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Silver economy La filière seniors a de l’avenir... p8

Perspectives économiques Les prémisses de la reprise... p15

Industrie agroalimentaire Postes qualifiés à pourvoir... p16

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE

Hôtellerie sarthoise

De nouvelles perspectives N°169 NOVEMBRE 2013



édito

Bernard Warain, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

N° 169 - novembre 2013 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1 bd René Levasseur, BP 22385 72002 Le Mans cedex 1 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Directeur de la publication : Bernard Warain Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Bénédicte Hascoët Cyril Laporte Cédric Lebreton Ecaterina Paraschiv-Poirson Julien Proult Photos : CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Ad'Hoc photo Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 16 300 exemplaires ISSN : 1269-6633

"Mon dernier édito… et alors !" J’ai toujours mis un point d’honneur à écrire moi-même mes éditos, pourquoi ? Vous savez, une Chambre de commerce et d’industrie, c’est une grande maison, très consulaire, avec ses règles, ses obligations, ses comptes de résultat… et surtout, être là en appui des entreprises, à leur développement, leurs recherches et aussi, bien sûr, la formation de l’apprenti à l’ingénieur… sans oublier la formation continue qui se fait tout au long de sa vie. Donc, tout cela est très organisé, géré par l’ensemble des services de votre CCI. Mais cette première page que nous appelons l’édito, c’est là où votre président doit dire ce qu’il pense, s’il a envie de dire je t’aime ou… zut et surtout ne pas avoir la langue de bois. Il ne doit pas laisser à son service communication le soin d’écrire à sa place, en tout cas c’est ce que j’ai fait pendant ces 13 années de mandature à la CCI du Mans et de la Sarthe. 13 ans… Je ne ferai pas un bilan de ces années passées. Ce sont les ressortissants clients de notre CCI qui jugeront, je me garderai bien de dire si ce que j’ai fait est bien ou mal. Je l’ai fait avec conscience, les moyens qui nous étaient confiés. J’ai toujours dit que je n’avais pas les moyens de mes ambitions. Ce qui m’intéresse c’est l’avenir de notre CCI, le développement de notre territoire, la Sarthe. Là, je fais confiance à notre nouveau président Noël Peyramayou, l’homme qui a fait monter le Muc 72 en ligue 1. Vous verrez, il est capable de faire monter notre CCI en première ligne. Et alors… Je considère que la vie est en trois étapes : 33 ans, 66 ans et 99 ans. Voyez, je n’en suis qu’au début de la troisième étape… Un mot pour remercier mes collaborateurs et l’excellent travail qu’ils ont fait à mes côtés, toujours à l’écoute, inventifs, très professionnels ainsi qu’à mon directeur général, Joël Grouas, avec lequel j’ai travaillé en binôme une douzaine d’années. Bien amicalement. Bernard Warain

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sommaire 4 Focus 8 Actualité

8

Silver economy La filière seniors a de l'avenir

10 La vie des entreprises

La filière seniors a de l'avenir

15 Actualité

Perspectives économiques "Le zéphyr de la reprise"

16 Industrie

Industrie agroalimentaire Postes qualifiés à pourvoir…

19 Bois sarthois

La filière doit s'organiser

21 Entreprise

Entreprises en difficulté Ne restez pas isolées !

16

Postes qualifiés à pourvoir dans l'agroalimentaire

22 Juridique

Impôt sur les sociétés Les nouvelles modalités d’imposition des dividendes

24 DOSSIER

Hôtellerie sarthoise De nouvelles perspectives

30 International

30 TPE/PME, pensez à l'A3P pour prospecter à l'étranger

Vous souhaitez prospecter un marché étranger TPE/PME, pensez à l'A3P !

33 Conjoncture

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie Consommation des ménages en GMS

34 D’une communauté de communes… à l’autre

Le Sud-Est du pays manceau L’activité aux portes du Mans

39 Ressources humaines

Conseil en évolution professionnelle Un dispositif au service des salariés

40 Lu pour vous 42 Maine Découvertes

42

David Batard, le Gepetto de Mézièressous-Lavardin

2 maine éco novembre 2013

David Batard, menuisier-ébéniste Le Gepetto de Mézières-sous-Lavardin

44 Opportunités d’affaires

Annonces commerciales Annonces industrielles/Annonces repreneurs


agenda DOSSIER

18 novembre

14 h 30 - 17 h 30 : Atelier de la Maison de la création d'entreprise sur le statut d'agent commercial CCI Contact : CCI - Nathalie Di Vincenzo au 02 43 21 00 10

19 novembre

Réunion "Déploiement des compteurs Linky" pour les sous-traitants, organisée par ERDF, CCI, CMA, Sarthe développement Abbaye de l'Épau Contact : ERDF - Philippe Macaire au 02 43 47 51 01

20-21 novembre

Hôtellerie sarthoise

De nouvelles perspectives La réalisation d’une étude exhaustive sur l’hôtellerie sarthoise, pour le compte de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe et à l’initiative de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie (CPIH), offre l’occasion de dresser un état des lieux de ce secteur d’activité sur le département. Si celui-ci connaît des évolutions similaires à celles qui peuvent être observées sur l’ensemble du pays, il se distingue également en laissant entrevoir de nouvelles perspectives de développement… à condition que les professionnels et les pouvoirs publics confirment leur volonté d’accompagner cette dynamique.

6e salon des entrepreneurs Nantes Grand-Ouest Cité des congrès de Nantes www.salondesentrepreneurs.com

21 novembre

18 h 30 - 22 h : Conférence "Crise, croissance, mondialisation, où en est la France ?" organisée par Sarthe international et BFM TV (Emmanuel Lechypre, éditorialiste) CCI

28 novembre-1er décembre Week-end déco Le Mans

Contact : Agathe Ruel au 06 22 73 17 43 ou agathe.ruel@gmail.com

29 novembre

9 h - 11 h 30 : Matinale juridique de la Maison de l'international sur la "Cessation du contrat d'agent : les réflexes à adopter et les pièges à éviter" CCI Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 12

30 novembre

Studyrama Salon des études supérieures Palais des congrès et de la culture Le Mans www.studyrama.com

6-8 décembre

Salon des vins et de la gastronomie Centre des expositions Le Mans www.salondelagastronomie.fr

7-29 décembre

Marché de Noël Le Mans, place de la République

Contact : Sarthe international Zélia Aveline au 02 43 21 00 24

Contact : Ville du Mans au 02 43 47 39 67

22 novembre

10 h - 19 h : Salon de Noël des artisans créateurs Le Mans, place de la République

9 h - 11 h : Petit déjeuner de la Maison de la création d'entreprise sur le thème "Mon entreprise sur le web" CCI Contact : CCI - Nathalie Di Vincenzo au 02 43 21 00 10

28 novembre

9 h : Réunion Reach CCI Contact : Dreal - Philippe Bruneau au 02 72 74 76 48

28 novembre

19 h 30 : Conférence "Les relations de l’entreprise avec ses partenaires bancaires" proposée par les avocats du barreau du Mans et la CCI CCI Contact : Ordre des avocats ordrelemans@orange.fr

14-23 décembre

Contact : ama.sarthe@hotmail.fr

17 janvier

17 h - 22 h : 4e Nuit de l'orientation CCI www.nuitdelorientation-lemans.fr

23 janvier

17 h - 21 h : Probois 72, convention d'affaires des professionnels de la filière bois sarthoise (voir article page 19) CCI Contact : CCI - Angélique Barré au 02 43 21 00 31

30 janvier-1er février

Formasarthe Salon des formations et des métiers Centre des expositions Le Mans

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[focus]

[24 Heures Moto ]

La victoire pour Kawasaki, le titre mondial et le Prix Escra pour Suzuki

Disputée sous un soleil radieux, la 36e édition des 24 Heures Moto, quatrième et dernière manche du Championnat du monde FIM d’endurance a tenu toutes ses promesses et n’a pas déçu les quelque 70 000 spectateurs présents. Sur la piste, c’est la Kawasaki N°11 qui s’impose pour la 4e année consécutive. Grande favorite de l’épreuve, la Suzuki N° 1 du Suzuki Endurance Racing Team a vu tous ses espoirs de victoire s’envoler avec la chute de Vincent Philippe qui s’est avérée lourde de conséquences : fuite d'huile, puis fissure du radiateur ont entraîné la surchauffe du moteur et l’obligation de changer le joint de culasse. Néanmoins, grâce au travail acharné des mécaniciens, la machine du Sert allait pouvoir repartir et chasser les points de la 12e place

en catégorie EWC, suffisants pour ramener le titre de Champion du Monde FIM d’endurance. Cet exploit humain n’a pas échappé aux quinze jeunes qui se sont relayés, 24 heures durant, pour évaluer tous les teams et attribuer le "Prix Escra de la meilleure assistance technique" qui récompense, entre autres, l’agencement du stand, la méthode de travail, la qualité des interventions mécaniques durant la course et l’efficacité dans les interventions d’entretien. Actuellement en formation à l’Epcra, à l’Isialm ou bac pro moto au CFA, ils ont attribué ce prix aux mécaniciens du Sert. Une récompense supplémentaire pour l’équipe de Dominique Méliand qui recueillait ce dimanche sa 13e couronne mondiale.

Urssaf

Attention aux courriels frauduleux Le réseau des Urssaf met en garde les cotisants contre l'envoi de courriels frauduleux les invitant à se connecter au site urssaf.fr. Ces courriels se présentent comme provenant de l’Urssaf, mais en réalité, le lien proposé dans ces mails renvoie sur un site qui ressemble à s'y méprendre au site urssaf.fr, mais qui est en fait un site frauduleux dans le but d'obtenir des informations bancaires ou des justificatifs d'identité (carte d'identité, passeport, permis de conduire, carte de séjour...) et de domicile (facture de gaz, d'électricité, de téléphone...). Attention, ceci est une escroquerie en ligne, en aucun cas vous ne devez y répondre ! Pour être sûr que vous consultez le site de l’Urssaf et non un site pirate, il suffit de saisir manuellement l’adresse http://www. urssaf.fr dans votre navigateur. À partir de la page d’accueil, vous pouvez naviguer en toute confiance à l’intérieur de ce site, et accéder à la page souhaitée.

[Remise de diplômes ]

Le succès du Bachelor EGC 27 jeunes dont 9 apprentis ont décroché cette année le titre de Bachelor "responsable en marketing, commercialisation et gestion" (titre certifié de niveau 2) de l’École de Gestion et de Commerce du Maine. Située sur le campus universitaire, l'EGC a pour vocation de former en trois ans après le bac, des cadres opérationnels en commerce, gestion, management et commerce international. Visée par l’État à bac + 3, l’EGC appartient à un réseau de plus de 30 écoles

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en France. Créée en 1989, par la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe, l'école compte déjà plus de 600 anciens élèves. Bernard Warain, président de la Chambre de commerce et d'industrie, Carole Jacquin-Granger, présidente de la commission Enseignementformation de la CCI, et Alain Garcia, directeur de l'EGC du Maine, ont remis les diplômes aux jeunes récipiendaires de la 22e promotion de l'école, sous le parrainage de Christian Bagnaud,

président du groupe Beauté Formation et Dominique André Moutiers, président de la société Rénov'Habitat.


[Pour les créateurs et repreneurs d'entreprises]

De 10 000 à 40 000 $ de prêts d'honneur

La CCI a signé officiellement avec la BPO, le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et le CIC Ouest, des conventions pour la délivrance des prêts d'honneur à l'installation. Le service Entreprendre de la CCI accompagne et conseille les porteurs de projets de création et de reprise d'entreprises, en s'appuyant sur un réseau de professionnels (avocats, expertscomptables, notaires, BPI, banques…). Il délivre également aux futurs entrepreneurs qui le souhaitent le Visa Entreprendre, dont le but est de valider la préparation du projet professionnel par un comité ad'hoc composé des acteurs du réseau. Les bénéficiaires de ce Visa peuvent dorénavant solliciter une des quatre banques partenaires (BPO, Crédit Agricole, Crédit Mutuel et CIC Ouest) pour

obtenir un prêt d'honneur à l'installation allant de 10 000 $ à 40 000 $, selon les caractéristiques du projet. L'objectif est de réaliser un effet levier qui se traduira par une augmentation de l'apport personnel global et, par voie de conséquence, par une facilitation de l'accès aux crédits bancaires. Autre nouveauté : le jour du comité de Visa, les partenaires bancaires se prononcent non seulement sur le prêt d’honneur, mais également sur le financement bancaire complémentaire. À l'issue du comité de Visa, le porteur de projet repart donc avec un plan de financement bouclé. Contact CCI : service CCI Entreprendre au 02 43 21 00 10

Une nouvelle offre d'emprunt

Pour financer la croissance à l'international La Banque publique d'investissement lance le Prêt développement export pour les PME et les ETI (entreprises de taille intermédiaires) créées depuis plus de trois ans et financièrement saines. L'objectif est de financer tous les besoins, en particulier immatériels, des activités à l'exportation ou de développement à l'international (frais d'implantation de filiales ou rachat d'entreprises étrangères, adaptation des produits et services aux marchés extérieurs, coûts de mise aux normes, formation et recrutement des équipes…). L'emprunt peut aller de 30 000 à 3 millions d'euros, d'une durée de 7 ans, à taux fixe, assorti d'un différé d'amortissement de capital de 24 mois, sans caution personnelle ni garantie. Toutefois, le Prêt de développement export d'un montant supérieur à 150 000 euros est systématiquement associé à des financements extérieurs de même montant. Pour bénéficier de cet emprunt, il vous suffit de vous adresser à l'antenne Ubifrance régionale ou de télécharger le formulaire de demande sur le site : http://pde.bpifrance.fr.

[Charte qualité commerce]

Inscrivez-vous pour le millésime 2014 La CCI sarthoise propose aux commerçants, artisans et prestataires de services de s’engager dans une démarche de qualité avec pour objectifs de satisfaire aux exigences des clients et d’améliorer la performance de l’entreprise. Depuis neuf ans, plus de 100 commerçants sarthois ont été labellisés. La "Charte qualité commerce-artisanat-services" est basée sur trois notions clés : l'accueil, l'écoute et le conseil. Pour obtenir la charte, les commerçants doivent satisfaire aux 73 points

d’un référentiel exigeant répartis en quatre grands thèmes : l’accueil du client au téléphone, l’aspect extérieur du magasin, l’aspect intérieur du magasin, l’accueil et le conseil du client dans le magasin. En 2013, 34 commerçants du département se sont engagés dans cette démarche de progrès. Un pré-diagnostic de leur établissement a été réalisé par un conseiller de la CCI. Puis chaque candidat a reçu la visite et deux appels téléphoniques d'un client-mystère missionné par un cabinet d’audit indépendant

spécialisé dans le commerce de détail et les services. Les lauréats ont reçu un kit de communication (fanion, vitrophanie, stickers, bonbons, magnets…) et un diplôme millésimé à afficher en magasin permettant de témoigner de leur engagement dans la qualité auprès de leur clientèle.

Contact CCI : Christèle Verrier au 02 43 21 00 17

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[focus] [CQP Techniciens après-vente automobile]

Efficacité énergétique

Une insertion professionnelle assurée

Une réunion d'information pour maîtriser les dépenses

Préparé au Centre de formation d’apprentis de la CCI du Mans et de la Sarthe, le Certificat de qualification professionnelle (CQP) de Technicien après-vente automobile permet d’acquérir une expertise professionnelle reconnue par les professionnels de la branche des services de l’automobile. Neuf stagiaires ont suivi cette formation cette année. Il s’agit de la toute première promotion de ce CQP, anciennement baptisé CQP Techniciens électriciens électroniciens automobiles (TEEA), dont le contenu a été entièrement revu. D’une durée de 14 mois, la formation s’effectue

en alternance, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, pour des jeunes ayant obtenu un bac professionnel Maintenance des véhicules automobiles ou un bac STI option Systèmes motorisés. Le CQP facilite l’insertion dans le monde professionnel, ainsi 93 % des titulaires sont embauchés à l’issue de leur formation. Il leur permettra d’intervenir sur des équipements sophistiqués de haute technologie, de comprendre, d’analyser et de résoudre des problèmes posés par les systèmes électriques et de gestion électronique.

L’énergie impacte au quotidien l'entreprise : process, transport, bâtiment, conception de produits… L’augmentation annoncée du prix des énergies et la mise en place de la fiscalité environnementale sont autant de bonnes raisons pour mettre en œuvre une stratégie d’efficacité énergétique. La CCI du Mans et GrdF ont organisé le 17 octobre dernier une réunion d’information sur le thème "Entreprise : l'heure des choix pour maîtriser et gérer vos consommations d'énergie". Pourquoi réaliser un audit énergétique ? Comment prioriser les résultats de cet audit ? Quel est le contexte réglementaire associé ? Quels sont les détails du dispositif CEE (certificats d'économies d'énergie) ?… La trentaine d'entreprises participantes a ainsi pu bénéficier des réponses à toutes ces questions et profiter d'un exemple d'une conversion énergétique avec la filière "gaz verts". Contact CCI : Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32

[Industrie agroalimentaire]

L'ergo-conception par la réalité virtuelle Les entreprises du Club agro 72 ont pu découvrir le 9 octobre dernier à l'Institut automobile du Mans, les bonnes pratiques du secteur automobile concernant l'ergo-conception par la réalité virtuelle, partant du constat que ces usages sont largement transférables aux métiers de l'industrie agroalimentaire. Les entreprises participantes à cette rencontre ont ainsi appréhendé l'utilisation d'Improov, une solution logicielle d'aide à la conception et à l'évaluation des postes de travail par la réalité virtuelle développée par Clarté. Ces nouvelles technologies permettent la prise en compte de la pénibilité au travail, l'optimisation du process de production, la validation de l'ergonomie posturale et

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l'amélioration de la performance des postes. Rappelons que le Club agro 72, porté par la CCI, accueille tous les acteurs de la filière agroalimentaire en Sarthe, entreprises de

transformation et de services pour cette filière. Contact CCI : Richard Otjacques 02 43 21 00 34


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actualité Silver economy

La filière seniors a de l'avenir Un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2050. Faire du vieillissement de la population non plus une charge pour la société mais une véritable opportunité pour l'économie, génératrice de richesse et d'emplois, tel est l'enjeu de la Silver economy, une filière qui a tout intérêt à s'organiser. nombreux secteurs économiques liés de près ou de loin à l'âge. Les pouvoirs publics l'ont bien compris. Activement promue par le gouvernement, la filière de la Silver economy a été lancée officiellement le 24 avril dernier par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’autonomie. Ils ont annoncé la constitution d’un comité de filière, qui aura pour objectif d’aider au développement du secteur.

S'organiser au niveau régional

Ubiquiet commercialise depuis début 2013 un boîtier communiquant pour rompre l'isolement des personnes âgées.

