Automation Magazine nr 238 (FR)

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L’AVENIR DE NOTRE INDUSTRIE DU VERRE

p26 – Françoise Chombar remporte le Automation Magazine Award 2024

p42 – VLAIO lance le point de contact du hub STEM

p46 – Vansichen Linear Technology est la PME de l’année 2024

Réduisez les embouteillages dans les lignes de production...

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Techniques de sécurité dans la construction des machines

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Système de sécurité avec verrouillage

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Jusqu’à 6 portes sur un module de bus

Module d’extension MCM pour encore plus de fonctionnalités

Catégorie 4 / PLe selon ISO 13849-1

LES JEUNES STEM RÉSOLVENT LES PROBLÈMES MONDIAUX

«Commentallons-nousnourrirunepopulationtoujourscroissante,fournirdel'eaupotable,produirede l'énergierenouvelable,préveniretguérirlesmaladiesetralentirlechangementclimatiquemondial?La scienceetlatechnologieapporterontlesréponsesàcesquestions.Ilfaudradesgens,desêtreshumains dotésdeconnaissancesetdecompréhension,pourmettreenœuvrecessolutions» , déclare le brillant physicien britannique Stephen Hawking (1942-2018).

Ses propos figurent sur le site de Melexis, la société de Françoise Chombar, lauréate de l'Automation Magazine Award 2024. Sur le site, vous pouvez également lire que Melexis est un ambassadeur des disciplines STEM (Science, Technologie, Ingénierie & Mathématiques). Les jeunes qui choisissent ces domaines d’études sont cruciaux pour l’avenir de notre économie et de notre société. Françoise Chombar le sait très bien et c'est pourquoi elle est présidente de la plateforme STEM du gouvernement flamand depuis 2016. Ces nombreuses années de dévouement méritent un prix !

Selon Stephen Hawking, les ingénieurs et les techniciens peuvent résoudre les principaux problèmes mondiaux. Nous devons donc prêter attention à l’afflux d’un nombre suffisant de jeunes talents dans l’industrie. Les études techniques sont d'une grande importance pour l'avenir de notre pays. Sans spécialistes techniques, vous ne pouvez pas construire, installer et entretenir des machines. Alors que notre industrie investit actuellement massivement dans l’automatisation !

« Selon Stephen Hawking, les ingénieurs et les techniciens peuvent résoudre les principaux problèmes mondiaux. Nous devons donc prêter attention à l’afflux d’un nombre suffisant de jeunes

talents dans l’industrie  »

Les machines deviennent peut-être plus intelligentes, comme vous le lirez dans ce magazine, mais les (jeunes) techniciens passionnés par leur métier restent essentiels à notre économie. Aux Pays-Bas, certains demandent même que les coûts des études techniques soient réduits, voire financés par le gouvernement.

En tant qu'Automation Magazine, nous ne pouvons qu'applaudir des initiatives telles que la Siemens Industry Academy (SIA) et le projet éducatif TSI 4.0. Le SIA a désormais soufflé six bougies et constitue une collaboration structurelle entre le monde économique et académique qui relie les étudiants en ingénierie et les acteurs industriels en Flandre. Le projet éducatif TSI 4.0 (Training System Industry 4.0), dans lequel les écoles, les CRT (Centres Technologiques Régionaux) et l'industrie unissent leurs forces pour présenter aux jeunes les dernières technologies de notre industrie de manière économique, constitue également une avancée dans le domaine. En outre, VLAIO lance actuellement un hub STEM, où les entreprises reçoivent un soutien et des conseils pour développer des initiatives qui aident à développer les compétences STEM.

Il est plus que temps de réagir. De nombreux emplois sont actuellement supprimés dans le secteur. Notre industrie manufacturière s’est contractée en 2024 et une reprise prudente n’est généralement attendue qu’à partir de 2026. L’industrie traverse une période difficile dans toute l’Europe. En raison de la hausse des prix de l’énergie, d’une pénurie de personnel qualifié et d’une inflation élevée. En Belgique, les coûts salariaux sont également (plus) élevés car les salaires y sont indexés.

L'industrie et la technologie sont traditionnellement le moteur de la croissance de l'économie belge. Nos responsables politiques doivent en prendre conscience et veiller à ce que notre compétitivité soit protégée. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu'elle souhaitait à l'avenir réduire de 25 % la charge des réglements imposée aux entreprises. Que les ministres belges suivent cet exemple.

Enfin, au nom d'InduMotion et du comité de rédaction d'Automation Magazine, je souhaite à tous les lecteurs une année 2025 saine, heureuse et productive !

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Expertise – Passion – Automation

Solutions SMC d’aspiration

SMC offre une large gamme de solutions d’aspiration qui sont développées pour répondre aux divers besoins des différentes industries

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Alimentation Electronique

INDUMOTION

InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge.

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Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands.

Traduction du dossier par Isabelle Cazallé.

© InduMotion 2024 Photo de couverture © Adobe Stock

CONTENU

P3 EDITO Les jeunes STEM résolvent les problèmes mondiaux

P5 CONTENU

P6 DOSSIER La relance de l’industrie du verre ?

P9 Une verrerie moderne mise sur la durabilité

P13 Un système de mesure corrige la chute d’une goutte de verre

P14 Un acteur Belge de premier plan dans le monde du verre creux

P19 Schneider Electric et Saint-Gobain s’associent pour une production de verre plus intelligente

P20 FANUC CRX COBOTDAYS : D’un modèle d’entrée de gamme à une solution industrielle performante

P22 BECKHOFF : Exploiter l’IA sans effort dans l’industrie, sans connaissances spécialisées

P26 Françoise Chombar remporte le Automation Magazine Award 2024

P30 Fébe Bral (Siemens) : ‹‹ La numérisation rend nos machines plus intelligentes. ››

P34 Atlas Copco Airpower transforme la production avec Azumuta

P37 AGORIA La nouvelle année 2025 : Peu de croissance, … mais heureusement pas de récession non plus

P38 SPS et MOTEK : Nouveautés en matière de numérisation et d’intelligence artificielle

P40 ÉDUCATION Vision Technology récompense la phase finale du projet TSI 4.0

P42 VLAIO lance le point de contact du hub STEM

P43 Siemens Industry Academy fête son sixième anniversaire

P44 CNC Solutions à Menin, en Flandre Occidentale, investit dans un hall de production supplémentaire

P46 Vansichen Linear Technology est la PME de l’année 2024

P49 TECHTELEX

P50 CONCLUSION

LA RELANCE DE L’INDUSTRIE DU VERRE?

De l’inventeur du verre plat moderne au célèbre cristal du Val Saint Lambert: la Belgique a un lien particulier avec le verre. Au siècle dernier, notre pays a même été considéré comme le plus grand producteur de verre au monde pendant tout un temps. Une période de gloire malheureusement révolue, bien que le secteur emploie toujours 7.500 personnes et a attiré des investissements ces dernières années.

L’année dernière, le groupe suisse Trösch décidait d’ouvrir une nouvelle usine de verre plat à Lommel. L’année d’avant, AGP Group – qui a racheté le fabricant de verre automobile Soliver en 2018 – faisait de son site gantois son siège mondial. Un an plus tôt, l’entreprise turque Ciner Glass investissait dans une nouvelle usine de production de bouteilles en verre, aussi à Lommel. Autant d’annonces positives qui amènent les journalistes à rajouter le terme ‘relance’ dans les titres de leurs articles. Nous, les Belges, avons en effet un faible pour le verre, et même si le secteur représente aujourd’hui moins d’un pourcent de l’économie en termes de chiffre d’affaires et d’emploi, le secteur verrier peut toujours compter sur notre sympathie.

Production mécanique

Le fait d’avoir été le premier producteur mondial de verre a assurément à voir avec l’ingénieur belge Émile Fourcault qui, vers 1900, a mis au point une méthode mécanique pour produire du verre à vitre. Sa méthode consistait à étirer le verre en fusion jusqu’à obtenir l’épaisseur souhaitée et un durcissement correct. Le processus était très difficile à maîtriser et comportait de nombreuses erreurs de production, mais c’était un grand pas en avant par rapport aux méthodes artisanales utilisées jusqu’alors. L’une d’entre elle était la technique du verre soufflé en manchon : le verrier soufflait une bulle cylindrique qui était ensuite fendue sur la longueur et aplatie. Plus tôt encore, il y avait la technique du verre soufflé en plateau : le verrier soufflait une bulle qui était ouverte à une extrémité pour obtenir, par un mouvement rapide de rotation, un disque plat.

Grâce au succès du procédé Fourcault, la région de Charleroi est rapidement devenue le principal pôle de croissance de l’industrie du verre. Charleroi abrite aujourd’hui le Musée du Verre, une initiative de la fédération de l’industrie du verre et de la Ville visant à rendre hommage à la riche histoire de cette industrie. Le musée accorde aussi de l’attention au verre décoratif, pour lequel la Belgique a également une longue tradition. Il s’agit principalement du cristal, un verre de qualité supérieure fabriqué à partir de sable auquel une concentration d’oxyde de plomb est ajoutée. La teneur en plomb modifie l’indice de réfraction du verre, ce qui lui confère sa brillance typique et un magnifique spectre de couleurs.

Verre plat et verre creux

Dans les années ’60, le procédé Fourcaut a dû céder sa place à une nouvelle méthode développée en Grande-Bretagne, qui est encore la norme dans la production de verre plat : le float glass ou verre flotté. Ici, le verre en fusion est versé sur un bain d’étain liquide, lequel est plus lourd et a une température de fusion plus basse, de sorte que le verre flotte et durcit. Le grand avantage de cette méthode est que la partie inférieure est parfaitement plate et qu’il ne faut aplatir que la partie supérieure à l’aide de rouleaux.

Dans le cadre de ce dossier, nous avons visité le site AGC à Mol qui exploite une ligne de verre flotté ultramoderne. Nous nous

sommes également rendus chez Socabelec qui construit des machines pour la production de verre creux. Le terme ‘verre creux’ fait référence à des contenants comme les bouteilles et les bocaux, fabriqués par soufflage dans des moules. À l’époque, la Belgique était aussi un acteur majeur dans ce domaine, mais rester compétitif à l’international était devenu très difficile dans les années ’70 et ’80. Certaines entreprises en difficulté ont fusionné au sein de Verlipack, qui a finalement déposé le bilan en 1999.

Durable grâce au réemploi

Si les annonces positives reviennent régulièrement, c’est parce que le secteur a considérablement évolué et que le coût salarial pèse moins lourd dans la compétitivité. L’accent est également mis sur l’innovation et les nouveaux développements dans le domaine de l’isolation thermique et du verre de sécurité.

Pour l’isolation thermique, on pense d’abord au double vitrage et à l’espace intermédiaire rempli d’air sec ou de gaz comme l’argon ou le krypton. Le verre de sécurité est obtenu par traitement thermique, la résistance étant augmentée par la modification de la structure interne du verre. L’une des conséquences est que quand il se brise, les éclats de verre ne comportent pas d’arêtes vives.

Dans le cas du verre feuilleté, deux feuilles de verre sont pressées l’une contre l’autre et séparées par un film intercalaire, par exemple du polybutyral de vinyle (PVB). Ce matériau est typiquement utilisé dans les vitres de voitures, le rôle du film intercalaire étant de maintenir les éclats de verre ensemble si la vitre venait à se briser lors d’un accident.

Comme nous le verrons plus loin dans ce dossier, le secteur du verre est un monde fascinant pour les applications d’automatisation et de technologie d’entraînement. Lors de la fabrication du verre feuilleté, par exemple, une pression importante est appliquée sur le matériau que le verre et le film ne font plus qu’un. Pour les applications automobiles, le verre est découpé et formé avec précision. L’une des particularités de la production de verre plat et de verre creux est qu’il n’est pas possible d’arrêter les fours industriels. Cela signifie donc – pour l’automatisation et la technologie d’entraînement –que les systèmes doivent être construits pour pouvoir être entretenus voire remplacés sans interrompre le processus.

Un autre aspect évident du secteur est que toute imprécision dans la manipulation finit inévitablement en morceaux. Mais ce n’est pas si grave puisque l’un des avantages du secteur est de pouvoir réutiliser le calcin comme matière première à part entière. En termes de durabilité, le secteur dispose d’autres atouts qui font que les bouteilles en verre, notamment, redeviennent populaires. Des applications comme des panneaux solaires et une demande en verre haute performance dans la construction pourraient également contribuer à la relance du secteur.

Dans le four, une température de 1.500 à 1.600 degrés est atteinte.

UNE VERRERIE MODERNE MISE SUR LA DURABILITÉ

Du sable au verre plat – le processus de production est fascinant et captivant pour nombre d’entre nous. Chez AGC à Mol, le verre plat sort du four 24 heures par jour, 365 jours par an, et l’installation moderne produit du verre fin dont l’épaisseur ne dépasse parfois pas le demi-millimètre. Sur le site, de nombreuses initiatives sont prises pour rendre ce processus – très énergivore par nature – plus durable.

La production de verre plat a lieu selon un processus continu développé dans les années ’50 et appelé verre flotté. L’inventeur – le Britannique Alastair Pilkington – a déclaré avoir eu cette idée en faisant un jour la vaisselle, fasciné par une tache d’huile qui flottait sur l’eau. Le procédé consiste à verser le verre en fusion sur un bain d’étain liquide, le verre pouvant durcir sous l’effet de l’étain, sans adhérer.

Mais tout cela est plus facile à dire qu’à faire. « Le four a une température de 1500 à 1600 degrés et il est construit avec des matériaux céramiques qu’il faut maintenir à cette température », explique Koen Michiels, manager de la division Float chez AGC à Mol. « Cela signifie que depuis 20 ans – la durée de vie moyenne d’un tel four – nous produisons 24h/24 sans interruption. »

Le four a été rénové en 2019 et ce fut le moment idéal de moderniser l’ensemble de la ligne de production. Le résultat le plus visible est son élargissement à plus de 5 mètres. Les panneaux de verre ne sont jamais livrés dans une telle largeur mais le processus est plus efficace car le rendement a considérablement augmenté.

Du four aux panneaux sur mesure « Le site de Mol est spécialisé dans la production de verre fin », continue Koen Michiels. « L’épaisseur varie de 0,5 à 6 mm et ce verre est principalement utilisé dans le secteur automobile et les applications spéciales. Lorsque le verre liquide atteint le bain d’étain, il a naturellement une épaisseur d’environ 6 mm. Il passe ensuite par les rouleaux supérieurs pour réaliser un étirement qui amène le verre à l’épaisseur souhaitée. Les rouleaux sont refroidis à l’eau, ce qui permet au verre de durcir.

Après recuit, le verre est découpé à la volée.

Dès que le verre quitte le bain d’étain et est transféré sur un convoyeur à rouleaux, un refroidissement contrôlé à lieu dans le four pour libérer les contraintes. À partir de 60 degrés, le verre peut être coupé, ce qui se fait en ligne sans interrompre le processus. En fin de ligne, des robots placent les panneaux découpés sur mesure dans les conditionnements. »

Le fait de ne pas pouvoir arrêter le four a de nombreuses implications sur la maintenance. De nombreux éléments de la ligne de production sont dupliqués afin de pouvoir remplacer des composants sans arrêter la production. Dans tous les cas, il y a aussi des moments de changement de produit, lorsque l’on passe à une autre épaisseur ou composition de produit. Au

cours de la transition, une partie de la production se termine inévitablement en calcin et c’est donc le bon moment pour effectuer certaines actions de maintenance.

