Maine éco n° 190

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RECRUTEMENT DANS L'INDUSTRIE Pour plus de mixité... p12

ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES Maîtriser le risque... p14

NOUVELLE LOI Pour une protection du secret des affaires... p22

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE

COMMERCE

Décrypter les nouvelles tendances N°190 NOVEMBRE 2018


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édito

Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

N° 190 - NOVEMBRE 2018 MAGAZINE TRIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.lemans.sarthe.cci.fr/maine-eco

Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Chevreul Olivier Lacotte Francis Landier Élise Pierre Pierre-Jacques Provost Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : © Cache Cache - Fotolia Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 17 500 exemplaires ISSN : 1269-6633

Mutation, adaptation, transformation Quel que soit le terme employé pour caractériser ce que vit le commerce, le fait est là : la réalité du commerce change… et vite. Aucune forme de commerce n’est en dehors de ce grand mouvement poussé à la fois par les évolutions technologiques et par les changements, dans les modes de consommation. Hier fer de lance du paysage commercial, les grandes surfaces sont aujourd’hui fortement challengées par le commerce en ligne et les nouveaux comportements d’achat. Les territoires se battent pour le développement et souvent pour le maintien de leur appareil commercial, voire de leur dernier commerce. Les centres-villes sont en pleine mutation et celui du Mans ne fait pas exception à la règle. Dans ce grand bouleversement, plusieurs facteurs positifs sont à souligner : si le prix est un critère important - et même le critère principal pour certaines catégories de clients - il n’en demeure pas moins que les consommateurs ont une exigence renouvelée pour la proximité, le développement des achats responsables. Le retour de l’humain dans la relation commerciale se fait au moment même, et peut-être à cause, du développement des mastodontes du e-commerce. L’expérience client, le service et la personnalisation sont devenus aussi importants que les produits eux-mêmes. Nous tous consommateurs, et donc acteurs économiques, sommes par nos achats des façonneurs de territoire. Pour les commerçants, la maîtrise des technologies numériques est indispensable, précisément pour maintenir et développer un commerce de proximité répondant aux aspirations des consommateurs. C’est le chantier que mène votre Chambre de commerce et d'industrie dans les territoires sarthois en travaillant, aux côtés de la métropole, au renouvellement du centre-ville du Mans, aux stratégies économiques des territoires et au déploiement du dispositif cœur de ville. Plus spécifiquement, les ateliers et formations que nous avons mis en place à destination des commerçants ont pour objectif de les accompagner dans la nécessaire transformation de leurs modèles économiques, en leur apportant des éclairages et des clés concrètes pour maîtriser leur évolution. Noël PEYRAMAYOU

!

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sommaire 4 Actualité

12 Pour plus de mixité dans l’industrie

Rendez-vous de l’économie des experts-comptables L’éloge de l’innovation par Jean-Marc Sylvestre

6 La vie des entreprises 12 Actualité

Pénurie de main-d'œuvre Pour plus de mixité dans l’industrie

14 Industrie

Atmosphères explosives Votre site est-il sécurisé ?

16 Entreprise

18

Les groupements d’employeurs Un salarié, ça peut se partager !

20

Un nouveau diagnostic financé par l'Agefice Pour développer les performances de l'entreprise

14

Attention aux atmosphères explosives !

Pack performance commerciale Une nouvelle offre CCI pour conquérir les marchés

22 Juridique

Protection du secret des affaires Une opportunité pour les entreprises

24 Dossier Commerce

Décrypter les nouvelles tendances

30 International

22 Une nouvelle loi pour la protection du secret des affaires

Filière automobile en Europe Quelles sont les tendances et les opportunités ?

33 Formation

Centre d'étude de langues Un accompagnement en compétences linguistiques

34 Focus 38 D’une communauté de communes… à l’autre

Le Gesnois Bilurien De la diversité faire une richesse

43 Conjoncture

46 L'entreprise familiale Bellanger a su évoluer 2 maine éco novembre 2018

Enquêtes mensuelles Indicateurs économiques

44 Lu pour vous

46 Découvertes

Chocolaterie Bellanger Une entreprise familiale qui a su évoluer

48 Changement de propriétaire

Annonces Bodacc Sarthe


agenda DOSSIER 20 novembre

4 décembre

RH Tour 2018 CCI/Opcalia "Numérique et compétences" CCI

18 h 30 : Happy Business, rencontre entre dirigeants d'entreprise Centre Sud Le Mans

Contact : Maud Choleau au 02 43 21 58 10

Contact : Aurore Beaumesnil au 06 49 99 13 38

21-22 novembre Salon des entrepreneurs du grand Ouest Cité des congrès, Nantes https://www.salondesentrepreneurs. com/nantes/

22 novembre 9 h - 16 h : Forum RéseauStage Le Mans Université, Halle des sports info@medef-sarthe.fr

