Maineeco N°165

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Drives alimentaires Un nouveau modèle de vente... p8

parfumerie selective Séduire les clientes... p15

Aide pôle emploi Former avant d’embaucher... p21

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE

Assurances professionnelles

Ne négligez rien ! N°165 janvier 2013



édito

Bernard Warain, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

N° 165 - janvier 2013 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1 bd René Levasseur, BP 22385 72002 Le Mans cedex 1 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Meilleurs vœux pour 2013

C’était avant et pourtant ce logo était très connu de la part des ressortissants de notre CCI.

Directeur de la publication : Bernard Warain Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Chevreul Bénédicte Hascoët Abdelmalek Kherbachene Nathalie Lassablière Cédric Lebreton Julien Proult Photos : CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Photo Hervé Petitbon Frédéric Nugues, La Taverne

Mais… nouveau président national… nouvelle équipe à la direction, donc nouveau logo… Par contre, nous les élus, avons souhaité une communication en douceur et au fil du temps plutôt qu’à travers les médias (télé, presse, radio…). Surtout par les temps qui courent, pas question de faire des dépenses non maîtrisées. C’est pourquoi, vous découvrirez au gré de nos documents ce nouveau logo.

N’hésitez pas à nous contacter, nous sommes là pour vous conseiller et surtout très bonne année 2013 !

Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr

Bien amicalement Bernard WARAIN

Impression : Auffret Plessix Tirage : 16 300 exemplaires ISSN : 1269-6633

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sommaire 4 Focus 8 Actualité

8

Drives alimentaires Un nouveau modèle de vente pour la grande distribution

10 La vie des entreprises

La grande distribution multiplie les drives alimentaires

14 Actualité

Parfumerie sélective Les stratégies pour séduire les clientes

17 Entreprise

Impôts À qui verser la taxe d'apprentissage ?

19 Prévention

Santé au travail "Éveiller les consciences à la prévention"

21 Ressources humaines

14

Le marché de la parfumerie sélective

La préparation opérationnelle à l'emploi Pour former avant d'embaucher

22 Juridique

Tacite reconduction des contrats L’obligation d’information à la charge des prestataires de services

24 DOSSIER

Assurances professionnelles Ne négligez rien !

30 Les Émirats arabes unis offrent de belles perspectives aux PME

30 International

Émirats arabes unis Un marché prometteur

33 Conjoncture

Indicateurs économiques Consommation en GMS

34 D’une communauté de communes… à l’autre

Sablé-sur-Sarthe Une valeur sûre

39 Formation

Campus Day de l'Ismans Une première édition réussie

40 Lu pour vous

42

42 Maine Découvertes Net-Wind, spécialiste de la maintenance des éoliennes

2 maine éco janvier 2013

Maintenance des éoliennes Net-Wind ne manque pas de souffle

44 Opportunités d’affaires Annonces commerciales Annonces industrielles


agenda DOSSIER

26 janvier

21 février

2 février

Contact : CCI - Holger MENKHAUS au 02 43 21 00 53

10 h - 18 h : 3e Salon Studyrama des études supérieures Centre des expositions, Le Mans 9 h 30 - 12 h : Portes ouvertes IPI (Institut supérieur de promotion industrielle) avenue des Platanes, Le Mans www.ipi-lemans.com

2 février

9 h 30 - 17 h : Portes ouvertes Isialm (Institut supérieur d'ingénierie d'affaires) avenue des Platanes, Le Mans www.isialm.com

4-6 février

Assurances professionnelles

Ne négligez rien !

Salon des vins de Loire Parc des expositions, Angers www.salondesvinsdeloire.com

6-7 février

Salon des entrepreneurs Palais des congrès, Paris www.salondesentrepreneurs.com/paris

8 février

Assurance sur les biens, les risques informatiques, les pertes d’exploitation, contre les impayés, sur les véhicules ou encore le risque environnemental, responsabilité civile professionnelle… les offres de contrats d’assurances sont multiples et permettent de couvrir une large palette de sinistres pour mieux garantir la sérénité de l’entrepreneur. Cependant, la grande majorité de ces contrats n’est pas obligatoire et c’est pourquoi les industriels comme les commerçants, par souci d’économie et par manque d’information, négligent trop souvent ces prestations, refusant de les considérer comme un investissement… et mettent du même coup leurs entreprises en péril. Les conseils et témoignages de ce dossier ont pour ambition d’aider chaque ressortissant à ne négliger aucun risque.

14 h - 17 h : Réunion sur la sécurité des systèmes d'information CCI Contact : CCI - Chrystelle Bodet au 02 43 21 00 35

9 février

9 h - 17 h : Portes ouvertes EGC du Maine (École de gestion et de commerce) Technopole universitaire, Le Mans www.egcmaine.net

9 février

9 h - 16 h : Portes ouvertes Ismans (école d'ingénieurs) Technopole universitaire, Le Mans www.ismans.fr

11-12 février

Formation à l'international sur la TVA, DES, DEB CCI Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

9 h 30 - 11 h : Atelier "Nouveaux exportateurs : comment démarrer à l’export ?" CCI

21 février

18 h 30 : Réunion club Espace entreprendre 72 CCI Contact : CCI - Richard Otjacques au 02 43 21 00 34

21 février

14 h - 17 h 30 : Visite de Clarté (plateforme de réalité virtuelle) avec le Prim's Laval Contact : CCI - Angélique Barré au 02 43 21 00 31

18-24 mars

Semaine de l'industrie Contact : CCI - Éric Émery au 02 43 21 00 00

19 mars

Formation "Réussir son implantation et ses partenariats dans les pays émergents" CCI Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

23 mars

9 h - 17 h : Portes ouvertes Groupe CCI Formation rue Henri Champion, Le Mans www.cciformation.net

23 mars

9 h - 17 h : Portes ouvertes Groupe Escra-Iscam rue Henri Champion, Le Mans www.escra.fr

23 mars

9 h - 17 h : Portes ouvertes VGO (formation aux métiers de l'animation et des techniques d'ambiances) rue Henri Champion, Le Mans www.thevillage-go.fr

15 février

17 h - 22 h : 3e Nuit de l'orientation sans stress CCI www.nuitdelorientation-lemans.fr maine éco janvier 2013 3


[focus]

[CCI du Mans et de la Sarthe]

Une nouvelle identité visuelle Les Chambres de commerce et d'industrie (CCI) adoptent une nouvelle identité visuelle. Acteurs du développement économique des territoires, les CCI partagent désormais un même logo, symbole d'une cohésion forte. La nouvelle identité s'articule autour de la marque "CCI" et d'un sigle visuel représentant l'imbrication symbolique des trois lettres CCI. Ce nouveau sigle plus moderne remplace l’ancienne version hexagonale mise en place

en juillet 1991. Les couleurs bleu et rouge rappellent la dimension institutionnelle du réseau. Ce nouveau logo s’accompagne d’une nouvelle charte graphique permettant de gagner en cohérence et en visibilité et de contribuer à faire des "CCI" une marque forte et reconnaissable. La CCI du Mans et la Sarthe, comme 128 autres CCI, déclinent ce nouveau logo depuis le début de l'année.

Valorisation du patrimoine industriel

[Groupe Escra-Iscam]

Une soixantaine de nouveaux diplômés

L'opération "72 Produits made in Sarthe"

La Jeune chambre économique du Mans (JCE) lance l'opération "72 Produits made in Sarthe" pour mettre en valeur les entreprises sarthoises et leurs produits. Ainsi, l'objectif est de promouvoir le territoire grâce à la mise en valeur du patrimoine industriel sarthois. L'action consiste alors à trouver 72 entreprises pour mettre à l'honneur 72 produits. L'idée est de réaliser un book Le Groupe Escra-Iscam forme au Mans depuis plus de 40 ans des professionnels pour tous les secteurs de la distribution automobile : constructeurs, équipementiers, réseaux automobiles, grossistesdistributeurs spécialisés. L'école délivre trois diplômes reconnus par l'État, inscrits au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) de niveaux bac à bac + 5. Elle compte plus de 3 000 anciens élèves, aujourd'hui collaborateurs, cadres et dirigeants dans la distribution automobile en France et en Europe. Géré par la CCI du Mans et de la Sarthe, le Groupe Escra-Iscam bénéficie du soutien de l'ensemble de la profession. Cette année, c'est Ronan Chabot, PDG des Groupes Saga et 4 maine éco janvier 2013

Toys Motors, qui rejoint la prestigieuse liste des parrains de l'école. Ces deux groupes totalisent pas moins de 24 points de vente en région Ouest pour les marques Toyota, Lexus, Mercedes et Porsche. En novembre, 59 jeunes de la 36e promotion Epcra (École professionnelle du commerce des réseaux automobiles, titre niveau 4) et de la 41e promotion Escra (École supérieure du commerce des réseaux de l'automobile, titre niveau 3), ont reçu leur diplôme des mains de Bernard Warain, président de la CCI, Carole Jacquin-Granger, présidente de la commission EnseignementFormation de la CCI, et Olivier Selfort, directeur du Groupe Escra-Iscam.

présentant l'ensemble de ces produits et de préparer une exposition sur le mode "photo d'art" qui tournera dans différents lieux emblématiques, avec une visibilité sur Internet. Devenir partenaire de cette opération peut être une opportunité pour les entreprises qui souhaitent mettre en avant leur produit, valoriser leur travail et développer leur notoriété. Le prix d'entrée pour être entreprise partenaire s'élève à 550 €. Plus d'information : www.made-in-sarthe.com


3e édition de la Nuit de l'orientation

[Une Web-série]

À la découverte des marchés publics CCI France a réalisé une série de mini vidéos pour vulgariser l’accès des PME à la commande publique. En s’appuyant sur la technique du story telling, elle met en scène le dirigeant d’une TPE qui a besoin de trouver de nouvelles opportunités business. Réfractaire à l’égard des marchés publics, il va progressivement s’y intéresser, en comprendre les enjeux et les règles en se faisant accompagner de sa CCI, puis répondre, et enfin gagner son premier marché public. L’objectif est de vulgariser le processus de réponse

Pour s'orienter sans stress aux appels d’offres publics. Le vocabulaire "marchés publics" est simplifié au profit d’un jargon entreprise permettant d’appuyer le développement des TPE/PME via la commande publique. L’ensemble du processus de réponse à appel d’offre est couvert par le périmètre de la Web-série. Évidemment, les scripts et dialogues sur lesquels repose la web-série ont été validés par des juristes marchés publics issus de douze CCI de France. Vous pouvez visionner ces mini-vidéos sur www.cci.fr/web/ developper-son-activite/marches-publics.

[Programme Dinamic]

Un accompagnement pour développer la compétitivité Dinamic Entreprises est un dispositif d'accompagnement des entreprises mis en place depuis 2007 par l’État et le Conseil régional des Pays de la Loire (avec le soutien de l’Union européenne) et déployé sur le terrain par les CCI. Son objectif est de donner à l’entreprise, en neuf à douze mois, les moyens de renforcer sa compétitivité grâce à une équipe d’experts et des objectifs concrets et mesurables. Intégré à un groupe de PME, le dirigeant a l’opportunité de bénéficier d’un partage d’expériences, de l'aide d'un consultant et de 30 jours de formation. Aujourd’hui, plus d'une centaine d'entreprises sarthoises a déjà bénéficié de ce programme.

Ce dernier se décline suivant cinq modules distincts et cumulables : "performance interne", "développement commercial", "innovation", "relance" et "collaboratif" (stratégie d'alliances). Un format allégé et recentré a été spécifiquement adapté pour les très petites entreprises (Dinamic TPE). À la fin d'un programme, les retours de Dinamic sont très positifs : les entreprises ont majoritairement vu leur chiffre d'affaires augmenter et leurs effectifs évoluer. Un nouveau groupe démarre en janvier, n'hésitez pas à le rejoindre. Contact CCI : Véronique Cardenas au 02 43 21 00 37

Le 15 février de 17 h à 22 h, la CCI organise sa troisième "Nuit de l'orientation sans stress" dans ses locaux. Destinée aux collégiens, lycéens et leurs parents, la soirée est entièrement dédiée aux questions que pose l'orientation professionnelle, dans une ambiance festive et décontractée. Kiosque de l’orientation, ateliersdébats, découverte des métiers, tests de personnalité, ont pour objectif d’aider les familles à dédramatiser cette question tout en trouvant des réponses appropriées à leur situation. La Nuit de l’orientation permet ainsi d’apprendre à réfléchir sur son avenir, sur son profil, sur ses motivations et ses possibilités en rencontrant des professionnels du conseil en orientation, des spécialistes de la découverte de soi, des professionnels venant parler librement de leur métier, etc. Lors de la dernière édition en janvier 2012, 2 200 jeunes et leurs parents étaient venus s'informer sur le choix d'une formation, d'un métier. Plus d'information : www.nuitdelorientation-lemans.fr

[Filière numérique]

Le premier "Jelly" sarthois La Chambre de commerce et d’industrie organisait avec Le Mans métropole le premier "Jelly" de la filière numérique sarthoise, le 14 décembre à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour du Mans. Concrètement, un "Jelly" est un lieu de travail temporaire qui rassemble sur une même journée les entrepreneurs de tous horizons qui souhaitent travailler, échanger, imaginer et co-construire de nouveaux projets. Une soixantaine d'entreprises ont ainsi pu se rencontrer. Cet événement s’inscrit dans la démarche de mise en place d’un espace de coworking qui doit voir le jour au printemps prochain à Novaxis.

En attendant l'ouverture de cet espace permanent, la CCI initie donc une série de "Jelly" qui participent ainsi à la constitution d’un réseau de coworkers. Pour mémoire, la CCI porte avec les acteurs du développement économique sarthois une démarche de dynamisation de la filière numérique en Sarthe. Elle accompagne les entreprises du numérique dans leur développement et favorise toutes les actions qui concourent à améliorer la visibilité des entreprises, leur mise en réseau et la création d’un environnement propice à l’émergence d’une filière sur le territoire.

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[focus]

[Olympiades des Métiers]

Une médaille d'or pour le Groupe CCI Formation

Jérémie Bodin et Benjamin Guillaume, actuellement en deuxième année de BTS Mécanique véhicules industriels au Groupe CCI Formation, ont brillé aux 42e finales nationales des Olympiades des Métiers à Clermont-Ferrand en novembre dernier. Jérémie Bodin a remporté la médaille d’or et Benjamin Guillaume a atteint la 10e place, tous les deux dans la catégorie Mécanique véhicules industriels. Une belle victoire pour ces jeunes de 20 ans, qui, passionnés par leur futur métier, ont fait le choix de se perfectionner et de franchir les sélections régionales puis nationales dans lesquelles ils ont su se faire

remarquer auprès d’un jury de professionnels et de formateurs. Les Olympiades des Métiers font concourir plus de 800 jeunes âgés de 18 à 23 ans au niveau régional, national puis mondial. Du BTP aux arts graphiques en passant par l’industrie, le secteur automobile, l’hôtellerie-restauration ou encore les métiers de services, plus de 50 métiers sont représentés. Organisées tous les deux ans, elles représentent un véritable tremplin professionnel pour les participants. Excellence des savoir-faire, grande maîtrise technique, respect des délais et des contraintes imposées, motivation et passion du métier… sont autant de qualificatifs donnés aux candidats des Olympiades des Métiers, qui séduisent les employeurs. Les deux jeunes Sarthois se sont vu remettre en plus une récompense par Olivier Selfort, directeur du Groupe CCI Formation et Christophe Albert, responsable filière automobile du Groupe CCI Formation.

