Maine éco n°184

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AÉROPORT DU MANS Promouvoir l'aviation d'affaires…p4

LE MÉCENAT Une chance pour l'entreprise... p14

DROIT FISCAL Un contrôle à distance... p22

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE

ATTRACTIVITÉ COMMERCIALE

Les villes refusent de baisser le rideau ! N°184 MAI 2017


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édito

Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

N° 184 - MAI 2017 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Luc-Benoît Cabanne Emmanuel Chevreul Chantal Mariotti Rémi Nanclares Élise Pierre Pierre-Jacques Provost Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : © Ad'hoc photographie Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 16 900 exemplaires ISSN : 1269-6633

Aux urnes entrepreneurs ! Quand ces lignes seront publiées, notre pays sera en fin de processus électoral pour désigner le prochain président de la République. Clé de voute de nos institutions, cette élection est majeure pour chacun d’entre nous et pour notre Nation. Elle l’est également pour nos entreprises et pour l’économie de notre pays. La croissance molle que nous connaissons n’est pas suffisante pour donner aux entreprises l’oxygène et la visibilité dont elles ont besoin. Par ailleurs, la stabilité règlementaire, fiscale et juridique qui a beaucoup fait défaut depuis de nombreuses années doit être une priorité des prochains gouvernements pour établir la confiance sans laquelle il n’est pas d’investissement possible pour nos entreprises. De manière concrète, les CCI ont pris part au débat public en rencontrant les représentants de la quasi-totalité des candidats pour porter la parole des entrepreneurs et se faire écho des préoccupations qui sont les leurs. Neuf propositions ont ainsi été faites par les CCI pour : • mieux accompagner les entreprises, • mieux former au plus près des besoins, • mieux assurer l’accès aux services de développement économique, • mieux préparer les décisions publiques en matière économique. Ces propositions ont vocation à servir de base de travail et de discussion pour une action efficace dans chaque territoire aux bénéfices des entreprises. Plus que jamais, les CCI sont et seront dans l’action pour vous représenter dans les prochaines années. La CCI du Mans et de la Sarthe y prendra toute sa part.

Noël PEYRAMAYOU

!

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sommaire 4 Actualité

4

Promouvoir l'aviation d'affaires au Mans

14

Aéroport Le Mans-Arnage Promouvoir l'aviation d'affaires

6 La vie des entreprises 12 Actualité

Perspectives économiques La France, mauvaise élève de l'Europe ?

14 Entreprise

Le Mécénat Une chance pour l'entreprise

17

Santé et sécurité au travail De l'OHSAS 18001 à l'ISO 45001

18

Financement de l'innovation La CCI accompagne Beta Epsilon

21

Certificats d'économie d'énergie Dix nouvelles opérations éligibles

22 Juridique Le mécénat est Droit fiscal une chance pour l'entreprise Bienvenue dans l'ère du contrôle fiscal 2.0 24 Dossier Attractivité commerciale

Les villes refusent de baisser le rideau !

30 International

30 Brexit : quelles seront les conséquences du divorce ?

Brexit Quelles seront les conséquences du divorce ?

33 Formation

Un nouveau diplôme bac + 3 Former les futurs salariés des banques

34 Focus 38 D’une communauté de communes… à l’autre

Les vallées de la Braye et de l'Anille Le soleil économique se lève (aussi) à l'est !

43 Conjoncture

46

Les Papeteries du Bourray ont inventé le papier persan 2 maine éco mai 2017

Indicateurs économiques Enquêtes mensuelles de conjoncture

44 Lu pour vous

46 Découvertes

Les Papeteries du Bourray Un moulin sur l'Huisne… invente le papier persan !

48 Changement de propriétaire

Annonces Bodacc Sarthe


agenda DOSSIER 11 mai

22 juin

9 h-12 h 30 : Workshop "Faire une offre commerciale export efficace" CCI

Réunion thématique club d’entreprises Espace Entreprendre 72

Contact : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

11 mai 14 h-17 h 30 : Workshop : Émettre et contrôler sa facture export CCI Contact : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

ATTRACTIVITÉ COMMERCIALE

Les villes refusent de baisser le rideau !

28 juin-8 août Soldes d'été

29 juin 9 h - 12 h : Réunion mobili pro sur les déplacements professionnels, avec l'Ademe CCI

12-14 mai

Contact : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

Salon du sport Paris expo Porte de Versailles

4 juillet

www.salondusport.fr

Formation éco-conception CCI

19-21 mai

Contact : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

Grand prix de France moto Circuit Bugatti, Le Mans

4 juillet

1 juin

Les Rencontres de l'international CCI

18 h 15 : Assemblée générale de Sarthe international et conférence-dîner russe CCI

Contact : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

Contact : Karine Cerutti au 02 43 21 00 00

4 juillet et 5 septembre 12 h 30 - 13 h 30 : Réunion Bilan de compétences et VAE CCI

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12 juin

Secteur majeur de l’économie, le commerce a dû entamer sa mutation face à l’avènement du e-commerce et la digitalisation des tâches. Ses acteurs déploient de nouvelles compétences pour conserver leur point de vente au cœur de la stratégie digitale… et sauvegarder leurs boutiques en cœur de ville. Car les centres-villes, victimes de la désindustrialisation et des politiques d’étalement urbain, connaissent un phénomène de dévitalisation. Si la Sarthe n’échappe pas à cette tendance avec des taux de vacance importants, les municipalités refusent le déclin. Avec l’appui de la CCI, élus locaux, fédérations de commerçants et artisans se mobilisent pour soutenir l’activité commerciale de nos territoires.

Contact : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

9 h-10 h 30 : Pourquoi j'utilise Amazon pour vendre Ruche numérique de la CCI

Contact : Valérie Moutel au 02 43 21 58 10

Contact : Julie Hacault 02 43 21 00 01

Foire du Mans Centre des expositions

14-15 juin International Business Days Le Mans Technoparc du circuit des 24 Heures du Mans Contact : ibdlemans2017@gmail.com

15 juin 18 h 30-20 h 30 : Soirée RH "Changer, bouger, évoluer… Soyez acteur de votre vie professionnelle" CCI Contact : Valérie Moutel au 02 43 21 58 10

14-18 septembre www.foiredumans.com

16 septembre Braderie du Mans

16-17 septembre Grand prix Meule bleue courses de chefs d'entreprise en mobylettes "vintage" et 17 heures de fête non-stop Circuit Bugatti du Mans www.meulebleue.fr

17-18 juin 24 Heures du Mans

19-25 juin Salon international de l'aéronautique et de l'espace Paris Le Bourget www.siae.fr maine éco mai 2017 3


actualité

AÉROPORT LE MANS-ARNAGE

Promouvoir l'aviation À 6,5 km au sud du Mans, à deux pas du circuit Bugatti, l’aéroport du Mans accueille plus de 7 000 passagers par an. Incontournable durant la semaine des 24 Heures, la plateforme propose, tout au long de l’année, une large diversité de services et plusieurs entreprises y sont installées. Le site présente un fort potentiel de développement. C’est pourquoi ses dirigeants ont la volonté de développer les vols d’affaires en s’adressant directement aux entrepreneurs sarthois.

T

ransféré par l’État au Syndicat mixte du circuit des 24 Heures du Mans en 2007 dans le cadre de la décentralisation, l’aéroport Le MansArnage est géré par la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe depuis plusieurs décennies sous le régime de l’autorisation d’occupation temporaire. Elle l’exploite depuis le 1er janvier 2010 dans le cadre d’un contrat de délégation de service public passé entre le Syndicat mixte du circuit des 24 Heures et la CCI, pour une durée de 15 ans. "Sur place, la CCI emploie neuf salariés, trois agents AFIS (Airport flight information service) qui rendent un service d’information de vol et d’alerte depuis 2014, l’État ayant décidé de retirer les contrôleurs sur le terrain du Mans, quatre pompiers d’aéroport, une personne à l’entretien de la plateforme, précise Laurence Chaize, manager du site, également employée par la CCI. Notre première mission est d’assurer la sécurité et la sûreté sur la plateforme." L’aéroport Le Mans-Arnage est ouvert à la circulation aérienne publique et internationale toute l’année. Deux pistes, l’une revêtue de 1 420 m x 30 m, l’autre en herbe de 970 m x 80 m et une aérogare de 1 068 m² permettent d’accueillir des aéronefs tels que BAE 146 (43 tonnes de 80 à 100 places), Fokker 70 (40 tonnes environ 80 passagers), ATR 72 (23 tonnes de 68 à 78 passagers). En 2016, l’aéroport manceau a accueilli 7 131 passagers et 26 516 mouve4 maine éco mai 2017

Un quart du trafic annuel de l'aéroport est concentré sur la semaine des 24 Heures du Mans.

ments aériens y ont été comptabilisés, dont 1 414 vols commerciaux. "Un quart du trafic annuel est concentré sur la semaine des 24 Heures du Mans, durant laquelle arrivent et repartent environ 2 000 passagers. Près de 60 personnes travaillent sur le site en renfort et dans des métiers différents (18 agents de l’aviation civile, cinq avitailleurs d’aéronefs, bagagistes, chauffeurs de navettes, etc.).

Notre activité s’intensifie également à l’occasion du Grand Prix de France moto et de Le Mans Classic", poursuit la manager du site.

ULM, hélicoptères, aéromodélisme, parachute… En dehors de ces périodes particulièrement intenses, l’aéroport demeure

un lieu de passage régulièrement fréquenté par des particuliers et des professionnels, notamment parce qu’il présente l’avantage de rassembler l’ensemble des activités liées à l’aviation : les aéroclubs des Ailes du Maine (avions, planeurs, aéromodélisme), une école de pilotage privé et baptêmes de l’air (Ad’AIR), une école de pilotage professionnel (GMTA-viation), une société d’hélicoptères HJS (voir encadré), une


actualité

d’affaires société de maintenance et réparation d’aéronefs (Hubert Aviation) et la société ABCD’Air qui propose des sauts en parachutes, mais aussi d’autres sociétés telles que Fedex, une moto école Moto Formation 72 et une société de taxis/ambulances ABC Transports. Par ailleurs, plusieurs pilotes privés bénéficient d’un emplacement de hangar pour y héberger leur aéronef.

Un GIE pour développer l’aviation d’affaires Aujourd’hui, la CCI souhaite, en priorité, accroître la notoriété et la visibilité de l’aéroport. Elle vise, plus particulièrement, une clientèle de professionnels qui reste à conquérir. Les chefs d’entreprise sarthois ne connaissent pas tous, encore, l’aéroport du Mans et ses possibilités, mais surtout n’ont pas encore le réflexe d’utiliser l’avion, voire l’hélicoptère, pour leurs déplacements. Pourtant, dans bien des cas, ce moyen de transport peut se révéler avantageux. Il garantit, à coup sûr, un gain de temps et parfois un gain financier lorsque l’homme d’affaires doit se rendre dans une ville mal desservie. En outre, le voyage en avion représente

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moins de fatigue, aucune attente (bord à bord) et offre la possibilité de se consacrer pleinement au travail pendant le trajet. "C’est dans l’optique de promouvoir cette aviation d’affaires que nous accompagnons la société GMTA-Viation, déjà implantée sur l’aéroport, qui projette de créer un GIE. Ce groupement d’intérêt économique proposera, aux entreprises qui le rejoindront, de disposer d’un avion pour les déplacements, professionnels ou privés, du chef d’entreprise et de ses collaborateurs à travers toute la France et même en Europe", annonce Laurence Chaize. À l’évidence, cet aéroport Le MansArnage est véritablement un site à vocation économique qui mérite d’être mieux connu pour s’imposer comme un moteur du développement local. ◗◗ Emmanuel Chevreul

Contact aéroport : Laurence Chaize au 02 43 84 26 75

Héliberté : Un déploiement sur tout le grand Ouest Parmi les prestataires présents sur l’aérodrome, Héliberté est, sans doute, le plus spectaculaire. "Nous avons créé l’entreprise Laurent Betton et moi, il y a sept ans, en rachetant Jet System, qui proposait déjà des vols en hélicoptère et dont nous étions salariés, explique le fondateur et co-dirigeant d’Héliberté, Sébastien Durieux. Aujourd’hui, nous exploitons huit hélicoptères qui sont positionnés sur une dizaine de sites touristiques du grand Ouest, ainsi que sur la capitale sarthoise. Notre siège social et notre atelier de maintenance demeurent sur Le Mans où nous occupons 400 m 2 de hangar. Nous sommes attachés à notre site manceau qui se distingue par la complémentarité des prestataires présents sur la plateforme."

Laurent Betton et Sébastien Durieux, dirigeants de Héliberté.

Héliberté propose un large éventail de prestations : vol d’agréments et baptêmes de l’air, vol taxi, prises de vue, surveillance de réseaux électriques, transport de fret ou de charges… "Nous travaillons beaucoup avec les comités d’entreprises, des sous-traitants automobiles ainsi qu’avec l’ACO et quelques sociétés événementielles locales, poursuit Sébastien Durieux. Nous avons aussi la volonté de renforcer la clientèle d’affaires en démontrant que le transport en hélicoptère peut permettre de gagner du temps et de l’argent."

05/04/2017 17:145 maine éco mai 2017


la vie des entreprises

DAO Maine recrute des dessinateurs industriels

HARAS DE LA VALLÉE DES HAFLINGER

Des cosmétiques bio à base de lait de jument

A

près avoir vu un reportage sur les bienfaits du lait de jument, Gilbert Cosnet crée le Haras de la vallée des Haflinger à Degré en 2000. Déjà passionné par l'élevage de ces grands poneys, il décide avec son fils Guillaume de lancer l'activité "lait de jument bio" sous la marque Equalya avec des compléments alimentaires dès 2003 et des cosmétiques en 2006. Aujourd'hui, près de 80 poneys occupent les 60 hectares du haras. Dès le printemps, le lait sert exclusivement à l'alimentation des nouveaux poulains jusqu'à leurs trois mois. Ensuite, une faible quantité est prélevée jusqu'à mi-novembre (quatre traites par jour). Fragile, le lait de jument est transformé sur place dans la demi-journée. Pour ne pas l'altérer, il est lyophilisé. La poudre ainsi obtenue sera ensuite conditionnée en gélules (compléments alimentaires) par un laboratoire situé en Bretagne ou sera utilisée pour élaborer des cosmétiques (savons, soins de douche, soins du corps et du visage, etc.) en collaboration avec un laboratoire situé dans la région Sud-Ouest. La gamme 100 % bio s'étoffe progressivement et tous les produits sont certifiés Ecocert, plus Cosmebio pour les cosmétiques. Après la vente en ligne et en magasins bio, pharmacies et instituts de beauté, la marque mise depuis juin 2016 sur le développement de la vente à domicile, avec 26 conseillères pour l'instant. L'activité emploie cinq personnes au haras.

Serveurcom signe un accord commercial avec Kosc Telecom Serveurcom au Mans, opérateur proposant une offre globale de télécommunications pour les entreprises, via son réseau national de 200 revendeurs, a signé en mars dernier un accord commercial destiné à intégrer le réseau de Kosc Telecom dans ses solutions. Il devient ainsi le premier opérateur sur le marché des entreprises à contractualiser avec ce nouveau réseau télécom français majeur sur le marché wholesale (troisième opérateur sur le marché de gros après Orange et SFR). Également implanté à Paris, Nantes, Rouen, Lyon et La Rochelle, Serveurcom emploie 50 salariés pour un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros en 2016 (+ 40 % en un an).

Novasep investit 11 millions d’euros au Mans

TÉPACAP

Le parc de loisirs labellisé Qualité Tourisme

L

e parc a obtenu le label Qualité Tourisme en 2017. Ce label garantit aux clients un accueil et des prestations de qualité. Pour Tépacap, c’est une reconnaissance de l’engagement pris pour la satisfaction de sa clientèle. À l’écoute de leurs remarques, le parc améliore de façon continue les prestations pour toujours mieux satisfaire ses nombreux visiteurs, près de 30 000 personnes en 2016. Situé dans l'Arche de la Nature, à dix minutes du centreville du Mans, Tépacap propose des activités aventure et nature, accessibles à tous, dans une ambiance conviviale et familiale. Groupes ou individuels, professionnels ou particuliers, le parc de loisirs propose des offres adaptées à tous, avec hébergements et restauration sur place (snack et espace pique-nique aménagé). Accrobranche, paintball, laser game extérieur, orientation, escalade… les activités sont variées avec comme nouveautés cette année : le laser biathlon, combinant course d'orientation et tir sur cibles, mais aussi de nouvelles structures gonflables pour les plus jeunes. En pleine saison, l'effectif s'élève à 13 personnes.

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Créé en 2003 à Angers, le groupe DAO BE s'est implanté au Mans en 2016. Son activité consiste à proposer de la prestation de services en bureaux d’études mécaniques, en régie. Ses salariés sont mis à disposition chez ses clients afin de prendre en charge tout ou partie de leurs projets, tout en s’adaptant à leur organisation. DAO Maine compte déjà trois collaborateurs, bientôt quatre, et va poursuivre ses recrutements. Le groupe compte aujourd'hui sept sites (cinq dans le Nord-Ouest de la France, un à Montréal et un à New-York) et 65 salariés.

L'usine mancelle du groupe Novasep, spécialisée dans la production de molécules pour la fabrication de médicaments anticancéreux, s'est agrandie de 2 000 m² pour fabriquer une nouvelle génération de médicaments anticancéreux. Des molécules capables de s'attaquer uniquement aux cellules malades. Pour ce nouveau bâtiment high-tech, 11 millions d'euros ont été investis. Une vingtaine d'embauches sont prévues (biochimistes et ingénieurs en biotechnologies) pour compléter l'équipe de 73 salariés du site.

