Automation Magazine nr 239 (FR)

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JUMEAUX NUMÉRIQUES

p24 – L’Assistant IA de Polysense garantit des frites parfaites

p26 – Festo fête son centenaire

p41 – Bugatti fabrique des tableaux de bord avec des moteurs pas à pas spéciaux

Expertise – Passion – Automation

Un cylindre SMC compact pour des machines économes en énergie

- Réduire la pression de travail sans compromettre les performances

- Même à basse pression, ils fournissent une puissance de sortie élevée

- Réduction des coûts énergétiques

- Dimensions extérieures entièrement compatibles avec les modèles CQ2 et CQS existants

- Remplacement facile

Sortie théorique : 1,5 fois

TAILLES : 20, 25, 30, 40 mm

Contribue à une pression d’alimentation plus faible dans la conduite d’air, réduite de 0,17 MPa

Taille 32, à 0,5 MPa

PLAIDOYER POUR L’OPTIMISME

Neverwasteagoodcrisis! Le président Donald Trump fait actuellement comprendre à l’Europe qu’elle doit former son propre bloc de puissance. Parce que Trump ne voit que trois acteurs majeurs : les États-Unis, la Russie et la Chine. L’Europe ne compte pas dans sa vision du monde et il existe un dicton qui dit que si vous n’êtes pas à la table des négociations, vous êtes au menu.

Avec 27 États membres, l’Europe peut souvent donner l’impression d’être divisée, mais il est temps que nous croyions en notre propre force. Un « géant endormi » est en train de se réveiller, lit-on dans les journaux. Car quelques chiffres illustrent immédiatement les proportions. Par exemple, le PIB de l’Europe est dix fois plus élevé que celui de la Russie. En outre, la Russie représente 3,5 % de la production industrielle mondiale (y compris l’énergie), tandis que l’UE en représente 15 %.

En outre, avec un demi-milliard de clients, l’Europe est le plus grand marché de consommation mature au monde. Tout le monde veut vendre au consommateur européen riche. À l’avenir, la Chine et l’Inde deviendront plus importantes en termes de pouvoir d’achat, mais pour l’instant, c’est toujours le client européen qui fait tourner l’économie mondiale. L’Europe est le marché d’exportation de Pékin, dans un pays où les capacités de production – la Chine prévoit une croissance d’environ 5 % en 2025 – sont tellement surchargées que 30 % des entreprises sont en pertes. La Chine ne peut donc pas se permettre de se quereller avec nous.

« En outre, avec un demi-milliard de clients, l’Europe est le plus grand marché de consommation mature au monde. »

pessimistes sont nombreuses. Pour nous, la fermeture définitive d’Audi Bruxelles est un coup dur. L’industrie automobile belge produit aujourd’hui près de 80 % de véhicules en moins qu’il y a 30 ans. En 1997, Renault Vilvoorde ferme, en 2010 Opel Anvers suit et en 2014 Ford Genk. Seule Volvo Gand reste la seule usine d'assemblage automobile de notre pays. Nos coûts de main d'oeuvre élevés restent un handicap, en plus de situations géopolitiques sur lesquelles nous n'avons de toute façon aucun contrôle.

Mais regardons cela de manière plus large et devenons plus forts dans des niches importantes pour l'industrie automobile telles que les composants électroniques, le recyclage et la technologie des batteries. D'autre part, Agoria affirme que notre industrie belge d'armement de haute technologie pourrait doubler de taille en huit ans. L’Europe et notre pays ont également compris que trop de réglementation constitue un boulet pour l’innovation, l’entrepreneuriat et la création de richesses. Il faut trouver un bon équilibre. La réglementation est là pour protéger notre prospérité et notre bien-être, mais elle ne doit pas en détruire la source.

Alors prenons la vie positivement, nous aurons automatiquement plus d’émotions positives, nous gérerons mieux le stress, nous serons plus créatif, nous tomberons moins vite malade et nous vivrons plus longtemps. Cette ambiance positive se ressent également chaque année lors de la Foire de Hanovre, la plus grande foire industrielle du monde. Du 31 mars au 4 avril, des ingénieurs et des techniciens montreront comment ils veulent sauver le monde. Un air pur, une eau pure, une alimentation en quantité suffisante, un climat contrôlé et une source d’énergie inépuisable… autant d’enjeux vitaux.

Et en ce qui concerne les États-Unis, saviez-vous que le déficit budgétaire américain (6,4 % du PIB) est en grande partie financé par les Européens, via les obligations d’État américaines en circulation ? Dans ce monde globalisé, nous avons tous besoin les uns des autres, c’est un jeu économique de vases communicants. Plus tard, Trump devra admettre que les droits d’importation ne fonctionnent pas dans une économie mondiale globalisée.

Le danger est que les consommateurs freinent leurs dépenses en raison des mauvaises nouvelles concernant la guerre. Le pessimisme peut ralentir une économie, et les prévisions

Pendant la Foire de Hanovre, comme les années précédentes, une grande attention sera également portée au monde numérique et virtuel dans lequel les choses peuvent être testées avant d'être utilisées dans la pratique. Le dossier central de ce nouveau numéro d’Automation Magazine porte sur ces « jumeaux numériques », car ils jouent un rôle de plus en plus important dans la conception et la construction des lignes de production. La rédaction espère que ce dossier vous inspirera.

Bonne lecture !

Délais

Interrupteurs de sécurité avec un codage transpondeur

Une sur veillance de s protecteur s Ré sis t ant à la manipulation

C ombinaison avec mo dule de s écurité ESM - CB

Jusqu’à 20 interrupteur s connect able s en s érie

D onnée s imp or tant s p our proce s sus via IO - Link

Le plus haut niveau de s écurité

Catégorie 4 / PLe

INDUMOTION

InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge.

Membre du Comité européen CETOP.

asbl InduMotion

Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht

TVA BE0431 258 733

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Pieter Vansichen (Cobotracks): Administrateur

VÉRIFICATEURS AUX COMPTES

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MEMBRES 2025 ABB – ABFlex+ – Act in Time – Apex Dynamics – ATB Automation – Atelier Du Nord – Atlas Copco Compressors –Bauer Gear Motor – BCI Elektromotoren – Beckhoff – Brammer – CC Jensen – Clippard Europe – CQS Technologies –Doedijns Fluid Industry – DV Hydraulics – Emerson – Elsto Drives & Control – E-PLAN – ERIKS – Esco Drives –Euregio Hydraulics – Euronorm – FANUC – Festo Belgium – Focquet – Habasit – HANSA-FLEX – Hydac – Hydrauvision –igus – Innomotics – KTR Benelux – LDA – LM Systems/Linmotion – Luteijn Hydraulics – Metal Work – MGH – Motix –NORD Drivesystems – Norgren/IMI-Precision – Pall Belgium – Parker Hannifin Benelux – Phoenix Meccano – Pirtek –Promation – REM-B – Renold PLC – Rexroth – Rittal – Rotero Belgium – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SMC Belgium –Stäubli – Stromag – Sumitomo (Hansen Industrial Transmissions) – Tas L & Co – Vameco – Van Meeuwen – Vansichen –VB Parts Hydraulic – VDP Automation – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – WITTENSTEIN

P3 EDITO Plaidoyer pour l’optimisme

P5 CONTENU

P7 DOSSIER Durabilité grâce aux jumeaux numériques

P21 BECKHOFF : Une entreprise d’un milliard de dollars animée par un esprit pionnier et d’innovation technologique

P22 Nouveau membre InduMotion : Les ponts de l’écluse du Kieldrecht s’ouvrent désormais grâce aux moteurs Innomotics

P24 L’Assistant IA de Polysense garantit des frites parfaites

P26 Festo fête son centenaire

P28 INTERVIEW Heidi Rakels, championne de judo, entrepeneur et artiste, considère sa formation d’ingénieur comme la base de tout

AUTOMATION MAGAZINE

Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre).

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Traduction du dossier par Isabelle Cazallé.

© InduMotion 2025 Photo de couverture © Adobe Stock

P33 Reconnaissez l’impact de l’intelligence artificielle sur votre entreprise

P34 CKS Elektrotechniek utilise le Wire Terminal de Rittal

P37 AGORIA Baromètre de conjoncture de l’industrie technologique

P38 Hannover Messe 2025 : La clé vers la croissance internationale

P41 Bugatti fabrique des tableaux de bord avec des moteurs pas à pas spéciaux

P44 ÉDUCATION Comment trouver du jeune personnel technique ?

P45 Hydrauvision construit une machine de fondation électrique

P46 La sixième édition d’Indumation Network Event (INE) est un succès

P47 PRODUITS

P49 TECHTELEX

P50 CONCLUSION

LE JUMEAU NUMÉRIQUE

RASSEMBLE DES DONNÉES ET DES MODÈLES

Avec la digitalisation croissante de la production industrielle, un monde de données et de modèles émerge qui, si tout se passe bien, doit fournir un rendu réaliste des produits, des machines et des processus du monde réel. Dans ce nouveau monde – appelé Digital Twins ou jumeaux numériques - des initiatives sont prises pour parvenir à une approche universelle à travers des normes.

Le Minisled DGST de Festo et une impression visuelle de son jumeau numérique. Cela peut inclure toutes les données et fonctions nécessaires à la simulation, à l’intégration, aux tests, à la surveillance et à la maintenance.

Il existe de nombreuses définitions de ce qu’est un jumeau numérique et elles peuvent considérablement varier. Wikipédia résume un certain nombre d’approches en indiquant qu’un ‘digital twin’ est un modèle numérique d’un produit, d’un système ou d’un processus réel et physique, existant ou planifié, qui sert de contrepartie numérique à des fins de simulation, d’intégration, de tests, de surveillance et de maintenance.

Le Digital Twin Consortium – une association américaine réunissant une forte représentation du secteur IT – souligne dans sa définition qu’il doit y avoir une ‘interaction synchronisée’ selon une ‘fréquence et une fiabilité spécifiées’ entre l’objet physique et la représentation virtuelle. Dans la pratique, les jumeaux numériques sont le plus souvent associés à des applications de simulation, et nous présentons quelques exemples dans ce dossier. Mais le concept va bien au-delà de la simulation qui n’est qu’une des applications car le jumeau numérique contient d’autres données pour d’autres applications.

Un autre aspect concerne l’interaction synchronisée entre le jumeau numérique et l’objet réel, ce qui veut dire que le jumeau numérique est destiné à évoluer avec l’actif réel. Si l’actif commence par exemple à montrer des signes d’usure au fil du temps, cela devrait être visible dans le jumeau numérique et avoir un impact sur les applications - comme la simulationutilisant le jumeau numérique.

Asset Administration Shell

En Europe, l’Industrial Digital Twin Association (IDTA) – basée en Allemagne et regroupant des entreprises industrielles –est considérée comme une référence dans le domaine du jumeau numérique. L’organisation est très engagée dans l’Asset Administration Shell (AAS) ou coquille de gestion, un concept développé dans le cadre d’Industrie 4.0 qui vise à devenir la norme mondiale pour le jumeau numérique.

« L’Asset Administration Shell peut être perçu comme une manière standardisée de rassembler des modèles numériques et des couches d’information », explique Jan Koudijzer, Market & Technology Development Manager chez Festo. Sur le site internet de Festo, il est déjà possible de télécharger l’Asset Administration Shell pour toute une série de produits. Il s’agit d’un fichier qui peut être visualisé à l’aide d’une visionneuse spéciale fournie par l’Industrial Digital Twin Association. « Outre de l’information générale décrivant le produit, le fichier rassemble des caractéristiques techniques comme les matériaux utilisés et les raccordements électriques. Il y a également une section pour les documents, comme les manuels d’utilisation, et des modèles CAO peuvent être inclus. »

Accès à toutes les données et aux fonctionnalités

L’objectif de l’Asset Administration Shell est que le fichier, par son concept structuré, puisse également être consulté par des machines. L’année dernière, l’IDTA a fait une démonstration au salon SPS de Nuremberg avec un logiciel EPLAN pour la conception d’un schéma électrique d’une installation. Toutes les données pertinentes des composants de l’installation ont été automatiquement lues via les fichiers AAS des fournisseurs. L’installation ainsi créée reçoit automatiquement son propre AAS qui peut ensuite être utilisé par d’autres logiciels.

« Nous sommes convaincus que l’Asset Administration Shell va jouer un rôle important dans la poursuite de la numérisation », explique Jan Koudijzer. « C’est un concept qui rassemble toutes les données et définit la fonctionnalité des produits et des systèmes. Dans cette optique, l’Asset Administration Shell est un véritable jumeau numérique d’un produit. Pour les utilisateurs, c’est une manière simple d’accéder aux données et aux fonctionnalités, et le concept peut servir de base à la communication entre les produits et les machines. Le jumeau numérique sera également utilisé pour gérer les données relatives à l’empreinte carbone et la consommation d’énergie.

En fin de durée de vie, le jumeau numérique saura comment un produit peut être recyclé ou réutilisé. »

Passeport numérique des produits

L’Industrial Digital Twin Association participe au développement d’une norme pour le passeport numérique des produits (DPP). D’après ce concept imposé par l’Europe, tous les produits doivent avoir une fiche qui fournit de l’information sur l’origine des matières premières et autres éléments pouvant être pertinents pour parvenir à une économie circulaire. L’objectif est de réaliser un DPP via l’Asset Administration Shell pour que les données fassent partie intégrale du jumeau numérique.

« L’idée d’avoir un jumeau numérique pour chaque produit qui définit les caractéristiques et les fonctionnalités existe depuis longtemps », signale Jan Koudijzer. « Avec Industrie 4.0, il y a une volonté - soutenue par un grand nombre d’acteurs de l’industrie - de normaliser cela. La norme commence peu à peu à prendre forme et de nouveaux éléments sont ajoutés en permanence au jumeau numérique. Les outils numériques deviennent donc plus faciles à utiliser et l’échange de données est plus simple. »

Dans ce contexte, le jumeau numérique est devenu l’un des moteurs de la tendance à la digitalisation.

www.festo.be

Le shell d'administration des actifs du Minislede DGST, vu à partir de l'explorateur de packages AAS de l'Industrial Digital Twin Association. L'AAS offre un moyen standardisé de rassembler des modèles numériques et différentes couches d'informations.

Le jumeau numérique offre un environnement d’apprentissage réaliste dans lequel les programmes peuvent être testés et les erreurs d’une machine peuvent être simulées.

UN ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE RÉALISTE

AVEC DES MACHINES VIRTUELLES

Les applications éducatives sont l’un des domaines où les jumeaux numériques sont appréciés. Ils offrent en effet un environnement d’apprentissage réaliste et les étudiants ou les collaborateurs peuvent les expérimenter à leur guise sans risquer de faire des dégâts. Par ailleurs, les étudiants peuvent accéder à des machines et des composants qui, autrement, pourraient être trop coûteux à fournir.

Le déploiement de simulations dans les environnements d’apprentissage n’a rien de nouveau en soi mais ce qui rend l’utilisation de jumeaux numériques particulière, c’est que les possibilités du logiciel ne se limitent pas aux situations préprogrammées. On retrouve en effet une simulation à part entière d’une machine ou d’une installation qui réagit de manière réaliste à tout ce que fait l’utilisateur. Le SMCTwin-400 de SMC – une plateforme logicielle éducative fonctionnant sur la plateforme logicielle Siemens NX Digital Twin – en est un bel exemple.

« Le logiciel propose un certain nombre de machines et l’utilisateur a l’opportunité de concevoir sa propre machine », déclare Rob Esselens de SMC. « Il peut ensuite programmer un automate pour la commander. Le jumeau numérique exécute exactement ce que l’utilisateur a programmé. Lors de la formation, une erreur peut être simulée dans la machine, le jumeau numérique ne faisant alors plus ce que l’utilisateur attend. À lui d’examiner les composants et de voir s’ils sont par exemple encore sous tension, pour détecter l’erreur. L'automate reçoit des signaux d’erreur qu’une machine réelle donnerait. »

Les limites de la physique Il est rare d’obtenir un tel réalisme dans un environnement éducatif. Les machines virtuelles sont construites à l’aide de jumeaux numériques de composants réels et se comportent exactement comme des composants réels dans la simulation. De nombreux fournisseurs proposent des versions numériques

de leurs composants, adaptées à la plateforme NX de Siemens, ce qui facilite leur intégration dans le jumeau numérique. « Les étudiants peuvent travailler avec les fiches techniques réelles des composants, découvrir comment les utiliser et détecter les erreurs », poursuit Rob Esselens.

