IA ET LE CONTRÔLE DES MACHINES
p20 – REM-B de Beerse connaît une croissance exponentielle p36 – Siemens Metaverse: « L’avenir de notre monde est immersif. »
p45 – Hannover Messe 2024 sous la signe de l’IA et de l’energie
p20 – REM-B de Beerse connaît une croissance exponentielle p36 – Siemens Metaverse: « L’avenir de notre monde est immersif. »
p45 – Hannover Messe 2024 sous la signe de l’IA et de l’energie
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At Agidens, we believe that the right automation solutions, innovative technologies and value-added services result in processes that improve every day.
L’intelligence artificielle (IA) est une technologie qui tente d’imiter le plus fidèlement possible l’intelligence humaine. Le produit d’IA le plus connu au monde est peut-être actuellement ChatGPT – lancé par la société OpenAI en novembre 2022 – un chatbot capable de répondre et d’écrire des textes sur une grande variété de sujets. GPT signifie Transformateur Pré-entraîné Génératif.
Un président peut aussi parfois se détendre et donc - étant donné le sujet central de ce numéro d'Automation Magazinel'édito est rédigé par mon assistante IA. La longueur habituelle d'un éditorial est de 510 mots. La question que vous posez à ChatGPT est importante ici : « Write a 510-word editorial about the importance of artificial intelligence in the future in mechanical engineering and industrial automation. Answer in this editorial also the question whether artificial intelligence will replace the duties of an engineer. »
Ensuite, la réponse anglaise – qui a été écrite par ChatGPT en 4,5 secondes (!) – a été saisie dans Google Translate et voici le résultat en français sans corrections :
Dans le domaine du génie mécanique et de l’automatisation industrielle, l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) n’est pas seulement un concept futuriste ; cela devient une réalité indispensable. Les technologies d’IA révolutionnent la façon dont nous concevons, fabriquons et exploitons les machines, offrant une efficacité, une précision et une adaptabilité sans précédent. Alors que nous regardons vers l’avenir, l’importance de l’IA dans ces domaines ne peut être surestimée.
L’une des contributions les plus importantes de l’IA au génie mécanique et à l’automatisation industrielle réside dans sa capacité à optimiser les processus et à améliorer la productivité. Grâce à des algorithmes avancés et des techniques d'apprentissage automatique, les systèmes d'IA peuvent analyser de grandes quantités de données pour identifier des modèles, prédire les pannes et optimiser les performances en temps réel. Cette capacité non seulement minimise les temps d'arrêt, mais maximise également l'utilisation des ressources, entraînant ainsi des économies significatives pour les industries.
De plus, l’automatisation basée sur l’IA rationalise les processus de fabrication, réduisant ainsi l’intervention humaine et augmentant l’efficacité opérationnelle. Les tâches qui nécessitaient autrefois un travail manuel et une surveillance méticuleuse peuvent désormais être déléguées à des machines alimentées par l'IA, permettant des cycles de production plus rapides et un débit plus élevé. Cela accélère non seulement le rythme de l’innovation, mais garantit également une qualité et une précision constantes dans les opérations de fabrication.
De plus, l’IA permet aux ingénieurs en mécanique de repousser les limites de la conception et de l’innovation. En tirant parti des outils de conception basés sur l'IA, les ingénieurs peuvent
explorer une multitude de possibilités de conception, optimiser les performances des produits et même générer des solutions entièrement nouvelles qui dépassent la seule ingéniosité humaine. Cette relation symbiotique entre la créativité humaine et l’analyse basée sur l’IA permet aux ingénieurs de relever des défis complexes et de proposer des solutions révolutionnaires auparavant inimaginables.
Cependant, face au pouvoir transformateur de l’IA, une question persistante se pose : l’intelligence artificielle remplacera-t-elle les tâches d’un ingénieur ? La réponse, peut-être surprenante, est nuancée. Si l’IA automatise sans aucun doute certaines tâches de routine traditionnellement effectuées par les ingénieurs, elle ouvre également de nouvelles voies en matière de résolution créative de problèmes et d’innovation. Plutôt que de remplacer les ingénieurs, l’IA augmente leurs capacités, leur permettant de se concentrer sur la prise de décision de haut niveau, la planification stratégique et l’innovation.
En effet, le rôle de l’ingénieur à l’ère de l’IA évolue de celui d’un simple exécuteur de tâches à celui d’un leader visionnaire et d’un stratège. Les ingénieurs deviennent de plus en plus des orchestrateurs de systèmes basés sur l’IA, guidant leur mise en œuvre, interprétant leurs résultats et exploitant leur potentiel pour stimuler l’innovation et la création de valeur. Dans ce nouveau paradigme, les ingénieurs servent de pont entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle, tirant parti des atouts des deux pour obtenir des résultats sans précédent.
Par ailleurs, la dimension éthique de l’IA en ingénierie ne peut être négligée. À mesure que les systèmes d’IA deviennent de plus en plus autonomes et omniprésents, les ingénieurs ont la responsabilité de veiller à ce que ces systèmes fonctionnent de manière éthique, responsable et conforme aux valeurs sociétales. Cela implique de s’attaquer à des questions telles que les préjugés dans les algorithmes, la transparence dans la prise de décision et la responsabilité dans la conception des systèmes – un défi qui nécessite une collaboration interdisciplinaire et une réflexion éthique.
En conclusion, l’importance de l’intelligence artificielle dans l’avenir du génie mécanique et de l’automatisation industrielle est indéniable. Les technologies basées sur l’IA remodèlent le paysage de ces domaines, favorisant l’efficacité, l’innovation et la durabilité. Même si l’IA peut automatiser certaines tâches, elle permet en fin de compte aux ingénieurs d’ouvrir de nouvelles frontières en matière de créativité et d’ingéniosité. Alors que nous adoptons cette technologie transformatrice, assumons également notre rôle de gardiens de son déploiement éthique et responsable, en veillant à ce que l’IA serve les meilleurs intérêts de l’humanité et fasse progresser le bien commun.
Techniques de sécurité dans la construction des machines
Système de sécurité avec verrouillage
Conception modulaire, combinable flexible
Plusieurs portes sur un module de bus
Catégorie 4 / PL e / SIL3
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© InduMotion 2024 Photo de couverture © Adobe Stock
P3 EDITO Merci à mon assistante IA !
P5 CONTENU
P7 DOSSIER L’intelligence artificielle se fraie un chemin dans l’usine du futur
P16 TwinCAT Chat introduit l’IA générative dans l’environnement PLC
P18 AGIDENS : Le paradoxe des données dans l’industrie des processus
P20 REM-B de Beerse connaît une croissance exponentielle
P24 INTERVIEW Carine Lucas et Peter Verhasselt : « Un projet digital est une affaire des personnes, pas de technologie. »
P26 INTERVIEW Yanka Boschetti fait le choix d’une carrière internationale chez WEG
P30 Dix pour cent de visiteurs en plus à Indumation 2024
P36 Siemens Metaverse : « L’avenir de notre monde est immersif. »
P39 AGORIA Baromètre de l’industrie technologique confirme érosion progressive
P41 EDUCATION : L’apprentissage interactif dans un environnement virtuel
P42 Premiers partenaires de la plateforme Xcelerator
P43 Allorado gagne Siemens Best Application Contest
P45 La foire de Hannover Messe 2024 sous la signe de l’IA et de l’energie
P46 Trescal : Anvers possede le plus grand laboratoire d’etalonnage au monde
P47 InduMotion : Champion de cyclisme motive son public
P48 PRODUITS
P49 TECHTELEX
P50 CONCLUSION
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
L’USINE DU FUTUR
Avec la popularité croissante des grands modèles de langage comme ChatGPT, l’intelligence artificielle est un sujet très discuté. Dans l’industrie, c’est également un thème qu’on ne peut plus ignorer, notamment parce qu’on lui a donné un rôle central dans des concepts comme Industrie 4.0 et l’usine du futur. Dans ce dossier, nous nous penchons sur quelques-unes des applications possibles de l’IA et nous examinons dans quelle mesure elles sont déployées aujourd’hui.
Ce qui est frappant avec le terme ‘intelligence artificielle’, c’est qu’il est souvent cité sans que l'on ne sache exactement de quoi il s'agit. Bien qu’il n’existe pas de définition unique, il semble y avoir un consensus dans les cercles académiques pour qualifier un système d’artificiellement intelligent s’il peut fonctionner de manière autonome dans des environnements complexes et changeants et s’il est adaptatif, dans le sens où il apprend de ses expériences et ne cesse donc de s’améliorer.
Dans la pratique, le terme est très souvent lié à l’utilisation de modèles fondés sur des données permettant de simuler des systèmes complexes. Ces modèles peuvent ensuite réaliser des prédictions et prendre des décisions, par exemple pour classer des sets de données. Le terme ‘fondé sur des données’ fait référence au fait que les paramètres du modèle sont déterminés par l’apprentissage automatique, ce qui signifie qu’il faut les ajuster jusqu’à obtenir la meilleure adéquation possible avec les données disponibles. L’exemple le plus simple est la régression linéaire où y = a x + b est le modèle, les paramètres a et b étant choisis de manière à obtenir la meilleure adéquation possible avec toutes les valeurs (x, y) disponibles dans un échantillon de données.
Le cheval de bataille de l’intelligence artificielle
La régression linéaire peut paraître un peu trop simple comme exemple mais dans la pratique, c’est le cheval de bataille de l’intelligence artificielle. Les réseaux neuronaux, considérés comme les modèles les plus complexes pouvant être appliqués à l’IA, peuvent en effet également être réduits à un vaste exercice de régression linéaire dans la plupart des cas. Dans chaque noeud d’un réseau neuronal, une pondération a lieu à partir des résultats des nœuds précédents du réseau, avec ou sans compensation. Cela revient à effectuer une régression linéaire dans chaque nœud à partir des résultats de la couche précédente. L’entraînement d’un réseau neuronal consiste à nouveau à chercher les paramètres correspondant le mieux possible aux données disponibles.
Un paradoxe de l’intelligence artificielle est que le modèle ne peut pas être trop bon. Lorsqu’un système au comportement parfaitement linéaire est simulé par une régression linéaire, le résultat sera toujours correct et nous ne parlons pas d’intelligence artificielle. Ce n’est que quand le modèle est une approximation de la réalité et que nous savons qu’il commettra des erreurs que nous pouvons parler d’intelligence artificielle.
Des investissements importants pour les modèles complexes
La grande force de l’intelligence artificielle est de pouvoir créer des modèles très complexes avec des milliers de paramètres, ce qui les rend véritablement intelligents dans le sens où
et entraîner les modèles. Le développement d’un système de vision, par exemple, nécessite souvent des milliers d’images labellisées, ce qui demande un investissement important. À terme, les grands modèles de langage seront capable de prendre en charge de nombreuses tâches, mais là encore, les spécialistes soulignent qu’outre la question de la faisabilité technique, il convient de se demander si le développement et l’entraînement de modèles spécifiques pour toutes ces tâches sont économiquement réalisables.
Hallucinations dues au système
ils sont capables de faire des choses que l’on ne croirait pas possible au départ. En ce qui concerne les grands modèles de langage, qui déterminent aujourd’hui la révolution de l’IA générative, l’histoire raconte que les chercheurs ont euxmêmes été surpris par les résultats obtenus en testant des modèles aussi grands que possible. Parallèlement, il faut de plus en plus de données pour entraîner les modèles, car il y a plus de paramètres à déterminer en recherchant une bonne adéquation avec un nombre suffisant de données.
Dans ce dossier, nous examinons un certain nombre d’applications pouvant être réalisées avec des modèles fondés sur des données. Ce qui est récurrent dans ces applications, c’est que de gros efforts doivent être déployés pour construire
Et puis il y a la question de la fiabilité des solutions. Avec les grands modèles de langage, le terme ‘hallucinations’ est employé pour indiquer que ces outils manquent parfois complètement la cible. Une difficulté supplémentaire est que les outils ne le remarquent pas. L’équation y = a x + b donnera naturellement une valeur y pour chaque valeur x possible, mais les outils ne peuvent pas évaluer si ce résultat est significatif. Lors de la combinaison de milliers de comparaisons de ce type dans un réseau neuronal, il devient de plus en plus difficile d’évaluer la plage de fonctionnement fiable d’un tel modèle.
Pour l’industrie, c’est une question importante car si elle veut donner à l’IA le contrôle de processus ou d’installations, il faut savoir comment le système réagira dans des circonstances exceptionnelles. La plupart des projets IA actuels dans l’industrie ne vont cependant pas aussi loin. Dans des concepts comme Industrie 4.0 et l’usine du futur, la tendance est de redonner à l’humain un rôle plus central et de considérer l’automatisation comme une technologie au service des personnes. Dans cette optique, l’intelligence artificielle peut déjà fournir des outils très performants, pour lesquels il appartient à l’intelligence humaine de les déployer de manière responsable.
La vision ou le traitement d’images est un domaine où l’intelligence artificielle produit indéniablement des résultats impressionnants, et elle est donc de plus en plus appliquée dans l’industrie. Les réseaux neuronaux se révèlent très efficaces dans la reconnaissance d’objets et la détection d’anomalies, ce qui permet de réaliser de nombreuses applications comme le pilotage de robots et le contrôle de qualité.
Dans une certaine mesure, ce que font les réseaux neuronaux équivaut à de la reconnaissance de formes et à cet égard, il est logique que leur utilisation dans les applications de vision fasse l’objet de recherches depuis des décennies. Une découverte qui a finalement conduit à une grande avancée et qui s’avère cruciale dans pratiquement tous les modèles utilisés aujourd’hui dans les systèmes de vision, est la convolution.
Ce principe consiste à passer un filtre sur une image et à chercher des caractéristiques reconnaissables. Le filtre est en fait une matrice que l’on compare dans les premières couches du réseau neuronal à des fragments de taille égale de l'image. En appliquant successivement plusieurs de ces filtres, l'image est convertie dans les premières couches du réseau neuronal en une carte de caractéristiques. Allons un peu plus loin : s’il s’avère dans les couches suivantes du réseau qu’une certaine combinaison de caractéristiques correspond à la combinaison qui a été principalement observée sur des images de chats pendant l’entraînement, le réseau peut conclure que la nouvelle image représente aussi un chat.
La méthode de convolution est en soi également appliquée dans des algorithmes de reconnaissance d’images plus classiques. Elle permet par exemple de reconnaître des motifs prédéfinis comme des lignes et des cercles dans une image. La particularité de l’intelligence artificielle est que les filtres appliqués ne sont pas définis au préalable. Avec l’IA, c’est au réseau de configurer et de reconfigurer les filtres pendant l’entraînement jusqu’à ce qu’il ait trouvé les caractéristiques lui permettant d’effectuer la classification souhaitée. Qu’il s’agisse d’oreilles typiques ou de moustaches, nous ne savons pas vraiment, en tant qu’utilisateur de l’IA, quelles sont les caractéristiques qui font d’un chat un chat.
