du terrain. "Il collait au peloton en attendant de grandir mais en sachant où il était bon : la passe et le tir", remarque Paco Laulhé, également bluffé par la détermination d’un gamin "fuyant et malin", convaincu de son potentiel et de ses rêves de professionnalisme. "Il n’était pas dans l’approbation. Très tôt. Il avait une telle confiance en lui. Thomas voulait être pro et il avait
En 2009, avec Strasbourg
une stratégie adaptée à ça avec un haut niveau d’exigence et beaucoup de persévérance." Dans son projet, l’extra-basket est superfétatoire. "Il m’appelait parfois : Paco je n’ai pas cours, on fait une séance ? On la faisait. Sauf que derrière j’allais au conseil de classe et je m’apercevais qu’il m’avait niqué : il avait cours !"
”Thomas est parmi les meilleurs en Europe dans le pick n’roll. Il est très fort dans le registre intermédiaire avec une capacité à s’arrêter et tirer. Il s’élève vite et haut même dans les petits intervalles.” Vincent Collet
PA U S O M B R E , H E U R T E L S E R É V È L E À Pau, Heurtel est aligné avec les minimes France tout en mettant un pied chez les cadets. Pour sa première année officielle dans la catégorie, il flirte déjà avec l’Euroleague. "On avait vendu des autocollants et des crêpes les soirs de matches pour se payer l’avion pour Moscou", rigole Paco Laulhé à propos du tournoi de l’Euroleague juniors en 2005. L’Élan repart avec trois défaites dans les valises mais face à des joueurs souvent deux ans plus vieux, Thomas Heurtel a réussi à grappiller quelques minutes. Et chaque semaine, l’ambitieux regarde avec attention et envie Foirest, Pietrus, Lukovski ou Julian lors des soirées de joutes européennes. "Il enregistrait tout", confirme Laulhé. "Thomas c’est l’autodétermination à l’état pur." Après une première année de découverte, il remporte le titre de champion de France cadets. Un an plus tard, il s’offre la Coupe de France sur le parquet de Bercy. Lorsque de cette saison 2006-07, l’Élan Béarnais s’est construit une armada pour aller chercher le 10e titre de son histoire. Des étrangers référencés (Aaron Miles, Ricardo Greer, Michael Wright) encadrent des joueurs français reconnus (Thierry Rupert, Ian Mahinmi, Fred Fauthoux) et des prospects d’envergure (Alexis Ajinça, Ludovic Vaty), le tout guidé par Gordon Herbert. "À l’entraînement c’était Noël tous les jours", se remémore Paco Laulhé. Mais si Pau se qualifie pour le top 16 de l’Euroleague, l’équipe ne parvient même pas à décrocher une place en playoffs. L’ambiance est tendue malgré la victoire en Coupe de France. La perte d’une place en Euroleague et conséquemment des droits TV qui l’accompagnent et une lourde condamnation dans une affaire qui oppose le club à un ancien joueur, Mate Skelin, fragilisent la maison paloise. Pour Thomas Heurtel, ce déclin est une véritable opportunité. Il fait ses débuts avec les professionnels en 2007/08 puis change définitivement de statut la saison suivante. L’arrivée de Claude Bergeaud comme directeur général de l’Élan n’enraye pas la chute des résultats sportifs mais dans le marasme ambiant, Heurtel surnage. À tout juste 20 ans, il clôt l’exercice à 10,0 points et 6,2 passes décisives de moyenne et est élu meilleur espoir de Pro A, malgré la descente en Pro B. Les rapports avec l’entraîneur, Laurent Mopsus, sont parfois électriques, les passes comme la personnalité du meneur palois ne laissant personne indifférent. "Je disais aux gens : vous voulez qu’on mette qui ?
