CYBERATTAQUE Toutes les entreprises concernées… p4
INDUSTRIE AUTOMOBILE FRANÇAISE Les nouveaux défis ... p12
ACCESSIBILITÉ DES COMMERCES avant le 27 septembre 2015... p14
DOUANE-ENTREPRISES Un partenariat gagnant-gagnant... p20
maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE
RÉFORME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Un nouvel état d’esprit N°176 AVRIL 2015
(1) Exemple pour le crédit-bail sur 60 mois et pour 50 000 km d’un Boxer Pack CD Clim Nav 330 L1H1 2,2 HDi 110 FAP neuf, hors option, au prix spécial de 17 564 € HT, déduction faite de la prime Peugeot de 1000 € pour la reprise d’un véhicule utilitaire, au lieu de 27 300 € HT (tarif conseillé 15A du 07/01/2015). 59 Loyers mensuels de 215€ HT après un 1er loyer majoré de 5250€ HT, chaque loyer incluant la prestation facultative Peugeot Contrat Privilèges Extension de Garantie 60 mois/ 50.000 km (16,5 € HT par mois) (2). Option d’achat finale en cas d’acquisition 3500 € HT. (2) Selon les conditions générales du Peugeot Contrat Privilèges Extension de Garantie, disponibles dans les points de vente Peugeot. Offre non cumulable, réservée aux professionnels, valable jusqu’au 30/04/2015 pour un Boxer Pack CD Clim Nav 330 L1H1 2,2 HDi 110 FAP neuf, dans le réseau Peugeot participant, et sous réserve d’acceptation du dossier par PEUGEOT FINANCE / CREDIPAR, SA au capital de 107.300.016 €, RCS Nanterre n° 317 425 981, 12 avenue André Malraux, 92300 Levallois-Perret, mandataire d’assurance n° ORIAS 07 004 921 (www.orias.fr).
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édito
N° 176 - AVRIL 2015 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr
Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Jean-Joseph Batardière Emmanuel Chevreul Édith Forcinal Tiphaine Hamerel Élise Pierre Julien Proult Pierre-Jacques Provost Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Contrastwerkstatt - Fotolia Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 24 000 exemplaires ISSN : 1269-6633
Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr
Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne president@mayenne.cci.fr
Tribunal de commerce Pourquoi dissocier proximité d’efficacité ? Affecter les juges les plus chevronnés aux dossiers les plus difficiles : voilà l'objectif-clé de la réforme de la justice commerciale de la loi Macron. Le projet initial d’échevinage, faire siéger des magistrats professionnels aux côtés des juges consulaires, a été abandonné. Nous nous en satisfaisons. Reste celui de délocaliser les dossiers importants, le seuil n’étant pas encore connu, pour les confier à des tribunaux spécialisés à compétence exclusive. Il nous semble difficile d’admettre cette perspective pour les entrepreneurs, juges bénévoles, particulièrement impliqués dans leurs missions. Les juges consulaires qui siègent pourraient percevoir cette réorganisation de la carte judiciaire commerciale basée sur la spécialisation automatique des dossiers comme un désaveu professionnel. Un communiqué de la conférence générale des juges consulaires affirme d’ailleurs cette position : "Nous ne nous opposons pas au principe de la spécialisation, mais nous ne voulons pas que cela aboutisse à une modification opaque de la carte judiciaire qui serait contraire aux intérêts des entreprises et démobiliserait les juges de nombreux tribunaux. Nous nous opposons à une spécialisation automatique sur la base de seuils n'ayant fait l'objet d'aucune étude d'impact et, qui plus est d'aucune concertation." Comment garantir la motivation et l’engagement des magistrats si les affaires les plus significatives sont systématiquement transférées sur un autre tribunal que le leur ? Comment être persuadé de l’implication des juges pour des affaires ne touchant pas leur territoire ? Il nous semble donc plus opportun de réfléchir à la création de juridictions consulaires spécialisées par cour d’appel sans que l’automaticité des transferts de dossiers soit érigée en principe. Cette orientation permettrait ainsi de maintenir la proximité et de renforcer, s’il en est nécessaire, l’efficacité de nos juridictions sur les dossiers les plus sensibles.
Noël PEYRAMAYOU
Patrice DENIAU
Président CCI LE MANS SARTHE
Président CCI MAYENNE
! maine éco avril 2015 1
sommaire 4 Actualité
4
Toutes les entreprises sont concernées par les cyberattaques
Cyberattaque Toutes les entreprises concernées
6 La vie des entreprises 12 Actualité
Industrie automobile française Les nouveaux défis
14 Commerce
Accessibilité des commerces Déposer un Ad'AP avant le 27 septembre 2015
16 Entreprise
19
12
Logistique Et si la Sarthe jouait la carte de la proximité ? Conjoncture en Sarthe et en Mayenne La grande stagnation…
20 International
Douane-entreprises Un partenariat gagnant-gagnant
22 Juridique
Les nouveaux défis de l'industrie automobile
Loi de finances 2015 Ce qui change pour les entreprises…
Réforme de la formation professionnelle Un nouvel état d’esprit
24 Dossier
31 Formation
20
Douane-entreprises, un partenariat gagnant-gagnant
8 € % 6 2
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TVA
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A TV
Ce qui change avec la loi de finances 2015 2 maine éco avril 2015
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S CE AN 9
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38 D’une communauté de communes… à l’autre Champagne conlinoise Accueillante à plus d’un titre 40 Communauté de communes Le Horps-Lassay Cohérence et synergie avec le Pays de Mayenne
TVA
7
3 1
N
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32 Focus
43 Conjoncture
%
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Filière auto/moto/véhicule industriel Des formations en adéquation au marché
22
Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie Consommation des ménages en GMS
44 Lu pour vous 46 Maine découvertes
Sound to Sight Un nouveau monde sonore
48 Opportunités d’affaires
Annonces industrielles/Annonces repreneurs
agenda DOSSIER
8-12 avril
Laval Virtual salle polyvalente, Laval Visites professionnelles organisées par la CCI Contact : CCI - G. Heurtebize au 02 43 49 50 36
9 avril
9 h : Atelier "Premiers pas à l’export" CCI 72 Contact : CCI - M. Reuzé au 02 43 21 00 12
15-17 mai
Grand prix de France Moto Circuit Bugatti, Le Mans
21 mai
Contact : CCI - R. Otjacques au 02 43 21 00 34
Contact : CCI - M. Reuzé au 02 43 21 00 12
9 avril
21 mai
Contact : Sarthe international - Z. Aveline au 02 43 21 00 24
Contact : CJD - S. Hupin au 02 43 59 12 00
16 avril
Création d’un compte personnel de formation, mise en place d’un entretien professionnel obligatoire, simplification des contributions formation, passage d’une obligation fiscale à une obligation d’investir… La réforme de la formation professionnelle insuffle un nouvel état d’esprit dans toutes les entreprises. Le point sur les grands axes de cette petite révolution qui oblige particulièrement les TPE et PME à rebattre leurs cartes.
Contact : C. Naoarine au 02 43 21 00 32
18 h 30 : Réunion "Le management et la délégation" et AG Espace entreprendre 72
19 h : Conférence "Où en sommes-nous avec la crise ?", avec les DCF Sarthe Cinéma Le Pathé, Le Mans
Un nouvel état d’esprit
8 h 30 : Réunion EcoproDDuire 72 CCI 72
10 h : Atelier et rendez-vous individuels "Origine et statut d'exportateur agréé" avec la Douane CCI 72
9 avril
Réforme de la formation professionnelle
12 mai
10 h : Atelier "Développez les compétences de vos ressources humaines à l’export au sein de votre entreprise" Contact : CCI - M. Reuzé au 02 43 21 00 12
21 avril
18 h 30 : Soirée CJD "Entrepreneurs, salariés, dirigeants, osons réussir nos vies !" Echologia, Louverné
26 mai
18 h 30 : Réunion EDR International "Tout savoir sur le Transatlantic Trade & Investment Partnership" CCI 53 Contact : CCI - M. Gasdeblay au 02 43 49 50 34
9 h : Réunion EDR International "Maîtriser l’impact financier des crédits documentaires" CCI 53
30 mai - 14 juin
Contact : CCI - M. Gasdeblay au 02 43 49 50 34
2 juin et 12 juin
24 avril
8 h 45 : Breakfast in English CCI 72 Contact : Sarthe international - Z. Aveline au 02 43 21 00 24
28 avril
8 h 30 : Réunion EDR Innovation "Nouvelles technologies de l’image et performance de l’entreprise" CCI 53 Contact : CCI - G. Heurtebize au 02 43 49 50 36
5 mai
9 h : Réunion sur les installations classées (ICPE) avec la Dreal CCI 72
Animation commerciale 24 Heures + Contact : CCI 72 - S. Bervas au 02 43 21 00 25
8 h 15 : Réunion EDR RH "La déclaration sociale nominative" Mayenne (2 juin), Château-Gontier (12 juin) Contact : CCI - F. Dubel au 02 43 49 50 21
9 juin
17 h : Réunion EDR Achat "Mieux acheter, une opportunité pour performer durablement" CCI 53 Contact : CCI - J-L. Gressier au 02 43 49 50 05
13-14 juin
24 Heures du Mans
16 juin
Contact : C. Naoarine au 02 43 21 00 32
8 h 30 : Réunion EDR Intelligence économique, ateliers pratiques CCI 53
5 mai
Contact : CCI - M. Gasdeblay au 02 43 49 50 34
9 h : Formation "Crédit documentaire et lettre de credit standby " CCI 72 Contact : CCI - M. Reuzé au 02 43 21 00 12
maine éco avril 2015 3
actualité Cyberattaque
Toutes les entreprises ne respecte plus rien - ou que le FBI avait offert trois millions de dollars pour des informations qui permettraient l’arrestation d’Evgueni Bogatchev, cybercriminel russe.
La cybersécurité, un problème vital
© Maxsim - Fotolia
L’actualité l’a rappelé, les cyberattaques sont chaque jour plus nombreuses. Elles ne concernent pas que les entreprises travaillant dans des secteurs sensibles. Extorsion de données ou attaque d’un concurrent, aucune entreprise ou commerce n’est à l’abri.
L
es événements particulièrement tragiques que la France a vécus début janvier avec l’attaque du journal Charlie Hebdo puis du magasin Hypercacher, ont été suivis par une vague de cyberattaques plus ou moins spectaculaires contre des journaux ou sites d’information, mais aussi des collectivités locales ou des sites gouvernementaux. Au total, quelque 25 000 sites auraient subi des attaques suite aux attentats. Ces événements sont exceptionnels, mais il ne faut pas chercher longtemps pour trouver d’autres informations concernant la cybersécurité. Pour le
seul mois de février 2015, les journalistes ont eu à rendre compte de l’affaire Lenovo, du nom du fabricant de PC chinois, qui aurait vendu des ordinateurs portables porteurs du malware Superfish. Autre affaire largement traitée dans la presse, l’affaire Gemalto, du nom du fabricant français de carte sim, leader mondial de ce marché dont les cartes auraient été piratées en 2010 et 2011 par la NSA, National Security Agency, agence américaine, et le GCHQ, son équivalent anglais. On a pu lire aussi en février qu’un logiciel espion, français celui-là, portait le nom du héros de notre enfance, Babar - on
Les scénaristes de James Bond ou autres séries d’espionnage n’ont même plus besoin d’avoir de l’imagination, la réalité dépasse la fiction. Mais tout cela n’est-il pas un peu éloigné des préoccupations des entreprises du Maine ? Autrement dit : mon commerce, ma PME sont-ils potentiellement menacés par la cybercriminalité ? Certes les attaques sont proportionnelles à la taille de l’entreprise, mais même sans être aussi spectaculaires que les affaires déjà citées, une attaque peut la mettre à genou, au mieux pour quelques jours ou semaines, au pire définitivement. "Quand ça leur arrive, les entreprises n’en parlent pas pour ne pas ternir leur réputation, mais c’est de plus en plus fréquent et les conséquences peuvent être dramatiques, souligne Arnaud Bourlier, créateur d’ABlogix, une société sarthoise prestataire dans le domaine de
[Que dit la loi ?] Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, articles modifiés par la loi n° 2004-801 du 6 août 2004 : • Article 34 : "Le responsable du traitement est tenu de prendre toutes précautions utiles, au regard de la nature
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des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher qu'elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès." • Article 226-17 : "Le fait de
procéder ou de faire procéder à un traitement de données à caractère personnel sans mettre en œuvre les mesures prescrites à l’article 34 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 précitée est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende."
actualité
concernées la cybersécurité. Il faut vraiment briser le silence pour qu’il y ait une vraie prise de conscience que la cybersécurité est un problème vital". Discours anxiogène dans l’intérêt du prestataire ? Malheureusement non, c’est une réalité à laquelle les entreprises françaises sont confrontées et peu préparées. Réalisée en 2014 auprès de 300 entreprises de moins de 100 salariés et publiée en janvier 2015, l’étude Ipsos/ Navista révèle que plus de 50 % des PME ne prennent aucune mesure pour se protéger des actes de malveillance, 26 % n’utilisent pas d’antivirus, 70 % échangent des documents avec leurs clients sans garantie de confidentialité… Au final, 11 % des entreprises indiquent avoir été victimes de malveillance informatique, un chiffre très inférieur à la réalité d’après les spécialistes.
Qui est le maillon faible ? Voilà donc les entreprises prévenues et pourtant elles confient rarement la gestion de leur sécurité à un professionnel. C’est un peu comme si préparer sa défense était avouer sa faiblesse. Il n’en est rien. "La sécurité, ce n’est pas un combat que l’on gagne définitivement", explique Philippe Moreau de la CCI de la Mayenne qui co-anime le Groupement des responsables informatiques mayennais, un club qui réunit des DSI désireux de partager leur expérience. "C’est la mise en place de bonnes pratiques qui vont permettre de limiter les attaques en sachant qu’aucun système n’est inviolable. Cela tient dans la mise en place de matériels et de logiciels performants, mais sans l’adhésion des hommes et notamment de la direction, c’est perdu d’avance. C’est une responsabilité partagée qui doit vraiment impliquer tout le monde". En effet, il importe en la matière que
chaque salarié ait conscience du risque qu’il peut faire courir à son entreprise dans son comportement quotidien. Le piratage de données et la demande de rançon en échange d’une nondivulgation sont courants. Rendre inopérant un système informatique peut entraîner un arrêt de production et mettre en difficulté une entreprise. L’attaque par déni de service peut rendre inaccessible un site d'e-commerce et entraîner une perte de chiffres d’affaires… "Il y a trois niveaux dans la sécurité du SI (système informatique), précise Arnaud Bourlier. La sécurité physique, la sécurité système et réseau et la sécurité applicative et il faut agir sur ces trois niveaux. La sécurité physique inclut l’ingénierie sociale, donc le facteur humain, et c’est là que tout commence." Comme l’a révélé la presse, dans l’affaire Gemalto le maillon faible de la sécurité se situait au niveau humain. Le niveau de sécurité d’une entreprise est celui de son maillon le plus faible. En effet, pourquoi mettre en place un piratage
très sophistiqué s’il est facile de s’introduire dans les locaux, de dérober un PC et d’avoir accès au réseau. "Il existe des solutions adaptées aux budgets des entreprises et à la nature du risque qui est le leur, précise encore Arnaud Bourlier. Il ne faut pas oublier qu’elles ont l’obligation légale de se protéger. C’est de leur responsabilité." Dans un contexte où cet argument a été encore peu pris en compte, les entreprises capables de mettre en avant leur sérieux dans le domaine de la sécurité informatique - il existe une certification, la norme Iso 27001 - peuvent marquer des points importants vis-àvis de grands donneurs d’ordre. À l’inverse, le manque évident de sécurité d’une entreprise peut effrayer d’éventuels partenaires. Il y a gros à perdre, mais peut-être aussi à gagner. ◗◗ Pierre-Jacques Provost
Des formations en Sarthe La Ruche numérique de la CCI propose des sessions de sensibilisation assurées par ABlogix qui est aussi organisme de formation. La prochaine aura lieu le lundi 20 avril après-midi dans les locaux de la Ruche numérique au Mans. Demande d’inscription à formation@ablogix.fr et pour plus d'information https:// www.ablogix.fr/fr/formations
Pour aller plus loin L'agence nationale de la sécurité des systèmes d’information : www.ssi.gouv.fr On y trouve notamment des fiches techniques comme : - La fiche de bonnes pratiques en cybersécurité, publiée le 13 janvier 2015, - La fiche d’information sur les annonces d’attaques de sites institutionnels, publié le 15 janvier 2015, - Le guide d’hygiène informatique, publié en janvier 2013.
Arnaud Bourlier, créateur d’ABlogix, société sarthoise prestataire en matière de cybersécurité.
maine éco avril 2015 5
BVI fabrique des brosses à dents françaises
la vie des entreprises
Dorise Développement
Le groupe familial se concentre sur les solutions d'usinage
L
e groupe familial manceau a pris un tournant stratégique. Son dirigeant, Philippe Dorise, a en effet décidé d'abandonner son métier d'origine, le négoce de fournitures industrielles, en cédant sa filiale Dorise SA (110 salariés) au groupe Martin Beleysoud en janvier dernier. Porteur d'un projet industriel, ce repreneur a été choisi car son offre de reprise privilégiait les emplois et l'outil de travail ainsi que le professionnalisme de la filiale historique du groupe. La holding Dorise Développement abandonne donc une activité où elle n'avait plus la taille critique afin de se recentrer sur son métier plus récent, le négoce d'équipement pour centres d'usinage. Une activité où le groupe est présent depuis 2008 avec l'achat de Mécacoupe à Bourges, premier distributeur indépendant du secteur. En début d'année, le dirigeant a annoncé l'acquisition de la société Langlet, spécialiste du négoce pour centres d'usinage dans le nord-ouest de la France, ainsi que sa volonté de poursuivre des opérations de croissance externe. Objectif : acquérir une position de leader en France. L'entreprise compte désormais près de 50 salariés.