L

ogement, transports, santé, domotique, loisirs… les secteurs concernés par les perspectives de développement liés aux seniors sont extrêmement vastes et variés. Une filière économique dédiée à cette population (silver pour argent, référence à la chevelure argentée des seniors) en est à ses balbutiements en France. Selon une étude de la Dares (1), elle pourrait créer 300 000 emplois d'ici à 2020. Car la France vieillit, ce n'est un scoop pour personne. Les personnes 8 maine éco novembre 2013

âgées de 60 ans et plus sont 15 millions aujourd'hui. En 2030, elles seront 20 millions, soit un Français sur trois. Selon l'Insee, les plus de 75 ans représenteront 13,6 % de la population en 2030 (8,7 % en 2007). Et à l'horizon 2050, les plus de 85 ans seront quatre fois plus nombreux (de 1,4 à 4,5 millions). Avec un pouvoir d'achat et des exigences en termes de confort de vie plus élevés que leurs aînés, les seniors constituent un marché prometteur pour de très

Dans les Pays de la Loire, les Chambres de commerce et d'industrie, avec le soutien du Conseil régional et de l'Agence régionale Pays de la Loireterritoires d'innovation, se sont associées au Gérontopole autonomie longévité (2) pour créer une filière seniors sur le territoire régional. Il s'agit de réunir tous les acteurs concernés par le vieillissement de la population pour soutenir l'innovation, les opportunités de développement d'activités, la professionnalisation du secteur et la création de liens entre la recherche et les entreprises régionales. En juillet 2013, une enquête régionale a été lancée pour recenser les entreprises présentes sur ce marché ou souhaitant s'y intéresser. Objectifs : réaliser une photographie des entreprises concernées, de l'offre régionale en matière de produits et services, d'identifier les freins et leviers, ainsi que les axes d'animation économique à mettre en place. Un premier état des lieux a ainsi pu être réalisé, qui évoluera au fur et à mesure de la structuration de la filière.

Le champ d'activités concernées est extrêmement large. Aux gérontechnologies (ou "technologies pour l'autonomie") s'ajoutent notamment l'adaptation du logement (salles de bains spécifiquement aménagées, monteescaliers par exemples), les services et soins à domicile, une alimentation adéquate, des loisirs adaptés, des transports de proximité, des outils technologiques et numériques dédiés. Sans oublier que selon les tranches d'âge, du degré d'autonomie ou de déficience, de l'aptitude ou de l'intérêt porté aux nouvelles technologies, etc. les seniors représentent une multitude de marchés.

Répondre aux attentes et aux besoins des seniors Dominique Gainot a créé en 2009 l'entreprise mancelle Ubiquiet pour lancer un produit technologique associé à des services pour favoriser l'autonomie des personnes fragiles (personnes âgées, handicapées, jeunes enfants ou personnes souffrant de troubles envahissants du développement). Baptisé Li1 (prononcer "lien"), il est commercialisé depuis le début de l'année. Il s'agit d'un boîtier communiquant dont le fonctionnement est simple : l'utilisateur dispose de plusieurs cartes à puce, différentes visuellement, qui permettent chacune une action différente (jeux, exercices cognitifs, envoi de messages à ses proches, écoute de la radio, météo, échange d'informations entre tous les aidants, etc.). "C'est un objet design, facile à utiliser et rapidement installé, explique le dirigeant. Une bonne réponse de la technologie pour rompre l'isolement des personnes âgées."


actualité

tionnement, le programme d'actions à venir, etc." Si la filière commence seulement à s'organiser, elle a déjà son salon. La première édition du salon Silver economy se tiendra du 5 au 7 décembre, porte de Versailles à Paris. L'occasion de faire découvrir ses produits et services aux Français. ◗◗ Karine Méteyer

Si la société Marie ne développe pas pour l'instant de produits spécifiques pour les seniors, elle observe ce qu'ils consomment. Le poisson en sauce surgelé, par exemple, a un profil de consommateurs seniors.

Autre intérêt : grâce à des capteurs qui communiquent avec le boîtier, des situations anormales telles que chute, dénutrition, intrusion peuvent être détectées. "Des éditeurs développent des contenus et des services pour le Li1. Nous, nous développons des bouquets de services pour des distributeurs comme les sociétés de services à domicile. Les distributeurs sont nos clients". Pour développer sa stratégie commerciale, Ubiquiet cherche actuellement des investisseurs. Avec une activité loin des "technologies pour l'autonomie", Marie, la filiale traiteur du groupe LDC, s'inté-

resse aussi aux seniors même si elle n'a pas d'offre spécifique pour eux à l'heure actuelle. "La marque Marie est présente sur les rayons frais traiteur et surgelé salé. Parmi le surgelé salé, il s'avère que la catégorie poissons en sauce a un profil de consommateurs seniors, explique Christine Ball, directrice marketing. Si l'on développe une gamme spécifique ultérieurement, elle ne devra pas être stigmatisante. Les personnes âgées ne veulent pas de produits qui les classent comme telles". La création de la filière seniors au niveau des Pays de la Loire intéresse Marie. "Il nous faut maintenant connaître son mode de fonc-

(1) Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques. (2) Créé en 2011 par le Conseil régional, association loi 1901, cette institution pluridisciplinaire (médecins, chercheurs, enseignants, experts) a pour double finalité d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées et d'être un relais de croissance, de connaissance et d'excellence pour tous les acteurs impliqués dans le vieillissement.

Contact CCI : Christelle Bodet au 02 43 21 00 35 Plus d'informations : www.social-sante.gouv.fr/espaces,770/ personnes-agees-autonomie,776/ dossiers,758/silver-economie,2432/ www.gerontopole-paysdelaloire.fr

[Filière seniors des Pays de la Loire]

Créer un réseau avec tous les acteurs concernés Pour les entreprises, intégrer la filière seniors régionale signifie rejoindre un réseau d'acteurs publics et privés et bénéficier d'actions d'accompagnement telles que : - la veille marché (enjeux, tendances, évolution de l'offre, innovations, appels à projet), - des conférences et ateliers thématiques, - des rendez-vous d'affaires entre entreprises et donneurs d'ordre/prescripteurs, - la participation collective à des salons nationaux et internationaux, - des expertises et tests produits, - l'accompagnement par des professionnels de la longévité (experts hospitaliers, ergothérapeutes, designers, directeurs d'Ehpad, assistants de recherche clinique, etc.).

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la vie des entreprises

Investissement dans l'usine Gastronome de Luché-Pringé

Delphitec

Le spécialiste du domaine ferroviaire ne manque pas de projets

S

pécialiste du domaine ferroviaire par son expérience professionnelle passée, Philippe Girou a créé Delphitec à Malicorne en 2004, avec son épouse Nelly. Leur entreprise a deux activités. Tout d'abord, le modélisme industriel. Prototypes, modèles réduits, maquettes, Delphitec les réalise en petites ou moyennes séries pour ses clients (RATP, Alstom, SNCF, collectivités locales, etc.) afin que ceux-ci puissent visualiser leur projet. Delphitec associe les nouvelles technologies aux méthodes traditionnelles. Stéréolithographie, numérisation, digitalisation, frittage de poudre, fusion métal, collage et vernissage manuels sont utilisés pour reproduire à toutes échelles, trains, tramways, wagons spéciaux ou autres. Si Delphitec travaille essentiellement pour le ferroviaire, elle est ouverte aux autres secteurs d'activités. Le constructeur d'autobus belge Vanhool fait notamment partie de ses clients. Dans un domaine totalement différent, le sculpteur animalier Pascal Masi fait appel à ses talents pour reproduire ses œuvres en résine. L'autre activité de Delphitec, le consulting. La petite entreprise travaille sur les innovations liées au son et à l'énergie pour le ferroviaire. Elle participe aujourd'hui au projet Panosono, labellisé par le pôle de compétitivité EMC2. Il s'agit d'un nouveau concept de diffusion sonore pour obtenir une ambiance acoustique innovante dans sa répartition et sa qualité. Deux technologies sont associées : le panneau composite nid d'abeille (fabriqué par l'entreprise vendéenne SMTC) et le transducteur magnétique (fabriqué par l'entreprise guérandaise Hopal). Partenaire de la fondation Océan Vital, centre de recherche sur le développement des énergies renouvelables, Delphitec est aussi à l'avant-garde de tous les nouveaux projets photovoltaïques appliqués au matériel roulant.

Adom 72

L'entreprise obtient l'agrément qualité

S

pécialisée dans le service à domicile, Adom 72 vient d'obtenir l'agrément nécessaire pour des prestations auprès des enfants de moins de trois ans, des personnes âgées et/ou handicapées. Celui-ci est délivré par la Dirrecte et le Conseil général. Outre ses prestations de ménage/repassage, jardinage, garde d'enfants, bricolage, surveillance de résidences… l'entreprise peut désormais proposer de nouvelles prestations. Garde d’enfants de moins de trois ans à domicile et assistance aux personnes âgées et/ou handicapées avec aide dans l’accomplissement des actes essentiels de la vie quotidienne, toilette, habillage, alimentation, accompagnement dans les activités de la vie sociale à domicile ou à partir du domicile, garde malade... autant d'activités qui vont lui permettre de poursuivre son développement. Trois postes ont pu être créés. Ouverte en avril 2011 à Vaas par Lydia Dalmasso, l'entreprise est aussi implantée à La Flèche depuis 2012. Elle emploie 19 salariés dans le sud Sarthe, dont sept à La Flèche.

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Suite au contrat signé en septembre avec la chaîne de restauration rapide KFC, l’industriel de la volaille Gastronome, filiale de la coopérative Terrena (Ancenis, Loire-Atlantique) va investir 10 millions d’euros dans son usine à LuchéPringé. Une nouvelle ligne de production va voir le jour. La première année, Gastronome fournira 2 000 tonnes de filets de poulet.

Des logiciels sur-mesure développés par Microtec Informatique Installée à Marçon, Microtec Informatique conçoit des solutions mobiles sur-mesure depuis plus de quinze ans. Son équipe de quatorze personnes, dirigée par Raphaël Neve, a notamment mené un projet important : équiper une force commerciale de soixante-dix vendeurs, en partant d'une page blanche. Celui-ci a été présenté au salon parisien Mobile-IT Expo en octobre dernier où l'entreprise animait l'atelier expert "Mise en place d'un CRM force de vente sur iPad". Outre cette activité, Microtec Informatique assure la maintenance de parcs informatiques, des formations intra ou interentreprises et la création de sites Internet.

Cmapub déménage à Écommoy Implantée à Mulsanne depuis sa création en 2008, Cmapub (trois personnes) s'est installée route de Tours à Écommoy début septembre. Pour Jonathan Doléans, gérant de la SARL, cette acquisition permet d'être plus visible et d'offrir un showroom à ses clients (entreprises, associations, administrations locales, etc.). Spécialisée en communication visuelle (enseignes, panneaux, banderoles, affiches, flyers, cartes de visites, marquages véhicules, stands, etc.), l'entreprise rejoint le réseau franchisé Signarama, n° 1 dans son secteur d'activité avec plus de 900 points de vente dans le monde. Cette marque forte devient donc son nom commercial.

Serac innove avec sa solution soufflageremplissage-bouchage pour produits laitiers Le Groupe Serac de La Ferté-Bernard a lancé une toute nouvelle ligne de soufflage-remplissagebouchage en ultra-propre, spécifiquement pensée pour le conditionnement des produits laitiers à des cadences inférieures à 12 000 bouteilles en PET par heure. Grâce à cette innovation, le soufflage sur site des bouteilles laitières n’est plus réservé au conditionnement haute cadence. Cette nouvelle solution monobloc, baptisée Combox, intègre une remplisseuse H2F (Highly Hygienic Filler) adaptée aux critères d’hygiène des produits laitiers commercialisés en circuit réfrigéré. Serac propose ainsi aux industriels de taille moyenne un outil à leur mesure qui leur permet de bénéficier des avantages du soufflage sur site.


la vie des entreprises Srem Technologies

L'entreprise se développe à La Flèche

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rem Technologies a investi un million d'euros dans l’extension de ses bureaux et de son usine de production de La Flèche, où elle est installée depuis sa création en 1956. Sa surface est passée de 1 800 m² à 2 450 m². L'unité de fabrication de produits chimiques a été doublée. Dix emplois ont été créés, ce qui porte l'effectif total à 40 salariés. Ce fabricant de machines de contrôle non destructif (CND) utilise les techniques de la magnétoscopie (magnétisation de pièces et mise en évidence des défauts internes au moyen d’un révélateur chimique), ressuage (utilisation de révélateurs chimiques sur des pièces non magnétiques) et ultrasons (principe de l'échographie médicale). L'entreprise travaille sur un marché de niche. Ses clients, grandes entreprises ou PME sous-traitantes, utilisent ses machines pour contrôler, sans détruire, les pièces de sécurité dont la rupture mécanique en service aurait des conséquences graves pour les hommes, la santé ou l’environnement. L’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire et le nucléaire sont donc des secteurs majeurs pour l’entreprise qui réalise aussi des systèmes pour le médical, le sport, etc. Grâce, d'une part, à une diversification vers des machines de contrôle par ultrasons et, d'autre part, à un doublement des ventes de consommables chimie avec une gamme de produits renouvelée et une bonne percée à l’export, le chiffre d’affaires est en constante progression (15 % sur les trois dernières années), soit 6 millions d'euros en 2013. De bonnes perspectives alors que Srem a failli disparaître en 1994, avant sa reprise par le groupe Sofranel. Implanté dans les Yvelines, ce groupe de 180 salariés (35 millions d'euros de chiffre d'affaires), est le premier fabricant européen de matériels de CND. Il a trois filiales avec des usines en France, en Belgique et au Royaume-Uni.

Groupe Montmur

Installation à Montfort-le-Gesnois Le Groupe Montmur, via sa filiale Lahaye Logistique, installe un site de logistique à Montfort-le-Gesnois, zone de La Pécardière, dans les locaux occupés quelque temps par Jemini. Sur une surface de 10 000 m², cette unité se met au service de la Socamaine à Champagné, la centrale d'achat alimentaire régionale du groupe E. Leclerc. Elle prend en charge le transport et la logistique des produits liquides. Une quarantaine de salariés seront recrutés (caristes, préparateurs de commandes, chefs d'équipe, etc.). Les Transports Lahaye, fondés en 1953 par le père de l'actuel dirigeant Patrick Lahaye, sont à l'origine du groupe Montmur, basé à Vern-sur-Seiche près de Rennes. Spécialiste en logistique et transport, ce groupe, via ses filiales, est présent sur une grande partie de l'Hexagone. Il compte 1 100 salariés sur seize sites d'exploitation et réalise un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros.

Zeppelin

Des modèles avec un nouveau design graphique

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eppelin, le fabricant français de bateaux pneumatiques semi-rigides, implanté au Lude, poursuit sa politique d'innovation. Après avoir innové dans l’équipement pour un meilleur confort de l’équipage, il a présenté en septembre, au salon nautique international Le Grand Pavois à La Rochelle, des modèles avec un nouveau design graphique. Rouge, vert, bleu, zébré orange, kaki camouflage… le concepteurfabricant a testé, sélectionné des couleurs, des motifs pour les flotteurs et la sellerie, à la manière d’une collection. Déjà primé en février dernier au Salon européen de la pêche de Nantes avec un Trophée de l'innovation pour le Black Marlin, sa dernière embarcation commercialisée pour la pêche, l'entreprise ludoise s'est donc de nouveau distinguée. Zeppelin a su faire évoluer ses bateaux à vocation professionnelle vers une gamme adaptée à la plaisance pour séduire le grand public, avec des modèles de plus en plus abordables, séduisants et personnalisés. Environ 100 bateaux sont fabriqués par an avec 23 salariés pour un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros en 2012.

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la vie des entreprises

Un second magasin pour Cenotech Informatique

Charcuterie Cosme

La défense de la qualité française

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ntreprise familiale créée en 1989, Charcuterie Cosme est soucieuse de produire de la charcuterie de qualité. Travaillant presque exclusivement la viande de porc, elle a établi un cahier des charges strict car la qualité commence dans les élevages. Depuis 2002, les graines de lin ont été ajoutées à l'alimentation des animaux (apport d'Oméga 3). N'utilisant que des produits d'origine naturelle, elle accorde une part importante à la traçabilité qui permet à tout moment d'identifier la provenance des porcs et de remonter jusqu'aux éleveurs, tous situés dans la région. Son service qualité réalise des contrôles réguliers, de la réception des matières premières à l'expédition des produits finis. Rillettes, pâtés, jambons, boudins, saucisses, brochettes, rôtis… 4 000 tonnes sont fabriquées par an sur ses trois sites de production, situés zone industrielle sud au Mans. Sa clientèle : la grande distribution et les collectivités locales dans un rayon de cent kilomètres (60 % des ventes sont effectuées en Sarthe). Charcuterie Cosme est notamment partenaire de l'hypermarché Carrefour du Mans depuis vingt ans. Un partenariat gagnant/gagnant avec des animations organisées régulièrement dans le magasin. Avec 130 salariés, Charcuterie Cosme réalise un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros.

Aéro Décap' Services

Le décapage écologique avec l'aérogommage

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réée en septembre 2012 à Sillé-leGuillaume, Aéro Décap' Services est spécialisée dans l'aérogommage. Un procédé de nettoyage par microabrasion, obtenue par la projection en basse pression (de 0,5 à 5 bars) d'air et de granulat, sans décapants, ni produits toxiques. Pour l'option hydrogommage, de l'eau est ajoutée. Ce procédé permet de nettoyer la plupart des surfaces encrassées (bois, métal, PVC, pierre) en limitant l'abrasion au strict nécessaire. Menuisier ébéniste de formation, Sébastien Hay souhaitait depuis longtemps créer une entreprise. À la recherche d'une solution efficace pour décaper les meubles, il a découvert l'aérogommage et a lancé son activité. Il travaille en Sarthe et dans les départements limitrophes pour les particuliers, les professionnels (menuisiers, peintres, métalliers, carrossiers) et les collectivités locales (pour enlever les graffitis notamment). Le dirigeant souhaite embaucher un salarié prochainement.

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Créée en 2008 à Moncé-en-Belin, l'entreprise Cenotech Informatique a ouvert un second magasin à la Ferté-Bernard. Son installation au cœur de la ville lui permet d’apporter un service de proximité aux particuliers et aux professionnels de ce secteur. Son équipe de six personnes actuellement (dont une à La FertéBernard) propose vente, installation, dépannage, et formation dans les domaines informatique et multimédias.