TOURISME DE DÉCOUVERTE ÉCONOMIQUE

Une rencontre avec les acteurs économiques du département

Suite à la demande de l'association "Visitez nos entreprises en Pays de la Loire", la CCI, Sarthe développement et la Maison du Sablé (représentant les entreprises sarthoises adhérentes à l'association), se sont réunis afin de constituer une délégation départementale. Son rôle est de mettre en œuvre un plan d'actions annuel propre à la Sarthe respectant une stratégie régionale de l'association "Visitez nos entreprises en Pays de la Loire" qui regroupe déjà une soixantaine d'entreprises. Ainsi, la

[Semaine école-entreprise] e

2 édition sarthoise de "vis ma vie" La Semaine école-entreprise est une initiative nationale portée par le Medef et l'Éducation nationale. Elle a été créée en 2000 pour rapprocher le monde économique de celui de l'éducation. C'est le théâtre de nombreuses actions, partout en France. En Sarthe, le Medef, l'Inspection académique et la Direction diocésaine de l'enseignement catholique, ont lancé la 2e édition de "Vis ma vie" en novembre dernier à l'occasion de cette Semaine école-entreprise. L'initiative originale consiste à créer un véritable maillage entre établissements scolaires et entreprises, au travers de la formation de binômes. Une vingtaine d'entre eux composés de proviseurs de collèges-lycées et de chefs d'entreprise participent.

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Le principe de "Vis ma vie" est de prévoir a minima une journée d'échange des rôles, au cours de laquelle chacun va pouvoir vivre le quotidien de son binôme. L'objectif est de permettre à chacun de mieux évaluer les attentes en matière de compétences et de qualifications, d'intégrer les évolutions des contextes, des besoins et des métiers, d'élargir les réseaux et d'établir des prolongements que chacun pourra mettre en place. L'ambition est ainsi de donner aux responsables d'établissements scolaires et aux entrepreneurs des éléments de compréhension réciproque, de créer du lien et développer à moyen terme des actions communes.

délégation va aller à la rencontre des entreprises du département pour les sensibiliser au tourisme de découverte économique et les accompagner dans leur démarche d'ouverture au public. À ce jour, seules trois entreprises sont membres de l'association : la Sablésienne, la Maison du Sablé et l'usine Mecachrome à Sablé. La délégation sarthoise recrute dès à présent de nouvelles entreprises à la visite. Contact CCI : Laurent Mariot au 02 43 21 00 25.


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vœux

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actualité Drives alimentaires

Un nouveau modèle de vente Depuis 2009, ils poussent comme des champignons. Ils ? Ce sont les drives alimentaires qui permettent de déposer sa liste de courses sur Internet et de venir récupérer ses emplettes dans des magasins entrepôts pour les charger directement dans son coffre. Zoom sur un secteur plus que prometteur pour la grande distribution.

I

ls sont situés à proximité des super et hypermarchés (drives accolés ou adossés) ou sur des zones dédiées voire même au plus près des concurrents (drives déportés ou solos). Tous les distributeurs sont présents sur ce marché qui représente entre 2 à 3 % du chiffre d'affaires du secteur (estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros). Un chiffre qui devrait grimper aux alentours de 3,5 milliards d'euros d'ici à 2015 pour représenter entre 5 et 10 % du CA global, prévoit déjà Serge Papin, le PDG de Système U. De quoi aiguiser l'appétit des enseignes de la grande distribution qui se livrent une guerre sans merci.

Gain de temps et praticité "C'est vraiment un nouveau service qui amène gain de temps et praticité", explique Gilles Marouseau, maître de conférence à l'université du Maine, 8 maine éco janvier 2013

auteur de plusieurs études sur le drive. "Il découle des cybermarchés où la prise de commande se faisait par téléphone ou via le minitel, lancés à la fin des années 90 notamment par Auchan. La faiblesse du concept résidait dans la livraison à domicile, ce n'était pas simple pour les distributeurs. La solution a été de supprimer la livraison et d'amener le client à se déplacer pour récupérer ses courses." En 2011, 1,15 million de ménages français a fréquenté au moins une fois un drive (soit moins de 4 % de la population). Et le développement du concept est on ne peut plus rapide ! Pour preuve, ils étaient 750 en septembre 2011 pour... 1 926 début décembre 2012.

Drive adossé ou solo ? Dans la Sarthe, la première implantation date de 2007 avec le Auchandrive du Mans, adossé au magasin de

la route d'Alençon. Aujourd'hui, on dénombre plus de 30 drives sur le département. "Le développement du e-commerce alimentaire avec retrait sur place est devenu incontournable pour les distributeurs", note Gilles Marouseau. Tous présents sur le marché donc, mais avec des stratégies différentes. Leclerc en a fait un axe de développement fort, en accolant ses unités, comme à Allonnes ou Sablésur-Sarthe, mais surtout en adoptant un comportement offensif vis-à-vis de la concurrence (84 drives "d'attaque" sur l'ensemble de la France). Le drive de la zone nord du Mans, ouvert en septembre 2011 et situé à proximité d'Auchan et Auchandrive, affiche une confortable progression de 40 % à N-1. "Nous sommes bien au-delà de nos objectifs avec 15 000 clients, dont 12 000 qui fréquentent de façon continue", confie Claude Hervé, PDG du Leclerc de la route de Bonnétable. Et un panier moyen de 90 euros pour 45 sur l'hyper. En mars 2013, une seconde unité solo de 3 500 m² verra le jour sur le boulevard Brossolette au Mans (route d'Angers) à côté d'un Aldi Marché. "Notre stratégie est de nous implanter sur les grands axes situés entre le travail et l'habitation", précise Claude Hervé. Une tendance que confirme Gilles Marouseau, "on voit de plus en plus de drives qui s'implantent sur les zones de déplacements des gens où l'on n'agresse pas les autres." Pour autant, l'universitaire émet des réserves sur les unités solos d'attaque. "Pour l'instant, un drive déporté est gagnant... tant qu'il reste seul. Mais si le concurrent met un drive défensif adossé à son hyper, les choses peuvent évoluer." Une stratégie de défense adoptée par Carrefour qui "réagit violemment depuis quelques


actualité

pour la grande distribution temps". Le groupe, qui a pris le train du drive en marche, essayant de combler son retard en multipliant les unités accolées.

Une stratégie à part : le drive piéton de Système U Du côté de Système U, la stratégie est tout à fait différente. On parle de drive rural ou piéton. "Ils n'ont pas d'entrepôts dédiés comme leurs concurrents et pratiquent le store-picking en préparant les commandes directement en magasin", explique Gilles Marouseau. D'où un déploiement rapide avec 500 drives ouverts à ce jour en France, dont 22 pour le seul département de la Sarthe. "C'est un service supplémentaire que nous proposons à nos clients", précise Samuel Chevallier, directeur du Super U de Parigné-l'Évêque. "Notre force est de proposer l'ensemble de nos références, soit près de 15 000." Contrairement aux concurrents qui proposent 5 000 à 7 000 références en vente drive. "Nous avons doublé notre chiffre d'affaires sur le drive en un an", poursuit l'associé U qui

Pour Gilles Marouseau, les gens vont faire leurs courses corvées avec le système du drive et leurs achats plaisir en magasin.

reconnaît que "le picking est une solution d'adaptation pour un marché naissant", mais que ce service devra évoluer dans le futur, car il s'agit "d'un marché d'avenir avec un CA croissant. Nous allons vers une adaptation de nos magasins avec un stockage des produits les plus consommés en réserve et donc, un stockage repensé. De même, nous allons passer à deux métiers : celui de logisticien et celui de commerçant." Autre évolution qui sera prochainement mise en place : un espace réservé aux clients drive qui sera identifié sur le parking du super. Pas d'entrepôts prévus pour l'instant chez Système U. "Notre stratégie est de continuer à faire venir nos clients dans nos magasins, confirme Samuel Chevallier. Mais, c'est un marché qui bouge et nous saurons nous y adapter..."

Risque de cannibalisation et manque de références Dans ce tableau idyllique - nouveau service, gratuit dans la très grande majorité des cas, gain de temps pour le client avec des listes pré-enregistrées, choix de l'horaire pour retirer ses courses, etc. -, les enquêtes de consommateurs mettent en exergue un point noir : le nombre de références en drive (6 000 en moyenne) bien inférieur à celui des hypers. Avec le risque de voir chuter les achats d'impulsion puisque la liste est faite en amont sur le net. Mais cela ne semble pas affoler les distributeurs qui tablent sur une clientèle qui s'oriente vers des achats multicanaux. "Je pense que les gens vont faire leurs courses corvées avec le système du drive et leurs achats plaisir en magasin, avance Gilles Marouseau. Charge aux distributeurs de trouver de nouvelles façons de mettre en avant les

produits non commercialisés en drive." Ou de trouver de nouvelles idées. Par exemple, en construisant de nouvelles offres promotionnelles sur Internet. "Nous pouvons associer certains produits en ligne. Avec du melon, nous pouvons proposer du Porto", souligne Samuel Chevallier. Quid d'une cannibalisation possible des magasins par les drives de leur marque ? "Il y a peu de risques sur les unités solos, assure Gilles Marouseau. Sur ces sites, on a souvent affaire à une nouvelle clientèle pour la marque. Par contre, pour les accolés, où 60 % des clients sont déjà clients du magasin traditionnel, il y a une baisse de chiffre d'affaires sur l'hyper, difficile à évaluer pour l'instant, mais réelle." On peut par contre s'interroger, au vu du déploiement tous azimuts des drives sur le territoire national - certains évoquent le nombre de 3 000 unités à la fin 2013 -, sur un marché qui n'est pas extensible avec des Français qui ne vont pas se nourrir davantage... "Il y aura sûrement de la casse !", prophétisent plusieurs patrons d'hypers. En attendant, le modèle n'a pas fini de faire parler de lui et tous les acteurs réfléchissent déjà à de nouvelles améliorations : unités ouvertes 24 h sur 24 ou automatisation de la préparation des commandes. Pendant ce temps-là, en Finlande, le distributeur K-citymarché (Kesko) vient de lancer un concept de caisse lente, baptisée slow lane, à destination des gens... qui ne sont pas pressés ! Et ça fonctionne. Preuve que les attentes des consommateurs sont encore souvent opaques et que le secteur de la grande distribution est un monde en perpétuel mouvement...

Quelques chiffres 60 % des clients de drives accolés sont d'anciens clients du magasin traditionnel 28 % n'étaient pas clients de l'enseigne 1 926 drives au 6 décembre 2012, soit 90 ouvertures en 4 semaines dont la moitié pour Intermarché (source Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution) 1,15 million de ménages ont acheté au moins une fois dans un drive en 2011 (étude Kantar), pour un CA estimé entre 1 et 1,5 milliard d'euros Le panier moyen est de 63 euros en drive pour 39 euros en hyper Les "pics" de retrait se situent entre 17 h et 18 h le vendredi

◗◗ Bénédicte Hascoët

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la vie des entreprises Clinique du Pré

De nouvelles activités

L

a Clinique du Pré, qui accueille 22 000 patients par an, a mené d'importants travaux depuis l'été dernier de réhabilitation et d'extension de son bloc opératoire "de spécialité" et de son service ambulatoire. De tels travaux n'avaient pas été engagés depuis 1998. 4,9 millions d'euros ont été investis. L'établissement enrichit également son offre de soins avec deux nouvelles activités : un centre de l'obésité et une unité de parodontologie-implantologie. La clinique a en effet inscrit l'obésité dans ses pathologies prioritaires. Elle propose une prise en charge globale qui, outre les aspects médicaux et chirurgicaux, inclut les aspects psychologiques et sociaux liés à cette pathologie. Pour les soins en parodontologie-implantologie, il s'agit de compléter une offre de soins relativement déficitaire en Sarthe alors que la demande s'accroît avec le vieillissement de la population. La clinique a répondu favorablement au souhait de deux chirurgiens-dentistes de la Sarthe qui désiraient utiliser leurs compétences et la maîtrise des lasers dans ces deux domaines de la chirurgie dentaire dans des conditions optimales de soins, c'est-à-dire en utilisant le plateau technique de la Clinique du Pré. Avec 405 salariés, le chiffre d'affaires 2011 s'est élevé à 29,75 millions d'euros.

Valor pôle 72

La déchetterie pour professionnels ouvre en janvier

A

près avoir ouvert son centre de tri de déchets issus des collectes sélectives en septembre dernier, Valor Pôle 72 s'agrandit dès ce début d'année pour traiter les déchets des professionnels. Occupant les 13 hectares de l'ancien fabricant de peinture Dupont, zone industrielle sud au Mans, et employant 17 salariés, le centre de tri tout neuf, détenu à 50/50 par Sita France (groupe Suez Environnement) et Passenaud Recyclage, va ainsi traiter les déchets provenant des particuliers et des professionnels. 15 millions d'euros ont été investis. La cible prioritaire de la déchetterie professionnelle est la production par petites quantités de déchets des entreprises du secteur manceau. Une solution de proximité pour les petits producteurs de déchets (industriels, commerçants, artisans) qui peut trier et traiter 30 000 tonnes par an. Installée sur une plateforme étanche, la déchetterie accueille différents types de déchets (papiers, cartons, ferrailles, plastiques, verres, végétaux, gravats, amiante liée, déchets industriels dangereux, batteries, emballages souillés, résidus de peinture, etc.) et pratique des tarifs favorisant les efforts de tri. Sur 8 500 m², les surfaces de collecte occupent environ 3 000 m². Le reste de la surface est dédié aux zones de circulation et de manœuvre. Souhaitant communiquer sur son centre de tri, l'entreprise organise des visites, pour les scolaires notamment. En novembre dernier, elle a ainsi accueilli les spécialistes de la prévention et de la gestion durable des déchets, réunis à l'université du Maine lors du colloque international organisé sur ce sujet.

10 maine éco janvier 2013

Adequat arrive en Sarthe Spécialiste du travail temporaire et du recrutement depuis 25 ans, Adequat vient d'implanter sa première agence dans le département, à Sablé-sur-Sarthe, pour dynamiser le tissu économique local. Créé en 1987 à Lyon, Adéquat occupe actuellement le 7e rang avec un chiffre d'affaires de 326 millions d'euros en 2011. Le réseau propose aux entreprises une offre "globale RH" : recrutement, travail temporaire, formation, prévention-sécurité. La succursale de Sablé-sur-Sarthe couvre les métiers liés au secteur ferroviaire, à l’industrie agroalimentaire et à l'automobile (véhicules de loisirs, véhicules de chantiers…).

Réduire les nuisances sonores avec Ouest Acoustique Créé en avril dernier par Guillaume Mignot, ancien étudiant de l'université du Maine, Ouest Acoustique est le seul bureau d'études en acoustique de la Sarthe. Il intervient dans trois domaines - le bâtiment, l'industrie et l'environnement - pour proposer des missions de contrôles, de diagnostics, d'études prévisionnelles et de suivis de chantier. Objectif : réduire les nuisances sonores tout en respectant la réglementation. Il intervient sur tout le territoire national.

Innovation chez Bobet Matériel Installée à Champagné, la société Bobet Matériel poursuit ses innovations. En partenariat avec un fabricant français d'afficheurs à led, elle lance début 2013 le premier sonomètre éducatif à destination des industries agroalimentaires. Celui-ci est destiné à développer la prévention et la sensibilisation aux nuisances sonores en milieu de travail. Placé au cœur d'un environnement industriel, SonodynTM affiche en temps réel le niveau sonore de l’environnement de travail. Bobet Matériel espère équiper plusieurs centaines d’ateliers dès la première année.