Le corps en plastique des brosses à dents de la marque Bioseptyl est fabriqué dans la Sarthe. La partie injection plastique est en effet réalisée dans l’entreprise BVI créée en avril 2012 par Yannick et Xavier Bouglé, dans la zone des Ajeux, à La Ferté-Bernard, ainsi que sur un site voisin ornais. Chaque année huit millions de corps de brosses à dents prennent ensuite la direction de Beauvais où l’entreprise La Brosserie française ajoute les poils, emballe et expédie les produits finis.
Trovolone lance une box pour les petites entreprises Spécialisée dans la sécurité des systèmes d'information pour les petites entreprises, Trovolone propose une box capable de répondre à la fois aux besoins en téléphonie, réseau et informatique des petites entreprises (jusqu'à 25 salariés). La "Trovolone Box" est fabriquée au sein de l'atelier d'assemblage de l'entreprise. Venue de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Trovolone s'est installée au Mans, à la Ruche numérique de la CCI. Ses dirigeants, Hélène Bernardini et Téodor Chabin, comptent vendre une centaine de box au premier trimestre, environ mille à fin 2015.
Partenariat technologique entre PMB Services et Kosmos Febia Industrie
Une reprise bien orchestrée
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lacée en redressement judiciaire, Febia Industrie à Arçonnay a été reprise en mars 2013 par Sylvain Bancel et trois autres associés. Une entreprise qu'il connaissait bien puisqu'elle était cliente de son bureau d'études ESC (Études serrurerie charpente) ouvert en 2009 dans la commune voisine de Saint-Paterne. Depuis janvier 2015, les deux entreprises sont réunies sur le même site, ESC s'étant installée dans des locaux disponibles situés juste en face de Febia. Aux activités habituelles de l'entreprise, serrurerie, métallerie, menuiserie métallique, petite ossature métallique (charpentes petits volumes), s'est ajouté un nouveau service depuis la reprise : la maintenance industrielle. Après un démarrage difficile dû à un gros impayé, l'entreprise est repartie sur de bonnes bases avec une progression de l'activité concrétisée par l'embauche de quatre salariés l'été dernier (dont trois pour la maintenance). Ce qui porte l'effectif à sept personnes. La clientèle composée à 80 % de professionnels se situe aux trois quarts dans la région parisienne, le reste dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres. Des clients fidèles même si le marché est concurrentiel.
6 maine éco avril 2015
Spécialiste du développement d'un logiciel libre de gestion documentaire, PMB Services, installé à Château-duLoir, s'est associé avec l'entreprise nantaise Kosmos, spécialisée dans la mise en œuvre de solutions numériques pour l'éducation, dans le cadre d'un partenariat technologique majeur. Les deux PME proposent en effet des offres complémentaires auprès d'un large panel d'établissements scolaires (collèges, lycées, universités, etc.). Les clients des deux entreprises pourront désormais bénéficier d'une intégration avancée de l'outil PMB de gestion de bibliothèques dans les ENT (environnements numériques de travail) K-Sup et K-d'école de Kosmos.
Bel installe une chaudière biomasse à Sablé Nouvel investissement pour la fromagerie à Sablé-sur-Sarthe avec l'installation d'une chaudière biomasse au bois pour un montant de 6 millions d'euros. Celle-ci sera opérationnelle en juin prochain. 5,5 millions avaient été investis l'an dernier pour créer un nouvel atelier de 1 000 m², dédié à la production de roulés de Boursin-jambon. L'usine de 750 salariés a connu une activité stable en 2014.
la vie des entreprises Help Confort
Bon démarrage de l'activité pour l'agence de Changé
Ingerif
Le bureau d'études va s'installer à Conlie
R
éseau de référence sur le marché du dépannage et des urgences à domicile et en entreprise ou collectivité, Help Confort a ouvert en août dernier une agence en Sarthe, à Changé. Créé en 2000 à Toulouse et se développant en franchise depuis 2009, ce réseau organisé couvre les cinq principaux domaines les plus demandés en cas d'urgence : la plomberie, l'électricité, la serrurerie, la vitrerie et les volets roulants en étant à l’écoute de ses clients 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le franchisé sarthois Romain Salmon est satisfait du démarrage de l'activité avec plus de 100 interventions par mois. Particulier victime d'un dégât des eaux ou d'une tentative d'effraction, entreprise ayant subi un sinistre, ou syndic devant gérer une urgence sur un parc immobilier, l'intervention est effectuée dans un délai de 24 heures après la demande. Chaque franchisé dispose d'une équipe de techniciens expérimentés (quatre en Sarthe), formés aux situations difficiles. Afin de gérer au mieux les situations souvent imprévues, Help Confort a mis en place des méthodologies efficaces : un numéro de téléphone unique, un accueil téléphonique permanent, une plateforme nationale de réception d'appels (à Toulouse) au service des franchisés et de leurs clients, des conseils avisés permettant de sécuriser immédiatement son habitat, des renseignements précis sur les modalités d'intervention et un système de rappel rapide suivant le premier contact téléphonique afin de convenir d'un rendez-vous ou générer une intervention immédiate. Le réseau prévoit l'ouverture de 10 à 12 agences cette année avec pour objectif d'atteindre le cap des 50 agences sur le territoire national fin 2015.
P
ascal Nodot, ingénieur génie civil et urbanisme, a créé Ingerif à son domicile en 2005. Le bureau d'études, spé-
cialisé en études techniques pour les voiries, les aménagements urbains, l'assainissement, les analyses d'eau, etc., a ensuite rejoint Silléle-Guillaume en 2008 en louant des locaux à la communauté de communes. Depuis 2011, il est installé dans la même commune, au sein du télécentre ouvert par la collectivité. Alors que son entreprise a atteint aujourd'hui sa taille
Ardagh
Le groupe investit sur son site fléchois
optimale avec sept salariés, le dirigeant a pour objectif de faire construire un bâtiment passif de 200 m² à Conlie, sur un terrain paysager de 3 000 m². Le déménagement est prévu en fin d'année ou début 2016. L'antenne ouverte à Le Bourgneuf-la-Forêt en Mayenne perdurera.
900 000 euros vont être investis en 2015 dans l'entreprise Ardagh de La Flèche. Une partie du processus de production va être automatisée pour améliorer les coûts et la qualité. Par ailleurs, pour améliorer l'impression sur aluminium, des caméras vont être installées pour détecter les défauts des pièces et ainsi faciliter le réglage des machines. Il s'agit de répondre aux attentes des clients, toujours plus exigeants sur ce point. Le site implanté à La Flèche depuis 1967 emploie 320 salariés et fabrique des emballages métalliques pour l'alimentaire. Il produit un milliard d'emballages métalliques par an dans ses trois ateliers : impression, boîtes (rondes, rectangulaires, ovales, etc.) et couvercles. Dirigé depuis janvier 2014 par Philippe Klingler, il fait partie du groupe irlandais Ardagh group qui possède plus de 90 usines dans le monde, dont huit en France ; La Flèche étant la plus importante de l'Hexagone. Le groupe a aussi un centre de recherche et développement situé à quelques kilomètres, à Crosmières. Si l'activité n'a pas retrouvé son niveau d'avant la crise, elle est stable avec un chiffre d'affaires 2014 équivalent à celui de 2013.
Ingerif a pour clients des collectivités (dans un rayon d'environ 100 kilomètres) et des entreprises (sur la France entière). Il a notamment assuré pour Cofiroute tout le traitement des eaux fluviales sur neuf centres d'exploitation dans le cadre du Paquet vert autoroutier. Autre gros client, Etixia, la filiale immobilière de Kiabi, pour laquelle il conçoit, coordonne, fait réaliser et assure le suivi des chantiers des aménagements paysagers et infrastructures extérieures des magasins et retail parks. L'équipe est fière du chantier de Thionville, une réalisation assez complexe livrée en juillet dernier, qui a obtenu la double certification liée à la performance environnementale HQE et BREEAM.
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la vie des entreprises MTF
Une croissance remarquable pour la PME fléchoise
E
n septembre 2007, Wilfried Baudard, autodidacte, démarre une activité de tuyauterie, chaudronnerie et mécano-soudure, dans un garage, à Bazouges-sur-le-Loir. Depuis, MTF (Métallerie tuyauterie fléchoise) a connu un développement remarquable en termes de chiffre d'affaires et d’activité. 750 000 euros en 2014 contre 350 000 euros en 2013. Spécialiste de la tuyauterie noire et inox, haute et basse pression, l'entreprise travaille essentiellement pour des professionnels, dont de nombreux industriels de la région. Elle est d'ailleurs équipée d'une salle blanche dédiée au travail de l'inox. Son savoir-faire concerne tout ce qui est pompable, gazeux, liquide ou solide et pouvant être transféré. Elle intervient dans des domaines d'activités très divers : de l'agroalimentaire à la cosmétique/pharmacie en passant par la papeterie/cartonnerie, l'automobile ou les chaufferies de collectivités. Aujourd'hui, la PME installée à La Flèche dans les anciens locaux de Floralpina emploie douze personnes. Une extension de 250 m² est prévue cette année et l'effectif devrait continuer à s'étoffer.
Logis Hôtel Le Saint-Jacques
Vincent Faucher élu "espoir" pour la qualité de sa table
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nstallé en Sarthe depuis neuf ans à Thorigné-sur-Dué, au Logis hôtel Le Saint-Jacques, Vincent Faucher - originaire du Limousin - figure parmi les 17 "espoirs" désignés par un comité d’experts constitué de journalistes gastronomiques. Une initiative de la Fédération internationale des Logis pour récompenser les meilleures tables du réseau. Figurer ainsi parmi les restaurateurs les plus prometteurs du réseau réjouit le chef qui a toujours misé sur le frais, le local et l’authenticité pour proposer une cuisine pleine de bonnes surprises. À l'occasion de cette récompense, il remercie tout particulièrement son équipe (six personnes dont deux apprentis) sans laquelle, dit-il, il n’est rien. Attaché à la cuisine de qualité, Vincent Faucher est également Maître-restaurateur depuis 2011 et membre de l'association des 19 Bonnes tables sarthoises. Il fait aussi partie des membres fondateurs de L'Asso'ce du goût, association sarthoise née en 2013, dont la vocation est de créer des événements pour mettre en valeur les producteurs locaux. Autre distinction récente : il est lauréat cette année de "Talents Gourmands Crédit Agricole Anjou Maine", dans la catégorie "restaurateurs", concours qui valorise les professionnels amoureux du terroir. Par ailleurs, il s'est engagé dans la Charte de confiance des CCI Pays de la Loire, une démarche pour valoriser les ressources humaines au sein de son établissement. Créé en 1948 en Auvergne, le réseau des Logis compte aujourd’hui 2 400 établissements répartis dans neuf pays. C’est la première chaîne de restaurateurs-hôteliers indépendants en Europe. Tous s’attachent à proposer un hébergement de qualité dans un cadre authentique ainsi qu’une cuisine régionale privilégiant les produits du terroir.
8 maine éco avril 2015
Les Fermiers de Loué se lancent dans la restauration PP comme Poulet-Purée, tel est le nom du nouveau restaurant parisien ouvert en février dernier à Boulogne-Billancourt, où l'on sert du poulet de Loué sur place ou à emporter. Pour ce concept, Les Fermiers de Loué se sont associés à deux partenaires expérimentés : Fabrice Raoult (restaurateur et créateur de concepts dans la restauration, propriétaire de Yvra Concept) et Francis Lévêque (ancien d'Apicius à Paris et chef du Restaurant du Marché).
Le 72, un espace dédié à la photographie Photographe professionnel, Pascal Quittemelle propose, depuis avril 2014, rue de la Galère au Mans un lieu consacré au 8e art. Sur place, des tirages à prix abordables et une librairie avec des ouvrages souvent introuvables ailleurs. Lui-même éditeur, le photographe publie également depuis octobre 2012 le magazine "Profession Photographe", trimestriel devenu bimestriel en janvier dernier. À découvrir jusqu'au 5 juin l'exposition de Christian Vallée. À cette occasion, il dédicacera ses livres "Dimanche à Cuba" et "Le Pays de Perche."
Claas médaille d'or au Sima En février dernier, Claas a reçu une belle récompense au Sima à Paris (Salon mondial des fournisseurs de l'agriculture et de l'élevage) : une médaille d'or des Sima innovation awards 2015 pour sa nouvelle cabine de tracteur panoramique. Conçue pour les modèles de tracteurs Arion T4f, cette cabine innovante offre une vue optimale sur le chargeur frontal et /ou le relevage avant, grâce à un large champ de vision continu de 90°. Malgré l’absence de longerons dans le champ de vision, elle est conforme aux normes de protection contre les chutes d’objets.
MIP Packaging construit un bâtiment de 1 000 m² Installée à La Fresnaye-sur-Chédouet, MIP Packaging fait construire un bâtiment de stockage de 1 000 m². L'entreprise, avec plus de quarante ans d'expérience dans l'injection plastique, fabrique notamment des plateaux pour CD et DVD et s'est diversifiée dans les pièces plastiques pour le secteur médical. Elle emploie 30 salariés pour un chiffre d'affaires de 7 millions d’euros.
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À PARTIR DE JANVIER 2015, LA GARANTIE CONSTRUCTEUR PASSE À 5 ANS
la vie des entreprises Mediapilote
Une croissance de 12 % pour le réseau
MG One
La robustesse au service du design
L
e 2 mars, l’agence Trademark du Calvados est devenue officiellement Mediapilote Caen. Avec cette acquisition, Mediapilote, créée en 2010 suite à la fusion de l’agence lavalloise GL Partenaire dirigée par Thierry Duchon et de l’angevine Mediapilote, compte désormais 11 agences sur 10 départements de l’Ouest de la France, et voit son effectif passer de 55 à 65 collaborateurs. Le réseau se développe donc dans le corridor économique normand, une région où l’industrie agroalimentaire est, comme en Bretagne et Pays de la Loire, un secteur phare. Agrimer, Priméale, Triumph, le Conseil des chevaux de Basse Normandie... Trademark apporte en plus de ses références, son expertise promotionnelle. Le Grand Ouest n’est qu’une première étape dans la construction du réseau Mediapilote qui poursuit sa couverture du territoire. Les agences nationales n’étant pas accessibles pour les PME, son modèle de fonctionnement est fondé sur une expertise pointue et une présence au cœur de chaque territoire. Être en réseau permet d’accéder à toutes les expertises nécessaires à un projet tout en conservant la réactivité et la proximité d’une agence locale. Et également de bénéficier des outils de gestion, de capitalisation des savoir-faire, de communication interne et externe du réseau et de profiter de la notoriété de la marque Mediapilote. La progression de l’activité entre les deux derniers exercices a été de 12 % et 2014 devrait connaître une croissance de 50 % sur le premier semestre. Le réseau table sur un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros.
Giteau
Des menuiseries sur-mesure depuis 30 ans En 1985, Jacky Giteau, charpentier escalier de profession, crée son entreprise à Meslaydu-Maine, la ville qui l’a vu grandir. L’entreprise débute par la fabrication de portails PVC, de menuiseries alu et de vérandas à partir de 1995, puis de menuiseries PVC en 2000. Sa dernière innovation, le lancement d’une gamme de menuiseries PVC acrycolor en 2011, qui permet à Giteau de proposer à ses clients une palette de couleurs ou de rendus beaucoup plus large et garantie dans le temps. Jacky Giteau est très engagé dans la vie locale, ayant déménagé cinq fois son entreprise, toujours à Meslay, pour disposer depuis 2006 de nouveaux locaux de 2 000 m² dédiés à la production et de 200 m² pour le show-room et les bureaux de l’entreprise. Le dirigeant a toujours recruté, même en temps de crise, en anticipant pour proposer de nouvelles gammes ou des produits plus innovants. Il dirige une entreprise de 35 personnes pour un chiffre d’affaires de 4,1 millions d'euros en 2014, en croissance de 7 %. L’entreprise accompagne ses clients, du lancement du projet au soutien administratif pour des demandes d’extension, grâce à un service technique à l’écoute et efficace, composé d’un métreur, d’un bureau d’études, de menuisiers, de poseurs et d’un service après-vente. Depuis mars 2014, la société Giteau dispose du label reconnu garant de l’environnement (RGE), ce qui lui permet de toucher une autre clientèle. Plus de 2 000 clients bénéficient chaque année des services de l’entreprise, principalement en Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire.
C
réée en 2011 par Arnaud Lenain et installée à Louverné, la société MG One est un fabricant de pièces polyester qui se positionne sur des niches avec environ une centaine de ventes annuelles par produit. Associé à un designer partenaire, Arnaud Lenain étudie et met en œuvre tout type de projet personnalisé... pots de fleurs, armoires électriques, coffres de rangement, capots de bornes à incendie et abris de touche. Son chiffre d’affaires a doublé entre 2012 et 2014 à 300 000 euros. Sa marque de fabrique ? Associer design et robustesse d’un produit qui vieillit bien dans le temps et qui est garanti dix ans. Les produits MG One sont fabriqués en fibre de verre recouverte d'un gelcoat. Ce procédé de fabrication confère aux produits une très forte résistance. Le polyester est connu pour sa robustesse à toute épreuve mais aussi pour son aspect extrêmement lisse et sa brillance élégante. Ce matériau est également utilisé pour la fabrication des coques de bateau, il ne nécessite aucun entretien. Les prestations sont personnalisables à souhait afin que les clients disposent de leur propre produit et que celui-ci ne ressemble pas à celui du voisin. Pour les abris de touche, MG One est la seule entreprise à commercialiser en Europe ce type de prestations et bénéficie ainsi d’une image de marque lui permettant de travailler en Allemagne et au Royaume-Uni avec les plus grands distributeurs et équipementiers sportifs. En 2015, MG One souhaite se développer à l’international et étoffer sa gamme de pots de fleurs et de capots de bornes à incendie.
maine éco avril 2015 11
actualité Industrie automobile française
Les nouveaux défis Malgré la stagnation des immatriculations de véhicules en France l’an passé, le marché hexagonal de l’automobile émet des signes de plus en plus visibles de reprise. Cependant, la situation demeure fragile pour nos constructeurs et équipementiers. Plus que jamais ceux-ci sont confrontés à de nouveaux défis et, en particulier, à l’obligation d’innover et, par conséquent, d’investir.
