PLEIN AIR Les Français se mettent au vert... p8
MUTUALISATION LOGISTIQUE Une arme antidélocalisation... p16
ÉCONOMIES D’ÉNERGIE La réglementation thermique 2012... p19
maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE
AVANT 2015
RENDEZ VOS COMMERCES ACCESSIBLES ! N°156 AVRIL 2011
édito
Bernard Warain, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr
N° 156 - AVRIL 2011
MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1 bd René Levasseur, BP 22385 72002 Le Mans cedex 1 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.lemans.sarthe.cci.fr
Directeur de la publication : Bernard Warain
Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer
Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Chevreul Gilles Kervella William Lambert Stéphanie Ménégakis-Lacheré Photos : Ad’Hoc Photographie CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Auberge des Matfeux - Ad’Hoc Photographie Maquette : Okaparka Mise en page - Gravure : Atmosphère Communication
Nos clients sont tous des VIP Si nous faisons une photographie en ce moment à l’instant T de nos activités, pourquoi avez-vous des magasins avec des augmentations de chiffres d’affaires à deux chiffres, d’autres autour de zéro et d’autres en négatif. Je commencerai par le négatif : souvent des magasins sans attrait, sans saveur où même les dirigeants sont tristes et les salariés ne reflètent pas la joie de vivre. Pas de promos, pas de pub, de marketing. L’acquis n’est jamais une fin en soi. J’aurais plus de bienveillance pour les magasins au chiffre d’affaires autour de zéro. Ce sont souvent des magasins où je voudrais bien mais je ne peux pas faute de moyens de résultat, d’envie de faire, peut-être un peu vieux dans sa tête. On ne voit plus rien, ça passe tout juste mais ça passe quand même, alors j’attends… J’attends quoi, d’être dans le négatif ? Et puis, il y a les autres, ceux en augmentation de chiffre d’affaires. Mais pourquoi ? Comment font-ils ? D’abord, nous sommes avec des pros, des commerçants qui se remettent sans arrêt en question, toujours à la recherche de faire plaisir à leur client, savoir donner pour gagner.
Il est aimable, accueillant, à l’écoute, il ne fait pas attendre, renseignements rapides s’il y a litige, il suit son client, fait un fichier pour l’inviter à des opérations promotionnelles. Même l’accueil téléphonique est important, le client doit ressentir le sourire au bout du fil. Savoir prendre congé, avoir des vitrines attrayantes régulièrement renouvelées, il se forme lui-même mais aussi son équipe, s’informe de ce qui se fait ailleurs. Le personnel doit être à son image, faire de la vente additionnelle. Savoir acheter, c’est la première source de bénéfice, négocier et aussi être un bon gestionnaire, la clé de la réussite. Voyez, il n’y a pas de miracle, il faut chaque matin se regarder devant sa glace et se dire : est-ce que je fais le maximum pour mes clients ? Ne voyez pas dans mes propos des leçons que je voudrais donner. Je réponds simplement à certains commerçants qui cherchent à mettre un nom, trouver le coupable du "pourquoi ils sont dans le négatif ou autour de zéro". Bien amicalement,
Il n’y a pas que le prix qui compte pour fidéliser votre clientèle, chaque client est un VIP (Very important person). Ce commerçant là donne beaucoup de son temps à son activité. Marketing direct, publicité, promotions, recherche de nouveaux produits, propreté de son magasin intérieur et extérieur.
Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel - Tél. 06 08 16 69 79 Fax 02 43 87 00 91 Impression : Auffret Plessix Tirage : 16 500 exemplaires ISSN : 1269-6633
maine éco avril 2011 1
sommaire 4
Focus
8
Actualité Plein air Les Français se mettent au vert
10
La vie des entreprises
15
Actualité Création de la CCI de région Pays de la Loire De nouveaux élus pour de nouvelles ambitions
8
Aménagement et décoration du jardin
16
Entreprise Mutualisation logistique Une arme anti-délocalisation
19
Industrie Économies d'énergie dans les bâtiments neufs La réglementation thermique 2012 arrive
21
Commerce Quel commerce pour demain ? Vers une stratégie de différenciation et de services
16
22
L'intérêt de mutualiser les moyens logistiques
30 Conquérir le marché états-unien
Juridique Le départ et la mise à la retraite Ce que change la réforme
24
DOSSIER Avant 2015 Rendez vos commerces accessibles !
30
International États-Unis Conquérir le plus grand marché du monde
33
Conjoncture Enquête de conjoncture Consommation en GMS
34
D’une communauté de communes… à l’autre Le Bassin Ludois De nouveaux horizons
39
Formation La Nuit de l'orientation sans stress Une première édition réussie
34
Le Lude : un territoire à la fois industriel et touristique
40
Lu pour vous
42
Maine Découvertes Établissements Meulemans Le foie gras, tout simplement
44
Opportunités d’affaires Annonces commerciales Annonces industrielles
2 maine éco avril 2011
agenda DOSSIER
5 avril
18-19 mai
18 h - 20 h 30 : Soirée ressources humaines de l'IDC : "La validation des acquis de l'expérience (VAE), quoi de neuf dans l'entreprise ?" CCI
Prévent'Ouest Salon de la qualité de vie au travail Rennes
Contact : IDC au 02 43 40 60 53
Journée de l'international CCI
5 avril
Contact : CCI - Audrey Ango au 02 43 21 00 29
Matinale juridique : Les CGV et contrats de vente à l'international CCI
Rendez vos commerces accessibles !
19 mai Soirée "Tremplin USA" CCI
14 avril
Contact : Sarthe international au 02 43 21 00 24
Contact : CCI - Audrey Ango au 02 43 21 00 29
23 mai Formation sur les Incoterms 2010 CCI Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
15 avril 8 h 30 : Petit-déjeuner linguistique "Breakfast in English" CCI
27 mai
Contact : Sarthe international au 02 43 21 00 24
www.icilesboitesbougent.com
"Ici les boîtes bougent !" Le Mans, place de la République
30 mai - 4 juin 21 avril
Selon la loi du 11 février 2005 pour "l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées", tous les Établissements recevant du public (ERP) devront être parfaitement accessibles à toute personne en situation de handicap au 1er janvier 2015. Cette obligation s’impose en particulier aux commerçants qui doivent par conséquent, dès à présent, réaliser divers aménagements… s’ils ne les ont pas déjà effectués. Que chacun se rassure : ces travaux, s’ils sont indispensables, sont souvent moins complexes et moins coûteux que ne l’imagine le responsable du commerce. Les solutions qui permettent de respecter la loi tiennent avant tout du bon sens… et de la bonne volonté.
19 mai
Contact : CCI - Audrey Ango au 02 43 21 00 29
Atelier sur la mobilité à l'international CCI
AVANT 2015
www.preventica.com
18 h : Réunion du club Espace Entreprendre 72
Artec, le festival des petits génies de robotique La Ferté-Bernard
Contact : CCI - Richard Otjacques
www.festival-artec.fr
10-12 mai
31 mai
Salon interrégional de l'industrie dédié à la sous-traitance industrielle et aux équipements de production Rennes, parc des expositions
18 h - 20 h 30 : Soirée ressources humaines de l'IDC : "Le coaching, une nouvelle pratique de management dans nos entreprises." CCI
www.ouest-industries.com
Contact : IDC au 02 43 40 60 53
13 mai 8 h 30 : Petit-déjeuner linguistique "Breakfast in English" CCI
1er - 11 juin
Contact : Sarthe international au 02 43 21 00 24
8-9 juin
14-15 mai Grand prix de France Moto Circuit Bugatti Le Mans
Animation commerciale 24 Heures +
Transport, logistics, meetings, les rendez-vous du transport et de la logistique Aéroport de Paris, Orly www.transport-logistics-meetings.com
17 mai
11-12 juin
17 h : Finale du concours de culture générale "Vise plus haut" CCI
24 Heures du Mans
Contact : CCI - Éric Émery
maine éco avril 2011 3
[focus] 24 HEURES DU MANS
[IMMATRICULATION DES VÉHICULES]
Attention aux contrôles Depuis le 15 avril 2009 pour les véhicules neufs et le 15 octobre 2009 pour les véhicules d'occasion, les usagers peuvent procéder aux formalités de demandes d'immatriculation d'un véhicule chez les professionnels de l'automobile (garagistes et concessionnaires) habilités dans le nouveau système d'immatriculation SIV. Ces professionnels, connectés au SIV, examinent les pièces justificatives originales, perçoivent les taxes dues, valident le dossier et remettent un certificat provisoire d'immatriculation à l'automobiliste. Le certificat définitif,
qui est un titre sécurisé, est ensuite envoyé par courrier suivi au domicile du propriétaire du véhicule. La bonne exécution de ces opérations constitue un enjeu majeur. C'est pourquoi la Préfecture de la Sarthe informe les professionnels habilités qu'elle va procéder à des contrôles réguliers sur les opérations d'immatriculation dans le SIV et qu'elle pourra éventuellement procéder au retrait de l'habilitation pour les professionnels qui ne respectent pas la réglementation. Plus d'information : www.ants.interieur.gouv.fr
Un espace VIP pour les entreprises
(VSDFH &&, Chambre de Commerce et d’Industrie du Mans et de la Sarthe
24 HEURES DU MANS Samedi 11 Juin et Dimanche 12 Juin 2011
[ CRÉATEURS/REPRENEURS]
Apprendre à dialoguer et convaincre son banquier La CCI, dans le cadre de sa mission d'accompagnement des créateurs/ repreneurs d'entreprise, a signé une convention avec le réseau EGEE pour mettre en place un service complémentaire afin d'apprendre à dialoguer et convaincre un banquier. L'objectif est d'aider le créateur ou le repreneur à "vendre" son projet en s'entraînant grâce à une simulation d'entretien. Celle-ci doit permettre au candidat de peaufiner la présentation
et donc la crédibilité de son projet, mais aussi d'évaluer sa motivation et son engagement. Rappelons que le réseau EGEE met l'expertise de seniors - anciens cadres dirigeants, chefs d'entreprise - au service des plus jeunes en réalisant des missions de conseil et d'assistance aux créateurs/ repreneurs d'entreprise. Contact CCI : Entreprendre en France au 02 43 21 00 10
[SOIRÉE RESSOURCES HUMAINES]
La diversité dans l'entreprise Le 1er février dernier, la soirée du club Ressources humaines a rassemblé 42 participants (conseillers d'entreprise, chefs de projet, directeurs administratif et financier, directeurs, responsables RH...) sur le thème de la diversité dans l'entreprise. Cécile Barrier, directrice générale de l’Atelier Saint-Luc de Coulaines a témoigné de la volonté entrepreneuriale et citoyenne de son entreprise en affichant une dimension humaine dans ses équipes de travail (homme/femme, origine ethnique…). Jean-François Auclair, directeur des ressources humaines d’O², a présenté quelques exemples de bonnes pratiques dans son entreprise, notamment le recrutement sans CV, la valorisation des seniors, ou encore l'intégration des 4 maine éco avril 2011
personnes handicapées. Kag Sanoussi, secrétaire général de la Charte de la diversité, a quant à lui souligné que la diversité doit être un outil de gestion des compétences pour l’entreprise car "quoi qu’il arrive, les personnes se côtoieront toujours, c’est une nécessité d’œuvrer en permanence pour la diversité afin de mieux vivre au travail". Plus d'information : http://reseaulia.com/space/clubrh
Recevez vos invités dans un espace d'accueil réservé aux entreprises pour assister à la mythique course des 24 Heures du Mans. Pour cela, la CCI vous propose deux formules : l'une pour les essais et l'autre pour la course. Dans les deux cas, elles offrent la possibilité d'accéder à l'espace réception VIP avec sa terrasse privative donnant sur le circuit, à la loge de la CCI située au-dessus des stands de ravitaillement, aux enceintes générales, mais aussi de bénéficier d'un service de restauration. La formule "essais" le mercredi 8 juin ou le jeudi 9 juin sont à 190 € et la formule "course" pour les 11 et 12 juin à 740 € par personne. En option, il est aussi possible de réserver des survols du circuit en hélicoptère. Pour tout renseignement et réservation : service Industrie au 02 43 21 00 37.
[SEMAINE DE L'INDUSTRIE]
"ICI LES BOÎTES BOUGENT"
Sensibilisation des collégiens et lycéens sarthois
Mettre l'entreprise à la portée du grand public
Les États généraux de l'industrie ont mis en avant les nécessaires évolutions à mettre en place pour renforcer la politique industrielle. Parmi les mesures annoncées par le ministère de l'Économie, des finances et de l'industrie, figure la création d'une semaine de l'industrie du 4 au 10 avril 2011, dont l'objectif est de revaloriser l'image de l'industrie en France et de contrebalancer le déficit d'image dont souffre l'activité auprès de l'ensemble de la population. Cet événement d'information et de sensibilisation sur les réalités du monde industriel se déroulera également en Sarthe avec trois types d'actions à destination des collégiens, lycéens et étudiants : des visites d'entreprises industrielles ; une conférence sur les métiers de l'industrie à la Maison de l'apprentissage à la CCI, animée par des intervenants de l'AFPI et du BTP, avec des témoignages d'apprentis et de jeunes salariés de l'industrie ; des visites des centres de formation d'apprentis du BTP, de l'AFPI et de la CCI. Contact CCI : Éric Emery au 02 43 21 00 00
[ DÉBITS DE BOISSONS ET RESTAURANTS]
Modification des horaires d'ouverture et de fermeture En 2010, dans le département, l’augmentation des coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels (772 faits) en zone police s’explique en grande partie par la consommation excessive d’alcool. Pour lutter contre cette délinquance et ces incivilités liées à l'alcool, les services de l’État ont modifié les horaires d’ouverture et de fermeture des débits de boissons et des restaurants depuis le 2 février 2011. L’heure de fermeture pour l’ensemble de ces établissements est désormais fixée à 1 heure du matin. Le système de dérogation individuelle est maintenu : les bars et restaurants peuvent demander une autorisation de fermeture à 2 heures ou 4 heures en fonction du type d’établissement et de la nature de leur
Pour promouvoir les entreprises, l'entreprenariat et les savoir-faire locaux, le Medef organise un événement le 27 mai 2011, place de la République au Mans. Cette manifestation "Ici les boîtes bougent !" a pour ambition d'être le vecteur du dynamisme, de l'innovation et de l'ouverture des entreprises locales en renforçant le lien avec la société et les jeunes. La volonté est de réunir sur cette place de nombreux acteurs de la vie économique du département pour provoquer des échanges d'expériences. Vous y trouverez des stands d'exposition d'entreprises locales (secteurs : innovation, automobile, agroalimentaire et tertiaire), des forums thématiques, des jobs dating et même des mini-concerts. En tant qu'entreprise vous pouvez être partenaire de l'événement. Plus d'information : www.icilesboitesbougent.com
activité. La demande doit être adressée au bureau du cabinet de la préfecture. Le Préfet sollicite alors le maire et les services de police ou la gendarmerie pour décider de l’octroi de la dérogation. Cette dérogation est révocable à tout moment en cas de troubles à la tranquillité et à la sécurité publiques. Les dérogations accordées auparavant et dont la durée de validité n’a pas expiré restent valables. Les contrôles seront renforcés et des sanctions administratives prononcées. Depuis le 1er septembre 2010, onze avertissements et trois fermetures ont été notifiés à des exploitants de bars et de discothèques. Plus d'information : www.sarthe.pref.gouv.fr
maine éco avril 2011 5
[focus] [18e FESTIVAL ARTEC]
Rois et reines de la robotique à La Ferté-Bernard
Le 18e festival international de robotique, Artec, se déroulera à La Ferté-Bernard du 30 mai au 4 juin prochains. Comme chaque week-end de l’Ascension, la cité du nord-est sarthois accueillera plus de 4 000 élèves ingénieurs venus conquérir la Coupe de France de robotique au nom de leur école, de leur université ou de leur club d’anciens élèves. Organisée par la Ville de La FertéBernard et l’association Planète Sciences,
la compétition, dont la renommée dépasse les frontières hexagonales, aura pour thème, cette année, le jeu d’échecs. S’affrontant durant 1 mn 30, les robots devront collecter et empiler un maximum de pièces de bois représentant les rois, les reines et les pions d’un échiquier. Au menu : suspens, bonne humeur et volonté de vaincre… Pour chaque participant, cette Coupe de France de robotique est l’occasion de mettre ses connaissances en pratique, de tester sa réactivité et sa capacité à travailler en équipe. C’est aussi la possibilité de se faire repérer par les recruteurs, délégués par des entreprises de toutes tailles. De nombreuses entreprises sarthoises sont partenaires de ce festival qui renforce la notoriété et la crédibilité du département, notamment auprès de la fine fleur des ingénieurs en herbe. Plus d'information : www.festival-artec.fr
[ 24 HEURES +]
Une animation commerciale pour la course mythique À l'occasion des 24 Heures du Mans, l'animation commerciale "24 Heures +" est reconduite du 1er au 11 juin prochain. Proposée par la CCI à tous les commerçants sarthois, elle vise à attirer les clients dans les magasins participants. Chaque commerçant reçoit un kit de décoration sur le thème de la course automobile et peut faire gagner, grâce à un jeu avec tickets grattage, de nombreux cadeaux à ses clients tels qu'un survol du circuit en hélicoptère, des modèles réduits de
voitures de course et divers cadeaux. Un concours de vitrine est organisé, les vitrines lauréates seront filmées et diffusées sur LMTV (TNT canal 23). La promotion de l'opération est présentée dans le guide franco-anglais "Rendez-vous 2011" édité à 100 000 exemplaires par Le Mans Racing.
