Maine Éco n°178

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DESIGN THINKING Le client au cœur de la méthode... p4

ÉLECTRICITÉ ET GAZ La fin des tarifs réglementés... p17

INVESTISSEMENT PRODUCTIF 40 % de déduction exceptionnelle... p18

RESTAURATION Les nouveautés réglementaires... p22

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE

DINAMIC ENTREPRISES

Une méthodologie qui fait ses preuves N°178 SEPTEMBRE 2015


Rencontrez un Chargé d’Affaires du Crédit Agricole : > Espace Entreprises Le Mans : 40 rue Prémartine - Tél : 02 43 76 35 45 > Espace Entreprises Laval : 18 bld Lucien Daniel - Tél : 02 43 68 47 52

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édito

N° 178 - SEPTEMBRE 2015 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Jean-Joseph Batardière Marion Chysclain Francis Landier Cyril Laporte Élise Pierre Julien Proult Pierre-Jacques Provost Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : © Ad'hoc Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 24 000 exemplaires ISSN : 1269-6633

Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne president@mayenne.cci.fr

De la contrainte à l’opportunité Ce magazine est destiné aux "ressortissants" des CCI c’est-à-dire aux entrepreneurs. Des hommes et des femmes qui consacrent une grande partie de leur temps et de leur énergie à créer de la richesse et de la valeur, qui veillent continuellement à adapter leurs structures à la concurrence, à l’évolution des marchés et aux aléas en tout genre. Les CCI n’échappent pas à ce challenge permanent de l’adaptation et de l’évolution : opérateurs originaux, les CCI exercent de nombreux métiers au profit des entreprises et du développement économique des territoires, dont elles forment un maillon indispensable. Mais leur action est aujourd’hui fragilisée car elles doivent faire face à plusieurs contraintes qui impactent fortement leur organisation et leurs métiers. Au premier rang de ces contraintes figure la réduction brutale et unilatérale de la "taxe pour frais de chambre" destinée à l’exercice des missions les plus centrales des CCI, l’État en ayant décidé une diminution de 37 % en trois ans. Si encore ce "non perçu" était reversé aux entreprises sous forme d’un allègement de leur imposition… Dans ce contexte, les Chambres de commerce et d'industrie de la Sarthe et de la Mayenne ont décidé d’initier une profonde restructuration de leurs activités et de leur organisation, qui leur permettra non seulement de faire face aux contraintes, mais également de garantir un service encore plus efficient aux entreprises du Maine. Cette dynamique de changement se double d’un autre projet ambitieux : nos deux CCI se sont lancées dans un mouvement de rapprochement devant conduire à une fusion effective dans quelques mois. C’est parce que nous sommes des entrepreneurs responsables que nous croyons que la construction, à l’échelle du Maine, d’une nouvelle CCI aux métiers redéfinis, constituera un outil pertinent et performant au service de notre territoire.

Noël PEYRAMAYOU

Patrice DENIAU

Président CCI LE MANS SARTHE

Président CCI MAYENNE

! maine éco septembre 2015 1


sommaire

Le design thinking comme méthode de créativité

4

13 Les 24 Heures et ses retombées économiques pour la Sarthe

4

Actualité

6

La vie des entreprises

13

Actualité

14

Industrie

17

Entreprise

Rendez-vous le 1er octobre au salon International Connecting Day

RESTAUR ANT

22 Les nouveautés réglementaires dans la restauration 2 maine éco septembre 2015

Circuit des 24 Heures Fortes retombées économiques pour la Sarthe Usin’Up Les métiers de l’usinage à l’honneur !

18

Électricité et gaz Fin des tarifs réglementés Suramortissement Une mesure en faveur de l'investissement productif

20

International

21

International Connecting Day Le rendez-vous des acteurs de l'international 3e édition du baromètre CCI International Les PME "internationales" affichent leur optimisme

22

Juridique

24

20

Design thinking Une méthode pour penser comme les designers

Restauration Les nouveautés réglementaires

Dossier

Dinamic Entreprises Une méthodologie qui fait ses preuves

31

Formation

32

Focus

38

D’une communauté de communes… à l’autre

École des managers de Laval Pour se préparer à devenir chef d'entreprise

40

Agroalimentaire, réalité virtuel, LGV… Laval va de l’avant Bocage cénomans "Soixante-quinze hectares destinés aux entreprises"

43

Conjoncture

44

Lu pour vous

46 48

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie Consommation des ménages en GMS

Découvertes

Le Crin La belle histoire d’une filature sarthoise

Opportunités d’affaires

Annonces créations entreprises/Annonces vendeurs


agenda DOSSIER

8 septembre

30 septembre

Contact : Thierry Mongazon au 02 43 49 50 03

Contact : Sarthe international au 02 43 21 00 24

10-14 septembre

1er octobre

14 septembre

www.international-connecting-day.com Contact : CCI - Eric Mital au 02 43 21 00 12

8 h 30 - 10 h 30 : Réunion Énergie "Audit énergétique : une étape indispensable" CCI Mayenne

Foire du Mans Centre des expositions Formation " Sécurités de paiement à l’international" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

15 septembre

8 h 30 - 11 h : Réunion RH "l’entretien professionnel - acte 2 : faire du nouveau avec l’ancien ?" CCI Mayenne Contact : Flavie Dubel au 02 43 49 50 11

15 septembre

DINAMIC ENTREPRISES

Une méthodologie qui fait ses preuves

17 h - 19 h : Réunion Achats "Mieux acheter, une opportunité pour performer durablement" CCI Mayenne Contact : Jean-Luc Gressier au 02 43 49 50 05

22 septembre

Formation "Origine, valeur en douane et nomenclature" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

22 septembre

En huit ans, le programme Dinamic Entreprises a permis à près d’un millier d’entreprises ligériennes de progresser et d’innover avec l’appui de consultants et suivant une méthodologie à la fois rigoureuse, évolutive et mobilisatrice. Piloté par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Pays de la Loire, ce dispositif, qui a fait la preuve de son efficacité, continue à évoluer pour répondre toujours plus précisément aux besoins des entreprises. Prochain enjeu : intégrer les leviers de performance de la "Troisième révolution industrielle et agricole".

17 h - 19 h : Réunion Finance "La performance en gestion administrative : un levier de compétitivité" CCI Mayenne Contact : Arnaud de Lauzon au 02 43 49 50 10

24 septembre

19 h 30 : Rencontre Mayenne international/ Cercle des exportateurs de l’Orne sur la conjoncture économique et perspectives Casino de Bagnoles de l’Orne

18 h 30 : Conférence "Écoles et formations orientées vers l'international" Le Mans

International Connecting Day Centre des Salorges, Nantes

13 octobre

9 h 30 : Atelier et rendez-vous individuels "Opérateur économique agréé" avec la Douane CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

20 octobre

Formation "Maîtriser la TVA dans les achats et ventes de prestations de services à l’international" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

20 octobre

9 h - 12 h : Réunion Mayenne Durable "L’éco-conception est à votre portée" Remise des trophées Ecoproduire 53 CCI Mayenne Contact : Samuel Fairier au 02 43 49 50 09

20 octobre

9 h - 12 h : Réunion Mayenne international "Comment bien recruter un agent ?" CCI Mayenne Contact : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

4-5 novembre

Action sectorielle biothérapies lors de Bio Europe (rendez-vous collectifs et individuels avec des entreprises et centres de R&D allemands) Contact : CCI - Eric Mital au 02 43 21 00 12

5 novembre

Contact : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

9 h : Atelier : "Premiers pas à l'export" CCI 72

25-27 septembre

Contact : CCI - Eric Mital au 02 43 21 00 12

Start-up week-end CCI 72

www.up.co/communities/france/le-mans/startupweekend/4979

28 septembre

19 h 30 : Soirée Commerçants "Le commerce n’est pas mort" Les Ondines à Changé (53) Contact : Jocelyne Dellière au 02 43 49 50 27

29 septembre

8 h 30 - 10 h 30 : Réunion Intelligence économique "Organiser une veille technologique" CCI Mayenne

10 novembre

8 h 30 - 11 h : Réunion RH "Et si le management reprenait le chemin du bon sens ?" Nouvelles méthodes de travail et de management CCI Mayenne Contact : Flavie Dubel au 02 43 49 50 11

25 novembre

15 h : Probois, convention d’affaires pour la filière bois Abbaye de l'Épau, Le Mans Contact : CCI - Lydie Javelle au 02 43 21 00 28

Contact : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34 maine éco septembre 2015 3


actualité

DESIGN THINKING

Une méthode pour penser Toutes les entreprises s’intéressent à leurs clients, mais se mettent-elles vraiment à leur place ? C’est le principe premier du design thinking, une méthode intuitive qui peut aider à trouver des solutions.

analytiques des ingénieurs et des professionnels du marketing, et les compétences intuitives des créatifs."

© denisismagilov - Fotolia

"Se mettre dans les bottes de l’utilisateur final"

L

e design thinking vous connaissez ? Peut-être en avez-vous entendu parler ? La méthode jouit depuis quelque temps d’une plus grande visibilité et d’aucuns parlent même de buzz, ce qui est tout de même un rien excessif si l’on considère que cela reste limité à un cercle très restreint et surtout que, contrairement au buzz, qui disparaît souvent aussi vite qu’il est apparu, le design thinking a quelques chances de s’installer durablement dans nos méthodes de travail. Les plus hermétiques au changement

seront tentés d’y voir un nouveau concept à la mode, une de ces idées fumeuses qui au final n’apportent rien. Il n’en est rien même si le design thinking n’est pas non plus une recette miracle. Dans un dossier très synthétique réalisé par le site Frenchweb.fr, le design thinking est présenté comme "un mode d’application des outils de conception utilisés par les designers pour résoudre une problématique d’innovation, par une approche multidisciplinaire centrée sur l’humain. Il impose une synthèse permanente entre les compétences

Développée à l’université de Stanford et largement diffusée par l’agence de design américaine IDEO depuis la fin des années 80, l’arrivée en France de cette méthode est plus récente et, même si le design thinking s’est imposé dans quelques grandes entreprises ou dans des start-up, il reste encore largement méconnu. Dans un pays qui fait la part belle aux ingénieurs, une méthode basée sur l’intuition et la créativité a du mal à s’imposer. Pascal Jambie est designer en charge des projets d’innovation chez Orange à Paris. Résidant au Mans, il est membre à titre personnel de Le Mans Créapolis. Il utilise très régulièrement cette méthode : "Chacun peut la mettre en place différemment, mais pour ma part, je la décompose en cinq étapes. La première est la phase d’empathie où l’équipe va se mettre à la place des personnes concernées, on va se

Les huit valeurs fondamentales du design thinking ➊ Empathie : concevoir du point de vue des clients,

➎ La co-conception : qui concerne autant le client

s’inspirer de leurs expériences en allant sur le terrain pour identifier des usages insoupçonnés.

final qui intervient dans le process, que l’équipe qui s’inscrit dans le partage de compétences.

➋ La création de valeur : pour l’entreprise et pour le client.

➌ La systémique : le produit est un système en soi en lien avec un écosystème qu’il faut cartographier pour faire émerger des interactions sources de valeur.

➍ Pluridisciplinarité : fédérer une équipe projet pluridisciplinaire pour construire une expertise transverse et une vision commune. 4 maine éco septembre 2015

➏ La créativité et l’intuition : laisser parler sa créativité et son intuition est au cœur du travail du designer, mais il n’est pas le seul à pouvoir le faire.

➐ La divergence et la convergence : à chaque étape, savoir élargir le point de vue avant de converger à nouveau vers l’essentiel.

➑ Prototypage : matérialiser rapidement une idée et l’améliorer de manière incrémentale en fonction des retours clients.


actualité

comme les designers mettre dans les bottes de l’utilisateur. C’est une étape essentielle afin de bien identifier et observer le problème à résoudre." La seconde étape vise à bien définir la question posée. "Souvent les designers reçoivent une commande, mais après en avoir discuté avec les commanditaires, la question finale n’est plus la même, précise Pascal Jambie. Avant de foncer, il est important de se demander : est-ce que nous nous posons la bonne question ? Ton besoin est-il celui que tu exprimes ?" La troisième étape est celle de la recherche de solutions, mais selon une méthode qui va favoriser l’ouverture en travaillant avec une équipe pluridisciplinaire et en favorisant la libre parole pour que s’exprime un maximum d’idées. À cette profusion va succéder une phase de tri et de priorisation des solutions. La quatrième phase est le prototypage. Les meilleures idées vont faire l’objet d’un prototype qui va prendre différentes formes selon le problème à résoudre : dessin, plan, carte, objet en pâte à modeler, en carton ou en

Pascal Jambie, designer en charge des projets d’innovation chez Orange et membre de Créapolis.

Légo… "C’est une phase très importante, insiste Pascal Jambie. La solution devenant concrète, on va s’assurer que l’on parle bien tous de la même chose. Deux personnes peuvent à partir d’un concept identique en avoir une idée très différente." Le prototype facilite l’identification à l’utilisateur final, va aussi inspirer les autres membres de l’équipe qui peuvent rebondir sur une idée et explorer d’autres options. La 5e phase est la phase de test, des tests complets qui font appel à l’utili-

sateur. Les résultats de ces tests vont permettre de reprendre un cycle complet car la bonne solution vient rarement d’un premier cycle. Designer de services, consultant et formateur en design thinking et ergonomie, Jean-François Dubos, créateur du cabinet Imanens basé à Laval, utilise lui aussi avec ses clients cette approche : "Son intérêt majeur, c’est d’être centré sur l’utilisateur final car c’est lui qui justifie l’activité de l’entreprise." Une méthode qui, précise-t-il, ne s’applique pas qu’à la recherche d’innovation : "la plupart des projets recherchent des améliorations à des produits existants, l’innovation et la disruption ne sont pas l’arme absolue pour améliorer le CA d’une entreprise." Plutôt qu’à un process, il résume le design thinking à huit valeurs fondamentales (voir encadré). De celles-ci, c’est bien l’empathie qui prime sur les autres et qui est la plus difficile à mettre en place. "Les ingénieurs ont la culture du prototype, mais ils ont parfois une résistance à mettre en place des études sur le terrain qui peuvent remettre en cause leurs certitudes.

Par ailleurs, ce travail pluridisciplinaire touche à l’organisation de l’entreprise et suppose que le management accepte d’évoluer vers une approche client." C’est tout l’intérêt et en même temps toute la difficulté. ◗ Pierre-Jacques Provost

15 octobre Le 1er Cogipolis Le Mans Créapolis et la Ruche Numérique de la CCI lancent les "journées Cogipolis" qui ont pour but de proposer des journées d’expérimentation, d’immersion et de réflexion sur tout type de sujets pouvant servir la créativité et l’innovation. Le 1er Cogipolis aura lieu le 15 octobre 2015 à la CCI du Mans et sera dédié au design thinking. Inscription sur le site www.lemans-creapolis.com rubrique calendrier.

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la vie des entreprises BIODEVAS LABORATOIRES

Innovations présentées au Space

D

u 15 au 18 septembre, Biodevas Laboratoires de Savigné-l'Évêque participe pour la première fois au Space à Rennes, le salon mondial pour les professionnels des productions animales. L'entreprise y présente ses dernières innovations, notamment le Pietix et le Corli, assimilés à des aliments complémentaires, avec chaque jour, sur son stand, des conférences-débats avec des techniciens et experts. Ces solutions naturelles représentent des avancées majeures dans la lutte contre deux fléaux : la maladie de Mortellaro (ou dermatite digitée), qui provoque des chutes de compétitivité dramatiques sur les troupeaux de vaches laitières, et les troubles locomoteurs dans les élevages de volailles. Le Pietix (250 K€ investis en R&D) fait l'objet d'un brevet mondial. L'effectif de l'entreprise s'élève maintenant à 35 personnes avec l'arrivée de salariés pour renforcer l'équipe technico-commerciale sur l'Ouest de la France. Le chiffre d'affaires sera doublé cette année par rapport à 2014, avec 25 % de l'activité réalisée à l'export (+ 5 %). Quinze nouveaux recrutements sont prévus d'ici à deux ans.

MABULD'AIR

Des produits sans COV pour les enfants

D

epuis avril 2014, Mabuld'air à La Flèche commercialise des produits pour la petite enfance sans COV (Composés organiques volatils), face à une pollution de l'air intérieur de plus en plus croissante et des problèmes toujours plus nombreux d'asthme et d'allergies. Peluches, doudous, bavoirs, coussins, peignoirs, matelas, couettes, oreillers… toute la fabrication est 100 % française pour ces produits de qualité orientés hygiène et santé. Ils sont pour l'instant vendus sur le site Internet de l'entreprise, ainsi que dans quinze pharmacies en Guyane, les magasins BadBouille et sur les sites Internet 1001 pharmacies et papacorner.fr. Une activité qui décolle lentement mais qui pourrait s'accélérer avec un élargissement de la gamme.

6 maine éco septembre 2015

Action solidaire pour Créa'façades Alors que son activité est toujours en plein développement auprès des particuliers et des collectivités, Christophe Poirrier, créateur de Créa'façades en 2012 au Mans, trouve du temps pour se consacrer à la solidarité et à la vie locale. Dans le cadre de son engagement dans l'association "Une façade sur la vie", il a rénové gratuitement les façades du club des ainés de Fontenay-sur-Vègre. Une intervention estimée à 4 300 euros, réalisée avec le revêtement donné par la marque Vertikal, dont Créa'façades est le distributeur exclusif en Sarthe.