22 novembre

COMMERCE

Décrypter les nouvelles tendances

19 h 30 - 21 h : Atelier commerçants "Proposez à vos clients le paiement mobile" CCI Contact : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23

23 novembre 14 h - 18 h : Colloque sur les aspects actuels du droit de la franchise et de la distribution Faculté de droit du Mans Inscription : p.tco-le-mans@justice.fr

27 novembre

Face à l’avènement du e-commerce, les commerçants indépendants doivent se réinventer pour fédérer et animer leur communauté de clients. De la personnalisation aux services digitaux et innovants en passant par le partage d’expérience, les leviers sont variés afin de s’adapter aux nouveaux modes de consommation. La CCI déploie un accompagnement dédié dans le cadre d’ateliers animés par des experts, afin que tous les commerces puissent s’emparer de ces nouvelles tendances !

9 h 15 - 12 h 15 : Matinale "Piloter le changement en s'appuyant sur le collectif" La Ruche numérique CCI Contact : Frédéric Renault au 02 43 21 00 01

27 novembre 18 h 30 : Conférence Sarthe international "Génération milléniales, Y et alpha : génération hyperconnectée, qu'en est-il des barrières interculturelles ?" CCI Contact : Karine Cerutti au 02 43 21 00 56

29 novembre 14 h - 17 h : Réunion CNPP "La réglementation Atex (atmosphères explosives), suis-je concerné ?" CCI

6 décembre 9 h - 12 h : Réunion Afnor "Comment initialiser une démarche RSE ?" CCI Contact : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

6 décembre 19 h 30 - 21 h : Atelier commerçants "Développer une communication positive avec vos clients" CCI Contact : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23

14 décembre 8 h 15 : Atelier "Comment le VIE a boosté mon chiffre d'affaires à l'export" CCI Contact : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

2 janvier - 12 février Soldes d'hiver

19-20 janvier 24 Heures du code, le défi de programmation pour tous les passionnés du code La Ruche numérique CCI Contact : Julie Hacault au 02 43 21 00 01

24 janvier 19 h 30 - 21 h : Atelier commerçants "Créer la différence par un accueil d'exception" CCI Contact : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23

7 février 19 h 30 - 21 h : Atelier commerçants "Les clés d'un point de vente efficace" CCI Contact : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23

Contact : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

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actualité

RENDEZ-VOUS DE L’ÉCONOMIE DES EXPERTS-COMPTABLES

L’éloge de l’innovation par Cet automne, l’ordre des expertscomptables, en partenariat avec Groupama, proposait un "Rendez-vous de l’économie" dédié aux PME. La réunion s’est déroulée le 3 octobre dans les locaux de la CCI Le Mans Sarthe. Au menu : une conférence du journaliste et économiste, Jean-Marc Sylvestre qui a livré sa vision de la conjoncture économique… et ouvert des pistes de réflexion.

4 maine éco novembre 2018

La confiance au cœur de l’ADN du consommateur

Selon Jean-Marc Sylvestre : "60 % des produits consommés n’existaient pas il y a dix ans et 60 % des produits que nous consommerons dans dix ans n’existent pas encore."

L

e médiatique journaliste, qui a toujours assumé ses opinions libérales, liste tout d’abord les problématiques auxquelles la France doit faire face : - le désengagement européen de l’Allemagne ; - l’approche du Brexit qui peut faire de la Grande-Bretagne un paradis fiscal ; - une Europe trop directive et pas suffisamment libérale ; - une Chine contrainte d’adopter un autre modèle de consommation du fait du protectionnisme américain ; - la puissance et l’influence toujours plus importantes des géants du web : Microsoft, Google, Amazon, Apple ; - la montée des populismes… "Même si l’Europe est sortie de la crise, ses structures restent fragiles et la mutation n’est pas terminée. Sans doute, devrons-nous notamment

passer par une réforme de l’Union européenne en admettant que tous les pays ne peuvent pas avancer au même rythme", explique Jean-Marc Sylvestre. "En France, partant du constat que le pays a un triple problème de croissance, d’emplois et de compétitivité, Emmanuel Macron a établi un business plan qui tient en cinq axes : flexibilité du travail, allégements fiscaux pour les entreprises, développement d’une politique de l’offre, réduction des déficits et renforcement de la solidarité européenne, poursuit Jean-Marc Sylvestre. Si les deux premières mesures sont réalisées, les trois autres objectifs sont loin d’être atteints. Il lui faut aussi créer de nouveaux contre-pouvoirs, tout en continuant à revaloriser le travail et à protéger l’entreprise."