Pluie de médailles pour Prunier Le fabricant de rillettes de Connerré a été récompensé de trois médailles au dernier Concours général agricole de Paris : médaille d'or pour le pâté "Le Forestier", médaille d'argent pour les rillettes du Mans de porc fermier label rouge, médaille de bronze pour la mousse pur canard. Ce qui complète les trois médailles également reçues lors du Concours national des Meilleures rillettes de Mamers. Fondé en 1931 à Connerré, le fabricant de spécialités charcutières haut de gamme emploie 152 personnes pour un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros.


la vie des entreprises BIGOT FLEURS

MATÉRIAUX PITOIS

La mondialisation humaine de Jean Bigot

Bon démarrage pour l'Isolabloc

J

ean Bigot, fondateur du groupe Bigot Fleurs à Allonnes, a écrit un livre sur la vie de son entreprise, la nécessité de délocaliser pour survivre et surtout, les aspects humains de cette aventure. Dans Une approche humaine de la mondialisation, l'auteur raconte pourquoi il a transplanté en Afrique l'activité de production de roses il y a dix-sept ans. Depuis, il entretient des rapports privilégiés avec des acteurs du développement de ce continent. Au Kenya, Bigot Fleurs produit aujourd'hui des roses sur 55 hectares et emploie 1 100 salariés (350 au départ). Et à Allonnes, site de production de tulipes, de muguet et de conditionnement des fleurs, l'effectif est passé de 48 à 130 personnes. Dans ce livre, des dialogues se nouent entre l’Européen, un Peul malien, un Luo et des Kikuyus kenyans. Ils évoquent leurs espoirs et leurs craintes, face à la mondialisation, aux transformations de la société accélérées par l’essor du numérique et soulignent la naissance d’une classe moyenne et l’énorme potentiel de consommation qu’elle préfigure. Jean Bigot a déjà écrit de nombreux ouvrages sur les pays émergents. Son groupe est aujourd'hui dirigé par son fils Jean-Philippe. En 2016, il a produit 75 millions de roses, 35 millions de tulipes et 2,5 millions de brins de muguet.

ALPHACAN

1,4 million d'euros investis à Sablé-sur-Sarthe

S

pécialisé dans les menuiseries PVC, le groupe Alphacan investit 1,4 million d'euros dans son usine de Sablé-sur-Sarthe, pour développer l’activité d’extrusion. Sept nouvelles lignes industrielles vont être installées ainsi que l'automatisation des systèmes à travers l’informatique. Un million d'euros est consacré à la construction de deux bâtiments : un de 2 700 m² (dédié à la préparation de commandes) et un de 200 m² (stockage de matières premières). La production va ainsi pouvoir passer de 32 à 45 tonnes par jour. Le laboratoire qualité est aussi réaménagé. Une trentaine de personnes vont être embauchées pour renforcer l'effectif actuel de 70 salariés, dont certains viendront des autres sites du groupe. Alphacan a deux autres sites en France, à Gaillac dans le Tarn et à Chantonnay en Vendée. Le nouveau plan industriel lancé en septembre dernier a vu la réduction des activités de Gaillac (92 emplois supprimés sur 130) et le renforcement de Sablé qui deviendra le siège social du groupe. La position géographique de Sablé a été jugée stratégique vis-à-vis de la clientèle, avec des capacités de production déjà importantes. Alphacan mise sur le Made in France avec des fournisseurs français, une production française et une clientèle de menuiseries industrielles françaises essentiellement.

Fabricant de matériaux béton pour le bâtiment et les travaux publics (parpaings, blocs béton rectifiés, béton transformé), Matériaux Pitois a racheté en 2015 une licence de fabrication pour un procédé innovant 100 % français : Isolabloc. Conçu par l'entrepreneur landais Mario Aschero, ce bloc de construction est composé d'un bloc coffrage isolant en béton composite bois-ciment, associé à un isolant servant de parement extérieur. Une fois posés, ces blocs sont remplis de béton. Cette isolation thermique par l'extérieur répond à la future réglementation thermique de 2020. Seules trois entreprises en France disposent de cette licence et sont associées en GIE. Isolabloc est utilisé pour la construction de maisons individuelles, immeubles collectifs et industriels. Le fabricant est satisfait du démarrage de ce produit de plus en plus demandé par les particuliers, architectes, maîtres d'œuvre et grands groupes du BTP. Créée en 1941, l'entreprise implantée à Lamnay (siège social) et Champagné est dirigée depuis 1980 par Jean-Claude Pitois. Elle travaille sur le Nord et l'Ouest de la France pour les produits béton et le grand quart Nord-Ouest pour l'Isolabloc. Son chiffre d'affaires atteint 13 millions d'euros avec près de 40 salariés.

maine éco mai 2017 7


la vie des entreprises ÉTOILE ROUTIÈRE

Retour de la croissance

A

près une période difficile en 2013 avec une procédure de sauvegarde, les voyants sont au vert pour le groupe Étoile Routière de La Flèche. Si ce plan de neuf ans court toujours, le groupe - constitué de trois entreprises de transport (Étoile Routière, Gayet et Cottu) et d'une société de logistique réfrigérée - s'est restructuré et investit de nouveau. Son chiffre d'affaires a progressé de 3 % par an, pour atteindre 52 millions d'euros fin septembre 2016. Le groupe familial de 430 salariés, dirigé par Isabelle Gayet et Frédéric Raine, a notamment créé une nouvelle activité de co-packing à La Flèche pour reconditionner aux couleurs d'une enseigne de la grande distribution des produits arrivés dans des cartons portant la marque d'un fournisseur. La diversification a aussi vu en 2016 la création d'une plateforme de transport et stockage à Cherré avec un bâtiment dédié aux produits frais pouvant accueillir 2 900 palettes et un bâtiment pour les produits surgelés pouvant contenir 5 600 palettes. Une spécialisation dont beaucoup de clients étaient demandeurs. La reprise s'accompagne d'embauches. Le groupe est en train de recruter 14 personnes.

CRÉAPOLIS

Pôle sarthois de spécialistes de la créativité au service des entreprises

A

ssociation née au Mans en 2001, Créapolis se positionne désormais en tant que pôle sarthois de spécialistes de la créativité au service des entreprises. Avec ses 105 adhérents, l'association regroupe une très vaste palette de talents : graphistes, agences de communication, photographes, vidéastes, illustrateurs, créateurs de sites Internet, community managers, architectes, designers, rédacteurs, spécialistes du digital, de l’aménagement d’espace, de l’événementiel, consultants en marketing, stratégie, innovation, etc. En 2016, Créapolis a mené plus de 42 actions sur le plan local, régional et national, pour promouvoir le véritable levier de développement qu’apporte la créativité aux entreprises pour se faire connaître, développer de nouveaux produits ou services, conquérir de nouveaux marchés, fédérer ou innover. Des actions ont également été mises en place en interne pour permettre une meilleure connaissance entre adhérents et favoriser les synergies créatives au service des clients. C’est ainsi que se forment régulièrement des équipes pluridisciplinaires constituées de spécialistes de différents domaines travaillant ensemble sur un projet client. Par ailleurs, Créapolis accueille huit jeunes entreprises créatives dans sa pépinière dédiée à la créativité, proche de l’université du Mans. Pour 2017, de nombreuses actions sont de nouveau conduites pour promouvoir les métiers créatifs. Objectif : créer le "Réflexe Créapolis" chez tous les décideurs de manière à ce qu’ils fassent appel aux créatifs. Parmi les différentes actions menées cette année : cinq ateliers Créazooms, des soirées Bienvenue au pôle (accueil de groupements d’entreprises), deux conférences Mercredis de la couleur, la plateforme d’appels d’offres, des brainstormings personnalisés répondant aux problématiques des entreprises ou encore des ateliers d’information.

8 maine éco mai 2017

Avenplast s'agrandit Dirigée par les frères Sébastien et Jérôme Cormier, la société de Roëzé-sur-Sarthe spécialisée dans la chaudronnerie plastique et la découpe par commande numérique poursuit son développement. Forte d'un carnet de commandes bien rempli, l'entreprise familiale s'agrandit. Elle a investi 800 000 euros dans la construction d'un nouveau bâtiment dans la zone d'activités du Val de l'Aune (950 m²) et 300 000 euros dans du matériel, dont une machine de découpe par fraisage et couteau oscillant pour la découpe de plastique souple, EPDM, mousse et film. D'ici à 2020, Avenplast compte faire progresser son effectif de 10 à 15 personnes et son chiffre d'affaires de 900 000 euros à 1,3 million d'euros.

La vente en ligne dope Visserie Service Fabricant et distributeur de produits de fixation (vis, écrous, boulons, pointes, etc.) à Parcé-sur-Sarthe, Visserie Service propose 35 000 modèles différents à ses clients, principalement des industriels. Avec une cinquantaine de salariés, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires de plus de 16 millions d'euros, en croissance de 12 % par an. Elle mise sur le commerce en ligne pour se développer en touchant une nouvelle clientèle, notamment les artisans et les particuliers. Ce créneau représente aujourd'hui 20 % du chiffre d'affaires.

APS déménage à Parigné-l'Évêque Seul fabricant français de "touillettes" pour distributeurs automatiques de boissons, APS déménage à Parigné-l'Évêque, sur le parc d'activités de la Boussardière, proche de l'A 28. Trop à l'étroit dans ses locaux de Montfort-le-Gesnois, elle va ainsi passer de 2 600 à 4 000 m² pour développer ses activités. APS produit aussi des chariots et distributeurs fixes pour les collectivités et établissements de santé. Le futur bâtiment devrait être prêt en août prochain pour accueillir les 18 salariés de l'entreprise.

Sophie, la trottinette électrique en libre-service Première solution de location de trottinettes électriques en libre-service, Sophie démarre son activité au Mans. Bertrand Faivre, entrepreneur manceau fortement impliqué dans la mobilité lors des grandes manifestations, et son associé Cristian Sandu, polytechnicien rompu aux techniques d'auto-partage, ont conçu le service Sophie : un réseau de bornes de sécurisation et de recharge de trottinettes électriques accessibles via un smartphone. Pour débuter, deux bornes sont installées place de la République et gare Nord. L’initiative a séduit la Ville du Mans. Elle est accompagnée par Le Mans Tech et ses partenaires industriels.


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la vie des entreprises EAPS

GRANDRY TECHNOLOGIES

Investissements et changement de nom pour l'usine sarthoise

La PME connaît une forte croissance

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achetée par le groupe Poclain en juillet 2015, la fonderie Grandry de Sablé-sur-Sarthe est rebaptisée Poclain Technicast. Elle adopte une identité visuelle conforme à celles des trois autres divisions du groupe installé à Verberie (60) : Poclain Hydraulics, Poclain Powertrain et Poclain Véhicules. Le nouveau logo fait toutefois référence au nom historique sous la forme d'une signature "Grandry Casting Technologies". Fondée en 1848 à Sablé-sur-Sarthe, l'usine emploie 135 salariés et fabrique des pièces moulées complexes en fonte à graphite sphéroïdal. Des composants essentiels pour les transmissions hydrostatiques, grande spécialité de Poclain. Les séries produites peuvent atteindre 50 000, voire 100 000 pièces pour l'industrie automobile, poids lourds, bus, armement, machinisme agricole, engins de travaux publics et applications ferroviaires. Un plan pluriannuel d'investissements est en cours avec une première tranche de 2 millions d'euros (meuleuse à commandes numériques, équipements de sablage robotisé, machine de mesure 3 D, etc.) et d'autres projets de modernisation sont annoncés pour 2017 et 2018. En 2016, une antenne commerciale a été ouverte aux États-Unis pour répondre à la demande locale de pièces de fonderie complexes produites en petit et moyen volume. Le groupe Poclain souhaite faire progresser le chiffre d'affaires export de l'usine sarthoise de 45 % en 2015 à 65 % en 2019.

BOYER VITRÉ

La PME mise sur la qualité et l'innovation

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'entreprise de maçonnerie créée en 1993 à Luceau par Yvon Boyer a été rachetée en 2016 par Yohan Vitré, fort d'une expérience professionnelle de 20 ans dans l'industrie des matériaux. Historiquement spécialisée dans la rénovation haut de gamme, Boyer Vitré se positionne sur des critères qualité élevés. La PME applique les mêmes critères pour les autres activités où elle intervient : les bâtiments neufs (industriels et agricoles) et les sols haut de gamme. Tous ces chantiers demandent une bonne connaissance des supports béton, bois, pierre et résine ainsi que la maîtrise de la technique du polissage. Persuadé que l'innovation doit être au cœur de la stratégie de son entreprise, le dirigeant développe des procédés innovants en s'appuyant sur le savoir-faire de ses salariés. C'est ainsi que l'entreprise a réussi à mettre au point du béton phosphorescent avec des cristaux phosphorescents. Injectés dans du béton, ces cristaux absorbent la lumière du jour pour la restituer la nuit. Une démarche qu'elle suit avec tous ses fournisseurs. Pour leurs nouveaux produits, elle recherche la meilleure méthode à utiliser pour une application réussie. La stratégie menée porte ses fruits avec une progression de l'activité et un effectif passé de 7 à 17 salariés (dont deux apprentis). Trois recrutements supplémentaires sont prévus cette année. Autre motif de satisfaction pour Yohan Vitré, la Fondation Total lui accorde 40 000 euros à taux zéro pour financer sa croissance. Toujours pour progresser, Boyer Vitré est engagée dans un programme Dinamic Entreprises Performance jusqu'à la fin de l'année.

Spécialisée en métallerie, tuyauterie et chaudronnerie, EAPS, née en 2013 à Pontvallain, a connu une forte progression de son activité en 2015 et 2016. Et 2017 s'annonce prometteuse. Elle a d'ailleurs déménagé en janvier dernier vers un bâtiment tout neuf de 800 m², juste à côté de l'ancien. Ses deux créateurs, Estelle Masson-Piquet et Jérémy Goince, sont très satisfaits de cette croissance qui leur a permis de passer de 2 salariés au démarrage à 15 salariés aujourd'hui (11 CDI) et d'atteindre un chiffre d'affaires de près de 2 millions d'euros. La jeune PME travaille essentiellement pour l'industrie agroalimentaire, un secteur qui n'a pas connu de ralentissement économique. Elle fabrique des lignes de convoyage d'aliments, des réseaux de tuyauterie, répare des lignes de process d'abattage, met en conformité des machines, procède aux déménagements d'usines. Parmi ses clients importants figure LDC, où elle intervient dans les différentes implantations du groupe dans la France entière. EAPS a aussi développé en 2015 une activité de rampes d'accès avec une marque dédiée Ramp'ngo. Pour le volet commercialisation, les dirigeants ont suivi le programme régional Dinamic Entreprises qui leur a permis d'aller au bout de leur démarche. Un site de vente en ligne a été ouvert en juillet 2016 et maintenant l'entreprise cherche des distributeurs (market places) au niveau national.

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actualité

PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES

La France, mauvaise élève Cerfrance a convié ses adhérents à une conférence sur le rôle que joue la confiance dans l’économie, avec l'intervention de l'économiste Éric Heyer. Une soirée riche d'enseignements et qui donne des raisons d’espérer.

Éric Heyer, économiste et directeur du département analyse et prévision de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Palais des congrès du Mans, salle pleine et public particulièrement attentif, la conférence d’Éric Heyer, économiste et directeur du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), professeur à Sciences Po Paris, débute sur le thème "Confiance et perspectives économiques ; la France n’est pas le plus mauvais élève de l’Europe". Nous sommes le 6 mars 2017 et il est déjà évident que la campagne présidentielle en cours restera à un niveau bas et voilà que Cerfrance MayenneSarthe propose à ses adhérents, en clôture de son assemblée générale,

d’écouter un économiste pendant deux heures pour expliquer qu’il y a des raisons d’espérer et que la France n’est pas si "nulle". L’exercice était osé et s’est révélé salvateur pour l’auditoire tout étonné qu’on lui ait parlé sans essayer de lui "vendre" une recette miracle et en considérant chacun comme capable de comprendre un sujet pas si facile.

De l’utilité des experts La première explication intéressante de la soirée fut celle du rôle des experts, ceux de l’OFCE mais aussi d’autres organismes : oui leur expertise est in-

dispensable pour faire des projections, modéliser les conséquences d’un choix plutôt qu’un autre ; mais oui, ils peuvent se tromper et ne peuvent anticiper tous les facteurs, et oui le choix final revient aux politiques, en tout cas en démocratie. Autre bonne nouvelle présentée par Éric Heyer, la France n’est pas le mauvais élève de l’Europe, elle est même souvent au-dessus de la moyenne. Derrière l’Allemagne mais mieux que beaucoup d’autres pays dans bien des domaines. Après être revenu sur la crise de 2008 et sa gravité exceptionnelle, le chercheur a expliqué que la zone euro n’en était toujours pas sortie contrai-

[CONJONCTURE SARTHE]

Une évolution positive ! La CCI Le Mans Sarthe réalise depuis deux ans une enquête de conjoncture afin de recueillir l'opinion des dirigeants sur l'activité de leur entreprise et leurs prévisions à court terme. Dans ce contexte incertain, les entreprises sarthoises (interrogées en janvier 2017) enregistrent une amélioration de leur niveau d’activité : 35 % d’entre elles affichent un chiffre d’affaires en progression, soit 5 points de plus qu’en septembre 2016. Seul le secteur du commerce/services aux 12 maine éco mai 2017

particuliers ne s’inscrit pas dans cette tendance avec une stabilité du chiffre d’affaires. L’emploi suit également cette tendance, plus particulièrement l’emploi temporaire (+ 14 points d’évolutions positives). D’autres indicateurs comme la trésorerie et les marges sont en phase de consolidation. La situation sur les investissements se dégrade légèrement : la part des dirigeants déplorant un retrait progresse de 5 points. La situation financière globale des entreprises demeure

favorable. Ainsi, la proportion des entreprises sarthoises ayant une situation financière saine a augmenté de 9 points. Les conditions d’accès au crédit sont jugées plus faciles pour 4 % des répondants (- 3 points). Les orientations pour les prochains mois sont davantage à la consolidation, notamment pour le chiffre d’affaires, l’emploi temporaire, les investissements et la trésorerie. Retrouvez les enquêtes de conjoncture sur www.lemans.sarthe.cci.fr rubrique Économie et territoire.


actualité

de l’Europe ? rement aux États-Unis, au Japon et au Royaume-Uni. Et que dans cette zone euro, il y a une grande disparité avec une Allemagne loin devant et d’autres pays à la traîne, la courbe de la France suivant souvent celle de la moyenne de la zone euro. Sans présenter les performances françaises sous un jour uniquement positif, le chercheur a expliqué comment le gouvernement avait pêché par excès d’optimisme et pourquoi ses mesures n’ont un effet que maintenant quand l’Allemagne et le Royaume-Uni étaient repartis beaucoup plus vite.