12 maine éco avril 2015
MecaMaine Industrie à Changé réalise 55 % de son chiffre d'affaires dans le secteur automobile.
L
e nombre d’immatriculations est un indicateur, mais n’est pas l’unique critère de bonne santé de l’industrie automobile, affirme Stéphane Petigas, directeur général de l’Institut automobile du Mans (IAM). Avant tout, une analyse précise du marché s’appuie sur le chiffre d’affaires des constructeurs et équipementiers à l’échelle de la planète." Renault et PSA ont su, au cours de ces dernières décennies, s’implanter sur les marchés étrangers, en installant des usines d’assemblage sur plusieurs continents. Ainsi, ils sont au plus près des nouveaux consommateurs pour répondre à leurs demandes en pratiquant des tarifs adaptés à leurs moyens. L’Asie, en particulier, reste une terre de conquête où les besoins en véhicules ne seront pas assouvis de sitôt. Les équipementiers de rang 1 ont,
pour leur part, développé des partenariats solides à l’étranger, à l’image de Valeo en Allemagne. Dans le même temps, des constructeurs étrangers ont aménagé des usines dans l’Hexagone, créant de nombreux emplois. La Yaris de Toyota est, aujourd’hui, la voiture produite en plus grande quantité sur le sol français.
de voiture, affirme Stéphane Petigas. Pour obtenir ce résultat, les entrepreneurs doivent porter leurs efforts de recherche et développement sur la diminution des coûts d’utilisation et, plus précisément, sur la baisse de la consommation énergétique". Dans cette optique, en travaillant sur la technologie des moteurs hybrides, sur l’optimisation de l’aérodynamisme et sur l’utilisation de matériaux plus légers comme la fibre de carbone, Peugeot et Renault développent des projets de voitures ne consommant plus que 2 litres de carburant au 100 km et pouvant être vendues à des tarifs concurrentiels. Ceux-ci s’inscrivent, de fait, dans le plan du gouvernement intitulé "véhicule 2l/100 km". "De tels programmes doivent créer une forte dynamique. Ils présentent, en outre, l’intérêt de mettre en valeur les savoir-faire français, de conforter ainsi nos compétences et, par conséquent, de favoriser l’emploi sur l’Hexagone, poursuit Stéphane Petigas. D’autres pays, comme l’Allemagne et l’Italie, ont déjà démontré tous les bénéfices que les constructeurs et les équipementiers pouvaient tirer à relocaliser leur production sur leur territoire d’origine. Le rapprochement physique entre les services de R & D et les chaînes de production assurent en particulier au constructeur une plus grande réactivité."
Des véhicules peu consommateurs pour dynamiser le marché
Investir dans la robotisation
Mais, à la différence de la situation asiatique, le taux d’équipement en automobile des ménages européens est très important. "Par conséquent, sur notre continent, l’enjeu majeur est le renouvellement du parc. Le challenge des constructeurs est de développer une offre innovante qui incite l’automobiliste à changer régulièrement
De même, le directeur de l'IAM croit fermement aux vertus de la robotisation. "Contrairement à des idées préconçues, le déploiement de la robotique n’est pas synonyme d’augmentation du chômage, assure Stéphane Petigas. Au contraire, il permet de créer de nouveaux postes, notamment pour la maintenance préventive des
actualité
et progresser, les industriels français de l’automobile doivent, avant tout, investir… et c’est là que le bât blesse…
Des exemples de réussite locale
Patrick Jobard a redressé l'outilleur mayennais Merien grâce à l'investissement.
machines, qui remplacent avantageusement les emplois voués à disparaître. Ces nouvelles fonctions, qui s’appuient sur les technologies les plus récentes, sont indéniablement plus valorisantes, donc sources de motivation, moins pénibles, donc moins génératrices d’arrêts de travail, et assurent de réels gains de productivité à l’entreprise. D’ailleurs, en Europe, ce sont les pays les plus robotisés, comme l’Allemagne, qui obtiennent les meilleurs résultats." Mais, pour évoluer dans ces directions
La réussite affichée par la société mayennaise Merien, outilleur travaillant à 95 % pour l’automobile, démontre combien l’investissement est un facteur de croissance. Rachetée en 2012 par Patrick Jobard, fondateur du groupe PJ Industry, alors qu’elle se trouvait dans une situation difficile, l’entreprise s’est redressée en l’espace de deux ans. "Nous sommes de nouveau bénéficiaire, le chiffre d’affaires a plus que doublé et le nombre de salariés est passé de 33 à 45, détaille Patrick Jobard. Pour obtenir ce résultat, je me suis attaché à renforcer notre force commerciale et le groupe a investi 500 000 euros en 2014 (1), dans l’acquisition de deux centres d’usinage et une machine à fil", poursuit le chef d’entreprise précisant que son
entreprise, qui dispose d’un bureau d’études, travaille sur des outillages de presse, des maquettes de contrôle, des pièces prototypes et de la petite série… "Nos prestations ne sont pas exportables et ne trouvent pas d’équivalent dans les pays à bas coût. En ce sens, notre savoir-faire et nos liens privilégiés avec notre clientèle sont nos premiers atouts." Benoît Thommeret, dirigeant de MecaMaine Industrie, joue lui aussi la carte de la proximité. "Tous les matins, je me rends chez mes principaux clients, tels NTN Transmissions Europe, GKN ou Claas, pour faire un point, échanger, collecter les pièces à travailler…", explique ce chef d’entreprise, qui définit MecaMaine, installée à Changé en périphérie mancelle, comme "une société de services et d’assistance spécialisée dans la réparation et l’entretien de pièces d’outillage". Réalisant 55 % de son chiffre d’affaires dans le secteur de l’automobile, l’entreprise connaît aussi une belle croissance grâce aux investissements qu’elle a réalisés ces trois der-
nières années et, notamment, l’achat d’un centre d’usinage pour les grosses pièces mécaniques. "Je viens aussi de créer, sur la zone du Panorama au Mans, l’entreprise Usimaine qui nous permet de répondre à la demande croissante de petites séries", ajoute Benoît Thommeret, insistant sur la nécessité de se diversifier. Ces deux exemples, mayennais et sarthois, montrent ainsi que le secteur automobile ligérien a encore de beaux jours devant lui, grâce à des PME dynamiques, réactives et n’hésitant pas à investir. Dans tous les cas, comme l’affirme Stéphane Petigas : "2015 sera une année charnière pour l’industrie automobile." ◗◗ Emmanuel Chevreul (1) pour un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’euros en 2014.
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commerce
Accessibilité des commerceS
Déposer un Ad'AP avant le 27 La loi du 11 février 2005 donnait dix ans aux établissements recevant du public (ERP) pour devenir accessibles à toutes les formes de handicap. Devant l'ampleur du chantier qui reste à mener, de nouvelles dispositions réglementaires ont été élaborées. Un nouveau dispositif a été créé : les Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP).
U
n nouveau délai est donc accordé pour réaliser les aménagements nécessaires et rendre son établissement accessible. Le commerçant doit déposer un Ad'AP avant le 27 septembre 2015. Ce dispositif suspend - sur la durée de l’agenda - le risque pénal prévu par la loi du 11 février 2005 (45 000 euros d'amende). Le dossier doit être déposé en préfecture ou en mairie. Ce document de programmation pluriannuelle précise la nature et le coût des travaux nécessaires à la mise en accessibilité du commerce. Il engage le commerçant qui le signe, à réaliser les travaux dans un délai de un à trois ans maximum. "2015 est une année de transition pour la mise en conformité des établissements. Le dispositif mis en place est une parenthèse dans l'application des sanctions, explique Daniel Body, chef du service habitat, ville, construction de la DDT 72. Deux points sont à retenir. D'une part, les établissements aux normes doivent déposer une attestation d'accessibilité auprès de la DDT. La date limite était le 1er mars 2015, donc nous encourageons ceux qui ne l'ont pas fait à s'en préoccuper dès maintenant. D'autre part, tous les autres établissements doivent déposer un Ad'AP avant le 27 septembre 2015 et, dans la plupart des cas, joindre la
demande d'autorisation de travaux." Dans un souci de transparence et de suivi, un tableau est disponible sur les sites Internet des préfectures pour
connaître les lieux accessibles ou pas, ou en cours avec dépôt de dossier. Par ailleurs, la réglementation a été assouplie. "Il s'agit de tenir davantage
L’Ad'AP : comment s'y prendre ? 1. Se procurer le document Cerfa n°13824*03 (une simple demande d’autorisation de travaux) et le renseigner : - descriptif du bâtiment, - demande d’autorisation de travaux avec les éventuelles demandes de dérogation, - phasage des travaux sur chacune des années, - moyens financiers mobilisés. 14 maine éco avril 2015
2. Déposer le dossier Ad’AP, avec la demande d’autorisation de travaux y afférent, auprès de la mairie d’implantation de l’ERP avant le 27 septembre 2015. 3. Attendre l’approbation, après examen, par la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité. L’absence de décision expresse dans un délai de quatre mois vaut approbation.
Si l’autorisation de travaux (ou du permis de construire) ou une demande de dérogation est refusée, l'Ad'AP est rejeté. 4. Mettre en œuvre, dans le respect du calendrier, les travaux de mise en accessibilité. 5. Faire savoir au préfet et à la commission pour l’accessibilité en fin d’Ad’AP que l’ERP est accessible.
commerce
septembre 2015 compte de la qualité d'usage et permettre à la fois de simplifier et d'actualiser de nombreuses normes et dispositions réglementaires, ainsi que de les compléter pour mieux prendre en compte l'ensemble des formes de handicap", ajoute Sylvie Mahé, chargée d'accessibilité à la DDT 72.
Accompagner les commerçants Les services de l'État se veulent rassurants. Leur rôle avant tout est d'accompagner, pour rendre les lieux accessibles à tous. "On cherche toujours la solution technique et financière la mieux adaptée pour rendre le plus possible le lieu accessible. Il n'est bien sûr pas question de mettre le commerce en péril. Et une dérogation est toujours possible en cas de difficulté majeure. L'idéal, bien sûr, c'est un lieu accessible à 100 %. Mais dans certains cas, ce n'est possible qu'à 80 %. On examine toujours au cas par cas ce qu'il est possible de faire. Souvent, les commerçants pensent que c'est compliqué et onéreux. Or, dans la plupart des cas, la mise aux normes est relativement simple".
Il est par contre dommage de constater que certains ont récemment fait des travaux sans se mettre aux normes… Alors même que l'idée de ne pas exclure progresse dans la société. Il faut bien penser que pratiquement tout le monde est confronté au problème d'accessibilité, de façon plus ou moins importante : du jeune parent avec une poussette, à la personne âgée qui a des difficultés pour marcher, entendre ou voir, ou - bien sûr - à la personne en fauteuil roulant.
"Plusieurs clients me remercient" Quand Franck Gesland, installé rue du docteur Leroy au Mans a fait des travaux dans son établissement Aux Fromages Fins en 2012, il en a profité pour faire la mise aux normes. "J'étais sensibilisé aux questions d'accessibilité et aux nombreux problèmes que cela pose, notamment dans le centreville du Mans, d'autant plus qu'un de mes proches est handicapé, explique le commerçant. Nous avons monté le dossier avec l'architecte. Le plus gros investissement (4 000 euros) a été
consacré à la rampe d'accès pour personnes à mobilité réduite. Connaissant bien le problème, je ne voulais pas de système électrique car, peu utilisé, il tombe en panne. Donc j'ai opté pour un système manuel, le meilleur que l'on ait trouvé sur le marché pour ma configuration de magasin. Comme c'est une rampe amovible, une sonnette a été installée. Sinon, la largeur de la porte d'entrée est bien supérieure à 0,8 m, l'espace de manœuvre de part et d'autre de la porte d'entrée est suffisant, une aire de rotation permet à un fauteuil de faire demi-tour, la largeur de l'allée est supérieure à 1,20 m et une partie du mobilier d'accueil est abaissée." Malgré le coût engendré, le commerçant ne regrette pas cette mise aux normes : "Plusieurs clients me remercient. Quelques commerçants du quartier et d'autres villes sont aussi venus voir ma rampe d'accès". Toutes les informations et actualités sur la nouvelle réglementation sont disponibles sur www.accessibilite.gouv.fr. Notamment un outil d’auto-diagnostic pour les commerçants de proximité, des renseignements pratiques pour chaque
Pour l'accès à son commerce Aux Fromages Fins au Mans, Franck Gesland a fait installer une rampe d'accès manuelle.
situation, y compris face à des difficultés financières importantes, des fiches pratiques pour chaque catégorie d’ERP, etc. Des réunions sont aussi organisées avec la DDT en Sarthe et en Mayenne. ◗◗ Karine Méteyer ontacts CCI 72 : François Bracq C au 02 43 21 00 22, CCI 53 : Ludovic Plessis au 02 43 49 50 22
maine éco avril 2015 15
entreprise
Logistique
Et si la Sarthe jouait la carte de la proximité ? À l’initiative de la Direction départementale des territoires (DDT) de la Sarthe, avec le soutien de la CCI de la Sarthe et des organismes de développement sarthois, une étude a été réalisée en 2013 et 2014 dans le but "d’améliorer la connaissance prospective de la logistique en Sarthe". Confiée au cabinet Clear Management, spécialiste du sujet, celle-ci a bousculé bien des idées préconçues et, surtout, proposé des pistes d’actions pour que la logistique s’implante durablement dans le paysage économique sarthois.
à
la fin des années 2000, les entrepreneurs et élus sarthois fondaient de grands espoirs sur le développement de la logistique sur le département. Plusieurs parcs d’envergure venaient d’être aménagés le long des autoroutes A11 et A28, tandis que d’ambitieux projets privés devaient se concrétiser, notamment en périphérie du Mans. Mais, une demi-décennie plus tard, les parcs d’activités peinent à se remplir et plusieurs promoteurs ont dû renoncer à leurs desseins. Cette étude prospective vient donc à point nommé pour comprendre les erreurs d’appréciations et définir de nouvelles pistes pour développer ce domaine d’activité. "Nous avons commencé par dresser un état des lieux de la filière logistique en Sarthe en repérant les décisionnaires et les zones de chalandise, explique Étienne Vincent, consultant et fondateur de Clear Management. Nous nous sommes, bien évidemment, intéressés aux entreprises de transport, de stockage et d’approvisionnement, mais aussi aux nombreux industriels qui intègrent en interne des tâches logistiques." Puis, Clear Management a interrogé près d’une cinquantaine de professionnels en appréhendant le secteur de la logistique à l’échelle de toute la France pour comprendre l’ensemble des évolutions. 16 maine éco avril 2015
Étienne Vincent, consultant et fondateur de Clear Management.
Cinq scenarii À partir de ce travail, cinq scenarii ont été élaborés, du plus pessimiste au plus encourageant. Le premier constate que la Sarthe n’est pas située sur les deux grands corridors logistiques hexagonaux (axe Nord - Touraine - Bordelais et Pays Basque et axe de Strasbourg à Marseille). Le département apparaît également trop proche du port du Havre pour intéresser des logisticiens spécialisés dans les conteneurs maritimes. Enfin, le peu d’intérêt de la SNCF pour développer le ferroutage condamne, pour l’instant, les projets multimodaux comme celui qu’avait imaginé le groupe Robineau. "Nous avons aussi démontré que la Sarthe est, à l’inverse, trop éloignée
de Paris pour accueillir des entrepôts dédiés aux produits vendus sur les marchés parisiens", poursuit Étienne Vincent, expliquant que, pour être rentables, les entrepôts ne doivent pas être implantés à plus de 50 km des grands centres. "C’est pourquoi nous n’intéressons pas, non plus, les entreprises angevines ou nantaises et ne pouvons positionner Le Mans comme un pôle régional de logistique."
Messagerie et agroalimentaire A contrario, Clear Management affirme que la logistique peut se développer en Sarthe autour de deux domaines : les messageries et l’agroalimentaire.
La messagerie est, en effet, par nature, une activité de proximité qui doit s’appuyer sur des entrepôts maillant l’ensemble du territoire. En matière d’agroalimentaire, le département dispose d’un atout majeur : il est, grâce à l’étoile autoroutière du Mans, où se rejoignent l’A11, l’A81 et l’A28, à la jonction des Pays de la Loire et de la Bretagne qui demeurent les deux premières régions françaises productrices d’aliments. "Il y a, indéniablement, un potentiel remarquable. C’est maintenant aux acteurs économiques et politiques locaux de travailler ensemble pour valoriser cette situation particulièrement attractive, souligne Étienne Vincent, concluant que la Sarthe doit jouer la carte de l’excellence locale". Mais, la logistique ne prendra son essor sur le territoire qu’à la condition que des initiatives soient prises pour développer des formations et promouvoir la filière et ses métiers. "Dans ce cadre, nous avons préconisé de recourir au Club logistique et achats de la Sarthe qui devrait bénéficier d’aides pour recruter un animateur et organiser une journée de la logistique. C’est un premier pas." ◗◗ Emmanuel Chevreul
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entreprise
Conjoncture en Sarthe et en Mayenne
La grande stagnation… À l'instar des autres chambres de la région, les CCI de la Sarthe et de la Mayenne ont lancé une enquête de conjoncture auprès des dirigeants du territoire afin de recueillir leur opinion sur la situation de leur entreprise. Globalement, l'activité des entreprises est plutôt fébrile en ce début d'année, sans être pour autant dans une situation catastrophique. Le point.