L’IA pour les problèmes difficiles à décrire
L’entreprise canadienne Averna développe des machines et des systèmes de contrôle de qualité et possède une équipe à Hasselt spécialisée dans les systèmes de vision. Celle-ci donne vie à de tels réseaux dans des applications industrielles. « Pour nous, l’intelligence artificielle n’est qu’une partie de
L’ensemble optique pour une application où l'alignement laser est effectué avec un système de vision.
l’histoire », explique Ben Evens, customer solution architect chez Averna. « En fonction du projet, nous travaillons soit avec la vision standard, l’intelligence artificielle ou une solution hybride. Dans le cas de la vision standard, des scripts sont écrits sur mesure de l’application pour chercher par exemple des contours ou effectuer des analyses de blobs. L’intelligence artificielle applique un réseau neuronal entraîné avec des données labellisées. Une solution hybride pourrait consister à extraire un segment donné d’une photo selon une approche classique, puis de l’analyser avec l’IA. »
Une caractéristique typique de l’intelligence artificielle est qu’elle peut gérer l’aléatoire et les variations. « Nous utilisons généralement des algorithmes classiques dans des applications où l’on peut définir précisément ce que le système doit reconnaître », poursuit Ben Evens. Lorsque c’est plus difficile à décrire ou que l’on veut par exemple reconnaître des défauts peut-être pas connus à l’avance, nous obtenons généralement des meilleurs résultats avec les réseaux neuronaux. »
Le choix de l’algorithme approprié n’est qu’un volet. L’expertise nécessaire touche des domaines comme l’optique et l’exposition car ils peuvent jouer un rôle important dans l’amélioration des performances d’un algorithme, tant dans l’approche classique que dans l’intelligence artificielle. Il y a aussi le contrôle de mouvement. Si on peut veiller à ce que les objets soient toujours présentés de la même manière au système de vision, les résultats seront meilleurs.
Des grandes quantités de données
Ensuite, lors du choix d’un réseau neuronal, il faut établir une sélection parmi les centaines de modèles disponibles aujourd’hui pour ce type d’application. YOLO, qui signifie You Only Look Once, est un modèle très utilisé dans l’industrie car il est puissant et rapide, mais d’autres modèles existent qui ont tous une architecture spécifique », continue Ben Evens.
Une machine d'inspection de plaquettes pour le marché médical, où plusieurs distances de mise au point sont utilisées et la distance de mise au point peut être réglée sur la base de mesures avec un capteur confocal.
« Cela signifie qu’ils ont tous des applications typiques pour lesquelles ils obtiennent des résultats meilleurs ou moins bons. Dans la pratique, on teste souvent le modèle donnant les meilleurs résultats pour une certaine application. »
« Pour développer une application, il faut travailler avec trois sets de données différents. Le set d’entraînement comprend des images utilisées pour entraîner un modèle et il est mis en œuvre selon un processus itératif. À chaque passage - on parle d’epoch - un set de validation est appliqué pour évaluer les progrès réalisés pendant l’entraînement. Il s’agit de trouver le bon équilibre par rapport au nombre d’itérations pour éviter le surentraînement car cela signifierait que le modèle n’est plus assez flexible pour faire face aux variations futures. Une fois l’entraînement terminé, un troisième set – le set de tests – est appliqué pour évaluer la fiabilité de l’application réalisée. »
En entraînant un modèle avec des photos de produits bons et rejetés, il apprend à détecter les anomalies, ici avec des cartes microcontrôleurs.
La création de telles applications de vision sont des projets assez vastes, notamment parce qu’il faut trois sets de données, et que des centaines d'images – voire des dizaines de milliers dans certains cas - doivent être collectées et labelisées. Dans de tels projets, il ne faut pas sous-estimer l’importance de disposer de bonnes données pour obtenir un système performant. D’autre part, des solutions hautement performantes peuvent être réalisées pour ce que l’on appelle, dans le secteur, une inspection ‘human-like’ où la fiabilité peut être validée à l’aide de données de tests. Une illustration de cette fiabilité est le fait que la FDA approuve désormais l’usage de telles applications IA pour des contrôles de qualité dans les industries alimentaire et pharmaceutique.
www.averna.com
Les systèmes de vision basés sur des réseaux neuronaux se caractérisent par le fait qu’en s’entraînant sur de grandes quantités de données, ils apprennent à gérer les variations de produits et à distinguer les variations normales et les écarts devant être considérés comme des anomalies.
Il existe également tout un monde d’applications où les capteurs de vision sont utilisés avec des algorithmes déterministes comme le comptage de pixels et la détermination de dimensions dans les images. L’IA a également fait son entrée dans ce monde, ouvrant la voie à une manière très conviviale d’utiliser ce type de capteurs.
Lors du salon Indumation, Promation a fait une démonstration du nouveau capteur Cognex In-Sight SnAPP – une caméra compacte qui utilise l’IA intégrée pour déployer rapidement des applications simples autour de la classification et de la détection d’anomalies. L’application fonctionne avec un modèle entraîné au préalable qui a besoin de cinq images de bons produits et cinq images de produits incorrects pour effectuer ensuite la classification. Lors de la démonstration, on a utilisé une boîte avec des
Le nouveau capteur Cognex In-Sight SnAPP – une caméra compacte qui utilise l'IA intégrée.
pièces de monnaie disposées de manière aléatoire et légèrement différente dans chacune des cinq bonnes images. Dans les cinq images incorrectes, une pièce a été ajoutée avec un marquage qui ne devrait pas s’y trouver. Après l’entraînement qui n’a pris que quelques minutes, la caméra s’est avérée très efficace dans la reconnaissance des images contenant la pièce de monnaie marquée.
www.promation.be
XTS augmente le taux de rendement grâce à des mouvements individuels
XTS réduit les délais de mise sur le marché grâce à des concepts de machines innovants
XTS permet des changements de format basé sur un logiciel sans temps d'arrêt
XTS minimise l'empreinte écologique grâce à sa conception compacte
La solution optimale pour toute application :
Les trajectoires individuelles permettent d'adapter les voies de déplacement à la configuration de la machine
Les classes de performance évolutives maximisent les masses et la dynamique des transports
La simulation XTS intégrée simplifie la conception d'installations
Modules fonctionnels préassemblés en tant que solution prête à l'emploi pour une mise en œuvre rapide du projet
Conception en acier inoxydable XTS Hygienic pour des conditions environnementales particulièrement exigeantes dans les industries alimentaires et pharmaceutiques
XTS Track Management augmente la flexibilité grâce à l'insertion et à l'enlèvement de movers à différents niveaux du système
Dans une robotique guidée par la vision, l’IA du système de vision détermine les coordonnées du robot.
Aujourd'hui, la plupart des applications de l’IA dans l’industrie sont des systèmes prédictifs utilisés notamment dans la gestion d’actifs et de systèmes réalisant des observations complexes, comme les systèmes de vision. Mais peut-on également utiliser l’IA pour les commandes de machines, en alternative aux boucles de régulation déterministes et aux programmes d'automate ? De nombreuses expérimentations sont déjà en cours en robotique.
Sur les réseaux sociaux, on peut régulièrement voir des vidéos de robots effectuant toutes sortes de tâches complexes, comme peler une banane ou cuire un œuf. Ces vidéos connaissent un certain succès car la maladresse des robots conduit souvent à des scènes comiques, mais aussi parce que les performances sont parfois très impressionnantes. La magie mystérieuse que dégagent certaines vidéos est le fruit de l’intelligence artificielle qui fait appel à des techniques comme l’apprentissage par renforcement et l’apprentissage profond par imitation.
Le point commun de ces deux techniques est un réseau neuronal utilisé comme contrôleur pour le robot, ce qui veut
dire que les résultats du réseau sont directement convertis en des mouvements d’axes du robot. Les entrées sont des observations de l’environnement, généralement un système de vision pouvant à son tour avoir son propre réseau neuronal.
Au lieu d’entraîner ou de programmer le robot en définissant la trajectoire à suivre via des coordonnées, le réseau neuronal est formé jusqu’à ce que les paramètres du réseau conduisent aux actions souhaitées. Le fait que la trajectoire ne soit pas définie avec précision donne une commande naturellement adaptative. Chaque banane est différente et nous, les humains, n’y pensons pas lorsque nous la pelons. Le réseau neuronal qui pilote un robot, non plus.
Apprentissage par renforcement
Lors de l’entraînement, il est important d’indiquer clairement au réseau neuronal l’action qui est souhaitée. Avec l’apprentissage par renforcement, cela se fait à l’aide d’un système de récompense via lequel le robot est initialement amené à faire des choses de manière pratiquement aléatoire. En donnant à chaque fois un retour positif ou négatif, les paramètres du réseau sont ajustés selon un processus itératif pour obtenir le plus de retours positifs possible.
La commande du robot parvient alors à une sorte d’algorithme qui, d’après la perception de son environnement, prend des mesures conduisant finalement au résultat souhaité.
L’inconvénient de l’apprentissage par renforcement est que la méthode est très lourde dans la pratique, notamment pour développer un système capable de fournir le retour correct. En outre, il faut facilement des milliers d’itérations pendant l’entraînement pour qu’un réseau puisse émerger par essais et erreurs, produisant plus ou moins systématiquement le résultat souhaité.
Une méthode plus efficace peut consister à montrer au robot ce que l’on attend de lui, et c’est là le point de départ de l’apprentissage profond par imitation. Il s’agit d’utiliser des outils capables d’enregistrer la manière dont un humain effectuerait l’action souhaitée. Il peut s’agir de grappins, comparables à ceux d’un robot, qui peuvent être actionnés par un opérateur humain. En enregistrant la position des grappins et la force exercée à l’aide de capteurs, on peut constituer un set de données pouvant être utilisé pour entraîner un réseau neuronal à générer ultérieurement un résultat similaire de manière autonome. En répétant une certaine action plusieurs fois, on crée un algorithme adaptatif qui apprend à gérer naturellement les nuances de l’environnement, car l’opérateur humain qui exécute l’action s’adapte également à chaque fois.
Une sensorique intelligente
Dans le monde des start-ups, des entreprises comme Figure AI et Agility Robotics souhaitent utiliser ces techniques pour enseigner toutes sortes de tâches aux robots humanoïdes. La célèbre société Boston Dynamics déclare également utiliser l’apprentissage par renforcement. Dans l’industrie actuelle, les applications sont encore rares. Cela s’explique en partie
Des start-ups comme Agility Robotics utilisent l’apprentissage par renforcement pour enseigner des tâches complexes Digit à des robots humanoïdes. © Agility Robotics
par le fait que les systèmes ne sont pas encore suffisamment prévisibles, et que le besoin n’est souvent pas encore réel.
« Cependant, il existe une tendance à rendre les robots plus adaptatifs », déclare Filip Tuypens, Managing Director de FANUC Benelux. « Nous venons d’une époque où les robots étaient utilisés pour produire des grands volumes. L’industrie est aujourd’hui confrontée à une plus grande variété de produits et à des volumes réduits, ce qui nécessite des systèmes adaptatifs. L’intelligence artificielle va jouer un rôle de plus en plus important à cet égard, mais nous la voyons davantage dans la sensorique autour du robot que dans la commande du robot proprement dite. L’utilisation de systèmes de caméras avec l’IA ouvre toute une série de possibilités pour rendre le robot adaptatif. On peut citer en exemple le bin picking où le système de vision évalue le produit à prélever dans un bac. Nous utilisons déjà pour cela des systèmes auto-apprenants qui obtiennent un retour sur les bonnes et les mauvaises tentatives, mais l’IA est plus susceptible de se trouver dans le système de vision que dans le robot. Un autre exemple est l’utilisation de caméras et de scanners permettant de surveiller l’environnement du robot à des fins de sécurité. Le robot peut alors adapter sa vitesse si une personne entre dans son champ d’action. »
« Nous voyons également des opportunités de l’IA dans la gestion d’actifs et les services. Nous avons par exemple une solution IA pour le réglage de machines CNC. Les paramètres de la machines sont ajustés pour obtenir la plus grande précision et répétitivité possible. La tâche est complexe et peu de personnes la maîtrisent car il y a énormément de variables qui s’influencent mutuellement. Dans ce type de tâches, nous voyons que l’intelligence artificielle a une grande
Basé sur une caméra 3D, le logiciel de cette application peut reconnaître les textures, les coutures et les coins des textiles pour déterminer où le robot FANUC peut saisir une serviette ou un drap afin qu'il puisse être automatiquement introduit dans une plieuse.
valeur ajoutée, mais il s’agit de régler des paramètres et non de commander la machine. Dans l’industrie, il faut avant tout créer de la prévisibilité. »
Une récompense positive via le grappin
Dans notre recherche d’une entreprise ayant déjà une expérience de l’apprentissage par renforcement dans un cadre industriel, nous avons abouti par l’intermédiaire de Staübli au fabricant de machines néerlandais QING Mechatronics qui opère principalement dans le secteur alimentaire, l’agriculture et l’horticulture. Dans la manipulation des fruits et des légumes, les variations dans les produits et le développement de systèmes adaptatifs pour y faire face font régulièrement partie des défis à relever. L’entreprise a cherché à savoir dans quelle mesure l’apprentissage par renforcement pouvait apporter une valeur ajoutée dans ce domaine.
« La commande d’un robot est une application logique de l’apprentissage par renforcement », déclare Teun Keusters, spécialiste technique chez QING. « La technologie est surtout intéressante pour des tâches tellement complexes qu’il est difficile de les écrire. Dans la pratique, cependant, nous ne
rencontrons pas souvent ce genre de cas. De plus, nous avons appris que l’apprentissage par renforcement n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Pour parvenir à une application concrète, le robot a facilement besoin de milliers d’heures d’entraînement. »
Une expérience réalisée par QING consiste à apprendre à un robot, via l’apprentissage par renforcement, à attraper une balle sur une table. « La méthode est analogue à la manière dont un bébé apprend à bouger », signale Teun Keusters. « Au début, l’enfant fait n’importe quoi, puis il remarque que certains mouvements sont récompensés et il apprend à les répéter. Dans l’expérience avec la balle, on apprend d’abord au robot à se déplacer vers la balle en récompensant positivement chaque mouvement aléatoire qui réduit la distance entre l’extrémité de son bras et la balle. Une fois le bras correctement positionné, le robot est récompensé pour chaque mouvement de grappin qui le rapproche de la balle. »
Désossage en boucherie
Il est curieux de constater que c’est ainsi que le réseau neuronal apprend à effectuer des séquences. Curieux parce qu’un réseau neuronal génère typiquement un résultat en fonction d’un input statique – par exemple les pixels d’une photo. Le réseau lui-même ne pense pas en termes de séquences.
Teun Keusters: « Le réseau est parcouru plusieurs fois par seconde et reçoit à chaque fois une mise à jour de son environnement, le robot réagissant à la nouvelle situation. On parvient donc à l’action souhaitée par petites étapes. Le passage du mouvement au grappin est, par exemple, déjà repris dans le réseau à ce moment-là. Lors de l’entraînement, ces actions sont toutefois enseignées séparément car il ne serait pas pratique que le robot aille par hasard vers la balle et la saisisse avant de le récompenser. »
Tout cela rend l’entraînement fastidieux. « Un jumeau numérique peut apporter une aide car il peut entraîner le réseau dans un environnement virtuel, ce qui est beaucoup plus rapide, mais nous pensons que la technologie n’est pas encore prête. La plupart des cas où nous pourrions l’appliquer peuvent être résolus aujourd’hui à l’aide d’une robotique guidée par la vision, c’est-à-dire en laissant un système de vision et une IA déterminer les coordonnées de la commande du robot. Là où je vois l’apprentissage par renforcement dans l’avenir, c’est dans les tâches complexes comme le désossage en boucherie, où la manière de découper dépend non seulement du produit mais aussi des pièces demandées par le marché à ce moment-là. Dans un avenir plus lointain, l’IA devrait pouvoir automatiser entièrement ces tâches. »
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Beckhoff Automation a développé TwinCAT Chat, un outil qui utilise des grands modèles de langage comme ChatGPT pour soutenir les programmeurs dans le développement de commandes de machines. L’IA peut apporter une aide à la génération de code, à la configuration de paramètres et à la composition de panneaux HMI.