Cosnelle rachète Les Charcuteries Gourmandes La société de La Ferté-Bernard a racheté Les Charcuteries Gourmandes, jusqu'alors filiale du groupe malouin Roullier. Installée à Josselin dans le Morbihan et à Villedomer dans l'Indreet-Loire, cette entreprise emploie 220 salariés pour un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. Elle fabrique 10 000 tonnes de jambons et de spécialités charcutières par an. Dirigée par Saïd Chabane, Cosnelle comptait déjà cinq filiales (Cosnelle à Cherré, Prestige de la Sarthe et Arcal à La Ferté-Bernard, Nivernoy à Nevers dans la Nièvre et Valansot dans le Rhône). Fabricant de produits de charcuterie et de salaisons pour la grande distribution, la société compte 240 salariés pour un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros.

Vingt ans d'activité pour Atol Informatique et un musée de l’histoire de l’informatique personnel Magasin de vente et de réparation informatique créé rue Nationale au Mans en 1993, Atol Informatique fait peau neuve à l'occasion de ses vingt ans d'activité. La surface commerciale a été refaite, mais aussi et surtout, une exposition de matériel informatique d’ancienne et très ancienne génération est présentée. Des premières machines de l’ère de l’informatique personnel, datant de la fin 1970 et des années 80, aux modèles plus récents, c'est une vraie découverte de l'évolution des ordinateurs et l'occasion de retrouver certains modèles bien connus comme le premier Mac ou encore le Minitel. Tous sont en état de marche avec logiciels et disquettes adéquats.

L'hôtel Le Gentleman ouvre à La Flèche Situé dans le centre-ville de La Flèche, le nouvel hôtel trois étoiles Le Gentleman a récemment ouvert ses portes. Installé dans une demeure du XVIII e siècle, il propose 14 chambres avec une décoration mi-rétro, mi-moderne qui unit mobilier cossu et éléments d’origine (parquet, moulures et cheminées). Un caractère authentique voulu par les propriétaires, Karine et Pascal Poirier. L’hôtel est aussi résolument ancré dans son temps puisqu’il offre tout le confort attendu aujourd’hui (wifi gratuit, écrans plats, parking, etc.).



14 maine ĂŠco novembre 2013


actualité Perspectives économiques

"Le zéphyr de la reprise" Le climat des affaires en France se redresse et le rythme d'activité économique paraît stabilisé, pour autant ni l'emploi, ni l'investissement se redressent. Il est encore trop tôt pour parler d'une franche accélération de l'activité, mais on observe une croissance tendancielle. Le point de vue d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi.

Les bons chiffres de l'économie du 2e trimestre sont-ils les prémisses d'une reprise ? "Consommation, production, et même exportations sont reparties de l'avant au 2e trimestre 2013. Le rebond de + 0,5 % de la croissance a surpris par sa vigueur. Et la question se pose. Un rebond à un tel rythme est-il soutenable ? En fait, il y a peu de suspense. Accrocher à nouveau 0,5 % de croissance d'ici la fin de l'année est hors de portée. Il suffit pour s'en convaincre de plonger dans le détail des composants de la croissance. Le bon résultat du 2e trimestre doit pour beaucoup à la consommation des ménages qui après avoir reculé de 0,1 % cet hiver a bondi de 0,4 % au printemps grâce à un niveau exceptionnellement élevé des dépenses d'énergie. Il ne faut donc pas compter sur la consommation. De même, les dépenses publiques devraient ralentir au fur et à mesure des décisions prises pour les corseter."

Si la consommation des ménages reste en berne, qu'est-ce qui relancera l'économie ? "Reste les entreprises. Une lecture trop rapide des comptes nationaux pourrait doucher tout espoir : les entreprises déstockent toujours et n'investissent toujours pas. Mais il faut creuser l'analyse. Les entreprises déstockent certes, mais beaucoup moins, ce qui explique techniquement la contribution positive des stocks depuis le début de l'année. De même, l'investissement après une année 2012 catastrophique et un début 2013 inquiétant, s'est quasiment stabilisé au printemps dernier. Mais lorsque l'on affine encore l'ana-

lyse au niveau des branches d'activité, on s'aperçoit qu'il s'agit bien plus que d'une stabilisation."

L'optimisme revient-il chez les industriels ? "L'industrie apparaît à l'avant-poste d'un redécollage qui passe d'abord par la reconstitution des stocks et de l'investissement. C'est bien ce que révèle l'évolution des branches industrielles, qui ont progressé sur un rythme annuel de près de 8 % au 2e trimestre, alors que le compteur des autres secteurs restait bloqué à 2 %. D'ailleurs, ce 2 % est soutenu par les très bonnes performances des activités business to business : services aux entreprises, services financiers et dans une moindre mesure secteur de l'information et des communications. À l'opposé, la construction et les services aux ménages sont dans le rouge ou presque. Et ce décalage devrait se maintenir : les perspectives personnelles d'activité dans l'industrie ont quasiment rattrapé leur moyenne de long terme en juillet dernier alors qu'elles en restaient encore très éloignées dans le commerce de détail par exemple. Et le rebond industriel ne se limite pas à l'aéronautique ou aux industries agroalimentaires. L'automobile et les secteurs liés comme la métallurgie ou la plasturgie ont également redémarré. Une évolution à rapprocher du redressement de notre solde extérieur, et cela malgré une demande domestique vigoureuse."

Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi.

en fanfare. Malgré la bonne surprise des derniers chiffres, nous ne prévoyons guère qu'une croissance nulle pour 2013. Mais l'essentiel n'est pas là. Une nouvelle dynamique s'est effectivement enclenchée en France comme en Europe, et elle passe par les entreprises. Au moment où elles s'engagent à pas comptés dans un nouveau cycle d'investissement, les pouvoirs publics doivent être attentifs à soutenir ce zéphyr de reprise." ◗◗ propos recueillis par Maryse Gauthier Plus d'information : www.xerficanal.com

Alors peut-on parler de reprise économique ou non ? "Il y a un signe précurseur d'une convalescence de notre compétitivité. Alors certes, ce n'est pas une reprise

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industrie Industrie agroalimentaire

Postes qualifiés à pourvoir… Premier employeur industriel régional, la filière agroalimentaire peine à recruter des employés qualifiés malgré la diversité des postes proposés. Dans la Sarthe, ses acteurs ont entamé une réflexion autour de cette problématique. Parmi les pistes, la revalorisation de ses métiers. Particulièrement en direction des jeunes.

dans un second temps, de réfléchir aux actions à mener. "Il est difficile de faire venir des compétences de niveau bac + 2 sur l'agroalimentaire", reconnaît Richard Otjacques, conseiller à l'industrie de la CCI du Mans. "Il y a un problème de recrutement dans l'industrie en général. Dans les industries agroalimentaires, et particulièrement dans la Sarthe où l'emploi se concentre aux trois quarts dans le secteur de la viande, avec des horaires décalés, le froid..., c'est encore plus compliqué." Et pourtant, la filière propose plus de 400 métiers en production certes, mais également en maintenance, logistique, qualité, vente... avec de belles perspectives d'évolution. Des exemples ? "Depuis les années 2000 avec l'arrivée de nouvelles directives européennes, et particulièrement, l'obligation de traçabilité, le paquet hygiène qualité a permis une montée en puissance des responsables qualité."

Changer l'image

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0 000 : c'est le nombre d'emplois dans la filière agroalimentaire sarthoise qui dénombre 65 établissements, soit 22 % des salariés de l'industrie sur le département. Avec de grands noms comme LDC, Bigard-Socopa-Charal, Bel, Bahier... Un secteur dynamique qui a pourtant du mal à recruter aujourd'hui, notamment sur les postes d'encadrement intermédiaire (manager de production, vente, R&D...). Manque d'attractivité des métiers ? Des territoires (les industries agroalimentaires sont implantées majoritairement en milieu rural) ? Peu 16 maine éco novembre 2013

de formations ? Probablement un mix qui fait que les jeunes ne se dirigent plus d'eux-mêmes dans cette voie professionnelle.

Une enquête en cours pour définir les besoins Une enquête a été lancée auprès des professionnels de l'agroalimentaire sarthois en mars dernier par la CCI, Sarthe développement et les maisons de l'emploi du département, afin tout d'abord de définir leurs besoins en termes de ressources humaines puis,

Variétés des métiers, possibilités de belles carrières à mener souvent en interne, pourtant ces entreprises ont, depuis quelques années, une image, et elles le reconnaissent, un peu "négative". Un déficit d'image encore accru ces dernières années auprès des consommateurs avec plusieurs scandales alimentaires, et tout particulièrement autour de la viande. "Il faut communiquer sur nos métiers de manière simple et efficace. Les gens, et surtout les jeunes, ne nous connaissent pas", explique Benjamin Castel, DRH du pôle Maine du groupe Bigard (Socopa, Charal). "On utilise beaucoup le terme d'abattoir pour définir nos sites. Nous préférons aujourd'hui parler d'industrie de la viande, ce qui est plus proche de la réalité. Outre les métiers liés à la production, nous avons des salariés qui travaillent à la maintenance, la


industrie

qualité, la logistique, aux ventes, au marketing... Nous devons vraiment aller vers les gens pour leur expliquer ce que l'on fait." Et anticiper. Car d'ici à cinq ans, les départs en retraite vont s'accélérer dans les IAA, "notamment pour nous sur les cœurs de métier en 1ère et 2e transformations. Mais nous recherchons aussi des bac + 2 et + 3, des gens motivés et volontaires, des meneurs d'hommes."

Une pénurie de formations En parallèle, la région affiche un déficit de formations pour le secteur agroalimentaire. L'institut d'importance le plus proche étant l'IFRIA Bretagne... à Quimper ! La solution réside donc plutôt du côté de l'alternance qui "pourrait être développée afin de former des jeunes tout en leur garantissant un emploi. Le sourcing interne et la montée en compétence des salariés peuvent également être une solution", souligne Richard Otjacques. Des axes développés par le groupe Bigard qui, à travers sa propre école de formation, propose des parcours professionnels à destination de ses salariés afin qu'ils puissent évoluer durant leur carrière. D'autres actions sont menées en interne comme la transmission des savoirs, et des savoir-faire, et le développement du tutorat trans-générationnel. "Nous avons aussi un partenariat avec l'IFRIA Bretagne, souligne Benjamin Castel. Avec le Pass Ifria, nous formons des jeunes aux métiers du couteau en contrat de professionnalisation durant six mois, ils sont ensuite embauchés en CDI. Sur le pôle Maine, nous avons en ce moment une quarantaine de ces apprentis. En parallèle, nous développons les contrats en alternance sur l'ensemble de nos sites. " À côté des grands groupes, les PME locales sous-traitantes de la filière se heurtent aux mêmes difficultés de recrutement. "Je n'emploie quasiment

jamais d'intérimaires, je ne fais pas de CDD à rallonge", raconte Gérard Noulin, co-gérant de la société fléchoise Agro Minerai Industrie (15 salariés), spécialisée dans les produits de tête de porc. "Je préfère prendre du temps pour former quelqu'un, mais c'est compliqué de trouver des personnes..." L'an dernier, il a recruté en contrat d'insertion. Cette année, il table sur un contrat d'avenir. "C'est une candidature spontanée et locale. Le dossier est en cours, mais le souci est de trouver un organisme formateur..."

Se fédérer pour mener des actions communes Fédérées au sein de l'association Ligériaa depuis 2004, une soixantaine d'entreprises agroalimentaires des Pays de la Loire développent des actions afin d'informer sur leurs métiers. "Nous ciblons un public assez jeune, dès la classe de 3e au moment où l'orientation se décide en partie", précise Céline Ramaen, coordinatrice de la commission formation de Ligeriaa. "Nous faisons intervenir dans les collèges des salariés "ambassadeurs" qui viennent présenter leurs métiers. Agent logistique, technicien de maintenance, chef d'équipe... les exemples sont très variés. Nous leur expliquons égale-

ment que beaucoup de ces métiers sont proches de l'artisanat. Dans nos entreprises, nous avons des bouchers, des boulangers..." Une centaine d'interventions en milieu scolaire et auprès de publics adultes ont lieu chaque année. "Nous sommes aussi présents sur les salons d'orientation et de recrutement avec des entreprises qui viennent apporter leurs témoignages. Nous nous adressons également aux demandeurs d'emplois en allant à leur rencontre dans les maisons de l'emploi, les missions locales..." Parmi les actions les plus originales, Ligériaa en partenariat avec l'association bretonne Aux goûts du jour propose un atelier pour les établissements scolaires reproduisant une mini-chaîne de production. "Les jeunes disposent de trois heures pour fabriquer 300 crêpes. Accompagnés d'un animateur, ils gèrent tout de A à Z, ils se répartissent les tâches par métier et ils ont même un ordinateur pour le contrôle qualité. Tous se prennent au jeu." Une belle manière de (re)valoriser ces métiers, souvent choisis comme pis-aller depuis les vingt dernières années...

[Les IAA en chiffres] • 1 053 établissements sur la région, dont 65 dans la Sarthe • 45 000 salariés sur la région dont 10 000 dans la Sarthe (1er employeur privé) • 22 % de l'emploi industriel total en Sarthe • Les entreprises de plus de 200 salariés représentent 48 % des effectifs

◗◗ Bénédicte Hascoët

Les entreprises agroalimentaires de la région se fédèrent et développent des actions afin d'informer sur leurs métiers.

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industrie

Bois sarthois

La filière doit s'organiser Pour la première fois, le 23 janvier prochain, une convention d'affaires destinée aux professionnels de la filière bois sarthoise sera organisée au Mans. Constitué de petites entités, le secteur tente de se fédérer davantage pour répondre à une nouvelle demande en bois construction et bois énergie. Relancer l'activité de transformation

Alain de Montgascon, président des forestiers de la sarthe, et Alban Klein, directeur de Boisloco à Vaas.

L

e saviez-vous ? La Sarthe avec ses 113 000 ha de forêt est le département le plus boisé des Pays de la Loire (330 000 ha au total). Pourtant, le département valorise trop peu son massif et exporte en grande partie cette matière première. En parallèle, seuls 40 % de l'accroissement de la forêt sont consommés. Un constat qui préoccupe l'ensemble des acteurs de cette filière (sylviculture, transformation, ameublement, construction...) pourtant au coeur des préoccupations environnementales du moment avec le beau potentiel du bois de construction et du bois énergie.

Trop de bois reste stocké dans la forêt Une étude de 2011, pilotée par la Maison de l'emploi Sarthe Sud en partenariat avec AVE (Alliance villes emploi) et l'Ademe, a permis de dresser un état des lieux de la filière. Troisième

secteur industriel régional avec 4 500 entreprises, dont 256 sur la Sarthe, elle est essentiellement constituée de petites entités, majoritairement unipersonnelles. 80 % des 33 000 propriétaires forestiers du département sont des privés et seulement 105 possèdent plus de 100 ha. "Suite à l'étude, nous avons mis en place un plan d'actions afin d'essayer de fédérer les professionnels locaux, souvent trop "petits" pour répondre à des appels d'offres qui sont remportés par des entreprises extérieures. La convention Probois 72 (voir encadré) est l'une de ces actions", explique Jérôme Dupré, chargé de projet à la Maison de l'emploi Sud Sarthe. "Nous avons une formidable ressource qui n'est pas suffisamment exploitée avec trop de bois qui reste aujourd'hui stocké dans la forêt." Une situation due en partie à une forte concurrence des pays d'Europe du Nord et à leurs prix de vente très compétitifs.

Pourtant, la construction bois affiche de belles promesses de progression (+ 10 % par an annoncés). "D'ici à 2020, nous tablons sur un potentiel d'environ 200 emplois en nous appuyant sur des projets locaux, poursuit Jérôme Dupré. Le bois construction est un axe fort de développement pour le territoire avec un gisement d'emplois non délocalisables." La construction ne représente, à ce jour, que 25 % des débouchés du bois sarthois (35 % sont destinés au bois d'emballage et 45 % aux secteurs industriel et énergétique). Pour Alban Klein, directeur de Boisloco à Vaas, société mandataire d'exploitation et de valorisation des produits forestiers créée en 2009 par Alain de Montgascon, le président des forestiers de la Sarthe, le souci principal, sur le département, réside dans le manque d'outils locaux industriels de transformation. "Il y a 30 ans, chaque canton possédait au moins une scierie. En 2013, on en dénombre six sur le département ! La capacité de première transformation ou sciage est largement inférieure à la production. Et en coupant moins d'arbres, le renouvellement des peuplements forestiers est insuffisant et le massif est menacé de vieillissement." L'idée de Boisloco est une première en France. Via un réseau de sous-traitants (sélection, coupage et débitage des arbres) et d'acheteurs (scieries ou industries), elle a commercialisé, en 2012, 33 000 m3 de bois pour 40 forestiers locaux. "Nous sommes confiants, le marché du bois énergie est dynamique et monte en volume. La construction est également prometteuse avec, en prime, une

valorisation des produits connexes en bois d'énergie. Notre objectif est de repositionner nos produits chez les négociants en proposant davantage de valeur ajoutée." ◗◗ Bénédicte Hascoët

[Probois 72]

Des rencontres qualifiées pour les acteurs de la filière Cette convention co-organisée par la Maison de l'emploi Sarthe Sud, Sarthe développement et la CCI, se déroulera le 23 janvier, de 17 h à 21 h, à la CCI au Mans. Tous les professionnels de la filière sont conviés à s'inscrire à ce rendez-vous gratuit. Début janvier, les inscrits recevront par mail la liste des participants et pourront faire leur choix de rendez-vous. La veille de l'événement, un planning individuel leur sera transmis. Renseignements auprès de la CCI au 02 43 21 00 31.

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Encore une bonne journée... Et c’est comme ça tous les jours.

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entreprise

Entreprises en difficulté

Ne restez pas isolées ! Baisse d'activité, problèmes personnels, retards de paiement, déficit de trésorerie… pour accompagner les chefs d'entreprise confrontés à des difficultés, la chambre de commerce et d'industrie dispose d'une cellule d'information et d'orientation des entreprises en difficulté. Pour être efficace, elle doit être contactée par le dirigeant dès les premiers signes négatifs. Sans prévention, point de guérison… naires de l'entreprise. Il est aussi possible d'obtenir des lignes de crédit court terme (12 à 18 mois) accordées par les partenaires bancaires. Alléger les décaissements peut également être étudié : des économies à réaliser en interne (achats, charges externes, organisation de l'entreprise, etc.) au report ou à l'étalement des loyers de crédits bancaires, de crédits-baux matériels ou immobiliers.

"Plus les dirigeants viennent tôt, plus il est facile de redresser la situation", prévient Annie-Laure Trouvé, juge déléguée à la prévention au tribunal de commerce du Mans.