Closing the loop

Le calcin est de bonne augure en termes de durabilité car il est réutilisé comme matière première. Le calcin et les excédents sont collectés tout au long de la chaîne d’approvisionnement pour être réutilisés dans un processus circulaire. « Il y a un marché croissant pour le calcin de verre » ajoute Koen Michiels. « Nous pouvons utiliser jusqu’à 90% de calcin dans nos matières premières, ce qui contribue à améliorer la durabilité. Une bonne gestion de la composition est nécessaire

DOSSIER

L’Air Management System mesure la consommation d’air comprimé des robots de manutention.

car chaque application requiert une composition spécifique. Voyez par exemple le verre à faible teneur en fer utilisé dans les panneaux solaires. La composition joue aussi un rôle dans l’obtention de la résistance mécanique souhaitée pour certaines applications. »

Augmenter le réemploi de calcin n’est qu’une des nombreuses initiatives prises par le secteur pour améliorer le développement durable. AGC est également impliqué dans le projet européen Volta qui vise à réduire les émissions de CO2 par l’électrification. Dans le cadre de ce projet, une ligne de production d’AGC en Tchéquie est actuellement en cours de conversion et l’ambition est de chauffer le four avec 50% d’électricité.

Abaisser la pression de l’air comprimé Au site de Mol, l’un des projets pour économiser de l’énergie porte sur l’abaissement de la consommation d’air comprimé. Il s’agit d’analyser tous les processus qui consomment de l’air comprimé pour voir s’ils peuvent fonctionner à une pression inférieure. « Les robots équipés de préhenseurs sous vide pour prélever le verre en fin de ligne, sont des gros consommateurs », explique Seppe Omloop, ingénieur en automatisation chez AGC. « En ce qui concerne les générateurs de vide, nous savons qu’il n’y a plus d’amélioration de rendement au-delà de quatre bars. Nous avons donc lancé une campagne pour mesurer précisément ce qu’il se passe lorsque nous abaissons la pression, l’influence que cela a sur le débit et les économies pouvant être réalisées. »

Pour cette campagne de mesures, AGC utilise l’Air Management System (AMS) de SMC, via lequel une unité mobile a été conçue pour pouvoir effectuer des mesures à différents endroits dans l’usine. L’AMS est une solution sans fil qui communique les données de mesure à une base compacte centrale, via un protocole propre. Celle-ci peut à son tour être connectée à un réseau industriel et intégrée dans un système de contrôle.

Surveillance sans fil

« Dans notre application, la base compacte est connectée à notre plateforme WinCC via Profinet. Nous pouvons alors récupérer les données et les analyser », poursuit Seppe Omloop. « Le système de mesure mobile fait partie d’une unité "filtre-régulateur" qui peut être placée près d’un robot dans la ligne d’alimentation de l’air comprimé. Nous pouvons donc réduire localement la pression et voir l’impact que cela a sur le débit et le fonctionnement des préhenseurs sous vide. L’avantage d’un système sans fil est qu’aucune autre connexion n’est nécessaire, ce qui est pratique pour mettre en place des campagnes de mesure temporaires. »

Les performances d’un réseau sans fil ne sont pas toujours évidentes dans les environnements industriels mais elles sont satisfaisantes dans le cas présent. Nous avons effectué des tests avec une connexion à 70 mètres et cela n’a posé aucun problème », détaille Seppe Omloop. « Nous avons également déjà pris des mesures à deux étages entre l’unité et le récepteur. »

Pour l’instant, l’accent est mis sur la collecte de données mais dans une prochaine étape, le système pourrait également être intégré de manière permanente au système de contrôle. « Nous pourrions alors piloter les régulateurs de pression en fonction de l’application et optimiser ainsi la consommation en permanence », ajoute Seppe Omloop. « Le système sans fil pourrait être placé au bras du robot, directement chez le consommateur. L’objectif est de parvenir à une grande efficacité énergétique avec ces types de systèmes intelligents. »

www.agc-glass.eu www.agc-kempenglas.be www.smc.be

Dirk Heylen (SMC), Koen Michiels (AGC) et Seppe Omloop (AGC).

UN SYSTÈME DE MESURE CORRIGE LA CHUTE D’UNE GOUTTE DE VERRE

STT Products développe des solutions techniques, innovantes et personnalisées pour l’industrie manufacturière. Les fabricants de l’industrie manufacturière sont de plus en plus confrontés à des changements qui influencent le processus de production. La demande accrue en flexibilité, la pénurie de personnel technique et le besoin de méthodes de production durables exigent une efficience optimale et une automatisation globale.

Pour l’industrie du verre (production de bouteilles en verre), STT Products a développé des systèmes de mesure et de contrôle en collaboration et pour le compte de XPAR Vision. L’un d’entre eux est le système de mesure et de contrôle GobAssist-BTC. Il s’agit d’une combinaison de capteurs permettant de visualiser et d’influencer numériquement la température du moule et la chute (vitesse, position et forme) de gouttes de verre. Ce système de mesure stabilise le processus de production, par exemple à l’aide de boucles de rétroaction. Les bouteilles en verre sont alors produites avec une épaisseur de paroi plus uniforme et donc moins de verre. Cela permet d’économiser du matériau, des coûts et de l’énergie, et c’est également plus durable pour l’environnement.

Avec le GobAssist-BTC, les écarts dans le processus peuvent être détectés et corrigés à un stade précoce. Avant l’implémentation du système, les écarts n’étaient découverts qu’à la fin du processus de production, ce qui signifiait que de nombreux produits hors tolérances devaient être jetés, ce qui coûtait en matériau supplémentaire (verre). L’économie est considérable: avec une réduction de poids de 0,5 gramme par bouteille et une ligne de production de 200 millions de bouteilles par an, elle atteint facilement les 100.000 kg de verre.

Pour ce système Apex Dynamics a fourni des réducteurs à axe creux à jeu réduit avec les crémaillères et les pignons et réalisé les calculs de la configuration. Les conditions ambiantes (température élevée, gaz, vibrations, vitesse) ont été prises en compte lors de la sélection des composants. Ce système linéaire positionne le système de mesure de manière à ce que la gouttelette de verre tombe au-dessus du centre du moule, de sorte que l’épaisseur de la paroi de la bouteille soit finalement plus uniforme et nécessite moins de verre.

www.apexdyna.be www.sttproducts.nl www.xparvision.com

La correction est claire : le système veille à ce que la goutte (cercle blanc) tombe au centre de la cible.

UN ACTEUR BELGE DE PREMIER PLAN DANS LE MONDE DU VERRE CREUX

Chaque année, quelque 75 milliards de bouteilles en verre sont produites dans le monde. Socabelec est l’une des entreprises belges qui veille au bon déroulement de cette production. Elle s’est forgée une solide réputation dans le développement et la construction de robots d’écouvillonnage qui lubrifient les moules pendant la fabrication de bouteilles en verre.

Socabelec est un nom bien connu dans le monde du verre creux. Ce secteur englobe tous les contenants en verre comme les bouteilles et les bocaux typiquement utilisés comme conditionnements dans l’industrie alimentaire et des boissons. La production est un processus relativement délicat du fait des températures très élevées et de l’environnement extrême dans lequel il se déroule, ce qui rend le secteur tout à fait unique. C’est le terrain de jeu d’un certain nombre d’entreprises hautement spécialisées, où le niveau de compétence est placée particulièrement haut, tant en termes de performance que de sécurité.

Pour Socabelec, l’introduction dans le secteur s’est faite un peu par hasard, il y a un peu plus d’une décennie. « Nous étions alors actifs dans la robotique et la production de vitrage automobile, une application très différente », déclare Marco Veri, CEO de Socabelec. « C’est à la suite d’un malentendu que nous avons reçu une demande de développement d’un robot d’écouvillonnage d’un producteur de verre creux. D’autres entreprises s’y étaient essayées, mais aucune n’avait réussi à mettre au point une solution performante. Comme nous avons une culture qui consiste à tester des nouvelles choses et à relever des défis, nous nous sommes lancés. »

Dix ans plus tard, l’entreprise a construit plus de 90 robots d’écouvillonnage dans 31 usines de production réparties dans le monde entier.

Premiers pas dans l’automatisation du verre plat

Le nom Socabelec signifiait à l’origine ‘Société de câblage électrique’. L’entreprise a été fondée en 1965 à Jemeppe-sur-Sambre, une région qui comptait de nombreuses verreries. Marco Veri a été engagé comme premier ingénieur à la fin des années ’80 car le management de l’époque souhaitait que l’entreprise évolue vers le domaine de l’automatisation. Dans le hall d’entrée, on peut voir aujourd’hui l’un des robots issus de cette transition.

Photo de la cage où se situe le robot écouvillonneur. Cette cage est montée sur un guide linéaire développé par Vansichen Linear Technology.

« Ce robot chargeait le vitrage automobile dans le four », explique Marco Veri. « Ce vitrage est constitué de deux feuilles de verre superposées qui sont courbées dans le four pour obtenir la forme souhaitée. Le robot prélevait une première feuille de verre par le vide qu’il posait sur la seconde feuille, laquelle était ensuite prélevée sur les côtés par des doigts. »

Pour piloter le robot avec précision, on utilisait à l’époque –soit en 1995 – un système de vision hautement innovant. Il illustre la culture R&D qui servira plus tard à l’entreprise, lors du développement du premier robot d’écouvillonnage.

Un processus de production en deux étapes La production de bouteilles et de contenants en verre se déroule en deux étapes. Partant d’un four, le verre en fusion s’écoule à travers une ouverture ronde pour former un cylindre qui est coupé en morceaux à l’aide de ciseaux. Chaque ‘gob’ est acheminé par un système ingénieux vers une série de moules, appelés ‘blanks’, où la première étape de production a lieu. Au cours de cette étape, le goulot d’une bouteille (ou la partie supérieure du bocal avec le filetage) est formé en poussant un cylindre dans un moule contenant un gob. Lors de la deuxième étape, chaque goulot nouvellement formé est transféré vers

des moules de soufflage situés de l’autre côté de la machine où de l’air est insufflé via le goulot pour obtenir la forme souhaitée. Le produit reçoit ensuite un coating qui le rend résistant aux rayures, le primer ayant déjà été appliqué avant que le produit ne passe au four de recuit pour un refroidissement contrôlé. L’un des grands défis du processus est que les moules doivent être lubrifiés toutes les 10 à 15 minutes pour éviter les défauts. « Si on ne le fait pas correctement, le processus va s’arrêter et si on lubrifie trop, des taches vont apparaître sur les premiers produits qui seront alors rejetés », détaille Jérémie Federico de Socabelec. « Il faut donc agir très rapidement car le flux de gobs de verre fondu ne peut être interrompu. Après l’enlèvement du produit, nous avons 1,3 secondes pour lubrifier le moule avant qu’il ne se referme. »

Des compétences réunies

Dans le passé, l’écouvillonnage – ou la lubrification des moules – était effectué manuellement avec une brosse, mais il va sans dire que le travail était loin d’être agréable et certainement, à proximité d’un verre en fusion, acheminé vers les moules à une température de 1250°C. Lors des premiers essais d’automatisation du processus, une solution mécanique a été recherchée pour actionner les brosses, mais ce n’était pas aussi simple. En examinant le problème d’un point de vue extérieur et avec un regard neuf, Socabelec a eu l’idée de passer à un spray pour l’application du lubrifiant.

« A l’époque, nous avions rassemblé des compétences dans un réseau de partenaires », explique Marco Veri. « Une première tâche a consisté à mettre au point un lubrifiant adapté à cette application et pouvant être pulvérisé. Ensuite, il a fallu développer la machine nécessaire. Nous avons fait appel

à Vansichen Linear Technology pour créer un rail linéaire permettant d’atteindre tous les moules de la machine. Ces moules sont divisés en sections et placés côte à côte dans la machine. Du côté des blanks se trouvent les moules pour réaliser les goulots. Du côté du soufflage se trouvent les moules pour souffler les bouteilles. Le rail linéaire accueille un robot FANUC qui, une fois dans la bonne position, a la tâche cruciale d’aller dans la machine et de pulvériser du lubrifiant dans un moule puis de revenir en 1,3 seconde. Notre partenaire FANUC possède des robots suffisamment rapides pour réaliser cela. »

Scan 3D de l’environnement du client

Bien que le processus soit toujours le même, chaque installation construite par Socabelec est légèrement différente. Cela dépend des facteurs ambiants dans les usines, qui font que l’espace est souvent limité pour ajouter l’installation aux lignes de production existantes. Socabelec a développé une méthode de travail fixe qui consiste à réaliser un scan 3D de l’environnement du client. Les données sont utilisées en ingénierie pour s’assurer que la nouvelle installation s’intègrera dans l’espace disponible, et c’est parfois une question de centimètres. Le rail linéaire, et la manière dont il est fixé, est donc un travail sur mesure.

Une autre innovation est que le robot est placé dans une petite cage qui se déplace avec le robot sur le rail linéaire. Cela permet d’économiser de l’espace et les opérateurs peuvent accéder à la zone du rail linéaire. Des capteurs supplémentaires veillent à ce que le déplacement de la cage avec le robot ait lieu en toute sécurité.

Après l’implémentation de diverses améliorations, Socabelec propose aujourd’hui la sixième génération de son robot d’écouvillonnage, qui a été présenté au salon Glasstec à

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+ Actionneur électromécanique à haute densité de puissance

+ Système prêt à l‘emploi grâce à la broche intégrée

+ Différentes longueurs de course

+ Variantes optimisées en termes de force et de vitesse

+ Finition des couleurs au choix En savoir plus

L'équipe de Socabelec à la foire Glasstec de Dusseldorf

Düsseldorf en octobre dernier. Si le robot était jusqu’à présent actif du côté des blanks, où les goulots de bouteilles sont formés, l’entreprise est dernièrement parvenue à développer un robot pour le côté soufflage. Le défi y était plus compliqué car les moules sont plus grands et possèdent une plaque de fond en plus des deux côtés. De plus, la lubrification doit être particulièrement précise dans les applications où il y a un embossage. Il s’agit de logos et autres illustrations qui sont traités dans les moules pour être appliqués sur le verre.

Hot End Coating Killer

À Glasstec, une toute nouvelle application a été présentée, appelée HECK, qui signifie Hot End Coating Killer. « On ne peut pas en dire trop pour le moment », déclare Jérémie Federico, « mais il s’agit d’une nouvelle méthode de coating pour rendre les produits résistants aux rayures, le primer actuellement

appliqué dans la zone hot end lorsque le verre est encore à 450 degrés, n’étant plus nécessaire. Le Hot End Coating est un processus dont le secteur veut se débarrasser depuis longtemps. Dans le cadre d’un partenariat, un nouveau coating a été développé pour lequel nous avons conçu une machine pour mélanger avec précision les composants du produit et l’appliquer dans la zone cold end. Nous renforçons donc notre position en tant que partenaire dans le secteur. »

www.fanuc.eu www.socabelec.com www.vansichen.be

SCHNEIDER ELECTRIC ET SAINT-GOBAIN S’ASSOCIENT POUR UNE PRODUCTION DE VERRE PLUS INTELLIGENTE

Schneider Electric, leader de la transformation digitale dans la gestion de l'énergie et l'automatisation, et Saint-Gobain, leader de la construction légère et durable, ont uni leurs forces pour déployer le tout premier système d’automatisation défini par logiciel pour la production de verre.