La création et l’analyse de codes informatiques sont l’un des domaines où les grands modèles de langage (LLM) comme ChatGPT sont étonnamment performants. De plus en plus de programmeurs utilisent l’outil pour générer des procédures et des fonctions, détecter des erreurs et optimiser le code dans des langages de programmation de haut niveau comme Python et C++. Avec TwinCAT Chat, Beckhoff Automation propose aujourd’hui ces outils à la programmation d'automates. Jannis Doppmeier, product manager, était présent au salon Indumation à Courtrai Xpo pour démontrer les possibilités de TwinCAT Chat.
TwinCAT Chat est intégré à l’environnement d’ingénierie TwinCAT XAE – le logiciel permettant de programmer les contrôleurs à base de PC de Beckhoff. Le langage dans lequel ces programmes sont écrits est du texte structuré, selon la norme IEC 61131-3. Dans la fenêtre TwinCAT Chat,
le programmeur peut demander des parties de code, par exemple, un algorithme pour organiser des variables, de la plus petite à la plus grande. Quelques secondes plus tard, ChatGPT fournit le résultat.
Un des avantages de l’intégration dans l’IDE (Integrated Development Environment) est que la même coloration syntaxique est appliquée que celle utilisée par les programmeurs dans l’éditeur, de sorte que le code est facilement lisible. Mais la grande force de l’intégration réside dans ce qui se passe en arrière-plan. « Dans la version actuelle, nous utilisons ChatGPT », explique Jannis Doppmeier. « Il s’agit d’un LLM performant mais généraliste. Il est donc important de donner un contexte suffisant au modèle, à savoir que nous travaillons avec du texte structuré dans un environnement PLC. Ce contexte est fourni en arrière-plan pour que l’utilisateur puisse poser ses questions de manière naturelle. »
LLM comme progiciel
Aujourd’hui, demander à un LLM d’écrire une commande de machine complète n’est pas encore réaliste. Jannis Doppmeier y voit plutôt un outil permettant d’aider les développeurs à travailler plus efficacement. « ChatGPT peut prendre en charge des tâches répétitives et fournir des modèles que le
programmeur peut ensuite adapter. C’est également un outil pratique pour générer des commentaires de code et effectuer des optimisations. »
La version de démonstration actuelle utilise ChatGPT mais
TwinCAT Chat peut être couplé à d’autres LLM. Par exemple, des LLM spécifiquement formés à la programmation d'automate pourraient être utilisés à l’avenir. Un tel LLM pourrait être proposé sous forme de progiciel et exécuté dans le backend du client. « Nombre d’initiatives sont déjà prises dans ce sens et le monde de l’IA évolue à une vitesse fulgurante », ajoute Jannis Doppmeier. « L’une des raisons pour lesquelles TwinCAT Chat n’est pas encore proposé en tant que produit est que les choses évoluent dans la législation, par exemple, en ce qui concerne les droits d’auteur sur le code avec lequel le LLM est entraîné. Il faut que cela soit suffisamment clair pour pouvoir utiliser l’outil dans les entreprises. »
HMI générative
Outre la génération de code, TwinCAT Chat permet d’interagir avec l’IDE via le langage naturel. Un outil a ainsi été développé qui permet d’ajouter un hardware particulier à un projet via une invite – un îlot E/S par exemple – après quoi les configurations utiles sont générées automatiquement dans l’IDE. C’est un exemple de la manière dont les grands modèles de langage peuvent être utilisés pour commander le système d’ingénierie via le langage naturel.
Mais l’outil le plus impressionnant démontré à Indumation était la génération automatique de compositions d'un panneau HMI. L’utilisateur spécifie les variables à visualiser, les entrées à prévoir et à quoi cela doit approximativement ressembler puis l’IA génère automatiquement un écran de visualisation.
TwinCAT Chat aide les programmeurs.
« Dans l’environnement d’ingénierie HMI, une API (interface de programmation d'application) est prévue pour automatiser la génération d’écrans de visualisation », explique Jannis Doppmeier. « Nous avons appris à ChatGPT à créer un écran de visualisation via l’API. Ce faisant, il utilise un certain nombre de règles que nous avons fournies en arrière-plan, afin qu’il connaisse les opportunités de visualisation d’une valeur de mesure en continu, par exemple. Le grand avantage de travailler via l’API est qu’il existe un set de commandes défini, l’IA ne pouvant finalement rien faire d’incorrect. En conséquence, le système fonctionne plutôt bien. »
L’assistant du programmeur L’un des avantages de l’outil HMI est que la création d’écrans de visualisation peut être réalisée par des personnes créatives qui n’ont pas nécessairement d’expérience en programmation car les aspects techniques, comme la liaison des paramètres, se font automatiquement. L’IA va-t-elle remplacer les programmeurs? « Nous en sommes encore loin », répond Jannis Doppmeier. « Nous la considérons davantage comme un outil permettant d’accroître la productivité, ChatGPT pouvant aider le programmeur dans des tâches répétitives et fastidieuses. L’IA n’a aucun aperçu du projet ni de la logique appliquée pour réaliser certaines fonctions dans une machine. C’est encore le travail de l’homme aujourd’hui. Mais l’écriture de certaines routines ou de blocs fonctionnels peut être considérablement accélérée avec TwinCAT Chat. C’est une sorte d’assistant au service du programmeur. »
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Les processus de production génèrent d’énormes quantités de données. L’utilisation pertinente de ces données peut améliorer grandement la productivité et l’efficience. Paradoxalement, ces opportunités sont encore sous-utilisées dans l’industrie des processus. Il est essentiel de travailler à rebours à partir d’un objectif opérationnel et de le traduire en une application initiale ciblée et créatrice de valeur, à partir de laquelle on peut évoluer rapidement. L’industrie des processus pourra alors profiter à terme des évolutions rapides de l’IA et de la science des données.
« Depuis quelques années, l’industrie examine les processus opérationnels d’une manière davantage axée sur les données », déclare Philip De Keulenaer, Chief Technology Officer chez Agidens. « Les entreprises se rendent compte que les données générées apportent des réponses aux défis de la production, mais elles ne savent souvent pas comment traduire précisément cela dans la pratique. »
Agidens propose des prestations de services sur mesure dans le domaine de l’automatisation des processus et de la digitalisation. De plus en plus de techniques issues de la science des données et de l’IA y sont appliquées. Le nombre de solutions réalisables est assez diversifié. C’est précisément ce qui fait qu’il est souvent difficile pour les entreprises de développer une vision claire. L’approche d’Agidens consiste à travailler à partir d’un objectif concret, comme la réduction de la consommation d’énergie, tout en conservant une vision plus large qui jette les bases d’un développement futur de l’approche basée sur les données. Nombre d’entreprises partent encore trop des données proprement dites et se focalisent sur leur stockage, sans avoir un objectif clair de ce qu’elles veulent en faire.
« On utilise parfois le slogan think big, start small, scale fast », poursuit Ruben Broekx, Lead Data Scientist chez Agidens. « ‘Think big’ signifie fixer un objectif ambitieux et une valeur commerciale claire. Avec ‘start small’, on démarre dans un petit périmètre pour créer de la valeur ajoutée à court terme. Il est important de se focaliser sur la pile de bout en bout, en tenant compte de la libération des données, de l’acquisition d’information et de l’optimisation. ‘Scale fast’ concerne la nature évolutive de la solution et ajoute des fonctionnalités, développe davantage les idées actuelles et transfère le concept à plusieurs actifs ou sites. »
Surveillance conditionnelle des actifs
Un exemple concret pourrait être celui d’une usine qui constate que le rendement de certains équipements est bien
inférieur à ce qu’ils devraient théoriquement atteindre. « Une approche fondée sur les données consiste à collecter les valeurs de processus susceptibles d’être pertinentes et à les analyser à l’aide d’outils », explique Philip De Keulenaer. « Des liens pourraient alors être mis en évidence que l’on n’observe pas forcément dans le cadre d’opérations ou de maintenance quotidienne. »
« Dernièrement, nous avons remarqué qu’il y avait une forte demande dans le développement de tableaux de bord rassemblant les données historiques pour obtenir un aperçu des processus de production via des graphiques et autres outils. Cela peut se faire assez facilement avec un outil comme PowerBI. » « L’étape suivante est la surveillance conditionnelle des actifs, où les outils sont utilisés en temps réel pour générer une alarme basée sur la détection d’anomalies lorsqu’une situation anormale se produit. Il peut s’agir de systèmes relativement complexes qui fonctionnent généralement en dehors d’un système PLC ou DCS mais qui appliquent des données en temps réel provenant des processus. »
Intégration dans la commande des processus
L’étape suivante de l’évolution pilotée par les données consiste à modéliser les processus eux-mêmes. Un exemple typique dans une entreprise disposant de plusieurs lignes de production pourrait consister à prédire la consommation d’énergie d’une ligne pour chacun des produits pouvant y être fabriqués. Une telle analyse peut être appliquée pour chercher des optimisations mais aussi garantir, dans le planning de production, que chaque produit est fabriqué sur la ligne la plus économique.
L’étape finale consiste à intégrer ces modèles dans la commande des processus où ils reçoivent des données en temps réel et fournissent de l’information pouvant être utilisée pour ajuster les processus. Dans certains cas, le système peut modifier les points de consigne directement dans les processus. Dans d’autres cas, une approche ‘human-in-theloop’ sera préférée où l’opérateur reçoit l’information et peut juger de ce qu’il faut en faire.
Libérer les données
« Les outils utilisés en science des données sont très variés », continue Ruben Broekx. Au cours des cinq à dix dernières années, une grande attention a été portée aux réseaux neuronaux comme l’apprentissage automatique mais il existe d’autres modèles. La méthode statistique traditionnelle permet par exemple d’effectuer des prédictions avec une quantité limitée de données. La recherche opérationnelle est une autre méthode. Il s’agit de systèmes basés sur des règles qui ne nécessitent techniquement pas de données mais pour lesquels il faut définir à 100% le système ou le problème à l’aide de règles. Une application concrète de la recherche opérationnelle consiste à élaborer un calendrier optimal, c’està-dire un calendrier tenant compte de nombreux aspects, bien plus qu’un humain ne pourrait le faire. »
Philip De Keulenaer: « Extraire les données du système est généralement un grand défi. Dans un environnement OT, des systèmes et des réseaux ne sont pas toujours facilement accessibles et il faut des ingénieurs en automatisation qui connaissent les systèmes de Niveau 2. Bien souvent, les entreprises de production disposent de points de mesure qui ne sont pas utilisés dans le contrôle des processus mais qui peuvent être utiles à l’analyse. Une fois les données accessibles, leur qualité doit être évaluée. Cette phase peut facilement prendre plusieurs mois et est sous-estimée par de nombreuses entreprises. »
« Les données générées dans le processus industriel ne sont souvent pas accessibles à un spécialiste des données dans la structure et la qualité correctes. D’après notre expérience, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles des entreprises ne disposent pas encore d’applications de données complexes dans leur environnement de production. Il s’agit pourtant d’une étape cruciale dans l’évolution vers une organisation pilotée par les données. »
Des compétences multiples
Une solution de données efficace dans un environnement de production est extrêmement complexe. Elle doit être élaborée par un large éventail de spécialistes. Philip De Keulenaer: « Nous investissons dans le développement de notre compétence en science des données pour élargir nos compétences. Les projets de données nécessitent un large éventail de compétences pour être menés à bien. Les ingénieurs en automatisation et les spécialistes des réseaux contribuent à rendre les données accessibles, tandis que les scientifiques des données et les ingénieurs en logiciels peuvent analyser et mettre en œuvre des solutions intelligentes. Nous disposons également de plusieurs analystes commerciaux et des experts dans des domaines comme la maintenance, la durabilité et la sécurité afin d’établir une analyse de rentabilisation et un périmètre très clairs. Réunir tous ces talents est un défi mais aussi un facteur de réussite essentiel pour tout projet axé sur les données. »
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Fin février, REM-B organisait avec succès ses Experience Days. Les participants ont pu découvrir les activités de ce spécialiste de l’hydraulique en Campine. REM-B HYDRAULICS a été fondé en 1985 et le siège est établi à la Rouwbergskens à Beerse. L’entreprise emploie 65 personnes, réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros et livre ses produits aux clients répartis dans 78 pays.
Les Journées d'Expérience garantissent le renforcement des liens entre REM-B et tous les partenaires.
Paul Vermeiren, administrateur de REM-B, est fier de la croissance de l’entreprise : « Dernièrement, nous avons acquis deux sites à côté de l’entreprise et nous investissons dans le stock. L’investissement s’élève déjà à 4,2 millions d’euros et nous permet de livrer rapidement les bonnes pièces aux clients du monde entier. »
Philip Van Vaerenbergh, marketing & sales manager (Espagne/ Amérique latine), revient brièvement sur l’histoire de l’entreprise. « REM-B vient à l’origine de Remanufacturing Beerse ; l’entreprise a été fondée en tant que spin-off de Metallo Chimique (aujourd’hui Aurubis, ndlr) afin de remettre à neuf des pièces de moteurs et de pompes dans principalement l’industrie lourde, qui n’étaient plus disponibles à l’époque. »
Économiser de l’argent avec le programme REMAN REM-B a comme spécialité la vente de composants hydrauliques complets et de pièces de rechange, la réparation d’équipements hydrauliques ainsi que la maintenance, le service et la surveillance, l’audit, la filtration et la vente, la location et l’étalonnage d’outils hydrauliques à haute pression. Par ailleurs, l’entreprise vend et répare des composants et des systèmes dédiés à la technologie du mouvement linéaire. Le fichier clients compte des grands noms : Soudal, DAF, Jan De Nul, Sibelco, Janssen Pharmaceutica, Sarens, Nyrstar, Engie, Indaver, Ravago, Arcelor Mittal …
Outre le service et la réparation, Tim De Bie, sales manager chez REM-B, explique qu’une grande partie du chiffre d’affaires vient de la vente de composants. Trois vendeurs s’y consacrent à temps plein. Pour l’hydraulique, REM-B travaille avec Bosch Rexroth depuis 30 ans. L’entreprise s’intéresse aujourd’hui à l’électrification. « En tant qu’entreprise, nous bénéficions d’une présence plus large sur le marché et nombre de nos clients
dans le segment hydraulique sont des clients industriels. Dans la technologie du mouvement linéaire, les pièces d’usure sont nombreuses. Un équipement est par exemple entraîné par des servomoteurs et des composants qui bougent et s’usent rapidement. Nous avons un vaste stock de telles pièces. REM-B est un point de collecte pour la réparation de variateurs et de servomoteurs que nous envoyons chez Bosch Rexroth à Lohr am Mein. »
« Nous pouvons réparer ou remplacer les pièces mais aussi proposer notre programme REMAN pour Remanufacturing : les machines ou les composants usagés sont démontés jusqu’à la base puis remis à neuf selon les normes en vigueur. Cela permet d’économiser des matières premières et d’être 30 à 70 pourcents moins cher par rapport à l’achat d’une unité complète. La réparation est aux normes et peut même être assortie d’une garantie d’usine. À la demande du client, nous réalisons aussi des rétrofits : nous réalisons des pièces de machines qui ne sont plus fabriquées par le fabricant original, à l’aide des dernières technologies. Cela permet d’augmenter le rendement et coûte moins cher qu’une nouvelle machine. »
Certificats et reconnaissances
« REM-B veut offrir à chaque client des produits et un service après-vente de la plus haute qualité, associés à une continuité et un rendement sain », poursuit Paul Dickens, QHSE manager chez REM-B. « La qualité, la sécurité, la santé, le bien-être et l’environnement sont des priorités dans la réalisation des objectifs. Notre objectif fondamental est de fournir la meilleure qualité possible combinée à la plus grande satisfaction du client et au coût le plus bas possible. REM-B possède toute une série de certificats/reconnaissances comme l’ISO9001:15, le VCA** 2017/6, la certification UNITAR (‘SDG Pioneer’ en entrepreneuriat durable), l’Agréation des
entrepreneurs (jusqu’à 500.000 euros), Healthy Workplace, une reconnaissance pour l’apprentissage dual/sur le lieu de travail et des certificats de marques connues : Bosch Rexroth, Danfoss, Parker, Enerpac, Hengst, Emerson AVENTICS, … »
Dirk Knust de Bosch Rexroth souligne que REM-B est un partenaire d’excellence certifié (service et distribution), une garantie pour la distribution et la réparation rapides des pièces de Bosch Rexroth. « Les deux entreprises partagent les mêmes valeurs. Nos clients peuvent compter sur un service fluide et de qualité. Bosch Rexroth propose des formations intensives aux partenaires. Il y a un partage de connaissances entre nous et REM-B via les formations en ligne et les cours organisés chez Bosch Rexroth. »
L’huile, le liquide vital de la machine
En 2019, REM-B était racheté par un partenaire américain. Le nouveau propriétaire - Engineering Technology Services (ETS) de Brian Berry et Ramon Marus – opère depuis Memphis car c’est là que se trouve le principal hub logistique de FedEx. Les pièces (hydrauliques) commandées sont alors envoyées rapidement aux clients américains. Il règne une grande confiance envers REM-B et des investissements massifs sont réalisés pour desservir le marché européen depuis Beerse.
