Maine Éco n°180

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MÉTALLURGIE

"UBÉRISATION" DE L’ÉCONOMIE

Lutter en s’adaptant... p12

Mobilisation pour l’efficacité énergétique... p14

CENTRE-VILLE

Redynamiser le commerce de proximité... p16

FILIÈRE BOIS

Les acteurs se mobilisent... p18

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE

FORMATION SUPÉRIEURE CCI

Un vivier de compétences pour les entreprises N°180 FÉVRIER 2016


AUDIT • EXPERTISE COMPTABLE • CONSEIL • DROIT • RESSOURCES HUMAINES • INFORMATIQUE

4 bonnes raisons de choisir

1

2

SIMPLIFIER L’ENTREPRISE AU QUOTIDIEN Vous libérer des obligations réglementaires

GÉRER AVEC DES OUTILS DÉCISIONNELS Mieux piloter votre entreprise

3 OPTIMISER LES RESSOURCES HUMAINES Valoriser les performances RH et sociétales

4 CHOYER LE DIRIGEANT ET SA FAMILLE Protéger et assurer votre patrimoine et votre avenir

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édito

N° 180 - FÉVRIER 2016 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Jean-Joseph Batardière Emmanuel Chevreul Francis Landier Amandine Pepers Élise Pierre Pierre-Jacques Provost Nébia Seri Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : © Ad'hoc photographie Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 24 000 exemplaires ISSN : 1269-6633

Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne president@mayenne.cci.fr

En 2016, misez sur votre territoire pour avancer ! Dirigeants et collaborateurs d’entreprise, que vous souhaiter pour cette nouvelle année ? Avant tout, de trouver les bons leviers de développement et de compétitivité pour votre entreprise. Dans une économie en profonde et rapide mutation, nos fondamentaux se voient largement bousculés… Tout est à continuellement réadapter voire à réinventer et les moyens pour le faire se nomment créativité, ouverture et coopération. Terminé le temps où chaque acteur économique œuvrait seul face aux autres. Aujourd’hui la réussite des projets passe par une dynamique globale et territoriale, chaque acteur économique étant intimement lié aux autres : nos concurrents peuvent être des partenaires, nos clients n’achètent pas seulement nos produits mais participent désormais à leur évolution, nos ressources peuvent être mutualisées avec nos voisins… Plus que jamais, les entreprises prennent conscience qu’elles opèrent sur un territoire géographique défini - une métropole, une communauté de communes, un département, une région - et qu’elles ont intérêt à coopérer, co-construire sur ce territoire, participant par là-même activement à son développement. Prenons l'exemple de la taxe d'apprentissage pour illustrer cette posture de l’entreprise citoyenne et engagée localement. Comme chaque année avant la fin février, vous allez devoir vous acquitter de la taxe d'apprentissage. Rappelons que c'est le seul impôt dont vous pouvez décider de l’affectation. Cette taxe contribue directement au maintien et au développement des établissements de formation de votre territoire et à travers eux à la constitution d'un vivier de futurs salariés de votre entreprise. Ainsi, nous ne pouvons que vous inciter, d’une part, à verser votre taxe d’apprentissage auprès de l'OCTA régional interconsulaire (regroupant les CCI, les Chambres de métiers et de l'artisanat et les Chambres d'agriculture), et d’autre part, à affecter cette taxe aux écoles et organismes de formation de votre département, pour maintenir ainsi ces fonds sur notre territoire. Vous trouverez dans ce numéro de Maine éco toutes les informations utiles sur le versement de cette taxe d'apprentissage. Excellente année à vous ! Noël PEYRAMAYOU

Patrice DENIAU

Président CCI LE MANS SARTHE

Président CCI MAYENNE

!

maine éco février 2016 1


sommaire

En Mayenne, les services de développement économique regroupés

5

5

Actualité

6

La vie des entreprises

12

Actualité

14

Industrie

16

Commerce

18

12 "L'Ubérisation" de l’économie change la donne

Le Canada est aussi la porte d'entrée d'un marché plus vaste

22 Un régime de médiation mis en place pour régler les litiges de consommation 2 maine éco février 2016

"Ubérisation" de l’économie Lutter en s’adaptant Opération K'it 50001 Mobilisation pour l'efficacité énergétique Entretien avec Florence Lévêque, Obsana Conseil Redynamiser le commerce de proximité

Entreprise

Bois Les acteurs de la filière se mobilisent

20

International

22

Juridique

24

20

Espace entreprises 53 Partenaire départemental des entreprises et des territoires

Canada La porte d'entrée d'un vaste marché Litiges entre professionnels et consommateurs Généralisation de la médiation

Dossier

Formation supérieure CCI Un vivier de compétences pour les entreprises

31

Formation

32

Focus

38

D’une communauté de communes… à l’autre

Taxe d’apprentissage Pour soutenir la formation professionnelle

Le Val du Loir La collectivité joue la carte du tourisme

40

Le Pays de Loiron Priorité au développement économique

43

Conjoncture

44

Lu pour vous

46 48

Indicateurs économiques Enquêtes mensuelles de conjoncture

Découvertes

La fanfare des fondeurs d’Antoigné à Sainte-Jamme-sur-Sarthe En avant la musique

Changement de propiétaire Annonces Bodacc Sarthe et Mayenne


agenda DOSSIER

4 février

Formation "Faire une offre export efficace" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

9, 23 février, 11 ou 17 mars

Formation "Certificat d’origine et documents dématérialisés" CCI 72

3-8 avril

Mission de prospection au Canada organisée par CCI International Pays de la Loire

22 février

5 avril

25 février

18 h 30 : Réunion du club d’entreprises Espace entreprendre 72 "présentation du rôle et des missions de la CCI du Mans et de la Sarthe" CCI 72 Contact : CCI - Richard Otjacques au 02 43 21 00 34

29 février et 7 mars

Formation "Optimiser les procédures douanières" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

8 mars

Depuis plus de quarante ans, les CCI de la Sarthe et de la Mayenne proposent des formations diplômantes et qualifiantes allant du CAP (niveau 5) au bac + 5 (niveau 1). Pédagogie en adéquation avec les besoins du marché, forte proportion de professionnels au sein des équipes, politique soutenue d’apprentissage et de stages en entreprise… Avec l’alternance en tête de proue, les écoles et leurs formations ont su gagner leurs lettres de noblesse dans le paysage de l’enseignement supérieur ! Elles forment les salariés, cadres et entrepreneurs de demain dotés de compétences diversifiées, de l’automobile à l’informatique en passant par les fonctions commerciales…

Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

Contact : CCI International Isabelle Nevers au 02 40 44 62 65

Contact : CCI - Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

Un vivier de compétences pour les entreprises

Formation "Incoterms 2010" CCI 72

Contact : CCI - Christine Corbin au 02 43 21 00 13

18 h : Tour de France de la transition énergétique en partenariat avec ERDF La transition énergétique : une opportunité pour les entreprises

FORMATION SUPÉRIEURE CCI

1er avril

8 h 30 : Matinale RH "Comment valoriser la culture de l’entreprise et évoluer ensemble dans les phases de changement" CCI 53 Contact : CCI - Flavie Dubel au 02 43 49 50 11

8 h 30 : Club intelligence économique de la Mayenne "Les outils de veille" CCI 53 Contact : CCI - Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

9-10 avril

24 Heures motos Circuit Bugatti, Le Mans

11-14 avril

Mission de prospection au Japon organisée par CCI International Pays de la Loire Contact : CCI International Isabelle Nevers au 02 40 44 62 65

22 avril

8 h 30 : Présentation du diagnostic Declic Industrie (étude des besoins d'évolution des entreprises) CCI 72 Contact : CCI 72 - Christelle Bodet au 02 43 21 00 35

28 avril

8 h 30 : Assemblée générale du club d’entreprises Espace entreprendre 72 CCI 72

Du 14 mars au 2 avril

Contact : CCI - Richard Otjacques au 02 43 21 00 34

Contact : Stéphane Foricher au 02 43 49 49 95

29 avril

Industrielle Attitude, visite d’entreprises mayennaises

Du 23 au 27 mars

18e Salon Laval Virtual Salle polyvalente de Laval www.laval-virtual.org

31 mars

8 h 30 : Réunion sur les installations classées (ICPE) avec la Dreal CCI 72

Formation "Exporter via des agents et distributeurs" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

6-8 mai

Grand prix de France moto Circuit Bugatti, Le Mans

Contact : CCI 72 - Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32

maine éco février 2016 3


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actualité

ESPACE ENTREPRISES 53

Partenaire départemental des entreprises et des territoires Simplifier la vie des entrepreneurs en regroupant sur un même site les services de développement économique et mettre en commun les moyens, tels sont les fondements de l’Espace entreprises 53. Ils impulsent alors dès la fin de l’année 2014 une concertation avec le Conseil régional, la Chambre de métiers et d'artisanat, la Chambre d'agriculture, Initiative Mayenne, Laval Mayenne technopole et les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) du département.

"Unité de lieu et de projets"

"Les baisses de dotations de l’État nous obligent à favoriser la mutualisation pour continuer à apporter aux usagers des services publics de qualité", souligne Patrice Deniau. "C’est un rassemblement inéluctable, poursuit Olivier Richefou. Le contexte exige d’être plus créatif et de développer plus d’énergie collectivement pour préserver nos capacités d’actions. Les réticences initiales ont été dépassées, je suis heureux de cette concrétisation." Le projet est devenu réalité depuis le 4 janvier : l’Espace entreprises 53 réunit dans le cadre d’une organisation opérationnelle commune les collaborateurs des services économiques de Mayenne expansion, agence du Conseil départemental de la Mayenne, de la Chambre de commerce et d'industrie de la Mayenne et d’Initiative Mayenne. Le tout sur un même site, dans les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie, dans le centre-ville de Laval.

Les ressources sont en baisse, la réforme territoriale recompose le rôle des différentes institutions. Olivier Richefou, président du Conseil départemental et Patrice Deniau partagent la conviction qu’il faut adapter l’organisation des services aux entreprises et aux territoires à ce nouvel environnement.

En 2016, le projet va s’étoffer. "Nous allons poursuivre l’expérimentation pour l’élargir à de nouveaux partenaires. Et poursuivre nos échanges avec la Région sur la place de notre organisation départementale dans la stratégie régionale de développement économique", indique Olivier Richefou. Quant

Les collaborateurs réunis au sein de l’Espace entreprises 53, autour d’Olivier Richefou, président du Conseil départemental, de Patrice Deniau, président de la CCI de la Mayenne, de Norbert Bouvet, président de l’Espace entreprises 53 et de Stéphane Breton, président d’Initiative Mayenne.

L

’objectif de ce nouvel espace ? "Réunir les acteurs économiques du département dans un même lieu", explique Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne. "Cette nouvelle organisation va permettre de faciliter le parcours des entrepreneurs et de soutenir avec plus d’efficacité les initiatives économiques", renchérit Norbert Bouvet, président de l’Espace entreprises 53.

aux EPCI de la Mayenne, ils sont partie prenante de l’Espace entreprises, associés à la définition des actions. "La vocation de l’Espace entreprises 53 est de renforcer l’action de proximité des EPCI en apportant des expertises qui sont complémentaires à leurs missions économiques." explique Norbert Bouvet.

Meilleure lisibilité, efficacité renforcée Vingt-et-un collaborateurs sont aujourd’hui regroupés au sein de cet espace. Un management transversal des équipes a été mis en place avec la création d’un secrétariat général et d’un comité de direction. "Je suis chargée de l’animation, de la cohésion des équipes et des projets communs, balise Annie Perrinel, secrétaire générale. Le but est de favoriser une organisation commune de sorte que les réponses apportées aux entrepreneurs soient les plus simples et lisibles possibles. Il s’agit aussi de faire avancer des projets à objectifs et moyens partagés". 2016 sera une année de transition. Le temps nécessaire pour évaluer les bénéfices de ce regroupement départemental. Le temps pour le Conseil régional d’organiser le débat sur l’évolution des agences départementales de développement économique.

◗ Nébia Seri

Contact Espace entreprises 53 : Annie Perrinel au 02 43 49 50 00 12, rue de Verdun à Laval maine éco février 2016 5


la vie des entreprises NUMÉRIPLAN

En plein développement

S

eptembre a été chargé pour l'équipe de dessinateurs en bâtiment de l'entreprise de Mamers. D'abord, changement de raison sociale : de NP3D à Numériplan, un nom plus explicite, lié à son activité. Ensuite, la société a déménagé pour des locaux plus spacieux (300 m² contre 80 m² précédemment), situés ZA du Saosnois. Pour l'achat du bâtiment et les travaux à réaliser, 210 000 euros HT ont été investis. C'est donc une étape importante pour la société dirigée par Caroline et Hervé Bryja. Depuis sa création en 2004 dans la pépinière de la CCI, la TPE de deux personnes au démarrage a connu une croissance régulière, sauf pendant la crise de 2008-2009, en prospectant de nouveaux secteurs géographiques progressivement. En 2014, son chiffre d'affaires s'est élevé à 390 000 euros. Avec un effectif de dix personnes aujourd'hui (dont deux apprentis), Numériplan travaille en sous-traitance pour des constructeurs de maisons individuelles, des architectes et maîtres d'œuvre. Son travail va du projet au permis de construire. Elle compte une centaine de clients professionnels sur le territoire national (au nord, centre et ouest essentiellement) ainsi que quelques particuliers. Ses objectifs pour cette année sont de prospecter l'est de la France et de s'ouvrir aux particuliers. Si la croissance à deux chiffres connue depuis plusieurs années se poursuit, deux embauches minimum sont prévues.

OAM-GROUP

Lauréat d'un trophée du Midest 2015

O

AM-Group, regroupement des compétences de six moulistes des Pays de la Loire, a remporté l'un des trophées de la sous-traitance industrielle décernés en novembre dernier à l’occasion du Midest, le salon mondial de tous les savoir-faire en sous-traitance industrielle. Le jury a souhaité mettre en avant ce partenariat couronné de succès. Cero (85), Choletaise Moules Outillages (49), Euromoule (85), Moules Outillages de l’Ouest (49), Moul’Anjou Industrie (49) et Simop (44) sont donc les entreprises lauréates dans la catégorie Partenariat-alliance. Initié par l’Institut automobile du Mans (Aria Pays de la Loire) pour évoquer les enjeux de la filière automobile, OAM-Group a vu le jour en 2009. Les six patrons réunis se sont ainsi découvert des affinités et des complémentarités. Représentant plus de 140 salariés au total et 15 millions de chiffre d'affaires, le groupement a déjà permis à ces entreprises, qui ont pu accéder à de plus gros donneurs d'ordre, d'enregistrer une augmentation moyenne de 6,2 % de leur chiffre d'affaires. Avec l’aide d’un cabinet extérieur, les membres du groupement envisagent maintenant la création d’une société à part entière qui agirait comme tête de pont et servirait à mettre en commun certaines ressources et services. Un expert qualité, un responsable de maintenance et éventuellement un commercial ou acheteur pourraient être embauchés.

6 maine éco février 2016

Soulagement pour l'ex-usine Gastronome Rachetée en avril 2015 par le groupe Casino alors qu'elle devait fermer, l'usine de LuchéPringé, alors filiale de Terrena, a redémarré son activité début décembre. Après plusieurs mois de travaux et rebaptisée Luché Tradition Volailles, sa production va progressivement monter en puissance avec une activité réorientée vers le conditionnement de volailles pour les enseignes du groupe. L'ensemble des 148 salariés (11 sont partis en retraite, en inaptitude ou sont restés au sein de Terrena) a réintégré l'usine.

La Fabrique Atypique s'ouvre aux artistes Après plusieurs années d'expérience, notamment à l'étranger, Nathalie Trifot a fondé en 2013 au Mans La Fabrique Atypique. Spécialisée dans l'organisation d'événements et de manifestations dans le secteur institutionnel, cette société a mené une action pendant un an et demi en partenariat avec la Jeune chambre économique du Mans. Après avoir accompagné le développement du groupe de raggamuffin manceau Sound Dynamik, la dirigeante souhaite se développer dans le domaine artistique. Avec la licence d'entrepreneur de spectacles acquise début 2015, elle peut produire, diffuser des spectacles et faire appel à des intermittents.

Défi Maine Anjou s'installe à Ouest Park Le parc d'activités Ouest Park (situé sur les communes de Louailles et Le Bailleul) va accueillir Défi Maine Anjou qui a acheté un terrain de 3 000 m². Cette entreprise commercialise des fermetures de bâtiments industriels (portes sectionnelles, portes souples, portes piétonnes, rideaux métalliques, portes coupe-feu…). Son activité comprend aussi la pose, l'entretien et le service après-vente. Créée en LoireAtlantique en 2006, la société Défi s'est structurée en plusieurs sociétés face à son développement et couvre aujourd'hui une partie de l'ouest et de l'Île-de-France. Elle emploie une cinquantaine de salariés. Cette ouverture, prévue en septembre prochain, vise à conforter son activité dans le Maine, où elle a déjà des clients.

Nouveau centre d'usinage chez Grav'Or Reprise en janvier 2014 par Isabelle Ratiskol, la société mancelle Grav'Or a investi 70 000 euros dans un nouveau centre d'usinage. Pour le spécialiste de la décoration sur verre, cet équipement s'ajoute aux postes de gravure, sablage, laquage, découpe, façonnage et collage. Il complète ainsi son savoir-faire pour répondre à son objectif : se développer aux niveaux national et international auprès des architectes, agenceurs et particuliers. Avec ses 24 salariés, la miroiterie Grav'Or compte réaliser les projets verriers les plus ambitieux.


la vie des entreprises ROYER CONCEPT HABITAT

NOUVELLE SAPLEC

Une scop en début d’année

S

ix anciens salariés de Saplec à La Flèche, placée en liquidation judiciaire en janvier 2015, ont décidé de reprendre l'activité. Ils ont racheté une partie des actifs et chacun a investi 5 000 euros dans cette SARL rebaptisée Nouvelle Saplec. Les associés ont souhaité garder le nom de cette entreprise spécialisée dans l'électricité, la climatisation, la ventilation, la plomberie et le chauffage. Il faut dire qu'implantée dans la ville depuis 1926, elle est connue et bénéficie d'une bonne image. Ouverte le 13 avril dernier, dans de nouveaux locaux rue des Éturcies, la société est autogérée avec des décisions prises en groupe. Depuis, Nouvelle Saplec a recentré son activité sur l'électricité qui représente environ 90 % de son activité, pour des clients issus de l'industrie et du tertiaire. Après quelques mois d'activité, les résultats financiers sont au rendez-vous et les objectifs du business plan, prévu pour trois ans, sont atteints. Comme prévu, des démarches ont été initiées en novembre pour créer une scop. Les nouveaux statuts seront validés en début d'année.