Un aspect intéressant en rapport avec la sensorique est que le logiciel peut établir une distinction entre différents types de matériaux. « Lorsqu’un produit virtuel en métal passe devant un capteur inductif dans la simulation, une réaction a lieu, il n’y en a pas pour un produit en plastique. Si on remplace le capteur par un capteur capacitif, il y a une réaction. Pour les capteurs optiques, le logiciel peut établir une distinction entre les matériaux pour déterminer quand ils émettent un signal ou non. »

La physique a cependant ses limites, ne serait-ce que parce que la simulation deviendrait finalement trop complexe et nécessiterait un ordinateur très puissant. « En commandant un vérin pneumatique dans la simulation, on peut déplacer un objet mais des influences comme le frottement ou la compressibilité ne sont pas prises en compte. Il se pourrait donc que des objets qui tomberaient dans la pratique restent debout dans la simulation, ou vice versa. Pour notre application, l’objectif n’est pas d’étudier dans la simulation ce qui arrive à un produit qui est poussé. Pour nous, c’est le fonctionnement du vérin et son retour d’information à la commande qui nous intéresse. »

Les machines virtuelles sont construites avec des jumeaux numériques de composants réels et se comportent dans la simulation exactement comme le font les composants réels.

Développer soi-même des machines avec des modules réels Le logiciel éducatif comprend une vingtaine de modules. Ce sont des versions numériques de machines d’emballage, de remplissage, de pesage, … pouvant être commandées via une émulation d’un automate dans le jumeau numérique. Un aspect intéressant du concept est que les modules sont disponibles en versions réelles. Les étudiants peuvent alors utiliser le programme développé pour le jumeau numérique pour commander la machine réelle, à distance ou non. On peut partir d’un programme automate réel pour des exercices sur la recherche d'erreurs ou partir de zéro et développer une commande soi-même.

Une autre caractéristique du concept est que des ajustements peuvent être apportés au modèle numérique de la machine et des composants peuvent être remplacés. Dès qu’un fichier NX est disponible, n’importe quel composant d’un catalogue

réel d’un fournisseur peut être intégré dans le modèle. On peut donc partir de zéro pour le modèle de la machine et concevoir sa propre machine.

« Les entreprises peuvent créer un modèle de leur machine dans le jumeau numérique pour former des opérateurs et des techniciens de maintenance. Comme il est difficile de trouver des personnes techniquement qualifiées, ce peut être une solution pratique pour assurer les formations en interne », souligne Rob Esselens. « Pour les machines coûteuses comme les machines CNC, il n’est pas toujours évident de les libérer une demi-journée pour les formations. Il y a aussi les machines où les formations s’avèrent difficiles à cause de leur dangerosité. Dans de telles circonstances, le jumeau numérique représente une très bonne solution. »

www.smc.be

Une vingtaine de modules sont disponibles pour le logiciel pédagogique, également disponibles en version matérielle réelle. De cette manière, les étudiants peuvent également contrôler la machine réelle grâce au programme développé pour le jumeau numérique.

LE JUMEAU NUMÉRIQUE SUIT LA DYNAMIQUE DE LA

MACHINE

Dans la technologie d’entraînement, la dynamique d’une machine peut conduire à des écarts importants entre les mouvements imposés par la commande et ceux effectivement exécutés. Pour parvenir à une simulation réaliste d’un programme CNC, un jumeau numérique avancé, tenant compte du comportement spécifique de la machine, s’impose.

Dans l’usinage des métaux, les simulations sont utilisées depuis longtemps pour valider des programmes CNC écrits pour des fraiseuses, par exemple. Un programme CNC est une longue liste de coordonnées que la machine doit parcourir pour finalement réaliser une pièce dans la forme souhaitée. À partir d’une simulation, on peut vérifier si le programme est correct pour éviter des collisions, par exemple. Cependant, si on veut précisément savoir à quoi va ressembler la pièce après l’exécution du programme, une simulation avancée s’avère nécessaire pour calculer ce que fera la machine lors de l’exécution du programme.

Chez FANUC, la dernière version du logiciel de simulation CNC Guide est appelée Smart Digital Twin car un modèle d’asservissement est ajouté au logiciel pour simuler précisément le comportement d’une machine spécifique. Lorsqu’un programme CNC identique est exécuté sur deux machines différentes, des différences significatives peuvent apparaître sur le résultat final. Le Smart Digital Twin permet pour la première fois de prédire ces différences.

Mesures sur la machine

« Dans une simulation classique, les mouvements sont exécutés comme décrit dans le programme CNC », explique Hannu Coopman, application engineer chez FANUC. « Le modèle d’asservissement tient compte de la résistance dans la machine et des rapports d’inertie pour calculer point par point ce que sera le mouvement. Si un angle droit est par exemple repris dans un programme CNC, celui-ci ne sera jamais parfait sur la machine. Avec le nouveau logiciel CNC Guide, il est possible de savoir comment la machine va précisément se comporter. »

On procède ici à une sorte d’étalonnage au cours duquel des

mesures ont lieu sur la machine. Les résultats des mesures sont utilisés par le modèle d’asservissement pour s’approcher du comportement réel de la machine. « Nous mesurons la résistance de chaque axe en vérifiant le couple dont le moteur a besoin à deux vitesses », ajoute Hannu Coopman. « La réponse en fréquence est ensuite mesurée pour chaque axe afin de déterminer la dynamique de la machine. Ce faisant, des variations de fréquences sont imposées à la machine et la réponse est mesurée. Ces mesures sont similaires à ce que nous faisons lors du réglage des axes quand les boucles de régulation d’une machine sont ajustées pour rendre les mouvements aussi réactifs que possible. Le résultat que l’on obtient est ce que le modèle d’asservissement applique pour que la simulation présente le même comportement que la machine réelle. »

Reproduire les actions

« Les clients sont régulièrement confrontés à des situations où une pièce diffère du concept. Avec le jumeau numérique, nous pouvons précisément reproduire ce qui se passe dans la machine. Nous pouvons donner un code couleur à diverses parties du programme CNC. Si une trop grande quantité de matière est par exemple enlevée quelque part, nous pouvons voir dans la simulation à quel stade du programme cela s’est produit. La visualisation peut également montrer les trajectoires parcourues par la machine, chaque trajectoire étant une séquence de points calculés par le modèle d’asservissement. »

Pour les pièces complexes en particulier, le modèle d’asservissement offre des possibilités qui n’existaient pas auparavant. Les programmes CNC permettant la commande de

En attribuant leur propre couleur aux différentes pièces d'un programme CNC, l'utilisateur peut voir où certaines caractéristiques d'une pièce sont créées.

L’outil Surface Estimation permet de prédire la qualité de surface d’une pièce à partir d’une simulation de toutes les opérations.

plusieurs axes simultanément pour décrire des contours 3D sont typiquement générés par le logiciel CAO. Ce logiciel divise les contours en une série de segments de ligne courts placés les uns derrière les autres dans un programme CNC. « Dans la pratique, on obtiendrait une surface avec des petites facettes. Les commandes CNC disposent donc d’une fonction smoothing ou de lissage pour arrondir les angles », ajoute Hannu Coopman. « Le modèle d’asservissement est suffisamment détaillé pour simuler ce que sera l’effet de la fonction smoothing et à quoi ressemblera la pièce dans la pratique. Si une pièce ne correspond pas totalement à ce que l’on attend, cela peut provenir de certains paramètres, comme le smoothing. Mais il se pourrait aussi qu’il y ait une erreur dans le programme CAO. Il n’est pas facile de la trouver sur la machine mais avec un jumeau numérique, on peut savoir où l’erreur s’est produite en analysant les codes couleur et les trajectoires, puis en appliquant les ajustements utiles. »

Optimiseur de trajectoire pour l’ajustement

Le jumeau numérique est doté d’une multitude d’outils qui reposent sur la simulation de ce qui se passe dans la machine. Un path optimizer ou optimiseur de trajectoire peut être utilisé pour ajuster les programmes CNC et les optimiser. Un autre outil établit, sur base du jumeau numérique, une prédiction de la qualité de surface d’une pièce. « Avec ces outils, de nombreuses choses qu’il fallait auparavant tester sur la machine peuvent désormais être évaluées au préalable dans la simulation, de sorte que la première pièce réalisée sur la machine est bonne. Un avantage supplémentaire est que la simulation peut avoir lieu à une vitesse plus élevée que le temps de machine réel. »

En utilisant les données réelles d’une machine, le CNC Guide répond parfaitement à la définition d’un jumeau numérique. La simulation tient compte des caractéristiques spécifiques d’une machine particulière et diffèrera donc légèrement pour chaque machine. Les utilisateurs peuvent également constater par eux-mêmes la précision du modèle reposant sur la simulation. « Dans le modèle d’asservissement, une interpolation a lieu en ajustant une courbe entre les résultats des mesures effectuées sur la machine. L’utilisateur peut visualiser les graphiques et voir comment ils se rapprochent des valeurs mesurées. On peut alors voir que le jumeau numérique s’adapte au comportement de la machine réelle. »

www.fanuc.eu

Dans une simulation classique, une pièce parfaite est obtenue avec un programme CNC correct. Une simulation via le modèle d'asservissement montre les écarts provoqués par la dynamique spécifique d'une machine.

Une simulation complète du programme CNC, avec tous les chemins tels qu'ils seront parcourus par la machine.

Pour chaque outil, vous pouvez vérifier quelles tâches la machine effectue avec cet outil.

L'application consiste en un gros robot FANUC monté sur un chariot linéaire qui va récupérer un rouleau puis le proposer à un opérateur pour le conditionnement.

ANALYSE D’UNE APPLICATION DANS LE MONDE VIRTUEL

Un avantage des jumeaux numériques est que l’on peut obtenir très tôt, dès la phase de conception, une image réaliste de ce à quoi ressemblera une application. Cela facilite les discussions entre les parties intéressées et permet de réaliser à ce stade des analyses fondamentales des performances que l’application va fournir.

« Depuis quelques années, nous avons tendance à créer rapidement des simulations en 3D lors d’un nouveau projet », déclare Jurgen De Groote, responsable de la construction de machines chez ATS, le groupe technologique multidisciplinaire issu du monde de l’électronique, actif depuis une trentaine de sites dans des secteurs comme l’industrie, l’énergie et la gestion des bâtiments. Pour l’industrie, l’entreprise réalise des projets d’automatisation, conçoit et construit des machines et des lignes de production sur mesure. Tout commence par une question ou un défi spécifique et implique généralement de penser un nouveau concept à partir d’une feuille blanche.

« Nous partons littéralement d’une feuille blanche sur laquelle nous dessinons un certain nombre de blocs pour voir comment nous pouvons construire une nouvelle application », explique Jurgen De Groote. « Cependant, ce n’est pas très pratique pour les clients car les croquis ne disent pas grand-chose. En développant un concept en 3D, nous pouvons précisément leur montrer à quoi ressemblera l’application. Cela offre davantage

d’opportunités pour valider le concept et collecter les retours d’information. »

Un robot sur rail

Un exemple concret de jumeau numérique réalisé dernièrement par ATS Groep concerne une application de palettisation de grands rouleaux de film. « Les rouleaux proviennent de la production et doivent être conditionnés individuellement, sans poussières, avant d’être empilés verticalement sur une palette », explique Laura De Rycke, responsable de la robotique chez ATS. « L’application se compose d’un grand robot FANUC sur rail qui prélève un rouleau puis le présente à l’opérateur pour le conditionnement. Une fois conditionné, le robot poursuit son chemin vers la zone où le rouleau sera placé sur une palette et le conditionnement scellé. »

« Cette configuration a été créée à partir de l’évaluation d’un certain nombre d’idées conceptuelles en 3D et des

améliorations continues. Au départ, nous avions pensé à un shuttle pour l’approvisionnement des rouleaux mais c’est rapidement devenu assez complexe, ce qui nous a conduit à l’idée de placer un robot sur un rail pour le prélèvement des rouleaux. L’avantage d’un jumeau numérique est que l’on peut immédiatement voir quand un concept n’est pas idéal. Dans la simulation, on voit les flux de produits ainsi que le rôle de l’opérateur dans le processus. Si vous voyez qu’il doit constamment attendre les machines, ou l’inverse, il faut alors rechercher des optimisations. Il est également possible de voir s’il y a suffisamment de place pour que l’opérateur puisse tout atteindre en toute sécurité. Pour le conditionnement des rouleaux, l’idée qui a germé était de laisser le robot présenter les rouleaux à l’opérateur pendant qu’il les tient. »

Évaluer les temps de cycle

« Le takt time (rythme auquel un produit doit être fabriqué pour répondre à la demande des clients sur une période donnée.) est un élément important dans ce type de projet » ajoute Jurgen De Groote. « Les deux premières choses que le client peut spécifier sont l’espace disponible pour la nouvelle machine et la cadence requise. Dans le cas présent, il s’agit du rythme selon lequel les rouleaux sortent de production. Dans une première simulation, les détails de la configuration finale ne sont pas très importants mais nous voulons avoir une image réaliste des temps de cycle et de la vitesse. Le logiciel connaît par exemple la vitesse maximale que le robot peut atteindre. Ensuite, nous effectuons généralement un certain nombre de tests pour valider le modèle. Le temps nécessaire à un opérateur pour conditionner un rouleau tenu horizontalement devant lui est quelque chose que l’on peut par exemple faire hors ligne. Parfois, des tests physiques sont réalisés pour vérifier que les produits ne basculent pas lors de leur déplacement

à une certaine vitesse. Dans le monde virtuel, il n’est pas très difficile de faire fonctionner les choses parfaitement, mais nous voulons nous assurer que ces performances peuvent être atteintes dans la réalité. »

Coupler le contrôleur au jumeau numérique

En concevant un jumeau numérique dès la phase commerciale, lorsque les négociations autour d’un nouveau projet sont encore en cours, ATS Groep parvient à observer de nombreux éléments et à avoir une idée précise des performances qui seront obtenues avec une machine ou une ligne de production. « Il est extrêmement utile pour les clients de voir comment l’ensemble fonctionnera et que le takt time demandé sera respecté. Pour nous, il est essentiel de pouvoir attester que ce que nous proposons est effectivement possible », souligne Jurgen De Groote. « Dans la pratique, il y a toujours des questions supplémentaires et des suggestions d’ajustements. Là aussi, il est utile de pouvoir les évaluer dans le jumeau numérique avant de prendre une décision finale. »

« L’étape suivante va consister à coupler le contrôleur du robot et l'automate au jumeau numérique. Nous ne le faisons pas encore car la réalisation de ce type de simulations est encore trop fastidieuse, mais nous constatons que les solutions évoluent rapidement. En testant les programmes et en les validant dans le monde numérique, il est possible d’accélérer la trajectoire d’un processus car les programmes peuvent être testés pendant la construction de l’installation. Il s’agit d’éviter les erreurs avec des robots puissants, comme c’est le cas dans cette application. Le jumeau numérique offre alors un sérieux avantage. »

www.atsgroep.be

Dans le jumeau numérique, une solution est validée en analysant le flux de marchandises, en combinaison avec le takt time.

Avec un jumeau numérique, les machines peuvent être testées et validées virtuellement, jusqu'aux tests d'acceptation sur site virtuels inclus.

ÉVOLUTION DES JUMEAUX NUMÉRIQUES: DE LA VALIDATION À L’OPTIMISATION DANS

LE MÉTAVERS INDUSTRIEL

Le jumeau numérique commence à jouer un rôle dans un nombre croissant de phases de cycle de vie des produits, des machines et des usines. Plus il est utilisé tôt dans la phase de conception, plus il est bénéfique. Après la phase de conception, il y a le jumeau numérique ‘exécutable’ qui coexiste avec l’actif réel et peut être utilisé pour l’optimisation des processus et de la maintenance.

Dans le monde des ‘digital twins’, on parle de glissement vers la gauche et de glissement vers la droite pour indiquer que les technologies sont déployées de plus en plus tôt dans la phase de conception et peuvent continuer à être utiles longtemps après. Il peut s’agir d’une combinaison de modèles de données, de simulations et d’outils logiciels permettant d’obtenir la copie exacte d’un actif physique réel dans le monde numérique.