Comment avoir confiance ? De tous les facteurs que les économistes ne peuvent anticiper, il en est un plus important que les autres qui est celui de la confiance. Éric Heyer a souligné comment cette absence de confiance dans le marché a précipité le monde dans la crise en 2008. Et bien que différents facteurs pré-

sentés comme un "alignement des planètes" positif soient actuellement en place (taux de change de l’euro, prix du baril de pétrole, situation financière des entreprises restaurée, reprise du secteur du bâtiment, chômage en baisse…), il reste difficile d’annoncer avec certitude le retour à des temps meilleurs. Pourquoi ? Parce qu’il existe des facteurs d’incertitudes qui compliquent tout. À commencer par le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne votée par les électeurs britanniques en juin 2016. Difficile de savoir quelles seront les conséquences à moyen terme sur le Royaume-Uni et les pays de l’UE. Les scénarios sont nombreux et laissent bien des questions en suspens. Autre élément d’incertitude fort, l’élection surprise de Donald Trump à la présidence des États-Unis laisse les partenaires historiques de l’Oncle Sam dans l’expectative. Le nouveau pensionnaire de la Maison Blanche a fait durant sa campagne des promesses

intenables et n’a pas lésiné sur les propos démagogues. Si le Trump président a déjà dû mettre de l’eau dans son vin, il reste bien des inquiétudes difficiles à modéliser pour les experts. Ces deux votes aux résultats inattendus sonnent comme des coups de semonce et font douter de tous les scrutins à venir. À commencer par l’élection présidentielle en France et la politique qui en découlera. Mieux, même l’Allemagne semble touchée par le virus : Angela Merkel qui devait tranquillement se succéder à elle-même en septembre 2017 serait maintenant inquiétée par Martin Schulz.

matière de déficit budgétaire pour les autres, ne l’a pas toujours été pour elle-même notamment sous l’ère Schröder. Autre exemple intéressant, le seuil d’excédent de la balance courante dans la zone euro dépassé par l’Allemagne et les Pays-Bas depuis 2012 sans qu’aucune mesure ne les contraigne à revenir sous les 6 % alors que ça aiderait d’autres membres. Confiance et concertation au sein de l’Union européenne, voilà peut-être un niveau où il est possible d’agir et qui diminuerait les incertitudes. ◗◗ Pierre-Jacques Provost

Retrouver confiance et concertation dans la zone euro L’absence de confiance entre partenaires est aussi l’un des points faibles de l’Union européenne. Manque de confiance et de concertation. Éric Heyer a rappelé que l’Allemagne, si soucieuse du respect des règles en

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entreprise

LE MÉCÉNAT

Une chance pour l'entreprise Une entreprise sur cinq en Sarthe fait du mécénat. C’est mieux que la moyenne nationale (14 %), mais cet outil aux multiples avantages pourrait être plus souvent utilisé.

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n bateau au premier étage de la Tour Effel ! Spectacle singulier d’autant qu’il ne s’agit pas d’une barcasse mais d’un Imoca, un bateau de course de près de 20 mètres. On pourrait y voir l’excentricité des sponsors du skipper Tanguy de Lamotte afin de lancer sa saison. Mais si le bateau Initiatives-cœur.fr s’est retrouvé hissé sur la Veille Dame, c’est à la demande de la société d’exploitation de la Tour Eiffel qui a voulu s’associer à la cause de Mécénat Chirurgie Cardiaque dont le bateau hisse les couleurs depuis dix ans maintenant. "Notre soutien à Tanguy de Lamotte remonte à 2008. Avant cela, Initiatives.fr soutenait déjà Fanaténane et Écoles du Monde, des associations d’aides à l’enfance à Madagascar, explique Franck Vallée, le dirigeant d’Initiatives.fr depuis 1993. Nous souhaitions soutenir Tanguy mais quitte à courir, nous voulions courir utile. Depuis trois ans, il portait les couleurs de Mécénat Chirurgie Cardiaque, une association qui permet à des enfants déficients cardiaques d’être opérés en France. Il nous a proposé de rencontrer les dirigeants de l’association et le courant est passé." Créée en 1991 au Mans, Initiatives.fr travaille uniquement avec des associations et pour une grande part des associations de proximité liées à l’enfance : associations sportives, coopératives scolaires, associations de parents d’élèves… Ces dernières viennent y trouver des solutions de financement des projets pédagogiques de l’école, ou de matériels pour l’association : tous les parents d’élèves ont un jour acheté le torchon avec les dessins des enfants de la classe, ou les chocolats avant Noël pour financer la classe verte ou le voyage à Londres. Très proche du milieu scolaire, Initiatives.fr visait déjà juste avec la

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Véritable coup de projecteur, le bateau soutenu par l'entreprise mancelle Initiatives.fr a été hissé au premier étage de la Tour Eiffel au profit des actions de Mécénat Chirurgie Cardiaque.

voile qui est un support pédagogique très apprécié des enseignants. En s’associant à une cause liée à l’enfance et porteuse d’un fort message de solidarité, l’entreprise devenait doublement légitime. Le résultat est une réussite complète pour les partenaires : "Nous sommes heureux de nous mobiliser pour cette cause et, en interne, c’est très bien vécu, précise Franck Vallée. Nous avons créé un fond de dotation ouvert afin d’élargir la base des donateurs et, lors de la campagne du Vendée Globe 2016, sur les 613 845 euros collectés, seuls 250 000 euros venaient des trois principaux partenaires. Cela représente 51 enfants sauvés, mais cela a aussi permis de faire connaître la cause et de trouver 60 familles d’accueil pour la convalescence des enfants."

"J’invite toutes les PME à le faire" Initiatives.fr est très sollicitée. "Il y a plein de belles causes à soutenir ! J’invite toutes les PME à s’y engager car les petits peuvent faire aussi bien que les grands dans ce domaine même en ayant des moyens moindres." Des propos qui font écho à la première étude sur le mécénat réalisée dans les Pays de la Loire et qui révèle que 70 % des entreprises mécènes sont des PME. Cette étude, réalisée par le Pôle Mécénat Pays de la Loire (1) montre que 21 % des entreprises dans la région mènent une ou plusieurs actions de mécénat. Un très bon résultat à comparer au taux national de 14 %. On notera toutefois une forte disparité entre la Vendée qui affiche un taux de


entreprise

© Rémi Blomme

régional. Un pourcentage parfaitement illustré par le mécénat pratiqué par l’imprimerie ITF située à Mulsanne et qui compte 90 salariés. "Longtemps nous avons fait du sponsoring sportif pur puis, dans le sport, du mécénat et du sponsoring, explique Gilles Fouquet, président directeur général de l’entreprise. Avec Le Mans Sarthe Basket, c’est du sponsoring ; avec les Caïmans 72, il y du sponsoring et du mécénat. Mais il faut se méfier, toutes les associations prétendent être fiscalement admissibles au mécénat, mais ce n’est pas toujours le cas. J’y fais de plus en plus attention. J’essaie d’aider aussi les petites associations notamment locales car je crois vraiment que nous avons une responsabilité sociale, nous ne sommes pas qu’un employeur."

31 %, là où la Mayenne ne compte que 10 % d’entreprises mécènes, la Sarthe se situant pour sa part à 19 %. L’étude met aussi en avant les principales motivations des dirigeants d’entreprise à s’engager dans le mécénat. En tout premier lieu, l’occasion d’exprimer les valeurs de l’entreprise et valoriser son image ; viennent ensuite la possibilité de contribuer à l’intérêt général, de construire des relations avec les acteurs du territoire, de développer des relations avec ses partenaires et enfin de fédérer et fidéliser les collaborateurs.

Partager une expérience

ITF ne se limite plus au sport et est maintenant présent dans le milieu culturel. "ITF est mécène de l’Espal, de Le Mans Pop Festival ou de certaines actions liées au patrimoine bâti, précise Gilles Fouquet. Outre le don financier, nous souhaitons partager une expérience. 95 % de mes salariés et moi-même n’étions jamais allés à l’Espal. C’est chose faite et nous avons même accueilli un spectacle dans l’entreprise ; idem dans le cadre de Le Mans Pop Festival, un concert a eu lieu dans notre imprimerie. Le mécénat, c’est aussi un prétexte pour faire découvrir quelque chose aux salariés." Accessoirement, cela peut aussi être apporteur d’affaires : membre du Cercle des mécènes de l’Espal, le dirigeant d’ITF dit avoir transformé des contacts en commandes. Où l’utile se joint à l’agréable ! ◗◗ Pierre-Jacques Provost (1) Retrouvez l'étude sur www.paysdelaloiremecenat.fr

Qu'est-ce que le mécénat ? Le mécénat d’entreprise se définit comme un soutien financier, humain ou matériel apporté sans contrepartie directe par une entreprise à une cause d’intérêt général. En France, il est encadré et encouragé par un dispositif fiscal très incitatif : • Le texte de référence est la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations, dite Loi Aillagon. • L'article 238 bis du code général des impôts prévoit une réduction d’impôt égale à 60 % du montant du don, pris dans la limite de 0,5 % du CA HT, pour les entreprises assujetties à l'IR ou à l'IS. • Pour pouvoir entrer dans le système fiscal du mécénat, les porteurs de projets doivent respecter de nombreux critères, dont les deux principaux sont l’intérêt général et la gestion désintéressée. • Le mécénat autorise les contreparties mais exige qu’il existe une disproportion marquée entre les sommes données et la valorisation de la prestation rendue. • Par ailleurs, ces contreparties ne peuvent pas avoir un impact direct sur les activités marchandes du mécène. • Le mécénat se distingue du parrainage (aussi appelé sponsoring) qui est une opération commerciale dont l’entreprise attend un bénéfice direct, et proportionné au soutien qu’elle apporte au projet.

Il existe trois différentes formes de mécénat : • Le mécénat financier : est l’apport d’un montant en numéraire au profit d’un projet d’intérêt général. Mécénat traditionnel, il est encore le plus couramment utilisé par les entreprises quelle que soit leur taille : 80 % des budgets de mécénat en France (mais 69 % dans les Pays de la Loire). • Le mécénat en nature : consiste à donner ou mettre à disposition des biens au profit d’un projet d’intérêt général. En moyenne, seulement 8 % des budgets de mécénat (mais 29 % dans les Pays de la Loire). • Le mécénat de compétences : consiste à mettre à disposition un salarié sur son temps de travail au profit d’un projet d’intérêt général. 12 % des budgets de mécénat en France (2 % du budget dans les Pays de la Loire).

Autre point souligné par l’étude, 78 % pratiquent un mécénat local ou maine éco mai 2017 15


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entreprise

SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

De l'OHSAS 18001 à l'ISO 45001 Le groupe Afnor était présent à la CCI le 21 mars dernier pour présenter la future norme ISO 45001, dont la parution est prévue début 2018. Portant sur les systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail (SMS), son objectif est de permettre aux organisations de gérer leurs risques en matière de santé et sécurité au travail (SST) et d'améliorer leur performance dans ce domaine.

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vec 552 décès dus aux accidents du travail, 570 décès dus aux maladies professionnelles et 393 décès dus aux accidents de trajet en 2011, les situations à risque sont toujours présentes en entreprises. Dans celles qui investissent dans le management de la SST, le taux d'absentéisme chute de 25 %, la créativité et l'innovation sont multipliées par 3,5 et le turnover est réduit de 3,5 fois. Ces chiffres présentés par Éric Roudeix, ingénieur développement Afnor, au début de la présentation de la future norme ISO 45001 à la CCI, montrent que la prise en compte de la sécurité et la santé au travail est positive pour tous : salariés et entreprises. Le premier référentiel sur la santé et la sécurité a été porté par les Britanniques, avec le référentiel BS 8800. Puis, des organismes officiels nationaux et des organismes privés ont développé l'OHSAS 18001 en 1999, qui a la même structure que l'ISO 14001 et est proche de l'ISO 9001. Les travaux sur l'ISO 45001 ont débuté en 2013, sur une proposition britannique. Plus de 60 pays participent, dont 20 pays européens, y compris la France. Rejetée plusieurs fois, cette future norme internationale est aujourd'hui en bonne voie et devrait aboutir en mars 2018. "Valider une norme c'est compliqué. Plus de 3 000 commentaires ont été déposés - 600 par la France - donc il faut du temps pour réexaminer les différents points," explique Éric Roudeix.

Une démarche volontaire Structurée comme l'ISO 9001 et l'ISO 14001, cette norme doit devenir le référentiel international sur les systèmes de management SST qui, à terme, remplacera l’OHSAS 18001. Applicable à toutes les organisations indépendamment de leur taille, du produit ou du service fourni, ou du secteur

d'activité, elle repose sur l'amélioration continue des performances de maîtrise des risques pour la santé et la sécurité au travail par une démarche méthodique et structurée. L'ISO 45001 ne se veut pas un document juridiquement contraignant. C'est une démarche volontaire qui suppose l'engagement fort de la direction pour éliminer ou réduire au minimum les

risques dangereux. Elle intègre la participation active des salariés et de leurs représentants - quand ils existent - dans la prévention des risques. La norme englobe tous les aspects de santé et de sécurité au travail (prévention décès, traumatismes et pathologies liés au travail). Elle couvre plus de cas que l'OHSAS 18001 et comprend une approche proactive de "promotion de la santé" avec une ouverture vers la QVT (qualité de vie au travail). L'ingénieur de l'Afnor conseille de bien lire les annexes car elles comportent des renseignements très importants. L'ISO 45001 est bien sûr susceptible d'évoluer jusqu'à la fin des travaux. Vous pouvez vous informer sur les normes ISO et NF sur le site norminfo.afnor.org ◗◗ Karine Méteyer Contact CCI : Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32

Automobile Révision de l'ISO/TS 16949:2009 L'ISO/TS 16949:2009 a évolué en IATF 16949 (International Automotive Task Force). Cette nouvelle norme s’aligne sur l'ISO 9001:2015, à laquelle elle fait référence. Elle se conforme strictement à la structure et aux exigences de celle-ci. Il ne s’agit donc pas d’une norme de management de la qualité autonome mais d’un supplément destiné à être mis en œuvre conjointement avec l’ISO 9001:2015.

L'IATF 16949 définit les exigences en matière de système de management de la qualité pour la conception, le développement, la production et, le cas échéant, l'utilisation, et les prestations de service associées aux produits du secteur automobile. Cette norme intègre dans son référentiel des exigences des clients et des bonnes pratiques reconnues par les acteurs du secteur automobile. Une

nouveauté à souligner : l'approche par les risques avec l'accent mis sur la sécurité des produits. Les logiciels embarqués sont désormais traités. Les chapitres de cette norme sont plus consistants avec des ajouts à chaque niveau. Elle est disponible sur le site : www.normadoc.com/fr.

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entreprise

FINANCEMENT DE L'INNOVATION

La CCI accompagne Beta Epsilon Bien implantée dans le tissu économique local, Beta Epsilon pratique l'innovation depuis sa création. Pour le nouveau projet sur lequel son équipe travaille, elle bénéficie d'un prêt de la CCI.

De gauche à droite : Michel Lecomte (directeur général délégué), Thierry Hébert (directeur financier) et Alain Duluard (responsable bureau d'études et conception de Bee Bee et autres véhicules).

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orte de 25 ans d'expérience dans la compétition automobile, avec la construction de voitures de course, la création d'une écurie engagée aux 24 Heures du Mans, Beta Epsilon s'appuie sur ses connaissances pour créer des véhicules de route. Après trois ans de travail, l'entreprise mancelle a lancé début 2017, la voiture électrique Bee Bee qui circule à Saint-Barth, Île d'Oléron ou Belle-Île-en-Mer. Conçue par son bureau d'études et fabriquée par l'équipementier automobile VT2I de Ramonchamp dans les Vosges, équipée de batteries fabriquées au Mans par E4V, elle est 100 % française. Son atout, elle ne pèse que 660 kg avec son châssis 100 % alu et sa carrosserie 100 % plastique. Un avantage certain pour une voiture électrique : plus elle est légère, plus elle peut parcourir de kilomètres. Près de 50 voitures ont été vendues. L'innovation est le cœur de métier de Beta Epsilon, normal quand on opère dans les domaines de la mé18 maine éco mai 2017

canique de haute technologie. "Nous travaillons sur des marchés de niche, explique Michel Lecomte, directeur général délégué. Chez nous, pas de mass market, nous ne sommes pas en concurrence avec les grands constructeurs. On voudrait devenir leader dans des véhicules de niche à forte valeur ajoutée et pouvant répondre à des besoins différents, produits en petites ou moyennes séries."