Un nouvel atelier pour Agem La société d'ameublement Agem, dont le siège social est situé à Cherré, a inauguré son nouvel atelier à Vibraye. D'une surface de 3 000 m², il a nécessité un investissement de 1,6 million d'euros. 27 salariés (dont 5 créations d'emplois) y fabriquent des miroirs. Patrice Joubert dirige maintenant une entreprise de 270 salariés spécialiste de l'aménagement et de la décoration sur mesure pour toutes les pièces de la maison.


la vie des entreprises Lionce Industries

Un nouveau dirigeant

S

pécialiste de la sérigraphie, tampographie et du marquage à chaud, Lionce Industries à Bouloire a été reprise en février 2012 par Jean-Louis Ribémont. Fort d'une carrière professionnelle bien remplie dans le domaine de l'injection thermoplastique, celui-ci cherchait une petite PME industrielle à reprendre. Via le site Transreprise.com, il a été mis en relation avec Lionce Industries, dont les dirigeants souhaitaient partir en retraite. Après un stage de gestion suivi auprès du service de Formation continue de la CCI, le nouveau dirigeant s'est lancé dans l'aventure. Il a particulièrement apprécié l'accompagnement du cédant pendant cinq mois environ. Très précieux pour bien connaître toutes les ficelles du métier et maîtriser la gestion. Jean-Louis Ribémont est particulièrement satisfait d'avoir pu préserver les dix-huit emplois. Son objectif désormais : développer le volet commercial pour élargir son panel de clientèle. Travaillant essentiellement pour les secteurs de la cosmétique/parfumerie/pharmacie, avec des clients aussi prestigieux que LVMH, Yves-Saint-Laurent ou Lancaster, la PME cherche de nouveaux clients dans les secteurs de la PLV et de la signalétique (intérieure, extérieure). Avec un équipement étoffé, elle peut produire de petites, moyennes et grandes séries sur tous supports (verre, plastiques, aluminium, bois, etc.). Souvent des réalisations complexes (jusqu'à cinq couleurs) qui séduisent notamment des designers de la France entière ou Plastimo, pour un marquage sur compas (domaine maritime), ou encore Tupperware, à l'occasion de son 50e anniversaire. Qualité du travail et respect des délais sont deux autres atouts mis en avant par le dirigeant.

Nature Habitat Matériaux

Promouvoir l'éco-construction

D

irigé par Gilles Noël et créé en 2006 au Mans, Nature Habitat Matériaux est un négociant et distributeur de matériaux de construction et de décoration écologiques. Son objectif : promouvoir l'éco-construction en initiant professionnels du bâtiment et consommateurs aux avantages des matériaux naturels. Si sa clientèle est majoritairement constituée de particuliers, des artisans et des PME du bâtiment sont aussi de fidèles clients. De plus en plus de professionnels sont en effet sensibles à l'habitat sain pour ses habitants et pour ceux qui appliquent les produits. L'entreprise fait partie du réseau Les Matériaux Verts, centrale d'achats créée dans les années 80 par la première entreprise spécialisée dans la diffusion de matériaux écologiques. Qu'elle se fournisse auprès de cette centrale ou directement auprès de fabricants, Nature Habitat Matériaux sélectionne tous les produits (peintures naturelles, enduits décoratifs, revêtements de sols, isolants, etc.) par rapport à leur innocuité sur la santé et l'environnement, tout en privilégiant les circuits les plus courts. Toutes les gammes de produits ont beaucoup évolué. Loin des produits "bruts", ils sont d'une technicité extrême, font l'objet d'avis techniques et répondent de plus en plus aux normes les plus exigeantes. Grâce à l'intérêt croissant pour les matériaux sains mais dans un contexte économique difficile, l'entreprise maintient et développe son activité.

Delta Composants

La PME fertoise récompensée aux trophées Territoire innovation

Delta Composants figure parmi les lauréats des trophées Territoire innovation Pays de la Loire 2012. La PME de 110 salariés implantée à La Ferté-Bernard s'est distinguée dans la catégorie industrie. Organisée pour la quatrième année par La Lettre API et le Centre de communication de l'Ouest, cet événement a distingué huit entreprises parmi 139 candidates pour leur efficacité en matière d'innovation. Dirigée par Jacky Taffin et coiffée par la holding Dic, Delta Composants développe des procédés de fabrication originaux en co-traitance pour la transformation de la matière (cuir, métal, composite, papier, carton, etc.). Elle compte trois pôles. Son pôle historique : les micro-pièces mécaniques (connecteurs, axes, boutons poussoirs) utilisées dans les appareils électriques et électromécaniques parmi lesquels une autre spécialité est distinguée, la liaison étanche verre-métal pour l'électronique automobile (capsules d'airbag, prétentionneurs de ceintures). Un pôle ouvert en 2005 : le micro perçage et le détourage numérique pour l'aéronautique et l'industrie du luxe. L'entreprise a mis au point une technique industrielle de réalisation de motifs décoratifs par perçage à commande numérique sur supports en feuilles (cuir, papier, plastique, composite, etc.) avec une très haute qualité. Outre les logos ou motifs décoratifs, ce procédé permet de réaliser en perçage des images issues directement de fichiers numériques. Il permet même de réaliser de la "dentelle numérique". Les plus grandes marques de la maroquinerie de luxe française l'ont adopté. Dernier pôle ouvert fin 2012 : la sacherie, une nouvelle activité qui consiste à étudier et à fabriquer des sachets souples pouvant notamment contenir des produits agroalimentaires ou des cosmétiques.

maine éco janvier 2013 11


la vie des entreprises

Sidpa France

Nouveau départ pour l'entreprise

À

Mulsanne, Sidpa 72 a été reprise en octobre dernier par Céline et Yohann Bigolet. Devenu Sidpa France, le fabricant de mobilier de laboratoire prend un nouveau départ. La PME reprend ainsi une nouvelle vie avec une équipe de 17 salariés. Déjà gérants de la société Servilab au Mans, distributeur de matériels et consommables de laboratoire, les nouveaux dirigeants complètent ainsi l'offre de leur première entreprise. Cet investissement répond aussi à leur volonté de croissance externe. Ils entendent mettre en avant le savoir-faire et la qualité française. Sidpa a de nombreux atouts : fabrication sur-mesure, créneau haut de gamme et surtout offre d'une prestation complète (de la définition du besoin jusqu’à la fin de chantier). Bureau d’études, fabrication maîtrisée, livraison, installation et suivi de chantier, toutes les compétences sont réunies dans la même entreprise pour une offre globale et de qualité à ses clients : établissements scolaires, laboratoires pharmaceutiques, entreprises industrielles. Pour réussir cette reprise, les gérants vont miser sur la force commerciale de Servilab et mettre en place une stratégie de communication. Un responsable de site issu de la production industrielle a également été recruté pour réorganiser et redynamiser la production. Dès mars, une nouvelle gamme de produits va être lancée à destination des établissements scolaires. Une ligne standard, compétitive en termes de prix. Les dirigeants souhaitent aussi obtenir le label "Origine France garantie".

Sigma Ingénierie

35 ans d'activités pour le bureau d'études

S

pécialisé dans les études structurelles des bâtiments et plus particulièrement dans le béton armé, le bureau d'études Sigma Ingénierie a fêté son 35e anniversaire. Que d'évolution depuis sa création en 1977 par Michel Bernadet qui ouvre alors des bureaux au Mans à son domicile. Après plusieurs déménagements pour s'agrandir, l'entreprise, dirigée depuis 2001 par Laurent Bougard, est installée depuis cette date sur le campus universitaire dans des locaux de 650 m². Elle a aussi ouvert une agence à Alençon en 1997, qui a elle aussi déménagé pour s'agrandir en 2006. Depuis, la société ne cesse de progresser avec un chiffre d'affaires en augmentation constante et linéaire (2,73 millions d'euros en 2011) et un effectif passé de 1 salarié lors de la création à 30 en 2010. Pour les grandes entreprises du bâtiment, ses ingénieurs et dessinateurs conçoivent sur ordinateur des chantiers de grande ampleur, tels que la Tour solaire, le MMArena, Antarès, Les Atlantides, la bibliothèque universitaire et bien d'autres au Mans, le Pôle mère-enfant à La Roche-sur-Yon, Tonnerre de Zeus au parc Astérix ou encore le temple bouddhiste à Bussy-Saint-Georges.

12 maine éco janvier 2013

Nouveau directeur pour Kanopi Après vingt ans dans l'entreprise et un parcours d'autodidacte, Bernard Verrier est le nouveau directeur de Kanopi, la chapellerie de Flée. L'usine et ses six salariés, dont une couturière à domicile, produit environ 20 000 chapeaux par an pour les mariages et autres cérémonies ainsi que pour des compagnies aériennes ou l'armée. Des journées portes ouvertes ont été organisées en décembre et un nouveau showroom a été aménagé.

L'innovation : une priorité chez Dupontavice À La Flèche, Dupontavice conçoit et parfois fabrique la décoration intérieure pour ses clients : hôtels, restaurants et foyers d'hébergements. L'entreprise a notamment équipé toutes les chambres de la maison de l'enfant Jeanne Delanoue à La Flèche ainsi que le restaurant et les chambres du foyer de jeunes travailleurs Le Relais au Mans. Le dirigeant, Pascal Bruneau, a aussi diversifié l'activité en fabriquant des lampes et abat-jour haut de gamme pour les architectes d'intérieur notamment. Pour lui, l'innovation est primordiale, surtout en période de crise. La création d'une table innovante a récemment séduit un grand groupe hôtelier français. Un dossier de subvention régionale monté par la Chambre de commerce et d'industrie a permis à l'entreprise de faire intervenir un consultant innovation.

Nvcom : consultant en solutions télécom Soutenu dans son projet de création d'entreprise par CCI Entreprendre, Nicolas Vasseur s'est installé début 2011 rue du Docteur Leroy au Mans en tant que consultant en solutions télécom pour les entreprises. Il leur propose d'étudier pour elles les différentes offres des opérateurs téléphoniques pour retenir celle qui correspond le mieux à leurs besoins. Nvcom mise sur la disponibilité, le conseil, la réactivité et un interlocuteur dédié (sans hotline !) pour satisfaire ses clients. La société est présente sur les régions Pays de la Loire, Centre, Basse Normandie et le sud de Paris. Avec une activité en croissance, l'embauche de salariés est prévue.


Publi-reportage


actualité

Parfumerie sélective

Les stratégies pour séduire les Le marché de la parfumerie sélective(1) résiste en principe bien aux aléas conjoncturels. Dans le contexte économique actuel, la situation s'est tendue et le marché a reculé au premier trimestre 2012. Les distributeurs affinent leur stratégie…

M

oins 1,1 % en valeur et moins 4,1 % en volume, ces chiffres annoncés par la Fédération française de la parfumerie sélective ont créé la surprise sur un marché réputé anti-crise. Reste à attendre la publication des chiffres des trimestres suivants pour voir si cette tendance se poursuit.

Jessica Aline, responsable du magasin Beauty Success à Allonnes.

14 maine éco janvier 2013

Des chiffres en retrait qui ne sont pas une généralité : "Chez Marionnaud au Mans, nous sommes en progression en 2012 par rapport à 2011 même si les achats de Noël ont été plus tardifs que d'habitude, indique Delphine Tinédo, la responsable du magasin. Au niveau national, Marionnaud a aussi enregistré une légère progression." Pour Beauty Success, les chiffres sont en progression au niveau national. Une situation contrastée selon les magasins. "À Allonnes, notre chiffre recule un peu depuis 2011, constate Jessica Aline, la responsable du magasin. D'une part, la galerie marchande où nous sommes implantés a perdu de son attractivité et, d'autre part, la conjoncture est difficile." Avec 2 500 parfumeries sélectives en France, le secteur croît régulièrement grâce aux Français qui figurent parmi les plus grands consommateurs mondiaux. Ils consacrent chacun environ 200 euros par an à leurs achats de parfums et de cosmétiques.

69 % du marché pour les trois leaders Depuis vingt ans, la profession s'est concentrée autour des nouvelles chaînes au détriment des petits commerces indépendants. Les trois leaders - Sephora, Marionnaud et Nocibé - occupent 69 % de part de marché (2). Pour résister, de nombreux commerçants indépendants ont choisi de rejoindre une coopérative (Passion Beauté) ou une franchise (Beauty Success). Se lancer seul sur ce marché s'avère de plus en plus difficile. Les parfumeurs indépendants ne représentent plus que 4 % du marché (3). Une vingtaine de parfumeries sélectives sont implantées dans la Sarthe, la plupart au Mans où la concurrence fait rage. Avec quatre grandes chaînes nationales et un grand magasin, la rue des Minimes est particulièrement bien équipée. Facile pour les clientes de faire le tour des enseignes pour comparer l'offre. "La tendance au


actualité

clientes plus en plus attirée par la parfumerie et les cosmétiques. Ceci dit, si les MDD et les exclusivités progressent chaque année, les grandes marques assurent la majeure partie du chiffre d'affaires. 92 % chez Marionnaud.

Miser sur un parc dynamique Delphine Tinédo, responsable du magasin Marionnaud au Mans, observe une progression de son chiffre d'affaires en 2012.

papillonnage s'amplifie, note Delphine Tinédo. Les clientes vont d'un magasin à l'autre pour comparer. Elles sont toujours plus nombreuses à cumuler toutes les cartes de fidélité des différentes enseignes." Marionnaud mise depuis plusieurs années sur sa stratégie promotionnelle pour augmenter la fréquentation de ses magasins. Ce qui contraint les chaînes concurrentes à s'aligner. Résultat : les offres promotionnelles fleurissent au risque d'éroder les marges et de déplaire aux grandes marques, peu favorables au bradage de leurs produits. Comme les clientes sont avant tout attentives aux prix, toutes les grandes chaînes, Sephora en tête, ont développé la distribution de marques exclusives et de MDD pour se différencier des concurrents. Des produits que les clientes ne trouveront pas ailleurs et qui aident à construire l'identité de l'enseigne. Lancée en 2007, la marque BS de Beauty Success compte déjà 190 références, 600 à terme, avec le développement de la gamme de maquillage cette année. "Cela nous permet de nous démarquer et de proposer des petits prix à nos clientes. Nous avons ainsi une offre pour tous les budgets," affirme Jessica Aline. Marionnaud, pour sa part, s'est positionné sur le soin pour l'instant, avec notamment sa gamme pour hommes depuis fin 2011. Ces gammes de produits, d'un bon rapport qualité/prix séduisent aussi les jeunes filles, une nouvelle clientèle de

Pour se démarquer, les grandes chaînes soignent aussi l'agencement de leurs boutiques. "Beauty Success réaménage ses magasins pour que la cliente retrouve le même espace de vente partout en France", explique la responsable du magasin d'Allonnes. Dans certains, l'enseigne ouvre un corner parapharmacie avec une offre dédiée et propose cette possibilité à ses franchisés. Marionnaud, pour sa part, accélère la rénovation de son parc. "La direction générale souhaite que tous les magasins de France soient rénovés d'ici à fin 2014 pour homogénéiser le réseau", confirme la responsable du magasin manceau. Un gros chantier puisque Marionnaud est l'enseigne la plus présente en France avec 568 boutiques. Le maillage du territoire fait la force d'un réseau. Sephora et Nocibé s'activent pour ouvrir de nouvelles boutiques. Comme Marionnaud, Nocibé s'est développé en rachetant de petites chaînes de parfumeries ou des indépendants. Beauty Success, de son côté, privilégie les implantations aux alentours des grandes villes, "là où nos concurrents ne sont pas. L'enseigne compte augmenter son nombre de magasins intégrés et franchisés, en France et à l'étranger, en commençant par les pays francophones". Autre solution : miser sur le rapprochement. Le groupe Douglas s'est ainsi associé à la coopérative Passion Beauté en 2011 pour rattraper les trois leaders. Un accord de collaboration logistique et commerciale prometteur pour les

deux groupes qui partagent la même stratégie commerciale et n'ont que cinq magasins en concurrence directe. La stratégie des enseignes inclut également les notions de proximité et de conseils à la clientèle. Une clientèle en majorité féminine qui achète aussi 60 % des produits destinés aux hommes. Une clientèle experte dans le domaine des cosmétiques et de la parfumerie, sensible à l'attention qui lui est portée et au professionnalisme dans les boutiques. "La cliente doit trouver chez Marionnaud des professionnelles qui lui consacrent du temps pour un conseil dédié, explique Delphine Tinédo. Des astuces sur les produits vendus par exemple. Les formations sont nombreuses, quatre jours par an au siège, en plus des formations des marques sur leurs produits". "Beauty Success est une enseigne familiale qui privilégie le conseil, le temps consacré aux clientes. Comme nous avons un institut, cela favorise la proximité avec les clientes et accroît leur fidélité, souligne pour sa part Jessica Aline. La formation est très importante. D'ailleurs, nous n'employons que des esthéticiennes qui partagent leur activité entre la boutique et l'institut." Avec encore la création d'événements, le lancement de services innovants (diagnostic de peau, historique des achats des clientes sur support digital, manucure express, peeling flash, etc.), des programmes fidélité revisités… leaders et challengers n'ont pas fini de creuser toutes les pistes de croissance possibles.