En 2009, lors de l'EURO U20
FIBA
Presse Sports / Montigny
FOCUS THOMAS C’EST
souhaitait retourner après une parenthèse de deux ans et demi à Istanbul. À l’été 2017, il s’est engagé avec le Barça pour deux ans, avant de prolonger en 2019. Les points de chute possible étaient quoiqu’il arrive peu nombreux pour un joueur de son calibre. "Quand tu atteints certains montants… Sinon tu pars en Chine", sourit Heurtel. "J’ai eu des propositions. De Turquie, de Russie. Mais je voulais rester en Espagne aussi pour ma famille." La piste NBA avait également été un temps évoqué. Logique lorsqu’on repense à sa sortie face aux Etats-Unis lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016 : 18 points, 8 rebonds et 9 passes décisives. "Il y a eu des contacts. J’ai été un peu déçu que ça ne se fasse pas, je pense que j’aurais pu faire des choses intéressantes là-bas. Ça restera un regret. Après je ne vais pas dire que c’est fini… mais presque. J’étais prêt à patienter et à prendre des risques mais je n’allais pas y aller pour le minimum. Je l’aurais fait à 23 ans… pas à 30. C’est la vie." C’est donc au Barça que le cinquième meilleur passeur de l’histoire de l’Euroleague continue d’évoluer. Avec l’ambition de ramener en Catalogne un titre européen qui lui échappe depuis 2010. Les Blaugranas sont parvenus à rapatrier sur le continent Nikola Mirotic (319 matches NBA) puis Alex Abrines (174 matches NBA) et à attirer les stars de l’Euroleague Brandon Davies et Nick Calathes. Un recrutement de luxe pour en finir avec la domination du Real Madrid. Pour sa 10e saison en Euroleague, Heurtel partage cette ambition collective : "On sait que j’ai du talent. Mais quand tu ne gagnes pas tu as l’étiquette du mec qui fait des stats mais dans des équipes qui n’atteignent pas leurs objectifs", tranche-t-il sans se voiler la face. Dans son armoire à trophées, Heurtel a disposé deux Coupes du Roi et une Coupe de Turquie, à chaque fois agrémentées du titre de MVP. Mais ce sont bien les titres européens et espagnols que le Barça a dans viseur. Des cimes que peu imaginaient Thomas Heurtel capable de tutoyer il y a une quinzaine d’années.
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • VxE • 5x5 • 3x3 • SUPPLÉMENT
En 2009, avec Pau-Orthez
OCTOBRE 2020
13
FOCUS 5x5
En 2013, lors de l'EURO U20
Bellenger / IS / FFBB
En 2013, avec Nando de Colo et Antoine Diot
également un certain nombre dans les tribunes. Il était jusqu’auboutiste dans ses choix. On voyait le génie dans son jeu mais cela pouvait être irritant de faire avec le déchet. Son parcours européen lui a permis d’acquérir une grande maîtrise."
On me disait : il est bon oui, mais son attitude... Et vous voulez quoi ? Un mec sage ? On ouvre un couvent ?", s’amuse Paco Laulhé. "On ne peut pas vouloir des personnalités et chercher à les lisser de toutes parts." Alors que Pau sombre en deuxième division, l’ASVEL, dirigé par Vincent Collet, retrouve les sommets en remportant le titre. Le club lyonnais décide de s’attacher les services d’Heurtel en lui offrant un contrat de quatre ans, même si le directeur sportif Pierre Grall évoque dès sa signature la perspective d’un prêt pour gagner en expérience, tandis que l’attelage Bobby DixonAymeric Jeanneau est installé dans le Rhône. "Je me souviens de lui en espoirs et il faisait des passes incroyables", remarque Vincent Collet. "Je ne l’ai pas connu petit mais on peut penser que c’est un talent qu’il a depuis toujours. Ce qui a évolué c’est que si en espoirs il faisait des passes exceptionnelles il en mettait