« Notre définition du jumeau numérique est une représentation virtuelle qui vise à être la contrepartie numérique d’un objet ou d’un processus physique en temps réel », déclare Bart Demaegdt, responsable Business Development Digitalization chez Siemens.

« Les simulations sont utilisées depuis des décennies. On parle de jumeau numérique quand il y a une connexion avec le monde réel car elle est nécessaire à une simulation réaliste. Cela peut prendre de nombreuses formes, en fonction de ce que l’on souhaite atteindre. Il s’agit donc d’une approche basée sur la physique qui rassemble plusieurs disciplines : la mécanique, l’électricité, l’automatisation, les logiciels, etc. D’autre part, le but n’est pas toujours d’atteindre un modèle le plus parfait possible car il pourrait alors devenir trop complexe. Il faut construire une contrepartie numérique d’un actif qui soit suffisamment réaliste pour pouvoir faire des prédictions fiables sur le comportement de l’actif. »

Des objets intelligents et réalistes

Un exemple typique d’utilisation d’un jumeau numérique est la validation d’une machine. La première étape vers un jumeau numérique consiste à donner vie à un dessin de conception. Un plan horizontal dans un dessin peut par exemple être un tapis convoyeur en mouvement. Mais le concept du jumeau numérique va plus loin qu’une animation sur un écran.

« Chaque élément statique d’un dessin en 3D devient un objet intelligent », explique Bart Demaegdt. « Pour un tapis convoyeur, cela signifie par exemple qu’il peut être couplé à un variateur pour que le mouvement du tapis devienne réaliste. Le variateur peut être émulé dans un autre logiciel ou un variateur réel pourrait être activé. Le variateur réel envoie les mêmes signaux qu’il enverrait à un moteur réel et il reçoit le même retour d’information de la simulation. Il en va de même pour l'automate qui commande une machine et l’écran de visualisation de l’opérateur. Tous ces composants communiquent entre eux de manière transparente, ce qui est parfaitement possible dans une configuration hybride où les actifs réels fonctionnent avec les actifs virtuels. On peut citer comme exemple un palettiseur virtuel, piloté par un contrôleur virtuel et supervisé par un SCADA physique, couplé à une plateforme MES et ERP réelle. »

Pour la validation d’une machine, on obtient dans le jumeau numérique une image réaliste de la manière dont les composants vont interagir entre eux dans la pratique. « Nous avons travaillé avec un constructeur de machines qui a conçu une machine d’emballage pour le commerce électronique. Celle-ci fabrique un carton personnalisé pour chaque commande. Une telle machine possède de nombreux axes mobiles qui ont tous leur propre dynamique et ils doivent pourtant être parfaitement synchronisés. Il y a les effets de l’inertie et toute une série de forces qui interagissent les unes avec les autres. L’entreprise a pu effectuer une grande partie du travail "essais-erreur" - auparavant réalisé sur un prototype pour obtenir le résultat souhaité - plus efficacement avec un jumeau numérique. »

Le jumeau numérique devient plus réaliste

Avec le métaverse industriel, le Digital Twin sera si réaliste que vous pourrez interagir avec lui via la réalité augmentée.

Tout commence dès le développement d’un concept de machine ou d’une ligne de production. « Nous constatons un glissement vers la gauche dans l’utilisation de jumeaux numériques », explique Bart Demaegdt. « Plus vous commencez tôt à simuler, plus vous pouvez en tirer profit. Dans la première phase, la simulation n’a pas besoin d’être détaillée. Il s’agit davantage de flux et de timing des interactions. À ce stade, le jumeau numérique est également un outil utile dans les entretiens de vente car il permet de montrer et d’expliquer une application de manière très immersive. »

« Par la suite, de plus en plus de disciplines sont ajoutées au développement de la machine, ce qui rend le jumeau numérique plus réaliste. Certaines disciplines utilisent leur propre logiciel mais peuvent s’appuyer sur un modèle déjà développé. Les différentes disciplines peuvent être combinées dans ce qu’on appelle une cosimulation, où des progiciels fonctionnent simultanément et échangent des données entre eux en temps réel. »

L’un des grands avantages de l’utilisation de jumeaux numériques est que le trajet de développement, de construction et de mise en service d’une nouvelle machine peut être considérablement raccourci car les différentes phases qui se succédaient auparavant sont réalisées simultanément. La programmation de la commande peut par exemple être lancée très tôt dans le trajet, le test et la validation du code pouvant avoir lieu avec le jumeau numérique. Et dès qu’une interface HMI est développée, la formation des opérateurs peut commencer. Il est même possible d’y inclure l’écran réel de l’opérateur qui sera couplé plus tard à la machine.

Dans une première phase, la simulation porte sur le flux et le timing des interactions. Par la suite, le Digital Twin devient de plus en plus détaillé.

Jumeau numérique exécutable Et puis il y a le glissement à droite, avec le jumeau numérique qui continue d’être utile après la conception et la construction de la machine. Siemens parle d’executable Digital Twin (xDT) ou jumeau numérique exécutable. Une fois que l’on dispose d’un modèle réaliste capable de prédire la réaction d’une machine, on peut l’utiliser comme référence pour détecter les anomalies dans le comportement de la machine réelle.

« On peut citer comme exemple simple la maintenance prédictive des variateurs », explique Sander Van Gorp de Siemens. « En comparant les performances du jumeau numérique et de la machine réelle, on peut voir où et quand des actions de maintenance sont nécessaires. Le jumeau numérique exécutable, qui fonctionne aux côtés de la machine et échange des données, peut fournir toute une série de perspectives. Il est possible de suivre la qualité des produits en temps réel, ou surveiller l’efficacité énergétique, par exemple. »

Les jumeaux numériques trouvent des applications dans l’industrie des processus où la modélisation des équipements et des processus permet de simuler des usines entières et de

From real inspiration to digital iteration to achieving perfection.

siemens.be/industrie

Dans le paysage industriel actuel, les données sont cruciales. Notre approche complète de “Digital Twin” fusionne de manière transparente les mondes réel et digital, vous permettant de concevoir, simuler et optimiser avant d’agir dans le monde réel. Prenez des décisions éclairées, maîtrisez la complexité, accélérez les processus et améliorez la durabilité grâce à notre technologie. Adoptez l’avenir avec notre technologie de jumeau digital.

Dans les jumeaux numériques, on observe un « décalage vers la gauche » dans lequel une contrepartie virtuelle est démarrée de plus en plus tôt, et un « décalage vers la droite » où la technologie contribue également lors de l'exploitation et de la maintenance.

prédire entre autres les pressions, les débits et les températures. Siemens a notamment construit un jumeau numérique pour un processus d’échange de solvants dans l’industrie pharmaceutique. A un moment donné, un solvant nécessaire à une étape précédente est retiré et remplacé par un solvant utile à une étape de production ultérieure. « C’est un processus gourmand en énergie, où un jumeau numérique peut être utilisé pour rechercher les paramètres idéaux et obtenir le résultat souhaité de la manière la plus efficace possible », explique Sander Van Gorp. « Le jumeau numérique exécutable signifie que le modèle reçoit de l’information du processus et transmet les paramètres optimaux au contrôle du processus en temps réel. C’est la variante moderne de la commande prédictive à base de modèle en boucle fermée. »

« Chaque élément statique d’un dessin en 3D devient un objet intelligent »

Prochaine étape de l’évolution : le métavers industriel « La prochaine étape de l’évolution est le métavers industriel », ajoute Bart Demaegdt. « Le jumeau numérique sera alors si réaliste que l’on pourra se déplacer dedans via la réalité augmentée, et interagir. Aujourd’hui, il faut encore des ingénieurs pour travailler avec un jumeau numérique. Dans le métavers industriel, il sera possible de réunir les parties prenantes d’un projet dans un monde virtuel où elles pourront évaluer et ajuster les concepts de manière intuitive, et l’impact des modifications sera directement visible et calculable. Les outils permettant de rendre cela possible existent déjà et ils deviennent de plus en plus sophistiqués. »

www.siemens.be

L’un des principaux avantages de l’utilisation de Digital Twins est que le processus de développement, de construction et de mise en service d’une nouvelle machine peut être considérablement raccourci, car différentes phases qui se succédaient auparavant peuvent désormais être réalisées simultanément.

Système enfichable pour l’automatisation sans armoire de commande : MX-System

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UNE ENTREPRISE D'UN MILLIARD DE DOLLARS ANIMÉE PAR UN ESPRIT PIONNIER ET D'INNOVATION TECHNOLOGIQUE

Depuis qu'il a fondé Beckhoff Automation en 1980, Hans Beckhoff (70 ans), directeur général, n'a cessé de mettre l'accent sur l'innovation dans l'automatisation des machines, des bâtiments et de l'approvisionnement en énergie, entre autres. Le 29 janvier 2025, il a été honoré pour ses réalisations entrepreneuriales par le journal Handelsblatt, KPMG et la Stiftung Familienunternehmen et Hans Beckhoff a été intronisé au Hall of Fame for Family Businesses.

Lors de la cérémonie à Munich, Hans Beckhoff a été récompensé devant plus de 170 entrepreneurs familiaux. Pendant 45 ans, il a réussi à faire en sorte que le rythme des innovations dans son entreprise de technologie reste élevé, un véritable exploit. Il est le moteur de la transformation numérique, plutôt que de se laisser guider par elle. Il n'a pas non plus perdu de vue les défis mondiaux de notre époque, tels que le changement climatique. Hans Beckhoff a constaté que la technologie d'automatisation avancée est extrêmement importante dans ce domaine ; elle pose les bases d'une amélioration de la durabilité, de l'efficacité énergétique et des ressources, conformément à la devise de Beckhoff : Les ingénieurs doivent sauver le monde !

La volonté de l'entreprise de s'imposer comme leader technologique se reflète constamment dans ses innovations techniques, qui se sont même révélées révolutionnaires –nombre d'entre elles sont devenues des normes du marché mondial de l'automatisation. La philosophie fondamentale de Beckhoff en matière de technique de commande basée sur PC, qui exploite l'énorme puissance de développement du monde informatique pour les applications industrielles, en est un exemple frappant.

L'automatisation et l'informatique se rejoignent dans la commande basée sur PC, que Beckhoff a lancée sur le marché en 1986 et qui est aujourd'hui indispensable dans les secteurs les plus divers, tels que l'industrie de l'emballage, des semi-conducteurs et de l'automobile, et qui est spécialement mise en œuvre pour les applications à haute performance. Une autre étape importante est la borne de bus, technologie de bus de terrain au format de bloc de jonction, qui a été introduite en 1995. Cet élément de base de l'automatisation a permis de mettre en œuvre des solutions de contrôle puissantes, compactes, modulaires et finement granulaires, adaptées aux besoins individuels.

En 2003, Beckhoff a lancé le système de communication ultra-rapide EtherCAT, devenu une norme mondiale essentielle pour l'automatisation à haute performance. Aujourd'hui, plus de 8 000 entreprises du monde entier appartiennent au groupe technologique EtherCAT et soutiennent cette technologie fascinante.

Bien que Beckhoff soit réputée pour ses innovations et ses révolutions, son concept de système reste bien ancré. Les tâches de commande sont aujourd'hui résolues de bout en bout par la technologie Beckhoff : du logiciel de commande TwinCAT modulaire avec fonctions d'intelligence artificielle, des PC industriels puissants et d'EtherCAT, aux composants E/S modulaires, à la technologie d'entraînement flexible et au transport intelligent des produits, en passant par le traitement de l'image et l'automatisation sans armoire de commande grâce à un portefeuille complet de matériel et de logiciels.

Hans Beckhoff a également transmis son enthousiasme pour l'automatisation et l'innovation à la génération suivante : ses enfants, Frederike et Johannes Beckhoff, occupent depuis plusieurs années des postes de direction au sein de l'entreprise. 45 ans après sa création, Beckhoff Automation reste donc une entreprise familiale et le restera à l'avenir.

www.beckhoff.com

Entrepreneur influent à l'origine de nombreuses inventions qui ont révolutionné le marché de l'automatisation, Hans Beckhoff (ici en compagnie de journaliste Kay-Sölve Richter) a été intronisé au Hall of Fame for Family Businesses le 29 janvier 2025. (© argum pour Handelsblatt)

LES PONTS DE L'ÉCLUSE DU KIELDRECHT

S'OUVRENT DÉSORMAIS GRÂCE AUX MOTEURS INNOMOTICS

Dominant le port d'Anvers avec ses 68 mètres de large et 500 mètres de long, l'écluse du Kieldrecht s'impose comme la plus grande du monde. Ses ponts basculants, essentiels pour la circulation automobile, nécessitent une motorisation à toute épreuve. En mai 2024, Bosch Rexroth a installé six moteurs Innomotics. « Notre défi ? L'eau saumâtre, ce mélange d'eau douce et salée, qui met à rude épreuve les moteurs », souligne Erik Janssen du Port of Antwerp-Bruges. « Une installation comme celle-ci ne peut jamais s'arrêter, c'est pourquoi nous avons choisi des équipements de la plus haute qualité, pour assurer un fonctionnement sans faille. »

Mise en service en 2016, l'écluse du Kieldrecht compte quatre ponts : deux pour le trafic ferroviaire et multitrailer, et deux pour le trafic automobile. « Les deux ponts les plus récents sont ceux pour les voitures », explique Erik Janssen, technical manager OT systems & drives au Port of Antwerp-Bruges. Chaque pont est équipé de trois moteurs de 200 kW chacun. « Les freins de maintien sur les moteurs, essentiels, garantissent la stabilité des moteurs et l'ouverture des ponts. »

« Les disques de frein se sont corrodés sur leur axe, entraînant une usure excessive. Nous devions intervenir tous les 4 à 5 mois » - Erik Janssen, technical manager OT systems & drives au Port of Antwerp-Bruges.

« Dès l'appel d'offres, les défauts de conception des freins de maintien sont apparus. L'eau saumâtre de l'Escaut accélère la corrosion du métal, et bien que les moteurs demandaient une protection C4 pour éviter la rouille, les freins mal scellés n'offraient pas cette garantie. Les disques de frein se corrodaient sur leur axe, entraînant une usure rapide. Ce problème nécessitait des interventions tous les 4 à 5 mois. Nous avons donc décidé de remplacer les moteurs pour éviter ces désagréments. »

Un expert produit à la table de discussion

Bosch Rexroth a été choisi en tant que fournisseur attitré des installations hydrauliques du Port of Antwerp-Bruges. « Nous maîtrisons l'hydraulique », affirme Jeroen Dieusaert, head of engineering. « Pour les moteurs électriques, le spécialiste d'Innomotics s'est joint à nous pour répondre précisément aux attentes du Port of Antwerp-Bruges. »

La résistance à la corrosion était évidemment la priorité. « C'est le fabricant des moteurs qui s'en charge », explique Erik. « La conservation des moteurs est une activité très spécialisée.

NOUVEAU MEMBRE INDUMOTION

Lorsque nous demandons une protection C4, Innomotics examine chaque composant du moteur, à l'intérieur comme à l'extérieur. Cela couvre les revêtements internes et externes, et inclut un système de chauffage anti-condensation. Le frein, bien sûr, doit également être protégé par une conservation C4 pour résister à l'air humide et salé. »

« Innomotics a opté pour un frein hermétique de haute qualité de chez Bubenzer. Sa fiabilité est incontestable. » De plus, l'efficacité énergétique a augmenté grâce à la classe IE4, et l'encodeur utilisé a parfaitement répondu aux exigences du contrôle vectoriel en boucle fermée.

« Nous avons testé la fiabilité par nous-mêmes : charge moteur, efficacité, cosinus phi... Nous avons même mesuré l'épaisseur de la peinture pour vérifier le revêtement. À notre demande, Innomotics a retouché le revêtement, sous le capot du ventilateur par exemple, car le coating des moteurs avait été fait avec le capot en place. Nous ne voulions prendre aucun risque. C’est un atout de pouvoir demander cela. »

« Mathias, notre account manager, est toujours disponible et réagit immédiatement pour résoudre d'éventuels problèmes. Pour une installation de cette ampleur, c'est vital. » - Jeroen Dieusaert, head of engineering chez Bosch Rexroth.