Nouvelle dirigeante pour Esthe'pro Diffusion Candy Perrichet, ancienne directrice d'usine, a repris l'entreprise de La Ferté-Bernard, créée en 2004 par Christian Mille. Spécialisée dans le commerce de matériels et fournitures pour instituts de beauté, Esthe'pro Diffusion (neuf salariés) est présente sur une vingtaine de départements du grand Ouest. La dirigeante souhaite reconquérir des parts de marché en Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor, Morbihan, Vendée et Loire-Atlantique et réaliser un chiffre d'affaires de 1,8 million d'euros en 2016. Conseillée par le service Entreprendre en France de la CCI, elle a obtenu un prêt d'honneur de 40 000 euros. Dans sa démarche, elle a aussi été accompagnée par le réseau Strego.

Solewa reprend Facilasol Installé à Rouillon, le spécialiste sarthois du photovoltaïque a repris Facilasol (huit personnes à Dol-de-Bretagne), placée en redressement judiciaire. Solewa (30 personnes) devient ainsi un des leaders du solaire photovoltaïque en France avec dorénavant 2 400 installations d'une puissance de 60 MWc. L'entreprise dirigée par Emmanuel Pousset étend ses activités à la Bretagne, la Normandie et l'Aquitaine, régions d'implantation de Facilasol.

Agem rachetée par le Choletais Sogal Le spécialiste des portes de rangement, Sogal, installé près de Cholet, a acquis 100 % du capital du Sarthois Agem, également spécialiste du rangement. Pour Dominique Engasser, PDG de Sogal, les activités et les réseaux de distribution des deux entreprises sont complémentaires. Le nouveau groupe (780 salariés, 100 millions d'euros de chiffre d'affaires) compte se développer à l'international.


la vie des entreprises SAGLAM

Une usine de production à Arçonnay

C

réée en 2012 et installée à Pré-en-Pail en Mayenne depuis 2013, Saglam, spécialisée dans la production et la distribution de broches de viandes de kebab, s'agrandit dans le Nord Sarthe. Elle ouvre France Lamelles à Arçonnay, près de la sortie de l'autoroute A 28, dans l'ancienne usine Forking. Cette nouvelle société sera spécialisée dans la fabrication de lamelles de kebab grillées et conditionnées en barquettes. L'activité doit démarrer en septembre après rénovation du bâtiment de 1 600 m². 900 000 euros ont été investis par Saglam qui a reçu le soutien des collectivités locales, notamment du Conseil départemental de la Sarthe (soutien financier de 120 000 euros). 35 emplois (dont 30 en production) sont prévus pour un effectif à terme de 60 personnes. Saglam emploie 64 salariés en CDI, en production et distribution. Ses produits sont destinés à la grande distribution et aux entreprises de l'agroalimentaire.

ESSILOR

Livraison des verres solaires en temps record Numéro un mondial de l'optique ophtalmique, le groupe français international Essilor compte 11 sites en France, dont le laboratoire de prescription d'Allonnes ouvert en 1967. En Sarthe, ses 70 salariés, répartis en trois équipes, produisent 3 000 verres par jour, blancs ou solaires. Du travail sur mesure, selon la commande de ses clients, les opticiens. Le laboratoire reçoit des verres semi-finis fabriqués en série par les usines Essilor et travaille la face concave à la prescription du client, plus les traitements (colorations, durcisseur, antireflets, anti-lumière bleue nocive, anti-UV, etc.), soit 65 étapes de fabrication, 8 milliards de combinaisons possibles... Les produits les plus sophistiqués, Varilux, Crizal +, sont fabriqués à Allonnes. Qui plus est, c'est le seul site à proposer maintenant un service de production et de livraison de verres solaires à la vue en moins de 72 heures (cinq jours précédemment). Une prouesse qui existait depuis 2010 pour les verres blancs et sur laquelle ont travaillé 15 salariés pendant six mois. Pour ce service de livraison rapide, nommé Proximity Sun, tous les flux industriels et les méthodes de travail ont été revus en pratiquant le lean manufacturing. Pour Essilor, il s'agit de se différencier de la concurrence (2 000 fabricants dans le monde) en apportant de la valeur ajoutée à ses clients. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 5,67 milliards d'euros en 2014 avec plus de 58 000 salariés dans le monde.

CLINIQUE DU PRÉ

Fortement engagée dans une démarche RSE

L

a Clinique du Pré au Mans s’est engagée dans une démarche RSE structurée autour de quatre axes : l’environnement, le civique (relations patients), le social et l’économie. Le volet environnemental comprend une gestion responsable des déchets, la diminution de l'impact environnemental et la préservation des ressources naturelles ainsi que l'intégration de la composante environnementale dans les nouvelles constructions et les rénovations. Première initiative dès 2012 avec l'adoption d'une solution de bionettoyage pour ses locaux pour laquelle elle a reçu le "Prix FHP - santé durable 2015" à l’occasion des Salons santé autonomie (SSA) à Paris. Pour le côté civique, la clinique travaille sur la préservation et la gestion du capital santé, l’humanisation des soins en réinventant la relation patient/clinique et l’accessibilité des soins pour tous. L'aspect social a pour objectif d'assurer le bien-être des salariés et celui de l’entreprise avec une politique salariale attractive, l’intéressement, le soutien à la parentalité, la prévention des risques physiques et psychosociaux. Toujours dans le cadre de la RSE, l'impact économique n'est pas oublié avec la volonté d'acheter durable en privilégiant notamment les achats auprès de fournisseurs locaux. La clinique a réalisé un chiffre d'affaires de 31,5 millions d'euros en 2014 avec 399 salariés.

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la vie des entreprises VITAMOTOR

Première entreprise sarthoise certifiée Mase

V

itamotor (groupe Vectis), société de vente, location et service après-vente de chariots élévateurs, de nacelles et autres véhicules de magasinage, est la première entreprise certifiée Mase en Sarthe (Manuel d'amélioration sécurité des entreprises). Ce système de management, dont l’objectif est l’amélioration permanente et continue des performances sécurité santé environnement des entreprises, est souvent exigé dans les milieux à risque. Depuis deux ans, cette entreprise de dix salariés implantée au Mans depuis 1978, s’est investie dans une démarche de management de la sécurité, à la fois pour exercer sereinement son activité, mais aussi pour préserver ses salariés. En adhérant à cette démarche d’amélioration de la maîtrise des risques, Vitamotor a fait le choix de voir progresser ses résultats en matière de sécurité par une approche pragmatique. Ainsi, l’évolution des indicateurs sécurité sur les trois dernières années démontrent toute la pertinence de cette politique. L’association Mase a été créée à l’initiative d’industries utilisatrices et d’entreprises intervenantes qui cherchaient à améliorer leurs relations techniques et commerciales. L’application du référentiel Mase permet ainsi de faire progresser la sécurité au travers d’un système de management adapté à l’entreprise, de mieux s’organiser et de mieux communiquer en améliorant les conditions d’intervention des salariés.

NOVASEP

Construction d'une nouvelle unité au Mans

L

e groupe Novasep, dont le siège est à Pompey (Meurthe-et-Moselle), investit dix millions d'euros dans la construction d'une unité de production sur son site du Mans, situé dans le quartier de l'université. Elle sera entièrement dédiée à la fabrication d'anticorps monoclonaux conjugués (ADC : Antiboby Drug Conjugate). Pour le fournisseur de services et technologies pour les industries des sciences de la vie, il s'agit de compléter son offre actuelle en ADC pour répondre à la demande croissante du marché. Le centre proposera des services de production à façon de lots allant de quelques milligrammes jusqu'à 600 grammes aux sociétés biopharmaceutiques développant des anticorps monoclonaux conjugués pour leurs phases d'essais cliniques et la commercialisation. L'usine devrait être opérationnelle au deuxième trimestre 2016. Pour le Dr Michel Spagnol, président et directeur général du groupe, le site du Mans (environ 60 salariés) poursuit ainsi son expansion dans l'un des secteurs les plus prometteurs de l'industrie pharmaceutique. Quatre millions d'euros avaient déjà été investis l'an dernier dans ses ateliers de fabrication de toxines. 8 maine éco septembre 2015

K-Baret s'installe à Oizé Un grand cabaret va ouvrir fin septembre aux portes du Mans, sur le site de Château-Gaillard, à Oizé. Créé par Nicolas Guitton, professionnel du spectacle, l'établissement comprendra une salle sur deux niveaux qui pourra recevoir jusqu’à 400 convives en configuration déjeuner/ dîner-spectacle. La compagnie parisienne "À la folie" assurera le spectacle. La partie restauration sera assurée par le traiteur sarthois Thierry Breton. Des prestations sur mesure seront proposées aux entreprises, CE, etc. avec des espaces modulables pouvant accueillir jusqu'à 1 200 personnes. 750 000 € sont investis dans ce projet qui va employer une quinzaine de personnes (dont une dizaine d'intermittents).

Changements chez Sofame Détenu à 100 % par ses cinq associés fondateurs, le leader français du mobilier d'atelier Sofame (50 salariés, CA 2014 : 7 M€) à Sargé-lès-Le Mans change d'actionnaires et de dirigeant. Philippe Crespin, 30 ans d'expériences en entreprises industrielles a pris le contrôle majoritaire de la société et assure la direction. Il s'est entouré du fonds d'investissement régional Sodero et de Pierrick Gislot, associé fondateur, qui participe au capital et reste directeur du développement. Florence Bouchenoire, également associée fondatrice et dirigeante depuis 2006 accompagne le repreneur pour une transition dans les meilleures conditions.

Succession familiale pour la SARL Camille Mourin Anthony Mourin a pris la direction du groupe Camille Mourin, créé par son père en 1977 à Sablé-sur-Sarthe. Arrivé en 2000 dans l'entreprise familiale de chauffage, électricité, plomberie, il a mené avec son père une politique de rachats d'entreprises. En dix ans, trois ont ainsi été reprises, ce qui permet une présence au Mans et dans l'Orne. Aujourd'hui, le groupe comprend six entreprises et 40 salariés, dont moins de la moitié sur le site sabolien.


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la vie des entreprises TME-GORRON

Projet électronique à la carte Créée en 1984, la société TME est spécialisée dans la fabrication de cartes et l'intégration d'ensembles électroniques, en petites et moyennes séries. Comme le confie Bruno Sonnet, qui a repris l’entreprise en 2012, ce n’est pas le volume qui compte mais la technicité. Entouré d’une équipe de 60 personnes, il a restructuré l’entreprise, qui a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de plus de 3 millions d’euros, autour de quatre axes. Diversifier ses clients, principalement français, dont le nombre a été multiplié par trois en trois ans pour ne pas être dépendant d’un secteur ou d’un donneur d’ordre. Aéronautique, défense, médical, automobile, sécurité... TME a ainsi vu son carnet de commande augmenté et dispose d’une visibilité plus forte sur ses activités. Ensuite, augmenter le nombre de commandes. VRP de son entreprise, Bruno Sonnet mise sur la réactivité de son entreprise au niveau commercial, passant de 30 devis réalisés par mois en 2014 à plus de 50 actuellement. L’entreprise a également revu toute sa communication, se dotant d’une nouvelle charte graphique et optimisant son site Internet. Ensuite, capitaliser sur la flexibilité et la réactivité des équipes de l’entreprise qui compte 3 500 m² basée à Gorron, traite jusqu’à 300 commandes en simultanée et produit 45 000 composants par heure. TME recherche actuellement des compétences techniques ainsi qu’un ingénieur méthode. Enfin, toujours élever son niveau de qualité. TME, qui répond aux besoins des industriels sur des produits à forte technicité, est certifiée Iso 9001, EN 9100 et Iso 13485. Elle satisfait ainsi les exigences des donneurs d'ordre, dans les secteurs les plus divers.

ARTI’BAIN ÉNERGIE

La relation client revisitée avec la réalité virtuelle

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nstallée à Lassay-les-Châteaux, Arti’Bain Énergie emploie neuf salariés et a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 600 000 euros. David Durand a créé cette entreprise de plomberie-chauffage-électricité en 2000, avec l’objectif de toujours mieux accompagner ses clients. Disposer d’un show-room à la page quand les tendances changent tous les deux ans s’avère pourtant un pari difficile et onéreux. Lorsqu’il découvre les opportunités de la réalité virtuelle, il étudie avec la société lavalloise Realyz, l’élaboration d’un système immersif sur mesure, Arti’mersion. L’investissement de 40 000 euros réalisé en 2014 permet à Arti’Bain Énergie de présenter en immersion totale dans un environnement virtuel, des travaux comme s’ils étaient déjà réalisés chez les clients. Ils peuvent ainsi découvrir leurs nouveaux aménagements en réalité virtuelle et appréhender les espaces, les volumes et les couleurs, comme si l’ouvrage était réalisé. Un concepteur a été recruté pour piloter l’outil qui permet également d’écarter tout défaut de conseils. Adepte du "voir et toucher" pour donner confiance à ses clients, et premier artisan à utiliser un Cube en France, David Durand voit concrètement les retombées de son investissement depuis début 2015, en termes de notoriété et de positionnement, avec de nouveaux clients intéressés par des prestations haut de gamme en balnéothérapie ou chromothérapie ou des donneurs d’ordre, établissements de santé, collectivités, architectes, qui anticipent à moindre coût les erreurs lors de la conception de projet.

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Ouverture d’une épicerie coopérative à FontaineDaniel L'épicerie coopérative, ouverte en juin, fait revivre le bourg de Fontaine-Daniel. Ce commerce joue sur le retour en force du service de proximité, tout en pariant sur le Made In Mayenne, ses produits venant de Montflours, Ernée ou Fontaine-Daniel. Avec les membres de l'association Les cabanons, Élise Glemain porte le concept à bout de bras depuis septembre 2013. Une Société coopérative d'intérêt collectif a été créée avec comme priorité le développement durable, tout en respectant les règles de la coopérative. Chacun peut devenir actionnaire et se proposer de tenir la caisse.

Le groupe mayennais Jouve choisi par l'Insee L'Institut national de la statistique et des études économiques a délégué fin juin à l’entreprise Jouve le traitement de ses formulaires de recensement de la population, ce qui représente tous les ans le traitement de 14 000 formulaires et en parallèle, un contrôle systématique de vérification des données. Le groupe Jouve, créé en 1903 à Mayenne, est spécialisé dans l’acquisition, la valorisation et la diffusion de l’information. il est connu notamment pour sa production de livres numériques, mais aussi pour son offre de services telle que la dématérialisation de flux documentaires.

Lactalis acquiert l'intégralité de Walhorn, en Belgique Le groupe Lactalis vient d'acquérir l'intégralité de Walhorn. Ce joint-venture appartenait à 51 % à Lactalis et à 49 % à la coopérative laitière européenne Arla Foods. Depuis, Lactalis et Arla avaient engagé des discussions quant à l'avenir de Walhorn. Un accord a été trouvé pour permettre à Arla de vendre l'intégralité de ses parts à Lactalis. Walhorn dispose d'un site de production situé dans le village du même nom, dans l'est de la Belgique. Il produit des laits en poudre et des laits liquides, ainsi que de la crème. 800 producteurs de lait sont membres de la coopérative de Walhorn.


HÔTEL MARIN

Le Home hospitality s’installe à Laval

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orsque Laurent Orliaguet reprend en 2011 l’Hôtel Marin (2 étoiles, 26 chambres), il mise sur le positionnement stratégique de l’établissement, construit en 1870 face à la gare de Laval. Ancien gérant du B&B, il connaît bien le milieu de l’hôtellerie. Avant de se lancer dans un chantier conséquent, des travaux préliminaires sont réalisés dans deux chambres tests pour recueillir les avis de ses clients. Son objectif ? Donner une âme à son établissement qui emploie six personnes pour fidéliser sa clientèle d’affaires de plus en plus féminine. Sa recette ? Miser sur les fondamentaux d’une hôtellerie de qualité et choisir comme ligne directrice le Home hospitality : portraits de famille dans les couloirs, livres de chevet, couleurs claires et motifs géométriques sur les murs, meubles de bois clair, luminaires différents dans chaque chambre, douches agrandies. Avec le concours de l’agence Mignot & Saguez, ses chambres d’amis allient désormais le charme d’une maison de famille et la modernité fonctionnelle exigée par sa clientèle. Tout l'enjeu de la rénovation a consisté à rester compétitif avec des prix accessibles, en offrant un produit de qualité. Cela a été rendu possible grâce à une bonne allocation des investissements et à des arbitrages centrés sur la valeur perçue par le client. Au global, l'investissement avoisine les 500 000 euros. Le résultat ? L’Hôtel Marin a reçu fin juin 2015 la Palme de la Rénovation hôtelière pour cette expérimentation d'une troisième voie entre l'hôtellerie traditionnelle et l'hébergement à domicile.

OZYTIS-LAVAL

Kwibee, l’appli pratique pour gérer ses événements clients

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ans l’univers professionnel, les nouveaux usages liés aux technologies numériques et au boom des terminaux mobiles connectés se multiplient. Ozytis, société lavalloise créée en 2010 par deux copains de lycée, Guillaume Rondeau et Grégoire Larreur, se positionne sur le marché du développement d’applications web - Internet et Extranet - et mobiles et de solutions sur-mesure pour les entreprises. Avec une équipe de sept personnes, la société qui a réalisé un chiffre d’affaires de 250 000 euros en 2014, s’adapte aux demandes de ses clients : gestion de chantier, gestion commerciale, application métier, optimisation des process pour des PME régionales, mais aussi pour des grands comptes, Dell, Macif... Après le lancement en juin de l’application grand public Kwibee, Ozytis développe une version pour les entreprises disponible en marque blanche en septembre. Cette application a pour objectif d’optimiser la gestion des événements des sociétés : démarche simplifiée pour les invitations par SMS ou e-mail à partir d’un répertoire téléphonique ou d’une base de données, suivi des relances, gestion et centralisation des réponses de façon automatisée sur smartphone, disponible également en anglais... L’utilisateur visualise les réponses en temps réel avec les notifications récapitulatives, disponibles en un coup d’œil. La simplicité de l’application est également de mise pour les personnes sollicitées qui ne l’ont pas téléchargée puisqu’ils peuvent répondre directement. Une nouvelle façon d’inviter, plus directe, plus souple, tout simplement connectée !