Objectif atteint pour le bureau de maîtrise d'œuvre

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OLISAC

Vingt ans d'activités pour la TPE

C

réée en 1996 par Olivier Bechet pour lancer son produit breveté Lit'Sac, un sac jetable à fond cartonné pour bac à litière pour chat, Olisac a vingt ans cette année. Dominique Roubeix, qui avait rejoint l'entreprise pour en assurer la gestion, a repris les rênes à partir de 1998. Aujourd'hui, Olisac se porte bien avec une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années (CA de 1,1 million en 2015). Depuis cinq ans, la TPE de sept personnes (quatre en production) s'est diversifiée. En 2010, elle a racheté Manusac, un de ses fournisseurs de sacs en polyéthylène, alors situé à Tuffé. Elle déménage d'ailleurs d'Allonnes à Saint-Mars-la-Brière pour des locaux plus spacieux et plus fonctionnels. Depuis 2012, Olisac développe une autre famille de produits : les sacs cabas réutilisables en polypropylène recyclé et recyclable. Une activité qui devrait prendre de l'ampleur vu la nouvelle réglementation qui interdit les sacs plastiques à usage unique distribués aux caisses dans les commerces. Des sacs utiles pour servir de supports de communication aux magasins, associations ou autres structures. La TPE s'est aussi lancée dans le négoce de films étirables. Pour développer sa clientèle (essentiellement locale, sauf la grande distribution pour les sacs pour bac à litière), elle a recruté un deuxième commercial en octobre dernier. D'autre part, avec l'accompagnement de la Carsat, elle s'équipe en début d'année d'une machine d'ensachage et thermosoudage automatisée dans le cadre de la prévention des TMS.

oyer Concept habitat, bureau de maîtrise d'œuvre, s'est installé rue Claude Blondeau au Mans fin 2013. Cette société a été créée par la holding Royer dirigée par Frédéric Royer, dont font partie Royer Bâtiment, l'entreprise historique fondée par son grand-père Édouard et RMP (Royer Menuiserie Plastique), ouverte par son père Michel et aujourd'hui gérée par Noël Juignet, toutes deux situées à AubignéRacan. Pilotée par un architecte d'intérieur également maître d'œuvre, Royer Concept Habitat travaille avec plusieurs prestataires, dont bien sûr Royer Bâtiment pour les travaux de maçonnerie, carrelage et menuiserie extérieure/intérieure (bois et PVC) pour aboutir à des projets tous corps d'état. En neuf et rénovation, la société intervient pour des particuliers (maisons, appartements), des professionnels (commerces, bureaux, etc.) et des collectivités (écoles, bâtiments divers). Elle s'occupe notamment des chantiers non explorés par les architectes mais qui nécessitent de la maîtrise d'œuvre pour coordonner l'intervention des différents artisans. Pour le groupe Royer, il s'agissait d'élargir sa clientèle. L'objectif est atteint avec une vraie croissance depuis mars/avril 2015. Si Royer Concept Habitat a démarré avec des clients de Royer Bâtiment, aujourd'hui elle a créé sa propre clientèle. Pour seconder l'architecte, un dessinateur devrait être embauché à terme.

maine éco février 2016 7


la vie des entreprises

CGO

Vingt ans d'événementiel

C

réée en 1995 par Claude Gasnal, ancien basketteur pro au Mans, CGO a fêté ses vingt ans d'activité fin décembre dernier. Spécialisée dans l'organisation d'événements pour les entreprises, la société a été reprise par son fils Romain en avril 2015. Celui-ci y travaillait déjà depuis dix ans. Aujourd'hui, avec deux permanents, l'agence agit comme un chef d'orchestre pour concevoir et organiser les événements, petits ou grands. Grâce à un réseau de prestataires et d'artistes, elle peut mobiliser une multitude de compétences. En France et à l'étranger, elle propose un accompagnement sur mesure aux entreprises pour organiser leur soirée de fin d'année, un lancement de produit, un séminaire, un anniversaire, un stage incentive, un voyage de récompense, etc. Ses clients se situent surtout en Sarthe mais pas uniquement. Par ailleurs, CGO conçoit et organise des événements récurrents dénommés "By CGO" : un espace de réception VIP lors des 24 Heures du Mans et, depuis 2009, les 24 Heures vélo sur le circuit Bugatti du Mans. Pour les vingt prochaines années, CGO entend bien poursuivre sur sa lancée en misant sur sa longue expérience de l'événementiel. Son chiffre d'affaires 2015 s'est élevé à 900 000 euros.

WEEKISTO

Une application dédiée aux balades historiques

L

a start-up mancelle Weekisto, née en avril 2014, est installée chez Émergence à l'université du Maine. Après avoir développé une application mobile dédiée aux lieux historiques, elle en accélère aujourd'hui sa commercialisation. Grâce à ce nouvel outil novateur, les utilisateurs, en se géolocalisant, peuvent accéder à une base de données pour découvrir en se promenant l'histoire des lieux traversés. Passionné d'histoire et ancien chef de projets numériques, Jean Touchard, le développeur de l'application, a signé plusieurs partenariats éditoriaux avec des lieux historiques et des spécialistes afin d'alimenter sa base de données. Il propose aux acteurs territoriaux concernés par l'histoire de créer des parcours et des jeux sur leurs territoires à partir de ces données. Offices de tourisme, campings, musées, écoles, etc. sont autant de clients potentiels. Aujourd'hui, 95 000 événements historiques dans 42 000 lieux sont recensés dont 4 350 en Sarthe et Mayenne.

8 maine éco février 2016

Spaycific'Zoo ouvre Zoodéfis en avril Une nouvelle structure de 800 m² va ouvrir au parc animalier de Spay en avril prochain. Avec ce parcours indoor utilisant les cinq sens, les visiteurs seront invités à se mettre dans la peau des animaux pour comprendre leur mode de fonctionnement. Zoodéfis permettra aussi de sensibiliser le public aux différentes formes de handicap. Un partenariat a notamment été signé avec l'entreprise mancelle Sound to Sight, spécialiste du design sonore. Spaycific' Zoo complète ainsi son offre ludique déjà existante (parcours de jeux, panneaux questions/réponses).

Bonne progression pour Amsterdam Communication Spécialisée dans les relations presse, Amsterdam Communication, créée par Catherine Amsterdam en 2008 à La Flèche, connaît une progression à deux chiffres de son activité depuis cinq ans. Avec deux collaborateurs, son chiffre d'affaires s'élève à 100 000 euros en 2015. Cette agence de proximité agréée Synap (Syndicat national des attachés de presse) travaille bien au-delà de l'Ouest, surtout pour les secteurs de la maison et de la personne (mode et bien-être), au niveau national et international. Parmi ses clients, des filiales européennes présentes en France et des sociétés françaises implantées à l'étranger (Royaume-Uni, Belgique, Allemagne, Australie, etc.).

Maliterie.com va s'agrandir à Neuville-sur-Sarthe Installé zone du Chapeau à Neuville-sur-Sarthe depuis son déménagement d'Yvré-l'Évêque en 2012, le fabricant français de literie Maliterie. com (GFL) va agrandir ses locaux pour faire face à sa croissance : + 25 % en 2015 avec sept ouvertures de magasin. Les quelque 2 000 m² supplémentaires concerneront la partie logistique. Comme pour la construction de l'usine de 6 000 m², cette extension est portée par la Secos (Société d'économie mixte du département de la Sarthe). Les travaux démarrent en ce début d'année pour une livraison en septembre octobre. Le site emploie 45 salariés sur un effectif total de 85.

Cenfora Écorces rachetée par Premier Tech Cenfora Écorces à Aubigné-Racan, l'activité écorces de Smurfit Kappa Comptoir du Pin, a été rachetée par le Canadien Premier Tech. L'opération s'est faite via sa filiale Falienor, fabricant de substrats de culture (terreaux, paillages), implanté à Vivy dans le Maine-etLoire. Spécialisée dans la transformation et la valorisation des écorces de pin maritime pour les professionnels et le grand public Cenfora Écorces emploie dix salariés et commercialise ses produits en France et à l'étranger. Cette acquisition permet à Falienor de renforcer ses positions et de compléter son offre, avec un volume annuel supplémentaire de 150 000 m3 d'écorces traitées et vendues.


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la vie des entreprises FELJAS & MASSON

Le groupe s’implante en Ouzbékistan et recrute Spécialiste des solutions clés en main dédiées au domaine de l’eau, la société Feljas & Masson, créée en 1962 et dirigée par Bernard de Champs de SaintLéger, poursuit son développement à l’international. Le groupe mayennais vient de signer un contrat majeur en Ouzbékistan pour la réhabilitation de deux stations de pompage d’eau destinées à l’irrigation des champs de coton, une culture essentielle pour l’équilibre de l’économie nationale, pour un montant de 13 millions d’euros. Ce contrat, soutenu financièrement par le gouvernement français, s’inscrit dans le cadre d’accords bilatéraux entre la France et l’Ouzbékistan. En associant des partenaires locaux à la solution technique française, Feljas & Masson a su optimiser les exigences du marché franco-ouzbek et contribuer ainsi à une politique de développement durable au service du pays bénéficiaire. Ce projet ouzbek est très positif et structurant pour Feljas & Masson. Il a permis au groupe, qui compte 110 collaborateurs, de conforter des embauches sur le site de Laval, qui constitue le siège social du groupe, dix personnes rejoignant l’équipe lavalloise en 2015 pour appuyer le développement en France et à l’international. Fort d’un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en 2014, le groupe poursuit ses recrutements avec des besoins supplémentaires identifiés en chargés d’affaires, en maintenance, en logistique, en conduite de chantiers notamment, à hauteur d’une dizaine de nouvelles personnes sur ses différents sites.

COMPTACOM

Création du premier réseau français de franchises en expertise-comptable

C

réée en 1988 à Laval par Didier Caplan, la société Comptacom (ex Compta Expert) connaît une croissance soutenue, de près de 20 % par an depuis dix ans. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros en 2015 et fédère une trentaine de cabinets, 300 collaborateurs et 18 experts comptables associés autour de ses valeurs, de ses ambitions et de ses outils. L’innovation est au cœur de la stratégie de l’entreprise. En 2000, Comptacom crée le premier logiciel comptable intégrant la numérisation des documents, la génération automatique d’écritures par reconnaissance optique de caractères, l’indexation des pièces comptables et le classement dans une GED. En 2004, celui-ci est optimisé avec un workflow comptable décisionnel, accessible sur Internet. Fort de son expertise avec près de 8 000 clients et de ce logiciel, élément clé du développement et de la rentabilité du réseau et primé par l’ordre des experts comptables, Comptacom a lancé son réseau de franchise au 70e Congrès de l’ordre à Paris fin 2015. Véritable alternative à l’isolement et à l’intégration dans de grands groupes, ce réseau propose aux experts comptables de rester indépendants tout en bénéficiant d’outils performants et d’un pack : la technologie, la communication mais aussi la formation, le partage d’informations, le suivi permanent, la veille fiscale et réglementaire et la mutualisation des achats. L’objectif est de réunir une centaine de franchisés à l'horizon 2018.

10 maine éco février 2016

Séché veut transformer les déchets ultimes en combustible Le projet de recherche et développement Pyrog, porté par Séché Environnement, est labellisé par l'État, dans le cadre du programme des investissements d'avenir. En association avec une PME innovante, ETIA ainsi que deux partenaires académiques, les écoles des Mines d'Albi et de Nantes, ce programme collaboratif, de 36 mois piloté par l'entreprise de traitement des déchets installée à Changé, vise à permettre le test au niveau industriel d'un nouveau type de valorisation des combustibles solides de récupération (CSR) : la pyrogazéification.

Les frères Ramon, managers de l'année en Mayenne Les Volailles Rémi Ramon, basées à Javron, et Sofral à Lassay-les-Châteaux, ont vu leurs dirigeants honorés du titre de managers 2015. Ce titre, décerné par les dirigeants commerciaux de France de la Mayenne, met à l'honneur ces deux entreprises situées dans le Nord Mayenne. Un trophée pour la famille, puisque c'est leur grand-père qui est à l'origine des volailles Rémi Ramon. Poulets fermiers Duc de Mayenne, Pintade Duchesse de Mayenne, surgelés, grossistes en frais et export, aujourd'hui, 350 personnes travaillent dans les deux entités dirigées par les deux frères.

Les Bons Mayennais lancent un nouveau fromage La fromagerie Vaubernier, à Martignésur-Mayenne, qui fabrique les célèbres camemberts les Bons Mayennais, vient d’en ajouter deux à son catalogue. Il s’agit d’un nouveau fromage plus onctueux, à picorer et à chauffer, fabriqué avec du lait venant uniquement du bocage mayennais. Dix-huit mois de développement ont été nécessaires pour créer deux versions de ce fromage à pâte molle : l’un nature, l’autre au poivre quatre saisons. Les deux emballés dans leur traditionnelle boîte en bois ronde qui a été adaptée pour le passage au four.

V and B se développe à l’international L'entreprise de Château-Gontier, qui vient d'ouvrir un magasin en région parisienne, va créer un vin en Argentine. L’objectif des deux gérants, Jean-Pierre Derouet et Emmanuel Bouvet, est d’exporter un peu plus V and B dans la vente et dans l’achat. C’est-à-dire vendre leurs vins et bières en Amérique du Sud, mais aussi importer du vin d’Argentine en France. Ils se sont associés avec une femme vigneronne argentine pour créer une marque de vin, une cuvée spéciale nommée Carola de los Andes. À déguster avec modération dans les boutiques V and B dans quelques mois.


Valma va s'installer à Château-Gontier MA MIJOT’

Du champ à l’assiette, pour consommer autrement !

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aine Ateliers, entreprise sociale et solidaire mayennaise employant 105 personnes en situation de handicap et éloignées de l'emploi, a ouvert en décembre un Restoque, comprenez un restaurant boutique, avec pour objectif le 100 % bio. Situé à la place de l'ancien restaurant La Rouzine, route de Tours à Laval, Ma Mijot' est un concept original, le 7e de Maine Ateliers, complétant les six activités de l’association qui aura 30 ans cette année : création et entretien des espaces verts, confection de vêtements de travail, logistique, câblage électrique, propreté et valorisation des déchets. Ce projet de Maine Ateliers, dirigé par Delphine Pellerin, s’inscrit dans une démarche RSE et entend développer des emplois locaux pérennes. Si 500 foyers consomment 30 euros par semaine (repas, panier et conserves), le Restoque pourra créer 25 emplois. Pensé selon les principes d’éco-conception et d’économie circulaire, Ma Mijot’, créé à partir de matériaux mayennais, s'approvisionne dans sa ferme biologique de sept hectares à Gorron et possède également sa petite conserverie pour transformer les surplus maraîchers en soupes, coulis, confitures ou compotes. En plus de la restauration sur place jusqu’à 40 couverts le midi, Ma Mijot’ propose des livraisons, la salle peut être réservée pour des réunions d'affaires ou des repas privés et il est possible d'acheter des paniers de fruits et légumes, du pain, des produits laitiers... Son ambition : remettre au goût du jour les fruits et légumes avec des assiettes colorées aux multiples saveurs !

AIGS

Profession : détective privé

A

tlantic Investigations & Global Solutions est une agence lavalloise de recherches privées installée en Mayenne depuis fin 2014. Elle est dirigée par Philippe Jouin, qui s’est reconverti après vingt ans dans l’armée de terre et sept années comme cadre commercial du travail temporaire. Fort de ses acquis et expertises - recherche d’information, contact, management - et après une année à l’Institut de formation des agents de recherche à Montpellier, il a privilégié Laval et la Mayenne pour être au cœur du grand Ouest. Discrétion, capacité d’adaptation et écoute sont nécessaires pour cet administrateur de preuves qui exerce aussi bien pour des particuliers que des professionnels. Tous les documents produits doivent avoir une valeur juridique. L’agence, qui s’occupe d’enquêtes aussi bien civiles, pénales, de cyber-criminalité ou d’espionnage industriel, s’appuie sur le triptyque moral, légal et légitime. Détenteur du diplôme de détective agent de recherches privées homologué par l’État, Philippe Jouin agit dans le plus grand respect des règles de déontologie. Son agence est mobile et intervient à la fois sur le plan local, régional, national, international, en totale discrétion et est soumise au secret professionnel.

Adonial, une société du groupe Avril, va réindustrialiser l'ancienne usine Siniat, située zone de Bellitourne. Elle y installera l'entreprise Valma, l'une de ses filiales, spécialisée dans le recyclage de produits alimentaires (huiles et yaourts) en matière première pour l'alimentation animale. Sur le site de Siniat, Valma va bénéficier de 10 000 m² de bâtiments et d'un terrain de trois hectares. Les bâtiments vont être réaménagés pour installer courant 2016 de nouveaux ateliers de valorisation de coproduits et pour créer une plateforme de stockage plus importante.

Martine Laruaz reçoit le prix Women Equity 2015 La cogérante d'Isore Bâtiment installée à Saint-Berthevin en Mayenne a décroché le trophée performance RSE (Responsabilité sociale des entreprises). Créé il y a six ans, ce palmarès met à l'honneur les 50 PME indépendantes les plus performantes, dirigées par des femmes, identifiées parmi 40 000 entreprises françaises. Certifiée pour la qualité de sa relation clients, le respect de l'environnement et la sécurité au travail, l'entreprise a aussi mis en place une charte anti-corruption.

Ookee, le smartphone conçu à Laval D'ici au mois d'avril, date de sa commercialisation, Ookee va venir étoffer le petit marché hexagonal des téléphones portables. Ce smartphone fin au joli design a été pensé et conçu en France. Plus précisément à Laval, siège de la start-up Iris Venture à l'origine du produit, au Mans, à Cesson-Sévigné et Noyal-sur-Vilaine (Ille-etVilaine). Des ingénieurs et des développeurs bretons et ligériens y travaillent depuis un an et demi. La nouveauté d’Ookee ? L'utilisateur disposera d'une touche assistance sur l'écran et sera mis en relation avec un centre d’appels.

La charcuterie Collet championne d’Europe La charcuterie se distingue à nouveau après le prix d'honneur obtenu à Essay dans l’Orne du meilleur boudin blanc. Éric Collet et son équipe sont champions d'Europe 2015 de la meilleure saucisse grillée. La charcuterie Collet à Évron a obtenu ce prix début novembre à Alençon. La reconnaissance d'une charcuterie faite maison et d’un savoir-faire associé à des produits locaux : les rillettes, pâtés, jambon cuit, andouillettes, saucissons, boudins blancs... sont fabriqués à partir de porcs céréaliers élevés en Pays de la Loire.