Cependant, le conférencier se veut optimiste : "la croissance est bien là et la révolution digitale offre une formidable opportunité de créer des richesses nouvelles, de développer l’emploi… à condition d’innover et de lutter contre les immobilismes et les résistances, notamment corporatistes et régionales. Il faut bien comprendre que nos économies occidentales sont passées d’une logique de la demande, qui a dominé pendant 50 ans, à une logique de l’offre. Désormais, les entreprises doivent créer le besoin, à l’image des smartphones qui sont devenus un véritable phénomène de consommation. En conséquence, la relation client a changé dans tous les secteurs, y compris avec le commerçant du quartier qui doit sans cesse proposer des produits différents. L’innovation est partout ! Dans les biens de consommation, les services, les prix, le packaging… 60 % des produits consommés n’existaient pas il y a dix ans et 60 % des produits que nous consommerons dans dix ans n’existent pas encore, assure JeanMarc Sylvestre. La réussite tient dans la capacité de l’entreprise à conserver la confiance du client, car celleci est au cœur de son ADN. Dans ce contexte, les entrepreneurs ne feront pas l’économie d’une réflexion sur la responsabilité sociétale de l’entreprise, tandis que l’État doit travailler à juguler la pénurie de main-d’œuvre, à limiter la régulation administrative, à favoriser la paix sociale et à maintenir les taux d’intérêt à ce bas niveau."

Un baromètre sur l’activité des TPE/PME locales Ces "Rendez-vous" étaient, aussi, l’occasion de présenter le dispositif de


actualité

Jean-Marc Sylvestre mesure et d’analyse de l’activité économique des TPE-PME, Image PME, développé sous la houlette de l’ordre des experts-comptables : un baromètre alimenté par une base de données, appelée Statexpert, qui intègre l’ensemble des déclarations financières des PME/TPE faisant appel à un expert-comptable. "S’enrichissant tous les ans de plus de trois millions de déclarations de TVA, de près de deux millions de déclarations sociales et de plus de 1,2 million de liasses fiscales, comprenant, à ce jour, plus de six milliards de données, Statexpert est, sans nul doute, la base de données la plus complète et donc la plus fiable qui existe actuellement en France pour cette catégorie d’entreprises", affirme l’ordre des experts-comptables, rappelant que 81 % des TPE/PME ont recours à un expert-comptable. Par la finesse des données acquises, cet outil permet non seulement de proposer des statistiques nationales très précises,

mais aussi des analyses à des échelles régionales et départementales, ainsi que par secteur d’activité et taille d’entreprise, sur des périodes trimestrielles et mensuelles. Ce baromètre, que l’on peut partiellement consulter gratuitement sur le site www.imagepme.fr ou sur une application pour smartphone, s’impose comme un outil d’accompagnement efficace pour les acteurs privés comme pour les pouvoirs publics, permettant notamment de mesurer l’impact des politiques et des événements économiques sur les TPE et PME.

Des Pays de la Loire dynamiques, une Sarthe en retard Les chiffres présentés lors de ces "Rendez-vous de l’économie" démontrent, tout d’abord, que les Pays de la Loire restent une région économiquement dynamique, affichant un indice

moyen de croissance systématiquement supérieur à la moyenne nationale, en particulier pour les plus petites TPE/PME (dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 000 euros). Les statistiques soulignent également que l’activité demeure soutenue depuis un an (même si l’on ne retrouve pas les chiffres exceptionnels du deuxième trimestre 2017) alors que la croissance nationale connaît un léger ralentissement depuis début 2018. Mais, attention : il faut surveiller de près l’industrie manufacturière qui donne de réels signes de faiblesse avec un indice d’activité chutant à 0,6 % au deuxième trimestre 2018 après avoir augmenté de 6 % sur les trois premiers mois de l’année. À l’inverse, l’agriculture et le commerce font toujours preuve d’une santé remarquable (indice d’activité supérieur à 3 % au printemps 2018).

favorables à la Sarthe qu’aux autres départements ligériens, notamment qu’à la Vendée et la Mayenne qui font figure de locomotives régionales. L’économie mancelle, elle-même, apparaît moins dynamique que celle des autres principales villes des Pays de la Loire. Ces résultats mitigés sont plus marqués dans le secteur du bâtiment (indice d’activité en baisse de 10 % pour l’immobilier et de 3 % sur la construction depuis un an), tandis que le commerce et les activités techniques et scientifiques connaissent une croissance solide. De surcroît, les industriels sarthois ont sérieusement mis le frein sur les investissements (- 42 % dans l’industrie manufacturière et - 37 % dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques) ; ce qui pourrait rapidement se révéler problématique.