E
aux entreprises, commerce de détail/ services aux particuliers). De cette première enquête, il ressort que 40 % des entreprises observent une stabilité de leur chiffre d'affaires sur les trois derniers mois de l'année 2014. Cette fin d'année a été marquée par une activité morose, particulièrement pour les commerces et services aux particuliers en Sarthe et pour l'industrie/BTP en Mayenne. Pour le premier trimestre 2015, la
ntre le 12 et le 26 janvier, 637 entreprises sarthoises inscrites au RCS (1) et 516 mayennaises ont répondu à l'enquête réalisée par mail par les deux chambres consulaires. L'objectif de cette enquête - qui sera biannuelle - est d'assurer un suivi d'indicateurs permettant de dégager les tendances et de mettre en avant les perspectives économiques des territoires par secteurs d'activité (industrie/BTP, commerce de gros/services
ZOOM SUR LE SECTEUR BTP-CONSTRUCTION (vision sur la période janvier-mars 2015)
L’investissement en berne
SARTHE du niveau d'activité 8%
52%
de l'effectif permanent 2%
des investissements 7%
18%
38%
52%
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de la trésorerie 6% des marges 2%
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de l'intérim/CDD 10%
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MAYENNE du niveau d'activité 11%
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de l'effectif permanent 4% de l'intérim/CDD 3% des investissements 3% de la trésorerie 4% des marges
positive
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stable
51% 55%
négative
majorité des entreprises devrait maintenir son niveau d'activité. Près d'un quart des entreprises observe une amélioration du niveau d'activité ces derniers mois, même si cette embellie concerne surtout les services aux entreprises et le commerce de gros. Concernant le secteur industrie/BTP, 19 % des entreprises mayennaises et 16 % des entreprises sarthoises ont connu une augmentation de leur CA. À l’inverse, elles sont un peu plus d’un tiers déclarant avoir subi une diminution.
L'investissement semble au mieux caractérisé par sa stabilité fin 2014 (à 60 % des opinions), mais la situation risque de se dégrader en début d'année. L’incertitude entoure toujours l’activité des entreprises et les dirigeants avancent avec prudence. Du côté des trésoreries et des marges, la situation se dégrade pour plus de 40 % des entreprises. Les dirigeants entrevoient tout de même une légère amélioration à court terme. La santé financière des entreprises est jugée saine ou plutôt saine pour 60 % des chefs d'entreprise, mais préoccupante pour 10 %. Alors que près de 70 % des dirigeants jugent leurs conditions d'accès aux crédits inchangées, ils sont tout de même 27 % de Mayennais et 30 % de Sarthois à estimer que sur ces derniers mois celles-ci ont été plus difficiles. Sur le front de l'emploi, les pers-
pectives semblent plus tendues. Au cours des derniers mois de l'année passée, seuls 9 % des entreprises ont connu une croissance de leurs effectifs permanents, lorsque 10 % des entreprises mayennaises observaient une dégradation, allant jusqu'à 16 % en Sarthe. Les perspectives pour ce début d'année laissent présager une dégradation avec notamment une diminution de l'emploi pour 15 % des dirigeants mayennais et 17 % des sarthois. Bien évidemment, cet état des lieux général cache des disparités importantes selon les secteurs d'activité. Alors que les entreprises de l'industrie observent des difficultés importantes, notamment du fait d'un secteur de la construction à l'activité maussade, le secteur du commerce de gros et des services aux entreprises semble mieux tirer son épingle du jeu. De leur côté, les entreprises du commerce de détail et des services aux particuliers semblent pâtir d'une demande locale qui n'est pas au rendez-vous. Vous pouvez consulter l'ensemble des résultats des enquêtes territoriales sur les sites Internet de vos CCI. N'hésitez pas également à vous inscrire pour être sollicité en juin prochain et recevoir les résultats détaillés. ◗◗ Maryse Gauthier (1) Registre du commerce et des sociétés.
Contacts CCI 72 : Lydie Javelle au 02 43 21 00 28, CCI 53 : Alexandre Porcher au 02 43 49 50 15 maine éco avril 2015 19
international Douane-entreprises
Un partenariat gagnantEn matière de commerce international, la douane agit aux côtés des entreprises. Elle conseille et accompagne exportateurs et importateurs. Un rôle encore trop souvent méconnu. En Pays de la Loire, dix douaniers sont dédiés à cette mission. Rencontre avec Karine Boris Treille, chef du pôle économique à la direction régionale des douanes, MarieHélène Meunier, chef divisionnaire des douanes à Angers et René Quesnel, chef du bureau de douanes d'Angers.
René Quesnel, Karine Boris-Treille et Marie-Hélène Meunier.
Quel est le rôle de la douane auprès des entreprises ? Nous aidons les entreprises de toutes tailles à améliorer leur compétitivité à l'international. Nous intervenons sur plusieurs points : leur expliquer les réglementations, les droits de douanes, comment s'y prendre pour exporter et comment gagner du temps et de l'argent en utilisant les bonnes solutions douanières. De nombreux outils existent pour éviter de payer des droits de douane mais ils sont encore sous-utilisés par les entreprises. Les trois mots clés de notre action sont : sécuriser, faciliter et simplifier. Tous nos services sont gratuits, y compris l'accompagnement.
Êtes-vous beaucoup sollicités par les entreprises ? Oui, directement ou à l'occasion de réunions avec les CCI sarthoise et mayennaise. En 2014, nous avons visité 22 entreprises de ces deux départements. Quand le lien est noué, une relation s'installe dans la durée. Cette écoute permet d'apporter la solution adaptée au besoin de l'entreprise. On présente le panel de ce qui existe, les droits et les obligations.
Quelques exemples de solutions douanières… Une entreprise qui souhaite un accès plus direct à sa marchandise peut 20 maine éco avril 2015
bénéficier d'une procédure de dédouanement à domicile. Plus besoin de se déplacer au bureau de douane, donc gain de temps et rapidité des flux accentuée. Autre exemple, le régime de perfectionnement actif. Il permet à une entreprise qui importe des matières de pays hors Union européenne pour fabriquer des produits destinés au grand export d'être exonérée de droits de douane. Un gain d'argent non négligeable. Le régime des suspensions tarifaires est aussi très utile. Les entreprises qui importent des produits non disponibles dans l'UE, ou en trop faible quantité, peuvent demander une exonération de droits de douane. L'exonération est décidée par la commission européenne. Si elle donne son accord, les frais de douane s'élèvent à 0 euro.
Qu'est-ce que le statut d'exportateur agréé ? Il s'inscrit dans le cadre des relations préférentielles que l'Union européenne entretient avec certains pays (Maghreb, Corée du Sud, Turquie, etc.). Selon les pays et les accords négociés, les droits de douane sont réduits ou nuls pour les marchandises échangées. Pour obtenir ce statut, l'entreprise doit faire une déclaration préalable d'origine. La douane peut se déplacer sur demande de l'entre-
prise pour lui expliquer les règles d'origine préférentielle du produit afin que celle-ci détermine si son produit est d'origine communautaire. Les règles d'origine sont variables selon les pays de destination, les produits, etc. L'accompagnement de la douane est donc important pour lire ces accords. Le statut d'exportateur agréé (EA) se traduit par un numéro d'autorisation unique délivré à l'exportateur, mentionné sur les factures et documents commerciaux. Cela permet de se passer de l'EUR 1. C'est un gain de temps et d'argent. C'est aussi un moyen pour sécuriser ses approvisionnements en menant une réflexion sur tous les composants de son produit. Et c'est surtout un avantage concurrentiel puisqu'il permet de réduire la facture du client à l'étranger. L'EA instaure une relation de confiance entre l'entreprise, l'administration et le client étranger. Il est d'ailleurs souvent demandé par le client destinataire.
Et le statut d'opérateur économique agréé ? Né des attentats de septembre 2001, pour contribuer à la fluidité du trafic et à la sécurité des États et des populations, ce statut permet aux entreprises d'entrer dans une démarche de certification pour être reconnue en tant qu'entreprise fiable. L'opérateur économique agréé (OEA) est reconnu dans l'Union européenne et dans les pays signataires d'accords de reconnaissance mutuelle (États-Unis, Chine, Japon, Suisse, etc.). Il existe trois niveaux : "OEA simplifications douanières" (process de déclaration en douanes sécurisé, accorde des avantages douaniers : suppressions de certaines cautions, dédouanement à domicile, etc.), "OEA sécurité-sûreté" (flux de l'entreprise sécurisés, traçabilité des marchandises) et "OEA full"
international
-gagnant (rassemble les deux premiers). C'est une démarche partenariale qui conduit l'entreprise à réfléchir sur les risques qui peuvent survenir (intrusion, malveillance, problèmes d'organisation,
mauvaise gestion des ressources humaines, etc.). Elle concerne tous les services de l'entreprise : achats, production, comptabilité, RH, informatique, logistique, etc. Cela rejoint les
démarches qualité mises en œuvre dans les entreprises. Une démarche Iso en quelque sorte, mais gratuite avec les conseils et l'accompagnement des douanes. À partir du 1er mai
[Témoignage] Rénald Edelin, référent douane de Wilo Salmson France à Louverné Filiale du groupe allemand Wilo, Wilo Salmson France (650 salariés en Mayenne) exporte 60 % de sa production vers plus de 200 pays. Tous les jours, l'entreprise est en relation avec le bureau de douanes d'Angers pour les opérations et les procédures. "Le statut d'EA, obtenu en 2011, permet de faciliter l'export vers de nombreux pays. Grâce aux avantages concurrentiels qu'il procure, cela contribue à faire pencher la balance en notre faveur, notamment pour certains appels d'offre. C'est un réel avantage financier mis en place pour que les produits européens restent compétitifs. La dématérialisation du document EUR 1 est une simplification qui fait gagner du temps et de l'argent." L'entreprise a été le premier OEA en 2009 en Mayenne. Son entité commerciale, Pompes Salmson à l'époque, a changé en 2013. Conséquence : l'audit OEA a dû être repassé en février 2015. "Nous avons
2016, l'OEA sera la clé de voute des facilitations douanières. ◗◗ Propos recuillis par Karine Méteyer
Venez rencontrer la douane à la CCI du Mans 21 mai Atelier "Origine et statut d'exportateur agréé : maîtriser les règles d'origine et des facilitations douanières afin de gagner en compétitivité", suivi de rendez-vous individuels. 13 octobre Atelier "Opérateur économique agréé : améliorer votre performance à l'export en partenariat avec la douane", suivi de rendez-vous individuels.
fait les démarches pour le full. C'est un gros travail de préparation qui nous a demandé près d'un an. Toutes les procédures douanières et tous les aspects sécurité-sûreté sont examinés mais cela permet de demander des facilités douanières, d'être moins contrôlé, d'identifier les points à améliorer, de mettre en place des mesures de sécurité renforcée et de donner une image d'entreprise fiable à tous nos partenaires".
ontacts CCI 72 : C Eric Mital au 02 43 21 00 12, CCI 53 : Holger Menkhaus au 02 43 49 50 02
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juridique
Loi de finances 2015
Ce qui change pour les entreprises… 5
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1
TVA
9
%
A TV
d'encourager les opérations de surélévation ou de transformation de bureaux en logements. Le taux du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est majoré dans les Dom et le suivi de son utilisation est renforcé. Les informations relatives à l'utilisation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi doivent figurer, sous la forme d'une description littéraire, en annexe du bilan ou dans une note jointe aux comptes à compter des crédits calculés pour l’année 2014. Le taux du crédit d'impôt recherche est majoré dans les Dom et la notion de doctorat est précisée pour les crédits calculés pour l’année 2014. Ainsi, seuls sont pris en compte les doctorats au sens de l'article L 612-7 du Code de l'éducation qui définit les formations doctorales et les conditions de délivrance d'un tel diplôme ; et ce, afin d'éviter des interprétations extensives
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N
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S CE
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LO I
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Les sanctions applicables en cas de manquement à l'obligation imposée aux grandes entreprises de produire une documentation de leur politique de prix de transfert à l'occasion d'une vérification de comptabilité sont renforcées. La loi proroge de trois années des dispositifs d'incitation fiscale permettant
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€
• L’avantage selon lequel les adhérents d'un centre de gestion ou d'une association agréé peuvent bénéficier d'une réduction de trois à deux ans du délai de reprise de l'administration en matière d'impôt sur le résultat professionnel et de taxes sur le chiffre d'affaires est supprimé.
8 € % 6 5
EXO
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• À compter du 1er janvier 2016, la déduction intégrale du salaire du conjoint de l'exploitant adhérent à un organisme de gestion agréé est supprimée. Le régime est aligné sur celui des non-adhérents, c'est-à-dire une déduction limitée à 17 500 €. • La réduction d'impôt pour frais de tenue de comptabilité est supprimée à compter du 1er janvier 2016. En application des règles de droit commun, ces frais seront déductibles du résultat imposable de l'exploitant dès le premier euro.
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N
O ATI R É N
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L
e conseil constitutionnel a annulé diverses mesures de ces lois dont celle qui visait à créer une sanction spécifique à l'encontre des tiers facilitant la réalisation d'un abus de droit. Les mesures fiscales professionnelles sont nombreuses, à commencer par la suppression d'avantages fiscaux pour les adhérents d’organismes fiscaux agréés :
3
La loi de finances 2015 n° 2014-1654 et loi de finances rectificative pour 2014 n° 2014-1655 du 29 décembre 2014 publiées au JO le 30 décembre 2014 apportent de nombreuses nouveautés fiscales pour les entreprises. Le point sur ces principales mesures.
du concept de doctorat. L'expression "ou diplôme équivalent" est maintenue afin de continuer à prendre en compte les doctorants étrangers. Les mesures habituelles de revalorisation forfaitaire des valeurs locatives foncières servant de base aux impôts directs locaux avec des coefficients fixés à 1,009 pour l'ensemble des propriétés bâties et non bâties sont reconduites.
Exonération en faveur des donations de terrains à bâtir et de logements neufs Les donations de terrains à bâtir et de logements neufs bénéficient d'une exonération temporaire. L'exonération prévue en faveur des donations de terrains à bâtir est réservée à celles consenties entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015. Son montant varie selon le lien de parenté entre le dona-
juridique
teur et le donataire. L’exonération de droits de mutation à titre gratuit est subordonnée à deux conditions : • l'engagement du donataire, pris dans l'acte pour lui et ses ayants cause, de réaliser et d'achever des locaux neufs destinés à l'habitation dans un délai de quatre ans à compter de la date de l'acte ; • la justification par le donataire ou, le cas échéant, par ses ayants cause, à l'expiration du délai de quatre ans, de la réalisation et de l'achèvement des locaux destinés à l'habitation. Le montant de l'exonération est fixé, dans la limite de la valeur déclarée du bien, à : • 100 000 € pour les donations consenties à un descendant ou un ascendant en ligne directe, au conjoint ou au partenaire lié au donateur par un Pacs ;
• 45 000 € pour celles consenties au profit d'un frère ou d'une sœur ; • 35 000 € pour celles consenties au profit d'une autre personne. S'agissant d'un dispositif d'exonération temporaire et exceptionnel, les règles fiscales relatives au rappel des donations passées depuis moins de quinze ans ne sont pas applicables. Ainsi, un donataire ayant d'ores et déjà reçu d'un même donateur une première donation dans la limite de son abattement personnel peut bénéficier du dispositif d'exonération partielle, quelle que soit la date de la donation initiale. L'exonération prévue en faveur des logements neufs est applicable aux donations d'immeubles à usage d'habitation pour lesquels un permis de construire a été obtenu entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2016 et constatées par un acte authentique
signé au plus tard dans les trois ans suivant l'obtention de ce permis. L'exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes : • l'acte doit être appuyé de la déclaration attestant l'achèvement et la conformité des travaux prévue à l'article L 462-1 du Code de l'urbanisme ; • l'immeuble neuf à usage d'habitation ne doit jamais avoir été occupé ou utilisé sous quelque forme que ce soit. En d'autres termes, il est impossible de transmettre un immeuble loué. Notons aussi la création d'un régime d'intégration fiscale "horizontale" : les sociétés sœurs françaises, filiales d’une société mère européenne peuvent constituer entre elles un groupe fiscal.
pour les créations d'activités dans les zones franches urbaines (ZFU). Cette prorogation jusqu'au 31 décembre 2020 s'accompagne de plusieurs modifications du dispositif. Pour terminer sur les dernières mesures : l'amortissement des titres de PME innovantes est modifié, la TVA due à l'importation pourra être autoliquidée par certains opérateurs sur leur CA3, les entreprises nouvelles du secteur du bâtiment sont exclues du RSI TVA, la Tascom est majorée de 50 % pour les établissements de plus de 2 500 m2. ◗◗ Édith Forcinal Avocat au Barreau du Mans Cabinet Arthemis Conseil
Plusieurs régimes d'exonération des bénéfices dans certaines zones sont prorogés et aménagés dont l'exonération d'impôt sur les bénéfices prévue
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Dossier
Réforme de la formation professionnelle
Un nouvel état d’esprit Création d’un compte personnel de formation, mise en place d’un entretien professionnel obligatoire, simplification des contributions formation, passage d’une obligation fiscale à une obligation d’investir… La réforme de la formation professionnelle insuffle un nouvel état d’esprit dans toutes les entreprises. Le point sur les grands axes de cette petite révolution qui oblige particulièrement les TPE et PME à rebattre leurs cartes.
L
a formation est indispensable à toute entreprise, sans cette évolution, sans cette prospective, elle aura d'autant plus de difficultés à accompagner son développement", met en garde Bérangère Joosub, conseillère Agefos-PME, qui accompagne les entreprises et répond aux nombreuses questions soulevées par leurs dirigeants depuis le passage de la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle. "Cette réforme change la culture de la formation dans l’entreprise, complète Édith Logereau, conseillère en formation à Opcalia. Désormais, on passe d’une obligation fiscale à une obligation de former". Dans ce dernier mot, il faut comprendre plusieurs obligations côté employeur, à la fois faire évoluer ses salariés, développer leurs compétences et les accompagner dans leur parcours professionnel. "Ce parcours n’est pas habituel pour les entreprises qui auparavant versaient à leur organisme collecteur et utilisaient ces fonds 24 maine éco avril 2015
ou non pour former leurs salariés", ajoute-t-elle. Si pour certaines entreprises comme Nautiraid ou Alu Barbier (cf encadrés), la formation faisait déjà partie intégrante de leur stratégie, désormais l’ensemble des entreprises sont concernées par ces nouvelles règles qui responsabilisent à la fois leur dirigeant… et leurs salariés.
Passage du DIF au CPF "Suite à une réunion sur le CPF, j’ai fait remonter l’information à ma hiérarchie qui a transmis début janvier les informations à tous mes collègues avec le décompte de leurs heures de DIF", témoigne Jean-Christophe Tixier, membre du CE de Thermic Charpentier
Nautiraid à Vaiges
"Interroger les salariés pour les faire évoluer !"
