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Nouveau bâtiment de Stäubli à Courtrai
LE NOUVEAU BÂTIMENT DE STÄUBLI OUVRE LA VOIE VERS UNE NOUVELLE CROISSANCE
Stäubli a déménagé récemment vers un bâtiment multifonctionnel à Courtrai. Il offre, au sens propre comme au figuré, plus d’espace à l’entreprise pour développer ses activités. Automation Magazine était présent à l’inauguration officielle.
Les nouveaux bureaux sont établis au Pottelberg à Courtrai, près de l’ancien site à Bissegem. Le bâtiment est deux fois plus grand que le précédent (2.275 m²) et abrite notamment un showroom ultramoderne pour le vaste portefeuille technologique de l’entreprise, plus d’espace pour la formation et de meilleures installations logistiques et de stockage. Des panneaux solaires, un éclairage LED piloté par des capteurs et des pompes à chaleur complètent les équipements et garantissent un fonctionnement économe en énergie.
Une histoire de croissance et d’innovation technologique au Benelux
Stäubli, dont les racines se situent dans l’industrie textile, a été fondé il y a 22 ans à Bissegem en tant que grossiste en machines textiles. L’offre a rapidement été complétée par les autres domaines d’expertise de l’entreprise : Robotics a suivi en 2001, Fluid Connectors en 2002 et Electrical Connectors en 2004. Le bâtiment à Bissegem était alors devenu trop juste et un seconde construction avait été ajoutée. Mais ces dernières années, les installations étaient trop exiguës pour héberger correctement les collaborateurs avec la même offre de services. Une longue recherche a finalement abouti à la construction d’un nouveau bâtiment au Pottelberg à Courtrai, à un jet de pierre de l’ancien site.
Photos de haut en bas :
Stäubli a envoyé une belle délégation internationale à Courtrai : (de g. à dr.) Christophe Coulongeat, Etienne Lepeule, le CEO Gerald Vogt et le Managing Director Benelux Jo Dekeyster.
L’équipe de Stäubli est prête pour une nouvelle croissance.
Comme Stäubli fête célèbre aussi le 40ème anniversaire de Stäubli Robotics, le robot mobile de l’entreprise Helmo a été choisi pour couper le ruban, le signe d’une nouvelle étape dans la collaboration homme-robot tournée vers l’avenir et un moment spécial lors de l’inauguration officielle.
Le nouveau bâtiment offre, au sens propre comme au figuré, de la place pour une croissance future.
Aperçu de la zone de démonstration et de test.
Jo Dekeyster, Managing Director Benelux, a personnellement accueilli les invités. « Depuis la fondation de Stäubli Benelux en 2000, nous connaissons une croissance continue. Les activités de Multi-Contact ont été rapidement ajoutées, ce qui nous a permis d’acquérir une position forte sur notamment le marché des panneaux solaires. Le développement du département robotique s’est poursuivi et nous avons continué à travailler sur la construction de machines textiles et les connecteurs de fluides. Aujourd’hui, 37 collaborateurs travaillent aux départements. Nous voulons leur donner l’espace nécessaire pour se développer davantage et offrir à nos clients toutes les facilités pour élaborer ensemble les solutions utiles. Un nouveau bâtiment s’imposait donc. »
Parmi les invités, il y avait le CEO international de Stäubli Gerald Vogt, Etienne Lepeule (responsable du département Fluid Connectors) et Christophe Coulongeat (responsable de la division Robotics). Lors de la cérémonie, ils ont présenté un aperçu du passé, du présent et de l’avenir de Stäubli. Gerald Vogt : « Nous sommes ravis, après 2 ans de Covid, de pouvoir célébrer cette étape importante et de nous tourner vers l’avenir car, outre les défis en cette période, de nombreuses opportunités nous attendent. Pour Stäubli Benelux, c’était le moment idéal d’avoir un nouveau bâtiment. Quand on entre, on le remarque tout de suite : l’endroit est spacieux, moderne, ouvert, il respire le professionnalisme et est orienté client. Il doit devenir une référence de ce que nous voulons faire rayonner pour le groupe. »
Un vaste espace de démonstration et de test et une structure ouverte
Une visite confirme les propos de Gerald Vogt. C’est un grand pas en avant, tant pour les collaborateurs que les clients. Trui Verschelde (Communication) nous guide à travers les locaux : « Le bâtiment représente une avancée dans de nombreux domaines. Les salles de réunion sont spacieuses, le local de formation est entièrement équipé et un vaste espace de démonstration et de test se trouve au rez-dechaussée. Grâce à la structure ouverte, nos ingénieurs ont une vue sur cette zone, c’est une belle plus-value. »
Stäubli a profité de l’occasion pour présenter - outre la division Electrical Connectors et Textile - les départements Robotics et Fluid Connectors. Etienne Lepeule a abordé ce dernier pilier : « Nos solutions de raccordement rapides et sûres pour les gaz et les liquides sont mises en oeuvre dans des applications diverses : le refroidissement, la régulation de la température, l’hydraulique, l’air comprimé, etc. On les retrouve aussi dans pratiquement toutes les tâches de l’industrie.