Dévoilé à Glasstec 2024, le plus grand salon mondial de l’industrie du verre, le projet répond à l’impératif de fiabilité accrue dans le processus de recuisson, essentiel au refroidissement et à l’usinage du verre plat. Ce four, élément clé de la production, fonctionne généralement entre 15 et 20 ans, mais le moindre arrêt suspend entièrement la production. Les études de l’industrie montrent qu’une simple minute de coupure de courant peut provoquer jusqu’à six mois d’interruption, nécessitant parfois le remplacement d’équipements et coûtant jusqu'à 200 000 € par jour.

En collaboration avec Schneider Electric, Saint-Gobain a mis au point la première solution d’automatisation ouverte pour le processus de recuisson. Ce concept de preuve (Proof of Concept, POC) s'appuie sur EcoStruxure Automation Expert (EAE), la technologie d’automatisation ouverte de Schneider Electric. En dissociant le matériel du logiciel, l’EAE permet de connecter librement les dispositifs et équipements à tous les niveaux de l’architecture, indépendamment de leurs fabricants.

Ce projet améliore également la sécurité et l’efficacité dans la fabrication de verre : l’EAE offre des capacités de conduite autonome et représente une avancée majeure en matière d’intelligence distribuée. Les systèmes « intelligents » contrôlent les deux moteurs de traction du verre, permettant une prise de décision autonome au niveau des équipements. Cette technologie permet notamment de décider quel moteur

tirera le verre, de réaliser des contrôles qualité et de préparer le terrain pour une maintenance prédictive.

« Notre compréhension du processus de production du verre flotté nous a permis de mettre en place une solution révolutionnaire garantissant fiabilité, sécurité et productivité. La technologie de conduite autonome permet une prise de décision intelligente et cette solution, avec sa modularité et standardisation intégrées, offre une évolutivité immédiate, une flexibilité accrue et une fiabilité renforcée. Elle démontre notre engagement envers l’innovation et illustre le potentiel de déployer cette technologie à grande échelle dans l’industrie », déclare Alex Richards, VP EMEA Mining Minerals and Metals chez Schneider Electric.

Enfin, la conception modulaire de cette solution facilite son déploiement dans le monde entier grâce à une interopérabilité plug-and-play permettant de réduire de 50 % le temps consacré à l’ingénierie, aux tests et à la mise en service. Cette évolutivité intrinsèque permet à l’entreprise de construction de générer de la valeur sur ses sites et de bénéficier d’une valeur exponentielle à l’échelle mondiale.

www.saint-gobain.com www.se.com

D’UN MODÈLE D’ENTRÉE DE GAMME À UNE SOLUTION INDUSTRIELLE PERFORMANTE

Début novembre, le fabricant de robots FANUC a accueilli du monde à la première édition de ses FANUC CRX COBOTDAYS, un événement où les intégrateurs de cobots, les fournisseurs et les utilisateurs finaux peuvent se rencontrer pour découvrir des applications potentielles et discuter. D’un modèle d’entrée de gamme à une solution industrielle performante, le cobot est un véritable tout-en-un.

Le robot collaboratif est souvent considéré comme une sorte de modèle d’entrée de gamme pour les personnes qui se lancent dans la robotique. Il est en effet possible de réaliser assez rapidement des applications performantes. De nombreux exemples ont été exposés aux FANUC CRX COBOTDAYS, CRX étant le nom sous lequel FANUC désigne sa série de cobots. Une application typique est la palettisation : le robot localise des boîtes via un système de caméras, et l’utilisateur n’a plus qu’à sélectionner un modèle d’empilage dans l’application fournie pour se lancer.

Une autre démonstration était le ponçage de panneaux en bois : un intégrateur avait installé une configuration avec une caméra au-dessus de la table de travail pour reconnaître les contours d’un panneau, le cobot ayant alors assez d’information pour terminer le travail. Cette convivialité est typique des robots collaboratifs. Tout un nouveau segment de marché a été créé, largement complémentaire à celui des robots industriels classiques.

Lors d’une précédente journée clients, FANUC avait organisé un workshop sur les opportunités des cobots, et l’intérêt fut tel qu’un événement distinct est désormais dédié à ce type de robot.

Un robot sans grillage

Le nom de robot collaboratif fait référence au fait que les cobots sont construits pour que l’homme et la machine puissent travailler ensemble en toute sécurité. Le cobot n’a pas seulement l’air sûr avec son corps arrondi et ses points d’articulation. Grâce à ses capteurs intégrés, il détecte tout contact avec les humains et réagit de manière appropriée. Cela signifie que de nombreuses applications peuvent être réalisées en toute sécurité, sans qu’il soit nécessaire d’entourer le robot d’un grillage.

« C’est l’une des raisons pour lesquelles on choisit le cobot », déclare Filip Tuypens, Managing Director de FANUC Benelux. « Le chargement d’une machine CNC peut par exemple être parfaitement réalisé avec un robot, mais on souhaite

FANUC CRX COBOTDAYS

souvent conserver un accès à la machine pour les opérations manuelles. Le cobot est alors la solution idéale car la machine reste accessible. On choisit également le cobot pour l’automatisation de certaines étapes de lignes existantes car il n’y a pas toujours assez d’espace pour le blindage d’un robot classique. »

« L’interface intuitive est une autre raison pour laquelle on choisit les cobots. Le cobot peut être piloté et programmé avec un iPad, de nombreuses fonctionnalités étant déjà élaborées et proposées dans l’interface. Il suffit de les sélectionner et –via drag & drop – de les combiner pour obtenir un programme, sans avoir à écrire un code. »

Des processus d’assemblage délicats En soi, ces caractéristiques ne sont pas strictement réservées aux cobots car des outils de programmation accessibles existent pour les robots classiques, qui peuvent alors être utilisés sans grillage, par exemple lorsqu’on travaille avec des scanners pour délimiter le périmètre de sécurité. Il faut toutefois disposer de l’espace nécessaire pour que ce périmètre soit suffisamment large, et la surface au sol est à cet égard un argument souvent en faveur des cobots. Les cobots peuvent également être équipés d’un scanner, ce qui permet d’accélérer le fonctionnement de la machine lorsqu’il n’y a personne.

« Pour les temps de cycle très rapides, nous constatons que l’on continue à choisir des robots industriels », poursuit Filip Tuypens. « La charge utile joue un rôle. Nos cobots gèrent des charges utiles de 50 kg. Pour les charges plus lourdes, les entreprises se tournent vers les robots industriels. »

Il y a également toute une série d’applications spéciales dans lesquelles les cobots sont utilisés de manière sophistiquée.

« Un cobot possède de capteurs de force qui veillent à l’arrêter quand on le touche », explique Filip Tuypens.

« Cette sensorique peut être utilisée dans le développement d’applications, pour réaliser des fonctions contrôlées par la force. Dans les processus d’assemblage délicats, par exemple, le robot peut s’ajuster automatiquement jusqu’à obtenir la position idéale pour assembler les éléments. Le cobot peut également détecter les bords d’un objet ou d’une ouverture. Il peut donc être utilisé pour créer des processus flexibles et hautement efficients, avec des fonctionnalités déjà disponibles dans la machine. »

Les visiteurs des FANUC CRX COBOTDAYS ont trouvé de l’inspiration parmi les applications exposées de robots collaboratifs.

EXPLOITER L'IA SANS

EFFORT DANS

L'INDUSTRIE,

SANS CONNAISSANCES SPÉCIALISÉES

L'intelligence artificielle (IA) est une technologie extrêmement généraliste et à la fois performante pour l'automatisation des processus. Elle est capable de repousser les limites de ce qui était réalisable jusqu'à ce jour, à savoir l'automatisation basée sur des algorithmes traditionnels. Néanmoins, les avantages de l'IA ne s'imposeront dans les applications industrielles que lorsque les modèles d'IA correspondants pourront être utilisés facilement, sans qu'il soit nécessaire de faire appel à un savoir faire particulier dans le domaine de l'IA. C'est précisément ce qui a incité Beckhoff à développer le logiciel TwinCAT Machine Learning Creator.

L'automatisation classique basée sur des algorithmes repose sur des constructions assez rigides, presque comme un ensemble de règles. Si la situation A se produit, il faut réagir avec B pour obtenir le résultat souhaité C. En d'autres termes, le chemin qui mène d'une situation définie à un résultat souhaité est préconçu et ensuite mis en œuvre. Les méthodes basées sur l'IA, quant à elles, utilisent des exemples pour apprendre automatiquement le chemin qui mène de la situation au résultat, de sorte qu'il ne doit pas être explicitement pensé par les humains et transféré dans un algorithme.

Le paysage industriel recèle de nombreuses applications potentielles de l'IA, l'inspection visuelle basée sur l'IA étant actuellement au premier plan. Il s'agit notamment d'inspections en fin de chaîne des produits manufacturés, du tri des produits (souvent naturels) en fonction de leur qualité ou d'autres catégories de propriétés, ainsi que de la surveillance et de la classification optiques des processus. Parmi les exemples spécifiques de ce vaste champ d'application, on peut citer :

• effectuer des inspections finales d'un corps métallique en ce qui concerne sa forme et/ou la qualité de surface

• trier les produits naturels tels que des fruits, des surfaces en bois et de la laine en différentes classes de qualité

• trier les déchets en vue de leur recyclage

• surveiller des zones de processus, par exemple, pendant le soudage au laser

• gérer des tâches de localisation visuelle, telles que celles conçues pour localiser et saisir des objets spécifiques

Les méthodes basées sur l'IA pour aborder ces tâches se distinguent par le fait que, à condition d'avoir été correctement formé, l'algorithme appris est très flexible face aux variations des données d'entrée. Cela signifie que, même dans ses limites, une IA bien entraînée peut aussi gérer efficacement des situations inconnues. Qu'il s'agisse de défauts dans des produits manufacturés, d'anomalies dans un processus de soudage au laser ou de surfaces de bois qui ne sont jamais tout à fait iden-

TwinCAT Machine Learning Creator automatise l'entraînement des modèles d'IA et simplifie leur utilisation pour les applications industrielles

tiques, l'algorithme doit être capable de faire face à toutes ces inconnues et à bien plus encore.

Compte tenu de l'immense potentiel en jeu, le véritable défi auquel sont confrontées les entreprises industrielles aujourd'hui est le manque de collaborateurs qualifiés capables de créer des modèles d'IA à l'échelle industrielle. Les programmes d'études en science des données et en apprentissage automatique sont désormais monnaie courante dans les écoles supérieures et les universités, mais la demande d'experts en IA dépasse de loin leur disponibilité sur le marché du travail actuel. En outre, les experts en IA ne peuvent résoudre avec succès les défis de l'automatisation qu'en collaboration avec un expert en automatisation ou en processus. C'est là que Beckhoff intervient : le TwinCAT Machine Learning Creator automatise les processus sophistiqués de formation à l'IA, ce qui permet directement aux experts en automatisation ou en processus de créer eux-mêmes des modèles d'IA. Le potentiel de cette technologie est donc directement applicable à tout le monde.

L'écosystème IA de Beckhoff Beckhoff propose un écosystème complet pour les applications d'IA industrielles, avec un accent particulier sur l'exécution de modèles d'IA directement sur la commande industrielle (dans le PLC). Différents capteurs peuvent être connectés au système de gestion via le bus de terrain EtherCAT et les dispositifs de réseau EtherCAT correspondants. Une gamme étendue de matériel de vision intégré au système est également disponible, y compris des caméras industrielles robustes, des objectifs de qualité industrielle et des dispositifs d'éclairage. Les informations de capteur sont transmises au système de gestion basé sur un PC industriel. Où elles peuvent être traitées directement, y compris avec l'intelligence artificielle. Des modules d'exécution intégrés au PLC pour des modèles entraînés d'IA sont disponibles précisément à cette fin sous la forme d'un serveur TwinCAT Machine Learning, de réseaux neuronaux TwinCAT Vision et d'un moteur

© Beckhoff

d'inférence du réseau neuronal TwinCAT. Ils peuvent accéder à la fois aux ressources informatiques du processeur et à celles d'un processeur graphique NVIDIA disponible en option. Les modules d'exécution de l'IA chargent des modèles entraînés d'IA qui ont été stockés dans la norme ouverte « ONNX ». Cela donne à l'utilisateur la liberté d'entraîner des modèles d'IA dans n'importe quel environnement d'entraînement et de les exécuter ensuite dans le contrôleur TwinCAT. Avec le PC industriel ultra-compact C6043, Beckhoff propose un matériel évolutif doté d'une carte graphique intégrée de NVIDIA conforme aux normes industrielles. L'ensemble de l'écosystème Beckhoff est donc parfaitement adapté à l'intégration de modèles d'IA au niveau de la commande de la machine.

Les modèles d'IA avec commandes intégrées fournissent l'avantage que leurs résultats peuvent êtredirectement intégrés dans le système d'exploitation pour effectuer des actions. Si, par exemple, un composant est éjecté, il fait l'objet d'un traitement spécial dans des processus en aval ou repasse par le processus qui vient d'être terminé, l'information peut être calculée dans la contrôle-commande de la machine et utilisée immédiatement. En outre, il n'est plus nécessaire de disposer de dispositifs matériels supplémentaires coûteux dotés d'interfaces complexes pour la commande, de calendriers de maintenance et de mise à jour indépendants et de protocoles de sécurité informatique distincts.

Création automatisée de modèles d'IA

Conformément à la philosophie de la technique de commande ouverte, Beckhoff a conçu les modules d'exécution intégrés au PLC existant pour les modèles IA, indépendamment de l'environnement d'apprentissage IA utilisé, en prenant en charge le standard ONNX. Un fichier ONNX décrit un modèle entraîné d'IA comme une séquence d'opérateurs avec les paramètres associés. Ces fichiers de description peuvent être chargés avec les fonctions TwinCAT 3, telles que TwinCAT Machine Learning Server, puis exécutés à partir du PLC. Toutefois, les cadres d'IA pertinents, tels que PyTorch ou Scikit-learn, qui sont généralement utilisés pour entraîner les modèles d'IA, sont destinés aux experts spécialisés en IA qui préparent les données d'entraînement dans l'environnement de programmation Python, créent des structures de modèles d'IA et entraînent ensuite les modèles d'IA.

Avec TwinCAT Machine Learning Creator, Beckhoff propose désormais une approche beaucoup plus simple sous la forme d'une interface basée sur le web qui vous guide à travers les étapes de chargement des données, d'entraînement du modèle, d'analyse du modèle et de téléchargement. Les groupes cibles comprennent les experts en automatisation et en processus sans formation spécifique en science des données, l'objectif étant ici d'uniformiser le processus de formation pour les modèles d'IA.