© Contrastwerkstatt - Fotolia
Spécialisée dans la fabrication de bateaux pliants, l’entreprise Nautiraid à Vaiges (53) a doublé en sept ans son effectif sous l’impulsion de Véronique et Éric Flambard, gérants. Avec pour leitmotiv la valorisation des compétences, ils ont pris une longueur d’avance sur la réforme, même s’ils s’inquiètent du nouveau budget réservé à la formation…
à Laval. Première obligation pour les entreprises depuis le 1er janvier, informer tous leurs salariés sur ce nouveau dispositif - le compte personnel de formation (CPF) - et leur communiquer leur nombre d’heures de formation acquises à cette date dans le cadre du DIF. Ensuite, il revient au salarié, qui avec cette réforme devient acteur de sa
La réforme de la formation s’inscrit naturellement au programme de Nautiraid. Depuis que Véronique et Éric Flambard ont repris les rênes de cette entreprise artisanale haut de gamme, avec le soutien de la CCI dans le cadre du programme Dinamic, l’ensemble des 15 salariés ont déjà été amenés à prendre conscience de leur précieux savoir-faire et de leur expertise sur leurs métiers. "Nous avons à cœur de faire évoluer les salariés. Nous avons commencé par dialoguer avec eux à l'occasion des entretiens individuels, nous avons travaillé sur des fiches de poste, les process, etc. La plupart étaient experts mais ils n’en avaient pas conscience. Il a fallu commencer par valoriser leur savoir-faire, leurs compétences", détaille Véronique Flambard qui reconnaît que la réorganisation d’un ancien système pyramidal a été longue. "C’est ainsi que nous avons pu identifier trois ouvriers que nous avons fait monter en compétence, ce qui a permis de soulager le chef d’atelier. Une de nos assistantes comptables va également s’engager dans une VAE car elle est entrée avec un niveau bac
mais a un plus haut niveau aujourd’hui !", ajoute Véronique Flambard qui a privilégié la personnalisation des formations en interne pour garantir la montée en compétence. Dans le cadre de la réforme, la dirigeante a déjà identifié deux autres salariés qui pourront bénéficier d’une formation pour évoluer : "Il faut que ces salariés s’approprient cette demande, qu’ils aient à cœur de suivre cette formation, c’est indispensable !" Seul point noir pour la dirigeante, la taille de son entreprise (15 salariés) qui diminue son crédit de formation : "avec ce taux unique pour les entreprises de 10 à 19 salariés, nous devrons faire des choix or nous n’avons pas les moyens de dépenser plus pour la formation". Contrariant pour le dirigeant aussi pour qui la formation est un moteur pour l’entreprise : "Nous avons mis en place des formations en tutorat qui ont donné des résultats extraordinaires pour la transmission des connaissances vers les jeunes ! L’avantage de cette réforme sera de nous mettre tous le pied à l’étrier, car souvent par manque de temps dans les petites entreprises, la formation passe après !" maine éco avril 2015 25
Dossier formation, d’aller s’inscrire sur www. moncompteformation.gouv.fr. Ouvert à toute personne âgée de 16 ans jusqu’à la retraite et intégralement portable, le CPF qui prend le relais du DIF sera alimenté en heures (24 heures/an jusqu'à 120 heures, puis 12 heures/an dans la limite totale de 150 heures) et pourra être abondé au-delà. Ce CPF permettra de suivre une formation qualifiante/certifiante inscrite sur une liste consultable sur le portail de la Caisse des dépôts et consignations. Ce qui implique d’aborder le départ en formation non plus comme un événement ponctuel mais
comme un moment dans un parcours qualifiant au long cours. Le CPF laisse plus de latitude sur le choix de la formation, l’employeur devant cependant donner son accord en cas de formation pendant le temps de travail. Si en cas de changement de situation professionnelle, les heures nonutilisées sont conservées, les heures de DIF non-utilisées au 31 décembre 2020 seront perdues.
Une contribution unique Les entreprises de 10 à 19 salariés voient leur budget dédié à la formation
revu à la baisse en raison de l’application du nouveau taux unique de contribution de 1 %. Bérangère Joosub explique : "Si auparavant une entreprise entre 10 et 19 salariés finançait des formations sur sa cotisation de 0,9 %, désormais pour répondre à ses obligations d’adaptation de poste et de maintien dans l’emploi, elle devra les financer au-delà de cette contribution de 1 % qui sera réservée à la qualification grâce à un versement volontaire". Car si le montant de l’obligation fiscale a été réduit pour les entreprises de plus de 10 salariés à un taux unique de 1 %
à verser à son OPCA de branche, ce budget est presque exclusivement fléché vers des publics prioritaires et des actions de formations "qualifiantes". Le seuil des 20 salariés n’a plus cours. La réforme distingue deux catégories, les entreprises de moins de 10 salariés (obligation fiscale de 0,55 % identique) et les plus de 10 salariés (taux unique de 1 %). C’est un virage à 90° qui s’opère : le passage d’une obligation fiscale "de financer" à une obligation "à agir" pour mettre en place une véritable politique de formation. La responsabilité de l’entreprise comme
[Témoignage]
Alu Barbier à Bonnétable
"La formation est un outil de management !" L’entreprise Alu Barbier à Bonnétable est spécialisée dans la fabrication et la pose de menuiserie en aluminium à destination des collectivités. À l’occasion de la soirée RH organisée par l’Institut pour le développement des compétences de la CCI, son dirigeant Alain Barbier s’est informé sur les points clés de la réforme afin d’ajuster les actions de formation qu’il a déjà commencé à mettre en place auprès de ses 15 salariés. "La formation a toujours été à mes yeux un outil de management et de pérennité de l’entreprise. Elle permet de donner de la perspective au salarié, de faire monter en compétence les salariés - comme l’entreprise - et de pérenniser les postes", témoigne Alain Barbier qui s’est-lui-même formé récemment, notamment à l’entretien annuel afin de le mettre en place auprès de ses salariés. "Dès leur embauche, nous faisons passer des tests afin de sonder l’attractivité de notre métier, l’adaptabilité du candidat et également ses lacunes, pour voir sur quoi se concentrer par la suite en formation", explique le dirigeant, qui a lui-même élaboré un questionnaire
26 maine éco avril 2015
Alain Barbier, gérant de l'entreprise Alu Barbier.
portant sur les spécificités du métier, allant des différentes obligations de sécurité à la terminologie. "Il est important de parler le même langage sur un chantier, par exemple sur les différents types d’ouverture, cela permet d’éviter de grosses erreurs !" Dès la mise en place de la réforme, Alain Barbier a bien entendu informé ses salariés sur leur ouverture de CPF, puis a mis en place sans tarder des formations en interne. "Je propose une dizaine de formations internes à mes salariés, dans les domaines de l’électricité (la domotique), sur les produits Syam (permettant de se suspendre par l’extérieur), et sur
le désenfumage par exemple. Mon objectif est que tout le monde soit au niveau d’ici cinq à six ans afin que tous prennent possession des outils, que les salariés qui sont en atelier puissent aller à la pose et inversement !", explique-t-il. Il reconnaît être un peu plus en retard sur l’entretien professionnel, mais il abordait déjà tous les aspects préconisés à l’occasion des entretiens annuels, des aspects de sécurité et hygiène comme du bienêtre du salarié. "Bien que la crise soit dure, c’est l’occasion de se remettre en question et de faire monter en gamme nos métiers ! Même s’il faut dégager du temps, il faut conjuguer tous nos talents pour aller toujours plus haut", conclut-il.
suivre les parcours des salariés, pour lesquels les OPCA proposent divers outils d’accompagnement pour les managers comme les salariés. "Les personnes qui vont mener ces entretiens ne sont pas forcément préparées car on leur demande de gérer de la compétence et de l’évolution professionnelle" témoigne Édith Logereau, d’Opcalia.
Édith Logereau, conseillère en formation à Opcalia.
des représentants du personnel s’en trouve accrue. "Cette obligation ne doit pas être vue comme une pénalité, au contraire, la formation est un levier de développement de l’entreprise", rappelle Édith Logereau.
Des entretiens pour évoluer Autre grand axe de la réforme qui pousse à investir dans la formation, la mise en place d’un entretien professionnel tous les deux ans, qui, tous les six ans, donnera lieu à un état des lieux récapitulatif écrit du parcours professionnel de chaque salarié. "Lors de cet entretien, il sera obligatoire pour l’employeur d’avoir permis au salarié de satisfaire au moins deux des trois critères suivants : avoir suivi au moins une action de formation, avoir obtenu des éléments de certification par la formation ou par la VAE ; avoir évolué au plan salarial ou professionnel", détaille Édith Logereau. Des critères particulièrement impactant pour les dirigeants, puisqu’en cas de non-respect, les entreprises de 50 salariés et plus seront passibles de sanction financière. Ces entreprises devront procéder à un abondement correctif aux salariés concernés et verser une somme forfaitaire à leur OPCA de 3 000 € pour un temps plein à 3 900 € pour un temps partiel. Pour les entreprises qui avaient déjà mis en place un entretien professionnel de manière assez formelle, l’arrivée du CPF est une continuité. C’est le cas pour la dirigeante de Nauriraid, qui avait commencé un large travail sur les compétences de ses salariés afin de les faire évoluer (cf encadré page 25). Des entretiens qui permettront de
Le rôle des OPCA renforcé Autres relais de taille pour la mise en œuvre de cette réforme, à l’extérieur de l’entreprise, les conseillers en évolution professionnelle (CEP) qui pourront accompagner gratuitement tout public dans leur projet d’évolution. "Le salarié comme le demandeur d’emploi pourra se tourner vers le CEP et bénéficier de trois niveaux d’accompagnement individualisé, qui va de la recherche d’un organisme de formation à la concrétisation d’un projet et à son financement", explique la conseillère. Les CEP sont identifiés au sein des organismes Pôle Emploi, Apec, Cap Emploi, les Opacif et les missions locales. "Le salarié n’est plus seul dans son projet, a fortiori lorsqu’il n’y a pas de service RH dans son entreprise. Face à cette nouvelle donne, anticiper l’investissement formation devient essentiel. C’est pourquoi nous développons notre offre de services afin d’apporter une "assurance formation" pour aider les entreprises à respecter leurs obligations", complète la conseillère Agefos PME. Les OPCA sont également garants de la qualité des formations, ce qui n’est pas à prendre à la légère dans le cadre de la réforme. "Les dirigeants sont d’autant plus vigilants à la qualité des formations qu’elles doivent servir l’évolution de leurs salariés comme la compétitivité de leur entreprise", ajoute Édith Logereau. Si la révolution est en marche, certaines questions restent en suspens : quid des salariés déjà diplômés ou qualifiés qui n’auront pas pour projet de suivre une formation longue et qualifiante ? Il faudra se tourner vers les conseillers formation des CCI ou les OPCA, dont le rôle d’accompagnateur est devenu prépondérant !
Aka à Bonchamp-lès-Laval
"Il faut que la formation reste bénéfique au salarié comme à l’entreprise !" Sarah Le Play, gérante de l’entreprise Aka, spécialisée dans le commerce du détail d’habillement basée à Bonchamp-lèsLaval (53) explicite des points noirs dans cette réforme. Outre la réduction du budget consacré à la formation, elle souhaite faire évoluer ses 15 salariés mais l’organisation pyramidale des magasins pose question...
"Comme l’entreprise se trouve, avec 15 salariés, dans la tranche des 10 à 19 salariés, le passage au taux unique fixé par la réforme va nous faire perdre une partie du budget que nous consacrions à la formation. De plus, avec l’obligation de passer par des formations qualifiantes, nous ne pourrons plus proposer les formations plus courtes mais probantes, en management, en langue, en vente, pour les équipes de nos magasins. C’est vraiment dommageable, d’autant que nos salariés étaient formés régulièrement. Autre point d’interrogation à l’échelle de nos magasins, c’est que même si je souhaite faire évoluer les vendeuses, je ne peux pas
faire passer toutes mes équipes responsables ! La réforme permettra, certes, de former une responsable afin qu’elle devienne cadre, mais elle pourra avoir cette nouvelle qualification sans pouvoir nécessairement en exercer la fonction. Par contre, la mise en place des entretiens permet de déceler des salariés qui ont envie d’avoir plus de responsabilités que l’on n’avait pas forcément vus, et inversement certains que l’on pensait faire évoluer mais qui ne le souhaitent pas. J’ai eu une vendeuse passée responsable dont les nouvelles missions généraient trop de stress, alors qu’elle avait déjà tenu ce poste avec brio en l’absence de sa responsable ! Dès que j’aurai la liste des formations agréées par la branche dans le cadre du CPF, j’accompagnerai les salariés qui le souhaitent, certains ont cinq ans d’ancienneté, ce sera très intéressant. Car je crois en la formation ! Il faut toujours évoluer en compétence sinon on s’éteint."
◗◗ Élise Pierre
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Dossier interview Bérangère Joosub, conseillère Agefos PME "Toute une pédagogie à mettre en place" importante ; le renforcement des obligations sociales les oblige à repenser la formation et à mettre en place une véritable stratégie. Suite aux éléments recensés au cours des entretiens professionnels, elles doivent croiser les attentes des salariés en fonction de la stratégie de leur entreprise. Avec cette réforme, il est nécessaire de repenser complètement la formation ! Quels sont les points d’achoppement et les difficultés rencontrées ?
Quel accompagnement avez-vous mis en place auprès des entreprises ? Des matinales ont été mises en place afin de sensibiliser les dirigeants, DRH, responsables formation aux enjeux de la réforme. Près de 1 200 personnes ont été ainsi informées sur les nouvelles réglementations. Nous nous sommes également déplacés dans les entreprises qui le souhaitaient afin de présenter la réforme. Au niveau régional, Agefos PME a organisé des ateliers de travail pour les grandes entreprises et les groupes. Le but étant de co-construire une offre de services adaptée et en adéquation avec les besoins recensés des entreprises. Nous avons également mis à disposition de nos entreprises clientes différents supports en lien avec les points clés de la réforme. Parmi eux, des guides à destination des employeurs et des salariés sur le thème des entretiens professionnels incluant une trame et précisant bien les objectifs et finalités de l’entretien. Sur la
même thématique, des actions de formation sont proposées depuis février 2015 sur le territoire ligérien. Nous avons accompagné les entreprises lors de la transition DIF-CPF au travers de supports spécifiques dédiés. Enfin, une plateforme téléphonique a été mise en place au sein d’Agefos PME "Allo CPF", un service de première information et sensibilisation. Nous apportons une information régulière et de l’outillage aux entreprises afin de les aider dans le respect de leurs obligations sociales et les sécuriser juridiquement. Nous venons en appui sur la définition d’un plan d’actions en termes de politique de formation, de politique d’évolution professionnelle et salariale. Quels retours avez-vous des entreprises sur cette réforme ? Les entreprises intègrent ces informations strate par strate, car cette réforme est dense. Globalement les entreprises se rendent compte que cette réforme est
La réforme tend vers une autonomie plus importante du salarié face à la formation. Il devient acteur à part entière de son parcours professionnel. En effet, s'il souhaite utiliser son CPF pour se former, il doit effectuer la démarche suivante : se renseigner sur le site Internet, inscrire ses heures de DIF, identifier une formation sur les listes… Cette initiative peut paraître complexe pour certains publics, notamment les personnes les moins qualifiées. Parmi les salariés identifiés comme difficiles à former, il existe deux typologies : les salariés déjà très qualifiés, à un niveau bac + 5, pour lesquels il sera complexe de suivre de nouvelles formations certifiantes, et les salariés de bas niveau de qualification qui rencontrent des freins liés à l'angoisse de la formation, la peur du jugement. De plus, les entreprises peuvent être confrontées à une difficulté majeure : le refus du salarié à se former. C’est pourquoi, il y a toute une pédagogie à mettre en place pour faire adhérer le salarié afin qu’il soit motivé à partir en formation. C’est important car pour une entreprise, la formation qui permet d’être dans la prospective, est indispensable !
Glossaire ANI : A ccord national interprofessionnel CEP : Conseil en évolution professionnelle CIF : Congé individuel de formation
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CNCP : C ommission nationale de la certification professionnelle Opca : O rganisme paritaire collecteur agréé
RNCP : Répertoire national des certifications professionnelles - (www.rncp.cncp.gouv.fr) VAE : Validation des acquis de l’expérience
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formation Filière auto/moto/véhicule industriel
Des formations en adéquation au marché La filière mécanique (auto, moto, véhicule industriel), carrosserie et peinture du Centre de formation d'apprentis (CFA) de la CCI forme en alternance 310 jeunes à une douzaine de diplômes et certificats, du CAP au BTS. Pour la prochaine rentrée, un nouveau BTS "aprèsvente automobile" option Motocycle est proposé en contrat d'apprentissage sur deux ans.
Laurent Audry, dirigeant de la Carrosserie des Pins à Changé, emploie depuis 1999 des apprentis.
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eintre en carrosserie, carrossier, mécanicien de maintenance, technicien de maintenance, technicien après-vente… la palette de métiers de la filière auto, moto et véhicule industriel, préparés en apprentissage par le CFA offre de belles perspectives d'insertion professionnelle aux jeunes grâce à l'expérience de terrain acquise en entreprise et aux enseignements professionnels. "Depuis la création de l'entreprise en 1999, j'ai toujours employé des apprentis et je n'ai jamais eu de souci avec eux. J'en ai même recruté un à l'issue de sa formation, explique Laurent Audry, dirigeant de la Carrosserie des Pins à Changé (5 salariés + 1 apprenti). Je me suis formé par la voie de l'apprentissage, c'est donc une filière de formation que j'apprécie particulièrement. Actuellement, j'ai un apprenti bac pro carrosserie en deux ans qui a déjà fait son CAP dans mon entreprise. J'aime bien faire faire ce bac pro en quatre ans car les jeunes acquièrent plus d'expérience et sont davantage opérationnels." Dans un contexte économique tendu, de nombreux employeurs hésitent à prendre des apprentis, "mais un métier comme le mien demande de l'habileté,
de la minutie, du goût pour l'esthétisme et on ne peut l'apprendre qu'en exerçant, souligne Laurent Audry. Il est vrai qu'il faut prendre du temps pour montrer le métier au jeune, mais en retour il fournit quand même du travail non négligeable en production."