LA FRANCE, RENDEZ-VOUS MANQUÉ De l’Astroballe, Heurtel n’en découvrira jamais les coursives. Après un an à Strasbourg, il est de nouveau prêté à Alicante, en Espagne. Ces choix, perçus comme un rejet, le nouveau joueur de la Liga ACB va s’en servir comme d’un moteur. "Quand l’ASVEL ne voulait pas de moi, je suis parti avec l’idée de montrer ce que je pouvais faire. Au bout de deux mois j’avais signé un contrat de 4 ans avec Vitoria. Et Vitoria et l’ASVEL ce n’est pas la même chose", assène-t-il. "Mais je n’ai pas de revanche à prendre sur le basket français. Après un an c’était fini : je jouais dans une meilleure équipe, je jouais l’Euroleague, je gagnais le triple. Je ne pensais plus aux mecs qui ne m’avaient pas pris à l’ASVEL." Un discours pas forcément en rapport avec ses véritables sentiments. "Thomas n’oublie rien. Il ne pardonne rien", estime Paco Laulhé, qui souligne à quel point le joueur peut être "incroyablement généreux" dans son cercle intime tout en paraissant terriblement froid en dehors. S’estimant snobé dans l’Hexagone, Heurtel a grandi au-delà des Pyrénées et à Istanbul, au contact des entraîneurs les plus exigeants. "Tous les fous je les ai faits", sourit-il à propos de la triplette Dusko Ivanovic, Dusan Ivkovic et Svetislav Pesic. "Ils sont très durs… Pesic était dans le défi, le conflit. Au début ça surprend. Avec Ivanovic à Vitoria c’était la même chose. Donc il faut avoir du caractère et répondre sur le terrain." C’est avec le sage Ivkovic (77 ans) que le courant est le mieux passé. "J’ai eu l’occasion d’en parler avec lui et il avait une vraie tendresse pour Thomas et ses qualités", explique Vincent Collet. Avec Anadolu Efes, il termine à deux reprises meilleur passeur de l’Euroleague, exploitant à merveille une maîtrise exceptionnelle du pick n’roll. "Dans le basket moderne, l’importance de cette phase de jeu est capitale", poursuit Collet. "Et Thomas est parmi les meilleurs en Europe dans ce domaine. Il est très fort dans le registre intermédiaire avec une capacité à s’arrêter et tirer. Il s’élève vite et haut même dans les petits intervalles."
„ Je disais aux gens : vous voulez qu’on mette qui ? On me disait : il est bon oui, mais son attitude... Et vous voulez quoi ? Un mec sage ? On ouvre un couvent ? „ Paco Laulhé
En 2014, contre l'Espagne
LA CONCURRENCE Des qualités qui lui ont permis de se faire une place en Équipe de France depuis 2013. Dans l’ombre de Tony Parker, Thomas Heurtel avait conclu sa première campagne internationale sur
Bellenger/IS/FFBB
Presse Sports / Perrocheau
ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • PORTRAIT • VxE • 5x5 • 3x3 • SUPPLÉMENT
Lors des JO 2016, contre les Etats-Unis un titre de champion d’Europe. Un an plus tard il se montrait décisif, en l’absence de Parker, dans la conquête du bronze mondial. La suite sera plus délicate. En 2015, hors de forme, il n’est pas retenu pour l’EuroBasket à domicile. En 2016 et 2017, les Bleus signent des prestations décevantes aux Jeux puis à l’EuroBasket. Il y a un an, l’équipe nationale a trouvé un équilibre sans son meneur aux 75 sélections. Avec un poste 1 tenu par des spécialistes défensifs (Andrew Albicy, Frank Ntilikina). L’attelage a été séduisant même s’il a parfois affiché quelques limites. Quel visage affichera dès lors l’Équipe de France dans quelques mois alors que d’autres jeunes se pressent aux portillons (Théo Maledon, Killian Hayes, Eli Okobo). Quel rôle chacun accepterat-il de jouer dans un ensemble où l’addition des plus grands talents n’a que rarement donné les meilleurs résultats ? "En Équipe de France il faut partager et faire les choses ensemble", souligne Vincent Collet. Le partage et la concurrence, Thomas Heurtel a appris à vivre avec. "Je ne suis ni jaloux ni anxieux", précise-t-il à propos de la nouvelle génération. "Et tu comprends avec l’âge qu’il faut des pièces majeures pour gagner", poursuit-il concernant le partage des minutes au sein du Barça. Pour la première journée du championnat d’Espagne, le 20 septembre, il était dans le cinq majeur tandis que Calathes débutait sur le banc. Son temps de jeu a à peine dépassé les 20 minutes, comme c’est souvent le cas dans les grosses cylindrées européennes. Mais à 31 ans et après 214 matches d’Euroleague, un record pour un joueur français, l’essentiel est ailleurs. Dans la quête d’un titre européen. Dans celui d’un sacre espagnol. Pour que le talent soit définitivement synonyme de victoires.
