RÉALITÉ AUGMENTÉE
Une technique qui entre dans l’entreprise... p4
ÉCONOMIE CIRCULAIRE Acteurs économiques et élus se mobilisent... p12
PRÉ-ENSEIGNES COMMERCIALES
Les règles ont changé... p15
FORMATION
Booster les compétences linguistiques... p20
maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE
SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE
La course à l’excellence N°179 NOVEMBRE 2015
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édito
N° 179 - NOVEMBRE 2015 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr
Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Jean-Joseph Batardière Fatima Benali Nathalie Chazelle Cyril Laporte Élise Pierre Pierre-Jacques Provost Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : © Mann+Hummel Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 24 000 exemplaires ISSN : 1269-6633
Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr
Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne president@mayenne.cci.fr
Optimisme et engagement Face aux défis du changement climatique, de l’épuisement des ressources naturelles et de la croissance économique, les entreprises ont plus que jamais besoin de se tourner vers l’avenir avec optimisme et détermination. La TRIA, Troisième révolution industrielle et agricole, initiée et portée par les chambres consulaires des Pays de la Loire, vise à mobiliser les acteurs du développement économique pour créer une dynamique collective positive, génératrice d’opportunités de croissance, de performance pour les entreprises. Elle s’inscrit dans une vision renouvelée de l’activité économique alliant énergie, numérique et technologies avancées de production. Elle est une approche empreinte de confiance et d’audace misant sur l’intelligence collective des entrepreneurs, de leurs collaborateurs, des étudiants, des chercheurs et de nos partenaires ! Le chef d’entreprise est un acteur central de la société et, fort de convictions, il s’engage auprès de ses collaborateurs bien sûr, mais aussi auprès de ses partenaires, clients, fournisseurs, collectivités... Mais il va devoir de plus en plus appréhender sa performance globale et prendre en compte, de façon plus équilibrée, les dimensions économique, sociale et environnementale. Nos entreprises n'échappent pas à la tendance et aux mouvements d’opinion, mais notre engagement doit aujourd'hui s'appliquer à intégrer le développement durable comme une ambition, celle de l’entreprise durable et rentable, fait de performance, de respect, de compétitivité et de pérennité. Dans quelques jours débutera la COP 21 - Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques - qui se déroule du 30 novembre au 11 décembre à Paris, avec pour ambition de rendre accessible à tous, des projets durables, écologiques et innovants, qui vont révolutionner nos modes de vie. Ainsi, nous vous invitons à être attentifs à cet événement pour mettre en avant vos projets, vos idées, vos entreprises et à être curieux du formidable élan que doit représenter la TRIA pour notre Région. Nous vous invitons à construire chaque jour un modèle économique plus performant, à accompagner l’émergence de nouvelles activités et à contribuer à une transformation positive de notre société. Noël PEYRAMAYOU
Patrice DENIAU
Président CCI LE MANS SARTHE
Président CCI MAYENNE
! maine éco septembre 2015 1
sommaire
La réalité augmentée entre dans l'entreprise
4
12 L'économie circulaire mobilise les acteurs économiques et les élus
4
Actualité
6
La vie des entreprises
12
Actualité
15
Commerce
16
Entreprise
Maroc, un marché dynamique dont la croissance devrait atteindre 4,8 % en 2015
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La loi Macron instaure des mesures de simplification pour les entreprises 2 maine éco novembre 2015
Économie circulaire Quand les acteurs économiques et les élus se mobilisent Pré-enseignes commerciales Les règles ont changé
18
Le Diagnostic de performance numérique Un nouvel outil de développement pour les entreprises Compte personnel de formation Une urgence pour l'entreprise
20
International
22
Juridique
24
20
Réalité augmentée Au-delà du réel
Maroc Un marché attractif Loi Macron Nouvelles mesures relatives à la vie des entreprises
Dossier
Sous-traitance industrielle La course à l'excellence
31
Formation
32
Focus
38
Centre d'étude de langues Pour booster les compétences
D’une communauté de communes… à l’autre
40
Les Alpes mancelles L’écrin vallonné du Nord Sarthe Le Bocage mayennais Quand l’industrie reste ancrée dans la campagne
43
Conjoncture
44
Lu pour vous
46
Maine Découvertes
48
Indicateurs économiques Enquêtes mensuelles de conjoncture
Le Pis qui Chante Vous aimerez son Refrain
Changement de propiétaire Annonces Bodacc Sarthe et Mayenne.
agenda DOSSIER
16-20 novembre
Semaine du parrainage d’entreprise Speed dating parrains/filleuls Laval, Mayenne et Château-Gontier Contact : Initiative Mayenne au 02 43 59 23 90
17 novembre
8 h 30 - 10 h 30 : Réunion Innovation "Commercialiser avec succès un produit innovant" CCI 53 Contact : CCI - Carol Anne Jue au 02 43 49 50 36
17 novembre
16 h - 18 h : Réunion Prim’s "Réaliser un état de l’art : pourquoi comment ?" CCI 72 Contact : CCI - Angélique Barré au 02 43 21 00 31
24 novembre
Journée Maghreb, Émirats Arabes Unis avec CIC Ouest CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE
La course à l'excellence
24 novembre
9 h - 12 h : Réunion International "Collaboration et digitalisation : des clés pour exporter" Speed dating avec les membres de l’Alliance export 53 CCI 53 Contact : CCI - Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34
Qu’ils travaillent pour des donneurs d’ordre du secteur aéronautique, automobile en passant par les industries électroniques, navales… les soustraitants industriels devraient retrouver le sourire. Si les signes d’une reprise se faisaient ressentir, ils sont confirmés par les chiffres à l’occasion du salon Midest. L’activité est repartie à la hausse en 2014 pour la première fois depuis 2011. En Sarthe et Mayenne, des fournisseurs de rang 1 à 4 s’organisent en conséquence, investissant sans relâche afin de répondre aux exigences des constructeurs… et gagnant en compétences comme en savoir-faire.
25-26 novembre
Salon des entrepreneurs du grand Ouest Cité des Congrès de Nantes
1 décembre er
8 h 15 - 11 h : Réunion RH "Management et digital : le grand écart ?" Campus CCI, parc universitaire de Laval
8 décembre
8 h 30 - 10 h : Réunion Intelligence économique "Organiser une veille normative et réglementaire" CCI 53 Contact : CCI - Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34
8 décembre
9 h - 12 h : Réunion Mayenne durable "Substances addictives et risques psychosociaux, quelle démarche préventive ?" CCI 53 Contact : CCI - Samuel Fairier au 02 43 49 50 09
14 décembre
Formation "Transport et logistique à l’international" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
15 décembre
17 h - 19 h : Réunion Achats "L’achat de transport maritime" CCI 53 Contact : CCI - Jean-Luc Gressier au 02 43 49 50 05
17 décembre
18 h 30 : Réunion Espace Entreprendre 72 visite de l’entreprise Print Success à Montfort-le-Gesnois Contact : CCI - Richard Otjacques au 02 43 21 00 34
5-12-14 et 21 janvier
Formation "Assurer un accueil physique et téléphonique de qualité dans une langue étrangère" (anglais, allemand ou espagnol) 4 demi-journées CCI 72
Contact : CCI - Flavie Dubel au 02 43 49 50 11
Contact : CEL - Catriona Cureau au 02 43 50 29 49
1er décembre
11 et 18 janvier
16 h - 18 h : Réunion Prim’s "Dans la jungle des financements publics… Quelques bases" CCI 72
Contact : CCI - Angélique Barré au 02 43 21 00 31
1er décembre
17 h - 19 h : Réunion Finance "Méthodes et techniques de croissance externe" CCI 53 Contact : CCI - Arnaud de Lauzon au 02 43 49 50 10
3 et 17 décembre
Formation "Les fondamentaux du commerce international" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
Formation "Développer votre activité à l’export" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
20 janvier
18 h - 22 h : Nuit de l’orientation IIA Laval à Saint-Berthevin Contact : CCI - Stéphane Foricher au 02 43 49 49 95
21 janvier
19 h : Cérémonie des vœux au monde économique, organisée en partenariat avec Mayenne expansion Les Ondines, Changé (53) Contact : CCI - Marie-Pierre Cabioc’h au 02 43 49 50 06 maine éco novembre 2015 3
actualité
RÉALITÉ AUGMENTÉE
Au-delà du réel Réalité augmentée ou virtuelle : des techniques qui vont bientôt intégrer les entreprises, y compris les PME. Loin du gadget, leur apport peut être très concret et efficace. Vous aurez du mal à y échapper.
© Myoken
De quoi s’agit-il ?
Le jeu Speed Burger Aventures, en réalité augmentée, à télécharger sur smartphone, réalisé par l'agence mancelle Myoken.
L
a scène a lieu rue Gambetta au Mans. Un journaliste - votre serviteur - fait de la plongée au milieu de l’océan. Un spectacle magnifique, de l’eau devant, derrière et sur les côtés, de magnifiques poissons, et au-dessus de sa tête un bateau au mouillage qui patiente attendant peutêtre que le plongeur remonte. Ce qu’il finit par faire non pas en nageant vers la surface, mais en retirant les lunettes un peu spéciales qu’il avait sur le visage. Cette expérience de la réalité augmentée, aussi agréable soit-elle, n’impres-
sionne pas particulièrement : il y a bien longtemps que le cinéma, les jeux vidéo ou les divers simulateurs nous ont préparés à cela. Nous savions que ça allait arriver, mais maintenant c’est là. Les sept collaborateurs de l’agence Myoken au Mans, créée en 2006, y consacrent même toute leur énergie. Réalité augmentée, réalité virtuelle, digitalisation, Myoken en a fait sa spécialisation et, dans un marché en progression et qui devrait même exploser bientôt, ils ne sont pas si nombreux en France à disposer de ce savoir-faire.
"La réalité augmentée permet d’afficher des objets en 3D dans la réalité par l’intermédiaire d’un smartphone, d’une tablette ou de lunettes, explique Mickaël Marseul, créateur de l’agence Myoken. En réalité augmentée, tout est réel sauf ce que je présente ; en réalité virtuelle, notion très complémentaire, plus rien n’est réel, tout est virtuel." Avec Wikipédia, on peut compléter cette définition : "la réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d'images. Elle s'applique aussi bien à la perception visuelle (superposition d'images virtuelles aux images réelles) qu'aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives." On l’a dit, l’industrie du divertissement nous y préparait, mais il ne s’agit plus simplement que de cela. Pour les particuliers, le prix reste un frein à son développement - les Google glass à 1 500 $ n’ont pas convaincu le public -, mais pour
Laval Virtual pour tout savoir Les entreprises du Maine sont chanceuses car pour tout savoir sur la réalité augmentée et virtuelle, elles n’ont qu’à se rendre à Laval. En effet, depuis 1999 s’y déroule un salon, Laval Virtual, qui n’est autre que le plus grand rassemblement européen sur le sujet. Avec 40 pays représentés et près de 15 000 visiteurs, le salon jouit d’une véritable renommée mondiale. Laval Virtual ne cesse de s’agrandir confortant son statut de plus grand salon dédié aux technologies
4 maine éco novembre 2015
et usages du virtuel avec 130 exposants en 2015. L’édition 2016 aura lieu du 23 au 27 mars avec les premiers jours réservés aux professionnels, scientifiques et étudiants, puis un week-end ouvert au grand public. Une excellente occasion de découvrir les dernières innovations en réalité augmentée, réalité virtuelle, images 3D temps réel et techniques interactives.
actualité
les entreprises, ce sont des investissements qui restent tout à fait raisonnables. Les applications possibles sont nombreuses et vont toucher un grand nombre de domaines : l'éducation, les industries, le médical, le marketing, la culture…
Qu’y a-t-il après l’écran ? "Les entreprises sont convaincues dès qu’on leur explique et la prise de conscience est là, souligne Mickaël Marseul. Celles qui déclenchent des projets sont encore peu nombreuses, mais d’ici 18 à 24 mois, le marché deviendra mature. Ce n’est pas un gadget que l’on propose. La question à laquelle on veut répondre est : qu'y a-t-il après l’écran ? Avec la réalité augmentée, la réalité virtuelle, on redéfinit le rapport à l’image, à l’écran, l’interactivité. Le problème n’est pas de savoir si ces techniques vont entrer dans l’entreprise, mais comment elles vont le faire."
La jeune agence lavalloise ARA Technology, créée en 2013 par trois anciens étudiants de Laval, a aussi concentré son travail dans ce domaine. "Depuis deux ans, tous les géants (Samsung, Google, Sony, Amazon…) s’y sont mis et investissent beaucoup dans la réalité virtuelle ou augmentée, explique Adrien Thibodaux, l’un des trois créateurs de l’agence. Il faudra encore évangéliser et montrer les possibilités, mais ce sont les entreprises qui trouveront quelles applications peuvent être développées pour elles. Pour l’instant, nous avons fait le choix de ne pas nous spécialiser, mais il faudra aussi voir à l’avenir ce qui est rentable." La question se pose en effet de la spécialisation des agences notamment si la demande devient forte. Myoken privilégie pour l’heure quelques domaines comme le marketing et l’événementiel, la simulation industrielle ainsi que la formation. "La réalité augmentée permet de lever des freins à la vente, précise Mickaël Marseul. On
peut visualiser des objets. Est-ce que ça ira chez moi ? Comment rend cette couleur dans mon salon ? Cela permet de diminuer les incertitudes, les interrogations. C’est un outil qui apporte une réponse. Cela va changer le parcours client et permet de se projeter concrètement." Lors du salon Heavent 2015, salon dédié à l’événementiel en novembre à Paris, Myoken présentera un kit que les entreprises pourraient très bien offrir à leurs clients qui non contents de vivre une expérience, pourraient partir avec et la revivre ensuite. "Nous travaillons aussi beaucoup sur la formation, poursuit le directeur manceau. Apprendre les bons gestes, le pilotage d’une machine, simuler des situations de crise, respecter des procédures… Cela prend tout son sens puisque l’on peut déclencher toutes les procédures aléatoires, on peut simuler la peur, le stress… Et les gens peuvent vivre l’expérience même en étant sur des sites différents. On va pouvoir se former mieux et à moins cher. Toutefois, il faut avoir un discours de vérité, tous les usages ne seront pas possibles et il ne faut pas promettre monts et merveilles." Tous les usages, non. Mais quand même beaucoup de choses et ce qui n’est pas encore possible, le sera peut-être demain. Les possibilités de la réalité augmentée sont grandes, aux entreprises d’imaginer l’usage qu’elles pourront en faire.
• Éducation : les possibilités sont grandes comme se retrouver au cœur d’une bataille, participer à la prise de la Bastille ou découvrir l’Amérique avec Christophe Colomb. L’interactivité est très utile dans l’apprentissage. • Patrimoine : on peut préparer chez soi la visite d’un château ou marcher dans les rues du Paris des années folles. Pour la muséographie, les possibilités de faire vivre une œuvre sont multipliées. • Commerce : plus besoin d’aller en magasin pour essayer vos vêtements ou vos lunettes, vous pouvez le faire devant votre ordinateur ou votre tablette. Vous pourrez vérifier que ce canapé trouve bien sa place dans votre salon. • Tourisme : le meilleur moyen de choisir une destination ou un hôtel, c’est de s’y rendre en repérage… tout en restant chez soi. • Immobilier : les visites virtuelles permettent de faire un tri, on visite uniquement ce qui est proche de ce que l’on recherche. Un gain de temps pour l’acheteur et l’agent immobilier.
© Myoken
◗ Pierre-Jacques Provost
Quelques exemples…
L'interview en réalité augmentée de Tom, le client du futur, diffusée en live sur un grand écran de 110 m² lors d'une convention professionnelle du Crédit Agricole de l'Anjou et du Maine.
maine éco novembre 2015 5
la vie des entreprises LUJEES
Une collection pour faire découvrir les métiers d'art aux enfants
N
ée en 2014, la maison d'édition sabolienne Lujees a été créée par JeanLuc Prou, dessinateur et maquettiste pendant 25 ans. Après la publication de deux beaux livres : Génies de la Sarthe et Le secret des anges, BD en grand format, elle se lance dans un projet ambitieux de 38 tomes. L'idée : faire découvrir aux enfants les métiers d'art, sous forme de contes illustrés avec deux personnages récurrents Léo et Lilou. Dans le premier album publié en juin dernier Léo Lilou et la truite de Léon, les deux jeunes héros suivent la création d'une pièce unique avec Léon Pouplard, ancien maître faïencier de Malicorne. Sur ce projet, Jean-Luc Prou travaille avec l'auteur sarthoise Marguerite Rossignol, passionnée des métiers d'art. Leur but est de faire connaître ces métiers et, pourquoi pas, de susciter des vocations. Les enfants sont aussi invités à créer leur œuvre lors d'un stage, au Bourg-Joly à Malicorne pour le premier tome. 3 000 exemplaires sont parus pour l'instant. Cette initiative est soutenue par l'Inma (Institut national des métiers d'art) et par la Mission métiers d'art des Pays de la Loire. Le tome 2 sera consacré au fontainier du château de Versailles, une belle vitrine pour se faire connaître, notamment via la librairie du château. Lujees va aussi participer à des salons littéraires ou de métiers d'art. Pour financer une partie de l'impression, le projet est présent sur le site de financement participatif Ulule.
MVL assure la continuité de CMMS Fabricant et poseur de menuiseries en acier pour le bâtiment, MVL (Métalliers du Val de Loir), est installé depuis fin juin à Mayet, zone du Guittion. Sa gérante, Blandine Landais, est la fille de Pascal Cruchet qui avait créé, en 1998, la société CMMS. Après avoir été vendue en 2011, cette entreprise avait malheureusement été liquidée en avril dernier. C'est donc un nouveau départ avec sept personnes pour la métallerie. Initiative Sarthe lui a accordé un prêt d’honneur de 50 000 euros.
Ablogix ouvre la plateforme Squatmon.com
PÉPINIÈRE CRÉAPOLIS
La startup sarthoise de cinq salariés, spécialisée dans la sécurité des systèmes d'information et l'amélioration des processus de développement logiciel, a ouvert la plateforme Squatmon.com en mai 2015. Il s'agit d'une solution web permettant aux entreprises, collectivités et associations de surveiller leurs noms de domaine contre l'usurpation de nom, les sites de diffamation, le phishing et autres formes de cybersquatting. Ablogix accélère aujourd'hui la commercialisation de son produit, avec le lancement de trois formules sur abonnement, en complément d'une offre gratuite. Sept embauches sont prévues sur deux ans.
Dix ans au service des créateurs sarthois
Progression du chiffre d'affaires pour Éco-Dex
L
a pépinière d’entreprises créatives animée par l’association Le Mans Créapolis a fêté ses dix années d'activité en septembre dernier. Une journée portes ouvertes a été organisée à cette occasion. Les nombreux visiteurs ont ainsi pu participer à diverses animations et rencontrer les entreprises hébergées au sein de la pépinière. Depuis sa création en 2005, plus de 25 jeunes entreprises ont occupé les douze bureaux disponibles et ainsi bénéficié des principaux atouts : des charges très faibles et le contact avec d'autres créatifs. Designers, photographes, agences de communication, illustrateurs, développeurs web… toutes les jeunes pousses des métiers de la création peuvent prendre pied au sein de la structure pendant trois ou quatre ans, avant de s'implanter ailleurs pour poursuivre leur croissance. Elles sont actuellement sept. Soutenue par Le Mans métropole pour accompagner les créatifs du département et les mettre en relation avec les entreprises, l'association Créapolis compte plus de cent adhérents et deux salariés.
6 maine éco novembre 2015
Installée à La Milesse, l’entreprise de 19 salariés a mis au point une machine spéciale et automatisée pour la délivrance nominative des médicaments. Son dirigeant Loïc Bessin prévoit une hausse du chiffre d'affaires qui doit atteindre 3,4 millions d’euros cette année. Après avoir vendu son premier automate en avril 2013 au centre hospitalier de Lorient, Éco-Dex en compte désormais neuf en service et deux autres devraient suivre prochainement.