Le téléchargement des données

Tout le concept du machine learning repose sur l'apprentissage par l'exemple. Dans cette optique, il est es-

Dr. Fabian Bause, Chef de produits TwinCAT, Beckhoff Automation

sentiel de disposer d'un ensemble de données propres et représentatives pouvant être utilisées pour l'apprentissage de la tâche. Cela nécessite généralement un ensemble de données annotées : dans le domaine de la classification d'images, par exemple, cela signifie qu'un certain nombre d'échantillons d'images ont déjà été classifiés par un être humain. Par conséquent, chaque image a son propre type de libellé, qui représente le résultat souhaité. La relation entre l'image et le libellé est établie par un fichier de libellés qui, dans le cas le plus simple, est un tableau contenant le nom du fichier et le libellé correspondant.

Le téléchargement des données est ouvert et prend en charge différents formats de données d'image et de fichiers de libellés. Cela signifie que les utilisateurs sont libres de choisir un outil de création de libellé (s'il est nécessaire). Des travaux sont actuellement en cours pour utiliser TwinCAT Analytics Data Scout comme outil de création de libellé afin de réaliser l'intégration des données du contrôleur TwinCAT vers le TwinCAT Machine Learning Creator.

L'entraînement du modèle d'IA

La configuration d'une session d'entraînement à l'IA reste légère, ce qui implique la création d'un nom de modèle et l'ajout d'un ensemble de données (ou de plusieurs ensembles de données) au processus d'entraînement. Toutes les autres configurations sont optionnelles et permettent de spécifier le comportement d'exécution du modèle IA sur le contrôleur TwinCAT si nécessaire. Si une plate-forme matérielle Beckhoff TwinCAT et le logiciel TwinCAT sur lequel le modèle IA à créer doit être exécuté sont spécifiés, les utilisateurs peuvent spécifier un temps d'exécution maximal acceptable pour le modèle IA. Ces informations sont prises en compte lors du processus de création du modèle d'IA. Si aucun temps d'exécution maximum n'est spécifié, l'optimisation est basée exclusivement sur la performance du modèle d'IA (capacité de généralisation).

L'analyse du modèle

Les modèles d'IA, en particulier les réseaux neuronaux profonds (modèles d'apprentissage profond) créés avec TwinCAT Machine Learning Creator, font preuve de très bonnes propriétés de généralisation. Cela signifie que les

© Beckhoff

Analyse du modèle d'IA

Téléchargement du modèle entraîné d'IA

performances attendues des modèles sont également très bonnes. Cependant, les réseaux neuronaux sont des « boîtes noires » dont la fonctionnalité ne peut être déchiffrée qu'à l'aide de méthodes d'analyse spécialisées, plutôt que directement. Ces méthodes sont également appelées « IA explicable ».

Les méthodes d'analyse d'un modèle entraîné d'IA sont diverses. Le logiciel sépare automatiquement l'ensemble des données téléchargées en données d'apprentissage, utilisées pour l'apprentissage du modèle, et en données de test, utilisées pour l'analyse du modèle. Les données de test comprennent des cas inconnus pour le modèle d'IA, dont le résultat est connu grâce aux libellés. Cela permet de calculer des valeurs statistiques et de montrer combien de fois un modèle

est correct et combien de fois il ne l'est pas. Une matrice de confusion, par exemple, fournit des informations détaillées sur la répartition des libellés « vrais » et des libellés « prévus ». Les valeurs de confiance peuvent également être calculées pour chaque exécution du modèle et affichées statistiquement. Il est même possible de générer une carte d'attention pour chaque exécution du modèle, qui montre quelles régions de l'image ont été utilisées pour la classification lorsqu'elles sont superposées à l'image d'entrée.

Les méthodes d'IA explicable servent à accroître l'acceptation du modèle d'IA. En effet, seules les personnes qui acquièrent une connaissance plus fondamentale du comportement du modèle entraîné seront finalement prêtes à utiliser les modèles.

© Beckhoff © Beckhoff

Téléchargement d'un ensemble de données de classification d'images pour classer les œufs en « bons », « fêlés » et « sales »

Le téléchargement du modèle

Une fois qu'un modèle d'IA a été entraîné et qu'il est prêt à être intégré dans l'automate de la machine, il peut être téléchargé à partir de la plate-forme sous la forme d'un fichier ONNX. Cela signifie que le modèle d'IA n'est pas lié à l'exécution dans TwinCAT et qu'il peut être déployé aussi souvent que nécessaire sur n'importe quelle plate-forme. En outre, le code PLC complet pour TwinCAT peut être téléchargé à partir de la plate-forme au format PLCopen XML. Cela comprend le déroulement complet du processus, depuis l'acquisition et le prétraitement des images jusqu'à l'exécution du modèle d'IA et le post-traitement. La transition de l'outil d'entraînement au PLC TwinCAT se fait sans heurt.

Un autre avantage de l'exportation d'un fichier ONNX à partir de la plate-forme d'entraînement est l'implication potentielle d'experts en IA. Ces experts peuvent utiliser TwinCAT Machine Learning Creator pour obtenir un premier modèle d'IA rapidement et de manière standardisée. Le résultat au format ONNX peut ensuite être importé dans des outils experts individuels pour continuer à travailler avec lui, par exemple, pour des analyses supplémentaires ou pour affiner le modèle.

www.beckhoff.com/ai www.beckhoff.com/te3850

© Beckhoff
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Entraînement du modèle d'IA

FRANÇOISE CHOMBAR REMPORTE

LE AUTOMATION MAGAZINE AWARD 2024

L'entrepreneuse Françoise Chombar est la lauréate méritée de l'Automation Magazine Award 2024 cette année. « Dès mon plus jeune âge, ma mère m'a dit que j'étais une vraie féministe. Maintenant je me sens un vrai STEMinist. Les STEM sont une réponse à des défis importants tels que l'air pur, l'eau propre, une source d'énergie inépuisable, des soins de santé efficaces, des soins du travail grâce à l'automatisation... Pourtant, il existe encore une énorme source de talents inexploités », déclare Françoise Chombar.

En acceptant l'Automation Magazine Award - un robot unique fabriqué à partir de matériaux recyclés par l'artiste Bruno Verschelden - Françoise Chombar a déclaré qu'il s'agissait pour elle d'une reconnaissance des efforts considérables de tous les membres de la plateforme STEM. C'est pourquoi elle était accompagnée de Rita Dunon (à gauche), vice-présidente de la plateforme STEM, et de Patrick Van der Niepen (à droite), membre du personnel.

Françoise Chombar rejoint désormais les rangs des lauréats des années précédentes tels que le constructeur de machines KoMotion Kim Aerts (2023), la Belgian Solar Team (2022), le propriétaire de Robotland Luc Van Thillo (2021), le designer hightech Jasna Rokegem (2020) et le journaliste scientifique Lieven Scheire, qui a remporté le Automation Magazine Award en 2019.

Françoise Chombar a été choisie parmi un grand nombre de nominations car cette entrepreneuse expérimentée - outre un parcours particulièrement réussi à la tête de Melexis - s'engage également avec abnégation en faveur de l'égalité femmeshommes et de la promotion des métiers techniques auprès de notre jeunesse. Par exemple, depuis 2016, Françoise Chombar est présidente de la plateforme STEM (Science, Technology,

© Sophie Lenoir

Engineering & Mathematics), un conseil consultatif du gouvernement flamand qui encourage les jeunes à choisir un domaine d'études scientifique et technologique.

N'ayez pas peur de la technologie

L'engagement à long terme de Françoise Chombar en faveur de davantage de STEM et de diversité est motivé par sa profonde conviction de son impact social positif. À peine un quart des personnes instruites en technologie sont des femmes. « Une gigantesque source de talents inexploités. La répartition des garçons et des filles n'est pas équilibrée. Nous pourrions également trouver plus de talents techniques parmi les personnes issues de l'immigration. »

« La technologie est devenue un élément indispensable de nos vies et cela ne fera qu'augmenter de façon exponentielle. En tant que société, nous ne pouvons pas nous permettre qu’un trop grand nombre de jeunes suivent des orientations qui n’incluent pas la technologie. Nous devons développer les « compétences numériques » de l'ensemble de notre population. Les gens ne devraient pas avoir peur de la technologie. »

« Avec la plateforme STEM, nous conseillons d'opter pour une approche intégrée », précise Françoise Chombar. « Les étudiants doivent travailler ensemble dans les matières scientifiques. Il doit y avoir plus de connexion dans notre éducation entre des matières

AUTOMATION DAY

telles que les mathématiques, la chimie, la physique... Comment utilisez-vous ce matériel d'apprentissage dans le monde réel ? Dans quelle mesure est-ce pertinent pour la société ? Les enfants ont soif d'apprendre, mais cela doit les intéresser et pour cela, vous devez vous connecter à leur monde »

« Le choix d'un métier technique pour les filles n'est pas encore évident. Les filles seront également généralement plus intéressées par le bien-être des personnes et de l’environnement. Les filles ont besoin d’un lien pertinent avec le bien-être des gens et de notre société. Prenons un exemple : les filles qui étudient les mathématiques et les sciences doivent faire un choix entre, par exemple, entre les études d'ingénieure civile ou industrielle d'une part ou la médecine ou la bio-ingénierie d'autre part. Souvent, elles sont plus susceptibles de choisir la médecine ou la bio-ingénierie car le lien avec la société est beaucoup plus clair. Cependant, je leur fait remarquer qu'en tant que l'ingénieure, elles peuvent aider de façon exponentielle un plus grand nombre de personnes grâce à la robotique qu'elles ne le pourraient jamais en tant que médecin individuel. »

Un parcours professionnel impressionnant Françoise Chombar a grandi à Wevelgem, en Flandre occidentale, et a suivi une formation d'interprète anglais-espagnol-néerlandais. Elle l'a elle-même déclaré dans une interview accordée en 2018 à Automation Magazine : « Je suis une enfant de mon temps.

Les membres d'InduMotion ont visité le Parlement flamand lors de la onzième édition de l'Automation Day.

PAR MARCEL DE WINTER
© Sophie Lenoir

À l’école, j’étais bon en latin et en grec, alors j’ai commencé à étudier les langues. j'aimais construire des murs en briques et concevoir des maquettes. Mais pour une fille, la technologie n’était pas immédiatement la bonne direction. Les filles sont moins encouragées à choisir des disciplines techniques et, malheureusement, c'est toujours le cas. » Cette propre expérience l'a convaincue de s'engager dans l'enseignement STEM. Non pas qu’elle regrette son choix d’études. « Non, parce que je peux voir les choses sous un angle différent. La diversité est tout simplement bonne pour une équipe. Voir différentes perspectives mènera à de meilleures solutions et services pour nos clients. Il y a une grande force dans la diversité. »

Chez Elia Group, Chris Peeters a joué un rôle central dans la transition énergétique et climatique de notre pays, mais le moment était venu de franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Chris Peeters est aujourd’hui à la tête de bpostgroup, un secteur qui l’intéresse au plus haut point et qui connait de profondes mutations dans un contexte international en pleine évolution.

Chris Peeters a étudié le génie civil à la KU Leuven. Il a créé une société d'ingénierie et de production avant de rejoindre Hoogovens Aluminium en tant que directeur technique. Il a

Françoise Chombar est présidente et co-fondatrice de Melexis, une entreprise qui fabrique des semi-conducteurs intégrés (notamment des capteurs et des éléments de pilotage), principalement destinés à l'industrie automobile. Elle a été CEO de Melexis pendant 18 ans (de 2003 à 2021) et est membre du conseil d'administration de plusieurs grandes entreprises ainsi que de l'Antwerp Management School. Françoise Chombar a reçu de nombreux prix au cours de sa carrière, dont le Vlerick Award, le Global Prize for Women Entrepreneurs, ICT Personality of the Year par Datanews, Science Fellow à la VUB, une Décoration d'honneur de la Communauté flamande, le Computable Lifetime Achievement Award et une médaille d'honneur de la KU Leuven.

‘UNE VISION CLAIRE DONNE DE L’ENERGIE AUX

GENS’

Lors de l’Automation Day, l’association professionnelle InduMotion a invité Chris Peeters, CEO de bpost, à détailler sa vision et sa stratégie en matière d’entrepreneuriat. « J’aime partir de zéro, changer les choses. Je suis donc devenu entrepreneur. La passion pour l’énergie et le changement climatique s’est rapidement manifestée, de même que le sentiment de vouloir contribuer à quelque chose de plus grand que l’entreprise proprement dite », déclare-t-il.

ensuite été associé au sein du cabinet de conseil McKinsey, et il a travaillé comme directeur chez Schlumberger. Il a ensuite dirigé le gestionnaire de réseau Elia en tant que CEO. Chris Peeters a été nommé « Manager de l'année 2021 » par le magazine économique Trends.

« J’admire sincèrement la résilience dont l’entreprise bpost et ses employés ont fait preuve par le passé et je suis conscient de l’énorme potentiel qu’elle révèle », déclare Chris Peeters. « D’un distributeur de courrier, bpost s’est développée pour offrir une gamme diversifiée de services aux entreprises et à la

AUTOMATION DAY

L'Automation Magazine Award 2024 a été remis à Françoise Chombar par Hugues Maes, président d'InduMotion, jeudi 3 octobre, lors de la onzième édition de l'Automation Day au Parlement flamand. « En tant que fédération professionnelle regroupant toutes les entreprises actives dans le domaine des technologies d'entraînement et de l'automatisation industrielle, nous soutenons toutes les initiatives par lesquelles les jeunes s'intéressent à une formation technique ou d'ingénierie. Nous avons en effet grand besoin de collaborateurs techniquement formés », déclare Hugues Maes.

www.automation-magazine.be www.indumotion.be

Françoise Chombar, lauréate du Automation Magazine Award 2024, et Hugues Maes, président d'InduMotion.

société. Actuellement, 51% de notre chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger, ce qui est appréciable pour une entreprise ancrée en Belgique. » bpost est désormais un acteur mondial, représenté dans 15 pays avec une division E-Logistics Amérique du Nord et Eurasie.

Chris Peeters: « Dès le départ, j’ai identifié quatre points de travail : la qualité, l’orientation client, la digitalisation et l’innovation. Dans une organisation, il ne faut pas regarder la hiérarchie mais les personnes qui font la différence. L’ingéniosité technique a toujours été là; nous avons juste changé le contexte pour obtenir des meilleurs résultats. »

D’après Chris Peeters, la grande force de l’opérateur postal belge est son énorme contact avec la clientèle. « Le facteur est bien connu de la population et fait partie de la société. Il ou elle connaît les quartiers et les gens qui y vivent. Les facteurs sont le visage de notre organisation. Tout ce que j’avais à faire, c’était de faire comprendre à ces personnes à quel point elles sont importantes aux yeux de leurs semblables, de bien les entourer et de les guider dans leur travail. »

Le service des colis est actuellement le grand défi de bpost.