Hisia, un nouveau sur le marché de l’habitat senior Originaire de la Mayenne, Pascal Cadeau vient de créer Hisia. Objectif du groupe basé à Craon : ouvrir cinq résidences avec services par an. Chaque ouverture de résidence Hisia ira de pair avec une boutique, pour un contact de proximité. Les gens y trouveront diverses informations. Spécialiste de la résidence avec services, le groupe Hisia propose également une nouvelle approche résidentielle pour les étudiants, la villégiature et les services à domicile.

Gruau installe une chaîne de traction électrique en Mayenne Gruau, le carrossier mayennais spécialiste de l'utilitaire, se dote d'un nouvel outil d'électrisation des véhicules cette année. Patrick Gruau, le PDG, estime que ce segment sera un solide relais de croissance dès 2016. Gruau investira 11 millions d'euros en 2015, chiffre jamais atteint par le groupe de carrosserie industrielle. L'essentiel de l'investissement concerne l'installation d'une chaîne de traction électrique dans l'usine de Saint-Berthevin, siège du groupe familial.

Ouest Croissance rentre au capital de Protect’Homs Ouest Croissance s’associe à Laurent Lairy, fondateur et PDG de Protect’Homs, et entre au capital de l’entreprise mayennaise dans le cadre d’une opération globale de 5,5 M€ d’investissement. Fondée en 1993 et implantée à Château-Gontier, Protect’Homs est spécialisée dans les équipements de protection, d’hygiène et de sécurité des personnes sur le lieu de travail. L’entreprise s’adresse à tous les marchés BtoB.

Le chocolatier Réauté repris par le groupe Buton Le fabricant mayennais de chocolats, en redressement judiciaire, intègre le groupe de pâtisserie et biscuits de Pornic. Comme l’entreprise Réauté, installée à Azé à côté de Château-Gontier, l'entreprise Buton est issue d'un groupe familial, parti d'une boulangerie. La reprise porte sur les deux sociétés de Réauté Chocolat, ainsi que les contrats de franchise (26 franchisés pour 33 magasins) et de 19 magasins en propre sur 27. Cela concerne au total 165 salariés. L'enseigne Réauté est conservée et le siège social reste en Mayenne. maine éco septembre 2015 11


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actualité

CIRCUIT DES 24 HEURES

Fortes retombées économiques pour la Sarthe L'Automobile club de l'Ouest (ACO) a commandé une étude pour mesurer l'impact économique de ses activités. Résultat : des retombées évaluées à près de 115 millions d'euros. multiplicateur d'impact (pour mesurer le supplément de chiffre d'affaires réalisé dans les secteurs d'activités interdépendants), pour aboutir à 114,7 millions d'euros de retombées en 2014 (111,5 en 2009), soit 0,6 % de la création de richesse en Sarthe.

© Jean Philippe BOYER (ACO)

2 450 emplois

S

i les 24 Heures du Mans restent bien entendu l'événement majeur du circuit, les nombreuses manifestations organisées désormais tout au long de l'année, quasiment tous les quinze jours, permettent au site d'avoir une croissance d'activité continue. Pour connaître l'impact économique de ses activités, l'Automobile club de l'Ouest (ACO) a commandé une étude à Arnaud Chéron, professeur à l'université du Maine et directeur du pôle de recherche en économie de l'Edhec Business School. La première version de cette étude avait été menée en 2001, puis mise à jour à plusieurs reprises, la dernière datant de 2010 (chiffres de 2009).

Les chiffres 2014 sont bons. Les retombées financières directes (billetterie, droits télé, écoles de pilotage, séminaires, etc.) s'élèvent à 52,3 millions d'euros (contre 25 millions en 2001 et 38 millions en 2009). Les retombées indirectes (essentiellement hébergement et restauration des spectateurs non locaux) progressent également de 27,6 millions d'enuros en 2009 à 29,6 millions d'euros en 2014. Le travail d'Arnaud Chéron inclut aussi les retombées induites, liées aux entreprises locales dont l'activité est dépendante des sports mécaniques, soit 9,85 millions d'euros. À ce total de 91,75 millions d'euros, l'universitaire applique un coefficient

Au niveau des emplois, le circuit serait responsable de la création ou de la sauvegarde d'environ 2 450 ETP (équivalents temps plein), soit plus de 1 % de l'emploi total en Sarthe. Ce qui aurait généré des revenus salariaux de 45 millions d'euros. L'ACO comptait pour sa part, 140 salariés sur la période retenue. Forte de cette étude qui prouve le dynamisme économique engendré par ses activités, l'ACO va poursuivre sur sa lancée en développant de nombreux projets (derniers en date : Porsche Experience Center, Le Mans Resort) et en continuant à investir (3 millions d'euros par an qui s'ajoutent aux 60 millions d'euros investis en 15 ans par le syndicat mixte du circuit des 24 Heures). Son dernier gros événement, la Fête de l'ACO, organisé début juillet a connu le succès avec 25 000 visiteurs. Et en 2016, le club célèbrera ses 110 ans…

La CCI et le circuit du Mans Liens avec la famille Bollée, administrateur de l'ACO… la CCI du Mans et de la Sarthe a toujours été très proche du circuit du Mans. "Notre CCI est forte d'un panel d'entreprises dont l'activité est directement liée aux 24 Heures du Mans", se félicite Philippe Morançais, élu de la chambre (secrétaire du bureau). "De ce fait, la CCI ne peut être dissociée du circuit et du monde des sports mécaniques". La loge CCI, ouverte pour les 24 Heures motos, autos et camions, plus Le Mans Classic en 2014, favorise les relations entre la CCI et les dirigeants d'entreprises. Depuis deux ans, environ 800 personnes par an ont été reçues dans cet espace privilégié situé au-dessus des stands. Un lieu convivial de rencontres, notamment avec les acteurs de la formation CCI, dont l'Escra qui participe activement aux 24 Heures. Cette école de commerce spécialisée en automobile organise depuis 1976, le Prix Escra pour récompenser la meilleure équipe technique. En tout, pour ce prix et en tant que commissaires de stands, pas moins de 80 jeunes stagiaires de cette école participent aux 24 Heures autos et motos. Autre implication forte de la CCI : en tant que gestionnaire de l'aéroport Le MansArnage, elle accueille bon nombre de dirigeants à l'occasion des 24 Heures du Mans, du Grand Prix de France moto et de Le Mans Classic. "C'est une activité exceptionnelle pendant ces périodes qui compte pour l'image de la ville". Côté commerce, l'animation commerciale "24 Heures +", organisée par la CCI depuis 2002, séduit une centaine de commerçants du département. Cette année, ils ont une nouvelle fois exprimé leur satisfaction. Pour les commerçants du centre-ville du Mans, la CCI a aussi mené une enquête pour connaître l'impact de la semaine des 24 Heures du Mans : fréquentation des commerces, flux des chalands, répercussions sur les chiffres d'affaires, etc. Les résultats vont paraître très prochainement.

◗ Karine Méteyer maine éco septembre 2015 13


industrie

USIN’UP

Les métiers de l’usinage à l’honneur ! Afin de lutter contre les idées reçues sur l’usinage, dix entreprises sarthoises se sont regroupées sous la bannière "Usin’Up" pour développer et promouvoir leurs savoir-faire technologiques et dénicher de nouveaux talents… en vue des 100 postes à pourvoir d’ici à cinq ans, accessibles du CAP au bac + 5.

Stéphane Geslin, dirigeant de la société éponyme au Mans, spécialisée en mécanique de précision.

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e challenge d’Usin’Up consiste à promouvoir les métiers de l’usinage en Sarthe tout en formant de nouveaux talents afin de répondre aux besoins de formation et de recrutement des entreprises. Le groupe a également travaillé sur les aspects de certification, qualification et employabilité des salariés en poste", résume Flavien Rousseau, délégué à l’Union des industries et de la métallurgie en Sarthe (UIMS). "Il faut communiquer auprès des jeunes qui ont une image vieillissante de l’usinage. Le temps de Zola est terminé ! Désormais la plu14 maine éco septembre 2015

part des machines sont à commande numérique, nous travaillons sur la programmation, le choix des outils et matériaux avant de partir en production !" témoigne Stéphane Geslin, dirigeant de la société éponyme, un des membres fondateurs, spécialisée en mécanique de précision. Afin de combattre ces idées reçues, les dix entreprises sarthoises d’Usin’Up sont déjà parties à la rencontre des jeunes, en participant par exemple au forum Speed Alternance au pôle formation des industries technologiques du Mans. "L’an prochain nous participerons à Formasarthe et poursuivrons nos interventions dans les collèges et lycées", ajoute-t-il. Sous l’égide de l’UIMS, le groupement Usin’Up a obtenu le soutien de la fondation Alcoa, des Industries technologiques et du Pôle formation des industries technologiques (Ex-Afpi). Cette formation regroupe les entreprises PMA, Geslin SAS, Groupe Chastagner, Cema, Flowserve, TE Connectivity, SICA2M, Souriau, Alcoa et Faure Herman.

L’excellence : de l’aéronautique à la compétition automobile "Usin’Up est né de la volonté commune de nos entreprises de travailler sur nos besoins en termes de recrutement, de formation. Nous souhaitons pérenniser le savoir-faire de nos salariés et les faire monter en compétences", ajoute Stéphane Geslin, qui peine à recruter sur ses métiers, notamment rectifica-

teur. "Nos entreprises ont pour objectif d’embaucher 100 collaborateurs d’ici à cinq ans. Nous ne souhaitons pas nous faire concurrence dans ces recrutements et œuvrons ensemble à la gestion de ces compétences," ajoute le dirigeant. Leurs représentants (gérants, DRH, chefs d’ateliers…) se sont réunis régulièrement afin de travailler avec les organismes de formation, partager leurs bonnes pratiques et concevoir des modules de formation adaptés. Car ces dix entreprises industrielles représentent environ 2 500 emplois sur le territoire, tous métiers confondus. Régleur sur machine à commande numérique, fraiseur, tourneur, responsable industrialisation… les métiers de l’usinage requièrent des compétences variées et sont accessibles du CAP au bac + 5. "Que ce soit pour les bac Pro comme les BTS, nous avons participé aux réunions afin que leurs programmes s’adaptent au plus près à nos besoins", détaille Stéphane Geslin qui souligne la plus-value de leurs métiers, notamment la production de pièces prestigieuses dans les domaines de la compétition automobile, de l’aéronautique et du spatial. "Sur un avion, Souriau crée les connecteurs, nous travaillons sur le développement des tableaux de bord, PMA sur les ailes…" D’autres acteurs de l’usinage participent à l’économie des secteurs de la compétition automobile, de la défense, de l’énergie, du ferroviaire et du médical. L’excellence, la passion, l’innovation et le savoir-faire technologique

sont les dénominateurs communs de leurs collaborateurs. "Les métiers de l’usinage ne sont pas des voies de garage mais des filières d’excellence !" conclut Stéphane Geslin. ◗ Élise Pierre Plus d'information : www.usinup.fr

"Usin-Up, façonne ton avenir !"

Afin de porter leur bannière plus haut, les dix entreprises ont confié à l’Agence Ten la création d’un slogan et d’un logo à leur image, pour lutter contre l’éloignement des jeunes vis-à-vis de leurs métiers. "Le suffixe "up" est dynamique et renvoie à la notion d’évolution tandis que la signature rappelle le cœur de métier de l’usinage, le travail de la forme. Le U représente également une silhouette humaine vue d’en haut en pleine action : un jeune qui prend son avenir en mains !", explicitent les membres.


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entreprise

ÉLECTRICITÉ ET GAZ

Fin des tarifs réglementés Passer en offre de marché

60 professionnels ont participé à la réunion "énergie" organisée par la CCI du Mans et le Medef en juillet dernier.

Les tarifs réglementés de vente de gaz et d'électricité pour les professionnels auront disparu le 1er janvier 2016. Les consommateurs concernés doivent souscrire un nouveau contrat chez le fournisseur de leur choix avant cette échéance. Mieux vaut anticiper pour être prêt avant la fin de l'année.

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40 000 sites doivent sortir du tarif réglementé d'électricité avant la fin de l'année. Pour le gaz, la majorité des consommateurs a déjà franchi le pas. Les tarifs réglementés fixés par les pouvoirs publics et proposés par les fournisseurs historiques (EDF et GDF Suez) disparaissent conformément au droit européen. "Les professionnels doivent s'en préoccuper dès maintenant car les questions à se poser sont nombreuses et les fournisseurs seront très occupés au 15 décembre", affirme Emmanuel Rodriguez de la CRE, autorité administrative indépendante. Pour le gaz, les clients concernés ont une consommation comprise entre 30 et 200 MWh par an. Pour l'électricité, tous les professionnels ayant souscrit un contrat pour une puissance supérieure à 36 kVA (tarifs jaunes et verts). Attention aux cas atypiques : par exemple, le tarif jaune avec une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA disparaît également.

Les entreprises concernées doivent donc souscrire un nouveau contrat auprès d'un fournisseur de leur choix (le même ou un autre) avant le 31 décembre 2015. "Il est possible de signer maintenant pour un changement le 1er janvier", ajoute Emmanuel Rodriguez.

Pas besoin de résilier son contrat auprès de son ancien fournisseur, le nouveau s'en chargera. Le changement est sans préavis et gratuit (sauf en cas de modification des puissances souscrites depuis moins de 12 mois). Si les professionnels n'ont pas conclu d'offre de marché à la date d'échéance, ils basculeront automatiquement sur une offre transitoire de six mois chez leur fournisseur historique, qu'il est possible de quitter à tout moment. À l'issue de cette période, en l'absence de contrat, la fourniture d'énergie sera coupée. Si la procédure pour changer de contrat est simple et rapide, reste le travail en amont - le plus long - pour au final choisir une offre optimale. En électricité, les offres sont plus complexes qu'en gaz. Le responsable de la CRE conseille de recenser l'ensemble des sites concernés, se renseigner sur les contrats (factures et documents contractuels), connaître les consommations (factures, feuillets de gestion en électricité). L'entreprise mancelle Duval Métalu a lancé la démarche en 2014 avec l'appui du cabinet spécialisé en efficacité énergétique Studeffi. "Après un audit énergétique, l'analyse de nos factures et de nos consommations, nous avons lancé un appel d'offres. Sur un an, les gains sont supérieurs à 20 %", témoigne Olivier Froger, responsable achats et logistique. Nicolas Tachot de Studeffi encourage les professionnels à négocier une fois qu'une offre a été retenue : "Il ne faut pas hésiter à demander au fournisseur de réétudier son offre pour bénéficier de gains supplémentaires". S'informer, anticiper, réfléchir, négocier… la démarche s'avère indispensable pour espérer pouvoir réduire sa facture. ◗ Karine Méteyer Plus d'informations : www.energie-info.fr/pro, www.tarifsreglementes-cre.fr

Bien se préparer en amont • Faire un audit énergétique (connaître son profil de consommation et identifier où les consommations peuvent être réduites). • Vérifier si le contrat actuel est optimum (puissance, version tarifaire, etc.). • Identifier les options inutiles signées dans le contrat (par exemple HC/HP et été/hiver). • Rédiger un cahier des charges unique pour l'envoyer aux fournisseurs. Pour bien comparer les différentes offres : • vérifier si l’offre de marché proposée inclut ou non l’acheminement, • comparer les prix sur une même base (soit hors toutes taxes, soit hors TVA, soit TTC), • tenir compte de l'évolution des prix (prix fixe ou variable, choix des variables d'indexation, etc.), • vérifier la période d'engagement et les pénalités éventuelles en cas de résiliation anticipée, • tenir compte des modalités de facturation et de paiement proposées, • analyser les services proposés (interlocuteur dédié, modalités de contact, gestion pour les contrats multi-sites, services d’efficacité énergétique, offres "vertes", etc.), • vous assurer qu'un fournisseur qui propose une offre de plus d’un an propose en parallèle une offre d’une durée maximale de 12 mois (laisse le temps de mieux comprendre le fonctionnement du marché). Sources : Studeffi, CRE maine éco septembre 2015 17


entreprise

SURAMORTISSEMENT

Le Gouvernement a introduit une mesure de déduction exceptionnelle (40 %) en faveur de l’investissement productif dès lors que ce dernier est réalisé entre le 15 avril 2015 et le 14 avril 2016. Ainsi les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés ou l'impôt sur le revenu selon le régime réel d'imposition peuvent déduire de leur résultat imposable 40 % de l'investissement.

© Fantasista - Fotolia

Une mesure en faveur de l'investissement productif

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outes les entreprises sans distinction de secteur ou de taille sont concernées par cette mesure en faveur de l'investissement productif, à la seule condition qu’elles soient soumises à un régime réel d’imposition : de la très petite entreprise soumise au régime des bénéfices industriels et commerciaux à la grande entreprise industrielle.