Part de marché des enseignes en 2011 Sephora (enseigne LVMH) : 28,8 % (280 magasins) Marionnaud (détenu depuis 2005 par le groupe chinois AS Watson) : 22,9 % (568 magasins) Nocibé (détenu à 70 % par le fonds britannique Charterhouse) : 17,3 % (428 magasins) Douglas (groupe allemand, leader en Europe, racheté fin 2012 par le groupe américain Advent) : 6,6 % (172 magasins dont 83 franchisés) Beauty Success (groupe familial) : 6 % (258 magasins dont 193 franchisés) Passion Beauté (coopérative) : 3 % (154 magasins) Galeries Lafayette : 5,7 % Printemps : 2,3 % Source : FFPS avril 2012, LSA 2012

◗◗ Karine Méteyer (1) Regroupe les distributeurs de produits de beauté haut de gamme et de marques, adoptés par les fabricants de prestige. Seuls les magasins agréés par les marques ont le droit de vendre leurs parfums, soins et cosmétiques. (2) Source LSA, octobre 2012. (3) Source FFPS (Fédération française de la parfumerie sélective), 2011.

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16 maine éco janvier 2013


entreprise Impôts

À qui verser la taxe d'apprentissage ? Avant le 28 février 2013, toutes les entreprises employant au moins un salarié devront s'acquitter de la taxe d'apprentissage. Petite particularité concernant cet impôt : les entreprises peuvent choisir l'école à laquelle sera versée cette taxe, plutôt que de la payer à l'aveuglette. À réfléchir… à l'heure où les établissements d'enseignement font campagne pour la collecte 2013.

Chaque année 30 000 apprentis sont formés sur la région et des milliers de jeunes sont engagés dans des cursus de formation les menant à tous les niveaux. ◗◗ Maryse Gauthier Contact CCI : service Taxe d'apprentissage au 02 43 21 00 51 (1) Contribution au développement de l'apprentissage. (2) Contribution supplémentaire à l'apprentissage.

En chiffres Pour Johnny Busson, gérant du Super U de Bonnétable, la taxe d'apprentissage permet d'investir dans des établissements d'enseignement proches de l'entreprise.

C

'est désormais devenu coutumier en début d'année pour les établissements de l'enseignement technologique et professionnel, de l'enseignement supérieur et des centres de formation des apprentis (CFA), de démarcher les entreprises pour décrocher le versement d'une partie de la taxe d'apprentissage au profit de leur établissement. Et l'enjeu est de taille, car la taxe représente 0,5 % de la masse salariale, même si un quota obligatoire est versé au CFA d'accueil de l'apprenti (quand l'entreprise en a accueilli) et au compte d'affectation spéciale pour le financement national de développement et de modernisation de l'apprentissage (CAS-FNDMA). Attention, si les établissements d'enseignement chassent la taxe d'apprentissage, ils ne peuvent toutefois rien collecter. Les entreprises assujetties à la taxe d'apprentissage doivent obligatoirement passer par un organisme collecteur (Octa) pour s'acquitter de cet impôt et des autres contributions CDA(1) et CSA(2). Les Chambres de commerce et d'industrie sont d'ailleurs reconnues Octa et apportent aux entreprises un accompagnement personnalisé et une expertise avérée.

Le choix de la proximité "L'année dernière, le choix a été fait de verser la taxe d'apprentissage au CFA de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe, car trois de nos apprentis en bac pro commerce y étaient en formation", explique Johnny Busson, gérant du Super U de Bonnétable (75 salariés, 2 320 m2 de surfaces commerciales). "En fait, je verse la taxe d'apprentissage à l'établissement qui forme mes salariés de demain. C'est une façon de donner du sens à cet impôt, poursuit-il. Et puis, il y a cette notion de proximité qui est intéressante, car cela permet d'investir dans des écoles proches de l'entreprise." Le gérant du Super U verse également la taxe d'apprentissage en passant par le biais de la CCI. Les conseillers de la CCI s'engagent non seulement à respecter les choix d'affectation, mais aussi à garantir une répartition des fonds non affectés de la taxe au profit des formations les mieux adaptées au développement des entreprises du territoire. Ainsi, les CCI des Pays de la Loire ont toujours fait le choix d'investir sur les hommes et leurs qualifications.

1er collecteur régional : les CCI des Pays de la Loire. 13 000 entreprises des Pays de la Loire ont utilisé les services de leur CCI. 50 millions d'euros traités par les CCI des Pays de la Loire, respectant les choix d'affectation des entreprises. La CCI sarthoise a traité 4,3 millions d'euros orientés de la manière suivante : 50 % pour les centres de formation des apprentis, 23 % pour l'enseignement technologique et professionnel, 24 % pour l'enseignement supérieur, et 3 % pour d'autres établissements. Efficacité et simplicité : une seule déclaration, une attestation de règlement. Afin de vous libérer des nouvelles obligations légales, la CCI informera avant le 15 mai 2013, les CFA et sections d'apprentissage de vos affectations.

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prévention

Santé au travail

"Éveiller les consciences à la prévention" La loi de juillet 2011, relative à l'organisation de la médecine du travail est entrée en vigueur le 1er juillet 2012. Elle met l'accent sur la prévention en développant la pluridisciplinarité au sein des équipes, chargées de son application. Le point avec Olivier Loyer, directeur de Santé au travail 72. pour nos gouvernants est de prévenir la désinsertion en maintenant le salarié dans l'emploi. C'est un travail de longue haleine qui nous amène à aller de plus en plus sur le terrain."

Des salariés en charge des questions de prévention et sécurité

Olivier Loyer, directeur de Santé au travail 72.

en chiffres Santé au travail 72 145 salariés (44 médecins, 40 assistants médicaux, 15 administratifs, 7 infirmiers, des techniciens hygiène et sécurité, 3 ergonomes, 2 ingénieurs spécialisés en chimie et BTP, etc.) 11 600 entreprises adhérentes 130 000 salariés suivis

N

ée en 1946, la médecine du travail a été créée afin de répondre aux obligations réglementaires du code du travail. Si au départ, elle sert surtout à vérifier l'aptitude d'un salarié à effectuer les tâches qui lui sont confiées à travers une visite d'embauche, ses missions ont progressivement évolué pour mettre l'accent sur la prévention. "La visite médicale d'embauche n'est qu'une partie de nos missions", rappelle Olivier Loyer, directeur de Santé au travail 72. "Aujourd'hui, la priorité est que l'environnement de travail entraîne le moins de risque possible à l'altération de la santé". Une démarche qui nécessite une bonne connaissance et une bonne évaluation des risques. "Un des axes majeurs de cette réforme

Toutes les entreprises ont l'obligation d'être dotées d'un service de santé au travail (SST), qu'il soit interne (pour les grosses sociétés) ou interentreprises. La nouvelle loi, qui a pour objectif de développer la place de la médecine au travail comme acteur de la santé en donnant la priorité aux conditions de travail et à la qualité de vie, fixe des obligations aux employeurs. Le chef d'établissement doit ainsi désigner un ou plusieurs salariés chargés des questions de prévention et sécurité, et rédiger un document listant les risques associés à son activité. "Un récent rapport de la Cour des comptes sur les services de médecine au travail souligne qu'un euro investi en prévention amène deux euros d'économie. J'engage donc toutes les entreprises à travailler sur ces aspects afin de mettre en place des solutions."

médecin. La visite médicale, qui a lieu tous les deux ans, peut désormais être assurée par des infirmiers. Un espacement de ces visites est également prévu. Quant à la visite d'embauche - qui doit toujours avoir lieu durant la période d'essai -, elle n'est plus obligatoire pour les salariés en CDD qui reprennent un emploi identique et qui ont été déclarés aptes lors de la visite précédente. Outre les professionnels de santé, les services de médecine au travail intègrent - depuis 2004 pour la Sarthe - d'autres spécialistes. "Dans notre équipe, nous avons des ergonomes, un psychologue, des techniciens en hygiène et sécurité, deux ingénieurs spécialisés en chimie et BTP, etc., précise Olivier Loyer. L'idée étant toujours de dépister les risques et de chercher une cohérence dans le suivi de la santé des citoyens. La santé au travail n'est pas un monde à part ! Notre mission est d'éveiller les consciences à la prévention, mais ça ne se fait pas en huit jours..." ◗◗ Bénédicte Hascoët Plus d'informations sur www.st72.org

Mise en place d'équipes pluridisciplinaires Mais la grande évolution du texte concerne la pluridisciplinarité (médicale et technique) dans les services de santé au travail. Face à la baisse de la démographie médicale, d'autres professionnels viennent en appui du maine éco janvier 2013 19


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ressources humaines

La préparation opérationnelle à l'emploi

Pour former avant d'embaucher Vous avez des difficultés de recrutement et vous ne trouvez pas de candidat correspondant au profil exact du poste ? La préparation opérationnelle à l'emploi (POE) aide l'entreprise à financer la formation d'une durée de 400 heures maximum d'un demandeur d'emploi inscrit à Pôle emploi, avant son embauche. engagés par l'entreprise pour une formation qui peut d'ailleurs être réalisée en interne par l'employeur ou en extérieur par un organisme de formation (voir encadré). Six mois au plus tard après la fin de la POE, l'entreprise doit présenter un bilan de la formation, une copie du contrat de travail signé et une facture du prestataire de formation externe. À noter que le versement de l'aide est conditionné à la fourniture de ces éléments.

Romaric Paulmier, responsable de l'agence Linconyl de la Ferté-Bernard, a recruté en CDI Mathieu Audrin à l'issue d'une POE.

L

a préparation opérationnelle à l'emploi (POE) est une véritable aide apportée aux entreprises pour embaucher un demandeur d'emploi qui n'a pas forcément les compétences nécessaires mais qui est disposé à suivre une formation pour les acquérir. Il est formé, payé, mais ne coûte rien à l'entreprise pendant sa formation. Cette aide concerne tous les employeurs du secteur privé ou public. Seul engagement demandé à l'entreprise : recruter à l'issue de cette formation le collaborateur en CDI ou en CDD d'un an minimum, en contrat de professionnalisation d'au moins 12 mois ou encore en contrat d'apprentissage.

Rapprocher compétences du candidat et besoin de l'entreprise "J'éprouvais des difficultés à recruter un technico-commercial depuis plu-

sieurs mois, explique Romaric Paulmier, responsable de l'agence Linconyl de la Ferté-Bernard (huit salariés). Le poste demandait des compétences très spécifiques notamment en ouverture fermeture de bâtiment que je ne trouvais pas chez un commercial trop souvent généraliste, poursuit-il. J'ai alors signé avec Pôle emploi une convention POE pour recruter Mathieu Audrin, BTS Force de vente en poche et une expérience dans le photovoltaïque. Pendant 400 heures, il s'est formé aux méthodes commerciales de l'entreprise, aux produits et aux logiciels, pour être parfaitement opérationnel au moment de son embauche en CDI". Par la mise en place d'une formation de préparation à la prise de poste, la POE permet donc de résorber l'écart entre les compétences du candidat retenu par l'entreprise et les compétences requises par le poste. La POE finance tout ou partie des frais

Pendant toute la durée de la formation, le candidat a le statut de stagiaire de la formation professionnelle et est rémunéré par l'allocation d'aide au retour à l'emploi-formation (Aref) ou par la rémunération des formations de Pôle emploi. "Cette aide à la formation est intéressante, car elle permet de réduire la charge d'un collaborateur alors qu'il est encore à peine opérationnel et de former sur-mesure un candidat en fonction des besoins de l'entreprise", conclut Romaric Paulmier. ◗◗ Maryse Gauthier Contactez le 39 95 ou votre agence Pôle emploi

Montant et versement de l'aide Pôle emploi Pays de la Loire co-finance avec l’entreprise une formation dont la durée est plafonnée à 400 heures en assurant d’une part la rémunération du stagiaire et d’autre part une participation aux coûts de formation. La plupart du temps à hauteur de 2 € de l’heure. La formation peut être dispensée par un organisme de formation interne ou un organisme extérieur. L'aide est versée directement à l'entreprise si elle a réalisé la formation au sein d'un service interne. Dans le cas contraire, l'aide est versée au prestataire de la formation. L'Opca de l'employeur peut, s'il est signataire d'une conventioncadre avec Pôle emploi, et selon les modalités qu'il aura définis, financer tout ou partie du coût restant pour les heures de formation réalisées par un organisme de formation.

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juridique

Tacite reconduction des contrats

L’obligation d’information à la charge des prestataires Les professionnels prestataires de services ont généralisé l'utilisation des clauses de reconduction tacite des contrats. Toutefois, ils sont tenus d'informer les consommateurs et les nonprofessionnels de leur possibilité de résilier le contrat.

L

es prestataires de services ne peuvent pas proposer des contrats à durée indéterminée du fait de la prohibition des engagements perpétuels. Pour pallier cette interdiction, les professionnels ont mis en place une clause qui a pour effet de renouveler automatiquement le contrat à l’arrivée du terme initial. Ainsi, les contrats qui doivent légalement être d’une durée déterminée peuvent se reconduire sans aucune limitation de durée. Cependant, le rapport Chatel du 9 juillet 2003 affirme qu’"il n'est pas normal que le consommateur ne puisse disposer de la faculté réelle de sortir du contrat du fait de l'utilisation généralisée des clauses de reconduction tacite. Celles-ci sont conçues de façon telle que, dans la plupart des cas et sauf à faire preuve d'une extrême attention, le consommateur voit le délai qui l'autorise à résilier dépassé". En conséquence la loi n° 2005-67 du 28 janvier 2005 a imposé, depuis 22 maine éco janvier 2013

le 28 juillet 2005, aux professionnels prestataires de services de rappeler à leurs clients qu’ils peuvent dénoncer ces conventions. Cette réforme permet d’indiquer aux consommateurs la période pendant laquelle ils peuvent valablement mettre fin à leurs contrats. Par ailleurs, la loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008 "pour le développement de la concurrence au service des consommateurs" a élargi le champ d’application de cette règle en ajoutant, à côté de la catégorie des consommateurs, celle des non-professionnels.

duction, de la possibilité de ne pas reconduire le contrat qu’il a conclu avec une clause de reconduction tacite". L’alinéa 4 de cet article énonce, en outre, que cette règle bénéficie également aux non-professionnels.

Les bénéficiaires de cette obligation d’information

Les non-professionnels Le législateur admet que les nonprofessionnels puissent bénéficier de cette disposition. En introduisant cette notion, le législateur étend aux personnes morales une protection accordée aux personnes physiques. C’est ce qui ressort d’un arrêt de la Cour de cassation du 15 septembre 2011, dans lequel le juge

Selon l’alinéa premier de l’article L. 136-1 du Code de la consommation, "le professionnel prestataire de services informe le consommateur par écrit, au plus tôt trois mois et au plus tard un mois avant le terme de la période autorisant le rejet de la recon-

Les consommateurs En l’absence de définition légale, c’est le juge qui a défini cette notion de consommateur. Ainsi, est considérée consommateur, toute personne physique qui conclut un contrat sans aucun lien avec son activité professionnelle.


juridique

de services admet qu’un syndicat de copropriétaires puisse bénéficier de l’article L. 136-1 du Code de la consommation. La notion de non-professionnels est encore en débat. La réponse à la question de savoir si toutes les personnes morales peuvent invoquer l’article L. 136-1 du Code de la consommation ne peut être tranchée en raison de l’absence d’une interprétation judiciaire sur cette question due à la jeunesse de l’alinéa précité. Les jurisprudences à venir trancheront entre deux notions : - l’une qui indique que pour qu’une personne morale soit considérée comme un non-professionnel et bénéficie de la protection du droit de la consommation, le contrat conclu ne doit pas avoir un rapport direct avec l’activité qu’elle exerce ; - l’autre souhaiterait que seules les personnes morales non commerciales ayant conclu un contrat sans lien direct avec leur activité professionnelle seraient protégées par cet article.