« Dans le passé, notre service postal était organisé autour de la distribution centralisée de lettres via la tournée régulière de chaque facteur. Aujourd’hui, nous nous focalisons sur les colis. Nous innovons encore dans ce développement et des distributeurs de colis sont installés à des endroits stratégiques. La prestation de services est également automatisée autant que

possible, en apportant par exemple une sécurité juridique à un envoi recommandé numérique. »

« Je suis quelqu’un qui peut très bien fournir une vision et une direction. Je place la barre haut, mais c’est réalisable. Nous avons déjà fait beaucoup de choses qui étaient auparavant considérées comme impossibles. Voyez la prise électrique MOG d’Elia construite en mer du Nord, ou la participation supplémentaire dans 50Hertz. »

« Mon style de management n’est pas sur le terrain mais je suis très impliqué avec mes collaborateurs. Cela permet d’avoir de nombreux leviers pour anticiper structurellement l’avenir. Une vision est extrêmement importante. Elle donne de l’énergie aux gens et la capacité à décider par eux-mêmes la manière d’atteindre l’objectif et de s’adapter. Il est parfois très intrusif d’expliquer la vision mais si tout le monde est d’accord, ma tâche se limite à aider à surmonter les obstacles. Le défi consiste principalement à rassembler des personnes complémentaires et à garantir une bonne dynamique afin qu’elles se stimulent mutuellement, et à communiquer en toute transparence. »

Chris Peeters est un père de famille qui aime se détendre avec des puzzles mathématiques. « Je suis toujours occupé dans ma tête et j’ai donc besoin de faire des choses sur lesquelles je peux me concentrer pleinement. Je suis introverti mais j’aime l’agitation et le rythme du contact direct », conclut le patron de bpost.

© Sophie Lenoir

« LA NUMÉRISATION

REND NOS MACHINES PLUS INTELLIGENTES »

FÉBE BRAL TRAVAILLE CHEZ SIEMENS EN TANT QUE SPÉCIALISTE MOTION CONTROL & SERVO APPLICATIONS ET PARTAGE SES CONNAISSANCES TECHNIQUES

Vous la voyez sur Internet dans des vidéos pédagogiques donnant une explication rapide sur les entraînements et les moteurs, et il y a même une immense photo d'elle à Gand sur le campus technologique de la KU Leuven. Fébe Bral, 26 ans, aime les « trucs techniques », travaille comme ingénieure chez Siemens et a pu accomplir de nombreuses tâches différentes en peu de temps.

Fébe Bral : « J'ai commencé par le latin au lycée, mais je me suis vite rendu compte qu'une spécialisation en langues n'était pas vraiment faite pour moi. J'ai ensuite suivi le cursus MathématiquesSciences et après mes études secondaires j'ai recherché une formation technique à orientation large. Mon oncle m'a suggéré d'être ingénieur industriel, car cela permet d'aller dans n'importe quelle direction. Au cours des deux premières années, en plus des matières générales, nous avions également des matières plus liées aux matières principales. J'ai le plus aimé les matières des spécialisations Électromécanique et Construction. Lors de mes études en génie industriel à la KU Leuven, Campus Technologique de Gand, il y avait en première année environ 20 femmes sur environ 200 étudiants. Plus tard, beaucoup de mes collègues féminines ont choisi de se spécialiser en chimie, et moi et deux autres femmes avons choisi l'électromécanique. »

Siemens est son premier employeur et Fébe est heureuse d'avoir déjà pu acquérir beaucoup d'expérience à travers différents postes au sein de l'entreprise. « Après avoir obtenu mon diplôme, comme d'autres, j'ai cherché un emploi via différents canaux, notamment LinkedIn. Mon objectif était de débuter chez un constructeur de machines. Cela m'a semblé un défi intéressant car je souhaitais acquérir rapidement beaucoup d'expérience, notamment dans la partie mécanique et aussi dans la programmation des machines, qui étaient deux choses qui m'intéressaient vraiment. »

Les choses se sont passées différemment, car Siemens l'a convaincue de se lancer dans cette entreprise et depuis septembre 2021 Fébe travaille désormais chez cet acteur technologique. « On peut apprendre beaucoup d'un acteur majeur comme Siemens », explique Fébe. « Il est très intéressant de savoir ce qui se passe sur le marché et Siemens est actif dans de nombreux domaines afin de garantir le contact avec les constructeurs de machines. »

Fébe Bral travaille à Huizingen, au siège belge de Siemens dans le département Digital Industries (DI). « Il y a un mélange avec le

travail à domicile, ce qui permet de ne pas être sur la route tous les jours et de devoir affronter les embouteillages. Siemens compte différents départements et de nombreuses personnes possédant des expertises différentes et vous apprenez beaucoup d'eux. J'ai commencé au bureau, où les clients peuvent obtenir une assistance technique, y compris la sélection de produits. De cette façon, vous apprenez à bien connaître tous les produits Siemens. Après, j'ai travaillé un temps dans la Vente pure, mais le côté technique me manquait un peu trop, j'ai donc cherché un équilibre entre les deux. J’ai découvert cela dans le métier de Sales Specialist. »

chez cet acteur technologique « Je résume ensuite les nouveaux sujets et les transmets à mes collègues commerciaux en Belgique. A l'inverse, mes collègues commerciaux me transmettent des informations du marché dont je discute ensuite avec l'Allemagne. »

Selon Fébe, les préjugés hommes/femmes ne sont malheureusement pas encore éradiqués. « Durant mon programme d'études, d'un côté, il y avait des professeurs qui voulaient aider davantage les femmes, tandis que d'autres étaient plutôt indifférents et on avait le sentiment qu'il fallait faire ses preuves deux fois plus. Professionnellement, j'ai déjà constaté que les clients sont parfois surpris qu'une jeune femme veuille les conseiller, mais dans la plupart des cas, c'est plus positif que négatif. Chez Siemens, ces préjugés ne sont pas du tout perceptibles.Chacun a les mêmes chances, et cela me donne un bon sentiment. »

« Le fait que les filles soient moins susceptibles de choisir une profession technique me semble s'expliquer d'une part par l'histoire et d'autre part par la « pression des pairs ». Le STEM n'était pas encore actif pendant mes études, mais il y en a maintenant. une évolution positive dans ce domaine. Il existe aujourd'hui de nombreuses initiatives capables de convaincre les jeunes de choisir une profession technique, et Siemens les soutient également. »

Fébe Bral travaille actuellement chez Siemens en tant que spécialiste Motion Control & Servo Applications. Fébe suit les clients et découvre de nouvelles opportunités de marché. Elle prend des initiatives et réfléchit à la croissance future du département.

Fébe est contente d'avoir acquis une grande connaissance des produits. « Grâce à ma grande expérience pratique, je peux mieux accompagner les clients. Après tout, l’objectif est que je puisse proposer la bonne solution à chaque client. Mon travail consiste notamment à aider les clients à développer la meilleure configuration en termes de variateurs et de moteurs pour leur application ou leur machine. Je me base sur les données mécaniques de la machine et le profil de mouvement : distance parcourue, vitesse maximale, accélération. Les fonctions de sécurité et les exigences auxquelles la machine doit répondre doivent également être prises en compte. En outre, il est également important d'avoir des notions de programmation afin de pouvoir indiquer ce à quoi le client peut s'attendre, par exemple en ce qui concerne la synchronisation entre différents axes ou comment il peut simuler certaines choses à l'avance avec un entraînement numérique. »

Selon Fébe, c'est là que se situe le plus grand défi. L’impact de la numérisation en général et de l’intelligence artificielle en particulier est énorme. « Notre industrie évolue si rapidement que les techniciens doivent constamment se former sur le terrain pour connaître les nouvelles spécifications. Apprendre chaque jour reste une nécessité. En outre, les machines elles-mêmes deviennent également plus intelligentes. Par exemple, la programmation des automates est déjà écrite à l’aide de l’IA. D'autres outils, tels que Siemens Modular Application Creator, garantissent que vous pouvez réutiliser le code de programmation d'une partie spécifique de votre machine si cette même partie est utilisée sur une autre machine. Le fonctionnement des machines est également

devenu plus intuitif et les produits sont plus cohérents. Cela se voit notamment dans la standardisation de nos derniers entraînements. Tout vise à faciliter la mise en service. »

Fébe fournit une explication des nouveaux produits de Siemens sur les réseaux sociaux. « Pour cela, nous utilisons la plateforme Siemens et les réseaux sociaux tels que LinkedIn. L'intention est que nous le fassions ultérieurement également via d'autres canaux de médias sociaux, afin d'atteindre les jeunes. J'aime parler de quelque chose qui me passionne. Trouver la meilleure solution avec les clients me donne de l'énergie et de la satisfaction. Je n'ai jamais eu l'intention de devenir enseignant, mais j'aime vraiment enseigner de cette façon. »

Sur le plan professionnel, la chose la plus importante qu'elle a apprise chez Siemens est la force du travail d'équipe. « Je pense que j'ai grandi dans divers domaines. J'apprends beaucoup de la pratique et de mes collègues. Vous pouvez tout apprendre dans les livres, mais lorsque vous voyez quelque chose en pratique, c'est une expérience différente. Sur le plan personnel, j'ai appris à travailler efficacement. Dans le secteur industriel, tout doit être plus rapide et plus. Une planification efficace est donc indispensable. »

Si Fébe devait donner un conseil aux élèves-ingénieurs, ce serait qu'ils ne doivent pas abandonner. « À un moment donné de mes études, j'ai eu beaucoup de difficultés avec la partie théorique, lourde. Comme je l'ai dit, je préfère la pratique, savoir comment quelque chose fonctionne concrètement. Le côté théorique n’a pas été facile, mais j’ai persévéré. Suivez votre passion, fixez-vous des objectifs et n'abandonnez pas », conclut Fébe Bral.

www.siemens.be/industrie

Fébe Bral donne des explications aux visiteurs du stand lors du salon Indumation à Kortrijk Xpo.

VB PARTS

ATLAS COPCO AIRPOWER TRANSFORME LA PRODUCTION AVEC AZUMUTA

Les entreprises manufacturières sont aujourd’hui confrontées à de nombreux défis qui requièrent une méthode de travail plus agile. Pourtant, une certaine inertie règne souvent sur le terrain lorsqu’il s’agit d’intégrer des méthodes et des outils de production modernes et efficaces. Ce n’est toutefois pas le cas de la division Airtec d’Atlas Copco Airpower à Wilrijk. Grâce à la Connected Worker Suite ouverte et intégrée de la scale-up gantoise Azumuta, la division Airtec dispose de tout ce dont elle a besoin pour répondre efficacement aux défis et à l’évolution rapide des conditions du marché.

Atlas Copco est une multinationale suédoise, mondialement active dans le développement de diverses applications et produits industriels B2B : compresseurs, pompes à vide, générateurs, pompes et outils électriques, etc. À Wilrijk, Atlas Copco Airpower est le siège mondial de la division compresseurs, qui abrite également un centre de recherche. C’est aussi la plus grande usine du groupe, dans laquelle plus de 3500 collaborateurs développent, produisent et distribuent des compresseurs. La division Airtec fabrique les éléments clés de ces compresseurs dans une smart factory.

« Depuis une dizaine d’années, Airtec, division manufacturière d’Atlas Copco, se réinvente : nous transformons une entreprise manufacturière classique en une smart factory. C’est à dire, nous évoluons vers un environnement de fabrication collaboratif dans lequel hommes et machines collaborent de manière digitale et, par conséquent, sans papier. Pour y parvenir, nous étions à la recherche d’une solution qui soit non seulement en mesure de capturer nos données de qualité, mais aussi de les communiquer et de les intégrer en temps réel. Le but ? Fournir sur place les informations à nos opérateurs et à nos monteurs, de manière flexible mais structurée, dans un environnement ouvert capable d’interagir avec tous les autres aspects d’un environnement manufacturier. Ces aspects pouvant varier quotidiennement, le processus de fabrication doit être intrinsèquement flexible

», explique Wouter Ceulemans, Président de la division Airtec. « Après plus d’un an de recherche, nous avons choisi Azumuta, qui nous a convaincus par sa technologie et son attitude résolument tournée vers l’action. »

« Par exemple, le contrôle qualité se faisait auparavant sur papier et le retour d’information ne parvenait pas toujours aux opérateurs. Avec le système d’Azumuta, le feedback est directement utilisable sur le terrain, via la plateforme. Cela profite non seulement à l’assurance qualité, mais montre aussi à nos collaborateurs l’importance de ce qu’ils font à ce moment-là », poursuit Wouter Ceulemans. « Ce n’est que l’une des raisons pour lesquelles Azumuta est pour nous le partenaire idéal, même si les défis actuels vont croissant, afin de continuer à fournir une qualité optimale à tout moment et de répondre de manière appropriée à l’évolution rapide des conditions du marché. »

Avantage concurrentiel

Ces défis, auxquels les entreprises manufacturières du monde entier sont aujourd’hui confrontées, ne sont pas des moindres : des lots toujours plus petits de produits toujours plus complexes ou sur mesure, une réglementation plus stricte, l’innovation technologique, un marché mondial de plus en plus imprévisible avec une guerre des talents de plus en plus féroce, etc.

« De nos jours, stagner, c’est plus que jamais reculer. En créant Azumuta, nous avons développé une plateforme unique touten-un pour renforcer l’efficacité opérationnelle des entreprises manufacturières, augmenter la productivité et l’employabilité des travailleurs, et améliorer le niveau général de conformité et d’agilité. Nous leur conférons ainsi un avantage concurrentiel indispensable, sur un marché qui laisse peu de place à la stagnation », affirme Batist Leman, fondateur et CEO d’Azumuta. « Car les entreprises qui n’évoluent pas aujourd’hui seront condamnées demain. »

Instructions de travail digitales

Les instructions de travail digitales qui guident les monteurs et les opérateurs tout au long des différents processus jouent un rôle central et crucial dans la solution. « Avec les instructions de travail sur papier, il était souvent difficile de trouver la bonne instruction au bon moment dans de longs blocs de texte, en particulier lors de processus d’assemblage ou de montage longs et complexes. La mise à jour des instructions était également très fastidieuse. Tout cela appartient désormais au passé grâce aux instructions digitales centralisées. Elles sont visuelles, intuitives, simples et rapides. De plus, comme elles sont subdivisées en plusieurs petites étapes par phase et qu’il faut valider certaines étapes cruciales du processus d’instruction, il est presque impossible de sauter des étapes. Étant donné la grande variété de produits, ce n’est pas un luxe superflu ! », explique Johan Dom, Vice President process engineering chez Atlas Copco. « Outre la facilité d’utilisation, l’évolutivité et la connectivité avec d’autres outils sont d’autres atouts majeurs de la plateforme logicielle d’Azumuta. »

Embaucher pour l’attitude, former pour les compétences Ces instructions de travail représentent également un atout de taille dans la guerre des talents. En raison de leur caractère intuitif, il n’est plus nécessaire de disposer de vastes connaissances préalables ni d’un bagage technique.

« Embaucher pour l’attitude, former pour les compétences : c’est depuis longtemps notre devise pour recruter des opérateurs et des monteurs. Vous avez la bonne attitude pour travailler dans un environnement manufacturier, au sein d’une équipe et à un certain rythme ? Dans ce cas, nous nous chargeons de

ATLAS COPCO

la formation nécessaire, à l’aide de la suite Azumuta. Qu’une personne soit sans expérience, qu’elle en ait un peu ou beaucoup, la flexibilité du logiciel nous permet d’offrir à chacun une formation sur mesure », précise Annick De Bakker, HR Manager chez Atlas Copco.