Analysés à l’échelle départementale, les chiffres d’Image PME sont moins

◗◗ Emmanuel Chevreul

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la vie des entreprises Meubles Lebreton agence aussi les garages

LA WEEK'UP

Lancement de la première cup pliable 100 % française

T

rès utilisée depuis bien des années dans les pays anglo-saxons et l'Europe du Nord, la coupe menstruelle progresse sur le marché français depuis 2010. Cette alternative aux traditionnels tampons et serviettes a fait son entrée dans les centrales des grandes surfaces. Réutilisable plusieurs années, elle est économique et écologique. Corinne Boulay, jeune créatrice d'entreprise sarthoise s'est lancée dans ce produit alternatif avec un nouveau modèle : une cup pliable. Fabriquée en silicone médical dans le sud de la France, la Week'Up est la première de ce type 100 % française. Elle a tous les avantages d’une cup menstruelle classique mais elle est beaucoup plus pratique. Elle peut se glisser dans un sac à main ou un sac de voyage, en toute discrétion. Accompagnée dans sa démarche par le service Création reprise et la Ruche numérique de la CCI, la dirigeante a choisi la prévente pour faire connaître son produit auprès des femmes de 15 à 50 ans et gérer la production des emballages en 3D. La campagne sur la plateforme de crowdfunding Ulule a démarré fin septembre pour une durée de 50 jours. Le projet a été soutenu par la BPI et la dirigeante adhère à la French Fab.

TITI FLORIS

Le service de transport et d’accompagnement au service de tous

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pécialisée dans le transport collectif de personnes, la Scop Titi Floris, créée à Orvault en Loire-Atlantique en 2006, est présente en Sarthe depuis 2008 et a ouvert un bureau à La Chapelle-Saint-Aubin en 2015. Elle assure la prise en charge de tous les publics, en véhicules de 5 à 9 places, et en véhicules adaptés TPMR de façon régulière ou occasionnelle : enfants, adolescents, adultes, personnes âgées. Les services effectués sont principalement le transport vers les établissements spécialisés ou scolaires, puis les accueils de jour pour adultes handicapés et personnes âgées désorientées, ainsi que le transport à la demande public ou privé. Ses principaux clients sont les IME, établissements spécialisés et Esat. L'accompagnement est adapté au public rencontré, notamment pour les personnes à autonomie ou mobilité réduite. Les conducteurs sont ainsi sensibilisés et formés, par un réseau de formateurs, aux déficiences, troubles ou incapacités que peuvent présenter les usagers. Titi Floris emploie 65 personnes, dont 63 chauffeurs en temps partiel ainsi qu'un jeune BTS assistant de gestion PME-PMI en formation au CFA de la CCI. En 2017, son chiffre d'affaires a atteint 850 000 euros. Pour proposer plus d'heures à son personnel, la responsable mancelle, Fanny Rocher, cherche à optimiser ses circuits en démarchant de nouveaux prospects tels que les maisons de retraite. En période creuse, la flotte sarthoise, qui compte une soixantaine de véhicules, est proposée en location, avec ou sans chauffeur, aux particuliers, entreprises, associations, etc. Elle souhaite aussi développer la location de ses véhicules en journée et le week-end et peut proposer aux entreprises du transport de salariés.

6 maine éco novembre 2018

Spécialiste de la fabrication de mobiliers intérieurs en bois massif (cuisines et dressings en priorité) depuis 1981 à La Milesse, Meubles Lebreton présente un nouveau concept de collection de meubles pour l’aménagement et l’agencement de garage, en particulier pour des garages abritant des voitures de collection. Fabien Ludovic, repreneur de l’entreprise en 2014, s’est rendu compte qu’il y avait une véritable demande sur un secteur dominé par des mobiliers en PVC, plastique et métal, peu adaptés aux voitures de collection stockées dans des garages, rarement chauffés, rarement bien isolés, et donc soumis aux écarts de température et l’humidité. Le bois usiné, rectifié et travaillé est une alternative puisqu’il absorbe l’humidité et limite ainsi la corrosion.

Maliterie.com ouvre un magasin à La Flèche Pour son premier magasin dans une ville de moins de 100 000 habitants, Maliterie.com a choisi La Flèche. Ouvert le 1er octobre dernier, il va permettre au fabricant sarthois de literie et sièges de relaxation (CA 2017 : 19 M€, 120 personnes) de tester l'implantation dans des agglomérations de cette taille. L'entreprise poursuit ainsi le développement de son réseau de magasins en propre. Ce 35 e magasin s'installe dans un local neuf, sur 130 m², selon un concept désormais bien rôdé : magasin épuré, jouant avant tout la carte du conseil et le rôle de relais physique du site web. Début septembre, le fabricant avait lancé un magasin à Poitiers. Il prévoit une ouverture en centre-ville de Nantes prochainement et, à court terme, une implantation à Avignon.