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actualité

"UBÉRISATION" DE L’ÉCONOMIE

Lutter en s’adaptant

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U

bérisation" de l’économie, économie collaborative ou de partage, désintermédiation… tous ces néologismes et expressions en vogue recouvrent un même phénomène : la démocratisation de l’accès au haut débit Internet engendre des nouvelles formes de relations commerciales et d’échanges de services qui remettent en cause les modèles économiques connus notamment au profit de processus favorisant les échanges d’individu à individu. En quelques années, ce phénomène s’est étendu à de nombreux secteurs d’activités : l’hébergement touristique, l’immobilier et le transport par taxi dans un premier temps, puis le bricolage, le stockage et, désormais, la restauration, les services à la personne, le conseil juridique… 25 à 30 milliards d’euros sont générés annuellement par cette "nouvelle" forme de commerce dont les profits augmentent de manière exponentielle (on prévoit 100 milliards dans trois ans), au point que la valeur boursière de Airbnb est aujourd’hui supérieure à celle du géant de l’hôtellerie Accorhotels ! De surcroît, Uber et consorts investissent des sommes extrêmement importantes dans le développement de logiciels innovants et favorisent l’évolution de la technologie. Ils sont, en ce sens, à l’origine de la création d’emplois qualifiés dans le secteur de l’informatique… mais accompagnent aussi l’implantation d’auto-entreprises insuffisamment qualifiées. En outre, l’ampleur des investissements nécessaires, dans certains secteurs, se traduit par la concentration des nouveaux marchés dans les mains de quelques-uns qui peuvent dicter leurs lois (ce qui revient à dupliquer le modèle traditionnel…). En ce sens, si elle peut être un facteur de dynamisme et de renouvellement

© Julien Eichinger - Fotolia

Uber, Airbnb… ces entreprises qui s’appuient sur Internet et sur les particuliers pour développer leur business sont en train de changer la donne, mettant en danger les professionnels historiques de leurs domaines d’activités respectifs (transport, logement, bricolage, stockage…). Aujourd’hui, ces derniers contreattaquent de différentes manières et notamment en développant leurs propres outils.

des activités marchandes (le marché mondial de l’économie collaborative compte déjà plus de 9 000 startup dont un bon nombre en France), "l’ubérisation" de l’économie risque aussi de se traduire par la destruction de milliers d’emplois si les codes du commerce et le droit social ne s’adaptent pas à cette nouvelle donne.

Une économie complémentaire favorisée par la crise Il convient, donc, de distinguer les entreprises qui participent réellement de l’économie dite collaborative de celles qui concurrencent directement les modèles historiques en imposant leurs propres règles. Ainsi, des sites comme Blablacar ou Ouistock s’inscrivent dans une logique d’économie de partage. Ils sont complémentaires des entreprises traditionnelles, sans nuire réellement à ces dernières. Leur popularité traduit une évolution du mode de vie, dans un contexte de crise, et une volonté d’optimiser les nouvelles technologies de l’information

et de la communication pour faire des économies et se rendre mutuellement service. C’est le système D version Internet. De même, le succès rencontré par les sites de ventes et de locations immobilières peut être considéré comme un prolongement logique de la réussite des journaux édités depuis des décennies dans le même objectif comme De particulier à particulier. Avec les mêmes qualités… et les mêmes limites, ceux-ci sont aussi un support devenu indispensable aux professionnels. De même, les sites de conseils juridiques en ligne, qui ne survivent jamais longtemps s’ils ne font pas appel à des juristes sérieux, assurent des primo besoins mais n’ont pas la capacité à remplacer une consultation de visu auprès d’un avocat.

La contre-offensive est lancée À l’inverse, des entreprises comme Uber ou Airbnb génèrent plus d’interrogations, voire de dangers. En effet, s’il est incontestable que ces services


actualité

répondent à de réels besoins (notamment le manque de taxis sur Paris), il n’en est pas moins vrai que les méthodes utilisées sont souvent à la limite de la légalité (comme l’ont démontré les condamnations successives d’Uber), empêchant les professionnels traditionnels de se défendre correctement. Chaque jour, des milliers de citoyens s’improvisent, en effet, entrepreneur indépendant, sans pour autant disposer des compétences nécessaires et des notions minimales de gestion. Comment, pour les titulaires d’une licence de taxi, contrer des chauffeurs occasionnels, mais très disponibles, qui, pour exercer leur activité, n’ont qu’à financer et télécharger un logiciel, en pratiquant des tarifs défiant toute concurrence ? Comment pour les professionnels de l’hébergement touristique concurrencer des particuliers qui louent leur logement au prix bas avec un minimum de contraintes ? Bien évidemment, en valorisant leur professionnalisme et en développant des services innovants. Mais aussi, en allant combattre les nouveaux maîtres de l’Internet sur leur propre terrain. Ainsi, plusieurs groupes implantés depuis des décennies sur leurs marchés respectifs commencent à créer leurs propres plateformes de service collaboratif, à l’image de Mr Bricolage qui a lancé son site de location entre particuliers, appelé La Dépanne. D’autres, comme Décathlon, imitent les particuliers en mettant des espaces de stockage à disposition dans leur magasin. Des moyens judicieux de fidéliser la clientèle en répondant à ses attentes… tout en générant de nouveaux profits. En parallèle, d’autres acteurs de l’économie traditionnelle, comme Accorhotels, ont fait le choix d’investir dans des start-

up développant des services via Internet. Ces évolutions, qui font l’effet d’une contre-offensive, démontrent que ces deux modèles économiques d’échanges, physiques pour les uns, virtuels pour les autres, peuvent cohabiter et, même, être complémentaires. Cependant, l’intervention des pouvoirs publics va s’avérer nécessaire pour clarifier les règles, les adapter aux nouvelles pratiques et poser des limites. Il y a fort à parier que "l’ubérisation" de l’économie fera débat lors de la prochaine échéance présidentielle.

[TÉMOIGNAGE]

Jonathan Caupin, directeur de l’hôtel Novotel du Mans

◗ Emmanuel Chevreul

"Les nouveaux services en ligne d’hébergement touristique peuvent être complémentaires de nos métiers, en particulier dans les zones où l’offre hôtelière est inexistante ou trop faible, explique Jonathan Caupin. À l’inverse, sur les territoires où nous entrons en concurrence directe avec eux, la situation est plus problématique car nous ne nous battons pas à armes égales." En effet, comme le rappelle le directeur de l’hôtel Novotel du Mans, les particuliers qui louent leur logement, notamment via Airbnb, ne paient pas de taxes de séjour et l’exercice de l’activité n’est pas soumise aux mêmes exigences de compétences. Pour contrer ce mouvement, qui séduit plus particulièrement la clientèle familiale de loisirs, le groupe Accorhotels,

auquel appartient la chaîne Novotel, a fait le choix de s’imposer sur le terrain de cette nouvelle concurrence : le réseau Internet. "Accorhotels a réalisé de très importants investissements pour optimiser son positionnement sur le Net et sur les réseaux sociaux. Notre objectif est de renforcer notre visibilité, tout en développant des services, comme la carte de fidélité, qui répondent à l’évolution de la demande", résume Jonathan Caupin. En ce sens, la plateforme d’Accorhotels permet de proposer une offre tarifaire mieux adaptée afin de fidéliser et d’élargir sa clientèle. "Dans ce cadre, nous en profitons pour nous rapprocher de l’hôtellerie indépendante qui est, sans doute, la branche qui souffre le plus de cette ubérisation, faute de moyens."

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industrie

OPÉRATION K'IT 50001

Mobilisation pour l'efficacité énergétique Huit entreprises sarthoises et deux mayennaises ont participé à l'opération collective K'it 50001 proposée par l'UIMS et l'UIMM Mayenne. Elles ont ainsi été accompagnées pour mettre en place un système de management de l'énergie selon le référentiel Iso 50001.

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Les participants et partenaires de l'opération.

L

egrand, Sarrel, Souriau, NTN, ST Microelectronics, GKN Driveline, Valeo, Grandy Technologies, Alcoa et Gruau sont les dix entreprises sarthoises et mayennaises séduites par l'opération collective K'it 50001 lancée fin 2014 par l'UIMS, en lien avec l'UIMM Mayenne. Pendant un an, elles ont été accompagnées afin de mettre en place un système efficace de management de l'énergie (SMé) qui a permis à celles qui le souhaitaient d'être certifiées Iso 50001. Toutes ces entreprises avaient déjà agi pour réduire leurs consommations d'énergie. Il s'agissait d'aller plus loin en misant sur l'aspect collectif. La proximité géographique a en effet permis aux entreprises de se voir et d'échanger tous les mois avec des réunions et des visites axées sur l'énergie sur leurs différents sites. Des rencontres complétées par des journées de formation, des réunions techniques et un accompagnement individuel personnalisé mis en œuvre également par l'Ademe (accompagnement pour toute démarche de maîtrise de l'énergie et de respect de l'environnement), Winergia (assistance, conseil et formation dans

le domaine des économies d'énergie) et SGS (entreprise de services suisse spécialisée dans le contrôle, la vérification, l'analyse et la certification).

Réduire la facture et préserver la planète Maîtriser ses consommations énergétiques a deux intérêts majeurs : réduire la facture car l'énergie coûte cher et préserver la planète en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Pour être efficaces, les mesures techniques prises pour limiter les consommations doivent souvent être complétées par des mesures organisationnelles pour pérenniser les économies et systématiser les recours aux solutions performantes. Avec la mise en place d'un SMé, l'entreprise s'engage dans un vrai système vertueux d'amélioration continue de la performance. Pour l'équipementier automobile GKN Driveline au Mans (510 salariés), l'enjeu est de taille puisque le budget annuel des dépenses énergétiques s'élève à 3 millions d'euros. "Nous travaillons sur les économies d'énergie depuis 25 ans et devons faire face à un certain essoufflement, explique Éric

Martineau, directeur de l'usine. Cette opération a apporté une approche différente pour engager de nouvelles actions. 3 % des coûts énergétiques ont été économisés en 2015 et nous avons identifié des réductions pour les cinq années à venir." Le site du Mans a obtenu sa certification Iso 50001 en octobre dernier. Autre entreprise engagée dans l'opération et certifiée Iso 50001 en octobre également, Gruau à Saint-Berthevin (400 salariés). Le constructeur carrossier sur véhicule utilitaire a souhaité développer une politique de responsabilité sociale, sociétale et environnementale très concrète. Depuis 2008, sa démarche Bluegreen regroupe les actions menées en faveur du développement durable, notamment l'écoconception de ses produits depuis 2010. "Les usages énergétiques sont inclus dans notre démarche d'amélioration continue, par l'analyse écoconception de l'ensemble de nos produits, indique Laëtitia Chauveau, responsable communication. L'étude menée pendant l'opération K'it 50001 pour identifier nos usages énergétiques significatifs nous a conduits à viser une réduction de 2,5 % de notre consommation de chauffage et de 10 % de celle liée à l'éclairage d'ici à fin 2016. Nous ambitionnons d'améliorer notre performance énergétique de 5 % d'ici à fin 2017." Comme c'est le cas dans ces deux sociétés, les marges de progrès sont toujours possibles même si des actions sur les économies d'énergie sont menées depuis bien longtemps au sein d'une entreprise. L'intérêt de la mise en place d'un SMé est de structurer la démarche dans la continuité.

◗ Karine Méteyer


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maine éco février 2016 15


commerce

ENTRETIEN AVEC FLORENCE LÉVÊQUE, OBSANA CONSEIL

Redynamiser le commerce La morosité pour les commerces de centre-ville n’est pas une fatalité. Imaginer des actions pour les redynamiser est même la raison d’être du cabinet Obsana Conseil. Entretien avec sa créatrice, Florence Lévêque.

Vos clients sont les communes ou les chambres consulaires, est-ce à dire que c’est à ce niveau que peuvent naître des solutions ? Et que le commerçant seul ne peut rien ?

Comment en êtes-vous venue à vous spécialiser dans la revitalisation du commerce de centre-ville ? J’ai créé Obsana Conseil en 2010 après avoir travaillé une quinzaine d’années en cabinet d’études à Paris et dans le grand Ouest. Une de mes compétences était déjà les études pour la distribution et le commerce en général. Ce sont des compétences que j’ai acquises depuis longtemps. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’études diagnostiques, souvent fournies par les chambres consulaires ou les services économiques des villes, qui font un état des lieux des commerces de centre-ville. Il y a des données chiffrées qui sont très intéressantes à travailler et très fiables, sauf qu’une fois que l’on a fait l’état des lieux, qu’est-ce que l’on fait ? Et comment implique-t-on les acteurs dans ces actions ? C’est là que nous intervenons.

Qui sont vos clients ? Nos clients sont soit des villes, soit des chambres consulaires, généralement avec une problématique de dynamisation du commerce de centre-ville qui part souvent du constat que les 16 maine éco février 2016

acteurs sont démobilisés ou ne savent pas quoi faire. C’est en cela que le cabinet est pertinent. Nous avons une valeur ajoutée sur la co-construction de plans d’actions avec les acteurs du territoire en associant la vision des commerçants, la vision des habitants sur leurs commerces et celle des autres acteurs locaux.

Dynamiser le commerce de proximité, est-ce toujours pour parler de survie ou plutôt dans une posture offensive pour faire mieux que simplement endiguer un déclin ? Ça va dépendre de la situation de laquelle on part. La situation n’est pas critique dans toutes les villes, loin de là. Il y a des villes où le commerce reste dynamique. Le commerce de proximité dans un cœur de ville peut se développer. Il faut que les commerçants soient actifs, à l’écoute de leurs clients et, en respectant les fondamentaux de la relation client et en s’appuyant sur différents leviers comme le digital - mais ce n’est pas le seul - on peut développer le commerce de proximité. Le commerce physique n’est pas mort et le commerce de proximité non plus, toutes les études le montrent.

Mon retour d’expérience, c’est que les commerçants ne sont pas nombreux à prendre des initiatives à titre individuel et que, ces initiatives individuelles n’auront pas du tout le même effet qu’une initiative collective. L’initiative individuelle va avoir un effet positif si elle est partagée auprès des autres commerçants. C’est un levier intéressant pour initier des dialogues entre les commerçants. Mais, dans toutes les villes, la situation économique du commerce de proximité dépend beaucoup de la volonté politique. Si les élus ont conscience que le centre-ville est un élément majeur du développement du territoire, alors il est moins laissé à l’abandon. Je suis intervenue dans des villes où les commerçants n’avaient plus été écoutés et entendus depuis de nombreuses années. Le centre-ville sans le commerce n’existe pas et le commerce de proximité ne peut pas vivre sans un centre-ville bien conçu. Si les élus n’ont pas de vision globale et un peu ambitieuse du centre-ville, ce sera assez compliqué de le dynamiser.

Avez-vous toujours réussi à identifier des leviers de croissance et en existe-t-il qui marchent à chaque fois ? Il y a toujours des pistes d’amélioration. On peut toujours s’appuyer sur des choses positives qui fonctionnent déjà et que l’on peut optimiser, ou reprendre des choses qui ne fonctionnent pas bien. Il y a toujours quelque chose à faire, aussi basique soit-elle.


commerce

de proximité Après, il y a des points communs dans la plupart des villes, il y a des points faibles que l’on retrouve dans beaucoup d’endroits. À titre d’exemple, nous avons terminé une mission pour la CCI de l’Eure où nous intervenions sur trois villes de tailles, de structures et de profils différents. Les besoins se sont révélés différents, mais il y avait tout de même un point commun qui était une attente assez prégnante des habitants de mieux connaître leurs commerces, d’être mieux informés sur les opérations commerciales. C’est une demande que l’on retrouve assez souvent car on aime savoir ce qui se passe et connaître les offres.

Que ce soit en termes de concurrence ou de solutions potentielles, quel rôle joue le développement du digital ? Presque tous les commerçants évoquent la vente en ligne en termes de concurrence et de perte de marché. Mais pour nous, le digital offre des outils pour communiquer, pour vendre, pour être en contact avec ses clients. Ils ne

sont pas obligés de faire tout ça. Par exemple, on préconise assez rarement de faire de la vente en ligne car ce n’est pas évident à mettre en œuvre. Mais il n’y a pas que la vente en ligne sur Internet. Connaître l’adresse et les horaires d’ouverture, c’est déjà une information que tous ne donnent pas. Pour nous, le digital c’est un outil et le commerce physique doit s’appuyer dessus pour continuer à se développer.

application, Pulse, qui permet de connaître les offres des commerçants, d’avoir des réductions… La logique n’est pas celle d’une franchise, mais de commerçants sur le même territoire.

Pour le digital, les franchisés 1 9pas 8 5avantagés - 2 0par 15 ne sont-ils rapport aux indépendants ?

Nous ne parlons pas ici des villages ruraux, c’est une autre problématique. Mais pour les villes, nous avons tou1 9 en8 5 jours des plans d’actions à mettre place et des préconisations à faire, après les commerçants les mettent en place ou pas. Mais s’il y a de la conviction et des éléments moteurs, les choses se font et il y a des résultats.

Dans la pratique, ce n’est pas toujours vrai. Dans un projet que nous avons réalisé à Sablé-sur-Sarthe, la demande était de développer un site de vente en ligne et d’être sur Internet. Nous avons fait une préconisation moins ambitieuse qui proposait une visibilité sur Internet via une place de marché présentant les commerces, les offres, les opérations commerciales, avec des1options and0collect 9 8 5de click - 2 15 qui permettent de ramener des gens en magasin. Depuis novembre 2015, les commerçants ont maintenant une

Est-il toujours possible de sauver le commerce de proximité, quelle que soit la ville ?

- 2015

◗ Propos recueillis par Pierre-Jacques Provost

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entreprise

BOIS

Les acteurs de la filière La forêt offre une matière première renouvelable, mais sa gestion réclame une anticipation de plusieurs décennies. En Pays de la Loire, la filière bois en a conscience et s’organise. nationale en nombre d’emplois salariés derrière Rhône-Alpes et Aquitaine. Dans ses multiples usages (panneaux, papeterie, construction, emballage, bois énergie), le bois apparaît comme une ressource renouvelable et de proximité même si son importation reste nécessaire pour la région.

© Billyfam - - Fotolia

Plus 150 % pour le bois énergie !