Wendy Rooms, monteur chez Atlas Copco, en est la preuve vivante : « Après avoir travaillé pendant 30 ans dans l’habillage de fenêtres et la confection, j’ai eu envie d’autre chose. J’ai postulé chez Atlas Copco malgré mon absence de bagage technique. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et je travaille comme monteur depuis près d’un an : jamais je n’aurais imaginé cela, mais cela me plaît beaucoup ! Sans la solution d’Azumuta, cela aurait été impossible. Le logiciel me permet d’apprendre progressivement, à mon rythme. Il est également très clair et d’un grand soutien : je peux à tout moment me référer aux instructions, par exemple si je n’ai pas travaillé sur un certain poste depuis longtemps. »

Logiciel de classe mondiale

Parallèlement, le feedback d’Atlas Copco s’est avéré particulièrement utile pour Azumuta. « Efficacité opérationnelle et méthode de travail agile centrée sur l’humain : les valeurs des deux entreprises sont très proches. Chez Azumuta, nous considérons vraiment la collaboration avec Atlas Copco comme un partenariat : nous sommes là pour optimiser leurs processus, mais inversement, ils nous communiquent aussi des informations précieuses grâce auxquelles nous continuons à améliorer notre produit. Nos autres clients, parmi lesquels figurent des entreprises de premier plan dans presque tous les secteurs, peuvent aussi profiter des fonctions développées en co-création avec Atlas Copco. Ils tirent donc également profit de ce partenariat. C’est notamment pour cette raison qu’ils reconnaissent Azumuta comme un logiciel de classe mondiale dans l’industrie manufacturière. L’intérêt international marqué pour notre produit que nous observons actuellement, en particulier aux États-Unis, ne fait que le confirmer », conclut Batist Leman, fondateur et CEO d’Azumuta.

www.atlascopco.be www.azumuta.com

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LA NOUVELLE ANNÉE 2025 : PEU DE CROISSANCE, ... MAIS HEUREUSEMENT PAS DE RÉCESSION NON PLUS

Agoria a récemment organisé pour la neuvième fois son événement Forecasting Tuesday. L'objectif était de donner une perspective sur l'évolution de leurs marchés et de leurs coûts en 2025. Forecasting 2025 a donc réuni 9 orateurs divers qui ont présenté un aperçu des évolutions sectorielles dans la construction, la chimie et les sciences de la vie, l'industrie technologique, l'alimentation et le reste de l'économie belge. Ils ont également donné un aperçu de l'évolution des coûts de l'énergie, de l'acier, des non-ferreux et de la main d'œuvre.

Quelles ont été les trois principales conclusions en termes de marchés ?

• L'économie est actuellement en plein marasme. De nombreux facteurs sont défavorables (handicap salarial, coûts énergétiques historiquement élevés, faiblesse des investissements due aux taux d'intérêt élevés et à l'incertitude géopolitique, faiblesse de la demande internationale et crise de l'industrie automobile européenne), entraînant une récession principalement dans le secteur de la construction résidentielle et dans la quasi-totalité du secteur manufacturier.

• Nous échappons néanmoins à la récession de l'économie belge en 2024 grâce à une légère croissance des secteurs des services, des travaux publics et d'un petit nombre de (sous-)secteurs industriels.

• En 2025, l'économie restera atone, mais nous ne prévoyons pas non plus de récession en 2025. La reprise sera très lente. Nous tablons sur une très faible croissance de l'économie belge en 2025 et sur le fait que dans presque tous les marchés, tant dans le secteur des services que dans celui de l'industrie, la croissance sera très faible..

Quelles ont été les trois principales conclusions en termes de coûts ?

• Les prix des principaux produits sidérurgiques et non ferreux augmenteront légèrement en 2025 en raison de la reprise économique annoncée. Les prix du cuivre et de l'aluminium pourraient même augmenter de plus de 10 % en raison des contraintes d'approvisionnement.

• Les prix du gaz naturel diminueraient très légèrement en 2025, mais pour les prix de l'électricité, nous prévoyons plutôt une stabilisation ou une légère augmentation en 2025.Nous prévoyons que les prix de l'électricité ne commenceront à baisser qu'à partir de 2027.

• Nous prévoyons une baisse de l'inflation à 2 % vers la fin de l'année 2025.En 2026 également, nous prévoyons un taux d'inflation relativement stable d'environ 2 %. Ces perspectives se reflètent également dans les hypothèses d'indexation (actuelles) d'Agoria. Nous prévoyons une indexation des salaires bruts de 3,5 % dans la PC 200 en janvier 2025, de 2,6 % dans les PC 105-224 en mai 2025 et de 2,4 % dans les PC 111-209 en juillet 2025.

www.agoria.be

NOUVEAUTÉS EN MATIÈRE DE NUMÉRISATION ET D'INTELLIGENCE

ARTIFICIELLE

Avec respectivement 18.948 et 51.300 visiteurs, les salons Motek en octobre et SPS en novembre ont connu des éditions plutôt réussies. Compte tenu de l'incertitude économique qui règne dans le secteur, l'augmentation du nombre de visiteurs constitue un signal important pour le secteur de l'automatisation, a déclaré l'organisateur du salon SPS dans son message de clôture. Des thèmes tels que la numérisation et l’intelligence artificielle continuent de fournir de nombreuses innovations et suscitent un grand intérêt pour y travailler.

L'une des tendances clés du secteur reste la convergence continue entre l'informatique et l'OT et Beckhoff Automation a montré un résultat surprenant au SPS avec le lancement de son nouveau TwinCAT PLC++. Il fonctionne toujours avec des langages de programmation tels que le texte structuré selon la norme CEI 61131-3, mais l'éditeur et le compilateur ont été entièrement renouvelés sur la base de principes dérivés des pratiques informatiques, ce qui rend le code d'exécution jusqu'à deux fois plus rapide. Cela signifie que des commandes de machine plus efficaces peuvent être exécutées sur le même PC ou que les coûts peuvent être réduits car un PC avec moins de puissance de calcul est suffisant pour les mêmes performances. Le travail peut également être effectué plus rapidement pendant la conception, notamment en accélérant le chargement des projets.

Schneider Electric a lancé le Modicon M660 (voir photo) – un contrôleur de mouvement avancé pour PC industriel (IPC) qui rassemble le contrôle de mouvement, les fonctions de sécurité et l'informatique de pointe dans un seul appareil. Cela permet

une intégration transparente du contrôle en temps réel et du traitement des données, avec ou sans communication avec les applications dans le cloud. De cette manière, des technologies telles que le jumeau numérique et l’intelligence artificielle peuvent être intégrées de manière transparente aux applications d’automatisation. Équipé du processeur multicœur Intel de 13e génération et d'un système d'exécution 64 bits, le Modicon M660 prend en charge plusieurs systèmes d'exploitation et une large gamme de protocoles et d'interfaces, y compris les communications Ethernet TSN.

App Store avec plus de 80 applications

Bosch Rexroth a présenté de nouveaux développements dans le système d'exploitation basé sur Linux ctrlX OS, autour duquel tout un écosystème a été développé avec des partenaires qui fournissent du matériel compatible et proposent des logiciels via le ctrlX OS Store. La boutique propose désormais plus de 80 applications pour diverses applications, comme Model Connect, qui permet d'intégrer MATLAB et Simulink avec des applications API. Il existe

également des applications d'accès à distance, telles que des solutions VPN, de surveillance et de connectivité. Ce dernier ensemble comprend des solutions pour OPC UA, MQTT, Modbus TCP et l'application Bosch DeviceBridge.

Siemens a présenté une nouvelle gamme de PC industriels équipés de GPU NVIDIA qui permettent d'intégrer des applications d'IA complexes dans l'automatisation industrielle. Les IPC (voir photo) prennent en charge le nouveau portefeuille Industrial Operations X de Siemens, qui comprend une gamme d'applications d'IA prêtes à l'emploi telles que la vision industrielle et la préparation de pièces pour robots. Le portefeuille comprend également le Siemens Industrial Copilot for Operations qui peut aider les ingénieurs à développer des applications et à effectuer la maintenance. Le Copilot utilise les microservices NIM de NVIDIA qui peuvent fonctionner sur site grâce au nouveau matériel. Siemens a actuellement un projet majeur auprès de la société d'ingénierie ThyssenKrupp visant à déployer le copilote industriel à grande échelle. L'IA générative peut aider les ingénieurs à créer des projets dans le portail TIA, à générer du code pour les automates et à créer des écrans de visualisation dans WinCC Unified.

Données machine en temps réel

Yaskawa a présenté au SPS (voir photo) sa nouvelle série de servomoteurs Sigma-X pour les applications de manutention, qui met à disposition de l'utilisateur toute une gamme de données machine en temps réel, telles que les températures, les réserves de puissance et les valeurs mesurées sur la charge déplacée, avec laquelle les performances des applications peuvent être surveillées. En outre, la plate-forme d'automatisation iCube Control a été lancée lors du salon avec une gamme de contrôleurs basés sur Linux prenant en charge les applications de sécurité et EtherCAT. Une nouveauté ici est qu'EtherCAT peut non seulement être utilisé pour communiquer avec des servomoteurs et des variateurs de fréquence, mais également pour communiquer avec les robots delta et Scara.

WITTESTEIN présentait le "Health Index", un outil qui s'appuie sur la gamme Cynapse de réducteurs intelligents. L'outil analyse les données de ces composants et les combine avec des données de couple et de vitesse pour surveiller l'état des applications en temps réel. L'outil est basé sur des modèles développés par WITTENSTEIN sans autre programmation de la part de l'utilisateur. Les modèles sont capables de détecter les dommages aux composants en temps opportun afin qu'une maintenance préventive puisse être effectuée pour éviter les arrêts de production. L'indice de santé peut être facilement intégré dans une IHM et est visualisé sous la forme d'un feu tricolore avec le vert indiquant que tout est en ordre, le jaune qu'une maintenance est nécessaire et le rouge qu'un composant doit être remplacé.

Motek: 7 - 9 octobre 2025 à Stuttgart www.motek-messe.de

SPS: 25 - 27 novembre 2025 à Nuremberg www.nuernbergmesse.de

Schneider Electric Modicon M660.
Siemens Simatic IPC.
Yaskawa Sigma-X.
WITTENSTEIN Smart Service Cynapse Analyze.

VISION TECHNOLOGY RÉCOMPENSE LA PHASE

FINALE DU PROJET TSI 4.0

Environ quatre-vingts enseignants étaient invités chez SMC à Wommelgem pour la quatrième année consécutive, le mercredi 20 novembre, dans le cadre du projet éducatif TSI 4.0. Cela implique une collaboration entre l’industrie, les RTC et l’éducation. Le projet est désormais entré dans sa phase finale.

Il y a quatre ans, le projet éducatif unique TSI 4.0 (Training System Industry 4.0) a débuté, dans lequel les écoles, les CTA (Centres de Technologies Avancées) et l'industrie ont uni leurs forces pour présenter aux jeunes les dernières technologies de notre industrie d'une manière financièrement intéressante.

Chaque année, les écoles reçoivent un pack avec le pédagogique et le matériel didactique associé. Cette foic ci les enseignants ont à nouveau reçu du matériel didactique, comprenant un tout nouveau composant : un grand manipulateur constitué d'un vérin électrique de près de 1,20 m, complété par des vérins pneumatiques et des pinces. Ceci constitue la dernière partie du montage de leur mini-usine. Désormais, toutes les écoles participantes disposent d'une unité entièrement intégrée. Tous les partenaires du projet ont également fourni une explication aux enseignants sur le colis qu'ils ont reçu.

« Cette initiative présente aux étudiants les derniers développements techniques grâce à une formation pratique », dit Hugues Maes, directeur général de SMC. « Ce projet a un seuil très accessible pour les écoles, car pour un investissement

minime, elles reçoivent un ensemble de production magnifiquement équipé et tous les plans de construction, car tout est conçu sur mesure. Les étudiants peuvent l'assembler eux-mêmes et, par exemple, utiliser l'impression 3D pour construire les pièces manquantes et transformer les composants en un tout, comme dans la pratique insdutrielle »

Une collaboration avec Beckhoff Automation, Siemens, SICK, Motix, igus, Rubix et Narviflex a rendu tout celà possible. Les grandes entreprises comme Siemens sont enthousiastes. « Ce projet est l'une des initiatives dans lesquelles Siemens collabore avec l'éducation », déclare Francis Gheldof, Business Development Education – Account Manager Automotive chez Siemens. « Nous apportons en classe des technologies qui n'y étaient pas encore disponibles, stimulant ainsi les étudiants dans différents domaines. Chaque élève peut découvrir ses points forts. Le résultat ? Des étudiants motivés qu'il est presque impossible de sortir du laboratoire. »

Siemens a participé en veillant à ce que le matériel d'automatisation inclus dans le package soit le même que celui avec lequel les écoles travaillent déjà, mais complété par des composants qui ne sont actuellement pas disponibles en classe. « Afin de l'utiliser correctement, nous avons organisé 36 ateliers et fourni un programme/manuel entièrement documenté. Cela permet aux enseignants de le transmettre clairement à leurs élèves, qui peuvent ensuite mener à bien le projet », explique Francis Gheldof.

Les participants au TSI.4.0-projet ont reçu leur dernier pack pédagogique et matériel didactique chez SMC à Wommelgem.

Karin Wauters du RTC Vlaams-Brabant est également satisfaite : « Les RTC du Brabant flamand, du Limbourg et de Flandre occidentale soutiennent le projet et le lancement de cette phase finale a été un grand succès. Nous attendons avec impatience les résultats impressionnants de tout ce travail acharné ! Les enseignants participants sont retournés dans leurs écoles avec des valises pleines de matériel innovant et de nouvelles idées pour mettre à leur tour leurs élèves au défi et faire de cette dernière édition un succès. »

Ce jour-là, SMC, Siemens, Beckhoff et SICK ont fait des présentations inspirantes sur les futures formations et le contenu de leur matériel. Le formateur SMC Rob Esselens a accueilli environ quatre-vingts enseignants au centre de formation SMC. « Avec ce dernier pack, ils peuvent compléter leur mini-usine devenue entièrement fonctionnelle. En effet, ils apprennent comment fonctionne un processus de production industrielle, mais complètement miniaturisé, tout comme ils le rencontreront plus tard dans l'industrie. Tous les partenaires ont mis en place ce pack comprenant l’impression 3D, l’ingénierie, la conception et la construction. C'est une réussite parfaite, un projet particulièrement intéressant pour initier les étudiants aux processus techniques de production actuels », déclare Rob Esselens.

qualité. Il est par exemple possible de vérifier si le bouchon a été correctement placé sur une bouteille. Tout comme avec une machine en usine : à la fin de la production, lorsque le produit fini passe un dernier contrôle avant d'être stocké dans l'entrepôt logistique pour une livraison ultérieure. »

Une grande partie de la formation ce jour-là tournait autour de l'explication du chef de produit Jens Roux de SICK Sensor Intelligence, car la technologie de vision a également été ajoutée au projet avec une caméra. Jens Roux a fait une démo d'installation de cette nouvelle caméra couleur 3D. « Les caméras sont extrêmement importantes dans notre secteur de nos jours. Des capteurs assurent le contrôle de la

www.beckhoff.be www.igus.be www.motix.be www.narviflex.be www.rtc.vlaanderen www.rubix.com www.sick.be www.siemens.be www.smc.be

VLAIO AIDE LES ENTREPRENEURS À RENFORCER TALENTS STEM

La pénurie de talents STEM s’accentue. Avec le lancement de STEMhub, VLAIO franchit une étape importante dans la réduction de l'écart entre l'offre et la demande de profils STEM. Les entreprises reçoivent un soutien et des conseils via le STEMhub pour développer des initiatives qui aident à développer les compétences STEM.