Les investissements éligibles Les investissements éligibles sont en premier lieu l’ensemble des matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation, c’est-à-dire l’immense majorité des équipements industriels ; mais également les matériels de manutention, pour les entreprises qui ont une activité de logistique par exemple. On peut aussi profiter de cette mesure grâce aux installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphère, ou aux installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie (mais pas celles qui donnent droit à l’application d’un tarif réglementé d’achat de la production électrique). Est éligible également

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un investissement dans des matériels et outillages utilisés pour la recherche scientifique ou technique. La déduction s'applique aussi aux logiciels lorsqu’ils sont indissociables d’un matériel lui-même éligible, ou lorsqu’ils contribuent aux opérations industrielles de fabrication et de transformation (exemples : logiciels de conception, de simulation, de pilotage, de programmation, de suivi et de gestion de production, de maintenance). Le gouvernement souhaite ainsi inciter les entreprises à accélérer leur numérisation. Pour avoir droit à la déduction, les biens d'équipement doivent être acquis ou fabriqués à compter du 15 avril 2015

et au plus tard le 14 avril 2016, ou avoir fait l'objet d'un contrat de crédit-bail ou de location avec option d'achat entre ces mêmes dates. La date d'acquisition ou de fabrication à retenir est celle du point de départ de l'amortissement dégressif. Lorsqu'il s'agit de pièces ou matériels destinés à être incorporés dans un ensemble industriel devant être construit ou fabriqué par l'entreprise elle-même ou avec l'aide de sous-traitants ou de façonniers, la déduction ne peut normalement commencer qu'à partir de la date d'achèvement de cet ensemble. La déduction est égale à 40 % du prix de revient de l’investissement et son montant est déduit du bénéfice linéairement sur la durée d’amortissement. Elle s’ajoute à l’amortissement pratiqué par ailleurs dans les conditions de droit commun. Contrairement à une mesure d’accélération du rythme de déduction de l’amortissement, il ne s’agit donc pas seulement d’un gain de trésorerie pour l’entreprise : l’économie d’impôt réalisée est définitive. Plus d'information : http://bofip.impots.gor/bofip/ 10079-PGP.html?iuv.fdentifiant=BOIBIC-BASE-100-20150421.

Exemple Une PME industrielle soumise à l’impôt sur les sociétés achète au 1er septembre 2015 un tour d’usinage à commande numérique, d’un prix de revient total de 300 000 euros. Cet équipement est amortissable sur huit ans. Au titre de la mesure et en supplément de l’amortissement de droit commun, l’entreprise déduira donc de son

résultat imposable 5 000 euros la première année puis 15 000 euros par an entre 2 016 et 2 022 et enfin 10 000 euros en 2 023. Au global, elle aura déduit 120 000 euros de sa base imposable. Sur la base du taux normal de l’impôt sur les sociétés, elle aura donc réalisé une économie d’impôt pouvant aller jusqu’à 40 000 euros sur la période 2015-2023.


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international

INTERNATIONAL CONNECTING DAY

Le rendez-vous des acteurs de l'international Exportateurs confirmés, acheteurs, nouveaux exportateurs… tous les professionnels du grand Ouest tournés vers l'international ont rendez-vous le 1er octobre prochain à Nantes pour l'International Connecting Day (ICD), organisé par la CCI de Nantes Saint-Nazaire.

[Pratique] • 7e édition d’International Connecting Day • jeudi 1er octobre 2015, de 9 h à 20 h • CCI Nantes Saint-Nazaire, Centre des Salorges 16 quai Ernest Renaud à Nantes • Salon réservé aux professionnels • Entrée gratuite • Découvrez le programme en vous inscrivant dès maintenant sur www. international-connectingday.com, et suivez #ICDNantes sur Twitter.

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Nancy N'Diaye Rossignol, responsable export de l'entreprise sarthoise Ledpower, a participé à l'International Connecting Day en 2014 : "Un salon qui permet d'avoir une bonne vision de la scène internationale et des acteurs présents."

A

vec ses ateliers, cafés pays, opérations filières, rencontres avec des experts, conférence, remise de trophées… l'International Connecting Day, organisé à la CCI de Nantes Saint-Nazaire, est une journée sacrément rythmée pour tous les professionnels de l'international. L'an dernier, cette manifestation a accueilli plus de 1 200 visiteurs avec 750 rendez-vous pris auprès des experts de 70 pays pour des chefs d'entreprise venus de tout le grand Ouest. Parmi eux, Nancy N'Diaye Rossignol, responsable export de l'entreprise sarthoise Ledpower, fabricant français de solutions d'éclairage à Led. "En tant que primo exportateur, il s'agissait d'obtenir un maximum d'informations sur les partenaires qui pouvaient aider notre démarche à l'export. Au cours de cette journée très bien organisée, j'ai pu trouver des réponses à toutes nos questions et nouer des contacts avec les experts rencontrés. Nous avons depuis démarré avec trois missions dans les pays que nous avions ciblés, et cela se présente bien pour la suite." Pour cette 7e édition, le 1er octobre prochain, un nouveau succès est attendu

avec un programme complet pour toutes les entreprises tournées vers l’international. Argentine, Autriche, Burundi, Côte d’Ivoire, Estonie, Hongrie, Kenya, Lettonie, Lituanie, Sénégal, Slovénie, Thaïlande, Vietnam… 17 nouveaux pays sont représentés cette année.

Informations, conseils, échanges… Tout d'abord, des ateliers d'une heure, animés par des chefs d’entreprise impliqués à l’international, apportent des informations précises et concrètes et des témoignages de dirigeants, de responsables export, achats, RH… De la politique des achats aux modalités juridiques et enjeux fiscaux d'une implantation à l'international en passant par les aides financières pour se développer à l'international ou protéger son entreprise face à la fraude, les thèmes abordés sont divers. Ensuite, les cafés pays permettent d'échanger et de débattre pendant une heure, de façon informelle, sur les manières d’aborder un marché ou de s’y implanter. Les cinq pays à l'honneur cette année sont le Chili, la Côte

d’Ivoire, l'Italie, le Japon et la Russie. Par ailleurs, neuf opérations filières sont prévues pour échanger avec des experts sur le développement à l’international de secteurs spécifiques : mécanique matériaux, nautisme, silver économie, biothérapies et Blue Cluster, agroalimentaire, énergies marines renouvelables, numérique, végétal et - nouveauté cette année - la santé. Il est aussi possible de prendre des rendez-vous individuels d'une demiheure avec des experts pays (près de 40 experts représentant 56 pays seront présents cette année) ou thématiques (développement commercial, ressources humaines, transport-logistique, etc.). Cette journée de l'international est aussi l'occasion de remettre des trophées aux entreprises du territoire pour mettre en valeur leur expérience. Les entreprises peuvent concourir dans trois catégories : "Nouvel exportateur", "Réussir à l'international" et "Volontariat international en entreprise". Ce sont les services études des CCI qui identifient les entreprises pouvant participer à ce trophée par la veille qu’ils réalisent quotidiennement. Pour compléter ce programme, deux speed dating sont proposés : multisecteurs et agro-business. L'occasion de rencontrer successivement des dirigeants et salariés partageant les mêmes problématiques et d'enrichir son réseau. À la fin de la journée, l'académicien Erik Orsenna, économiste de formation et écrivain, échangera avec les dirigeants et présentera sa vision du pays : "Ma conviction : la France se réveille". "J'incite toutes les entreprises intéressées par l'international à participer à ce salon fort enrichissant," conclut la responsable export de Ledpower. ◗ Karine Méteyer


international

3E ÉDITION DU BAROMÈTRE CCI INTERNATIONAL

Les PME-ETI "internationales" affichent leur optimisme

L’

enquête a été menée en avril et mai auprès de 1 002 entreprises françaises de 20 salariés et plus. 43 % ont une activité à l'international (26 % sont implantées à l'étranger, 32 % réalisent un chiffre d'affaires à l'export). Un chiffre qui tombe à 28 % dans les Pays de la Loire. Globalement, 73 % des PME ont confiance en l’avenir de leur entreprise et cette confiance est beaucoup plus marquée pour les PME présentes à l’interna-

tional (81 %). Ces dernières envisagent à 56 % de recruter dans l’année à venir, en France ou à l’étranger, pour le développement de leur activité. Lorsqu’elles sont déjà présentes à l’international, les PME y réalisent une part non négligeable de leur chiffre d’affaires : plus de 10 % pour plus de la moitié d’entre elles. Un chiffre d'affaires en progression ou stable par rapport à l'an dernier. Rare sont les cas de baisse 9 8 5 - Plus 2 de 0 70 15 d'activité 1 à l'international. % des entreprises exportatrices des Pays de la Loire prévoient de développer leurs exportations. C'est plus que la moyenne nationale qui s'élève à 60 %. Lorsqu’elles pensent à leur activité en dehors de l’Hexagone, les PME se tournent prioritairement vers les pays voisins d’Europe de l’Ouest, les ÉtatsUnis et la Chine. En revanche, seulement 15 % des entreprises non 1 9exportatrices 8 5 - ont2l’intention 015 d’exporter d’ici à deux ans. Lorsqu’on les interroge sur les raisons de cette frilosité, elles évoquent plusieurs freins. Les entreprises non présentes à l’international perçoivent davantage de difficul-

© Tashatuvango - Fotolia

Le réseau international des CCI de France a dévoilé en juin dernier les résultats de son baromètre "Les PME-ETI françaises et l’internationalisation", réalisé avec OpinionWay

1985 - 2015

tés, réelles ou supposées, comparées à celles qui ont déjà franchi le pas. Le risque pays, les formalités administratives ou encore la méconnaissance des opportunités à l’étranger constituent le "trio de tête" des difficultés citées par les PME. La baisse des charges, l’assouplissement administratif et des opportunités commerciales mieux identifiées sont les

30 ans au service des entreprises et des collectivités sarthoises

principaux éléments qui peuvent inciter les entreprises à s’internationaliser davantage. Par rapport aux mesures et dispositifs de soutien à l'internationalisation, seul un tiers des entreprises se sentent accompagnées par les pouvoirs publics et 71 % déplorent aussi un manque d’informations sur le sujet.

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maine éco septembre 2015 21


juridique

RESTAURATION

Les nouveautés réglem Deux actualités juridiques essentielles sont à relever dans le secteur de la restauration : le label "fait maison" évolue avec notamment une redéfinition du "produit brut" et la réglementation européenne renforce l'indication de la présence de certains allergènes.

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Mise à jour du label "fait maison"

L

e décret du "fait maison" avait fait grand bruit lors de son lancement l’été 2014. Initialement prévu pour mettre en valeur la cuisine faite sur place, sa première rédaction laissait planer certaines incertitudes pour les restaurateurs et le consommateur. En ce sens, l’ancien décret indiquait que les plats faits maison devaient être élaborés sur place à partir de "produits bruts", la définition de ces produits étaient suffisamment large pour englober des produits surgelés ou sous vide. Ces difficultés constatées, le ministère a fait en sorte de simplifier le dispositif afin d’en faciliter l’utilisation. Pour Carole Delga, secrétaire d’État au Commerce "les deux objectifs de ce décret révisé sont de reconnaître la cuisine des plats faite sur place et de donner un gage de transparence pour le consommateur sur l'authenticité de

RESTAUR ANT

la cuisine réalisée par les restaurateurs. Ceux qui s’approprient ce dispositif de valorisation, en mettant en avant le caractère "fait maison", contribuent à la reconnaissance du secteur et à sa montée en gamme." La principale évolution du dispositif consiste en une redéfinition du "produit brut". Désormais, le produit brut est

"un produit alimentaire cru ne contenant, notamment à l'occasion de son conditionnement ou du procédé utilisé pour sa conservation, aucun assemblage avec d'autre produit alimentaire excepté le sel" (Article D121-13-1 du code de la consommation). La liste des exceptions est également simplifiée puisque peuvent entrer main-


juridique

entaires tenant dans la composition d’un plat fait maison "les produits que le consommateur ne s'attend pas à voir réaliser par le restaurateur", à savoir : - les salaisons, saucisseries et charcuteries, à l'exception des terrines et des pâtés ; - les fromages, les matières grasses alimentaires, la crème fraîche et le lait ; - le pain, les farines et les biscuits secs ; - les légumes et fruits secs et confits ; - les pâtes et les céréales ; - la levure, le sucre et la gélatine ; - les condiments, épices, aromates, concentrés, le chocolat, le café, les tisanes, thés et infusions ; - les sirops, vins, alcools et liqueurs. Pour des raisons de sécurité sanitaire peuvent également entrer dans la composition d’un plat fait maison, la choucroute crue et les abats blanchis et sous réserve d'en informer par écrit le consommateur, les fonds blancs, bruns et fumets et la demi-glace. À noter : la pâte feuilletée doit désormais être réalisée par le restaurateur pour bénéficier de ce label ! Décret n° 2015-505 du 6 mai 2015 modifiant le décret n° 2014-797 du

11 juillet 2014 relatif à la mention "fait maison" dans les établissements de restauration commerciale ou de vente à emporter de plats préparés.

Affichage obligatoire des mentions relatives aux allergènes dans la restauration Le règlement européen concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (règlement Inco) a renforcé l’indication de la présence de certains allergènes. Une liste des 14 substances les plus allergisantes a été développée à l’échelon européen, à savoir : - céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, Kamut ou leurs souches hybridées) et les produits à base de ces céréales ; - crustacés et produits à base de crustacés ; - œufs et produits à base d’œufs ; - poissons et produits à base de poissons ; - arachides et produits à base d’arachides ; - soja et produits à base de soja ;

- lait et produits à base de lait (y compris le lactose) ; - fruits à coque, à savoir amandes, noisettes, noix, noix de cajou, noix de pécan, noix du Brésil, pistaches, noix de Macadamia et noix du Queensland, et produits à base de ces fruits ; - céleri et produits à base de céleri ; - moutarde et produits à base de moutarde ; - graines de sésame et produits à base de graines de sésame ; - anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/litre exprimées en SO2 ; - lupin et produits à base de lupin ; - mollusques et produits à base de mollusques. Depuis le 1er juillet, les professionnels de la restauration doivent informer leurs consommateurs de la présence de ces substances dans leurs plats. Il existe plusieurs situations. Dans le cas de la denrée préemballée, la mention doit être intégrée à l’étiquetage. Pour les denrées non préemballées, il est précisé que la mention se fait par écrit sans que le consommateur n’ait à en faire la demande, cependant une certaine souplesse est accordée au restaurateur.

S’il est prévu une consommation immédiate du produit, alors l’information doit être située sur la denrée ou à proximité immédiate de l’aliment "de façon qu'il n'existe aucune incertitude quant à la denrée à laquelle elle se rapporte". Pour la consommation sur place, doivent être portées à la connaissance du consommateur, sous forme écrite, de façon lisible et visible des lieux où est admis le public soit l'information mentionnée elle-même ; soit les modalités selon lesquelles l'information est tenue à sa disposition. En pratique : le gouvernement précise dans son communiqué de presse que "les professionnels devront tenir à jour un document écrit sur la présence d’allergènes dans les plats proposés". Ce document devra être facilement accessible au consommateur. Décret n° 2015-447 du 17 avril 2015 relatif à l'information des consommateurs sur les allergènes et les denrées alimentaires non préemballées. ◗ Marion Chysclain CCI Paris - Inforeg, 01/06/2015 Tous droits réservés

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Dossier

DINAMIC ENTREPRISES

Une méthodologie qui En huit ans, le programme Dinamic Entreprises a permis à près d’un millier d’entreprises ligériennes de progresser et d’innover avec l’appui de consultants et suivant une méthodologie à la fois rigoureuse, évolutive et mobilisatrice. Piloté par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Pays de la Loire, ce dispositif, qui a fait la preuve de son efficacité, continue à évoluer pour répondre toujours plus précisément aux besoins des entreprises. Prochain enjeu : intégrer les leviers de performance de la "Troisième révolution industrielle et agricole".

Stéphanie Pioger et son conjoint Christophe Vast, gérants de la carrosserie Pioger à Sillé-le-Guillaume, ont

L’

ambition de Dinamic Entreprises est de doter les entreprises d’outils adaptés pour leur permettre de construire leur développement en toute autonomie. L’un des principaux objectifs est de rompre l’isolement du chef d’entreprise au moment de la prise de décision", résume Thomas Lelievre, responsable du programme Dimanic à la CCI des Pays de la Loire. Celui-ci rappelle que "à l’origine, Dinamic Entreprises a

24 maine éco septembre 2015

été créé par le Conseil régional des Pays de la Loire et l’État dans le but de soutenir l’industrie régionale, avec pour cible principale les entreprises de 10 à 49 salariés (sur 2 500 structures de ce type en Pays de la Loire, 700 d’entre elles ont déjà été accompagnées par Dinamic). Puis, compte tenu des bons résultats obtenus et afin de répondre à la demande, le programme s’est ouvert à l’ensemble des secteurs et plus particulièrement à ceux


fait ses preuves Dinamic Entreprises en chiffres Depuis 2007, près de 1 000 entreprises des Pays de la Loire (dont 131 sarthoises et 120 mayennaises) ont réalisé ou sont en cours de réalisation d’un parcours Dinamic. 80 % de ces entreprises compte moins de 49 salariés et 26 % ont moins de 10 salariés.

© Ad'hoc

Environ 700 des 2 500 PME ligériennes travaillant dans le secteur de l’industrie ont bénéficié du programme qui, au total, a déjà concerné plus de 48 000 salariés.

t suivi un programme Dinamic Entreprises.

du bâtiment et des services. Dans cette logique, à partir du dispositif initial qui demeure le plus demandé, nous avons développé trois formules complémentaires dédiées respectivement aux TPE, aux entreprises traversant une situation financière difficile - mais pas irréversible - ainsi qu’aux groupements d’entrepreneurs souhaitant lancer un projet commun." De même, trois modules ont été proposés aux entrepreneurs dès 2007,

dans le souci de prioriser les besoins de l'entreprise et proposer un accompagnement sur un domaine identifié comme prioritaire. Ainsi, Dinamic Entreprises offre à ses bénéficiaires la possibilité de se concentrer sur l’un de ces trois objectifs : la performance interne, le développement commercial ou (et) l’innovation (voir encadré page 27). Bien évidemment, il est possible d’enchaîner successivement plusieurs parcours.