Transmettre ses savoirs Les jeunes formés en alternance à la carrosserie ne semblent d'ailleurs pas avoir de souci de débouchés dans la foulée de leur formation selon le dirigeant. "Accueillir des apprentis oblige aussi à se remettre toujours en question et au goût du jour, ne serait-ce qu'en matière de mise aux normes des ateliers, ce qui est bénéfique également pour les salariés", insiste Laurent Audry. Cet employeur n'a pas hésité à suivre la formation de maître d'apprentissage proposée par le CFA pour s'assurer du succès de sa mission de transmission des savoirs. Le CFA mise aussi sur la qualité de ses enseignements professionnels assurés par des formateurs issus du monde de l'entreprise. Ils connaissent parfaitement les attentes et les besoins des employeurs et répondent à leurs exigences par un enseignement
adapté doublé d'ateliers et d'outillage de qualité. La filière mécanique, carrosserie et peinture du CFA est animée par une équipe pédagogique de passionnés qui s'investissent en parallèle dans de nombreuses manifestations telles que les Olympiades des métiers par exemple. À la dernière édition, deux apprentis ont décroché la première place du podium à l'étape régionale de la compétition dans les catégories mécanique automobile et véhicules industriels. Le CFA a également gagné au challenge 2014 "des lycées dans la course" organisé par le comité régional du sport automobile Bretagne/Pays de la Loire. Les voitures utilisées sont d'anciennes Formules campus mises à disposition des établissements. Le CFA de la CCI a à cœur de faire partager cette aventure pédagogique et sportive par les différentes filières métiers de l'établissement que sont la mécanique bien sûr (maintenance, peinture, carrosserie) mais aussi le commerce/gestion ou bien la pharmacie pour le pilotage ! Toute une dynamique au service du développement des compétences et du savoir-être des jeunes en apprentissage. ◗◗ Maryse Gauthier Plus d'information : www.cfa.lemans.sarthe.cci.fr
Les moyens à disposition du CFA : - un plateau technique de 5 600 m2 - 2 000 m2 d’ateliers pédagogiques - des outils de diagnostic - de l'outillage atelier - 30 véhicules pédagogiques - Salle informatique et centre de ressources multimédia maine éco avril 2015 31
[focus]
[EGC du Maine]
L'école gagnante du Tournoi de gestion 2015
En début d'année, l'École de gestion et de commerce du Maine de la CCI a remporté la première place du Tournoi de gestion de la Sarthe, tournoi annuel organisé par le Rotary et l'Ordre des experts-comptables. Le jeu consiste pour chaque équipe composée de quatre étudiants à simuler la gestion
d'une entreprise fictive évoluant dans un système concurrentiel. Les équipes venant de différentes écoles, IUT ou lycées du département, jouent le rôle de décideurs. Il s’agit, en une journée, de maximaliser les résultats de l’entreprise en prenant les décisions stratégiques et opérationnelles qui assurent le meilleur développement de l’entreprise. Afin d’appréhender les différentes dimensions de la gestion d’une entreprise, les équipes sont mises à l'épreuve sur la performance commerciale, la gestion de trésorerie, la gestion de production, la performance économique, la communication, la gestion des risques, la gestion des ressources humaines, l'informatique de gestion et l'anglais.
LA Nuit de l'orientation sans stress
Une 5e édition réussie La CCI du Mans et de la Sarthe a accueilli 1 700 visiteurs lors de sa cinquième Nuit de l’orientation, le 23 janvier dernier de 17 h à 22 h dans ses locaux. Faire le choix de sa formation, de son métier, de son avenir, est une étape cruciale dans le parcours des collégiens, des lycéens et de leurs parents. Pour les accompagner, le réseau des CCI se mobilise depuis 2007 et organise, dans une ambiance à la fois détendue et professionnelle, des soirées entièrement dédiées aux questions que pose l’orientation. Speed-dating des métiers, conseils en orientation, coaching CV, tests de personnalité, etc., ont pour objectif d’aider les jeunes et leurs familles à dédramatiser cette question tout en trouvant des réponses appropriées à leur situation. Plus qu’un salon d’information, la Nuit de l’orientation permet d’apprendre à réfléchir sur son avenir, sur son profil, sur ses motivations et ses possibilités en rencontrant des professionnels du conseil en orientation, des spécialistes de la découverte de soi. Une cinquantaine de professionnels sont également venus parler 32 maine éco avril 2015
avec les jeunes sous la forme d'un speed dating des métiers. La soirée s'est déroulée dans un environnement festif et décontracté, comme le veut le concept. Le public a pu s’initier au beatbox avec la compagnie Organic Orchestra et assister à des concerts de la scène locale. Le service jeunesse de la ville du Mans, partenaire de l’événement, a élaboré une programmation musicale variée, composée d’étudiants et de lycéens.
Charte Qualité "accueil-écouteconseil"
36 commerçants sarthois labellisés
La Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe propose aux commerçants, artisans et prestataires de services de s’engager dans une démarche de qualité avec pour objectifs de satisfaire les exigences des clients et d’améliorer la performance de l’entreprise. Depuis dix ans, 137 commerçants sarthois ont été labellisés. La "Charte qualité commerce-artisanat-services" est basée sur trois notions clés : l'accueil, l'écoute et le conseil. Cette année, 36 commerçants d’Allonnes, Arnage, Château-duLoir, Connerré, La Chapelle SaintAubin, La Flèche, Le Mans, Mamers, Montfort-le-Gesnois, Parignél'Évêque, Pruillé-le-Chétif, Sablésur-Sarthe et Sillé-le-Philippe, se sont engagés dans cette démarche de progrès que constitue la "Charte qualité commerce-artisanatservices". Un pré-diagnostic de leur établissement a été réalisé par un conseiller de la CCI. Puis chaque candidat a reçu la visite et deux appels téléphoniques d'un client-mystère missionné par un cabinet d’audit indépendant spécialisé dans le commerce de détail et les services. ontact CCI 72 : Christèle Verrier C au 02 43 21 00 17
[Promotion Iscam 2014]
Perch'Pro
Le rendez-vous des professionnels du Perche L'Union des commerçants, artisans et industriels (UCAI) du bassin fertois organise le 9 avril prochain son forum Perch'Pro dans les halles Denis Béalet de la Ferté-Bernard. L'objectif de cette deuxième édition est de créer un espace de rencontres entre les chefs d’entreprise, les élus des comités d’entreprises et les collectivités locales, dans une ambiance conviviale, propice aux affaires. Car il s'agit bien d'un forum B to B qui propose des rencontres entre les fournisseurs du bassin fertois (qui mettent en valeur leur offre commerciale dans
des domaines comme les vacances et les voyages, les services aux salariés, le sport, la culture et les loisirs…) et les visiteurs que sont les chefs d'entreprise et les élus locaux. Nouveauté cette année pour développer les échanges entre les professionnels : des conférences thématiques sur la loi 2012 et le financement d’un comité d'entreprise, comment faire face à un plan de sauvegarde de l’emploi, la nécessité d’utiliser un site web performant pour faciliter les échanges et l’information des offres à destination des professionnels et CE.
[Éco-mobilier]
Menace d'amendes et de versement rétroactif Depuis le 1er mai 2013, toute entreprise "metteur sur le marché d'ameublement" (fabrique, importe, assemble ou introduit sur le marché des éléments d'ameublement) doit avoir adhéré à l'un des deux éco-organismes agréés par l'État, Écomobilier pour le mobilier domestique et pour la literie professionnelle, ou Valdelia pour le mobilier professionnel, et appliqué l'éco-participation en fonction des barèmes mis en place par ces écoorganismes. Or, il s'avère qu'à ce jour, les écoorganismes ne recouvrent pas encore la totalité de la mise en marché et que des entreprises ne seraient
donc pas en conformité avec la réglementation. Il est donc essentiel que les entreprises concernées prennent contact dans les meilleurs délais avec l'éco-organisme couvrant le périmètre correspondant à la nature des éléments d'ameublement qu'elles mettent sur le marché. En cas de défaut constaté, les amendes administratives peuvent aller jusqu'à 7 500 € par produit. L'éco-organisme peut également demander le versement rétroactif de la contribution à compter du 1er mai 2013. Contact CCI 72 : Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32
[CFA CCI Le Mans-Sarthe]
Engagé dans la mobilité européenne Le CFA s’est engagé depuis trois ans dans la mobilité européenne des apprentis en leur offrant l’opportunité de réaliser un stage de deux semaines dans des entreprises européennes. C’est ainsi que de janvier à juin, des apprentis de première année en baccalauréat professionnel des filières restauration, automobile et commerce vivent respectivement en Grande-Bretagne, Italie et Pologne des expériences professionnelles, linguistiques et culturelles. "La vocation première de ces séjours est pédagogique puisque, sur place, les jeunes sont accueillis pour un stage professionnel de huit jours en entreprise", indique Isabelle Denoueix, responsable pédagogique du CFA. Aussi, pour que cette étape importante du cursus de formation des apprentis se transforme en
une expérience professionnelle européenne réussie, le centre de formation prépare systématiquement en amont les séjours : rencontre avec les entreprises d'accueil européennes, définition des objectifs d'apprentissage et des activités attendues dans le cadre de la formation… Soutenu par l’Europe, par la Région des Pays de la Loire, les branches professionnelles concernées et le réseau des CCI, ce programme de mobilité européenne a permis en 2014 à une quarantaine de jeunes du CFA en 1ère année de bac professionnel de vivre une première expérience de mobilité professionnelle. À cette mobilité collective, s’ajoute la mobilité individuelle post-bac pour des stages de trois à six mois.
Onze nouveaux diplômés !
Le Groupe Escra-Iscam, l'école de la CCI qui forme depuis plus de 40 ans des professionnels pour l'automobile, a remis début janvier le diplôme Iscam de Manager commercial de la distribution automobile (niveau I, bac + 5) à 11 des 13 étudiants de la promotion 2014. Après six mois de cours au Mans puis six mois de stage au sein du siège d’un constructeur automobile, les élèves ont soutenu leur mémoire devant un jury de professionnels représentant les constructeurs, les cabinets de recrutement et les groupes de distribution… Cette épreuve intervenant à 40 % de la note globale. Le diplômé Iscam a pour vocation de gérer pour le compte d’un constructeur ou d’un groupe de distribution, un réseau de distributeurs sur un territoire donné. Il assure un rôle d’interface entre les cellules stratégiques du siège et les opérateurs de distribution. L'insertion professionnelle des étudiants offre de belles perspectives d'avenir aux jeunes : la plupart des diplômés sont déjà en poste à la suite de leur stage, à l’image de Mark chez Hyundai France, Matthieu chez Citroën Belgique, Geoffroy chez Fiat France, Jérémy chez Coventeam, Aline chez Yamaha France, un autre Matthieu chez Volkswagen, Adrien chez Stand 21, Lucas dans le Groupe Cavallari, le reste de la promotion étant également en contact bien avancé à l'issue de la formation. Plus d'information : www.escra.fr
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[focus]
[Formation des chefs d'entreprise]
Fraude aux ordres de virement
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Neuf réflexes sécurité à appliquer
Dans un contexte de recrudescence des escroqueries aux ordres de virement constatées par la police judiciaire, la Fédération bancaire française vient de publier le guide "ordre de virement des entreprises : neuf réflexes sécurité". Les variantes d'escroqueries sont nombreuses et les modes opératoires évoluent continuellement. Mais très souvent l'escroc
fait croire à un changement de domiciliation bancaire d'un fournisseur ou de tout autre créancier légitime de l'entreprise pour les prochains règlements de factures. Il envoie les nouvelles coordonnées bancaires avec des caractéristiques très proches de celles de l'interlocuteur habituel. Les tentatives d'escroqueries peuvent concerner toutes les entreprises quelle que soit leur taille : groupe international, PME ou TPE. Ce guide vous présente quelques principes simples pour déjouer ces tentatives de fraudes aux ordres de virement, comme une procédure interne écrite pour l'exécution des virements, une sensibilisation spécifique des collaborateurs aux risques, prendre le temps d'effectuer des vérifications, veiller à la sécurité des accès aux services de banque à distance (mots de passe complexes, régulièrement modifiés…), maîtriser la diffusion des informations concernant l'entreprise… Plus d'information : www.lesclesdelabanque.com
[Business France]
Améliorer l’internationalisation de l’économie française Depuis le 1er janvier 2015, Business France est le nouvel opérateur public national chargé d'aider les entreprises françaises à exporter et les entreprises étrangères à s'installer en France. Cette entité est issue de la fusion entre Ubifrance et l’Agence française des investissements internationaux (Afii). Pour mémoire, Ubifrance accompagne les entreprises françaises dans leur démarche à l'export, selon leurs besoins et leur profil, depuis le diagnostic export complet jusqu'à l'exécution des projets sur les marchés étrangers. L'Afii assure la promotion de l'attractivité de la France, de ses entreprises 34 maine éco avril 2015
et de ses territoires, tout en favorisant l'accueil et l'accompagnement des investisseurs internationaux. Qu’il s’agisse d’exportation, d’investissement ou de partenariats internationaux, Business France accompagne les entreprises françaises et internationales dans leurs projets en s'appuyant sur son réseau et sur CCI International, le bras armé des Chambres de commerce et d’industrie à l’export. Un partenariat stratégique pour créer un véritable parcours d’internationalisation simplifié des PME françaises. Plus d'information : www.businessfrance.fr
Prise en charge par l'Agefice Les chefs d'entreprise non-salariés des secteurs du commerce, de l'industrie et des services, inscrits à l'Urssaf ou au RSI, ainsi que les conjoints collaborateurs inscrits au K-Bis, peuvent se faire financer leur formation par l'Agefice. La formation ne peut être inférieure à six heures. Pour les formations "obligatoires" (permis d'exploitation, habilitation électrique, buraliste, HACCP/ Hygiène…) et pour toutes les autres formations, le dirigeant bénéficie de 1 200 euros maximum par an et par cotisant. Pour les formations débouchant sur une qualification officiellement reconnue (diplôme d'État, ou titre inscrit au RNCP - Répertoire national des certifications professionnelles), le montant s'élève à 2 000 euros. Dans tous les cas, le montant de remboursement maximum par heure est de 50 euros. Les CCI sarthoise et mayennaise sont le point accueil de l'Agefice, les demandes d'actions de formation sont à formuler par le chef d'entreprise auprès de la CCI qui se charge du traitement du dossier jusqu'à sa finalisation. Plus d'information : www.agefice.fr ontact CCI 72 : Nathalie Ferrand C au 02 43 21 00 20, CCI 53 : Sylvie Perelli 02 43 91 47 47
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[focus] [Éval'Énergie]
[Campus CCI Mayenne]
Développeur de compétences !
La CCI Mayenne a désormais son campus au parc universitaire de Laval ! Hébergeant le réseau Negoventis, l’école de management IFAG, l’École des managers et les formations aux entreprises, ce campus propose une offre globale en matière de formation au management et entreprenariat, gestion et commerce : des parcours bac + 2 à bac + 5, une offre de formation pour les entreprises, un centre de développement des compétences personnelles
et professionnelles... Le réseau Negoventis, créé par les CCI, propose des formations commerciales bac + 2 et bac + 3, reconnues par l’État et inscrites au RNCP. L’alternance est privilégiée pour permettre une immersion rapide dans le monde professionnel. L’IFAG, présente sur le territoire national depuis 47 ans, s’appuie sur un réseau de 9 500 diplômés et se classe 21e dans le top 40 des écoles préférées des recruteurs. Cette école de management
et d'entrepreneuriat propose des programmes de bac à bac + 5, en initial et en alternance, reconnus par l’État. Elle forme des jeunes qui souhaitent occuper une fonction de direction ainsi que des créateurs d'entreprises. L’IFAG permet d’accompagner tous les jeunes qui veulent devenir, à court terme ou à moyen/long terme, manager de centre de profits ou dirigeants d’entreprise. L'École des managers est quant à elle un dispositif de formation individualisée, professionnalisante et diplômante, pour accompagner les porteurs de projet de reprise ou de création d'entreprise. Le campus accueille également les sessions de formation continue des entreprises mayennaises accompagnées par la CCI Mayenne.
Responsabilité sociétale des entreprises
La CCI Mayenne reconnue au niveau national Repérée pour sa démarche active et innovante, la CCI Mayenne était invitée au 1er Forum national RSE Entreprises et Territoires (ReSEt), organisé à Marseille fin février. Les organisateurs souhaitaient mettre en avant toutes les bonnes pratiques qu’ils avaient recensées au niveau national en termes de RSE. Initiée en 2012 avec le concours des clubs d’entreprises mayennais, le soutien de l’Ademe et du Conseil régional, la démarche Entreprise durable et rentable de la CCI Mayenne vise l’amélioration de votre performance globale, en inscrivant votre organisation dans une logique de progrès continu et de responsabilité sociétale de l’entreprise. Penser durable et rentable pour vous, entrepreneur, c’est prendre en compte simultanément les trois performances, sociale, environnementale et économique, pour déclencher une dynamique qui allie pérennité, éthique et profitabilité ! Après des sessions de sensibilisation sur tout le territoire et la production d’une centaine de bonnes pratiques de
management durable et rentable par les entreprises, votre CCI vous invite à participer au cycle de réunions "Performer Autrement !" Innovation, achats, énergie, environnement, RH, international, finance ou intelligence économique, ces rencontres ouvertes à tous les collaborateurs de votre entreprise, sont autant d’opportunités pour découvrir et intégrer les principes, outils et réflexions de la performance globale dans votre management et votre stratégie.