Les contrats visés Sont visés par cette réglementation, les contrats de consommation et les contrats spéciaux. Contrats de consommation L’article L. 136-1 du Code de la consommation s’applique aux contrats de consommation et plus précisément aux contrats de prestations de services. Ces dernières sont des activités matérielles ou immatérielles consistant dans la réalisation d’une mission particulière. La contrepartie de ces prestations est le paiement d’un prix fixé par les parties. Sans être exhaustif, les prestations de services recouvrent des opérations de

conseils (juridique, financier…) mais aussi des travaux (constructions, réparations…). Cependant, il est à noter que le contrat "prestation de services" est fondamentalement différent du contrat de vente dans le sens où ce contrat est exécuté instantanément alors que le contrat de "prestation de services" est exécuté au fur et à mesure. Contrats spéciaux Sont ici visés le contrat d’assurance, le contrat d’adhésion à une mutuelle et les opérations de prévoyance à caractère facultatif. La spécificité de ces contrats réside dans les modalités de délivrance de l’information pour que les consommateurs et les non-professionnels puissent valablement résilier leur contrat. Remarque : les dispositions relatives à l’obligation d’information du consommateur à la charge des prestataires de services s’appliquent à tous contrats conclus depuis le 28 juillet 2005, date d’entrée en vigueur de la loi précitée du 28 janvier 2005. Quant aux dispositions élargissant le champ d’application aux non-professionnels, elles s’appliquent aux contrats conclus depuis le 5 janvier 2008, mais également aux contrats en cours dès lors que le délai imparti au prestataire de services pour donner l’information requise n’a pas commencé à courir à compter du 5 janvier 2008, date d’entrée en vigueur de la loi du 3 janvier 2008. Les modalités de délivrance de l’information Le professionnel prestataire de services a l’obligation d’informer le consommateur et les non-professionnels de leur faculté de résilier le contrat tacitement

reconductible. Cette information doit être donnée lors de chaque renouvellement tacite, au plus tôt trois mois et au plus tard un mois avant le terme de la période autorisant le rejet de la reconduction par le client. La date à laquelle s’apprécie cette période est celle pendant laquelle le contrat n’est pas encore reconduit. Autrement dit, si le contrat stipule qu’il sera tacitement reconduit deux mois avant l’arrivée de son terme, c’est à cette date que s’apprécie la délivrance de l’information. Remarque : l’information doit être délivrée par écrit. Cependant, le législateur n’impose pas la forme que devra revêtir cette lettre. En tout état de cause, il appartient au prestataire de services de prouver, le cas échéant, que son obligation a bien été respectée.

Les conséquences de cette disposition

prestataire ne les a pas correctement informés. Si des avances ont été faites lors de la reconduction "infondée", le professionnel devra rembourser ces sommes dans le mois suivant la résiliation en déduisant, néanmoins, les sommes correspondant à l'exécution effective du contrat. En cas de retard dans le remboursement, les sommes dues sont productives d'intérêts au taux légal. ◗◗ Nathalie Lassablière et Abdelmalek Kherbachene Sources légales : Loi n° 2005-67 du 28 janvier 2005, JORF du 1er février 2005, loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008 "Pour le développement de la concurrence au service des consommateurs" (art 33). Article L. 136-1 du Code de la consommation.

Source : Service Inforeg de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris www.entreprises.ccip.fr/ web/reglementation

En cas de respect de l’obligation d’information Le contrat est tacitement reconduit dès lors que le prestataire de services a informé le consommateur ou le non-professionnel, dans les délais légaux, et qu’ils n’ont pas dénoncé le contrat dans ces délais. En somme, la clause prévoyant la tacite reconduction produira pleinement ses effets et le contrat sera légalement reconduit pour la période conventionnellement stipulée. En cas de non-respect de l’obligation d’information Le consommateur et le non-professionnel peuvent, à tout moment, résilier leurs contrats et ce, à compter de la date de reconduction, dès lors que le maine éco janvier 2013 23


Dossier

Assurances professionnelles

Ne négligez rien ! Assurance sur les biens, les risques informatiques, les pertes d’exploitation, contre les impayés, sur les véhicules ou encore le risque environnemental, responsabilité civile professionnelle… les offres de contrats d’assurances sont multiples et permettent de couvrir une large palette de sinistres pour mieux garantir la sérénité de l’entrepreneur. Cependant, la grande majorité de ces contrats n’est pas obligatoire et c’est pourquoi les industriels comme les commerçants, par souci d’économie et par manque d’information, négligent trop souvent ces prestations, refusant de les considérer comme un investissement… et mettent du même coup leurs entreprises en péril. Les conseils et témoignages qui suivent ont pour ambition d’aider chaque ressortissant à ne négliger aucun risque.

C

e n’est pas parce qu’une assurance n’est pas imposée par la loi qu’il faut l’ignorer… bien au contraire. Trop nombreux sont les exemples d’entrepreneurs qui ont vu des années de travail réduites à néant parce qu’ils n’avaient pas pris la précaution de s’assurer correctement, par exemple contre les impayés, la disparition des données informatiques ou, surtout, les pertes d’exploitation engendrées par un incendie.

24 maine éco janvier 2013

Privilégier la proximité pour une relation de confiance Les témoignages recueillis permettent, d’emblée, d’affirmer quelques règles de bon sens qui, lorsqu’elles sont correctement appliquées, prémunissent contre bien des catastrophes. En premier lieu, l’expérience démontre qu’il est préférable de choisir une compagnie d’assurances physiquement pré-


point de vue

© Hervé Petitbon

Jean-Yves Hardy, directeur de Huttepain aliments et Laurent Madelon, agent général Axa

sente à proximité de son lieu d’activité pour avoir la garantie d’être en contact direct avec son agent d’assurances dès que la situation l’impose. Entretenir des liens de confiance avec un assureur qui sait être disponible et à l’écoute est primordial. Cette relation doit s’établir dès le lancement ou l’acquisition de l’entreprise. En ce sens, le porteur de projet doit avoir, d’une part le réflexe de contacter un ou plusieurs assureurs avant même de démarrer son activité,

"L’assureur est un partenaire et le contrat d’assurance un investissement". C’est dans cet esprit que Jean-Yves Hardy a choisi d’assurer la flotte automobile (1) de son entreprise, spécialisée dans la production d’aliments pour volailles, auprès de l’agence mancelle Axa de l’avenue Jean-Jaurès, aujourd’hui dirigée par Laurent Madelon. "Les liens entre l’assureur et l’assuré doivent impérativement reposer sur une relation de confiance, de fidélité et de proximité, car ils ont l’obligation d’échanger régulièrement et notamment dans des situations d’urgence où la réactivité des deux parties est essentielle." Jean-Yves Hardy se souvient, à ce sujet, qu’il y a une vingtaine d’années, Huttepain aliments a failli ne pas pouvoir être indemnisé d’un sinistre qui s’était produit dans les bureaux de l’entreprise car le changement du système informatique n’avait pas été signalé à la compagnie d’assurances. "Cet incident m’a démontré qu’il faut savoir consacrer du

Laurent Madelon, à gauche, et Jean-Yves Hardy, à droite.

temps à ses contrats, dont le chef d’entreprise est le premier responsable, pour les faire évoluer au rythme de l’outil de travail, a fortiori dans un quotidien où les procédures juridiques prennent de plus en plus de place. Le contrat d’assurance n’est pas un bien de consommation courante, poursuit Jean-Yves Hardy. C’est pour cela qu’une fois par an, au moins, il est important que l’assuré et l’assureur se rencontrent pour remettre les contrats à plat en se posant des questions de bons sens. D’où l’obligation de savoir nouer des liens solides et sans ambiguïté". "C’est une évidence : l’assureur a le

devoir d’effectuer un suivi et de se déplacer sur les lieux de l’entreprise pour disposer de l’information la plus juste possible, afin d’analyser précisément les risques et proposer une garantie répondant aux exigences de son client. En rendant visite à Jean-Yves Hardy, je peux ainsi dresser un état des lieux de la sinistralité et être force de proposition, quitte à pointer du doigt des problématiques que l’assuré n’a pas vues, ajoute Laurent Madelon, concluant : nous agissons dans une optique de prévention. L’assureur doit rassurer." (1) Une quarantaine de véhicules et une cinquantaine de cartes grises.

maine éco janvier 2013 25


Dossier

[TÉMOIGNAGES] Incendie à La Taverne : de l’importance du lien entre l’assureur et l’assuré doute pas pu envisager le redémarrage de mon activité. De surcroît, celle-ci me permet de compléter la somme que l’administration verse aux employés de La Taverne, au titre du chômage technique, afin que ceux-ci conservent l’intégralité de leurs salaires." L’assurance peut permettre d’éviter le pire

Frédéric Nugues, propriétaire de La Taverne, et son assureur Édouard Clercq.

Dimanche 23 septembre 2012, La Taverne, l’un des restaurants historiques du Mans, a été le théâtre d’un incendie qui a ravagé une grande partie de l’établissement. Cependant, malgré les dégâts causés par ce sinistre, qui aurait pu signer la mort du commerce, La Taverne devrait ouvrir de nouveau ses portes dans les prochains mois. Les témoignages apportés par le propriétaire des lieux, Frédéric Nugues et par son assureur, Édouard Clercq, mettent en évidence l’impérieuse nécessité d’établir un contrat d’assurance rigoureux, réaliste et régulièrement remis à jour, mais aussi l’importance de la relation humaine entre l’assureur et l’assuré. "Ayant moi-même été agent d’assurances avant d’être restaurateur, l’assureur est l’une des toutes premières personnes que j’ai contacté lorsque j’ai acheté La Taverne, affirme Frédéric Nugues. De même, le jour du sinistre j’ai rapidement appelé Édouard Clercq qui s’est immédiatement déplacé et était de nouveau sur les lieux le lendemain matin à la première heure pour mettre en place la 26 maine éco janvier 2013

procédure. Je me suis réellement senti épaulé et c’est bien la preuve qu’il faut toujours faire appel à un professionnel implanté localement." "En premier lieu, j’ai mis Frédéric Nugues en relation avec un expert d’assuré qui a apporté son œil extérieur et fait le lien entre ma compagnie d’assurances et mon client, précise Édouard Clercq, agent général MMA. Ensemble, nous sommes allés le plus vite possible pour que les travaux de rénovation puissent être lancés dans les plus brefs délais. Dans la mesure où Frédéric Nugues avait bien respecté les préconisations du contrat, que nous avions révisé régulièrement cette convention suivant l’évolution de l’activité, le processus d’indemnisation a suivi son cours sans obstacle majeur." "J’ai obtenu le règlement 50 jours après l’incendie ; ce qui est exceptionnel ! J’ai, ainsi, pu sereinement m’atteler à la reconstruction de l’établissement", poursuit Frédéric Nugues dont le contrat prévoyait, notamment, une indemnité couvrant la perte d’exploitation. "Si je n’avais pas souscrit cette clause de perte d’exploitation, je n’aurais sans

Cependant que l’on ne s’y trompe pas : un sinistre, quelle que soit sa nature, coûte toujours de l’argent à l’assuré. "Bien évidemment, les indemnisations, dont il ne faut pas oublier qu’elles sont imposables, ne couvrent pas tous les frais engendrés car l’usure des équipements et du bâtiment doit être prise en compte", précise Édouard Clercq. "L’assurance vous remet dans la situation dans laquelle vous étiez le jour du sinistre, ni plus, ni moins", ajoute Frédéric Nugues. Il est bien évident que si l’on veut faire des aménagements supplémentaires, ce qui est mon cas, ceux-ci ne seront pas pris en compte. Pour ma part, l’ensemble des travaux va quand même me coûter, hors indemnisation, deux fois et demi le budget que j’avais envisagé de dépenser pour moderniser le commerce." En résumé, l’assurance ne peut jamais rembourser tous les frais. Cependant, un contrat bien rédigé avec précision, adapté au mieux à l’activité, envisageant la plus large palette de situations possibles, intégrant la perte d’exploitation et revu au moins une fois par an, peut éviter à l’assuré la cessation d’activité. Pour ce faire, celui-ci doit choisir un assureur avec lequel il peut établir une véritable relation de confiance, s’appuyant sur des conseils avisés qu’il faut savoir prendre en compte.


Des options facultatives… et pourtant indispensables Les contrats peuvent être classés en trois catégories : les obligatoires, les incontournables et les spécifiques en fonction de l’activité. Selon la législation, trois couvertures seulement sont obligatoires : - L’assurance des véhicules Celle-ci doit couvrir tous les dommages causés au volant dans l’exercice de

l’activité. Elle peut aussi prendre en charge les marchandises transportées. Elle est calculée en fonction de l’importance de la flotte d’automobiles, camions et véhicules utilitaires sur un principe d’indemnisation équivalent à celui des particuliers. Au-delà, il est plus que jamais conseillé d’étendre la couverture minimale exigée par la loi à des garanties complémentaires comme la défense-recours (prenant en charge les frais de justice) et la couverture de la responsabilité de l’employeur en cas de faute inexcusable des salariés. - La responsabilité civile professionnelle Bien que n’étant imposée qu’à certaines professions (médecins, infirmiers, avocats, experts comptables, agents immobiliers, notaires…), cette garantie est, en réalité, indispensable quelle que soit l’activité. Elle couvre en effet tous les dommages corporels, matériels et immatériels causés à des clients ou fournisseurs par le chef d’entreprise, ses salariés, ses équipements lors de l’exercice de l’activité et après la livraison de produits lorsque ceux-ci se révèlent défaillants. C’est au tiers qui s’estime lésé, et non à l’entreprise, de prouver le préjudice. - La garantie décennale Elle s’impose aux entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics considérés comme responsables de leurs travaux durant les dix années qui en suivent l’exécution. Le chef d’entreprise peut notamment être poursuivi dans le cas de problèmes d’étanchéité, de malfaçons, d’écroulement d’un mur ou d’un balcon... De nombreuses autres assurances ne sont pas exigées par la loi et c’est pourquoi, fréquemment encore, les entrepreneurs les considèrent comme superflues et choisissent d’en faire l’économie au risque de s’exposer à de grands dangers. En effet, ces garanties se révèlent de plus en plus incontournables et il appartient à chaque chef d’entreprise de prendre ses responsabilités en faisant preuve d’une plus grande prudence que le législateur.

© Kurt - Kreibich - Fotolia

d’autre part de ne rien cacher de sa situation professionnelle et financière. De même, l’état des lieux des locaux et le recensement des équipements (y compris informatiques) seront les plus précis possible afin qu’aucune indemnisation ne puisse être remise en cause en cas de problème. De plus, tout contrat d’assurance doit être régulièrement (en moyenne une fois par an) remis à jour, suivant l’évolution de la société, de son capital garanti, des acquisitions et ou des ventes d’équipements mobiliers et immobiliers, de l’évolution du chiffre d’affaires… C’est pourquoi il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel ayant "pignon sur rue" et, de préférence, installé non loin de ses locaux. Dès lors qu’il a pris contact avec un ou plusieurs professionnels de l’assurance, l’entrepreneur se voit proposer différents types de garanties en fonction de son activité. Bien évidemment, il est important d’examiner chaque proposition avec la plus grande attention et de ne pas considérer le prix comme l’unique critère de choix. Toutes les clauses ont leur importance : les franchises, les délais d’indemnisation et de carence, les conditions de responsabilité… D’une proposition à l’autre, les différences peuvent être grandes, tant en ce qui concerne le montant que les garanties. C’est pourquoi la décision doit être le fruit d’une réflexion rigoureuse et d’un dialogue sans tabou avec le prestataire. C’est à ce moment que se nouent les liens de confiance. Ne l’oubliez jamais : l’assurance n’est pas un produit comme un autre ! C’est un investissement !

Les compagnies d'assurances sont sensibles aux mesures de prévention mises en place dans l'entreprise.