« Chez Innomotics, on peut toujours joindre quelqu'un », confirme Jeroen. « Mathias, notre account manager, est disponible et intervient immédiatement en cas de problème. Pour une installation de cette taille, c'est vital. C'est rassurant de pouvoir toujours compter sur son fournisseur. »

Une transition sans faille

« Remplacer des moteurs dans une installation existante est toujours un défi », poursuit Jeroen. « Particulièrement ici : pas question de stopper une écluse durant des semaines. Heureusement, l'installation est redondante : un moteur suffit pour ouvrir les ponts à 33 % de la vitesse. Nous avons réussi à remplacer deux moteurs par semaine. Un véritable exploit : nous avons construit une structure spéciale avec des pompes pour changer le moteur. Pendant ce temps, le Port of AntwerpBruges devait également adapter et tester les variateurs de vitesse. »

Un planning serré, mais ça a marché. Innomotics a de nouveau fait preuve de flexibilité. « Normalement, la réception des moteurs se fait à l'usine, en Tchéquie dans ce cas. Nous avons pu l'organiser chez un partenaire belge à Anvers, ce qui nous a fait économiser beaucoup de temps. »

« Aucun problème à signaler et je n'en vois pas à l'horizon, grâce à la fiabilité des moteurs et des freins. Actuellement, tout fonctionne parfaitement. Je suis convaincu que l'installation tiendra bien vingt ans. »

Envie de découvrir ce qu'Innomotics peut faire pour vous ? Découvrez notre offre : www.innomotics.com

À propos du Port of Antwerp-Bruges

Avec un transbordement total de 278 millions de tonnes par an, Port of Antwerp-Bruges occupe un véritable rôle de plaque tournante dans le commerce et l’industrie dans le monde. Le port est un lien crucial pour la manutention de conteneurs, le trafic de breakbulk et le transbordement de véhicules.

À propos de Bosch Rexroth Bosch Rexroth est un leader mondial dans le domaine des technologies d'entraînement et de contrôle. Présente dans plus de 80 pays, l'entreprise emploie près de 33 800 personnes.

À propos d'Innomotics

Innomotics, créée en 2023 suite à une scission de Siemens, concentre ses activités sur les moteurs basse et haute tension et les grands entraînements. L'entreprise opère maintenant de manière totalement indépendante.

Mathias Deraet (Bosch Rexroth), Erik Janssen (Technical Manager Port of Antwerp-Bruges) et Martin Labonek (Innomotics).

L'ASSISTANT IA DE POLYSENSE GARANTIT DES FRITES PARFAITES

Trois jeunes ingénieurs civils en informatique spécialisés en IA (Intelligence Artificielle) ont pendant leurs études à Gand fondé Polysense, une startup qui aide les entreprises avec un contrôle qualité et un processus de production plus efficace et respectueux de l'environnement. L'un d'eux, Yarne De Munck, explique pour Automation Magazine comment son entreprise garantit des frites parfaites dans votre assiette.

« Nous avons commencé en avril 2022 avec la conviction que nous voulions utiliser l'IA pour avoir un impact sur le développement durable », explique le co-fondateur Yarne De Munck (25 ans) à propos des raisons pour lesquelles Polysense est né. « Cependant, nous avons vite remarqué que la durabilité est un domaine extrêmement vaste. C'est pourquoi nous avons étudié où notre impact pourrait être le plus important et sommes parvenus à réduire les déchets. »

« La législation européenne exerce une pression croissante sur l'industrie pour qu'elle devienne plus verte, et les flux de déchets constituent un défi majeur. En conséquence, la durabilité est souvent vécue comme un fardeau, alors qu’elle offre également une énorme opportunité. Moins de déchets signifie non seulement une empreinte écologique plus faible, mais aussi une valeur ajoutée économique : avec le même intrant, les entreprises peuvent produire et vendre davantage, ce qui augmente immédiatement leurs marges. »

Le nom « Polysense » fait référence à la combinaison de différents types de capteurs et de techniques d'IA pour mieux comprendre et optimiser des processus de production complexes. « Il ne s'agit pas seulement de collecter des données : il s'agit d'acquérir une véritable compréhension de la variabilité et de la maîtriser », explique Yarne De Munck.

Réduire les flux de déchets importants

La jeune entreprise veut être un pont entre technologie et durabilité. « Polysense développe et met en œuvre des solutions d'IA qui réduisent drastiquement les flux de déchets au sein des entreprises de production. Ces entreprises sont confrontées à une énorme complexité en termes de variabilité de leurs processus ; cela est principalement dû à la forte variation des produits entrants. De plus, de nombreuses entreprises ont du mal à trouver des opérateurs qualifiés, qui ne restent souvent pas longtemps. Cela rend la formation du personnel difficile, conduisant à une connaissance limitée des

processus et à des paramètres de processus statiques. Cela provoque d'importants flux de déchets. »

« Pour réduire ces flux de déchets, nous souhaitons contrôler ces processus automatiquement, afin que la qualité des produits reste mieux maîtrisée. Nous procédons en deux étapes. Nous mettons d’abord en place un contrôle qualité en ligne et en temps réel. À cette fin, nous avons développé une solution de données à faible étiquetage, avec laquelle des modèles d'IA peuvent être formés rapidement et de manière évolutive pour des groupes de produits spécifiques. Nous relions ensuite cette mesure continue aux paramètres du processus, afin qu'ils puissent être ajustés dynamiquement et que la variabilité soit réduite. »

Polysense dispose désormais d’un joli portefeuille clients.

« Nos clients nous font confiance car nous ne faisons pas de promesses théoriques, mais livrons des résultats tangibles », insiste Yarne De Munck. « Nous commençons souvent par un problème spécifique dans leur processus de production - par exemple une perte de qualité, un rejet excessif ou une inefficacité - et montrons en peu de temps comment notre solution d'IA résout ce problème. Nous n'y parvenons pas en modifiant complètement les processus existants, mais grâce à une automatisation intelligente et à des ajustements en temps réel. »

Des frites parfaites aux biscuits fraîchement sortis du four « Des entreprises telles que Crocky Chips, Maselis et Agristo travaillent avec nous parce qu'elles voient que notre technologie favorise non seulement la durabilité, mais améliore également leurs marges. Cette combinaison signifie que nous gagnons rapidement du terrain au sein d’une organisation, et que plusieurs implémentations s’ensuivent souvent. Nos collaborations commencent généralement par une première mise en œuvre sur une problématique spécifique. Mais comme notre technologie est évolutive et

La jeune équipe de Polysense.

que son impact est important, ces processus deviennent rapidement des processus à long terme. Nous construisons des relations à long terme avec nos clients, en optimisant et en élargissant continuellement d'autres processus au sein de leur organisation. »

L'analyse des données garantit un processus de production plus écologique et plus efficace et Polysense utilise l'IA pour rendre les processus de production plus intelligents. « Nos modèles d'IA analysent les données en temps réel de l'environnement de production, détectent les écarts et effectuent les ajustements nécessaires. Notre concept de données à faible étiquetage permet aux entreprises qui permet aux entreprises de former des modèles rapidement et de manière évolutive sans milliers d'annotations manuelles. »

Yarne De Munck : « Que nous mettions l'accent sur « plus vert » ou « plus efficace » dépend de la façon dont vous voyez les choses. Moins de déchets signifie une empreinte écologique moindre, mais aussi une production plus efficace et des coûts réduits. C'est une situation gagnant-gagnant pour nos clients : ils respectent des normes de durabilité plus strictes et améliorent en même temps leur rentabilité. »

Avec Agristo, Polysense compte un client que tout le monde connaît pour ses savoureuses frites. « Agristo produit des millions de tonnes de frites surgelées chaque année et souhaite augmenter encore sa production pour atteindre 1,3 million de tonnes d'ici 2030. Pour y parvenir de manière durable, il était nécessaire de mettre en place un contrôle qualité plus intelligent et plus efficace. C'est là que Polysense est entré en scène avec l'assistant virtuel de qualité (VQA). »

Aide d'un assistant qualité virtuel

« Notre assistant virtuel de qualité est une solution basée sur l'IA qui surveille la qualité des produits en temps réel. Chez Agristo, cette technologie permet de détecter avec précision les frites individuelles et de mesurer leurs dimensions, une opération qui était auparavant effectuée manuellement et qui était sujette à des erreurs. Sur une ligne de production où peuvent fonctionner plus de 50 produits semi-finis différents, un tel système automatisé est crucial. »

Grâce à l'intégration matérielle et aux analyses basées sur l'IA, le VQA détecte les anomalies en temps réel et transmet les informations via une interface Web intuitive. Cela permet aux opérateurs qualité d’intervenir rapidement et de réduire les gaspillages. En conséquence, Agristo économise les matières premières, réduit le temps de réponse aux problèmes de qualité et rend la production plus efficace et durable.

Il ne s’agit pas uniquement de frites, mais Polysense vérifie par exemple la cuisson des biscuits pour un client. « Le processus de production est contrôlé par la technologie de vision et l'IA afin de garantir la

plus haute qualité. Supposons que la couleur du cookie soit incorrecte pendant le processus de cuisson, nous pouvons l'enregistrer via l'IA et ajuster le four. Si un humain peut le voir, notre VQA le verra également et nous pourrons intervenir. »

« L'IA est un marché en plein essor, mais le défi réside dans sa mise en œuvre pratique. De nombreuses entreprises proposent des solutions d’IA, mais manquent de connaissances approfondies des processus ou ont du mal à rendre l’IA réellement exploitable dans l’atelier de production. C'est là que nous faisons la différence : nous développons une technologie qui est non seulement intelligente, mais qui a également un impact direct et qui peut être facilement utilisée par les opérateurs. Nous constatons donc certainement de la concurrence, mais nous remarquons également que notre approche unique, fortement axée sur la convivialité et l'évolutivité, nous donne une solide avance. »

Polysense connaît une croissance rapide et le plus grand défi consiste à trouver des talents. « Nous recherchons des personnes qui sont non seulement techniquement solides, mais qui souhaitent également avoir un réel impact en termes de durabilité et d'efficacité dans l'industrie. Notre équipe grandit rapidement et nous souhaitons recruter les meilleures personnes pour soutenir cette croissance. Notre ambition est de devenir la référence en matière d’optimisation des processus basée sur l’IA dans l’industrie. Nous voulons que les entreprises pensent à Polysense non seulement lorsqu'elles souhaitent réduire les déchets, mais aussi lorsqu'elles souhaitent rendre l'ensemble de leurs processus de production plus intelligents et respectueux de l'environnement. Nous avons déjà posé des bases solides et sommes prêts à aller plus loin – tant en Belgique qu’à l’étranger. »

www.polysense.ai

La direction de Festo lors de son année anniversaire (de gauche à droite) : Dr. Sebastian Beck, membre du conseil d'administration des finances et des ressources humaines, Dr. Ansgar Kriwet, membre du conseil d'administration Recherche et Développement, Dr. Jaroslav Patka, membre du comité de direction des opérations, Thomas Böck, président du conseil d'administration, Frank Notz, membre du comité de vente et Grhard Borho, membre du conseil d'administration des technologies de l'information et de la numérisation.

FESTO FÊTE SON CENTENAIRE

Créer de la valeur ajoutée pour les clients grâce à l'innovation est depuis le début le moteur de l'entreprise familiale allemande Festo. Et c'est toujours la clé du succès de Festo. Avec sa volonté constante de faciliter le travail des individus et ainsi d'augmenter l'efficacité, Festo a façonné toute une ère de production industrielle.

Le centenaire de Festo est célébré toute l'année avec des employés, des clients et des partenaires du monde entier. En tant qu'entreprise, Festo est aujourd'hui un acteur et leader mondial dans le domaine de la technologie d'automatisation, mais également un leader mondial dans le domaine de l'enseignement et de la formation techniques. L'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires d'environ 3,65 milliards d'euros en 2023. Festo emploie plus de 20.600 personnes dans le monde et est un innovateur et un résolveur de problèmes reconnu dans le domaine de l'automatisation pneumatique et électrique.

Festo propose environ 33.000 produits pneumatiques et électriques dans des centaines de milliers de variantes pour la technologie d'automatisation des usines et des processus, dont beaucoup peuvent être adaptées aux besoins spécifiques des clients. La durabilité, la réduction de l'empreinte carbone, l'apprentissage numérique, l'innovation, la performance et la rapidité sont les principaux moteurs de l'avenir de l'entreprise. La puissance d'innovation de Festo Industrial Automation se reflète dans le lancement d'environ 100 nouveaux produits par an. L'entreprise investit plus de 7 % de son chiffre d'affaires en R&D, ce qui se traduit par plus de 2 600 brevets dans le monde.

Dès le début, Festo s'est concentré sur l'innovation, la responsabilité et l'avenir. Ce sont les gens qui font encore la différence. « Festo est l'œuvre de plusieurs mains » : cette déclaration du fondateur de l'entreprise, Gottlieb Stoll, reste toujours la ligne directrice de la direction et de tous les collaborateurs du monde entier. En 1925, il fonde avec Albert Fezer l'entreprise de machines à bois Fezer & Stoll à Esslingen am Neckar. Albert Fezer a quitté l'entreprise peu de temps après et Gottlieb Stoll a continué seul à diriger l'entreprise.

La deuxième génération de propriétaires a jeté les bases de l’entreprise telle qu’elle est aujourd’hui. Dr. h. C. Kurt Stoll a introduit l'idée de la pneumatique des États-Unis en Allemagne en 1950. Ici, ce pionnier a perfectionné la technologie dans l'entreprise de son père. Cela a marqué le début de la « pneumatique » chez Festo, ouvrant la voie à Kurt Stoll pour l'utiliser dans l'automatisation industrielle.

L'internationalisation a joué un rôle crucial dans le développement continu de Festo. Dr. Wilfried Stoll s'est concentré sur le développement des marchés internationaux et la création d'entreprises nationales. En 2000, les propriétaires ont séparé la division outils électriques du reste de l'entreprise et l'ont continuée en tant qu'entreprise indépendante sous le nom de Festool GmbH.

L'éducation comme thème central pour les clients et les employés

« L'apprentissage tout au long de la vie » est fermement ancré dans la culture d'entreprise de Festo. En effet, les entreprises qui réussissent ont besoin de personnes qui comprennent, développent et peuvent appliquer les technologies. La formation et le développement des compétences sont donc des facteurs fondamentaux de réussite pour une main-d’œuvre épanouie. C'est pour cette raison que Festo Didactic a été fondée en 1965 en tant que division mondiale et indépendante.

L'esprit inventif du Dr. Wilfried Stoll et le Dr. H. C. Kurt Stoll, sa pensée et son approche holistiques ainsi que sa perspective positive orientée client ont eu un impact durable sur l'entreprise. Aujourd'hui, Festo est l'une des principales sociétés d'automatisation au monde et, avec Festo Didactic, le leader mondial du marché de l'enseignement et de la formation techniques.

FESTO 100 ANS

Festo fête : 100 ans en mouvement ! Festo est aujourd'hui l'une des principales sociétés d'automatisation au monde et, avec Festo Didactic, le leader mondial du marché dans le domaine de l'enseignement et de la formation techniques.

Festo dit aux clients, partenaires et employés : « Merci » Thomas Böck, membre du directoire de Festo : « En 2025, nous souhaitons remercier nos clients, partenaires et collaborateurs et célébrer avec eux cet anniversaire inoubliable. » Des activités d'anniversaire auront lieu tout au long de l'année en Allemagne et dans plus de 60 entreprises Festo dans le monde - avec des fêtes de remerciement pour les collaborateurs, des journées scolaires pour les jeunes talents de demain, des événements clients et des événements de presse.

Pour les représentants de la presse et les visiteurs passionnés de technologie, le plus grand salon industriel du monde, la Hannover Messe, réserve un moment fort particulier. « Le projet est encore top secret. Ce que nous pouvons dire, c'est que cela montre notre large éventail de compétences, notre vaste expertise, notre passion pour l'innovation et notre volonté de rendre l'impossible possible », déclare Thomas Böck.

L’anniversaire comme impulsion définitive pour l’avenir La Hannover Messe sera un bon début. Une dynamique qui se poursuivra tout au long de l’année. Des « Journées de l'innovation » mondiales seront ensuite organisées, au cours desquelles Festo utilisera un nouveau format pour partager les tendances, technologies et innovations futures avec ses clients et partenaires.