Améliorer votre efficacité énergétique Eau, gaz, énergie, fioul... l’énergie est un poste qui coûte de plus en plus cher à l’entreprise. En 2014, la CCI Mayenne, avec ses partenaires le Conseil général de la Mayenne et l’Ademe, avait lancé l’opération Éval’Énergie. Les entreprises accompagnées en 2014 vont bénéficier d’un point étape pour identifier si les préconisations ont été mises en place et appliquées et ce, pour quels résultats en termes d’économies réalisées. De plus, cette opération est reconduite en 2015 pour vous accompagner dans la réduction de vos dépenses liées à l’énergie. Subventionné par l’Ademe, ce dispositif se poursuit donc toute l’année afin qu’un maximum d’entreprises puissent en bénéficier. Rapide et gratuit, ce bilan énergétique individualisé, réalisé par un chargé de mission énergie, peut en effet diminuer votre facture énergétique de façon conséquente. Entre le choix du fournisseur d’énergies, du contrat ou encore la mise en place d’outils de suivi et l’adoption de solutions concrètes, comme la sensibilisation des utilisateurs, les leviers d’actions sont nombreux. Pour compléter cet accompagnement, la CCI Mayenne lance également un groupe Énergie pour encourager les entreprises locales à partager les bonnes pratiques pour lutter contre le gaspillage, enrichir leurs connaissances, découvrir des solutions et des idées nouvelles. Ce groupe se réunira trois à quatre fois par an, autour de visites d’entreprises performantes et innovantes au niveau énergétique. ontact CCI 53 : Thierry Mongazon C au 02 43 49 50 03
Plus d'information : www.mayenne.cci.fr maine éco avril 2015 37
d'une communauté de communes…
Champagne conlinoise
La Champagne conlinoise compte plus de 11 000 habitants répartis sur 15 communes, entre Le Mans métropole et le Pays de Sillé. Une situation géographique qui permet à la fois de profiter d’une nature verdoyante - garantie d’un cadre de vie préservé - et de la proximité avec la couronne mancelle, source d’emplois pour les très nombreux jeunes qui peuplent le territoire.
© Communauté de communes Champagne conlinoise
Accueillante à plus d’un titre
E
ntre Conlie, ancien chef-lieu du canton, et Le Mans, il y a la route (la rectiligne D304 qui coupe en deux la Champagne sarthoise) et il y a le train. Dans les deux cas, le trajet n’est pas très long et permet de mesurer le double attrait de la communauté de communes de la Champagne conlinoise (4C) : la nature accueillante au contact de l’aire urbaine. "La 4C est un territoire à deux dimensions avec des communes comme Degré et Lavardin qui sont situées à la périphérie de la couronne mancelle, et puis une partie plus rurale avec Neuvillalais, Sainte-Sabine ou encore Mézières-sous-Lavardin, où il faut développer une économie plus propre au territoire", explique Joël Méténier, président de la communauté de communes.
Rennes-Conlie-Le Mans Située sur la ligne Le Mans-Rennes, la communauté de communes de la 38 maine éco avril 2015
Champagne conlinoise compte deux gares SNCF sur son territoire, à Conlie et Domfront-en-Champagne, deux communes respectivement à 14 et 10 mn du Mans en TER. Une dotation pas si courante pour un territoire à la démographie moyenne. Et un argument, autant pour attirer des entreprises désireuses de séduire des employés citadins que des actifs travaillant en ville, mais attachés au cadre de vie de la campagne. D’autant que de nouveaux créneaux pourraient prochainement se libérer. "La ligne Le Mans-Rennes va bientôt être soulagée par la nouvelle Ligne à grande vitesse (LGV). La desserte sera moins utilisée par les TGV et essentiellement par les TER, alors que c’est aujourd’hui le contraire, souligne Joël Méténier. Cela va libérer des créneaux qui permettront d’avoir des horaires bien adaptés, correspondant parfaitement aux gens qui vont travailler au Mans, qui sont de plus en plus nombreux sur notre territoire".
La fibre optique en route Autre équipement nécessaire pour séduire habitants et entreprises, l’Internet à très haut débit, qui devrait très prochainement trouver sa voie dans la Champagne conlinoise. "Nous prévoyons le raccordement à la fibre optique du cybercentre situé à Conlie, pour cette année. Cela peut représenter une solution intermédiaire avant l’arrivée de la fibre optique directement chez les professionnels. Et, pour 2016, nous allons nous positionner sur le projet du Conseil général prévoyant le raccordement, à terme, de l’ensemble du département" indique le président de la collectivité. Outil indispensable au développement économique d’un territoire, la fibre optique permettra également de donner une nouvelle utilité au cyber-centre du pôle intercommunal, dont la raison d’être - comme dans de nombreuses communes - s’amenuise au fur et à mesure que l’Internet se généralise
à l'autre
espace numérique au pôle intercommunal, et nous avons la volonté d’aller vers le co-working. Une réflexion est actuellement conduite sur le développement numérique, nous nous sommes rendus à la Ruche numérique de la CCI au Mans, afin de nous renseigner", explique Joël Méténier.
De l’espace, à Conlie et ailleurs Joël Méténier, président de la communauté de communes.
chez les particuliers. Une reconversion qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de développement d’un espace dédié au numérique et au co-working, pratique de travail collectif qui a aujourd’hui le vent en poupe. "Nous avons déjà un
L’adaptation de l’espace numérique aux exigences de l’économie de demain traduit également une stratégie de la communauté de communes de la Champagne conlinoise basée sur un constat lucide des besoins : s’appuyer sur l’espace existant plutôt que de lancer des constructions à l’avenir incertain. Exemple type de cette volonté : le bâtiment de 1 000 m2 laissé libre
par l’enseigne Le Mutant sur la zone d'activités de Conlie que la 4C est en passe d’acquérir. "L’acquisition est programmée pour cette année, le bâtiment sera divisé en deux cellules de 300 m2 environ pour microentreprises destinées à répondre aux types de demandes que l’on a aujourd’hui, indique Michel Bidon, maire de Tennie et vice-président de la collectivité en charge de l’économie. Nous sommes en relation étroite avec Sarthe développement pour attirer des entreprises qui aujourd’hui ont des demandes extrêmement précises concernant la taille des bâtiments, le niveau d’équipement et la distance par rapport au Mans". Ces entreprises, la communauté de communes de la Champagne conlinoise entend aussi les séduire grâce à ses cinq zones d’activités réparties entre Bernay-en-Champagne (zone arti-
sanale), Degré (ZA du Champ Tramard), Tennie (zone artisanale) et Conlie (ZA de la 4C et ZA de l’Epinaube). Grâce, aussi, à son cadre de vie privilégié illustré par l’importance du tourisme, principalement vert, sur le territoire. Dans ce domaine, deux attractions principales à retenir : les nombreux chemins de randonnée sillonnant la campagne et le terrain de camping trois étoiles de Tennie, dont le complexe golf-piscinetennis-plan d’eau accueille chaque année d’avril à septembre nombre de touristes français et étrangers. ◗◗Julien Proult
À Sourches, plus de 50 ans de recherche Premier centre privé européen de recherches en nutrition animale, le Centre expérimental de Sourches, installé à Saint-Symphorien, emploie des habitants du territoire depuis plus de 50 ans. "Tout a commencé en 1958, lorsque le PDG de Sanders, société à laquelle nous sommes rattachés, a proposé de mettre à disposition cinq des fermes dépendantes du château de Sourches, dont il était propriétaire, pour que Sanders puisse réaliser de la recherche en nutrition animale, explique Bertrand Renouf, directeur du Centre expérimental de Sourches. Ces cinq fermes sont aujourd’hui nos cinq sites qui appartiennent au groupe depuis 2000". Employant 54 personnes au sein du groupe Avril (ancien Sofiprotéol), le Centre a pour mission de réaliser des essais zootechniques permettant de comparer différentes formules alimentaires ainsi
que des techniques d’élevage. Chaque année, il réalise environ 300 essais, à 90 % sur des animaux, mais aussi sur des végétaux ainsi que sur des technologies de fabrication d'aliments. En plus de ses stations animales, le Centre dispose de 200 hectares de terre. "Nous avons des ruminants, des porcs, de la volaille et des lapins. Tous les aliments que l’on teste sont fabriqués sur notre site grâce à une usine pilote", souligne Bertrand Renouf.
de réaliser de très nombreuses mesures qui feront progresser la filière laitière", indique Bertrand Renouf. Mise en service cet été.
Une nouvelle station cet été Pour prolonger l’histoire qui le lie à la Champagne conlinoise depuis plus d’un demi-siècle, le Centre expérimental de Sourches a, parmi ses projets, lancé la construction d’une nouvelle station expérimentale destinée aux vaches laitières. "Très moderne, s’appuyant sur un haut niveau d’automatisation, celle-ci permettra
Les cinq fermes du centre expérimental de Sourches installé à Saint-Symphorien et une partie de son parcellaire.
maine éco avril 2015 39
d'une communauté de communes… Communauté de communes Le Horps-Lassay
Cohérence et synergie avec le Pays de Mayenne Rassemblant 13 localités dans le nord de la Mayenne, la communauté de communes Le Horps-Lassay est un territoire essentiellement rural appuyé sur l’agroalimentaire, le bâtiment et l’artisanat. Le 1er janvier 2016, elle rejoindra le Pays de Mayenne pour créer la deuxième plus importante intercommunalité du département. Entretien avec son président Patrick Soutif. Le territoire dispose-t-il de zones d’activités pour accueillir des entreprises ?
Nouvelle zone d’activités à Lassay-les-Châteaux.
À quoi ressemble la communauté de communes Le HorpsLassay ? C’est un territoire rural de 7 200 habitants qui compte environ 120 entreprises et où près de 60 % des emplois relèvent de l’industrie. Le secteur le mieux représenté est l’agroalimentaire, avec notamment à Charchigné la société Lactalis, qui fabrique le fromage Emmental ou encore l’abattoir de volailles Sofral, à Lassay-les-Châteaux. Le machinisme agricole, les secteurs de la carrosserie industrielle et de l'imprimerie sont également bien présents.
Il y a une zone d’activités principale à Lassay-les-Châteaux. Des unités, plus que des zones plus étendues à proprement parler sur d’autres communes du fait de la typologie même de la communauté de communes : six communes ont moins de 300 habitants, la principale Lassay - en comptant un peu plus de 2 500. C’est aussi une des raisons de la future fusion avec le Pays de Mayenne.
Quand ce projet a-t-il été lancé ? Nous sommes en discussion depuis deux ans. C’est un travail énorme. La future intercommunalité sera la deuxième plus importante du département avec 33 communes pour 38 à 39 000 habitants. L’enjeu du développement demain sera axé sur le bassin de vie principal sur Mayenne, en complémentarité avec un bassin de vie de proximité, l’actuelle communauté de communes Le Horps-Lassay.
Avec des implications notamment au niveau économique ?
Patrick Soutif, président de la communauté de communes.
40 maine éco avril 2015
Oui, bien entendu. On voit bien qu’il y a des polarités au niveau des zones d’activités autour de Mayenne et du bassin d’emplois. L’objectif, c’est de trouver d’autres dynamiques au niveau économique pour compléter nos propres dynamiques, que l’on avait identifiées avant le projet de fusion. En 2010, nous avions fait avec la Chambre de métiers une étude sur tous les secteurs d’activités pour avoir à l’idée quels étaient les domaines qui étaient bien pourvus et, surtout, voir si on avait des secteurs
défaillants pour lesquels il aurait fallu prendre notre bâton de pèlerin et aller faire de la prospection.
La fusion, qui ne sera officielle que dans plusieurs mois, se traduit-elle déjà de manière concrète ? Oui, depuis un peu plus d’un an et demi maintenant, toute notre politique de développement économique (accompagnement des porteurs de projets, zones d’activités, immobilier d’entreprise) est mise en cohérence et en synergie avec la compétence économique du Pays de Mayenne. Nous avons également déjà participé à la création de la SERE (Services emplois, réseaux, entreprises), le nouvel espace de services qui a ouvert le 1er avril 2014 dans les anciens locaux de la crèche de Mayenne.
Pour quelles raisons ? On veut demain utiliser tous les leviers possibles pour une dynamique commune. C’est pour cela que ce projet nous intéressait beaucoup également. La SERE, c’est un peu notre bras armé car l’endroit nous fournit un accueil pour bâtir une stratégie économique et vis-à-vis des porteurs de projet. Une fois la fusion réalisée, au niveau territorial, les effets de seuil nous donneront une assise suffisante, avec le phare que constitue la SERE, pour dynamiser les projets, malgré un contexte plus difficile avec la baisse programmée des dotations de l’État. ◗◗ Propos recueillis par Julien Proult
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conjoncture TENDANCES
Indicateurs économiques 126,45 : En janvier 2015, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 1,0 % après une hausse de 0,1 % en décembre 2014. Corrigé des variations saisonnières, il diminue de 0,3 % après - 0,2 % en décembre. Pour la première fois depuis octobre 2009, les prix à la consommation baissent sur un an (- 0,4 %). Pour l’essentiel, la baisse des prix à la consommation en janvier 2015, en particulier ceux des produits manufacturés, s'explique par les soldes d'hiver. S'y ajoutent le repli saisonnier des tarifs des services liés au tourisme et le nouveau recul des prix des produits pétroliers. En revanche, les prix des produits alimentaires augmentent légèrement du fait du rebond des prix des produits frais. 9,61 x : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2015) soit un brut mensuel
de 1 457,52 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). + 0,6 % : En janvier 2015, les dépenses de consommation des ménages en biens continuent d’augmenter : + 0,6 % en volume, après + 1,6 % en décembre. Cette hausse résulte notamment du dynamisme des achats d’automobiles et des dépenses de gaz et d’électricité. En revanche, la consommation en fuel et carburants se replie nettement. La consommation des ménages en biens fabriqués progresse fermement (+ 1,3 % après + 0,2 %). 0,93 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,93 % pour le 1er semestre 2015 quand le créancier est un professionnel (4,06 % si c'est un particulier).
Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (février 2015) Selon les chefs d'entreprise interrogés en février 2015, le climat conjoncturel dans l’industrie est quasi stable : l’indicateur qui le synthétise perd un point et se situe à un niveau (99) très proche de sa moyenne de longue période (100). L’indicateur de retournement est stable et se situe dans la zone indiquant une conjoncture favorable. Le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée est stable mais se situe en dessous de son niveau moyen de longue période. Le solde correspondant aux perspectives personnelles est aussi stable, mais à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Alors que les carnets de commandes globaux baissent (- 4 points) et s’éloignent un peu plus de leur moyenne de long terme, les carnets de commandes étrangers sont stables, proches de leur niveau moyen. Le solde sur les perspectives générales de production, qui représente l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, progresse continûment depuis octobre. Il gagne deux points en février et se situe à présent légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme. Enfin, le solde sur les stocks de produits finis chute : il perd neuf points et se situe à son niveau le plus bas depuis juin 2011, nettement en dessous de la normale. (Source Insee)
Consommation des ménages en GMS L'analyse de février
422€ 336€
344€
347€ 314€
299€
308€
360€
337€
301€
298€
4%
-2 %
322€
350€
-4%
3% -2 %
févr.-14 mars-14 avr.-14 mai-14 juin-14
-5%
-2 %
3% -3 %
-6 %
juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14 déc.-14 janv.-15 févr.-15 2014
2015
Évolution par rapport au mois de l'année précédente Budget moyen mensuel
Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 23 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 11 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petitélectroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites. Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.
Après un mois de janvier en légère progression, la consommation des ménages reste bien orientée en février. Sur la période, les foyers ont dépensé, en grandes et moyennes surfaces, 301 € : un niveau de dépenses traditionnellement bas sur ce mois, mais en hausse par rapport à février 2014 (+ 1 %). Si la tendance sur les deux derniers mois apparaît identique, la construction de cette croissance relative diffère entre les deux périodes. En février, la fréquence de visites au point de vente marque le pas (- 0,8 %). Le trend haussier constaté n’est dû qu’à la valorisation du panier moyen (+ 1,4 %), avec une progression des volumes (+ 0,5 %) et surtout une hausse du prix moyen par article (+ 0,9 %) qui met un terme à plusieurs mois consécutifs de baisse. Au regard de ces chiffres, parler de reprise de la consommation en GMS serait d’un optimisme débridé. Il apparaît donc plus prudent d’attendre le mois de mars pour dresser un bilan complet sur le premier trimestre 2015. maine éco avril 2015 43
Lu pour vous dans la presse
Commerce extérieur : pourquoi la France peine à regagner des parts de marché Les Échos - 9 février 2015
Le déficit commercial français, qui s’établit à 53,8 milliards d’euros en 2014, s'est réduit grâce à la baisse du prix du pétrole, mais s'est accru hors énergie. En 2015, il devrait se réduire, espère l'exécutif. Mais les entreprises exportatrices demeurent encore trop peu nombreuses. Pour remédier à cette faiblesse, la nouvelle agence Business France (qui regroupe depuis le 1er janvier l'Agence française des investissements internationaux et Ubifrance) doit accompagner à l'exportation 1 000 PME d'ici à 2015.
Bilan annuel du e-commerce en France Fevad - 27 janvier 2015
Selon la Fevad, les ventes en ligne ont poursuivi leur développement en 2014. Au total, les Français auront dépensé 57 milliards d'euros sur Internet, un chiffre en hausse de 11 % sur un an. Le nombre de transactions augmente quant à lui de 15 %. De son côté, le panier moyen s'affiche toujours en baisse. Il perd ainsi - 4 % en un an pour atteindre 81 euros. Cette baisse est néanmoins compensée par l'arrivée de nouveaux acheteurs et par l'augmentation de la fréquence d'achats.
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Dirigeant, vous êtes le commercial n° 1 de votre entreprise Les Échos - 19 février 2015
Créer puis diriger une entreprise, c’est mettre au point un plan d’affaires, trouver des fonds mais aussi et surtout vendre ! Cet aspect est souvent occulté par les nouveaux chefs d’entreprise qui ont parfois du mal à endosser le costume de "commercial". Par manque de temps ou d’expérience. Trouver et convaincre son premier client est donc un défi. La première technique à privilégier consiste à le faire parler, à l’écouter puis à formuler son offre en fonction de son besoin.
Pénibilité : la loi à l’épreuve du terrain Les Échos - 9 février 2015
La nouvelle réglementation mesurant la pénibilité au travail est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Désormais, les salariés exposés à des conditions de travail jugées pénibles pourront partir jusqu'à deux ans plus tôt à la retraite ou se former en cumulant des points sur un compte pénibilité. Un dispositif dont la complexité et le coût inquiètent tout particulièrement les dirigeants d'entreprise. Focus sur les premiers pas de cette mesure dans quatre secteurs particulièrement concernés : l'hospitalisation privée, les transports routier et aérien, la filière viande.