[En chiffres] La forêt ligérienne - 342 000 ha (11 % du territoire) - 90 % de forêt privée - 92 % < 4 ha - Volume d’arbres en forêt : 61 millions de m3 - Croissance annuelle de la forêt : 2,7 millions de m3 - 122 000 ha de forêt publique et privée certifiée - 42 000 ha de forêt publique (principalement domaniale) - Récolte annuelle en forêt : 1,5 million de m3

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a COP 21 vient à peine de s’achever imprimant durablement dans nos esprits, sur fond de réchauffement climatique, les problématiques d’émissions de gaz à effet de serre, d’énergies fossiles polluantes - et non renouvelables -, de préservation de la biodiversité… Si ces thèmes nous sont aujourd’hui familiers, nous n’avons pas fini de les aborder tant les solutions à mettre en œuvre devront l’être sur le long terme et en mobilisant toutes les énergies dans tous les sens du terme. Et c’est là que l’on reparle du bois, ce capteur de CO2 très efficace qui séquestre, en France, 15 % de nos émissions, mais dont on sait qu’il pourrait en stocker jusqu’à 40 %. Étonnantes tout de même que les vertus de cette

matière première qu’est le bois. Elle est renouvelable car chaque arbre abattu peut être replanté ; mieux, dans les premières années, le jeune arbre capte plus de CO2 qu’à la fin de sa vie. Elle est recyclable car meubles, papier, bois de construction ou jouets ne sont pas une fin de vie, mais une étape. Elle permet la création d’emplois non délocalisables ce qui, en ces temps de chômage massif et persistant, n’est pas négligeable. Dans les Pays de la Loire, cette filière tient une place importante. Bien que son taux de boisement soit faible (11 % du territoire contre 30 % au niveau national - 8 % en Mayenne mais 19 % en Sarthe), tous les segments de la filière bois sont présents dans la région qui se situe à la troisième place

Les vertus du bois et sa bonne place dans l’économie régionale n’empêchent pas une exposition à la volatilité des cours. En effet, combinant les effets du Fonds chaleur (1) et le prix élevé des énergies fossiles, les installations de chaufferies bois se sont développées de manière importante. En Pays de la Loire, la consommation de bois pour les chaufferies industrielles et collectives est ainsi passée, entre 2010 et 2014, de 180 000 tonnes à 440 000 tonnes. Près de 150 % d’augmentation ! Une telle progression d’un des segments de la filière est, on s’en doute, susceptible de déstabiliser l’équilibre de l’ensemble. "Les cours sont liés à la météo et à l’économie, explique Thierry Cesse qui, avec son frère Éric, gère la société familiale d’exploitation forestière Cesse et fils, située à Saint-Ouen-de-Mimbré dans la Sarthe. L’hiver dernier a été doux et, pour l’instant, celui-ci aussi donc les cours sont bas, mais on ne peut pas fonctionner en déshabillant Pierre pour habiller Paul à chaque fois que les cours montent. Les industriels ont besoin de matière première régulièrement. La filière est une chaîne et si un maillon


entreprise

se mobilisent est faible, elle est déséquilibrée." Son entreprise qui opère de l’achat à la vente du bois en passant par l’abattage, le débardage et le transport vers les différents clients, apporte des solutions à son niveau comme le partenariat qu’elle a signé avec Linex, un industriel normand du panneau bois qu’elle s’engage à fournir. Ou encore en investissant dans un broyeur forestier qui lui permet d’offrir un service supplémentaire à ses clients en valorisant les rémanents (branchages). "Mais les solutions durables doivent être prises au niveau de la filière, précise Thierry Cesse. Il est important d’être unis et de se coordonner pour

se préoccuper du long terme. La filière bois est consciente de cela." C’est tout le sens de la charte "Ensemble, mobilisons la forêt pour l’avenir" (voir encadré) signée en janvier 2015 par nombre d’organismes de la filière ainsi que par les professionnels. Elle a notamment été présentée en novembre dernier lors de Probois, deuxième édition d’une convention d’affaires dédiée à la filière bois qui s’est tenue à l’abbaye de l’Épau au Mans avec la présence de plus de 100 professionnels. Cette charte insiste notamment sur le nécessaire renouvellement de la

Thierry Cesse, gérant de la SAS Cesse et fils, Sophie Le Bled, responsable de l'exploitation forestière.

Une charte pour l’avenir de la forêt Les professionnels veulent "constituer une véritable filière forêt-bois". Ils sont partis du constat que la filière bois régionale s’est fortement structurée, mais que "la forêt ligérienne, qui compose l’amont de la filière, s’est développée de manière parallèle". Ainsi, les acteurs ontils posé le constat "d’un déficit de liens et d’organisation entre l’amont et l’aval de la filière qui empêche une valorisation optimale de la ressource et présente un frein au dynamisme des activités." Treize institutions et structures régionales (1) représentatives des activités de la filière forêt-bois se sont engagées à collaborer dans le cadre d’une charte intitulée "Ensemble,

mobilisons la forêt pour l’avenir." Elle vise trois objectifs : - développer la gestion durable des forêts et la certification, pour favoriser les pratiques d’exploitation responsables, - améliorer la mobilisation de la ressource forestière pour permettre aux entreprises de transformation de disposer d’approvisionnements adaptés, en quantité et qualité, à la demande des marchés et aux producteurs de trouver de nouveaux débouchés, - dynamiser le renouvellement de la forêt pour favoriser la reconstitution de peuplements productifs de qualité et adaptés aux changements climatiques.

La charte définit un cadre pour le déploiement d’actions concrètes : outils cartographiques, supports de contractualisation, diagnostics de renouvellement des peuplements, incitation à la replantation, publication de guides informatifs et de bonnes pratiques.

(1) L’État, la région des Pays de la Loire, Atlanbois, Fransylva Pays de la Loire, le Centre régional de la propriété forestière (CRPF) des Pays de la Loire, l’Office national des forêts (ONF), l’Agence régionale des Pays de la Loire, les experts forestiers des Pays de la Loire, les gestionnaires forestiers professionnels, Coforouest, l’Union régionale des entrepreneurs des territoires (EDT) des Pays de la Loire, l’Union régionale des exploitants forestiers et scieurs et industriels du bois (UREFSIB), PEFC Ouest, la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire.

forêt. "Il faut favoriser les plantations et la régénération de la forêt, explique Sophie Le Bled, responsable exploitation chez Cesse et fils. Nous devons sensibiliser les petits propriétaires car la forêt française n’est pas assez bien gérée. Par exemple, à nos clients, nous envisageons de proposer les plantations après l’abattage. La charte va mobiliser la filière autour de ces thématiques et c’est important pour sécuriser les approvisionnements en bois pour l’ensemble de la filière." Faute de voir disparaître la volatilité des cours, la filière pourra au moins en atténuer les effets. ◗ Pierre Jacques-Provost (1) Le Fonds chaleur, géré par l’Ademe depuis 2009, participe au développement de la production renouvelable de chaleur. Il est destiné à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises.

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international

CANADA

© rabbit75_fot - Fotolia

La porte d'entrée d'un

Immense territoire mais peu peuplé, le Canada est aussi une ouverture sur un marché très large : l'Alena (450 millions de consommateurs) et même l'Asie, avec une côte ouest largement tournée vers ce continent. Les investisseurs étrangers ne s'y trompent pas et le pays se place parmi les plus attractifs en matière d'IDE.

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V

éritable accès vers des marchés beaucoup plus vastes, le Canada ne manque pas d'atouts pour attirer les capitaux étrangers. Main d'œuvre qualifiée, infrastructures modernes et sophistiquées, réseaux de transport efficaces et intégrés sans oublier une politique attractive avec des programmes de coopération industrielle et des mesures fiscales et provinciales incitatives. Acteur important au Canada, la France se place au dixième rang des inves-

tisseurs étrangers en 2014 avec 11,7 milliards de dollars canadiens. Si le Québec demeure la première province d'accueil des investissements, Ontario, Alberta, Saskatchewan et Colombie-Britannique progressent. 550 entreprises françaises sont implantées sur place, surtout les grands groupes. Des PME aussi réussissent sur place, comme Cathild, fabricant de séchoirs à bois installé depuis 1981 à Mansigné (35 salariés) qui a ouvert une filiale au Québec en 1990, à Victoriaville dans la région des Bois-Francs, après avoir commencé à y commercialiser ses équipements en 1984.

Les produits français appréciés Au niveau des échanges bilatéraux, la France est le 8e partenaire commercial du Canada, avec un solde excédentaire de 45 millions d'euros en 2014. Les produits français s'y vendent bien, notamment dans le secteur de l'aéronautique, de l'équipement mécanique et électrique, de l'agroalimentaire, du biopharmaceutique et du cosmétique.

"Comme de nombreuses entreprises européennes, les entreprises françaises sont synonymes de contenu à forte valeur ajoutée, qu'il s'agisse de produits avec un contenu technologique élevé (aéronautique, TIC, industrie) ou de produits de luxe (textile, agroalimentaire, produits de beauté, etc.)", affirme Véronique Loiseau, directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie française au Canada. Et l'accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada, signé en 2014 et dont l'entrée en vigueur est attendue pour 20172018, devrait faire progresser les exportations françaises vers le Canada. Il prévoit la disparition de la quasi-totalité des droits de douane, l'ouverture des marchés publics et aussi la reconnaissance de 42 IGP françaises. En attendant la progression de son commerce avec l'Union européenne, le principal partenaire du Canada demeure les États-Unis. Ce grand voisin absorbe 83 % des exportations canadiennes et représente près de 50 % des investissements étrangers.

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international

vaste marché Cette forte dépendance pose problème quand l'économie étasunienne s'affaiblit. Côté croissance, l'économie canadienne a bien traversé la crise récente et la reprise est intervenue dès la fin 2009. Elle n'a connu ni la crise des subprimes ni celle de l'immobilier et a profité de la remontée des États-Unis. En 2014, la croissance s'est établie à 2,5 %. Par contre, le premier semestre 2015 a connu une récession modérée : la faiblesse du prix du pétrole a entraîné une baisse des investissements et l'accumulation des stocks a plombé une économie par ailleurs saine. Heureusement, dès le second semestre la croissance est revenue grâce à la hausse des exportations, stimulée par la reprise américaine et le faible taux du dollar canadien. Après 1,2 % de croissance en 2015, 2 % par an sont annoncés pour 2016 et 2017.

Une implantation réussie Pour Cathild, le succès et la croissance sont au rendez-vous. L'entreprise compte plus de 430 clients (scieries et transformateurs) en Amérique du Nord. L'implantation à Victoriaville a été une vraie réussite. Tout a commencé avec un VSNE ("ancêtre" du VIE). "Après

avoir rencontré nos premiers prospects sur des salons en Europe et organisé une visite sur place pour une première approche, nous avons eu un puis plusieurs clients. L'effet boule de neige a bien fonctionné, explique le PDG Marc Cikankowitz. Nous avons embauché le jeune VSNE, ingénieur de l'École supérieure du bois, pour assister le commercial québécois recruté sur place et apporter l'assistance technique". Lors de la création de sa filiale, Cathild a reçu l'appui du Bureau industriel de Victoriaville. "Ils nous ont trouvé des locaux, un bureau d'avocats, un notaire, nous ont mis en relation avec les banques, etc. Un commissaire industriel est venu nous rencontrer à Mansigné. Leur soutien est très appréciable et on sent qu'on est les bienvenus." La filiale se consacre aux relations commerciales et à l'assistance technique. Elle assure la proximité des services avec les clients et coordonne la sous-traitance locale de certains composants. Elle compte aujourd'hui sept salariés et a développé ses ventes sur l'Amérique nord-est, de l'Ontario à la façade maritime, y compris le nord-est des États-Unis. "On est restés concentrés à 1 500 kilomètres autour de notre implantation, mais pas plus. Nous devons rester proches des clients

qui comptent sur nous pour gérer leurs équipements. En cas de panne, il faut intervenir dans la journée." Si les réussites sont nombreuses pour les entreprises françaises au Canada, attention aux écueils toutefois. "Les entreprises ont tendance à choisir de s’implanter au Québec en partie en raison de la proximité de la langue parlée, mais c’est malheureusement souvent un leurre, prévient Véronique Loiseau. Les façons de travailler, de conclure des affaires, ainsi que les codes de communication sont très différents de ceux du vieux continent. Il est important d’être accompagné par des personnes biculturelles qui ont une grande connaissance du terrain local." Une opinion partagée par le PDG de Cathild : "Les Québécois sont des Anglo-saxons qui parlent français. Pour les affaires, tous les Canadiens fonctionnent comme les Américains. Par ailleurs, ils ont besoin des Français si on leur apporte quelque chose. Si on vend la même chose qu'eux, c'est compliqué car ils préfèrent acheter local. Mais, dans tous les cas, ce sont des gens simples et clairs avec lesquels il est agréable de faire des affaires."

Sources : Chambre de commerce et d'industrie française au Canada, Business France. Contacts CCI 72 : Éric Mital au 02 43 21 00 12, CCI 53 : Holger Menkhaus au 02 43 49 50 02

[Chiffres clés 2014] Population : 35,7 millions PIB : 1 793 Mds USD PIB/habitant : 50 577 USD Taux de croissance : 2,5 % (est. 2015 : 1,2 %) Inflation : 1,9 % Chômage : 6,8 % Importations : 511 Mds CAD Exportations : 525 Mds CAD IDE : 520 Mds € 1er investisseur étranger : États-Unis (49,4 %), France 10e Principaux fournisseurs : États-Unis, Chine, Mexique Principaux clients : États-Unis, Chine, Royaume-Uni Source : Statistique Canada, Banque mondiale et FMI, Insee, Coface

◗ Karine Méteyer

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juridique

LITIGES ENTRE PROFESSIONNELS ET CONSOMMATEURS

Généralisation de la Si le règlement des litiges par voie amiable reste d'actualité, un régime de médiation des litiges de consommation a été mis en place. Il est généralisé à tous les secteurs professionnels depuis le 1er janvier 2016.

L

’ordonnance du 20 août 2015 et le décret du n°2015-1382 du 30 octobre 2015 mettent en place un régime de médiation des litiges de consommation généralisé à tous les secteurs professionnels. Le principe est le suivant "tout consommateur a le droit de recourir gratuitement à un médiateur de la consommation en vue de la résolution amiable du litige qui l'oppose à un professionnel. À cet effet, le professionnel garantit au consommateur le recours effectif à un dispositif de médiation de la consommation". La médiation est un mode de résolution des conflits avec l’aide d’un tiers choisi, le médiateur, pour tenter d'éviter une action en justice et régler des litiges individuels entre les consommateurs et les entreprises ou les institutions. Le mécanisme de médiation ne se substitue cependant pas à un possible règlement des litiges par voie amiable. Le consommateur doit au préalable avoir tenté de résoudre son litige directement auprès du professionnel par une réclamation écrite selon les modalités prévues, le cas échéant, dans le contrat. Il dispose d’un délai d'un an après sa réclamation écrite pour recourir à la médiation. Ainsi, depuis le 1er janvier 2016, le professionnel est dans l’obligation de proposer à ses clients consommateurs la médiation comme mode de résolution des litiges. Si le professionnel est dans l’obligation de la proposer, le consommateur demeure libre de choisir entre la médiation et la saisine du juge.

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Dans quels cas devezvous proposer la médiation à votre client consommateur ? Dès que le professionnel conclut un contrat de prestation de services ou de vente avec un consommateur, il doit permettre à ce dernier de recourir à la médiation en cas de litiges. La médiation de la consommation s'applique à un litige national ou transfrontalier. Le professionnel n’est cependant pas soumis à cette obligation pour les litiges entre professionnels, les réclamations portées par le consommateur auprès du service clientèle du professionnel, les négociations directes entre

le consommateur et le professionnel, les tentatives de conciliation ou de médiation ordonnées par un tribunal saisi du litige de consommation et les procédures introduites par un professionnel contre un consommateur.

Quelles sont les nouvelles obligations pour le professionnel ? Les textes prévoient que le professionnel doit garantir "le recours effectif à un dispositif de médiation". Pour répondre à cette nouvelle exigence, deux solutions réglementaires sont proposées. D'une part, mettre en place son propre dispositif de médiation de la consommation. D'autre part, avoir recours à


juridique

médiation tout autre médiateur de la consommation répondant aux exigences de la réglementation et notamment un médiateur dont la compétence s'étend à l'ensemble des entreprises d'un domaine d'activité économique dont le professionnel relève. Pour mettre en place son dispositif de médiation, le professionnel devra respecter le dispositif légal et pourra s’inspirer des préconisations du ministère de l’Économie et des finances. À ce titre, le ministère de l’Économie et des finances précise que pour les professionnels, "le recours à un médiateur d’entreprise s’accompagne d’exigences supplémentaires garantissant son impartialité : il doit être désigné par un organe collégial composé d’associations de consommateurs et de profession-

nels, disposer de moyens autonomes et suffisants, et n’avoir aucun lien hiérarchique avec l’entreprise". Le ministère ajoute que "seront encouragés à l’avenir tous les secteurs qui privilégient un médiateur sectoriel. Lorsqu’il existe un médiateur public, une convention avec les médiateurs du secteur d’activité doit organiser la coopération entre eux". La médiation des litiges de la consommation doit être aisément accessible par voie électronique ou par courrier simple à toutes les parties, consommateur ou professionnel. Elle est gratuite pour le consommateur à l'exception de certains frais. Tout manquement à ce dispositif est passible d'une amende administrative dont le montant ne peut excéder 3 000 euros

pour une personne physique et 15 000 euros pour une personne morale.

Informer le consommateur Autre obligation : le professionnel doit communiquer au consommateur les coordonnées du ou des médiateurs de la consommation dont il relève, en inscrivant ces informations de manière visible et lisible sur : son site Internet, ses conditions générales de vente ou de service, ses bons de commande, sur tout autre support adapté. Le professionnel doit également mentionner l'adresse du site Internet du ou de ces médiateurs.

être réglé dans le cadre d'une réclamation préalable directement introduite auprès de ses services. ◗ Amandine Pepers CCI Paris - Inforeg Tous droits réservés Ordonnance n° 2015-1033 du 20 août 2015 relative au règlement extrajudiciaire des litiges de consommation, JO du 21 août 2015 Décret n° 2015-1382 du 30 octobre 2015 relatif à la médiation des litiges de la consommation, JO du 31 octobre 2015

Attention, le texte précise que le professionnel est également tenu de fournir cette même information au consommateur, dès lors qu'un litige n'a pas pu

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Dossier

FORMATION SUPÉRIEURE CCI

Un vivier de compétences Depuis plus de quarante ans, les CCI de la Sarthe et de la Mayenne proposent des formations diplômantes et qualifiantes allant du CAP (niveau 5) au bac + 5 (niveau 1). Pédagogie en adéquation avec les besoins du marché, forte proportion de professionnels au sein des équipes, politique soutenue d’apprentissage et de stages en entreprise… Avec l’alternance en tête de proue, les écoles et leurs formations ont su gagner leurs lettres de noblesse dans le paysage de l’enseignement supérieur ! Elles forment les salariés, cadres et entrepreneurs de demain dotés de compétences diversifiées, de l’automobile à l’informatique en passant par les fonctions commerciales…

L

a valeur ajoutée de nos formations tient à leur très grand pragmatisme par rapport aux attentes des milieux professionnels", témoigne Véronique Zerr, directrice du pôle enseignement supérieur de la CCI du Mans et de la Sarthe. "Concrètement, nous formons ainsi à l’Isialm au métier d’ingénieur d’affaires, un métier en tension auquel correspondent des offres d’emploi clairement identifiées. En réponse aux besoins des entre24 maine éco février 2016

prises, nous formons des ingénieurs d’affaires dotés d’une double compétence pour le milieu industriel". Les CCI de la Sarthe et de la Mayenne travaillent main dans la main avec les entreprises locales afin de proposer une offre de formation sur mesure, couvrant divers secteurs allant de l’informatique au commerce en passant par l’automobile. "Nous avons la capacité d’ajouter des enseignements afin de répondre à cette orientation prag-


pour les entreprises [TÉMOIGNAGE]

"L’alternance est inscrite dans nos gènes !"