Wind & Metal Services s’implante au Mans Spécialisée dans la maintenance et le développement des multiplicateurs, arbres lents et réducteurs d’éoliennes, Wind & Metal Services a choisi de s'implanter dans une pépinière Novaxis de Le Mans métropole en juin dernier. Bureau de liaison, l'entreprise représente des unités industrielles portugaises et s’appuie sur un réseau d’entreprises européennes de mécanique de précision pour proposer ses prestations au sein des parcs éoliens ou en atelier. Elle répond à une problématique récente due aux variations du prix d’achat de l’électricité, liées au vieillissement des parcs éoliens impliquant une stratégie tendant à réparer et fiabiliser les turbines afin de garantir le meilleur taux de disponibilité des machines.


la vie des entreprises MSTC

GROUPE FRIO

La production de Dermont-Duval rejoint le site sarthois

Lancement de caves à vin connectées

S

pécialisée dans la conception et la fabrication d'emboîtages et de supports de communication en carton recouvert et personnalisés (coffrets, étuis, écrins, fourreaux, boîtes, valisettes, classeurs, PLV de comptoir, caissons d’appel d’offre, etc.), MSTC à Écommoy connaît un nouvel élan depuis son rachat en 2015 par DermontDuval. Spécialiste des petites et moyennes séries sur mesure, cette société parisienne née en 1870 fabrique des étuis, écrins, coffrets pour les éditions d’art et de bibliophilie, ainsi que des emboîtages destinés à l’archivage et la conservation pour les bibliothèques et les musées. La réelle complémentarité des deux entreprises regroupées aujourd’hui en une seule identité, MSTC Dermont-Duval, permet d’asseoir la présence de ces deux acteurs dans leurs domaines respectifs. Afin d’optimiser la production, la fabrication, la maîtrise des savoir-faire et les ressources humaines, MSTC a intégré depuis mars dernier la production de Dermont-Duval sur son site sarthois. Dirigée par Marie-Pierre Dassonville, la société compte désormais 30 salariés. Son chiffre d'affaires a atteint 1,8 million d'euros en 2017.

G2P

20 ans d'activités à Changé

S

pécialisée en tôlerie industrielle, mécano-soudure, chaudronnerie et découpe laser, G2P est installée à Changé depuis 1998. L’entreprise célèbre donc ses 20 années de travail et de transformation des métaux en feuilles et profilés. Des années marquées par un bon démarrage et une croissance régulière de l'activité pendant dix ans pour atteindre un chiffre d'affaires de 750 000 euros en 2007. 2008 à 2015 a été une période plus compliquée avec une chute du chiffre d'affaires de 30 %. Philippe Guillerm, le dirigeant à la tête de la PME depuis sa création, se félicite de la reprise depuis 2015 avec une progression de + 60 % cette fois. Il peut compter sur son équipe motivée et professionnelle. G2P travaille principalement comme sous-traitant pour des secteurs d’activité variés comme l’industrie, l’agroalimentaire, l’automobile, le bâtiment, le secteur pharmaceutique ainsi que pour les particuliers. En 2001, elle a ouvert une filiale dédiée à la découpe laser, Laser Production, implantée dans le même bâtiment de 2 000 m². Un chargé d'affaires a récemment été recruté ainsi que les cinq derniers apprentis formés, ce qui élève l'effectif à 14 salariés, dont 4 pour la filiale. Le dirigeant compte poursuivre la progression de l'activité en misant notamment sur la formation. L'entreprise accueille actuellement deux apprentis.

L

e groupe Frio, leader européen de la cave à vin installé à Arnage, innove sur le marché en lançant un produit connecté. Baptisée la e-cellar, elle sera commercialisée en 2019 sous la marque phare du groupe La Sommelière. Cette cave à vin connectée à une application mobile (Vino Tag) permet la localisation précise et la gestion d’un stock de 200 bouteilles. Elle communique également en temps réel les informations telles que la température, l'hygrométrie, les dates de consommation optimales ou le nombre de bouteilles consommées. Elle donne aussi des conseils pour les accords mets et vins. Cette innovation a été présentée début septembre lors du salon professionnel IFA Berlin. En 2017, le groupe dirigé par Richard Guillorel a réalisé un chiffre d'affaires de 49 M€ (dont 30 % à l'international) avec une cinquantaine de salariés. Avec plus de 100 modèles en catalogue vendus sous ses trois marques La Sommelière, Climadiff et Avintage, Frio vend aussi bien aux professionnels qu'aux particuliers.