48 CDI chez Renault L’usine de châssis de la marque au losange embauche 48 salariés en CDI. Les 13 premiers ont été accueillis en septembre dernier, les suivants, déjà recrutés, en novembre et décembre. Une main-d’œuvre essentiellement locale qui a déjà travaillé dans l'entreprise en tant qu’intérimaires ou apprentis. Dix ans qu’il n’y avait pas eu d’embauches en CDI chez Renault Le Mans. Le site employait 2 200 salariés fin 2014, contre 2 900 en 2009.
la vie des entreprises LES ATELIERS GOUDIER
LEROUX
Une PME en plein essor
Labellisée "Entreprise du patrimoine vivant"
Entreprise familiale forte d'un savoir-faire en menuiserie transmis de père en fils depuis 1958, Les Ateliers Goudier ont été créés au Mans en 2004. Ils connaissent un essor de leur activité avec un chiffre d'affaires de 1,2 million d'euros en juin 2015 (contre 760 000 euros en juin 2013). Cette progression leur a permis de recruter cinq personnes en moins de deux ans. La petite entreprise qui s'est installée à Sargé-lès-Le Mans en 2013 a ainsi doublé son effectif. Dirigé par Jean-Jacques Goudier, le vendeur et poseur de portails, clôtures, portes de garage, portes et fenêtres, a investi 1,4 million d'euros pour construire ses nouveaux locaux dans la zone dynamique de La Pointe : un ensemble de 1 200 m² qui regroupe bureaux, atelier, espace de stockage et show-room de 600 m². Ce nouveau concept de magasin permet aux clients de découvrir les produits en situation réelle. Une aide au choix appréciée par les particuliers qui constituent la clientèle de l'entreprise. Misant sur la qualité, la PME fait fabriquer sur mesure les produits qu'elle commercialise, essentiellement en aluminium, par des industriels installés en France. Alors que la demande continue de croître, Les Ateliers Goudier recherchent deux nouveaux conseillers expérimentés et un poseur.
SOLD OUT
Bon démarrage pour l'agence événementielle
C
réée par Raphaël Leclerc, étudiant en troisième année à l'EGC du Maine, et Erwan Loureiro, ancien élève en BTS NRC (Négociation et relation client) au CFA de la CCI, Sold Out connaît des débuts prometteurs dans l'événementiel. Auto-entreprise au départ en 2012, l'entreprise vient d'évoluer en SARL le 1er octobre dernier. L'idée de ces jeunes entrepreneurs : créer des événements originaux et tendance au Mans. Et ça marche ! 1 000 personnes étaient par exemple présentes lors de l'événement musical Sundeep, proposé cet été sur la terrasse du restaurant L'Avant-Première, aux Quinconces des Jacobins au Mans. Organisatrice d'événements, l'agence a plusieurs cordes à son arc. Elle propose des événements grand public (after work et soirées avec DJ ou musiciens, en partenariat avec des bars, restaurants ou discothèques), mais aussi des événements d'entreprises clés en main (inaugurations, anniversaires, etc.). S'ajoute une activité formation aux réseaux sociaux pour les entreprises, en association avec l'organisme de formation manceau La Boîte à Modeler de Sylvie Saillard. Et enfin, elle s'occupe du management d'artistes locaux (deux DJ pour l'instant). C'est le développement continu des différentes activités qui a conduit à la création de la SARL. Avec des partenaires fidèles depuis le début, les deux co-gérants entendent poursuivre sur cette voie.
L
a SARL Leroux a obtenu le label "Entreprise du patrimoine vivant". Cette reconnaissance nationale a été mise en place par l'État pour distinguer les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence. Créée en 1964 par Gaston Leroux, la société a été reprise en 1990 par son fils Stéphane, compagnon charpentier. Installée depuis sa création à Nogent-le-Bernard, elle assure avec son équipe de neuf personnes des travaux de charpente et de couverture pour des clients privés et publics de la Sarthe et des départements limitrophes : restauration du patrimoine ancien et des monuments historiques, construction neuve en particulier à ossature bois (maisons, ateliers, immeubles), entretien et réhabilitation (bâtiments et locaux d'habitation ou tertiaire). Son chiffre d'affaires s'élève à 800 000 euros environ. Le dirigeant avait remarqué ce label mais pensait que son entreprise, vu sa taille, ne pouvait l'obtenir. Encouragé par la Mission métiers d'art des Pays de la Loire, il a décidé de postuler. Une bonne décision puisqu'il a eu une réponse positive cette année. Outre la reconnaissance des savoir-faire au niveau national et international, "Entreprise du patrimoine vivant" permet aux entreprises de bénéficier d'avantages : incitations fiscales (crédits d'impôt) et appui au développement économique (présence collective sur des salons emblématiques, soutien à l’exportation, etc.). maine éco novembre 2015 7
la vie des entreprises MIP PACKAGING
Les États-Unis en ligne de mire Avec plus de 50 ans d'expérience dans l'injection plastique, MIP Packaging (Moulage Industriel de Perseigne) installée à La Fresnaye-sur-Chédouet est spécialisée dans la fabrication de pièces transparentes et couleurs de petite et moyenne taille. Elle produit chaque année plus de 100 millions de pièces plastiques, dont des plateaux pour CD et DVD, un domaine dans lequel elle est leader européen. L'entreprise de 30 salariés vise maintenant les États-Unis pour trouver de nouveaux débouchés. Elle a installé un jeune diplômé en commerce dans le cadre du VIE (Volontariat international en entreprise) en 2014 à Detroit. De nouvelles collaborations ont ainsi été initiées sur place. Cette politique à l'export a été récompensée lors du concours national Challenges 2015 AJE (Association jeunesse et entreprises). Les étudiants de l'EGC du Maine avaient choisi de mettre en avant la performance de MIP Packaging, ce qui a permis à la société sarthoise d'obtenir le premier prix de la catégorie "développement à l'export". L'innovation est aussi au cœur de la stratégie avec un travail actuellement sur la recherche et la conception de nouvelles pièces plastiques pour le secteur médical.
PRINT SUCCESS
De nouveaux locaux à Montfort-le-Gesnois
P
rint Success (SARL Contact Sérigraphie Diffusion) a déménagé de Saint-Mars-la-Brière à Montfort-le-Gesnois en septembre dernier pour intégrer des locaux récents et fonctionnels. D'une surface de 1 200 m², le bâtiment est situé zone de La Pécardière. Cette société de six personnes est spécialisée dans la conception et la réalisation de supports de communication : banderoles, enseignes, panneaux, signalétique, PLV, décoration de véhicules, décoration d'intérieur, etc. Créée en 1996 et rachetée en 2011 par Franck Hébert, professionnel de la publicité depuis 20 ans, l'entreprise connaît depuis une très belle progression. Outre son métier d'origine, la sérigraphie technique et publicitaire, Print Success a pris le virage du numérique pour répondre aux besoins des clients (PME, industries, commerces, grande distribution, collectivités locales, agences de communication, etc.). Une tendance se développe actuellement : le design mural pour personnaliser les intérieurs (décoration de portes ou murs avec impression directement sur le support ou sur papier peint et adhésif). Bien équipés, les locaux accueillent deux lignes d'impression sérigraphique grand format et pour l'impression numérique, une HP latex 360 de 1,60 m de large pour bobines (papier, bâche, vinyle, papier peint) ainsi qu'une table d'impression à plat de 1 250 mm x 2 500 mm pour supports rigides jusqu'à 5 cm d'épaisseur (pour imprimer directement le verre, PVC, bois, plexiglass, carton, etc.). L'équipe, bientôt renforcée par un infographiste conducteur de machines numériques, peut ainsi travailler de la petite à la grande série. Prochain projet à voir le jour : un site de e-commerce lancé début 2016 pour commercialiser certains produits. Le club Espace Entreprendre 72, dont Franck Hébert est membre, organise une visite de l'entreprise le 17 décembre prochain.
8 maine éco novembre 2015
Éliopack dans le giron d'un groupe suisse L’entreprise spécialisée dans l'impression et la découpe de films d’emballage souples est reprise par le groupe croate Aluflexpack (AFP Group), lui-même détenu depuis 2012 par le suisse Montana Tech Components. Basée à La Ferté-Bernard, Éliopack a réalisé un chiffre d'affaires de 18,8 millions d'euros en 2014 avec 50 salariés sur un site industriel de 10 000 m². Jérôme Bardini, le PDG de la PME, reste à la direction générale. Avec cette acquisition, Aluflexpack agrandit sa gamme de produits et sa capacité de production, en particulier dans le domaine pharmaceutique.
Sécurité et prévention chez Salesky Le transporteur sabolien (330 salariés dont 90 à Sablé-sur-Sarthe) mise sur la sécurité en organisant notamment des journées sur le sujet. La troisième a eu lieu en septembre dernier pour sensibiliser les salariés mais aussi les habitants de la ville. Au programme : conduite éco-sécurité avec Forget Formation, circuit pédagogique pour les enfants, simulateur de choc frontal, etc. Depuis la mise en place en 2012 d'un plan de prévention, les résultats sont positifs avec une baisse de 30 % des sinistres de 2013 à 2014.
Prestige Concept Services a fêté ses vingt ans L’entreprise de nettoyage industriel a fêté ses 20 ans et a inauguré le siège social agrandi. Franck Delalaire a débuté en rachetant la teinturerie familiale à La Flèche. Aujourd'hui, son groupe emploie plus de mille personnes en France. Le chiffre d'affaires atteint 12 millions d'euros, en progression de 20 % par an. Des agences ont été ouvertes à Orléans, Nantes, Rennes, Tours et Châteauroux et bientôt à Caen, Bordeaux et Gennevilliers. Les marchés publics représentent 80 % de ses clients et les entreprises privées les 20 % restants.
Avril développe son pôle recherche à Sourches Premier centre privé européen de recherches en nutrition animale et conduite d'élevage, La Ferme d’innovations et de recherches de Sourches à Saint-Symphorien inaugure début novembre un nouveau dispositif dédié à la production laitière. Dans ce bâtiment ultramoderne de 140 vaches se trouvent deux robots de traite, un robot d’alimentation, un laboratoire d’analyse du lait… de nombreux équipements dédiés à l’élevage de demain. Cet outil expérimental unique en son genre permet de tout mesurer, au quotidien, animal par animal : consommation, poids, production et qualité du lait, etc. Propriété du groupe Avril, Sourches est reconnu dans le monde des productions animales, en France, mais aussi à l'international.
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maine éco novembre 2015 9
EON Reality présente un écran géant 4D, interactif et futuriste
la vie des entreprises PROTECT’HOMS
Une expertise et un positionnement uniques
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réée en 1993 par Laurent Lairy et installée à Château-Gontier, Protect’Homs est une entreprise spécialisée dans la distribution d’équipements de protection individuelle, hygiène et sécurité des personnes sur leur lieu de travail. Face à un marché animé par des acteurs généralistes, elle a résolument axé sa stratégie sur un positionnement de spécialiste, autour de cinq savoir-faire déployés pour ses 5 000 clients : une expertise d’audit, de préconisation, de logistique personnalisée comme la broderie et la sérigraphie, de formation et de SAV. Le service client est une priorité avec le déploiement d’un site BtoB et BtoC et d’un extranet dédié aux clients. Protect’Homs sélectionne des équipements de sécurité, vêtements de travail, produits d’hygiène adaptés à la demande, ses produits s’intégrant dans une démarche de développement durable et de savoir-faire prioritairement français. Après une opération de levée de fonds réussie en juin avec Ouest Croissance, Protect’Homs a fait l’acquisition en septembre du 4e acteur belge, Carbone+, leader du marché wallon en distribution d’EPI. Portées par un ADN commun et une ambition de développement patrimonial, les deux sociétés ont renforcé leurs services, proposant à leur clientèle une offre plus diversifiée. Avec 23 000 références distribuées par dix plateformes couvrant l’ensemble du territoire hexagonal et d’outre-mer et fort d’un chiffre d’affaires de 24 M€ en 2014 et de 120 salariés, Laurent Lairy veut doubler son chiffre d’affaires en 2020 en portant l’effectif à 200 collaborateurs.
PALETTES 53
Le spécialiste de la palette standard et sur mesure
P
alettes 53 est spécialisée dans la fabrication de palettes pour les industriels en direct et en indirect pour la sous-traitance. Créée et installée à Villaines-la-Juhel depuis 25 ans, l’entreprise accompagne des clients d’univers diversifiés : cartonnerie, sérigraphie, plasturgie, chauffage, pharmacologie, pétrochimie... proposant des palettes standard et sur mesure dans tout le grand Ouest. Elle est dirigée par deux frères, Patrick et Yannick Chopin, qui ont succédé à leur père, fondateur de la société qui emploie une quinzaine de personnes actuellement. Avec 2 600 m² de bâtiments et une superficie de stockage de trois hectares, l’entreprise a fait le choix de ne gérer aucune flotte, misant sur une industrialisation progressive depuis les années 90. Un investissement important est en cours depuis 2013 pour robotiser le procédé de fabrication, du tronc dépouillé de son écorce, débité en planches, taillé et calibré jusqu’à la palette complète en bout de chaîne. L’entreprise effectue principalement ses approvisionnements à base d’essences résineuses PEFC auprès d’exploitants forestiers locaux. Palettes 53 produit chaque année 300 000 palettes standard et près de 35 000 hors standard pour des tarifs de 2 à 50 euros l’unité. Elle se distingue également par son engagement "0 % Déchet" en étant actionnaire d’une société à Caen, BioCombustible, qui récupère et valorise tous ses produits connexes. Avec un chiffre d’affaires de 2,1 millions d’euros, l’entreprise est en croissance et recherche des scieurs.
10 maine éco novembre 2015
L’Idome, c’est du cinéma en relief qui révolutionne le jeu vidéo. Développé par l’entreprise américaine Eon Reality, spécialisée dans les logiciels de réalité virtuelle, dont le siège français est implanté à Laval, l'Idome est conçu pour accueillir jusqu'à 24 personnes et offrir une expérience unique, en qualité cinématographique et en 4D. C'est-à-dire en 3D, mais avec un système de son placé sous les sièges et un écran révolutionnaire incurvé, unique au monde qui permet un effet accentué de la 3D.
Réauté chocolat étoffe sa gamme Trois mois après sa reprise par Buton, la société annonce l'ouverture d'un magasin et le lancement de nouveaux bonbons. La société va également redémarrer l'activité biscuit du site de production Réauté chocolat, situé à Saint-Fort, près de Château-Gontier. L'offre chocolat va aussi être renforcée avec le lancement d'une dizaine de nouveautés pour la collection de Noël 2015, sur le thème du voyage au pays du Père Noël en Scandinavie. En parallèle, une gamme d'une dizaine de nouveaux biscuits est disponible en magasin depuis le mois de septembre.
Fabrik Ludik, la p'tite boîte de jeux mayennaise Tower defense, Zone ou Disk, ces jeux sont le fruit de l'imagination de Fabrik Ludik, une jeune maison d'édition et de distribution de jeux de société, basée à Thorigné-en-Charnie, portée par un couple passionné de jeux qui a décidé de sauter le pas de la création d'entreprise. Adeline Deslais, 27 ans, et Léandre Proust, 26 ans, ont été soutenus dans leur projet par l’association Codémarrage 53. Leur première création, Tower defense, a été sponsorisée grâce au financement participatif. Leurs jeux sont distribués dans une douzaine de magasins spécialisés en France et sur le web.
Jérémy Walle reprend la boulangerie à Villaines-la-Juhel Après douze ans d'expérience en Australie, en Corse et à Paris, le pâtissier globe-trotter a choisi d'excercer son savoir-faire en Mayenne à Villaines-la-Juhel en reprenant la gérance de la boulangerie Saint-Nicolas qui a fermé précipitament cet été. Il affectionne particulièrement les pièces artistiques, montées avec des choux, en sucre et les wedding cakes, gâteaux à étages, composés de disques de génoise et de crème, décorés à la pâte à sucre... Dans sa boutique, il propose également des valeurs sûres, telles que le flan parisien, les religieuses et les bavarois.
Les bornes et terminaux Cofidur équipent les cafés PMU et les hippodromes AF’ERGO CONSEIL
Le virtuel au service de l’ergonomie et de la productivité
A
lain Fléchard a créé AF'ergo Conseil, un bureau d'études spécialisé dans la conception ergonomique des postes et lignes de production industrielle qui s'appuie sur les logiciels de réalité virtuelle. Ancien responsable des lignes de production chez Plastic Omnium Auto Inergy où il coordonnait l’ergo-conception au niveau mondial, il bénéficie d’un transfert de technologie de Clarté. Depuis 2007, Alain Fléchard travaille en étroite collaboration avec le centre de recherche lavallois à l’élaboration de l’outil prédictif Ergo-Wide3. Ce système permet de visualiser en 3D et à taille réelle le futur poste ou la ligne de production en mettant un opérateur en situation réelle, simulant ses tâches, afin d’en analyser les caractéristiques ergonomiques. Ergo Wide3 optimise et valide les postes de production dès la conception, favorisant ainsi la prévention des troubles musculo-squelettiques. L’utilisateur est étroitement associé à la conception de son nouveau poste. Fort de son expérience, il peut interagir pour modifier et ajuster l’aménagement à partir d’une analyse ergonomique complète, fournie en temps réel. Les résultats sont immédiats et mesurables : réduction des coûts, hausse de la productivité, aménagement optimisé des postes, amélioration des conditions de travail et meilleure acceptation pour les utilisateurs... De nombreuses entreprises industrielles et agro-alimentaires locales et nationales ont déjà expérimenté cette application interactive et pilotée à distance si nécessaire, unique au niveau mondial.
ASC
Partenaire des grandes marques de luxe En 2007, Cécile Kosmalski rachète l’entreprise Styl’Couture dans la cadre d’un départ en retraite. Passionnée par le secteur du luxe depuis toujours, elle sait qu’en Mayenne, il y a toujours eu un très bon réseau de façonniers et que le marché du luxe se porte plutôt bien, mais elle souhaite diversifier l’activité de l’entreprise. Avec des clients prestigieux comme Hermès, Vuitton, Nina Ricci, Balenciaga... ASC travaille le luxe haut de gamme en réalisant chemisiers, jupes, robes... Ce qu'on appelle le "flou". Et vise rapidement le "grand flou" : robes du soir et grandes robes longues. Pas de cadences infernales, Cécile Kosmalski privilégie la qualité et la technicité pour ses petites et grandes séries, en partenariat étroit avec ses clients pour améliorer la production et répondre à leur exigence. Prestation de modélisme, solutions techniques, l’accompagnement avec ses clients se fait en mode gagnant-gagnant. En 2013, l’entreprise s’installe à Argentré et met à la disposition des créateurs, comme Rabih Kayrouz, un bureau d’études où ils peuvent se consacrer à leurs collections. En recrutant quatre modélistes industriels en 2010, l’atelier pérennise une vision différente de l’approche du produit et cultive son ouverture d’esprit. Avec 57 collaboratrices et un chiffre d’affaires de 2,1 millions d’euros en 2014, l’entreprise est dans une dynamique de croissance poussée par l’implication de sa dirigeante dans les réseaux comme le Pôle Mode Ouest ou l’association Les Partenaires du Luxe dont elle est présidente.
Cofidur fabrique des systèmes embarqués pour l'aéronautique, les télécoms, le ferroviaire... L'usine de Laval réalise des modems ADSL, des décodeurs ou des cartes télécoms. Mais Cofidur fabrique aussi des bornes et des terminaux qui équipent les cafés PMU et les hippodromes, en France et à l'étranger. Depuis une quinzaine d'années, Cofidur a fabriqué 40 000 terminaux et plus de 9 000 bornes pour le groupe Carrus. Une dernière génération de borne simple et résistante est née cet été, bourrée de technologie, avec lecture optique et entraînement du ticket.