Lors des Experience Days, REM-B a demandé à son voisin PFL, une société active dans l’audiovisuel, d’organiser une scène pour accueillir les clients et les présentations. À l’issue du petit-déjeuner, C.C. Jensen Benelux a présenté un exposé sur la gestion durable de l’huile. L’huile est le liquide vital des machines et est essentielle à leur bon fonctionnement. Bart Fonck, General Manager de C.C. Jensen Benelux, souligne que son entreprise travaille avec REM-B depuis plus de vingt ans. Il a raconté comment l’ingénieur maritime danois Carl Christian Jensen a observé un navire de Maersk et constaté que des gouttelettes d’huile pure permettaient d’obtenir un meilleur fonctionnement des machines. Il s’est alors lancé dans la production de matériaux de filtration d’huile.
« A l’instar du sang dans le corps humain, l’huile est le liquide vital d’une machine. Le médecin collecte de l’information précieuse à partir d’une prise de sang, et la qualité d’une huile en dit long sur le fonctionnement de vos machines », ajoute Bart Fonck. « Plus de 80 pourcents des pannes dans les systèmes hydrauliques sont dues à une huile contaminée : par de la saleté due au vieillissement, une usure ou un échauffement, par l’eau, des acides, une oxydation, … » Il a avancé quelques conseils comme de ne pas mélanger les huiles, de tenir compte de la viscosité (épaisseur), de l’importance de la classe de propreté, … « Les données collectées montrent que l’utilisation d’une huile propre allonge la fiabilité et le fonctionnement des machines. »
Sous le titre ‘Unlock the future!’, les participants ont reçu de l’explication sur l’électrification croissante chez Bosch Rexroth. Tim De Bie (REM-B): « L’année dernière, nous avons créé le département Factory Automation. L’hydraulique et l’électrification sont deux technologies distinctes mais il existe un lien avec l’électrification d’applications hydrauliques. Nous observons cette tendance dans les équipements lourds, il suffit de penser aux prototypes électriques de pelleteuses et les bulldozers de Parker, mais attention : il y a autant d’hydraulique dans les machines et les engins lourds à entraînement électrique. Il est clair que l’hydraulique s’électrifie mais l’électrification ne veut pas dire que tout est alimenté à 100% par l’électricité. Une partie de la complexité de l’hydraulique est embarquée dans l’électronique. »
Factory Automation, une nouvelle ambition
Le département Factory Automation a donc été créé en 2023. Rudi Sys de Bosch Rexroth et Jochen Schulz, service partner manager de Bosch Rexroth, expliquent que l’objectif – avec l’aide de REM-B - est de servir le marché final. Les deux entreprises travaillent ensemble depuis longtemps et se connaissent bien. Aujourd’hui, il s’agit de desservir un autre segment de l’industrie : l’industrie manufacturière et les composants électriques de machines d’emballage, de
lignes d’assemblage, de systèmes de transport, … Outre les éléments hydrauliques, on retrouve toute une gamme de variateurs, de composants électriques et linéaires, … REM-B peut remplacer rapidement les pièces concernées par le mouvement dans les machines et sujettes à l’usure.
Les participants ont eu l’opportunité de visiter les lieux et de découvrir le nouveau banc d’essai REM-B ainsi que les avantages des revêtements avancés de cylindres et le boulonnage de précision. Le webshop REM-B CONNECT propose plus d’un demi-million de composants hydrauliques et de pièces de machines provenant de grandes marques comme Bosch Rexroth, Danfoss, Kawasaki, Enerpac, Linde et Parker. En 2023, REM-B a réalisé 40.000 offres, 4.000 missions de réparation, 21.000 livraisons et enregistré 18.500 commandes propres.
Jan Doucet, chargé de cours à la Thomas More Campus de Geel, orientation Electromécanique, était également présent. « 274 étudiants suivent actuellement un bachelier professionnel de trois ans en Electromécanique. Nous aimons travailler avec REM-B car les étudiants peuvent venir y faire des stages. Il est également intéressant pour REM-B d’être proche de ces jeunes talents. Nos étudiants sont constamment sollicités par les entreprises. Ceux qui obtiennent leur diplôme dans la filière trouvent rapidement un emploi », explique-t-il. Il est vrai que le jobday organisé par Thomas More à Geel connaît un franc succès. Plus de deux cents entreprises et un millier étudiants se sont rencontrés en février denier. « La collaboration avec REM-B est franche et optimale. L’entreprise est en pleine croissance et nos étudiants ont beaucoup à apprendre ici », conclut Jan Doucet.
« Réduire le fossé entre l’école et l’atelier est un objectif que REM-B s’est fixé depuis longtemps », ajoute Paul Dickens de REM-B. « Nous proposons chaque année des places de stage aux élèves/étudiants de l’enseignement secondaire technique, de l’enseignement pour adultes et de l’enseignement supérieur. Nous organisons des visites d’entreprise pour les écoles et les étudiants, nous fournissons du matériel didactique à divers établissements d’enseignement et nous participons à des conseils consultatifs. Grâce à ces efforts, nous avons pu engager divers profils. »
« Les Experience Days sont terminés et j’aimerais revenir sur l’implication remarquable de nos partenaires. Un grand merci à Bosch Rexroth et à ses intervenants, son expertise et les efforts déployés sur les stands, à C.C. Jensen pour l’excellente collaboration et la présentation pertinente, à Enerpac pour l’organisation de son roadshow heavy lifting, et bien entendu à PFL pour le soutien, le savoir-faire et l’utilisation des installations. Grâce à l’aide de ces entreprises, nos Experience Days ont connu un vif succès. Nous leur sommes extrêmement reconnaissants et nous nous réjouissons déjà de tout ce que nous allons pouvoir faire ensemble à l’avenir », a déclaré Paul Vermeiren.
www.boschrexroth.com www.cjc.dk www.enerpac.com www.pfl.be www.rem-b.com www.rembconnect.be
Carine Lucas et Peter Verhasselt ont écrit un livre pour augmenter le taux de réussite des projets digitaux.
La transformation digitale est là pour durer. Nous ne sommes qu’au début de ce que l’intelligence artificielle peut signifier pour nos entreprises. Les entreprises traduisent leurs besoins en des technologies attrayantes. « L’être humain est la seule référence », affirment Carine Lucas et Peter Verhasselt. « Un projet digital ne peut réussir que si les utilisateurs adhèrent et coopèrent avec enthousiasme. Dans le cas contraire, l’impact réel sera limité. »
Panta rhei – toutes les choses coulent, dit la formule en grec ancien. Tout est mouvement et en constante évolution d’après Héraclite (ca. 530-475 av. J-C) et il en va de même pour les entreprises dans notre économie volatile. Pour ne pas se laisser distancier, les entreprises doivent digitaliser. Carine Lucas (Agoria) et Peter Verhasselt (Sirris) ont écrit un livre pour aider les entreprises dans leur transformation digitale.
Carine Lucas est licenciée en Informatique et docteur en Sciences, Peter Verhasselt est ingénieur civil en génie mécanique et candidat en Droit. Tous deux ont plusieurs
années d’expérience dans l’accompagnement des entreprises lors de projets digitaux. Ce faisant, ils rencontrent beaucoup d’hésitations et de discussions.
« La technologie digitale doit créer des gains d’efficacité et des solutions à travers l’entreprise et de nombreux collaborateurs ont donc leur mot à dire dans la mise en place d’un projet. Les projets sont conduits par le CFO, le COO, le responsable de production ou le responsable des RH, soit des personnes qui n’ont généralement pas d’expérience en digitalisation. Chacun perçoit le projet avec son propre bagage, ce qui génère souvent des malentendus », ajoute le duo.
Carine Lucas et Peter Verhasselt cherchaient depuis longtemps un livre expliquant les principes de base d’un bon projet digital. Le livre s’étant avéré inexistant, ils ont donc décidé d’en écrire un. Le cœur du livre résume leur expérience selon laquelle trois grands défis reviennent généralement lors du lancement et du déploiement de projets digitaux : « La concrétisation des ambitions, la traduction entre le besoin et la solution, et la relation entre l’homme et la technologie. La clarté, l’organisation et la communication sont cruciales. » Les auteurs proposent des conseils pratiques, des outils concrets et des exemples sur la manière dont nos PME se débrouillent avec le digital.
« Tout d’abord, il y a un manque de clarté sur les raisons pour lesquelles un projet digital est mis en œuvre », explique Peter. « Pourquoi ce projet est-il nécessaire ? Quel est son intérêt ? De nombreux projets commencent par un exercice d’efficacité technologique, ou il y a alors une demande concrète mais l’accent est trop rapidement mis sur la technologie. Un projet digital concerne des personnes, pas la technologie. Quels emplois de quelles personnes peut-on mieux soutenir digitalement ? Il faut alors impliquer ces personnes dans le projet. »
« Définissez, comparez et dosez vos ambitions digitales », ajoute Carine. « Il est important d’énumérer des ambitions claires et d’examiner comment le projet peut mieux soutenir le travail concret des collaborateurs. » Carine Lucas et Peter Verhasselt appellent cela la ‘Fiche Ambition’. « Quel est l’objectif, quels problèmes veut-on résoudre ? »
La seconde étape est l’approche, d’après le duo. Réaliser efficacement l’ambition ou les ambitions. « La mise en œuvre de projets dans les entreprises est souvent très structurée et planifiée. Un projet de construction d’une machine n’est couronné de succès que s’il répond à un ensemble d’exigences techniques. Ce n’est pas le cas dans le digital car le succès se trouve sur le terrain auprès des personnes.
Voilà pourquoi il ne faut pas en faire trop. Commencez modestement et définissez le terrain de jeu. Écoutez les gens et veillez à une adoption par étapes. Vérifiez les coûts et les avantages au préalable et trouvez un équilibre entre les résultats rapides et une vision à long terme.
Aligner les ambitions et les attentes d’adoption entre toutes les parties
But : Clarifier et définir le projet
Comment : Fiche d'ambition et checklist des contraintes de conception
Top
Suivi de l'adoption et de l'impact conformément au plan et au budget
But : Gestion de projet et gouvernance
Comment : Feuille de route, budget du projet et sprint reviews
Terrain
But : Optimiser étape par étape
Comment : Approche agile et compétences des équipes
Tracer un chemin depuis la résistance la plus faible jusqu'à l'impact
Le budget disponible est bien entendu déterminant. Pouvonsnous opter pour un logiciel basé sur la configuration ou une personnalisation : un système général que l’on trouve dans le commerce ou une solution sur mesure ? Dans tous les cas, concentrez-vous sur les éléments qui ont le plus d’impact, le reste évoluera plus tard. Privilégiez les gains rapides car votre budget logiciel sera épuisé au bout d’un temps … » poursuit Peter.
Carine: « Un projet digital n’est réussi que lorsque les utilisateurs – que vous vouliez initialement aider dans l’exercice de leur travail – sont impliqués et utilisent les solutions digitales, non parce qu’elles deviennent obligatoires. Sans dialogue et sans véritable adoption, il n’y a pas d'impact favorable On ne peut pas installer une nouvelle plateforme logicielle et voir six mois plus tard des documents Excel encore circuler pour s’assurer que le travail soit bien fait. » Peter confirme: « La digitalisation implique un changement de comportement, il faut convaincre l’utilisateur de la nouvelle approche. »
Un troisième point d’attention concerne la communication et l’équipe de projet (voir Figure : Triangle de la communication entre le sommet, le terrain et l’équipe de projet). Organisezvous entre la réalité et l’ambition. C’est là que se situe la réalisation effective du projet. L’être humain est la seule référence. « Il faut une équipe diversifiée composée de personnes et de partenaires ayant un profil technique et des représentants d’utilisateurs », ajoute Carine. « Les deux groupes doivent travailler intensément ensemble, ce qui nécessite un langage commun pour qu’ils puissent se comprendre. Nous fournissons ce jargon dans le livre afin que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. »
L’équipe de projet
Figure : Le triangle de communication entre la direction, le terrain et l'équipe de projet.
L’équipe d’utilisateurs de l’entreprise doit avoir des connaissances minimales du fonctionnement des projets digitaux et de la technologie, mais d’un autre côté, les partenaires digitaux et les profils technologiques doivent avoir assez d’empathie envers les besoins et le contexte des utilisateurs. « Bien souvent, une grande partie des problèmes rencontrés lors de l’introduction d’un projet digital sont dus à une mauvaise communication. De quoi a-t-on besoin ? Quelle charge ce projet fera-t-il peser sur l’organisation de l’entreprise ? Ici aussi, on a l’illusion de savoir ce qui va arriver … »
L'intelligence artificielle va accélérer tout cela. Carine : « On dit parfois que l’IA est une calculatrice pour l’esprit créatif. Nous constatons que l’utilisation de l’IA générative dans le développement du logiciel augmente le bonheur des développeurs car l’IA peut se charger de la partie répétitive et ennuyeuse du codage. L’IA aide les jeunes développeurs à accélérer la courbe d’apprentissage. Il faut toutefois disposer de bonnes données pour entraîner le système IA. On ne sait pas exactement comment tout cela va évoluer mais il doit être clair que la technologie est un soutien pour l’être humain et non un remplacement. L’homme et la technologie sont complémentaires », concluent Carine et Peter.