Bellenger/IS/FFBB
”Il s’est pointé et il a été rayonnant. Mais c’était une crevette.” ACB
Paco Laulhé
14 BASKETBALL MAGAZINE
En 2018, lors de la Copa del Rey
OCTOBRE 2020
15
FOCUS 5x5
En 2013, lors de l'EURO U20
Bellenger / IS / FFBB
En 2013, avec Nando de Colo et Antoine Diot
également un certain nombre dans les tribunes. Il était jusqu’auboutiste dans ses choix. On voyait le génie dans son jeu mais cela pouvait être irritant de faire avec le déchet. Son parcours européen lui a permis d’acquérir une grande maîtrise."
On me disait : il est bon oui, mais son attitude... Et vous voulez quoi ? Un mec sage ? On ouvre un couvent ?", s’amuse Paco Laulhé. "On ne peut pas vouloir des personnalités et chercher à les lisser de toutes parts." Alors que Pau sombre en deuxième division, l’ASVEL, dirigé par Vincent Collet, retrouve les sommets en remportant le titre. Le club lyonnais décide de s’attacher les services d’Heurtel en lui offrant un contrat de quatre ans, même si le directeur sportif Pierre Grall évoque dès sa signature la perspective d’un prêt pour gagner en expérience, tandis que l’attelage Bobby DixonAymeric Jeanneau est installé dans le Rhône. "Je me souviens de lui en espoirs et il faisait des passes incroyables", remarque Vincent Collet. "Je ne l’ai pas connu petit mais on peut penser que c’est un talent qu’il a depuis toujours. Ce qui a évolué c’est que si en espoirs il faisait des passes exceptionnelles il en mettait
LA FRANCE, RENDEZ-VOUS MANQUÉ De l’Astroballe, Heurtel n’en découvrira jamais les coursives. Après un an à Strasbourg, il est de nouveau prêté à Alicante, en Espagne. Ces choix, perçus comme un rejet, le nouveau joueur de la Liga ACB va s’en servir comme d’un moteur. "Quand l’ASVEL ne voulait pas de moi, je suis parti avec l’idée de montrer ce que je pouvais faire. Au bout de deux mois j’avais signé un contrat de 4 ans avec Vitoria. Et Vitoria et l’ASVEL ce n’est pas la même chose", assène-t-il. "Mais je n’ai pas de revanche à prendre sur le basket français. Après un an c’était fini : je jouais dans une meilleure équipe, je jouais l’Euroleague, je gagnais le triple. Je ne pensais plus aux mecs qui ne m’avaient pas pris à l’ASVEL." Un discours pas forcément en rapport avec ses véritables sentiments. "Thomas n’oublie rien. Il ne pardonne rien", estime Paco Laulhé, qui souligne à quel point le joueur peut être "incroyablement généreux" dans son cercle intime tout en paraissant terriblement froid en dehors. S’estimant snobé dans l’Hexagone, Heurtel a grandi au-delà des Pyrénées et à Istanbul, au contact des entraîneurs les plus exigeants. "Tous les fous je les ai faits", sourit-il à propos de la triplette Dusko Ivanovic, Dusan Ivkovic et Svetislav Pesic. "Ils sont très durs… Pesic était dans le défi, le conflit. Au début ça surprend. Avec Ivanovic à Vitoria c’était la même chose. Donc il faut avoir du caractère et répondre sur le terrain." C’est avec le sage Ivkovic (77 ans) que le courant est le mieux passé. "J’ai eu l’occasion d’en parler avec lui et il avait une vraie tendresse pour Thomas et ses qualités", explique Vincent Collet. Avec Anadolu Efes, il termine à deux reprises meilleur passeur de l’Euroleague, exploitant à merveille une maîtrise exceptionnelle du pick n’roll. "Dans le basket moderne, l’importance de cette phase de jeu est capitale", poursuit Collet. "Et Thomas est parmi les meilleurs en Europe dans ce domaine. Il est très fort dans le registre intermédiaire avec une capacité à s’arrêter et tirer. Il s’élève vite et haut même dans les petits intervalles."