Deux chefs inventent la tourte mayennaise De la viande de bœuf, de la tomme d'Entrammes et des pommes cuites dans du pommeau, le tout enveloppé entre deux pâtes brisées, telle est la recette de la tourte mayennaise. Une spécialité locale... inventée par deux chefs mayennais, Fabrice Sorin, qui a été le chef du Quatre épices à Craon, et Alexandre Arnaud, de L'Esprit cuisine, à Laval, avec le soutien des Rillettes gorronnaises. Ils l’avaient imaginée en 2014 à l’occasion d’un concours culinaire lancé par la station de radio France Bleu Mayenne. Depuis septembre, elle est commercialisée dans les supermarchés du département.
Un cabaret ouvre ses portes à la campagne C'est une première à Château-Gontier. Benoît et Cindy Piquet ont ouvert début octobre Le Live, un cabaret où tout est local, des musiciens aux costumes, en passant par la restauration. Pour construire ce projet, le couple a voyagé en France et à l'étranger pour voir les autres cabarets existants et trouver la bonne recette. Ils sont accompagnés par une équipe technique et artistique d'une trentaine de personnes autour d’eux. Leur objectif avec Le Live ? Transporter le spectateur dans l'univers du cabaret et apporter à la commune un brin d'originalité, avec un lieu unique et sympathique.
Dr Games crée des applis pour mobiles Rami Martin, 28 ans, et Jean-Baptiste Delaroche, 23 ans, développeurs en informatique, ont créé Dr Games, à Laval. Leur société a déjà produit une quinzaine d'applications gratuites pour smartphones et tablettes qui sont utilisées par plus de 20 000 joueurs chaque jour, plus de 15 000 uniquement pour Puissance 4, le jeu phare des deux développeurs. Leur société se rémunère avec les publicités liées à ses applications, chaque clic sur une pub rapportant entre 5 et 15 centimes d'euros. Le duo souhaite créer une franchise Dr Games et développer un panel de jeux éducatifs pour les enfants. maine éco novembre 2015 11
actualité
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Quand les acteurs économiques L’économie circulaire est un concept nouveau dont l’objectif est de promouvoir une économie durable s’appuyant notamment sur des produits recyclables, des services de proximité et un recours aux énergies renouvelables. En Sarthe et en Mayenne, de nombreux acteurs locaux, dont les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), ont choisi de travailler ensemble pour développer ce modèle économique alternatif et favoriser, ainsi, l’émergence de nouvelles filières d’emplois tout en participant à la protection de l’environnement.
J
usqu’à présent, les process traditionnels de fabrication ne prennent pas, ou peu, en compte la notion de durabilité des produits : durée de vie, recyclage des matériaux… L’économie circulaire se construit en rupture à ce schéma. Elle s’impose comme un mode de production qui incite tous les acteurs économiques à se poser la question de la durabilité à chaque étape de la chaîne", résume Samuel Guy, conseiller municipal du Mans et vice-président de Le Mans métropole en charge, notamment, du développement durable, de la transition énergétique et des questions agricoles. Dans cette logique, les acteurs de l’économie circulaire intègrent prioritairement des matériaux recyclables dans la conception du produit, travaillent avec d'autres entreprises locales pour utiliser leurs sous produits dans leurs propres process, s’attachent à créer des objets solides, aisément réparables et valorisables, favorisent le commerce et les services de proximité, s’approvisionnent chez les producteurs locaux, veillent à limiter les déplacements…
Informer, former, concrétiser Le concept d’économie circulaire se traduit par de nombreuses applications concrètes, démontrant tout l’intérêt que les entreprises et les collectivités peuvent trouver dans ce modèle qui, 12 maine éco novembre 2015
incontestablement, conforte l’activité locale et, par conséquent, l’emploi. "En privilégiant la proximité, les entrepreneurs d’un même territoire prennent l’habitude de se rencontrer et de se parler. Ensemble, ils initient des projets innovants, engendrant de véritables dynamiques locales et une nouvelle culture de territoire, affirme Samuel Guy. Dans ce contexte, la collectivité peut jouer un rôle essentiel en contribuant à favoriser la mise en réseau des acteurs, à développer l’offre de service et à soutenir une production locale de qualité." Depuis quelques temps déjà, plusieurs chefs d’entreprises, élus et responsables sarthois ont pris conscience des bénéfices que le modèle circulaire pouvait apporter à l’économie locale. Sous l’impulsion du Medef Sarthe, un groupe de travail a ainsi été créé.
Il rassemble des représentants des trois chambres consulaires du département, de clubs d’entreprises, de la Jeune chambre économique, du club de l’Économie sociale et solidaire ainsi que des élus et techniciens du Pays du Mans. Ensemble, ces acteurs sarthois échangent, se concertent dans le but de développer l’économie circulaire en Sarthe. "Nous sommes en train d’inventorier les actions qui ont déjà été déployées sur nos territoires ces dernières années, comme l’opération Co-Mobiles 72 lancée par la CCI pour rationaliser le flux des déplacements professionnels, les travaux de recherche et applications développées par l’université, les échanges entre producteurs, transformateurs et restaurateurs dans le cadre de la Charte qualité-proximité du Pays du Mans. En parallèle, nous travaillons à l’élaboration d’une feuille de route dans
un triple objectif d’information, de formation et de mise en œuvre concrète de ce nouveau modèle économique", explique Samuel Guy, soulignant que la soirée thématique organisée par la Jeune chambre économique au sujet de l’économie solidaire avait beaucoup marqué les esprits. "Cette réflexion s’inscrit aussi dans la continuité des démarches menées par la Chambre de commerce et d'industrie régionale en faveur de la transition énergétique, écologique, numérique et sociétale (aussi appelé Troisième révolution industrielle et agricole) ou par le Pays du Mans à travers le Plan climat énergie territorial et le Programme local de réduction des déchets."
Sarthois et Mayennais aux avant-postes "Aujourd’hui, chacun comprend bien que ce modèle peut nous permettre d’ouvrir des débouchés encore inexploités et de donner un élan à des secteurs d’activités régionaux offrant
Samuel Guy, conseiller municipal du Mans et vice-président de Le Mans métropole.
actualité
et les élus se mobilisent
un fort potentiel de développement, à l’image de la filière bois. Dans le même temps, l’économie circulaire contribue à préserver notre environnement et à limiter nos dépenses énergétiques", poursuit le vice-président de Le Mans métropole, précisant que "des expériences sont menées à partir de ce modèle sur de nombreux territoires
français autour de l’écologie industrielle et territoriale, des flux logistiques, de parcs d’activités innovants…" C’est dans ce même esprit qu’est menée, en Mayenne, la démarche Entreprise durable et rentable (EDR) qui encourage les entrepreneurs à prendre en compte les aspects sociaux, sociétaux et environnementaux pour trouver
des leviers leur permettant d’améliorer leur compétitivité. Soutenue par le Conseil régional, cette initiative menée par la CCI a mobilisé près de 350 entreprises, favorisant la mise en place de pratiques nouvelles qui ont conduit à améliorer les conditions de travail des salariés, à protéger l’environnement, mais aussi à améliorer la productivité
et la rentabilité des entreprises. À l’évidence, l’économie circulaire n’est pas un phénomène de mode, mais bien un modèle économique qui doit permettre de relever les défis d’un monde en pleine mutation. Les entreprises sarthoises et mayennaises veulent être aux avant-postes de cette révolution. ◗ Cyril Laporte
Carpenter L’économie circulaire pour culture d’entreprise À Craon, au cœur de la Mayenne, le groupe Carpenter est propriétaire d’une usine spécialisée dans la transformation, découpe et assemblage de mousses techniques. Sur ce site, qui compte près de 130 salariés, sont notamment fabriqués des produits servant à protéger les pièces durant les transports. "Nous travaillons et vivons à la campagne. En ce sens, nous revendiquons une culture rurale qui se traduit par une attention particulière portée au recyclage des produits, afin de diminuer les tonnages de déchets enfouis, ou encore à l’optimisation des transports, pour maîtriser la consommation énergétique, affirme Patrick Payoux, le directeur du site. Dans un souci d’efficacité, nous veillons également à limiter au maximum nos emballages et à utiliser un minimum de matériaux." "Nous nous
efforçons de réfléchir à des solutions de revalorisation avant d’y être contraints, en privilégiant systématiquement la proximité", ajoute Éric Moine, responsable méthode et industrialisation. Dans cet esprit, les responsables de l’usine développent, dès que l’opportunité se présente, des partenariats avec des entrepreneurs locaux pour favoriser la revalorisation de leurs déchets. Carpenter SA redonne, par exemple, des mousses inutilisées à un fabricant voisin de tapis
Patrick Payoux, directeur du groupe Carpenter et Éric Moine, responsable méthode et industrialisation.
pour les vaches et est en train de mettre en place la reprise de ses déchets hétérogènes par une entreprise de Laval. De même, un transporteur récupère certains matériaux devenus inexploitables ne repartant plus à vide vers sa destination première. "Nous recyclons aujourd’hui la quasi-totalité de nos déchets valorisables, les mousses comme le caoutchouc, réalisant ainsi, grâce à ces initiatives, des économies parfaitement quantifiables", affirme Patrick Payoux.
maine éco novembre 2015 13
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commerce
PrÉ-EnSEIGnES COMMErCIALES
Les règles ont changé Édictée en 2010 à la suite du Grenelle II de l’environnement, la mesure restreignant le déploiement des préenseignes est entrée en application au 13 juillet dernier, provoquant l’incompréhension de commerçants implantés en zone rurale.
concertation entre élus, représentants de l’État et commerçants locaux à Neufchâtel-en-Saosnois (1), un hôtelierrestaurateur local déclarait que le retrait de ces panneaux "pourrait lui faire perdre 10 % de son chiffre d’affaires".
Adopter la signalisation d’information local
D
ésormais, les pré-enseignes commerciales sont interdites hors des agglomérations et dans les communes de moins de 10 000 habitants (sauf si celles-ci appartiennent à une unité urbaine de plus de 100 000 habitants). L’interdiction s’applique aussi dans tous les périmètres des zones de protection du patrimoine (sites classés, parc naturel régional, ZPPAPUP…). Seules les pré-enseignes signalant des activités en relation avec la fabrication ou la vente de produits du terroir par des entreprises locales, des activités culturelles et des monuments historiques ou encore des manifestations locales ponctuelles restent autorisées hors agglomération. Enfin, au sein des agglomérations de plus de 10 000 habitants et dans l’ensemble des aires urbaines de plus de 100 000 habitants, la dimension de la pré-enseigne ne doit pas excéder 1 m de haut et 1,50 m de large. Toute infraction à ces dispositions du Code de l’environnement est passible d’une amende pouvant s’élever à 7 500 € dès lors qu’une mise en demeure a été signifiée par les services de l’État qui possèdent le pouvoir de police dans ce domaine.
En 2018, le tour des enseignes "Le terme pré-enseigne désigne tout panneau signalétique indiquant la direction d’une activité située à proximité", explique Lydie Galliot, chargée de mission à l’unité urbanisme durable de la Direction départementale des territoires (DDT) de la Sarthe, ajoutant que "les panneaux placés sur les bâtiments de l’activité, qui forment la catégorie des enseignes, seront soumis aux mêmes règles à compter de juillet 2018." "Cette législation répond à une volonté de l’État de protéger le cadre de vie, afin de renforcer l’attractivité des territoires", ajoute Élisabeth Trévin, responsable de l’unité urbanisme durable à la DDT de la Sarthe. "Depuis deux ans, nous prévenons régulièrement les collectivités de sa mise en application prochaine et allons continuer à avertir les professionnels de leurs obligations nouvelles." Cette mesure suscite des protestations de la part de commerçants installés en milieu rural. Certains d’entre eux ont notamment le sentiment d’être pénalisés par rapport à leurs collègues des zones urbaines. Lors d’une réunion de
Cependant, comme le rappelle la DDT, il existe aujourd’hui des solutions alternatives qui permettent d’indiquer la direction de son établissement tout en respectant la loi. "Nous conseillons aux professionnels de faire concevoir des panneaux s’intégrant à la signalisation d’information locale, après avoir pris contact avec les services du Département qui leur préciseront la taille, la couleur et la forme que doivent avoir les équipements. Nous pouvons les accompagner dans cette démarche, précise Lydie Galliot. De leur côté, les élus conservent le droit, à l’échelle d’une commune ou d’une intercommunalité, de mettre en place un règlement local de publicité, sur le modèle du plan local d’urbanisme. Mais attention : la procédure peut s’avérer complexe et ce règlement est fréquemment plus restrictif que la loi, notamment en zone urbaine." Dans le même esprit, le mobilier urbain, tels des totems indiquant les types de commerces présents dans le village, reste autorisé. Il revient désormais aux professionnels, en partenariat avec les administrations, de trouver les solutions les plus efficaces pour tirer le meilleur parti de la nouvelle réglementation. ◗ Cyril Laporte (1) Commune particulièrement impactée par la loi car appartenant au parc naturel régional Normandie-Maine.
maine éco novembre 2015 15
entreprise
LE DIAGnOSTIC DE PErFOrMAnCE nUMÉrIqUE
Un nouvel outil de développement En place depuis ce premier semestre 2015, le Diagnostic de performance numérique (DPN) est un nouveau dispositif de soutien aux PME. Piloté par la Chambre de commerce et de l’industrie régionale (CCIR), ce programme aide les entreprises à optimiser l’usage du numérique pour demeurer concurrentielles.
L
es statistiques sont significatives et quelque peu inquiétantes : seules 50 % des PME françaises ont développé leur propre site web, 52 % des chefs d’entreprises abordent la transition digitale comme une menace et seulement 20 %
d’entre eux s’estiment compétents sur les questions numériques… Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas d’apprendre que la France n’est que le 14e pays de l’Union européenne, sur 28, en matière de performance numérique ! "Pourtant, les entreprises qui ont réa-
lisé leur transition digitale sont 26 % plus rentables que leurs pairs et le chiffre d’affaires du commerce en ligne a été multiplié par trois en France depuis 2007. Le numérique, s’il est correctement exploité, génère des gains de productivité, est source d’innova-
tion et synonyme de dynamisme", souligne Hélène Moré, chargée de mission au Département innovation industrie services de la CCIR, rappelant qu’Internet est en train de faire apparaître de nouveaux modes de consommation et, plus globalement, de nouveaux mo-
[TÉMOIGNAGE]
Jean-René Beauvais, dirigeant de Visserie Service Jean-René Beauvais dirige l’entreprise familiale Visserie Service créé en 1975, aujourd’hui installée à Parcé-sur-Sarthe et employant 46 salariés. Celle-ci est spécialisée dans la production, le négoce et la distribution de vis. Pourquoi avez-vous choisi de recourir au Diagnostic de performance numérique ? Informé du dispositif DPN par la Ruche numérique de la CCI sarthoise, il m’a semblé intéressant d’en bénéficier pour permettre à l’entreprise d’entrer pleinement dans l’ère du numérique, notamment en optimisant les outils informatiques à notre disposition et en dynamisant la boutique de e-commerce que nous avons mise en ligne dès 2010. Le Diagnostic de performance numérique présente l’intérêt d’être rapide, peu chronophage, réactif et bien ciblé. C’est un format très bien adapté à une PME traditionnelle comme Visserie Service. Son format se rapproche de Dinamic que nous avons suivi il y a six ans et qui nous a permis de progresser. 16 maine éco novembre 2015
Quels intérêts avez-vous trouvé au DPN ? La consultante nous a apporté un regard extérieur et une expérience très utiles. Elle a su nous écouter et n’a pas hésité à nous bousculer en mettant le doigt sur des problèmes que nous n’avions pas vus. De surcroît, elle ne s’est pas contentée d’une analyse technique, prenant aussi en compte les ressources humaines, les données commerciales… Cette intervention a pu mobiliser une grande partie de l’entreprise et faire naître de nouveaux projets, en favorisant la création d’un comité d’organisation numérique où
interviennent tous les personnels intéressés par le numérique. Quelles conséquences concrètes a eu ce DPN ? À l’issue du DPN, nous avons élargi l’audience de notre site Internet à un plus large public, notamment en direction des particuliers, créé une newsletter. Nous avons aussi travaillé à la dématérialisation de nos documents. Ce diagnostic a définitivement convaincu chacun d’entre nous que la maîtrise des outils numériques est, aujourd’hui, un élément incontournable pour la réussite de l’entreprise.
entreprise
pour les entreprises
dèles économiques. "C’est pourquoi, à partir de ce constat peu rassurant, la CCIR et l’Association des décideurs du numérique de l’Ouest (ADN Ouest (1)) ont pris l’initiative d’imaginer un dispositif qui permet d’accompagner les PME dans leur transition numérique en s’appuyant sur des consultants professionnels, auxquels les entrepreneurs n’imaginent pas pouvoir recourir et dont, bien souvent, ils ne connaissent pas l’existence. C’est ainsi qu’est né le DPN." Le Diagnostic de performance numérique a été conçu sur le modèle du programme Dinamic Entreprises, qui a déjà fait ses preuves. Il offre la possibilité, à l’entrepreneur et à ses collaborateurs, de bénéficier des conseils d’un consultant expert en économie numérique, à raison de cinq demi-
journées passées sur le lieu de travail, en l’espace de deux mois au maximum, pour rencontrer les dirigeants de la PME, ainsi que tous les personnels devant être impliqués dans les projets de développement numérique de l’entreprise. Des temps de rencontres et d’échanges sont aussi prévus entre bénéficiaires du diagnostic. "Dans le cadre d’un appel d’offres, nous avons sélectionné 11 consultants implantés sur la région", explique Hélène Moré qui intervient, pour sa part, principalement en amont (notamment dans le choix du consultant) et en aval du programme. Le DPN comprend, en premier lieu, un bilan de l’existant : état du matériel, usage quotidien des outils numériques (site Internet, réseaux sociaux et collaboratifs, logiciels…), difficultés
rencontrées… Puis, il se poursuit par l’identification des besoins précis de l’entreprise afin de définir et prioriser des axes de progrès pour, enfin, établir un plan d’actions réaliste et planifié. "C’est un outil d’aide à la décision, exhaustif, souple et évolutif, qui doit permettre de passer de la réflexion à l’action", résume Hélène Moré, précisant que le coût du DPN pour l’entreprise est de 2 500 € HT. "Le Conseil régional prend à sa charge la moitié du financement de la prestation, c’est-àdire 2 500 € par DPN." ◗ Cyril Laporte
(1) ADN Ouest rassemble des responsables d’entreprises, des prestataires, ainsi que des enseignants et chercheurs qui, ensemble, cherchent à renforcer les liens entre prestataires du numérique et dirigeants d’entreprises.
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entreprise
COMPTE PErSOnnEL DE FOrMATIOn
Une urgence pour l'entreprise
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Dix mois après sa mise en place, le CPF laisse bon nombre d'entreprises sur leur faim. Ces dernières n'ont pourtant pas d'autres choix que d'utiliser ce nouveau dispositif.
D
epuis le 1er janvier 2015, le CPF (compte personnel de formation) a remplacé le DIF (droit individuel à la formation) qui n'avait pas trouvé son public. Cette disposition de la loi du 5 mars 2014 réformant la formation professionnelle est ouverte à toute personne dès son entrée dans le monde du travail jusqu'à sa retraite. Chaque salarié doit pouvoir gérer luimême sa formation professionnelle au fil de sa carrière. Le CPF est en effet attaché à la personne et non au contrat de travail, ce qui protège son titulaire en cas de changement d'employeur ou de perte d'emploi.