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la vie des entreprises ARCONIC FIXATIONS SIMMONDS SAS

80 ans d'activités à Saint-Cosme-en-Vairais Spécialisée dans la fabrication de fixations, Arconic Fixations Simmonds SAS a fêté ses 80 ans en septembre dernier. Ce moment convivial pour le personnel a aussi été l'occasion de célébrer tout le savoir-faire du site dans les métiers de l’usinage, du décolletage, de l’emboutissage, du forgeage à froid ainsi que pour des procédés spéciaux comme le traitement thermique et le traitement de surface. C'est en Angleterre que l'activité a commencé avec la création en 1930 d'Aerocessoires Simmonds par Sir Oliver Simmonds, déjà spécialisée dans la conception et la fabrication de fixations de sécurité pour l'aéronautique. En 1936, l'entreprise s'implante en France, près de Paris. En 1938, déménagement à Saint-Cosme-en-Vairais motivé par la menace de guerre imminente. Rachetée par Fairchild Fasterners en 1997, puis par Alcoa en 2002, l'entreprise doit son nom à la division d'Alcoa en deux sociétés en 2016 : Arconic et Alcoa Corporation. Aujourd'hui, forte de ses 80 ans d’expérience dans les fixations femelles, l'usine conçoit, développe et fabrique des solutions de fixations pour l’aéronautique (4 000 références) et pour l'automobile (plus de 600 références). Elle emploie 557 salariés. Toujours active dans le domaine de la formation - un centre d'apprentissage avait été créé dès son implantation en Sarthe - l'entreprise bénéficie aujourd'hui du soutien de la Fondation Arconic pour former des jeunes ou promouvoir l'industrie dans le cadre de partenariats avec les acteurs locaux.

Transmission familiale chez Delta Composants Jacky Taffin, créateur de Delta composants à La Ferté-Bernard en 1988, passe le relais à son fils, Guillaume, qui sera épaulé par Stéphane Guillochon, le directeur général. L’opération a été menée sous la forme d’un LBO appuyé par Sodero gestion, qui y a investi 200 K€. Les repreneurs ont financé la reprise par un apport en capital. Autour de sa première activité, le travail du fil et de la bande métallique, l'entreprise a développé différentes activités connexes ou complémentaires (transformation du métal, décoration pour le luxe et fabrication de sachets souples complexes). Avec 110 salariés, le chiffre d'affaires a atteint 12,14 millions d'euros en 2017, dont 47 % à l'export.

La Sablésienne ouvre une boutique au Japon À Kyoto, il va être possible de déguster les petits sablés fabriqués à Sablé-sur-Sarthe dès le mois de décembre dans une boutique La Sablésienne. Depuis 2008, La biscuiterie artisanale avait débuté des partenariats avec des clients japonais et les petits sablés étaient distribués dans les points de vente de certains d'entre eux. Devant le succès rencontré, Amélie Loret, le PDG, a décidé d'ouvrir un magasin dans le centre-ville de cette agglomération de 1,5 million d'habitants. D'autres ouvertures sont envisagées au pays du Soleil-Levant si le public est au rendez-vous.

Vingt ans de gourmandises pour la pâtisserie chocolaterie Guillemard REY EMBALLAGES

Nouvel investissement dans une imprimante offset

S

pécialisée dans l'emballage carton en micro-cannelure créé, découpé et imprimé en offset, Rey Emballages investit dans une nouvelle imprimante offset sur son site de Mamers. L'entreprise investit régulièrement pour optimiser son outil de production et améliorer sa productivité. Une démarche qui s'inscrit dans la stratégie du groupe LGR Emballages situé dans l'Ain, auquel appartient le site sarthois. Cet investissement de 4,8 millions d'euros sera opérationnel en février prochain. Depuis son implantation à Mamers en 1997, l'activité de l'entreprise a bien progressé. Elle emploie aujourd'hui 60 salariés et produit 88 millions de boîtes par an avec 9 200 tonnes de carton. Elle consacre la plus importante partie de son activité aux secteurs de la pharmacie et de l'agroalimentaire. Elle est aussi certifiée FSC (pour la gestion durable des forêts) et Iso 22000 (sécurité des denrées alimentaires) qui offrent de belles perspectives de progression. Toutefois, Rey Emballages est confrontée à des problèmes de recrutement. Elle propose des postes qualifiés et non qualifiés.

8 maine éco novembre 2018

Depuis vingt ans, Sébastien Guillemard et son équipe régalent les gourmands fléchois et d'ailleurs. Le chef pâtissier a attrapé le virus du métier chez son oncle, pâtissier à Montmorillon. Après son apprentissage et douze années passées à La Duchesse Anne à Saumur, sa ville d'origine, il s'installe avec sa femme Sylvie à La Flèche. Celui qui a formé une quarantaine d'apprentis emploie aujourd'hui 11 salariés.

Studeffi accélère Le cabinet de conseils en efficacité énergétique indépendant, créé en 2010 au Mans et dirigé par Nicolas Tachot et Damien Vittaz, veut accélérer son développement. Depuis début 2018, l'accès aux données de consommation des distributeurs d’électricité et de gaz est autorisé par la Commission de régulation de l'énergie. Grâce aux données recueillies, Studeffi peut proposer de nouvelles prestations d’optimisation de la consommation d’énergie et des conditions d’achat des énergies aux entreprises, via la troisième version de sa plateforme d’audit et de suivi énergétique Studeo. L'entreprise de huit salariés compte multiplier par trois son chiffre d’affaires d'ici à 2021, pour atteindre 1,2 M€. Elle prévoit d'embaucher sept personnes.