A

voir un avis extérieur en cas de difficulté, en toute confidentialité, voilà un soutien apprécié par les dirigeants qui s'adressent à la cellule d'information et d'orientation des entreprises en difficulté. Problème : ils le font souvent un peu tard… voire trop tard quand les difficultés sont trop importantes. Pour la CCI, la mission de soutien aux entreprises en difficulté vise à aider ces entreprises à anticiper, à prévenir et à traiter leurs problèmes. Première étape : lors d'un premier contact, le chef d'entreprise est reçu par un conseiller pour identifier les problématiques rencontrées. Le conseiller informe ensuite le dirigeant sur les actions possibles à mettre en œuvre.

Les solutions à envisager Les mesures à prendre peuvent être à caractère social. En cas de difficultés ponctuelles, il est possible notamment de demander un report de paiement des charges sociales, de recourir au chômage partiel ou de former le personnel pour renforcer les compétences. Par contre, pour des difficultés durables, il faudra envisager de procéder à des licenciements sous forme de départs volontaires, de plan social ou autre. Elles peuvent aussi être financières. Il peut s'agir de renforcer les encaissements via par exemple un prêt de consolidation accordé par sa banque ou d'accroître les fonds propres en sollicitant les associés ou les action-

Enfin, des solutions juridiques peuvent être adaptées pour régler les difficultés avec les dispositifs de la loi de sauvegarde du 27 juillet 2005. Le mandat ad hoc (avec la nomination d'un mandataire qui a pour mission de gérer un problème rapidement), la conciliation (le conciliateur dispose de quatre mois pour essayer de trouver un accord en cas de difficulté juridique, économique ou financière avérée ou prévisible) et la sauvegarde (en cas de difficultés plus graves).

Laure Trouvé, juge déléguée à la prévention au sein de la cellule de prévention du tribunal de commerce du Mans encourage les chefs d'entreprise à ne pas rester isolés en cas de difficulté. "Plus les dirigeants viennent tôt, plus il est facile de redresser la situation". Elle constate également que "les entreprises n'ont pas forcément connaissance des mesures d'aide auxquelles elles ont droit". Elle rappelle la vocation du tribunal de commerce : présenter l'essentiel des solutions juridiques qui s'offrent aux dirigeants de façon individuelle, confidentielle et gratuite. La CCI, le tribunal de commerce et tous les partenaires de l'entreprise sont unanimes : aucun chef d'entreprise ne doit rester seul en cas de difficulté. ◗◗ Karine Méteyer Contact CCI : Maureen Hernandez au 02 43 21 00 00

Information et accompagnement Pour mener à bien sa mission, la CCI travaille en liaison avec tous les partenaires de l'entreprise : banques, Banque de France (en tant que médiateur du crédit), Urssaf, services fiscaux, tribunal de commerce, experts comptables, etc. Le conseiller oriente le chef d'entreprise vers les organismes susceptibles de lui proposer des solutions et l'accompagne dans ses démarches (prise de rendezvous, assistance à la constitution de dossiers, etc.). En contact régulier avec la CCI, Anniemaine éco novembre 2013 21


juridique

Impôt sur les sociétés

Les nouvelles modalités d’imposition des dividendes Le législateur a opéré par la loi de finances pour 2013 un profond remaniement de l’imposition des dividendes des associés, personnes physiques, de sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés.

L

a suppression du prélèvement fiscal libératoire ainsi que de l’abattement pour situation de famille et l’instauration d’un acompte d’impôt sur les dividendes accompagné d’un abaissement du seuil de déductibilité de la CSG sont autant de mesures visant à alourdir l’imposition des associés. Ces mesures contribuent à renforcer la progressivité de l’imposition des personnes physiques, objectif poursuivi par le législateur, tel qu’indiqué dans l’exposé des motifs de la loi. De plus, il est à noter que la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 prévoit l’assujettissement des dividendes versés aux gérants majoritaires de SARL et d’EURL à cotisations sociales pour la fraction supérieure à 10 % du capital social, des primes d’émission et des sommes versées en compte courant, contribuant à alourdir davantage le poids des prélèvements obligatoires pesant sur de tels revenus. Il convient donc de revenir sur ces 22 maine éco novembre 2013

réformes afin d’en comprendre l’articulation complexe.

Modalités d’imposition des dividendes au niveau de la société distributrice Les dividendes mis en distribution à compter du 1er janvier 2013, suite à une assemblée générale ordinaire régulière des associés, sont, comme cela était le cas auparavant, assujettis aux prélèvements sociaux dont le taux reste fixé à 15,5 %, le montant devant être déclaré à l’aide du formulaire n° 2777-D et liquidé dans les 15 jours du mois qui suit la distribution. Il convient de prêter une attention particulière au formulaire susmentionné en ce qu’il intègre deux changements significatifs. D’une part, la loi de finances pour 2013 supprime la possibilité d’opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire pour les dividendes reçus à

compter du 1er janvier 2013 mais reste d’actualité pour ceux encaissés en 2012. Le Conseil constitutionnel a, en effet, censuré le caractère rétroactif de la mesure laissant le bénéfice du prélèvement forfaitaire libératoire aux dividendes perçus en 2012. Rappelons que le régime antérieur était le suivant : le contribuable disposait du choix de soumettre les dividendes à une imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu ou opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire à 21 %, déclaré par la société distributrice et prélevé à la source lors de leur encaissement. Cette option faisait, néanmoins, perdre au contribuable le bénéfice de l’abattement proportionnel de 40 % et de l’abattement forfaitaire de 1 525 euros pour les contribuables seuls ou 3 050 euros pour les couples soumis à imposition commune. De ce fait, l’exercice de l’option n’était utile qu’à un nombre


juridique

restreint de contribuables ayant les plus hauts revenus. D’autre part, la perte budgétaire pour l’État entraînée par la disparition du prélèvement forfaitaire libératoire, est compensée par l’apparition d’un acompte d’impôt sur les dividendes dont le taux s’élève à 21 % des dividendes bruts mis en distribution. Cet acompte représente une avance versée par la société à l’administration fiscale puisqu’il vient en déduction de l’impôt sur le revenu dû et donne lieu à récupération lorsqu’il lui est supérieur. L'acompte de 21 % réglé en année N, sera récupéré en N+1. L’ensemble de ces mesures conduit à porter le montant des prélèvements par la société à 36,5 % du montant brut des dividendes. Il est toutefois possible d’être exempté de ce prélèvement forfaitaire lorsque le revenu fiscal de référence du foyer de l’associé de l’avant dernière année est inférieur à 50 000 euros pour les contribuables seuls et 75 000 euros pour les couples soumis à une imposition commune. Pour ce faire, l’associé doit adresser chaque année à la société une déclaration sur l’honneur en demandant la dispense avant le 30 novembre de l’année précédant celle du paiement. Pour les dividendes perçus en 2013, cette demande de dispense doit, exceptionnellement, être datée antérieurement à la distribution des dividendes et au plus tard le 31 mars 2013. En cas de fausse déclaration, l’associé encourt une amende s’élevant à 10 % du montant des prélèvements ayant fait l’objet d’une dispense d’acompte. Quant au défaut de production de l’attestation par la société sur demande de l’administration fiscale, cette dernière s’expose à une amende de 150 euros.

Modalités d'imposition des dividendes au niveau du contribuable Du côté des associés, les dividendes distribués doivent obligatoirement être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, l’option pour le prélèvement forfaitaire libératoire ayant disparu depuis le 1er janvier 2013. Les sommes ainsi versées sont portées dans la déclaration annuelle de revenus, dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Bien que remis en cause lors du vote de la loi de finances pour 2013, l’abattement proportionnel de 40 %, destiné à éviter en partie la double imposition des sommes en question, continue à s’appliquer. En pratique, les dividendes sont donc retenus pour 60 % de leur montant. En revanche, l’abattement pour situation familiale s’élevant à 1 525 euros pour un contribuable seul et 3 050 euros pour un couple soumis à imposition commune a été supprimé par la loi de finances pour 2013 et ceci, à compter du 1er janvier 2012. Cette suppression a pour conséquence de rendre imposables (hormis les prélèvements sociaux) les faibles montants de dividendes perçus par les contribuables. À titre d’exemple, un couple qui disposait de 4 000 euros de dividendes ne devait pas d’impôt puisque l’abattement de 40 % cumulé à la déduction de l’abattement forfaitaire de 3 050 euros conduisaient à une base imposable négative. Une fraction de la CSG payée par la société sur les dividendes doit, également, être déduite du revenu global. Elle passe, toutefois, de 5,8 % précédemment à 5,1 %.

Rappelons que le taux des prélèvements sociaux était de 13,5 % sur les dividendes encaissés jusqu’en juin 2012 et 15,5 % sur ceux encaissés depuis juillet. Enfin, l’acompte de 21 %, éventuellement prélevé par la société, viendra en déduction de l’impôt sur le revenu et donnera lieu à un remboursement lorsque ce dernier sera supérieur à l’impôt dû par le contribuable.

Cas spécifique de l’associé gérant majoritaire de SARL ou d’EURL

que les dividendes soient versés à des actionnaires mandataires sociaux (présidents, directeurs généraux) ou de simples actionnaires. Il reste, également, inchangé pour les associés gérants minoritaires de SARL. ◗◗ Ecaterina Paraschiv-Poirson Source : Service Inforeg de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris www.entreprises.ccip. fr/web/reglementation

Il convient de réserver aux dividendes perçus par les associés gérants majoritaires de SARL ou d’EURL un développement spécifique dans la mesure où la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 a mis en place un cadre social spécifique. Aussi et malgré le fait que la principale mesure dont il sera question ne relève pas du cadre strictement fiscal, cet article serait incomplet sans traiter du nouvel assujettissement des dividendes versés aux gérants majoritaires de SARL et d’EURL à cotisations sociales des travailleurs non salariés pour la fraction supérieure à 10 % du capital social, des primes d’émission et des sommes versées en compte courant. Outre l’articulation délicate entre les prélèvements sociaux et les prélèvements fiscaux, son impact conduit nécessairement à revoir les stratégies d’optimisation de la charge globale des prélèvements obligatoires tant au moment de la création d’une société qu’en cours d’exploitation. En effet, le cadre social des dividendes versés par les sociétés anonymes (SA, SAS...) reste inchangé, maine éco novembre 2013 23


Dossier

Hôtellerie sarthoise

De nouvelles perspectives La réalisation d’une étude exhaustive sur l’hôtellerie sarthoise, pour le compte de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe et à l’initiative de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie (CPIH), offre l’occasion de dresser un état des lieux de ce secteur d’activité sur le département. Si celui-ci connaît des évolutions similaires à celles qui peuvent être observées sur l’ensemble du pays, il se distingue également en laissant entrevoir de nouvelles perspectives de développement… à condition que les professionnels et les pouvoirs publics confirment leur volonté d’accompagner cette dynamique.

A

u 1er juillet de cette année, 12 327 établissements hôteliers et 515 778 chambres étaient recensés. Le taux moyen d’occupation de ces hôtels est d’environ 60 %. Le même état des lieux souligne une augmentation de 7 % des recettes touristiques l’an passé, 24 maine éco novembre 2013

notamment grâce au retour de la clientèle étrangère dans l’Hexagone. Ainsi, l’exercice 2012 est apparu comme une année de reprise, à l’échelle mondiale tout autant qu’à l’échelle nationale. Cependant, la situation reste incertaine, comme le démontre la baisse


de plus en plus fréquemment dans l’incapacité de se mettre aux normes de sécurité et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (a fortiori dans les cas, encore nombreux, où aucune amélioration d’envergure n’a été apportée au bâtiment depuis plusieurs décennies). À l’inverse, la situation semble profiter aux chaînes hôtelières qui, disposant des moyens financiers et techniques nécessaires pour se plier aux exigences normatives, poursuivent leur expansion. Enfin, il faut souligner un signe important de reprise : après des années de frilosité, les hôteliers se sont remis à investir (plus de 2,5 milliards en 2012)… plus encore même qu’en 2007 qui constituait une année record !

Un marché sarthois résistant… mais fragile

des nuitées françaises de 2,4 % (contre une hausse de 1,7 % des nuitées étrangères) pour l’hôtellerie traditionnelle. Une contre-performance principalement due à la réduction des frais de représentation (crise oblige !) qui se traduit par une baisse des nuitées d’affaires. Cette fragilité

du marché, qui semble se confirmer pour 2013, se ressent aussi à travers la disparition de quelques centaines d’établissements (qui n’est pas compensée par les ouvertures). Ce phénomène touche en grande majorité les petites structures, tout particulièrement en zones rurales, qui se trouvent

À première vue, le marché sarthois reproduit les tendances observées dans les autres régions françaises : tout en résistant, il demeure fragile et, en ce sens, très dépendant de la conjoncture économique. Pour preuve : 6 % des établissements sont considérés comme menacés et 20,5 % sont classés en difficulté. "Nous avons constaté une baisse significative du taux de fréquentation depuis le début de l’année. De surcroît, celui-ci est de 10 points inférieur à la moyenne nationale", affirme Jean-Yves Proust, directeur du cabinet Headlight, spécialisé dans le conseil auprès des acteurs du tourisme, qui vient d’établir l’étude commandée par la CCI. "Dans ce cadre, nous avons interrogé plus de la moitié des professionnels du secteur sur l’ensemble du département et nous constatons que l’hôtellerie,

[Chiffres clÉs] 132

le nombre d’hôtels en Sarthe, dont 51 sur Le Mans et l’agglomération mancelle (29 sur Le Mans centre)

3 400

le nombre de chambres proposées par les hôtels sarthois, dont 2 250 sur Le Mans et l’agglomération mancelle (1 356 sur Le Mans centre)

26

le nombre moyen de chambres par hôtel sur la Sarthe

66 %

la part moyenne de la clientèle d’affaires pour les hôteliers sarthois

20 %

la part de la clientèle étrangère sur l’ensemble des nuitées en hôtels pour toute la Sarthe

maine éco novembre 2013 25


Dossier

[TÉMOIGNAGE] Valérie et Thierry Lesiourd, propriétaires de l’hôtel restaurant Le Port des Roches à Luché-Pringé

en Sarthe comme dans la plupart des régions françaises, souffre de la conjoncture économique". Des propos que confirme Nathalie Goumard, directrice de l’hôtel Mercure Le MansBatignolles. "Depuis 2008, le contexte est particulièrement difficile et plus encore pour un établissement comme le nôtre qui est essentiellement tourné vers une clientèle d’affaires."

De nouvelles concurrences et des normes toujours plus drastiques

Depuis 19 ans, Valérie et Thierry Lesiourd gèrent l’hôtel-restaurant Le Port des roches, à Luché-Pringé. Cet établissement de 12 chambres est un véritable havre de paix au cœur de la vallée du Loir. Touristes et habitants du territoire y ont d’ailleurs leurs habitudes, appréciant la terrasse en bordure de rivière et la bâtisse qui a su conserver son caractère familial et atypique. "Notre activité est très saisonnière, comme si nous étions au bord de mer, expliquent Valérie et Thierry Lesiourd. Dès que l’automne arrive, nous travaillons essentiellement le week-end, avant de reprendre un rythme beaucoup plus soutenu dès que les beaux jours reviennent." Globalement, le couple d’hôteliers restaurateurs est satisfait de la fréquentation du Port des Roches, même s’il aimerait accueillir plus de visiteurs durant l’hiver. "Pour développer notre activité, nous veillons à investir tous les ans pour améliorer sans cesse le confort

26 maine éco novembre 2013

des lieux", soulignent Valérie et Thierry qui sont référencés dans le guide des "Auberges de charme" et sont répertoriés au Michelin. "Nous attachons une grande importance à la qualité de l’accueil auquel le client est particulièrement sensible. Nous voulons que chacun d’entre eux se sente immédiatement chez lui." Aujourd’hui, la plus grande difficulté rencontrée par ces professionnels de la restauration et de l’hôtellerie tient dans la remise en cause trop fréquente des normes qui entraînent des travaux forts coûteux. "Les contrôles sont de plus en plus fréquents et, surtout, les préventeurs ne tiennent pas suffisamment compte des particularismes d’hôtels comme le nôtre dont l’ancienneté est aussi un atout, précise Thierry Lesiourd. Les normes d’accessibilité aux personnes handicapées, notamment, risquent d’être très compliquées à mettre en œuvre et, sans doute, auronsnous besoin de dérogations."

De plus, les hôteliers doivent faire face à un phénomène relativement récent : l’implantation des résidences hôtelières dont deux viennent de voir le jour autour de la gare du Mans. "Celles-ci ont, dès à présent, un réel impact sur la fréquentation car l’offre, qui consiste à proposer des nuitées dans un appartement meublé à des prix réellement attractifs, correspond bien à la demande de la clientèle d’affaires. Il faudra plusieurs années pour que le marché manceau se rééquilibre ", affirme Jean-Yves Proust, rappelant la montée en puissance d’une autre forme de concurrence : les maisons d’hôtes. "Au cœur de la capitale sarthoise, ces hébergements personnalisés comblent l’insuffisance d’offre d’hôtellerie de charme dont les touristes sont de plus en plus friands." Il en est de même dans

les zones rurales, a fortiori dans les territoires où la capacité hôtelière a considérablement diminué comme dans le secteur de Mamers. Ainsi, la sous-préfecture du Nord Sarthe a vu fleurir les chambres d’hôtes (désormais au nombre d’une quinzaine) dès lors que les responsables des deux hôtels de la ville ont fermé les portes de leur établissement faute d’avoir pu, pour cause financière, rénover et remettre aux normes les sites. La mise en conformité des immeubles s’avère être, ainsi, un obstacle parfois rédhibitoire à la survie du commerce, car les travaux à réaliser sont extrêmement onéreux. "Ceux qui ont peu investi depuis 20 ans vont vers des jours difficiles", poursuit le directeur d’Headlight. Pour autant, les professionnels refusent de baisser les bras et observent même plusieurs signes qui les conduisent à un prudent optimisme.

Un potentiel touristique et d’affaires Nathalie Goumard souligne, en ce sens, l’évolution positive que connaît la ville du Mans depuis une vingtaine d’années avec l’arrivée du tramway, la construction d’Antarès, la création des Chimères et, maintenant, l’ouverture de l’Espace culturel des Jacobins. "La ville et son agglomération sont, aujourd’hui, en expansion, assure la directrice du


Nathalie Goumard, directrice de l’hôtel Mercure Le Mans-Batignolles.