De l’ambition à l’adoption : une transformation numérique qui a un impact, Carine Lucas et Peter Verhasselt, Die Keure, ISBN 978 90 4864 587 9
EN
Nous rencontrons Yanka Boschetti, une jeune BrésilienneItalienne de 27 ans, sur le stand de WEG au salon Indumation 2024 à Courtrai Xpo. Sa carrière en tant qu’ingénieure chez le fabricant de moteurs l’a amenée dans notre pays. Elle habite à proximité de la filiale commerciale et du centre d’adaptation de
WEG à Nivelles, et s’y sent bien. « Votre délicieuse bière belge est un grand plus », lance-t-elle en riant.
Yanka Bosschetti est d’un tempérament jovial, ce qui, en plus de ses compétences d'ingénieure, est toujours utile lors d’interactions avec les clients. Dès son plus jeune âge, Yanka s’intéresse au fonctionnement des machines. Elle n’habitait pas très loin de l’usine WEG à São Paulo. WEG est aujourd’hui l’un des plus grands fabricants de moteurs au monde, et est encore géré comme une entreprise familiale.
En 1961, un électricien, un administrateur et un mécanicien unissent leurs connaissances et leurs compétences à Jaraguá do Sul au Brésil pour fonder Eletromotores Jaraguá. L’entreprise se développe puis change son nom en WEG après quelques temps, en référence aux initiales des trois fondateurs : Werner, Eggon et Geraldo. À l’origine, WEG produisait uniquement des moteurs électriques. Dans les années ’80, l’entreprise étend son activité à la fabrication de composants électriques et électroniques, de produits pour l’automatisation industrielle, des transformateurs de puissance et de distribution, des coatings liquides et en poudre et des vernis isolants électriques.
Yanka Boschetti a 17 ans lorsqu’elle termine son parcours secondaire et se lance dans des études d’ingénieur. Comme l’université avait conclu un partenariat avec des entreprises, dont WEG, elle effectue un stage à l’usine WEG près du domicile des parents.
Yanka est née au Brésil mais ses grands-parents sont Italiens. Cela lui a permis d’obtenir la nationalité italienne et un passeport européen pour voyager dans le monde entier. C’est ainsi que sa carrière internationale a démarré au sein de WEG. Elle découvrira plus tard la filiale belge et Werner Lievens, managing director de WEG Benelux, qui lui propose un poste d’ingénieur d’application.
Pourquoi avoir choisi des études d’ingénieur? Qu’est-ce qui vous a attiré sur cette voie?
Yanka Boschetti: « Mon choix pour la technique n’a pas été une décision facile. Au départ, j’excellais en mathématiques et mon intérêt pour la technique s’est manifesté après la visite d’un salon technologique lors d’un voyage scolaire. L’impact tangible des ingénieurs qui donnent vie à des concepts, où de simples esquisses deviennent des solutions réalistes, me fascinait. J’étais attirée par l’idée d’être le moteur de l’innovation technologique et non un utilisateur passif. »
L’équipe de WEG à Indumation 2024, de g. à dr.:
Werner Joosens (EU Sales Engineer), Stéphane
Werner Lievens (Managing Director,) Yanka
Peter Leen (Outside Sales Flanders) et Romain Raway, (Outside Sales & Application Engineer).
« La voie menant à la réalisation de ce rêve comportait cependant des défis. J’ai rencontré de nombreux obstacles au cours de mes études. Malgré mon enthousiasme initial, j’étais clairement en minorité dans un domaine majoritairement masculin. L’inégalité était grande et des doutes sont apparus quant à savoir si la technique était vraiment la bonne voie à suivre. »
« Mais mon point de vue a complètement changé lorsque j’ai eu l’opportunité de faire un stage chez WEG. Au cours de cette période, j’ai découvert diverses fonctions techniques et le génie mécanique me plaisait énormément. Alors que j’étais pratiquement la seule femme dans les environnements professionnels, je me suis sentie plus déterminée à remettre ce ’statu quo’ en question. L’inégalité dans la représentation des genres a servi de catalyseur dans mon engagement à exceller et à montrer que les femmes sont tout aussi capables que les hommes dans le domaine de la technique. Cela m’a encore plus motivé à prouver ma valeur. Aujourd’hui, près d’une décennie plus tard, je suis satisfaite de la voie que j’ai choisie. »
En tant que femme, vous a-t-on donné toutes vos chances?
« Pas du tout. Au début, lorsque je travaillais encore au Brésil,
il y avait des moments où je me sentais incomprise et sousestimée sur mon lieu de travail. Je me souviens qu’un jour, un client a catégoriquement refusé de me recevoir parce que j’était une femme. »
« Malgré les efforts fournis, j’ai remarqué à plusieurs reprises que je n’étais pas prise en considération pour certains postes vacants, en particulier ceux impliquant plus de responsabilités. Les commentaires reflétaient souvent le sentiment ‘ce n’est pas pour vous’. C’était décourageant et frustrant. Ici en Europe, je remarque qu’il y a un plus grand sens d’égalité des genres, la collaboration entre les hommes et les femmes sur le lieu de travail est très différente de celle en Amérique du Sud. »
Vous avez travaillé en Amérique latine, en Amérique du Nord et plus tard en Europe. Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise professionnellement jusqu’à présent ?
« Au cours de mon parcours professionnel, la grande leçon que j’ai apprise est l’importance de l’adaptabilité et de la compréhension culturelle. En travaillant dans diverses régions, j’ai été exposée à différents environnements de travail, styles de communication et pratiques commerciales. Cette
expérience m’a appris la valeur de la flexibilité, de l’ouverture et de la capacité à gérer efficacement les nuances culturelles. »
« En acceptant la diversité et en utilisant les différences culturelles comme des atouts plutôt que des obstacles, j’ai pu établir des relations professionnelles fortes, mener à bien des projets complexes et obtenir des résultats fructueux dans différentes régions et contextes. Cela me procure une grande satisfaction. »
Quelles sont vos responsabilités chez WEG? Et les grands défis?
« J’occupe actuellement le poste de Sales Application Engineer. Essentiellement, l’équipe et moi-même sommes chargés de traiter les nouvelles demandes relatives aux moteurs, aux réducteurs et aux entraînements. Le processus commence par une bonne compréhension des souhaits du client. Nous réalisons ensuite les calculs utiles pour déterminer le produit le plus adapté. »
« Le but de l’équipe est d’offrir aux clients la solution la plus optimale possible, adaptée à leurs demandes spécifiques. Outre mon rôle d’Application Engineer, j’agis en tant que spécialiste des engrenages pour WEG Belgique. Je déploie mon expertise dans le domaine de la technologie des engrenages pour répondre aux besoins des clients et leur fournir les bonnes recommandations et solutions. C’est une fonction dont je suis très fière. »
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui souhaitent devenir ingénieures?
« Je leur conseille de suivre leur passion pour la résolution de problèmes et l’innovation. Foncez, suivez votre instinct! L’ingénierie est un domaine dynamique qui offre des possibilités infinies de créativité et de croissance. Je les encourage à acquérir des bases solides en mathématiques et en sciences, et surtout à stimuler leur curiosité et leur ténacité lorsqu’elles explorent des nouvelles idées et des nouveaux concepts. »
« Il est essentiel que les ingénieures en herbe (re) prennent conscience de leur potentiel. Ne soyez pas effrayées par les stéréotypes ou les attentes de la société ! Trouvez des mentors qui vous guideront et vous soutiendront tout au long de votre parcours. Je les encourage à rechercher activement des opportunités de participer à des projets pratiques, des stages et des activités extrascolaires qui leur permettent de mettre en pratique leurs connaissances et leurs compétences. Par-dessus tout, j’exhorte les jeunes filles à croire en elles
et à ne jamais sous-estimer leur capacité à apporter une contribution significative à la technique. En relevant des défis, en suivant leurs passions et en défendant leur réussite, les jeunes femmes ont elles aussi le pouvoir de façonner l’avenir de la technique et d’inspirer les générations futures. »
www.weg.net/be
La toute première Tech Guru Explosition a été organisée pour les jeunes professionnels et étudiants technologiques hautement qualifiés âgés de 18 à 30 ans.
La septième édition du salon biennal Indumation est un nouveau succès. Jamais auparavant la surface d’exposition n’avait été aussi grande pour accueillir les 250 exposants. Le record absolu de visiteurs de l’édition 2019 – près de 10.000 personnes - a pratiquement été égalé. L’édition 2024 s’est clôturée le vendredi 2 février avec un total de 9.783 visiteurs provenant de l’ensemble du Benelux, ce qui représente une augmentation de 10,6 pour cent par rapport à l’édition 2022. Les organisateurs Industrialfairs, Agoria et InduMotion sont satisfaits.
Ce bilan très positif en termes de visiteurs est remarquable compte tenu du contexte actuel dans lequel évolue l’industrie belge : des attentes économiques plus faibles, une pénurie de personnel critique et persistante, des coûts élevés, des taux d’intérêt en hausse, des chaînes d’approvisionnement défaillantes, …
Les masterclasses et les nouvelles initiatives ont attiré énormément de monde. La première édition de Tech Guru Explosition visait les étudiants et les jeunes professionnels techniques qualifiés de 18-30 ans et a connu un vif succès. Par ailleurs, 125 personnes ont suivi le débat AI & Omniverse qui s’est clôturé avec un moment ‘beats, vibes, drinks and bites’ rassemblant les jeunes loups de la technologie et les entreprises invitées et partenaires de hautes écoles et d’universités, qui ont unanimement confirmé leur participation en 2026.
La nocturne du jeudi est traditionnellement un grand moment. Les exposants ont une fois de plus gâté les visiteurs lors de cette soirée à l’ambiance typique et unique de ‘kermesse flamande’. Agrémentée de musique et d’un catering de qualité, elle permet de renforcer les liens dans un cadre informel, en mettant l’accent sur les contacts professionnels et la présentation de produits innovants. SMC a ainsi présenté son Air Management System (AMS) capable de réduire la consommation d’air comprimé jusqu’à 62 pour cent pour optimiser la consommation d’énergie et réduire les émissions de CO2
Le vendredi avait pour thème ‘Friday Teamday’ et proposait des classes d’immersion. Les équipes OT ont pu en apprendre davantage sur trois compétences numériques I4.0. Plus de 280 participants ont reçu l’information de base essentielle leur permettant d’acquérir des connaissances suffisantes en matière de maintenance intelligente, de collaboration intelligente et de cyber-résilience sur le lieu de travail.
Le spécialiste de la pneumatique SMC s'est inspiré d'une attraction foraine classique, car sur son stand, on pouvait emporter chez soi un marteau gonflable en appuyant assez fort sur un bouton bleu, de sorte que le logo de l'entreprise soit poussé jusqu'au bout.
Indumation 2024 a également accueilli de nombreux étudiants de l’enseignement secondaire technique et professionnel. Plus de 100 jeunes ont participé à l’Indumation Learning Tour organisé pour la cinquième fois par Agoria en collaboration avec l’association professionnelle InduMotion et 11 partenaires: Beckhoff, Jumo, SEW Eurodrive, Schneider Electric, FANUC, Lenze, Festo, SICK, SIEMENS, Turck Multiprox et SMC Pneumatics. Les étudiants ont pu expérimenter la technologie d’automatisation. « C’est une belle initiative pour les étudiants car ils peuvent se familiariser avec des métiers qu’ils exerceront peut-être un jour. L’après-midi fut passionnante pour les étudiants qui ont eu un peu plus facile cette année car ils
savent désormais programmer et ont pu réaliser les tâches plus facilement », a déclaré l’enseignant Matthias Van den Bossche du VTI Deinze.
D’autres étudiants des hautes écoles ont découvert les derniers développements technologiques. Ces jeunes sont les travailleurs de demain. Bart Steukers, CEO d’Agoria: « Les entreprises doivent chercher activement les jeunes talents et avoir des contacts avec les établissements scolaires, les hautes écoles et les universités. Les jeunes se posent cette question ‘si je rejoins cette entreprise, qu’est-ce-que cela va m’apporter ?’ Ils veulent trouver des solutions aux défis de notre monde et ne se satisfont pas d’un statu quo. Les jeunes d’aujourd’hui veulent faire partie de la solution et apporter une contribution sociétale. Nos entreprises doivent en tenir compte.
Rittal, le fabricant allemand d'armoires électriques et infrastructure IT, avait à nouveau un stand à Indumation. L’entreprise a mis en avant la synergie avec la société sœur Eplan spécialisée dans les logiciels d’ingénierie. Les deux partenaires ont partagé le stand avec German Edge Cloud, une autre société de Friedhelm Loh Group. Mario Van Bever, business development manager chez Rittal a résumé les innovations exposées : le nouveau système de socle VX, le
boîtier extérieur modulaire CS Toptec et les armoires AX et KX en acier inoxydable.
La symbiose entre Rittal et Eplan apporte une réponse claire aux défis auxquels est confrontée l’industrie manufacturière et permet aux constructeurs d’armoires électriques d’automatiser en grande partie leur production. En tant qu’unique partenaire au monde à disposer de solutions software et hardware dédiées à l’automatisation, Rittal et Eplan sont en mesure d’assister les acteurs industriels tout au long du processus de construction d’armoires électriques, du développement à la mise en service.
Mario Van Bever a présenté le Rittal Wire Terminal WT C10, une machine de conditionnement de câbles pouvant produire de manière totalement automatisée jusqu’à 36 fils différents dans la plage de sections de 0,5 mm² à 6 mm². « Chaque fil est identifié puis coupé, dénudé, serti et labelisé », explique-t-il. Le constructeur d’armoires électriques gagne du temps et peut laisser travailler des personnes non expérimentées.
Hanne Geelen et Wim Laporte d’igus ont présenté le cobot ReBeL, le première robot au monde conçu en polymères hautes performances. Il ne pèse que 8 kilos et a une charge
Mario Van Bever, responsable du développement commercial chez Rittal, présente le Rittal Borne de fil WT C10. Avec cette machine de fabrication de fil jusqu'à 36 fils différents avec des sections de 0,5 mm2 à 6 mm2 sont produits de manière entièrement automatique, sans actions manuelles. Cela fait gagner beaucoup de temps aux constructeurs d’armoires.
Sur le stand igus, Wim Laporte et Hanne Geelen ont expliqué aux clients intéressés la polyvalence du nouveau cobot igus ReBeL.
utile de 2 kilos. Grâce à son design compact et au système de commande intégré, il peut travailler avec des personnes dans le domaine de l’événementiel, la gastronomie, la production, etc. Il est disponible en version plug-and-play (à partir de 4.970 euros) ou open source (à partir de 3.970 euro). Les utilisateurs ont le choix entre 4 ou 6 axes et peuvent adapter
le ReBel à leurs applications. Le conseil de Hanne Geelen: « Commandez votre ReBel via www.rbtx.com, notre nouveau marché de composants robotiques à faible coût où vous pouvez le configurer immédiatement avec les accessoires appropriés. »
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Lors d'Indumation, FANUC a mis à l'honneur le dernier FANUC CRX25iA, capable de soulever jusqu'à 30 kilos. Les cobots FANUC sont également utilisés pour des applications telles que le ponçage, le polissage et le soudage.