FONDS STRATÉGIQUE D'INVESTISSEMENT
Répondre aux besoins de fonds propres des entreprises Initié en 2009 par les pouvoirs publics, le FSI (Fonds stratégique d'investissement), filiale de la Caisse des dépôts, a été présenté médiatiquement comme un outil de réponse à la crise, mais aujourd'hui il va au-delà en intervenant sur tous les types de projets industriels. Son objectif est d'apporter une réponse aux besoins en fonds propres d'entreprises porteuses de croissance et de compétitivité pour l'économie française. Les investissements sont adaptés aux différentes phases du cycle de vie d'une entreprise : accélération du développement, accompagnement de mutation, renforcement de l'actionnariat… Chaque phase nécessite des besoins particuliers auxquels le FSI peut apporter une réponse, soit par un apport en nouveaux fonds propres, soit par le rachat d'actions ; il peut le faire directement ou à travers les fonds d'investissements auxquels il souscrit. Plus d'information : www.fonds-fsi.fr
Contact CCI : Fabienne Branjonneau au 02 43 21 00 57.
À partir du 11 avril 2011 Souscrivez pour avoir votre PAVÉ (plaque inox de 9 x 9 cm) dans les rues du centre-ville du Mans, auprès des pilotes vainqueurs des 24 H du Mans. AVEC : > votre nom et prénom > signature / symbole > ville et pays. Renseignements sur w w w . e m p r e i n t e s d e s p i l o t e s . c o m 6 maine éco avril 2011
actualité
PLEIN AIR
Les Français se mettent au Nombreux sont ceux qui guettent les premiers signes du printemps pour mettre le nez dehors et profiter du plein air. Le jardin est alors sujet de toutes les attentions et devient une nouvelle pièce à vivre avec aménagement et décoration à la clé.
égétaux, outillage, motoculture, mobilier, barbecue, jeux pour petits et grands, piscines… le marché du plein air en France est estimé à quelque 7,5 milliards d'euros. La très tendance expression de "cinquième pièce de la maison" pour qualifier le jardin correspond à une vraie réalité. Les Français choisissent les aménagements et la décoration comme ils le font pour une pièce à vivre avec un désir de renouvellement du décor régulier. Pour les différents acteurs du marché, c'est une aubaine.
décoration, loisirs et aménagement). Il s'inscrit dans la mouvance du bien-être en extérieur, avec le succès que l'on connaît des balades en forêt, randonnées, pique-niques, etc. Les clients privilégient d'abord le côté fonctionnel et sobre. Ils recherchent aussi le naturel. Pour nous, la croissance la plus importante de notre chiffre d'affaires se situe sur le secteur des terrasses et clôtures en bois. Beaucoup de haies sont remplacées par du claustra. Comme nos produits sont essentiellement en bois, cette tendance nous est favorable."
Selon l'association de professionnels Promojardin, 89 % des foyers disposent d’un espace de jardinage lié à leur habitat principal : 61 % ont un jardin, 43 % une terrasse et 30 % un balcon. 77 % des jardins ont une pelouse et 38 % un coin potager. "Le jardin est un lieu convivial de loisirs et de détente, affirme Mickaël Lecossier, gérant du magasin Cémonjardin.com, ouvert à Saint-Saturnin en avril 2010, spécialisé dans l'univers du jardin (terrasses,
Les Français font aussi de plus en plus appel aux paysagistes. "Nous travaillons beaucoup avec eux, poursuit Mickaël Lecossier. Ce sont de vrais architectes de l'extérieur." Yann Le Bris a repris Les Jardins du Perquoi à Changé en 2001. Avec son bureau d'études, il apporte une réelle valeur ajoutée à la conception de l'espace jardin. "Nous concevons des jardins d'ornement avec aménagement de terrasse, bassin aquatique, arro-
V
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sage. Nous travaillons sur l'ambiance avec le mobilier, les divers accessoires, l'éclairage et les solutions d'ombrage."
Intérieur et extérieur : mêmes tendances Depuis l'année dernière, l'entreprise, positionnée sur une niche haut de gamme, propose un ensemble de mobilier qui a connu un vrai succès. "Cette année, à la demande de nos clients, nous allons étoffer notre offre de mobilier. En l'incluant, notre potentiel de création est plus diversifié, avec l'opportunité de créer des ambiances différentes. Aujourd'hui, tout ce qui se fait en décoration intérieure est présent en extérieur. Cela suscite des envies chez les clients. L'offre se développe quels que soient les magasins. On essaie d'avoir un ou deux ans d'avance sur les produits vendus en grande distribution." Tous les ans, les fabricants lancent de nouveaux produits. "La tendance, c'est l'association inox/verre ou aluminium/ verre avec des fauteuils aluminium,
actualité
vert inox, toile. Des produits qui peuvent rester dehors toute l'année sans problème. Avec les canapés d'extérieur, on crée de vrais salons comme dans une véranda avec des tissus résistants à toute épreuve".
décoration et l'aménagement prennent de l'ampleur avec l'éclairage (filtres colorés notamment), le mobilier de jardin, le dallage, les fontaines… sans oublier la mise en place d'un système de sécurité devenu obligatoire.
Dans le jardin, les Français adorent aussi les piscines. Notre pays se situe deuxième en nombre de piscines, derrière les États-Unis. "Le marché connaît une croissance régulière, mais a chuté en 2008/2009 avec la crise internationale, indique Franck Lochin, dirigeant de la société Espace Piscines (siège à Laval et deux implantations à Mulsanne et à Alençon), concessionnaire de la marque Desjoyaux. Notre activité est aussi très sensible à la météo". En 25 ans, le marché s'est démocratisé avec l'arrivée de nouveaux matériaux et l'industrialisation des procédés de fabrication. Les piscines les plus demandées aujourd'hui : des bassins plus petits mais mieux équipés. "L'aspect ludique est privilégié avec des espaces jeux et fitness. Le spa extérieur se développe aussi depuis cinq ans". Autour de la piscine, la
L'accessoire plébiscité : le barbecue Autre incontournable du jardin : le barbecue. 80 % des Français qui ont un jardin en possèdent un. "Le barbecue au charbon de bois reste en tête des ventes, constate Mickaël Lecossier. La plancha progresse, elle représente pour l'instant 20 % du marché du barbecue. La nouvelle tendance à noter, c'est la cuisine extérieure toute équipée avec évier, réfrigérateur, plancha, etc." Une installation complète pour passer le maximum de temps à l'extérieur. Pour les enfants, les jeux d'extérieur ont toujours la cote. "C'est un grand marché, très porteur, se félicite le dirigeant de Cémonjardin.com. Nous misons sur la personnalisation du jeu :
Pour Mickaël Lecossier, gérant de Cémonjadin.com à Saint-Saturnin, la nouvelle tendance est la cuisine extérieure toute équipée.
le client peut créer son jeu de A à Z en choisissant les différents accessoires." Et puis, dans le jardin, l'écologie est de mise. Parmi les fabricants et distributeurs, aucun ne fait l'impasse. Bois FSC, bacs à compost, récupérateurs d'eau, pots recyclables, engrais organiques, graines bio, etc. Chez Espace Piscines, l'eau n'est pas rejetée à l'égout : "Aujourd'hui, l'eau est traitée sans adjonction de produits chimiques
grâce à un système de traitement au sel. Un système démocratisé depuis une dizaine d'années", affirme le dirigeant. L'eau n'est changée que tous les sept à huit ans. Tout est prévu pour que rien ne manque sur le carré de verdure plus ou moins grand des Français. De quoi leur faire oublier la grisaille de l'hiver… Z Karine Méteyer
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la vie des entreprises MÉCACHROME
Une plateforme d'innovation ouverte aux entreprises de la région
A
cteur incontournable dans l'aéronautique, l'automobile, le sport automobile, la défense et l'énergie, Mécachrome (1 400 salariés, siège social à Amboise) place l'innovation au centre de sa stratégie. C'est pourquoi le mécanicien de précision a ouvert à Vibraye en 2008 le laboratoire commun MatPerf avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique). C'est le deuxième site de l'entreprise en Sarthe avec l'usine située à Sablé-surSarthe (350 salariés), dédiée à l'usinage et l'assemblage de pièces (culasses et blocs-moteurs) pour l'industrie automobile et les véhicules industriels. MatPerf est spécialisé dans les matériaux et procédés. Ses domaines d'excellence sont la métallurgie des poudres, les revêtements sous vide ("green technology"), l'expertise et les Contrôles non destructifs (CND). Ce laboratoire fonctionne avec un budget annuel de 2 M€ et emploie 18 salariés Mécachrome et 6 chercheurs du CEA. Il accueille également des étudiants, thésards et post-doctorants. En 2009, il a été reconnu Plateforme régionale d'innovation (PRI) et a reçu l'aide de la Région, depuis sa création, avec une subvention globale de 4,31 M€. La PRI MatPerf est ouverte aux autres industriels sous forme d'assistance et de prestation. Elle a déjà répondu à des problématiques de PME.
Thirel Bureau change de direction Après quinze ans à la tête de Thirel Bureau (20 salariés à La Chapelle-Saint-Aubin), Jean-Marie Marmion a pris sa retraite en début d'année. Son successeur, Daniel Bremond, dirige déjà une société similaire, Delta Bureau, située à Changé en Mayenne (23 salariés, avec une antenne à Cesson-Sévigné dans l'Îlle-etVilaine). Les deux entreprises sont adhérentes de la Coopérative Majuscule. Spécialiste des fournitures de bureau et de la bureautique, Thirel Bureau a pour clients des entreprises, des administrations, des établissements scolaires de la Sarthe et de l'Eure-et-Loir et des particuliers. Elle dispose d'un réseau de commerciaux sur le département de la Sarthe. Son chiffre d'affaires a atteint 4,2 M€ en 2009.
Bolton Lego repris par Aurea Le groupe parisien Aurea reprend la société Bolton Lego, société de la FertéBernard plus que centenaire, spécialiste du recyclage du cuivre et des alliages cuivreux. Elle appartenait depuis 2008 au groupe anglais Bolton Metals et son chiffre d'affaires s'est élevé à 35 millions d'euros en 2010 avec 100 salariés. 4 millions d'euros seront investis sur le site dans les deux prochaines années. Aurea (CA de 117,6 M €) est un consortium de 11 sociétés spécialisées dans le recyclage d'huiles, de pneus, de PVC et plastiques complexes et d'aluminium.
Le groupe Bénard s'installe à Changé GFL
Un nouveau magasin d'usine à Saint-LaurentNouan
GFL et Sabbe, deux entreprises appartenant au même groupe depuis leur rapprochement en 2008, ont ouvert un nouveau point de vente en janvier dernier dans les locaux de cette dernière, à Saint-Laurent-Nouan, dans le Loir-et-Cher, sous l'enseigne Maliterie. Le principe est le même que chez GFL à Yvré-l'Évêque : une distribution directe aux consommateurs des produits fabriqués (matelas, sommiers, fixes ou électriques), via Internet ou à l'usine. Ce concept a rencontré un vif succès puisque la vente aux particuliers pour GFL représente aujourd'hui 50 % de son activité. Les deux sites proposent désormais les produits des deux entreprises. Le nouveau magasin dispose de 400 m² d'exposition et de stockage et bénéficiera ponctuellement d'opérations de déstockage liées à l'activité de l'usine. Le groupe mise sur sa politique tarifaire, la qualité de ses produits et les conseils aux clients pour assurer son succès, comme à Yvré-l'Évêque. GFL-Sabbe emploie une centaine de salariés (35 à Yvré-l'Évêque, 70 à Saint-Laurent-Nouan) pour un chiffre d'affaires de 16 M€ HT en 2010 (5 à 10 % de progression par an).
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Spécialisé dans l'installation de cuisines professionnelles, le groupe Bénard (dix sites en France, deux à l'étranger, 120 salariés) a déménagé du Mans vers un bâtiment neuf de 600 m² situé zone de la Chenardière à Changé. Présent en Sarthe depuis 2006, le groupe emploie une douzaine de salariés sur place. Ses principaux clients sont les conseils général et régional pour les collèges et lycées ainsi que les autres collectivités locales. Bénard équipe notamment le stade MMArena (arrières de bars, friteries, offices pour les traiteurs).
Une nouvelle usine de thermolaquage pour Multilaque Après avoir reporté son projet à cause de la crise, le groupe FPEE (670 salariés, CA : 156 M €) lance la construction d'une seconde usine pour sa filiale Multilaque, spécialisée dans le thermolaquage (80 salariés, CA : 17 M €). Situé à Brûlon, le nouveau bâtiment de 6 500 m² devrait ouvrir à l'automne 2011. Il sera consacré au laquage horizontal (tôle aluminium ou en alliage acier). 6,5 millions d'euros sont investis. Des créations d'emplois sont prévues.
la vie des entreprises TELEX HÉLIO
MOPLUS
L'entreprise se diversifie
La PME remporte l'appel d'offre de l'Ugap
Société familiale fondée en 1968 et dirigée depuis 2008 par Laurent Deshayes, Telex Hélio est un acteur majeur de la reprographie en Sarthe depuis plus de quarante ans. Au fil des années, l'entreprise mancelle a toujours su investir afin de relever les défis technologiques qui s'offraient à elle. Elle a aussi toujours misé sur la qualité et la réactivité pour satisfaire ses clients. Depuis 2009, elle se positionne sur le respect de l'environnement à travers le label Imprim' vert. Sans délaisser le cœur de son activité que représente l'impression numérique petit et grand format, la société investit aujourd'hui de nouveaux secteurs. Le premier investissement concerne un système d'impression grand format à écosolvants respectueux de l'environnement et résistants aux UV. Ce nouvel équipement permet la réalisation de tirages photographiques en très haute résolution, ainsi que l'impression de supports très variés comme la bâche, le vinyle adhésif ou encore le papier peint et la toile canvas répondant ainsi à la "tendance déco" du moment. Depuis début 2011, Telex Hélio s'est lancée dans la personnalisation de supports textiles. La société a investi dans deux équipements distincts : un système d'impression sur textile destiné à personnaliser les vêtements légers et un système de broderie professionnel permettant la personnalisation de textiles lourds ou épais (polos, sweat-shirts, chemises, serviettes, etc.). Ces nouveaux équipements permettent d'offrir un large panel de services aux clients habituels et d'en conquérir de nouveaux. Avec une équipe de neuf personnes, Telex Hélio a réalisé un chiffre d'affaires de 835 000 euros en 2010 et a investi 39 000 euros.
C3S
Une borne prévention pour les entreprises uvert en 2004 au Mans par Romuald et Virginie Abadie, kinésithérapeutes ostéopathes, C3S est un organisme de formation spécialisé en santé et sécurité au travail. Pour sensibiliser les salariés en entreprise, C3S lance une borne tactile avec un contenu interactif riche sur les principales problématiques : risques professionnels, santé physique, risques psychosociaux et prévention des TMS. Quizz, conseils santé, exercices de prévention, vidéos… tous les contenus sont consultables de façon simple et conviviale. Ils sont actualisés à distance via Internet. Des statistiques d'utilisation permettent aussi à l'entreprise d'adapter son plan santé. Les bornes sont aussi destinées aux caisses primaires d'assurance maladie ou aux salles de sport, avec un système de location de un à plusieurs mois ou pour une utilisation ponctuelle (journée ou atelier prévention). Elles peuvent aussi être personnalisées aux couleurs de l'entreprise qui les loue. C3S emploie 18 personnes (plus 40 formateurs vacataires) et réalise un chiffre d'affaires de 1,5 M€. Les MMA, PSA, le Parlement européen, la Comédie française, le CHRU de Tours, Danone… figurent parmi ses clients.