Mercure Le Mans-Batignolles. Mais, malgré cette dynamique, nous avons encore du mal à capter une clientèle touristique, sauf à l’occasion des grands événements sportifs qui se déroulent sur le circuit des 24 Heures. De plus, la proximité de Paris n’encourage pas les hommes d’affaires à rester dormir au Mans. Ils préfèrent rentrer chez eux dès la journée terminée." En ce sens, Nathalie Goumard souhaite qu’aboutisse le projet de centre de congrès de Novaxis qui aurait très certainement un impact positif sur la fréquentation hôtelière mancelle. "Bien évidemment, il faut souhaiter avant tout l’implantation de nouvelles entreprises." Directeur de l’hôtel Le Charleston, éta-

blissement manceau indépendant de 31 chambres au cœur du quartier de la gare, Sylvain Millon porte un regard assez optimiste sur le marché de l’hôtellerie au Mans. "En semaine, la clientèle d’affaires nous assure une fréquentation tout à fait soutenue. Les week-ends sont moins intenses, mais nous réussissons à séduire des familles et des touristes qui remplissent notamment l’hôtel à la saison estivale, à l’heure où les semaines sont plus calmes pour cause de vacances des entreprises. Le Mans et son agglomération disposent d’un réel potentiel de développement touristique, autour du circuit Bugatti, mais aussi de la Cité Plantagenêt, encore mal connue. Incontestablement, l’inscription de la

cité médiévale mancelle au patrimoine mondiale de l’Unesco serait une excellente nouvelle pour notre profession en Sarthe", explique ce jeune hôtelier installé depuis deux ans. "Notre emplacement en centre-ville et à deux pas de la gare est notre premier atout", poursuit Sylvain Millon, soulignant la bonne entente qu’il entretient avec ses collègues du quartier. "Lorsque l’un d’entre eux a des demandes qu’il ne peut satisfaire, il n’hésite pas à appeler les autres hôtels pour savoir s’il reste des chambres et satisfaire le client." "Dans tous les cas, il faut toujours se remettre en cause, ne pas attendre pour réaliser les travaux nécessaires, adapter les prix à la demande, opti-

[focus]

Internet : un outil indispensable, mais… Comme dans la grande majorité des secteurs d’activités économiques, l’arrivée d’Internet a bouleversé le marché de l’hôtellerie. Aujourd’hui, la plupart des réservations de séjours s’effectuent via ce réseau informatique sur lequel il est aisé de trouver tous les renseignements pratiques que l’on a besoin d’obtenir avant de faire son choix. De même, la "toile" regorge de sites permettant de comparer les tarifs et les prestations, de recueillir les avis d’usagers… Incontestablement, ce phénomène a favorisé la mise en place de réseaux d’indépendants et Internet s’impose, pour les professionnels, comme un outil d’aide à l’organisation contribuant à rationaliser le fonctionnement de l’activité. De plus, l’informatique permet désormais aux chaînes hôtelières d’ajuster leurs prix

de manière quasi instantanée pour répondre à la demande. Cependant, les évolutions technologiques se traduisent aussi par des dérives qui font grincer de plus en plus de dents chez les professionnels. Au premier rang des accusés figurent certains sites de réservations en ligne. Hébergés à l’étranger et sous régimes juridiques le plus souvent anglosaxons, ceux-ci ont des pratiques de partenariats quelque peu éloignées des standards hexagonaux. Le premier d’entre eux prend des commissions particulièrement élevées (de 15 à 18 %), qu’il est bien entendu impossible de répercuter sur les tarifs des chambres, tout en imposant des promotions tarifaires qui ne tiennent pas compte de la fidélité du client à l’égard de l’établissement (mais de

sa fidélité au site). De surcroît, le site incite ses clients à laisser un avis sur l’hôtel sans que l’hôtelier n’ait de droit de réponse ; ce qui laisse la porte ouverte à toutes les dérives et est parfaitement illégal. Enfin, le caractère incomplet de certains renseignements induit les clients en erreur favorisant les mécontentements. Pourtant, ces sites de réservations sont de plus en plus incontournables, apparaissant systématiquement en tête des listes sur les moteurs de recherche, grâce à une politique offensive de référencement. Certes, ces outils de communication génèrent de l’activité… mais à quel prix. Il serait sans doute temps que le législateur se penche sur le sujet.

maine éco novembre 2013 27


Dossier miser les nouvelles technologies de l’information et de la communication et principalement Internet…", affirment Nathalie Goumard et Sylvain Millon.

Une étude pour guider les réflexions

Sylvain Millon, directeur de l'hôtel Le Charleston au Mans.

En ce sens, l’étude réalisée par le cabinet Headlight dresse un état des lieux très complet du marché hôtelier, y compris dans les zones rurales et sur quatre pôles urbains (La Flèche, Sablé-sur-Sarthe, La Ferté-Bernard et Mamers), dans le but de proposer à chaque professionnel des pistes de

réflexion et de les aider à faire les bons choix et à frapper aux bonnes portes. Le diagnostic met en exergue les atouts de l’hôtellerie sarthoise, mais aussi ses points faibles. Il dévoile également plusieurs projets qui pourraient transformer significativement le marché, à commencer par la restauration du couvent de la Visitation (l’ancienne prison située sur la place de la République au Mans), qui comprendrait des chambres haut de gamme et des appartements en résidence hôtelière. "Nous voulons encourager les professionnels de l’hôtellerie et les pouvoirs publics à développer de véritables stra-

tégies de développement s’appuyant sur des solutions qualitatives et originales qui optimisent les atouts du territoire, l’environnement, le patrimoine, l’histoire locale… résume Jean-Yves Proust. Il faut encourager les démarches pro-actives qui associent tous les acteurs locaux en ville comme à la campagne !" ◗◗Cyril Laporte Contact CCI : Laurent Mariot au 02 43 21 00 25

interview Jean-Paul Hénnin, Président de la Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie (CPIH) de la Sarthe Quelles solutions préconisez-vous pour préserver l’offre hôtelière indépendante en Sarthe ?

Dans quel contexte a été initiée l’étude sur la situation de l’hôtellerie en Sarthe ? Aucune étude exhaustive sur l’hôtellerie n’avait plus été menée en Sarthe depuis une quinzaine d’années. Les adhérents de la CPIH ressentaient, par conséquent, la nécessité d’avoir une vision précise de l’état du marché, afin de tracer de nouvelles perspectives de développement. Nous avions besoin de certitudes et plus seulement d’intuitions basées sur des chiffres parcellaires. Rencontrant des difficultés pour financer cette enquête, nous nous sommes adressés à Bernard Warain, président de la CCI, qui a su prêter une oreille attentive à notre requête en acceptant de prendre en charge ce diagnostic. Quelles sont les principales conclusions de l’étude ? Cette étude s’appuie sur des statistiques complètes et incontestables, ainsi que des entretiens réalisés auprès de plus de la moitié des professionnels de l’hôtellerie exerçant sur le département. Ainsi, les hôteliers sarthois disposent désormais d’un document, fiable et impartial, qu’ils n’auraient pas pu financer eux-mêmes et à

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partir duquel ils peuvent se poser les bonnes questions. Ce travail montre, en effet, que le taux d’occupation de nos établissements est inférieur de 10 % à la moyenne nationale et que les chaînes hôtelières sont proportionnellement plus fortement implantées dans l’agglomération mancelle que dans la majorité des autres zones urbaines. De plus, nous devons désormais faire face à l’implantation nouvelle des résidences hôtelières qui représentent une rude concurrence. En ce sens, l’enquête tire la sonnette d’alarme, démontrant que les indépendants sont en danger. Elle alerte à la fois les professionnels et les pouvoirs publics à l’heure où nous allons encore être pénalisés par une hausse de la TVA que nous regrettons vivement.

En premier lieu, il faut permettre aux hôteliers d’investir pour rester performants, répondre aux attentes de la clientèle et en respecter les normes qui ne cessent d’évoluer, notamment en matière d’accessibilité et de sécurité. Notre volonté est d’inciter les collectivités à apporter leur soutien aux indépendants qui, on peut l’affirmer, sont menacés de disparition, surtout en zones rurales. Sans aides publiques, ceux-ci n’auront pas les moyens financiers d’effectuer les travaux indispensables, d’autant que la baisse du taux d’occupation entraîne une inévitable diminution du chiffre d’affaires. Je suis convaincu que le Conseil général et les Pays sont sensibles à cette question. Il faut aussi que les professionnels se remettent régulièrement en cause. C’est pourquoi je leur conseille de se procurer l’étude de la CCI, qui alimentera leur réflexion et les aidera à faire les bons choix en matière d’investissement et, plus encore, à frapper aux bonnes portes.


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Vous souhaitez prospecter un marché étranger

TPE/PME, pensez à l'A3P ! A3P… pour Assurance prospection premiers pas, telle est la dénomination de l'aide à l'export proposée par Coface aux TPE et PME depuis mars 2012 pour accompagner leurs premières prospections à l'export. Un vrai succès déjà avec 2 500 entreprises utilisatrices.

D

ès son lancement, l'A3P a connu un accueil favorable auprès des chefs d'entreprise. "La première a d'ailleurs été signée dans les Pays de la Loire, dans le Maine-et-Loire, se félicite David Massenet, délégué régional du groupe Coface à Nantes. Nous avons aujourd'hui environ 2 500 entreprises utilisatrices. Preuve que le besoin est important." Le succès a donc été immédiat pour cette aide qui prend en charge le risque commercial des premières démarches de prospection des entreprises à l'étranger. "La prospection des marchés à l'étranger engendre des frais souvent importants et les résultats sont aléatoires, explique le délégué régional de Coface. L'objectif de l'A3P est double : apporter un soutien financier et limiter le risque financier en cas de résultats insuffisants. Cet objectif était déjà rempli par l'assurance prospection classique. La nouveauté avec l'A3P est l'éligibilité des PME/TPE. En effet, à partir du moment où une société a au moins un bilan arrêté, des fonds propres positifs et moins de 200 000 euros de chiffre d'affaires export, elle est automatiquement éligible et ce, quel que soit son chiffre d'affaires."

A3P

Exemple concret 1) indemnisation des dépenses • dépenses engagées : 30 000 € • prise d’effet de la garantie : 1er février 2012 • indemnité versée au plus tard le 1er février 2013 : 30 000 € x 65 % = 19 500 €

2) reversement • CAE de référence 2011 : 100 000 €

Pour Nicolas Guillard, co-gérant de Cristalpack à La Ferté-Bernard, l'A3P est vraiment un dispositif encourageant pour minimiser le risque à l'export.

Un dispositif anti échec commercial Via Coface, l'État offre une assurance contre le risque d'échec commercial. "L'entreprise engage ses dépenses de prospection, Coface l'indemnise de ces dépenses puis l'entreprise rembourse en fonction de l'évolution de son chiffre d'affaires export (voir l'encadré), mais ce, toujours trois ans après la signature du contrat !" Les dépenses de prospection éligibles

Chiffre d’affaires export (CAE)

sont nombreuses. Déplacements, frais de voyage, frais de séjours (300 euros par personne et par jour), salaires des salariés (320 euros par personne et par jour), frais de publicité et de démonstration, études de marché, traduction, interprétariat, création ou adaptation en langue étrangère du site Internet de l'entreprise, participation à une manifestation commerciale acceptée par Coface, frais fixes d’agents à l’étranger, frais liés à la venue en France d’agents ou de clients étrangers…

Évolution du CAE (par rapport au CAE de référence)

2012

90 000 €

2013

130 000 €

30 000 €

2014

180 000 €

80 000 €

Total

400 000 €

+ 110 000 €

0

• reversement en 2014 : 110 000 x 10 % = 11 000 € • reste acquis à l'entreprise : 19 500 €€- 11 000 € = 8 500 €€(hors prime) Le montant des reversements ne peut excéder le montant des indemnités perçu par l'entreprise. Source Coface

30 maine éco novembre 2013


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la liste est longue pour un budget maximum garanti de 30 000 euros. Une dizaine d'A3P sont actuellement en cours dans la Sarthe. Notamment chez Cristalpack, créée fin 2008 à La Ferté-Bernard. Cette entreprise de 15 personnes, spécialisée dans l'emballage transparent (transformation et impression sur PET, PVC et polypropylène) a la volonté de se développer à l'export, une démarche initiée en 2012 vers l'Espagne. "Les marchés étrangers que nous ciblons pour l'instant sont l'Espagne et l'Angleterre où nous avons identifié une clientèle potentielle importante", explique Nicolas Guillard, co-gérant de l'entreprise.

Une indemnité de 19 500 e maximum "Sur un maximum de 30 000 euros de frais engagés, le montant de l'indemnité versée à notre entreprise s'élève à 65 %, soit 19 500 euros. On adresse les factures à Coface qui verse l'indemnité dans un délai de quinze jours. Un principe intéressant qui permet de faire des frais sans sortie de trésorerie importante. Le remboursement de cette indemnité est calculé à l'issue du troisième exercice fiscal, selon l'évolution du chiffre d'affaires export." Si, à l'expiration du contrat, les ventes à l'export sont insuffisantes pour rembourser la totalité des indemnités perçues, le solde reste acquis. Sans cette aide, le dirigeant sarthois aurait prospecté à l'étranger, mais pas tout de suite. "C'est vraiment un dispositif encourageant pour minimiser le risque. Cela permet de faire les premiers pas à l'export et de jauger le marché avant de poursuivre. En cas d'échec, on perd 30 % des sommes engagées au lieu de 100 %. Même si l'objectif est bien sûr de réussir…"

Une entreprise peut demander trois A3P successives sur des années différentes. Au-delà, elle peut bénéficier de l'assurance prospection classique. Comme l'A3P a moins de trois ans, il est trop tôt pour tirer un bilan de son impact. En tout cas, pour l'instant elle est confirmée. "Bien entendu, elle pourra être corrigée à l'avenir en fonction des analyses et des résultats, mais aussi selon les objectifs attendus," affirme David Massenet.

Commerçants indépendants La détaxe électronique avec Pablo-I

◗◗ Karine Méteyer Contact CCI : Holger Menkhaus au 02 43 21 00 12

À partir du 1er janvier 2014, l'application électronique Pablo-I sera généralisée pour permettre la détaxe. Petit rappel : lors de leur passage en France, d'une durée inférieure à six mois, les voyageurs français ou ressortissants à l'étranger résidant dans un pays hors Union européenne peuvent effectuer des achats d'un montant supérieur à 175 euros TTC en détaxe de TVA sous bordereau de vente à l'exportation. Grâce à un investissement accessible à tous : un ordinateur, une imprimante et une connexion Internet, tout commerçant peut proposer et éditer le bordereau de vente en détaxe sur une simple feuille. Un codebarres imprimé sur le bordereau assure le suivi de l'achat. Le client n'a plus qu'à valider ce code-barres dans une borne Pablo (ou auprès des services douaniers frontaliers) avant de quitter le territoire de l'Union européenne. Le visa électronique vaut justificatif d’exonération de la TVA et accorde la possibilité d’un remboursement immédiat. La validation électronique du bordereau permet au commerçant d’être informé en temps réel de la sortie des marchandises et de rembourser rapidement la TVA à son client. Les démarches pour bénéficier de cette facilité sont tout aussi simples : le commerçant doit ouvrir un compte utilisateur sur le site Internet prodou@ne et adresser un formulaire d'adhésion à la direction régionale des douanes de Nantes : Pôle action économique, 7 place Mellinet, 44100 Nantes (pae-nantes@douane.finances.gouv.fr). Ensuite la procédure est simple. Le commerçant se connecte sur le site Internet https:// pro.douane.gouv.fr, s'identifie avec son mot de passe, puis sélectionne le bouton Pablo-I pour accéder aux rubriques de saisie. L'accès à cette nouvelle téléprocédure est gratuit.

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32 maine éco novembre 2013

BPCE - Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 467 226 960 € Siège social : 50, av. Pierre-Mendès-France - 75201 Paris Cedex 13 - RCS Paris n° 493 455 042.

PROFESSIONNELS, SOYEZ LÀ OÙ VOS CLIENTS VOUS CHERCHENT !


conjoncture TENDANCES

Indicateurs économiques 1 637 : L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 637 au deuxième trimestre 2013 après 1 646 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC diminue (- 1,74 %), après une hausse de 1,79 % au premier trimestre 2013. 108,50 : Au deuxième trimestre 2013, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,50. Sur un an, il est en hausse de 0,79 %. 9,43 $ : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2013) soit un brut mensuel de 1 430,22 $ sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,04 % : Le taux de l'intérêt légal a été fixé à 0,04 % pour l'année 2013, un taux historiquement bas. Il sert de référence notamment pour le calcul des pénalités de retard figurant dans les conditions générales de vente entre professionnels.

127,43 : En septembre 2013, l’indice des prix à la consommation (IPC) se replie de 0,2 %, après une hausse de 0,5 % en août 2013. Corrigé des variations saisonnières, l’IPC augmente de 0,1 % en septembre 2013. Sur un an, le taux de croissance de l’IPC s’établit à 0,9 % en septembre 2013, comme au mois d’août 2013. Hors tabac, l’IPC diminue également de 0,2 % en septembre 2013 et croît de 0,7 % sur un an. La baisse de l’IPC en septembre résulte principalement de celle, saisonnière, des prix de certains services à la fin de la période estivale et, dans une moindre mesure, du repli des prix de l’alimentation, en particulier des produits frais. À l’inverse, après les soldes d’été en métropole, les prix de l’habillement-chaussures et d’autres produits manufacturés augmentent de manière saisonnière en septembre. Par ailleurs, les prix de l’énergie sont de nouveau en hausse, portés par le renchérissement des produits pétroliers.

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (septembre 2013) Selon les chefs d'entreprise interrogés en septembre 2013, l’amélioration du climat conjoncturel dans l’industrie marque une pause. L’indicateur synthétique recule d’un point par rapport au mois précédent. L’indicateur de retournement est stable par rapport au mois précédent et confirme la dynamique conjoncturelle favorable amorcée depuis deux mois. Le solde sur l’activité passée recule nettement par rapport au mois précédent et se situe en dessous de sa moyenne de longue période. À l’inverse, le solde correspondant aux perspectives personnelles progresse fortement et atteint un niveau nettement au-dessus de sa valeur moyenne. Alors que les carnets de commandes étrangers sont jugés stables, les carnets de commandes globaux sont moins étoffés qu’en août. Les carnets globaux comme étrangers sont toujours jugés nettement inférieurs à la normale. Après sa nette amélioration des derniers mois, le solde sur les perspectives générales, qui représente l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, a de nouveau fortement progressé. Son niveau atteint désormais sa moyenne de long terme. Enfin, les stocks de produits finis sont stables et leur niveau est jugé conforme à la normale. (Source Insee)

Consommation des ménages en GMS L'analyse de septembre

421€ 352€ 312€

349€

350€ 348€

332€

341€

315€

312€

312€

320€

304€

3% -3 %

-4 %

-3 %

sept.-12 oct.-12 nov.-12 déc.-12 janv.-13 févr.-13 mars.-13 avr.-13 mai.-13 juin.-13 juil.-13 août.-13 sept.-13 2012

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Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 23 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 11 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petitélectroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites. Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.