« En cette année anniversaire, nous sommes tournés vers l'avenir. Nous considérons qu'il est de notre responsabilité d'utiliser nos innovations dans le domaine de l'automatisation et de l'enseignement technique de manière significative. En partie pour aider à résoudre les défis les plus urgents auxquels sont confrontés l’industrie et la société. Nous pouvons ainsi

Festo et l'Industrie 4.0 Festo participe depuis le début à l'initiative Industrie 4.0 : en tant qu'utilisateur, fabricant et formateur. En tant que membre du comité de pilotage, l'entreprise a joué un rôle actif dans la définition de normes fondamentales, telles que le modèle RAMI et l'Administration Shell. Festo Didactic a installé des systèmes matériels de formation Industrie 4.0 Cyber-Physical Factory dans de nombreuses universités et centres de formation renommés. L'entreprise propose également des formations Industrie 4.0 pour les managers du changement et des ateliers pratiques pour les collaborateurs. Les technologies de l'industrie 4.0, telles que la communication OPC-UA, sont intégrées dans la dernière génération de produits. www.festo.com/digitalisation

jouer un rôle clé en utilisant les innovations industrielles comme source de solutions », déclare Thomas Böck.

Des sujets tels que la numérisation, l'intelligence artificielle, la biologisation (pas seulement l'apprentissage, mais le travail avec la nature) et l'économie circulaire donneront un nouvel élan à l'automatisation à l'avenir et inspireront également les générations futures. Festo apportera une contribution significative à la progression de ces développements.

La responsabilité est le principe constant Cet anniversaire marquera également le coup d'envoi d'une initiative en cours à l'échelle de l'entreprise visant à renforcer le principe directeur de Festo en matière de responsabilité sociale en matière de développement durable. « Notre programme de citoyenneté d'entreprise souligne notre conviction selon laquelle les entreprises ne doivent pas seulement poursuivre des objectifs économiques, mais doivent également jouer un rôle important dans la société », déclare Thomas Böck. Dans le cadre de ce programme, les 20 000 employés du monde entier peuvent faire un don une journée à une bonne cause.

Thomas Böck : « Cet anniversaire n'est pas seulement une raison de célébrer, mais aussi un rappel de ce qui est possible avec la solidarité, la confiance, la passion, la qualité et l'innovation. Ensemble, nous envisageons avec confiance un avenir prometteur. »

www.festo.com/be www.festo.com/nl

Cours de formation Festo Didactic pour l'industrie

Festo combine son héritage industriel avec une expertise de fabrication et d'ingénierie tournée vers l'avenir pour proposer des cours destinés à accroître la productivité et la compétitivité. Offrant une large gamme de cours de formation ouverts, des programmes de développement structurés et des projets sur mesure et spécifiques au client sur la technologie et l'industrie 4.0, ainsi que la suite de formation en ligne leader, Festo LX. Festo propose également des solutions d'équipement de formation de pointe pour les entreprises industrielles et les établissements d'enseignement du monde entier. Festo Didactic compte environ 56.000 clients éducatifs dans le monde. www.festo.com/didactic

Festo Bionic Learning Network

Le Bionic Learning Network exprime le caractère innovant de Festo, sensibilise et attire les talents dans l'entreprise. L'exploration des liens entre la nature et la technologie ouvre de nouveaux domaines d'innovation et démontre des idées complexes d'une manière stimulante et agréable. Festo travaille en collaboration avec une alliance de R&D internes, d'établissements de formation externes et d'entreprises spécialisées pour développer des solutions bioniques pour les applications d'automatisation du futur. L’objectif est d’utiliser la bionique comme source d’inspiration et de la concrétiser dans l’automatisation industrielle. www.festo.com/bionics

«

J'AIME LES GENS NERDY, COMPLÈTEMENT À L'OPPOSÉ

DU MONDE DU JUDO »

HEIDI RAKELS, CHAMPIONNE DE JUDO, ENTREPRENEUR ET ARTISTE, CONSIDÈRE SA FORMATION D'INGÉNIEUR COMME LA BASE DE TOUT

«Etfinalement,cenesontpaslesannéesdevotreviequicomptent, c'est la vie de vos années », cette citation d'Abraham Lincoln que l'on retrouve sur le site d'Heidi Rakels illustre très bien la manière dont l'ancienne championne de judo du Limbourg aborde la vie. « Les gens ont encore cette idée inconsciente qu'un ingénieur est un homme et non une femme. Le mot semble également masculin, mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. »

L'ancienne génération connaît principalement Heidi Rakels (56 ans) depuis qu'elle était championne de judo lorsqu'elle a remporté la médaille de bronze olympique à Barcelone en 1992. Après une brillante carrière sportive de haut niveau, en tant qu'ingénieur civil en informatique (KUL), elle et son partenaire fondent la société Guardsquare, qui protège les applications mobiles contre les pirates informatiques. Elle y était PDG et Heidi a été nommée Femme TIC de l'année en 2019. Après la vente de Guardsquare au fonds d'investissement américain Battery Ventures, Heidi se lance dans une nouvelle passion : la sculpture.

Heidi Rakels raconte à Automation Magazine comment elle a combiné ses études d'ingénieur avec les sports de haut niveau et est devenue 11 fois championne de Belgique de judo. « Je vivais pour le sport et au début c'était la gymnastique, mais quand j'avais quinze ans, j'ai eu un grave accident. Mon pied était cassé et à cause de ma blessure, je ne pouvais plus faire de gymnastique, mais je pouvais toujours faire du judo. Durant mes premières années à l’université, j’étais juste une étudiante. Ce n’est que lorsque j’ai fait partie de l’équipe nationale que je n’ai pas pu aller beaucoup en cours. Heureusement, je n'ai pas dû reporter mes examens, mais j'ai dû reporter ma thèse. »

« Cela ne ferait pas une grande différence si je finissais dans l'éducation, mais mon frère a étudié le génie civil et je le voulais aussi. Au secondaire, j’aimais suivre les mathématiques, mais les langues m’intéressaient moins. Pour moi, être ingénieur est aussi synonyme de fabriquer des choses, mais aussi de résoudre des problèmes et d'optimiser les choses. En tant qu'ingénieur logiciel, vous devez construire quelque chose. Vous ne pouvez le résoudre qu’avec votre créativité. C'est un peu comme résoudre des énigmes. Quand j’étais jeune, je dessinais beaucoup, je faisais des compositions florales, je construisais avec des Lego… Je voulais faire des choses. »

Au judo, tout est basé sur la force physique « Je me souviens encore que j'ai passé beaucoup de temps devant un ordinateur à la maison. La programmation me paraissait intéressante, à l'époque elle était encore en Pascal. À l’époque, peu de femmes étudiaient l’informatique. Nous étions une cinquantaine d’étudiants, dont seulement trois femmes. Plus tard, en tant que programmeuse indépendante, j’ai toujours été la seule femme dans l’équipe. »

« J'ai toujours trouvé agréable le travail d'équipe avec les hommes. Nous avons travaillé ensemble dans une atmosphère ouverte et égalitaire. J'aime les gens nerdy. Je me sens complètement à l'aise dans ce monde. Complètement à l’opposé du monde du judo. C’est plutôt un monde machiste, basé en grande partie sur la force. J'étais un étranger, pas tout à fait à l'aise avec des gens autour de moi qui n'avaient pas les mêmes intérêts. »

« À cette époque, il n'existait pas d'approche scientifique du judo, c'était juste un entraînement intensif. Quand je lis maintenant comment des athlètes tels que Wout Van Aert et Remco Evenepoel sont guidés par une équipe et des

programmes d'entraînement approfondis qui prennent en compte des paramètres tels que les caractéristiques corporelles de l'athlète, son alimentation, l'environnement et les conditions météorologiques, ... les ingénieurs calculent la charge musculaire et comment atteindre une efficacité maximale, etc. ... »

« Dans ma jeunesse, je croyais déjà fermement en une approche scientifique des athlètes. À un moment donné, j'ai été candidat à la présidence du Comité olympique belge. Ma proposition était, entre autres, que les athlètes belges de haut niveau soient soutenus par la recherche scientifique afin d'augmenter leurs performances. Les athlètes sont émotifs et souvent superstitieux, pas assez rationnels. Mon expérience dans le judo n'était pas non plus assez rationnelle. Je m’en suis rendu compte moi-même à l’époque, mais j’étais jeune et impressionnable. Pourtant, j’avais la concentration pour m’y plonger. À ce moment-là, je travaillais déjà avec détermination. J'ai essayé de ne rien laisser au hasard : j'ai étudié mes adversaires et j'ai moimême enregistré des vidéos de match pour pouvoir apprendre d'eux. J’ai fait tout cela de ma propre initiative. »

Entourez-vous de personnes aux talents différents « J'ai personnellement essayé de recruter des femmes chez Guardsquare, mais il n'y a jamais eu de candidates pour un poste chez nos ingénieurs. Cela a fonctionné dans d'autres départements. Je me suis toujours senti « chez moi » dans mon entreprise. Vous rencontrez des différences majeures, par exemple entre les commerciaux et le marketing et les

ingénieurs logiciels. Leurs intérêts diffèrent, mais cela le rend attrayant pour les deux mondes. Chez Guardsquare, nous avons toujours recherché un bon équilibre. Nous avons continué à nous développer et, au moment de la vente, nous employions environ 70 personnes. Mon associé est toujours actionnaire, mais j'ai complètement tout lâché. »

Heidi Rakels partage désormais ses expériences de PDG avec de jeunes entreprises. « La première leçon importante est que vous devez vous entourer de personnes capables de faire les choses mieux que vous. Trouvez des personnes pour les tâches que vous êtes moins capable d’effectuer vous-même. Des personnes qui sont meilleures que vous, même si ces personnes diffèrent de vous en termes de personnalité. Une grosse erreur lorsque les ingénieurs créent une entreprise est qu’ils ne s’entourent d’autres ingénieurs que parce qu’ils se sentent familiers, qu’ils parlent le même langage. Les commerciaux et le marketing sont de types différents, ils ne sont peut-être pas immédiatement vos amis, mais ils ont des talents différents et vous pouvez apprendre d'eux. »

« Mon partenaire et moi avons principalement programmé. Mais j'ai beaucoup appris de nos employés. Après tout, les gens partent ou tombent malades et vous devez alors reprendre temporairement leurs tâches. Vous devez toujours garder les yeux et les oreilles ouverts. Tout le monde a des talents, mais dans des domaines différents et cette diversité doit être présente dans une entreprise. Je n'ai jamais été un véritable employé au sens d'un emploi permanent de 9h à 17h, car après avoir obtenu mon diplôme, j'ai immédiatement commencé comme programmeur de logiciels indépendant. »

Heidi : « Une autre leçon importante est qu'il faut rester concentré. C’est un danger, surtout pour les gens entreprenants, car ils veulent en faire trop parce qu’ils voient des possibilités partout. Vous devez identifier votre ou vos objectifs et rester concentré sur eux. Après tout, le temps et les personnes sont limités. Nous voulions devenir les meilleurs au monde dans notre niche avec Guardsquare. Mais il ne faut pas élargir ce créneau, c'est souvent une erreur pour les entrepreneurs débutants. Nous ne sommes pas tous Elon Musk qui peut apparemment faire dix choses différentes en même temps. De plus, assurez-vous que votre produit est évolutif. Notre produit

était numérique et entièrement en anglais, nous sommes donc devenus entièrement internationaux dès le premier jour. »

L'idée d'infériorité vous limitera

« Durant mes études ou mon travail en tant que femme, je ne me suis jamais sentie inférieure ni eu moins d'opportunités. C’est une pensée limitante qui a pour conséquence dangereuse que vous puissiez vous comporter en conséquence. Fournissez votre propre force mentale. Ne tenez pas compte d’une éventuelle discrimination, car faire face à cette pensée ou à ce soupçon ne vous aidera pas. Je ne suis pas une personne à employer et je ne suis pas non plus assez diplomate pour être promu dans une entreprise. Je ne sais donc pas personnellement s'il est plus difficile pour une femme d'évoluer dans une entreprise. Les préjugés seront toujours là. Lors d'une mission économique, un collègue belge a cru que j'appartenais à l'organisation et cet homme s'est approché de moi dans le hall de l'hôtel et m'a demandé d'organiser quelque chose. »

Le fait qu'Heidi Rakels se passionne désormais pour la sculpture est peut-être une coïncidence, mais là encore, ce n'est pas le cas. « J'ai d'abord choisi le travail du bois parce que je voulais apprendre à fabriquer des meubles. Plus tard, mon intérêt s’est porté sur le travail de la pierre, principalement de l’albâtre. Pendant le corona, j'ai reçu des pierres chez moi et j'ai eu beaucoup de temps pour expérimenter. Je m'inspire principalement de formes mathématiques, comme les spirales et les anneaux de Möbius. Une bande de Möbius ou un anneau de Möbius est une figure spatiale qui n'a qu'une seule face et un seul bord. Depuis n'importe quel point de la figure, vous voyez apparemment deux côtés et deux bords, mais ceux-ci se confondent car il n'y a qu'une seule surface. Le personnage porte le nom du mathématicien August Möbius. Un tel anneau ou groupe symbolise le renouveau cyclique éternel. »

« Les mathématiques et ma formation d'ingénieur me garantissent également une vision spatiale. C'est un avantage, car la sculpture est tout un processus de coupe, de râpage, de ponçage grossier et fin et enfin de polissage. Vous ne pouvez pas vous tromper car si vous coupez trop, vous ne pourrez pas le restaurer. Vous devez être capable de visualiser votre œuvre dans toutes les directions et de vous adapter à la pierre. Les courbes doivent progressivement se fondre les unes dans les

autres, on ne voit pas le début et la fin. En fait, il s'agit d'un travail d'ingénierie. »

« Je réalise aussi des pièces en céramique. Travailler avec de l'argile est beaucoup plus rapide. Avec la céramique, même une statue sur trois se brise avant que je la fasse cuire. Souvent, le résultat final n'est pas réussi ou ne me convient pas, puis je la détruis, cela fait partie du processus. Avec une statue en pierre, le processus de création prend beaucoup plus de temps et vous ne pouvez pas vous permettre de commettre des erreurs. »

Jan Vertonghen remporte la première création Vlaamse Reus de Heidi

Heidi Rakels a créé l'année dernière le Trophée du Vlaamse Reus, le prix qui récompense depuis 1992 une figure exceptionnelle du monde sportif. Jusqu'en 2023, Willem Vermandere a réalisé l'image récompensée par l'Association flamande des journalistes sportifs. C'est le footballeur Jan Vertonghen qui a été le premier à recevoir une création d'Heidi l'année dernière.

« J'aime la beauté, l'équilibre et l'élégance. Les artistes veulent faire quelque chose de beau. Je veux aussi intriguer. Avec un groupe de möbius ou une figure d'Escher (d'après le graphiste Maurits Cornelis Escher, fasciné par les relations mathématiques entre les formes, les figures et l'espace, ed.), on voit des gens réfléchir à la forme de mon objet. Semblable à un oloïde, un corps géométrique caractérisé par un mouvement de culbute roulant sur une surface plane (inventé par le mathématicien et artiste suisse Paul Schatz, ed.). »

« Je trouve l'œuvre d'art du Vlaamse Reus très intrigante et élégante. En créant une forme, vous apprenez également à connaître cette forme et cela donne une nouvelle inspiration. La statue du Géant flamand a représenté pour moi des semaines de travail. Il vous suffit de placer cette statue à l'extérieur sur la table du jardin et, en la regardant régulièrement, vous constatez que vous avez encore besoin de la mettre à jour et de l'améliorer ici et là. »

« Je veux dire aux jeunes femmes qu'elles doivent simplement faire ce qui les intéresse. Il est dommage que les femmes intelligentes ayant une préférence pour les mathématiques choisissent souvent d'étudier un autre domaine, comme la

médecine. Être ingénieur n’est pas un monde moins amusant. À l’époque, j’étais presque poussé dans une direction différente, mais je suis maintenant très heureux d’être devenu ingénieur. C'est un cours idéal pour les personnes qui souhaitent créer quelque chose de créatif et le monde informatique convient aussi bien aux hommes qu'aux femmes. À l’époque, il n’existait pas d’initiatives telles que les ateliers de programmation Nerdland, STEM ou CoderDojo. Il existe encore parmi les gens cette idée inconsciente selon laquelle un ingénieur est un homme et non une femme. Le mot semble également masculin, mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Sans cette formation, je n'aurais pas eu les bases nécessaires pour réaliser ce que j'ai fait en tant qu'entrepreneur et ce que je fais aujourd'hui en tant qu'artiste », conclut Heidi Rakels.