Les entreprises suivant une boucle Dinamic ont, en moyenne, atteint 90 % des objectifs inscrits dans leurs plans d’actions. De même, 92 % des actions décidées sont engagées et la méthode définie est diffusée sur l’ensemble de l’entreprise dans 90 % des cas.

financés par les partenaires publics (Europe, État, Région). Par conséquent, pour chaque entreprise, le coût moyen d’un parcours est de 5 600 € HT. 95 % des entreprises suivant le programme constatent un retour sur investissement dès la fin de l'accompagnement. 40 % des entreprises souhaitent continuer à faire appel à des consultants à la suite d’un parcours Dinamic, 20 % s’engagent dans un second module après avoir suivi une première boucle Dinamic et 80 % ont la volonté de pérenniser en leur sein cette démarche Dinamic. Le budget de Dinamic Entreprises s’élève à 3 millions d’euros et génère 2 millions d’euros de subventions en provenance de l’Union européenne, de l’État et du Conseil régional.

Le coût moyen d’un parcours Dinamic s’élève à 18 000 €, dont environ 12 400 €

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Dossier

E4V au Mans développe des solutions batteries pour tous moyens de transports utilisant l'énergie électrique.

Des motivations variées… mais toujours justifiées "Les raisons qui conduisent les entreprises à entamer une démarche Dinamic sont variées : besoin de se structurer pour optimiser une activité en phase de croissance, volonté de se relancer alors que les commandes stagnent voire diminuent, envie d’être accompagné alors que l’on s’apprête à transmettre l’outil de production, souhait de s’implanter sur un nouveau marché et de concevoir des nouveaux produits… constate Thomas Lelievre. Dans tous les cas, les candidats doivent faire preuve d’une réelle motivation et être prêts à se rendre disponibles." "Nous avons décidé de suivre une boucle Dinamic "Performance interne" car il devenait indispensable de restructurer le fonctionnement de l’entreprise pour continuer à progresser à un moment où, de surcroît, nous nous apprêtions à intégrer des locaux neufs", témoigne ainsi Jean-Luc Lebouc, l’un des trois dirigeants de L2T, une PME de mécanique de précision implantée à Ernée, en Mayenne, depuis sa création en 2006 (spécialisée dans la fabrication de pièces unitaires et de petites séries, travaillant à 70 % dans le secteur de l’automobile). "Dans cette optique, nous nous sommes attachés à nous réorganiser en définissant plus précisément le rôle de chacun des trois associés, David Trihan, Sébastien Tarlevé et moi-même, ainsi que celui de nos quatre salariés." Ce raisonnement a également été tenu par les responsables de E4V, 26 maine éco septembre 2015

une société développant des solutions batteries pour tous moyens de transports utilisant l’énergie électrique (automobiles, véhicules industriels et agricoles, bateaux…), dont le site de production est installé au Mans depuis 2008. "Le marché des véhicules électriques entre dans une phase de forte croissance, dont bénéficie logiquement notre entreprise. C’est pourquoi nous avons jugé opportun de nous engager dans le programme Dinamic afin de travailler sur notre performance interne et être accompagnés dans cette phase de montée en puissance", explique Chloé Raffy, responsable communication de E4V.

Le consultant au cœur du dispositif La démarche Dinamic Entreprises s’appuie, en premier lieu, sur le soutien d’un consultant assurant un accompagnement sur-mesure. La mise à disposition de ce professionnel auprès de l’entreprise demeure, sans aucun doute, la principale originalité et la première raison du succès rencontré par le programme. Choisi par le chef de projet CCI et le chef d'entreprise parmi une liste indiquant précisément les spécialités et les atouts de chacun de ces cabinets accrédités par les financeurs du programme (État et Région Pays de la Loire), le consultant est au cœur du dispositif. Missionné pour consacrer 21 demi-journées (12 demijournées dans le cas de Dinamic TPE) sur une période de neuf mois (six mois pour Dinamic TPE), il est pleinement aux côtés du dirigeant, de ses collabo-

rateurs et du pilote au sein de l'entreprise, dans la réalisation du diagnostic tout d’abord, puis dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’actions. "Notre consultant a posé, sur notre mode d’organisation, un regard à la fois expert et impartial qui nous a permis de détecter rapidement les points sur lesquels nous devions travailler en priorité et élaborer, ainsi, une stratégie efficace à laquelle nous avons tous adhéré, souligne Jean-Luc Lebouc. De plus, il a su immédiatement créer des rapports conviviaux qui nous ont permis de nous sentir en confiance." "Il nous a apporté la vision d’ensemble et le recul dont nous ne pouvons pas toujours disposer", ajoute Chloé Raffy. De surcroît, le coût du consultant reste très modéré grâce aux subventions octroyées à Dinamic Entreprises par l’État, le Conseil régional et l’Union européenne. Celles-ci réduisent d’autant (environ des deux tiers), la part que doit supporter l’entreprise. En ce sens, la grande majorité des bénéficiaires du dispositif n’aurait pas pu financer une telle prestation de conseil sans Dinamic Entreprises.

Définir des indicateurs et des leviers La première mission du consultant consiste à établir un diagnostic qui doit permettre d’identifier les freins auxquels se heurte l’entreprise, mais aussi les compétences clés et, surtout, les indicateurs et les leviers. Cette première phase essentielle, débouche sur la mise en place d’un plan d’actions qui

se déploie sur l’ensemble de la période qui reste à parcourir dans le cadre de Dinamic. Chloé Raffy a apprécié la rigueur de la méthode et, en particulier, la régularité des rencontres avec le consultant. "Chaque rendez-vous donne l’occasion de faire un point sur l’avancée des actions et, par conséquent, de garantir un suivi efficace de la démarche." De son côté, Jean-Luc Lebouc insiste sur le caractère mobilisateur du programme. "L’ensemble de notre équipe a pu être impliqué dans le plan d’actions et a, ainsi, choisi d’être acteur du développement de L2T et de notre réorganisation." "Même si le processus nécessite la désignation, parmi les collaborateurs de l’entreprise, d’un pilote référent Dinamic au sein de la structure, il s’inscrit dans une volonté de faire participer le plus grand nombre possible de salariés aux actions déployées", rappelle Thomas Lelievre. Dans cet esprit, des journées de formation thématiques sont proposées à l’ensemble des collaborateurs. Elles leur permettent d'acquérir les compétences nécessaires au déploiement des plans d'actions. Suivant le format retenu, jusqu'à 20 jours de formations peuvent être utilisés durant les neuf mois de l'accompagnement. De plus, dans le cadre du parcours Dinamic, les dirigeants et les pilotes de plusieurs entreprises se retrouvent régulièrement au cours de séminaires pour échanger et avancer ensemble. Cette spécificité du programme est également plébiscitée. "Lors des rencontres avec les autres bénéficiaires du dispositif, nous


avons découvert des secteurs d’activités que nous connaissions mal et comparé la diversité de nos situations respectives", note Stéphanie Pioger, la dirigeante de la Carrosserie industrielle Pioger (voir encadré page 28). "Ce sont de passionnants partages d’expériences et de compétences qui enrichissent nos connaissances", poursuit Chloé Raffy.

Des résultats positifs concrets À l’évidence, Dinamic Entreprises donne pleinement satisfaction à ses bénéficiaires, car il se traduit par des actions concrètes et cohérentes qui génèrent, dans la quasi-totalité des cas, des développements positifs pour l’entreprise. "Dinamic est conçu pour garantir l'obtention de résultats", rappelle Thomas Lelievre, soulignant que 95 % des entreprises entrées dans le processus constatent un retour sur investissement dès la fin du parcours. De plus, 90 % d'entre elles continuent d'utiliser les outils et la méthode Dinamic après la fin de leur accompagnement. "C’est un gage de crédibilité et de pérennité." Dans le cadre de leur parcours Dinamic, les dirigeants de L2T ont réussi à instaurer une nouvelle organisation interne plus rationnelle. Celle-ci devrait se traduire par un recrutement et a permis de gérer plus aisément la mise en place de la Gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO). "Ce parcours nous a, incontestablement, permis de passer un cap pour continuer à être aux avant-postes de notre domaine d’activité émergent, affirme Chloé Raffy. En travaillant à la

fois sur les outils et sur les méthodes, nous avons amélioré l'efficacité de tous les services de la société." "De plus, nous bénéficions d’un suivi très utile du conseiller de la CCI qui est toujours à notre écoute et demeure, en ce sens, un appui très important. Nous avons même eu encore quelques contacts avec notre consultant. Nous nous sentons toujours bien épaulés", ajoute Jean-Luc Lebouc.

Responsabilité sociétale de l’entreprise Dès à présent, le programme Dinamic, qui n’a pas cessé d’évoluer et s’impose comme une référence, comme le démontre une étude récemment réalisée par la Banque de France, est en passe de franchir une nouvelle étape pour accompagner mieux encore le tissu économique régional dans son développement et vers des objectifs d’excellence. Indiquant que l’État et l’Union européenne ont récemment confirmé la poursuite de leur soutien financier au dispositif, Thomas Lelievre annonce que Dinamic Entreprises a pour nouvelle ambition d’intégrer les évolutions économiques issues de la Troisième révolution industrielle et agricole qui est en marche (Tria). "Pour demeurer performantes et concurrentielles, les entreprises vont devoir prendre en compte toutes ces données nouvelles qui sont en train de s’imposer pour faire évoluer nos habitudes de consommation : transition énergétique, développement du numérique, de l’économie circulaire, des circuits de proximité…", explique le responsable de programme

Dinamic. "Aujourd’hui, nous veillons à identifier les secteurs impactés par cette révolution et nous nous attachons à intégrer ces sujets dans le programme, notamment dans les formations. Dans cette logique, le dispositif peut être un outil d'accompagnement de la transformation digitale de l'entreprise. Nous réfléchissons à son articulation avec d'autres outils proposés par les CCI comme le diagnostic de performance numérique (DPN). Notre volonté est d’accompagner les entrepreneurs dans la prise en compte global du concept de Responsabilité sociétale des entreprises. Ainsi, dans la phase de diagnostic du dispositif, nous tenons désormais compte et mesurons les conséquences des actions réalisées par l’entreprise dans le cadre de sa responsabilité sociétale (initiatives à vocation solidaires, environnementales…) et nous encourageons tous les bénéficiaires de Dinamic Entreprises à s’engager dans cette voie qui répond à une attente des consommateurs, permet d’ouvrir de nouveaux marchés et de faire la différence sur leurs secteurs respectifs." Au service du développement économique régional, Dinamic Entreprises, démontrant sa capacité d’adaptation, vient d’entrer dans une nouvelle phase de sa jeune histoire, qui va lui permettre de tenir mieux encore son rôle. Disposant du soutien des pouvoirs publics et s’appuyant sur une équipe (conseillers CCI et consultants) expérimentée, aux compétences reconnues, le programme prend aujourd’hui une nouvelle dimension tout en conservant sa philosophie : proposer une démarche globale, souple, exhaustive et participative, dans le cadre d’une méthodologie rigoureuse et clairement planifiée permettant l'obtention de résultats. ◗ Cyril Laporte Contacts CCI 72 : Véronique Cardenas au 02 43 21 00 36 et Richard Otjacques au 02 43 21 00 34 ; CCI 53 : Jean-Luc Gressier au 02 43 49 50 00

Les modules Dinamic Entreprises Dinamic Entreprises propose trois modules permettant d'améliorer la compétitivité de l'entreprise en se concentrant sur un des trois domaines prioritaire : Performance interne (50 % des parcours Dinamic) Objectif : gagner en coût de revient et en efficacité ; obtenir une certification qualité. Méthodologie : identifier des facteurs de progrès et travailler sur les problèmes qui impactent les postes importants : coûts, délais, qualité. Développement commercial (35 % des parcours Dimamic) Objectif : développer le chiffre d'affaires, augmenter la marge et renforcer durablement l’avantage concurrentiel. Méthodologie : lancer des actions commerciales permettant de se développer sur ses marchés actuels et nouveaux. Innovation (15 % des parcours Dinamic) Objectif : se différencier de la concurrence et structurer son innovation. Méthodologie : choisir et mettre en place une démarche pérenne d’amélioration continue des produits et services et (ou) préparer et monter des projets innovants à fort potentiel.

Jean-Luc Lebouc et David Trihan, deux des trois dirigeants de L2T, entreprise de mécanique de précision à Ernée.

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Dossier

[TÉMOIGNAGES]

Stéphanie Pioger et Christophe Vast, gérants de la carrosserie industrielle Pioger Entreprise familiale d’une dizaine de salariés, implantée à Sillé-le-Guillaume depuis sa création en 1948, la carrosserie industrielle Pioger est spécialisée dans la construction de véhicules pour le transport d’animaux et de marchandises. Ses dirigeants, Stéphanie Pioger et Christophe Vast, ont souhaité mettre à profit le programme Dinamic Entreprises pour diversifier leur clientèle et s’implanter sur des marchés émergents.

Les gérants de la carrosserie Pioger ont travaillé sur leur organisation commerciale, notamment pour développer le secteur du transport des déchets organiques.

"Mon mari et moi-même partageons la philosophie de mon grand-père et mon père, qui ont dirigé l’entreprise avant nous : progresser en innovant !, résume Stéphanie Pioger. Dans cet esprit, la carrosserie industrielle Pioger a été la première à proposer des bétaillères en inox et en panneaux polyesters, qui présentent l’avantage de ne pas s'oxyder et, par conséquent, d’être plus pérennes. De même, dès les années 70, mon père a conçu un système de levage hydraulique qui permet de développer des véhicules à plusieurs niveaux dont les hauteurs s’adaptent selon la marchandise, optimisant ainsi la charge utile. Aujourd’hui encore nous continuons à innover pour offrir aux clients des solutions fonctionnelles et ergonomiques", ajoute la gérante de la carrosserie industrielle, précisant : "le client fournit le châssis, nous nous chargeons de fabriquer toute la partie du véhicule qui

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est spécifiquement destinée au transport." Travaillant quasi exclusivement pour la filière agricole (coopératives, abattoirs, négociants) fragilisée par les crises sanitaires animales successives, Stéphanie Pioger et Christophe Vast ont décidé de rechercher de nouveaux clients dans le but d’élargir leur activité pour la perpétuer. "Nous avons notamment, grâce à notre site Internet, commencé à nous implanter sur le secteur du transport des déchets hospitaliers. Mais, n’ayant pas de démarche commerciale active, nous ne savions pas comment consolider nos positions nouvellement acquises et exploiter au mieux le potentiel de ce marché. C’est pourquoi nous avons ressenti le besoin de suivre une boucle Dinamic. Nous avons choisi le module "développement commercial" adapté aux TPE qui correspondait le mieux à notre mode de fonctionnement", explique Stéphanie Pioger.

"En premier lieu, nous avons beaucoup apprécié de pouvoir travailler avec le consultant. Celui-ci s’est comporté en véritable coach, faisant preuve d’une grande franchise, d’une réelle disponibilité et apportant un œil extérieur clairvoyant. Ensemble, nous avons pu exposer distinctement nos problématiques, établir un diagnostic objectif et utile, puis, surtout, définir les bons indicateurs et les leviers", précise Christophe Vast. Ce travail de réflexions et d’échanges s’est traduit par plusieurs actions concrètes : conception d’une plaquette, ciblage de prospects, mise en place d’un mailing, optimisation de la diffusion d’une vidéo réalisée avant le parcours Dinamic, recrutement d’un commercial free-lance… Dans la continuité de leur démarche, les responsables de la carrosserie industrielle Pioger ont également eu des premiers contacts avec la Banque publique d’investissement (BPI). "La méthode Dinamic est très stimulante. Elle a donné un nouveau cap à l’entreprise, répondant à nos questions et nous permettant de concevoir une organisation commerciale dynamique et cohérente qui s’est déjà traduite par de nouveaux contrats et des prises de contacts prometteuses, poursuit Stéphanie Pioger. Les premiers résultats confortent la stratégie que nous avons élaborée avec le consultant. Dans cette logique, nous pouvons désormais envisager, à moyen terme, d’embaucher un responsable commercial à plein temps."


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formation

ÉCOLE DES MANAGERS DE LAVAL

Pour se préparer à devenir chef d'entreprise L'École des managers de la CCI de Mayenne propose un dispositif de formation individualisé et diplômant destiné à faciliter la reprise et la transmission d'entreprise. Elle s'adresse à toutes les personnes souhaitant acquérir une entreprise dans le cadre d'une reprise ou aux cadres/managers souhaitant évoluer vers des fonctions d'encadrement, de direction ou de gestion de centre de profit.

Nicolas Beloou, co-gérant de Techlaser à Aigné.

L’

École des managers est une bonne formation, je l'ai suivie et je la conseille", résume ainsi Nicolas Beloou, 31 ans, co-gérant avec son père Philippe, de Techlaser à Aigné (45 salariés), une entreprise de découpage laser ou par jet d'eau et de parachèvement, qu'ils ont reprise en 2007. Pendant une année, le jeune dirigeant s'est rendu à Laval le vendredi et le samedi à l'École des managers pour suivre les 60 jours de formation du parcours "repreneur", tout en continuant à travailler dans l'entreprise. La formation se déroule en trois phases : l'acquisition des connaissances fondamentales (stratégie, marketing, finance, contrôle de gestion, management), puis l'autodiagnostic qui consiste à réaliser un audit

de l'entreprise à reprendre, et enfin le plan d'actions avec la mise en œuvre du projet de reprise.