O
a PME MoPlus, optimiseur de flotte installé à Rouillon, a remporté l’appel d’offre de l’Ugap (centrale d'achat public) pour réaliser des audits de factures sur la gestion de flottes de véhicules légers et industriels. Spécialiste de la gestion de parc roulant, MoPlus assure, pour le compte de ses clients, toutes les tâches quotidiennes de gestion d’une flotte auto depuis la programmation de la maintenance, la gestion des sinistres et des renouvellements, jusqu’à la mise en concurrence des loueurs. Indépendante des grands opérateurs automobiles (loueurs, constructeurs, assureurs, …), la PME a été créée il y a six ans par Pascal Dupont, fort alors de plus de quinze années d’expérience en maintenance et gestion de parc automobile, poids lourds et engins. Depuis lors, MoPlus développe des services innovants basés sur ses compétences techniques, sa disponibilité, sa réactivité et aussi l’utilisation d’outils informatiques performants associés à une forte personnalisation des relations avec ses clients. La société aborde aujourd’hui une première phase de développement. Elle se distingue par sa capacité à prendre en charge des parcs très divers : véhicules en location, en propriété, engins de levage, machines agricoles, etc. Elle compte parmi ses clients une coopérative agricole, une chaîne de jardinerie, une entreprise agro-alimentaire de la grande consommation, un courtier en assurance et désormais l’Ugap. Elle emploie trois salariés et son chiffre d'affaires s'est élevé à 120 000 euros en 2010 (200 000 euros en 2011).
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la vie des entreprises
Six salariés créent une coopérative de production Forts de leur expérience et de leurs compétences reconnues dans le secteur de la menuiserie-isolation, six anciens collègues ont maintenu leur emploi en relançant sous forme de scop (société coopérative de production) l'activité de l’entreprise où ils étaient salariés. Spécialisée dans la vente et la pose de menuiseries et ses dérivés, l'activité de cette nouvelle entité Avenir Isolation concerne tous les travaux d’installation de menuiserie, PVC, aluminium, bois, portails, portes de garage, chauffage électrique, isolation de combles ainsi que les motorisations. Depuis sa création en avril 2010, l'entreprise est située à Allonnes, zone du Vivier. Le rachat du matériel et des stocks de l'ancienne société a permis à Avenir Isolation de démarrer avec des moyens matériels suffisants pour répondre aux premières demandes. L'objectif de la scop est de se repositionner et de se développer sur ce marché de la menuiserie-isolation. Le chiffre d’affaires prévisionnel est estimé à 490 000 euros pour la première année d'activité.
ÉLIOPACK
Dix ans en Sarthe ML Nirelli - Sarthe Développement
AVENIR ISOLATION
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liopack a quitté la région parisienne depuis un peu plus de dix ans pour s'implanter zone des Ajeux à La
Ferté-Bernard. Créée en 1995 dans les Yvelines par Jérôme Bardini, l'entreprise spécialisée dans l'impression, le découpage et le complexage d'emballages cherchait un bâtiment neuf pour s'agrandir. C'est par l'intermédiaire d'un de ses clients, Dubray Emballage, implanté aux Ajeux, qu'elle a connu le site. Soutenue et accompagnée par les collectivités et les partenaires financiers sarthois, l'entreprise s'est ins-
DOMAINE DE LA COURBE
tallée dans un premier bâtiment construit
Le complexe touristique ouvre un hôtelspa et un restaurant de fouaces
par la Secos. Deux ans plus tard, elle a
éré depuis cinq ans par Sylviane Bruneau, le Domaine de la Courbe au Lude est installé dans une ancienne papeterie construite en 1849, en bord de Loir. Une première phase de rénovation d'une partie des bâtiments a d'abord permis de proposer à la clientèle une grande salle de réception avec gîtes. La seconde phase de travaux, commencée en 2009, a conduit à l'ouverture début 2011, d'une nouvelle salle de réception, d'un hôtel-spa (piscine chauffée, soins esthétiques et de relaxation) et d'un restaurant (spécialité : les fouaces et autres produits du terroir). Deux millions d'euros ont été investis sur le site (murs et travaux) depuis cinq ans pour aménager 3 000 m² de bâtiment sur trois hectares. 115 couchages sont disponibles au total et l'hôtel a demandé un classement trois étoiles. Entreprises, associations culturelles, familles, autocaristes… la clientèle diversifiée devrait l'être plus encore avec les nouvelles installations proposées. Le domaine entend attirer plus d'entreprises avec des prestations clés en mains à la demande (nombreuses animations : canoë, paint ball, tir à l'arc, tennis, course d'orientation…) ainsi que des "amateurs de campagne" également à la recherche d'activités à pratiquer sur place et dans les environs. Six salariés sont employés, plus quatre en saison.
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12 maine éco avril 2011
laissé son bâtiment à l'un de ses principaux clients, Sleever, qui cherchait un site unique pour réintégrer ses activités soustraitées, notamment à Éliopack. Elle s'est alors installée dans de nouveaux locaux plus grands, équipés d'une salle blanche, portés par la Secos. Éliopack en est devenue propriétaire en 2006. En dix ans, la société s'est développée en investissant dans du matériel, des rachats d'activités ouvrant de nouveaux marchés. Depuis 2010, elle redéploie ses activités en modernisant son outil de travail avec une informatisation de ses lignes de fabrication, la mise en place d'une hotline client, la maîtrise de quatre process de fabrication : la flexographie, le complexage, le découpage et l'héliogravure qui va être développée avec l'acquisition en janvier dernier d'une presse huit couleurs. Avec 38 CDI, son chiffre d'affaires a atteint 11,5 millions d'euros en 2010.
actualité
CRÉATION DE LA CCI DE RÉGION PAYS DE LA LOIRE
De nouveaux élus pour de nouvelles ambitions La réforme du réseau consulaire transforme la Chambre de commerce et d'industrie de région (CCIR) Pays de la Loire en organe pilote du réseau des cinq Chambres de commerce et d'industrie territoriales (CCIT). Cette nouvelle gouvernance régionale est placée sous le signe d'une ambition forte : contribuer au développement de la compétitivité des entreprises des Pays de la Loire.
Les membres du bureau de la CCIR, de gauche à droite : Jean-François Gendron, président de la CCI Nantes/Saint-Nazaire ; Éric Groud, président de la CCI de Maine-et-Loire ; Bruno Hug de Larauze, président de la CCI de Région Pays de la Loire ; Bernard Warain, président de la CCI du Mans et de la Sarthe, Joseph Moreau, président de la CCI de la Vendée ; et Patrice Deniau, président de la CCI de la Mayenne.
runo Hug de Larauze, 50 ans, PDG du groupe MTTM à Montoir de Bretagne (société logistique portuaire et industrielle de 680 personnes et 75 millions d'euros de CA), a été élu président de la CCIR par les 46 élus de l'assemblée représentant les CCI territoriales (Angers, Laval, La Roche-sur-Yon, Le Mans, Nantes/Saint-Nazaire). Afin de représenter de façon aussi juste que possible le tissu économique régional, la répartition des entreprises a été fixée en fonction du poids relatif des secteurs d'activité (industrie, commerce et services) et du poids économique de chacun des cinq départements de cette région : 17 membres titulaires représentant les entreprises de LoireAtlantique, 9 pour le Maine-et-Loire, 4 pour la Mayenne, 7 pour la Sarthe, 9 pour la Vendée. Dans un contexte de réforme générale de l'organisation des administrations françaises et des collectivités locales, mais aussi d'une diminution sensible des ressources fiscales du réseau (- 13 % sur 5 ans), les CCI ont engagé leur réforme avec pour ambition de répondre à des besoins de proximité à travers la complémentarité CCI
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territoriales/CCIR d'une part, et des besoins d'homogénéité de l'offre des services proposés aux entreprises. La CCI de région s'est fixée six axes stratégiques prioritaires : - innovation/recherche : stimuler l’innovation interne des entreprises et créer une dynamique en consolidant un territoire propice à l’innovation ; - internationalisation des entreprises ; - intelligence, information économique et soutien à l’appropriation des TIC dans les entreprises ; - formation-compétence : développer les formations utiles aux entreprises ; - aménagement du territoire (logistique, voies ferrées, fiscalité, ressources…) ; - filières, pôles de compétitivité, programmes d’appui : soutien aux développement des entreprises structurantes pour la création de valeur ajoutée en région, notamment par la consolidation des entreprises de taille intermédiaire et la coordination des programmes d’appui. Les CCI entendent ainsi renforcer l'appui à la performance des entreprises et consolider l'ensemble du territoire.
À LA CCI DU MANS ET DE LA SARTHE Le Bureau : Président : Bernard Warain (SAS Warain Reignier, Le Mans) 1ère vice-présidente : Sylvie Roux-Brosse (Alroc, Tuffé) 2e vice-président : Stéphane Galibert (Groupe Lelièvre, Le Mans) Trésorier : Jacques Bobet (BMT Finances SAS, Champagné) Trésorier-adjoint : Samuel Chevallier (SAS Eveco, Parigné-L'Évêque) Secrétaire : Noël Peyramayou (Duval Metalu, Le Mans) Secrétaire-adjoint : Gérald Christ (Société Christ, Connerré) Bernard Warain est de droit vice-président de la CCIR et les six autres membres titulaires représentant la CCI du Mans et de la Sarthe à la CCIR sont : Daniel Arnaud (Colwell SAS, Bessé-sur-Braye), Jacques Bobet, François Bourdin (CGMP, Tuffé), Michèle Delagneau (L'Univers de l'escalier, Mamers), Jacques Fouquereau (Casino carburants, SavignéL'Évêque), Stéphane Galibert. Les présidentes des commissions d’études : Commission Commerce, services et tourisme : Catherine Charpentier (Charpentier Lingerie, Le Mans) Commission CRTE (création, reprise, transmission d’entreprise) : Michèle Delagneau Commission Formation : Carole Jacquin-Granger (Sogipi Servibois, Bérus), Danielle Parisseaux (Cabinet Parisseaux courtage, Le Mans), vice-présidente Commission Industrie/ international : Sylvie Roux-Brosse
Z Maryse Gauthier maine éco avril 2011 15
entreprise
MUTUALISATION LOGISTIQUE
Fragmentation des commandes, réduction des délais de livraison : la généralisation des flux tendus fait peser de nouvelles contraintes sur les fournisseurs de la grande distribution. La mutualisation logistique apparaît dès lors comme une réponse adaptée pour contenir l’augmentation des coûts et préserver le tissu économique des territoires.
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Erikdegraaf - Fotolia
Une arme anti-délocalisation
a démarche est innovante et ne devrait pas tarder à faire tache d’huile : pour continuer à produire localement, cinq PME agro-alimentaires du sud-ouest du Finistère (1) ont décidé de mettre en commun leurs moyens logistiques. Une initiative concrétisée le 21 février 2011 par la création d’un Groupement d’intérêt économique (GIE) qui leur permet d’utiliser les mêmes camions pour livrer les plateformes de la grande distribution. "La mise en place de ce GIE n’a pas été simple, confie Thierry Jouenne, qui accompagne depuis plus d’un an ce projet avec le cabinet Supply Chain Masters, dont il est directeur associé. Il a fallu trouver une solution optimum qui convienne à la fois aux différentes entreprises, mais également à leurs clients et aux transporteurs avec lesquels elles travaillent. Cela a été rendu possible grâce à l’attachement des industriels à leur territoire. Tous avaient conscience que s’ils n’arrivaient pas à travailler ensemble, ils seraient contraints de délocaliser
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leurs sites de production, pour les rapprocher des plateformes de la grande distribution." Selon Thierry Jouenne - qui est également professeur de logistique au Conservatoire national des arts et métiers de Paris (Cnam) - nul doute que le processus de mutualisation logistique engagé par ces industriels bretons ne fasse école. Des actions similaires sont d’ailleurs d’ores et déjà à l’étude dans le Morbihan, en Auvergne ou encore en Île-de-France. La mutation logistique en cours est, en effet, de grande ampleur.
Une augmentation des coûts logistiques sans précédent L’entrée en vigueur de la Loi de modernisation de l’économie (LME), en janvier 2009, a bouleversé les relations entre les Grandes et moyennes surfaces (GMS) et leurs fournisseurs. "La grande distribution paie ses fournisseurs après avoir vendu leurs
produits, générant un fonds de roulement qu’elle place sur les marchés financiers. Mais la LME a affecté ce modèle en réduisant les délais de paiement qui, dans certains cas, sont par exemple passés de 90 à 60 jours", explique Étienne Vincent, directeur du cabinet conseil Clear Management et président du Club logistique et achats du Pays de l’Huisne (Clach). "Afin de conserver leurs marges, les grandes enseignes ont donc amplifié le mouvement de réduction de leurs stocks." "L’objectif est de faire fondre les stocks de moitié, précise Thierry Jouenne. Pour y parvenir, les distributeurs appliquent désormais aux produits secs les principes du flux tendu jusqu’alors limités aux produits frais. Les commandes ont été fragmentées et la fréquence moyenne des livraisons a été triplée, passant d’une à trois fois par semaine. Avec pour conséquence une augmentation sans précédent des coûts logistiques."
entreprise
Augmenter le taux de remplissage des camions Confrontées à ces défis, certaines PME ont abandonné des marchés dont l’approvisionnement est devenu trop onéreux, alors que d’autres se sont résignées à déménager leurs sites de production. C’est précisément pour éviter ces situations que les industriels du sud-ouest du Finistère, épaulés par leurs élus, se sont engagés sur le chemin de la mutualisation logistique. L’idée de s’unir pour contenir l’augmentation des coûts de transport n’est d’ailleurs pas nouvelle. Elle a été mise en pratique par certains grands groupes dans un souci de pure compétitivité, bien avant l’entrée en vigueur de la loi LME et l’envolée des prix du carburant. On peut citer l’exemple des entreprises Colgate, Henkel et ReckittBenckiser qui, bien que concurrentes, ont regroupé leurs forces dès 2006, au sein d’un programme de livraison baptisé "Hecore" (2). Le simple fait d’acheminer les produits de ces sociétés dans les mêmes camions a permis de faire passer le taux de remplissage de ceux-ci de 75 à 100 %, de
diminuer le nombre de trajets d’environ 20 % et - cerise sur le gâteau - de réduire les émissions de CO2 de plus 3 000 tonnes par an !
Le modèle Carrefour Une autre voie de la mutualisation logistique consiste à regrouper ses produits dans des entrepôts communs. Ici, le rôle de précurseur n’a pas été joué par les industriels, mais par le Groupe Carrefour. Conscient des problèmes de livraison rencontrés par les PME et les TPE, le distributeur propose depuis 2009 à ses fournisseurs de regrouper leurs produits sur des plateformes de proximité. Baptisées Centres de consolidation et de collaboration (CCC), celles-ci sont gérées par un prestataire extérieur, au frais des petits industriels partie prenante, qui n’ont alors plus à livrer tous les sites Carrefour (certains en livrent 240), mais stockent leur production dans un ou deux entrepôts où le distributeur peut chaque jour s’approvisionner par camions complets. "Ce système permet aux industriels de réduire leurs coûts logistiques et à Carrefour de diminuer ses propres
stocks pour les transférer vers les centres de consolidation et de collaboration", explique Étienne Vincent. "Les centres de consolidation sont en fait des entrepôts supplémentaires, créés entre ceux de la grande distribution et ceux des fournisseurs, lesquels en supportent le coût et doivent les approvisionner avec leurs propres moyens", remarque de son côté Thierry Jouenne. Ce n’est pas le modèle qui a été choisi par les PME bretonnes de la pointe sud du Finistère. L’organisation qu’elles ont mise en place consiste à organiser des tournées de ramassage sur leurs sites de production, par des camions qui, une fois pleins, livrent ensuite les plateformes régionales des GMS. L’heure est aujourd’hui à la consolidation de ce système. Mais l’utilisation de plateformes de consolidation est également envisagée. "Cette option permettrait d’optimiser davantage les flux tout en répondant aux exigences de la grande distribution", explique le directeur associé de Supply Chain Masters. Z William Lambert (1) Parmi lesquelles on trouve la conserverie Hénaff, les biscuiteries Panier et Loc Maria. (2) On reconnaît dans ce nom le début de celui de chacune des sociétés partenaires du projet.