„ Je disais aux gens : vous voulez qu’on mette qui ? On me disait : il est bon oui, mais son attitude... Et vous voulez quoi ? Un mec sage ? On ouvre un couvent ? „ Paco Laulhé
En 2014, contre l'Espagne
LA CONCURRENCE Des qualités qui lui ont permis de se faire une place en Équipe de France depuis 2013. Dans l’ombre de Tony Parker, Thomas Heurtel avait conclu sa première campagne internationale sur
Bellenger/IS/FFBB
Presse Sports / Perrocheau
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Lors des JO 2016, contre les Etats-Unis un titre de champion d’Europe. Un an plus tard il se montrait décisif, en l’absence de Parker, dans la conquête du bronze mondial. La suite sera plus délicate. En 2015, hors de forme, il n’est pas retenu pour l’EuroBasket à domicile. En 2016 et 2017, les Bleus signent des prestations décevantes aux Jeux puis à l’EuroBasket. Il y a un an, l’équipe nationale a trouvé un équilibre sans son meneur aux 75 sélections. Avec un poste 1 tenu par des spécialistes défensifs (Andrew Albicy, Frank Ntilikina). L’attelage a été séduisant même s’il a parfois affiché quelques limites. Quel visage affichera dès lors l’Équipe de France dans quelques mois alors que d’autres jeunes se pressent aux portillons (Théo Maledon, Killian Hayes, Eli Okobo). Quel rôle chacun accepterat-il de jouer dans un ensemble où l’addition des plus grands talents n’a que rarement donné les meilleurs résultats ? "En Équipe de France il faut partager et faire les choses ensemble", souligne Vincent Collet. Le partage et la concurrence, Thomas Heurtel a appris à vivre avec. "Je ne suis ni jaloux ni anxieux", précise-t-il à propos de la nouvelle génération. "Et tu comprends avec l’âge qu’il faut des pièces majeures pour gagner", poursuit-il concernant le partage des minutes au sein du Barça. Pour la première journée du championnat d’Espagne, le 20 septembre, il était dans le cinq majeur tandis que Calathes débutait sur le banc. Son temps de jeu a à peine dépassé les 20 minutes, comme c’est souvent le cas dans les grosses cylindrées européennes. Mais à 31 ans et après 214 matches d’Euroleague, un record pour un joueur français, l’essentiel est ailleurs. Dans la quête d’un titre européen. Dans celui d’un sacre espagnol. Pour que le talent soit définitivement synonyme de victoires.
Bellenger/IS/FFBB
”Il s’est pointé et il a été rayonnant. Mais c’était une crevette.” ACB
Paco Laulhé
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En 2018, lors de la Copa del Rey
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Les Opens plus Access de la Juniorleague Chaque Comité Départemental organise un Open Plus Access de département ou en confie son organisation a un club de son territoire. Le vainqueur de ce tournoi (parfois le finaliste et le troisième en fonction du nombre de départements dans la ligue) est qualifié pour l’Open Plus de région.
CES DEUX CIRCUITS DE TOURNOIS 3X3 Photos FIBA
SE DÉROULENT TOUT AU LONG DE L’ANNÉE EN FRANCE.
TOURNOIS 3X3
Les Opens Plus de la Superleague Le circuit Opens Plus de la Superleague se déroule de mai à juillet. (mi-juillet en 2021). L'organisation de tournois masculins et féminins sur le même évènement est possible. Les équipes sont sélectionnées selon leur place au ranking FIBA ou selon les résultats des Opens Plus Access et des qualifications la veille du tournoi. Un prize money vient récompenser les meilleures équipes de chaque Open Plus. L’inscription pour les participants se fait via la plateforme 3x3 FFBB et l'Event Maker.
SUPERLEAGUE Par Ulysse Chedhomme
LA FORMULE DE LA SUPERLEAGUE 2020/21 La Superleague 3x3 est réservée aux joueurs de plus de 18 ans et la Juniorleague au moins de 18 ans. Ces deux circuits de tournois 3x3 se déroulent tout au long de l’année en France et s’appuient sur le système de ranking de la FIBA. La participation à un tournoi Superleague ou Juniorleague 3x3 rapporte des points à chacun des membres de chaque équipe. Ces points permettent d’accéder à des tournois de plus en plus relevés.
Les Opens Start Superleague et Juniorleague Ce sont les tournois pour entrer dans la pratique. Ils se déroulent de juillet à juin (toute la saison) et sont organisés sur le territoire par toute structure publique ou privée, affiliée à la FFBB. Chacun peut s’inscrire quel que soit son ranking individuel. Les joueurs qui n’ont pas de points peuvent participer aussi. La mixité est possible. Le nombre d’équipes acceptées dans le tournoi est au choix de l’organisateur. Les participants accumulent des points au ranking FIBA qui peuvent leur permettre, à termes, de participer aux Opens Plus et aux Opens de France Superleague et Juniorleague.