Vers un ensemble châssis-batterie Dans la continuité de la Bee Bee, l'entreprise de 16 salariés travaille sur un projet innovant qui consiste à associer la batterie au châssis. Cela répondra à la nouvelle norme d'homologation des véhicules imposant depuis juillet 2016 que la batterie et le châssis forment un ensemble. "Il s'agit de pouvoir configurer d'une façon simple des batteries de puissances différentes pour que la voiture corresponde parfaitement aux besoins du client. Ajuster l'autonomie de la batterie au nombre de kilomètres

à parcourir," indique le dirigeant. Pour ce projet en phase de démarrage, Beta Epsilon bénéficie d'un Prêt participatif CCI innovation pour la conception d'un châssis modulaire avec des applications diverses (véhicules utilitaires, véhicules d'entretien pour les collectivités, etc.) et les travaux de recherche engagés sur les aspects batterie. "Ce prêt de 70 000 euros est très important pour notre projet. Il va nous permettre de passer en phase de faisabilité. Notre but est d'aboutir à un prototype roulant démonstrateur validant toutes les solutions techniques envisagées. En fait, mettre sur

quatre roues ce que l'on a pensé pour fin 2017, mi 2018". Il s'agit d'avancer vite car ce type de produits va susciter de nombreuses demandes… ◗◗ Karine Méteyer

ontact CCI : Richard Otjacques C au 02 43 21 00 34

Financer l'innovation des PME Prêt participatif CCI Innovation Il finance l'innovation verte ou numérique, l'innovation de design, d'usage : investissements, recrutement, dépenses marketing, frais d'homologation et de propriété intellectuelle, augmentation du besoin en fonds de roulement, etc. Son montant est compris entre 70 000 et 150 000 euros avec un taux d'environ 2 % actuellement.

Prêt innovation de Bpifrance Le Prêt innovation de Bpifrance soutient les PME et entreprises de taille intermédiaire qui sont en phase de commercialisation de leur innovation. Il finance les dépenses immatérielles liées au lancement industriel et commercial d'une innovation. Son montant est compris entre 50 000 euros et 5 millions d'euros. http://www.pmepaysdelaloire.fr/aide/28637-pret-innovation

Crowdfunding Les CCI des Pays de la Loire ont lancé un programme d’accompagnement des entreprises qui souhaitent faire une levée de fonds. Les projets accompagnés et labellisés par la CCI sont présentés sur l’une des trois plateformes de crowdfunding partenaires, choisies pour leur professionnalisme et la complémentarité de leurs interventions : Wiseed, Proximea et My New Startup.


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BANQUE POPULAIRE DE L’OUEST : Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable régie par les articles L512-2 et suivants du code monétaire et financier et l’ensemble des textes relatifs aux Banques Populaires et aux Établissements de Crédit. Siège social : 15, boulevard de la Boutière – CS 26858 - 35768 Saint-Grégoire CEDEX. 549 200 400 RCS Rennes - code APE 6419 Z - FR 49549200400 Intermédiaire d’assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 003 380 - C.C.P. Rennes 2-42k - Adresse SWIFT : CCBPFRPP REN - Ce document n’a pas de valeur contractuelle - Ceci est un document publicitaire

ASSURANCES PROS


entreprise

CERTIFICATS D'ÉCONOMIE D'ÉNERGIE

Dix nouvelles opérations éligibles

highwaystarz - Fotolia.com

Attribués aux particuliers, entreprises ou collectivités, les Certificats d'économie d'énergie (CEE) peuvent financer jusqu'à 40 % du coût des travaux d'économie d'énergie. Le ministère de l'Environnement a ajouté dix opérations à la liste des projets déjà éligibles.

L

e dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE), créé en 2005 par la loi Pope, vise à encourager les économies d'énergie. Les CEE sont rachetés par les fournisseurs d'énergie (les obligés) aux particuliers, entreprises ou collectivités qui prévoient des investissements dans des équipements ou installations permettant de réduire la consommation énergétique. Chaque fournisseur est libre de fixer le montant de ses primes. Le nouvel arrêté des CCE permet la valorisation de nombreuses nouvelles opérations dans différents secteurs. Il valide dix fiches supplémentaires portant sur les opérations suivantes : moto-variateurs synchrones, réduction des apports solaires par la toiture en outre-mer, éclairage LED, installations frigorifiques, réseaux de chaleur en basse température, isolation des ré-

seaux de chaleur, groupes frigorifiques autonomes et isolation thermique des parois des installations industrielles.

De nouvelles opportunités de bénéficier des primes énergie Ce sont donc de nouvelles opportunités qui s'ajoutent aux travaux déjà éligibles pour réduire le coût des travaux d'économie d'énergie. D'autant plus que le contexte est favorable. Les fournisseurs d’énergie français reçoivent tous les trois ans de nouvelles obligations de collecte de certificats, cela engendre un cours d’échange qui varie au cours du temps et particulièrement en fonction du besoin de ces fournisseurs d’énergie. "Nous sommes actuellement dans la 3e période des CEE (du 1er janvier 2015 au 31 décembre

2017) et les annonces pour la 4 e période imposent des obligations particulièrement importantes (1 600 TWh cumac), explique Téo Pouillaude, chargé de mission de NR-Pro, entreprise indépendante qui a déployé la plateforme de calcul et de comparaisons des primes (1) en collaboration avec les CCI de la région. Cela engendre un montant des primes à un niveau intéressant et en forte hausse. Le marché devrait normalement se maintenir pour plusieurs années." Encore trop peu utilisé, le dispositif satisfait pourtant ceux qui y font appel. C'est le cas de Brigitte Le Coz, gérante de la Brasserie Le Globe au Mans depuis 2012 : "Nous avons touché deux primes en 2014 pour nos travaux concernant la pose de fenêtres (double-vitrage) et le changement de chaudière gaz. La demande doit être faite avant la signature des devis. C'est l'artisan qui a rempli le dossier technique et ensuite on a envoyé la facture finale. La prime a couvert environ 10 % du montant des travaux. J'ai aussi apprécié d'avoir un interlocuteur disponible chez NR-Pro pour répondre rapidement aux questions que je me posais". Des primes qui ne méritent donc pas d'être ignorées.

Calculez et comparez les primes ! Connectez-vous : https://nr-pro.fr/mb/ Paysdeloire-cci-fr 1. R enseignez votre projet (attention la demande doit être faite avant la signature des devis). 2. Vous êtes recontacté sous 24 heures pour vérifier son éligibilité. 3. Vous recevez des offres de primes. 4. Vous conventionnez avec l'obligé choisi. 5. Vous lui envoyez les justificatifs de fin de travaux. 6. L a prime est versée sous 2 à 5 mois.

◗◗ Karine Méteyer (1) nr-pro.fr/mb/Paysdeloire-cci-fr

ontact CCI : Cyrille Naoarine C au 02 43 21 00 32 maine éco mai 2017 21


juridique

DROIT FISCAL

Bienvenue dans l’ère du L’administration renforce sa lutte contre la fraude fiscale par la mise en place depuis le début de l’année 2017 d’une nouvelle procédure de contrôle à distance.

Qu’est-ce que le FEC ? Depuis le 1er janvier 2014, les entreprises qui tiennent leur comptabilité au moyen de systèmes informatisés, doivent présenter celle-ci sous la forme de fichiers dématérialisés, qui sont remis à l’administration, en cas de contrôle fiscal, dès le premier jour de la vérification sur place. Ce fichier est communément nommé fichier des écritures comptables ou FEC. Le FEC est une extraction de certains champs de la comptabilité générale des contribuables et doit être remis à l’administration en respectant un formalisme drastique. Pour les entreprises, cette simple conformité formelle 22 maine éco mai 2017

soulève encore des difficultés et il est finalement assez rare d’obtenir un fichier adapté dès la première extraction.

© momius - Fotolia

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epuis le 1er janvier 2017, une nouvelle mesure, passée relativement inaperçue hors presse spécialisée, est entrée en vigueur. Elle risque, s’ils ne s’y préparent pas, de faire peser un risque fiscal non négligeable sur les contribuables qui tiennent leur comptabilité au moyen de systèmes informatisés, soit la plus grande majorité des entreprises ! Cette nouvelle procédure dénommée "l’examen de comptabilité" révolutionne largement le contrôle fiscal connu jusqu’alors. Pour contrôler une entreprise, l’administration a la possibilité de mettre en œuvre, soit un contrôle sur place, aussi appelé vérification de comptabilité, soit un contrôle effectué depuis ses bureaux à partir des informations dont elle dispose. On parle alors de contrôle sur pièces.

Contrôle à distance des fichiers dématérialisés Les pouvoirs de l’administration sont renforcés par l’instauration d’une nouvelle procédure de contrôle à distance, dénommée "examen de comptabilité", à mi-chemin entre le contrôle sur pièces et la vérification de comptabilité. Désormais, l’administration va informer l’entreprise d’un examen de comptabilité par l’envoi d’un avis. Elle doit alors transmettre à l’administration fiscale, dans le délai de 15 jours, soit quasiimmédiatement, une copie des fichiers des écritures comptables (FEC), sous forme dématérialisée répondant aux normes prévues par le Code général des impôts. Il ne sera pas possible de demander ne serait-ce que vingt-quatre heures supplémentaires car le délai est inscrit dans la loi. De plus, l’administration peut demander les dernières déclarations de TVA, ce qui nécessite que le FEC soit actualisé au jour le jour. En cas de transmission d’un FEC non conforme ou hors délais, voire en l’absence de transmission de FEC, le contribuable encourt une amende de 5 000 euros et la procédure est annulée. Dans ces hypothèses, nul doute que l’administration utilisera la possibilité qui lui est offerte d’engager une vérification de comptabilité. En cas de transmission d’un FEC conforme, l’administration dispose d’un

délai de six mois pour adresser au contribuable une proposition de rectification ou l’informer de l’absence de rectification. L’administration fiscale, grâce à l’excellence des techniciens informatiques et la maîtrise de nouveaux outils d’analyse, relève immédiatement les incohérences entre le FEC et les déclarations fiscales déposées par les entreprises. Les Finances publiques ont réellement investi pour former leurs vérificateurs et se doter des moyens techniques et humains nécessaires leur permettant d’analyser la comptabilité en quelques tris, classements et calculs.

L’objectif de la mesure L’administration souhaite bien évidemment contrôler les entreprises avec une plus grande efficacité. Ce mode de contrôle n’a pas vocation à s’appliquer aux entreprises dont la taille ou la complexité des sujets nécessitent un contrôle sur place. En effet, il est clair que ce dispositif vise dans un premier temps les TPE et PME qui ont déjà fait l’objet d’un redressement fiscal. Ainsi, l’administration pourra s’assurer que le dirigeant a bien tiré les enseignements des contrôles passés.


juridique

contrôle fiscal 2.0 Il ne peut qu’être recommandé aux entreprises de générer des FEC après chaque clôture d’exercice, de vérifier leur conformité aux normes comptables et de détecter les risques fiscaux exploitables par l’administration. Vous l’aurez compris, le fichier des écritures comptables est aujourd’hui la pierre angulaire des contrôles fiscaux. Par conséquent, les contribuables souhaitant pérenniser leur situation, en limitant les mauvaises surprises, notamment fiscales, ne peuvent que se saisir de ces problématiques, et faire valider, en amont leur FEC. À titre illustratif, le Royaume-Uni a mis ce contrôle à distance en place depuis 2012, via le logiciel Connect mis au point dans le cadre du programme Making Tax Digital, dont le coût s’est

élevé à 80 millions de livres sterling. Depuis son entrée en vigueur, les recettes fiscales supplémentaires liées à ces redressements se sont envolées, pour atteindre en 2015, 3 milliards de livres sterling de recettes supplémentaires par rapport à 2012…

Retours d’expériences

justificatives, la date de validation des écritures… Il est indispensable que les entreprises maîtrisent les données présentées dans le FEC au regard des informations contenues dans les déclarations transmises (liasses fiscales, déclarations de TVA, déclarations CVAE, et tout autre élément en possession de l’administration).

Si l’adage "nul n’est censé ignorer la loi" est de notoriété public, il semble que le nouvel adage "nul n’est censé ignorer le FEC" est en bonne place pour passer, comme son aïeul, à la postérité. Et n’oublions pas non plus que les FEC établis actuellement seront contrôlés demain avec des outils encore plus performants que ceux d’aujourd’hui...

De nombreuses entreprises estiment qu’un contrôle de la structure du FEC, par exemple sur le site impot.gouv.fr, est suffisant pour sécuriser leur situation. Or, il n’en est rien. En cas de contrôle, l’administration ne s’arrête pas à la structure du fichier, mais pousse ses investigations bien au-delà, en vérifiant la concordance entre les débits et crédits, le format des écritures, les pièces

Pour se préparer à ce contrôle fiscal d’un nouveau genre, les entreprises doivent donc : - anticiper la préparation des FEC de toutes les années ouvertes à contrôle (à compter des clôtures intervenues en 2014) ; - s’assurer de la cohérence des informations contenues (exhaustivité, rapprochement avec les déclarations fiscales).

◗◗ Luc-Benoît Cabanne, avocat spécialisé en droit fiscal ◗◗ Rémi Nanclares, avocat en droit fiscal Contact : Fidal, 72 avenue Olivier Messiaen, Le Mans au 02 43 20 55 55

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Dossier

ATTRACTIVITÉ COMMERCIALE

Les villes refusent de Secteur majeur de l’économie, le commerce a dû entamer sa mutation face à l’avènement du e-commerce et la digitalisation des tâches. Ses acteurs déploient de nouvelles compétences pour conserver leur point de vente au cœur de la stratégie digitale… et sauvegarder leurs boutiques en cœur de ville. Car les centresvilles, victimes de la désindustrialisation et des politiques d’étalement urbain, connaissent un phénomène de dévitalisation. Si la Sarthe n’échappe pas à cette tendance avec des taux de vacance importants, les municipalités refusent le déclin. Avec l’appui de la CCI, élus locaux, fédérations de commerçants et artisans se mobilisent pour soutenir l’activité commerciale de nos territoires. 24 maine éco mai 2017

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u magasin de centre-ville à la grande surface en périphérie, des marchés à la boutique virtuelle, du point de vente unique à l’enseigne nationale, le commerce est présent partout en France au cœur des territoires. Secteur majeur de l’économie avec 1 409 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ses 873 000 entreprises forment chaque année un quart des apprentis et sont le premier employeur

d’un jeune sur quatre. "Le commerce reste un secteur dynamique : employant près de 3,5 millions de femmes et d’hommes, il a encore gagné 24 500 emplois en 2015 et près de 20 000 en 2016. Pourtant, le chiffre d’affaires global ne progresse que très faiblement : dans le commerce de détail il a augmenté de 1,7 % seulement par an depuis 2010", martèle William G. Koeberlé, président du CdCF (Conseil du commerce de France), qui a souhaité alerter sur


baisser le rideau ! [ TÉMOIGNAGE ]

Les 3 jours de Mamers, vitrine du dynamisme de nos commerçants !

Du 31 mars au 2 avril derniers s’est tenue la 88e édition des 3 jours de Mamers. Organisé par l’Union commerciale et artisanale (UCA) de Mamers et du Saosnois, cet événement est le point d’orgue des nombreuses actions menées par l’association en faveur de l’attractivité du territoire. Interview de sa présidente, Cécile Guillocher. Quels sont vos objectifs et par quelles actions essayez-vous de les atteindre ?

les défis complexes qui attendent les commerçants, via un manifeste adressé aux candidats à l’élection présidentielle.

Triple révolution technologique Le commerce connaît une triple révolution technologique qui menace l’emploi : le développement du e-commerce (40 % produits culturels, 15 % textile, 5 % cosmétiques), la numérisation

Continuer à dynamiser le centre de Mamers, qui est plutôt sur une pente ascendante ! Avec le Club Agir dont nous sommes partenaire, la municipalité se montre dynamique et nous avons pu accueillir de nouveaux commerces de prêt-à-porter, chaussures, un antiquaire… Autant de boutiques qui contribuent à l’attractivité de la ville ! Avec tous les commerçants, y compris les grandes enseignes (Super U, Intermarché, etc.), nous sommes partenaires des événements locaux, qui boostent la fréquentation touristique ! Nous organisons des opérations de décorations de vitrines et de nombreuses animations, en lien avec l’actualité culturelle : Festival du son des cuivres, festival de cinéma… Nous

organisons chaque année un marché de Noël, dont nous avons changé la formule, et l’arrivée d’une patinoire grâce au soutien de la mairie a permis de créer un événement féérique. La ville a complété l’offre actuelle en proposant un marché de producteurs le samedi, qui a déjà ramené de la vitalité sur la ville les week-ends. Et bien entendu, les 3 jours de Mamers constituent la plus belle vitrine du dynamisme commercial de notre territoire ! Cette année la foire débutait dès vendredi midi dans un nouveau lieu, l’espace Saugonna, et proposait deux soirées sous les couleurs basques ainsi qu’une démonstration par les chefs des 19 Bonnes Tables, qui a été un véritable succès !

Que souhaitez-vous pour que cette attractivité soit pérenne ?

de Mamers est une réponse à leurs besoins et les touristes de passage de venir s’y promener et d’acheter dans nos boutiques. Nous disposons d’une offre sur le plan culturel importante et notre ville est très belle, il faut réussir à capter la clientèle qui aime se promener dans Le Perche, qui n’est qu’à sept kilomètres ! Il faut également rester vigilant pour conserver des places de stationnement en centre-ville comme la place Carnot. Puis, nous devons poursuivre nos efforts en communication, pour trouver avec la ville une entrée commune sur Internet vers l’ensemble de l’offre culturelle comme commerciale ! Avec un événement chaque week-end (théâtre, concert…), le commerce de demain est une réponse aux besoins d’attractivité de notre territoire !