Les quatre principales couvertures indispensables sont les suivantes : - Les assurances sur les biens Cette catégorie recouvre l’ensemble des contrats permettant à l’entrepreneur de se prémunir contre les risques extérieurs : incendie, vol, inondation, dommages électriques… On peut d’ailleurs s’étonner que ces assurances ne soient pas obligatoires, tant celles-ci sont indispensables. La moindre négligence en ce domaine peut, de fait, être fatale pour l’entreprise. C’est pourquoi il est important d’y accorder la plus grande attention à la signature et, surtout, d’informer son assureur en cas d’évolution de la surface ou de la quantité des biens (agrandissement des locaux, acquisition de nouvelles machines, augmentation significative du stock notamment pour les activités saisonnières…). N’oubliez pas que du volume de biens garantis et, par conséquent, de leur montant indiqué sur le contrat dépend le calcul de l’indemnisation. En ce sens, un équipement, un capital ou un chiffre d’affaires sous-évalué ou non réactualisé sera remboursé en dessous de sa valeur ; ce qui peut générer une perte irréparable pour l’assuré. - L’assurance sur les risques informatiques Cette garantie doit couvrir le matériel

informatique, ainsi que les pertes de données. Elle est absolument incontournable pour toute entreprise du secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, mais aussi, et de plus en plus, pour l’ensemble des industries, PME/ PMI, TPE, commerces. Aujourd’hui, les ordinateurs renferment toute la vie administrative, commerciale et technologique de l’entreprise. L’effacement d’un fichier de clientèle, des plans des machines ou de toute autre documentation entraînera d’indispensables frais de reconstitution des données et du temps passé à des tâches non productives qu’il faut pouvoir se faire dédommager. - L’assurance contre les pertes d’exploitation Trop régulièrement considérée, à tort, comme superflue, cette prestation est déclenchée lorsque, suite à un sinistre, l’activité de l’entreprise doit être interrompue pour quelque temps. L’indemnisation vise à compenser la chute du chiffre d’affaires et à favoriser la relance de l’activité. Son calcul intègre les frais fixes de la société (salaires, remboursement des emprunts…) et les moyens mis en place pour redémarrer au plus vite la production ou le service (location de bureaux, recours à des sous-traitants…). maine éco janvier 2013 27


Dossier - L’assurance-crédit pour faire face aux impayés Là encore, cette garantie n’est pas suffisamment prise en considération par les chefs d’entreprise… et pourtant elle peut sauver une situation compromise par la défaillance d’un client… particulièrement en cette période de conjoncture difficile. La prime varie en fonction du chiffre d’affaires assurable. C’est pourquoi il ne faut jamais hésiter à

faire part, à son assureur, des évolutions de son activité ; en particulier lorsqu’un client augmente dans de fortes proportions ses commandes auprès de l’entreprise. Il existe, enfin, des garanties spécifiquement adaptées à certains métiers. On peut ainsi citer : l’assurance face au risque environnemental qui s’applique aux entreprises dont l’activité peut nuire

à l’environnement sur le principe "pollueur/payeur ", l’assurance prospection initiée par les pouvoirs publics et assurant, en cas d’échec, la couverture de dépenses générées par la prospection à l’international, ou encore dans le même esprit, l’assurance risque exportateur, également gérée par le groupe Coface, qui garantit l’entrepreneur contre le non-remboursement d’investissements réalisés en vue d’exporter son activité.

L’éventail de l’offre en assurances est, indéniablement, très étendu et l’on peut aisément comprendre qu’un entrepreneur s’y perde. D’où l’importance du lien de confiance que l’on doit entretenir avec son agent d’assurances et l’intérêt, fréquemment, de recourir à un courtier qui saura vous guider. ◗◗ Emmanuel Chevreul

interview Jean-Pierre Pasquier Courtier en assurances, directeur du développement au sein du cabinet de courtage Acmans au Mans, assureur des risques industriels, spécialisé dans le secteur de l’imprimerie.

confiant et disposé à négocier son prix, ses garanties et ses franchises. Quelles sont ces mesures de prévention que vous préconisez et ces règles à respecter ?

Votre travail consiste principalement à rechercher des contrats d’assurances pour le compte d’industriels, de dirigeants de PME/PMI et, plus particulièrement, d’imprimeurs. Quels atouts doit aujourd’hui valoriser le chef d’entreprise pour optimiser son contrat d’assurance ? En matière de risque industriel, les compagnies d’assurances sont, avant tout, sensibles aux mesures de prévention mises en place et au respect des règles de sécurité. Plus les entrepreneurs se montrent soucieux de prévenir tout sinistre et ont conscience des risques, plus l’assureur sera 28 maine éco janvier 2013

Il y a tout d’abord plusieurs obligations légales qui s’appliquent à toutes les entreprises et commerces : la vérification annuelle de l’état des extincteurs, à laquelle doit aussi être formé le personnel et la garantie de conformité des installations électriques. Par ailleurs, je conseille fortement à mes clients de faire examiner leurs réseaux et appareils électriques par la thermographie infra-rouge. Cette technologie permet, en effet, de mettre précisément en évidence les points chauds du réseau qui pourraient entraîner des départs de feu. Je préconise aussi l’installation d’alarmes anti-intrusion en fonction de la sensibilité de l'entreprise au vol. Mon rôle de "préventeur" me conduit à me rendre, au minimum une fois par an, dans l’entreprise qui m’a demandé de lui négocier un contrat d’assurance. C’est au cours de cette visite, effectuée parfois avec les "préventeurs" de la compagnie d’assurances, que je peux aussi me rendre compte de défauts ou de dysfonctionnements qu’il est aisé de

corriger pour se préserver au mieux des sinistres et, en conséquence, conserver la confiance de son assureur. Par exemple, si je constate que des palettes bois sont stockées à proximité des murs à l’extérieur du bâtiment ou l’absence de capotages sur les néons dans un site de production, j’en alerte l’entrepreneur, car de tels rangements renforcent le risque d’incendie. À cette occasion, je rappelle aussi la nécessité à nos clients, pour se dégager de toute responsabilité, de faire signer un permis de feu à tout professionnel, en particulier aux entreprises employant des chalumeaux. Comment concevez-vous votre rôle ? Je me considère, avant tout, comme un partenaire de l’assuré. Mon objectif premier est d’optimiser la prévention pour garantir la sérénité de mon client. En ce sens, j’assure un suivi du contrat, dont je prône la révision régulière. En outre, je ne me cantonne pas à des conseils techniques : je considère que je dois avoir une approche globale de la prestation d’assurance et bien vérifier que le client se prémunit contre l’ensemble des risques, à commencer par la perte d’exploitation ou les dommages informatiques.


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Émirats arabes unis

Un marché prometteur

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Forte croissance, PIB élevé par habitant, marché très dynamique en termes de commerce extérieur, les Émirats arabes unis offrent de belles perspectives pour les PME. Tour d'horizon de ce territoire et des opportunités à saisir.

[CHIFFREs Clés 2011] Population : 8,62 millions d'habitants (dont 13 % d'Émiriens) Taux de croissance : 3,3 % (prévision 2013 : + 4 %) PIB : 365 Mds USD (dont 60 % à Abu Dhabi, 30 % à Dubaï) PIB/hab. : 42 989 USD Inflation : 0,9 % Chômage : 2,8 % Importations : 1,24 Mds € Exportations : 3,65 Mds € Principaux clients : Japon, Corée du Sud, Thaïlande, Singapour, Chine, Pakistan Principaux fournisseurs : Inde, Chine, États-Unis, Allemagne, Japon (France 9e) Sources : Ubifrance, Moci

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L

es Émirats arabes unis, c'est la porte d'entrée de toute la région, du Proche et Moyen-Orient, jusqu'à une partie de l'Asie". Très enthousiaste sur les opportunités de marché aux Émirats, Jérôme Ficamos encourage les PME françaises à s'y intéresser sans tarder. Responsable export de la société Villard à Coulaines, un des leaders français dans la conception, la fabrication et la vente de matériel et mobilier médical, il participe tous les ans en janvier au salon Arab Health, le plus important au niveau mondial après le salon Medica en novembre à Düsseldorf. C'est une zone très dynamique pour la PME de 45 salariés qui mise sur l'export pour se développer. "Notre dirigeant, Franck Esclapez, a décidé d'exporter activement en 2009. Après avoir débuté chez nos voisins, Villard s'est rapidement intéressée aux

pays du Golfe vu l'essoufflement du marché en Europe. Là-bas, le prix n'est pas le critère prioritaire. La qualité est recherchée et le matériel français est reconnu en la matière. Les retombées ont été immédiates dès le premier salon. Depuis la progression est constante." L'activité export de Villard ne cesse d'augmenter et représente aujourd'hui 15 % de son chiffre d'affaires, soit un million d'euros. Arabie Saoudite, Qatar, Koweït, Bahreïn, Libye, Jordanie… tous ces pays sont présents au salon Arab Health : "Vraiment l'endroit où il faut exposer dans notre secteur d'activité pour trouver les distributeurs importateurs de toute cette zone géographique," poursuit Jérôme Ficamos. Ce qui s'avère positif pour le secteur médical l'est aussi pour les autres. Le

World Trade Center de Dubaï accueille des salons internationaux majeurs.

Troisième économie du Moyen-Orient "Les Émirats arabes unis comptent parmi les marchés les plus dynamiques du Moyen-Orient, confirme François Sporrer, directeur Proche et Moyen-Orient d'Ubifrance. Troisième économie du Moyen-Orient derrière l'Arabie Saoudite et l'Irak, les Émirats, outre leur marché intérieur, bénéficient de l'afflux de touristes étrangers - secteur du luxe - et de leur fonction de hub régional générant d'importants flux de ré-exportations qui ont contribué à les positionner comme un partenaire commercial fondamental des entreprises françaises dans la région." Fédération de sept royaumes indé-


international

pendants dirigés par des monarchies héréditaires, les Émirats arabes unis ont connu une croissance très élevé les dix dernières années. Leur PIB a triplé en cinq ans, passant de 87,3 à 265 milliards de dollars. Ils ont le 4e PIB le plus élevé par habitant dans le monde. Deux Émirats jouent un rôle majeur : Abu Dhabi qui détient 92 % de la production d'hydrocarbures (60 % du PIB), et Dubaï qui constitue la plate-forme commerciale des Émirats (30 % du PIB). Ils ont cependant connu une récession en 2009 (- 2,5 % de croissance) due à la crise financière mondiale, l'éclatement de la bulle immobilière à Dubaï et la chute du cours du baril. Ils ont cependant su rebondir grâce à leurs atouts indéniables : une filière hydrocarbures de très haut niveau technologique et la diversification de l'économie engagée de longue date. La France occupe une place importante dans les relations économiques du pays. 9e fournisseur des Émirats arabes unis, notre pays a triplé ses exportations entre 1998 et 2011 pour atteindre 3,65 milliards d'euros (+ 5 % par rapport à 2010). "Nos exportations aux Émirats sont structurellement dépendantes des grands contrats - particulièrement aéronautiques - et de quelques secteurs bien circonscrits tels que la parfumerie, la joaillerie, les produits pharmaceutiques…, explique François Sporrer. Les autres secteurs porteurs sont les équipements électriques, les infrastructures (traitement de l'eau), les biens de consommation (habillement, luxe, habitat-décoration) et l'agroalimentaire." Si les opportunités sont nombreuses, la concurrence est aussi extrêmement vive. Les pays émergents comme la Chine, l'Inde ou la Corée du Sud,

Grand prix VIE Hong Kong

Un Sarthois lauréat du prix PME ! La société Villard expose chaque année au salon Arab Health de Dubaï, dont le World Trade Center accueille des salons internationaux majeurs. "Les retombées ont été immédiates", se félicite Jérôme Ficamos, responsable export.

ainsi que nos traditionnels concurrents (États-Unis, Allemagne, Japon) sont très actifs sur ce marché. "Dans ce contexte, la France a réussi à renouer avec sa situation d'avant crise et à stabiliser sa part de marché autour de 3 %".

600 entreprises françaises implantées sur place La présence des entreprises françaises augmente régulièrement de 10 % par an. Près de 600 y sont implantées aujourd'hui. "Cette progression illustre leur intérêt pour le marché émirien et les projets de cette fédération, mais aussi leur volonté d'y établir des bases régionales, commerciales ou logistiques, destinées à rayonner sur de vastes zones allant du Proche et Moyen-Orient jusqu'à l'Asie du Sud et à l'Afrique". Pour les affaires, la maîtrise de l'anglais est indispensable et apprendre quelques mots d'arabe est apprécié. "Il faut s'adapter à leur culture, à leur mode de vie, explique Jérôme Ficamos. Négocier les prix notamment est obligatoire. Les partenaires ne comprendraient pas que cela ne soit

pas possible. Mieux vaut prévoir une marge de manœuvre." "De l'ordre de 30 %", ajoute François Sporrer. Les relations personnelles sont aussi fondamentales. "Avant de parler affai­res avec les interlocuteurs que l'on connaît bien, demander des nouvelles de la famille et échanger des politesses est apprécié", assure Jérôme Ficamos. Le responsable export insiste sur un autre aspect des Émirats à connaître : "Les Émiriens qui représentent 13 % de la population se partagent le business. La main-d'œuvre étrangère, essentiellement indienne, et les expatriés pour affaires constituent la majeure partie de la population. Il faut veiller à choisir un distributeur "sponsorisé" par un Émirien, c'est-à-dire que celui-ci garantit la bonne marche des affaires." Sur ce marché très concurrentiel, les bons contacts sont très courtisés. Dès lors, adopter les bonnes pratiques est gage de réussite… ◗◗ Karine Méteyer Sources : Ubifrance, Moci, Union des Chambres de commerce et d'industrie à l'étranger.

Élu parmi 200 candidats établis en Chine lors du concours Grand prix VIE Hong Kong (1), le jeune François Jarrossay, 25 ans, est originaire du Mans. Basé à Hong Kong depuis février 2012, il travaille pour l'entreprise française Lucibel, concepteur de produits d'éclairage à base de led, qui a une usine en Chine. Chargé de développer de nouveaux produits, il est aussi secrétaire général du comité exécutif de l'entreprise. Après ce VIE, il envisage de préparer un MBA. Rappelons qu'avec un VIE (Volontariat international en entreprise), une PME peut confier à un jeune diplômé une mission à l'étranger (commerciale ou technique) d'une durée de 6 à 24 mois. Le statut public du VIE exonère l'entreprise de toutes charges sociales en France. Une formule particulièrement avantageuse dans les Pays de la Loire, seule Région en France qui prend en charge, sous certaines conditions, l'indemnité mensuelle du VIE pendant un an. (1) 2e édition pour ce concours organisé par les Conseillers du commerce extérieur et Ubifrance.

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32 maine éco janvier 2013


conjoncture

TENDANCES

Indicateurs économiques 126,35 : En novembre 2012, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,2 %, après une hausse de 0,2 % en octobre. Sur un an, il progresse de 1,4 % (+ 1,9 % en octobre). Corrigé des variations saisonnières, l’IPC se replie de 0,1 % en novembre (après + 0,2 % en octobre) et augmente de + 1,4 % sur un an. Le repli de l’IPC en novembre s’explique principalement par un nouveau recul des prix de l’énergie (en particulier des produits pétroliers), la poursuite de la baisse des prix des télécommunications et par une réduction des tarifs des transports aériens. Les variations de prix des autres postes de l’indice ont été peu sensibles en novembre. Hors tabac, l’IPC se replie de 0,2 % en novembre (+ 1,3 % sur un an). Les prix du tabac ayant été stables en novembre après une vive progression (+ 6,7 %) en octobre 2012, ils restent très dynamiques sur un an (+ 6,9 % en novembre 2012 ; soit le même taux de progression annuelle qu’en novembre 2011).

9,43 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2013) soit un brut mensuel de 1 430,22 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 1 648 : L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 648 au troisième trimestre 2012 après 1 666 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC augmente de 1,48 %, après une hausse de 4,58 %, au deuxième trimestre 2012. La baisse des prix des logements individuels purs explique le recul trimestriel de l’ICC (- 1,08 %). 108,17 : Au troisième trimestre 2012, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,17. Sur un an, il est en hausse de 2,72 %.