Les robots collaboratifs étaient également à l’honneur chez FANUC mais les modèles sont ici plus lourds, comme le nouveau FANUC CRX25iA pouvant soulever jusqu’à 30 kilos. Les cobots sont utilisés dans des applications comme le ponçage, le polissage et le soudage. FANUC est un leader mondial dans l’automatisation des usines, en particulier le secteur automobile, et dispose d’un vaste portefeuille de robots industriels et collaboratifs, de commandes CNC, de machines-outils verticales et de machines de moulage par injection et d’électroérosion à fil. L’entreprise a construit un nouveau siège Benelux ultramoderne à Malines.
La prochaine et huitième édition d’Indumation aura lieu du 4 au 6 février 2026. Tradition oblige, un nouveau rendez-vous est déjà fixé avec les décideurs de l’industrie de l’automatisation lors d’INE (Indumation Network Event), le jeudi 20 février 2025 au Brabanthal de Leuven.
INDUMATION.BE 2024 FACTS & FIGURES
Nombre d'exposants :
250 (2024) vs 240 (2022) en 220 (2019)
Les 12 principaux secteurs venus visiter le salon :
Le haut du classement est resté stable, mais à partir de la 6ème position, le classement a été quelque peu chamboulé :
Services d'ingénierie et d'automatisation / intégrateurs
Construction de machine - Systèmes de pointe & Mécatronique
%
%
Installations électrotechniques haute / basse tension 14,9 %
Alimentation / Boissons / Tabac
% Construction automobile
% Agro-industrie / Agriculture / Mines
% Emballage et conditionnement
Énergie, eau, production nucléaire, stockage 9,9 %
Développement de logiciels & applications
Logistique, entreposage, manutention et transport de marchandises 9,3 % Production et distribution de matériaux de construction 9,3 %
Intérêt porté aux 7 parcours technologiques :
Bart Demaegdt
Siemens a présenté à Indumation 2024 ses innovations dans le domaine de la production adaptative sous le slogan ‘Accelerate Transformation for a Sustainable Tomorrow’. Siemens veut rapprocher les mondes réel et virtuel et a commencé à acquérir des sociétés d’ingénierie en CAO et à développer des partenariats pour poursuivre l’évolution logique de la 2D et la 3D, la XR et les jumeaux numériques, comme base d’un métaverse industriel renforcé par l’impact de l’IA.
« D’un monde plat, nous passons à un monde immersif » lance Bart Demaegdt, responsable Business Development Digitalisation chez Siemens. Un monde où nous sommes ‘immergés’ dans un mélange de réel et de virtuel.
Siemens fait appel à des partenaires compétents pour créer un ‘métaverse’, un monde où la réalité et le numérique se fondent l’un dans l’autre. Un métaverse ? Rappelez-vous : en 2021, Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, rebaptisait son entreprise Meta avec comme nouvel objectif de créer un univers numérique où les mondes réel et virtuel se confondent. Un exemple de ce à quoi pourrait ressembler le métaverse est le jeu vidéo Fortnite où des stars de la pop font régulièrement des ‘lives en virtuel’,
Souvent qualifié de prochaine étape de l’internet, le métaverse se résume comme étant ‘un monde virtuel en temps réel’. Dans le monde numérique, diverses activités (divertissement, jeux, shopping, etc.) ont lieu et donnent l’impression d’être ‘réelles’, avec des utilisateurs et des interactions en temps réel. Le métaverse va devenir possible par la poursuite
du développement de technologies comme le jumeau numérique, la 5G, l’intelligence artificielle, l’edge et le cloud computing.
Le métaverse peut être utile dans l’industrie. « Le métaverse industriel vise à concevoir et à exploiter des usines, des bâtiments, des réseaux et des systèmes de transport réels », explique Bart Demaegdt. « L’élément central est une combinaison transparente des mondes réel et numérique, l’objectif étant d’avoir une précision et un réalisme toujours croissants dans l’environnement virtuel. Les entreprises peuvent alors prendre des décisions plus rapidement en étant mieux informées. Les vrais problèmes de production peuvent être résolus grâce à une méthode collaborative et immersive », ajoute Bart Demaegdt.
« Prenons un exemple concret: Siemens et FREYR Battery travaillent ensemble à la production durable et à grande échelle de batteries, dans le cadre de la plateforme commerciale en ligne ouverte Siemens Xcelerator. FREYR
utilise Xcelerator pour concevoir et exploiter les giga-usines planifiées en Norvège et aux Etats-Unis. L’entreprise peut ainsi réfléchir à la manière de fabriquer des batteries le plus optimalement possible, avec des lignes de production flexibles et modulaires, avant même la construction de l’usine. »
L’IA est la prochaine étape pour rendre la production ‘autonome’. Pour le métaverse industriel, Siemens collabore notamment avec NVIDIA, l’entreprise américaine fondée en 1993 par Jensen Huang dans le segment des jeux informatiques. Pour créer des ensembles graphiques complexes, NVIDIA a développé sa propre puce : la GPU ou unité de traitement graphique. Cette puce peut gérer plusieurs calculs simultanément alors qu’un processus classique (CPU ou unité centrale de traitement) les effectue généralement un par un. Ces GPU sont utilisées pour l’IA et NVIDIA possède un grand savoir-faire dans la fabrication de ces puces spéciales. La technologie NVIDIA est déjà utilisée par Siemens pour le ‘rendu en temps réel’ (la création immédiate d’une image 2D ou 3D en moins d’une seconde, ndlr), lors de la création de jumeaux numériques.
Le développement du métaverse industriel nécessite un effort collectif. « Les partenariats et les écosystèmes sont importants, comme la collaboration entre Siemens et NVIDIA pour connecter la plateforme commerciale en ligne ouverte Siemens Xcelerator et NVIDIA OmniverseTM », souligne Bart Demaegdt. « Siemens, NVIDIA et AWS créent une expérience de métaverse industriel de la giga-usine FREYR en combinant les mondes réel et numérique. »
Début 2024, Siemens a annoncé plusieurs nouvelles collaborations avec d’autres pionniers du métaverse industriel. Siemens et Sony vont par exemple travailler ensemble pour introduire une nouvelle solution combinant le portefeuille Siemens Xcelerator de logiciels industriels au nouveau système de création de contenu spatial de Sony, le XR head-mounted display pour l’interaction avec des objets en 3D.
« La réalité augmentée dans un tandem, avec les logiciels de Siemens couplés à l’infrastructure de Sony », résume Bart Demaegdt. « Cette nouvelle solution permet aux concepteurs et aux techniciens de créer et d’explorer des concepts de design dans un espace de travail immersif et illimité. »
En outre, Siemens et Amazon Web Services (AWS) renforcent leur collaboration pour développer des applications d’intelligence artificielle (IA) générative pour l’industrie. Siemens intègre Amazon Bedrock – un service offrant un choix de modèles de base provenant d’entreprises IA de premier plan et des capacités en matière de sécurité, de confidentialité et d’options IA responsables via une API unique – à Mendix, la plateforme de développement d’applications low-code du portefeuille Siemens Xcelerator. « Nous démocratisons l’utilisation de l’IA générative dans le développement de propres applications métier », conclut Bart Demaegdt.
Thierry Van Eeckhout
Thierry Van Eeckhout, Senior Vice-President et Head Siemens Digital Industries Belgique-Luxembourg, est convaincu qu’outre l’automatisation de tâches prévisibles et reproductibles au sein des processus de production, la production de demain s’adaptera automatiquement à l’imprévisible, qu’il s’agisse de changements brusques de la demande ou de la taille des lots, d’événements géopolitiques ou de la volatilité du marché.
La production adaptative jette les bases d’une nouvelle ère où les constructeurs de machines et les entreprises de production industrielles s’efforcent de parvenir à une ingénierie avancée des machines (Advanced Machine Engineering) et une fabrication intelligente (Smart Manufacturing). L’objectif est de construire des machines flexibles et intelligentes et finalement atteindre une plus grande flexibilité de production – une production de masse personnalisée –, optimiser l’utilisation des usines, gérer les chaînes d’approvisionnement en temps réel, introduire plus facilement et à moindre coût des produits individualisés sur le marché et répondre aux nouvelles exigences en durabilité.
Deux facteurs sont essentiels au fonctionnement d’une automatisation hautement flexible. « Premièrement, il faut perfectionner les technologies d’automatisation existantes pour qu’elles puissent gérer des processus complexes et réagir à de nouveaux composants et données, même s’ils font partie d’usines construites il y a plusieurs années », explique Thierry Van Eeckhout.
« Deuxièmement, les capacités et les méthodes des mondes IT et software deviennent plus cruciales dans la technologie opérationnelle. D’une part, les données des systèmes d’automatisation sont plus largement utilisées dans une production davantage axée sur les données. D’autre part, les architectures logicielles modulaires et les méthodes éprouvées de développement de logiciels devraient veiller à ce que les fonctionnalités d’automatisation puissent être exploitées et étendues, sans reprogrammation ni remplacement de hardware intensifs en main d’œuvre. »
Les entreprises de production et les constructeurs de machines peuvent trouver tout ce dont ils ont besoin pour une telle production moderne dans Siemens Xcelerator. Thierry Van Eeckhout: « On peut considérer Siemens Xcelerator comme une place de marché dédiée à la digitalisation de l’industrie, où l’offre et la demande sont réunies pour développer, partager et faire évoluer des solutions digitales plus rapidement. We connect everything with everything. Notre portefeuille évolue vers des applications plus ouvertes, avec davantage de solutions basées sur le cloud et as-a-service, et un hardware IoT pouvant être mis à niveau en permanence. » Siemens a par exemple élargi son portefeuille TIA (Totally Integrated Automation) avec des composants de la gamme Industrial Operations X pour utiliser les données de manière plus transparente et étendue.
D’après Thierry Van Eeckhout, Siemens Belgique-Luxembourg est régulièrement impliqué dans des projets de tests. « Nos clients font preuve d’un grand esprit d’entreprise. La Belgique est un pays d’incubation où des projets expérimentaux sont testés et suivis à petite échelle. Chez Siemens à Huizingen, nous avons des centres de compétences pour les produits pharmaceutiques et les machinesoutils, pour divers projets innovants dans le monde entier. »
Le ‘facteur humain’ ne doit pas être perdu de vue. « L’accent est mis sur la technologie mais une approche centrée sur l’humain reste importante. Il ne s’agit pas de technologie pour la technologie mais d’une collaboration entre l’homme et la machine. Comment améliorer les capacités cognitives de l’homme ? L’IA peut être déployée comme un copilote industriel que l’on utilise comme un assistant personnel. »
Les systèmes deviennent plus complexes mais il y a une pénurie de profils techniques. Ceux-ci sont déployés de manière flexible et peuvent être formés à un rythme accéléré dans un environnement immersif. « Chez Volvo Cars, par exemple, nous avons développé un jumeau numérique d’une ligne d’assemblage via la formation Technologie de conception et de production de la Haute-Ecole Odisee, qui permet aux collaborateurs de Volvo de tester des scénarios réalistes pour tout maîtriser sans compromettre la production. »
Thierry Van Eeckhout souligne l’importance que Siemens attache à la durabilité dans ses usines et chez les clients. « Nous proposons des solutions qui aident les fabricants à optimiser leur empreinte carbone et à atteindre un nouveau niveau de circularité, comme le suivi de la consommation d’énergie, la saisie en temps réel des données énergétiques dans le jumeau numérique et l’implémentation d’une production locale et flexible ou d’une maintenance prédictive. »
« La technologie est la réponse à un avenir durable. Nous tenons compte de l’EPD (Déclaration Environnementale de Produit, une manière standardisée de quantifier l’impact environnemental d’un produit, d’un processus ou d’un système, ndlr) pour analyser le cycle de vie des matières premières utilisées ou des produits fabriqués. Le potentiel de réemploi, de récupération ou de recyclage est important car chez Siemens, nous aspirons à une économie circulaire. »
www.siemens.be
Malgré une progression de quelques points, le baromètre BNB pour les secteurs manufacturiers de l’industrie technologique ne s’écarte pas de la tendance négative qui se dessine depuis mi-2022. Une majorité de secteurs sont en situation défavorable.
La progression de 2,8 points en février apparaît davantage comme une correction de la baisse marquée de janvier plutôt que comme un changement d'orientation. La courbe brute du baromètre BNB pour les secteurs manufacturiers de l’industrie technologique ne s’écarte pas de la tendance négative qui se dessine depuis mi-2023. Les entreprises de nos secteurs continuent de percevoir une lente détérioration de leur conjoncture, mais pas d’effondrement.
Le constat est identique lorsque l’on examine les indicateurs qui composent le baromètre:
• Tant l’appréciation du carnet de commandes que les prévisions d’emploi continuent de reculer. Les deux courbes brutes se situent maintenant en dessous de leur moyenne de long terme. Le nombre d’entreprises qui jugent leur carnet de commandes insuffisant de même que le nombre d’entre elles qui envisagent un recul de leur effectif sont plus élevés qu’en période de conjoncture normale.
• Toutefois, toutes les tendances ne sont pas défavorables. Ainsi, après un mauvais résultat en janvier, les prévisions d’évolution de la demande ont rebondi et sont à nouveau à une valeur compatible avec le redressement engagé fin 2022.
Toutefois, la courbe brute de cet indicateur est, encore en dessous de sa moyenne de long terme.
• Enfin, l’évaluation des stocks de produits finis est le seul indicateur qui a connu une rupture nette ces derniers mois. Dans ce cas, une amélioration. Il évolue maintenant dans les parages de sa moyenne de long terme, indiquant une situation neutre.
Au niveau sectoriel, les baromètres d’une majorité de secteurs sont sous leur moyenne de long terme. Pour les produits métalliques, l’électro et la mécanique, cette situation se prolonge depuis début 2023.
Ces secteurs sont maintenant rejoints par l’ICT manufacturing dont le recul depuis le printemps 2023 a ramené la courbe brute sous la moyenne de long terme.
En revanche, pour les non-ferreux et l’automobile, le baromètre montre une orientation positive. Ils n’ont toutefois pas encore retrouvés durablement leur moyenne de long terme. Ce qui est le cas dans l’IT-services dont la courbe brute s’améliore depuis fin 2022.
www.agoria.be
Dans l’enseignement technique et professionnel, les casques de réalité virtuelle sont largement utilisés pour fournir du contenu pédagogique de manière interactive. Les centres technologiques régionaux (RTC) en Flandre cherchent à collaborer davantage avec les entreprises pour développer du matériel complémentaire, axé sur la pratique.
Les centres technologiques régionaux (RTC) s’efforcent d’améliorer la coordination entre l’enseignement et le marché du travail. Pour ce faire, ils proposent notamment des formations, de l’infrastructure et de l’équipement aux écoles techniques. Via le service de prêt XR, les centres ont acheté un millier de lunettes de réalité virtuelle pouvant être utilisées dans les écoles lors de cours interactifs. Mais le projet XR va plus loin que la mise à disposition d’équipements car des applications sont nécessaires pour pouvoir utiliser les casques. Il y en a actuellement une soixantaine. RTC WestVlaanderen était à Indumation 2024 pour présenter le projet à l’industrie et inviter les entreprises à développer des logiciels supplémentaires dans le cadre d’une collaboration mutuelle.