POUR MUTUALISER, IL FAUT SE CONNAÎTRE "La mutualisation logistique ne peut pas émerger ex nihilo. Pour que les entreprises décident de mettre en commun leurs moyens, il faut d’abord qu’elles se connaissent", explique Étienne Vincent, président du Club logistique et achats du Pays de l’Huisne (Clach). Né en mars 2010, le Clach a ainsi pour vocation d’être un lieu de rencontres et d’échanges pour tous les acteurs de la chaîne logistique et des achats. Le club compte aujourd’hui une vingtaine d’entreprises adhérentes : des industriels comme Claas, Sérac ou Souriau ; mais aussi des spécialistes du transport comme Géodis, Négo Transport ou Robineau. Le Clach est soutenu par la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe, qui accueille dans ses locaux les réunions organisées tous les deux mois par le club, sur des thèmes comme la mutualisation, mais également la logistique verte, la collaboration transporteurschargeurs ou l’audit logistique des entreprises. www.clach.org
Étienne Vincent, président du Club logistique et achats du Pays de l'Huisne (Clash), a déjà abordé avec ses adhérents le thème de la mutualisation logistique.
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industrie
ÉCONOMIES D'ÉNERGIE DANS LES BÂTIMENTS NEUFS
La réglementation thermique 2012 arrive Miquet, dirigeant d'ESBTP à Changé, entreprise spécialisée en maçonnerie, enduit et isolation extérieure. La réglementation thermique 2012 sera applicable à partir du 28 octobre 2011 pour les bâtiments neufs du secteur tertiaire et à partir du 1er janvier 2013 pour les bâtiments neufs résidentiels. Elle remplace la Réglementation thermique actuelle (RT 2005).
Chantier d'ESBTP avec utilisation de blocs coffrants isolants lors du coulage des murs. L'isolation extérieure est continue, depuis les fondations jusqu'au faîtage. Le béton apporte la solidité, la pérennité de la construction, un fort affaiblissement acoustique et de l'inertie thermique.
Réduire les consommations énergétiques des bâtiments neufs par trois, tel est l'objectif de la Réglementation thermique 2012 (RT 2012) élaborée dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Elle est applicable dès le 28 octobre 2011 pour les bâtiments tertiaires et le 1er janvier 2013 pour les bâtiments résidentiels. Les professionnels s'y préparent.
lus gros consommateur d'énergie en France parmi l'ensemble des secteurs économiques, le secteur du bâtiment consomme actuellement environ 68 millions de tonnes d'équivalent pétrole, soit 42,5 % de l'énergie finale totale. C'est chaque année plus d'une tonne d'équivalent pétrole consommée par chaque Français. Le Grenelle de l'environnement a prévu un programme de réduction des consommations énergétiques des bâtiments. La réglementation thermique, revue depuis sa création en 1975, est considérablement renforcée. Sa mise en place devrait réduire la consommation moyenne d’énergie primaire des constructions neuves de 150 kWhEP/m²/an aujourd’hui à 50 kWhEP/m²/an en 2012. Une division par trois qui constitue un véritable tournant. Il s'agit de généraliser les "bâtiments basse consommation" en 2012 et les "bâtiments à énergie positive" en 2020. "C'est l'objectif à atteindre car on n'avait pas fait grand chose avant", affirme Frédéric
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Les objectifs seront atteints grâce à une meilleure conception des bâtiments (conception bioclimatique) et à une généralisation des techniques les plus performantes : amélioration des performances des systèmes de chauffage de 10 à 20 % pour le chauffage par Pac, par gaz condensation et par chaudières bois ; généralisation du chauffe-eau thermodynamique et des capteurs solaires thermiques ; généralisation des énergies renouvelables en maison individuelle ; réduction de 30 % des consommations d’électricité liées à l’éclairage, etc.
Travailler ensemble Comme l'indique le Grenelle, cela implique des changements dans le processus de construction. Au final, les bâtiments seront mieux pensés et moins standardisés, grâce à une véritable analyse "bioclimatique" dès les premiers stades de la conception. "Les professionnels doivent mener une réflexion sur tout ce qui peut être un apport gratuit dans la conception du bâtiment : orientation de la construction, positionnement des pièces à vivre, etc., assure Frédéric Miquet. C'est un travail en amont du projet avec l'architecte ou le maître d'œuvre. Chaque professionnel doit produire ses documents avant pour formaliser le travail de chacun".
à l'air du bâtiment. "Chaque construction sera validée par un test de perméabilité à l'air, effectué par un bureau d'études spécialisé. Un test intermédiaire sera aussi souhaitable quand le bâtiment sera hors d'air et hors d'eau. Il permettra de corriger les erreurs éventuelles. Cette nouveauté est une chance pour les professions du bâtiment qui sont ainsi incitées à miser sur la qualité". La FFB organise des formations et propose la qualification "les pros de la performance énergétique des bâtiments". Pour obtenir celle-ci, le chef d'entreprise, l'encadrement et un pourcentage du personnel doivent être formés. "Elle comprend un tronc commun à tous les corps de métier ainsi que des spécifications par métier. Il s'agit de raisonner de façon globale pour atteindre une performance thermique et d'étanchéité à l'air. Donc, comprendre comment fonctionne un bâtiment… les différents systèmes de chauffage, les possibilités d'isolation, les sources de déperdition d'un bâtiment, etc. Cela conduit à utiliser les matériaux les plus performants avec des techniques plus exigeantes. Les entreprises doivent donc s'informer et se former". Le programme de formation de la FFB 72 dans le cadre de son dispositif "Bâtir avec l'environnement" est disponible sur : www.btp72.ffbatiment.fr ou www.performance-energetique. lebatiment.fr. Z Karine Méteyer
Autre grand changement de la RT 2012 : un contrôle sur la perméabilité maine éco avril 2011 19
commerce QUEL COMMERCE POUR DEMAIN ?
Vers une stratégie de différenciation et de services Le secteur du commerce de détail a subi ces dernières années de profonds changements. Les technologies de l’information et de la communication ont fait naître un nouveau circuit (le e-commerce) et transformé en profondeur, pour les distributeurs, la manière de vendre et, pour les consommateurs, les modalités du processus d’achat. Le Crédoc(1) a réalisé une enquête(2) pour appréhender les visions d'avenir des professionnels de la distribution. Interview de son directeur de recherche, Philippe Moati. Quels sont les principaux changements susceptibles d'impacter le commerce ? Philippe Moati : La concurrence du e-commerce est prise très au sérieux. En moyenne, les répondants estiment que le poids du e-commerce dans le commerce de détail s’établira, en 2020, à 24 % (soit une multiplication par quatre ou par cinq par rapport à son poids actuel !). Cette concurrence accrue du ecommerce rend indispensable la présence des enseignes sur ce canal. Ce mouvement, qui a déjà été amorcé, serait appelé à s’intensifier au travers de la dif-
NATURE DES CHANGEMENTS ATTENDUS DANS LE SECTEUR DU COMMERCE À 10 ANS En quelques lignes, en quoi le commerce de détail dans dix ans se distinguera-t-il de manière significative du commerce d'aujourd'hui ?
% de répondants ayant fourni une ou plusieurs réponses relevant de ce registre de citations
Le e-commerce Le multicanal (e-commerce + commerce traditionnel) L’usage des TIC REGISTRE e-commerce / TIC/ multicanal Le ou les services La personnalisation de la relation Le conseil, l’offre de solutions REGISTRE Services / personnalisation / conseil La proximité La praticité REGISTRE Proximité / praticité Segmentation / différenciation Spécialisation de l’offre REGISTRE Segmentation / spécialisation Le développement durable Consommer mieux Engagement, responsabilité REGISTRE Responsabilité sociale des entreprises Renforcement du niveau d’attentes Mobilité des consommateurs MDD Prix bas, low cost
34,0 % 27,2 % 24,5 % 62,6 % 21,1 % 19,0 % 9,5 % 37,4 % 25,9 % 6,8 % 30,6 % 21,8 % 7,5 % 25,2 % 15,0 % 8,2 % 8,2 % 19,7 % 21,1 % 6,8 % 5,4 % 6,8 %
Guide de lecture : 62,6 % des répondants ont fourni une réponse relevant du registre "e-commerce/TIC/multicanal"
fusion des stratégies dites "multicanal". Ce faisant, les distributeurs feraient coup double : ils pourraient espérer récupérer sur le Net tout ou partie du volume d’affaires perdu par les magasins, et ils s’adapteraient dans le même temps aux nouvelles attentes des consommateurs en étant en mesure d’offrir une palette de services plus large. Les mutations sociétales arrivent aussi en tête des facteurs de changement avec pour conséquence des modifications profondes dans les attentes et les comportements des consommateurs. La montée de l’individualisme dans la société contemporaine a mis à mal le modèle de la consommation de masse. Nombre de répondants anticipent que les consommateurs exprimeront des demandes de plus en plus individualisées et seront en attente d’une relation plus personnalisée dans laquelle ils seront reconnus comme des personnes singulières. L'hypermarché peine à se réinventer et à contenir l'érosion de ses parts de marché, serait-ce le retour du commerce de proximité ? Une importante majorité de décideurs d'entreprise de distribution (69 % des répondants) anticipe un renforcement au cours des dix prochaines années du poids des petites surfaces de proximité alors que, pour près de trois répondants sur quatre, celui des hypermarchés serait condamné à reculer. Les avis sont plus partagés pour ce qui concerne l’avenir des grandes surfaces spécialisées et du hard-discount. Les répondants se montrent également très optimistes quant à l’avenir du commerce de centre-ville, en particulier dans les villes petites et moyennes, qu’à 72 % ils imaginent bénéficier d’une part croissante dans l’appareil commercial d’ici 2020.
Ils se montrent aussi optimistes quant à l’avenir du commerce en zone rurale : 47 % le voient en hausse et 34 % demeurer stable. Quel scénario envisagez-vous pour 2020 ? On est frappé du peu de poids que les visions d’avenir des répondants accordent à des thématiques traditionnelles telles que la sensibilité des consommateurs au prix, l’importance du prix bas dans la concurrence entre les enseignes, les perspectives de développement du hard-discount, la nécessité de maîtriser les coûts, d’acquérir la taille critique… Manifestement, sur le plan des représentations tout au moins, les acteurs du commerce sont en train de tourner la page de la distribution de masse discount. Le commerce qu’ils imaginent pour 2020 est résolument "orienté client" et recherche sa compétitivité avant tout au travers de sa capacité d’écoute et de satisfaction des attentes des clients, dans toute leur diversité. Les acteurs du commerce travailleront les marchés de manière chirurgicale et adopteront une posture de plus en plus "servicielle" avec des offres différenciées. On peut donc s’attendre à une accélération des mutations engagées dans le secteur du commerce au cours des années récentes. Plus d'information : www.credoc.fr (1) Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie. (2) Source : "L’avenir du commerce vu par ses acteurs", Crédoc 2010. L'enquête a été menée auprès d’un échantillon de décideurs d’entreprises de distribution, de responsables d’organisations professionnelles, de consultants et de chercheurs spécialisés sur le commerce. Le champ de l’enquête est l’ensemble du commerce de détail, hors services et hors e-commerce.
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juridique
LE DÉPART ET LA MISE À LA RETRAITE
Ce que change la réforme Face à la complexité de la question de la réforme de la retraite, l’employeur doit pouvoir optimiser ses connaissances afin de réussir le départ ou la mise à la retraite de ses salariés. Les nouvelles dispositions législatives et décrets d'application amènent à faire le point sur les conséquences du relèvement de l’âge de départ en retraite, la possibilité de départ anticipé et le relèvement de l’âge du taux plein.
CALENDRIER DE RELÈVEMENT DE L’ÂGE DE DÉPART EN RETRAITE (article 1 du décret) Année de naissance de l'assuré
Âge de départ en retraite
Né avant le 1er juillet 1951
60 ans
Né entre le 1er juillet et le 31 décembre 1951 inclus
60 ans et 4 mois
Né en 1952
60 ans et 8 mois
Né en 1953
61 ans
Né en 1954
61 ans et 4 mois
Né en 1955
61 ans et 8 mois
Né à compter du 1er janvier 1956
62 ans
22 maine éco avril 2011
a loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites a été publiée au journal officiel le 10 novembre. Ce texte a été complété par un premier décret d’application précisant les conditions de mise en œuvre des dispositions législatives relatives : - à l'âge d'ouverture des droits à la retraite, - au maintien à 65 ans de l'âge d'attribution d'une pension à taux plein pour les parents d'enfants handicapés, - au champ d'application de la retraite anticipée pour les travailleurs handicapés,
L
- au dispositif de retraite anticipée pour longue carrière. Le décret d’application du 31 décembre 2010, en son article 1, prévoit que l’âge légal de départ à la retraite va progressivement passer de 60 à 62 ans en 2018. Ce relèvement s’appliquera à compter du 1er juillet 2011 à raison de 4 mois par classe d’âge (voir tableau sur le calendrier de relèvement de l’âge de départ en retraite).
Départs anticipés à la retraite pour les carrières longues Le dispositif "carrières longues" est prolongé et élargi à compter du 1er juillet 2011. Rappelons que ce système permet aux assurés qui ont commencé leur carrière avant 16, 17 ou 18 ans de partir à la retraite plus tôt. Le décret introduit un nouvel âge de départ en retraite anticipée à 60 ans pour les assurés nés à compter du 1er juillet 1951 et qui ont commencé leur activité professionnelle avant 18 ans. Ce texte augmente progressivement l'âge d'accès à cette retraite anticipée (voir tableau calendrier des départs anticipés à la retraite pour les carrières longues, page 23).
Départs à la retraite anticipée pour handicap lourd À compter du 1er janvier 2011, tout salarié reconnu handicapé par la commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées peut demander la liquidation de sa retraite de base à 55
ans, sous réserve de remplir les conditions de durée d’assurance et de durée cotisée requises (article 4 du décret).
Conséquences sur la mise à la retraite d’un salarié par l’employeur La mise à la retraite, en accord avec le salarié, n’est possible qu’à partir du moment où le salarié peut bénéficier d’une retraite à taux plein, soit : Année de naissance
Âge possible de la mise à la retraite
Avant le 1er juillet 1951
65 ans
Du 1er juillet au 31 décembre 1951
65 ans et 4 mois
1952
65 ans et 8 mois
1953
66 ans
1954
66 ans et 4 mois
1955
66 ans et 8 mois
À partir de 1956
La procédure de mise à la retraite se fera alors de la manière suivante : à partir de l’âge anniversaire du salarié requis, l’employeur doit demander par écrit à chaque salarié concerné au moins trois mois avant sa date d’anniversaire s’il envisage de partir à la retraite l’année suivante. Cette demande se fera tous les ans jusqu’à son 69e anniversaire. Si le salarié accepte dans le délai d’un mois, la mise à la retraite est possible. En cas de réponse négative du salarié dans un délai d’un mois à compter de la date à laquelle l’employeur l’aura interrogé sur ses intentions, ou à défaut d’avoir respecté l’obligation
67 ans
juridique
CALENDRIER DES DÉPARTS ANTICIPÉS À LA RETRAITE POUR LES CARRIÈRES LONGUES (article 2 du décret)
Âge de l’entrée Âge du départ dans la vie anticipé en retraite professionnelle
Année de naissance de l’assuré Nés avant le 1er juillet 1951
de formalisme mentionnée précédemment, l’employeur ne peut faire usage de la possibilité de mettre ce salarié à la retraite pendant l’année qui suit la date de son anniversaire. Cette procédure doit être répétée chaque année jusqu’au 70e anniversaire du salarié, âge à partir duquel l’employeur retrouve la faculté de le mettre d’office à la retraite.