1 - Comprendre 2 - S’informer 3 - Agir

g Particuliers

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la vie des entreprises LA FERME DE LA MÉTAIRIE

ALROC

1 800 m² de nouveaux locaux

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nstallée à Tuffé depuis 90 ans, Alroc s'est agrandie de 1 800 m², ce qui porte la surface totale à un peu plus de 4 000 m². 3,8 millions d'euros ont été investis dans ce bâtiment neuf construit pour accueillir une plus grande surface de production, de nouveaux bureaux et de nouvelles machines de production. Cela a notamment permis de rapatrier l'activité sous-traitée en Pologne de la société Fameca du groupe Novarc, auquel Alroc appartient depuis 2009. L'usine sarthoise peut ainsi proposer des produits 100 % made in France et valoriser le savoir-faire français. Aussi, du matériel haut de gamme, autonome et fonctionnant 24 heures sur 24 a été installé pour rivaliser avec les prix des concurrents internationaux. Suite à ces travaux, 10 personnes ont été embauchées et Alroc compte désormais 47 salariés. La PME exerce ses talents dans ses différents métiers : conception et fabrication d'outils de préparation de câbles électriques haute, moyenne et basse tension (mais aussi pour la fibre optique et les télécommunications), conception et fabrication de cosses, connecteurs et colliers de fixation pour les câbles, fabrication de jantes et roues (y compris pour les particuliers). Après un chiffre d'affaires de 6,2 millions d'euros en 2017 (dont plus de 60 % à l'export), l'objectif est d'atteindre 7,5 millions d'euros cette année et 9 millions d'euros en 2020.

NORME ET STYLE

Son créneau : valoriser les équipements de travail

G

ersende Tanguy Blanchard et Bruno Blanchard fêtent en novembre le 5e anniversaire de Norme et Style installée à La Flèche. Ce spécialiste indépendant travaille avec un réseau de 70 partenaires fabricants pour équiper de vêtements professionnels et d'équipements de protection individuelle artisans, BTP, industries et collectivités. Norme et Style mise sur le conseil étape par étape (de l’évaluation des risques à la mise en place) et propose des services associés pour répondre aux nouveaux impératifs de ces équipements (lien social, confort, ergonomie, lutte contre les troubles musculo-squelettiques, éco-responsabilité). Un concept qui lui réussit puisque l'activité connaît une croissance à deux chiffres par an avec trois salariés, dont les deux associés. Elle a notamment équipé dernièrement le zoo de Pescheray au Breil-sur-Mérize. Suivant les attentes exprimées, les tenues sélectionnées dynamisent le zoo avec une nouvelle image vestimentaire permettant aux équipes de travailler dans des conditions optimales. Norme et Style propose des solutions de relocalisation de la production française de tenues 100 % made in Pays de La Loire (tissu et confection) ! 90 % de ses vêtements sont fabriqués à base de tissus français, dont 50 % en coton biologique et équitable, et polyester recyclé. Plus de la moitié des tenues sont spécialement conçues suivant le cahier des charges de ses clients. Norme et Style travaille également avec des entreprises d'insertion : l'Esat des Prairies du Mans dont elle a co-financé un tunnel de séchage et finition grâce au dispositif régionale "500 projets en Pays de la Loire".

De la compote bio 100 % sarthoise

L

'atelier de transformation bio de confitures et sorbets, La Ferme de la Métairie, et le distributeur local spécialisé auprès de la restauration collective, Le P'tit Potager, se sont alliés pour créer et livrer une compote locale certifiée AB, "la compote bio de Sarthe". Les dirigeants des deux structures, Amélie Corvaisier et Arnaud Lanoé, ont souhaité proposer un produit simple issu de la production locale. Après un premier essai de fabrication avec des pommes provenant de son propre verger bio, puis en provenance du Cher, Amélie Corvaisier peut aujourd'hui cuire jusqu'à 300 kilos de pommes par jour, exclusivement en provenance d'arboriculteurs bio sarthois. Le succès a été immédiat auprès des restaurants scolaires sarthois avec 1 800 kilos de compote de pomme vendus en un an, plus 600 kilos de compote pomme poire. Un début prometteur d'autant que les premiers clients restent fidèles. La production pourra augmenter en fonction des pommes bio disponibles, car la filière sarthoise progresse mais reste encore modeste. Amélie Corvaisier a aussi d'autres projets, comme la vente de crêpes nature en restauration scolaire. Son atelier emploie deux salariés plus trois saisonniers d'avril à août.