44 BASKETBALL MAGAZINE
Les Opens Plus Access de la Superleague Chaque Comité Départemental organise un Open Plus Access ou confie son organisation à un club de son territoire. Il se déroule au plus tard 15 jours avant la date de l’Open Plus auquel il est rattaché par la commission 3x3 FFBB dès la divulgation du calendrier du circuit Open Plus. Tout le monde peut s’inscrire quel que soit le niveau de ranking individuel. Le vainqueur d’un Open Plus Access est qualifié pour l’Open Plus auquel il est lié. L’inscription pour les participants qui n’ont pas gagné un Open plus Access se fait via la plateforme 3x3 FFBB et l'Event Maker.
Les Opens Plus de la Juniorleague Les Opens Plus de la Juniorleague se déroulent d’avril à fin juin. Ils sont organisés par les Ligues ou délégués à des clubs par ces dernières. Les vainqueurs (parfois les finalistes et troisièmes) constituent l’effectif de ces tournois. Les douze vainqueurs des Opens Plus de région sont qualifiés pour l’Open de France de la Juniorleague.
L’Open de France de la Superleague Il a lieu fin juillet en France et regroupe les meilleures équipes du circuit Open Plus. Les gagnants du tournoi masculin sont invités à un Master FIBA 3x3 World Tour. Un prize money récompense les meilleures équipes féminines et masculines de l'Open de France. Cette organisation FFBB se fait en collaboration avec la ligue régionale, le comité et la municipalité hôte de l'évènement.
L’Open de France de la Juniorleague Il se déroule à la Toussaint et regroupe les vainqueurs filles et garçons des Opens Plus de Régions. C’est la grande finale Nationale des tournois de la Juniorleague. Cette organisation FFBB se fait en collaboration avec la Ligue Régionale concernée, le Comité et la ville hôte de l’évènement ou l’organisateur.
CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX OPENS Les organisateurs homologuent Préalablement leur tournoi sur la plateforme 3x3 FFBB et le créent sur l’Event Maker de la FIBA. Pour y accéder, chaque joueur doit avoir créé un profil FIBA et l’avoir validé. Ensuite, il a la possibilité de trouver les différents tournois près de chez lui, grâce à un système de géolocalisation sur la plateforme 3x3. Pour les Opens Start, l'utilisateur peut également contacter directement l’organisateur pour obtenir les conditions d'inscriptions et de participation. Pour les Opens Plus les joueurs s’inscrivent sur la plateforme FFBB s’ils n’ont pas gagné un des Opens Access qualificatifs. Pour participer aux tournois FFBB chaque joueur doit être en possession d’une licence socle FFBB valide pour la saison en cours (1er juillet au 30 Juin de l’année suivante) ou d’un Pass tournoi pour un évènement, ou d’une licence hors club Superleague ou Juniorleague accompagnés d’un certificat médical de moins d’un an d’ancienneté. Il est obligatoire de posséder une licence ou un titre de participation pour participer à un tournoi 3x3 FFBB. Ce sont les organisateurs de tournois qui vérifient la validité des licences de tous les participants.
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Les Opens plus Access de la Juniorleague Chaque Comité Départemental organise un Open Plus Access de département ou en confie son organisation a un club de son territoire. Le vainqueur de ce tournoi (parfois le finaliste et le troisième en fonction du nombre de départements dans la ligue) est qualifié pour l’Open Plus de région.
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SE DÉROULENT TOUT AU LONG DE L’ANNÉE EN FRANCE.
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Les Opens Plus de la Superleague Le circuit Opens Plus de la Superleague se déroule de mai à juillet. (mi-juillet en 2021). L'organisation de tournois masculins et féminins sur le même évènement est possible. Les équipes sont sélectionnées selon leur place au ranking FIBA ou selon les résultats des Opens Plus Access et des qualifications la veille du tournoi. Un prize money vient récompenser les meilleures équipes de chaque Open Plus. L’inscription pour les participants se fait via la plateforme 3x3 FFBB et l'Event Maker.