Après un été radieux et deux mois consécutifs de hausse, la consommation des ménages se stabilise en septembre. La moyenne des achats des foyers en grandes et moyennes surfaces (312 $) revient, en effet, au niveau qui était le sien sur la même période l’année dernière. Cette stabilité se retrouve tant au niveau de la fréquence de visites (5,5), malgré un jour ouvré en plus, que celui du panier moyen (56,8 e), avec une baisse des volumes compensée par la hausse du prix moyen par article. Une analyse plus détaillée montre que ces deux mêmes indicateurs, fréquences de visites et ticket moyen, ne varient pas non plus par rapport au mois d’août, signe non équivoque d’une anticipation des achats de la rentrée par les ménages.

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d'une communauté de communes…

Communauté de communes du Sud-Est du pays manceau

Créée en décembre 1993, la communauté de communes du Sud-Est du pays manceau fête ses vingt ans. Le bel âge pour un territoire de cinq communes et 17 000 habitants qui a su tirer profit de sa proximité géographique avec la métropole mancelle et les infrastructures autoroutières pour assurer son développement économique. Avec une stratégie qui n’a jamais varié : miser sur les entreprises pour créer de l’emploi.

© Communauté de communes du Sud-Est du pays manceau.

L’activité aux portes du

L

a dynamique d’un territoire passe par l’emploi. C’est la philosophie des élus de la communauté de communes du Sud-Est du pays manceau. Une conviction doublée d’une certitude : l’emploi passe par l’entreprise. C’est donc logiquement que ce territoire emmené par ses deux poumons économiques, Changé et Parigné-l’Évêque déroule depuis de nombreuses années le tapis rouge aux sociétés désireuses de profiter de sa proximité avec Le Mans, de ses services aux entreprises, ou encore

de ses accès privilégiés à l’étoile autoroutière sarthoise. Une stratégie qui s’est révélée payante. "Au début des années 2000, plus de 85 % des gens du territoire allaient travailler à l’extérieur, principalement vers le Mans. Aujourd’hui, ce chiffre a baissé d’environ 10 %", se félicite Jean-Baptiste Yvernault, directeur du développement économique et de l’aménagement de la collectivité. "La création de zones d’activités et l’effort mis sur l’économie font qu’on a plus d’actifs sur le territoire depuis une dizaine d’années".

Des zones d’activités dédiées

Jean-Baptiste Yvernault, directeur du développement économique, et Martine Renaut, vice-présidente de la communauté de communes.

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Pierre angulaire de la stratégie de la communauté de communes : les zones d’activités. Et le choix très tôt arrêté de concentrer les efforts sur deux communes. "Il faut être cohérent, on ne parle pas de mettre des zones d’activités n’importe où. Il y a deux pôles d’activités économiques : Parigné-l'Évêque et Changé", explique

Martine Renaut, vice-présidente de la communauté de communes en charge de l’économie. "Il y a d’autres atouts à Brette-les-Pins, Saint-Marsd’Outillé ou Challes. Mais on ne va pas installer de grosses structures làbas". Aujourd’hui, le territoire compte donc deux principales zones d’activités : la Chenardière à Changé et la Boussardière à Parigné. La Chenardière s’étend sur près de 28 hectares répartis en parcelles de 1 800 à 6 000 m² accueillant principalement des PME et PMI comme Améga Signalétiques, G2P, Laser Pro ou encore MecaMaine Industrie. "Il s’agit d’entreprises qui profitent d’une relocalisation des commandes de sous-traitance de l’industrie en France, en provenance du sud-est asiatique", indique JeanBaptiste Yvernault. La zone est aménagée par tranches, dont la troisième vient de s’achever. Au total, ce sont une quinzaine d’entreprises qui se sont implantées à Changé en cinq ans sur les nouvelles tranches. À Parigné-L’Évêque, la Boussardière


à l'autre

Mans a, elle, été créée spécialement pour profiter de la sortie de l’autoroute A 28 qui y fait désormais face. Les parcelles, plus grandes, ont séduit autant la multinationale (Albéa Cosmetics) que l’entreprise familiale (Menuiseries Bourneuf, voir par ailleurs). Dans tous les cas, des sociétés dont l’accès immédiat à l’autoroute répond aux importants besoins logistiques. "Entre Changé et Parigné-L’Évêque, nous avons à peu près deux ans d’avance sur le prévisionnel de commercialisation", se réjouit Jean-Baptiste Yvernault. Une réussite qui a convaincu les élus de lancer deux nouvelles tranches : 13 hectares à la Boussardière, et six autres à la Chenardière. "Des espaces modernes avec, notamment, tout un environnement paysager et la fibre optique", souligne le directeur du développement économique. Des investissements ciblés visant à attirer des entreprises appelées aussi à s’inscrire dans le processus de développement local. "Ces entreprises embauchent des gens du territoire, elles mettent en place de nouvelles structures et des aménagements pour que les gens puissent s’y sentir mieux, relève Martine Renaut. Bien sûr, elles jouent leur rôle économique,

Agoora, le tout jeune club d’entreprises

La zone d'activités de la Chenardière à Changé s'étend sur près de 28 hectares accueillant principalement des PME et PMI.

elles ont leur activité. Mais elles sont aussi dans une dynamique de développement du territoire".

Un accompagnement au plus près Une dynamique également illustrée par le tout nouveau club d’entreprises, Agoora, chargé d’accompagner au plus près les entrepreneurs dans leurs besoins. Créé il y a un an et demi, la structure compte déjà 35 membres (voir encadré ci-contre). L’interaction entre les entreprises et la population locale se fait aussi par le biais de l’Espace emploi formation, compétence passée dans le giron communautaire en septembre 2012.

La Boussardière à Parigné-L'Évêque, proche de la sortie autoroutière, a séduit la multinationale Albéa Cosmetics.

"L’idée est partie d’un service municipal à Changé et d’une association à Parigné qui étaient totalement indépendants. Les élus ont voulu qu’on apporte un service de proximité aux demandeurs d’emploi du territoire et aux entreprises qui cherchent à embaucher", explique Jean-Baptiste Yvernault. Partenaire de Pôle emploi, le service couvre les cinq communes du territoire. "L’emploi ne concerne pas que Changé ou Parigné. Il y a des besoins partout. Les employés apportent un accompagnement privilégié car ils ont plus de temps qu’au Mans", souligne Martine Renaut.

Dynamisme démographique "Quand on développe des entreprises, il faut développer des logements autour", résume Martine Renaut pour expliquer la politique d’habitat menée par la collectivité. Depuis 2008, ce sont ainsi 40 logements qui ont été construits sur les communes du territoire. "Dans l’ancien mandat, il était prévu que la communauté de communes prenne en charge la viabilisation annuelle de cinq terrains, ensuite cédés à un bon prix au bailleur social. Il y a quelques années, nous sommes passés à huit", indique Jean-Baptiste Yvernault.

Créé en juin 2012, le club d’entreprises Agoora semble avoir déjà trouvé son rythme de croisière. "Nous sommes ambitieux, même si nous sommes encore jeunes. Pour grandir, nous souhaitons nous inspirer de ce qui se fait dans d’autres clubs, notamment en termes de synergies d’entreprises", souligne Pascal Joubert, qui a succédé à Samuel Chevallier à la tête du club. Fort de ses 35 membres, Agoora se développe en lien étroit avec la communauté de communes du SudEst du pays manceau, qui en assure notamment l’animation et la logistique. "La collectivité a fait le choix, qui n’est pas fait partout, d’assister techniquement le club d’entreprises, en mettant, par exemple, ses locaux à disposition", indique Martine Renaut. Un an et demi après sa naissance, le club laisse déjà entrevoir de belles perspectives pour les élus. "L’émergence du club d’entreprises fait en sorte qu’il y a un tissu local. Et pour nous c’est un interlocuteur large car il comprend des industriels, des PME, des artisans, des commerçants", se félicite Jean-Baptiste Yvernault.

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d'une communauté de communes…

[En bref]

La culture, autre priorité Car l’attractivité d’un territoire périurbain comme le Sud-Est du pays manceau réside aussi dans l’offre associative et culturelle venant en complément de la compétence économique. D’où la volonté de la collectivité de créer une école communautaire de musique, qui a vu le jour le 1er juillet. "Des structures existaient déjà dans les communes, mais l’idée a été de faire une grande école communautaire et d’avoir une dynamique pour tout le territoire, y compris d’avoir des accords avec des établissements scolaires de façon à ce que l’accès à la musique soit garanti pour tout le monde", observe Martine Renaut. Autres conséquences de la naissance de cette école de musique : la baisse des prix pour les particuliers et la sécurisation de l’emploi des personnels. "La mutualisation permet aux enseignants de travailler maintenant sur plusieurs sites. Cela a permis à certains de stabiliser leur emploi plutôt que d’empiler les petits contrats".

© Sud-Est du pays manceau.

Si toutes les communes sont concernées, le programme n’est pas pour autant établi sur la base d’une alternance stricte mais en fonction des demandes des maires. Vingt-quatre nouveaux logements sont ainsi prévus : huit à Changé, huit à Parigné-l’Évêque, et huit à Challes. Cette politique de logement social vient compléter un phénomène naturel favorable au Sud-Est du pays manceau : le niveau plus faible du foncier comparé au Mans. "Les prix des loyers et du foncier restent raisonnables, même s’ils sont un peu plus élevés sur Changé", explique Jean-Baptiste Yvernault, qui se félicite de la bonne santé démographique du territoire. "Nos cinq communes gagnent régulièrement de la population. C’est principalement le cas à Parigné-l’Évêque et à Changé, mais aussi pour des petites communes comme Brette-les-Pins ou Saint-Mars-d’Outillé. Cela permet d’attirer de jeunes couples, donc d’avoir des enfants pour les écoles et des associations qui sont actives".

Les communes de la communauté de communes du Sud-Est du pays manceau : Brette-les-Pins, Challes, Changé, Parigné-l’Évêque, Saint-Marsd’Outillé.

La collectivité a créé en juillet dernier une école communautaire de musique.

"À terme, les deux principaux piliers de la vie dans les communautés de communes pourraient être la culture et l’économie", résume Jean-Baptiste Yvernault. Une double philosophie qui semble convenir aux élus du Sud-Est du pays manceau. ◗◗ Julien Proult

Les Menuiseries Bourneuf

Une entreprise emblématique Elles conjuguent savoir-faire artisanal et réussite nationale. Fondées il y a plus d’un siècle, les Menuiseries Bourneuf sont une part de l’histoire de Parigné-l’Évêque. Forte aujourd’hui d’une soixantaine d’employés, l’entreprise a été rachetée il y a sept ans par Pascal Joubert, qui a souhaité maintenir l’implantation locale quand est venue l’heure de l’expansion. "J’ai repris une entreprise qui était centenaire en la rachetant à Gérard Bourneuf, qui en avait fait une belle société, explique Pascal Joubert. Je me suis entouré d’une équipe qui a permis le développement de l’entreprise, aussi bien au niveau technique que commercial. Ce qui a conduit à une expansion rapide, puisque nous avons doublé notre chiffre d’affaires les quatre premières années". Aujourd’hui, les Menuiseries Bourneuf réalisent 8,2 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel sur trois typologies de produits : 25 % sur des produits pare-flammes, coupe-feu et protection incendie ; 35 % sur des menuiseries

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à l’ancienne pour la restauration de châteaux et de manoirs ; et 35 % sur des menuiseries contemporaines. "Aujourd’hui, 60 % de notre CA vient de la fabrication et de la pose, alors qu’auparavant nous étions principalement des fabricants. Il y a sept ans on ne posait que 10 %", se réjouit le dirigeant.

Le marché de l’hôtellerie de luxe Qui dit expansion dit souvent extension. Et le succès des premières années de reprise a nécessité un déménagement. Toujours à Parigné-l’Évêque, mais cette fois sur la zone d’activités de la Boussardière, en face de la sortie de l’autoroute A 28. "L’objectif était de rester sur la collectivité. La société a grandi à Parigné, donc il était hors de question de partir, se souvient Pascal Joubert. Nous avons eu la chance de pouvoir choisir notre emplacement, qui est idéal". L’entreprise a également ouvert une succursale parisienne il y a deux ans,

L'entreprise parignéenne compte une soixantaine de salariés et réalise 8,2 millons d'euros de CA.

avec l’idée d’attaquer de plus gros marchés. Les Menuiseries Bourneuf sont ainsi le fournisseur d’un hôtel de luxe place Vendôme à Paris, un secteur aujourd’hui devenu une cible. La société va également consentir un investissement matériel de 550 000 € pour améliorer son outil de production, notamment pour la pose des vitrages dans sa menuiserie. Echéance prévue : fin de l’année.


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ressources humaines Conseil en évolution professionnelle

Un dispositif au service des salariés tenaires sociaux et a inspiré l'Accord national interprofessionnel de janvier 2013 retranscrit dans la loi relative à la sécurisation de l'emploi."

© contrastwerkstatt - Fotolia.com

Un service gratuit et confidentiel

La loi relative à la sécurisation de l'emploi prévoit, en autre, la création d'un conseil en évolution professionnelle dont les contours restent encore à définir. Ce nouveau droit est proche de ce qui existe déjà à titre expérimental dans les Pays de la Loire sur quelques territoires et qui s'étend maintenant aux salariés du Pays du Mans. Un dispositif que les employeurs peuvent ajouter à leur palette d'outils de gestion des compétences.

L

es parcours professionnels deviennent de moins en moins linéaires. Envie de changer d'emploi, d'une formation, d'une qualification, d'une reconversion, de valider des acquis… chaque salarié peut être amené à s'interroger et à réfléchir sur son avenir professionnel sans vraiment savoir à qui s'adresser. Partant de ce constat, la Région des Pays de la Loire avec les partenaires sociaux a mis en place dès 2009, le service de Conseil en évolution professionnelle (CEP), tout d'abord sur trois territoires avant de l'étendre progressivement à d'autres, au vu des premiers bilans encourageants. "En attendant davantage de précisions sur la loi, la Région des Pays de la Loire a décidé de poursuivre dans le cadre de l'expérimentation le service de CEP jusqu'en 2015, explique Annie Duclos, en charge du dossier à la Région Pays de la Loire, avec pour objectif de l'étendre à l'ensemble du territoire. Financé par la Région et le Fongecif, le CEP est un service gratuit et ouvert à tous les salariés pour répondre à leurs besoins en matière d'information, d'orientation et d'accompagnement dans leur parcours professionnel. Ce dispositif a été particulièrement observé par les par-

Concrètement, le service est adapté à chaque situation et se déroule en deux temps. "Le salarié bénéficie tout d'abord d'un entretien téléphonique de 15 minutes avec un professionnel qui va l'aider à reformuler sa problématique pour faire un pré-diagnostic, commente Isabelle Dupont du Fongecif Pays de la Loire. À la fin de cet entretien, deux possibilités : le salarié se voit proposer des solutions possibles pour répondre immédiatement à ses interrogations, ou le professionnel l'orientera vers un second entretien de suivi en face à face de 45 minutes pour approfondir sa problématique et le faire avancer dans son projet. Le conseiller informe le salarié sur les possibilités d'actions et sur les structures à solliciter. À chaque étape, le salarié dispose

d'une grande liberté d'initiative dans le processus", insiste Isabelle Dupont. "L'entreprise a un rôle important dans l'évolution de carrière, mais il n'est pas toujours aisé pour un salarié d'en parler avec son employeur, explique Isabelle Dupont. Le CEP permet au salarié de rencontrer en toute confidentialité et en dehors de l'entreprise, des professionnels habitués à la gestion des compétences et avertis sur les problématiques de salariés, et ce type d'accompagnement permet, dans bien des cas, une remise au travail du salarié bénéficiaire." ◗◗ Maryse Gauthier Plus d'information : Institut pour le développement des compétences de la CCI pour les salariés du Pays du Mans au 02 43 40 60 69

[Ce que dit la loi ] Le conseil en évolution professionnelle doit permettre aux salariés, en dehors de l'entreprise, de mieux anticiper les ruptures dans leur parcours professionnel ou d'être accompagnés s'ils cherchent à se reconvertir. Il vise à améliorer l'information disponible, pour tous les salariés, sur leur environnement professionnel et l'évolution de l'activité sur leur territoire ainsi que sur les dispositifs auxquels ils peuvent accéder afin de réorienter leur trajectoire professionnelle. Il doit également permettre, sur un plan individuel, à chacun de ceux qui font appel à lui, de mieux connaître leurs compétences et d'identifier celles qu'il leur serait utile d'acquérir.

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Lu pour vous dans la presse En Inde, les entreprises françaises sous le choc de la roupie Les Échos - 24 septembre 2013

En l'espace de quatre mois, la devise indienne a chuté de 20 %. Les entreprises françaises qui sont frappées de plein fouet sont les PME qui font de l'exportation pure en Inde. Face à la situation nouvelle, l'une des réponses est d'accroître la capacité de production locale, et d'exporter des produits fabriqués sur place. Pour certaines, c'est la catastrophe, d'autres y trouvent des opportunités.

Sortez du lot grâce à la com Chef d’entreprise magazine - N° 81 Septembre 2013

Le marketing mix correspond aux moyens dont disposent les entreprises pour mieux vendre sur leur marché. Elles peuvent jouer notamment sur la communication, qui est parfois négligée par les PME, car jugée coûteuse ou d'une efficacité douteuse. L'addition n'est pas forcément salée ni le retour sur investissement absent. Il s'agit de choisir les canaux pertinents en fonction des habitudes de votre cible et de votre zone de chalandise.

Apprentissage : la bataille de la taxe Liaisons sociales - N° 144 Septembre 2013

À la faveur de la prochaine réforme de la formation professionnelle, le gouvernement entend bien revisiter le fonctionnement de la taxe d'apprentissage et sa finalité. La taxe d’apprentissage pèse grosso modo 2,8 milliards d’euros et son dispositif de collecte est jugé "complexe, opaque et injuste". Il y aurait urgence à réformer. Mais les résistances sont fortes.

Carrière : les clefs d'une reconversion réussie Les Échos - 25 septembre 2013

Le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) a interrogé des chefs d'entreprise et DRH sur leurs 40 maine éco novembre 2013

réactions face à des candidats en pleine reconversion ? Et sur les motifs avancés par les candidats ou les salariés voulant changer de métier ? Les patrons sondés sont prêts à miser sur des salariés se reconvertissant. Mais ils jugent leur démarche trop défensive. Plus la reconversion est un choix volontaire, plus elle a de chances d'aboutir, soulignent les DRH.

Plus forte fréquentation des commerces de proximité, de surgelés et du hard-discount Crédoc : Consommation et modes de vie - N° 263 Septembre 2013

Le Crédoc a renouvelé en 2012 une enquête réalisée en 2005 portant sur la connaissance des comportements des consommateurs. Si les hypers et supermarchés restent les circuits les plus fréquentés, les commerces alimentaires spécialisés (boucheries, charcuteries…), les magasins de surgelés et le hard-discount sont davantage plébiscités qu’il y a sept ans. Les consommateurs se rendent moins souvent dans chaque circuit mais fréquentent un plus grand nombre de formats de distribution.