© Ad'hoc photographie

Interview de Pascal Leleu, directeur de l’Institut d’informatique appliquée (IIA) de Laval et chargé de la coordination avec l’autre école de la CCI 53 : l’EC2M (École de commerce et de management de Mayenne).

matique, par exemple des modules liés à la réalité virtuelle pour nos ingénieurs ou des cours sur la gestion de la relation client afin que leur profil soit plus complet", confirme Pascal Leleu, chargé de la coordination des écoles de la CCI de Mayenne (voir encadré ci-contre). Tissant de nombreux partenariats avec les établissements locaux, les CCI ont construit une offre d’enseignement supérieur allant jusqu’au bac + 5, composée à la fois de diplômes

Comment l’offre de formation proposée par les écoles de la CCI Mayenne se différenciet-elle dans le paysage de l’enseignement supérieur ? Nous avons construit une offre d’enseignement supérieur afin de proposer des parcours de bac à bac + 5, progressifs et composés de différentes étapes diplômantes. Ainsi, les élèves peuvent intégrer l’IIA, ou en sortir, aux différents niveaux en validant des diplômes reconnus par l’État, un BTS à bac + 2, une licence à bac + 3, un diplôme d’ingénieur à bac + 5. Nous proposons le même schéma pédagogique avec des titres inscrits au RNCP (1) qui ont vocation à doter les jeunes de compétences opérationnelles pour une insertion rapide. À la différence d’autres formations pénalisant les élèves sortant avant cinq ans, nos écoles permettent de construire un parcours personnalisé, adapté à leur projet et aux besoins du marché. Actuellement, nous structurons l’école de commerce et de management dans cette même logique, afin de proposer des parcours sur cinq ans. Nous proposons les BTS MUC et NRC (2),

des titres inscrits au RNCP comme Responsable de développement commercial (RDC) et Responsable marketing et distribution (RMD) à bac + 3 et à bac + 5, le titre de niveau I de Manager en centre de profit en partenariat avec l’Ifag. Ces multiples entrées et sorties permettent d’encourager les jeunes à développer leur ambition grâce à l’alternance et à une pédagogie plus inductive. Ces parcours permettent également aux entreprises de mobiliser des élèves en alternance pour les durées et les niveaux dont elles ont besoin. Les domaines couverts par les écoles de la CCI Mayenne (information, commerce, management) couvrent les besoins transversaux de toutes les entreprises et concourent au développement économique. En quoi ces formations sontelles professionnalisantes ? En tant qu’établissement de la CCI, nous travaillons pour les entreprises et sommes pilotés par des élus eux-mêmes chefs d’entreprise, c’est pourquoi pour nous, la meilleure voie de formation sur des disciplines métiers, c’est l’alternance. Cela fait partie de notre patrimoine, c’est

Pascal Leleu, chargé de la coordination des écoles de la CCI de Mayenne.

inscrit dans nos gènes ! Toutes nos formations sont proposées en alternance, à l’exception de certaines sections de BTS de l’IIA. L’alternance école/entreprise apporte des compétences très opérationnelles aux élèves et permet 100 % de placement à l’emploi hors poursuite d’études. Par ailleurs, plus de 90 % des professeurs intervenant dans nos formations sont des professionnels en activité (excepté en BTS). Nous répondons aux besoins des entreprises en adaptant nos formats pédagogiques selon les réalités du bassin d’emploi. Il nous a paru pertinent, par exemple, d’insister sur l’entrepreneuriat dans nos formations de niveau I. En tant qu’établissement CCI, nous pouvons rapidement répondre à cette orientation pragmatique, d’opérationnalité en enrichissant nos parcours de modules. Nous proposons d’amener les élèves, pas à pas, le plus loin possible s’ils en ont le potentiel, grâce à une offre renforcée, plus cohérente, en lien étroit avec les besoins du marché. (1) Répertoire national des certifications professionnelles www.rncp.cncp.gouv.fr (2) BTS Management des unités commerciales, BTS Négociation et relation client

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Dossier

Sylvie Saillard, créatrice et dirigeante de La Boîte à Modeler, intervenante à l'EGC.

reconnus par l’État de type BTS, licence et master, ainsi que de titres professionnels et CQP (Certificats de qualification professionnelle) reconnus par la Commission nationale des certifications professionnelles. Ces derniers ont l’avantage d’allier connaissances théoriques et compétences techniques, directement opérationnelles, et leur contenu pédagogique est validé régulièrement par les branches collectives des métiers concernés.

Des écoles au plus près des besoins de l'entreprise Fortes de leur expérience et s’appuyant sur leur réseau de partenaires locaux, les formations consulaires occupent désormais une place de choix dans le champ de l’enseignement supérieur. Les taux d’insertion approchent les 100 %, hors poursuite d’études, et aujourd’hui, au niveau national, les écoles des CCI délivrent 40 % des diplômes de niveau master (bac + 5). "En tant qu’écoles consulaires, nous nous inscrivons en complément de l’offre de formation post-bac existante : les EGC, qui sont par essence des écoles de proximité, regardent les besoins du territoire afin d’amener une réponse à ces problématiques", ajoute Véronique Zerr, qui s’appuie notamment sur l’exemple de l’EGC du Maine. Cette école qui a vocation à former des managers intermédiaires pour le secteur tertiaire, proposera dès la rentrée prochaine un enseignement complémentaire de culture numérique. 26 maine éco février 2016

"La Sarthe est un territoire qui souhaite s’enorgueillir de l’apport de compétences numériques. En lien avec la ruche numérique de la CCI, nous nous inscrivons dans cette dynamique en proposant aux entreprises du secteur digital des collaborateurs doublecompétence capables de piloter des projets transverses grâce à leur formation commerciale et gestion, mais aussi de comprendre les caractéristiques de l’univers numérique. Ils pourront alors apporter aux entreprises qui les intègreront une valeur ajoutée pour leur développement tout en se formant. Un cercle vertueux !" Parler le même langage que le client étant essentiel pour le développement de tout projet quelle que soit l’entreprise, l’EGC rejoint ainsi la logique de double-compétence sur laquelle repose entièrement le cursus de l’Isialm, et également l’esprit pédagogique des formations IPI, qui forment des jeunes aux métiers de manager de production industrielle et chef de projet industriel : "Ce niveau de management intermédiaire nécessite d’être capable de faire un pont entre les attentes stratégiques de la direction et les objectifs opérationnels industriels en pilotant les équipes", précise Véronique Zerr.

Travail en mode "projet", ADN des formations CCI "Nos regards sont tournés vers le terrain, c’est pourquoi nos formations passent par de nombreux travaux en mode "projet". C’est notre ADN, pour nous la meilleure façon de faire monter en compétences ; nous l’appliquons au

sein de notre équipe pédagogique ! Ce n’est qu’en ayant rencontré toutes les difficultés que peut comporter le pilotage d’un projet que ces jeunes seront capables d’encadrer des équipes… tout en étant eux-mêmes encadrés par des intervenants professionnels", relate Véronique Zerr. Car la composition des équipes comme la pédagogie basée sur des cas et expériences professionnels constituent l’essence même de ces formations. À l’Isialm, l’IPI, l’EGC, l’Escra comme à l’IIA et l’EC2M de Laval, près de 100 % des intervenants sont des professionnels, excepté pour certaines classes de BTS. "Nous ne sommes pas des professeurs mais sommes considérés comme des experts, ce qui apporte un regard extérieur. En 3 e année, les étudiants de l'EGC créent une entreprise de A à Z où chacun a son rôle au comité de direction… Cette expérience de création est passionnante", témoigne Sylvie Saillard, créatrice et dirigeante de La Boîte à Modeler, organisme de formation spécialisée en marketing, communication téléphonique et réseaux sociaux. Elle intervient depuis de nombreuses années à l’EGC avec un plaisir sans cesse renouvelé : "Ces échanges, cette transmission sont enrichissants. J’essaye de leur apporter l’aide professionnelle dont j’aurais aimé bénéficier dans mes aventures entrepreneuriales, souligne la dirigeante. Je fais travailler les premières années sur des cas concrets de prospection téléphonique, qui comprend l’élaboration d’un argumentaire et des résultats qui sont ensuite transmis à l’entreprise partenaire. Les deuxièmes années réalisent quant à eux une étude de marché (satisfaction, notoriété...) ce qui les professionnalise !" ajoute Sylvie Saillard, qui a été désignée marraine de la promotion sortante, signe d’une confiance réciproque. Pour preuve, cette dernière s’est associée aux étudiants Raphaël Leclerc, étudiant en 3e année à l’EGC et Erwan Loureiro (diplômé du BTS NRC du CFA de la CCI) qui ont créé l’agence événementielle Sold Out, le 1er octobre dernier. "Ils sont jeunes mais déjà si professionnels, j’aime ce qu’ils font et surtout ce qu’ils feront dans les années à venir !" sourit-elle. Autre atout des formations, les promotions de petite

taille, comprenant 20 à 25 jeunes, permettent un suivi individuel et facilitent le choix de leur entreprise comme leur future insertion. "Si nous disposons de nombreux partenaires, ces jeunes, grâce à leur pugnacité et perspicacité nous aident aussi par leurs propres recherches à enrichir notre réseau d’entreprises !" tient à souligner Véronique Zerr. Et si la plupart des élèves travaillent sur des cas d’entreprise réels, ils effectuent également des stages de longue durée, ou optent comme certains pour suivre ces enseignements en alternance. "C’est extraordinaire car ce rythme de semaines complètes leur permet de s’investir pleinement dans de grandes entreprises… Certains sont mêmes recrutés avant l’issue de leurs études", souligne Sylvie Saillard. Ce que confirme Pascal Leleu à Laval : "L’alternance école/entreprise apporte des compétences très opérationnelles aux élèves et permet 100 % de placement à l’emploi hors poursuite d’études". Véronique Zerr obtient les mêmes résultats au Mans : "Les ingénieurs d’affaires sont souvent recrutés avant d’être diplômés ; à l’EGC et l’IPI, 50 % sont placés avant d’être diplômés, 10 % trouvent un emploi dans les trois à six mois, les autres continuent sur un bac + 5".

Alternance, tremplin vers l’emploi L’apprentissage a depuis longtemps démontré ne pas être une voie pour les exclus mais une pédagogie à part entière pour ceux qui veulent apprendre autrement : le premier CFA de France, la CCI Paris Île-de-France forme 17 000 apprentis par an ! Permettant d’acquérir un diplôme, un titre ou une certification tout en se forgeant une expérience de poids en entreprise, l’alternance s’inscrit au patrimoine génétique de toutes les formations des CCI comme à l’IIA et à l’EC2M de Laval (cf encadré p. 25). À l’IPI, les cursus de managers de production industrielle sont délivrés sous contrat de professionnalisation, à l’Isialm les ingénieurs d’affaires suivent leur dernière année en alternance et à l’EGC, dès la 2e année les élèves peuvent choisir de poursuivre en formation initiale ou en alternance.


Le groupe Escra-Iscam

Une école unique en France ! Éric Wepierre, 46 ans, président de General Motors France, a débuté dans l’automobile chez Opel en 1990 avant de mener une carrière à l’international pour General Motors où il occupait précédemment la fonction de directeur du planning stratégique Chevrolet et Cadillac Europe. Il a accepté d’être le parrain des promotions Escra 2015. Véronique Zerr, directrice du pôle enseignement supérieur de la CCI du Mans et de la Sarthe.

"Il appartient à chaque jeune de trouver le mode de formation qui lui correspond, sachant que l’alternance nécessite une capacité d’organisation et des capacités de travail importantes pour mener école et entreprise de front. Il faut les aider à se projeter avec les mêmes objectifs de diplôme et d’employabilité", estime Véronique Zerr, qui rappelle qu’il faut continuer à se former tout au long de sa carrière. Si la taxe d’apprentissage reste un levier efficace pour le développement de ces formations, la baisse des dotations de l’État dans le cadre de la réforme du financement des CCI pourrait être source d’inquiétude. Véronique Zerr estime qu’il s’agit d’un nouveau challenge à relever : "Tous les ans, nous regardons comment évoluent les métiers, quels sont les besoins des entreprises pour évoluer, s’améliorer… Nous sommes déjà dans cette dynamique, il faut aller encore plus vite et chercher des réponses originales afin de s’adapter à la façon dont les jeunes apprennent. Afin de répondre aux nouvelles contraintes, nous allons travailler sur ces deux axes : les métiers qui évoluent comme les modes d’apprentissage. Quel que soit le client, il attribue ses fonds là où il y a de la valeur… Il faut prouver sa valeur chaque jour, ne pas s’autoriser d’erreur. C’était déjà notre façon de travailler depuis les origines, c’est d’ailleurs ce qui nous stimule et nous rend créatifs !" conclut-elle.

Comment avez-vous connu l’Escra et pourquoi avoir accepté de parrainer cette école plutôt qu’une autre ? Le Groupe Escra-Iscam est une école unique en France formant des professionnels du secteur automobile : constructeurs, équipementiers et réseaux automobiles. Certains dirigeants du Réseau Opel sont issus de cette école tout comme certains collaborateurs GM France qui occupent des fonctions de premier ordre au sein de l’entreprise. Il est vrai que l’automobile est un formidable secteur qui permet de changer de métier. Les passerelles entre le réseau et le constructeur sont nombreuses. C’est donc assez naturellement que j’ai accepté ce titre honorifique de "Parrain des promotions Escra 2015". En rencontrant les jeunes en formation, j’ai pu leur exprimer et leur transmettre la passion qui anime mon quotidien depuis 25 années et partager avec eux la révolution que nous allons vivre dans les prochaines années. Travaillez-vous avec l’Escra sur les contenus de formation ? Notre partenariat avec l’Escra était jusqu’à présent peu développé, mais compte tenu du nombre de recrutements d’étudiants de cette école au sein de notre réseau, c’est effectivement un point que nous

souhaiterions développer. Les pistes que nous envisageons reposent sur des interventions ponctuelles par certains de nos collaborateurs et membres de notre réseau de concessionnaires pour transmettre la passion qui anime les hommes et les femmes de l’automobile et partager avec eux la vision et les enjeux du secteur pour les années à venir. À nous de nous rapprocher du corps enseignant de l’Escra pour déterminer et définir les modalités de telles interventions. En tant que partenaire, quelles qualités et compétences recherchezvous et pouvez-vous trouver chez les stagiaires et diplômés de l’Escra ? Notre réseau de concessionnaires évolue et intègre aujourd’hui la notion d’expérience client. Les profils commerciaux doivent s’orienter vers le digital tout comme les profils marketing et l’approche directe face aux clients doit prendre en compte le fait que ceux-ci disposent d’un haut niveau d’informations. Aussi, sont recherchés des profils innovants, avec une approche de conseil et d’accompagnement du client à la fois sur le produit, mais aussi sur les services qui peuvent être proposés. La satisfaction client étant primordiale.

Éric Wepierre, président de General Motors France, parrain de l'Escra.

Quels sont les besoins de General Motors France en termes de recrutement à court et moyen terme ? General Motors France est avant tout une entité commerciale. En dehors des fonctions supports présentes dans toutes les entreprises, nous sommes surtout à la recherche de profils commerciaux et marketing pour rejoindre nos équipes. Nous souhaitons attirer au sein d’Opel des talents qui amèneront leur point de vue, leur dynamisme, leurs idées nouvelles et que nous aiderons également à grandir et à faire évoluer dans notre société. Le niveau de qualification le plus répandu aujourd’hui au sein de l’entreprise est bac + 5. La société se digitalisant fortement, il s’agit là aussi de compétences que nous recherchons ce jour.

◗ Élise Pierre maine éco février 2016 27


Dossier

Des formations diplômantes et professionnalisantes

© Fotolia

❱❱ Groupe Escra-Iscam École unique en France, le Groupe Escra-Iscam forme depuis 40 ans des professionnels pour tous les secteurs de la distribution automobile : constructeurs, équipementiers, réseaux automobiles, grossistes-distributeurs et distributeurs spécialisés. L'école délivre trois diplômes de niveaux bac à bac + 5, reconnus par l'État et inscrits au RNCP : Commercial automobile, Gestionnaire d’une unité commerciale automobile et Manager commercial de la distribution automobile. www.escra.fr

❱❱ Isialm École de commerce gérée par la CCI Le Mans Sarthe, l’Institut supérieur d’ingénierie d’affaires Le Mans forme des managers en ingénierie d'affaires. L’Isialm apporte une formation commerciale spécifique à la détection de marchés, à la gestion des affaires détectées allant de la conception d’une solution sur mesure pour l’entreprise cliente jusqu’à la fin de la mise en œuvre de la solution et au paiement. L’école accueille des étudiants justifiant d'un cursus minimum bac + 2. Le titre est reconnu au niveau 1 et enregistré au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). www.isialm.com ❱❱ IPI Le Mans L’IPI (Institut supérieur de promotion industrielle) recrute à bac + 2/+ 3 à dominante technique et industrielle et forme des professionnels de terrain, chefs de projet industriel/managers de production, proches des opérationnels, flexibles et capables de s’adapter aux changements, mais aussi de les anticiper. L’institut délivre un diplôme d’État industriel à bac + 4. www.ipi-lemans.com ❱❱ EGC du Maine L’École de gestion et de commerce du Maine a pour vocation de former en trois ans après le bac, des cadres opérationnels en commerce, gestion, management et commerce international. Visée par l’État à bac + 3, positionnée sur l’entrepreneuriat, ouverte aussi à l’apprentissage, l’EGC appartient à un réseau de plus de 30 écoles en France. www.egcmaine.net

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❱❱ Centre de formation d’apprentis CCI Le Mans Sarthe Le CFA de la CCI Le Mans Sarthe, propose des BTS en alternance dans les domaines du commerce, de la gestion et du management (BTS Management des unités commerciales, BTS Négociation et relation client, BTS Assistant de gestion PME-PME, BTS Comptabilité et gestion) ainsi qu’en mécanique poids lourds (BTS Après-vente automobile, option véhicules industriels) et motocycles (BTS Après-vente automobile, option motocycles). www.cfa.lemans.sarthe.cci.fr ❱❱ Ifag Laval Cette école de management et d’entrepreneuriat propose des programmes de bac à bac + 5, en initial et en alternance. L’Ifag forme des jeunes qui souhaitent occuper une fonction de direction ainsi que des créateurs d’entreprise. Elle permet d’accompagner tous les jeunes qui veulent devenir, à court terme ou à moyen/long terme, manager de centre de profits ou dirigeant d’entreprise. Les diplômes délivrés en initial et en alternance sont : Responsable projet et développement d’activité (bachelor Ifag, niveau bac + 3) et Manager d’entreprise ou de centre de profit (titre bac + 5 certifié par la CNCP niveau 1). http://www.ifag.com/campus/campus-de-laval/ ❱❱ IIA Laval Première école supérieure en informatique en alternance de l’Ouest, l’Institut d’informatique appliquée de Laval forme des jeunes diplômés hautement qualifiés en informatique, du BTS au titre d’ingénieur certifié CTI de niveau bac + 5. http://iia-laval.fr/ ❱❱ EC2M L'École de commerce et de management de la Mayenne (EC2M) délivre un bachelor (bac + 3). Elle forme des cadres commerciaux et des managers performants, ayant l'esprit d'initiative, la créativité et l'audace pour réussir. L'entreprise est au cœur de l'école et nourrit la pédagogie au quotidien.