sL’objectif est clair : le client travaille souvent avec des machines coûteuses qu’il faut exploiter le plus efficacement possible. Nous voulons minimiser les temps d’arrêt en optimisant la connexion entre les machines. Il en résulte une maintenance fluide et des temps de conversion rapides. Nous proposons diverses solutions : des mono-raccords pour un seul fluide, des solutions combinant plusieurs fluides dans un connecteur, des changeurs d’outils pour les robots et des solutions interchangeables pour le moulage par injection. »
La robotique : d’Unimation à WFT
Christophe Coulongeat revient sur le développement du département robotique : « L’histoire de Stäubli Robotics a commencé dans les années ’80 avec l’acquisition d’Unimation, un pionnier dans la fabrication de bras robotisés. C’était le signal pour le développement d’une propre ligne de robots qui fut introduite sur le marché à partir des années ’90. L’acquisition du département robotique de Bosch Rexroth en 2000 fut une autre étape majeure pour les robots SCARA. Aujourd’hui, nous possédons une gamme équilibrée que l’on retrouve notamment dans l’industrie alimentaire, la pharmacie et l’industrie classique. Mais on ne se repose pas sur nos lauriers. Les robots mobiles et les AGV se développent à un rythme soutenu, en partie grâce à l’acquisition du spécialiste WFT. Je voudrais également mentionner le lancement de nos nouveaux robots à six axes TX2-140 et TX2-160. »
« Il y a beaucoup de concurrence sur le marché des robots et il est important pour nous d’avoir une stratégie bien définie. J’y vois deux piliers : d’une part, nous concentrer sur les applications où nous pouvons apporter une plus-value sous la forme de temps de cycles rapides, de solutions hygiéniques et de compatibilité avec la périphérie. D’autre part, nous aimons travailler sur des marchés qui font partie de notre ADN : l’alimentaire, la pharmacie et les robots pour la production de panneaux solaires. Nous pouvons vraiment atteindre une position de leader dans ces domaines. »
www.staubli.com
Les jalons
1892 : Fondation par Rudolph Schelling et Hermann Stäubli à Horgen, Suisse. 1909 : Lancement de la production de machines à Faverges (France), le début d’une expansion mondiale 1956 : Création du département Fluid Connectors 1986 : Création du troisième département : Robotics 1997 : Inauguration du premier site hors Europe à Hangzhou, Chine 2000 : Fondation de Stäubli Benelux par Jean-Jacques Courtois 2002 : Acquisition de Multi-Contact, spécialiste des connecteurs électriques haut de gamme. C’est le quatrième département, Electrical Connectors. 2021 : Stäubli enregistre un chiffre d’affaires record, qui sera sans doute battu en 2022.
UNE ATTENTION POUR CHAQUE ÉLÈVE
Le comité de rédaction d’Automation Magazine a été surpris d’apprendre que la poète officielle de la ville d’Anvers, Ruth Lasters, avait démissionné de ses fonctions après la censure de son poème ‘Losgeld’ (‘Rançon’) par le conseil communal.