Réalité virtuelle et augmentée
Un exemple d’application présenté à Indumation concerne un exercice de montage et de démontage. Un autre module traite du soudage : les élèves peuvent faire fonctionner l’équipement utilisé dans un environnement virtuel. « Il ne s’agit pas de remplacer les cours pratiques par des leçons en réalité virtuelle », déclare Sammy Decoene de RTC West-Vlaanderen. « L’objectif est d’enseigner la théorie de manière interactive. »
Les casques utilisés sont de type Pico Neo 4 Enterprise et peuvent servir aux applications de réalité virtuelle et augmentée. « Avec la réalité augmentée, l’utilisateur perçoit son environnement normal où de l’information est ajoutée de manière interactive. Un élève peut par exemple piloter une véritable machine en recevant les instructions par le casque, puis visualiser le résultat de ses actions. »
Collaboration avec l’industrie
« La réalité virtuelle offre des opportunités pour enseigner des concepts théoriques de manière interactive », explique Ann Vanhove de RTC West-Vlaanderen. « Mais les logiciels commerciaux ne sont pas toujours adaptés à cela. Voilà pourquoi nous travaillons avec des partenaires industriels pour développer des applications spécifiques. Nous accompagnons également les enseignants dans l’utilisation des lunettes et des logiciels. »
Le RTC achète également les logiciels pour développer des programmes pédagogiques. Ces logiciels contiennent parfois beaucoup de choses, mais dans d’autres cas, il faut partir pratiquement de zéro. Le RTC a par exemple développé un package qui emmène les élèves dans une usine virtuelle pour apprendre les consignes de sécurité courantes. « Ce type d’application est de plus en plus utilisé dans l’industrie. Nous souhaitons donc collaborer davantage avec l’industrie pour développer des applications qui profitent à la fois aux entreprises et à l’enseignement. »
www.rtc.vlaanderen
En début d'année, Siemens Belux a conclu un accord avec Emixa et Actemium, deux acteurs de la technologie industrielle, dont l’objectif est d'accélérer le développement, le partage et le déploiement de solutions numériques. Ce qui fait d’eux les premiers partenaires Siemens Xcelerator en Belgique. Une intention de collaboration a également été conclue avec AG Solution, Equans Digital et Technord.
Siemens Xcelerator est une plateforme commerciale ouverte en ligne de Siemens qui se compose de trois parties : un portefeuille de matériaux, logiciels et services numériques compatibles avec l’Internet des objets, un écosystème croissant de partenaires certifiés, et un marché où explorer, enseigner et échanger. L’offre respecte les principes de conception d’interopérabilité, de flexibilité, d’ouverture et « asa-service ».
« Vous pouvez considérer Xcelerator comme une place de marché pour la numérisation dans l’industrie, grâce à laquelle nous rassemblons l’offre et la demande », explique Bart Demaegdt, responsable Business Development Digitalisation au sein de Siemens. « Via la plateforme, nous mettons à la disposition d’un plus grand groupe de clients (potentiels) notre propre portefeuille logiciel et matériel IOT-enabled. Et nous élargissons cette offre en la complétant par des API standardisées, des services et des solutions complètes de partenaires externes. »
Premiers partenaires belges Siemens accueille les premiers partenaires belges sur sa plateforme Xcelerator, Emixa et Actemium.
Thierry Van Eeckhout, Senior Vice President et Head of Digital Industries Siemens Belgique-Luxembourg : « On ne peut jamais résoudre seuls les défis auxquels nous sommes confrontés en tant que société et acteurs individuels. Nous devons tous changer plus rapidement et avec plus d’impact, et pour cela, nous avons besoin les uns des autres. »
Emixa combine le Management Consulting avec les technologies de Siemens PLM, SAP ERP et Mendix Low Code et se concentre sur le secteur de la production. Ils améliorent la gestion des produits et la planification de l'entreprise grâce à des solutions cloud standards mais aussi adaptables. Cela permet d’établir des méthodes de travail spécifiques et efficaces dans les processus de production.
La marque de VINCI Energies dédiée à l’industrie, Actemium, intervient sur l'ensemble du cycle de vie, depuis le conseil, la conception et la réalisation jusqu'à la maintenance et l'optimisation continue. Des défis tels que la transition énergétique et la transformation numérique exigent des changements profonds dans les environnements de production. Dans le cadre de sa mission « Towards the Sustainable Factory of the Future », Actemium œuvre avec ses clients à mettre en place une intégration intelligente et tournée vers l'avenir de la durabilité dans le processus industriel.
Solutions end-to-end
« Les entreprises sont à la recherche de solutions globales », déclare Bart Stuve, Managing Director chez Emixa Industry Solutions. « Les composants individuels ne font pas toute la différence, mais lorsqu’ils sont combinés au sein de Xcelerator, ils peuvent répondre à la problématique d’un client dans son ensemble. »
Thomas Van Damme, Branch Manager Digitalisation chez Actemium : « Siemens Xcelerator crée de la valeur pour les participants en facilitant les interactions et en encourageant l’innovation entre les clients, les partenaires et les développeurs, entre autres, parce que nous devons collaborer pour pouvoir développer Industry 4.0 les uns avec les autres. »
www.actemium.be www.emixa.com www.siemens.be
La toute jeune société Allorado a remporté le Best Application Contest (BAC) de Siemens, le concours qui, cette année encore, s’adressait aux entreprises qui utilisent la technologie Siemens de manière révolutionnaire. Le thème central était la numérisation et l’automatisation.
Avec la Siemens SIMATIC IOT 2050, Allorado a construit la passerelle Allorado qui ouvre la voie à de nombreuses applications IoT.
Programmation standardisée, Industrial Edge, connectivité cloud, virtualisation poussée, simulation avec SIMIT ou des jumeaux numériques de pointe… Autant de technologies qui semblaient encore futuristes il y a cinq ans, mais qui sont aujourd'hui devenues réalité et qui ont un impact considérable sur l'industrie et le progrès technologique. La numérisation et l'automatisation constituaient dès lors le thème principal du Best Application Contest.
« Avec le Best Application Contest, nous voulons démontrer qu’en tant qu’acteur technologique, nous joignons le geste à la parole et que nos solutions apportent une grande plus-value dans la pratique et ce, dans des secteurs variés », déclare Thierry Van Eeckhout, Senior Vice-President et Head of Siemens Digital Industries Belgique. « Les avantages de la numérisation et de l’automatisation sont omniprésents : conception d’un produit, (planification de la) production, ingénierie d’un projet, jusqu’à l’entretien et au service. Par le biais du Best Application Contest, nous voulons en outre découvrir comment nos clients et leurs clients finaux récoltent de manière innovante les fruits de l’automatisation. »
SIMATIC IOT2050
Cette année, Allorado est sorti vainqueur. La start-up existe depuis à peine un an et ne propose qu’un seul produit, la passerelle Allorado, qui transpose la communication (longue distance) LoRa en entrée lisible.
« Il existe des centaines d'entreprises qui fabriquent des capteurs et tous ces capteurs parlent leur propre langue », témoigne Bram Roelandts, co-fondateur d'Allorado. « Notre passerelle convertit les payloads en télégrammes que d’autres installations, basées par exemple sur KNX, BACnet, Modbus, peuvent comprendre. Pour ce faire, nous utilisons un réseau de transmission longue distance LoRa avec une faible consommation électrique. Contrairement aux câbles coûteux ou à une connexion Wi-Fi qui consomme beaucoup d’énergie, il est donc idéal pour les applications IoT. »
Allorado a construit la passerelle avec la SIMATIC IOT 2050 de Siemens. « La SIMATIC IOT 2050 est fiable et très intéressante car Siemens permet de la reprendre entièrement. En tant
La jeune équipe d'Allorado a été récompensée par Siemens comme lauréate du Best Application Contest.
que développeurs, nous avons également beaucoup apprécié le soutien de Siemens et, grâce à eux, nous pouvons immédiatement déployer notre produit dans le monde entier. Nous voulons devenir l’iPhone de l’univers LoRa. Cette passerelle est une étape importante pour arriver à une production et des bâtiments plus efficaces. Si nous pouvons les rapprocher un peu plus, notre mission sera réussie. Ce prix est un grand honneur pour Allorado en tant que jeune acteur, une reconnaissance pour notre solution et la preuve que nous sommes déjà sur la bonne voie. »
SIMOVE et TIA Portal
Les médailles d’argent et de bronze ont été décernées, respectivement, à AVT Europe et CDC Automatisatie. AVT Europe, spécialisée dans les AGV heavy-load (Automated Guided Vehicles) a développé l’Automaatje, un AGV capable de transporter des tomates du centre de tri jusqu’à la criée sans les abîmer et qui tourne sur SIMOVE, la plateforme ouverte AGV de Siemens. Sur la base de l'API TIA Openness de Siemens, CDC Automatisatie, qui soutient les constructeurs de machines dans la conception et la programmation électriques, a développé un outil leur permettant d'automatiser le lancement de nouveaux projets.
L’édition 2023-2024 du Best Application Contest a connu un franc succès. Cette année, treize projets ont été introduits, allant de la culture plus efficace des champignons à la récupération de la chaleur solaire, en passant par la commercialisation plus rapide de médicaments.
www.allorado.io
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• Reduction of cycle time in transportation
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Accroître la compétitivité, protéger le climat et promouvoir la prospérité. Les technologies innovantes sont la clé pour relever ces défis. Mais comment les entreprises peuvent-elles utiliser efficacement l’automatisation, l’intelligence artificielle (IA), les énergies renouvelables et l’hydrogène ? Et quelles mesures peut-on prendre pour contrer la menace de la désindustrialisation de l’Europe ? La Foire de Hanovre 2024 veut apporter des réponses.
« La Foire de Hanovre est plus importante que jamais cette année car le climat économique en Europe a rarement été aussi volatile », déclare Dr. Jochen Köckler, CEO de la Deutsche Messe, l’organisateur de la Foire de Hanovre. « A Hanovre, des technologies et des solutions seront présentées pour permettre à l’industrie de produire de manière compétitive et durable. Le salon sera consacré à la production intelligente et neutre en CO2, à l’IA, à l’hydrogène et aux solutions énergétiques intersectorielles. »
La Foire de Hanovre a lieu du 22 au 26 avril 2024 et a comme thème principal ‘Energizing a Sustainable Industry.’ Quelque 4.000 exposants y participent et la Norvège est le pays partenaire. Le chancelier Olaf Scholz ouvrira le salon en compagnie du premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre. En outre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, échangeront des idées avec des représentants de l’industrie. « Si l’Europe veut conserver une production et des investissements substantiels et durables, il est urgent de réduire les formalités administratives, en accélérant par exemple les procédures de planification et d’autorisation », préconise Jochen Köckler op.
IA: le prochain niveau de la digitalisation industrielle Depuis plus de dix ans, la Foire de Hanovre est le grand rendez-vous dédié à la digitalisation de l’industrie. L’intelligence artificielle fait désormais passer la digitalisation industrielle à un niveau supérieur en révolutionnant l’industrie, en rendant les processus plus efficaces et en ajoutant de la valeur. En utilisant l’IA, les entreprises peuvent réduire le temps de développement tout en économisant sur les ressources et l’énergie.
« La vitesse avec laquelle les solutions IA trouvent leur voie dans l’industrie est époustouflante. Les entreprises doivent
investir maintenant et surtout faire découvrir les opportunités aux collaborateurs, sinon elles prendront du retard sur la concurrence », souligne Jochen Köckler. « L’IA est la clé de la compétitivité et de la durabilité dans l’industrie. »
Des applications spécifiques seront présentées au salon :des robots pouvant être commandés par la voie, des machines qui reconnaissent automatiquement les défauts ou des systèmes qui réduisent les temps d’arrêt grâce à la maintenance prédictive. Jochen Köckler: « Dans un avenir proche, l’IA générative sera capable de concevoir des machines. Cela entraînera des changements fondamentaux dans les profils professionnels des ingénieurs. »
À quand l’économie de l’hydrogène?
Avec l’utilisation croissante de sources d’énergie renouvelables imprévisibles, l’hydrogène s’impose de plus en plus comme un vecteur d’énergie pour une économie sans émissions. Près de 500 exposants de l’industrie de l’hydrogène et des piles à combustible présenteront leurs solutions. Cela fait de la Foire de Hanovre la plus grande exposition au monde dans le domaine de l’hydrogène.
Jochen Köckler: « L’hydrogène offre d’énormes opportunités en tant que vecteur d’énergie verte. Toutefois, le rythme actuel de déploiement et de mise à l’échelle est trop lent. Le développement d’une économie de l’hydrogène nécessite des décisions politiques réglementaires audacieuses, une recherche et un développement intensifs pour une implémentation rapide, et le développement de l’infrastructure nécessaire à la mise à l’échelle. À la Foire de Hanovre, nous démontrerons ce qui est technologiquement faisable et nous créerons le cadre nécessaire aux discussions entre les représentants politiques et industriels. »
www.hannovermesse.de
Trescal fête ses cinquante ans cette année et vient d’emménager dans un immeuble situé à la Nijverheidsstraat à Wommelgem (Anvers). « C’est ici que se trouve le plus grand laboratoire d’étalonnage au monde », déclare Mark Beert, son directeur général.
En 1974, une entreprise se lançait à Anvers dans l’étalonnage d’instruments et de machines pour le secteur maritime. L’étalonnage consiste à comparer la valeur mesurée d’un instrument à celle d’un étalon de référence traçable afin d’identifier d’éventuels écarts.
La résistance des ailes d’un F16 ou des nouveaux avions de chasse F35, les balances avec lesquelles les pharmaciens réalisent leurs préparations magistrales, l’installation de remplissage d’une confiserie, la puissance des centrales nucléaires, …, toutes les mesures réalisées doivent précisément correspondre à la réalité. Trescal y veille.
Les trois étages du nouveau siège – les anciens bureaux de Makro – abritent de nombreux instruments de mesure comme des manomètres, des oscilloscopes, des décibelmètres, des lasers, des micromètres et des débitmètres. Mesurer, c’est savoir et l’entreprise s’y investit pleinement : jusqu’à deux dix millièmes de gramme près et deux millièmes d’un cheveu.
L’étalonnage, la validation, l’accréditation et la qualification sont le cœur de métier de Trescal. L’origine du nom vient en partie de l’ingénieur français Henri Tresca (1814-1885). Les lettres SCA font référence à la balance (scale) et CAL au calibrage. Trescal Benelux possède un laboratoire à LouvainLa-Neuve et à Wellin ainsi que trois laboratoires aux Pays-Bas. 420 personnes travaillent chez Trescal Benelux.
Quelle est la puissance d’une borne de recharge?
Au cours des quatre dernières années, Trescal a enregistré une croissance de 64 pourcents et Mark Beerts compte poursuivre sur cette voie pour le Benelux et l’Europe du Nord dans les prochaines années. « Nous sommes aujourd’hui le leader mondial dans le domaine de l’étalonnage », explique-t-il. « En tant qu’expert indépendant, plus de 70.000 entreprises actives dans les secteurs de l’aérospatiale, l’automobile, la pharmacie, la chimie, l’énergie, l’électronique et les télécommunications nous font confiance chaque année et nous confient leurs travaux de mesure et de contrôle. » Cela va de Coca-Cola, Pfizer et Rolex à Tesla et l’industrie de la défense américaine. En 2023, le chiffre d’affaires s’élevait à 520 millions d’euros.
L’impact de l’étalonnage sur la vie quotidienne est plus important qu’on ne le pense. « Prenons l’exemple des bornes de recharge pour les voitures électriques que l’on installe un peu partout. Comment être sûr de recevoir l’électricité que vous payez lors d’une recharge ? Les batteries sont sensibles
Mark Beerts, directeur général de Trescal.