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RECONNAISSEZ L'IMPACT DE L'INTELLIGENCE

ARTIFICIELLE SUR VOTRE ENTREPRISE

Les membres de l'organisation professionnelle InduMotion se sont réunis à Bruxelles le mercredi 12 mars pour un petit-déjeuner avec le conférencier invité Stefano Moi sur l'impact de l'intelligence artificielle (IA) sur nos vies et notre travail à l'avenir.

Une cinquantaine de membres ont entendu Stefano Moi, stratège en IA, dire que l'intelligence artificielle existe depuis un certain temps, est partout et est utilisée quotidiennement dans de multiples applications par les grandes entreprises. Grâce à Open AI, Chat GPT, Gemini, Perplexity, DeepSeek et Copilot, ces outils sont désormais accessibles à tous. Les jeunes ont désormais adopté la pratique. L’IA traite les données en masse et reconnaît et comprend les modèles. Ce processus d'apprentissage en est encore à « l'âge du bronze », mais il connaît une croissance exponentielle.

L’intelligence artificielle ouvre une nouvelle voie. Les informations et les réponses créent des règles : les écarts dans les fichiers très volumineux peuvent être détectés rapidement et facilement. Les banques l'utilisent, par exemple, pour détecter les pratiques de blanchiment d'argent dans le trafic des paiements. Les grands modèles linguistiques (LLM) assurent un trafic linguistique mondial. Stefano Moi, par exemple, a montré un enregistrement de son discours rendu audible par l'IA dans toutes les langues possibles, tandis que sa bouche et ses lèvres étaient automatiquement synchronisées dans cette langue. Parallèlement, il existe sur le marché des produits dérivés capables de générer des images, de la musique, des logos, des résumés, etc.

Il nous appartient désormais de reconnaître et de mettre en œuvre les valeurs business des initiatives d’IA pour chaque entreprise. Cela permet des gains rapides, tels que l'édition et le traitement rapides des fichiers existants. Les opportunités sont nombreuses, mais TOUS les collaborateurs doivent être impliqués et formés. « Pensez GRAND, commencez PETIT », tel est le message de Stefano Moi. Tenez également compte du paradoxe selon lequel les gens désapprennent leurs propres compétences en utilisant l’IA.

www.indumotion.be

LOI EUROPÉENNE SUR L’IA

Stefano Moi, stratège en IA, explique comment l’IA peut être utilisée.

La loi européenne sur l’IA est en vigueur depuis le 1er août 2024, avec des lignes directrices strictes sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par les entreprises et les gouvernements. La législation européenne sur l’IA est mise en œuvre par étapes et devrait être pleinement en vigueur d’ici 2027. Les entreprises européennes sont inquiètes car elles doivent concurrencer les géants technologiques américains et chinois qui ne sont pas concernés par ces règles plus strictes, tant qu’ils n’opèrent pas sur le marché européen.

L'AI Act divise les applications de l'intelligence artificielle en différents niveaux de risque, allant des applications présentant des risques inacceptables aux applications à faible risque. Les premiers impliquent entre autres le recours au scoring social, aux techniques de manipulation et à l’utilisation de caméras intelligentes, à l’exception de certaines situations de sécurité. Des règles strictes s'appliquent également aux applications à haut risque. L’utilisation de l’IA dans le domaine de la santé, par exemple, est soumise à une législation stricte en matière de confidentialité. Dans les applications à risque moyen telles que les chatbots et les modèles d’IA génératifs, l’utilisateur doit savoir quand il interagit avec le contenu généré par l’IA. L'AI Act n'impose aucune règle pour les applications présentant un risque minimal.

CKS ELEKTROTECHNIEK UTILISE LE WIRE TERMINAL

INNOVANTE DE RITTAL

CKS Elektrotechniek, acteur bien connu dans la construction de tableaux et spécialisé dans l’électrotechnique intelligente et innovante, automatise depuis peu ses opérations de confection de câbles à l’aide du Wire Terminal de Rittal, acteur mondial dans le domaine de l’habillage électrique et des infrastructures IT. Avec cette machine sophistiquée de préparation de câbles, combinée au logiciel Pro Panel d’Eplan, CKS Elektrotechniek réduit ses délais de production de quelque 70 %.

Établie à Dilsen-Stokkem et connue pour sa grande expertise dans le domaine de la distribution électrique, de l’ingénierie et de l’assemblage, CKS Elektrotechniek a connu ces dernières années une forte croissance de sa production. Pour répondre à la demande croissante et à la nécessité d’une optimisation de la production, l’entreprise familiale avait déjà investi précédemment dans une machine CNC pour l’usinage de tôles d’armoires électriques et dans Pro Panel, le logiciel d’ingénierie d’Eplan, la société sœur de Rittal, pour la conception de ces armoires. L’investissement dans le Wire Terminal de Rittal pour automatiser la confection de câbles est un nouveau grand pas en avant dans son évolution vers « l’usine du futur ».

Une production 70 % plus rapide « Nos collaborateurs sont des spécialistes dans leur domaine mais jusqu’à récemment, nous dépendions entièrement des opérations manuelles pour la production de câbles », dit Els Willems, hardware engineer chez CKS Elektrotechniek. « Suite à

l’arrivée d’une grosse commande de travaux en série, nous avons cherché un moyen d'organiser notre confection de câbles de façon plus efficace. Une première démonstration des possibilités du Wire Terminal organisée au Rittal Application Center à Lokeren nous a tout de suite convaincus. La qualité, l’ergonomie et le fonctionnement silencieux font de cette machine un complément parfait pour notre production. L’intégration transparente avec le logiciel Pro Panel, que nous utilisions déjà, nous a donné une raison de plus de franchir le pas. Ainsi pouvons-nous désormais garantir à notre tour la qualité et un service rapide tout en réduisant nos délais de production de 70. »

Synergie avec Eplan

Pour CKS Elektrotechniek, la synergie parfaite entre le Wire Terminal de Rittal et le logiciel d’ingénierie de pointe d’Eplan a été un facteur déterminant.

« CKS Elektrotechniek vise une transformation numérique complète », explique Igor Stevens, senior account manager

Sur la base de toutes les données saisies, Rittal’s Wire Terminal est en mesure de preparer et de terminer le câblage avec la finition choisie.

chez Eplan. « Avec CKS Elektrotechniek, nous avons examiné comment des outils numériques et matériels pourraient optimiser leurs processus d’entreprise. Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion qu’un investissement dans le Wire Terminal de Rittal les aiderait à répondre encore mieux aux souhaits de leurs clients. »

Avec Eplan Pro Panel, l’entreprise peut concevoir en 3D des armoires électriques complètes jusque dans les moindres détails. « Le gros avantage de cette solution, c’est que comme Eplan et Rittal sont des sociétés soeurs, cela garantit une parfaite compatibilité entre les logiciels d’Eplan et les machines de Rittal », dit Dries Alders, key account manager chez Rittal.

« Les ingénieurs peuvent, d’une simple pression sur un bouton, envoyer les données de conception de Pro Panel vers le Wire Terminal. A partir de ces données, la machine est en mesure de préparer et finaliser le câblage avec la finition sélectionnée. Les fils sont produits selon une qualité constante tandis que les collaborateurs de CKS Elektrotechniek peuvent se concentrer sur d’autres aspects de l’assemblage et de la production. Les fils sont totalement achevés à la sortie du Wire Terminal et sont triés dans l’ordre d’assemblage dans l’armoire ou le coffret. Cela simplifie largement les opérations et des employés ayant une formation moins technique sont également en mesure de câbler des tableaux. »

Assistance

Outre la qualité du Wire Terminal, CKS Elektrotechniek a également été séduite par la flexibilité de Rittal. « Les experts de Rittal sont toujours joignables. On sent clairement qu’ils se plient en quatre pour nous servir et nous conseiller. Plus encore, lorsque nous ne pouvons pas utiliser notre propre Wire Terminal dans les délais en raison d’une maintenance, nous pouvons toujours compter sur le Wire Terminal installé au Rittal Application Center pour assurer notre production. De même, la communication avec Rittal et Eplan est toujours fluide et ouverte. En bénéficiant d’une assistance aussi rapide, nous nous sentons plus comme un collègue que comme un client. Nous profitons d’une assistance locale en Belgique de la part d’experts faisant partie d’un acteur mondial. Cela donne confiance », conclut Wim Weyers, manager engineering chez CKS Elektrotechniek.

www.rittal.com www.cks.be

SERVO STARTER KIT

Festo a de nouveau mis au point un kit de démarrage pour les servomoteurs.

Ce kit contient tout ce dont vous avez besoin pour tester nos servomoteurs dans votre environnement.

• Servomoteur CMMT-ST-MP

• Câble moteur (1,5 m)

• Moteur pas à pas avec encodeur absolu EMMT-ST-42

Grâce à ses capacités de mise en réseau multiprotocole, ce variateur peut être contrôlé via Profinet, EtherCat, Ethernet/IP et Modbus. Son logiciel de configuration intuitif permet une mise en service plus rapide que jamais.

La technologie du moteur pas à pas en boucle fermée permet de contrôler le moteur comme un servomoteur CC sans balais, ce qui en fait une alternative rentable aux servomoteurs classiques.

Vous trouverez plus d'informations sur notre site web, et vous pouvez commander ce kit immédiatement via le numéro d'article 8202797.

www.festo.be

BAROMÈTRE DE CONJONCTURE : LES ENTREPRISES TECHNOLOGIQUES MOINS PESSIMISTES ?

En février, le baromètre de conjoncture pour les secteurs manufacturiers de l’industrie technologique a rebondi fortement. Il a en effet gagné 8 points annulant son recul du 2e semestre 2024.

La courbe lissée, qui reflète la tendance de fond, continue en revanche de reculer. Les facteurs conjoncturels défavorables restent dominant par rapport aux facteurs favorables et les entreprises de nos secteurs perçoivent toujours la situation conjoncturelle comme clairement négative.

Il est probable que l’amélioration de février de la courbe brute soit corrigée en mars. Toutefois, les évolutions des indicateurs qui la composent montrent qu’un changement de cap dans le sens d’une amélioration est peut-être en cours.

C’est premièrement le cas de l’appréciation du carnet de commandes. Après un minimum en novembre cet indicateur a progressé trois mois consécutivement. La moyenne de long terme, point de repère d’une situation neutre, est encore éloignée, mais nos entreprises manufacturières perçoivent une amélioration de la demande pour leurs produits.

L’évaluation des stocks de produits finis est l’indicateur à la base du rebond du baromètre en février. C’est ici qu’une correction interviendra probablement en mars. Toutefois, durant l’ensemble de 2024, cet indicateur est resté proche de sa moyenne de long terme, et même à un niveau légèrement favorable. On ne s’attend pas à ce qu’il devienne défavorable à court terme.

L’indicateur de prévisions d’emploi s’est également redressé récemment. Sa courbe brute n’est plus très éloignée de la moyenne de long terme. On ne peut pas encore parler d’amélioration durable puisque la courbe lissée stagne, mais les évolutions des deux derniers mois apparaissent comme un élément favorable au regard des deux dernières années. Cela consolide également les constats sur base de l’appréciation des carnets de commandes et des stocks.

Les prévisions d’évolution de la demande n’invalident pas ce constat, mais ne le confirment pas non plus. La dégradation de cet indicateur s’est interrompue en novembre, mais il a stagné ensuite. Les entreprises de no secteurs manufacturiers qui anticipent un nouveau repli de la demande restent beaucoup plus nombreuses que celles qui prévoient une hausse.

www.agoria.be

HANNOVER MESSE 2025 : LA CLÉ VERS LA CROISSANCE

INTERNATIONALE

Découvrir de nouveaux marchés, s'informer sur les dernières innovations et nouer des contacts précieux avec des pairs, des investisseurs et d'autres parties concernées : la Hannover Messe 2025 offre aux visiteurs de nombreuses possibilités passionnantes de développer leurs activités.

Le salon phare industriel du monde (qui se tiendra cette année du 31 mars au 4 avril) rassemble les entrepreneurs, les innovateurs et les experts de l'industrie. Avec plus de quatre mille exposants, des visiteurs internationaux venus de plus de 70 pays et un accent mis sur l'avenir de la technologie industrielle, cette foire représente une opportunité essentielle pour les entreprises manufacturières ambitieuses qui cherchent à accroître leur présence (internationale).

Principaux thèmes et innovations

Quiconque souhaite se faire une idée précise des dernières tendances et évolutions technologiques dans le domaine de l'industrie ne peut ignorer la Foire de Hanovre. La foire (qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs) offre un échantillon des toutes dernières innovations industrielles qui répondent aux grandes questions de notre temps. Cette année, sept domaines clés sont au cœur de l'événement : Smart Manufacturing, Digital Ecosystems, Energy for Industry,

Compressed Air & Vacuum Technology, Engineered Parts & Solutions, Future Hub et International Trade & Investment.

Plus qu'une foire commerciale

La Hannover Messe ne se contente pas de fournir une vue d'ensemble actualisée des innovations technologiques. Elle sert également de plateforme d'échange de connaissances et de mise en réseau. Avec plus de 1 600 intervenants et un large éventail de conférences et de démonstrations en direct, il s'agit d'un événement essentiel pour les professionnels de l'industrie manufacturière qui veulent être à la pointe de l'innovation et de la durabilité.

Mattias Dreher, directeur général de Global Fairs, souligne : « En anno 2025, la Hannover Messe est à nouveau un lieu de rencontre crucial pour les entreprises qui s'efforcent de parvenir à une croissance durable et à la transformation numérique. Nous sommes fiers d'accueillir le Canada en tant

que pays partenaire et nous nous réjouissons de toutes les innovations inspirantes qui seront présentées. »

Pays partenaire 2025 : le Canada

Le Canada sera le pays partenaire officiel de la Hannover Messe en 2025.Avec plus de 200 entreprises participantes issues de secteurs tels que l'IA, les technologies propres, l'hydrogène et la robotique, le Canada joue un rôle important dans les thèmes de la numérisation et des énergies renouvelables en particulier. Ce partenariat renforce les liens entre l'Europe et le Canada et offre des possibilités de coopération uniques aux entreprises à la recherche de solutions innovantes et de partenariats durables.

Voulez-vous rester informé ? Venez à Hannover Messe !

La Foire de Hanovre a été organisée pour la première fois en 1947 et est devenue depuis le salon professionnel le plus important et le plus influent du monde dans le domaine de la technologie industrielle. L'événement rassemble des exposants et des visiteurs de plus de 70 pays et joue un rôle clé dans la promotion de l'innovation, de la collaboration et du progrès technologique au sein de l'industrie. Avec un large éventail de sujets et un programme de conférences de grande qualité, la Hannover Messe reste le lieu où se dessine l'avenir de l'industrie.

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INDICATIONS PRÉCISES DANS LE BUGATTI COCKPIT

AVEC FAULHABER

Partir de l'exceptionnel et en rajouter dans chaque détail, c'est ainsi que l'on pourrait décrire le concept du constructeur automobile Bugatti. Dans cette optique, pour l´affichage du prochain modèle de luxe « Tourbillon », quelque chose de vraiment spécial sera présenté. Au lieu d'une version numérique, le conducteur au volant de son véhicule aura devant lui un véritable mouvement d'horlogerie suisse.

Le tableau de bord de la nouvelle hypersportive regorge de mécanismes ultrafins sortis des ateliers de Concepto, où sont fabriqués les mouvements des marques les plus prestigieuses du monde horloger. Des moteurs pas à pas de FAULHABER assurent la conversion des signaux électroniques de l'ordinateur de bord du véhicule en mouvements d´aiguilles.

Pour décrire la Tourbillon de Bugatti les superlatifs s'usent vite, à force d´abondance : une vitesse allant jusqu´à 446 kilomètres/ heure, une accélération de 0 à 200 km/h en moins de 5 secondes et un prix d´entrée de gamme de 3,8 millions d'euros ne sont que quelques uns des points forts de la voiture.

Pour le nouveau modèle dont la commercialisation est prévue pour 2026, la chaîne cinématique a été entièrement repensée. Elle repose sur un système complexe de moteurs électriques, un moteur V16 à aspiration naturelle et une boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports de la dernière génération. « Il était important pour nous que cette voiture donne la sensation analogique pure et inaltérée d'un moteur à combustion, tout en étant combinée à l'agilité et aux capacités des moteurs électriques », écrit le constructeur à ce sujet.