L'industrie belge est à la recherche de nombreux talents STEM (Science, Technologie, Ingénierie & Mathématiques) pour travailler sur des défis tels que le changement climatique, la numérisation et l'économie circulaire. Mais malgré une demande croissante, les inscriptions dans les matières STEM dans l’enseignement secondaire sont en baisse. Actuellement, seulement 36 % des étudiants choisissent un domaine STEM, ce qui est bien en deçà de l'objectif de 40 %. Dans l'enseignement supérieur, la Flandre n'atteint même pas la moyenne de l'UE-27 avec 20 % de diplômes STEM.

Le manque de talents STEM entrave la croissance et l’innovation de l’économie flamande. Le nouvel accord de coalition flamand souligne l'importance d'un plus grand nombre de profils STEM pour l'industrie flamande. Les entreprises souhaitent également contribuer à la promotion des carrières STEM, tant auprès des jeunes que des adultes, mais éprouvent des difficultés à trouver les soutiens et les initiatives adaptés.

STEMhub, un nouveau service pour les entreprises Avec le STEMhub, la VLAIO (Agence pour l'Innovation et l'Entrepreneuriat) lance un nouveau service accessible qui inspire, informe et guide les entrepreneurs dans le développement de compétences STEM. Le STEMhub apporte des réponses concrètes à des questions telles que : Comment pouvons-nous collaborer avec les établissements d’enseignement ? Quelles organisations peuvent aider avec les projets STEM ? Où pouvonsnous aller avec des questions de formation ? L’objectif est de créer un écosystème prospère dans lequel les entreprises, les établissements d’enseignement, de formation, les institutions du savoir et les organisations de jeunesse se réunissent pour renforcer les talents STEM en Flandre.

Photo, de gauche à droite: Ann Wurman (essenscia Vlaanderen), Jolyce Demely (Agoria), Frank Beckx (Voka), Anneleen Bettens (Fevia), Veerle Desutter (Embuild Vlaanderen), Wim Van Goethem (Fedustria) et Bart Candaele (VLAIO).

VLAIO attend avec impatience une collaboration fructueuse avec les partenaires industriels et gouvernementaux. Ces partenaires joueront un rôle crucial dans la stimulation des talents STEM et le renforcement de la Flandre en tant que centre de connaissance et d'innovation. Le lancement officiel de STEMhub a eu lieu le 15 octobre 2024 à Bruxelles, en présence des directeurs de diverses agences gouvernementales et parties prenantes. Ensemble, les partenaires STEM s'engagent pour une croissance forte et un avenir innovant en Flandre.

www.vlaio.be/stemhub

© Dieder Claeys
© Dieder Claeys
© Dieder Claeys
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SIA FÊTE SON SIXIÈME ANNIVERSAIRE

La Siemens Industry Academy (SIA), une collaboration structurelle entre le monde de l’économie et le monde académique qui met en relation des étudiants en ingénierie et des acteurs industriels en Flandre, fête cette année son sixième anniversaire. À l’occasion de cet anniversaire, Siemens a annoncé sa première expansion au-delà de la frontière linguistique. La Haute École en Hainaut (HEH) et la Haute École Libre Mosane (HELMo) rejoignent le partenariat. De plus, l’offre de l’Académie sera élargie par le déploiement actif de l’écosystème. Des jalons qui témoignent d’une croissance maîtrisée.

Depuis la création de la Siemens Industry Academy en 2019, l’initiative s’est transformée en un écosystème structuré et mature qui rassemble l’industrie et l’enseignement supérieur. Le nombre de partenaires industriels – constructeurs de machines, acteurs de l’industrie et intégrateurs de systèmes – a augmenté d’année en année, pour atteindre plus d’une soixantaine aujourd’hui. Le nombre de partenaires académiques a également continué d’augmenter, après l’adhésion de la KU Leuven et de l’Université de Gand en 2020, suivie de l’UHasselt en 2021 et de l’Université d’Anvers en 2022, c’est maintenant HEH et HELMo qui sont ajoutés à la liste.

"À la Haute École en Hainaut (HEH), nous sommes ravis de faire partie de la Siemens Industry Academy", témoignent Fabrice Hubert et Fabrice Scopel, enseignants à l’Ecole d’Ingénieurs. "Cette collaboration offre à nos étudiants une opportunité unique d'apprendre à travailler avec les technologies les plus récentes et d'acquérir des expériences précieuses sur le terrain. En créant un lien entre l'enseignement et l'industrie, nous les préparons de manière optimale aux défis de l'avenir et renforçons leur position sur le marché du travail."

"À la Haute École Libre Mosane (HELMo) également, nous participons avec fierté", déclare Dominique Hermesse, Directeur Adjoint cursus Automatisation – Robotique Industrielle – Technicocommercial de HELMo. "La Siemens Industry Academy permet à nos étudiants d'acquérir une expérience pratique avec des technologies de pointe et d'apprendre directement auprès d'experts industriels. Grâce à cette collaboration, nous préparons nos étudiants à une belle carrière et contribuons à la capacité d'innovation de notre région."

Élargir la gamme

Après cinq années de croissance régulière et structurée, la Siemens Industry Academy est prête pour la prochaine étape. Cependant, l’accent reste mis sur l’utilisation de nouvelles technologies innovantes sur la base de projets stimulants pour les étudiants de master en sciences de l’ingénierie.

« Nous avons aligné nos priorités sur les besoins de nos partenaires et essayons d’y répondre en élargissant notre offre », explique Thierry Van Eeckhout, Senior Vice President et Head of Digital Industries Siemens Belgium-Luxembourg. « Ces objectifs ne seront pas seulement réalisés par Siemens, mais ensemble. L’écosystème en action ! »

Un bon exemple sont les conférences invitées dans lesquelles l’Académie proposera une approche plus structurée à partir de cette année scolaire. L’expertise (de l’atelier) de nos partenaires industriels

est énorme. À travers le réseau SIA, nous voulons les rendre aussi employables que possible avec les partenaires académiques.

Soft skills

SIA a toujours accordé beaucoup d’attention au développement des compétences non techniques chez les futurs ingénieurs de son programme et cet objectif reste important.

« En plus de ses compétences techniques, rationnelles et analytiques, l’ingénieur de demain doit également être capable de communiquer, de collaborer et de transférer des connaissances avec fluidité. Les formations d’ingénierie sont principalement axées sur les connaissances techniques, mais le contenu des métiers a considérablement évolué », explique Thierry Van Eeckhout. « Un étudiant qui n’est informé que sur la technologie manque de beaucoup d’autres compétences pour réussir sur le marché du travail. Il est tout aussi important d’aiguiser les compétences sociales et les compétences non techniques, telles que donner du feedback, déléguer, communiquer ou diriger efficacement des réunions.»

Augmenter l’afflux de talents techniques

En outre, Siemens a développé ses propres kits Little Innovators. Les kits, qui permettent aux enfants de découvrir la magie du codage de manière interactive, peuvent être utilisés par les partenaires de SIA pour aider les enfants des employés à découvrir la technologie dans la pratique, à l’instar de l’initiative Little Innovators de Siemens.

Les premières expériences positives sont achevées, et les prochaines actions sont en préparation.

Dans les coulisses de la technologie de simulation

Pour célébrer le sixième anniversaire, les partenaires de SIA se sont réunis chez Siemens Industry Software (SISW) à Louvain, où ils ont pu découvrir les derniers développements en matière de technologie de simulation. La gamme Simcenter de SISW permet aux ingénieurs de générer des modèles et des données multiphysiques ultra-réalistes capables de prédire le comportement du produit au stade de la conception. Ces modèles sont un élément essentiel des Digital Twin, qui combinent des logiciels avec de la mécanique, de l’électronique, des variateurs, etc.

CNC SOLUTIONS À MENIN, EN FLANDRE

OCCIDENTALE, INVESTIT DANS UN HALL DE PRODUCTION SUPPLÉMENTAIRE

Des machines robotisées de fraisage, de ponçage et de découpe qui fonctionnent 24 heures sur 24. Chez CNC Solutions, ils construisent des machines de production qui effectuent de nombreuses opérations les unes après les autres sans intervention humaine. « C'est nécessaire, car nous constatons que l'expérience et le savoir-faire disparaissent parmi les salariés. Nous mettons ces connaissances dans nos machines », explique le directeur Lander Debruyne.

CNC Solutions a été fondée en 1992 sous le nom de VDS par Frank Verdonck, le beau-père de Lander Debruyne, et a connu des débuts classiques : dans le garage de Frank. La première réalisation a été le développement d'une table de fraisage et plus tard d'autres solutions innovantes ont suivi dans le domaine des machines-outil à commande numérique pour le fraisage, le ponçage et la découpe. La CNC (Computer Numerical Control) est la commande commandée par ordinateur des machines-outils.

En 2020, VDS a emménagé dans un tout nouveau bâtiment dans la zone industrielle de Menen-Oost et en 2023, Lander Debruyne et Lieselot Verdonck ont repris l'entreprise familiale. Au début de cette année, le nom de l'entreprise a été renommé CNC Solutions. L'entreprise est également distributeur d'ENCY, une nouvelle marque CFAO (Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur), en Belgique, au Luxembourg et en France. ENCY est une gamme de produits logiciels innovants pour automatiser la programmation des machines CNC et des robots industriels.

Contrôlez des robots avec une haute précision

Lander Debruyne a introduit l'idée du fraisage et de la découpe avec un bras robotisé. L'entreprise utilise pour cela des robots Stäubli. « Nous avons choisi Stäubli en raison de l'adaptabilité que permet la commande Unival. Nous avons développé

notre propre système de contrôle pour les robots Stäubli afin d'effectuer des opérations complexes sur une pièce à usiner. Il peut s'agir de fraisage ou de ponçage, mais aussi de meulage, de polissage, de découpe, de peinture, etc. Nous proposons également cette commande autonome sous la forme d'un Technology Package, qui permet de contrôler facilement un robot comme une machine CNC. »

« La précision avec laquelle nous pouvons contrôler les robots est également très importante. Les robots Stäubli sont connus pour leur grande précision et leur répétabilité constante, essentielles aux travaux de précision tels que le fraisage et le meulage. Les robots peuvent fonctionner à des vitesses élevées sans sacrifier la précision, améliorant ainsi la productivité et les délais d'exécution des projets. De plus, les robots Stäubli sont conçus pour fonctionner dans des environnements industriels exigeants et leur structure fermée les rend résistants à la poussière, aux copeaux et autres contaminants courants dans de telles applications. » CNC Solutions est active dans divers secteurs tels que l'industrie aéronautique, l'automobile, la pharmacie et l'agroalimentaire.

« Nous ne sommes pas liés à un secteur et sommes principalement actifs dans un créneau où nous pouvons fournir des processus avec une précision, une flexibilité et une

L’équipe de CNC Solutions avec Lander Debruyne au premier plan.

CNC SOLUTIONS

productivité élevées. Nous assistons nos clients dès le début, du dessin de conception au produit fini. Nous recherchons toujours la bonne solution pour le client », déclare Lander Debruyne.

Expérience avec l'aide de Beckhoff

L'un de ces clients est la célèbre entreprise de sanitaires et de porcelaine Villeroy & Boch. « Nous leur avons fabriqué une fraiseuse robotisée pour réaliser des opérations complexes dans des baignoires. Concrètement, le robot fraise diverses ouvertures et bords de trop-plein et d'évacuation dans toutes sortes de formes et de dimensions, pour différents types de baignoires. Grâce à notre machine, Villeroy & Boch a pu réduire de moitié les temps de cycle des produits les plus complexes, avec une qualité bien supérieure. »

CNC Solutions a construit son propre contrôleur pour les robots

Stäubli. « Nous avons regroupé toutes nos connaissances et notre expérience dans ce contrôleur. La commande a été entièrement développée en interne dans le logiciel Beckhoff. Cela signifie que vous pouvez contrôler nos robots comme une machine CNC. De cette façon, un opérateur peut créer une pièce facilement et rapidement et vous n'avez pas besoin d'un programmateur de robot sur la machine. Un gros avantage pour le client. Chez Beckhoff, le service ne s'arrête pas après la livraison, ils fournissent également un bon accompagnement lors de projets difficiles. »

L'IA aide à concevoir un bon flux de production

Selon Lander Debruyne, rendre la technologie complexe de l'Industrie 4.0 aussi simple et intuitive que possible constitue un défi. « À l'avenir, les machines seront certainement plus faciles (et plus rapides) à contrôler. Le fonctionnement de la machine devient plus intuitif. Moins il y a de boutons pour passer à l’étape suivante, mieux c’est. L’IA jouera également un rôle à cet égard. Le logiciel de contrôle est ici très important, sur la base du dessin, vous concevez une machine avec un bon flux

de production. L'IA nous aidera à passer du dessin au produit, entièrement conçu et programmé, le plus rapidement possible.

« D'après les questions que nous recevons, nous pouvons clairement constater que le savoir-faire et la connaissance des processus sont en train de disparaître. Tout le monde essaie de conserver ces connaissances en interne grâce à l’automatisation. Notre pays a également des coûts de main d’œuvre élevés, et là aussi, l’automatisation peut réduire ces coûts à long terme. Les machines que nous construisons pour nos clients remplacent souvent un processus qui est actuellement encore effectué manuellement. Pour éviter que les entreprises ne rencontrent des problèmes à l’avenir, elles se tournent désormais vers l’automatisation avec des robots. Par exemple : le meulage est un travail difficile, lourd et sale. Vous avez besoin de connaissances pour travailler avec précision. Les meuleurs expérimentés souffrent entre autres de douleurs articulaires et c'est pourquoi nous mettons désormais les connaissances de ces personnes expérimentés dans les machines. »

CNC Solutions emploie actuellement douze personnes. « Nous avons investi dans de nouvelles personnes ces dernières années. Nous comptons toujours sur la motivation et l'intérêt, pas sur les diplômes. Nous investissons dans nos collaborateurs en les formant en interne. Nous avons constitué une équipe passionnée qui travaille avec enthousiasme pour l'entreprise et nous en sommes très reconnaissants. Nous agrandissons actuellement notre bâtiment afin d'avoir plus d'espace pour construire nos machines et ainsi avoir plus de capacité plus tard », conclut Lander Debruyne.

www.cncsolutions.be www.beckhoff.be www.staubli.be

Avec un Stäubli robot adapté par CNC Solutions les baignoires sont traités automatiquement.