Comment bénéficier du CPF Le droit au CPF est ouvert dès l'âge de 16 ans (15 ans pour un contrat d'apprentissage). La création d'un CPF se fait en ligne sur le site de l'admi18 maine éco novembre 2015
nistration : www.moncompteformation. gouv.fr. Le titulaire doit dans un premier temps activer son compte à partir de son numéro de sécurité sociale et d'un mot de passe qu'il choisit. Ce compte est ensuite crédité automatiquement de 24 heures par an les cinq premières années et de 12 heures les années suivantes dans la limite de 150 heures. Pour les salariés à temps partiel ou n'ayant pas travaillé une année entière, les heures sont acquises au prorata du temps de travail. À partir de mars 2016, le CPF sera alimenté en heures au titre de l'activité salariée 2015.
Ne pas perdre les heures de DIF Les salariés et les demandeurs d'emploi peuvent inscrire dans leur compte leurs heures DIF non utilisées au 31 décembre 2014 car ils pourront s'en
servir jusqu'au 31 décembre 2020. Au-delà, elles seront perdues. Un justificatif de cette inscription doit être présenté lors de la première utilisation du CPF pour suivre une formation. La question du transfert non automatique reste assez épineuse. Le dernier employeur était censé transmettre au titulaire du CPF son reliquat d'heures de DIF (même à zéro) avant le 31 janvier 2015, afin qu'il l'inscrive sur son compte. Or cela n'a souvent pas été fait. Et il est parfois compliqué de connaître ses heures quand on a par exemple enchaîné plusieurs CDD.
les CCI sarthoise et mayennaise proposent des certifications accessibles par la VAE et accompagnent les candidats dans leurs démarches : financement, constitution du dossier, préparation au jury… Les formations en langues, préparant le Toeic, le Bulats, le Toefl, sont également éligibles. Le Centre d'étude de langues de la CCI du Mans est d'ailleurs agréé Bulats et Toeic. Le CPF peut également compléter utilement un congé individuel de formation (CIF) quand le financement est insuffisant.
Faire une demande de formation éligible au CPF
À qui s'adresser pour financer sa formation
Les formations éligibles aux CPF permettent d’accéder à un diplôme, un titre professionnel, une certification, un certificat de qualification professionnelle (CQP), des habilitations... Elles sont majoritairement de longue durée. Le nombre d'heures disponibles peut être consulté sur le CPF. Le titulaire du compte recherche la formation éligible au CPF qu'il envisage sur le site officiel précité. La liste de ces formations varie selon les branches professionnelles et les régions. Elle tient compte du statut et des qualifications du demandeur. Cette liste est complétée par des formations permettant d’acquérir le socle de connaissances et de compétences (savoirs de base). L’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE) entre également dans la liste des actions éligibles au compte personnel de formation. À savoir que
Les salariés se tournent vers leur employeur quand la formation est incluse sur le temps de travail pour qu'il adresse le formulaire de demande de CPF à l'Opca pouvant financer. Mais ils peuvent effectuer leur demande en direct, sans l'informer, lorsque cette formation est prévue hors temps de travail. Un conseil en évolution professionnelle peut accompagner le salarié dans sa démarche, il lui suffit de se rapprocher de son Opacif. Contacts CCI 72 : Institut pour le développement des compétences au 02 43 21 58 10 CCI 53 : Flavie Dubel au 02 43 49 50 11
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international
MAROC
Un marché attractif
© Elen31- Fotolia
Cinquième puissance du continent africain et première destination des IDE en Afrique du Nord, le Maroc est un marché dynamique dont la croissance devrait atteindre + 4,8 % cette année. Ce pays stable et bien structuré, très ouvert aux investissements étrangers, offre de belles opportunités aux entreprises françaises.
D
epuis les dix dernières années, le Maroc connaît un développement économique dynamique avec une croissance moyenne de 4,6 % par an. Après une année 2014 moins favorable, avec un taux ramené à 2,6 % dû à de moins bonnes récoltes agricoles et à une situation économique morose dans l'Union européenne - son principal partenaire commercial - la progression du PIB est estimée à 4,8 % pour 2015. Le gouvernement a mené une politique de réformes structurelles pour moderniser le pays et renforcer la compétitivité. Des chantiers ont été lancés pour réduire le chômage, qui touche particulièrement les jeunes, et lutter contre la pauvreté. Le royaume chérifien doit aussi poursuivre ses efforts pour réduire la corruption, les lenteurs et la complexité administratives ainsi que les délais de paiement. Sinon, d'un point de vue législatif, réglementaire et institu-
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tionnel, de nombreuses réformes ont été menées pour faciliter la pratique des affaires au Maroc : mesures liées aux privatisations et aux libéralisations systématiques, à la propriété intellectuelle, au droit des établissements, aux marchés publics, aux mouvements de biens et de capitaux, etc.). La stabilité et le climat d'affaires favorable attirent les entreprises étran-
gères, les françaises notamment. 750 sociétés françaises sont implantées sur place (contre 530 en 2007) dont de grands groupes industriels tels que Renault-Nissan (à Tanger depuis 2012), Safran, Zodiac Aerospace, etc. Elles emploient plus de 115 000 personnes. Avec plus de 1,3 milliard d'euros en 2013, la France est le premier investisseur étranger. Prochain projet d'envergure : l'usine PSA qui doit ouvrir en 2019 (557 millions d'euros investis) à Ameur Seflia. Côté échanges commerciaux, la France reste l'un des principaux partenaires du Maroc même si elle a perdu depuis 2012 sa première place de fournisseur au profit de l'Espagne. Dans ce pays francophone, les relations commerciales avec la France ont toujours été privilégiées. En 2013, les ventes françaises représentent 13 % des importations marocaines. Avec 21,6 % des exportations marocaines, La France est le premier client devant l'Espagne. La France exporte principalement vers le Maroc du blé et des produits industriels (fils et câbles pour l'électri-
[Rendez-vous international] Journée Maghreb, Émirats Arabes Unis La CCI du Mans et de la Sarthe et CIC proposent une journée Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) le 24 novembre prochain. Après la réunion d'information programmée à 8 h 45, vous pourrez rencontrer
des experts de chacun de ces pays lors d'entretiens individuels. n'hésitez pas à prendre rendez-vous pour en savoir plus sur un ou plusieurs de ces marchés. Contacts CCI 72 : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
cité, matériel de transport, équipement mécanique et électronique).
Le prix : élément décisif Pour Vanessa Hancart, directrice du bureau de représentation du CIC au Maroc, "le marché marocain est devenu un marché très concurrencé. On retrouve aujourd’hui, non seulement les Français mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Turcs... C’est donc un marché tiré par les prix. Pour réussir à l’export, il faut être très compétitif. Les Marocains cherchent à acheter des produits de qualité, mais la qualité pour eux ne se fait pas au détriment du prix. Si le fournisseur est cher, bien que son produit soit qualitatif, il aura du mal à se positionner." Le CIC conseille à l'entreprise française de faire dès le départ, en ayant réuni tous les éléments, la proposition possible acceptable et s'y maintenir pour ne pas sombrer dans un marchandage qui deviendrait pour elle insupportable. "Outre le prix de vente, l’attrait des Marocains pour l’entreprise française réside dans sa capacité à s’implanter dans le pays. En effet, ils sont soucieux du service après-vente et de la pérennité des produits et vont donc privilégier l’entreprise qui sera sur place", ajoute la directrice du bureau de représentation du CIC. S'implanter sur place, c'est l'option qu'a choisi l'entreprise de mécanique de précision mayennaise Merien en ouvrant MMO (Merien Maroc Outillage) en 2005 dans la zone franche de Tanger. "Mon prédécesseur a saisi
international
Patrick Jobard, PDG du groupe PJ Industry, dont font partie Merien à Mayenne et MMO à Tanger depuis leur rachat en 2012.
l'opportunité quand le projet d'ouverture de l'usine Renault à Tanger s'est concrétisé", explique l'actuel dirigeant, Patrick Jobard, qui a repris les deux entreprises début 2012 pour les intégrer à son groupe PJ Industry. Fabricant d'outils de presse d'emboutissage pour les sous-traitants et constructeurs de véhicules automobiles, Merien implanté à Mayenne avec 43 salariés (+ 10 salariés en trois ans) réalise environ 40 % de son chiffre d'affaires (de 5,5 millions d'euros cette année) à l'export. "Nous exportons sur toute l'Europe, là où les constructeurs automobiles sont présents. En fait, nous suivons l'implantation de nos clients", poursuit le PDG. Lors du rachat en 2012, 90 % de l'activité de MMO était fournie par Merien Mayenne. "Mon objectif est de rendre MMO autonome. Aujourd'hui, cette filiale travaille encore à 60 % pour le groupe. Elle nous permet d'être compétitifs sur certains marchés, que nous ne remporterions pas sans elle. Avec 22 salariés actuel-
lement, l'activité se développe et on devrait travailler en direct pour Renault Tanger d'ici à quelques mois." Patrick Jobard note que le Maroc devient un pays industriel où les salaires progressent. La zone franche est spécifique. "Nous sommes liés à la réglementation européenne avec pratiquement les mêmes méthodes de travail qu'en France. Au niveau de la comptabilité par exemple, c'est une copie conforme de la France. Une contrainte toutefois : on ne doit pas réaliser plus de 20 % du chiffre d'affaires en dehors de la zone franche au Maroc."
Être accompagné et bien conseillé Au niveau du suivi sur place, le PDG est bien rôdé : "Moi, j'ai fait le choix d'avoir un responsable de site marocain. Je pense qu'ainsi c'est plus facile pour gérer le personnel. Nos salariés sont fidèles car leur salaire est supérieur au salaire marocain de base (environ
400 euros pour un fraiseur qualifié). Si le rythme de travail n'est pas le même qu'en France, les salariés sont toujours de bonne volonté. Ils manquent souvent de qualifications donc la formation est nécessaire. D'où un suivi régulier avec des déplacements de personnels français régulièrement pour encadrer le travail." Pour aborder ce pays, il conseille d'être accompagné par des personnes qualifiées et d'être bien armé juridiquement avec quelqu'un sur place qui connaît les procédures. Il faut aussi prévoir de se déplacer régulièrement. "J'y vais une semaine tous les deux mois en moyenne". Outre l'automobile, d'autres secteurs sont porteurs au Maroc, de l'aéronautique au textile en passant par les énergies renouvelables, renforcés par les grands projets en cours : infrastructures (aéroports, ports, autoroutes, réseau ferroviaire), énergie (construction de microcentrales hydroélectriques, réalisation d'un terminal de gaz liquéfié, etc.) ou tourisme (construction de cinq stations balnéaires). Sans oublier que le Maroc est une voie d'accès vers les marchés africains subsahariens, ce qui peut représenter de beaux débouchés pour les entreprises françaises implantées dans le royaume.
[Chiffres clés 2014] Population : 33 millions PIB : 108 Mds USD PIB/habitant : 3 211 USD Taux de croissance : 2,6 % (est. 2015 : 4,8 %) Inflation : 0,4 % Chômage : 9,9 % Importations 2013 : 35,89 Mds € Exportations 2013 : 17,34 Mds € IDE 2013 : 3,36 Mds USD 1er investisseur étranger : France (36,9 %) Principaux fournisseurs : Espagne, France, Chine Principaux clients : France, Espagne Source : IHS Global Insight, Business France
◗ Karine Méteyer Sources : Business France, Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc, CIC, Moci.
Contacts CCI 72 : Eric Mital au 02 43 21 00 12, CCI 53 : Holger Menkhaus au 02 43 49 50 02 maine éco novembre 2015 21
juridique
LOI MACRON
Nouvelles mesures relatives La loi n° 2015-990 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi Macron, partiellement remaniée à la suite de la décision du Conseil constitutionnel n° 2015-715 DC du 5 août 2015, a été définitivement promulguée le 6 août 2015. Cette dernière instaure notamment différentes mesures de simplification pour les sociétés et leurs dirigeants.
sitif d’information générale des salariés portant sur les conditions de reprise d’une entreprise par les salariés, les avantages, les aides au dispositif.
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Allègement des obligations comptables pour les micro-entreprises et les petites entreprises
L
es personnes physiques et morales répondant à la définition de micro-entreprise ou de petite entreprise ne sont pas dans l’obligation d’établir un bilan et un compte de résultat lorsqu’elles n’emploient pas de salarié. En outre, elles sont dispensées d’établir un bilan abrégé et un compte de résultat abrégé lorsqu’elles n’emploient aucun salarié et qu’elles ont effectué une inscription totale et temporaire d’activité au registre du commerce et des sociétés.
Changement de siège social de la SARL Désormais le déplacement du siège social sur le territoire français peut être décidé par le/les gérant(s), sous 22 maine éco novembre 2015
Insaisissabilité de la résidence principale de l’entrepreneur
réserve de ratification de cette décision par les associés. La décision est prise à la majorité sur première convocation et si cette majorité n'est pas obtenue et sauf stipulation contraire des statuts, les associés sont, selon les cas, convoqués ou consultés une seconde fois, et les décisions sont prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre des votants.
Disposition facilitant la transmission de l’entreprise aux salariés La loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire a prévu un mécanisme d’information des salariés dans les deux mois précédant une cession d’entreprise. La loi dite Macron ne remet pas en cause ce dispositif mais vient préciser que l’information préalable n’a plus à être effectuée ponctuellement dans les deux mois, si au cours des 12 derniers mois précédant la cession, la société a mis en place un dispo-
Désormais, la résidence principale de l’entrepreneur individuel devient insaisissable. Cette insaisissabilité bénéficie à toutes les personnes physiques immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS), au répertoire des métiers ou au registre de la batellerie artisanale ainsi qu’aux personnes exerçant une activité professionnelle agricole ou indépendante : commerçant, artisan, auto-entrepreneur, exploitant agricole, etc. Auparavant, l’entrepreneur pouvait protéger sa résidence principale en effectuant une déclaration d’insaisissabilité devant un notaire. Si l’immeuble où se trouve la résidence principale a un usage mixte (c’est le cas du professionnel qui exerce son activité à domicile), la partie non utilisée pour un usage professionnel est également de droit insaisissable, sans déclaration préalable et sans qu’un état descriptif de division soit, comme avant, nécessaire. Le prix obtenu de la vente de la résidence principale demeure insaisissable si, dans l’année qui suit, les sommes sont réemployées à l’achat d’une nouvelle résidence principale. L'article L. 526-3 du code de commerce prévoit que l'insaisissabilité des droits sur la résidence principale et la déclaration d'insaisissabilité portant sur tout bien foncier, bâti ou non bâti, non affecté à l'usage professionnel peuvent, à tout moment, faire l'objet d'une renonciation. La renonciation peut porter sur tout ou partie des biens ; elle
juridique
à la vie des entreprises peut être faite au bénéfice d'un ou de plusieurs créanciers désignés par l'acte authentique de renonciation. Lorsque le bénéficiaire de cette renonciation cède sa créance, le cessionnaire peut se prévaloir de celle-ci. La renonciation peut, à tout moment, être révoquée dans les conditions de validité et d'opposabilité prévues à l'article L. 526-2. Cette révocation n'a d'effet qu'à l'égard des créanciers mentionnés à l'article L. 526-1 dont les droits naissent postérieurement à sa publication.
Possibilité d’obtenir la non publicité des comptes sociaux Les sociétés qui répondent à la définition des petites entreprises peuvent demander que leur compte de résultat ne soit pas rendu public. Sont concernées par cette option les entreprises qui remplissent au moins deux des critères suivants : - total de bilan de moins de 350 000 euros, - chiffre d'affaires net de moins de 700 000 euros, - moins de 10 salariés.
Pour les comptes relatifs aux exercices annuels clos à partir du 31 décembre 2015 et déposés à partir du 6 août 2016, les critères sont élargis : total de bilan de 4 millions d'euros, chiffre d'affaires net de moins de 8 millions d’euros, moins de 50 salariés. Pour bénéficier de l'option, l'entreprise ne doit pas dépasser au moins 2 de ces seuils.
Suppression de l’obligation de recourir à un acte extrajudiciaire dans les relations entre le bailleur et le preneur d’un bail commercial Désormais la demande de renouvellement du bail commercial est réalisée soit par lettre recommandée, soit par exploit d’huissier et, soit dans les six mois qui précèdent l’expiration du bail soit à tout moment ultérieurement.
Aménagement des délais de paiement conventionnel Jusqu’alors les délais de paiement convenus entre professionnels ne pou-
vaient excéder au choix, à condition de les déterminer à l’avance, "45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture". Or, l’application du délai de 45 jours pouvait conduire à dépasser le délai de 60 jours en pratique et suivant la date de la facture… Pour limiter ce phénomène, le délai de 45 jours fin de mois est désormais présenté comme une dérogation et c’est le délai de 60 jours qui devient le délai légal de principe. Ainsi, les parties qui voudraient choisir le délai supplétif de 45 jours devront l’avoir stipulé expressément dans le contrat et surtout, il ne devra pas constituer "un abus manifeste à l’égard du créancier". Par ailleurs, en ce qui concerne les délais dérogatoires, touchant les entreprises de cinq secteurs économiques caractérisés par la saisonnalité de leurs ventes (commerce des articles de sport de glisse, commerce du jouet, secteur de l’horlogerie-bijouterie, filière du cuir, matériel d’agroéquipement), le législateur pérennise leur régime dérogatoire. Dès la publication d’un décret validant les secteurs concernés, les entreprises pourront continuer à appli-
quer le délai maximal dérogatoire de 90 jours qu’elles appliquaient en 2013 en vertu des accords interprofessionnels. De la même façon, ce délai devra être expressément prévu au contrat et ne pourra pas constituer "un abus manifeste à l’égard du créancier".
Obligation de communiquer sur les délais de paiement de leurs fournisseurs Désormais les sociétés dont les comptes annuels sont certifiés par un commissaire aux comptes doivent simplement communiquer sur les délais de paiement de leurs fournisseurs et de leurs clients. Il est mis fin à l’obligation de publication de ces informations. ◗ Fatima Benali CCI Paris - Inforeg Tous droits réservés
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Dossier
SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLE
La course à l'excellence Qu’ils travaillent pour des donneurs d’ordre du secteur aéronautique, automobile en passant par les industries électroniques, navales… les sous-traitants industriels devraient retrouver le sourire. Si les signes d’une reprise se faisaient ressentir, ils sont confirmés par les chiffres à l’occasion du salon Midest. L’activité est repartie à la hausse en 2014 pour la première fois depuis 2011. En Sarthe et Mayenne, des fournisseurs de rang 1 à 4 s’organisent en conséquence, investissant sans relâche afin de répondre aux exigences des constructeurs… et gagnant en compétences comme en savoir-faire.
À
l’occasion du 45e salon mondial de la sous-traitance industrielle, du 17 au 20 novembre à Paris, les organisateurs du Midest ont fait le point sur l’état de santé de la soustraitance industrielle européenne et française. Après quatre années consécutives de baisse d’activité, le secteur de la sous-traitance est enfin reparti à la hausse en 2014. La France est le deuxième pays le plus performant en Europe avec un total de chiffres d’affaires cumulés de 66,64 milliards d’euros. Ce total correspond aux activités de 30 319 entreprises françaises de toutes tailles, employant 485 146 salariés. Si la progression reste faible (+ 0,03 %), elle amorce un basculement. Certains domaines de la soustraitance ont enfin renoué avec la
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croissance en 2014. Parmi ceux-ci, la mécanique industrielle et de précision (+ 3,54 %), la transformation d’élastomères (+ 6,69 %), l’injection plastique (+ 2,63 %), les fixations ou encore le traitement de surface. Autre signe encourageant, les effectifs en CDI sont de nouveau en hausse (+ 0,09 % après plusieurs années de baisse). Cette reprise a tendance à s’amplifier sur le premier semestre 2015. Les organisateurs du Midest sont optimistes, tablant sur une progression de 7,5 % des pro-
ductions pour l’ensemble de la soustraitance française : "ce bon score est essentiellement dû à une poussée des exportations directes de près de 15 %".