Une pédagogie originale "Nous sommes en petit groupe d'une quinzaine de participants. L'école s'arrange pour qu'il n'y ait pas de concurrence entre les personnes, explique Nicolas Beloou. Ces petites promotions favorisent la dynamique de groupe entre les participants qui ont des projets différents, mais finalement des préoccupations communes. Ces échanges permettent de se remettre en question, de confronter sa vision et de prendre du recul, poursuit-il. La formation prévoit un suivi individualisé par des intervenants professionnels

spécialisés pour mettre en œuvre son plan d'actions dans l'entreprise." La finalité de l'école est donc bien d'acquérir l'ensemble des connaissances et des pratiques nécessaires au métier de chef d'entreprise. "En 2012, nous avons eu l'opportunité de racheter une entreprise complémentaire à notre activité, Laser 53 à Bazougers (28 salariés), commente Nicolas Beloou. Pour assurer la responsabilité de cet établissement, nous avons identifié un salarié de Techlaser qui lui-aussi s'est formé à l'École des managers de Laval en suivant le parcours "développeur". Concrètement, l'École des managers délivre un titre de niveau II (bac + 3/+ 4) de "Chef d'entreprise développeur de PME/PMI" reconnu par le Répertoire

national des certifications professionnelles (RNCP). Les coûts de formation peuvent être pris en charge par l'Opca (organisme paritaire collecteur agréé). Aucune condition de diplôme ou d'expérience n'est requise pour faire l'École des managers. Les candidats sont sélectionnés sur leur motivation et continuent à exercer leur activité professionnelle pendant la formation. Ils doivent toutefois avoir accès aux données "sensibles" (bilans, business plan…) de l'entreprise qu'ils souhaitent reprendre afin de travailler concrètement sur leur projet. ◗ Maryse Gauthier Contact : CCI 53 : Yann Durel au 02 43 91 47 49.

[En chiffres] Le réseau des CCI compte 24 Écoles de managers sur l'ensemble du territoire, la première ayant été créée en 1987 par la CCI de Mayenne. Chaque année, ce sont près de 500 nouveaux dirigeants d'entreprise opérationnels qui sortent des différentes promotions des Écoles des managers. L'École des managers de Laval a déjà accompagné 350 entrepreneurs

dans leur management au quotidien et pérennisé 10 000 emplois sur le territoire. En moyenne 95 % des entreprises dont le dirigeant est passé par l'École des managers sont toujours présentes sur le marché au bout de cinq ans et 20 ans après les premières promotions, 80 % des entreprises sont toujours en activité.

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[focus]

LES RENCONTRES DE L’INTERNATIONAL

Une édition réussie

La CCI du Mans et de la Sarthe organisait les Rencontres de l'international le 1er juillet dernier. L'objectif de cette manifestation était d'informer les dirigeants d’entreprise sur les opportunités de développement à l’international, dans un esprit d’échanges, de partage d’informations, d’expériences et de réseaux. La journée a ainsi été rythmée par de nombreuses activités : des ateliers thématiques (structurer sa veille stratégique à l'international, comment financer sa démarche export, optimiser ses ventes via les réseaux sociaux, les opportunités de

marché sur le Chili, la Colombie, le Mexique et le Panama…), une conférence sur le parcours de l'exportateur et des rendez-vous individuels avec des conseillers experts sur les pays. Des conseillers techniques se tenaient également à la disposition des entreprises pour les accompagner dans leur stratégie export, la prospection, le financement (prêt export, assurance prospection…), la protection industrielle, les conditions générales de ventes à l'export, les procédures douanières, les sécurités de paiement à l'international, le transport et la logistique à l'international… Ces rencontres ont été suivies d'une conférence du club Sarthe international sur la pratique des affaires avec l'Amérique du Sud par un consultant spécialisé. Cet événement mené à bien avec les partenaires du développement économique de notre département (Business France, CCI international, la BPIfrance, la Région…) crée une véritable dynamique internationale pour les entreprises du territoire.

[24 HEURES DU MANS]

Une très belle édition et le Prix Escra pour Rebellion 263 500 spectateurs : une nouvelle affluence record pour la plus grande course automobile d'endurance au monde. Un public séduit par la lutte sur la piste, les animations et les nouveautés mises en place pour l'accueil des spectateurs. Les deux constructeurs allemands Audi et Porsche se sont livré une vraie bataille tout au long de la course, avec au final la victoire de la voiture qui n'a pas connu de soucis. Pilotée par Nico Hülkenberg, Earl Bamber et Nick Tandy, la Porsche n° 19 s'est imposée devant la Porsche n° 17,

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pilotée par Mark Webber, Brandon Hartley et Timo Bernhard. L'Audi n° 7 complète le podium. Un doublé donc pour la firme de Stuttgart, 17 ans après son dernier succès au Mans. En LMP2, victoire finale de l'Oreca n° 47, qui est restée la majeure partie de la course en tête, devant la Gibson n° 38 et la Ligier n° 26 du Manceau Julien Canal. En LM GTE Pro, la Chevrolet n° 64 sort vainqueur. En LM GTE Am, la première place revient à la Ferrari n° 72 du Team SMP Racing. La Porsche n° 77, avec Patrick Dempsey, se classe deuxième. Côté techniciens, le Prix Escra a récompensé cette année l'écurie Rebellion R One n° 12 : Damien Lewis, James Mullan, Garry Richardson, Ian Smith. 18 jeunes de l’Escra se sont relayés, 24 heures durant, pour évaluer tous les teams et attribuer cette distinction qui récompense, entre autres, l’agencement du stand, la méthode de travail, la qualité des interventions mécaniques durant la course et l’efficacité dans les interventions d’entretien. Prochaine édition les 18 et 19 juin 2016.

OUEST ACOUSTIQUE/ SCÈNE ET SON

Un investissement aidé par la région

"En Pays de la Loire, les petits projets font les grands succès, soutenons-les !" telle est la devise du dispositif "500 projets de développement économique pour les territoires" lancé par la Région en 2013. Destiné à toutes les entreprises du territoire, il a vocation à soutenir des projets collectifs du secteur de l’artisanat, du commerce, de l’économie sociale et solidaire, de l’agriculture ou du tourisme avec une aide financière correspondant à 50 % maximum du coût du projet et plafonnée à 25 000 €. Ouest Acoustique, bureau d'études techniques spécialisé en acoustique, basée au Mans et Scène et Son, qui intervient dans toutes les techniques du son, de la lumière et de la vidéo, basée à Sillé-le-Guillaume, se sont associés pour investir ensemble dans trois sonomètres et une camionnette. Jusqu’à présent ces matériels étaient loués par les deux entreprises. Cette acquisition d’équipements mutualisés va permettre aux deux établissements de gagner en productivité et d’accéder à de nouveaux marchés. La Région des Pays de la Loire soutient le projet à hauteur de 17 935 € sur un montant global de 35 870 €. Les deux dirigeants, Guillaume Mignot (Ouest acoustique, à gauche de la photo) et Mathieu Mousset (Scène et son, à droite) ont été accompagnés par les différents services de la CCI depuis la création jusqu’au montage du dispositif 500 projets. Contact CCI 72 : Véronique Cardenas au 02 43 21 00 36


[L’ATLAS DES START-UP]

RESTAURATEURS

En Sarthe on n'a pas de pétrole, mais on a des start-up ! Une trentaine de start-up sarthoises étaient présentes fin juin à la Ruche numérique de la CCI lors de l’étape mancelle du tour de France de l’Atlas des start-up organisé par les agences parisiennes du numérique Soon Soon Soon, 1001start-ups et CCI France. L'Atlas des Start-up est un manifeste pour l'entrepreneuriat dans toutes les régions de France. Une occasion unique de donner la parole à tous les entrepreneurs et de montrer que l'on peut créer une entreprise et avoir pour ambition de devenir un champion mondial où que l'on se trouve. En France on n'a pas de pétrole, mais on a des start-up et beaucoup d'entre elles sont en phase de devenir de très belles

Louez la cuisine de la CCI

entreprises. Dans cet Atlas, on peut y découvrir une centaine de start-up prometteuses dans cinq grandes zones développant des business dans les tendances actuelles ; des structures d'accompagnement dans chaque région pour se faire accompagner à tous les stades de son projet ; des conseils d'experts pour créer son entreprise (levée de fonds, juridique, growthhacking, comptabilité…) et des interviews de personnalités riches d'expériences entrepreneuriales. Des entreprises sarthoises telles que MesMateriaux.com, MakerShop.fr, BnBEvent, LearnaTech ou encore Telecopolis, devraient figurer dans l’Atlas dès l’an prochain. Plus d'information : www.atlasstartups.fr

SARTHE LE MANS CONNECTION

1 000 RDV d'affaires au salon du numérique

Le 2 juillet dernier s’est déroulé pour la 4e année consécutive, le salon des solutions informatiques et numériques, Sarthe Le Mans connection, co-organisé par la CCI, Le Mans développement et Sarthe développement. Près de 90 sociétés du numérique du grand Ouest se sont données rendez-vous à l’abbaye de l’Épau pour exposer

leurs solutions innovantes, trouver de nouveaux marchés et se développer. 1 000 rendez-vous d’affaires ont eu lieu entre les professionnels du numérique et leurs clients potentiels. Des conférences d’experts se sont déroulées toute la journée sur des thèmes d’actualité tels les cyber-attaques, les objets connectés, la ville du futur et la performance commerciale. Parallèlement, des animations étaient consacrées à la reconnaissance faciale, à la vidéo-projection intelligente, à la voiture connectée avec également un démonstrateur domotique multi-protocolaire. Pour la conférence de clôture, Erwan Gaucher, directeur adjoint de France bleu, a fait une brillante intervention sur l’intégration du numérique dans l’organisation et la stratégie des collectivités et des entreprises.

Des restaurateurs sarthois ont sollicité la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe pour trouver un lieu adapté afin de proposer des cours de cuisine à leurs clients. Disposant d'une cuisine de 40 m² dans ses locaux place de la République au Mans, précédemment exploitée pour une émission culinaire sur LM TV, la CCI a décidé de la louer à tous les professionnels intéressés à partir du mois de septembre. Chaque restaurateur pourra ainsi cuisiner avec ses stagiaires pendant une demi-journée ou plus, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12 h 30 ou de 13 h 30 à 17 h 30. Cet espace est tout équipé : îlot central avec plan de travail, évier, deux fours, plaque à induction, réfrigérateur, lave-vaisselle, batterie de cuisine, plats et couverts, etc. Cette initiative est soutenue par la CPIH 72. Contact CCI 72 : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23

[VEILLE SUR INTERNET]

Sensibilisation des collectivités La veille, couramment utilisée dans les entreprises, est aussi un outil de développement territorial adapté aux besoins des collectivités. Cette activité, consiste à surveiller activement son environnement économique, juridique… en utilisant différentes sources (presse, Internet, etc.). L’objectif étant pour les collectivités de mieux connaitre et anticiper les mutations du tissu économique local, de repérer les besoins des entreprises locales, de

détecter les opportunités de développement/ d’investissement, d’observer l’évolution d’une filière/d'un secteur d’activité, etc. La CCI a lancé une action d’initiation à la "veille territoriale sur Internet" pour répondre au besoin de certains techniciens de collectivités en charge notamment du développement économique de leur territoire. Ainsi, une dizaine de techniciens de trois collectivités ont suivi le programme monté par la CCI. Ils ont été accompagnés pendant une journée

et demie par un consultant et une demijournée par la CCI. Cette sensibilisation leur a permis de découvrir des outils simples et gratuits pour surveiller leur environnement et optimiser leurs recherches d’information. Chacun a également pu mettre en place son propre dispositif de veille sur son ordinateur puisque le consultant se déplace au sein de la structure. Contact CCI 72 : Lydie Javelle au 02 43 21 00 28

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[focus]

CARTE PROFESSIONNELLE DES ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES

© ACP prod - Fotolia

Transfert aux centres de formalités des entreprises des CCI

La loi Alur du 24 mars 2014 transfère la délivrance de la carte professionnelle des activités immobilières énoncées dans la loi Hoguet du 2 janvier 1970 au président de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale. Ce transfert de compétence est effectif depuis le 1er juillet 2015. Les CFE des CCI de la Sarthe et de la Mayenne

délivrent désormais les cartes de transaction immobilière, gestion immobilière, syndic de copropriété, marchand de listes, mais également les cartes destinées à l’ensemble des collaborateurs salariés ou indépendants, d’une durée de validité de trois ans. Les activités soumises à la réglementation de la loi Hoguet peuvent être exercées par des personnes physiques ou morales (excepté par les micro-entrepreneurs pour des raisons fiscales). Pour demander une carte, les agents immobiliers doivent justifier d’une aptitude professionnelle (diplôme et/ou expérience professionnelle),

d’une garantie financière (selon situation), d’une assurance responsabilité civile professionnelle et remplir les conditions de moralité (casier judiciaire). Avant toute demande de carte, il est conseillé aux titulaires, représentants légaux et directeurs d’établissements de faire contrôler leur aptitude professionnelle auprès du CFE. Des décrets et arrêtés parus en juin 2015 fixent les conditions de délivrance de ces cartes ainsi que la rémunération applicable. Contacts : CCI 53, Danièle Croissant au 02 43 49 50 20 ; CCI 72, CFE au 02 43 21 00 02

[ENQUÊTE DE CONJONCTURE]

Les dirigeants anticipent une amélioration Les CCI de la Sarthe et la Mayenne réalisent depuis le début d’année une enquête de conjoncture afin de recueillir l'opinion des dirigeants sur l'activité de leur entreprise et leurs prévisions à court terme. La dernière enquête réalisée en juin dernier révèle que, même si les indicateurs montrent toujours des tensions, les perspectives semblent s’orienter vers une amélioration de l’activité des entreprises. Encore une fois, celle-ci cache des disparités et ne doit pas masquer les difficultés éprouvées du côté notamment des trésoreries et des marges. Les situations financières sont inchangées par rapport au début d'année ; la Sarthe reste d'ailleurs le département de la région où les situations sont les plus fragiles. Les secteurs industriels et ceux dont la demande est constituée principalement

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par les entreprises sont dans une meilleure position. À l’inverse, les secteurs du BTP et du commerce de détail sont plus en difficulté. L'emploi ne bénéficie pas non plus pour le moment de cette embellie et les investissements subissent la prudence des dirigeants. Néanmoins, les dirigeants anticipent une amélioration de la situation à court terme tout en restant un peu moins optimistes qu’au niveau régional. Globalement, le passage d’un rebond économique à une véritable reprise reste à confirmer sur le territoire. Ses effets ne sont pour le moment pas encore assez puissants pour se faire pleinement ressentir même si les signaux positifs commencent à affluer. Contacts : CCI 72, Lydie Javelle au 02 43 21 00 28 ; CCI 53, Alexandre Porcher au 02 43 49 50 15

[AIDE À L'EMBAUCHE D'UN PREMIER SALARIÉ]

4 000 € répartis sur 24 mois maximum Une nouvelle aide est mise en place pour soutenir l'embauche du premier salarié, par les entreprises indépendantes (pas d'appartenance à un groupe). Pour cela, l'entreprise doit remplir les conditions suivantes : le salarié est embauché en contrat à durée indéterminée (CDI) ou déterminée (CDD) de plus de 12 mois ; le contrat prend effet entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 ; et enfin, l’entreprise n’a pas conclu de contrat de travail avec un salarié, au-delà de la période d’essai, dans les 12 mois précédant la nouvelle embauche. Le montant total de l’aide est égal à 4 000 €, réparti sur 24 mois maximum, à raison de 500 € sur chaque période de 3 mois d’exécution du contrat de travail. Lorsque la durée du travail n'est pas à temps plein, le montant de l'aide est proratisé en fonction de la durée du travail du salarié. La demande d’aide doit être envoyée par l’employeur dans les six mois suivant le début d’exécution du contrat. L’aide est versée à l’échéance de chaque période de trois mois civils (ne correspondant pas forcément à un trimestre civil) d’exécution du contrat de travail, sur la base d’une attestation de l’employeur justifiant la présence du salarié. L’aide n’est pas cumulable avec une autre aide de l’État à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi versée au titre du même salarié. Plus d'information : www.emploi.gouv.fr/premiersalarie


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[focus] [DUO MANAGER INTERMEDIAIRE]

[OSEZ L’ALTERNANCE]

L’alternance voie d’excellence vers l’emploi En partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Mayenne et le GEIQ 53, la CCI de la Mayenne poursuit son opération "Osez l’alternance", mercredi 9 septembre de 16 h à 19 h, à la maison de quartier des Fourches à Laval. L’objectif de cette opération partagée et soutenue par la préfecture et l’agglomération lavalloise : promouvoir et valoriser l’alternance auprès des collégiens, lycéens, étudiants et demandeurs d’emploi. Quatre temps forts rythmeront la 3e édition de cette manifestation, qui en juin a réuni plus de 100 personnes : mise en relation avec des employeurs qui recrutent, échanges avec des apprentis et des tuteurs, atelier de rédaction de curriculum vitae et de lettre de motivation et enfin conseils pratiques sur les démarches administratives. Inscrite dans le cadre du Contrat de ville 2015/2020, les premières éditions s’adressaient aux habitants des quartiers Pavement, Fourches, Murat, Saint-Nicolas et Kellermann. "Osez l’alternance" fait écho à la volonté politique nationale de promouvoir l’apprentissage auprès

des jeunes et de soutenir les entreprises dans cette démarche : l’alternance est une solution d’avenir pour la croissance, la compétitivité des entreprises et l’emploi. Chaque année en Mayenne, on compte l’embauche d’environ 1 500 apprentis, les secteurs qui recrutent sont l’industrie manufacturière avec 24 %, la construction avec 17 %, le commerce avec 19 % et l’hébergement et la restauration avec 14 %. Contact CCI : Stéphane Foricher au 02 43 49 49 95