Il faut réussir à convaincre les consommateurs que le centre maine maine éco éco mai mai2017 2017 25


Dossier focus

"Préserver l’unité commerciale" Si le commerce des villes est en crise, Sillé-le-Guillaume fait partie de ces municipalités qui refusent le déclin et mettent en place des mesures courageuses. Label Petite cité de caractère, subventions pour rénover les façades, boutique éphémère, ateliers participatifs… Son maire Gérard Galpin s’engage pour sauvegarder l’activité commerciale. "De plus en plus de maisons et commerces étaient laissés à l’abandon, mis en vente… Nous avons décidé de nous mobiliser pour revitaliser le centre-ville. Cette revitalisation est un grand puzzle !", explique le dynamique maire de Sillé, Gérard Galpin. Et si dans ce puzzle, les pièces sont nombreuses, chacune est importante. "Premier élément, avec les commerçants, nous avions la volonté commune de poser les bonnes bases de ce projet, qui durera plusieurs mandats. Car pour des raisons financières nous ne pouvons lancer toutes les opérations en même temps !", ajoute le maire, qui souhaitait avoir un animateur pour coordonner le plan d’actions, extérieur à la mairie. "Anaïs Pelé, chargée de mission centres-bourgs au Parc Normandie Maine, intervient deux jours par semaine sur notre commune", se réjouit Gérard Galpin, qui a pu mettre en place diverses opérations, dont des ateliers participatifs avec le soutien de la CCI. Tous les mercredis matins et certains samedis, des ateliers ont permis de sonder les commerçants sur leurs attentes, leurs besoins. "Circulation, stationnement... toutes leurs demandes étaient justifiées et nous avons ensuite organisé deux réunions pour communiquer sur les actions retenues !", détaille le maire, heureux d’avoir noué ces liens de confiance avec la population.

Améliorer la mobilité vers un centre-ville embelli Depuis, la municipalité a investi largement sur le sujet de la mobilité, avec, dès la gare une mise aux normes PMR (1) et de nouveaux stationnements, puis la création de pistes douces piétonnes qui quadrillent le centre-ville. "Nous avons misé sur notre gare en cœur de ville, qui est un bel atout : 350 personnes prennent le train

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Gérard Galpin, maire de Sillé, lors du lancement de "Transport à la demande".

chaque jour, dont nombre d’entre elles pour venir à la maison médicale qui la jouxte", explique Gérard Galpin. Un transport à la demande (1 euro l’aller) a également été mis en place depuis quelques jours, grâce à la signature d’une convention entre les communes de Sillé, Rouez, Saint-Rémy, Le Grez et Rouessé-Vassé. "Une navette sera proposée les mercredis et samedis pour Sillé Plage dès cet été", ajoute le maire qui a d’ailleurs des projets pour surfer sur la fréquentation de ce lieu (jusqu’à 15 000 personnes/jour). En attendant, le service municipal s’est concentré sur l’embellissement du centre : "En travaillant avec l’Anah (2), nous avons décidé d’octroyer une subvention pour la rénovation des façades et menuiseries allant jusqu’à 25 % de 10 000 euros". En un an, une dizaine de façades ont déjà bénéficié d’un relooking et les demandes ne cessent d’affluer. "Cette opération est un succès et le résultat est visible !", sourit Gérard Galpin, qui a éga-

lement travaillé avec l’association Soliha afin d’interroger les propriétaires des logements vides sur le devenir de leurs lieux. "Nous avons eu de bons retours, et avons proposé des aides pour rénover, un accompagnement avec les architectes de France et l’Anah". Profitant d’un de ces pas-deporte vides, la mairie l’a acquis pour y ouvrir une boutique éphémère, qui a déjà été testée par cinq artisans ! "Les commerçants sont dynamiques et nous avons une offre dense et variée en centre-ville. Il faut préserver cette unité commerciale", conclut le maire, qui planche déjà sur le réaménagement d’une friche industrielle au cœur de Sillé. "Fiers du patrimoine et de l'histoire de Sillé, nous avons concouru aux Petites cités de caractère et nous sommes homologables, ce qui ouvre de belles perspectives !" conclut-il. (1) Personnes à mobilité réduite (2) Agence nationale de l’habitat


© Patrick Alves

question fiscale est un enjeu majeur pour les politiques, au niveau national comme local, à l’heure où les dotations générales de l’État sont en baisse. Le manifeste appelle à baisser le coût du travail, à revoir la fiscalité foncière en remplaçant notamment la Tascom et la fiscalité locale par une taxation fondée sur une assiette commune… et préconise la création d’un crédit d’impôt investissement numérique pour tous les commerçants.

Une expérience client

William G. Keoberlé, président du CdCF.

des données qui modifie la gestion des entreprises (factures, commandes inventaires, encaissements) et la robotisation des tâches. "Cette automatisation des tâches fait se rejoindre le coût horaire d’un entrepôt automatisé et celui de l’heure humaine travaillée", selon le CdCF, qui rappelle que 390 000 commerces ont fermé leurs portes entre 2011 et 2015, plusieurs études pointant les effets de la robotisation sur l’emploi. Afin de relever ces trois défis, le Conseil a présenté une série de propositions qui préconisent une fiscalité plus équitable, adaptée à l’économie en voie de dématérialisation. Car le développement des nouveaux modes de commerce a modifié profondément les attentes et habitudes des consommateurs. Désormais, chacun a accès à toute heure et en tout lieu, à un choix que personne n’aurait osé imaginer il y a dix ans. Pour continuer à attirer et fidéliser ses clients, le magasin doit déployer de nouveaux services, compétences et techniques, allant de la réservation d’achat à l’utilisation d’outils high-tech… pour offrir une expérience toujours plus personnalisée. "Face à la demande des consommateurs sur le e-commerce, nous devons les accompagner sur ce canal. Toutefois, il faut faire attention à ce que les bases fiscales soient équitables, car la fiscalité applicable au commerce repose en grande partie sur l’emprise foncière des points de vente : taxe foncière, CFE, taxe sur les surfaces (Tascom)… Or cette fiscalité, pénalisante pour le commerce physique, continue de croître alors que le chiffre d’affaires des magasins diminue !", explique William G. Keoberlé, qui craint de voir toujours plus de magasins baisser leur rideau si le business sur Internet n’est pas mieux encadré. Cette

"Cette triple révolution est également porteuse de défis immenses pour les acteurs traditionnels du commerce, et doit être vue comme une chance, souligne le président du CdCF : pour le consommateur, qui se verra proposer de nouveaux services ; pour les emplois, qui devront évoluer et se développer ; pour nos villes, créatrices de proximité et de lien social". À l’heure où les consommateurs attendent une offre toujours plus connectée et omnicanal (présence physique et en ligne), le CdCF inscrit la modernisation et la digitalisation des magasins physiques comme un levier majeur d’attractivité pour les territoires. "Les commerçants doivent être visibles sur la toile pour faire venir les clients dans leurs points de vente", ajoute-t-il. Si nombre de commerçants hésitent encore à investir sur la toile, d’autres ont saisi l’opportunité en participant à des ateliers organisés par la CCI à La Ruche numérique, avec un retour sur investissement rapide. "Notre expérience a démontré que les commerçants qui se sont lancés sur Internet ont non seulement conservé leurs clients, mais en ont gagné de nouveaux, surtout que les jeunes générations aiment s’assurer de leur achat avant de se déplacer en boutique", confirme Cécile Guillocher, présidente de l’UCA de Mamers et du Saosnois, qui a souhaité donner l’exemple en créant un site Internet, ainsi qu’une page Facebook. "Avec la CCI et le Club Agir nous accompagnons des commerçants pour leur permettre de monter en compétences en participant à des ateliers numériques". Car le numérique permet également de développer de nouvelles compétences et de rendre le secteur du commerce plus attractif, avec l’apparition de nouveaux métiers adaptés au

e-commerce et à la numérisation des données. "Il est prioritaire de proposer une offre omnicanal diversifiée en faisant du commerce physique le cœur d’une nouvelle dynamique en matière d’expérience client. De la fréquentation des points de vente physiques dépend le maintien d’un niveau d’emploi élevé dans le commerce, mais aussi l’attractivité des territoires", complète William G. Koeberlé. Un point de vue proche de celui d’Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos (Fédération du commerce spécialisé), pour qui "la vie de la cité et même la société de demain dépendent de la santé des commerces de nos centres-villes". À travers son dernier palmarès des centres-villes commerçants, la fédération a choisi volontairement de mettre en lumière les villes où l’action locale a su entretenir et développer la performance.

La santé des commerces, vecteur d’attractivité des territoires Sans surprise, le classement Procos, réalisé sur plus de 200 villes françaises, rappelle que le commerce de beaucoup de villes moyennes est en crise. Victimes de la désindustrialisation, de la paupérisation des populations et des politiques d’étalement urbain qui pénalisent le centre-ville, elles connaissent un phénomène de dévitalisation. "Globalement, le taux de vacance, qui a représenté 9,5 % du parc des locaux commerciaux en 2015, est en augmentation constante. Il gagne un point par an depuis 2012", indique Emmanuel Le Roch. Et ce chiffre national moyen cache des disparités importantes : "Si les métropoles, les grandes villes et les destinations touristiques s’en sortent pas trop mal, il

en est tout autrement pour les villes moyennes où les taux de vacance se situent bien souvent au-delà des 10 %". Les centres des petites villes et des villes moyennes, déjà nettement plus touchés que les autres ont vu leur situation se dégrader avec des taux de vacance passés de 9,3 % à 11,1 % entre 2014 et 2015 dans le cœur d’agglomérations de moins de 50 000 habitants, et de 10,3 à 11,3 % au centre des agglomérations de 50 000 à 100 000 habitants. "Préserver l’existence des centres-villes suppose une politique d’ampleur, fondée sur des plans d’actions locaux et la mobilisation des leviers que sont le dialogue avec les commerçants et la mutualisation", souligne le président du CdCF. "Les élus locaux ont un rôle crucial à jouer pour le maintien du dynamisme des centresvilles car la réponse doit être locale !", renchérit le délégué général de Procos, qui recommande de jouer sur plusieurs plans : "le logement, l’emploi puis une politique de stationnement et d’accessibilité multimodale".

Faciliter accès et transmission des commerces Conscient de l’importance de ces enjeux, Gérard Galpin, maire de Sillé-leGuillaume, a lancé diverses actions qui ont permis de dialoguer avec les commerçants et habitants, via la mise en place par la CCI d’ateliers participatifs, qui ont notamment permis d’embellir le centreville (opération rénovation des façades) et d’en faciliter l’accès (stationnement et circulation). Car l’accès au centre et la réflexion sur les modes de circulation, livraison et stationnement est au centre des débats sur l’attractivité des cœurs de ville. "Nous dialoguons avec la mairie afin

La modernisation et la digitalisation des magasins physiques sont un levier majeur d'attractivité.

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Dossier de trouver des solutions, pour maintenir des stationnements place Carnot, et lors des travaux nous sommes aussi en alerte pour éviter la baisse de fréquentation voire la fermeture !" témoigne Cécile Guillocher, de l’UCA de Mamers et du Saosnois. Pour assurer le dynamisme commercial du centre-ville, Procos recommande ainsi de veiller à l’équilibre entre l’automobile et la piétonisation et incite également à "utiliser au mieux l’attractivité historique de la ville et à créer des événements ré-

currents inscrits dans le calendrier touristique et assurer une forte attractivité des activités culturelles ou de loisirs". C’est dans cette veine que l’UCA de Mamers et du Saosnois profite de l’opportunité des festivals et concerts pour organiser des animations commerciales. "Et si les élus ont un rôle important à jouer, il est important qu’ils cherchent à fédérer les acteurs économiques, particulièrement les commerçants et n’hésitent pas à engager un coordinateur, manager de centreville ou, encore mieux, manager du

commerce", ajoute Emmanuel Le Roch. Reste ensuite le problème récurrent de la transmission : si entre 2011 et 2015 le commerce a créé plus de 550 000 entreprises, près de 390 000 entreprises, hors défaillances ont disparu sur la même période notamment faute de transmission. Les repreneurs privilégient la création plutôt que la reprise d’un commerce existant. Les acteurs du commerce se sont emparés du sujet en réclamant notamment l’extension des aides à la création d’entreprise à la

reprise. Plus globalement, les signataires du manifeste ont le même leitmotiv : "simplifier la vie des commerçants en allégeant le carcan administratif afin de susciter de nouveaux investissements !". ◗◗ Élise Pierre Contact CCI : Angélique Barré, Pôle Territoires et filières, au 02 43 21 00 31 Plus d'information : www.cdcf.com www.procos.fr

[ INTERVIEW ]

"Il ne faut pas dupliquer les centres-villes : la réponse doit être locale !" Plutôt que de se concentrer sur le déclin du commerce en centre-ville, la Fédération du commerce spécialisé Procos a valorisé les initiatives exemplaires dans un palmarès inédit portant sur les centres commerçants. Interview d’Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos. Quelle analyse portez-vous sur le centre-ville du Mans ? En termes de taille, Le Mans, située entre la grande agglomération et la ville moyenne, est classée dans notre palmarès dans la catégorie agglomérations. Elle n’apparaît pas parmi les villes en difficulté, mais il faut travailler ses points forts et faibles. Parmi ses points forts, le taux d’emploi reste important, ce qui sous-entend que les gens viennent dans le centre pour travailler, pas uniquement pour faire du shopping. Le taux de vacance est de 7,5 %, ce qui est correct mais il faut rester vigilant afin qu’il n’augmente pas plus. Nous avons comptabilisé 560 commerces dans l’hyper centre, ce qui est un peu faible, il faut veiller à conserver cette masse critique. Étant donné l’offre importante en périphérie, il faut que les consommateurs aient envie de venir aussi en centre-ville pour faire du shopping. D’autant que le centre a des locomotives : la présence des grandes enseignes nationales et internationales (Galeries Lafayette, Zara, etc.), constitue un point fort d’attractivité des consommateurs. Le poids du tourisme est assez faible et l’indice de chiffre d’affaires plutôt décevant par rapport à la taille du Mans, mais on voit néanmoins que le centre continue de bien

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La politique de stationnement contribue aussi à l’attractivité commerciale d’une ville.

résister ! Il faut que les projets de périphérie existants ou de demain n’aillent pas trop loin en termes de masse critique pour ne pas détourner la clientèle.

Quels sont les enseignements que l’on peut tirer de votre palmarès ? Dans la catégorie des villes moyennes, les plus en difficulté, la notion d’accès au centre et la politique de stationnement

jouent un rôle important dans leur attractivité. La politique de logement a conduit à construire de plus en plus dans des zones pavillonnaires en périphérie. Or le commerce participe de l’activité et suit les consommateurs. Lorsqu’il n’y a plus d’habitat en centre-ville, cela complique la donne. De même la perte d’emploi subie, suite à des difficultés économiques de certains secteurs, est négative pour l’essor des centres. Le déclin des commerces résulte de différents facteurs : les personnes qui n’ont plus de raison autre que le shopping de venir en centre-ville, face à un accès ou un stationnement rendu difficile, préfèrent consommer en périphérie. Il faut mettre en place une politique de progressivité qui bénéficie au consommateur, par exemple à prix bas les premières heures. L’efficacité d’un centre tient aussi à la diversité de l’offre, un équilibre entre offre culture-loisirs et restauration, mais aussi entre les enseignes nationales demandées par les consommateurs et les commerçants indépendants locaux. Ces derniers donnent la spécificité et sont adaptés au contexte local. Car il ne faut pas dupliquer les centres villes, la réponse doit être locale !


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BREXIT

Suite au résultat du référendum de juin 2016, le gouvernement britannique a enclenché l'article 50 le 29 mars dernier pour quitter l'Union européenne. Après 44 ans de vie commune, certes mouvementée, c'est un divorce inédit. Pour les entreprises, c'est une longue période d'incertitudes qui s'ouvre. Sarthe International, la CCI et Fidal Le Mans ont organisé une conférence le 23 mars pour tenter de les éclairer sur les conséquences économiques et bouleversements futurs auxquels elles peuvent s'attendre.

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Quelles seront les consé

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'article 50 né du Traité de Lisbonne n'avait jusqu'ici jamais été utilisé. Il prévoit deux ans de négociations pour définir les modalités de départ de l'Union européenne. Un calendrier très serré jugé bien insuffisant pour de nombreux spécialistes. Quelque 20 000 lois ou normes sont à revoir. Un chantier titanesque ! Dans la lettre du 29 mars remise aux autorités européennes, Theresa May demandait de mener simultanément des négociations de sortie et d’accord futur avec l’UE. Mais l'Union européenne, par la voix de Michel Barnier, son négociateur en chef, a indiqué qu'elle veut d'abord négocier la sortie. Déjà des blocages apparaissent : le dossier des trois millions de citoyens européens résidant au Royaume-Uni et le versement des sommes encore dues à l'UE (entre 55 et 60 milliards d'euros selon les estimations). Sans accord, la sortie aura quand même lieu mais c'est une option radicale que tout le monde veut éviter.

Détricoter 44 ans d'accords "Le Royaume-Uni devient un pays tiers, comme le Japon ou les États-Unis, a expliqué Hervé Jouanjean, ancien directeur à la Commission européenne, aux plus de 100 personnes présentes à la CCI pour la conférence sur le Brexit. Le vrai problème est de savoir comment ça va se passer. Dans tous les cas, quel que soit l'accord négocié, il va augmenter les barrières entre le Royaume-Uni et l'UE et impliquera donc des conditions de commerce nettement moins favorables". De son côté, Kate Appleby, conseillère aux affaires économiques et sociales auprès de l'ambassade britannique à Paris, s'est voulue rassurante : "Les négociations à venir seront complexes mais l'important sera de trouver un accord favorable à la fois au RoyaumeUni et à l'Union européenne". Complexité absolue effectivement de détricoter 44 ans d'accords pour en tricoter de nouveaux. Et en combien de temps : 7 ans, 10 ans, plus ?...