Des leviers à la reprise d’activité Cette reprise de l’activité à l’échelle européenne et française s’explique selon divers facteurs : "Le prix du pétrole a considérablement baissé, la parité euro-dollar est restée stable entre 1,06
[TÉMOIGNAGE]
"Être sous-traitant pour l’aéronautique nous a sauvés de la crise !"
© Mann+Hummel
Spécialiste du métal, l’entreprise Lory à Mulsanne a été frappée de plein fouet par la crise depuis 2008. Grâce à un nouveau contrat de sous-traitance pour l’aéronautique, l’entreprise a investi, recruté, formé… et redressé le cap avec brio.
et 1,14 après un pic en avril à 1,39", précise Daniel Coué, consultant du Midest. Ainsi, les entreprises de la plasturgie, qui ont subi une période très critique sur les approvisionnements en matières premières durant les premiers semestres 2015, espèrent une amélioration sur les prix compte-tenu de cette baisse du prix du pétrole, comme le précise la Fédération de la plasturgie dans son dernier rapport. Cette prospective est partagée par la Fédération forge fonderie (FFF), qui représente
"Notre activité de serrureriemétallerie a été directement touchée par la crise et chaque année nous ressentons une baisse d’activité globale d’environ 5 à 10 %, en raison notamment des difficultés sur le secteur de la construction et du bâtiment. Mais depuis 2010, nous remontons la pente !" explique Joël Lory, qui préside l’entreprise éponyme basée à Mulsanne. Car depuis trois ans, la SAS Lory a été désignée comme sous-traitant pour Daher, elle-même fournisseur de rang 1 d’Airbus. "Cette nouvelle activité nous a permis de compenser la baisse de charge en métallerie et d’éviter des licenciements. Nous avons formé en interne les métalliers volontaires pour réaliser la soudure de pièces en aluminium et en inox destinées à l’avion", détaille le dirigeant.
Formations et certification aéronautique En 2013, l’entreprise Lory a ainsi formé et recruté pour cette nouvelle activité de soudure aéronautique, qui mobilise désormais 11 salariés. "Nous avons dû séparer dans
deux bâtiments distincts les activités de soudure aéronautique de la métallerie car on ne peut pas mélanger l’aluminium et l’acier", ajoute Joël Lory. Un bâtiment supplémentaire attenant de 350 m² a été aménagé à cet effet, nécessitant 200 000 euros d’investissement et 50 000 euros pour les machines spécifiques et les formations dédiées. "Nous faisons passer des qualifications de soudure chaque année et nous avons mis en place un plan d’assurance qualité, avec un salarié dédié à cette mission", ajoute le dirigeant. L’entreprise Lory a été retenue - avec un autre sous-traitant - pour son savoir-faire mais également sa proximité géographique avec son donneur d’ordre : deux fois par semaine, leurs camions livrent les pièces finies chez Daher à Luceau et remportent la matière première. "En moins de trois ans, nous avons une équipe de 11 salariés en production, cette activité nous a permis de nous diversifier tout en augmentant nos niveaux d’exigence", précise Joël Lory. L’entreprise a en effet dû
Joël Lory.
répondre au cahier des charges lié à la certification spécifique de l’aéronautique EN 9100 et veille à maintenir ce niveau de qualité. "La première année cette activité représentait 5 % du chiffre d’affaires, la deuxième année 10 % et cette année on devrait être à 20 %. Et maintenant nous pouvons proposer ce savoir-faire en soudure à d’autres clients voire à d’autres marchés !" se réjouit le dirigeant, qui a ainsi réorganisé son entreprise autour de trois activités : "la métallerie-serrurerie, la soudure aéronautique et également l’usinage que nous avons récemment développé". Malgré la crise, l’entreprise Lory a ainsi pu stabiliser son chiffre d’affaires et porter son effectif de 17 à 23 salariés et jusqu’à une trentaine lors des pics de production ! maine éco novembre 2015 25
Dossier
Mann+Hummel, sous-traitant de rang 1 pour l'automobile, enregistre une forte reprise de l'activité.
les entreprises du secteur de la mise en forme des métaux par moulage et forgeage (43 000 salariés) : "L’activité s’améliore de mois en mois, la production en volume des secteurs de la forge et de la fonderie devrait progresser de 1,5 % en 2015 et s’accélérer en 2016 (+ 2 % prévu)", précise le point de conjoncture. Selon la FFF, cette reprise d’activité est liée à plusieurs soutiens puissants : "la chute des cours des matières premières - au premier rang le pétrole -, le mouvement de dépréciation de l’euro et enfin le niveau très bas des taux d’intérêt". Outre ces facteurs qui expliquent la bonne santé de la sous-traitance industrielle, l’économiste Daniel Coué du Midest souligne que l’on observe "une prise de conscience des pouvoirs publics français et européens sur l’importance de l’investissement". Ces investissements devraient d’ailleurs décoller en 2015 d’après Jérôme Delabre, président de Fim Cosertec (département sous-traitance de la Fédération des industries mécaniques) : "Alors que l’Insee prévoyait un niveau d’investissement autour de 3 %, nos estimations indiquent un chiffre de l’ordre de 7 %. Cela est dû en grande partie à la mesure de suramortissement lancée par le gouvernement, une mesure qui n’a pas fait grand bruit mais qui se révèle beaucoup plus intéressante que le CICE pour la relance de l’activité industrielle". Cette prise de conscience des pouvoirs publics qui s’est traduite par diverses mesures de soutien, est également ressentie à l’échelle régionale, encourageant de nombreuses initiatives locales. 26 maine éco novembre 2015
Les acteurs locaux développent leur "agilité" Soutenu par l’Europe, la Région et ses cinq partenaires (Fim, Cetim, UIMM et CCIR), le Comité de développement des industries mécaniques-matériaux (CDM), collectif de 130 dirigeants et au service des 4 000 entreprises en Pays de la Loire, vient ainsi d’organiser une journée sur le sujet "Marché de la défense : quelles opportunités pour les industriels des Pays de la Loire" avec la Direction générale de l’armement et EDEN, cluster d’entreprises sur les marchés de la défense, sécurité et sûreté. "Nouvelle loi de programmation militaire 2015-2019, nouveaux budgets, subventions allouées aux PME... Cela ouvre des perspectives aux industriels, que nous accompagnons afin qu’ils soient capables de se positionner sur ce marché dans le cadre d’une démarche exploratoire", souligne Claudine Brossard, coordinatrice du CDM. Afin de s’adapter aux contraintes de leur marché, les industriels ont également travaillé sur le thème "Agilité en entreprise et quick response manufacturing" afin notamment de repenser l’organisation de l’entreprise pour réduire les délais et rationnaliser leur production. "Nous accompagnons les industriels par la réflexion sur la rupture des modes d’organisation ou via l’exploration de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux marchés", ajoute-t-elle. Car les sous-traitants interrogés soulignent à l’unanimité la nécessité de se diversifier, par les produits ou par les marchés auxquels ils s’adressent. "Nous
avons réussi à maintenir notre chiffre d’affaires malgré la crise en n’étant jamais dépendant d’un client. Aucun ne représente plus de 10 %, c’est un équilibre à maintenir !", précise ainsi Jean-Paul Mazoyer, président de BVS Group (voir encadré p. 28). L’entreprise de serrurerie-métallerie Lory, qui s’est diversifiée en soudure aéronautique, souhaite conserver ses trois activités distinctes : "Il ne faut pas se mettre en danger en étant mono-client, et toujours continuer à se diversifier ", explique le dirigeant Joël Lory. Les marchés étant plus volatiles ces dernières années, il est en effet primordial pour les sous-traitants de pouvoir rapidement s’adapter quand le vent tourne. "Notre spécificité régionale tient au fait que nos industriels sous-traitants sont multimarchés. Il est très rare qu’ils ne travaillent que pour un seul secteur d’activité", ajoute la coordinatrice du CDM.
Automobile et aéronautique en tête de proue "La reprise sur le marché de la soustraitance est réelle, portée par la croissance et la reprise des activités automobile et aéronautique. Si ces deux principaux marchés vont bien, les chiffres de la sous-traitance s’en ressentent directement, même si nous ne sommes pas revenus au niveau d’avant crise", témoigne le président du groupe BVS, qui appartient à la Fédération des industries mécaniques (Fim). Les secteurs automobile et aéronautique
constituent traditionnellement d’importants donneurs d’ordre. Cette tendance est facilement observable à l’échelle locale. Les constructeurs automobiles ne maîtrisent plus l’ensemble des systèmes productifs. Afin de réduire le nombre d’interlocuteurs, ils intègrent des produits qu’ils font fabriquer par des entreprises de toutes tailles, selon un système de type pyramidal. À un premier niveau, se trouvent des entreprises comme Mann+Hummel (voir encadré p. 27) avec lesquelles ils partagent la conception du produit. "Nous sommes dans la conception à 95 %. Le savoir-faire est désormais chez nous, nous sommes devenus intégrateurs !", souligne son directeur général. Les fournisseurs de niveau 2, s’ils ne disposent pas de la même latitude pour la conception, sont cependant dotés d’un pouvoir de conseil auprès du donneur d’ordre. Quant aux fournisseurs de niveau 3, ils sont constitués de petits sous-traitants de capacité qui répondent à la demande exprimée par les fournisseurs d’un niveau supérieur. Depuis quelques années, la sous-traitance du secteur aéronautique se rapproche de cette organisation pyramidale de l’industrie automobile, comme le témoigne Joël Lory, dirigeant de la société éponyme qui répond aux commandes de Daher, lui-même soustraitant pour Airbus.
Nouvelles technologies, nouvelles normes L’industrie aéronautique contribue positivement à la balance commerciale
avec un taux d’exportation de 76 % et emploie 162 000 salariés équivalent temps plein et 300 000 avec la sous-traitance. Une évolution positive étant programmée dans les prochaines années, la région qui emploie environ 25 000 salariés devrait profiter pleinement de la hausse des commandes des constructeurs aéronautiques. Outre le deuxième site de production d’Airbus (44), la région compte divers acteurs comme Daher ou Aérolia, des centres de recherche et de formation, le pôle de compétitivité EMC2 et de nombreux sous-traitants (Mecachrome, PMA, etc.). La Région vient de lancer à destination de ces derniers le programme "Aéro 2015-2030", organisé et animé par la CCIR (1). Le programme vise à répondre aux nombreux enjeux pour les entreprises sous-traitantes devant l’évolution des marchés, l’augmentation des cadences, la diminution de programmes d’outillages, l’intégration de nouvelles technologies ou encore la normalisation (certification Iso, EN 9100, Gramms). "La sous-traitance a augmenté les niveaux d’exigence, dans l’aéronautique nous sommes soumis à la même certification EN 9100 que des fournisseurs de rang 1 alors que nous sommes une TPE", confirme Joël Lory. Les contraintes et exigences des donneurs d’ordre sont en effet en constante augmentation, nécessitant aux sous-traitants de proposer à leur tour des produits toujours plus qualitatifs… avec la même réactivité. "Mais ce sont de bonnes exigences, car travailler pour l’aéronautique et l’automobile nous a fait monter en compétences !", commente le président de BVS Group. Le dirigeant de Mann+Hummel France partage cette analyse : "Pour maintenir nos parts de marché, nous devons nous adapter à l’évolution des normes, nous avons une cellule dédiée à l’innovation pour continuer à proposer des produits innovants chez les équipementiers". La course à l’excellence continue. "Le savoir-faire est désormais chez les sous-traitants, au cœur de nos PME-PMI, nous devons conserver notre richesse, avec le soutien du gouvernement qui en a pris conscience", conclut Jean-Paul Mazoyer.
Mann+Hummel à Louverné
"Nous sommes devenus intégrateurs !" Leader dans le domaine de la filtration, le groupe allemand Mann+Hummel est un sous-traitant de rang 1 pour l’industrie automobile mondiale. Aux portes de Laval à Louverné (53), 450 salariés travaillent pour Mann+Hummel France dont une centaine au sein du pôle R&D intégré.
de développer les pièces techniques de première monte en plastique. "Nous sommes également référents pour le Groupe pour certaines familles de produits à travers nos centres de compétence internationaux basés en France", ajoute-t-il.
L’innovation pour leitmotiv
Bruno Langer, directeur général de Mann+Hummel France.
Fort de 16 000 collaborateurs répartis sur 60 sites dans le monde, le groupe allemand Mann+Hummel a dégagé un chiffre d’affaires d’environ 2,8 milliards d’euros en 2014. Leader dans le domaine de la filtration (16 filtres produits en moyenne par seconde), le groupe a su se tailler la part du lion sur le marché automobile mondiale : "Nous concevons et produisons pour le secteur de l’automobile des systèmes de filtres à air, des répartiteurs d’admission, des systèmes de filtration de fluides, des filtres d’habitacles et des couvreculasses en plastiques avec des fonctions intégrées. Nous produisons aussi des éléments filtrants d’entretien et de rechange pour la maintenance des véhicules", détaille Bruno Langer, directeur général de Mann+Hummel France. Équipementier de première monte, le sous-traitant de rang 1 travaille en France principalement pour PSA et Renault-Nissan, mais aussi BMW et d’autres acteurs clés. "Depuis 2015, nous enregistrons une forte reprise : notre CA va passer de 122 en 2014 à 150 millions d'euros en 2015. Ces résultats sont liés à ceux des deux constructeurs automobiles français et s’expliquent aussi par notre capacité de développement et d’innovation en interne", souligne le dirigeant. En effet, 100 salariés œuvrent chaque jour au centre R&D lavallois afin
Afin de répondre aux exigences de productivité et qualité dans la conception et la fabrication de ces pièces, Mann+Hummel France investit entre 4 et 6 millions d'euros par an dans les technologies et machines "afin de maintenir ce niveau de qualité de robustesse et d’étanchéité à 100 %", précise le directeur. La société a misé sur l’innovation, en créant une cellule dédiée et en tissant divers partenariats de recherche. "Ici nous avons créé une chaire avec l’École Centrale de Nantes et menons des thèses avec l’Estaca par exemple. Notre travail de recherche nous a permis notamment de développer des briques technologiques afin de réduire l’émission de CO² en travaillant sur les circuits de refroidissement", détaille Bruno Langer. Un investissement qui permet au groupe d’anticiper sur les futures normes antipollution européennes et de travailler directement avec les constructeurs pour "co-concevoir" les solutions sur mesure. "Nous ne sommes plus de purs exécutants. Le savoir-faire est en partie chez nous, nous sommes devenus intégrateurs ! Nous sommes capables de développer des systèmes respectant les cahiers des charges des constructeurs de A à Z", se réjouit le dirigeant. Fort de cette valeur ajoutée, Mann+Hummel France souhaite pérenniser son activité et espère gagner la confiance de nouveaux constructeurs et s’ouvrir à de nouveaux marchés. "Malgré la crise, nous sommes restés compétitifs, nous venons de gagner un marché avec la Corée pour 600 000 pièces/an à partir de 2018. En Mayenne, il y a du savoir-faire et… c’est low cost".
◗ Élise Pierre (1) Chambre de commerce et d'industrie régionale.
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Dossier interview BVS Group "Travailler pour des donneurs d’ordre exigeants permet de monter en compétences !" Société historique du groupe industriel BVS, les Boulonneries et Visseries de Sablé-sur-Sarthe, spécialisées dans la frappe à froid, travaillent en rang 1 et 2 pour les secteurs automobile, agricole… Interview de JeanPaul Mazoyer, président de BVS Group.
Jean-Paul Mazoyer, président de BVS Group.
Pour quelles activités êtes-vous sous-traitant ? L’ensemble du groupe industriel BVS Group regroupe 108 collaborateurs pour un CA de 12,5 millions d'euros. Nous concevons et produisons des composants et des sous-ensembles mécaniques simples ou complexes pour des donneurs d’ordre diversifiés. La société Bitche Fixations (Bitche, 57) qui emploie 18 personnes est fournisseur de rang 2 dans la conception de pièces de fixation à 95 % pour l’automobile. La société SAMD à Collégien (77), qui compte 32 salariés, travaille à 90 % pour le secteur aéronautique grâce à son expertise en découpe, emboutissage, soudure. À Romorantin (41), SKV spécialisée en mécanique de précision, travaille pour les secteurs aéronautique, ferroviaire, agricole, automobile et bâtiment. Ici, les Boulonneries et Visseries de Sablé (BVS), qui emploient 42 salariés spécialisés dans la frappe à froid, travaillent à 50 % pour le secteur automobile en rang 2, pour le secteur agricole à 35 %, puis pour les industries électriques. BVS est notamment sous-traitant de rang 1 pour les fabricants de charrue comme Grégoire Besson grâce à sa spécificité dans la production du boulon de charrue. Quelle analyse portez-vous sur ces dernières années de sous-traitance industrielle ? Nous avons réussi à passer le cap de 2008/2009 qui avait occasionné 30 % de perte de chiffre d’affaires, grâce à une gestion et trésorerie saines. Nous avons dû investir
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pour apporter plus de productivité et nous aligner sur la concurrence en Europe du Sud notamment et en Asie. Malgré la crise, avec l’effort des salariés, nous avons investi dans la formation et la modernisation des lignes. Nous avons notamment pu mettre en place le lean manufacturing, qui a permis de gagner en productivité, mais aussi grâce aux formations qualifiantes pour faire monter en compétence les opérateurs. Nous savons adapter nos moyens de production aux donneurs d’ordre, grâce à un parc diversifié de machines de frappe à froid (capacité de 1,5 million de pièces par jour). Si certains clients étaient partis vers les pays low cost pour des pièces peu techniques, ils sont revenus car le cours euro dollar, la proximité géographique et la qualité de notre service ont joué en notre faveur. Nous avons réussi à maintenir notre chiffre d’affaires, malgré la crise et les difficultés sur certains secteurs, agricole notamment, en n’étant jamais dépendant d’un client. Quels sont vos projets ? Depuis le rachat du groupe par Olivier Thomas en 2012, notre objectif est de jouer sur la complémentarité de nos sociétés, de poursuivre la croissance grâce aux synergies entre nos différents marchés et différents process pour proposer des sous-ensembles à plus forte valeur ajoutée sur les secteurs d’activités les plus porteurs. Notamment pour les marchés automobile et aéronautique pour lesquels nous travaillons en rang 2. Grace à nos produits très techniques nous avons trouvé notre différenciation : via notre bureau d’études en interne, nous sommes capables de faire avec nos clients équipementiers des développements en co-conception avec des exigences toujours plus fortes en termes de qualité et de réactivité. Nous avons investi constamment (7 à 8 % par an) pour moderniser l’usine, respecter les normes environnementales, réduire les TMS… Être soustraitant c’est une prise de risque permanente, nous devons toujours être en amont des exigences de nos clients ! Mais l’avantage d’être sous-traitant pour l’aéronautique comme l’automobile tient au fait qu’en répondant aux exigences de leurs cahiers des charges et à leur recherche constante de productivité (lean manufacturing, qualification RSE, normes Iso…), l’ensemble de notre groupe de PME-PMI a gagné en compétences et savoir-faire !