Les retards de paiement font craquer les PME L'Usine Nouvelle - N° 3408 29 janvier 2015
La colère gronde chez les patrons de PME qui n’en peuvent plus de devoir faire crédit à leurs clients. Les retards de paiement qui s’accumulent plombent la trésorerie des PME. Au point que 25 % des faillites sont dues à ces retards, rapporte la médiation interentreprises. Et pourtant, si les clients payaient à l’heure en respectant la loi de modernisation de l’économie de 2008 (45 jours fin de mois ou 60 jours calendaires), entre 10 et 15 milliards d’euros retourneraient dans les caisses des entreprises.
Reach, tous concernés ! L'Usine Nouvelle - N° 3411 19 février 2015
Dans le cadre de la réglementation Reach, né en 2006, chaque entreprise doit recenser tous les produits chimiques qu’elle fabrique ou qu’elle utilise. Un travail que la Commission européenne a décidé d’échelonner dans le temps en fonction du tonnage annuel produit ou importé pour chaque substance. D'ici à 2018, c’est à la dernière phase de Reach qu’il faut répondre : recenser toutes les substances chimiques comprises entre une et 100 tonnes.
Boucherie-charcuterie : un commerce qui fait fi de la crise L'Argus des commerces - N° 402 Janvier/février 2015
Après avoir vécu des périodes difficiles, la boucherie-charcuterie affiche des résultats positifs. En 2013, son activité a connu une hausse de + 2,7 %. Pour rester dans la course, les professionnels doivent investir et innover. Plus que jamais, ils doivent se démarquer de la grande distribution, en mettant en avant leur savoir-faire. Autre point positif : le secteur a retrouvé une bonne image auprès des jeunes.
Financer sa reprise : diversifier ses sources L'Argus des commerces - N° 402 Janvier/février 2015
Le financement de la reprise d'une affaire ne s'improvise pas. Le repreneur doit bâtir un plan détaillé, qui s'articule autour de plusieurs éléments. L'apport personnel est plus que jamais indispensable. Face aux difficultés de financement, vous ne devez pas hésiter à diversifier vos sources. Aux côtés des moyens traditionnels, de nouvelles formules apparaissent, telles que le crowdfunding, qui vont s’avérer des solutions complémentaires. Adaptées aux commerçants et artisans, elles permettent de nouer d’autres relations avec les clients.
La bataille de l'agroéquipement L'Usine Nouvelle - N° 3411 19 février 2015
Tracteurs, charrues, systèmes d’épandage, tracteurs enjambeurs… la production française des agroéquipements représente 4,6 milliards d'euros, la troisième en Europe, derrière l'Allemagne et l'Italie. Après quatre années florissantes, 2014 a marqué un coup d’arrêt à la croissance du marché. Les fabricants français misent sur l’innovation et les exportations pour sortir de la crise.
Bilans contrastés pour les distributeurs alimentaires en 2014 LSA - N° 2353 - 12 février 2015
Entre la guerre des prix, et les alliances/contre-alliances qu’elle a provoquées, l’année 2014 a été à l’origine d’une vaste redistribution des cartes dans la distribution alimentaire. Alors que le marché était attendu à la baisse, le chiffre d'affaires des GMS s'établit en 2014 à 99,3 milliards d'euros, avec + 1,3 % en valeur et + 1,1 % en volume. Sur le terrain, seuls les groupes Leclerc et Intermarché ont connu de véritables hausses de part de marché. Les autres groupes sont en très léger recul ou stables.
Les entrées en apprentissage ont de nouveau reculé en 2014 Les Échos - 4 février 2015
En 2014, 264 580 entrées en apprentissage ont été recensées par le ministère du Travail. C'est 9 000 de moins qu'en 2013 (- 3,2 %), année marquée par une forte chute (- 8 %). Pour inverser la tendance, 300 millions ont été injectés dans le soutien aux centres de formation (CFA) et aides accordées aux PME. L'année 2015 sera décisive pour le gouvernement qui veut atteindre l'objectif de 500 000 jeunes en alternance en 2017. Pour cela, un plan de simplifications administratives et réglementaires est en marche.
Les embauches de cadres sont reparties à la hausse Les Échos - 12 février 2015
Le marché de l’emploi des cadres affiche des signes encourageants de reprise selon l’Apec. Quelque 174 000 cadres devraient être recrutés en 2015 mais avec des disparités selon les secteurs. Les services affichent une bonne dynamique, l'industrie retrouve du souffle, mais, dans le commerce, la construction ou encore les transports, les perspectives restent très moroses. Les informaticiens et les spécialistes de recherche et développement sont les plus demandés.
Conseil en immobilier d’entreprise Location-Vente - Bureaux - Locaux d’activités
BUREAUX / SURFACES COMMERCIALES
• Quartier Jean Jaurès A Louer surface commerciale de 120 m² secteur zone franche. Grande vitrine, 3 bureaux, sur l’axe du tramway. Disponibilité : immédiate
LOCAUX D’ACTIVITÉS
• Nord Le Mans A Louer en exclusivité local à usage d’activités en très bon état indépendant sur un foncier 2000 m². Bureaux (280 m²) et stockage (100 m²). Disponibilité : immédiate
Services à la personne : la croissance affectée par l'instabilité fiscale Les Échos - 12 février 2015
Les services à la personne restent créateurs d'emplois malgré la crise, mais pas autant qu'ils devraient l'être selon la Fédération du service aux particuliers (FESP). Une étude pointe l'instabilité législative et fiscale préjudiciable à un secteur qui n'a progressé que de 8 % en 2014. Les années précédentes, la filière avait plutôt été habituée à des progressions à deux chiffres, avec 450 000 emplois créés depuis 2005.
Le crowdfunding a doublé de taille en France en 2014
• Centre ville A VeNDre quartier croix de Pierre, 2 cellules commerciales neuves livrées brutes en rDC de 75 et 196 m², parkings, sur l’axe tramway. Disponibilité : immédiate
• Quartier ZI Nord A Louer reste 3 cellules commerciales en rDC avec vitrine 220 / 346 et 400 m² livrées brutes. Disponibilité : immédiate
• Est Le Mans A Louer local d’activités de 1 340 m² à proximité d’un rond point, passage véhicule important. Idéalement placé dans une nouvelle zone commerciale avec très grande façade. Disponibilité : immédiate.
• ZI Sud A Louer, local d’activités de 800 m² indépendant, avec visuel, fort passage véhicule (30 000 par jour) sur foncier clos de 4 900 m². Disponibilité immédiate
Les Échos - 19 février 2015
Le secteur de la finance participative aura vu sa collecte pratiquement doubler en un an (+ 84 %), à 152 millions d’euros, selon l’association Financement participatif France. Le crowdfunding, qui permet aux internautes de financer via des plateformes des porteurs de projet, est basé sur des prêts (88,4 millions d’euros collectés en 2014), des dons (38,2 millions d’euros) ou des investissements en fonds propres ou equity-crowdfunding (25,4 millions d’euros).
• Quartier université A Louer exclusivité 625 m² environ de bureaux sur 2 niveaux + 9 parkings. Bon état. Disponibilité : 01/07/2015
• ZI Sud A Louer en exclusivité local d’activités de 1 080 m² refait à neuf en ZI Sud. emplacement n°1 bénéficiant d’un très bon visuel avec fort passage véhicule et futur trolley. Disponibilité : immédiate
1, rue Charles Fabry - Le Mans Tél : 02 43 24 40 60 - www.iel.fr Contacts : Philippe CHARLOT - Gilles HERIVEAU maine éco avril 2015 45
Maine découvertes
Sound to Sight
Un nouveau monde sonore d'espace. Il travaille avec l’Institut de recherche et coordination acoustique/ musique (Ircam) dans le labo "perception et design sonore" ou encore pour un label belge.
Sound to Sight, c’est l’histoire d’une rencontre, née sous une bonne étoile musicale. La très jeune entreprise mancelle de design sonore, innovante et unique, n’a pas froid aux yeux et pourrait bien enchanter vos oreilles !
© Sound to Sight
Les Beaux-Arts à la pointe du progrès
Florestan Gutierrez et Antoine Charon ont fondé Sound to Sight.
A
ntoine Charon, 24 ans, est originaire de Beuzeville, dans l’Eure. Après un bac scientifique, il entame une licence en art et technologie (comprenant à la fois musicologie et mixage, programmation, acoustique du son) à l’université de Marne-la-Vallée. Il est aussi élève au conservatoire de Noisiel en musique électro-acoustique. Il y réalise des prises de son qu’il manipule ensuite via informatique, créant des compositions pour "orchestre de hautparleurs". Il a fait des stages aussi bien à l’École normale supérieure, au labo psycho-acoustique du CNRS, où il travaillait sur les implants cochléaires qu’à l’opéra Bastille en tant qu’ingénieur du son, où il réalisait les captations et mises en place sur le plateau. Sa passion pour la musique ne s’arrête pas là. En plus d’être pianiste, il fait partie depuis longtemps d’une chorale normande, Sacd’ado, composée exclusivement de jeunes, qui travaillent avec Franck Penitzka ou Terry
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François (ancien membre du Golden Gate Quartet). Florestan Gutierrez a lui 25 ans et vient de La Loupe, en Eure-et-Loir. Son prénom, cher à Schumann - à travers l’un de ses doubles fictifs - et à Beethoven, qui a nommé ainsi le héros de son unique opéra, Fidelio, le prédestinaitil à la musique ? Toujours est-il que son bac littéraire en poche, il suit aux Beaux-Arts le cursus de design
Les deux garçons font connaissance lorsqu’ils intègrent en 2011 la première promotion du master de design sonore au Mans. L’École des beauxarts, qui propose ce programme unique, est l’endroit idéal pour les étudiants qui peuvent s’épanouir dans un milieu ultra-performant. Les bâtiments sont dotés, entre autres, d’ateliers plâtre, bois, métal, d’une salle pour la peinture grand format, d’un four où furent notamment fondues des cloches pour des performances artistiques. Les partenariats avec l'Ircam, l'ENSCI-Les Ateliers (École nationale supérieure de création industrielle), France Culture, des intervenants de poids comme Philippe Langlois, auteur des Cloches d’Atlantis, sur l’archéologie et l’histoire d’un art sonore, la musique électroacoustique et le cinéma, ou encore la pléthore de concerts, conférences et projets ethnomusicologiques qui y ont lieu, contribuent à faire de ce master
Schéma du principe d’utilisation d’un canon à sons.
Maine découvertes
une formation exceptionnelle alliant musique, psycho-acoustique, scénographie et art. Le design sonore est un métier tout neuf, même si cela fait vingt ans que le terme existe. Auparavant, ces savoirs n’étaient appliqués qu’à la musique. L’amour de faire un pont entre le design, les maths, la musique ou encore la psychologie, le goût du travail en équipe, l’envie de faire avancer la société grâce à leur maîtrise d’outils innovants ont très vite rapproché Antoine et Florestan. Après l’obtention de leur diplôme national d’art plastique en design d’espace et du master en design sonore, ils décident de continuer ensemble. Ils fondent alors Sound to Sight. Le but de la société est de penser les objets par rapport à un environnement spécifique, de créer des sons avec une approche particulière sur le comportement des gens, de se demander comment inventer une nouvelle gestuelle pour les objets du futur.
Une imagination au service de tous Étant les seuls au monde à présenter ces services avec une méthodologie si transversale, les contrats arrivent dès la création de la structure. De plus, ils se lancent dans des concours où leur enthousiasme - ils aiment à souligner qu’ils n’ont "que les limites de [leur] imagination" - est gagnant : ils sont lauréats du concours Cap Création et lauréats du prix d’initiative organisé par le Crédit Agricole. Ils ont présenté pour ce dernier un projet en lien avec le handicap, notion qui leur tient à cœur, en proposant un gant qui permettrait de traduire les gestes en paroles, et pourrait ainsi être adapté à la langue des signes, par exemple. Ils ont
Zurb
Profil sonore ou "partition graphique" permettant de représenter le son par du visuel afin de favoriser la communication autour d’un projet de design sensoriel.
également imaginé une aide culinaire pour les patients atteints d’Alzheimer : ceux-ci peuvent "appeler" les aliments ou les ustensiles par l’intermédiaire d’une tablette qui désigne les placards où ils sont rangés grâce à un signal lumineux ou sonore. Cette idée leur a permis de remporter le concours national de design Créapolis. Suite à ce prix, ils ont intégré les locaux de la pépinière Créapolis, au Mans. Leur méthodologie particulière - ils utilisent le procédé d’écriture du son de Ligeti, travaillent avec des éléments graphiques - et la répartition des tâches (Antoine Charon est plus en charge de la relation clients, des rencontres, de la faisabilité et de la création sonore ; Florestan Gutierrez est développeur de projet et réalise les analyses fondamentales), fonctionnent à merveille. Ils continuent à travailler d’arrache-pied sur de nombreux projets. La signalétique sonore pour aider les malvoyants, par exemple. "On se sert de la technologie pour les loisirs, explique Antoine Charon, ce sont souvent des gadgets, mais pas pour ceux qui en ont vraiment besoin. Vous et moi avons moins besoin d’appli pour I-phone qu’un handicapé. On essaye de changer ça." Mais ils ont aussi d’autres domaines de compétences. Ils ont réalisé la création sonore d’une exposition pari-
sienne, Be Wild. Ils se penchent sur les voitures électriques : celles-ci ne faisant plus de bruit, elles en deviennent dangereuses, particulièrement pour les piétons. Ils doivent donc concevoir des signaux sonores pour les rendre plus sûres, tout en conservant image de marque et esthétique. De même, les automobiles de 2020 seront beaucoup plus connectées. Sound to Sight élabore ainsi un design sensoriel destiné à unir les textures, les sons et les lumières, générant de nouvelles relations et émotions pour le conducteur. Après tout, comme le rappelle Antoine Charon, "la voiture est le seul objet de design dans lequel on entre"… S’ils démarchent les États-Unis - ils étaient présents au Consumer Electronics Show à Las Vegas et sont en pourparlers avec Detroit ou San Francisco - ils restent attentifs à leur port d’attache : ils ont fait une scénographie pour le festival manceau Entre Cours et Jardins, autour des "jardins sonores". Et n’oublient pas de se tourner vers les autres, en faisant des interventions en milieu scolaire, que ce soit aux Beaux-Arts du Mans, à l’université de Marne-la-Vallée ou encore à la Parson Design School de Paris. La transmission, qu’elle soit sonore ou de savoirs, c’est décidément leur force…
Zurb est un concept développé par Sound to Sight. Il s’agit d’un objet connecté à destination des enfants. Le but est d’offrir aux parents absents temporairement (cinéma, sport, restaurant, sorties diverses, etc.) le moyen de communiquer avec leur enfant. Le parent possède une application mobile permettant d’envoyer des messages comme "Bonne nuit", "Il est temps d’aller te coucher", "Nous rentrons bientôt", qui se traduisent par un son spécifique dans le jouet de l’enfant. Celui-ci peut ensuite répondre en pressant ou en caressant certaines zones du jouet. Ces sons forment un véritable langage sonore, composé à partir d’études faites auprès d’enfants et de psychologues afin de connaître plus en détail les capacités imaginatives des premiers. L’idée est donc de conserver le lien affectif parent/enfant par un autre moyen que le téléphone ou la tablette, qui inondent notre société et posent des questions en termes de développement chez les jeunes enfants.
◗◗ Tiphaine Hamerel maine éco avril 2015 47
Opportunités d’affaires Annonces industrielles Services et négoce inter-entreprises C38928 Rééditions de produits exclusifs et de collection : vintage et mobilier industriel années 50/70. Niche à fort potentiel. Excellent référencement (1ère page Google sur mots clés de référence) et popularité sur réseaux sociaux. Site sous Prestashop : solution e-commerce modulaire tout en un et très simple d'utilisation. C38945 Maine-et-Loire, à céder cause retraite, entreprise de négoce en BtoB de produits consommables, gros et détail, destinés à l'impression sérigraphique industrielle ou artisanale. Accompagnement possible. Marché national. CA 360 K€.
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Clientèle régionale sur des secteurs d’activités diversifiés. CA : 1,4 M€. Effectif : 16 personnes. Profil de repreneur ayant des compétences dans l’usinage, la maintenance. C86896 Sarthe, à céder cause retraite, activité industrielle de métallurgie, tôlerie fine de précision, mécano-soudure et chaîne de peinture. Effectif : 12 personnes. Activité exercée dans un bâtiment récent comprenant un atelier de 2000 m2, 300 m2 de bureaux sur terrain de 2 hectares.
Industrie BTP C80880 Nord Pays de la Loire, entreprise spécialisée dans la mécanique de précision, la maintenance, la mécano-soudure à reprendre.
Réf. ANVE53 Recherche en Mayenne et départements limitrophes une entreprise à taille humaine (moins de 20 salariés) avec un savoir-faire technique (serrurerie, métallerie, chaudronnerie négoce…), ayant un manque de présence commercial, un portefeuille client restreint. Prix envisagé jusqu’à 700 K€. Apport personnel 50 K€. Réf. LABA53 Recherche en Bretagne et Pays de la Loire une entreprise dans le
C23011 Sarthe, entreprise de travaux publics (location de matériel avec/sans chauffeur). Clientèle locale, fidélisée
secteur des services aux personnes ou aux entreprises ou du négoce inter-entreprises. Effectif : 5 à 10 personnes. Prix envisagé jusqu’à 500 K€. Apport personnel 120 K€. Réf. PHQU53 Recherche Ille-et-Vilaine, et départements limitrophes, une société évoluant dans les milieux agricoles ou agroalimentaires. Par opportunisme, autres secteurs me permettant de valoriser mes compétences de technicien, de
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gestionnaire et de manager. CA jusqu’à 3 millions d’euros. Effectif : 5 à 15 personnes. Apport personnel : 200 K€. Apport associés : 200 K€.
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