Durée d’assurance totale
Durée de cotisation nécessaire
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 17 ans
56 ans 58 ans 59 ans
171 167 163
171
Nés entre le 1er juillet inclus et le 31 décembre 1951 inclus
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 17 ans Avant 18 ans
56 ans 58 ans 59 ans 60 ans
171 167 163 163
171
Nés en 1952
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 17 ans Avant 18 ans
56 ans 58 ans 59 ans et 4 mois 60 ans
171 168 164 164
172
Avant 16 ans Avant 17 ans Avant 18 ans
56 ans 58 ans et 4 mois 59 ans et 8 mois
172 168 164
173
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 18 ans
56 ans 58 ans et 8 mois 60 ans
173 169 165
173
Nés en 1955
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 18 ans
56 ans et 4 mois 59 ans 60 ans
173 169 165 (si 165 trimestres pour
173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
Nés en 1956
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 18 ans
56 ans et 8 mois 59 ans et 4 mois 60 ans
173 169 165 (si 165 trimestres pour
Nés en 1953
Nés en 1954
bénéficier d’une retraite à taux plein)
Z Stephanie Ménégakis-Lacheré
173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
bénéficier d’une retraite à taux plein)
Nés en 1957
Avant 16 ans Avant 16 ans Avant 18 ans
Source : Service Inforeg de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris www.inforeg.cci.fr
57 ans 59 ans et 8 mois 60 ans
173 169 165 (si 165 trimestres pour
173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
bénéficier d’une retraite à taux plein)
Nés en 1958
Avant 16 ans Avant 18 ans
57 ans et 4 mois 60 ans
173 165 (si 165 trimestres pour
173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
bénéficier d’une retraite à taux plein)
Nés en 1959
Avant 16 ans Avant 18 ans
57 ans et 8 mois 60 ans
173 165 (si 165 trimestres pour
Nés à compter du
Avant 16 ans Avant 18 ans
58 ans 60 ans
173 165 (si 165 trimestres pour
173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
bénéficier d’une retraite à taux plein)
1er janvier 1960
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173 (si 165 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein)
bénéficier d’une retraite à taux plein)
Collection printemps-été 2011
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02 43 24 07 03 maine éco avril 2011 23
Dossier AVANT 2015
Rendez vos commerces Selon la loi du 11 février 2005 pour "l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées", tous les Établissements recevant du public (ERP) devront être parfaitement accessibles à toute personne en situation de handicap au 1er janvier 2015. Cette obligation s’impose en particulier aux commerçants qui doivent par conséquent, dès à présent, réaliser divers aménagements… s’ils ne les ont pas déjà effectués. Que chacun se rassure : ces travaux, s’ils sont indispensables, sont souvent moins complexes et moins coûteux que ne l’imagine le responsable du commerce. Les solutions qui permettent de respecter la loi tiennent avant tout du bon sens… et de la bonne volonté.
L
e 30 juin 1975, pour la première fois, une loi affirmait l’obligation d’intégrer les personnes handicapées au sein de la société française. Depuis lors, de significatifs progrès ont été réalisés pour prendre en compte les besoins des cinq millions de citoyens français souffrant d’un handicap (soit 13 % de la population du pays !) et tout particulièrement des deux millions de personnes à mobilité réduite. Un secrétariat d’État leur a même été entièrement dédié à partir de 1988. Cependant, les consciences ne s’ouvrent que très progressivement et, même s’il se comble peu à peu, le fossé demeure entre les personnes valides et handicapées. C’est pourquoi en 2005, conformément aux engagements 24 maine éco avril 2011
électoraux du président de la République Jacques Chirac, le gouvernement a pris l’initiative d’élaborer une loi dont l’ambition est de garantir pleinement l’intégration de toutes les personnes en situation de handicap, dans le monde du travail comme dans la vie quotidienne.
Un retour sur investissement Dès lors, les mesures nouvelles ont commencé à s’imposer suivant le calendrier édicté. Depuis 2007, l’obten-
tion d’un permis de construire portant sur un Établissement recevant du public (ERP) est conditionnée au respect des règles d’accessibilité définies en 2005. À partir de 2012, les entreprises de plus de 20 salariés n’employant pas un certain pourcentage de personnes handicapées, ou ne soutenant pas la formation de ces populations, s’exposent à de lourdes sanctions. Enfin, au 1er janvier 2015, tous les ERP de France devront être accessibles, "dans des conditions normales de fonctionnement", à toute personne en
accessibles ! QUELLES OBLIGATIONS POUR LES COLLECTIVITÉS ? La loi du 12 février 2005 impose aux collectivités locales, et notamment aux communes, différentes obligations et échéances. 1/ Depuis le 1er juillet 2007, tous les travaux d’aménagement de l’espace public et de la voirie (y compris des lieux de stationnement) doivent intégrer les nouvelles normes d’accessibilité aux personnes en situation de handicap. 2/ Avant 2010, les communes étaient tenues d’élaborer un Plan d’accessibilité de la voirie et des espaces publics (PAVE), faisant office de diagnostic et définissant l’ensemble des travaux à effectuer pour que les personnes en situation de handicap puissent se déplacer aisément (hauteur et largeur des trottoirs, pente des rues…) et accéder aux lieux publics. La plupart des communes n’ayant pas respecté l’échéance de 2010, ces PAVE sont aujourd’hui en cours de réalisation, souvent avec le soutien technique de la Direction départementale des territoires et sous l’égide des communautés de communes. 3/ Début 2015, tous les bâtiments publics devront impérativement être accessibles à toute personne handicapée.
situation de handicap. Cette dernière obligation concerne 13 000 sites en Sarthe et, notamment, l’ensemble des commerces. Or, même si les mentalités évoluent et que les professionnels sont de plus en plus sensibilisés à la question du handicap, tant pour des raisons éthiques que financières, la grande majorité des établissements commerciaux n’est pas encore aux normes. Certains sont même dans l’incapacité totale d’accueillir un client handicapé. Pourtant, l’échéance est désormais dans moins de quatre ans. Il est temps
d’établir un diagnostic de ses locaux et de planifier les travaux nécessaires afin de ne pas être pris de court. "En commençant sans plus attendre à réaliser les aménagements qui s’imposent, les professionnels peuvent étaler les frais sur plusieurs exercices et, ainsi, ne pas grever leur trésorerie", assure Sylvie Mahé, technicienne du service habitat de la Direction départementale des territoires (DDT) et, à ce titre, rapporteur de la Commission consultative de sécurité et d’accessibilité (CCDSA). "À l’inverse, en 2014, les fournisseurs de matériaux et les installateurs risquent
L'Association des paralysés de France a organisé, au Mans, un rassemblement pour sensibiliser aux problèmes d'accessibilité des bâtiments et voiries aux personnes handicapées.
maine éco avril 2011 25
Dossier
mance énergétique et de l’accessibilité pour tous, ajoute : "Il ne faut pas seulement adapter les portes d’entrée et les allées de circulation. Il existe aussi des normes à respecter en matière de signalétique, d’éclairage, de sonorisation, de hauteur du mobilier, de sanitaires, de site Internet… De plus, il ne faut pas oublier que les normes doivent être respectées dans les parties de l’ERP réservées aux professionnels, car la loi concerne aussi les travailleurs handicapés". Nicolas Bouvier et Sylvie Mahé, du service habitat de la Direction départementale des territoires, précisent que leur équipe se tient à la disposition des professionnels pour répondre à leurs interrogations en matière d'accessibilité de leurs commerces.
fort d’être surchargés et dans l’incapacité de répondre à la demande dans les délais impartis". "Adapter dès maintenant son magasin aux besoins des personnes handicapées représente également un argument commercial majeur, à l’heure où les consommateurs sont de plus en plus sensibles au sujet. L’accessibilité est devenue un critère de choix et pas seulement pour les personnes handicapées, constate la responsable de Logis Conseil, Élisabeth Proust. À l’évidence, il existe un réel retour sur investissement".
Les franchisés ont une longueur d’avance Sur le terrain, on peut constater que les magasins franchisés ou affiliés à une enseigne, dont les grandes surfaces, ont déjà plusieurs longueurs d’avance sur les commerces indépendants, car les premiers ont, le plus souvent, l’obligation de suivre un cahier des charges précis. De plus, ils peuvent bénéficier des conseils de spécialistes (architectes, agenceurs…) mis à leur disposition par la marque. "Nous avons aussi remarqué que la sensibilisation au handicap est plus faible dans les petites communes où nous manquons de relais associatif et où n’existent pas d’établissements d’accueil et de formation pour les personnes handicapées", ajoute Cécile Boëlle, directrice de la délégation sarthoise de l’Association des paralysés de France (APF) qui rassemble plus 26 maine éco avril 2011
de 200 adhérents sur le département. "C’est pourquoi nous comptons sur les autorités locales pour assurer le relais de l’information".
Un accès pour tous sur l’ensemble du cheminement Au vu de ces premiers constats, il semble indispensable de rappeler les termes et, surtout, l’étendue du champ d’application de la loi de 2005. En effet, à la différence des précédents textes législatifs sur le sujet, cette réforme prend en compte l’ensemble des handicaps (et pas seulement la mobilité réduite) et s’applique à toute la chaîne de déplacement, de la place de parking à la cabine d’essayage (et plus uniquement à la possibilité d’entrer dans la boutique). "Le responsable d’un ERP a l’obligation de garantir l’accessibilité de son bâtiment et la possibilité de se déplacer dans ses locaux à toutes les personnes en situation de handicap, que celui-ci soit physique, visuel, auditif, mental et psychique, temporaire ou permanent. En ce sens, chacun peut bénéficier un jour des aménagements imposés, lorsque que l’on a une jambe dans le plâtre ou que l’on doit se déplacer avec un enfant en poussette par exemple", rappelle Élisabeth Proust. Cette économiste de la construction, qui accompagne les professionnels et les particuliers dans leurs démarches de rénovation et d’agrandissement immobilier, d’amélioration de la perfor-
Les principales règles Les principales règles à appliquer sont les suivantes : - sur les trottoirs, la largeur de passage doit au minimum être de 1,40 mètre ; - si le magasin ne peut être accessible de plain-pied, une pente d’accès d’une inclinaison inférieure ou égale à 5 % doit être aménagée, pour les bâtimens existants, la pente maximum est de 12 % sur 0,5 m ; - le système d’ouverture des portes doit être utilisable en position assise (éviter les portes trop lourdes) ; - à l’intérieur du commerce, la largeur des allées de circulation ne peut être inférieure à 90 cm ; - pour accéder aux étages, une main courante, située entre 80 cm et 1 mètre de hauteur doit longer l’escalier ; - les cabines d’essayage doivent être équipées de portes d’une largeur supérieure à 80 cm et il doit être possible d’y faire demi-tour en fauteuil roulant ; - dans tout débit de boissons et restaurant, il doit exister un sanitaire accessible aux personnes handicapées…
respecter les normes. Ainsi, Vincent Bruneau, qui vient de développer un ambitieux complexe d’hébergement touristique au Lude (voir article page 36), constate que les aménagements qu’il a effectués pour respecter les normes d’accessibilité aux personnes handicapées ont été bien moins onéreux que ceux qui lui ont été imposés en matière de sécurité incendie. "L’équipement le plus cher demeure l’ascenseur. Mais, seule une minorité de commerçants est contrainte de recourir à une solution aussi radicale", remarque Nicolas Bouvier, responsable du service habitat à la Direction départementale des territoires. "Dans la plupart des cas, les aménagements consisteront à changer une porte, à élargir les allées, à poser des bandes de couleur au sol, à installer une rampe, supprimer des marches..." "Les techniciens de la DDT sont prêts à rencontrer les professionnels en amont pour répondre à leurs nombreuses interrogations", complète Sylvie Mahé. Dans le cadre de cette démarche il peut aussi être très utile, même si ce n’est pas obligatoire pour les commerces, de faire établir un diagnostic de son établissement, comme l’ont proposé Élisabeth Proust et l’association Le Mans côté cœur.
Des dérogations limitées Bien évidemment, les pouvoirs publics et les associations sont bien conscients que dans certains immeubles les
Des solutions de bon sens et pas si coûteuses On ne peut le nier : les paramètres à intégrer sont très nombreux et peuvent effrayer jusqu’aux plus volontaires. Pourtant, le plus souvent, les travaux à réaliser sont moins complexes et moins coûteux qu’on ne pourrait le craindre. Il suffit de faire preuve d’un minimum de bon sens pratique pour
Pour Cécile Boëlle, directrice de la délégation sarthoise de l'Association des paralysés de France, la collaboration entre commerçants et élus locaux doit-être sans faille pour que la loi soit parfaitement appliquée.
aménagements demandés sont techniquement irréalisables. Dans ce cas, le commerçant peut envisager de déposer une demande de dérogation auprès de la CCDSA. "Aucune dérogation n’est accordée pour des constructions neuves ou
pour un changement de destination d’un local. En outre, sauf impossibilité majeure, nous ne dérogeons pas pour l’ensemble du commerce, mais uniquement sur les points précis, détaille Sylvie Mahé. Conformément à la loi, nous avons une exigence : que les
personnes handicapées puissent bénéficier, au moins en un lieu du magasin, de toutes les prestations proposées dans l’ensemble du commerce. Pour ce faire, lorsqu’une partie du local est manifestement inaccessible, des mesures de substitution doivent
impérativement être mises en place". La technicienne de la DDT ajoute qu’il existe des aides, dans le cadre du Fisac (1), pour les commerces implantés dans les communes de moins de 3 000 habitants et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 800 000 €.
[TÉMOIGNAGE]
L’Auberge des Matfeux La haute gastronomie en pente douce Haut-lieu de la gastronomie sarthoise depuis un demi-siècle, l’Auberge des Matfeux, à Arnage, a bénéficié d’importants travaux de réaménagement dans le courant de l’été 2010. À cette occasion, le chef et propriétaire des lieux, Xavier Souffront, a souhaité rendre l’établissement pleinement accessible aux personnes en situation de handicap. "Dans cette optique, à l’entrée du restaurant, nous avons remplacé les marches par une allée en pente douce, qui est éclairée dès la nuit tombée. Tout autour du bâtiment, nous avons prolongé ce cheminement, de plain-pied, pour que les personnes handicapées puissent aller se promener en toute autonomie sans être contraintes de traverser la salle, explique Xavier Souffront. Au sein du restaurant, nous avons veillé à installer des portes d’une largeur de 90 cm et toutes les tables sont accessibles à des personnes en fauteuil roulant". Xavier Souffront espère désormais obtenir le label Tourisme et Handicap pour lequel il a postulé. "Pour ce faire, il ne nous reste qu’à installer une seconde rampe dans les toilettes, précise le restaurateur. Notre but est de nous mettre aux normes et, surtout, de renforcer le confort offert aux personnes handicapées pour que celles-ci se sentent encore plus à leur aise. Notre volonté est de faciliter la vie de cette clientèle qui, dans les années à venir, sera de plus en plus nombreuse, compte tenu notamment de l’allongement de l’espérance de vie". Pour mener à bien ces travaux, Xavier Souffront, qui a notamment obtenu une aide financière du Conseil régional, s’est appuyé sur les conseils du Comité départemental du tourisme (1), et plus particulièrement de Christophe Sabardin. "Les solutions tiennent le plus souvent du bon sens. Intégrés dans l’ensemble du budget prévu pour la rénovation de l’établissement, ces aménagements n’ont pas représenté un surcoût très important. Le balisage lumineux des allées a même, indéniablement, valorisé le bâtiment, souligne Xavier Souffront, qui souhaite être imité par ses collègues. L’ensemble de la profession commence à prendre conscience qu’il est important de respecter ces normes, par solidarité tout autant que par intérêt commercial". (1) Désormais appelé Sarthe Développement.
Xavier Souffront, chef et propriétaire de l'Auberge des Matfeux à Arnage.
maine éco avril 2011 27
Dossier
"Cependant, il faut se renseigner au préalable car ces critères sont toujours susceptibles d’évoluer", prévient-elle. Bien entendu, il y aura des sanctions dès 2015 pour les contrevenants, même si le mode de contrôle et l’ampleur des amendes ne sont pas encore arrêtés. Élisabeth Proust de Logis Conseil souligne que chacun peut bénéficier un jour des aménagements imposés par la loi, lorsque l'on a une jambe dans le plâtre ou que l'on doit se déplacer avec un enfant en poussette par exemple.
"Mais, pour que la loi soit parfaitement appliquée, au profit de tous les usagers, la collaboration entre les commerçants et les élus locaux
doit être sans faille. Ces derniers se doivent d’être exemplaires, tant dans le respect des délais que dans la qualité des aménagements, notamment sur les sites pavés. Quel que soit le lieu, il existe toujours une solution", conclut Cécile Boëlle.
soustraire, peut nuire sérieusement à l’image de l’entreprise comme de la collectivité". Voilà une réflexion qui devrait en faire réfléchir plus d’un ! Z Emmanuel Chevreul (1) Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce.
Pour sa part, Sylvie Mahé insiste sur le fait que "cette loi correspond à une évolution incontestable des mentalités dans la population. Tenter de l’appliquer le plus tard possible, voire de s’y
interview Jean-François et Caroline Landemaine, Dirigeants du Super U de l’avenue de la Libération au Mans Quels aménagements avez-vous effectués dans votre magasin pour améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap ? Dans le cadre de la rénovation du magasin, que nous avons réalisée il y a un an, nous avons abaissé la hauteur des caisses et de l’accueil pour que ceux-ci soient plus facilement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Suite à une étude réalisée auprès de la clientèle, nous avons aussi aménagé une seconde entrée plus proche des places de stationnement réservées aux personnes en situation de handicap.