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STAGES INTERENTREPRISES
Le service Formation Continue de la CCI vous propose les stages interentreprises du 1er semestre 2016. Nos conseillers sont à votre disposition pour vous aider dans le choix de formations répondant le mieux à vos besoins et vos objectifs. Intitulé
Durée
Dates
Tarif
Formation spécifique en matière d'hygiène alimentaire adaptée à l'activité des établissements de restauration commerciale
2 jours
25 et 26 janvier - 24 et 25 mars ou 27 et 28 juin
420 €
La comptabilité au quotidien - Niveau 1 : les écritures comptables
3 jours
22, 23 et 24 février 2016
710 €
1,5 jours en collectif + 1h en suivi individualisé
23 février - 8 mars (matin) et suivi d'une heure le 29 mars (matin)
540 €
Maintien et actualisation des compétences SST
1 jour
25 février, 24 mars 14 avril ou 9 juin
120 €
Conduire l'entretien professionnel
1 jour
1er mars
350 €
Initiation à SQL sous ACCESS
2 jours
1er et 8 mars
800 €
Se coacher soi-même pour prévenir le stress
2 jours
1er et 15 mars
540 €
Conduire l'entretien annuel
2 jours
7 et 8 mars
605 €
Formation Sauveteur Secouriste du Travail
2 jours
14 et 15 mars ou 13 et 14 juin
210 €
Formation CHS-CT
3 jours
14, 15 et 22 mars
560 €
La gestion comptable du comité d'entreprise
1 jour
16 mars
200 €
Formation habilitation électrique
2 jours
28 et 29 mars
420 €
Initiation à PHP/MySQL pour le développement d'applications Web
3 jours
4, 5 et 12 avril
1 200 €
Réaliser un publipostage sous Word
1 jour
14 avril
210 €
Recyclage habilitation électrique
1 jour
19 avril
210 €
Formation de formateur - Niveau 1
2 jours
21 et 28 avril
605 €
Manager au quotidien - Phase 1
3 jours
21, 22 et 28 avril
1 020 €
1,5 jours en collectif + 1h en suivi individualisé
21 avril et 12 mai (matin) et suivi d'une heure le 26 mai (matin)
540 €
La relance des impayés
1 jour
26 avril
550 €
Powerpoint
1 jour
26 avril
210 €
Programmer avec VBA sous Excel
2 jours
12 et 19 mai
420 €
Faire évoluer son système de management qualité vers l'iso 9001 V 2015
3 jours
19, 26 mai et 2 juin
965 €
Réaliser des tableaux croisés dynamiques sous Excel
1 jour
31 mai
210 €
Découverte bureautique
3 jours
2, 9 et 16 juin
630 €
Gérer les conflits professionnels
2 jours
13 et 14 juin
650 €
S'initier à la conduite de projet
3 jours
14, 15 et 21 juin
965 €
Faire évoluer son système de management environnemental vers l'iso 14001 V 2015
2 jours
16 et 23 juin
645 €
Garder une posture positive de manager dans des situations stressantes
Optimiser sa gestion du temps et gagner en efficacité
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Formation Continue CCI Le Mans Sarthe 7 avenue des Platanes, 72100 Le Mans www.fc-cel.cciformation.net
formation
CEnTrE D'ÉTUDE DE LAnGUES
Pour booster les compétences Le réseau des Centres d'étude de Langues (CEL) compte une centaine de centres répartis sur tout le territoire national. Animé par les CCI, il constitue le plus gros opérateur de formation en langues étrangères pour adultes. Le Centre d'étude de langues de la CCI du Mans et de la Sarthe forme près de 1 900 stagiaires en langues étrangères par an. Présentation.
Alexandra Barreau, adjointe RH et responsable formation chez Visteon Electronics France à la Ferté-Bernard, travaille avec le CEL depuis 2012.
V
ous souhaitez préparer le déplacement d'un technicien à l'étranger pour l'installation d'une machine ? Vous voulez présenter un projet, un produit dans une langue étrangère ? Vous souhaitez communiquer avec efficacité lors d'échanges avec des partenaires commerciaux étrangers ou encore rédiger des courriers ? Le Centre d'étude de langues de la CCI vous permet d'acquérir toutes les compétences nécessaires pour mener à bien des activités en langue étrangère en situation professionnelle. La variété des formules proposée par le CEL permet de répondre aux exigences des entreprises et d'adapter les parcours pédagogiques au profil des apprenants. Les actions de formation proposées sont sur mesure, adaptées aux connaissances déjà acquises et aux objectifs des dif-
férentes personnes concernées. Avec chaque entreprise, les responsables pédagogiques analysent les besoins et les attentes, et proposent une ingénierie et des réponses spécifiques.
Une pédagogie centrée sur l'apprenant "Nous travaillons avec le CEL depuis 2012, précise Alexandra Barreau, adjointe RH et responsable formation chez Visteon Electronics France à la Ferté-Bernard (400 salariés, équipementier automobile en électronique). L'année dernière, nous avons proposé des cours collectifs de niveaux en anglais à une quarantaine d'opérateurs et techniciens dans le cadre du Dif (hors temps de travail). Les besoins en anglais sont une évidence
dans une entreprise comme la nôtre appartenant à un groupe international américain. Les échanges en anglais se font par mail, par téléphone, en contact physique lors de visites par exemple, poursuit Alexandra Barreau. Nous avons aussi eu l'occasion de monter une formation spécifique pour les besoins du service logistique". Avec les candidats, le CEL réalise en amont une évaluation individuelle préalable qui résulte d'un test écrit de niveau et d'un entretien individuel. C'est la garantie d'un enseignement parfaitement adapté à chacun et de la définition de mini groupes homogènes. "À partir de ces informations, nous organisons les groupes en fonction des contraintes de production, des horaires, des attentes spécifiques des salariés par rapport à leur poste, indique la responsable formation. Les retours des salariés vis-àvis de leurs formateurs sont très bons. Les formateurs sont expérimentés et maîtrisent les outils pédagogiques qui permettent une approche adaptée à
chacun et responsabilisante pour l'apprenant. De plus, l'équipe du CEL est très réactive et disponible, notamment lorsqu'il faut bouger des créneaux de formation pour des contraintes de production par exemple. La proximité est un avantage non négligeable dans ces moments-là." "Dans le cadre de la mise en œuvre du compte personnel de formation (CPF), nous comptons proposer prochainement aux salariés une nouvelle formule de formation linguistique en mixant les cours individuels en face à face et les cours par téléphone ou en ligne. L'objectif serait d'amener le salarié à la validation de ses connaissances en langue en préparant notamment le test du Toeic." Il faut savoir que le CEL est habilité à faire passer ce test ainsi que le Bulats, et toutes ses offres de formation sont éligibles au CPF. ◗ Maryse Gauthier Contact : CEL, Catriona Cureau au 02 43 50 29 49
Les solutions linguistiques proposées En face à face
À distance
One-to-one Mini-groupe Stages accélérés Ateliers professionnels Déjeuners-débats Formations en immersion
Cours par téléphone E-learning et e-training (+ plateforme multimédia) Cours par visioconférence
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[focus] AVEC LE SERVICE GEFI CENTRE DE FORMATION D'APPRENTIS CCI
Inauguration du nouveau complexe sportif
Début septembre, le Centre de formation d'apprentis de la CCI du Mans et de la Sarthe a inauguré son nouveau complexe sportif. Le CFA est dorénavant équipé d'un gymnase de 1 600 m2 sur son campus de la Californie, comprenant une grande salle multisports (pour le basket, le handball, le badminton, le tennis, le volley, etc.), une salle de tennis de table et une salle de musculation équipée de plus de 20 appareils). Cet équipement
d'un investissement de 1 600 000 euros (cofinancé à 50 % par la Région des Pays de la Loire) contribue à l'entraînement sportif des jeunes apprentis dans le cadre de la préparation de leur diplôme. Acteur majeur de l’apprentissage en Sarthe, le CFA de la CCI forme chaque année plus de 1 250 apprentis du CAP au BTS. Il met en pratique une pédagogie de l’alternance avec des semaines de formation en entreprise et au CFA. Les formations sont regroupées autour de quatre filières métiers : mécanique/carrosserie/peinture, cuisine/service, pharmacie/ambulancier et commerce/gestion/ management. En chiffres, le CFA, c’est : 32 diplômes (dont 3 nouveaux pour cette nouvelle rentrée) ; 40 ans d’expérience au service de l’apprentissage ; une équipe de 150 personnes pour former, conseiller et accompagner chaque jeune ; un réseau de plus de 1 000 entreprises partenaires ; un taux d’insertion professionnelle de 82 % et un taux de réussite aux examens de 80 %.
[COGIPOLIS]
Une journée d'expérimentation à la pensée design Le Mans Créapolis et la Ruche numérique de la CCI ont organisé le 15 octobre dernier leur premier Cogipolis, une journée d'immersion dans une méthodologie de créativité centrée utilisateurs. De grandes entreprises (Samsung, AirBNB, Décathlon, Dyson, Amazon, etc.) connues pour leur réussite par l'innovation utilisent cette méthode du design thinking. Mieux répondre aux besoins de ses clients/ utilisateurs, développer des offres innovantes, rendre plus facile l'utilisation de ses services, améliorer l'efficacité de son organisation… pour faire face à ces enjeux, les entreprises ont plus que jamais besoin de trouver de nouvelles manières de penser, de créer, de collaborer et d'innover. Au cours de cette journée Cogipolis, les 26 participants ont pu expérimenter par eux-mêmes, sur un cas concret, comment cette méthode de travail utilisée par les designers 32 maine éco novembre 2015
peut s'appliquer pour imaginer des solutions innovantes qui améliorent les performances de l'entreprise. Les méthodes de créativité sont d'ailleurs au cœur de la démarche pour faire émerger des idées "pépites". L'objectif de cette journée était donc de permettre aux décideurs participants de regarder différemment leurs problématiques et de repartir avec des outils.
Des formalités internationales simples et rapides
Depuis octobre, la CCI du Mans et de la Sarthe offre aux entreprises un nouveau service : le Gefi (Gestion électronique des formalités à l'international). Cette plateforme est utilisée par plus de 90 CCI au niveau national. Pour un certificat d'origine ou un visa de document, l'entreprise peut utiliser ce système sept jours sur sept, sans se déplacer et en quelques clics seulement. L'adhésion à Gefi est simple : après avoir créé son compte personnel sur la plateforme en ligne (www.formalites-export. com), l'entreprise demande sa formalité et peut à tout moment suivre l'état d'avancement de ses dossiers. La CCI vérifie, certifie et expédie les documents émis à l’entreprise. Pour plus d'informations sur l’outil, les tarifs et être accompagné dans votre démarche, vous pouvez contacter le service international au 02 43 21 00 13.
[MONNAIE]
[BTS SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS]
Pour répondre aux difficultés de recrutement Pour répondre aux difficultés des entreprises de la filière agroalimentaire sarthoise qui peinent à recruter des jeunes qualifiés de niveau bac + 2, plusieurs acteurs tels que la Région des Pays de la Loire, la DRAAF, la CCI, Sarthe développement, les entreprises de la filière et bien d'autres, se sont mobilisés pour ouvrir une formation de BTS STA (Sciences et technologies des aliments) au CFA de La Germinière à Rouillon. Depuis septembre dernier, 13 jeunes ont signé une formation en apprentissage de deux ans, avec 20 semaines au CFA et 27 semaines
en entreprises. Huit entreprises accueillent ainsi les apprentis : Bahier, Bel Sablé, Bel Evron, LDC, Luissier Bordeau Chesnel, Socopa Cherré, Socopa Évron et Yoplait. Avec cette formation, ce sont des postes de technicien supérieur de production ou de fabrication, pilote d'installation automatisée ou de process, chef de ligne, chef de fabrication ou d'équipe, ou encore responsable d'atelier de fabrication qui s'ouvrent à ces jeunes apprentis. La signature de ces 13 contrats en apprentissage est donc pour tous les acteurs mobilisés une vraie satisfaction.
"TECHNICIEN APRÈS-VENTE AUTOMOBILE"
90 % de taux d'embauche Préparé au Centre de formation d’apprentis CCI Le Mans Sarthe, le certificat de qualification professionnelle de Technicien après-vente automobile permet d’acquérir une expertise professionnelle reconnue par les professionnels de la branche des services de l’automobile. D’une durée de 14 mois, la formation s’effectue en alternance (une semaine au CFA/deux semaines en entreprise), dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, pour des jeunes ayant obtenu un bac professionnel Maintenance des véhicules automobiles ou un bac STI option systèmes motorisés. Elle a été suivie cette année par huit stagiaires. Le CQP facilite l’insertion dans le monde professionnel, ainsi 90 % des titulaires sont embauchés à l’issue de leur formation. Il
leur permet d’intervenir sur des équipements sophistiqués de haute technologie, de comprendre, d’analyser et de résoudre des problèmes posés par les systèmes électriques et de gestion électronique. En outre, cette formation leur apporte le niveau théorique et pratique nécessaire afin d’être habilité à intervenir sur des véhicules électriques et hybrides. Parallèlement,
toujours dans la filière mécanique/carrosserie/peinture du CFA de la CCI, six apprentis en bac pro Réparation des carrosseries et CAP peinture automobile se sont distingués en remportant le premier prix du concours "carrosserie peinture" au salon Équip Auto 2015, le salon international de l'après-vente et des services automobiles.
Interdiction de payer en espèces au-delà de 1 000 euros
Depuis le 1er septembre 2015, il est interdit de payer en espèces, ou au moyen d'une monnaie électronique, au-delà de 1 000 euros. Cette restriction concerne tous les professionnels, ainsi que les particuliers résidant fiscalement en France. Avant la limite était fixée à 3 000 euros. Le paiement doit alors obligatoirement être effectué par chèque barré, virement, carte de paiement ou de crédit. Ce seuil est porté à 15 000 euros si le débiteur justifie qu'il n'a pas son domicile fiscal en France et que la dette n'est pas due dans le cadre d'une activité professionnelle. Cependant, cette interdiction ne s'applique pas aux paiements réalisés par des particuliers non titulaires d'un compte de dépôt (enfants mineurs ou personnes sous interdit bancaire par exemple), aux paiements effectués entre personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels. Il est également interdit aux professionnels de régler en espèces une transaction concernant des métaux ferreux (fer, acier, fonte, etc.) ou non ferreux (aluminium, argent, bronze, cuivre, étain, or, plomb, zinc, etc.), quel que soit le montant.
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[focus] TROPHÉES TERRITOIRES INNOVATION
L’innovation au service du développement économique régional Depuis 2009, les Trophées territoires innovation Pays de la Loire mettent chaque année en lumière le potentiel et les richesses des acteurs économiques régionaux au travers de son tissu entrepreneurial et des structures d’accompagnement.
Initiés par l’agence de presse API et le CCO, organisateurs historiques, ces Trophées permettent de promouvoir une approche ouverte de l’innovation et de valoriser son rôle clé dans le développement économique. Les entreprises sarthoises
et mayennaises ont été distinguées début octobre dans six catégories. Les lauréats mayennais : catégorie économie créative : Ar+ ; santé : Genourob ; industrie : Axis ; service/numérique : Martin 3D ; rSE : Daniel Moquet ; agriculture et alimentation : Europlastiques. Les lauréats sarthois : catégorie industrie : rustin ; service/numérique : Ablogix ; agriculture et alimentation : Garnifruit ; rSE : Biodevas. Chaque lauréat départemental concourt à la finale régionale qui aura lieu le jeudi 17 décembre 2015 lors de la cérémonie des Trophées territoires innovation Pays de la Loire qui se déroulera à nantes.
[DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE]
Simplification administrative Les CCI de la Mayenne et de la Sarthe attirent l'attention des chefs d'entreprise sur le nouveau dispositif incontournable au 1er janvier 2016 : la DSN (Déclaration sociale nominative). La Déclaration sociale nominative est un projet majeur du "choc de simplification" initié en France pour les entreprises, qui va remplacer toutes les déclarations sociales. Elle repose sur la transmission unique, mensuelle et dématérialisée des données issues de la paie et la transmission dématérialisée de signalements d’événements. Disponible dès aujourd'hui, elle sera obligatoire pour toutes les entreprises d'ici à 2016. Cette simplification entraîne des changements conséquents sur les logiciels de paie. Afin de faciliter cette transition auprès des TPE-PME, l’Urssaf a développé un outil de gestion appelé : le Titre emploi service entreprise. Le Tese est un dispositif destiné à simplifier les formalités sociales liées à l'emploi de
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salariés et à faire gagner du temps aux employeurs dans la gestion administrative de leur personnel. L'adhésion et les déclarations s'effectuent obligatoirement en ligne sur www.letese.urssaf.fr. Ce Tese est un dispositif facultatif qui s'adresse aux entreprises de France métropolitaine relevant du régime général. Il permet aux entreprises de moins de 20 salariés de gérer l'ensemble de leurs salariés, quel que soit leur contrat de travail (CDI, CDD, contrat d'apprentissage, etc.). L’employeur qui souhaite adhérer au Tese, doit utiliser exclusivement ce dispositif pour l’ensemble de ses salariés. Le Titre emploi service entreprise peut être utilisé pour un salarié déjà présent dans l'entreprise ou pour toute nouvelle embauche. Plus d'information : www.dsn-info.fr Contact CCI 53 : Flavie Dubel au 02 43 49 5011
[AIDE "TPE JEUNES APPRENTIS"]
4 400 euros pendant un an Depuis le 1er juin 2015, les entreprises de moins de 11 salariés qui recrutent un apprenti mineur bénéficient d'une aide de 4 400 euros pendant un an. Cette aide permet de prendre en compte l’investissement de l’entreprise sur la première année de contrat. Ce dispositif s’applique pour les contrats conclus depuis le 1er juin 2015. Cette aide financée par l’État consiste, pour la première année d’exécution du contrat d’apprentissage, au versement trimestriel à l’employeur d’une aide forfaitaire de 1 100 euros, soit l’équivalent de la rémunération légale et des cotisations sociales associées. Cette aide est cumulable avec les dispositifs existants (prime apprentissage, aide au recrutement d’un premier apprenti ou d’un apprenti supplémentaire, crédit d’impôts) et est ouverte dès lors que l’employeur atteste de l’exécution du contrat d’apprentissage. Pour bénéficier de cette aide, l'employeur doit se connecter au portail de l'alternance dans les six mois au maximum suivant la date de début d'exécution du contrat, une fois que le contrat d'apprentissage a été enregistré par la chambre consulaire. Cette démarche est simplifiée pour l’employeur : validation d’un formulaire pré-rempli et disponible sur le portail de l’alternance depuis le 15 juillet 2015 pour la demande de prise en charge et attestation dématérialisée de la présence de l’apprenti.
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Une démarche simple et concrète
L'éco-conception est une démarche qui permet d'intégrer les principes du développement durable et de l'optimisation environnementale dès la phase de conception du produit. Son objectif est d'aboutir à un plan d'actions recouvrant gains environnementaux, économiques, de notoriété et de différenciation. Elle prend en compte toutes les étapes du cycle de vie du produit : impact matières premières, process énergétiques, recyclage... Pour accompagner les PME mayennaises, la CCI Mayenne a mis en place l’opération ÉcoproDDuire 53. Soutenue par l’Ademe, le Conseil régional et le Conseil départemental,
cette démarche collective a permis à une dizaine d’entreprises de développer l’éco-conception pour réduire leurs impacts environnementaux et répondre aux attentes croissantes de leurs clients publics ou privés, à l’issue d’un programme d’accompagnement par le cabinet sarthois Labellia. Les huit entreprises engagées - Maine Atelier, Serap, MBA Production, Promotal, Groupe Deniau, Poupin, Groupe Grau, Genius Mundi - de tailles et d’activités très diversifiées, ont pu échanger sur leurs projets et partager leurs expériences. Elles se sont vu remettre le 20 octobre un trophée ÉcoproDDuire53 par Olivier Richefou, président du Conseil départemental, Patrice Deniau, président de la CCI Mayenne et Philippe Vincent de l’Ademe Pays de la Loire. Ainsi est récompensé leur engagement dans une démarche responsable et pérenne, traduisant une volonté entrepreneuriale et managériale de développer une politique de responsabilité sociale, sociétale et environnementale concrète. Contact CCI 53 : Samuel Fairier au 02 43 49 50 09
INSTITUT D’INFORMATIQUE APPLIQUÉE
L’Institut d’informatique appliquée de Laval propose une nouvelle formation en alternance, Développeur-intégrateur de solutions Intranet/ Internet (DISII), qui ouvre en novembre 2015. Cette formation de deux ans, en alternance école-entreprise avec validation par un titre RNCP III (bac + 2), a pour objectif direct une immersion professionnelle rapide ou une poursuite d’étude à l’IIA Laval. Elle est accessible avec ou sans le bac (tous types de bac, bac pro ou niveau bac) et permet à des jeunes qui ne suivent pas de formation ou n'occupent pas d'emploi de s'orienter vers une formation du numérique reconnue, en alternance, offrant de réelles perspectives en matière d'emplois dans tous types d’entreprises ou de services publics, dans une agence web, en milieu associatif, dans une société de service en ingénierie informatique (SSII), ou en tant que travailleur indépendant. L’élève a l’opportunité de devenir un informaticien exerçant les fonctions de développeur web et de gestionnaire de l’infrastructure des sites
© iStock
Avec ou sans le bac, une nouvelle formation bac + 2 pour l’emploi
Intranet et Internet. Il n’y a pas de prérequis informatique, uniquement avoir une passion pour l’informatique et l’envie d’évoluer professionnellement dans le secteur du numérique. L’IIA Laval est une école supérieure en informatique de la CCI Mayenne qui compte 200 étudiants. Du BTS au bac + 5, elle propose une offre de formation en adéquation avec le monde professionnel.