à la température et, en cas de chaleur, il peut y avoir une différence de 30 à 60 pourcents entre la production de la borne et ce que la batterie de la voiture reçoit réellement comme carburant. À ce jour, personne ne peut garantir la quantité exacte d’énergie qu’une telle borne délivre. Le contrôle et la normalisation sont depuis longtemps obligatoires pour les stations-services, mais ce n’est pas le cas pour les bornes de recharge électriques », ajoute Mark Beerts.
À la recherche de 40 techniciens
Mark Beerts est optimiste quant à l’avenir de Trescal. « Il y a de plus en plus de normalisations techniques. Nous suivons et nous aidons nos clients à appliquer les règles de mesure industrielle dans divers secteurs. Comme le domaine est complexe, les entreprises se tournent vers des experts comme Trescal. Les règles et la législation ainsi que le savoir-faire omniprésent sur le marché de l’étalonnage ne font que consolider notre secteur. Il n’y a pas beaucoup de nouveaux concurrents. Et puis il y a l’informatisation et l’automatisation, pour par exemple la traçabilité des certificats. Un contrôle via des systèmes IT est utile, ce qui nécessite des investissements importants. Enfin, nos clients souhaitent un partenaire indépendant. Le fabricant d’un produit n’admettra pas vraiment que quelque chose ne va pas. Notre indépendance et notre assurance qualité sont une garantie pour tous les clients », conclut Mark Beerts.
Dimanche 6 octobre 2024, Trescal ouvrira ses portes lors de la Journée Découverte Entreprises. L’entreprise recherche une quarantaine de collaborateurs ayant un profil technique.
www.trescal.be
Les membres de la fédération InduMotion, éditeur de ce magazine, se sont réunis le 7 mars pour un petit-déjeuner à l'hôtel Holiday Inn de Zaventem. L'orateur invité à cette occasion était Sven Nys (47 ans), ancien cycliste et double champion du monde de cyclo-cross.
Sven Nys a été cycliste professionnel de 1998 à 2016 et avec un palmarès de 292 victoires et de nombreux autres records, il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs de cyclocross de tous les temps. C'est un homme aux multiples talents car il a réussi à captiver les personnes présentes avec une présentation sur la motivation des gens.
« Les gagnants ont un plan, les perdants ont des excuses », a-t-il déclaré. Sven Nys lui-même est actuellement ambassadeur de la marque américaine de vélos Trek, chef d'équipe chez Baloise Trek Lions, conférencier invité, cocommentateur et analyste des événements cyclistes chez Sporza. Actuellement, il fait également souvent la une des journaux en tant que chef d'équipe de son fils Thibau Nys (21 ans). « Plus talentueux que moi, car je devais compter davantage sur mes collaborateurs », explique Sven Nys luimême. Avec Paul Van Den Bosch, Thibau a le même entraîneur que son père à l'époque.
Dans sa présentation, Nys a mis l'accent sur quatre piliers pour réussir : une bonne équipe, le respect mutuel, la structure et la vision. « Si vous parvenez à partager votre passion avec les bonnes personnes, vous obtiendrez les meilleurs résultats. » La structure est cruciale pour un athlète soumis à des programmes d'entraînement stricts. En plus d'une vision, quels sont vos objectifs, tout comme en entreprise, les objectifs doivent être atteints.
La barre doit toujours être placée à la bonne hauteur, afin que les gens ne se démotivent pas, mais fassent de leur mieux pour atteindre les objectifs fixés. L'autodiscipline est importante, et le mental et le physique vont de pair. « Les gens veulent une vie intéressante, ils veulent aussi une vie facile, mais une vie facile n'est jamais intéressante », déclare Sven Nys.
Il est impressionnant de voir comment il a investi dans un centre de cyclisme Sven Nys dans son village de Baal (près de Tremelo), un centre d'expérience avec un accès gratuit à divers cours de cyclisme pour le cross bike et le VTT, il y a des ateliers, un musée du cyclisme, l'Eetcafé Velo et l'Académie Sven Nys. A l'Académie, les enfants peuvent apprendre à faire du vélo tout-terrain pendant les vacances scolaires. Les cours sont dispensés par Sven Nys lui-même et une équipe d'encadrants.
www.baloisetreklions.be www.svennysacademy.be www.svennyscyclingcenter.be
L'ARBRE CREUX LE PLUS GRAND
Le réducteur miniaturisé Galaxie® de WITTENSTEIN offre une cinématique innovante qui permet un contact de surface presque total lors de la transmission de puissance dans une taille extrêmement compacte.
Grâce à ce concept unique, le Galaxie® miniaturisé est nettement plus performant que les réducteurs existants de même diamètre. Il combine les niveaux les plus élevés de rigidité torsionnelle et de densité de couple avec un arbre creux de très grande taille et maintient un jeu nul tout au long de sa durée de vie.
Ces caractéristiques en font le choix idéal pour les applications où la précision et la sécurité maximales sont cruciales, en particulier dans les espaces confinés et pour les conceptions légères, comme dans la robotique médicale.
https://galaxie.wittenstein.de/
COMPRESSEUR COMPACT DE SMC
Découvrez le nouveau compresseur compact de la série CRP de SMC, un produit innovant qui permet d'utiliser des composants pneumatiques dans des endroits dépourvus de source d'air. Parfaitement adapté aux applications mobiles. De plus, la série polyvalente CRP peut servir de compresseur (pression positive) ou de pompe à vide (pression négative) en ajustant simplement les tuyaux.
Avec une pression de décharge allant jusqu'à 0,55 MPa et une pression de vide jusqu'à -70 kPa, le compresseur compact CRP électrique est une véritable solution pour les applications où aucune source d'air n'est disponible. Les exemples incluent les robots ou cobots montés sur des véhicules guidés automatiquement mobiles (AGV) ou des robots mobiles autonomes (AMR), la préparation d'échantillons et l'étanchéité dans les laboratoires, ainsi que la pressurisation générale des machines sans source d'air.
Format extrêmement compact
Si l'espace ou le poids posent problème, la série CRP offre à nouveau la solution idéale avec ses dimensions compactes de seulement 154 mm (largeur) x 134 mm (hauteur) x 100 mm (profondeur) et un poids total de seulement 3,5 kg.
Design sans huile
Grâce à son design sans huile, le compresseur compact CRP n'a pas besoin d'entretien quotidien, ce qui optimise le temps de fonctionnement et l'efficacité globale de l'équipement. De plus, en fonction de l'environnement et des exigences du système, les clients peuvent économiser des coûts en éliminant le besoin d'un séparateur de brouillard.
Compresseur silencieux
Les employés remarqueront certainement une différence dans le niveau sonore lors de l'utilisation de la nouvelle série CRP.
Grâce à la disponibilité de silencieux, le compresseur compact émet un bruit jusqu'à seulement 55 dB, ce qui le rend idéal pour les zones silencieuses telles que les laboratoires ou les zones d'échantillonnage.
www.smc.be
Dans le cadre du prix annuel INNOVACE, le spécialiste de l’amortissement ACE Stoßdämpfer GmbH invite les jeunes ingénieurs à développer avant le 30 septembre 2024 un outil permettant de mieux diagnostiquer les blessures liées à l’escalade. Les étudiants ou équipes d’étudiants qui étudient l’électrotechnique ou la technologie médicale, le génie mécanique ou la mécatronique dans une université (technique) peuvent participer au concours. ACE récompensera l’équipe ou l’étudiant gagnant avec un prix en espèces de 5.000 euros. De plus, la formation d’accompagnement recevra 2.000 euros. (https://www.ace-ace.de/ de/news-presse/ace-awards/innovace-2024.html) Lieven Scheire et Hetty Helsmoortel ont déjà fait vibrer la Lotto Arena a deux reprises. Via ‘Nerdland voor Kleine Nerds’, ils rassemblent une nouvelle génération de nerds lors d’un spectacle familial éblouissant sur les sciences et la technologie. Le 27 décembre 2024 – pendant les vacances de Noël – ils seront à Anvers avec un tout nouveau spectacle. (www.nerdland.be) POM Limburg a lancé une initiative pour promouvoir les innovations en matière de réalité étendue (XR) – comme la réalité virtuelle et la réalité mixte – auprès des pme limbourgeoises. POM Limburg a créé le Fonds d’innovation XR doté de 550.000 euros. Cette mesure incitative devrait renforcer la compétitivité et l’innovation des pme limbourgeoises et les encourager à utiliser davantage les technologies XR. Les instructions de travail numériques sont un exemple d’application de l’XR dans l’industrie manufacturière. Elles guident les opérateurs pas à pas tout au long du processus de production. Des institutions de connaissances comme l’UHasselt développent des applications sur mesure. (https://pomlimburg.be/projecten/ xr-innovatiefonds/) Cette année, l’imec Innovation Award 2024 a été décerné à Lisa Su, présidente et CEO du fabricant américain de puces AMD. Le prix lui sera remis lors de la conférence mondiale ITF de l’imec en mai. L’Institut salue la manière dont dr. Lisa Su contribue au développement de microprocessus toujours plus puissants (en calcul) et efficaces et ses efforts pour donner aux femmes un rôle plus important dans l’industrie des puces électroniques. « Nous espérons que cette reconnaissance donnera aux jeunes filles et aux femmes un élan supplémentaire pour réaliser leurs ambitions dans les STEM », ajoute l’imec. Lisa Su est titulaire d’un doctorat en électrotechnique du célèbre MIT. Chez IBM, elle a joué un rôle déterminant dans le développement de microprocesseurs plus efficients. (www.imec.be) Le 6 février dernier, le Bernardustechnicum organisait pour la première fois l’événement 'Synergie tussen STEM en Industrie' sur le campus Gelukstede à Oudenaarde. Les professionnels actifs dans l’industrie et autres parties prenantes ont pu découvrir les dernières réalisations du campus STEM, échanger des idées, nouer des contacts et envisager des collaborations potentielles. La soirée était organisée en collaboration avec RTC-Oost Vlaanderen, Mtech+, Bemas et l’entreprise Stewal. (www.bernardustechnicum.be) Schneider Electric a publié ses performances en matière de développement durable pour 2023, dans le cadre des résultats financiers annuels. Le Schneider Sustainability Impact s’est établi à 6,13 sur 10, dépassant l’objectif fixé de 6 sur 10. Les efforts déployés pour utiliser les ressources de manière responsable ont permis à 63% des emballages de produits de Schneider Electric de ne plus contenir de plastique à usage unique. (www.se.com)
Le ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts et le ministre flamand du Travail Jo Brouns souhaitent stimuler la croissance des TSO (EST) et BSO (ESP) avec un paquet de mesures comprenant 3 grands axes et 17 actions supplémentaires. Il y aura également 21 millions d’euros de fonds supplémentaires. Pour cette législature, cela porte le total à 50 millions d’euros supplémentaires pour l’enseignement orienté vers le marché du travail. Le nouveau plan d’action s’articule autour de trois grands axes. Premièrement, il faut orienter plus rapidement et positivement plus de jeunes ayant des talents techniques ou professionnels. Les ‘centres de talent’ doivent stimuler cela. Deuxièmement, Ben Weyts et Jo Brouns souhaitent rendre les enseignements TSO et BSO aussi attrayants et innovants que possible. Cela passe par un engagement fort en faveur de l’apprentissage dual en classe et en entreprise. Le ministre Weyts déploie un plan d’action XR afin que les étudiants puissent par exemple expérimenter virtuellement des situations complexes comme l’usinage au diamant, les exercices de lutte contre l’incendie ou les procédures médicales avancées. Troisièmement, il faut une collaboration plus étroite entre les établissements (professionnels) scolaires et les entreprises.
Le système d’enseignants invités sera étendu. Les externes auront davantage d’opportunités d’enseigner en tant que professeur invité. (www.vlaanderen.be)
La modélisation mathématique de processus de production permet de découvrir des corrélations entre les paramètres et les variables et de faire des prévisions pour optimiser les processus, garantir la qualité des produits et détecter rapidement les erreurs et les anomalies.
La modélisation mathématique de processus de production permet de découvrir des corrélations entre les paramètres et les variables et de faire des prévisions pour optimiser les processus, garantir la qualité des produits et détecter rapidement les erreurs et les anomalies.
Tous les modèles sont faux mais certains sont utiles. Cette citation du statisticien britannique George Box, datant de 1976, est très répandue dans le monde de l’intelligence artificielle. Dans ce domaine, les modèles mathématiques sont souvent utilisés pour prédire le comportement de systèmes. La question qui se pose ici est celle de la fiabilité des modèles. Le point que Georges Box voulait soulever avec cette citation, c’est qu’il n’est pas toujours utile de débattre sans fin de la fiabilité des modèles, mais qu’il est préférable de se contenter d’examiner dans quelle mesure ils peuvent être ‘utiles’ ou non.
« Un modèle plus complexe, dont le fonctionnement est plus difficile à expliquer, fera généralement moins d’erreurs. »
L’application de modèles est très courante chez les ingénieurs, mais il s’agit typiquement de modèles basés sur les lois de la physique et de la mécanique. Le fonctionnement de ces modèles théoriques est très prévisible et les équations utilisées décrivent la réalité telle que nous la connaissons.
Les modèles utilisés dans l’intelligence artificielle n’ont pas ce lien explicite avec les lois de la physique. Pourtant, ils produisent souvent de très bons résultats. L’une des circonstances typiques pour lesquelles l’industrie fait appel à l’intelligence artificielle est en effet l’observation de phénomènes dont aucune explication ne peut être trouvée et qui s’écartent de ce que prédisent les modèles théoriques classiques.
Chaque modèle est une simplification de la réalité. Cela s’applique à l’IA mais également aux modèles théoriques. L’IA présente l’avantage que les informations contenues dans les données du capteur sont automatiquement incluses dans le modèle, même si elles ne sont pas nommées. Plus il y a de données, plus le modèle devient précis dans ses prédictions.
Une problématique connexe est l’explicabilité. Pour avoir confiance dans une prédiction, les gens veulent savoir comment le modèle est parvenu à cette prédiction. Le paradoxe est qu’un modèle plus facile à expliquer fait généralement plus d’erreurs. Les corrélations linéaires et les modèles physiques ont l’avantage d’être faciles à expliquer, mais un modèle plus complexe, dont le fonctionnement est plus difficile à expliquer, fera généralement moins d’erreurs. La question est alors de savoir quel modèle (cf. la citation de George Box) est ‘plus utile’. Cette considération dépend de l’application et nécessite une compréhension utile du processus et des conséquences des erreurs.
Pour l’optimisation des processus, le changement de paradigme de l’IA réside dans la capacité d’examiner des processus existants sous un nouvel angle. En règle générale, les éléments ‘explicables’ sont optimisés et une sorte de ‘plafond’ est atteint. En regardant les mêmes choses sous un nouvel angle (via plus de données de capteurs et des modèles plus complexes), une nouvelle compréhension des processus est possible. Cette compréhension peut apporter une contribution importante à l’optimisation des processus, à la garantie de la qualité des produits et à la détection précoce d’éventuelles erreurs et anomalies.
www.ml6.eu
Matthias Feys CTO et cofondateur de ML6.
ML6 utilise l’IA pour développer des solutions d’apprentissage automatique de bout en bout. L’entreprise possède une équipe de plus de 100 experts seniors en IA et est établie à Gand, Amsterdam et Berlin. ML6 numérise notamment les décisions judiciaires pour la justice belge.
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