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LA FORMULE DE LA SUPERLEAGUE 2020/21 La Superleague 3x3 est réservée aux joueurs de plus de 18 ans et la Juniorleague au moins de 18 ans. Ces deux circuits de tournois 3x3 se déroulent tout au long de l’année en France et s’appuient sur le système de ranking de la FIBA. La participation à un tournoi Superleague ou Juniorleague 3x3 rapporte des points à chacun des membres de chaque équipe. Ces points permettent d’accéder à des tournois de plus en plus relevés.
Les Opens Start Superleague et Juniorleague Ce sont les tournois pour entrer dans la pratique. Ils se déroulent de juillet à juin (toute la saison) et sont organisés sur le territoire par toute structure publique ou privée, affiliée à la FFBB. Chacun peut s’inscrire quel que soit son ranking individuel. Les joueurs qui n’ont pas de points peuvent participer aussi. La mixité est possible. Le nombre d’équipes acceptées dans le tournoi est au choix de l’organisateur. Les participants accumulent des points au ranking FIBA qui peuvent leur permettre, à termes, de participer aux Opens Plus et aux Opens de France Superleague et Juniorleague.
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Les Opens Plus Access de la Superleague Chaque Comité Départemental organise un Open Plus Access ou confie son organisation à un club de son territoire. Il se déroule au plus tard 15 jours avant la date de l’Open Plus auquel il est rattaché par la commission 3x3 FFBB dès la divulgation du calendrier du circuit Open Plus. Tout le monde peut s’inscrire quel que soit le niveau de ranking individuel. Le vainqueur d’un Open Plus Access est qualifié pour l’Open Plus auquel il est lié. L’inscription pour les participants qui n’ont pas gagné un Open plus Access se fait via la plateforme 3x3 FFBB et l'Event Maker.
Les Opens Plus de la Juniorleague Les Opens Plus de la Juniorleague se déroulent d’avril à fin juin. Ils sont organisés par les Ligues ou délégués à des clubs par ces dernières. Les vainqueurs (parfois les finalistes et troisièmes) constituent l’effectif de ces tournois. Les douze vainqueurs des Opens Plus de région sont qualifiés pour l’Open de France de la Juniorleague.
L’Open de France de la Superleague Il a lieu fin juillet en France et regroupe les meilleures équipes du circuit Open Plus. Les gagnants du tournoi masculin sont invités à un Master FIBA 3x3 World Tour. Un prize money récompense les meilleures équipes féminines et masculines de l'Open de France. Cette organisation FFBB se fait en collaboration avec la ligue régionale, le comité et la municipalité hôte de l'évènement.
L’Open de France de la Juniorleague Il se déroule à la Toussaint et regroupe les vainqueurs filles et garçons des Opens Plus de Régions. C’est la grande finale Nationale des tournois de la Juniorleague. Cette organisation FFBB se fait en collaboration avec la Ligue Régionale concernée, le Comité et la ville hôte de l’évènement ou l’organisateur.
CONDITIONS DE PARTICIPATION AUX OPENS Les organisateurs homologuent Préalablement leur tournoi sur la plateforme 3x3 FFBB et le créent sur l’Event Maker de la FIBA. Pour y accéder, chaque joueur doit avoir créé un profil FIBA et l’avoir validé. Ensuite, il a la possibilité de trouver les différents tournois près de chez lui, grâce à un système de géolocalisation sur la plateforme 3x3. Pour les Opens Start, l'utilisateur peut également contacter directement l’organisateur pour obtenir les conditions d'inscriptions et de participation. Pour les Opens Plus les joueurs s’inscrivent sur la plateforme FFBB s’ils n’ont pas gagné un des Opens Access qualificatifs. Pour participer aux tournois FFBB chaque joueur doit être en possession d’une licence socle FFBB valide pour la saison en cours (1er juillet au 30 Juin de l’année suivante) ou d’un Pass tournoi pour un évènement, ou d’une licence hors club Superleague ou Juniorleague accompagnés d’un certificat médical de moins d’un an d’ancienneté. Il est obligatoire de posséder une licence ou un titre de participation pour participer à un tournoi 3x3 FFBB. Ce sont les organisateurs de tournois qui vérifient la validité des licences de tous les participants.
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