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (Décembre 2012) Selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre 2012, la conjoncture dans l’industrie reste dégradée malgré une très légère amélioration de l'indicateur synthétique du climat des affaires qui augmente d’un point par rapport au mois précédent : celui-ci demeure en effet très inférieur à sa moyenne de longue période. L’indicateur de retournement se situe dans la zone neutre. Les entrepreneurs de l’industrie manufacturière estiment que leur activité passée est moins dégradée ; le solde correspondant progresse nettement mais se situe encore à un niveau bas. Quant à leurs perspectives personnelles de production dans les trois prochains mois, elles demeurent mal orientées : le solde correspondant reste bas. Les carnets de commandes globaux, qui se sont légèrement dégarnis et les carnets de commandes étrangers, jugés quasi stables, restent considérés comme étant très peu fournis. Les perspectives générales, qui représentent l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, s’améliorent légèrement par rapport au mois précédent, mais demeurent à un niveau très bas. Enfin, les stocks de produits finis se dégarnissent légèrement et leur niveau est jugé conforme à sa moyenne de longue période. (Source Insee)

Consommation des ménages en GMS L'analyse de novembre

446€

342€

-3 %

350€

346€

332€

324€

332€

314€

312€ 296€

-4 %

352€

348€

303€

-4 % -7 %

nov.-11 déc.-11 janv.-12 fév.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 2011

juil-12 août-12 sept-12 oct-12

nov-12

2012

Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans l’ensemble des GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 11 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petit-électroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites. Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.

Après un mois d’octobre plutôt euphorique, la consommation des ménages continue de progresser. En novembre, les foyers français ont dépensé en moyenne 348 € dans les grandes et moyennes surfaces, ce qui représente une augmentation du budget moyen mensuel de 2 % par rapport à novembre 2011. Contrairement au mois précédent, cette embellie s’appuie exclusivement sur la valorisation du panier moyen (+ 2 %), qui profite mécaniquement de la progression du nombre d’articles achetés. Le prix moyen par article, en revanche, reste quasiment stable. La fréquence de visites en magasins (5,9) n’évolue pas non plus, malgré un calendrier plus favorable avec un jour ouvrable supplémentaire. Dans ce contexte, ces deux mois consécutifs de hausse ne sauraient constituer à eux seuls une tendance, et évoquer une reprise de la consommation semble prématuré. Cependant, et malgré un moral des consommateurs en berne, en décembre on peut s’attendre à une évolution positive des dépenses des ménages : l’année dernière, sur la même période, celles-ci avaient reculé de 2 %. maine éco janvier 2013 2010 33


d'une communauté de communes…

Sablé-sur-Sarthe

Une industrie historique performante, des moyens de communication routiers et ferroviaires efficaces, un patrimoine célèbre, un cadre de vie privilégié… la Communauté de communes de Sablésur-Sarthe est autant un moteur économique qu’un ballon d’oxygène dans le département. Des atouts solides sur lesquels les élus s’appuient pour développer les services (à la personne, aux entreprises) et les infrastructures (nouvelle gare, fibre optique) en vue de faire de ce territoire de 16 communes et 30 000 habitants une zone carrefour du grand Ouest.

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Office de tourisme de Sablé

Une valeur sûre

I

l est des territoires mieux dotés que d’autres pour résister aux vents contraires de l’économie. La communauté de communes de Sablésur-Sarthe est de ceux-là. Forte d’un socle industriel historique robuste, le bassin sabolien reste la deuxième zone d’emploi du département, grâce à l’agroalimentaire (Bel, LDC, Charal…), la mécanique (Valeo, Mecachrome, Buisard), ou encore à la plasturgie (Covex). Un noyau dur autour duquel gravitent les services aux entreprises (transports, laboratoires…) et articulé par l’un des premiers clubs d’entreprises de la Sarthe (voir page 36). Du solide, en somme. "Dans un contexte difficile, le secteur industriel est un atout originel qui constitue un matelas de sécurité pour le territoire", explique Marc Joulaud, maire de Sablé et président de la communauté de communes. "Cela nous confère une capacité de rebond, à condition de se doter de nouveaux atouts en termes de services et d’infrastructures."

"Carrefour de l’inter-régions ferroviaire" Au premier rang de ces infrastructures : la nouvelle gare de Sablé, qui sera opérationnelle au printemps 2013. Un chantier de 7 millions d’euros, financé à hauteur de 700 000 euros par la Ville et la communauté de communes, qui prévoit en parallèle la construction d’une gare routière pour développer les inter modalités et connecter encore plus efficacement un territoire situé à seulement 20 mn du Mans, 1 h de Nantes et 1 h 15 de Paris grâce au TGV. Une accessibilité qui sera renforcée à l’horizon 2016 avec la mise en service de la Ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays de la Loire, qui placera Sablé à 1 h de Rennes et 20 mn de Laval. "Avec la LGV, Sablé, qui accueille déjà 400 000 voyageurs par an, va s’ouvrir sur toute la région Bretagne. Nous avons pour ambition de devenir un carrefour de l’inter-régions ferroviaire", indique Marc Joulaud. Le raccordement au grand Ouest, dit "virgule

de Sablé", devrait notamment aider à attirer ou maintenir des ménages sur le territoire, en rapprochant la ville des grandes agglomérations et des centres universitaires de la région. Les élus de la communauté de communes espèrent également des retombées en termes d’attractivité économique et de services. Une récente étude a en effet laissé entrevoir de belles possibilités de développement d’un centre d’affaires et d’immobilier tertiaire à proximité de la future gare. Autre équipement d’envergure à même d’attirer des entreprises : la fibre optique, qui doit connecter l’ensemble du département à l’Internet très haut débit. Un projet de plusieurs centaines de millions d’euros porté par le Conseil général à horizon 10 ou 15 ans qui sera développé par la communauté de communes sur le territoire de Sablé. "La fibre optique, au même titre que la LGV et les infrastructures de transports, fait partie des atouts dont le territoire va se doter pour renforcer son attractivité vis-à-vis des entreprises et de la population", souligne Hubert Lecuyer, chargé de mission économique à la communauté de communes.

Une dixième zone d’activités Attirer les entreprises, c’est d’abord leur fournir un espace suffisant pour s’installer. Déjà forte de neuf zones d’activités, la communauté de communes a déjà acquis plusieurs dizaines d’hectares sur le secteur Solesmes-Vion en vue d’en ouvrir une dixième d’ici à un an. Une soixantaine d’hectares devraient y accueillir des activités industrielles, artisanales et logistiques. Des emplacements sont également encore disponibles à Ouest Park, la zone d’activités située à proximité de l'échangeur de l'autoroute A11, sur les communes du Bailleul et de Louailles. Environ deux tiers des


à l'autre

Marc Joulaud, président de la communauté de communes.

160 hectares du parc, qui accueille déjà quelque 400 emplois, sont aujourd’hui commercialisés ou en passe de l’être.

Les services à la personne et aux entreprises Attirer les entreprises, c’est aussi leur permettre de s’épanouir en les accompagnant dans leurs besoins. Par exemple en garantissant une offre de logement suffisante pour la maind’œuvre (en collaboration avec Sarthe Habitat, la communauté de communes a élaboré le programme local de construction de logements pour les prochaines années), ou en proposant des services, à la personne et aux entreprises, de qualité. "Si la préservation de l’emploi industriel est notre priorité, le développe-

ment des services est un axe également privilégié", explique Hubert Lecuyer. Qu’il s’agisse de la petite enfance, des garderies de vacances, de la distribution de repas à domicile pour les personnes âgées, ou des activités artistiques de la Maison des arts et des enseignements, de nombreux services, principalement destinés aux personnes, ont été transférés vers la communauté de communes au cours des trois dernières années. Avec un objectif résumé par le maire de Sablé : "garantir les mêmes services à tous les habitants du territoire, au même coût et dans un esprit décentralisé". Signe que l’emploi industriel n’est pas l’unique préoccupation des élus, la collectivité a par ailleurs accompagné la création du Centre soins études qui a ouvert ses portes en septembre dans les locaux de l’ancien hôpital. L’établissement a pour but de combler un manque dans l’offre de soins offerte aux jeunes du grand Ouest. Il accueille des patients de 16 à 25 ans présentant des troubles psychiques ou psychiatriques, tout en assurant une prise en charge pédagogique grâce à l’intervention d’enseignants de l’Éducation nationale.

Le tourisme, un secteur à part entière Territoire vert traversé par la Sarthe, le bassin sabolien profite d’un patrimoine qui en fait un haut lieu du tourisme, notamment fluvial, dans le département. Autour des principaux points de notoriété que sont l’abbaye de Solesmes (70 000 visiteurs par an), et Sablé (première base fluviale de Sarthe), le territoire peut s’enorgueillir de posséder en son sein deux Petites cités de caractère, Asnières-sur-Vègre et Parcé-sur-Sarthe, qui ravissent les touristes français et étrangers de leur charme préservé. Compétence de la communauté de

communes, le tourisme a été redélégué à l’office de tourisme du Pays de Sablé, qui a récemment obtenu un succès majeur : la première marque "Qualité tourisme" dans le département. Un référentiel national qui soumet les offices de tourisme concernés à des engagements précis et concrets en

interne pour une plus grande satisfaction de la clientèle. "C’est un véritable succès pour l’office de tourisme, car cette marque est très difficile à obtenir, se félicite Élisabeth Mallot, directrice. Cela représente une valeur ajoutée pour le territoire et nous confère une image de savoir-faire et de professionnalisme,

Commerce : vers un manager de centre-ville ? La zone intercommunale d'activités La Petite Montagne à Cérans-Foulletourte accueille déjà huit entreprises et une extension de 18 000 m2 est prévue.

Paulette Tonnelier, présidente de l'association Sablé Action.

La communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe n’échappe pas à la règle : les commerces désertent les centres-villes pour les zones de périphérie. À Sablé, principal pôle commercial du territoire, on trouve surtout des enseignes nationales (Intersport, Cache-Cache, Optique 2000, etc.) et un Carrefour City dans le centre. Sur la place Raphaël Elizé, les petits commerces, eux, ont pratiquement tous disparu. "Je tiens le dernier commerce de détail de la place de la mairie. Avant, il y avait de tout", résume Paulette Tonnelier, patronne du magasin de prêtà-porter Feeling et présidente de Sablé Action, l’association des commerçants, artisans et prestataires de services,

qui compte 65 adhérents. Pour revitaliser le centreville, la création d’un poste de "manager de centre-ville" est à l’étude avec la municipalité. "C’est indispensable, estime la présidente. Il pourrait avoir des fonctions d’animateur et de commercial, et un champ d’action plus vaste". Car entre les diverses animations organisées par Sablé Action (dont le marché de Noël) et leurs activités professionnelles, "les membres de l’association n’ont ni le temps ni les capacités de toucher l’ensemble de la communauté de communes".

maine éco janvier 2013 35


d'une communauté de communes…

Office de tourisme de Sablé

[En bref]

ainsi qu’un rôle de moteur envers les acteurs de la collectivité et du pays de la Vallée de la Sarthe".

Bientôt un éco-quartier Mise en valeur du patrimoine rime également avec préservation de l’environnement. Pour garantir le développement durable de leur territoire, les élus ont ainsi engagé plusieurs

actions, comme le Pac Énergie Sablé 2012 (voir ci-dessous), établi en collaboration avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). La communauté de communes a également pour projet la mise en chantier, d’ici à quelques mois, d’un éco-quartier à Sablé favorisant notamment la biodiversité, les économies d’énergie et des modes de circulation

Les communes de la communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe : Asnières-surVègre, Auvers-le-Hamon, Avoise, Bouessay, Courtillers, Juignésur-Sarthe, Le Bailleul, Louailles, Notre-Dame-du-Pé, Parcé-surSarthe, Pincé, Précigné, Sablésur-Sarthe, Solesmes, Souvigné, Vion.

doux et réduits. L’objectif ? "Offrir un cadre de vie attractif pour toutes et tous, souligne Marc Joulaud, qui se félicite : Ce n’est pas un hasard si la population de la communauté de communes est en augmentation". ◗◗ Julien Proult

[Interview]

Nicolas Eyméoud, président du Club d’entreprises de Sablé La communauté de communes de Sablé compte en son sein l’un des tout premiers clubs d’entreprises de la Sarthe, créé en 1987. Entretien avec le président du Club de développement du pays sabolien, Nicolas Eyméoud, directeur général de la Toque angevine, chez LDC. Comment se compose le Club ? Il compte 107 entreprises industrielles et de services aux entreprises, ainsi que l’ensemble des acteurs économiques de la région sabolienne (lycées, Pôle emploi, centre de rééducation professionnelle...). Quels sont vos principaux objectifs ? Notre rôle est d’accompagner et de soutenir le développement économique du bassin. D’abord en favorisant les échanges et en participant à l’intégration des nouveaux acteurs économiques. Ensuite en facilitant la mise en commun

36 maine éco janvier 2013

des connaissances et l’apport de solutions sur des problématiques communes aux entreprises. Et, enfin, en réalisant des actions d’intérêt général. Nous travaillons en lien étroit avec la mission économique de la communauté de communes, qui assure la coordination des projets décidés par le conseil d’administration. Quels sont les projets en cours ? Nous travaillons notamment sur le Pac Énergie. C’est un programme d’audit énergétique visant à réduire la facture énergétique des entreprises et qui

prévoit une formation mutualisée en vue d’obtenir une compétence "efficacité énergétique" en entreprise. Nous avons également un programme de formation et de recrutement d’agents de maintenance. Huit postes sont à pouvoir dans plusieurs entreprises qui se sont regroupées pour former des demandeurs d’emploi et les recruter. Plus généralement, nous organisons également une trentaine de rencontres à thème par an, sous forme d’ateliers (ressources humaines, compétitivité, web, etc.).


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Une première édition réussie

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Vingt-trois entreprises présentes, quatrevingts étudiants, la journée de rencontre organisée à l'Ismans, l'école d'ingénieurs de la CCI, a connu un vrai succès. Avec à la clé, de possibles futures embauches et des propositions de stages pour les élèves ingénieurs.

EGC

Rencontre entrepreneurs et étudiants

L

es dirigeants sont venus avec, sous le bras, leurs offres d'emplois ou de stages pour rencontrer les étudiants de l'Ismans, à l'occasion de ce premier Campus Day, organisé par l'école d'ingénieurs de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe. L'opportunité pour eux de mieux se faire connaître, de valoriser leur image et éventuellement de repérer leurs futurs collaborateurs.

L'école est spécialisée dans le calcul des structures et la modélisation moléculaire. "Un premier emploi dans une petite entreprise sert de relais pour pouvoir ensuite intégrer une grande structure, précise-t-on du côté de l'Ismans. Nos ingénieurs sont incontournables dans toutes les entreprises où les connaissances sur les matériaux sont requises et dans tous les secteurs où la modélisation numérique est devenue nécessaire."

Les étudiants étaient concentrés pour les écouter présenter, à tour de rôle dans l'amphi de l'école d'ingénieurs, leur entreprise : ses activités, ses métiers, sa politique de recrutement et de carrière. Vingt-trois entreprises venues de toute la France, dont six créées par des anciens élèves de l'Ismans. La plupart d'entre elles sont des entreprises de consultants, spécialisées sur des niches, qui travaillent pour de très grandes entreprises. Soit un profil qui correspond parfaitement à la formation des étudiants de l'école.

Après un déjeuner propice aux échanges conviviaux, les discussions ont pu se poursuivre au cours de tables rondes et entretiens en face à face, pour toutes les questions particulières. Au terme de la journée, chacun avait pu prendre des contacts pour un futur stage et, mieux encore, pour un futur emploi. Rendez-vous l'an prochain pour une nouvelle édition de Campus Day.

L'Ismans forme, en effet, en trois ans des ingénieurs généralistes dans les domaines de la conception mécanique, la science des matériaux et l'innovation technologique (biomatériaux, ingénierie incendie, conception automobile, etc.).