Au sommet de l´art horloger

Le concept de « tourbillon » convient en soi parfaitement à ce véhicule inhabituel. Mais ce nom est aussi une allusion à l'invention éponyme d´Abraham-Louis Breguet. Ce titan de l'horlogerie avait appris son métier en Suisse au XVIIIe siècle et s'était ensuite installé en France, tout comme l'Italien Ettore Bugatti, qui avait fondé la légendaire usine de voitures de sport à Molsheim, en Alsace, en 1909. Aujourd'hui, les véhicules Bugatti y sont à nouveau fabriqués, sous le même nom prestigieux.

Le Tourbillon est un dispositif aussi compliqué que filigrane qui compense l'effet de la gravité sur la précision des montres de poche et des montres-bracelets. Aujourd'hui, ces merveilles de mécanique de précision sont principalement fabriquées à

La Chaux-de-Fonds, notamment chez Concepto. Fondateur de la manufacture en 2006, Valérien Jaquet est grand admirateur de Breguet et lui-même horloger hors pair. En moins de deux décennies, il a fait de Concepto l'un des principaux fournisseurs de mouvements pour les grandes marques. Parmi ses réalisations, Concepto a mis au point la montre mécanique la plus fine du monde, d'une épaisseur de tout juste 1,70 millimètre. Outre le Tourbillon, la manufacture propose des mouvements avec toutes les complications possibles et imaginables.

Lorsque Bugatti eut l'idée d'un affichage mécanique pour son dernier modèle de voiture, le choix de Concepto comme partenaire technique s'est imposé comme une évidence. La voiture est certes équipée d'un écran numérique escamotable sur la console centrale, avec toutes les fonctions que l'on attend d'une voiture moderne, mais le compteur de vitesse dans le champ de vision du conducteur se devait aussi d´être quelque chose de tout à fait exceptionnel.

Un bond dimensionnel et un nouveau domaine pour l´électronique

« Bugatti voulait un affichage qui non seulement ressemble extérieurement à une montre-bracelet suisse de luxe, mais dont le fonctionnement interne repose aussi sur le même type de mécanique », raconte Guillaume Tripet qui dirige le projet Bugatti chez Concepto. « De cette idée est né le concept d´un grand affichage circulaire au centre avec deux satellites plus petits à gauche et à droite. On y reconnaît la montre-bracelet classique avec plusieurs complications, sauf qu'ici, au lieu du chronomètre ou de l'affichage des phases de la lune, ce sont les données centrales du véhicule qui sont affichées, ainsi que la noble mécanique des aiguilles. »

Le mouvement complexe se compose de 600 pièces qui ont dû être développées à partir de rien. Alors que Concepto fabrique aussi des horloges de table et dispose donc de mouvements plus grands dans sa gamme, l'affichage de la Bugatti nécessite

des composants jusqu'à encore 80% plus grands que ces derniers. Pour répondre à cette exigence, les machines de la manufacture ont d'abord dû être adaptées, et ce, sans que la précision habituelle de la fabrication n'en souffre.

Un autre défi a consisté à relier la mécanique à l'ordinateur de bord et aux moteurs électriques de la voiture. En effet, les données de la chaîne cinématique du véhicule, de son réservoir et de sa batterie sont collectées par des capteurs électroniques et transmises à son ordinateur central. Pour qu'elles puissent apparaître sur un affichage mécanique, il faut donc un « traducteur ». Cette fonction est assurée par huit moteurs pas à pas qui sont également fabriqués à La Chaux-de-Fonds. Ces moteurs déplacent les aiguilles en convertissant directement les signaux électroniques en pas de moteur comptés avec précision.

Puissants, résistants à la chaleur et réactifs

La conversion parfaite de signaux de commande en mouvements de haute précision est l´une des forces de tous les moteurs pas à pas de FAULHABER. Pour ce projet, il a fallu répondre à des exigences supplémentaires et surmonter des obstacles importants lors de la sélection des moteurs. L'affichage électromécanique est suspendu quasiment librement à la colonne de direction et n'a qu'une faible profondeur. Dans cet espace limité, huit moteurs pas à pas devaient être installés, en plus de la mécanique complexe. Le choix s'est porté sur les modèles AM0820 et AM1020, de 8 et 10 millimètres de diamètre respectivement.

Chaque moteur actionne une aiguille, ce qui signifie que le satellite de gauche, avec ses trois éléments d'affichage, abrite à lui seul quatre moteurs. Ces quatre moteurs sont les seuls à n'être reliés aux aiguilles que par un engrenage à vis sans fin, alors que les autres moteurs ont un engrenage plus complexe visible à travers le verre saphir. Ce composant a été spécialement développé par FAULHABER pour cette application, tout comme la commande du moteur qui traduit

les signaux de mesure en mouvement des aiguilles ou en maintien d'une position stable sans changement de valeur.

« L'affichage doit toujours être bien lisible, raison pour laquelle de nombreuses LED sont intégrées dans le cluster», explique Guillaume Tripet. « De plus, il est exposé directement aux rayons du soleil, si bien qu´il fait très chaud à l'intérieur, d'autant plus que l'espace restreint ne permet qu'une seule ouverture de ventilation. D'un autre côté, les moteurs doivent être aptes à fonctionner dès le démarrage, même par une journée d'hiver glaciale. Ils doivent se mettre en route sans délai et supporter des charges très importantes par rapport à leurs petites dimensions, sur de longues périodes et sans perdre de puissance. »

Les moteurs utilisés dans le Tourbillon de Bugatti disposent d'une plage de température allant de -30 °C à +120°C. Ils répondent également à toutes les exigences des ingénieurs de Concepto en termes de précision et de temps de réaction. Des produits comparables ne pourraient fournir les performances requises que dans un plus grand volume. Dès la pré-série, les entraînements ont prouvé qu'ils remplissaient impeccablement leurs fonctions dans le cluster et ont également passé avec succès les séries de tests, comme notamment le test de vibration. Guillaume Tripet conclut : « Nous sommes maintenant en train de perfectionner le système afin que la toute nouvelle hypersportive puisse être livrée à temps avec cet affichage des plus exceptionnels pour le lancement. »

www.faulhaber.com

ÉDUCATION

COMMENT TROUVER DU JEUNE PERSONNEL TECHNIQUE ?

Chez Vansichen, les étudiants travaillent dans l'entreprise afin d'acquérir de l'expérience sur le terrain.

Les entreprises manufacturières et les constructeurs de machines recherchent souvent en vain du personnel technique qualifié. Comment intégrer des jeunes motivés dans votre entreprise ? Un bon exemple est la façon dont Vansichen Lineartechniek de Hasselt utilise un stage en entreprise, le statut d'étudiant actif ou la double trajectoire d'apprentissage pour attirer du sang jeune et renforcer l'entreprise.

Vansichen Lineartechniek – spécialisée dans la technologie linéaire et la construction de chenilles robotisées – a fait son apparition dans les médias en novembre de l'année dernière lorsque l'entreprise a été nommée « PME de l'année 2024 » par UNIZO. Le jury a félicité l'entreprise familiale pour sa stratégie innovante, sa solidité financière et sa vision durable à l'égard de l'industrie manufacturière. Thomas Vansichen déclare : « Nous travaillons actuellement avec 26 collaborateurs, dont 7 sont en fin de scolarité et ils sont entrés en contact avec nous lors de leur dernier travail chez nous. Ces 7 sont tous des ingénieurs d'une équipe de 15 ingénieurs qui travaillent pour nous. L'âge de ces personnes varie de 28 ans à 45 ans, ce qui est donc relativement jeune. »

Comment ces jeunes entrent-ils en contact avec Vansichen ? « Nous enseignons nous-mêmes à Vansichen sous la forme d'une conférence invitée à l'Université des Sciences Appliquées UCLL sur la technologie linéaire. Ainsi, 13 des 15 ingénieurs qui travaillent chez nous avaient déjà entendu parler de nous avant de venir travailler ici. Nous employons actuellement également 4 étudiants qui travaillent avec nous régulièrement tout au long de l'année. Parmi eux, 3 étudient pour devenir ingénieurs industriels, dont 1 prépare sa thèse.

Le numéro 4 a obtenu un bachelor en électromécanique et poursuit actuellement un nouveau bachelor. »

Le numéro 4 est l'étudiant Maxime Bult (23 ans) de Maaseik. Il confirme avoir connu l'entreprise grâce à un stage chez SimKon, filiale de Vansichen en Allemagne. « Je suis actuellement en deuxième bachelor en technologie de conception & production chez Thomas More à Sint-KatelijneWaver. On apprends entre autres à réaliser des prototypes et à imprimer en 3D. En raison des dérogations dues à mon premier bachelor, je n'ai pas à suivre de cours le vendredi et je travaille comme travailleur étudiant à Vansichen ce jour-là », répond Maxime.

« Le travail est très diversifié et j'apprends beaucoup. Je travaille actuellement sur l'installation d'un système ERP, qui sera également utilisé chez SimKon. C'est extrêmement intéressant de pouvoir acquérir de l'expérience sur le terrain en tant qu'étudiant. » Pour Vansichen, travailler avec des étudiants est une bonne chose, car ils savent immédiatement qui est motivé et qui sera plus tard un atout pour l'entreprise.

www.vansichen.be

Étudiant Maxime Bult.
Étudiant Tom Driesen.
Étudiant Michiel Vanhulst.

LA CONSTRUCTION DE LA PREMIÈRE GRANDE MACHINE DE FONDATION ENTIÈREMENT ÉLECTRIQUE AU MONDE

Les équipements de construction dans le monde entier émettent la quantité étonnante de 400 mégatonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’aviation internationale. Pour décarboner les chantiers et atteindre les objectifs de réduction des émissions, les équipements de construction doivent évoluer.

Hydrauvision, leader en solutions d'entraînement et de contrôle hydrauliques et électriques et société mère du spécialiste des fondations Fundex Equipment, a décidé de promouvoir la transition durable du secteur de la construction. Avec le développement d’une nouvelle machine de fondation électrique, elle a construit un premier projet mondial dans le domaine de l’électrification.

Une conception flexible pour l’avenir de l’énergie

Le F4800E est basé sur la foreuse de fondation F4800 à moteur diesel de Fundex Equipment, qui a un couple de forage à pleine charge de 500 kNm et une consommation d'énergie quotidienne allant jusqu'à 2 000 kWh. Avec une longueur de câble de 48 mètres, l'électrification de machines de fondation de cette taille est sans précédent, ce qui fait de la conduite d'une machine aussi grande le plus grand défi.

Pour rendre la machine compatible avec la plupart des chantiers de construction, ils ont décidé de privilégier une conception flexible et de donner au nouveau F4800E la possibilité de basculer entre différentes sources d'énergie. En conséquence, la machine de base, y compris les treuils et les pompes hydrauliques, est entièrement alimentée électriquement par des moteurs et entraînements à aimants permanents fournis par Danfoss. Le F4800E dispose également d'une batterie intégrée de 150 kWh pour lisser les pics pendant les opérations normales.

Étant donné que les sources d'énergie ne sont pas encore disponibles sur tous les chantiers de construction, Hydrauvision a développé un nouveau groupe électrogène à courant continu avec un moteur diesel pour compléter la batterie de la machine de base F4800E et éviter les charges de pointe inefficaces grâce au lissage des pointes comme alimentation de secours. Cette configuration maintient les avantages de la machine en matière de durabilité en réduisant la consommation d'énergie de 25 à 40 %, en fonction du processus de fondation.

Un autre problème auquel le secteur de la construction est actuellement confronté est l’incertitude quant à la future source d’énergie principale pour la production et le stockage de l’électricité. Pour en tenir compte, le groupe électrogène peut facilement être déconnecté et remplacé par différentes

sources d'énergie comme l'hydrogène, l'acide formique ou l'e-méthanol. Le système peut également être connecté directement au réseau électrique.

Hautes performances pour rivaliser avec les machines de fondations conventionnelles Outre les avantages significatifs en matière de durabilité, Hydrauvision a également donné la priorité aux hautes performances lors de la conception du F4800E. En basant la conception sur la machine conventionnelle, mais en remplaçant la transmission diesel par un système entièrement électrique, ils ont pu maintenir et, dans certains domaines, améliorer les performances.

Le F4800E est spécialement conçu pour les techniques de forage et de battage. La vitesse de production est également égale à celle des machines conventionnelles, avec notamment un couple de perçage élevé de 500 kNm sur toute la longueur du fil et une force de traction maximale de 150 tonnes et un poids d'outil de 40 tonnes.

Un pas de plus vers un secteur de la construction plus durable

Lors du projet résidentiel Canvas Living à Rotterdam, le F4800E a installé avec succès plus de 250 pieux de fondation. Une machine à empiler conventionnelle F3500 a également été utilisée sur le même projet comme point de comparaison pour la machine électrique. Propulsée par le système d'entraînement électrique d'Hydrauvision et un groupe électrogène à courant continu avec un moteur diesel, la F4800E s'est révélée être une machine solide, robuste et fiable, capable d'égaler les performances des machines conventionnelles. Les avantages supplémentaires du lissage des pics et de la réduction des émissions l’ont rendu encore plus attractif.

www.hydrauvision.com

INE 2025

SIXIÈME ÉDITION RÉUSSIE :

INDUMATION NETWORK EVENT 2025

La sixième édition d'Indumation Network Event (INE) a une fois de plus rencontré un immense succès ! Le 20 février, Industrialfairs – en collaboration avec Agoria et InduMotion – a en effet réussi à réunir pas moins de 1.237 invités

VIP dans le Brabanthal (Louvain). L'événement de réseautage a offert une plateforme unique aux professionnels de l'industrie au sens large, qui ont ainsi pu faire le plein d'inspiration en réseautant, en partageant leurs connaissances et en découvrant les innovations les plus récentes dans le domaine de l'automatisation industrielle.

Avec 135 partenaires participants répartis dans six 'mood boxes' thématiques, chaque visiteur a pu trouver un lieu de rencontre correspondant à ses attentes. Cette année, INE avait en effet inauguré une toute nouvelle zone, baptisée 'The Garden'. Ici, dans une ambiance rappelant celle qui règne dans les événements organisés à Ibiza, les visiteurs et les partenaires ont pu se réunir autour d'un bar, dans une atmosphère détendue, pour échanger des idées sur l'avenir de l'automatisation, de la numérisation et de l'optimisation des flux et des processus industriels. Cette nouvelle 'mood box' a été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme et a constitué, au même titre que les 5 autres zones, un cadre idéal pour des échanges décontractés mais de plus en plus ciblés.

Réseautage rimait ici avec détente et un service de catering très soigné

INE permet d'organiser des réunions d'affaires avec une touche d'originalité et un souci tout particulier de l'expérience. Tandis que le service de catering offrait un plaisir culinaire unique, les invités et les partenaires ont pu réseauter en participant à des activités connexes très conviviales. En déambulant à travers les allées, ils ont ainsi eu l'occasion de déguster des espressos, des gin tonics, des 'poffertjes' (des sortes de mini pancakes) et des mocktails, tandis que des musiciens en live venaient parfaire l'atmosphère générale. Ceux qui préféraient adopter une approche plus active du réseautage ont quant à eux pu jouer une partie de pétanque en se rendant sur le terrain prévu à cet effet.

INE 2025 a démontré toute sa pertinence

Les réactions des visiteurs et des partenaires témoignent

QUELQUES FAITS ET CHIFFRES :

PRINCIPAUX SECTEURS DONT ÉTAIENT ISSUS LES VISITEURS

Fabricants de machines, systèmes de pointe et mécatronique: 25 %

Industrie pétrochimique / pharmaceutique: 18 %

Transformation / fabrication de métaux et de matières synthétiques: 13 %

Construction automobile, secteur aéronautique et spatial: 12 %

Ingénierie / Automatisation + Développement de logiciels / applications: 11 %

Industrie alimentaire (F&B) et industrie du tabac: 8 %

Énergie, eau, industrie nucléaire: 7 %

clairement de la qualité de l'événement : INE 2025 a offert un savant mélange de professionnalisme, de convivialité et de précieuses opportunités de réseautage. La durée des visites, moyenne à longue, ainsi que le nombre élevé de propriétaires, de cadres supérieurs et de décideurs de l'industrie n'ont fait que confirmer la pertinence d'INE en tant qu'événement de réseautage.