CLUB INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

Retours d’expériences et partages de bonnes pratiques

Sous l’effet de la mondialisation croissante des marchés et de l’explosion des technologies, Internet en particulier, les entreprises sont submergées d’informations. Comment, dans ce flot d’informations, choisir et trouver rapidement les plus utiles et les plus pertinentes ? Comment dégager les données stratégiques pour anticiper les marchés, prendre des décisions et agir sur l’environnement économique ? Comment protéger le patrimoine humain, le savoirfaire technique ou industriel ? Disposer au bon moment des informations utiles à la mise en œuvre

de la stratégie de développement revêt un caractère essentiel. Sous l’impulsion de Florence Quentin, responsable Intelligence économique et propriété industrielle du groupe Dirickx et conseillère technique de la CCI, le Club intelligence économique Mayenne accompagne les PME locales dans la maîtrise de cette ressource stratégique qu’est l’information afin d’en faire un levier majeur de performance pour leur entreprise. Le club est ouvert à toutes entreprises ayant adhéré au club (adhésion gratuite), quel que soit son secteur d’activité ou son niveau de maturité dans la mise en œuvre d’une démarche. La diversité de ses membres et leur implication en font sa richesse. Afin de favoriser le partage d’expériences et les échanges de bonnes pratiques dans un climat de confiance et de convivialité, l’accès aux réunions est limité aux seuls adhérents. Prochaines thématiques : organiser une veille technologique et organiser une veille normative et réglementaire. Contact CCI : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

Le management de proximité facteur de performance interne La performance interne dépend principalement de la qualité du management de proximité. L’acquisition de savoir-faire spécifiques permet en effet à l’encadrement intermédiaire d’améliorer les résultats de l’entreprise en faisant partager des objectifs communs. Pour accompagner les entreprises locales, le service Formation entreprises ouvre le 17 septembre la 16e promotion du programme Duo. Créé par la CCI Mayenne, Duo est destiné aux managers de proximité qui doivent traduire les orientations de leur direction en objectifs opérationnels. Dans un contexte économique en pleine mutation, le programme répond aux attentes spécifiques des entreprises en matière d’adaptabilité, d’optimisation des circuits de communication interne et de renforcement des compétences des équipes. La formation est éligible au Compte personnel de formation (CPF) et bénéficie d’une certification qui optimise son financement. En parallèle, le service Formation entreprises propose auprès de tous les ressortissants CCI une offre de formation spécifique dans les domaines du management, de la performance commerciale, d’outils de gestion ou du perfectionnement des pratiques bureautiques. Cette offre se décline en accompagnement individuel ou propose des parcours de certification adaptés. Pour accompagner les entreprises dans la mise en place de leur plan de formation 2016, le service Formation entreprises s’engage à définir avec ses clients les exigences relatives à leurs demandes, avec comme ligne directrice la valorisation des compétences par l’accès à la certification. Contact CCI 53 : Peggy Labergère au 02 43 91 47 58 maine éco septembre 2015 37


d'une communauté de communes…

AGROALIMENTAIRE, RÉALITÉ VIRTUELLE, LGV…

Laval va de l’avant Au cœur d’un département à forte identité rurale, l’agglomération de Laval poursuit un développement historiquement axé sur l’industrie, principalement agroalimentaire. Alors que se profile l’arrivée de la future LGV (ligne ferroviaire à grande vitesse), la politique de la collectivité s’articule désormais autour de deux priorités : consolider cette base industrielle et capitaliser sur le dynamisme d’une économie tertiaire et innovante très prometteuse incarnée notamment par le secteur de la réalité virtuelle, dans lequel Laval est en pointe. importantes. Il nous reste à consolider notre tissu industriel et à développer le secteur tertiaire. C’est dans cet esprit que nous anticipons l’arrivée de la LGV, en portant une attention particulière sur les entreprises tertiaires, notamment de conseil. C’est une de nos priorités pour faire de Laval un pôle économique dynamique", explique François Zocchetto, maire de Laval et président de Laval agglomération.

Une économie virtuelle bien réelle

À

Laval, plusieurs noms cohabitent. Il y a ceux des grandes entreprises industrielles historiquement implantées localement (Lactalis, Gruau, Thalès…) ou fraîchement installées (Bridor). Et il y a ceux des jeunes pousses, fers de lance de l’innovation technologique liée notamment à la réalité virtuelle et augmentée : Clarté (Centre de recherche, d’étude et de transfert technologique), ARA Technology (start-up 100 % lavalloise) ou encore Eon Reality (entreprise américaine qui a ouvert une antenne à Laval). Deux secteurs d’activités reliés par de possibles passerelles. Deux symboles de l’identité et de l’économie de Laval agglomération, territoire de 20 communes rassemblant 100 000 habitants et près de 2 900 entreprises.

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"Laval est au cœur d’un secteur rural, l’industrie ne s’est développée que vers les années 1960 et 70. Aujourd’hui, nous accompagnons des mutations

François Zocchetto, maire de Laval et président de Laval agglomération.

Aujourd’hui, à Laval, le tertiaire et l’innovation, c’est notamment l’écosystème de la réalité virtuelle et augmentée. Si le nombre d’emplois concerné par ce secteur est encore relativement modeste (entre 150 et 200), il s’agit de postes à forte valeur ajoutée et d’une vitrine de plus en plus visible pour Laval au fil des ans, notamment grâce au salon international annuel Laval Virtual. "Notre spécificité est d’avoir développé la réalité virtuelle et la réalité augmentée autour de plusieurs outils, notamment l’association Clarté, la technopole, un certain nombre de start-up qui se développent bien et le groupe américain Eon Reality qui s’est installé à Laval, se félicite François Zocchetto. Nous avons là un vrai cluster que nous allons renforcer à l’occasion de la création du Laval Virtuel center". Ce centre, destiné à booster l’ensemble du secteur, sera installé dans un bâtiment acheté par la collectivité à proxi-


à l'autre

Laval Virtual est le salon européen dédié à la réalité virtuelle, augmentée et aux nouveaux usages du virtuel.

mité de la technopole et de la gare. Le chantier est prévu pour débuter dans quelques mois. Le Virtual center sera, de plus, situé au cœur du Laval Virtual Campus, une structure appelée à englober les entreprises, les centres de recherches et les écoles d’ingénieurs locales (Esia et Estaca). Cette réalisation s’accompagnera de la création, également à proximité de la gare LGV, d’un hôtel d’entreprises innovantes dont le chantier sera achevé d’ici un an. "Laval Mayenne technopole, créée en 1996, arrivant à saturation, il y a un réel besoin d’un nouveau bâtiment avec des superficies plus grandes, destinées principalement aux startup", indique le maire de Laval.

La LGV très attendue Cette priorité accordée à l’innovation technologique doit aussi être portée par l’arrivée, en 2017, de la Ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays de la Loire, facteur d’accélération de l’économie de Laval agglomération et par la rénovation de la nouvelle gare autour de laquelle sera centralisé l’ensemble du pôle tertiaire local. "Nous faisons partie des très rares villes moyennes à bénéficier de ce futur service extraordinaire. Le dispositif se met en place : Laval sera à 1 h 10 de Paris

et à 24 minutes du Mans. C’est aussi l’occasion d’être relié, via la virgule de Sablé, à Angers en un peu moins de 50 minutes et à Nantes en 1 h 30", se félicite François Zocchetto. Au final, Laval disposera de huit trajets quotidiens vers Angers et Nantes, ainsi que de huit autres dessertes dans chaque sens vers Paris. "C’est une formidable opportunité que nous préparons depuis de longs mois, poursuit le maire de Laval. Le cadre juridique et financier est maintenant prêt. Nous avons mis en place une zone d’aménagement concertée (ZAC) dont le chantier d’aménagement doit débuter en octobre par la rénovation complète de la gare voyageurs. Ce chantier sera suivi par l’aménagement de deux îlots à proximité, avec la construction de bâtiments tertiaires. La future passerelle au-dessus des voies sera bel et bien réalisée en 2017 et puis nous aurons l’aménagement de tout l’îlot entre la gare et le pont de Paris".

tion économique pour l’agglomération : la constitution et la promotion d’une offre foncière et immobilière attractive. Parmi les nombreuses initiatives en cours, plusieurs opérations d’ampleur se distinguent, à commencer par le parc de développement économique Laval-Mayenne (PDELM), sur la commune d’Argentré, destiné à accueillir des entreprises logistiques. "D’une superficie de près de 150 hectares, ce parc a vocation à répondre aux besoins d’industriels et d’entreprises qui recherchent de grandes surfaces", indique François Zocchetto. Il offrira ainsi une possibilité d'accès direct à l'autoroute A81, par une nouvelle sortie actuellement en négociation avec l’État et la société Cofiroute, la proximité avec l’important bassin d'emplois local, une topographie peu accentuée permettant de constituer des parcelles de grande dimension, et l’accès à l’Internet très haut débit, qui couvrira l’ensemble du territoire d’ici 2018. Illustrant l’importance de la logistique dans les futurs échanges économiques, le PDELM va de pair avec le projet de base de transbordement railroute de Saint-Berthevin, dont l’ambition est de tirer un profit maximum du positionnement privilégié de Laval dans le grand-Ouest. Si le site sert actuelle-

ment de base de travaux à la société Eiffage dans la construction de la LGV, il sera réhabilité par Laval agglomération dès la fin de chantier en 2017 afin d’en faire une plateforme de transbordement rail-route. Et ainsi de mettre la plateforme et le futur PDELM à seulement 15 minutes par l’autoroute A81. La politique foncière de l’agglomération prévoit également un dernier projet d’importance : la requalification de la Zone des Touches, la zone d’activités historique de Laval, elle aussi en lien avec la future gare LGV toute proche. "Nous avons l’ambition de restructurer cette zone de façon à la rendre plus dynamique et d’y densifier l’emploi", souligne François Zocchetto. Un maire pour qui la future gare LGV incarne pleinement le dynamisme local et les projets en cours, telle cette idée de concept de "Laval à la mode et la mode à Laval". "C’est un projet basé sur la tradition de l’industrie locale du textile et sur cette nouvelle proximité ferroviaire avec la région parisienne. Nous ambitionnons de faire un cluster de la mode avec un showroom. C’est une des initiatives qui témoignent des capacités de développement de Laval agglomération". ◗ Julien Proult

Une importante offre foncière pour les entreprises Un projet à plusieurs facettes qui illustre également un autre volet de la politique mise en place par Laval développement, l’agence en charge de l’ac-

La réalisation d'une nouvelle voie des Pommeraies avec l'hôtel d'entreprises innovantes sera achevée d'ici un an.

maine éco septembre 2015 39


d'une communauté de communes…

BOCAGE CÉNOMANS

"Soixante-quinze hectares destinés aux entreprises" Territoire de 6 400 habitants situé à l’ouest du Mans, la communauté de communes du Bocage cénomans axe son développement économique sur le foncier destiné aux entreprises, dans le cadre du Scot du Pays du Mans. Explications avec son président Franck Breteau.

Franck Breteau, président de la communauté de communes du Bocage cénomans.

Pouvez-vous nous présenter le Bocage cénomans ?

Quel est le programme économique du Bocage cénomans ?

L’Internet très haut débit entre bien sûr dans vos plans ?

Nous sommes une communauté de communes rassemblant cinq localités (Chauffour-Notre-Dame, Fay, Pruilléle-Chétif, Saint-Georges-du-Bois et Trangé) situées le long de la route de Laval et sur la D 339. Nous sommes un territoire périurbain qui, comme tous les territoires de ce type, connaît un fort développement démographique.

La communauté de communes a surtout une politique de développement foncier, puisque dans le cadre du Scot (Schéma de cohérence territoriale) du Pays du Mans, nous avons été retenus comme un pôle de développement d’intérêt majeur. C’est-à-dire que nous sommes un des rares lieux qui pourra se développer avec une superficie importante permettant d’accueillir des entreprises qui ont besoin de terrains de grande taille. Nous avons ainsi prévu un développement à Trangé de 75 hectares à l’horizon 2030, ce qui en fera le principal site de développement économique de toute l’agglomération mancelle en dehors du Mans et de son site prévu autour de la gare de triage.

Le très haut débit accompagnera bien sûr le projet. Les zones de l’Étoile sont déjà raccordées à la fibre optique. Nous nous apprêtons également à signer dans les prochaines semaines le Contrat de territoire innovant au terme duquel, avec le SDTAN (Schéma directeur territorial d’aménagement numérique), nous aurons un développement de la fibre optique chez les particuliers. Nous faisons partie des cinq territoires expérimentaux, les travaux devraient débuter dès la fin 2015. Prioritairement à Pruillé-le-Chétif et Trangé, ce sont les territoires où les débits sont les plus faibles.

Parlez-nous de l’emploi sur le territoire. Nous comptons 750 emplois, le plus gros employeur local étant le lycée privé Saint-Joseph à Pruillé-le-Chétif, qui emploie plus de 120 personnes à lui-seul. Les emplois sont notamment répartis sur nos deux zones d’activités installées à Trangé, les espaces de l’Étoile 1 et 2, qui se sont développées depuis dix ans et accueillent aujourd’hui environ 300 emplois salariés de diverses entreprises, avec principalement le centre d’essais des tracteurs Claas.

Combien de personnes travaillent dans ce centre ? Une quarantaine de personnes travaillent sur ce site, installé en 2013, qui est le seul centre d’essai au monde de Claas, entreprise allemande leader mondial du machinisme agricole. C’est là où sont notamment dessinés les prototypes des nouveaux modèles de tracteurs de la marque. 40 maine éco septembre 2015

Comment ce projet va-t-il s’articuler ? Nous développerons les espaces existants. Actuellement, les deux zones d’activités Étoile 1 et 2, le long de la route de Laval, ne sont pas contigües. L’objectif du projet, c’est de les relier à travers cet espace de développement de 75 hectares. Nous ne sommes pas encore propriétaires de ces superficies, donc la première phase est la négociation avec les propriétaires fonciers. Notre volonté est que les agriculteurs exploitants puissent retrouver des terres leur permettant de maintenir leur équilibre économique. La collaboration avec le monde agricole est un préalable important.

Quels sont les autres projets menés à bien par la collectivité ? Nous mettons en place des projets de proximité commerciale. C’est ainsi que le Bocage cénomans a investi il y a près de huit ans à Trangé qui n’avait pas de commerce alimentaire, pour lui permettre d’accueillir une épicerie et une boulangerie. Sur cette commune, le Bocage Cénomans a construit des locaux commerciaux avec l’appui financier de la commune de Trangé dans le cadre d’un fonds de concours. D’autres besoins se manifesteront peut être demain dans d’autres communes du territoire, nous essaierons d’y répondre avec les moyens les plus adaptés. ◗ Propos recueillis par Julien Proult


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conjoncture TENDANCES

Indicateurs économiques 128,27 : Après deux mois consécutifs de hausse, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse légèrement en juin 2015 (- 0,1 %). Sur un an, il augmente de 0,3 %, comme en mai 2015. En juin, les prix des produits manufacturés se replient de façon saisonnière avec le démarrage des soldes d’été, en particulier pour l’habillement et les chaussures. En outre, les prix des produits pétroliers et des produits frais ont également reculé. Ces baisses de prix n’ont pas été totalement compensées par la hausse, également saisonnière, des prix de certains services à l’approche de la saison estivale.

108,32 : Au premier trimestre 2015, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,32. Sur un an, il recule légèrement (- 0,2 %) après quatre trimestres de quasi-stabilité. 9,61 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2015) soit un brut mensuel de 1 457,52 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,99 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,99 % pour le 2e semestre 2015 quand le créancier est un professionnel (4,29 % si c'est un particulier).

1 632 : L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 632 au premier trimestre de 2015 après 1 625 au trimestre précédent. Sur un an, l’ICC se replie au premier trimestre (- 1,0 % après + 0,6 %).

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (juillet 2015) Selon les chefs d'entreprise interrogés, le climat conjoncturel dans l’industrie s’améliore en juillet 2015 : après une baisse de trois points en juin, l’indicateur qui le synthétise regagne deux points et à 102, se situe au-dessus de sa moyenne de longue période (100). L’indicateur de retournement se redresse et se situe dans la zone indiquant une conjoncture favorable. En juillet, le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée, déjà supérieur à sa moyenne de longue période, augmente légèrement (+ 2 points). Celui relatif aux perspectives personnelles diminue (- 3 points) tout en restant proche de sa moyenne de long terme. Un peu plus d’industriels considèrent que les perspectives générales de production du secteur dans son ensemble s’améliorent, le solde se situant nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. En juillet, les carnets de commandes globaux et étrangers se regarnissent et les soldes correspondants deviennent supérieurs au niveau moyen. Enfin, autant d’industriels qu’au mois précédent jugent que leurs stocks de produits finis sont inférieurs à la normale. Le solde correspondant est en dessous de sa moyenne. (Source Insee)

Consommation des ménages en GMS L'analyse de juin

422€

314€

308€

322€

350€ 360€

337€

301€

326€

330€

326€

327€

298€

3% -2 %

-5%

-2 %

4%

3% -3 %

-6 %

-3 %

-5%

-6 %

juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14 déc.-14 janv.-15 févr.-15 mars-15 avr.-15 mai-15 juin-15 2014

2015

Évolution par rapport au mois de l'année précédente Budget moyen mensuel

Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 23 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 13 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petitélectroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites. Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.

Après un mois de mai difficile, les dépenses des ménages en grandes et moyennes surfaces repartent à la hausse en juin. Sur la période, l’ensemble des indicateurs passe au vert et le budget moyen mensuel (327 €) progresse de 4 % par rapport à juin 2014. La fréquence de visite (+ 2,8 %) bénéficie d’un calendrier favorable avec un jour ouvré en plus. Même tendance pour le panier moyen (+ 1 %), soutenu exclusivement par l’augmentation des volumes, quand le prix moyen par article reste quasiment stable. Pour autant, si le premier semestre s’achève sur une note positive, ce net rebond de la consommation en juin ne compense pas totalement les trois mois consécutifs de baisse précédents. Ainsi, sur les six premiers mois de l’année, les dépenses des ménages en GMS sont en léger recul par rapport à l’année dernière.