Automobile : le virage numérique Industries & technologies - N° 956/957 Septembre 2013

Plus connectées, plus intelligentes, plus automatiques : grâce aux technologies numériques, les voitures s’autonomisent et combinent de plus en plus hautes technologies et services. Une révolution qui conduit à repenser radicalement leur conception et oblige les industriels de l’automobile à recentrer leur cœur de métier vers l’électronique et le logiciel. Pour relever le défi, les constructeurs automobiles peaufinent leurs compétences informatiques.

Mode/luxe : les PME artisanales en quête de main-d'œuvre Les Échos - 24 septembre 2013

Le secteur de la confection pour le marché de la mode et du luxe est

occupé en majorité par des PME de moins de 50 salariés. Aujourd'hui encore, la majorité des collections est fabriquée en France par des façonniers, un secteur qui compte plus de 10 000 emplois. Un marché en croissance mais en quête de maind'œuvre qualifiée.

Hard-discount, les grandes manœuvres ont commencé LSA - N° 2289 26 septembre 2013

débutent. Après avoir pressé les PME, la grande distribution verrait finalement les petits fournisseurs d'un meilleur œil pour deux raisons. Offrir de nouveau de la diversité aux consommateurs dans les linéaires et réduire la dépendance des magasins à la vingtaine de grands industriels qui représentent jusqu'à 45 % des approvisionnements.

L'hôtellerie française joue sur les tarifs pour tenir ses marges

L'heure des petits pas est révolue ! Le marché du hard-discount est entré dans une phase de restructuration rapide en France : Lidl et Dia semblent décidés à vendre des pans entiers de leurs réseaux, et Le Mutant pourrait bientôt passer dans le giron de Casino et, donc, de Leader Price. Après avoir perdu une cinquantaine de magasins l'an passé, une première depuis l'avènement de ce format en France, repassant sous la barre des 4 700 unités, le harddiscount est entré dans une phase de mutation rapide. Au total, 12 % du parc pourrait changer de main dans les mois à venir.

Les Échos - 2 octobre 2013

Un million d’emplois peine à être pourvus

Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ( CICE ) a fait l'objet d'un premier rapport de son comité de suivi et d'évaluation. Bilan : la mesure ne cible pas spécifiquement l'industrie et aide moins les entreprises exportatrices que les autres, car elle cible les bas salaires. Au-delà des enjeux de compétitivité, le gouvernement insiste sur l'autre objectif de la mesure, à savoir les créations d'emplois.

Les Échos - 2 octobre 2013

Le Conseil d’orientation pour l’emploi a analysé les "emplois vacants en France". En 2012, en moyenne, le stock d’emplois à pourvoir était de 820 000. Le COE estime que 570 000 offres mettent plus de trois mois à trouver preneur. S’ajoutent au moins 400 000 recrutements abandonnés par an, faute de candidats idoines. On les retrouve surtout dans les industries mécaniques, l’électricité, la maintenance, l’informatique, les métiers de bouche, la santé et les aides à domicile.

Les PME et la grande distribution renouent le dialogue Les Échos - 2 octobre 2013

Les négociations d'hiver entre les fournisseurs et la grande distribution

Les dernières études des cabinets Deloitte et KPMG sur l'hôtellerie française font état de performances sectorielles contrastées en 2013. Paris fait toujours office de locomotive de l'hôtellerie tricolore, en dépit d'un tassement des taux d'occupation dans la capitale, tandis que la province continue de souffrir. L'activité reste, par ailleurs, soutenue dans le luxe.

Compétitivité : le crédit d'impôt doit faire ses preuves Les Échos - 11 octobre 2013

Été meurtrier pour les entreprises Les Échos - 15 octobre 2013

12 790 procédures de redressement ou de liquidation judiciaire ont été prononcées par les tribunaux au troisième trimestre. L'été s'est donc achevé par une hausse de 7,5 % des défaillances par rapport à la même période de l'an dernier. Jamais la France n'avait connu un été aussi destructeur depuis 1993. Les métiers orientés vers les particuliers, comme


les coiffeurs ou les restaurateurs, souffrent particulièrement de la panne de la consommation.

La mode, tête de gondole des ventes sur le net LSA - N° 2290 - 3 octobre 2013

La part de l'habillement vendu en ligne continue de progresser. Le secteur a alimenté le dynamisme du e-commerce au premier semestre 2013. Alors que les ventes globales sur le marché de l'habillement reculaient de 2 % en valeur de juillet 2012 à juillet 2013, les ventes de vêtements en ligne ont grimpé de 15 % pour atteindre 4 milliards d'euros.

Prévention des risques psychosociaux : dites plutôt qualité de vie au travail Liaisons sociales - N° 145 - Octobre 2013

Après la prévention des risques psychosociaux, la qualité de vie au travail ? La notion est encore floue mais, obligation de résultat en matière de santé oblige, les entreprises ont intérêt à s'y atteler. D'autant plus qu'il y a là un enjeu de performance économique. Selon le cabinet Mozart Consulting, le mal-être au travail coûterait 13 500 euros par salarié et

par an, soit 250 milliards d'euros pour le seul secteur privé.

Les investisseurs américains jugent sévèrement la France Les Échos - 16 octobre 2013

Les Américains sont les premiers investisseurs étrangers en France (devant les Allemands). Mais le dernier baromètre de l'AmCham, la Chambre de commerce américaine en France, est sombre. Seuls 13 % des entreprises américaines présentes en France ont une "perception positive" du pays et elles dénoncent le manque de lisibilité de la politique économique et budgétaire...

Relocalisation : premier succès pour le gouvernement Les Échos - 7 octobre 2013

Lancé fin juillet par le gouvernement, le moteur de calcul www.colbert2-0.fr permet aux entreprises ayant une part de leur production à l’étranger de vérifier si leur rapatriement présente plus d’avantages que d’inconvénients. En moins de deux mois, le site a eu beaucoup de succès. Les entreprises qui ont décidé d’étudier leur relocalisation montent un dossier auprès d’un référent unique à l’investissement (RUI), nommé

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Noël pour tous : les Français dans leurs petits souliers LSA - N° 2291 - 10 octobre 2013

Noël 2013 sera-t-il placé sous le signe de la crise ? Quelles sont les

intentions d'achats des Français ? Combien ont-ils prévu de dépenser ? Et quand vont-ils commencer leurs présents ? Quels types de cadeaux seront plébiscités ? Quels seront les circuits de distribution privilégiés ? Les réponses au travers d'un sondage mené en septembre par l'institut Toluna en exclusité pour LSA.

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maine découvertes

David Batard, menuisier-ébéniste

Le Gepetto de Mézières

Gilles Kervella

Depuis quatre ans, David Batard fabrique des jouets et objets de décoration en bois massif. Ce menuisier-ébéniste a conservé un regard de môme dans son atelier ou sur les salons d’artisanat pour confectionner des produits uniques au doux parfum de bois, qui évoquent des souvenirs d’enfance. David Batard, comme un grand enfant, est fier de présenter ses jouets.

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J’aimais le voir travailler, usiner chaque pièce. Il nous faisait aussi des cadeaux comme des luges ou remorques en bois. Un jour, je me souviens lui avoir annoncé que, plus tard, je fabriquerai des jouets en bois et que j’aurai une boutique." D’ailleurs, cette passion s’est transmise d’une génération à l’autre. Aujourd’hui, son meilleur laboratoire, ce sont ses trois jeunes enfants qui testent tous les produits. "Si le résultat ne leur plaît pas,

cela se voit tout de suite et leurs critiques sont toujours constructives."

Des produits Made in Sarthe Avec une quarantaine d’objets de décoration et de jouets, la gamme s’adapte à tous les goûts. "J’ai commencé avec des porte-clés, des porte-bijoux. Puis j’ai créé des puzzles, une épée, un bouclier, un pistolet, une

Gilles Kervella

P

our accéder à l’atelier de David Batard, il faut traverser la belle forêt de Mézières-sousLavardin. À croire que ce paysage majestueux campe le décor de notre sujet. À l’entrée du village, un écriteau indique la maison du menuisier-ébéniste sans pour autant dévoiler son savoir-faire de fabricant d’objets ludiques. La porte entrouverte, on sent aussitôt le doux parfum du bois massif. Sur la table est disposée une quantité impressionnante de jouets et de figures décoratives. Comment ne pas jeter des yeux d’enfant sur les boucliers, les épées, le château fort, le camion chargeur, les pendentifs ou le cheval à bascule ? Souvenirs et nostalgie d’une époque où, dit-on, la simplicité et l’authenticité primaient. Où le précieux jouet en bois offert à Noël avec quelques oranges faisait le bonheur des enfants sages. C’est bien son propre vécu que notre artisan tente de raviver en gardant des yeux innocents. "Petit, je traînais toujours dans l’atelier de mon père qui était charpentier.

Chaque objet est unique.


maine découvertes

Gilles Kervella

-sous-Lavardin Plus d’une quarantaine de modèles est disponible.

baguette de fée, un lit de poupée. Je travaille au feeling. Je laisse les idées mûrir avant de me plonger dans l’aventure." Chaque objet est unique. Dans l’atelier, les formes découpées ne sont jamais totalement identiques. Les clients peuvent également demander des tailles différentes à l’image des petites crèches de Noël. Les machines demandent de la rigueur : la scie à chantourner suit tranquillement le dessin tracé sur le bois. Pour la toupie, c’est le tour à bois qui est utilisé. Exercice de précision par excellence ! Pour la finition, un bon ponçage s’impose toujours. "Sentir le bois massif au

toucher ou à l’odeur, c’est un plaisir dont je ne me lasse pas. J’aime caresser les fibres de mes créations comme ce bouclier en tilleul. On utilisait déjà cette essence forestière au Moyen Âge pour confectionner cette arme défensive. À chaque ouvrage correspond un bois différent à réhabiliter : l’érable, le hêtre, le frêne, le cormier, l’épicéa, le pin. Je me fournis presque uniquement dans des scieries de Sarthe. Notre département possède une telle richesse forestière, pourquoi aller voir ailleurs ou utiliser le médium (1)?" Les nouveaux modèles ne manquent pas après le château fort (adapté à la taille des Playmobil), le cheval à bascule, le camion chargeur, des petites quilles ou des bijoux en forme de lune créés pour la fin 2012, David Batard lance pour Noël 2013 un photophore en forme de sapin et un cœur arabesque à suspendre.

Une activité à développer Même si la passion de notre menuisier représente moins de 5 % de son chiffre d’affaires, l’envie insatiable de créer et d’aller à la rencontre d’un public est

intacte. "Beaucoup de ventes se faisant pendant les fêtes de Noël, je dois commencer la fabrication en août. Je vends les pièces brutes sans peinture ou vernis. À chacun d’ajouter sa touche personnelle ou pas. Sur les salons, les chalands pensent que je viens du Jura. Je représente d’une certaine façon le savoir-faire sarthois, de la planche de bois au travail fini". Cette année, il participera à divers marchés de Noël, dont ceux de Souillé et Vivoin. Sans compter les ventes par Internet qui continuent leur progression.

[Pratique] Contact : 34 route du Mans, La Maladrie, 72240 Mézièressous-Lavardin. Tél. 06 16 37 32 17 Courriel : contact@davidbatard-menuiserie.fr Vente en ligne sur : www.david-batardmenuiserie.fr

David Batard, pédagogue à ses heures, affectionne les interventions dans les écoles. Il propose également l'atelier "Conception d'objets en bois" (à partir de six ans) à la Maison de la forêt au Mans, à différentes dates dans l'année. Il sait bien que la matière noble qu’est le bois massif fait beaucoup d’adeptes. Et que de tels jouets peuvent souvent voler la vedette aux jeux en plastique et autres consoles vidéos. ◗◗ Cédric Lebreton (1) Panneau fabriqué à partir de fibres de bois et d’un liant synthétique.

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Opportunités d’affaires

Annonces commerciales 723C2233 MULTISERVICEs Commune propose l'exploitation d'un multiservices pour service à la population. Commerce face salle polyvalente et camping. Surface 140 m2 + réserve 20 m2 + labo 40 m2. Loyer 500 */mois. Mairie Avoise Tél. 06 09 70 93 50 724H1593 BAR-TABAC-PRESSE-LOTO Affaire très bien située d'une surface de 75 m2 + cave refait à neuf. Commission 65 000 *. Logement F5. Loyer 1 000 */ mois. Possibilité achat murs. Prix fonds 310 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 722C2234 BOULANGERIE-PÂTISSERIE Affaire sur axe passager dans gros bourg. Bonnes conditions de travail dans espace fonctionnel. Surface vente 100 m2 + réserve + laboratoire. Parking aisé. Idéale 1ère installation. Logement F4. Prix 159 800 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 722C2241 BOULANGERIE-PÂTISSERIE Dans bourg touristique, boutique refaite à neuf. Fournil et labo séparés. Matériel complet et aux normes. Beau logement avec dépendances. Prix fonds 159 800 * FAI. Achat murs possible. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 722C2240 PRÊT-À-PORTER FÉMININ-MASCULIN Dans petite ville touristique avec nombreux commerces magasin dans rue piétonne. Surface 50 m2. Vitrine 7 ml. Logement spacieux. Faible loyer 350 */mois. Prix fonds 39 000 *. Me Lecoq Michaël Tél. 02 43 44 00 28 44 maine éco novembre 2013

723H1592 BAR-RESTAURANT ROUTIER Sur axe passager, affaire CA important du lundi au vendredi. Fermé samedi et dimanche, logement F4. Loyer 8 304 *. Prix fonds 220 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 724C2238 MULTISERVICES Commune recherche personne pour reprise d'un multiservices reconstruit à neuf avec restaurant, bar, tabac, épicerie, dépôt pain, gaz, journaux, point Poste et FDJ. Logement à l'étage 50 m2. S'adresser à la communauté de communes Tél. 02 43 34 16 48 724H1588 BAR-TABAC-RESTAURANT Dans bourg rural, affaire avec licence IV. 2 Salles. Loyer 8 760 */an. Prix fonds 100 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 724H1520 BAR-BRASSERIE-RESTAURANT Vds affaire dans secteur touristique chef-lieu de canton. Très bon état avec salle 35 couverts. Grande terrasse 50 places. Grand logement. Prix fonds 110 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 722H1564 BAR-TABAC-PRESSE-LOTO Vds établissement en très bon état avec terrasse. Logement F4. Global remises 47 000 *. Prix fonds 150 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33

et touristique, d'affaires et repas de famille. Prix fonds 95 000 *. Me Klein Philippe Tél. 02 43 94 00 13

CA 127 K*. EBE 40 K*. Idéal 1ère installation. Prix fonds 115 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33

723H1589 BAR-TABAC-PRESSE Dans ville dynamique, affaire en centre-ville avec terrasse capacité 20 places et 25 places intérieures. Idéale pour couple. Logement 80 m2. Prix fond 220 000 *. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55

723C2236 PAS-DE-PORTE Vds en centre-ville, pas-de-porte possibilité tous commerces. Logement 2 pièces au 1er et 2 chambres au 2e. Prix sur demande. Me Poujade Françoise Tél. 02 43 95 00 09

723C2237 COIFFURE MIXTE Vds cause retraite salon mixte, libre de suite, plein centre-ville avec parking gratuit. Pas de personnel. Loyer 4 800 */an avec garage. Possibilité sous-location. Prix 35 000 * à débattre. Me Garban Olivier Tél. 02 43 94 00 78 723C2235 PRESSE-LOTO-RACHAT OR Dans ville + 15 000 habitants, vds affaire idéale pour couple. Bel agencement. Surface 87 m2 + réserve 100 m2. Grand appartement. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 723H1587 BRASSERIE Établissement profitant d'une situation géographique optimale, visible de loin et très accessible. Surface 200 m2. 70 couverts. 2 salles. Parking. Terrasse. Prix fonds 230 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33

723H1591 BAR-PMU-GRATTAGE Dans ville dynamique affaire avec bon agencement idéale 1ère installation. Surface 80 m2. Libre de contrat. Logement F5 rénové. Prix fonds 100 000 *. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55

722H1595 BAR-RESTAURANT Vds cause santé restaurant traditionnel ouvrier en parfait état tenu depuis 5 ans. 4 semaines de congés. Très grand logement entièrement refait avec 4 chambres. Prix fonds 100 000 *. Chatellier Cabinet de Commerces Tél. 02 43 52 04 04

723H1594 RESTAURANT Vds cause santé restaurant bien situé avec matériel récent. Pas de travaux à prévoir. Bail récent. Clientèle locale

723C2107 COIFFURE-ESTHéTIQUE Centre-ville salon mixte et cosmétique très clair, le tout en parfait état et climatisé. Parking à proximité.

723C2176 COIFFURE MIXTE Salon dans local récent en sortie de ville. Agencement en très bon état. 4 postes + 1. CA 100 000 *. Prix 80 000 *. À voir. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 723H1590 BAR KEBAB Restauration rapide proche lycée gare. Très bon emplacement centre avec matériel neuf. Possibilité activité épicerie. Logement. Prix fonds 150 000 *. Me Poujade Françoise Tél. 02 43 95 00 09 722C2183 FLEURS Sur axe important affaire à développer avec aménagement de qualité. Fermé 2j/semaine. Faible loyer. Prix fonds 43 000 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33 723H1596 BAR-TABAC-PRESSE-PMU-FDJ Affaire de centre-ville idéale pour couple. 36 places assises + terrasse intérieure. Logement 100 m2, 3 chambres. 4 semaines de congés. Prix fonds 240 000 *. Chatellier Cabinet de Commerces Tél. 02 43 52 04 04 722H1529 BAR-TABAC-PRESSELOTO-FDJ-RAPIDO Murs et fonds, affaire propre et bien tenue. Logement refait à neuf + jardin. Maison attenante parfait état pouvant être louée. Prix fonds 250 000 *. Prix murs 200 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33


722C2239 COIFFURE Salon de coiffure mixte avec rien à refaire et climatisé proche autres commerces et collège dans commune dynamique. Stationnement. 4 places coupe et 2 bacs. Loyer 500 *. Part'ner Commerce Entreprise Tél. 02 43 14 16 33

722C2226 JOUETS-JEUX-LOISIRS CRÉATIFS Vds cause retraite en centre-ville dans rue principale magasin avec grande vitrine 11 ml. Surface 160 m² + réserve 54 m² + bureau 14 m². Achat murs possible ou location. Me Maleval Jean-Christophe Tél. 02 43 44 00 28

724C2227 CHAUSSURES ET ACCESSOIRES Vds cause retraite magasin situé en centre-ville avec bon agencement. Relais colis. Disponible de suite. Surface de 40 m² + réserve 90 m² + vitrine 12 ml. Me Lallier-Leroy Alexandra Tél. 02 43 29 30 25

722H1471 BAR-BRASSERIE Situé dans quartier ville 25 000 habitants. Seule brasserie. Horaires de jour et fermé dimanche + 4 semaines. Clientèle locale fidèle tant économique qu'associative. Très belle terrasse. Prix fonds 1 000 000 * Chatellier cabinet de commerces Tél. 02 43 52 04 04

722C2225 LOCAL COMMERCIAL À louer dans zone commerciale bâtiment à usage de magasin de vente de 620 m² + réserve 84 m². Loyer annuel 59 963 *. Me Poujade Françoise Tél. 02 43 95 00 09

722C2228 ALIMENTATION Vds affaire refait à neuf dans petite commune proche Le Mans. Surface 50 m² + réserve 30 m². Logement F4 très bon état.