D'autant que le gouvernement britannique voudrait un accord de libre-échange et supprimer la liberté de circulation des personnes, sans avoir à régler les milliards d'engagements pris par le pays en tant que membre de l'UE. Avoir en quelque sorte la marmelade et l'argent de la marmelade… ce que les Européens ne sont pas disposés à lui accorder. Autre pierre d'achoppement relevée par Hervé Jouanjean, "Dans un futur accord de libre-échange possible, les Britanniques pourront appliquer la législation européenne mais la Cour européenne de justice devra pouvoir vérifier l'application de la législation. Or le Royaume-Uni veut garder sa souveraineté".

Conditions de commerce moins favorables "Nous sommes entrés dans une phase d'incertitudes, indique Sébastien Laisney, avocat associé de Fidal. Ni les conséquences, ni les solutions ne sont


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équences du divorce? connues mais des bouleversements à venir pour les entreprises sont attendus." Les entreprises doivent se préparer à un environnement plus difficile avec des conditions de commerce nettement moins favorables. "Le volet douanes est un enjeu fondamental pour l'avenir. Demain, il faudra penser dédouanement donc impossible de travailler à flux tendu comme c'est souvent le cas. Pour la TVA, entre l'UE et le Royaume-Uni, ce sera deux mondes différents. Autre sujet, l'effet du Brexit sur la fluctuation de la livre et du dollar, avec bien sûr des impacts sur la compétitivité des entreprises. Quant aux litiges commerciaux, qu'en sera-t-il ? Sera-t-on en mesure de faire exécuter les jugements comme aujourd'hui ou pas ? Qu'en sera-t-il de l'harmonisation des législations ? des normes comme Reach par exemple ?" Sachant que l'UE est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni (44 % des exportations et 53 % des importations), l'enjeu est majeur pour toutes les entreprises. En Sarthe, le Royaume-Uni

de s'organiser. Il en va de même pour les entreprises britanniques. Seul, le Royaume-Uni est un petit marché. Difficile dans ces conditions de négocier des accords commerciaux juteux. Il est probable que pour elles, les conditions commerciales se dégradent après le Brexit.

Plus de 100 personnes ont assisté à la conférence sur le Brexit à la CCI.

se place au 3e rang des exportations (soit 10 % des exportations sarthoises) et au 8e rang des importations (2,75 % des importations sarthoises). Présente à la conférence, Isabelle Ragot, directrice commerciale et marketing ouate d'Arjowiggins Le Bourray à Saint-Mars-laBrière, a fait part de ses inquiétudes. "Le Royaume-Uni représente 11 % de notre chiffre d'affaires avec un client unique. Notre crainte est que sous l'impact du taux de change et des éventuelles

taxes à venir, il pourrait se tourner vers des concurrents fabricants de ouate blanche alors que nous fabriquons de la ouate couleurs. Nous allons devoir le convaincre de l'intérêt de notre produit par rapport aux qualités concurrentes". Pour la représentante de l'ambassade : "Il est en effet inquiétant de voir la fluctuation de la livre, mais quand on aura plus de certitudes, la situation sera plus stable". En attendant d'avoir des certitudes, pas facile pour les entreprises

Rappelons aussi que les Britanniques ont voté à 51,9 % pour le Brexit, que les Écossais et Irlandais du Nord ont voté contre, que Theresa May était contre… Et cerise sur le gâteau, le grand promoteur de cette sortie de l'Union, Nigel Farage, s'est empressé de quitter la tête du parti souverainiste britannique Ukip. C'est ce qui s'appelle filer à l'anglaise sans doute… ◗◗ Karine Méteyer Contact CCI : Éric Mital au 02 43 21 00 12

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Votre magazine maine éco traite de l’information économique du département de la Sarthe, de la vie des entreprises du territoire, de l’actualité commerciale, juridique, industrielle, internationale… sous forme de nombreux témoignages, de reportages ou de dossiers. Adressé à 16 700 exemplaires 4 fois par an, maine éco est lu par 70 % des décideurs. Pour tous vos projets publicitaires dans maine éco, contactez Pascal Tauvel au 02 43 24 23 42 / 06 08 16 69 79 ou maine.editions@wanadoo.fr

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STAGES INTER-ENTREPRISES Le service Formation Continue de la CCI vous propose les stages inter-entreprises du 2e semestre 2017. Nos conseillers sont à votre disposition pour vous aider dans le choix de formations répondant le mieux à vos besoins et vos objectifs. Nos formations éligibles au CPF (compte personnel de formation)

Intitulé Exercer le rôle de tuteur en entreprise ►CCE*

Durée

Dates

Tarif

2 jours

2, 12 juin

1105 €

Entrées/Sorties permanentes

Toute l’année

115 €

Sauveteur Secouriste au Travail (SST)

2 jours

12 et 13 juin

210 €

Formation hygiène (HACCP)

2 jours

26 et 27 juin

420 €

Exercer le rôle de tuteur en entreprise

2 jours

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Séniors : préparez votre retraite

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Manager hors hiérarchie

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Manager les situations complexes Phase 2

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Optimiser la communication transversale en entreprise

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Techniques d’immobilisation plâtres et résines (perfectionnement)

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Les nouveaux statuts de la location vide ou meublée

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L’actualité de la copropriété

1 jour

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Du mandat à l’acte de vente les pièges à éviter

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UN NOUVEAU DIPLÔME BAC + 3

Former les futurs salariés des banques Fort de ses 40 années d'expérience au service de l'apprentissage, le Centre de formation d'apprentis (CFA) de la CCI propose pour la prochaine rentrée scolaire une nouvelle formation de niveau bac + 3 de Responsable de développement commercial option "banque-assurance". Un nouveau CAP Vente de produits de librairiepapeterie-presse

L

'offre de formation du CFA couvre une vaste gamme de métiers de la filière mécanique/ carrosserie/peinture, de la cuisine/ service, de la pharmacie/ambulance et du commerce/gestion/management, soit 1 250 apprentis par an pour 34 diplômes préparés du CAP au BTS, et maintenant le tout nouveau bac + 3 (niveau II) de Responsable développement commercial inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). Affiliée au réseau national Négoventis (formations CCI aux métiers commerciaux), cette nouvelle formation s’adresse à tout titulaire d'une certification de niveau III (bac + 2) et/ou qui justifie de trois ans d'expérience professionnelle dans les fonctions commerciales. Elle permettra également aux candidats de passer les certifications AMF (Autorisation des marchés financiers) et Habilitation assurance en cours de cursus.

Une expertise pédagogique ancrée dans l'univers bancaire Le secteur bancaire offre de réelles perspectives de carrière, notamment en Sarthe. Les banques recherchent des profils variés et privilégient volontiers l’alternance pour recruter de nouveaux collaborateurs (environ 80 % des jeunes en contrat d’alternance dans la banque sont embauchés en CDI à l’issue de leur formation). Pour développer cette formation de responsable de développement commercial, le CFA de la CCI s'appuie également sur l'expertise pédagogique du groupe CFPB, acteur majeur dans l'enseignement des métiers de la banque. Le programme d'enseignement est élaboré par des professionnels du secteur bancaire, experts dans leur domaine, s'appuyant sur des outils pédagogiques actualisés et innovants.

Pour l'apprenant comme pour l'entreprise, c'est l'assurance d'une formation adaptée aux enjeux concrets du métier et de contenus pédagogiques en prise sur les pratiques et les évolutions du terrain. Les objectifs de la formation sont de former de futurs conseillers clientèle capables de gérer et assurer le développement commercial ; de prospecter, analyser les besoins et négocier une offre ; de manager une action commerciale en mode projet ; et enfin de commercialiser des produits banque-assurance. La formation en apprentissage se déroule sur 12 mois (640 heures au CFA) avec un rythme d'alternance de deux semaines en agence et deux semaines en centre de formation avec des intervenants issus du monde bancaire, qui connaissent très concrètement les métiers qu'ils enseignent. Démarrage de la première promotion en septembre prochain… ◗◗ Maryse Gauthier

Le CFA de la CCI ouvre également en septembre un nouveau CAP Employé de vente spécialisé, option "produits de librairie-papeterie-presse". La durée de ce CAP est de deux ans après une 3e générale ou technologique, avec un rythme d'alternance de deux jours au CFA pour trois jours en entreprise. À l'issue de cette formation, les jeunes sont capables d'occuper un emploi de vendeur ou d'employé de vente de produits culturels. Les entreprises d'accueil de ces jeunes en apprentissage sont les librairies, papeteries, presses de proximité ou intégrées en galeries marchandes en centre commerciaux, ou également les petites, moyennes et grandes surfaces généralistes proposant un rayon de produits culturels. C ontact CCI : Christelle Buon au 02 43 40 60 80

Contact CFA-CCI : Arnaud Réveillé au 02 43 40 60 65 Plus d'information : www.cfa.lemans.sarthe.cci.fr maine éco mai 2017 33


[focus] SÉCURITÉ ROUTIÈRE

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Un appel national aux entreprises

Selon les derniers bilans de l'accidentalité, 14 % des usagers tués sur la route le sont lors d'un trajet lié au travail, lors des trajets domicile-travail ou dans le cadre de missions professionnelles. Les accidents de trajet sont le premier risque mortel d'accidents du travail. Ils sont également à l'origine d'un très grand nombre de jours d'arrêt maladie, qui perturbent le fonctionnement et coûtent à l'entreprise. Ces enjeux doivent conduire à une mobilisation qui puisse non seulement être bénéfique aux entreprises, mais également impacter de façon positive le comportement routier des salariés quand ils prendront le volant dans le cadre familial. Ainsi, le ministre de l'Intérieur,

relayé par la préfecture sarthoise, a lancé un appel national aux entreprises en faveur de la sécurité routière. Il porte sur sept engagements en faveur de l'amélioration de la sécurité routière de leurs salariés : limiter aux urgences les conversations téléphoniques au volant, prescrire la sobriété sur la route, exiger le port de la ceinture de sécurité, ne pas accepter le dépassement des vitesses autorisées, intégrer des moments de repos dans le calcul des temps de trajet, favoriser la formation à la sécurité routière, et encourager les conducteurs de deux-roues motorisés à mieux s'équiper. Ces engagements ont été souscrits par de grandes sociétés au niveau national (Total, Orange, PSA, etc.). Il paraît essentiel d'engager une telle démarche au niveau local dans un contexte où tant le nombre d'accidents, que de blessés et de tués, a connu une hausse significative en Sarthe en 2016. Les entreprises sarthoises sont invitées à s'inscrire dans cette démarche d'engagement et à se faire connaître à l'adresse suivante (ddt-mstc-csr@sarthe. gouv.fr). Elles seront invitées par le préfet à signer une convention qui marquerait leur labellisation en faveur de la sécurité routière. Plus d'information : www.routeplussure.fr rubrique "entreprises engagées"

[INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES]

Des aides dédiées aux programmes d'investissements La Région des Pays de la Loire lance un appel à projet dédié aux entreprises agroalimentaires (prioritairement PME/ETI). Ainsi, 60 millions d'euros sur la période 2014-2020 sont dédiés aux programmes d’investissements des entreprises localisées en région Pays de la Loire, transformant des produits agricoles. Seront soutenus : la construction et l’aménagement de bâtiments neufs ou en rénovation, en lien avec la production ; les investissements dans des matériels et équipements productifs ; les logiciels et acquisition de savoir-faire liés à un investissement physique. Le plafond des dépenses éligibles est fixé à quatre millions d'euros. Les projets seront notés et classés 34 maine éco mai 2017

selon des critères liés à la taille de l’entreprise, la thématique du projet et les priorités régionales. Les entreprises retenues pourront prétendre à une aide publique significative plafonnée à 1,6 million d'euros, pouvant représenter jusqu’à 40 % du montant des dépenses éligibles sur une période allant jusqu’à 36 mois. Cette aide est ouverte dans la limite des fonds disponibles sur la période actuelle de programmation européenne, soit jusqu’en 2020. Contact CCI : Richard Otjacques au 02 43 21 00 34

DINAMIC ENTREPRISES

Développer le potentiel de l'entreprise Piloté par la CCI Pays de la Loire et financé par la Région des Pays de la Loire, l’État, l’Union européenne, Dinamic a aidé plus de 1 000 entreprises à se structurer, se développer et innover pour gagner en compétitivité. En permanente évolution, le dispositif vous aide en vous accompagnant dans la transformation de votre entreprise. Pendant 9 à 12 mois, le programme est mené par des professionnels avec un suivi par un chef de projet CCI, un consultant sélectionné spécifiquement au regard des problématiques de l'entreprise et des formateurs. La méthode éprouvée se décompose en 21 demi-journées de conseil, 20 jours-homme de formation et un accompagnement RH de quatre demi-journées. Le programme sur mesure s'accompagne de temps collectifs (six jours de séminaires interentreprises) pour partager vos expériences avec d'autres entreprises du dispositif. Dinamic permet d'effectuer un diagnostic 360° de l'entreprise pour déterminer sur quel axe prioritaire travailler, à savoir, la performance interne, le développement commercial ou l'innovation. La méthodologie aide à définir des objectifs concrets et mesurables et à évaluer les progrès tout au long du parcours dans une logique de résultats. Le coût réel de l’accompagnement est de l’ordre de 18 500 euros. Grâce aux subventions, le coût final est d’environ 6 000 euros pour une entreprise de moins de 50 salariés et de 7 000 euros pour une entreprise de plus de 50. Le prochain groupe d'entreprises sarthoises démarrera le 4 juillet prochain, il reste encore quelques places, n'hésitez pas à rejoindre le programme. Contact CCI : Richard Otjacques au 02 43 21 00 34


[ÉCO-CONCEPTION]

[SEMAINE DE L'INDUSTRIE]

Une très belle édition 2017

L'industrie en Sarthe représente 36 200 emplois et des perspectives de recrutement particulièrement soutenues. De la métallurgie à la plasturgie en passant par la chimie, ce sont l'ensemble des filières qui travaillent à leur révolution, en relevant chaque jour le défi de concevoir des produits toujours plus innovants, au moyen de processus de fabrication de plus en plus high-tech. Pour faire évoluer l'image de l'industrie, susciter la curiosité et pourquoi pas des vocations, l'UIMS (Union des industries et métiers de la métallurgie de la Sarthe) organisait du 20 au 26 mars derniers la Semaine de l'industrie. 25 entreprises ont participé cette année offrant 60 créneaux d'ouverture, soit 880 places à

destination des scolaires et des enseignants, et 340 places à destination des demandeurs d'emploi et des prescripteurs. En plus, des entreprises proposaient des visites "focus métiers" comme Renault sur l'emboutissage, l'usinage et le soudage et la fonderie, d'autres, des visites thématiques sur la féminisation des métiers de l'industrie (Arconic) ou encore "l'industrie aussi, c'est écologique !" chez GKN et Arconic. Cette dernière entreprise a aussi eu le plaisir d'accueillir le recteur de l'Académie de Nantes et la sous-préfète de Mamers. Christophe Buchet, président de l'UIMS, s'est d'ailleurs réjouit de "mettre à l'honneur le site Arconic de Saint-Cosmeen-Vairais, qui s'engage depuis de longues années aux côtés de l'UIMS pour valoriser les métiers industriels. C'est en effet l'un des partenaires fondateurs de notre collectif Usin'Up qui mène de fréquentes actions de promotion des métiers de l'usinage et concourt activement au développement et à la montée en compétence des salariés." Cet événement national qu'est la Semaine de l'industrie résonne et progresse d'année en année et démontre son utilité. Rendez-vous en 2018.

PRÉVENTION CONTRE LE TRAVAIL ILLÉGAL

Attention à la requalification des contrats ! Les entreprises font de plus en plus fréquemment appel à des intervenants extérieurs (travailleurs indépendants, microentrepreneurs) dans le cadre de besoins ponctuels ou plus réguliers. La question du statut juridique de ces intervenants se pose : indépendant ou salarié ? Ce sont les conditions d'exercice de l'activité qui déterminent le statut applicable et non la volonté exprimée par les parties ou l'appellation qu'elles ont donnée à leur convention. Il est donc nécessaire d'évaluer la situation en se posant les bonnes questions (lien de subordination, client unique, horaires de travail imposés, moyens fournis par l'entreprise…) et ainsi éviter d'être en infraction. L'Urssaf et l'Inspection du travail, notamment, ont la possibilité de remettre en cause un contrat de prestation. S'il s'avère que la relation salariale a été sciemment maquillée en contrat de prestation pour

échapper aux obligations d'employeur, un procès-verbal de travail dissimulé pourra être établi et l'entreprise sera tenue au paiement des cotisations et contributions sociales à la charge des employeurs. Les sanctions pénales en cas de travail dissimulé sont de 45 000 euros d'amende à trois ans d'emprisonnement pour une personne physique, et de 225 000 euros d'amende et placement sous surveillance judiciaire pour une personne morale. C'est pourquoi, l’Urssaf Pays de la Loire s'engage pour prévenir les difficultés de certains tentés par des choix hasardeux. La lutte contre le travail illégal constitue un enjeu fort de l'acceptabilité du prélèvement social notamment dans sa dimension de maintien d’une concurrence loyale entre les entreprises.