Nous avons également fait l’acquisition de chariots conçus spécialement pour les personnes handicapées. Plus globalement, avec l’aide des agenceurs de magasins travaillant au sein de notre groupe Système U, nous avons fait en sorte d’être le plus aux normes possible et, avant tout, de nous adapter aux attentes des clients. Cependant, nous avons été contraints de renoncer à certains aménagements à cause de l’étroitesse du bâtiment qui a la particularité d’être implanté au cœur d’un quartier urbain.
Menez-vous d’autres actions en direction des personnes handicapées ? Depuis deux ans, nous travaillons avec l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) d’Allonnes. Nous avons commencé par confier le nettoyage du magasin à cette structure, mais l’expérience s’est révélée trop difficile à gérer. Aujourd’hui, l’Esat reste missionné pour l’entretien du parking et, surtout, nous avons embauché en CDI un travailleur handicapé formé dans cet établissement spécialisé. Celui-ci est chargé des livraisons commandées par Internet et met des produits en rayon. Cette embauche a-t-elle changé votre regard et celui de vos salariés sur le handicap au travail ? Pour ma part, j’ai été sensibilisé à la question du handicap dès ma première visite à l’Esat d’Allonnes. De leur côté, depuis qu’ils sont en contact régulier avec les travailleurs de l’Esat, nos salariés ont pris conscience de la réalité du handicap. C’est une évolution essentielle car nous restons un magasin de proximité et avons, par conséquent, l’obligation d’être le plus à l’écoute des besoins de chaque client et plus encore à l’égard de ceux qui souffrent d’un handicap.
28 maine éco avril 2011
international ÉTATS-UNIS
Conquérir le plus grand marché du monde
Maison de l'international TREMPLIN USA La Maison de l’international de la CCI du Mans et de la Sarthe organise une Journée de l’international le 19 mai prochain, avec pour thème : les États-Unis. À l'occasion de ce "Tremplin USA", Sarthe International propose l'intervention d’un expert juridique international ainsi qu’un déjeuner "USA" in American English sur les problématiques de négociations avec les Américains. Des PME de la région témoigneront aussi de leurs expériences sur le marché états-unien. Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12. 30 maine éco avril 2011
Gary- Fotolia
La superpuissance économique a retrouvé le chemin de la croissance en 2010 avec une consommation des ménages en nette progression au dernier trimestre. Pour les entreprises françaises, l'éventail des opportunités d'affaires est large dans cette économie très diversifiée.
lombés par la crise des subprimes en 2008 et 2009, les États-Unis ont retrouvé leur croissance d'avant-crise en 2010. Selon le département du commerce américain, le PIB a progressé de 2,8 % (contre un recul de 2,6 % en 2009), soit un niveau quasiment équivalent à 2006. La demande intérieure et les exportations ont nettement repris au quatrième trimestre 2010, même si cette progression est moins forte que prévu.
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Talonnés par la Chine, les États-Unis restent le premier marché mondial avec un PIB de 14 870 milliards de dollars et un marché intérieur de plus de 300 millions de personnes. "L'éventail des opportunités d'affaires est très large", indique Catherine Duriez, expert juridique international
avec une expérience d'une dizaine d'années aux États-Unis, notamment dans un cabinet d'avocats newyorkais. Parmi les secteurs porteurs, elle pointe notamment "les technologies de l'environnement (architecture verte, énergie), le biomédical, les matériaux composites, les technologies de l'information et de la communication, la sécurité et la surveillance (protection des savoir-faire). Les Américains misent beaucoup sur la R&D". Saint-Gobain, Bel, Alstom, Véolia, Sagem, Areva, Danone, Biomérieux… plus de 2 600 filiales de groupes français sont implantées aux États-Unis où elles emploient plus de 550 000 salariés. Si plus de 22 200 exportateurs français sont recensés, les PME françaises sont trop peu présentes avec seulement 13 % des ventes françaises vers
les États-Unis. Et pourtant, c'est un marché incontournable. "La consommation est très forte, la concurrence aussi… Il faut se battre. La France doit se renouveler et ne doit pas vivre sur son image traditionnelle "culture, luxe, esprit sophistiqué". Des produits innovants et de niche peuvent percer sur le marché américain".
Un marché de référence Marc Denoueix, gérant de MGE à Coulaines (services aux entreprises, négoce de matériels pour espaces verts et travaux de placage de gazon pour golfs et stades) connaît bien ce marché. Depuis 17 ans, il y développe la vente des machines Dairon, concepteur et fabricant sarthois de matériels pour la forêt, les espaces verts et les travaux publics. Résultat :
international
[Chiffres-clés 2010]
80 déplacements, 40 États visités… "Une entreprise qui veut travailler à l'international doit travailler aux États-Unis. Quel que soit le secteur d'activités, si on est présent sur ce marché, on est crédible sur les autres. C'est aussi un marché international où l'on peut rencontrer des distributeurs d'autres pays." Comment s'y prendre ? "Les ÉtatsUnis… c'est 14 fois la France et 50 États qui ne sont pas homogènes. Culture, réglementation, styles de vie, réseaux de distribution… les entreprises doivent prendre en compte les différences," explique Marc Denoueix. Et selon son produit, trouver le bon point d'entrée : New York, Californie, Floride, Seattle (1)… Mieux vaut ne pas se disperser, s'ancrer et évaluer les évolutions possibles à moyen, long terme. "Pour Dairon, nous avons commencé en 1993 par visiter de nombreux salons dédiés au golf et nous documenter de façon exhaustive. Après plusieurs contacts intéressants, nous avons étudié trois solutions de travail pour au final en retenir une : celle d'un agent en Pennsylvanie. Il offrait le plus d'avantages à nos yeux : réseau de distribution, solution d'entreposage et expérience antérieure avec un exportateur européen. Comme Dairon est une PME de 30 salariés positionnée sur un marché de niche, mieux vaut avoir un relais sur place qui fonctionne bien plutôt que trois qui fonctionnent mal. À noter aussi : il est indispensable aujourd'hui de créer un site Internet en anglais. Sinon, ce n'est même pas la peine d'y aller..."
"Sur le marché américain, la consommation est très forte, la concurrence aussi… Il faut se battre. Des produits innovants et de niche peuvent percer", affirme Catherine Duriez, expert juridique international.
Enfouisseur Rotadairon RD 150 inventé par l'entreprise sarthoise Dairon et commercialisé aux États-Unis et dans le monde entier par MGE depuis 1988.
Trouver les bons contacts "Très concurrentiel, c'est un marché où il faut se montrer extrêmement professionnel. Les standards sont très élevés. Le produit exporté doit donc avoir fait ses preuves," témoigne Catherine Duriez. Pour s'informer et se former avant de se lancer, il ne faut pas hésiter à utiliser toutes les sources disponibles. "La Small Business Administration (sba.gov), par exemple, propose des formations aux exportateurs via le Web (douanes, transports, etc.). Autre source : les réseaux sociaux en ligne ou sur place (réseaux d'affaires, réseaux d'entrepreneurs liés à un territoire, à la communauté française, à une branche d'activités). D'emblée, on est mis en relation avec les bons contacts et l'accès à des informations à jour est facilité. Ne pas hésiter aussi à s'appuyer sur les relais français sur place : Chambres de commerce franco-américaine, Ubifrance, poste commercial des consulats français… sans oublier que, dans tous les cas, se déplacer sur place sera nécessaire." Nécessaire aussi, une bonne connaissance du droit anglosaxon et des règlements en vigueur… d'où le recours à un lawyer (avocat d'affaires). "La France compte 50 000 avocats, New York… 50 000 avocats également," résume Marc Denoueix. L'aspect juridique n'est pas un vain mot outreAtlantique. "Via un listing fourni par l'ambassade de France, nous avons choisi un cabinet new-yorkais (5 e avenue, grand standing, moquette épaisse…) qui employait un avocat français et avait des clients européens
et français." "Il est aussi possible de travailler avec un avocat d'affaires international en France qui a des correspondants sur place, ajoute Catherine Duriez. Dans bien des domaines, les législations américaine et française diffèrent. Mieux vaut bien étudier les avantages et les inconvénients de chacune avant de choisir la loi applicable." Autre précaution à prendre : la rédaction du contrat (commercial, import/ export, distribution, etc.) : "Un contrat standard n'est pas recommandé et il faut se méfier des formulaires facilement téléchargeables sur Internet". En cas de litige, les Américains privilégient la voie transactionnelle à la voie judiciaire. "Ce sont des pragmatiques avant tout. Ils privilégient une solution amiable plutôt qu'un procès qui va prendre du temps et bloquer la relation d'affaires". Certes, travailler aux États-Unis est exigeant à tous les points de vue (réglementation, transport, emballage, assurances, douanes…) et le ticket d'entrée est élevé. Comme le souligne Marc Denoueix : "Ce n'est pas un marché rentable à court terme et c'est en persévérant qu'on réussit." Mais c'est aussi, pour les exportateurs, l'un des marchés les plus sûrs du monde sur le plan commercial.
Population : 308,7 millions PIB : 14 870 mds USD PIB/habitant : 46 437,5 USD (2009) Taux de croissance : + 2,8 % (- 2,6 % en 2009), estim. 2011 : + 3,1 % Taux d'inflation : 1,5 % (2,7 % en 2009) Taux de chômage : 9,4 % (décembre 2010) Balance commerciale : - 497,8 mds USD IDE : 152,1 mds USD dont 23,4 mds USD de France (2009) Principaux fournisseurs : Chine, Canada, Mexique, Japon, Allemagne, RoyaumeUni (France au 8e rang, 2,2 % de part de marché). Principal client : Canada, Mexique, Chine, Japon, Royaume-Uni, Allemagne (France au 11e rang). Exportations françaises vers les États-Unis : 19,7 mds € (2009), - 17,9 % Importations françaises depuis les États-Unis : 25 mds € (2009), - 4,6 % Sources : French American Chamber of Commerce, Ambassade de France aux États-Unis, US Census Bureau
Z Karine Méteyer
(1) Capitale économique de l'État de Washington, classé 2e État des États-Unis pour les affaires (Forbes 2009) et premier endroit du pays pour démarrer un business (US News & World Report 2009).
maine éco avril 2011 31
conjoncture
TENDANCES
Indicateurs économiques 9 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2011) soit un brut mensuel de 1 365 € pour 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail), 1 073 € net. 0,38 % : Le taux de l'intérêt légal est fixé à 0,38 % pour l'année 2011. Ce taux sert de référence notamment pour le calcul des pénalités de retard figurant dans les conditions générales de vente entre professionnels. 1 520 : L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 520 au troisième trimestre 2010 après 1 517 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC augmente de 1,20 %, après une hausse de 1,27 % au deuxième trimestre 2010.
121,79 : En janvier 2011, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en baisse de 0,2 %, après une augmentation de 0,5 % au mois de décembre. Sur un an, il s’accroît de 1,8 %, comme en décembre. Hors tabac, l’indice est également en baisse de 0,2 % en janvier (+ 1,7 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l’IPC augmente de 0,3 % (+ 1,8 % sur un an). Le recul des prix, au mois de janvier, provient en grande partie de celui des prix des produits manufacturés, lié aux soldes d’hiver. Il est atténué par la forte hausse des prix de l’énergie : accroissement des prix des produits pétroliers et hausse des tarifs de l’électricité.
102,36 : Au troisième trimestre 2010, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 102,36. Sur un an, il est en hausse de 1,14 %.
Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (Février 2011) Selon les chefs d'entreprise interrogés en février 2011, la conjoncture industrielle s’est légèrement dégradée : l'indicateur synthétique du climat des affaires se replie légèrement. Il reste néanmoins au-dessus de sa moyenne de longue période. Les entrepreneurs de l’industrie manufacturière estiment que leur activité passée est restée soutenue, avec un solde d’opinion nettement supérieur à sa moyenne de longue période. Les stocks de produits finis demeurent jugés faibles. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent, retrouvant ainsi leur niveau moyen de longue période. Les carnets de commandes étrangers demeurent considérés comme légèrement supérieurs à la moyenne. L’activité au cours des prochains mois resterait dynamique : bien qu’en léger repli, les perspectives personnelles de production restent élevées. Les perspectives générales, qui représentent l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, s’améliorent encore. (Source Insee)
Consommation des ménages en GMS L'analyse de février 454€
337€
345€
340€
354€ 328€
325€
325€ 313€
366€ 351€
308€
292€
4% -2 %
2010
2011
Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 23 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 11 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petit-électroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites.
Après le repli de - 1 % enregistré sur le mois de janvier, nous espérions un rebond de la consommation des ménages sur février 2011. Il n’en est rien. Les foyers ont ainsi diminué leurs dépenses de - 2 % sur le mois ; dépenses qui retombent avec 308 € à un niveau équivalent à celui de février 2009. Cette situation est d’autant plus problématique que, compte tenu des décalages de zones sur les vacances scolaires, elle aurait dû être au contraire tirée vers le haut. En détail, et comme depuis plus d’un an, les ménages continuent de diminuer leur nombre de passages en points de vente (- 5 % en février après - 4 % en janvier) ; ce recul n’étant pas compensé par l’augmentation régulière du ticket de caisse moyen (+ 4 % sur février après + 3 % en janvier). En mars, la situation a en outre de fortes chances de continuer à se détériorer. En effet, en mars 2010, les foyers avaient augmenté leurs dépenses de + 5 %.
Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.
maine maine éco éco janvier avril 2010 2011 33
d'une communauté de communes…
LE BASSIN LUDOIS
De nouveaux horizons Au cœur de la vallée du Loir, la communauté de communes du Bassin Ludois regroupe huit des neuf communes appartenant au canton du Lude et compte plus de 8 300 habitants. Après avoir connu de belles heures de gloire durant les années 60, 70 et 80, puis d’importantes difficultés économiques au cours des deux dernières décennies, ce territoire, à la fois industriel et touristique, semble se tourner résolument vers le futur pour ouvrir une nouvelle page de sa riche histoire.
[En bref] Les communes du Bassin Ludois : Chenu, Dissé-sousLe Lude, La Bruère-sur-Loir, La Chapelle-aux-Choux, Le Lude, Luché-Pringé, Savignésous-Le Lude, Saint-Germain d’Arcé.
34 maine éco avril 2011
histoire du Bassin Ludois se confond avec celle du château du Lude érigé au bord du Loir entre les Xe et XVe siècles. C’est notamment autour de cette majestueuse bâtisse que pendant près de quatre décennies, à partir de 1957, l’un des premiers "son et lumière" de France a offert au territoire une notoriété dépassant largement les frontières sarthoises et contribuant grandement à l’essor de la région. Puis, la formule s’est épuisée et les propriétaires des lieux ont choisi de mettre en place de nouveaux événements, dont l’incontournable Fête des jardiniers, sans doute plus en phase avec les moyens locaux et l’évolution des exigences du public. En ce sens,
L’
le château du Lude est entré de plainpied dans le XXIe siècle, même si les animations proposées aujourd’hui ne connaissent pas la même ferveur populaire que le "son et lumière" et se révèlent, par conséquent, moins porteuses pour le développement local.
Un millier d’emplois industriels Dans le même temps, l’économie du Bassin Ludois a vécu une évolution similaire. Ce territoire rural a connu durant la seconde moitié du XXe siècle une remarquable industrialisation symbolisée par la réussite de quatre entreprises : Candia (produits laitiers), Néopost (production de
machines à affranchir, de pèse-lettres, mise sous enveloppes…) et Pelletey (meubles), au Lude, ainsi que Dinde d’Anjou (agroalimentaire) à LuchéPringé. Mais, au cours de ces dernières années, l’industrie ludoise a connu diverses difficultés qui se sont traduites par une perte de 10 % du nombre d’emplois sur le bassin entre 1999 et 2007. Pelletey, notamment, a fermé ses portes en 2006, provoquant la suppression de 140 postes. Peu de temps après, le fabricant de vêtements Vêtra, qui employait une centaine de personnes, a dû également déposer le bilan. Aujourd’hui, la situation semble stabilisée. Il reste encore un millier d’emplois industriels sur le secteur dont
à l'autre
près de 300 chez Néopost, 200 chez Gastronome (ex Dinde d’Anjou) et 180 chez Candia. Cependant, l’économie locale reste très dépendante de la pérennité des trois principaux employeurs du territoire.