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Vous versez chaque année votre taxe d’apprentissage à un organisme collecteur agréé. Votre contribution peut rester sur le territoire. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région, la Chambre Régionale d’Agriculture, les Chambres de Commerce et d’Industrie des Pays de la Loire ont désigné la CCI Pays de la Loire comme Organisme Collecteur de la Taxe d’Apprentissage (OCTA) régional interconsulaire. En lui confiant votre taxe d’apprentissage, vous participez au financement des établissements d’enseignement des Pays de la Loire qui préparent aujourd’hui les compétences dont vous aurez besoin demain. De nouvelles modalités sont applicables. Nos équipes sont à vos côtés pour un accompagnement gratuit et personnalisé. En savoir plus : www.paysdelaloire.cci.fr/octa

L’Organisme Collecteur de la Taxe d’Apprentissage régional interconsulaire est porté par la CCI Pays de la Loire (bénéficiaire de l’habilitation à collecter, délivrée par le préfet de région) suite à un accord entre les trois chambres consulaires régionales.

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Date limite de versement 29 février 2016


formation

TAXE D’APPRENTISSAGE

Pour soutenir la formation professionnelle Chaque année, les chefs d’entreprise employeurs sont tenus de verser le montant de leur taxe d’apprentissage à un organisme collecteur (OCTA). Cette démarche doit être accomplie avant le 1er mars prochain (sur les salaires 2015). Les CCI sont compétentes pour conseiller les entreprises et optimiser la gestion de ces formalités.

L

a taxe d’apprentissage est une contribution fiscale redevable par les entreprises en faveur des établissements d’enseignement professionnel de leur choix, par l’intermédiaire d’un organisme collecteur. Cette imposition permet de financer les dépenses nécessaires au développement de l’enseignement technologique ou professionnel, en particulier l’apprentissage. Les entreprises ont la capacité de choisir le bénéficiaire de ces fonds pour le quota disponible et le hors quota (voir tableau ci-contre). Elles participent ainsi activement au financement et à la qualité des formations technologiques et professionnelles : centres de formation d’apprentis (CFA) mais aussi lycées, universités et grandes écoles. La taxe d’apprentissage est la seule obligation fiscale pour laquelle les entreprises ont la possibilité pour partie de choisir son affectation. En pratique, elle devient un levier stratégique pour le développement des compétences des futurs collaborateurs des entreprises de la Sarthe et de la Mayenne. Effectuer le versement de la taxe sur sa région, c’est miser sur l’avenir des territoires, former des jeunes à proximité en évitant l’évasion des fonds hors de la région et contribuer ainsi à la pérennité du tissu économique local. La taxe d’apprentissage est bel et bien utile aux centres de formation choisis par l’entreprise. Elle sert à financer de multiples dépenses comme créer de nouvelles formations, acheter

du matériel de pointe, organiser des manifestations ou des actions ciblées, améliorer le tutorat…

Un OCTA régional interconsulaire unique Dans le cadre de la réforme du financement de l’apprentissage qui vise à améliorer la lisibilité de la collecte et à la simplifier, les Chambres de commerce et d’industrie des Pays de la Loire, la Chambre régionale d’agriculture et la Chambre de métiers et de l’artisanat de la région ont désigné la CCI Pays de la Loire comme organisme collecteur de la taxe d’apprentissage (OCTA). La CCI régionale est ainsi le seul OCTA reconnu comme collecteur consulaire régional, habilité à collecter la taxe d’apprentissage au cours de la campagne de versement 2016. En 2015, 15 500 entreprises des Pays de la Loire ont fait appel aux chambres consulaires pour traiter leur taxe

d’apprentissage, bénéficiant ainsi des garanties de fiabilité et de transparence de leurs services. 58 millions d’euros ont ainsi été collectés et attribués, en respectant les choix d’affectation des entreprises. Pour verser votre taxe à l’OCTA régional interconsulaire, la démarche est simple : soit en ligne (voir encadré), soit en remplissant le bordereau papier. Les conseillers des CCI sont à la disposition des entreprises pour un accompagnement gratuit et personnalisé. N’hésitez pas à les contacter.

◗ Maryse Gauthier Contact CCI 53 et 72 : service taxe d’apprentissage au 02 43 21 00 51 ou par mail : tacci72@lemans.cci.fr

Un outil sécurisé, facilitateur et rapide Simplifiez vos calculs de taxe en effectuant votre déclaration en ligne sur le site de votre OCTA régional interconsulaire : www.paysdelaloire.cci.fr/octa Vous y trouverez : - l’actualité réglementaire, - un accès à la déclaration en ligne de la formation professionnelle continue, - la liste des écoles bénéficiaires nommées l’an passé, - le fichier national des écoles, - l’archive de votre entreprise, - votre reçu libératoire. Pour répondre à toutes vos questions, vos conseillers taxe d’apprentissage sont également à votre disposition.

Schéma de la taxe d'apprentissage (sous réserve d'évolution réglementaire) Fraction régionale apprentissage (51 % de taxe brute)

Trésor public (pour le compte des conseils régionaux)

Quota (26 % de taxe brute) Quota obligatoire (réservé au CFA d'accueil de vos apprentis)

Solde quota

CFA

Hors quota (23 % de taxe brute) CAT A 65 %

CAT B 35 %

Collèges, lycées, écoles Possibilité de couvrir le concours financier

CSA Contribution supplémentaire à l'apprentissage (250 salariés et plus)

CFA

Concernant le hors quota, il faut distinguer deux catégories : - la catégorie A finance les formations de niveaux V (CAP), IV (bac) et III (bac + 2) - la catégorie B finance les formations de niveaux II (licence, bac + 3 et 4) et I (bac + 5 et au-delà).

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[focus] UNE NOUVELLE FORMATION EN APPRENTISSAGE

BTS Après-vente motocyle

Le Centre de formation d'apprentis de la CCI a créé en septembre dernier un nouveau BTS Après-vente automobile option motocyles pour répondre aux besoins des entreprises. Il forme des techniciens supérieurs aprèsvente motocycles, spécialistes de haut niveau, capables de mettre en œuvre des compétences d’expert et de manager au service des entreprises des réseaux après-vente des constructeurs, des services de maintenance et des services méthodes des constructeurs.

Parmi les dix pionniers de cette formation, Cédric Richol partage son temps entre le CFA et l'Espace moto Honda de Beaucouzé. "J'étais en bac pro l'an passé. Ce BTS est la suite logique pour moi, confie l'apprenti. Cette année, on va beaucoup plus en profondeur dans la mécanique. On doit aussi faire de la réception de client, gérer des commandes et une équipe, poursuit-il. En entreprise, nous sommes confrontés à des situations réelles, on doit répondre aux questions des clients". Une expérience terrain efficacement complétée par les cours théoriques et pratiques du CFA. L'établissement bénéficie d'ailleurs d'un des ateliers les mieux équipés de France avec bancs de freinage et de puissance ou encore une valise diagnostic Harley Davidson. Idéal pour former les personnels qualifiés capables de gérer un atelier.

Plus d'information : www.cfa.lemans.sarthe.cci.fr

[ISIALM ET IPI]

Trente-sept diplômés C'est dans les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie redécorés et ambiancés pour la soirée sur le thème des années 20 que les étudiants de l'Isialm (Institut supérieur d'ingénierie d'affaires) et de l'IPI (Institut de promotion industrielle) ont reçu leur diplôme en

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fin d'année. Cet événement festif fut l'occasion pour les anciens étudiants, les familles, les élus, formateurs et chefs d'entreprise de se retrouver pour féliciter les 37 jeunes diplômés et les accompagner dans leur passage à la vie active. Pour mémoire, l’Isialm forme des managers en ingénierie d’affaires. La mission d'un ingénieur d’affaires est de détecter des projets chez ses clients, manager des projets et assurer leurs rentabilités. L’IPI forme, quant à lui, au métier de manager de production et de chef de projets industriels. Les étudiants apprennent à préparer et piloter la production de leur(s) atelier(s), de leur(s) équipe(s) et/ou de leur(s) projet(s). Les deux formations mancelles proposées sont accessibles aux étudiants, salariés et demandeurs d’emploi justifiant d’un cursus minimum bac + 2 ; les titres délivrés sont enregistrés au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

JEUNE CHAMBRE ÉCONOMIQUE

Élection d'un nouveau président Fabio Rubino vient d'être élu président de la Jeune chambre économique (JCE) locale du Mans et succède à Frédéric Courboulay. Rappelons que la JCE française est un mouvement composé d’hommes et de femmes âgés de 18 à 40 ans. Ces derniers s’engagent afin de contribuer à l’évolution de la société et de ses individus par la mise en place de projets d’ordre économique, social et communautaire. La nouvelle équipe sarthoise 2016 compte bien poursuivre et intensifier le développement de son association. À commencer par l'opération "Bon appétit" dont le but est de développer l’attractivité du Mans et de la Sarthe auprès des touristes étrangers, en leur offrant une meilleure compréhension des menus. Pour cela, la JCE travaille sur différents outils, comme un flash-code et un site Internet pour accéder à une traduction en différentes langues des menus des restaurants partenaires. Ou encore le projet en cours "Les boîtes à livres" : son objectif est de créer ou de développer du lien social autour de la lecture de livres dans les parcs manceaux. Le principe est simple : les habitants du Mans viennent déposer dans une boîte à livres des ouvrages qu’ils ont appréciés pour leur donner une seconde vie. Les promeneurs peuvent s’arrêter lire sur place ou les emmener à domicile. L’échange est infini… Lors de la cérémonie des vœux, le nouveau président a également pu inaugurer les locaux rénovés de l'association, rue de l'Angevinière. Par ailleurs, la délégation de la Jeune chambre économique du Mans a été retenue pour accueillir le congrès national de la JCE en 2017 qui rassemble toutes les jeunes chambres économiques locales de France.


[MARCHÉS PUBLICS]

COLLOQUE COMMUNICATION ET ALIMENTATION

Créer les conditions de la confiance Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a adopté un avis sur la communication, les crises et les perceptions de l'alimentation. Pour faire connaître ce rapport aux acteurs de la filière agroalimentaire, un colloque sur le thème "communication et alimentation : les conditions de la confiance" était organisé à la CCI en novembre dernier. Cet après-midi s'est déroulé sous la forme d'un dialogue BtoB avec des tables-rondes associant des professionnels (dirigeants d'entreprises), des journalistes, des représentants de l'État et les participants. Les travaux du CNA identifient la nécessité de réconcilier progressivement les représentations que se fait le grand public avec les réalités des modes de production alimentaires. Ceci implique de montrer et de partager les pratiques, en cessant de véhiculer des images passéistes

déconnectées de la réalité, mais aussi de faire évoluer certaines d'entre elles. Cet avis invite ainsi à construire collectivement un nouveau paradigme de communication sur l'alimentation, fondé sur le dialogue et la cohérence entre les discours et les pratiques. Le CNA souligne la responsabilité collective de l'ensemble des acteurs (publics, économiques, consommateurs, médias…) qu'il engage à communiquer de façon ouverte et sincère, sur le long terme.

[DES FORMATIONS DE BAC À BAC + 5]

Pour les professionnels de la distribution automobile

Noël Peyramayou, président de la CCI Le Mans Sarthe, Olivier Selfort, directeur du groupe Escra-Iscam, et Vincent Bouchet, directeur du Développement réseau pour la marque Opel, ont remis leur diplôme aux 59 étudiants sortant de l’Epcra et de l’Escra. L’Epcra (École professionnelle du commerce

des réseaux automobiles) forme des commerciaux en automobile, tandis que l’Escra (École supérieure du commerce des réseaux de l'automobile) prépare les futurs gestionnaires d’unités commerciales automobiles. Ainsi, depuis plus de 40 ans, le groupe Escra-Iscam forme au Mans des professionnels pour tous

les secteurs de la distribution automobile. Avec ses quatre écoles de niveau bac à bac + 5, le groupe compte aujourd'hui plus de 3 200 anciens élèves, collaborateurs, cadres et dirigeants, qui exercent en France et à l’international. Géré par la CCI du Mans et de la Sarthe, le groupe EscraIscam bénéficie du soutien de l'ensemble de la profession. Ses formations affichent un très bon taux de réussite (entre 85 % et 95 % chaque année). À la clé, pour les jeunes diplômés, de belles perspectives d’avenir puisque plus de 50 % d’entre eux sont déjà en poste le jour de la remise des diplômes et 90 % des diplômés trouvent un premier emploi dans les six mois qui suivent.

Vers un 100 % dématérialisation Dès octobre 2018, la réponse électronique sera obligatoire pour toutes les procédures de marchés publics. Depuis janvier, le Conseil départemental de la Sarthe applique cette nouvelle règle à ses procédures adaptées, les autres collectivités locales et les établissements publics devraient rapidement emboîter le pas. Pour cela, le département lance une expérimentation 100 % dématérialisation en partenariat avec les organisations professionnelles : Capeb Sarthe, la CCI, la Chambre de métiers et de l'artisanat et la FBTP Sarthe. L'objectif est de simplifier la réponse des entreprises, notamment la candidature grâce au dispositif "MPS" marchés publics simplifiés, en déposant en ligne sur la base uniquement du numéro de Siret. Les avantages de la dématérialisation sont évidents : un gain de temps dans le traitement des réponses, la réduction du volume de documents envoyés, la limitation des frais de déplacement, la suppression des coûts d'envois postaux des réponses et la réduction des risques liés à l'oubli de signatures ou de remise des documents. Sarthe marchés publics est donc une plateforme départementale unifiée de dématérialisation de toute la chaîne de passation des marchés publics, elle vous permet d'accéder à la "salle des marchés", de télécharger le dossier de consultation des entreprises et de répondre en ligne. La réponse dématérialisée est totalement sécurisée, fiable et confidentielle grâce à un certificat de signature électronique, l'horodatage de toutes les étapes de la procédure et le cryptage des données. Plus d'information : www.sarthe-marchespublics.fr

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[focus] [RH EXPORT]

Le manque en ressources humaines export est un frein important pour les entreprises. 53 % d’entre elles ne disposent pas d’effectif dédié à l’activité internationale. RH Export est un nouveau dispositif piloté par les conseillers répartis dans les CCI de chaque département des Pays de la Loire. Le point de départ : l’audit. Tout commence par un entretien avec la direction de l’entreprise afin d’évaluer ensemble le processus commercial export, les objectifs à l’international et la répartition actuelle des fonctions export. L’accompagnement se poursuit avec les collaborateurs exports afin d’analyser les compétences disponibles. Une synthèse des échanges et le lancement du plan d’action viennent compléter l’audit.

© Fotolia - Visivasnc

Un dispositif pour préparer les entreprises à l’international

Parmi les actions régulièrement menées, on retrouve la mise en place et l’animation de commerciaux export, la création d’outils en interne de reporting, de prospection et marketing, mais aussi la réorganisation des ressources humaines nécessaires à cette nouvelle activité. Ce dispositif permet une

identification précise des freins au développement international, une professionnalisation du service export et une amélioration générale de son fonctionnement via la mise en place de leviers de performances. Les apports sont nombreux. Le dispositif passe notamment par la mise en place de bonnes pratiques et de

meilleurs processus commerciaux. Enfin, il rend l’organisation plus réactive et plus efficace pour entreprendre sa démarche export. RH Export est un outil unique, qui apporte une base solide et indispensable à l’entreprise dans le cadre de son activité export. À ce jour, 55 entreprises ont été accompagnées représentant 2 813 salariés. Depuis le lancement du dispositif GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) "Appui RH Export", 125 personnes ont pu être suivies par les conseillers de CCI International avec le soutien financier de l’État. Contacts CCI 72 : Éric Mital au 02 43 21 00 12, CCI 53 : Holger Menkhaus au 02 43 49 50 02

TROPHÉES TERRITOIRES INNOVATION

© Rustin

Rustin, Garnifruits et AR + distinguées

Les lauréats de la 7e édition des trophées Territoires innovation ont été dévoilés le 17 décembre 2015 au centre des congrès de Nantes devant 500 dirigeants économiques et responsables politiques. Depuis 2009, les trophées Territoires innovation Pays de la Loire mettent en valeur les innovations de toutes natures des entreprises et

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acteurs économiques présents dans cette région. Trois entreprises du Maine ont été distinguées. La PME familiale centenaire de La Chartre-sur-le-Loir, Rustin, qui a connu son heure de gloire avec la rustine, remporte le trophée de la catégorie Industrie. Rustin (80 salariés - 6,8 M€ de CA) se positionne aujourd’hui sur les systèmes d’étanchéité de précision en caoutchouc pour l’industrie. L'entreprise a été sélectionnée car elle a su mobiliser son bureau d’études pour proposer dans des délais très courts une vraie innovation de rupture pour garantir l’étanchéité et la sécurité des baies vitrées de l’industrie ferroviaire. Dans la catégorie Agriculture et alimentation, c'est Garnifruits à La Flèche (45 salariés - 3 M€ de CA) qui est lauréate pour sa recherche

et développement sur une poire de quatrième gamme, c’est-à-dire crue et prête à l’emploi (lavée, épluchée, coupée, préemballée), conservée grâce au froid et sans additif, ni conservateur. Sur un marché en plein essor, l’entreprise a ainsi mis au point des techniques adaptées à la fragilité de la poire. Du côté de la Mayenne, l'entreprise AR + à Laval a été distinguée pour la mise un point d'un système robotisé remplaçant les grues de tournage après deux années de R&D. La société (6 salariés - 1,1 M€ de CA) démarre la commercialisation de l’Arcam sur deux marchés avec des déclinaisons spécifiques : la télévision et l’animation. Ce système apporte de nouvelles possibilités en termes de mouvements de caméras aux opérateurs.