Gagnez en rentabilité et réduisez votre impact environnemental Le 4 juillet, la CCI organise une formation d'une journée à la démarche d’éco-conception. Toutes les entreprises ont des opportunités à se saisir de ce sujet. Rappelons que l’éco-conception présente de nombreux avantages comme faire des économies en réduisant notamment la consommation de matières premières ; développer une image de marque moderne et valorisante qui renforce la confiance des parties prenantes de l’entreprise ; maîtriser les risques environnementaux et financiers ; et enfin, anticiper sur les futures contraintes réglementaires. Dirigeants, responsables ou ingénieurs innovation, R&D, environnement, production, responsables marketing, cette journée vous permettra d’identifier l’intérêt économique d’une offre (produit/service) éco-conçue, d’acquérir les principes et notions de base de l’éco-conception orientée pour la fin de vie et le recyclage, d’apprendre à écocommuniquer, en interne et en externe, puis de connaître les centres de ressources support pour l'aide au développement des plans d'action. Aussi, l’éco-conception représentet-elle une voie privilégiée pour développer un bénéfice durable. N'hésitez pas à vous inscrire (prix 350 euros). ontact CCI : Cyrille Naoarine C au 02 43 21 00 37

Plus d'information : www.contact.urssaf.fr

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L'association des commerçants et artisans Manséa œuvre depuis quatre ans à redynamiser l'activité commerciale du centre-ville du Mans. Avec plus de 200 adhérents aujourd'hui, elle s'appuie sur quatre axes de travail : économie, soutien juridique, formation et animation. Le volet économique porte sur l'allégement des charges de chaque commerçant et artisan en proposant des achats groupés et des tarifs privilégiés chez certains partenaires récurrents de Manséa (régies publicitaires, prestataires de services, etc.). Sur le plan juridique, les adhérents profitent du partenariat avec le Medef Sarthe et ont ainsi accès à son service juridique. La partie formation a pour but 36 maine éco mai 2017

d'aider les commerçants et artisans à être encore plus efficaces et performants. Enfin, l'aspect communication et animation consiste à organiser des manifestations afin de faire venir la clientèle dans le centre-ville du Mans et ainsi créer du trafic dans les boutiques. La dernière idée qui vient d'être lancée est la mise en place de chèques-cadeaux en partenariat avec l'office de tourisme du Mans. Le principe est le même que les chèques-cadeaux Cadhoc, Kadéos, etc. Les clients et les comités d'entreprises peuvent acheter auprès de l'office de tourisme des chèques-cadeaux Manséa du montant qu'ils souhaitent offrir. Ils peuvent ensuite être utilisés chez n'importe quel commerçant ou artisan adhérent Manséa pour effectuer des achats. Le but est bien évidemment de répondre à une demande spécifique "idée cadeau" et d'orienter la consommation vers les commerçants Manséa. N'hésitez pas à rejoindre l'association, pour information la cotisation est fixée à un prix unique de 350 euros. Plus d'information : www.mansea.fr

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Magazine d'information économique édité par la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe, Maine éco est diffusé trimestriellement à 16 700 entreprises sarthoises (commerçants, industriels et prestataires de services). La perception qu'en ont ses lecteurs a été analysée lors d'une étude de lectorat réalisée en décembre 2016 auprès de 347 responsables d'entreprises. Pour être le plus représentatif possible des lecteurs de Maine éco, l'échantillon nominatif a été constitué selon trois critères : le secteur d'activité, le nombre de salariés et le lieu d'exploitation de l'entreprise. Il en ressort que votre magazine bénéficie d'un taux de notoriété incontestable : 80 % des décideurs interrogés connaissent Maine éco, 72 % le lisent, 72 % des lecteurs trouvent l'information traitée dans le magazine assez intéressante voire très intéressante pour 16 %, 86 % considèrent Maine éco comme un magazine d'information sur l'économie locale et

Mesurer l’évolution du tissu commercial

La CCI du Mans et de la Sarthe lance un outil d’observation permettant de mesurer l’évolution du tissu commercial et de services aux particuliers à l’échelle départementale, de façon à anticiper les orientations futures. Il permettra de disposer d’une photographie de l’activité commerciale et de services et sera alors un outil d’aide à la décision pour les élus des territoires. Cet observatoire est également mené au niveau régional, ce qui permettra ainsi de comparer des territoires entre eux du point de vue de leurs appareils commerciaux. Un travail de terrain a débuté afin de mettre à jour la base de données de la CCI sarthoise. En parallèle, un questionnaire a été adressé par email à l’ensemble des entreprises commerciales ou de services aux particuliers du département afin de recueillir différents indicateurs, tels que la surface de vente et le nombre de salariés. Afin d’obtenir une base exhaustive, nous vous encourageons vivement à le remplir sur le site Internet de la CCI : www.lemans.sarthe.cci.fr rubrique économie-et-territoire/consulter nos enquêtes de conjoncture. Contact CCI : Adeline Munier au 02 43 21 00 22


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d'une communauté de communes…

LES VALLÉES DE LA BRAYE ET DE L’ANILLE

Le soleil économique se lève À l’est du département, la Communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille rassemble 20 communes et s’étend de Vibraye à Bessé-sur-Braye, en passant par Saint-Calais. À moins de 20 mn de l’autoroute A11 et de la gare TGV de Vendôme, traversée par l’axe routier Le Mans/Orléans, cette collectivité nouvelle, issue de la loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République) possède d’indéniables atouts qu’elle a la volonté de valoriser pour attirer de nouvelles entreprises. De plus, ses habitants cultivent un art de vivre qui peut séduire bien des visiteurs.

Le château de Courtanvaux à Bessé-sur-Braye.

L

a Communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille est née au 1er janvier 2017 de la fusion de la communauté de communes du Pays Calaisien et de celle du Val de Braye réduite à six communes (Berfay, Dollon, Lavaré, Semur-en-Vallon, Valennes et Vibraye). Elle est présidée par Jacky Breton, élu de Vibraye (dont il a été maire de 1995 à 2014) et ancien conseiller général. Ce dernier est notamment secondé par un premier vice-président en charge de l’économie : Joël Parant, conseiller régional et adjoint au maire de Saint-Calais.

Trois pôles économiques équilibrés Comptant près de 16 500 habitants, la nouvelle intercommunalité offre le visage d’un territoire à taille humaine, 38 maine éco mai 2017

de tradition rurale, où les valeurs de proximité restent ancrées. Elle peut s’appuyer sur trois pôles économiques complémentaires (Vibraye, Saint-Calais et Bessé-sur-Braye) qui accueillent des entreprises solides et innovantes, tout en disposant de terrains pour les porteurs de projets. Vibraye est, sans doute, le pôle dont la tradition industrielle est la plus ancrée. La commune a plus particulièrement bénéficié, au fil des décennies, des ascensions exceptionnelles de petites activités locales devenues des entreprises d’envergure nationale, voire internationale. Il en est ainsi des Établissements Fassier qui, d’une petite charcuterie familiale, sont devenus l’un des fleurons de l’industrie agroalimentaire sarthoise. De même, le groupe Mécachrome, dont le centre de R&D demeure à Vibraye, a été créé par

deux Vibraysiens au fond d’un garage (aujourd’hui cet intégrateur de technologies emploie 3 000 salariés à travers le monde). On peut également citer le groupe médical BSN, fondé à Vibraye

Jacky Breton, président de la Communuauté de communes des Vallées de la Braye et de l'Anille.


à l'autre

(aussi) à l’est ! par M. Fish, Alsacien réfugié en Sarthe au début du XXe siècle. Plus récemment, la société BFast System, fondée par le Vibraysien Ludovic Surcin, vit à son tour une success-story. Spécialisée dans la conception de bornes numériques (bornes de paiement, de jeux, d’information, de commercialisation…), elle a vu son activité se démultiplier en quelques mois. Elle emploie désormais près de 50 salariés et vient encore d’acquérir de nouveaux locaux. À proximité, Semur-en-Vallon accueille aussi deux employeurs conséquents : Métaseval et Eroc qui appartiennent toutes deux au groupe de métallurgie et de traitement de surfaces EMI, également implanté à Vibraye (IVA) et à Dollon (EMGP).

Même si Vibraye et ses alentours représentent le premier bassin d’emploi du nouveau territoire, Bessé-sur-Braye et Saint-Calais représentent aussi deux pôles économiques solides, assurant une répartition équilibrée des emplois sur l’ensemble de la communauté de communes. Bessé-sur-Braye est, avant tout, le siège historique du premier employeur local : la papeterie Arjo Wiggins, spécialisée dans la production de papier couché et de papier recyclé. Comptant près de 600 salariés, celle-ci continue à investir régulièrement afin d’être toujours à la pointe de l’innovation au sein d’un secteur où la concurrence est féroce. En parallèle, malgré la fermeture de deux PME ces der-

nières années, Bessé-sur-Braye compte d’autres activités dynamiques comme Plastoloir (fabrication de barquettes en plastique pour l’agroalimentaire) ou la société Richard (production d’aliments pour animaux). De son côté, Saint-Calais, qui fût souspréfecture de la Sarthe et reste chef-lieu de canton, apparait comme le coeur administratif du territoire. Siège de la communauté de communes, la commune concentre les derniers services publics maintenus par l’État : trésorerie, hôpital… Le centre hospitalier est, ainsi, le premier employeur de la cité calaisienne, où est également implanté le lycée d’enseignement professionnel Jean Rondeau qui forme plus de 200 élèves,

aux métiers de transporteur routier et de logisticien. Cet établissement est en phase d’expansion avec la construction d’un bâtiment dédié à la filière maintenance poids lourds. En outre, la commune compte une belle diversité d’employeurs privés comme les Constructions Métalliques Grésillon (CMG), Atelier 41 (fabrication de mobilier d’agencement pour les espaces commerciaux), l’imprimerie Imtrapap, Marlier Gravure, SEE Gallas (voir encadré), le groupe Alquenry (câblage et raccordement de réseaux téléphoniques), Niedax France (production de chemin de câbles) ou encore Timothy of Saint Louis (commercialisation d’objets cadeaux et papeterie). La plupart de

[ TÉMOIGNAGE ]

Philippe Renaudin, Dirigeant de SEE Gallas et président du Club des entreprises du Plateau Calaisien Philippe Renaudin a racheté l’entreprise calaisienne SEE Gallas en 1997. "À l’origine, la société exerçait des prestations de soudure. Puis, après être intervenue sur l’usine de traitement des ordures ménagères d’Ecorpain, en Pays Calaisien, elle s’est spécialisée dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance d’équipements dédiés au tri et au recyclage des déchets. Aujourd’hui encore, ce secteur d’activités nous assure 70 % de notre chiffre d’affaires et nous travaillons pour les principaux donneurs d’ordre du marché : Véolia, Suez, Paprec, affirme Philippe Renaudin. Nous travaillons principalement dans le grand-Ouest et en région parisienne. Ce savoirfaire spécifique, qui assure la pérennité de SEE Gallas, est détenu par les 20 salariés employés au sein de l’entreprise." En parallèle, Philippe Renaudin dirige, depuis près de cinq ans, le Club des entreprises du Plateau

Calaisien, qui compte une vingtaine d’adhérents. "Depuis plusieurs années, nous nous attachons à promouvoir nos activités auprès des jeunes afin de pallier notre principale difficulté : faire venir de la main d’oeuvre qualifiée sur le territoire. Nous voulons que les nouvelles générations sachent qu’il y a des postes de bon niveau à pourvoir dans leur région d’origine." Philippe Renaudin se réjouit de la fusion entre les intercommunalités du Pays Calaisien et de Val de Braye. "La région de Vibraye compte de belles entreprises qui vont consolider notre tissu industriel. Les entrepreneurs du nouveau périmètre communautaire ont tout à gagner en travaillant ensemble car ils sont confrontés aux mêmes problématiques et ont le même intérêt à mettre en valeur un territoire qui présente l’avantage d’être proche de la région parisienne, d’une autoroute et d’une ligne de TGV. Plus que jamais,

Philippe Renaudin.

nous pouvons affirmer que nous regroupons des entreprises solides, innovantes, complémentaires et qui ont le souci du travail bien fait."

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d'une communauté de communes… ces activités sont concentrées sur deux zones d’activités économiques, dont l’une, le Pressoir, a été aménagée par l’ex-communauté de communes du Pays Calaisien qui avait dès sa création, mis le développement économique au premier rang de ses priorités. Ce site intercommunal comprend aujourd’hui une dizaine d’occupants venus s’agrandir ou issus d’autres régions.

Des terrains disponibles Ce tissu économique, divers et dynamique, est consolidé, par un important réseau d’artisans qui maille l’ensemble du périmètre communautaire, y compris dans les plus petites communes où l’arrivée de citadins, qui ont rénové les maisons de bourgs et les fermes, a donné un coup de fouet au secteur du bâtiment. "Plus que jamais, le développement économique reste notre priorité. C’est pourquoi nous avons ouvert un poste uniquement dédié aux actions économiques dont les missions premières seront, d’accompagner les entreprises existantes et de prospecter pour attirer de nouvelles activités sur le territoire, explique Jacky Breton, précisant : la communauté de communes, dont la compétence est élargie à l’ensemble des sites économiques, est en capacité de proposer des bâtiments prêts à l’emploi et des terrains viabilisées sur Bessésur-Braye, Saint-Calais et Vibraye". Cinq hectares supplémentaires ont notamment été viabilisés en 2016 sur le site du Pressoir à Saint-Calais. Dans cet esprit, la collectivité nouvelle poursuit le diagnostic action de

Les entreprises du Plateau Calaisien organisent régulièrement des visites pour promouvoir leurs activités auprès des jeunes.

la silver économie visant à encourager le développement des entreprises locales et de services dédiés aux personnes âgées. "Les plus de 60 ans représentent le tiers des habitants du territoire. Ils sont par conséquent des consommateurs de premier plan. C’est pourquoi notre intérêt est de répondre à leurs besoins et leurs attentes. En ce sens, le vieillissement de la population peut devenir un atout économique", explique le président de la communauté de communes. Pour séduire les porteurs de projets, les élus ont également conscience qu’il leur faut continuer à défendre et développer les services. Ainsi, un relais assistantes maternelles intervient sur

tout le périmètre et devrait bénéficier d’un bâtiment dédié à court terme. De même, deux maisons de santé pluridisciplinaires ont vu le jour en 2015 à Bessé-sur-Braye et Saint-Calais, et une troisième ouvre ses portes à Vibraye le 15 juin prochain. "Notre volonté est aussi de soutenir la politique commerciale qui, désormais, est de la compétence des communauté de communes, ajoute Jacky Breton. Conformément à nos statuts, dans les mois à venir le nouveau chargé de mission constituera un observatoire des dynamiques et actions commerciales pour une déclinaison d’axes possibles à mener pour conforter le commerce qui demeure fragile dans nos communes."

Un beau patrimoine à promouvoir

La communauté de communes encourage toutes les activités touristiques en s'adossant sur le Pays du Perche Sarthois.

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La communauté de communes souhaite aussi encourager l’activité touristique. Les Vallées de la Braye et de l’Anille, au coeur du Perche Sarthois, bénéficient, en effet, d’un beau patrimoine naturel, de monuments remarquables (comme le château de Courtanvaux à Bessésur-Braye, l’église et les halles de SaintCalais…), de deux bases de loisirs (à Lavaré et Saint-Calais), d’un centre de ressources d’exception à Saint-Calais et encore d’attractions originales comme le musée de la musique mécanique à Dollon, le petit train et le musée de

la Paix de Semur-en-Vallon… "Pour promouvoir ces sites, nous nous adossons sur le Pays du Perche Sarthois, ainsi que sur les offices de tourisme du Pays Calaisien et de Vibraye qui, à moyen terme, vont unir leurs moyens", précise le président de la communauté de communes. Nous pouvons aussi compter sur des prestataires dynamiques pour attirer une clientèle nouvelle notamment issue de la région parisienne". Cette proximité de la capitale, à la fois par l’A 11 (à 10 mn de Vibraye) et par le train (la gare TGV de Vendôme est à 30 km de St-Calais) est, sans doute, l’un des meilleurs atouts les Vallées de la Braye et de l’Anille. Le territoire dispose en effet d’arguments solides pour conquérir des citadins lassés du tumulte de la ville, et notamment des chefs d’entreprises cherchant à se délocaliser sans s’éloigner des centres de décision. Dans cette optique, il a la capacité, notamment en s’appuyant sur le label "Perche", de faire évoluer son image pour mettre en avant tout à la fois son dynamisme, mais aussi son attachement à des valeurs rurales positives comme le goût du travail, le respect de l’autre et l’esprit de solidarité. ◗◗ Emmanuel Chevreul


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conjoncture

Indicateurs économiques 101,16 : En mars 2017, l'indice des prix à la consommation (IPC) augmente nettement + 0,7 %, après + 0,2 % en février. Sur un an, les prix à la consommation ralentiraient de nouveau légèrement (+ 1,1 % en mars 2017 après + 1,3 % en janvier et + 1,2 % en février), selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois. Ce faible ralentissement résulterait de celui des prix des services et de l'énergie, ainsi que d'une nette décélération des prix des produits frais. Ces évolutions seraient en grande partie compensées par une moindre baisse des prix des produits manufacturés et par une accélération des prix du tabac.

108,91 : Au quatrième trimestre 2016, l'indice des loyers commerciaux s'établit à 108,91. Sur un an, il accélère (+ 0,5 % après + 0,2 % au trimestre précédent). 9,76 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2017) soit un brut mensuel de 1 480,27 sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,90 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,90 % pour le 1er semestre 2017 quand le créancier est un professionnel (4,16 % si c'est un particulier).

1 645 : L'indice du coût de la construction (ICC) s'établit à 1 645 au quatrième trimestre 2016 après 1 643 le trimestre précédent. Sur un an, l'ICC augmente de 1,0 %, une hausse moins soutenue qu'au trimestre précédent (+ 2,2 %).

(mars 2017) Selon les chefs d'entreprise interrogés en mars 2017, le climat conjoncturel dans l'industrie perd trois points après avoir atteint en février son plus haut niveau depuis juin 2011. À 104, il reste cependant au-dessus de sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement passe dans la zone indiquant une conjoncture défavorable. Le solde d'opinion des industriels sur leur activité passée baisse de nouveau et repasse légèrement au-dessous de la normale. Le solde sur les perspectives personnelles se replie après avoir atteint en février son plus haut depuis janvier 2008. Il retrouve un niveau proche de celui de janvier, encore nettement au-dessus de sa moyenne. Les industriels sont un peu moins optimistes sur les perspectives générales de production du secteur. Le solde correspondant diminue légèrement mais reste bien supérieur à sa moyenne de long terme, qu'il excède depuis février 2015. En mars, les carnets de commande globaux et étrangers se dégarnissent légèrement tout en restant nettement au-dessus de la normale. Enfin, les industriels sont quasiment aussi nombreux qu'en février à juger que leurs stocks de produits finis sont inférieurs à la normale : le solde d'opinion est quasi stable au-dessous de sa moyenne de long terme.