◗◗ Karine Méteyer Contact Ismans : 02 43 21 40 20

Organiser un échange entre tous les étudiants de l’EGC du Maine et des entrepreneurs, telle était la mission des étudiants de deuxième année de l'école de gestion et de commerce de la CCI. Opération réussie avec la présence de douze professionnels et de quatrevingt-dix étudiants. Les débats tournants proposés au cours de cette soirée ont permis d'aborder trois sujets principaux : "Un bac + 3 ne vaudrait-il pas mieux qu'un bac + 5 ?", "Qu'estce qu'un entrepreneur ? Entreprendre au féminin", "Les jeunes au sein de l'entreprise (la génération Y : vision des entrepreneurs, atouts-faiblesses, etc.)". Les étudiants organisateurs de cette soirée ont joué les rôles d'animateurs (avec des questions préparées par les étudiants) ou d'observateurs (pour la restitution finale des débats). Une expérience enrichissante, pertinente et constructive pour tous, tant sur le plan personnel que professionnel. Organisée pour la première fois cette année, cette rencontre sera reconduite l'an prochain.

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Lu pour vous dans la presse L’Inde, aussi fascinante que risquée L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Avec ses 1,3 milliard d’habitants et son dynamisme économique qui reste très supérieur à celui des pays développés, le marché indien suscite la convoitise des entreprises du monde entier. L’investissement étranger, qui n’était autorisé que dans des secteurs d’activité limités et dans des conditions spéciales, a été largement libéralisé. Pour les Occidentaux, le marché indien est donc très riche d’attraits… mais aussi de pièges. Panorama juridique, fiscal et social : les clés du marché indien en 2013.

Innover pour résister à la crise ou se développer à l’export Insee Première - N° 1420 Octobre 2012

Entre 2008 et 2010, dans un contexte de crise, environ la moitié des sociétés de dix salariés ou plus ont innové. Lorsqu’une société innove, c’est en premier lieu pour maintenir ou augmenter ses parts de marché, notamment en améliorant ses produits. Les sociétés exportatrices innovent davantage, en particulier pour créer de nouveaux produits. Davantage de sociétés ont innové entre 2008 et 2010 qu’au cours des trois années précédentes, mais l’innovation technologique a diminué. Les innovations d’organisation restent les plus fréquentes.

Quatre pistes pour vérifier la solvabilité de ses clients et fournisseurs Chef d’entreprise magazine - N° 74 Décembre 2012 - janvier 2013

Autant prévenir les difficultés plutôt que de les subir. Avant de faire affaire avec un client ou un fournisseur mieux vaut s'assurer de sa santé financière. Qui ou quoi consulter ? Quatre pistes sont à suivre : poser 40 maine éco janvier 2013

de la cybersécurité foisonnent et se développent. La cybersécurité française passe à l’attaque : les industriels hexagonaux mettent les bouchées doubles en matière de défense informatique. Un marché en pleine expansion.

destinée à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le sénateur a fait valoir que la législation actuelle en matière de publication des comptes annuels constituait un handicap pour les entreprises françaises.

Contrats collectifs : le casse-tête des garanties Commerce extérieur : santé prévoyance la France se fixe quatre L’Entreprise - N° 317/318 secteurs d'actions Décembre 2012 - janvier 2013 prioritaires

Les PME commencent à s'approprier le label Origine France garantie

la question aux concernés, consulter le registre du tribunal de commerce, interroger les bases de données privées ou encore s'orienter vers les sociétés de renseignements commerciaux et financiers.

Pour fournir une assurance complémentaire santé et prévoyance à leurs salariés et dirigeants, les TPE-PME doivent choisir entre de nombreux prestataires et des offres complexes. Une tâche ardue dans un contexte législatif en perpétuelle évolution.

Le gouvernement veut doper les pôles de compétitivité Les Échos - 5 décembre 2012

Le gouvernement veut maximiser l’impact économique des 71 pôles. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, souhaite "des usines à produits" plutôt qu'à projets. La nouvelle feuille de route ne propose pas la remise à plat complète du dispositif qu'espéraient certains. Mais elle exige des retombées plus immédiates, plus importantes et plus concrètes sur la croissance économique. L'Institut de l'entreprise propose de concentrer les moyens sur dix à quinze pôles.

Numérique : cybersécurité, l’arme secrète du made in France L’Usine Nouvelle - N° 3309 29 novembre 2012

Les attaques sur les réseaux se multiplient. En pointe sur la sécurisation informatique, les Français veulent profiter de ce secteur porteur. Grâce à l’avancée technique des laboratoires de recherche, en cryptologie et en chiffrement notamment, les start-up françaises

Les Échos - 4 décembre 2012

Une étude du Trésor évalue la demande mondiale par pays et par secteur d'ici à dix ans. 47 pays ont été identifiés, recevant 80 % des exportations françaises et devant représenter 80 % de la demande mondiale en 2022. Bercy veut mettre l'accent sur l'agroalimentaire, la santé, la communication et l'urbanisation. Cap sur les pays émergents.

Les Échos - 18 décembre 2012

Un an après son lancement, le label a attiré 200 entreprises. Jusqu'ici, ces entreprises valorisaient le caractère national de leur production par des slogans variés. Le label Origine France garantie a vocation à unifier et consolider cet argument commercial. Les PME misent donc sur l'impact commercial, pourtant encore flou.

Les PME lâchées par l'assurance-crédit

Incidents de livraison : quels sont vos recours ?

L’Usine Nouvelle - N° 3309 29 novembre 2012

L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Les assureurs-crédit s'inquiètent de la santé financière des entreprises et prennent déjà des mesures pour faire face à la sinistralité croissante des PME. Face au risque de défaut de paiement, les garanties d'impayés sont réduites, voire tout simplement retirées. La sous-traitance automobile, le bâtiment et le textile sont les premiers touchés, au risque de fragiliser ces secteurs bien plus encore.

La question principale pour l’entreprise qui a contracté avec une société de transport ou se fait livrer des marchandises est celle des responsabilités : vers qui se retourner en cas de litige ? Quand elle a reçu des produits abîmés, peut-elle annuler la commande ou se retourner contre le transporteur ? Peut-elle se faire rembourser ? Pour répondre à ces questions il faut bien analyser les clauses du contrat de vente et du contrat signé avec le transporteur.

Publications des comptes annuels : des obligations bientôt allégées L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Jean-Jacques Lasserre, sénateur des Pyrénées-Atlantiques et membre de la commission des affaires économiques du Sénat, a soulevé un lièvre lors d’une séance de questions aux ministres. Dans une intervention

Numérique : cybersécurité, l’arme secrète du made in France L’Usine Nouvelle - N° 3309 29 novembre 2012

Les attaques sur les réseaux se multiplient. En pointe sur la sécurisation informatique, les Français veulent profiter de ce secteur porteur. Grâce à l’avancée technique des laboratoires de recherche, en cryptologie et en chiffrement notamment, les startup françaises de la cybersécurité foisonnent et se développent. La cybersécurité française passe à


l’attaque : les industriels hexagonaux mettent les bouchées doubles en matière de défense informatique. Un marché en pleine expansion.

Les salariés veulent être choyés par leur manager L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Le stress naît dans l'entreprise d'un surcroît de travail et d'un déficit de reconnaissance. Pour y remédier, les salariés veulent être écoutés et reconnus par un manager qui leur fait confiance. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par Comundi pour L'Entreprise.

Haute saison touristique en Pays de la Loire : une bonne tenue en 2012 Insee Pays de la Loire : Informations statistiques - N° 457 Novembre 2012

Pour la deuxième année consécutive, la fréquentation en haute saison de l'hôtellerie dans les Pays de la Loire est en hausse. Le bilan estival varie d'un département à l'autre, avec une augmentation des nuitées en Loire-Atlantique (+ 7 %) et une évolution légèrement positive en Vendée (+ 0,4 %), alors qu'elles baissent en Mayenne (- 6,7 %), en Maine-et-Loire (- 5,4 %) et en Sarthe (- 0,8 %). Tous les départements profitent néanmoins d'une hausse de la clientèle étrangère (+ 14,5 % des nuitées).

C’est le moment de préparer les entretiens annuels L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Véritable rituel de fin d’année, les entreprises ont peu à peu institué la pratique des entretiens d’évaluation. Les entretiens individuels entre le salarié et son manager sont parfois bâclés. Le respect de quelques règles suffit à leur redonner tout leur sens et leur pertinence.

Les bons vieux titres restaurant vont passer à la casserole Chef d’entreprise magazine - N° 74 Décembre 2012 - janvier 2013

Les titres restaurant en papier sont voués à disparaître. Déjà remplacés par une carte électronique dans bon nombre de pays, ils devraient bientôt devenir obsolètes en France. L’arrivée de la carte Moneo Resto, prévue pour janvier 2013, pourrait accélérer les choses.

Le contrat de génération devrait coûter près de 1 milliard par an Les Échos - 11 décembre 2012

Le gouvernement attend plus de 100 000 contrats en 2013, environ 130 000 à partir de 2014. Le coût pour l'État, de 180 millions d'euros l'an prochain, va grimper ensuite. Dans les entreprises de moins de 300 salariés, un système incitatif est prévu : un allégement de charges de 2 000 euros par an pour le jeune, autant pour le senior.

Les bonnes pratiques pour gâter vos partenaires étrangers Chef d’entreprise magazine - n° 74 Décembre 2012 - janvier 2013

Vous souhaitez bichonner un partenaire ou un client étranger ? Trouver le cadeau adapté à son rang hiérarchique et à ses goûts, tout en respectant ses coutumes… Cela ne s’improvise pas. Afin d’éviter tout impair, quelques précautions sont à prendre. Quel que soit le pays ciblé, la "French touch" est une valeur sûre.

La panne s'éternise pour les voyagistes français Les Échos - 12 décembre 2012

Le marché français du voyage à forfait a reculé de 3,8 % en trafic en 2011-2012. Et les perspectives ne sont guère réjouissantes. Le Ceto, l'organisme professionnel du secteur,

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Comment réinventer la boîte à idées dans l’entreprise L’Entreprise - N° 317/318 Décembre 2012 - janvier 2013

Mettre en place une boîte à idées favorise la motivation des salariés. Pour la société, c'est aussi un bon moyen de réduire ses coûts et de gagner de l'argent, grâce à des idées simples ou à des innovations spectaculaires.

Automobile : comment les usines résistent L’Usine Nouvelle - N°3311/3312 13 décembre 2012

2,2 millions de voitures produites en France par les constructeurs français

(- 35 % en dix ans), 224 000 salariés dans l’industrie automobile (- 30 % en dix ans), 33,7 millions de véhicules dans le parc automobile français (27,4 millions en 2000) : les pires chiffres depuis quinze ans. Baisse des cadences, réduction du nombre d’équipes, moindre recours aux intérimaires, chômage partiel, arrêt de production… les constructeurs cherchent à s’adapter à cette chute historique des ventes.

Attention ! Ça bouge dans la conso… LSA - N° 2253 29 novembre 2012

Troc, occasions, échanges de services... Les Français se tournent de plus en plus vers ces pratiques émergentes. Un phénomène que distributeurs et industriels doivent accompagner et mieux prendre en compte dans leur stratégie. LSA fait le point sur ce que pourrait être la consommation de demain.

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maine découvertes

Maintenance des éoliennes

Net-Wind ne manque pas de souffle Lorsque l’on évoque les éoliennes, on pense souvent à leur construction, à leur rendement mais rarement à leur maintenance. Il s’agit pourtant d’une filière incontournable qui requiert des compétences spécifiques et génère de nombreux emplois. Située au Mans, Net-Wind est une des seules sociétés indépendantes du grand Ouest spécialisées dans la maintenance. Un pari gagnant à l’avenir radieux.

La plupart des interventions s'effectuent dans une nacelle à 100 mètres de haut.

Q

ui sait qu’une éolienne doit être vidangée tous les trois à cinq ans ? Qu’il faut alors changer 300 à 400 litres d’huile ?", explique Jacky Remaître, directeur général de Net-Wind, comme pour mieux insister sur la nécessité de son activité peu connue. Changer les joints entre les pales et le nez, resserrer les fixations tous les six mois, remplacer des composants mécaniques, inspecter les pales, ou encore entretenir le poste de livraison (équipement transformant la basse tension en haute tension pour injecter l’électricité sur le réseau), sont également des tâches impératives liées à l’entretien de cette énergie renouvelable. En parallèle de ce savoir-faire, le métier fait appel à des qualités où

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l’esprit d’aventure se mêle au sérieux. Lorsque l’on travaille à 100 mètres de haut, le risque est grand et les procédures de sécurité à respecter sont draconiennes. Pas question d’avoir le vertige ou de "stresser", surtout quand la nacelle secouée par le vent bouge constamment. En cas de problème, les professionnels travaillant toujours en binôme peuvent se transformer en secouristes invétérés. Il faut ainsi pouvoir évacuer un blessé par corde. Le marché économique de Net-Wind est constitué à 80 % d’éoliennes ayant un contrat de maintenance avec le constructeur d’origine. "Nous intervenons, la plupart du temps, en soustraitance de grands groupes tels que Vestas, Nordex ou d’autres. Mais il nous arrive parfois d’être en direct avec cer-

tains exploitants. Aujourd’hui, nos prestations de services, curatives ou préventives, touchent 200 à 250 éoliennes en France", ajoute l’ancien ingénieur en génie électrique.

Jacky Remaître, directeur général de Net-Wind.


maine découvertes

Un secteur en croissance pour le terrestre et le offshore

La maintenance, un travail technique avec l'esprit d'aventurier.

Une filière qui a séduit Le Mans Développement Quand on lui demande pourquoi l’entreprise est installée au Mans, l’entrepreneur répond sans hésiter : "Même si la Sarthe ne compte pas encore d’éolienne industrielle, Le Mans Développement, l’agence économique de Le Mans Métropole, a tout fait pour faciliter notre installation, via notamment la création de Le Mans Wind Cluster (voir encadré). C’est un cadre qui facilite nos démarches. L’an dernier, nous avons ainsi employé trois jeunes formés au Greta du Mans". Au départ, Net-Wind était une simple marque créée par l’association mancelle Adéo (Association pour le développement de l’éolien en Pays de la Loire) constituée de six entreprises : Apave, Cégélec, Eiffel Industrie, Fixator, Groupe Chastagner et Hydratigh. Elle proposait alors une offre globale de maintenance. Depuis mai 2011, le label est devenu une société regrou-

pant toutes les opérations de la filière. Aujourd’hui, après avoir racheté une entreprise nantaise dont l’entrepôt est toujours utilisé, l’entreprise affiche les couleurs de son logo sur trois véhicules-ateliers et un camion équipé d’une unité de vidange parcourant toute la France.

Encadrant dix salariés, Jacky Remaître espère doubler ses effectifs en cinq ans ainsi que son chiffre d’affaires. Et cela uniquement avec le développement de l’éolien terrestre, "la France ayant encore beaucoup d’investissements à effectuer pour combler son retard par rapport aux principaux pays européens […]. Nous proposons des emplois d’avenir. Une éolienne ayant une durée de vie d’une vingtaine d’années, les 6 000 mâts installés en France ont besoin d’être surveillés en permanence. À titre d’exemple, 30 éoliennes, cela peut occuper deux personnes à temps plein pour la maintenance. De plus, avec l’installation prochaine des parcs offshore au large de SaintNazaire, Saint-Brieuc, Courseulles-surMer, Fécamp et Le Tréport, cela peut devenir important. Les compétences

requises sont relativement similaires. Il faudra être au rendez-vous lors des appels d’offres." Le Greta du Mans vient d’ailleurs d’ouvrir une formation sur la maintenance offshore pour les salariés d’entreprise. Comme quoi, Le Mans compte toujours avoir un souffle d’avance, avec Net-Wind comme figure de proue ! ◗◗ Cédric Lebreton Photos : Cédric Lebreton et Net-Wind

Le Mans wind cluster Sous la houlette de Le Mans Développement, Le Mans Wind cluster a été créé en 2011 pour rassembler tous les intervenants de la filière maintenance éolienne du Mans. À côté de Net-Wind, on trouve le centre de formation du Greta qui forme 40 jeunes tous les ans et délivre un diplôme reconnu au niveau européen. Côté recherche, les chercheurs de l’Ensim (École nationale supérieure des ingénieurs du Mans) et du laboratoire d’acoustique de l’université du Maine travaillent sur la viscosité des huiles de vidange, les capteurs sonores pour détecter des pannes, etc.

De la vidange d'huile au changement des joints ou à la réparation des pièces électriques, les activités sont diverses.

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