Un parc photovoltaïque C’est pourquoi les élus de la communauté de communes ont choisi de donner la priorité au développement économique… au-delà des antagonismes politiques qui ont parfois ralenti la progression de certains projets. "Au printemps, lorsque la procédure de révision du plan local d’urbanisme du Lude sera achevée, nous allons lancer les travaux d’aménagement de la zone d’activités intercommunale de la Panetière, à l’entrée du Lude, en bordure de la route menant à La Flèche, annonce Raymond Brossard, président de la communauté de communes du Bassin Ludois et maire de LuchéPringé. D’une surface avoisinant les six hectares, ce site devrait immédiatement être entièrement repris par la société Tendances Éco pour y implanter un parc photovoltaïque. C’est pourquoi nous envisageons dès à présent une extension de la zone".
Des bateaux vers les cinq continents Dans le même esprit, la communauté de communes a déjà pris l’initiative, il y a cinq ans, d’accueillir l’entreprise Zeppelin, qui construit des bateaux semi-rigides (dont la longueur varie entre quatre et neuf mètres) pour la plaisance ou à des fins militaires. "Nous venions d’obtenir un marché particulièrement important avec l’État algérien et avions impérativement besoin de locaux plus spacieux et mieux adaptés que ceux que nous
occupions à Château-du-Loir, rappelle Olivier Lamour, dirigeant de Zeppelin. En prospectant, je me suis intéressé à ces bâtiments idéalement situés, au Lude, à l’embranchement des routes menant vers Le Mans et Château-duLoir, et précédemment occupés par un transporteur routier. J’ai pris contact avec les élus communautaires qui ont accepté de réaménager les 2 300 m2 de locaux existants et de construire une extension de 800 m2. Ainsi, nous avons disposé, dans des délais raisonnables, d’un outil de production répondant parfaitement à nos besoins et avons pu honorer ce contrat vital pour le développement de Zeppelin". Aujourd’hui, malgré une conjoncture sectorielle toujours incertaine, l’entreprise emploie 21 salariés sur son unité ludoise et 10 personnes sur un second site à Saumur. Elle produit entre 200 et 250 bateaux par an, qu’elle exporte dans le monde entier. "Au sein de notre branche d’activité, Zeppelin est le seul fabricant proposant des produits 100 % français, précise Olivier Lamour. Nous travaillons d’ailleurs, dès que nous le pouvons, avec les entreprises locales. De même, la quasi-totalité de nos salariés, que nous formons en interne, habite le bassin de vie". L’installation de Zeppelin et la viabilisation programmée de la zone de
Pour le développement de Zeppelin, Olivier Lamour, son directeur, a choisi d'implanter son entreprise au Lude dans des bâtiments plus spatieux et mieux adaptés.
la Panetière sont, à l’évidence, une première étape vers une redynamisation de l’économie du Bassin Ludois, qui peut aussi s’appuyer sur un tissu dense et diversifié de PME et d’artisans. Il faut aussi souligner que la zone communale des Tourelles, au Lude, va prochainement accueillir l’entreprise de mécanique de précision, Tancogne, qui compte 70 salariés et était, jusqu’à présent, installée à Marçon.
Mutualiser les compétences "Pour attirer des activités nouvelles, le Bassin Ludois dispose d’indéniables atouts et, en particulier, d’une situation géographique qui nous positionne
Raymond Brossard et Isabelle Lemoine, respectivement président et directrice de la communauté de communes du Bassin Ludois.
à mi-distance des autoroutes A11 et A28, tout en nous permettant de proposer des terrains à des tarifs très attractifs, poursuit le président de la communauté de communes, qui plaide en faveur d’une déviation permettant de contourner le centre historique du Lude. Nous plaçons également de solides espoirs dans le développement du parc d’activités de l’Étamat, à Vaas, dont l’intercommunalité finance 10 % du budget". Aménagé en périphérie du Bassin Ludois, ce site, dont la superficie exploitable dépassera à terme la centaine d’hectares, a été conçu pour rayonner sur l’ensemble du Sud-Sarthe et, plus particulièrement, pour revitaliser la Vallée du Loir. Il est géré par un syndicat mixte regroupant le Conseil général et quatre communautés de communes : le Bassin Ludois, Aune et Loir (Mayet), Loir et Bercé (Château-du-Loir) et Val du Loir (La Chartre-sur-le-Loir). "À l’image du travail que nous menons sur ce projet, je pense que, avec les communautés de communes voisines, nous allons devoir mutualiser de plus en plus régulièrement nos compétences pour continuer à progresser, notamment sur les dossiers économiques et touristiques", précise Raymond Brossard. maine éco avril 2011 35
d'une communauté de communes…
Regrouper les acteurs touristiques à l’échelle du Pays Le tourisme représente, en effet, le second axe de développement de ce territoire du Bassin Ludois qui compte, outre le château du Lude, un patrimoine bâti de grande qualité et un cadre naturel exceptionnel. Déjà, des efforts certains ont été réalisés par les collectivités et par les acteurs privés pour exploiter au mieux ce potentiel et séduire un nombre croissant de visiteurs : balisage de sentiers, aménagement d’une voie verte entre Le Lude et Luché-Pringé, boucle cycliste… "Il nous appartient maintenant d’accentuer notre travail de promotion", affirme Raymond Brossard dont la commune, Luché-Pringé, est labellisée Petite cité de caractère. De son côté, Vincent Bruneau, le propriétaire du Domaine de la Courbe (voir encadré), appelle tous les acteurs publics et privés de la Vallée du Loir à se regrouper autour de structures dépassant l’échelle intercommunale. "Nous devons rapidement arriver à créer un concept de station touristique éclatée qui permettrait de renforcer la coordination en matière de commercialisation et de communication. À mon sens, il faut travailler collectivement, à l’échelle de la Vallée du Loir, en développant une véritable stratégie d’animation et de promotion, à travers un projet de territoire". "Le développement touristique est, de surcroît, un moyen de pérenniser
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l’activité commerciale locale", ajoute le président de la communauté de communes. Ce dernier souligne que les collectivités ont réussi à maintenir un commerce dans sept des huit communes du Bassin Ludois… même si les magasins sont essentiellement concentrés en périphérie du chef-lieu de canton, autour des grandes surfaces ludoises. "Enfin, pour attirer les entreprises et les familles, il est aussi important de pouvoir proposer des services. Dans cette optique, les élus ont, en particulier, développé un accueil de loisirs pour la jeunesse qui, en six ans, a vu ses effectifs passer de 50 à 330 enfants par an", souligne Isabelle Lemoine, la directrice de la communauté de communes, à la tête d’une équipe administrative de seulement sept personnes. On peut observer que chacun reconnaît le potentiel de croissance du Bassin Ludois et semble prêt à l’exploiter plus efficacement et solidairement. Si les actes rejoignent les paroles, l’avenir appartient à cette belle contrée. Z Emmanuel Chevreul
Le domaine de la Courbe Un véritable complexe touristique en Vallée du Loir
À mi-chemin du Lude et de Luché-Pringé, le domaine de la Courbe est en passe de devenir le premier complexe d’hébergement touristique de la Vallée du Loir. "Nous avons racheté ce site en 2006 et avons commencé par développer des gîtes. Nous avons également aménagé une grande salle de réception pouvant accueillir entre 150 et 200 convives", explique le propriétaire, Vincent Bruneau, dont l’épouse Sylviane tenait précédemment des gîtes à Saint-Jean-de-la-Motte. "Nous ouvrons, pour ce printemps, un hôtel et un spa comprenant une piscine avec bains bouillonnants, hammam, soins à la demande… Nous avons aussi aménagé un restaurant proposant des fouaces (l’une des spécialités culinaires de l’Anjou) et une cuisine de terroir ainsi qu’un bar-brasserie". Offrant une vue imprenable sur le Loir, dans un cadre original et chaleureux, le complexe touristique de la Courbe compte désormais 20 chambres en formule hôtelière et trois gîtes pouvant accueillir entre 15 et 40 personnes. "La majorité de nos clients est issue de la région parisienne. Nous séduisons aussi les particuliers et les entreprises installées dans un rayon de 100 km, de même que les touristes dont l’objectif est de visiter les châteaux de la Loire". Vincent et Sylviane Bruneau, respectivement originaires de La Flèche et du Mans, voient ainsi aboutir un ambitieux projet qui va, sans nul doute, dynamiser l’activité touristique sur le Bassin Ludois.
formation
LA NUIT DE L'ORIENTATION SANS STRESS
Une première édition réussie La Chambre de commerce et d'industrie organisait sa première "Nuit de l'orientation sans stress" le 4 février dernier dans ses locaux, dans un environnement festif et décontracté. Plus de 1 700 collégiens, lycéens et leurs parents, sont ainsi venus s'informer sur le choix d'une formation, d'un métier. Une soirée entièrement dédiée aux questions que pose l'orientation professionnelle.
mbiance musicale assurée par un DJ, mise en lumière du hall de la CCI avec effet disco, bar à smoothies et mini-sandwichs pour les visiteurs… pas banal de voir ainsi transformé l'accueil de la Chambre de commerce et d'industrie pour une soirée ludique, certes, mais aussi très sérieuse. Car c'était bien tout l'enjeu de ce concept de "la Nuit de l'orientation sans stress" : aider les jeunes et leurs familles à dédramatiser cette question de l'orientation dans un espace de dialogue détendu, tout en trouvant des réponses appropriées à leur situation. En effet, faire le choix de sa formation, de son métier, de son avenir est une étape cruciale dans le parcours des collégiens, des lycéens et de leurs parents. Pour les accompagner, le réseau des CCI se mobilise : 44 nuits sont ainsi programmées sur toute la France en 2011. La CCI du Mans et de la Sarthe a toute sa légitimité dans cette mission d'orientation des jeunes. Il faut savoir qu'elle forme des ingénieurs, cadres, techniciens et salariés en formation initiale et continue. Ses centres de formation accueillent chaque année
A
2 000 élèves, étudiants, apprentis et 3 400 stagiaires en formation continue. Plus qu'un salon d'information, la nuit de l'orientation était entièrement axée sur le jeune, son avenir, son parcours, son profil, ses motivations et ses possibilités. Organisée dans un créneau horaire (de 17 heures à 22 heures) sortant du cadre habituel et en fin de semaine, la Nuit de l'orientation a permis aux collégiens, lycéens, souvent accompagnés de leurs parents, de bénéficier d'entretiens individualisés avec des conseillers d'orientation ; de rencontrer des chefs d'entreprise et des salariés de nombreux secteurs professionnels à travers un speed dating des métiers ; de passer des tests de personnalité ; ou encore de participer à des ateliers-débats.
Des animations festives Mais l'aspect innovant de ce type de manifestation résidait dans l'intégration d'animations festives : s'initier au maniement des platines avec le DJ, se faire prendre en photo et repartir avec un tirage original en souvenir de la soirée, gagner des places de cinéma par tirage au sort, se rafraîchir avec des smoothies, se détendre sur l'espace Spa et bien-être. Le but était non seulement de rendre attractif cet événement aux yeux des jeunes, mais aussi de diminuer le caractère anxiogène de l'orientation professionnelle. Au vu de l'ambiance tout au long de cette soirée, l'objectif a été largement atteint ! Z Maryse Gauthier
MERCI AUX PARTENAIRES > Une cinquantaine de représentants d'entreprises sarthoises venus témoigner de leur expérience > Plus de 60 professionnels de l'orientation : - Éducation nationale - Centres d'information et d'orientation - Mission générale d'insertion - Service universitaire d'information et d'orientation - Missions locales - Maison de l'emploi Sarthe Nord - Université du Maine - Association des parents d'élèves de l'enseignement catholique - Institut pour le développement des compétences (IDC) de la CCI du Mans - Dispositif apprentissage pour les personnes handicapées de la CCI du Mans > Des partenariats nationaux - Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie - Onisep - Fondation JAE - NRJ - Studyrama maine éco avril 2011 39
Lu pour vous dans la presse Les élus se mobilisent contre l'abandon des commerces Les Échos - 4 mars 2011
Un rapport parlementaire préconise de perfectionner le droit de préemption des maires afin de faire reculer les déserts commerciaux dans le cœur des villes. Les communes pourraient mettre en location-gérance les commerces vides.
Énergie, pourquoi tant de hausses ? L'Usine Nouvelle - N° 3229 3 mars 2011
Pétrole, gaz, électricité… tous les prix sont à la hausse. C'est l'une des conséquences des mouvements de révolte en Afrique du Nord. Au-delà de ces augmentations brutales, il s'agit d'une tendance de fond. Les entreprises cherchent la parade pour limiter les conséquences de cette inflation. Réorganisation des procédés de fabrication, investissements dans de nouvelles installations, etc.
Snacking : un marché juteux où la concurrence s'intensifie Néorestauration - N° 484 Mars 2011
Le marché du snacking demeure dynamique avec une croissance modérée en 2010, mais une fréquentation plus élevée qu'en restauration assise. Avec la montée en puissance de la grande distribution qui attaque sur les prix, les acteurs historiques de la restauration rapide cherchent à se différencier par la qualité de leur offre, en collant au plus près aux attentes des consommateurs.
Le Sud se passe du Nord Enjeux Les Échos - N° 277 Mars 2011
Les pays émergents - Chine, Inde, Brésil en tête - ont pris le relais des économies du Nord, assurant aujourd'hui la croissance des investissements et du commerce. Ce n'est qu'un début : en 2030, ils devraient représenter 60 % du PIB mondial. L'essoufflement de la 40 maine éco avril 2011
consommation dans les pays riches, combiné à la demande exponentielle des classes moyennes ailleurs, a durablement changé la donne internationale. Les Occidentaux devront accepter un autre partage de la gouvernance et revoir leurs stratégies commerciales.
La puissance en trompe l’œil de l’économie russe Problèmes économiques - N° 3012 2 février 2011
Comme les autres grands pays émergents, la Russie a été frappée de plein fouet par la crise économique mondiale. Cette dernière y a surtout révélé certaines défaillances de la politique du Kremlin qui, au cours des dernières années, n'est pas parvenu à diversifier l'économie, ni à bâtir des institutions solides. Le pays doit de plus faire face à un déclin démographique, entamé aux lendemains de la chute de l'Union soviétique, qui ne favorise guère le dynamisme économique. Par ailleurs, la rente énergétique constitue à terme un véritable piège empêchant l'indispensable modernisation de l'économie.
Faire du business avec la Chine ? Non merci, j'ai donné... L’Entreprise - N° 297 Février 2011
La Chine, enfer ou eldorado ? Lenteurs administratives, environnement instable, mentalité difficile à décoder, barrière linguistique... Ces récriminations reviennent dans tous les témoignages des entrepreneurs ayant abordé le marché chinois, que le succès soit au rendez-vous ou pas. Ils ont exporté en Chine ou importé de Chine. Ils sortent de l'expérience dépités. Récits d'entrepreneurs à qui l'empire du Milieu n'a pas fait de cadeau.
La multiplication des vols de métaux perturbe l'activité industrielle er
La Tribune - 1 mars 2011
Conséquence de la nouvelle flambée des cours des métaux ferreux et non ferreux comme le cuivre, le
plomb, le zinc et l'acier, les vols se multiplient le long des voies ferrées, des autoroutes, sur les chantiers… perturbant l'activité économique, le transport des hommes et des marchandises. Apparu en 2006, ce phénomène s'est accentué jusqu'en 2008 avant de s'essouffler en 2009 avec la récession. Mais il reprend de la vigueur avec la reprise. En 2010, plus de 10 000 vols ont été observés, soit le double de 2009. Le secteur du bâtiment est particulièrement touché par ces délits.
Coût du travail : le match France Allemagne pas si déséquilibré La Tribune - 1er mars 2011
Les résultats de l'enquête de l'Insee sur le coût de la main-d'œuvre montrent que la main-d'œuvre française reste certes un peu plus chère que l'allemande, mais que l'écart n'est pas aussi important que l'avait indiqué l'Insee dans un premier temps. Réalisée tous les quatre ans, cette enquête sur le coût du travail avait livré des résultats erronés. Au final, s'il y a bien un écart, celui-ci est moins important qu'annoncé : en 2008, le coût horaire du travail en France dans les entreprises de plus de dix salariés, hors apprentis et par salarié en équivalent temps plein s'est monté à 32,19 euros (29,34 en Allemagne).
Taxe d'apprentissage : le bonus malus pour les entreprises Les Échos - 1er et 2 mars 2011
Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif d'atteindre 800 000 jeunes en alternance d'ici à 2015, contre 600 000 aujourd'hui. Pour y parvenir, le gouvernement entend inciter plus fortement les entreprises à recourir à ces formations via un système de bonus malus en matière de taxe d'apprentissage. Les entreprises devront avoir 4 % de jeunes en alternance au lieu de 3 % sous peine de pénalité. Un bonus ira aux bons élèves, ainsi que des allégements pour les entreprises de moins de 250 salariés. La réforme est plutôt bien acceptée par les employeurs.