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technicien et le savoir-concevoir de l'ingénieur afin de participer efficacement au processus d'innovation de la conception à la réalisation. Ce diplôme s’intègre à une offre d’enseignement supérieur qui propose des parcours de bac à bac + 5, progressifs et composés de différentes étapes diplômantes. Ainsi, les élèves peuvent intégrer l’IIA Laval, ou en sortir, à différents niveaux en validant des diplômes reconnus par l’État, un BTS, une licence à bac + 3, un titre M2i à bac + 5 ou un diplôme d’ingénieur à bac + 5. Contact IIA Laval : Philippe Moreau au 02 43 91 47 51

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C’est le plus grand salon européen dédié aux technologies et usages de la réalité virtuelle et réalité augmentée. 170 exposants, d’une quarantaine de pays différents et 15 000 visiteurs sont attendus sur 5 000 m² d’exposition du 23

au 27 mars. Durant cinq jours, le salon est le rendez-vous de tous les concepteurs de systèmes interactifs et de réalité virtuelle, alliant innovation, science et applications technologiques. Pour la 5e année consécutive, la CCI Mayenne s’associe à Laval Virtual, en partenariat avec Laval Mayenne technopole et Clarté, pour proposer des visites guidées et gratuites aux chefs d’entreprise du département. Découvrez et testez des outils et des solutions interactives (solutions de réalité virtuelle et de réalité augmentée, systèmes de projection, nouvelles interfaces interactives et tactiles, etc.) pour concevoir et promouvoir des produits ou services quel que soit votre secteur d'activité (industrie,

urbanisme, communication, marketing, etc.). Au programme en 2016, deux expositions, une dédiée aux professionnels, une seconde ouverte au grand public, un forum d'investissement, une start-up area, des tables-rondes thématiques, des conférences scientifiques et des compétitions étudiantes. Devenu incontournable pour les entreprises, les laboratoires et les universités qui travaillent au développement de la réalité virtuelle et augmentée, le succès de Laval Virtual se poursuit avec l’émergence d’un nouveau projet à Laval : Laval Virtual Campus, qui verra le jour courant 2017. Contact CCI 53 : Carol Anne Jue au 02 43 49 50 36

Report de la parution du décret en mars 2016 Initialement prévue pour le 1er janvier 2016, la publication du décret sur l'interdiction des sacs de caisse en plastique à usage unique, qu'ils soient gratuits ou payants, est reportée en mars 2016. Seuls les sacs plastiques réutilisables (vendus en caisse), les sacs pour emballage de fruits et légumes en vrac ou les sacs constitués d'une autre matière que le plastique (papier, tissu, etc.) pourront être distribués pour emballer les marchandises dans les points de vente. Un communiqué du ministère du Développement durable précise que le report de la parution du décret, devant notamment détailler l'application de sanctions, ne remet pas en cause l'interdiction de la distribution des sacs de caisse en plastique à usage unique à partir du 1er janvier 2016, inscrite dans la loi. Les commerçants sont autorisés à distribuer les sacs plastiques qui vont être interdits, jusqu'à épuisement du stock. À partir du 1er janvier 2017, l’interdiction est étendue : - aux sacs en matières plastiques à usage unique destinés à l’emballage de marchandises au point de vente autres que les sacs de caisse, sauf pour les sacs compostables en compostage domestique et constitués de matières "biosourcées", c’est-àdire à base de matière végétale, - aux emballages plastiques non biodégradables et non compostables en compostage domestique, pour l’envoi de la presse et de la publicité (mise sous blister). maine éco février 2016 37


d'une communauté de communes…

LE VAL DU LOIR

La collectivité joue la carte Au sud-est de la Sarthe, le territoire du Val du Loir, pays de vignobles et de belles demeures, séduit les artistes, les citadins à la recherche d’un havre de paix… Son dynamisme économique repose sur un solide terreau d’entreprises qui ont su passer les tempêtes pour conforter leur ancrage sur le terroir. En parallèle, de nouveaux entrepreneurs viennent régulièrement s’implanter dans cette contrée qui compte encore de nombreux services. des résidences secondaires ou des gîtes", constate François Roncière, le président de la Communauté de communes du Val du Loir. Amorcé depuis plus d’une vingtaine d’années, ce mouvement a incontestablement redynamisé le territoire, favorisant le commerce (en particulier les brocantes et magasins d’antiquité) et l’artisanat local (à travers la rénovation des maisons).

Vignobles, animations, hébergements touristiques

Les Moulins de Paillard à Poncé-sur-le-Loir.

L

e périmètre de la Communauté de communes du Val du Loir recouvre celui de l’ancien canton de La Chartre-sur-le-Loir, rassemblant neuf communes et un peu plus de 7 000 habitants. L’intercommunalité s’est construite autour du Loir, de sa vallée et de ses coteaux, au cœur d’un territoire unique tant par la richesse de son patrimoine bâti, que par ses paysages de plaines et de vallons, où les vignes ont élu domicile. L’éloignement des centres urbains et des grands axes routiers, l’absence de desserte ferroviaire sont devenus des atouts pour attirer les touristes et, surtout, les habitants des villes à la recherche d’une villégiature reposante. "30 % des habitations sont, aujourd’hui, 38 maine éco février 2016

Afin d’accompagner et d’amplifier ce phénomène, les élus ont rapidement choisi de jouer la carte du tourisme. La communauté de communes s’est, en particulier, investie fortement dans la réhabilitation du site des Moulins de Paillard, à Poncé-sur-le-Loir (voir encadré). Elle valorise aussi la route des vignobles qui attire toujours un public d’amateurs de bons vins, séduit notamment par l’incontournable Jasnières (appellation d’origine contrôlée).

François Roncière, le président de la Communauté de communes du Val du Loir.

De même, à Marçon, le lac des Varennes, sa base de loisirs et son camping, rassemblent chaque été familles et amis autour des multiples animations et activités sportives proposées (pêche, équitation, tennis, tirà-l’arc, mini-golf, etc.), tout comme le circuit "La Vallée du Loir" à vélo qui fait étape à Ruillé-sur-Loir et les nombreuses manifestations qui se déroulent en toutes saisons. Toutes ces attractions favorisent le déploiement des hébergements touristiques (gîtes, chambres d’hôtes) et la réussite de plusieurs bonnes tables (comme Chez Miton à Chahaignes ou Les Mères Cocottes à Beaumont-surDême). L’établissement sans doute le plus connu du territoire, l’Hôtel de France à La Chartre-sur-le-Loir, connaît lui aussi un véritable renouveau depuis son rachat par un citoyen britannique, amoureux de la Sarthe, des 24 Heures du Mans (l’hôtel-restaurant est historiquement un lieu de rassemblement des passionnés de la plus grande course automobile du monde) et des Aston Martin. "Celui-ci a réalisé de gros investissements permettant à l’hôtel d’être désormais classé trois étoiles", souligne François Roncière. Pour accompagner cette dynamique touristique, les élus de la communauté de communes ont accepté que l’office de tourisme, jusqu’alors géré par une association, se fonde dans le nouvel office de tourisme de la Vallée du Loir, qui s’étend de La Chartre-sur-le-Loir à La Flèche et a le statut d’Établissement


à l'autre

du tourisme public industriel et commercial (EPIC). Dans ce cadre, les locaux de l’office de tourisme situés à La Chartre-sur-leLoir viennent d’être rénovés pour améliorer l’accueil du public et renforcer l’attractivité du Val du Loir.

Un solide socle d’entreprises Bien évidemment, le développement de l’artisanat, du commerce et de l’industrie est au cœur des actions mises en place par la communauté de communes, dont le premier objectif est de favoriser la création d’emplois sur le territoire. "Nous pouvons nous appuyer sur un solide socle d’entreprises industrielles qui, dans leur majorité, ont conservé leur siège historique sur le territoire. Celles-ci ont su diversifier et renouveler leurs produits pour s’adapter à l’évolution des marchés et pérenniser leur implantation locale", résume François Roncière. Rustin, concepteur des célèbres rustines, est sans doute l’entreprise la plus emblématique du territoire, devenue en quelques décennies une incontestable experte dans la conception, le développement et la production de système d’étanchéité de précision en

caoutchouc pour l’industrie, le bâtiment, le ferroviaire… Moins connue, la société Baxi n’en est pas moins la dernière usine française produisant des radiateurs acier. Employant 88 salariés, elle s’est lancée dans d’importants investissements qui vont lui permettre de moderniser son processus industriel. "Sur la commune de Marçon, la société d’édition de logiciels, Microtec, développe également de beaux projets, et les anciens locaux de Tancogne viennent d’être repris par un fabricant de moules plastiques sous pression pour l'agroalimentaire et l'industrie", précise le président de la communauté de communes, citant également, parmi les employeurs locaux solidement implantés : AAC (production de composants pour haut-parleur) et la Ferme de la Goussardière (champignonnière). Pour sa part, la communauté de communes a initié l’aménagement de deux zones d’activités, le long de l’axe routier La Chartre-sur-le-Loir / Ruillé-surLoir. La première, sur le territoire de La Chartre, est occupée par une entreprise de mécanique générale (GP Méca), le Super U, et plusieurs PME artisanales et commerciales, dont la société d’aérogommage Aer'Hope installée dans une des pépinières.

Activités nautiques sur le lac de Marçon.

"Afin de pouvoir répondre aux nouvelles demandes des porteurs de projets, nous avons créé, en 2014, une deuxième zone d’activités à Ruillé, au lieu-dit l’Aurière. Pour rendre immédiatement le site le plus attractif possible, nous y avons fait construire une pépinière d’entreprises dont les deux modules sont déjà occupés : l’un par 3L Technologies (commercialisation de luminaires connectés et à Led), l’autre par TDR Concept (vente de pièces et accessoires Kart Cross, constructeur châssis)." Aujourd’hui, l’avenir de la communauté de communes est suspendu à deux décisions majeures qui seront

prises d’ici au printemps. En premier lieu, le Val du Loir devrait fusionner avec l’intercommunalité de Loir et Bercé (Château-du-Loir) et une partie de la Communauté de communes de Lucé, dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République). D’autre part, les neuf communes de l’actuelle intercommunalité du Val du Loir pourraient se regrouper en commune nouvelle (une étude est en cours). "Dans tous les cas, le développement économique et touristique demeurera notre priorité", assure François Roncière. ◗ Emmanuel Chevreul

Poncé-sur-le-Loir, village d’artistes À Poncé-sur-le-Loir, le site des Moulins de Paillard avait fermé ses portes en 2005 après avoir été, plusieurs décennies durant, l’un des lieux de création artisanale parmi les plus populaires du grand Ouest. Afin de redonner vie à ce lieu emblématique, les élus ont soutenu le projet de centre d’art contemporain initié par deux artistes américains. Après divers travaux, celui-ci a ouvert ses portes en 2010, offrant une programmation audacieuse et de grande

qualité s’articulant autour d’expositions, d’événements culturels et de résidences d’artistes. En parallèle, la communauté de communes, propriétaire des lieux depuis 1999, a poursuivi ses investissements, réaménageant la remarquable salle des voutes (ouverte à la location), reconstruisant les biefs, consolidant les berges et rénovant la grande roue. Les Moulins de Paillard ont retrouvé aujourd’hui leur lustre d’antan pour redevenir un pôle d’attractivité touristique.

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d'une communauté de communes…

LE PAYS DE LOIRON

Priorité au développement économique Aux portes de la Bretagne, le Pays de Loiron a su mettre à profit la proximité de l’autoroute et des bassins d’emplois de Laval et Vitré, ainsi qu’une desserte ferroviaire de qualité, pour préserver et développer une activité économique dynamique, dont la vitrine est l’Écoparc de La Gravelle.

14 sociétés qui représentent plus de 40 emplois. "Au total, plus de 400 personnes travaillent sur la zone", affirme Claude Le Feuvre.

Un second parc d’activités

Un hôtel d’entreprises dédié aux activités tertiaires a été construit sur le parc d’activités Écoparc de La Gravelle.

O

fficiellement créée en 2000, la Communauté de communes du Pays de Loiron a, en réalité, vu le jour dès 1965 lorsque les 15 (1) communes du canton de Loiron se sont regroupées en Sivom. Cette intercommunalité représente un territoire rural cohérent de 17 000 habitants composé de communes situées à l’ouest de la périphérie lavalloise, à 30 minutes de Rennes et moins d’une heure du Mans. "Le Pays de Loiron compte notamment six communes d’environ 2 000 habitants qui irriguent en services et en commerces les petites communes proches", précise Claude Le Feuvre, président de la communauté de communes et maire de Saint-Pierrela-Cour, ajoutant : "dès l’origine, le dé veloppement économique était la priorité des élus du territoire". 40 maine éco février 2016

Dans cette optique, les élus du Pays de Loiron ont choisi, en 1992, d’aménager, à deux pas de la sortie d’autoroute de La Gravelle, un parc d’activités de 60 hectares baptisé Écoparc. Garantissant une excellente visibilité à ses occupants, raccordé à la fibre optique depuis dix ans (grâce à un partenariat avec Cofiroute), certifié Iso 14 001, ce site est rapidement devenu la locomotive et la vitrine économique du Pays de Loiron. Il accueille ainsi, d’importantes entreprises de transport et logistique (Delanchy, Le Guével), de conditionnement (Sopa) ou encore un fabricant de piscines. Pour répondre à l’évolution de la demande et préserver la dynamique locale, la communauté de communes y a également fait construire un hôtel d’entreprises dédié aux activités tertiaires. Celui-ci héberge, ainsi,

Mais, l’intercommunalité du Pays de Loiron a aussi veillé à préserver l’équilibre économique du territoire en investissant sur d’autres communes. C’est pourquoi elle a aménagé un parc d’activités sur la commune de La Brûlatte et un village d’artisans pouvant accueillir près d’une trentaine d’activités à Port-Brillet, au cœur d’un ancien site industriel. "Les élus et le service économique de la communauté de communes restent à l’écoute de tous les porteurs de projets, avec pour objectif de saisir toutes les opportunités qui favoriseront la création d’emplois", résume Claude Le Feuvre, dont la commune accueille également un site d’exploitation important du groupe Lafarge. "Dans cet esprit, au cours des vingt dernières années, nous avons accordé 142 prêts d’honneur à des créateurs et repreneurs d’entreprises." Bien évidemment, ce développement économique favorise l’arrivée d’habitants (plus 3 000 au cours de ces dernières années) dont il faut satisfaire les attentes. C’est pourquoi, la communauté de communes a renforcé les services à la population, notamment à travers la

construction d’une salle de spectacles, le soutien à l’école de musique (près de 350 élèves) et au réseau de bibliothèques ou encore le déploiement d’un relais assistantes maternelles parents enfants et d’une épicerie sociale. Aujourd’hui, la communauté de communes poursuit cette politique à travers trois projets ambitieux : le déploiement de la fibre optique, l’élaboration d’un plan local intercommunal d’urbanisme et le développement d’un deuxième site d’activités dans le prolongement de l’Écoparc de La Gravelle. Dénommé Les Pavés, ce nouvel Écoparc s’étend sur 30 hectares et compte d'ores et déjà bientôt deux ateliers relais de 250 m2 que la communauté de communes a fait construire pour lancer la commercialisation de la zone. De beaux projets qui pourraient s’inscrire en pointillé si le préfet de la Mayenne va jusqu’au bout de son projet d’intégrer le Pays de Loiron au sein la Communauté d’agglomération de Laval dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République). ◗ Emmanuel Chevreul (1) Les communes de Loiron et Ruillé-leGravelais ayant fusionné pour former la commune nouvelle de Loiron-Ruillé au 1er janvier 2016, la communauté de communes est désormais composée de 14 communes.


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conjoncture

Indicateurs économiques 127,95 : En décembre 2015, l'indice des prix à la consommation (IPC) se redresse, augmentant de 0,2 % après une baisse équivalente en novembre. Corrigé des variations saisonnières, il est inchangé sur un mois, après - 0,1 % en novembre. Sur un an, les prix à la consommation croissent de 0,2 %, après une stabilité en novembre. L'augmentation des prix en décembre résulte des hausses saisonnières de certains services et produits manufacturés. Elles sont en partie compensées par un nouveau recul des prix de l'énergie et des produits alimentaires frais.

pour le troisième trimestre consécutif (- 1,2 % après - 0,4 %).

1 608 : L'indice du coût de la construction (ICC) s'établit à 1 608 au troisième trimestre de 2015 après 1 614 au trimestre précédent. Sur un an, l'ICC recule

1,01 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 1,01 % pour le 1er semestre 2016 quand le créancier est un professionnel (4,54 % si c'est un particulier).

108,38 : Au troisième trimestre 2015, l'indice des loyers commerciaux s'établit à 108,38 comme au trimestre précédent. Sur un an, il continue de baisser légèrement (- 0,1 %, comme au deuxième trimestre). 9,67 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2016) soit un brut mensuel de 1 466,62 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). Augmentation de 0,6 %.

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (décembre 2015) Selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre 2015, le climat conjoncturel dans l'industrie s'améliore légèrement. L'indicateur synthétique gagne un point et retrouve son niveau d'octobre (103), supérieur à sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement reste dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. Le solde d'opinion des industriels sur leur activité passée chute (- 9 points) et devient légèrement inférieur à sa moyenne de long terme. Pour les prochains mois, les industriels sont plus optimistes sur leurs propres perspectives de production que sur les perspectives générales du secteur. Le solde sur les perspectives personnelles de production rebondit (+ 7 points) et retrouve un niveau supérieur à la normale. Au contraire, le solde sur les perspectives générales de production du secteur baisse (- 9 points). Toutefois, il est encore nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. Les carnets de commandes globaux et étrangers se regarnissent, les soldes associés sont supérieurs à leur moyenne de longue période. Enfin, les industriels sont aussi nombreux qu'en novembre à juger que leurs stocks de produits finis sont supérieurs à la normale, le solde correspondant est légèrement inférieur à sa moyenne de long terme.

Industrie du bâtiment

Le climat conjoncturel s'améliore légèrement en décembre 2015

Commerce de détail/commerce et réparation automobiles

Le climat des affaires se replie en décembre 2015 Selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre 2015, le climat des affaires se replie dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles. Dans le contexte de baisse de fréquentation de certains commerces après les attentats du 13 novembre, l'indicateur qui le synthétise perd quatre points et rejoint son niveau de juillet 2015 (105), un niveau encore supérieur à sa moyenne de long terme (100). Les chefs d'entreprise du commerce de détail et du commerce automobile sont nettement plus nombreux qu'en novembre à déclarer que leur activité passée a baissé. Le solde correspondant retombe à son niveau de fin 2014, inférieur à sa

moyenne de long terme. Cette baisse tient essentiellement au commerce de détail. Les perspectives sont également en retrait : les deux soldes concernant les ventes prévues et les intentions de commandes reculent, le premier se situant désormais à son niveau moyen, le second, légèrement au-dessus. Les perspectives générales d'activité fléchissent aussi ; cependant, ce solde était élevé et reste bien au-dessus de sa moyenne de long terme. Les stocks sont jugés nettement plus lourds, désormais supérieurs à la normale. Les chefs d'entreprise sont un peu plus nombreux qu'en novembre à prévoir des baisses de prix sur les prochains mois.

Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en décembre 2015, le climat des affaires est quasi stable. L'indicateur qui le synthétise gagne un point mais demeure nettement en dessous (92) de sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement passe dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. Les entrepreneurs sont moins nombreux que le mois précédent à annoncer une baisse de leur activité récente et pour les trois prochains mois. Le solde correspondant à l'activité prévue s'améliore nettement et retrouve sa moyenne de long terme pour la première fois depuis octobre 2011. Les entrepreneurs jugent leurs carnets de commandes très peu garnis. Le solde correspondant demeure très bas depuis plus d'un an. Compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs estiment toutefois que les commandes assurent 6,4 mois de travail, un niveau stable et supérieur à sa moyenne de long terme (5,4 mois). Depuis 2008, le taux d'utilisation des capacités de production est inférieur à sa moyenne de long terme. En décembre 2015, il est quasi stable (84,6 % après 84,9 %). Les goulots de production concernent environ un entrepreneur sur cinq, contre un sur trois en moyenne depuis 1993. Les chefs d'entreprise sont aussi nombreux qu'en novembre à signaler des baisses de prix.

(Source Insee) maine éco février 2016 43


Lu pour vous dans la presse Comment le numérique transforme la France Les Échos - 28 décembre 2015

2015 marque un tournant. Désormais, on a compris que le numérique allait transformer la société. Aucun secteur ne sera épargné. Alors que les grands groupes adoptent de plus en plus de vraies stratégies digitales pour adapter leur offre, des start-up ont atteint une taille critique. Et la marque French Tech, créée par le gouvernement pour promouvoir les start-up, est désormais reconnue à l'international.

Le marché du paiement : vers un nouvel écosystème Problèmes économiques - N° 3123 Décembre 2015

Avec le smartphone et les avancées des techniques d'informatisation et de communication, le marché du paiement est en pleine mutation. D'ici à quelques années, la manière d'effectuer des paiements va beaucoup changer. Pour les banques, ces évolutions risquent d'être lourdes de conséquences, car les innovations dans ce domaine sont le plus souvent portées par des acteurs non bancaires, comme Apple, Facebook, Google et Amazon.

L'apprentissage au service de l'emploi Problèmes économiques - N° 3123 Décembre 2015

Dans de nombreux pays européens, l'apprentissage est décisif pour l'insertion dans l'emploi des jeunes peu diplômés ou sans qualification. Pas en France. Le nombre d'apprentis a toutefois doublé entre 1992 et 2013, mais ce sont essentiellement des jeunes déjà diplômés. La proportion des jeunes apprentis sans diplôme a même chuté. Ces évolutions s'expliquent par un circuit de la formation professionnelle très complexe, avec de nombreux intervenants qui n'œuvrent pas toujours au développement de l'apprentissage. La réforme du système d'alternance est aujourd'hui à l'ordre du jour. 44 maine éco février 2016

La reprise devrait gagner en vigueur en 2016 Les Échos - 18 décembre 2015

Cette fois-ci, c’est promis, l’économie française va accélérer. C’est en tout cas ce que pense l’Insee qui a publié ses prévisions pour le premier semestre de 2016. Les économistes de l’institut statistique tablent sur une croissance du PIB de 0,4 % par trimestre au cours des six premiers mois de l’année. L’activité économique de l’Hexagone progresserait à la même vitesse que celle de la zone euro, alors qu’au cours des deux dernières années elle était à la traîne. La croissance de la France serait même quasi-équivalente à celle de l’Allemagne.

Croissance modeste du commerce mondial Problèmes économiques - N° 3122 Décembre 2015

En 2014, pour la troisième année consécutive, la croissance des échanges mondiaux a été inférieure à 3 % en volume. L'atonie du commerce s'explique notamment par le ralentissement du PIB des économies émergentes, la reprise inégale dans les pays développés et la montée des tensions géopolitiques. Au premier semestre 2015, la croissance a continué à être modérée, mais les perspectives pour la deuxième partie de l'année se sont assombries quelque peu avec notamment l'évolution de l'économie chinoise, les incertitudes concernant les États-Unis ou les retombées de la crise de la dette grecque en Europe.

Les pays émergents victimes de la panne chinoise Problèmes économiques - N° 3121 Novembre 2015

Après la crise financière de 2008, les pays émergents, en Asie notamment, sont confrontés à un nouveau choc économique : le ralentissement de l'économie chinoise. Les risques de contagion à l'Amérique latine sont élevés, ce qui a pour conséquence de renforcer l'appréciation du dollar face

au yuan et de faire baisser davantage encore les prix des matières premières. Le Brésil et le Venezuela sont déjà en récession et l'Argentine fait face à un fort ralentissement. En Asie, l'Indonésie, la Malaisie et l'Inde subissent une forte contraction de leurs exportations.

Hong Kong, superconnecteur entre la Chine et le monde Le Moci - N° 2011 - 18 décembre 2015

Le "Port au parfum" demeure l’une des places internationales les plus dynamiques, exploitant son atout de "super-connecteur" entre la Chine continentale et le reste du monde. Au cœur de l’internationalisation du renminbi, Hong Kong participe à la construction de la nouvelle route de la soie chinoise, mais aussi à l’expansion des technologies de la finance.

La croissance mondiale devrait s'accélérer Problèmes économiques - N° 3122 Décembre 2015

Si, selon l'OCDE, la croissance mondiale devrait globalement rester modeste en 2016, celle-ci pourrait s'accélérer de manière plus prononcée dans les pays non membres de l'OCDE. Les politiques monétaires accommodantes, le rétablissement du secteur financier et la baisse des cours du pétrole sont en effet susceptibles de favoriser la reprise de l'activité. Mais l'atonie persistante de l'investissement pourrait rendre cette dernière particulièrement fragile.

Émergents : le business continue L'Usine Nouvelle - N° 3449-3450 17 décembre 2015

Entamé depuis deux ans, le ralentissement des économies émergentes pourrait avoir atteint un point bas. Il ne remet pas en cause l'importance de ces marchés même si les modèles d'affaires doivent s'ajuster. Il reste des opportunités à saisir pour les entreprises françaises. L'Usine Nouvelle en a sélectionné dix.

Optimiser sa force de vente : le digital en marche Points de vente - N° 1186 7 décembre 2015

Faire aussi vite et au moins aussi bien que le canal Internet ! Dans un contexte d'instantanéité où le surmesure devient la norme, la force de vente doit se repenser en intégrant le digital, ce canal s'imposant comme le nouvel outil indispensable.

Le temps de la "re-crise" L'Expansion - N° 810 Décembre 2015 - Janvier 2016

La croissance ne revient pas, les bulles enflent. Les grands argentiers sont à court de solutions. Le moteur chinois cale… les signes avantcoureurs d'une nouvelle crise mondiale se multiplient. Une rechute, en somme, comme en connaît l'économie mondiale régulièrement depuis une vingtaine d'années.

Industrie du futur : une mécanique de terrain

Quatre mesures pour réduire le coût de votre transmission d'entreprise

Cetim Infos - N° 232 Décembre 2015

Commerce Magazine Décembre 2015 - Janvier 2016

Avec 500 diagnostics déjà lancés dans les régions, le programme "Industrie du futur" initié dans le cadre des investissements d'avenir, se déploie avec force. Objectif : permettre aux PME industrielles de moderniser leurs outils de production, pour répondre aux enjeux numérique, écologique et économique.

Depuis le pacte Dutreil créé en 2000, la transmission d'entreprise est encouragée en France par quatre régimes fiscaux favorables. Les dirigeants partant à la retraite et ceux qui cèdent un fonds de commerce de faible valeur peuvent alléger, voire éviter, l'impôt sur la plus-value de cession.


Il élève des insectes pour nourrir les animaux Industrie et technologies - N° 982-983 Décembre 2015

Les insectes sont très riches en protéines par rapport à leur masse alors, pourquoi ne pas les utiliser pour l'alimentation animale ? C'est l'idée d'Antoine Hubert, cofondateur et PDG de la start-up française Ynsect du Genopole d'Évry. Son défi ? Industrialiser cet élevage et concurrencer les farines animales. Une idée qui séduit les investisseurs jusqu'en Asie.

Trente technos made in France Industrie et technologies - N° 982-983 Décembre 2015

Led servant à faire de la communication haut débit, moteur électrique de la Renault Zoé, robot collaboratif sans capteurs d'effort,

multiples applications offertes par les algues… les projets technologiques regroupés dans le dossier annuel d'Industrie et technologies prouvent que l'industrie française ne manque pas de dynamisme en matière d'innovation. Ce qui est intéressant c'est qu'ils émanent aussi bien d'un essaimage, de start-up que de grands groupes industriels. L'autre point commun de bon nombre de ces projets, c'est leur coloration environnementale.

Pourquoi l'e-commerce ouvre des boutiques

Le Japon à la poursuite d'une croissance impossible

Liaisons sociales magazine - N° 167 Décembre 2015

Les Échos - 8 janvier 2016

Les profits élevés des entreprises nippones et la bonne tenue de leur cours de bourse ont pu faire illusion, mais ne s'expliquent que par la dépréciation du yen. Sans cette "béquille", beaucoup s'interrogent sur la capacité de l'économie japonaise à renouer avec la croissance.

LSA - N° 2394 - 7 janvier 2016

Ils ont décidé de ne pas se limiter aux frontières du web, ni de céder à la mode des boutiques éphémères. Sézane, Spartoo, Sensee, Sodezign, ces pure players ont choisi le point de vente physique comme ouverture sur l'omnicanalité.

Dossier retraite

L'accord Agirc-Arrco du 30 octobre 2015 ne s'est pas contenté de rafistoler les régimes de retraite complémentaire. Il ouvre la voie à une série de réformes de fond plus douloureuses pour les salariés que pour les retraités et les employeurs. Par ailleurs, l'étau se resserre sur les compensations financières. Conçues en 1974 pour contrebalancer les écarts de démographie entre salariés,

professions libérales, agriculteurs ou fonctionnaires, les compensations entre régimes sont devenues inéquitables. Mais les réformer s'annonce délicat, voire explosif.

L'économie collaborative, ce casse-tête fiscal Les Échos - 12 janvier 2016

L'essor des échanges entre particuliers commence à inquiéter l'administration fiscale. Si les revenus de l'économie collaborative sont bel et bien imposables, rares sont les contribuables qui les déclarent. Et les transactions échappent largement à la TVA.

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Découvertes

LA FANFARE DES FONDEURS D’ANTOIGNÉ À SAINTE-JAMME-SUR-SARTHE

En avant la musique Depuis des siècles le site d’Antoigné à Sainte-Jammesur-Sarthe est un haut lieu de la métallurgie. L’usine connaîtra son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle avec l’arrivée de la famille Doré-Chappée et particulièrement d’Armand Chappée, figure emblématique du site. Parmi d’autres activités à l’initiative de l’industriel sarthois, sont créées la batteriefanfare des fondeurs d’Antoigné et celle de Port-Brillet. Travail, goût de l’effort et talent sont les valeurs de ce monde ouvrier qui ne ménage pas sa peine.

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omme se plaît à le souligner Gérard Viel, président de l’association des Fondeurs d’Antoigné, l’exploitation du fer à Sainte-Jamme-sur-Sarthe remonte à des temps très anciens, tant sur le site qu’aux alentours. En effet, la région était riche de quatre éléments indispensables : le minerai, le bois pour alimenter les fourneaux, l’argile pour les construire et, plus tard, les rivières comme source d’énergie hydraulique, permettant aux fondeurs d’innover et d’adopter des méthodes de productions "modernes". En 1618, la fonderie s’organise autour des hauts-fourneaux pour la production de fonte, de la forge et de la fenderie, pour évoluer vers une véritable industrie. C’est au milieu du XIXe siècle que le haut-fourneau, rétabli après quinze ans d’interruption, connaît ses premières difficultés. En 1859, il est remplacé par des cubilots de grande capacité, et le site se reconvertit en fonderie de seconde fusion pour s’adapter aux nouvelles techniques et faire face à la concurrence française et étrangère. À cette même époque Antoigné commence à être associé au nom de la famille Doré-Chappée. Victor Doré prend le parti d’abandonner la production de fonte de première fusion pour se consacrer au moulage et Armand Chappée assure une brillante période de croissance grâce à ses innovations, à sa politique de paternalisme et au développement du chemin de fer et de la télégraphie. En 1856 il hérite de l’usine d’Antoigné et, en 1882, il achète celle de Port-Brillet en Mayenne, toutes deux exploitées par la société Chappée. La première, devenue la SGF (Société Générale de Fonderie) en 1929, comptera jusqu’à 2 000 ouvriers en 1964 avant de fermer, en 1986, après une longue pé-

1910 : musique des fondeurs d’Antoigné, à l’arrière du château aujourd’hui disparu, 61 exécutants.

riode de difficultés. La seconde, près d’un millier et cessera son activité en octobre 2011.

Capitalisme et paternalisme Armand Chappée est un exemple des "capitaines d’industrie" qui firent fortune grâce à leur esprit d’entreprise et la mise en œuvre de méthodes de production rigoureuses et innovantes : en 1889, il obtient le grand prix de fonderie à l’Exposition universelle de Paris. Il diversifie également la production : sur réquisition gouvernementale grenades et obus pour accompagner l’effort imposé par la Grande Guerre (nom attribué au conflit par le fils d’Armand Chappée), outillages et matériel agricole, construction ferroviaire avec notamment des plaques tournantes pour les gares, plaques d’égout ou d’accès aux réseaux souterrains, fontaines (Wallace ou autres), fers à repasser et chaudrons pour la lessive, cuisinières, poêles, clochetons de la cathédrale du

Mans. Il y eut aussi des œuvres artistiques telles le moulage du buste du général Négrier, récompensé pour sa perfection lors de l’Exposition de 1842. Plus tard, avec l’arrivée du chauffage central, vinrent les radiateurs en fonte qui firent la renommée de l’entreprise. À l’instar des bassins miniers, des usines du Creusot, de Michelin à Clermont-Ferrand et d’autres patrons, la famille Chappée a pratiqué le "paternalisme" en prenant en charge la vie des ouvriers sur la commune de SainteJamme-sur-Sarthe : en témoignent encore aujourd’hui les maisons ouvrières qui avaient toutes un jardin ; surtout il faut rappeler la protection sociale avec les premières retraites, les soins médicaux, l’enseignement avec l’apprentissage, sans oublier les activités sportives et culturelles. "L’usine, c’était tout !", affirmait un ancien fondeur. Mais paternalisme ne veut pas dire angélisme, il s’agissait d’un intérêt bien compris du dirigeant pour attirer et garder la main-d’œuvre trop rare en cette époque de plein emploi. Le chef


Découvertes

du personnel n’aurait-il pas affirmé "Je ne veux pas des hommes usés, mais des hommes à user" ? Le travail était dur, jusqu’à dix heures par jour et, pour ceux qui n’habitaient pas sur place, il fallait y ajouter la durée et la fatigue de longs trajets à pied ou à bicyclette. Il vous forgeait des caractères bien trempés !

Naissance de la fanfare Dans ce contexte Armand Chappée, passionné de musique, crée, en 1900, la Société musicale. Les fondeurs trouvent le temps nécessaire à l’apprentissage d’une discipline exigeante, les répétitions ayant lieu sur le temps de travail. Il leur faut néanmoins du courage et du talent pour accéder à un haut niveau de pratique musicale et donner au site d’Antoigné d’autres lettres de noblesse. Habitués aux fusions infernales, nos hommes se transforment en amateurs d’effusions musicales. Atteints par la fièvre mélomane, ils se confrontent en "corps à cors", toujours et encore, pour en tirer d’harmonieux accords, font résonner leurs tambours dans le

Une partie de la fanfare en concert, 1955.

bourg et embouchent les trompettes de la renommée. Armand Chappée n’hésite pas à recourir à des recrutements extérieurs en assurant aux nouveaux venus de bonnes places au sein de son entreprise, voire des avantages en matière de logement. Dans ce cas, l’histoire ne dit pas si la musique adoucit les mœurs de nos rudes gaillards ou excite leurs jalousies. Toujours présidée par le directeur de l’usine, la fanfare est composée de cuivres et de percussions : saxophones, cors, cornets, trombones, bugles, cymbales, tambours, grosses caisses, etc. Tous les instruments et les uniformes bleu marine à galons dorés sont achetés par l’entreprise qui paie aussi les déplacements à l’extérieur. La Société musicale est très hiérarchisée avec son chef et ses sous-chefs. Les débuts furent difficiles mais, rapidement, la société musicale des fondeurs compte 33 exécutants à Sainte-Jamme et, curieusement, 80 à Port-Brillet. En 1913, les effectifs sont respectivement de 40 et de 86, toujours à l’avantage de la Mayenne. La formation inter-

Les fondeurs d’Antoigné, vers 1890. Reproduction du tableau de Paul Soyer visible au musée de la Reine Bérengère au Mans.

prète tous les grands compositeurs : Berlioz, Mozart, Mendelssohn, Wagner, Beethoven, pour ne citer que les plus connus, à travers des adaptations pour fanfares parfois très difficiles à exécuter.

Une solide réputation Voyager, ils en eurent l’opportunité grâce au niveau d’excellence atteint. En effet, en de nombreuses occasions, ils participèrent à des fêtes locales, mais surtout à des concours nationaux et même internationaux. La fanfare fut invitée à Bordeaux, Angoulême, Reims, La Haye-du-Puits, Chatelaillon, Trouville-sur-Mer… mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas. Elle obtint de nombreuses récompenses. À force de travail et de répétitions, les ouvriers musiciens se forgèrent une solide réputation. Certaines familles ont été très marquées par la vie de la fanfare, et parfois sur plusieurs générations : grandspères, pères, maris ou autres parents. Si la formation comprenait surtout des hommes, il y avait aussi des femmes. Récente, leur "émancipation" tenait beaucoup au rôle important qu’elles

jouèrent pendant la Grande Guerre. La plupart des membres de la fanfarebatterie qui ont connu la grande époque ne sont plus. Mais les musiciens de Sainte-Jamme et des alentours exercent toujours aujourd'hui sous le même statut, la Société musicale n’a jamais été dissoute. ◗ Francis Landier L'association des fondeurs propose de nombreuses animations pour garder la mémoire des activités aujourd'hui disparues. En savoir plus : www.fondeursdantoigne.com, ass-fondeurs-antoigne@orange.fr, tél. : 09 63 21 56 83 Source : La Vie Mancelle & Sarthoise

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