Les visiteurs et les partenaires ont pu se réunir pour découvrir les nouvelles solutions technologiques pour leurs usines, entrer en contact avec des partenaires et des investisseurs potentiels et discuter de leur vision à long terme pour la mise en œuvre de leur stratégie d'automatisation. Et ce, toujours sans aucune pression commerciale, mais en privilégiant les contacts de qualité et les collaborations innovantes. Le dynamisme et la volonté d'interagir étaient manifestes ; malgré la conjoncture économique tendue, tout le monde faisait preuve de détermination : l'automatisation, la numérisation et l'innovation figurent désormais sur la liste des priorités d'une industrie manufacturière compétitive. En collaboration avec ses différents partenaires technologiques, l'événement est donc clairement parvenu à tenir sa promesse, qui était : 'Discover the future of automation and innovation... in style'.

L'année prochaine, ce sera à nouveau au tour du 'grand frère' d'INE : www.indumation.be. Ce lieu de rencontre incontournable pour tous les acteurs de l'industrie du Benelux est une véritable référence en matière d'automatisation des usines, des processus et des infrastructures. Réservez donc sans plus attendre les dates du 4 au 6 février 2026 dans votre agenda.

PROFILS DES VISITEURS :

Propriétaire / Directeur / Cadre supérieur : 42 %

Quant aux autres profils : responsables / chefs de départements (top 5 des profils)

1. Head of Engineering / design

2. Head of Innovation / technology

3. Head of automation

4. Head of production / assembly / operations

5. Head of maintenance, infrastructure, asset mgmt.

LES VÉRINS COMPACTS DE SMC SOUTIENNENT LES MACHINES ÉCONOMES EN ÉNERGIE

La nouvelle série de vérins compacts CQE de SMC permet aux machines économes en énergie de franchir une nouvelle étape. La série CQE permet de réduire la pression de fonctionnement sans sacrifier les performances.

Même à basse pression, ils fournissent une force de sortie élevée. Cela permet aux utilisateurs de réduire la pression d'alimentation sans avoir à augmenter le diamètre du vérin pneumatique, ce qui contribue de manière significative à la réduction des coûts énergétiques.

Les ingénieurs chargés de la conception de nouvelles machines trouveront les caractéristiques de la série compacte CQE particulièrement attrayantes. De même, les concepteurs qui travaillent déjà à la réduction de la pression des machines existantes, mais qui sont préoccupés par les réductions de puissance, peuvent également bénéficier de cette série.

En outre, la force de sortie élevée des vérins compacts CQE de SMC permet aux ingénieurs de réduire l'encombrement de la machine. Avec une zone de piston polygonale élargie, la série CQE offre jusqu'à 1,5 fois plus de puissance que les cylindres CQ2 existants de même diamètre, même à des pressions de fonctionnement plus faibles.

Le temps du changement

Les tests effectués par SMC montrent qu'avec un cylindre plus petit d'une taille, les clients conservent la même puissance théorique. De plus, la taille compacte du vérin CQE, lorsqu'il est installé dans un élément mobile, réduit le poids et améliore le temps de cycle.

Les dimensions extérieures des vérins CQE sont entièrement compatibles avec celles des modèles CQ2 et CQS existants, ce qui facilite leur remplacement. La vitesse du piston du CQE, de 50 à 500 mm/s, correspond également à celle des vérins CQ2 et CQS.

Les vérins de la série CQE conviennent à un large éventail de tâches, telles que le serrage, le pressage et le positionnement. Pendant le fonctionnement, la tige du piston ne tourne pas dans le piston polygonal, ce qui évite le désalignement des pièces.

Maintien du contrôle

La facilité d'entretien est un autre avantage. Aucun outil spécial n'est nécessaire pour retirer la bague de butée et remplacer les joints, ce qui permet de gagner du temps. La nouvelle série de vérins compacts SMC CQE comprend quatre tailles : 20, 25, 32 et 40 mm (chaque nouvelle taille de vérin a une surface de piston équivalente à celle d'un vérin d'une taille supérieure, c'est-à-dire 25, 32, 40 et 50 mm de diamètre, respectivement). Des variantes de longueur de course sont disponibles de 5 à 50 mm, par incréments de 5 mm.

www.smc.be

PRODUITS

NOUVEAU : CLAVIERS ROBUSTES PREMIUM 09 A

SECURITE INTEGREE

Partout où des superstructures ou des équipements sont déplacés et commandés de manière automatisée sur des véhicules, la sécurité et la fiabilité sont primordiales. Dès maintenant, EAO vous propose une solution intelligente pour les tâches de commande exigeantes avec le clavier robuste PREMIUM de la Série 09, intégrant la fonction safety.

La variante PREMIUM de la Série 09 Claviers robustes répond aux exigences de sécurité les plus élevées et a été développée selon la norme DIN EN ISO13849. Les claviers atteignent ainsi le niveau de performance D (PLd), qui est confirmé et certifié par DEKRA Testing and Certification GmbH. Les claviers PREMIUM robustes offrent ainsi une sécurité et une fiabilité optimales.

Vos Avantages

• Sécurité et fiabilité élevées

• Réduction des risques et protection de l'opérateur et du fabricant

• Respect des exigences légales

• Durée de vie élevée et entretien réduit

• Rentabilité de la mise en œuvre et de l'exploitation

La variante PREMIUM des claviers robustes est équipée du protocole CANopen Safety, qui a été spécialement développé

pour les applications critiques en matière de sécurité. CANopen Safety est conforme aux normes de sécurité internationales, notamment à la norme DIN EN ISO 13849, et utilise différents mécanismes de détection et de correction des erreurs. La redondance dans la communication permet d'augmenter la fiabilité de l'ensemble du système. Outre une intégration simple, le protocole CANopen Safety offre les mêmes avantages que CANopen : flexibilité, capacité en temps réel et évolutivité.

www.eao.com/09

RÉDUCTEUR INTELLIGENT CYNAPSE AVEC HEALTH INDEX

Connectivité illimitée à l'industrie 4.0 : les réducteurs avec cynapse de WITTENSTEIN alpha enregistrent de manière autonome les données de fonctionnement au sein des machines ainsi que des installations, et les communiquent dans l'IIoT. Pour ce faire, la fonction cynapse est intégrée dans l’espace d'installation existant et connectée via une interface IO-Link.

En combinaison avec WITTENSTEIN Smart Services, une transparence maximale est créée au sein de la machine et de la Smart Factory, où les données des réducteurs et des processus sont collectées et analysées.

Nouveau dans le WITTENST EIN portefeuille, le Smart Service cynapse Analyze – Health Index : il analyse les données de la chaîne d’entraînement en temps réel et évalue la charge réelle du réducteur afin d’éviter les arrêts non contrôlés.

En savoir plus: https://alpha.wittenstein.de/en-en/cynapse/

Gimv investit dans Robojob, le spécialiste de l'automatisation CNC de Heist-op-den-Berg. Robojob crée des solutions d'automatisation conviviales pour le marché du CNC. L'objectif de la participation de Gimv est de soutenir la croissance internationale de Robojob et de permettre à l'entreprise de tirer le meilleur parti de sa gamme de produits prometteuse. Robojob a connu une bonne croissance ces dernières années. En 2007, le groupe Aluro, Helmut De Roovere et Luc De Ceuster ont cofondé l'entreprise. Robojob emploie aujourd'hui 70 personnes et a installé plus de 2.000 robots dans plus de 30 pays. (www.robojob.eu)

Le ministre flamand de l'Éducation, Zuhal Demir, a nommé Ben Lambrechts, directeur de la Haute école spécialisée PXL, comme nouveau président du Partenariat flamand pour l'apprentissage dual. L'apprentissage en alternance est une forme d'éducation dans laquelle les jeunes peuvent obtenir un diplôme scolaire tout en travaillant dans un emploi pour acquérir de l'expérience. « Avec le Partenariat flamand pour l'apprentissage dual, nous nous engageons à poursuivre l'intégration de l'apprentissage dual en tant que pont entre l'éducation et le marché du travail. Parce que nous encourageons également les entreprises à inclure la formation en alternance dans leurs offres », a déclaré le ministre Zuhal Demir. (www.vlaanderen.be) Les 26 et 27 mars 2025, l'événement Maintenance de deux jours à Anvers Expo réunira les professionnels de la maintenance pour découvrir les dernières tendances, technologies et perspectives. Suivez des sessions techniques sur l'IA dans les systèmes EAM, la maintenance prédictive, la gestion des actifs, la technologie de lubrification et les inspections intelligentes avec des drones. Découvrez comment augmenter l’efficacité de votre stratégie de maintenance grâce aux informations d’entreprises et d’experts de premier plan. Visitez les démonstrations Smart Maintenance et découvrez comment la maintenance prédictive, les outils numériques et l'automatisation font passer la maintenance à un niveau supérieur. Consultez également la Drone Demo Zone où des systèmes d'inspection innovants sont présentés en pratique. (www.maintenance-expo.be) En janvier, ACE Stoßdämpfer GmbH a honoré les gagnants du concours étudiant INNOVACE 2024 à son siège social de Langenfeld, en Allemagne. Philipp Leipholz et Jan Ruben Wittkowski de l'Université technique Georg Agricola (THGA) de Bochum, en Allemagne, ont reçu le prix des mains de Peter Kremer, directeur de l'ACE. Leur conception d'un outil permettant de mieux diagnostiquer les blessures causées par l'escalade est arrivée en tête sur un total de onze candidatures. Le jury a décerné à son projet un prix de 5.000 euros. (www.ace-ace.nl) Bauma, le plus grand salon de la construction au monde avec 3.200 exposants, ouvrira prochainement ses portes du 7 au 13 avril à Munich. Au cours de cette édition, Bauma se concentre, entre autres, sur la durabilité, les systèmes d'entraînement alternatifs et les solutions pour les industries des granulats, du recyclage et de l'exploitation minière. (www.bauma.de) Onze entreprises belges peuvent désormais se qualifier d'« Usine du Futur » pour une durée de trois ans. Les prix sont décernés aux sociétés de production les plus avancées et tournées vers l'avenir en Belgique. La présentation a eu lieu en présence du Premier ministre flamand Matthias Diependaele et du vice-Premier ministre wallon Pierre-Yves Jeholet, tous deux également chargés de l'Industrie. Les usines du futur sont des entreprises pleinement engagées dans la numérisation, le développement des talents, les processus intelligents, les produits durables et la production de classe mondiale. Les 11 sites de production recevant le titre pour la toute première fois sont : UCB Belgium Biomanufacturing Operations Center, Pfizer Manufacturing Belgium, CCEP Chaudfontaine, Puratos Lummen, Pringles Mechelen-Belgium, Lantmännen Unibake, Knauf Insulation, Newell Brands Belgium, Safran Blades, Duracell Solutions et Decospan. (www.agoria.be) Innomotics, fournisseur de moteurs électriques et de grands systèmes d'entraînement, a joué un rôle important dans la réalisation du plus grand système de pompe à chaleur aux Pays-Bas. Ce système de pompe est situé dans la station d'épuration municipale d'Utrecht. Le système utilise chaque jour la chaleur résiduelle de 65 millions de litres d’eaux usées traitées, générant ainsi 25 à 27 MW de chaleur. Cela représente 15 % de la demande de chauffage urbain à Utrecht et Nieuwegein, soit un total d'environ 20 000 foyers. Le système de pompe à chaleur utilise de l'ammoniac – un réfrigérant naturel et respectueux de l'environnement – pour fournir de la chaleur au réseau de chauffage urbain. Grâce aux moteurs de pointe de 1 MW et aux 8 variateurs de fréquence Perfect Harmony GH180 d'Innomotics, le projet atteint une efficacité énergétique inégalée tout en économisant 30.000 tonnes de CO2 par an. (www.innomotics.com) Siemens Smart Infrastructure a signé un accord de cinq ans avec Aral pulse pour déployer Electrification X, qui fait partie du portefeuille Siemens Xcelerator, pour la marque de mobilité électronique d'Aral. Grâce à Electrification X, Aral pulse peut gérer, optimiser et sécuriser de manière centralisée les bornes de recharge Aral avec une technologie de recharge ultra-rapide pour les véhicules électriques. Au cours des quatre dernières années, Siemens a fourni, mis en service et connecté 300 sous-stations intelligentes à Electrification X. (www.siemens.be) Le Prix Womenpreneur & VINCI Energies 2024 a été décerné à Valérie Willems, ingénieure récemment diplômée. Ce prix, qui en est à sa deuxième édition, est une initiative de Womenpreneur, une association qui soutient les femmes entrepreneurs dans le monde de la technologie, et de VINCI Energies, spécialiste de l'automatisation industrielle, de l'énergie et des services d'infrastructure. Avec ce prix, les partenaires souhaitent mettre en valeur les talents féminins dans le domaine scientifique, technologique, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) et renforcer le rôle des femmes dans l'industrie. Selon l’UNESCO, seulement 34 % des diplômés dans les domaines STEM sont des femmes et à peine 28 % des scientifiques et ingénieurs sont des femmes. (www.vinci-energies.be)

JUMEAU NUMÉRIQUE: VOTRE PARTENAIRE VIRTUEL

POUR UNE MISE EN SERVICE EN DOUCEUR

Découvrons ensemble un outil indispensable pour vos projets d’automatisation : le digital twin ou jumeau numérique. La réplique virtuelle de votre système physique peut être la clé d’une mise en service en douceur.

La maturité de la technologie évolue rapidement. Nous nous trouvons actuellement dans une phase où le jumeau numérique est explicitement nommé et son potentiel est visible. À mesure que la technologie mûrit, elle va de plus en plus devenir un élément intégré, indissociable des systèmes technologiques, à l’instar des techniques de simulation avancées ayant évolué d’outils spéciaux à des méthodes d’ingénierie fondamentales.

Simuler et valider

La phase de mise en service d’un projet est souvent une source de tension. Les délais approchent, le client fait pression et il reste peu de temps pour tester la configuration en profondeur. La technologie de modélisation virtuelle apporte une solution qui réduit considérablement le stress.

Les avantages du test virtuel de projets d’automatisation (V-FAT: Virtual Factory Acceptance Test) ont fait leurs preuves à grande échelle. Il garantit une mise en service plus rapide et une qualité d’automatisation supérieure lors du test d’acceptation sur site (SAT).

Qu’il s’agisse d’un jumeau numérique d’un produit, d’une production ou d’un processus, la génération d’une version virtuelle au préalable vous permet de simuler et de valider en détail l’ensemble du système. Les avantages sont multiples:

1. Pré-validation: vous pouvez tester le code, faire travailler les disciplines en parallèle et passer en revue tous les scénarios possibles, de la situation idéale aux cas d’urgence, du flux normal au flux anormal.

2. Options de test étendues: les alarmes, les interverrouillages et les fonctions de sécurité peuvent être testés en détail, ce qui améliore la fiabilité et la sécurité de vos installations.

3. Réduction du stress : en identifiant les problèmes potentiels à un stade précoce, vous réduisez les tensions pendant la mise en service proprement dite. Cela se traduit par une plus grande satisfaction au travail et une meilleure productivité de votre équipe d’automatisation.

Plus efficient, plus fiable et plus sûr

Les avantages vont au-delà de la réduction de stress. Cette technologie vous permet d’optimiser les processus avant leur implémentation. Et après la mise en service, vous pouvez continuer à utiliser le modèle pour une surveillance continue et des ajustements afin que votre système puisse fonctionner à un niveau optimal.

Dans l’environnement actuel qui évolue rapidement, en particulier dans un contexte brownfield ou de reconversion, le temps disponible pour les nouveaux projets d’automatisation est souvent limité. La mise en service virtuelle, soutenue par une technologie de modélisation avancée, permet des tests détaillés qui seraient autrement irréalisables.

« Cette technologie vous permet d’optimiser les processus avant leur implémentation. »

De plus, cette technologie rend la surveillance continue et l’optimisation possibles, même après la mise en service. La validation permanente et les ajustements améliorent un peu plus les performances et la capacité d’adaptation du système, garantissant ainsi le succès et l’efficience à long terme.

Bref, cette réplique virtuelle est un outil puissant pour rendre vos projets d’automatisation plus efficients, plus fiables et plus sûrs. Elle réduit le stress, améliore la préparation et garantit de meilleurs résultats pour les projets.

Et soyons honnêtes: une équipe heureuse et sans stress fournit un meilleur travail !

Bart Demaegdt est Manager Business Development Digitalization chez Siemens.

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