[MANAGER DE VILLE]
Soutenir le commerce de proximité et accompagner les UC La CCI Mayenne enregistre l’arrivée d’une nouvelle collaboratrice, Stéphanie Anne, manager de ville, dans le cadre d’une mutualisation de moyens avec la communauté de communes de Mayenne et de la ville de Château-Gontier et de leurs associations commerciales respectives. Ses missions ? Aller à la rencontre des commerçants, du centre-ville et de la périphérie pour les conseiller et les orienter sur leurs questions d’urbanisme, d’accessibilité, de pratique des réseaux sociaux (comme par exemple l’ouverture d’une page Facebook pour présenter son activité...) et accompagner les unions commerciales mayennaises à se faire connaître, à organiser et structurer des animations avec des partenaraires ou encore à développer une carte de fidélité. Stéphanie, manager de ville depuis plus de sept ans, accompagnera les commerçants à Château-Gontier deux jours par semaine, les mardi et mercredi, à Mayenne, les jeudi et vendredi et sera en début de semaine à la CCI, à Laval. Ce partenariat avec les collectivités et les structures associatives vise à promouvoir une politique d’animation et de communication commerciale efficace et à dynamiser le commerce de centre-ville. Créateurs de lien social, les commerçants occupent une place centrale dans la vie quotidienne des villes et centres-bourgs, qui s’avère essentielle dans leur animation et également leur attractivité. Contact CCI 53 : Stéphanie Anne au 06 89 79 96 24
Contact CCI 53 : Céline Girault au 02 43 91 47 46
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d'une communauté de communes…
LES ALPES MAnCELLES
L’écrin vallonné du Nord Rassemblant 13 communes (dont les 12 de l’ancien canton de Fresnay-sur-Sarthe) et comptant 9 000 habitants, la communauté de communes des Alpes mancelles, nichée dans le Nord-Ouest de la Sarthe, est sans doute l’un des territoires sarthois qui possède le plus fort potentiel d’attractivité touristique. Les Alpes mancelles séduisent ainsi, de plus en plus de visiteurs sous l’impulsion d’élus communautaires qui s’attachent à préserver un tissu industriel, artisanal et commercial, certes fragile, mais toujours volontaire.
À
chaque difficulté économique, tous les acteurs locaux et départementaux se sont unis pour faire face", souligne Philippe Rallu, président de la communauté de communes des Alpes mancelles (CCAM) depuis 2014 (après en avoir été le vice-président au développement économique) et maire de Sougé-le-Ganelon. Ainsi, les locaux de Moulinex-Seb, fermés en 2006, ont été rapidement repris par le groupe Eiffage Construction qui y produit des modules de salles de bains sous la marque HVA Concept. De même, rachetés et réaménagés par la communauté de communes dès leur fermeture en 1999, les anciens bâtiments de Piel-France (ancienne robinetterie industrielle) ont été occupés jusqu'en 2014 et viennent d’être repris par la société Semental. Ancré depuis des décennies sur le territoire, le principal employeur des Alpes mancelles demeure le groupe Hutchinson qui possède à Sougéle-Ganelon, une importante unité de production de pièces en caoutchouc pour l’industrie automobile. "Afin de conforter la présence de ce site industriel, la communauté de communes a aménagé aux abords de l’usine, dès le début des années 2000, un village d’entreprises conçu initialement pour accueillir des sous-traitants d’Hutchinson. Aujourd’hui, les quatre modules que nous avons construits sont occupés", constate Philippe Rallu.
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À Saint-Léonard-des-Bois, l'ancienne propriété bourgeoise est devenue l'un des sites sarthois les plus fréquentés.
Accompagner le développement des acteurs économiques locaux "Actuellement, notre première mission est d’accompagner les entreprises locales dans leurs projets de développement afin de conforter les emplois existants sur le territoire, poursuit le président de la CCAM. La zone d’activités que la CCAM a aménagée le long de l’axe de Fresnay/La Hutte, au lieu-dit La Promenade, a ainsi permis à plusieurs entrepreneurs des Alpes mancelles de disposer d’un terrain viabilisé sur lequel ils ont pu construire des locaux mieux adaptés à leurs besoins. Grâce à ces investissements, chaque occupant du site, qui compte 14 hectares, a donné un nouvel élan à son activité." C’est
le cas de l’Imprimerie Fresnoise (dans un bâtiment édifié par la communauté de communes), du garage Louveau, du charpentier-couvreur Labarthe et de l’Atrier des Alpes mancelles (vente et pose de cheminées, poêles à bois, poêles et chaudières à granules). Ceuxci seront prochainement rejoints par la société Lumipaint (peinture) et le garage Lalouette (Renault) qui doit s’implanter sur la partie de la zone la plus récemment aménagée. "Bien évidemment, nous sommes également toujours prêts à accueillir tout projet de création d’entreprise, d’où qu’elle vienne", ajoute Philippe Rallu rappelant que les Alpes mancelles ne sont qu’à quelques kilomètres de la bretelle d’autoroute de Rouessé-Fontaine (A 28) et des gares de La Hutte (ligne
Caen/Alençon/Le Mans/Tours) et Silléle-Guillaume (Rennes / Laval / Le Mans). Dans cette logique, la communauté de communes se lance aujourd’hui dans un nouveau chantier ambitieux et déterminant pour le développement local : le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire. Elle a, en ce sens, accepté d’être l’une des cinq intercommunalités sarthoises pionnières sur ce projet piloté par le Conseil départemental.
Le Gasseau, cœur touristique des Alpes mancelles Bien desservie par les voies de transports et avantageusement située entre deux préfectures (Le Mans et Alençon),
à l'autre
Sarthe la région des Alpes mancelles présente également l’intérêt d’offrir à ses habitants et à ses visiteurs un patrimoine naturel incomparable. Des vallons es-carpés de Saint-Léonard-desBois, Saint-Georges-le-Gaultier et SaintPaul-le-Gaultier au bourg médiéval de Fresnay-sur-Sarthe (petite cité de caractère) en passant par les villages d’Assé-le-Boisne, Douillet-le-Joly, Saint-Aubin-de-Locquenay, Montreuil-leChétif, Moitron-sur-Sarthe, Saint-Ouen-deMimbré, Saint-Victeur, Sougé-le-Ganelon ou encore Saint-Germain-sur-Sarthe, le territoire communautaire regorge de sites et de bâtiments remarquables que l’on peut découvrir en parcourant les nombreux chemins de randonnées aménagés ces dernières années, ainsi que les "Parcours pêche". Conscients de ces atouts, les élus de la communauté de communes ont, depuis plus de 15 ans, misé sur le développe-
ment touristique, avec pour première ambition de créer un pôle d’attractivité populaire et familial au Domaine du Gasseau sur les hauteurs de SaintLéonard-des-Bois. Un pari plus que réussi ! Cette ancienne propriété bourgeoise à l’abandon est en effet devenue, en quelques années, l’un des sites sarthois les plus fréquentés. Au programme : parcours d’accro’branches, concerts gratuits chaque dimanche d’été, expositions de très haut niveau, hôtel-restaurant (qui vient d’être repris), ferme équestre, jardin potager à l’ancienne, vente de produits du terroir… Mais, si le coeur des Alpes Mancelles bat désormais au Gasseau, la collectivité intercommunale affiche aussi son ambition de voir émerger des projets touristiques et de défendre le petit patrimoine dans chaque commune. Elle veut aussi conforter les liens entre les acteurs culturels du territoire : école de
Parcours d’accro’branches, au domaine du Gasseau à Saint-Léonard-des-Bois.
cirque Mimulus, école de peinture et de théâtre… "Plus globalement, notre volonté est de soutenir des projets communaux, commerciaux, touristiques, associatifs pour que nos villages continuent de séduire une population aspirant à la quiétude de la vie en milieu rural tout en bénéficiant de nombreux services
de qualité, conclut Philippe Rallu. C’est d’ailleurs dans cette logique que nous venons d’ouvrir une maison médicale pluridisciplinaire à Fresnay-sur-Sarthe." ◗ Cyril Laporte
Cochet SA
L’innovation au service des machines agricoles et des outils pour espaces verts Installée depuis quatre générations sur la commune de Sougé-le-Ganelon, à proximité de l’usine Hutchinson, l’entreprise Cochet poursuit son développement, en toute discrétion mais avec dynamisme et volonté. "Mon arrière-grand-père était maréchalferrant, puis mon grand-père s’est lancé dans la fabrication d’engins agricoles, tandis que mon père a diversifié l’activité en développant la production d’outils pour les espaces verts", explique Ludovic Cochet, PDG de Cochet SA depuis 11 ans. "Aujourd’hui, l’entreprise, qui compte une quarantaine de salariés, poursuit sa croissance en concevant une large palette de produits, haut-de-gamme et moyen-de-gamme qui se distinguent par leur caractère innovant,
tant dans le domaine des espaces verts que dans celui des machines agricoles." La société a, ainsi, été primée au concours Lépine pour son taille-haies Easy Cut, puis au Salon international du machinisme agricole pour sa balayeuse City Clean. "Notre remorque dédiée au transport des coupes de moissonneusesbatteuses connaît également un réel succès, poursuit Ludovic Cochet précisant : du bureau d’études à la commercialisation, nous maîtrisons l’ensemble du process et avons acquis une forte expertise technique." Désormais, Ludovic Cochet vise un nouveau challenge : accélérer le développement de l’entreprise à l’export, notamment en Europe. "C’est une chance pour les Alpes mancelles et la commune de Sougé-le-Ganelon
Ludovic Cochet (à gauche), PDG de Cochet SA, et Philippe Rallu (à droite) président de la communauté de communes des Alpes mancelles.
de pouvoir compter sur une entreprise fidèle, dynamique et innovante comme Cochet SA", affirme Philippe rallu.
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d'une communauté de communes…
LE BOCAGE MAYEnnAIS
Quand l’industrie reste ancrée dans la campagne Aux portes de la ville de Mayenne et du Calvados, la communauté de communes du Bocage mayennais, qui compte 20 000 habitants, apparaît comme un territoire rural qui a su conserver des industries, souvent en place depuis plusieurs générations. Aujourd’hui, plus encore que sous les précédents mandats, les élus communautaires ont placé le développement économique au cœur de leurs priorités.
N
otre communauté de communes rassemble, depuis sa création, 27 communes réparties en trois bassins de vie : à l’est autour d’Ambrières-les-Vallées, au centre autour de Gorron et à l’ouest autour de Landivy et Pontmain. Notre première volonté est de préserver l’équilibre entre ces trois pôles, notamment à travers nos investissements dans le domaine économique", explique Bruno Lestas, président de la communauté de communes et maire de Désertines. Chacun de ces bassins de vie et d’emplois compte au moins une entreprise de plus d’une centaine de salariés : Serap Industrie (leader européen du refroidissement de lait, 250 salariés) à Gorron, Maine Plastiques (plasturgie, clôture et portails PVC et aluminium) à Ambrières-les-Vallées, Desvoys (matériel agricole) à Landivy, Sofivo (poudres de lait et aliments lactés) à Pontmain…
Programme de construction d’ateliers-relais "Notre tissu industriel est majoritairement constitué de sociétés familiales qui ont su évoluer pour résister à la conjoncture et restent très attachées à notre bocage. Il présente aussi l’avantage d’être très diversifié et, par conséquent, moins sensible aux crises", précise Bruno Lestas, soulignant que Gorron, par exemple, compte 2 000 40 maine éco novembre 2015
Bruno Lestas, président de la communauté de communes et maire de Désertines.
emplois pour 2 700 habitants. "De surcroît, ces entreprises ont appris à travailler ensemble, formant un solide réseau." "Investir pour le développement économique et accompagner les entrepreneurs sont historiquement parmi les priorités de la communauté de communes du Bocage mayennais. Dans cette logique, nous avons aménagé une zone d’activités par bassin de vie et poursuivons un programme de constructions de bâtiments relais en nous appuyant sur la mission économique et le service emploi que nous avons mis en place", poursuit le président de la communauté de communes. La collectivité intercommunale a, par exemple, permis à l’entreprise AMCP Michel (fabrication de portes, fenêtres
et autres produits en aluminium) de déménager dans un bâtiment de 2 350 m2 (dont 2 000 m2 d’ateliers) grâce auquel elle peut s’organiser plus efficacement pour rester compétitive. "Nos anciens locaux étaient un frein à notre développement et tout agrandissement était impossible. C’est pourquoi je me suis adressé à la communauté de communes qui a bien compris ma problématique et a accepté de construire ce bâtiment où nous venons de nous installer à Saint-Berthevinla-Tannière, explique Michel Juguet qui a racheté AMCP Michel en 2009. Je peux envisager plus sereinement l’avenir", poursuit le chef d’entreprise, insistant sur le sérieux et la fidélité du personnel. "Nous sommes sur un territoire où les valeurs de proximité et de solidarité restent bien ancrées dans les esprits."
Des atouts touristiques certains Outre ce tissu industriel qui allie tradition et modernité, le Bocage mayennais a pu conserver des commerces de proximité, notamment sur le secteur de Landivy, ainsi que des services qui devraient favoriser le renouvellement des générations. Enfin, le territoire peut aussi jouer la carte du développement touristique grâce à ses circuits de randonnées et surtout à son Jardin des Renaudies, un parc floral qui accueille 12 000 visiteurs à l’année, la basilique de Pontmain, haut-lieu de pèlerinage, le lac de la Haute-Mayenne et des dizaines d’autres sites et bâtiments authentiques, originaux et remarquablement préservés. Ce Bocage mayennais, à l’aise dans ses racines rurales, n’a pas fini de surprendre. ◗ Cyril Laporte
Michel Juguet, gérant de l'entreprise AMCP Michel, a déménagé dans un nouveau bâtiment de 2 350 m2 à Saint-Berthevin-la-Tannière.
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Raison sociale – xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
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ORIAS – xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
conjoncture
Indicateurs économiques 127,84 : En septembre 2015, l'indice des prix à la consommation (IPC) se replie (- 0,4 % après + 0,3 % en août). Corrigé des variations saisonnières, il baisse légèrement (- 0,1 %) pour le deuxième mois consécutif. Sur un an, il est stable, comme en août. Les principales contributions à la baisse de l'IPC en septembre proviennent du repli saisonnier des prix des services liés au tourisme après les vacances scolaires d'été et d'un nouveau recul des prix des produits pétroliers. À l'inverse, les prix des produits manufacturés se redressent à l'issue des soldes estivaux en métropole. Par ailleurs, les prix de l'alimentation augmentent du fait des produits frais. 1 614 : L'indice du coût de la construction (ICC) s'établit à 1 614 au deuxième trimestre de 2015 après 1 632
au trimestre précédent. Sur un an, l'ICC recule pour le deuxième trimestre consécutif (- 0,4 % après - 1,0 %). 108,38 : Au deuxième trimestre 2015, l'indice des loyers commerciaux s'établit à 108,38. Sur un an, il recule de nouveau légèrement (- 0,1 % après - 0,2 %). 9,61 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2015) soit un brut mensuel de 1 457,52 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,99 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,99 % pour le 2e semestre 2015 quand le créancier est un professionnel (4,29 % si c'est un particulier).
(octobre 2015) Selon les chefs d'entreprise interrogés en octobre 2015, le climat conjoncturel dans l'industrie est quasi stable (- 1 point), à un niveau (103) supérieur à sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement diminue et passe dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. En octobre 2015, le solde d'opinion des industriels sur leur activité passée recule (- 4 points), après un rebond en septembre (+ 6 points) ; il reste cependant supérieur à sa moyenne de long terme. Celui sur les perspectives personnelles de production est quasi stable, nettement au-dessus de son niveau moyen. Les industriels sont moins optimistes qu'en septembre sur les perspectives générales de production du secteur (- 3 points). Toutefois, ce solde reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. En octobre, les carnets de commandes globaux et étrangers se dégradent ; les soldes associés se situent à un niveau proche de leur moyenne de longue période. Enfin, les industriels sont moins nombreux à juger que leurs stocks de produits finis sont supérieurs à la normale, le solde correspondant perd 4 points et devient inférieur à sa moyenne de long terme.
Enquête mensuelle de conjoncture dans le secteur du bâtiment
Commerce de détail/commerce et réparation automobiles
(octobre 2015)
Le climat des affaires est au plus haut depuis sept ans Selon les chefs d'entreprise interrogés en octobre 2015, le climat des affaires est de plus en plus favorable dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles. L'indicateur qui le synthétise augmente d'un point et se situe à 110, niveau qu'il n'avait plus atteint depuis début 2008. Il est désormais nettement supérieur à sa moyenne de long terme (100). Les chefs d'entreprise du commerce de détail et du commerce automobile sont un peu plus nombreux qu'en septembre à juger que leur activité passée a progressé, le solde correspondant étant bien supérieur à son niveau moyen.
Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie
Le solde relatif aux perspectives de vente se replie et celui relatif aux intentions de commandes est stable : cependant, chacun des deux reste nettement supérieur à sa moyenne de long terme. Les perspectives générales d'activité ne cessent de s'améliorer depuis un an ; le solde correspondant gagne cinq points et se situe au niveau de fin 2007. Les stocks se dégarnissent un peu et restent jugés inférieurs à la normale. Les chefs d'entreprise sont moins nombreux qu'en septembre à prévoir des baisses de prix. Le solde correspondant revient quasiment à son niveau moyen.
Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en octobre 2015, le climat des affaires est quasi stable, mais reste dégradé. L'indicateur qui le synthétise perd un point et demeure nettement en dessous (90) de sa moyenne de long terme (100). En octobre 2015, les entrepreneurs sont moins nombreux que le mois précédent à annoncer une baisse de leur activité récente. Leur opinion sur les perspectives générales du secteur continue de s'améliorer par rapport aux trimestres passés. Cependant, ils sont plus nombreux qu'en septembre à anticiper une baisse de leur activité pour les trois prochains mois. Le jugement des entrepreneurs sur leurs carnets de commandes reste très négatif. Le solde correspondant demeure très bas depuis plus d'un an. Compte tenu de leurs effectifs, ils estiment que les commandes assurent 6,5 mois de travail. Depuis 2008, le taux d'utilisation des capacités de production est inférieur à sa moyenne de long terme. En octobre 2015, il est quasi stable par rapport au mois dernier (84,5 %). Les goulots de production concernent un entrepreneur sur cinq, contre un sur trois en moyenne depuis 1993.
(Source Insee) maine éco novembre 2015 43
Lu pour vous dans la presse Marketing digital : les PME à l’assaut du marché des applications mobiles
Le coût horaire de la main-d'œuvre en France
Les Échos - 4 septembre 2015
En 2012, en France, un salarié coûte en moyenne 51 839 euros par an à son employeur dans les entreprises de dix salariés ou plus. Rapporté au nombre d’heures effectivement travaillées, le coût du travail est légèrement inférieur à 34 euros de l’heure. Le coût horaire moyen dans un établissement dépend largement de la composition de la main-d'œuvre par catégorie socioprofessionnelle, du temps de travail et de l’âge ; il augmente aussi avec la taille de l’entreprise.