Ce poème devait être présenté le 1er septembre 2022 par Ruth Lasters en tant que poème de la ville. Mais deux jours avant, l’échevine anversoise à la Culture a marqué son désaccord en avançant qu’il n’y avait pas assez de ‘cohésion’.
Ruth Lasters a écrit ce poème avec les élèves du CDO de la Spectrumschool à Deurne. Ce texte est une traduction de leurs sentiments, de la manière dont ils sont perçus. Les élèves de l’enseignement secondaire professionnel (BSO) estiment ne pas recevoir autant d’attention que les jeunes qui suivent la filière ‘A’. Ruth Lasters conteste cette censure car elle estime que ce texte est justement un plaidoyer contre la discrimination.
Pour Automation Magazine, notre enseignement a deux grandes missions : 1. Chaque élève a un/des talent(s). Il revient aux parents/à la famille, à l’environnement et au système éducatif de les découvrir et de les stimuler. 2. Aucun élève ne peut être discriminé et/ou ‘abandonné’. Chaque élève devra un jour prendre sa place dans notre société.
Nous comprenons dès lors le message de ce poème. C’est une requête pour plus de respect envers toutes les filières scolaires et les métiers. Un changement de mentalité s’impose. Nous devons comprendre que les métiers formés académiquement ne sont pas le seul salut. Chacun a un rôle à jouer dans notre société. Nous avons besoin de tout le monde. Tant de techniciens, de monteurs, de soudeurs que de travailleurs manuels.
Si ce poème n’est pas assez bon pour le conseil communal d’Anvers, il a par contre convaincu Automation Magazine.
Via le code QR, vous pouvez signer la ‘pétition Losgeld’ et apporter votre soutien.
www.losgeld.be www.ruthlasters.be
RANÇON
État stupide et ignorant qui étiquette les élèves dès douze ans d’un ‘A’ ou d’un ‘B’. Bienvenue dans l’enseignement secondaire !
Une question à la Flandre : quand notre société se retrouve-t-elle totalement à plat ? Quand les notaires et les sénateurs font grève ? Ou quand les plombiers, les boulangers et les dockers ne se montrent pas ?
Ah, en effet ! Le pays est à genoux quand les couvreurs cuvent, quand les commerçants ferment, quand les gardiennes d’enfants changent les couches, quand les cuisiniers envoient leur chat à Nam Fong, Mister Spaghetti et aux internats.
Et qui est le plus intelligent, celui qui sait où se trouve l’Aconcagua (question de ‘De slimste mens ter wereld’) ou celui qui peut dessiner tout un organigramme et le déployer dans une cuisine scolaire, un Palais des sports ou les salles de réunion de la rue de la Loi ? Celui qui sait combien pèse un flamand rose ou celui qui peut faire fonctionner un monte-escalier sans que mamie ne tombe sur le carrelage froid avant que la lumière ne s’éteigne ?
Nous devrions parler de ministres A et B. Ils comprendraient peut-être ce que l’on ressent. Comme si nous étions un second choix, comme si l’apprentissage d’un métier ne pouvait être qu’un plan B quand la filière A ne convient pas, ne va pas.
Bientôt, toi la Flandre, tu demanderas une rançon pour le mot ‘intelligent’ que tu détiens en otage depuis si longtemps, et que tu réserves aux quizzers, aux docteurs, aux architectes, aux scientifiques, à madame Michiels et aux avocats.
Pendant que nous, les faiseurs d’escaliers, calculons l’inclinaison, la distance idéale entre les marches. Tu sais faire ça toi, la Flandre ? Et tu t’y connais comme nous, les mécaniciens, dans le calcul de la force de tension sur les boulons d’un arbre à cames ou le remplacement d’une courroie de distribution pour un calage parfait ?
Tant que toi, la Flandre, tu ne citeras pas aussi l’artisan intelligent dans les journaux, les jeux télévisés et l’actualité, tu ne seras pas digne de ton A dans FlAndre.
Traduction : Isabelle Cazallé
Ce poème a été rédigé en collaboration avec Kelvin Kamau, Miguel Angel, Charlotte Sibaers, Amber Serresen, Nyano Van Mechelen et Inne Michiels de la Spectrumschool à Deurne.