Industrie du bâtiment

Le climat conjoncturel est quasi stable en mars 2017

Commerce de détail/commerce et réparation automobiles

Le climat des affaires quasi stable en mars 2017 Selon les chefs d'entreprise interrogés dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles, le climat des affaires est quasi stable en mars 2017. L'indicateur qui le synthétise gagne un point et se situe à 105. Il reste supérieur ou égal à sa moyenne de longue période (100) depuis mai 2015. Les chefs d'entreprise sont moins nombreux que le mois dernier à déclarer une hausse de leurs ventes passées, mais le solde d'opinion correspondant demeure supérieur à sa moyenne de long terme. Ils restent assez optimistes pour les prochains mois : chacun des trois

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie

soldes relatifs aux ventes prévues, aux intentions de commandes et aux perspectives générales d'activité est quasi stable, au-dessus de son niveau moyen. Le solde sur le niveau des stocks est de nouveau à sa normale. Les commerçants sont plus nombreux que lors de la dernière interrogation à signaler des hausses de prix, tant sur le passé que sur les prochains mois. Les deux soldes sont désormais supérieurs à leur moyenne. La situation de trésorerie est estimée normale depuis novembre. (Source Insee)

Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en mars 2017, le climat des affaires est quasi stable. L'indicateur qui le synthétise perd un point et se situe à 99, juste au-dessous de sa moyenne de long terme (100). L'indicateur de retournement reste dans la zone de climat conjoncturel favorable. Les entrepreneurs sont de nouveau plus nombreux à signaler une diminution de leur activité passée. Le solde correspondant repasse au-dessous de son niveau moyen de long terme. En revanche, le solde d'opinion sur l'activité prévue augmente de nouveau et excède davantage son niveau moyen de long terme. Le solde d'opinion sur les effectifs prévus augmente nettement et rejoint presque sa moyenne de long terme. Alors qu'il s'améliore régulièrement depuis deux ans, le jugement des entrepreneurs sur leurs carnets de commande se replie légèrement en mars 2017. Le solde correspondant reste bien inférieur à sa moyenne de long terme. Compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs estiment que les commandes assurent sept mois de travail.

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L'Allemagne est désormais le premier investisseur étranger en France Les Échos - 22 mars 2017

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au service de leurs clients : SCO, self-scanning, caisses tunnel ou réversibles…

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Accessible sur le site www.referentielidf.org, l'application brick4future vise à sensibiliser les industriels et à les guider sur la voie de l'industrie du futur. Un outil initié par l'Alliance industrie du futur et conçu par des experts d'horizons différents qui se sont dotés d'un vocable et d'une grammaire communs.

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Face à la baisse de la fréquentation ou simplement pour la prévenir, les

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Depuis le 1er janvier 2017, il est possible de se former à la création d'entreprise dans le cadre du Compte personnel de formation (CPF) intégré dans le nouveau Compte personnel d'activité (CPA). Il peut s'agir d'apprendre, par exemple, à réaliser un business plan, à rechercher des financements ou à acquérir des bases de gestion.

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La franchise, nouveau dada des distributeurs

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Les Échos - 4 avril 2017

Malgré la baisse récente des cours des matières premières, près de la moitié des pays d'Afrique connaissent encore une croissance supérieure à 5 %. Il faut consolider ces progrès en multipliant les investissements dans les infrastructures.

Ce mode d'exploitation limite les dépenses d'investissement. Il est crucial dans la proximité. La concurrence de l'e-commerce s'accroît et la guerre des prix pèse sur la rentabilité. Il faut tenir les dépenses d'investissement et, pour cela, rien de tel que de demander à d'autres d'investir à votre place.

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dans l'agroalimentaire, les TIC et tous les secteurs de pointe et se positionnent comme interface avec l'Afrique.

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énergétique des appareils ménagers. Ces labels, mis en place dès les années 90, permettent de comparer la consommation d'énergie de différents produits afin d’aider les consommateurs à faire leurs achats en connaissance de cause. Trop compliqués, ils vont être toilettés.

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Les co-législateurs européens, le Conseil et le Parlement, ont trouvé un accord le 21 mars sur une révision des règles régissant l'étiquetage de l'efficacité

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troublé, le marché des déplacements professionnels se veut optimiste.

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Devenir franchisé, combien ça coûte ? Franchise Magazine - N° 259 Avril-mai 2017

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Découvertes

LES PAPETERIES DU BOURRAY

Un moulin sur l'Huisne… Au cœur de la Sarthe, à 20 km à l’est du Mans, un modeste moulin est devenu, en près de deux siècles, une usine de pointe. Mise à mal au cours des deux guerres mondiales, affaiblie lors de la reprise économique par une concurrence de plus en plus rude, elle a su rebondir et prospérer jusqu’à nos jours et regarde l’avenir avec optimisme. corde, papier mince et pas cher, fait de vieux papiers et chiffons, destiné à la fabrication du papier hygiénique.

Le papier couché.

D

epuis l’origine le moulin du Bourray traitait les écorces de chênes pour la tannerie et le chènevis (graines de chanvre) pour l’alimentation animale. En 1844, René Haudebourg vend son moulin. Plusieurs propriétaires se succèdent alors, sans succès, jusqu’à l’arrivée de Joseph Hatterer, en 1893. Cet homme expérimenté crée alors une usine textile et se concentre sur les papiers très fins. Il développe le papier à cigarettes pour lequel la demande est grandissante. Inventeur du papier persan, il est le premier à fournir à la consommation le papier à cigarettes en petits cahiers cartonnés et c’est dans les murs du moulin qu’il va élaborer sa découverte 46 maine éco mai 2017

et la diffuser sous le nom de "bloc persan" dont la renommée ne se fera pas attendre. La nouvelle fabrique de papier regroupe plusieurs moulins environnants se trouvant sur les affluents de l’Huisne. La rivière apporte sa force motrice, la matière première vient des déchets du chanvre, le bois et la tourbe constituant le combustible. Joseph Hatterer fait face lors de la guerre de 1914, mais à la sortie du conflit, la concurrence devient sévère, surtout venant de l’étranger, d’autant que la France a perdu le monopole mondial de la production de papier à cigarettes dont elle jouissait auparavant. La direction investit dans deux turbines hydrauliques

installées à la place des roues du moulin et achète des lessiveuses pour cuire le chanvre. Malgré tous ces efforts, la crise mondiale de 1924 provoque la faillite.

L’essor industriel Après une période de flottement, Pierre Lescop rachète l’ensemble en 1927. Il crée la Société des Papeteries du Bourray. Le chanvre devenu très cher, il décide d’utiliser de vieux chiffons récupérés et importe des chiffons en lin de Russie. Il obtient ainsi une matière première peu chère et de bonne qualité. Pierre Lescop dit adieu au papier à cigarettes et se concentre sur la pelure "doubles d’écriture", et sur le bulle-

C’est alors que le deuxième conflit international ébranle l’entreprise. En 1940, un an après le début de la guerre, les hommes sont partis au front et les femmes vont assurer la production jusqu’au retour des soldats. Le manque de charbon s’aggrave, mais Pierre Lescop ne désarme pas et fait installer le premier poste électrique. Il trouve la matière première dans les sciures de la région ainsi que dans de vieux papiers (chiffons, sacs de grains et de charbon). À la Libération, Les Papeteries du Bourray manquent d’acier, de charbon et de pâte à papier et voient leur activité décliner. La période de reprise s’éternise, les difficultés de l’industrie papetière touchent de nombreuses usines dont certaines ferment définitivement. Toutefois, Pierre Lescop reste confiant et, en 1948, il achète une nouvelle machine performante qu’il fait installer dans un bâtiment neuf. Elle permet de tripler les capacités qui passent de trois à près de dix tonnes par jour.

L’évolution et la pérennité C’est dans cette période morose d’aprèsguerre que Gilbert Lescop intègre l’entreprise afin d’épauler son père et développer la production. Les Papeteries du Bourray deviennent alors une affaire familiale qui, sous son impulsion, va se développer considérablement et prospérer. Étant donné l’ampleur de ses projets, il devient indispensable d’agrandir


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invente le papier persan ! l’usine afin d’y intégrer de nouvelles machines. Pour ce faire, il est nécessaire d’abattre la maison du directeur et de construire un bâtiment un peu plus loin. Une autre solution est alors avancée par Gilbert Lescop qui, lors de son séjour outre-Atlantique, a vu les Américains déplacer des maisons. Il décide de tenter l’expérience: une première en France ! Le transport de la maison s’avère une opération délicate car il s’agit de soulever légèrement le bâtiment de 250 tonnes, de le déplacer sur d’énormes vérins et de le déposer délicatement 64 mètres plus loin. Cette opération nécessite une étude de faisabilité et des préparatifs minutieux qui durent six mois. Il faut imaginer une propulsion de dix centimètres par minute sous le regard attentif des ouvriers chargés du convoi ! Le projet aboutit sans encombre le 25 janvier 1956 devant une masse de curieux sidérés par l’exploit (1). Dès 1958, une nouvelle machine ultramoderne est ajoutée permettant une production de vingt tonnes par jour,

Bobines de couleurs Eural prêtes à l'expédition.

les marchés du papier hygiénique et des pelures se développent. En 1963, une autre vient augmenter encore les capacités de l’usine. Les Papeteries du Bourray, en pleine expansion, comptent 150 employés et font la fierté de la région. Les années suivantes voient l’augmentation de la fabrication de ouate de cellulose à usage domestique (mouchoirs, serviettes, couches, essuyage…) grâce à trois machines qui tournent avec quatre équipes en continu, même le dimanche. En 1970, Le Bourray est repris par Arjomari-Prioux. L’apport de son soutien financier et son ouverture vers de nouveaux marchés permettent l’expansion spectaculaire de l’entreprise. Grâce à la demande grandissante de papier domestique les effectifs atteignent bientôt 230 personnes et la production passe à cent soixante-cinq tonnes par jour. Cette évolution permet d’abandonner le bulle-corde remplacé par la ouate de cellulose.

Le site du Bourray vue de l'Huisne.

Une étape décisive En 1990, Le Bourray devient Arjowiggins Le Bourray. En Sarthe, le groupe Arjowiggins s’implante également à Bessé-sur-Braye. La grande innovation arrive en 1992 avec le développement d’une machine industrielle spécifique qui permet l’obtention de papier recyclé couché sous le nom d’Eural. "Avec ce produit nous avons considérablement amélioré le papier recyclé en appliquant une couche faite de pigments très fins qui permet un excellent rendu d’impression", explique Norbert Michaud, le directeur de l’usine. Cette machine, appelée "coucheuse" a été la première du genre dans le monde. Pionnière dans son domaine, elle accompagne la révolution numérique et ses spécificités. L’autre particularité du Bourray est la production de ouate de cellulose, devenue une référence pour les fabricants de serviettes de table grâce à sa gamme de couleurs non égalée (plus de 300 nuances différentes). Le site exporte les deux-tiers de sa production vers les cinq continents.

L’ancien moulin du bord de l’Huisne reste à la pointe de l’innovation et ne cesse de se moderniser, un défi permanent dans un secteur où la concurrence est toujours plus pressante et mondiale. ◗◗ Chantal Mariotti, La Vie Mancelle & Sarthoise (1) Voir "La maison qui recule" La Vie Mancelle & Sarthoise N° 355. Sources : Le Journal des Entreprises - mai 2009 Historique des Papeteries du Bourray - 1986 Norbert Michaud, directeur.

Le Bourray en quelques chiffres 270 salariés à Saint-Mars-la-Brière Production de 80 000 tonnes de papiers recyclés et 30 000 tonnes de ouate de cellulose Chiffre d’affaires : 90 M€ Export > 50 %

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Changement de propriétaire

LES JARDINS DU PERCHE Bar, restauration, restauration rapide, plats à emporter, traiteur, livraison à domicile, organisation de réceptions. Melleray 55 000 € LE RIAD Restaurant, bar, organisation de soirée. Saint-Paterne-le-Chevain 18 000 € SILLÉ OPTIQUE Opticien-lunetterie-lentilles de contact, vente de matériel de vision et activités accessoires. Sillé-le-Guillaume 180 000 € NT EVENT Vente location, installation de matériel de sonorisation en tous genres, de matériel d'éclairage de scène disco, enregistrement de bandes son d'animation discomobile, de duplication de cassettes et de fabrication de flycare. Allonnes 300 000 € GARAGE DU CENTRE Garage réparation mécanique auto, tôlerie, carrosserie, peinture, auto dépannage, achat-vente de véhicules neufs et occasion. Thorigné-sur-Dué 39 900 € URBAMOB Conception, commercialisation de mobiliers urbains et de jardins, d'accessoires et de solutions d'aménagements pour les particuliers, les collectivités et les professionnels. Le Mans 25 000 € LA PALOMA Bar, snack, vente de boissons fraîches et sandwiches. Allonnes 23 400 € LES FRÈRES O FOURNIL Boulangerie, pâtisserie, viennoiserie, jus de fruits, à emporter pizzas, quiches. Coulaines 200 000 € LAFAYETTE PRESSING Teinturerie, blanchisserie, nettoyage à sec pressing. Le Mans 35 000 € 48 maine éco mai 2017

LE RELAIS Restaurant bar. Chaufour-Notre-Dame 70 000 € STS PLASTICS Développement, fabrication, assemblage et vente de pièces intérieures, de pièces extérieures et de pièces de moteur comprenant entre autres, des étagères, des espaces de rangement, des éléments de la partie avant, des extensions et des élargisseurs d'ailes pour des voitures, des tracteurs, des camions et des poids lourds, ainsi que toutes activités connexes. Précigné 3 300 000 € INOV'SOLUTIONS Fonds de commerce de fabrication achat vente et commercialisation de lampes abat-jour, mobiliers de tous styles d’aménagement, décoration des espaces de travail, d'accueil ou d’habitation. La Flèche 30 000 € TRAVERT-MAGUET Boulangerie-pâtisserie Saint-Paterne 225 000 € ROULEAU DAVID TERRASSEMENTS Tous travaux de terrassement, démolition, location de matériels servant à la réalisation de ces travaux. La Chapelle-du-Bois 13 500 € VBC Salon de thé à consommer sur place, vente et dégustation sur place, petite restauration du midi. Le Mans 30 000 € LE CHÉRUBIN Bar, tabac, presse, jeux, bimbeloterie. Le Mans 165 000 € LE MANS RACING PARTS Entretien et réparation de véhicules automobiles, vente de pièces, accessoires et équipements de véhicules à moteur, de route et de compétition. Le Mans 10 000 €

COPPÉE Cécile Mercerie, bonneterie, maroquinerie, articles de fumeurs, librairie, jouets, papeterie, dépôt de presse, jeux de la Française des jeux. Loué 250 000 € APPLICOIF Salon de coiffure. Sargé-lès-Le Mans 35 000 € SOCIÉTÉ DAVY Carrosserie, tôlerie, peinture sur véhicules et motos de tourisme utilitaires, VL et PL, lavage de véhicules, location de véhicules de tourisme et utilitaires. Changé 170 000 € FRUIDÉLICE Vente de fruits et légumes. Saint-Calais 55 000 €

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COCHET Constructeur de machines agricoles, fabrication, vente, location et promotion de matériel agricole et industriel. Sougé-le-Ganelon 101 000 € KING KEBAB Restauration rapide sur place et à emporter. Le Mans 60 000 €

AES Électricité générale, plomberie chauffage toutes énergies. Noyen-sur-Sarthe 30 000 €

KENODA Restauration traditionnelle, bistronomie semi-gastronomique, bar, brasserie, salon de thé, location de salles, importexport, caviste, cours de cuisine. Le Mans 100 000 €

SOUSSOU SPORTSWEAR Commerce de détail hors magasin de vêtements sportswear. Le Mans 52 000 €

LE FATINOIS Bar, tabac, presse, dépôt de pain, petite restauration, jeux. Fatines 30 000 €

GHO LE MANS CENTRE Hôtel. Le Mans 1 168 458 €

LA GARE Café, restaurant. Besse-sur-Braye 10 000 €

SLF TRANSPORTS Transport, affrètement. Le Mans 36 000 €

SARL BLANCHARD Garage mécanique automobile, carrosserie, location de véhicules, dépannage de véhicules, vente et achat de véhicules neufs et occasion, vente d'accessoires automobiles. Écommoy 150 000 €

2LG Achat, vente et prestations de services liées à l'activité de travaux de plomberie sanitaire chauffage, d'électricité, de quincaillerie, de droguerie. Bernay 90 000 € APC VALLADE PELLEMOINE Plomberie, chauffage, pose adoucisseur. Neuville-sur-Sarthe 20 000 €

BÉTAIL GORRONNAIS Négoce de bestiaux Le Grand-Lucé 275 000 € PRESTA TOQUE Location d'équipements pour le bâtiment. Épineu-le-Chevreuil 20 000 €


10 bis, avenue du Général Leclerc - 72000 Le Mans -

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Le Crédit Mutuel, banque coopérative, appartient à ses 7,7 millions de clients sociétaires. Caisse Fédérale du CM MABN, société coopérative anonyme à capital variable, capital initial de 38 112 € - immatriculée sous le n° 556 650 208 RCS LAVAL 43, bd Volney 53083 Laval Cedex 09, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), 61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 09.


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