Le "Baromètre marketing digital 2015", réalisé auprès de plus de 300 directeurs et responsables marketing, montre que le marché des applications mobiles constitue le nouveau premier poste d'investissement digital des entreprises. Les PME s'y mettent pour faire face à la demande des consommateurs. La deuxième catégorie d'applications la plus prisée par les usagers, derrière les jeux, c'est le business. Ils veulent des cartes de fidélité embarquées, des promotions ciblées. Entretien avec Mik Bry, PDG d’Aerolitec, développeur d’applis mobiles.
Les dirigeants de PME et de TPE hésitent encore à investir Les Échos - 15 septembre 2015
Selon le baromètre mensuel des experts-comptables, l’activité des PME et TPE est en hausse depuis le début de l’année, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 0,8 %. Certaines régions s’en sortent mieux que d’autres. Même constat pour les secteurs d’activité avec le commerce de détail et la construction qui sont encore convalescents. Les investissements sont cependant en baisse de 6 % depuis le début de l’année.
Insee Première N° 1567 Septembre 2015
Repenser son plan de formation L’Usine Nouvelle - N° 3436 17 septembre 2015
Cet automne, les entreprises qui ne l’ont pas encore fait vont devoir construire leur plan de formation pour 2016. Les règles ont changé avec la réforme de la formation professionnelle de mars 2014. Les entreprises de plus de 300 salariés n’ont plus aucune obligation de cotiser pour les plans de formation. Vont-elles baisser ou maintenir les budgets qui y étaient dédiés ? Les entreprises de 50 à 299 salariés continuent, elles, de cotiser, mais moins. Les sommes dégagées seront donc plus faibles. Les moins de 50 salariés vont-elles enfin se décider à former ?
Le plan du gouvernement pour améliorer les services douaniers Les Échos - 22 septembre 2015
La France souhaite profiter de l'entrée en vigueur d'un nouveau Code des douanes de l'Union européenne à partir de mai 2016 pour prendre une longueur d'avance sur les autres pays, en incitant les entreprises étrangères à venir dédouaner leurs marchandises en France plutôt que chez nos voisins européens. Pour reconquérir des parts de marché, notamment pour les ports frontaliers, l'administration douanière mise sur la progression de la dématérialisation des paiements et des procédures.
Les "grappes d'entreprises" : un avenir en suspens Les Échos - 3 septembre 2015
L'État a mis fin à son aide financière à destination des "grappes d'entreprises". Ce dispositif était destiné à rajeunir les SPL (Systèmes productifs localisés) et encourager le regroupement de PME et TPE d'un même bassin géographique et d'un même secteur d'activité. Un rapport souligne l'efficacité de ces clusters. Mais la survie des 121 "grappes" disséminées sur le territoire et privées du soutien de l'État est aléatoire. Exemple avec Neopolia qui fédère les entreprises industrielles de la région Pays de la Loire.
Les auto-entrepreneurs en 2014 Acoss Stat - N° 214 - juillet 2015
Fin décembre 2014, le réseau des Urssaf comptabilise 982 000 auto-entrepreneurs, en progression de près de 9 % sur un an. Le nombre d'auto-entrepreneurs économiquement actifs continue de diminuer, progressant de 8,5 % sur un an, contre 14,4 % un an plus tôt. Le chiffre d'affaires trimestriel global continue de ralentir mais reste sur un rythme annuel largement positif en raison de la progression du nombre d'auto-entrepreneurs. Quelques secteurs présentent une évolution particulièrement dynamique du nombre d'auto-entrepreneurs. C'est le cas des transports (+ 25 %), de la santé (+ 21 %), des activités sportives (+ 17 %) et du nettoyage (+ 17 %).
Nouvelles mentions dans les conditions générales de vente Les Échos - 3 septembre 2015
L’information des consommateurs sur les garanties légales est renforcée. Les vendeurs professionnels sont tenus de garantir les consommateurs à la fois contre les défauts de conformité et contre les défauts cachés du bien vendu. Et pour que ces derniers soient parfaitement informés de leurs droits en la matière, la loi sur la consommation du 17 mars 2014 (la fameuse loi Hamon) a imposé aux vendeurs
Artisans - Commerçants TPE - PME - Professions Libérales CONSEIL Économique, Fiscal, Juridique, RH, Informatique, Énergie, Patrimoine, Social
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entreprendre, ensemble
d’inscrire l’existence et les conditions de mise en œuvre de ces garanties légales de conformité et de vices cachés dans leurs conditions générales de vente (CGV).
Entreprises cherchent repreneurs Alternatives économiques - n° 349 Septembre 2015
Chaque année, des milliers de dirigeants de PME cherchent un successeur. Un changement de propriétaire constitue, pour de nombreuses entreprises, l’occasion de retrouver une seconde jeunesse. Les transmissions familiales, autrefois majoritaires, ne représentent plus que 16 % du total des cessions de PME. La transmission d’entreprise représente un enjeu majeur pour l’économie, comme la population vieillit. Or, si la création d’entreprise a la cote, la reprise reste injustement méconnue.
Patronat : 44 % des entreprises affiliées Les Échos - 24 septembre 2015
Selon une étude de la Dares, dont les chiffres remontent à 2011, 44 % des établissements de 11 salariés ou plus (hors secteur agricole) déclarent que leur entreprise était affiliée à au moins une organisation d’employeurs. Parmi eux, 34 % des établissements adhérent de manière indirecte, via d’autres organisations ou regroupements, à une des quatre
principales confédérations patronales nationales que sont le Medef, la CGPME, l’UPA et l’UNAPL.
Les cessions de fonds de commerce se sont effondrées depuis six mois
Le meuble amorce une sortie de crise
Crédit interentreprises : une manne financière intéressante pour les TPE
Les Échos - 28 septembre 2015
Le marché français de l’ameublement a vu ses ventes repartir sur le premier semestre, avec une hausse de 2 %. En juin, l’activité a même rebondi de 7 %, avec un effet lié au début des soldes. Ce sont les cuisines intégrées qui tirent les ventes, avec la montée en gamme (+ 5 %), et la literie (entre 3 et 5 %). Malgré cette embellie, fabricants comme distributeurs restent mobilisés, avec même des initiatives communes pour relancer l’activité. L’ameublement compte encore 125 000 salariés en France.
Commerce magazine - N° 158 Septembre 2015
Le crédit interentreprises est l'une des mesures phare de la loi Macron. De quoi s'agit-il ? Permettre aux entreprises de se prêter de l'argent entre elles, sans passer par une banque. Une bonne nouvelle sur le papier, mais existe-t-il des risques ? Les décrets devraient être publiés à l'automne pour une application de la disposition en janvier 2016.
Au 1er semestre 2015, le nombre de cessions de fonds de commerce a chuté de 11,9 %, selon les chiffres du Baromètre officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc). Les cessions passent ainsi sous le seuil des 20 000 transactions. Avec une valorisation de 184 608 euros, le prix moyen des cessions a plutôt tendance à se stabiliser. Le commerce et l’hébergement, restauration, débits de boisson concentrent plus de la moitié (54 %) des transactions.
Entreprises et territoires face à Leçon de management 1 9 8 5 2 0 1 5 la révolution de à la québécoise l'impression 3D L’Usine Nouvelle - N° 3436
LSA - N° 2378 10 septembre 2015
Le jouet français recrée à nouveau des emplois Les Échos - 24 septembre 2015
1 9 8 5 Seulement - 2 071%5des jouets vendus
17 septembre 2015
Les Échos - 22 septembre 2015
Un groupe d’une vingtaine de cadres et de dirigeants d’entreprise français est allé découvrir les méthodes canadiennes de management collaboratif pour renouveler leurs pratiques dans leurs entreprises. Une expérience qui a fait évoluer leur vision des relations dans l’entreprise. Ce qui a d’abord interpellé les membres1de9l’expédition, 8 5 - c’est 2 0la1 5 culture de la confiance dans les individus, quel que soit leur niveau ou leur fonction dans l’entreprise. Et si pour motiver ses collaborateurs, on leur faisait confiance…
La CCI Paris Ile-de-France a réalisé, en partenariat avec le Conseil général de l’armement, une étude approfondie sur les enjeux de l’impression 3D. Dans ce rapport, les auteurs alertent les pouvoirs publics sur la nécessité de structurer rapidement une véritable filière de la fabrication additive en France. Les experts recommandent aux pouvoirs publics de mettre en place un dispositif d’accompagnement de toute entreprise pour prendre la réelle mesure de l’arrivée de l’impression 3D sur le marché.
30 ans au service des entreprises et des collectivités sarthoises
en France y sont fabriqués. Les industriels veulent atteindre 10 %, grâce à la parité favorable du dollar. Les distributeurs sont de plus en plus tentés de faire appel aux sociétés françaises pour leur MDD. La loi LME qui impose aux enseignes un paiement à 45 jours favorise également une relocalisation des achats. La loi pousse en effet les distributeurs à fractionner leurs commandes pour éviter de supporter des stocks d’invendus.
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Maine Découvertes
LE PIS qUI ChAnTE
Vous aimerez son Refrain
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out commence en 1880, lorsque les arrière-arrière-grandsparents de l’actuel propriétaire, Olivier Lebert, construisent l’exploitation agricole aux Renoulières, à Villainessous-Lucé. Le goût pour l’élevage se transmet de génération en génération, et, en 1998, Olivier commence à son tour sa grande aventure dans l’agriculture, aux côtés de son père. Ils travaillent ensemble jusqu’en 2007. Cette même année, Jérôme Calmet fait son entrée dans l’entreprise, en tant qu’associé et responsable de l’élevage. Olivier et Jérôme reprennent les rênes de la ferme qui compte cent huit hectares, dont soixante-dix de pâturages.
Une exploitation tournée vers l’avenir Soucieux de respecter l’environnement autant que leurs quelque quatrevingt-dix vaches laitières, les agriculteurs n’utilisent aucun pesticide dans leurs prés. C’est donc tout naturellement qu’ils souhaitent obtenir le label bio, chose faite en 2010. Mais l’évolution ne s’arrête pas là ! Avec la volonté de proposer à leurs vaches un foin de la meilleure qualité, s’inspirant des éleveurs des alpages, les exploitants décident alors de faire construire un séchoir en grange. Une technique qui permet à l’exploitation d’être en autonomie fourragère. Une philosophie qui se traduit dès la plantation des pâturages ! Lorsqu’ils sont semés, les agriculteurs choisissent avec soin les herbes qu’ils vont cultiver : ils utilisent entre douze et quinze variétés différentes, afin d’assurer ce qu’ils appellent "l’équilibre dans la prairie" et une durabilité maximum. En effet, Olivier et Jérôme gèrent l’exploitation d’une véritable main de maître : agissant comme des chefs d’entre-
© Grégoire Faulin
À l’instar de la célèbre galette, que nous aimons "quand elle est bien faite" et dont nous connaissons tous la chansonnette, à Villaines-sous-Lucé, il est un fromage qui a, lui aussi, des choses à raconter. En effet, sa fabrication au Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) Le Pis qui Chante débute dès les verts pâturages de la vallée du Loir ! Voici donc l’histoire d’un fromage, que nous aimons "quand il est bien fait"…
prise, ils investissent intelligemment. Des panneaux photovoltaïques installés sur le bâtiment leur offrent également une certaine indépendance énergétique. Ainsi, ces installations leur ont permis d’acheter leur bâtiment, et d’investir dans leur matériel. Ici, tout est calculé et rationalisé pour assurer la bonne marche de l’exploitation et gagner du temps, le tout sans tourner le dos à la qualité et au respect de l’environnement !
La volonté de créer un fromage Le lait produit par les vaches est ainsi d’une qualité exceptionnelle. Les agriculteurs décident alors de l’utiliser pour proposer un bon produit, made in Le Pis qui Chante ! En 2011, Thierry Gosselin s’associe à Olivier et
à Jérôme ; il apporte un savoir-faire de Franche-Comté où il fabriquait du morbier. Rapidement, il commence les essais : d’abord des yaourts, mais ce projet est vite abandonné pour laisser place à la recherche d’une recette de fromage. Pour les agriculteurs, l’idée première est de proposer aux collectivités un produit qui pourra être consommé dans les écoles, collèges et lycées. Il faut donc un fromage susceptible de plaire à tous, qui ne soit ni trop fort ni trop typé, idéalement à croûte lavée et à pâte souple. Fort de son expérience, Thierry se lance donc dans la composition d’une recette sur la base d’une tomme de Savoie. Une année entière sera consacrée à cette élaboration, pour aboutir finalement à un produit qui fera l’unanimité : le Refrain. Le succès est immédiat : les objectifs prévus par les agriculteurs
pour les deux années à venir sont atteints… en six mois ! Le Refrain fait fureur dans les locaux auxquels il était initialement destiné, mais il est aussi très vite vendu dans les grandes et moyennes surfaces et dans les épiceries de campagne. On le trouve également, à la grande surprise des associés et pour leur plus grand plaisir, sur les cartes de certains des meilleurs restaurants de Sarthe !
Les petits Refrain doivent être tournés plusieurs fois dans la journée, ceux du dessus passent en dessous et vice versa, pour obtenir une belle régularité. Quand ils ont atteint le niveau d’acidité souhaité, ils sont placés pour la nuit au froid, à 12°C, dans les caves d’affi-
© Grégoire Faulin
En 2014, l’exploitation doit, face à la demande toujours croissante, faire l’acquisition d’une cuve capable de contenir les mille litres de lait produits chaque jour à la ferme, alors que celle-ci n’était prévue que pour la fin de l’année 2018 ! Grâce à elle, les fromagers - puisque, face à la demande, un seul fromager n’est plus suffisant ; Thierry est donc secondé à mi-temps par Gwendoline Lapie dès le printemps 2013, puis ils sont rejoints par Laurent Tétillon en mai 2014 - peuvent accroître la production du Refrain. En effet, un fromage ne se fait pas en un jour ! Il doit d’abord subir l’étape de la maturation, qui permet la corrélation entre le travail des ferments et la présure, avant d’être cuit à 33°C, température optimale pour l’action de
cette dernière. Puis, lorsque le lait a bien pris et qu’il a l’aspect d’un gros yaourt, il doit être découpé à l’intérieur de la cuve. L’on obtient alors de petits cubes, de la taille de grains de maïs. Vient ensuite le mélange à froid qui permet d’évacuer un maximum de sérum le plus rapidement possible - en une dizaine de minutes environ -. Avec la deuxième chauffe, le fromage en devenir se condense. Après trente minutes de brassage, alors que le produit atteint une température de 38°C, il est mis à reposer, et le sérum resté en surface est retiré. Encore une phase de mélange, avant de déposer les grains caillés dans des moules, sur des tables d’égouttage, en une manœuvre qui doit être très rapide. Au bout de dix minutes, le fromage est déjà pris et peut-être retourné une première fois, pour qu’il s’égoutte et que les restes de sérum s’évacuent correctement.
Les trois associés du Pis qui Chante. De gauche à droite : Olivier Lebert, Jérôme Calmet, Thierry Gosselin.
© Grégoire Faulin
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Le séchoir en grange, équipé de panneaux photovoltaïques.
nage, où la maturation est bloquée. Le lendemain, ils sont plongés dans un bain de sel appelé "saumure" (1), dans lequel ils tremperont pendant dix heures, avant d’en ressortir bien salés. Commence alors une longue phase de "bichonnage" du fromage : pendant toute la durée d’affinage, qui peut s’étendre de trois à neuf mois selon le résultat souhaité, tous les Refrain devront être colorés à la morge pour obtenir cette belle croûte orange qu’ils arboreront fièrement dans nos assiettes. Durant les premiers temps, ce lavage sera effectué trois fois par semaine, puis de moins en moins fréquemment : le dernier mois, il ne sera fait qu’une seule fois par semaine. Ce n’est qu’après avoir vécu toutes ces aventures que le Refrain pourra enfin être vendu et consommé. Chaque jour, ce ne sont pas moins de soixante-dix fromages qui sont fabriqués par Thierry et Laurent ! Grâce à ce travail de longue haleine, le Refrain de l’exploitation Le Pis qui Chante est une belle exclusivité sarthoise, à la texture fondante en bouche, au goût subtil et aux saveurs équilibrées, sans amertume. L’essayer, c’est à coup sûr
l’adopter. Si vous avez la chance de le goûter, souvenez-vous de tout le chemin qu’il a parcouru avant de venir régaler vos papilles ! ◗ Nathalie Chazelle (1) Mélange d'eau, de sel et de ferments d'affinage.
Vous pouvez retrouver le Refrain dans de nombreux points de vente, dans les magasins de producteurs et dans plusieurs des meilleurs restaurants de Sarthe. N’hésitez pas également à visiter l’exploitation agricole Le Pis qui Chante, tous les jeudis de 15 h à 19 h, ainsi que lors des journées portes ouvertes. Pour plus d’informations : www.lepisquichante.free.fr
[Pratique] Le Pis qui Chante Les Renoulières 72150 Villaines-sous-Lucé Tél. : 02 43 40 93 74 maine éco novembre 2015 47
Changement de propriétaire SARTHE LE LOUISIANA Bar, journaux, tabletterie, bimbeloterie, tabac, jeux Guécélard 340 000 € SAINT-ELLIER Bar, café, restaurant, hôtel, point multiservices Saint-Mars-sous-Ballon 16 100 € ARCAMA Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie gravure polissage, sertissage et réparation de bijoux, vente de produits accessoires et de maroquinerie La Chapelle-Saint-Aubin 130 000 € GOLF INVESTISSEMENT Exploitation de golf, bar-restaurant Sargé-lès-Le Mans 70 000 €
MAYENNE MGL Boulangerie pâtisserie Laval 215 000 € ADELIE Supermarché à prépondérance alimentaire Évron 1 832 000 € 2R AUTOS Mécanique automobile, vente de véhicules d'occasion et de véhicules neufs, dépannage, carrosserie et peinture, location et lavage Azé 22 000 €
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LE KLEBER Bar, brasserie, café, restauration Le Mans 150 000 € LA FLÈCHE AUTOS PIÈCES Exploitation de fonds de casse automobile, dépollution et démontage de véhicules hors d'usage, réparation, achat-revente La Flèche 36 500 € MINI MERCADO Vente de produits alimentaires épicerie et toutes activités connexes Le Mans 13 000 € FRANCK BEDOUET Bar tabac jeux presse Sillé-le-Guillaume 180 000 €
RÊVE DE CHIEN Toilettage canins, vente accessoires et alimentation pour animaux Le Mans 40 000 € MY POOL Construction de piscines extérieures et intérieures, installation de systèmes de chauffage de filtration et d'éclairage de piscines roëzé-sur-Sarthe 24 000 € AU FORUM DU BÂTIMENT Fixations commerce de gros et quincaillerie outillage matériel et équipement Le Mans 40 000 €
CM-LEGRAS Boulangerie pâtisserie sandwicherie La Flèche 171 500 €
CARACT'HAIR & BEAUTÉ Coiffure, institut de beauté, salon d'esthétique, vente de produits et accessoires Aigné 70 000 €
ENTREPRISE COLAS Menuiserie, ébénisterie et travail à façon Laval 20 000 €
LE SALON Coiffure mixte Gennes-sur-Glaize 37 000 €
LA TERRASSE Brasserie, bar, snack, jeux, repas occasionnels, traiteur Évron 18 000 €
WASH UP Location de vaisselle et de matériel de réception Châtres-la-Forêt 145 000 €
ÉVRODIS Station-service et station de lavage Évron 630 000 € LE TEMPS D'UNE COUPE Coiffure mixte et vente de produits de coiffure quelaines-Saint-Gault 40 000 €
LE BOOTZ Bar presse, gérance débit de tabacs Laval 120 000 € CAR-RÉSEAU Garage automobile Fougerolles-du-Plessis 58 000 €
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