VANSICHEN LINEAR TECHNOLOGY EST LA «PME NATIONALE DE L'ANNÉE 2024»

L'UNIZO a élu Vansichen Lineartechniek, une société de production innovante de Hasselt, comme PME nationale de l'année. Le candidat limbourgeois a battu quatre autres candidats provinciaux forts au tour final : De Sutter Naturally du Brabant flamand, Locquet de Flandre orientale, E -Demonstrations d'Anvers et Hanssens Beyond Telecom de Flandre occidentale. Les chefs d'entreprise Pieter et Thomas Vansichen ont reçu le prix lors du UNIZO Top Seminar sur la scène de la salle Elisabeth à Anvers.

Un jury indépendant a félicité l'entreprise familiale de Hasselt pour sa stratégie innovante, sa solidité financière et sa vision durable axée sur l'industrie manufacturière. L'UNIZO Award souligne le pouvoir de l'innovation et l'importance de la production en Flandre. Grâce à l'innovation et à un grand potentiel de croissance internationale, Vansichen Linear Technology tente de jouer un rôle de pionnier au sein d'une industrie manufacturière compétitive.

« Avec cette élection, nous attirons chaque année l'attention sur une perle », déclare Danny Van Assche, PDG d'UNIZO. « Nous sommes un véritable pays de PME. Un travailleur sur quatre dans notre pays est un entrepreneur. Au cours des dix dernières années, la part des indépendants dans la population active totale en Belgique a augmenté de plus d'un quart.

42,7 pour cent de toute la valeur ajoutée créée par les entreprises privées est créée dans les PME. Aux Pays-Bas, cette part est de 35,7 pour cent, en France de 31,3 pour cent et en Allemagne de 34,8 pour cent. Cela fait de la Belgique le plus grand pays PME d’Europe occidentale. Et nous devrions en être fiers. »

Une pièce maîtresse innovante

Vansichen Linear Technology est spécialisée dans la conception et la fourniture de composants et de systèmes linéaires utilisés par d'autres entreprises pour placer des robots, par exemple. Ils aident ainsi leurs clients à faire bouger les machines. Ils proposent une large gamme de produits, notamment des guides linéaires, des éléments d'entraînement, des actionneurs et des chenilles de robot.

© David Plas

PME NATIONALE DE L'ANNÉE 2024

Les gérants sont Maxime Vansichen, son épouse Vera et leurs fils Pieter et Thomas. L'entreprise souhaite poursuivre sa croissance en se lançant à l'international et en continuant d'innover en collaborant avec des partenaires externes et des universités.

Un jury d'experts a évalué tous les candidats sur des thèmes entrepreneuriaux importants tels que la politique financière, le marketing et la communication, l'innovation, (l'ambition de) l'entrepreneuriat international, la politique du personnel, l'énergie et l'environnement et l'entrepreneuriat. GraydonCreditsafe a réalisé une analyse basée, entre autres, sur le score ESG et la résistance aux chocs. Bien que tous les finalistes soient des PME particulièrement solides, Vansichen Linear Technology s'est clairement imposée devant le jury. L'entreprise a une stratégie détaillée jusqu'en 2030 avec pour vision de maintenir la production en Belgique. C'est une référence en matière d'innovation avec un fort potentiel de croissance à l'international. Ils jouent un rôle de pionnier au sein d’une industrie manufacturière compétitive. La continuité est en outre assurée par une transition réussie vers la deuxième génération.

© David Plas

Le directeur général Pieter Vansichen et son frère Thomas Vansichen (HR, Finance & Marketing) ont accepté le prix avec un grand sourire. « C'est un grand honneur pour nous et pour toute l'équipe de remporter ce titre. Nous avons réalisé une bonne trajectoire de croissance en matière d’internationalisation et d’innovation de produits ces dernières années. Ce titre est une motivation supplémentaire pour poursuivre sur cette lancée », déclare Pieter. L'entreprise familiale, qui emploie désormais une trentaine de salariés, emboîte le pas aux entreprises 3Motion (lauréat 2023) et Deprez (lauréat 2022).

Leadership dans l'industrie manufacturière Pieter Vansichen : « Ce prix souligne le pouvoir de l'innovation et l'importance de la production en Belgique. Grâce à l'innovation et à un grand potentiel de croissance internationale, nous essayons de jouer un rôle de pionnier au sein d'une industrie manufacturière compétitive. » Ce n'est pas le public, mais un jury professionnel indépendant qui décide du titre de « PME de l'année ». Il ne s'agissait pas d'un concours de popularité mais d'un processus de sélection motivé », explique Thomas Vansichen.

Vansichen Linear Technology, fondée en 1993 par Maxime Vansichen, a commencé comme une entreprise individuelle représentant des marques allemandes en Belgique et au Luxembourg, et est devenue un nom bien établi avec une vaste gamme de produits conçus en interne et de solutions sur mesure. Depuis 1998, Vansichen développe des systèmes linéaires, ce qui a conduit à une offre standard diversifiée et à des chenilles robotisées et des portails linéaires sur mesure pour des clients du monde entier.

Le comité de rédaction d'Automation Magazine souhaite féliciter la famille Vansichen pour ce merveilleux prix et remercier en particulier le fondateur Maxime Vansichen pour ses nombreuses années d'efforts altruistes et inspirants en tant que membre du comité de rédaction de ce magazine.

www.vansichen.be

© David Plas
Pieter (l.) en Thomas (r.) Vansichen nemen op het podium van de Antwerpse Elisabethzaal hun Award in ontvangst.

Emerson a ouvert son Digital Experience Center. Il s'agit d'un environnement d'apprentissage interactif qui présente la vaste gamme de solutions d'automatisation avancées de l'entreprise. Les fabricants et les utilisateurs de l'industrie de transformation peuvent acquérir une expérience pratique des technologies numériques transformatrices au centre, situé dans l'usine de fabrication d'Emerson à Ede, aux Pays-Bas, et découvrir comment elles fournissent des informations exploitables pour améliorer la sécurité, la productivité, la fiabilité et la durabilité. « Notre nouveau centre d'expérience numérique est une installation de classe mondiale qui offre un environnement pratique et interactif capable de simuler des conditions de fabrication réelles », a déclaré Phillip Bond, vice-président des activités de mesure d'Emerson en Europe. (www.emerson.com) Danfoss Drives, l'un des principaux fabricants de variateurs basse tension, et Innomotics, leader mondial des moteurs et des variateurs moyenne tension, unissent leurs forces. En unissant leurs atouts complémentaires, les deux sociétés visent à accroître leur compétitivité et à fournir à leurs clients une gamme complète de produits et de services. Ce partenariat stratégique permet à Danfoss Drives et Innomotics de proposer des packages plus personnalisés, augmentant ainsi encore la satisfaction des clients. La collaboration se concentre sur des approches client communes sélectionnées et sur le renforcement de la compatibilité technique, des performances, de l’efficacité et de la compétitivité des combinaisons Motor & Drives. (www.danfoss.com / www.innomotics.com) P&V Panels est fier d'annoncer l'ouverture festive de son nouveau hall de production à Ham. Cette expansion constitue une étape importante dans la croissance de l'entreprise d'électricité et souligne un engagement continu en faveur de l'innovation et de la qualité. Avec le déménagement d'environ 50 collaborateurs de Heusden-Zolder vers le nouveau site de Ham, P&V Panels renforce sa position sur le marché. L'ouverture officielle a été marquée de manière unique par la coupure d'un fil électrique, après quoi les collaborateurs ont été accueillis de manière festive. (www.pnvpanels.be) Les ingénieurs du monde entier sont invités à s'inscrire pour le 12e Manus Award 2025. Depuis 21 ans, le spécialiste des matières plastiques igus récompense les applications qui se caractérisent par une utilisation créative, audacieuse et durable des paliers lisses en plastique. Les gagnants reçoivent un prix en argent pouvant aller jusqu'à 5.000 euros. Toutes les applications avec des paliers lisses, des paliers lisses linéaires et des rotules en plastique solide ou en composites plastiques sont acceptées. Au moins une version fonctionnelle de l'appareil doit être disponible, dans laquelle les avantages techniques ainsi que les avantages écologiques et économiques des roulements en plastique peuvent être reconnus. La date limite d'inscription est le 17 janvier 2025. (www.igus.eu/manus) Rittal présente sa dernière innovation pour les centres de données : une unité de distribution de refroidissement modulaire (CDU) d'une capacité de refroidissement de plus d'un mégawatt. Cette nouvelle solution liquide-liquide est spécialement conçue pour répondre aux exigences exigeantes de l’IA et du calcul haute performance (HPC), qui nécessitent plus de puissance que ce que le refroidissement par air traditionnel peut fournir. (www.rittal.be) Mensura, spécialiste du bien-être et de la prévention, lance la toute première application dans notre pays avec laquelle les salariés peuvent soulager et gérer eux-mêmes leurs maux de dos. SelfBack est une application scientifique et basée sur l'IA qui propose des exercices et des conseils personnalisés basés sur des questionnaires et des données de votre smartphone. L'application encourage les employés ayant des programmes d'exercices personnels et de gamification à résoudre les problèmes de dos dès les premiers symptômes. (www.mensura.be) ACE Belgium, spécialiste en construction mécanique industrielle, a développé une installation de précision sur mesure pour l'acteur mondial imec à Louvain. Cette installation permet à imec de peaufiner ses sondes cérébrales innovantes, basées sur la technologie des puces, avec une extrême précision. Ces implants très fins mesurent l'activité cérébrale en détail et fournissent ainsi un aperçu approfondi du fonctionnement du cerveau. (www.imec.be / www.neuropixels.org ) Siemens continue de renforcer son leadership en matière de développement durable et franchit des étapes importantes. C'est ce que l'on peut lire dans le rapport de développement durable 2024 récemment publié. L'entreprise technologique a atteint sept de ses quatorze objectifs ambitieux plus tôt que prévu, par exemple dans les domaines de la décarbonisation, de l'équité et de l'employabilité de son propre personnel. Pour la première fois, les produits et solutions Siemens vendus au cours de l'exercice 2024 ont permis aux clients d'éviter plus d'émissions que Siemens n'en avait généré sur l'ensemble de sa chaîne de valeur. L'entreprise s'engage également fortement en faveur de l'apprentissage tout au long de la vie : les investissements dans la formation continue ont atteint 442 millions d'euros, les salariés de Siemens ont investi en moyenne 27 heures dans l'apprentissage numérique et le développement des compétences. En outre, plus de 25.000 produits ont reçu le nouveau label Siemens EcoTech. (www.siemens.be) Schneider Electric annonce le Galaxy VXL. Il s'agit d'une alimentation sans interruption (UPS) triphasée très efficace, compacte, modulaire et évolutive de 500 à 1.250 kW (400 V). Le Galaxy VXL combine des fonctionnalités avancées de cybersécurité, de logiciels et de sécurité. Avec une taille de conception de seulement 1,2 m² et une densité de puissance allant jusqu'à 1.042 kW/m², l'onduleur Galaxy VXL établit une nouvelle norme en matière de technologies UPS efficaces, durables et avancées. Immédiatement disponible dans le monde entier dans toutes les régions CEI 400 V, le Galaxy VXL offre des performances énergétiques exceptionnelles pour les environnements d'IA, de colocation et de centres de données hyperscale, ainsi que pour les infrastructures critiques et les systèmes électriques à grande échelle dans les bâtiments commerciaux et industriels. (www.se.com)

LE VERRE DE CONSTRUCTION MÉRITE PLUS D’ATTENTION

L'architecture moderne aime travailler avec des panneaux de verre. Grâce aux évolutions technologiques de l’industrie du verre, il est possible d’y parvenir avec des performances performantes en matière d’isolation thermique, d’isolation acoustique et de sécurité. Cependant, ces solutions haut de gamme ne sont pas encore suffisamment appliquées, en partie parce que les promoteurs, tant dans les maisons privées que dans les projets de construction, ne sont pas suffisamment informés de ce qui est techniquement réalisable.

Les architectes aiment travailler les panneaux de verre pour l'aspect esthétique, mais le bon choix des fenêtres et des vitrages joue également un rôle important dans le confort du client final. Dans le même temps, les surfaces vitrées sont censées durer longtemps – raison de plus pour y prêter suffisamment d’attention. Cela se produit généralement trop peu, car on n’accorde pas suffisamment d’attention aux choix qu’un client peut faire. Un certain nombre de critères généraux sont pris en compte, tels que le coefficient de transfert thermique ou la valeur U, mais la véritable performance des fenêtres et des vitrages en termes de dimensions effectives réside souvent dans des aspects de raffinement et de finition qui ne sont pas toujours reflétés dans ces critères.

«Les clients d’un projet de construction se fient souvent trop rapidement au choix du verre qui est fait pour eux, sans réfléchir à ce que ce choix implique exactement.»

De nombreux progrès ont été réalisés dans le domaine de l'isolation thermique ces dernières années. Un coefficient de transmission thermique très faible peut être obtenu avec du double et du triple vitrage. Mais l’histoire de la performance ne s’arrête pas à l’isolation thermique. Il existe également l'isolation acoustique, où le niveau souhaité doit être considéré pour chaque application afin d'obtenir un confort suffisant. Une autre caractéristique technique est la protection solaire. Pour éviter la surchauffe due à l'effet de véranda et pour

réduire les coûts de refroidissement, il est conseillé de choisir du verre avec une valeur g ou un facteur de pénétration solaire inférieur. Et puis il y a l’aspect sécurité, où le verre feuilleté peut être choisi pour retarder les tentatives d’effraction ou limiter d’autres risques de bris de verre.

Le client doit faire un choix sur tous ces aspects pour atteindre le niveau de confort souhaité dans une maison ou un immeuble de bureaux. Cela ne signifie pas qu’il faille toujours choisir la solution la plus haut de gamme. Mais ce qui arrive trop souvent, c'est qu'aucun choix réfléchi n'est fait parce que trop peu d'attention est accordée aux possibilités techniques. Les clients d’un projet de construction se fient souvent trop vite au choix du verre qui est fait pour eux, sans réfléchir exactement à ce que ce choix implique. C’est précisément pourquoi le verre de construction mérite plus d’attention.

Ce qui rend le choix encore plus difficile, c'est que ce sont souvent les détails du raffinement et de la finition qui déterminent les performances finales d'une solution. Dans les vitrages haut de gamme, les bords sont meulés avec précision pour permettre une finition et une étanchéité parfaites. La perpendiculaire du verre joue également un rôle important à cet égard. La composition et la structure correctes du vitrage isolant sont cruciales. Ces aspects déterminent en fin de compte si les chiffres clés théoriques d’une solution particulière sont également atteints dans la pratique. Nous avons en Belgique un secteur verrier traditionnel avec des acteurs plus innovants qui réalisent des solutions performantes. La valeur ajoutée qu’ils créent mérite une attention suffisante.

Dick Boeckx est un entrepreneur dans l’industrie du verre. Il a été président de la Fédération de l’Industrie du Verre (FIV/VGI) en Belgique en 2012-2013.

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