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Lu pour vous dans la presse Les PME ont touché 58 % des sommes du CICE Les Échos - 20 juillet 2015

Le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) profite davantage aux PME qu'aux grandes entreprises. Les entreprises de moins de 250 salariés, qui représentent 53 % de la masse salariale totale, ont capté 58 % du CICE en cumulé sur les trois dernières années. Elles ont ainsi touché 6,4 Mds€ en 2013, 9,8 Mds€ en 2014 et 10,5 Mds€ en 2015. À titre de comparaison, les ETI (entre 250 et 5 000 salariés) et les grandes entreprises (au-delà) ont reçu au total 42 % des sommes distribuées dans le cadre du CICE, alors qu'elles représentent 47 % de la masse salariale en France.

Le commerce en 2014 : l'activité redémarre timidement Insee Première - N° 1556 Juin 2015

L'activité du commerce est repartie légèrement à la hausse en 2014. Ce mouvement a été favorisé par la légère augmentation de l'investissement des entreprises et par une demande des ménages un peu plus dynamique que les années précédentes. Les ventes progressent en volume dans le commerce de gros et le commerce de détail (+ 0,8 % dans les deux cas). L'emploi salarié dans les secteurs commerciaux continue de diminuer entre fin 2013 et fin 2014 (- 0,5 %), comme dans l'ensemble des secteurs principalement marchands.

ETI : pour 2015, le redressement des perspectives se confirme Le 4 pages de la DGE - N° 44 Juin 2015

Les perspectives d’activité des ETI pour 2015 confirment le redressement entamé en 2014, à l’exception du commerce, transport, hébergement. Après 44 maine éco septembre 2015

s’être recentrées pendant trois ans sur l’Hexagone, les ETI repartent à la conquête des marchés étrangers, où les perspectives de croissance en matière d’emploi et de chiffre d’affaires sont meilleures. L’amélioration de leurs perspectives en termes de carnets de commandes et d’exportations laisse présager une reprise en 2015, qui se caractériserait par une hausse des projets d’investissements.

Les entreprises tardent à s’approprier le coup de pouce fiscal Les Échos - 6 juillet 2015

Le dispositif fiscal de suramortissement, adopté dans le cadre de la loi Macron, consiste à majorer temporairement de 40 %, le montant des amortissements pour les investissements industriels réalisés entre le 15 avril 2015 et le 14 avril 2016. Concrètement, cela représente une économie d'impôt qui équivaut à 14 % du coût d'acquisition du bien. D'après plusieurs fiscalistes, il s'agit d'une mesure inédite en France. Elle vise à relancer l'investissement, qui fait défaut en cette période de reprise.

Nacre : autour de 18 000 nouveaux projets accompagnés par an Dares Analyses - N° 52 Juillet 2015

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre (nouvel accompagnement pour la création et la reprise d'entreprise) a bénéficié à 124 000 porteurs de projet de création ou de reprise d'entreprise. Fin 2014, 32 400 porteurs de projet étaient accompagnés dans ce cadre. Parmi les 18 700 nouveaux bénéficiaires en 2014, 90 % étaient demandeurs d'emploi, dont un quart depuis plus d'un an. Au total, depuis 2009, 79 400 entreprises ont été effectivement créées (ou reprises) par des bénéficiaires du dispositif. Au démarrage de leur activité, les bénéficiaires de Nacre qui créent leur entreprise mobilisent des sommes plus importantes que les autres créateurs d'entreprise.

Commerce extérieur et implantations de firmes multinationales Insee Première - N° 1558 Juin 2015

L'internationalisation de l'économie française se traduit davantage par l'implantation à l'étranger de filiales de firmes multinationales que par les exportations. La France est le premier pays européen pour l'emploi dans les filiales à l'étranger avec 5,3 millions de salariés en 2011, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni. Les filiales à l'étranger d'entreprises françaises se répartissent à parts égales entre industrie et tertiaire. La présence de multinationales sous contrôle étranger est moins importante dans l'économie française que dans celle du Royaume-Uni, voire de l'Allemagne.

Les Scop d’amorçage, sept ans de réflexion… et d’action Les Échos - 16 juin 2015

Une Scop est une société coopérative de forme SA, SARL ou SAS dont les salariés sont les associés majoritaires. Il en existe 2 680 en France, avec de bons résultats puisque 71 % sont pérennes à trois ans contre 66 % pour les entreprises traditionnelles. Selon la Confédération générale des Scop, 277 nouvelles entreprises et 2 800 emplois ont été créés en 2014 sous ce statut, soit une progression de 40 % par rapport à 2013. La Scop d’amorçage offre aussi une solution juridique de transition tout à fait adaptée à la reprise d’entreprise.

Les start-up, des entreprises pas comme les autres Alternatives économiques - N° 347 Juin 2015

Un nombre croissant de jeunes salariés et de jeunes diplômés se lance dans une aventure entrepreneuriale, grâce notamment au numérique. Mais la concurrence

est sévère et le succès loin d'être garanti. Petites, légères et peu hiérarchisées, les start-up se targuent d’une grande réactivité. Leur business model repose sur des hypothèses de croissance ambitieuse. Certaines les atteignent. Mais seule une minorité parvient à gagner de l’argent.

Les DRH tablent sur une lente reprise des embauches Les Échos - 23 juin 2015

Le baromètre 2015 de l’Association nationale des DRH (ANDRH) montre le regain de confiance en l'avenir des DRH interrogés. Les trois quarts soulignent que le contexte économique reste délicat. Mais la confiance en l’avenir de l’entreprise, d’une part, et de leur secteur d’activité, d’autre part, progresse de quatre points en un an, confirmant ainsi un rebond déjà perçu en 2014. Ils sont 27 % à envisager de lancer un plan de recrutement cette année. Les recours au plan de départs volontaires, au chômage partiel ou à un plan social s’annoncent tous en recul par rapport aux années précédentes.

Le commerce a-t-il perdu son âme ? Points de Vente - N° 1178 15 juin 2015

Consommation atone, baisse de la fréquentation des centres commerciaux, taux de vacance élevé dans certains centres-villes : les indicateurs du marché du commerce font état de la morosité conjoncturelle et du désamour progressif des Français pour la grande distribution. Le magasin n’est plus le lieu de désir qu’il a été. Toutefois, rien n’est perdu pour les commerçants physiques car ils possèdent la clé de l’acte d’achat : la relation client. Reste à affirmer une identité et renouer avec les fondamentaux du commerce, c’est-à-dire l’échange humain et l’ancrage territorial, pour lui redonner une âme.


TPE : l’embauche d’un apprenti mineur ne coûtera plus rien la première année

Les enjeux de la révolution big data

Les Échos - 1 juillet 2015 er

Le décret instituant le dispositif "zéro euro" pour les TPE (moins de 11 salariés) a été publié le 30 juin. Tout au long de la première année, la TPE embauchant un apprenti mineur touchera une aide de 1 100 euros par trimestre. Elle se cumulera avec le dispositif "zéro charge sociale" déjà en place pour les apprentis dans les TPE. La mesure s’applique aux contrats signés depuis le 1er juin et devrait profiter à quelque 60 000 à 80 000 jeunes.

L’enjeu de la formation des jeunes face aux besoins du marché du travail Insee Analyses Pays de la Loire - N° 15 Juin 2015

Les 326 000 jeunes actifs des Pays de la Loire n’occupent pas tout à fait les mêmes emplois que leurs aînés. Ils sont plus présents dans des métiers souvent qualifiés des services ou de l’industrie, et moins dans l’agriculture, les transports ou les services aux particuliers. Leur niveau de diplôme est déterminant, mais pas toujours suffisant, pour accéder à des emplois qualifiés. Les jeunes actifs peu ou pas diplômés n’ont accès qu’à une faible variété de métiers, généralement non qualifiés.

L'Expansion - N° 806

Les services marchands en 2014 : la croissance reste faible

Propreté : le difficile défi du passage au ménage en journée

Juillet-août 2015

Insee Première - N° 1561

Les Échos - 29 juin 2015

Mieux cibler ses clients, anticiper les évolutions… la collecte et l'exploitation massives des données ouvrent d'immenses perspectives aux entreprises. Mais, pour le moment, hormis certains secteurs, le France est à la traîne. Grande distribution, constructeurs automobiles, assureurs, etc. ont sauté le pas. Les données sont recueillies par le biais de capteurs ou d'objets connectés.

Juillet 2015

Horaires anarchiques, travail en décalé aux deux extrémités de la journée, temps de transport plus longs que les temps de travail, qui ne dépassent guère les deux ou trois heures… tel est le quotidien des agents de propreté, à 67 % des femmes. La Fédération des entreprises de propreté (FEP) vient de lancer une série d'outils pour aider les entreprises à aménager les horaires de travail. La filière a un besoin urgent de recruter et d'être plus attractive.

En 2014, une chambre d’hôtel sur deux appartient à une chaîne

La croissance de la valeur ajoutée des services marchands non financiers se poursuit en 2014, mais à un rythme encore ralenti (+ 0,6 %). La demande des entreprises se consolide, particulièrement pour l'investissement, notamment en services informatiques. La branche des télécommunications reste la plus dynamique (+ 3,9 %). En revanche, la consommation des ménages en services ralentit. Ainsi, les activités liées à la culture et aux loisirs restent à la peine. L'emploi progresse légèrement (+ 0,4 %) avec un gain de 52 000 postes.

Insee Première - N° 1553 Juin 2015

En France métropolitaine, 18 300 hôtels accueillent les touristes. Près d’un quart d’entre eux appartiennent à une chaîne. Ils sont en moyenne trois fois plus grands que les hôtels indépendants, proposant ainsi la moitié des 650 000 chambres. Ils se concentrent en zone urbaine, où la fréquentation fluctue moins sur l’année. Neuf hôtels de chaîne sur dix ouvrent toute l’année, contre quatre indépendants sur dix. Les chambres y sont aussi, en moyenne, davantage occupées. La fréquentation des hôtels culmine en août, mois préféré des touristes de loisir. Celle des touristes d’affaires (41 % des nuitées) est maximale en juin et septembre.

Et si vous passiez (enfin) au m-commerce Enjeux Les Échos - N° 322 Juillet/août 2015

Avec un taux d'équipement en smartphones qui ne cesse de croître (55 % des Français), il devient nécessaire de développer une offre séduisante de commerce sur mobile. Faute d'une navigation et d'une ergonomie optimales, de nombreux consommateurs sont encore réticents pour finaliser leurs transactions sur leur mobile. Et pourtant, les ventes sur mobile sont en forte croissance. Reste à développer des solutions de paiement faciles et sûres.

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Découvertes

LE CRIN

La belle histoire d’une vêtement des chaises et fauteuils, des têtes de lit, des rideaux, mais aussi en bagagerie et accessoires de mode…

© Francis Landier

Nicolas Pioger et la tisseuse Brigitte Rousseau contrôlent un tissu en fabrication.

L

e Crin est situé dans la charmante commune de Challes, au sud-est du Mans, à proximité de Parigné-l’Évêque. S’il ne compte aujourd’hui qu’environ 1 200 habitants, le village existe depuis fort longtemps car il se trouvait sur la voie romaine Orléans-Le Mans et des sarcophages mérovingiens y ont été découverts.

© Quentin Bertoux

Un bijou dans un bel écrin …

Gri gri de sac en crin et cuir - Hermès

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Quant au bijou, l’ATBC (Atelier de tissage de Bussières et de Challes) Le Crin se trouve dans le centre bourg, tout près de l’église. Si la commune est calme, elle résonne parfois du son des cloches et du cliquetis mécanique des métiers à tisser, et cela dure depuis plus de deux siècles. L’entreprise ATBC a été créée en 2010 pour reprendre les activités de Le Crin et celles de la prestigieuse maison lyonnaise Bucol fondée en 1924. Cette dernière était spécialisée dans le tissage de soieries haut de gamme, notamment les tissus de Damas. Ces traditions artisanales, désormais portées par Hermès depuis

2003, ont encore de longues pages à écrire, dans le droit fil de notre histoire locale avec les fines étoffes d’étamines ou les toiles, plus rustiques, de chanvre.

…et la faveur d’une notoriété internationale Le tissu fabriqué à Challes est surtout utilisé par les décorateurs, tapissiers et architectes pour l’ameublement, le re-

Les références de l’atelier sont nombreuses : "Buckingham Palace, la Maison Blanche ou le Metropolitan Museum de New-York, le palais de l’Élysée, le Sénat et l’Assemblée nationale, le palais Royal de la Zarzuela en Espagne et de nombreux châteaux Compiègne, Rambouillet, Fontainebleau, La Malmaison - et ambassades. N’oublions pas les théâtres avec notamment la Comédie française, et, en Sarthe, les chaises du Conseil départemental… Le Crin est aussi utilisé en bagagerie ainsi qu’en haute couture. Portés par une clientèle exigeante, nos tissus voyagent à travers le monde entier. En bagagerie, il peut être mélangé à d’autres matières comme le lin et le cuir, ce qui lui donne des qualités exceptionnelles…", nous précise Nicolas Pioger, responsable du site. La notoriété d’une grande marque a donc permis de maintenir et développer un savoir-faire artisanal Made in France, et le marché international de soutenir l’emploi local.

© 2014 Thibault Jaillon - Square Glasses

Depuis 1814, l’atelier Le Crin fabrique à Challes des tissus à base de crin de cheval. Au sein du groupe Hermès qui l’a racheté en 1996 pour lui permettre d’assurer son développement, et labellisé "entreprise du patrimoine vivant", il poursuit un travail de qualité, entièrement manuel et hors du temps, qui a séduit des acheteurs du monde entier pour des réalisations prestigieuses.

Vue d’un métier à tisser Jacquard avec les cartons perforés correspondant à un motif.


Découvertes

filature sarthoise … un noble matériau : le crin de cheval L’expression "à tout crin" ne signifiet-elle pas "à toute épreuve" ? Mais quelles sont donc les mille vertus de "l’atout" crin ? Le tissu qui en résulte est d’une solidité exceptionnelle mais nécessite un travail méticuleux. À l’état naturel le crin existe dans les coloris blond, noir, alezan ou palissandre. Avant le tissage, le crin de cheval doit être trié pour le nettoyer de toutes ses impuretés. La matière première vient principalement de Mongolie où les troupeaux évoluent librement sans risque d’endommager leur panache avec les arbres ou les clôtures. En matière de qualité, Le Crin est à cheval sur les principes. Pour certaines étoffes, l’entreprise a aussi recours au sisal, fibre végétale de l’agave, une plante fibreuse de Madagascar, que l’entreprise reçoit en "mèches" pré-peignées et pour laquelle il existe une palette d’une vingtaine de coloris. Pour la trame, le

Les ateliers à Challes - vue intérieure avec les métiers.

crin peut aussi être mélangé à cette matière, selon l’effet recherché : chatoyant comme la soie, doux et souple au toucher, robuste, résistant à la poussière et à la moisissure, lavable à l’eau (autrefois, il revêtait les sièges de diligences). Quant à la chaîne, elle est en coton, en lin ou en lurex (fil polyester et viscose). Au XIXe siècle, la petite entreprise sarthoise trouva des marchés avec le développement des chemins de fer et les

transatlantiques, en particulier sous le second Empire. C’est bien la preuve que ses fabrications ont toujours aimé voyager et que le développement international s’inscrit dans une longue tradition tout en leur promettant un bel avenir. À l’heure où d’autres filent un mauvais coton, notre filature est une valeur sûre, une affaire à suivre... et à découvrir un jour par an seulement. ◗ Francis Landier

Source : la Vie Mancelle & Sarthoise http://laviemancelle.net

© 2014 Thibault Jaillon - Square Glasses

L’entreprise emploie 14 salariés, essentiellement des femmes, car le métier exige de l’expérience pour acquérir le savoir-faire et toute la dextérité souhaitable. Ils ont d’ailleurs 18 années d’ancienneté en moyenne. Nicolas Pioger insiste sur leur "expertise qui va de pair avec les 14 métiers à tisser traditionnels utilisés, métiers mécaniques à ratières pour les tissus unis et métiers Jacquard pour ceux à motifs. À Challes, l’étoffe est fabriquée millimètre par millimètre pour former des laizes de 60 ou 70 centimètres, largeur maximale autorisée par la longueur de la queue de cheval. Les métiers sont alimentés suivant un ordre très précis avec une pincette qui permet de passer la trame à travers la chaîne longitudinale". La machine la plus ancienne, une machine à piquer les cartons qui date de 1848, est même classée Monument historique. Seule concession à la modernité, tous les matériels ont été mis en conformité avec la réglementation du travail en matière de sécurité. Rien à voir avec la production des machines industrielles qui se mesure en kilomètre-heure. Environ 3 500 mètres sortent malgré tout chaque année des mains expertes qui travaillent sur les métiers. La formation exige un long apprentissage interne. L’entreprise est la seule au monde à pratiquer encore le tissage manuel de crin pour obtenir des tissus de satin, taffetas, louisine ou toile. Seule la teinture est soustraitée, mais en France. Il existe une quinzaine de couleurs standards pour le crin. Sous réserve d’une quantité suffisante, les clients peuvent aussi commander un coloris particulier. Les différentes étapes de fabrication sont l’ourdissage, le nouage, le tissage, le chipotage (il s’agit d’enlever les im-

perfections) et le passage sous presse afin d’obtenir un tissu plus doux à la vue et au toucher.

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Des métiers, des hommes et …

Panache ou botte de crin de cheval.

Nous remercions. Nicolas Pioger pour le temps qu’il nous a consacré et ses explications techniques et historiques. Notons que l’entreprise ne se visite pas, à l’exception du samedi des Journées du Patrimoine (19 septembre 2015). À cette occasion l’atelier est ouvert avec tout le personnel au travail, ainsi que le petit musée attenant qui retrace l’histoire de la filature. maine éco septembre 2015 47


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