Les PME décrochent face à l’environnement Les Échos - 23 février 2011
Les PME progressent moins vite dans le développement durable que les grands groupes. Les petites et moyennes entreprises ne manquent pas d'arguments pour justifier leur retard. Pour les aider, des initiatives se multiplient en région pour accompagner les PME-TPE à la responsabilité sociale et environnementale. Dans le réseau des CCI, 250 conseillers sont chargés de sensibiliser les PME aux démarches collectives. La grande majorité concerne des formations au droit de l’environnement.
Faire des affaires en Argentine L’Entreprise - N° 297 Février 2011
L’Argentine, république fédérale constitutionnelle, est le deuxième pays d’Amérique du Sud, après le Brésil, par sa population et sa superficie. Avec 41 millions d’habitants, dont environ 15 millions vivent à Buenos Aires et sa périphérie, c’est un pays jeune, l’âge moyen étant de 28 ans. Pays émergent, l’Argentine offre des opportunités d’affaires uniques dans de nombreux secteurs.
Reprise d'entreprise : le marché repart à la hausse L’Entreprise - N° 297 Février 2011
Après une baisse en 2009-2010, les transactions refleurissent. Les cédants, très attentistes pendant la crise, sont de nouveau prêts à vendre et de nombreux repreneurs potentiels s'alignent dans les starting blocks pour investir. Sept conseils aux cadres tentés par la reprise : accepter de changer de statut social, obtenir l'accord familial, préférer un secteur connu, se former correctement, sélectionner plusieurs cibles, observer sans révolutionner et bien s'entourer.
Déléguer, mode d’emploi L’Entreprise - N° 297 Février 2011
Une entreprise est dans sa structure, dans son organisation, une machine
Ă dĂŠlĂŠguer. Une dĂŠlĂŠgation bien gĂŠrĂŠe est essentielle pour l’entreprise, sa croissance et sa rĂŠactivitĂŠ, car elle permet de dĂŠcider au plus près du terrain. Elle amĂŠliore la motivation et l’efďŹ cacitĂŠ des collaborateurs, elle les responsabilise. Mais la dĂŠlĂŠgation ne s’improvise pas. Pistes pour bien dĂŠďŹ nir les missions, les rĂ´les et les pouvoirs de ses collaborateurs.
Les PME s'imposent dans le mÊcÊnat L’Entreprise - N° 297 FÊvrier 2011
85 % des entreprises mÊcènes sont des PME, preuve que le mÊcÊnat n’est pas la chasse gardÊe des grands groupes. DÊsormais largement reprÊsentÊes dans cette forme d’engagement, les PME optent le plus souvent pour des actions de proximitÊ, oÚ les convictions du dirigeant ont toute leur place. Quatre dirigeants tÊmoignent : autant d'exemples qui montrent la diversitÊ des initiatives et des sommes engagÊes.
Exposer sur un salon, mode d’emploi Chef d’entreprise Magazine - N° 55 FÊvrier 2011
PrĂŠsenter un stand sur un salon est bĂŠnĂŠďŹ que Ă plus d'un titre. L'atout majeur du salon, c'est sa multifonctionnalitĂŠ. Ă€ lui seul, il peut rĂŠpondre Ă des objectifs très variĂŠs, tels que la prospection, l'amĂŠlioration de sa relation client, la recherche de partenaires ou encore la veille. PrĂŠsentation des principales ĂŠtapes Ă ne pas nĂŠgliger : cibler les salons en
fonction de ses objectifs, prÊparer sa participation, susciter l'envie le jour J et transformer l'essai après le salon.
Tempête dans les pratiques commerciales entre grandes et petites entreprises Les Échos - 24 fÊvrier 2011
Les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants sont jalonnĂŠes de pratiques abusives, au dĂŠtriment des seconds, dĂŠnonce Jean-Claude Volot, mĂŠdiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance. Celui-ci veut "prĂŠvenir les entreprises en amont et inciter les fournisseurs Ă ne plus avoir peur". Il monte au crĂŠneau pour "mettre ďŹ n Ă ce système qui dĂŠtruit le tissu ĂŠconomique français". Et d'ĂŠnumĂŠrer une multitude de pratiques anormales, de 36 types diffĂŠrents, selon les pointages de ses services.
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La Tribune - 22 fĂŠvrier 2011
Selon une rĂŠcente ĂŠtude, près de deux tiers des TPE n’ont pas de site Internet et plus du tiers d’entre elles n’utilisent pas de messagerie ĂŠlectronique. Parmi les dispositifs publics, le passeport pour l’Êconomie numĂŠrique mis en Ĺ“uvre en 2006 a aidĂŠ 170 000 PME seulement Ă se lancer dans le numĂŠrique contre 200 000 prĂŠvues. Plusieurs raisons Ă cette rĂŠticence des TPE : le manque de temps, les freins psychologiques et l’aspect ďŹ nancier.
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L’Êquipement de la maison efface la crise LSA - N° 2169 17 fÊvrier 2011
L'annÊe 2009 ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir pour l'Êquipement de la maison. TouchÊs, comme d'autres, de plein fouet par la crise, les bilans de l’ameublement et de l'ÊlectromÊnager, deux secteurs
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phares de la consommation en France, apparaissent dĂŠjĂ plus proches de la normale. Pour 2011, le secteur devrait bĂŠnĂŠďŹ cier d'atouts solides, avec notamment l'essor de la construction de logements neufs et des besoins en ĂŠquipement. Étroitement liĂŠs, l'un comme l'autre, Ă la bonne tenue de l'immobilier, ces deux secteurs abordent 2011 avec l'espoir d'effacer dĂŠďŹ nitivement la crise.
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maine découvertes
ÉTABLISSEMENTS MEULEMANS
Le repas gastronomique à la française a rejoint en novembre dernier la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Lieu d'échange et de partage, le repas est aussi l'occasion de se réunir lors des fêtes autour de préparations culinaires visant, sinon l’exception, tout au moins le rare et le délicat. Le foie gras, autrefois synonyme de mets financièrement inabordable, est devenu plus accessible grâce à des initiatives locales comme celle des établissements Meulemans.
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Gilles Kervella
Le foie gras, tout simplement
Une vieille histoire Du fait de sa qualification d’omnivore l’homme, devenu éleveur, tira rapidement parti de son environnement tant végétal qu’animal. Le foie gras, célébré de longue date sur les tables de gourmets, est un pur produit de cette observation. Les premières représentations d’élevage d’oies nous sont parvenues grâce aux Égyptiens qui en ont gravé la représentation dans une tombe royale, voilà déjà 4 500 ans ! L’hiver venu en Europe, les oies sauvages migrent vers les terres plus chaudes du delta du Nil. Cette riche civilisation en fit un animal sacré, intermédiaire entre notre monde et celui de la vie éternelle. Dès l’Antiquité, les hommes avaient compris le parti culinaire qu’ils pouvaient tirer de ces animaux dont l’élevage est relativement facile. Par contre rien ne dit qu’ils exploitaient les foies et leur capacité à
grossir après un gavage. Les oiseaux migrateurs accumulent un maximum de calories avant d’entreprendre leur long voyage. Ce phénomène naturel d’engraissement fut bien sûr observé et l’homme donna rapidement un "coup de main" à la nature en engraissant artificiellement les oies et les canards afin que leur foie prenne une dimension et une texture propices à de succulentes préparations culinaires. Plus tard, les Grecs anciens relatent au travers des écrits de Pline l’Ancien et Athénée, l’existence de la consommation de foies engraissés. Les Romains, eux, gavaient leurs volailles avec des figues (il est toujours de bon goût d’accompagner le foie gras de figues fraîches). Le sucre de certains fruits se marie donc bien à ce plat ainsi que les vins blancs doux. Le premier traité de gastronomie connu, celui attribué à Coelius Apicius (aux alentours du IVe siècle après J.-C., à ne pas confondre
avec l’autre Apicius, né lui, vers la fin du siècle avant notre ère), décrit dans le détail les recettes à partir de foie gras. Ensuite, l’art culinaire est imprimé et les recettes se diffusent peu à peu en Europe. La fin du XVe siècle, celui de la découverte des Amériques, voit l’implantation en France du maïs qui sera désormais un végétal idéal pour gaver oies et canards. Il est à noter que l’importante communauté juive fut une ambassadrice de premier ordre en Alsace pour répandre cette recette. Ensuite le Béarn et le Sud-Ouest de la France furent et restent d’importantes zones de production.
La Sarthe n’est pas en reste Concernant l’élevage des oies et des canards à foie gras, les deux régions historiques précitées ne sont pas orphelines dans le domaine. L’Ouest de
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nobles comme les magrets et les aiguillettes) agrémenteront les recettes de rillettes, de confits, de pâtés, etc. Les acheteurs de fromages de chèvre découvriront cette diversification et en seront les premiers ambassadeurs encourageant ainsi le développement de la gamme de produits. En 1985, le choix est fait de ne se consacrer qu’à l’exploitation des canards. En 1990, les locaux deviennent trop petits et ne correspondent plus aux normes sanitaires européennes. La ville de Bonnétable offre ce type de structure et, durant dix années, de fastidieux allers et retours poussent la famille à construire l’atelier de fabrication actuel, sur le site historique.
Une recherche permanente C’est à cette époque que les essais de boudin blanc au foie gras commencent à rencontrer un franc succès. Les progrès de la génétique favorisèrent l’émergence d’un canard appelé mulard qui est le résultat du croisement entre un canard de Barbarie et une cane de Pékin. C’est ce type de canard qui produit actuellement l’essentiel des foies gras. En 2005,
parallèlement, l’entreprise se lance dans la conserverie à façon. Il est possible, avec un procédé particulièrement défini et encadré, de préparer et de stériliser des produits alimentaires autres que ceux fabriqués en interne. Ce sont donc tripes de bœuf, rillettes de porc, terrines de truite, pâtés de campagne, soupes de légumes et mousses d’aubergines qui passent suffisamment de temps dans les autoclaves pour détruire d’éventuels germes pathogènes. Le foie gras peut dorénavant se consommer plusieurs mois après sa fabrication. Les Meulemans travaillent des produits issus de l’agriculture strictement française transformés dans des conditions d’hygiène drastiques. Les préparations emblématiques de notre famille de producteurs sarthois sont bien sûr le foie gras, en terrine ou mi-cuit, les rillettes de canard, le boudin blanc, le tout évidemment au foie gras. Mais d’autres produits sont maintenant à l’ordre du jour comme les confits et le canard au curry. L’on peut trouver toutes ces fabrications en épiceries fines ou sur place dans une belle salle bien restaurée qui peut également abriter des séminaires. La famille Meulemans reçoit également des groupes qui peuvent
déguster ses produits. Si le cœur (ou l’estomac) vous en dit, vous pouvez venir sur place fabriquer votre propre terrine de foie gras car l’établissement dispense aussi des cours de cuisine. Z Gilles Kervella
[PRATIQUE] Établissements Meulemans La Grande-Malpougère 72320 Saint-Jean-des-Échelles meulemans@orange.fr Tél. : 02 43 93 20 98 fax : 02 43 93 08 93 Horaires d’ouverture : lundi à dimanche, 10 h - 13 h et 15 h - 19 h. Fermé le dimanche aprèsmidi, sauf en décembre.
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la France pratique également cette activité. Certes dans des proportions minimes comparées aux deux "poids lourds" que sont l’Alsace et le SudOuest qui représentent respectivement 7 et 90 % de la production française ! Dans la Sarthe, les établissements Meulemans sont représentatifs d’une volonté d’entreprendre, tout en mettant en valeur le patrimoine culinaire local. Étonnamment, c’est la bière qui est à l’origine de cette entreprise installée à Saint-Jean-des-Échelles, petit et beau village perché sur un promontoire, dans l’Est du département de la Sarthe. Jean et Marguerite Meulemans étaient brasseurs à Dunkerque et acquirent en 1938 la propriété agricole de La Grande-Malpougère à SaintJean-des-Échelles. Leur fils Roland reprend la brasserie, l’exploite, la revend et vient s’installer dans la Sarthe avec sa femme Huguette et leurs quatre enfants. Il y a un fossé à franchir pour passer du statut d’artisan semiindustriel à celui d’agriculteur. Les cas de telles reconversions ne sont pas si nombreux, ils montrent de fortes capacités à se remettre en question. Tout d’abord, ce sont les chèvres qui sont au cœur de l’exploitation. Le fromage que leur lait produit répond déjà à une longue tradition locale. En effet, les fossiles culinaires que sont les faisselles en céramique fabriquées en grande quantité aux XVIIIe et XIXe à Ligron, Malicorne, Aulaines ou à Bonnétable sont là pour le prouver. Dès 1980, la famille commence un élevage de cinquante canards gras (canards de Barbarie). Pierre, fils de Roland et d’Huguette ainsi que sa femme Sophie apprennent à élever, gaver, abattre et découper les volatiles. Les premiers foies gras voient le jour et, comme dans le cochon, dans le canard, tout est bon. Les autres parties (souvent
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Opportunités d’affaires
Annonces industrielles C56921 Nord Sarthe, à céder, entreprise de négoce fruits et légumes demi-gros. Clientèle collectivités. CA : 210 K€. Effectif : 1 salarié. C25129 Pays de la Loire, entreprise du second œuvre du bâtiment regroupant plusieurs activités allant du clos au couvert. Société bien implantée localement avec une notoriété forte. Clientèle composée de privés, public et HLM. CA : environ 3 000 K€. Effectif : 25 salariés. Prix demandé : 1 200 K€. C76897 Loire-Atlantique, cède entreprise de location de cabines WC autonomes (toilettes mobiles) pour professionnels, collectivités locales, associations et particuliers. EURL en pleine croissance, créée à Nantes en mars 2008. CA 2010 : 42 K€. La cession s'effectuera sans salarié. Périmètre d'action : Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-
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Loire. Excellente santé financière et fort potentiel de croissance. C74602 Sarthe, à céder entreprise de chaudronnerie plastique, en développement. CA : 1 000 K€. Effectif : 15 personnes. Conviendrait à repreneur connaissant le secteur et ayant la fibre commerciale et un sens éprouvé du management. Cession totale ou partielle selon accord à trouver. C44672 Nord Pays de la Loire, à céder, cause retraite, entreprise de menuiserie industrielle, secteur bâtiment. CA : 2 500 K€. Effectif : 24 personnes. Bons résultats. C52324 Mayenne, vente d’un fonds de commerce regroupant une activité de vente de produits blancs et bruns et une activité de prestation de services en électricité et plomberie. CA : environ 550 K€. Effectif : 5 personnes. C21331 Maine-et-Loire, à céder, entreprise
d'irrigation et de maintenance de matériel d'irrigation et de jardin, clientèle 90 % agricole. CA : environ 500 K€. Effectif : 5 personnes. En phase de croissance, cherche repreneur immédiat ou associé pour cession progressive. Profil recherché technico-commercial capable d'organiser et gérer des chantiers.
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C11269 Maine-et-Loire, à céder, PME à produit propre. CA : environ 400 K€. Très bon potentiel de développement. Effectif : 2,5 salariés. Clientèle nationale de collectivités et de PME tous secteurs. Conviendrait à repreneur à forte vocation commerciale. Prix de cession 300 K€.
C35456 Maine-et-Loire, à céder, entreprise de mécano soudure. CA : 1,7 à 2 M€. Effectif : 20 à 25 salariés. Clientèle diversifiée. Fortes compétences. Bel outil de travail. Prix de cession : 1 M€ immobilier non compris (fonds propres : 700 K€). Repreneur attendu avec compétences en mécanique et métallurgie.
C52283 Sarthe, à céder, cause départ à la retraite, entreprise de métallerie serrurerie acier et inox (pose comprise). Bonne notoriété. Clientèle fidèle (collectivités, architectes, privés) région parisienne 60 %. 3 compagnons autonomes niveau IV. Parc matériel adapté. Bâtiment de 600 m² en location. CA : 500 K€
C91094 Maine-et-Loire, à céder, cause retraite société de construction métallique. CA : 2,3 M€. Effectif : 17 salariés + dirigeant. Clientèle locale, bonnes perspectives commerciales, bonne rentabilité. Prix souhaité : 480 K€ (pour le fonds, bâtiment non inclus). Conviendrait à repreneur ayant bonnes connaissances techniques.