Petit loyer. Prix 56 500 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 724C2156 BOULANGERIE-PÂTISSERIE Vds magasin à l'ancienne avec labo 110 m² refait il y a 7 ans. Surface vente 50 m². Affaire à redynamiser. Prix 175 400 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 724H1584 BAR-JEUX GRATTTAGE Vds cause retraite affaire belle situation avec terrasse et parking dans ville touristique. Surface 80 m² + réserve 12 m². Prix fonds 100 000 *. Prix murs 110 000 *. Me Levêque André Tél. 02 43 93 12 31 723C2220 PRESSE-LIBRAIRIE-LOTO Belle affaire à saisir dans galerie

marchande de supermarché. Développement photos. Prix 111 900 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 723C2140 BOUCHERIE-CHARCUTERIE Vds cause retraite affaire saine et bien située. Surface 30 m² + réserve 12 m² + labo 25 m² aux normes, tout en bon état. CA 205 000 *. Traiteur à développer. Logement F3. Loyer 690 */mois. Prix fonds 80 000 *. Achat murs possible. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 723C1862 SANDWICHERIE-PIZZAs À EMPORTER Affaire à développer, idéale 1ère installation. 8 places. Loyer 3 312 */an. Prix fonds 45 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33

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Opportunités d’affaires

724C2154 BOULANGERIE-PÂTISSERIE Vds dans petite ville affaire avec matériel récent. Bel outil de travail. Magasin récent et bien agencé. Logement F5 avec cour. Prix 180 700 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 721C2232 CONCEPT STORE PASSION AUTOMOBILE À vendre concept store exclusif de passion auto pour implantation boutique(s) dans grande ville. Clés en mains. Prix 250 000 *. Mme Drapron Isabelle Tél. 05 46 00 53 85 21H1585 BAR-BRASSERIE Affaire dans centre commercial avec matériel et agencement en parfait état. 60 places. Prix 207 100 * FAI. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 721H1582 BAR-TABAC-PRESSE-RESTAURANT Petit établissement avec clientèle de quartier et de bureaux. Logement sur place. Prix fonds 79 500 *. Chatellier cabinet de commerces Tél. 02 43 52 04 04 721C2222 PAS-DE-PORTE Boutique rue n°1 proche tram. Local convivial 25 m² en RDC et 30 m² à l'étage + réserve et sous-sol. Loyer 789 */mois. Prix 180 000 * à débattre. Me de Chasteigner François Tél. 02 43 74 03 20 722C2230 MULTISERVICES Tabac-presse-épicerie-relais Postejeux grattage plein centre village 800 habitants. Grand parking sur route très passagère. Mise aux normes cuisine et aménagement. Salle de restaurant en cours. Logement F4 rénové. Prix 89 600 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 721C2084 SANDWICHERIE-VIENNOISERIE Vds affaire proche lycées et habitations. Surface 70 m². 46 maine éco novembre 2013

Prix fonds 75 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 721C2003 PAS-DE-PORTE Pas-de-porte centre-ville surface 100 m² avec grande vitrine d'angle 12 ml. Bail tous commerces sauf nuisances. Activité de service possible. Logement F3. Faible loyer. Prix 125 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 721C2169 BOUCHERIE Affaire emplacement n°1 dans quartier commerçant. Travaux récents. CA 380 000 *. Disposer 80 000 *. Achat murs possible. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 721C1911 PAS-DE-PORTE Vds pas-de-porte plein centreville dans rue commerçante. Surface 60 m². Bail neuf. Loyer 1 100 */mois. Prix 75 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 721C2009 COIFFURE Vds affaire de quartier très propre idéale première installation. À développer. Faible loyer. Prix fonds 22 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33

724C2223 ENTRETIEN-AMÉNAGEMENT ESPACES VERTS Entreprise artisanale avec aucun salarié. Ensemble matériel bien entretenu ainsi que véhicule utilitaire et remorque. Clientèle locale et contrats d'entretien. Potentiel de développement. Possibilité vente maison + bâtiment et terrain. Prix à négocier. Me Vaillant Karine Tél. 02 43 97 80 02 723C2157 PRÊT-À-PORTER FEMME Vds commerce dans rue principale. Magasin de 80 m² + réserve 50 m² + vitrine 20 ml. Prix 120 000 *. Me Poujade Pierre Tél. 02 43 95 00 09 723H1580 BAR-TABAC-LOTORAPIDO-PRESSE-PMU Affaire avec bon agencement dans ville dynamique. Terrasse. EBE 90 000 *. Logement F5. Prix 360 000 *. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55 723C1996 COIFFURE Plein centre-ville affaire à développer idéale pour 1 personne. 4 postes. Loyer 495 */mois. Prix 38 000 *. À saisir. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33

721C2219 PÊCHE-AQUARIOPHILIE Cause retraite vds fonds bien situé proximité grande avenue. Surface vente 110 m². Vitrine 10 ml. Loyer annuel 9 700 *. Prix fonds 40 000 *. Me Fournier Jean-Jacques Tél. 02 43 24 37 15

722C2229 BOULANGERIE Dans bourg 1 000 habitants. Affaire avec espace fonctionnel aucun investissement mais matériel à prévoir. Idéal 1ère installation. Logement F5 avec dépendances et jardin. Affaire à redynamiser. Possibilité achat murs. Prix fonds 67 700 * FAI. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55

722H1467 BAR-TABAC-ALIMENTATION-JEUX Très belle affaire multiservices avec terrasse dans commune de 2 500 habitants. Commissions 51 000 *. Prix 220 000 *. Prix murs 120 000 * avec F4. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33

724C2221 BOULANGERIE-PÂTISSERIE Dans bourg sur axe passager affaire avec locaux fonctionnels et bien agencés. Grande surface de travail. Idéale 1ère installation. Beau logement F5 avec jardin et dépendances. Prix 111 100 *. Agence Luc Sury SA Tél. 02 43 53 53 55

Pour vendre ou acheter un commerce Contactez la Chambre de commerce et d'industrie au 02 43 21 00 20. • Votre offre de vente sera diffusée gratuitement sur le site : www.transcommerce.com qui réunit les annonces des 38 départements adhérant au réseau Transcommerce. • Si vous cherchez un commerce, consultez le site www.transcommerce.com qui vous propose des centaines d'offres. Vous serez également inscrit gratuitement sur le fichier confidentiel des repreneurs.

722C2165 MOTOCULTURE Vente et réparation motoculture proche Le Mans idéale 1ère installation. Affaire à développer située dans zone commerciale. Prix 30 000 *. Part'ner commerce entreprise Tél. 02 43 14 16 33 722H1581 BAR-TABAC-ALIMENTATIONPRESSE Vds cause santé affaire très propre très bien tenue face église du village. Logement. Fermé mercredi et dimanche AM. Exploitation par 1 personne aidée occasionnellement. Prix fonds 152 000 *. Possibilité achat murs. Chatellier cabinet de commerces Tél. 02 43 52 04 04 723H1586 BAR-PRESSE-LOTO Dans ville 15 000 habitants, vds fonds situé en centre-ville. Stationnement proche, Licence IV. Surface 50 m² + réserve 26 m². Prix fonds 290 000 *. Me Serreau Jacques Tél. 02 43 95 39 03


STAGES INTERENTREPRISES Le service Formation Continue de la CCI vous propose les stages interentreprises du 1er semestre 2014. Nos conseillers sont à votre disposition pour vous aider dans le choix de formations répondant le mieux à vos besoins et objectifs. Intitulé

Durée

Dates

Tarif

Optimiser l'accueil téléphonique et physique

2 jours

11 et 18 février

550 €

Initiation Excel

2 jours

13 et 20 février

420 €

La gestion entreprise : les fondamentaux

3 jours

20, 21 et 27 février

965 €

Tout connaître sur Outlook-Internet

1 jour

24 février

220 €

Conduire l'entretien annuel

2 jours

24 et 25 février

605 €

La comptabilité au quotidien : les écritures comptables

3 jours

24, 25 et 26 février

710 €

Initiation Word

2 jours

06 et 13 mars

420 €

Perfectionnement aux règles d'hygiène

1 jour

17 mars

210 €

Formation juridique des membres du CE

2 jours

17 et 18 mars

540 €

Parler en public

2 jours

17 et 18 mars

650 €

Formation Sauveteur Secouriste du Travail

2 jours

17 et 18 mars

210 €

Gagner en confiance et en aisance (gérer son stress)

2 jours

20 et 27 mars

540 €

Maitriser les techniques fondamentales de la vente

3 jours

20, 21 et 27 mars

965 €

Gérer les conflits

2 jours

24 et 25 mars

650 €

Formation CHS-CT

3 jours

24, 25 et 31 mars

560 €

1 jour

25 mars

110 €

Premiers gestes de secours qui peuvent sauver la vie

Nouveau

Les bonnes pratiques d'hygiène

2 jours

31 mars et 1er avril

420 €

Visez le ''0'' faute dans vos écrits professionnels

2 jours

31 mars et 1er avril

500 €

Manager efficacement son équipe

3 jours

07, 08 et 15 avril

1 020 €

Répondre efficacement aux appels d'offres

2 jours

14 et 15 avril

605 €

Boittin Votre contact : Sylvie Tél : 02 43 50 29 46 .net sboittin@cciformation s 7 avenue des Platane 72100 Le Mans ion.net www.fc-cel.cciformat

Nouveau

OBJECTIF INTERNATIONAL Intitulé

Durée

Tarif

Accueil téléphonique en Anglais

2 jours

605 €

Anglais intensif

3 jours

690 €

Gérer en anglais la logistique d'un salon

2 jours

605 €

Les négociations en anglais

2 jours

605 €

Réussir ses présentations et réunions en anglais

2 jours

605 €

L'anglais dans l'hôtellerie et la restauration

2 jours

605 €


Opportunités d’affaires

Annonces industrielles Agro-alimentaire : C2883 Maine-et-Loire, à céder cause retraite entreprise de production et négoce de produits naturels végétaux destinés au bien-être de la personne. CA entre 400 et 450 K*. Clientèle 80 % de particuliers en VPC et direct, 20 % de magasins (bio, parapharmacies...). Équipe : dirigeant + 2,5 salariés + saisonniers. Conviendrait à développeur ayant de fortes compétences commerciales (gestion d'agents co, distributeurs...)

Clientèle de collectivités + privés (aucun impayé). 18 mois de commandes signées. Avoir 10 ans d'expérience dans le BTP. C10510 Loire-Atlantique, cède entreprise de vente et installation d'appareils électroniques de navigation à bord de bateaux de plaisance en local. Presqu'île Guérandaise. Travail agréable + gestion de 2 sites de vente en ligne au niveau national. 100 % autonome. CA : 135 K*. À développer pour 1 ou 2 personnes. Assistance possible du cédant.

C34016 Maine-et-Loire, à céder cause retraite, fabricant d'aliments pour bétail et négoce d'engrais et semences (30 % du CA). CA total : 3,5 à 4 M*. Effectif : 10 personnes dont 3 commerciaux, clientèle de proximité fidèle. Outil récent capacité de production importante (fonctionne en 1x8 seulement), conviendrait à commercial du secteur.

C83805 Loire-Atlantique, vends société gros, demi-gros emballage et fournitures de bureau, secteurs 44 et 85 suite départ à l'étranger. Possibilité de location-gérance. Très bonne clientèle en particulier dans le monde pharmaceutique et médical. Structure avec entrepôt de 200 m2 à louer. Véhicule + stock actuel de 10 K*. CA de 160 K*, marge 44 %. Idéal pour un couple ou un cadre demandeur d'emploi.

Services et négoce inter-entreprises : C33018 Sarthe, à céder, bureau coordonnateurs sécurité, protection de la santé. Effectif : 2 co-gérants + 1 salarié. CA : 250 K*. Très bonne rentabilité.

C45925 Maine-et-Loire, à céder entreprise de nettoyage industriel (bureaux, usines, parties communes d'immeubles). Effectif : 20 salariés à temps partiel. CA : 200 K*. Portefeuille diversifié d'une cinquantaine de clients. Rentable. Prix de cession 120 K*.

Annonces repreneurs Réf. PBe Ingénieur chimiste, 52 ans, expérience de direction d'entreprise et de management d'équipes commerciales et marketing, souhaite reprendre une entreprise industrielle (chimie, parachimie, plasturgie, cosmétologie, etc.). Type de cible : effectif > 20 salariés, CA > 3 M€. Fiche de cadrage disponible sur demande. Réf. PV Ingénieur mécanicien, 54 ans, expériences industrielles et responsabilités importantes dans un grand groupe automobile, souhaite

48 maine éco novembre 2013

reprendre entreprise de fabrication mécanique : chaudronnerie, charpentebardage métallique, menuiserie, usinage, décolletage, tuyauteries, serrurerie, traitements de surface... Type de cibles : effectif > 10 salariés. CA > 1 500 K€. Prix de cession jusqu’à 1 600 K€. Fiche cadrage détaillée disponible sur demande. Réf. CS Ingénieur génie-mécanique avec expériences en organisation industrielle, qualité, méthodes, achats, productivité, direction de site, souhaite reprendre une entreprise de fabrication de biens industriels. Entités cibles : effectif environ 10 salariés. CA > 1 000 K€. Région Sarthe, Orne, Mayenne,

C85037 Entreprise de transport comprenant 2 ensembles semi-remorques Benne TP et 2 ensembles semi-remorques avec tautliner. Clients attitrés. Industrie : C20304 Maine-et-Loire, à céder cause retraite, entreprise d'affûtage. Effectif : dirigeant plus 5 personnes. CA : 460 K*, résultat positif. Conviendrait à personne ayant des compétences techniques en métallurgie, travail des métaux. C55727 Loire-Atlantique, vends société de serrurerie-métallerie. CA 2012 : 767 K*. Effectif : 5 salariés dont 2 poseurs et 2 à l'atelier de fabrication. Flotte de 3 camions atelier dont 1 équipé miroitier. Matériels de l'atelier en bon état. Clientèle principalement composée de promoteurs. L'entreprise a une bonne notoriété avec qualification Qualibat. C4750 Sarthe, à céder, activité de fabrication de soufflets de protection pour l'industrie. CA environ 130 K*. Effectif : 2 personnes dont le gérant. Accompagnement envisagé. Conviendrait à un technico-commercial en mécanique ou plasturgie. BTP : C44753 Maine-et-Loire, à céder dans l'agglomération d'Angers, entreprise de négoce et Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Loiret-Cher, Eure-et-Loir. Fiche cadrage détaillée disponible sur demande. Réf. JFM Manager expérimenté, spécialisé dans le second œuvre du bâtiment, plus particulièrement en génie climatique, énergies renouvelables ou génie électrique, recherche une PME en Pays de la Loire et région Centre. Effectif compris entre 10 et 30 salariés. Accompagnement du cédant souhaité. Fiche de cadrage détaillée disponible sur demande. Réf. PBo Ingénieur mécanicien, 53 ans, expériences industrielles en conception

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de pose de menuiserie d'extérieur sur mesure pour rénovation de logements particuliers (fenêtres, portes, portails, portes de garage, volets, stores) en bois, alu, PVC. CA : 430 K*. Dirigeant + salariés. C58470 Maine-et-Loire, à céder cause retraite, entreprise de construction et de maintenance de piscines et accessoires. CA : 800 à 900 K*. Installée sur le secteur depuis 1977, membre d'un groupement national. Effectif : 6 personnes. Rentable. Cession des parts pour 350 K*. C52589 Maine-et-Loire, à céder entreprise de couverture bardage. CA : 1,8 à 2 M*. Effectif : 20 personnes, entreprise structurée (BE...), rentable, trésorerie excédentaire. Clientèle : 40 % public, 60 % privé. Apport repreneur minimum 250 K* (cette annonce provient d'un intermédiaire professionnel en transmission éventuellement rémunéré en % en cas de réussite).

et fabrication de produits métalliques pour l’automobile, souhaite reprendre une entreprise de fabrication de biens en B to B. Entreprises ciblées : effectif de 15 à 30 salariés. CA : 1,5 à 2,5 M€. Fiche de cadrage disponible détaillée sur demande.

Si vous souhaitez prendre contact avec l’un de ces repreneurs, vous pouvez contacter François Billois, CCI Le Mans Sarthe au 02 43 21 00 10 (fbillois@lemans.cci.fr)


EXEMPLE 1 BuREAuX dE 68 M2 Au coEuR dE LA viLLE du MAns

Prix* à financer Mensualité sur 15 ans (taux3%horsassurance) Revenu net mensuel**

Aucun effort d’épargne mensuelle

105 000 € 105 000 € 725 € 756 €

+31 € / mois

EXEMPLE 2 iMMoBiLiER coMMERciAL dE 100 M2 (PARc dE vALMontouR 86)

Prix* à financer Mensualité sur 15 ans (taux3%horsassurance) Revenu net mensuel**

Aucun effort d’épargne mensuelle

110 000 € 106 420 € 732 € 750 €

+18 € / mois

s & *Hors frais de notaire (3000 €) / *Hors frais d’intermédiaire (8000 € H.t) / **suivant conditions de bail commercial actuel.

*Hors frais de notaire (3580 €) / *Hors frais d’intermédiaire (8000 € H.t) / **suivant conditions de bail commercial actuel.


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Les caisses du Crédit Mutuel sont des intermédiaires en opérations d’assurances sous le N° Orias 07 024 314. Consultable sous www.orias.fr. Contrats d’assurances souscrits auprès d’ACM IARD S.A., entreprise régie par le Code des Assurances.CM-CIC Bail - 12, rue Gaillon, 75002 Paris. Société anonyme au capital de 26 187 800 euros - immatriculée au RCS Paris 642 017 834. Caisse Fédérale du Crédit Mutuel MABN, société coopérative anonyme à capital variable, capital initial de 38 112 € - immatriculée sous le n° 556 650 208 RCS LAVAL – 43, bd Volney 53083 Laval Cedex 09, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), 61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 09.


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