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actualité

PÉNURIE DE MAIN-D'ŒUVRE

Pour plus de mixité dans

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L’industrie, et plus particulièrement la métallurgie, peinent à recruter. Le secteur multiplie les initiatives pour séduire notamment les femmes qui le connaissent peu.

Les industriels veulent attirer un plus grand nombre de femmes dans les métiers techniques.

L

e constat n’est pas très original : malgré un chômage massif en France, encore 8,7 % de la population active soit environ 2,5 millions de chômeurs, des secteurs porteurs ne parviennent pas à recruter. C’est le cas de l’industrie et plus particulièrement de la métallurgie. "Ce constat est valable pour l’ensemble du territoire national, mais en Sarthe, nous avons un savoir-faire particulier dans ces métiers et donc des besoins importants, explique Flavien Rousseau, délégué général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie Sarthe (UIMM Sarthe). Il y a un moment que le réseau se mobilise car nous manquons de gens compétents et formés

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notamment sur les métiers de la maintenance." L’emploi dans la métallurgie représente en Sarthe 16 400 salariés et la filière à un "stock" de 1 000 emplois non pourvus. Sachant que la filière comptait 21 000 salariés avant la crise débutée en 2008, on pourrait penser qu’il y a un vivier de travailleurs compétents et expérimentés, mais ce n’est pas le cas. "Beaucoup de ces salariés se sont reconvertis et beaucoup aussi sont partis en retraite et ne sont plus sur le marché du travail, souligne Flavien Rousseau. Il nous faut donc attirer des jeunes et aussi favoriser les reconversions de personnes n’ayant jamais pensé à l’industrie et ne la connaissant pas."

Où les femmes sont les bienvenues Le besoin de main-d’œuvre est tel que dès qu’une entreprise annonce des créations d’emplois, ce qui devrait être uniquement une bonne nouvelle va aussi être ressenti par la filière comme une nouvelle tension sur le marché de l’emploi. Dans ce contexte, l’UIMM Sarthe et ses entreprises adhérentes multiplient les opérations de séduction et notamment en direction des femmes. "L’image de l’industrie et plus particulièrement de la métallurgie n’est pas bonne, précise le délégué général de l’UIMM Sarthe. L’image reste celle de métiers très physiques, sales et

parfois dangereux. Pourtant, ils ont bien changé, les conditions ne sont plus les mêmes. Les baisses d’effectifs passées ont aussi laissé l’image durable d’un secteur en perte de vitesse dans lequel il est difficile de s’imaginer un avenir. Pourtant, il y a des carrières à construire dans notre filière et aussi pour les femmes." Ces dernières sont bien évidemment présentes depuis longtemps dans les postes administratifs, mais c’est bien dans les métiers techniques que les industriels veulent attirer un plus grand nombre de femmes. "Nous mettons l’accent sur l’information des jeunes et notamment des jeunes filles que nous voulons attirer dans nos filières d’apprentissage et d’alternance. Il y a d’ailleurs de plus en plus de filles en bac pro. Mais nous souhaitons aussi attirer des femmes en reconversion qui veulent réorienter leur carrière. Nous travaillons avec l’ensemble des prescripteurs, Pôle Emploi, les missions locales, les conseillers d’orientation de l’Éducation nationale… et ça marche." Lors des opérations de POEC (Préparations opérationnelles à l’emploi collectif), les femmes ont été particulièrement ciblées avec une belle réussite. Ces métiers sont méconnus notamment des femmes qui peuvent pourtant y trouver un intérêt pour peu qu’elles aient l’occasion de les découvrir. Un nombre grandissant de tâches ne sont pas physiques et nécessitent une grande précision, une réalité facilement constatée lors de la visite d’un site. Et puis l’industrie a des arguments à faire valoir : le secteur paye plutôt mieux que d’autres, plus 13 % en moyenne ; il y a peu de temps par-


actualité

l’industrie

Precis Dec, basée à La Chapelle-du-Bois, a intégré deux femmes sur des postes techniques avec un réel succès.

tiels et pas de temps partiels imposés ; l’articulation vie professionnelle/vie privée est souvent prise en compte et les femmes y sont sensibles. "Ces métiers ont commencé à se féminiser, précise encore Flavien Rousseau. Nous continuons nos actions en direction du public féminin parce que ça marche. Il y a de plus en plus de femmes et les retours d’expérience sont positifs. Les exemples de reconversions réussies sont nombreux et notre réseau d’ambassadrices est de plus en plus dense."

Precis Dec, une démarche réussie Basée à La Chapelle-du-Bois près de la Ferté-Bernard, Precis Dec fait partie des entreprises qui ont une démarche active vers le public féminin. L’entreprise de 20 salariés est spécialisée dans le décolletage, spécialité développée par l’industrie horlogère et très présente en France dans les

départements limitrophes de la Suisse. Mais d’autres secteurs ont ensuite utilisé ce savoir-faire notamment l’automobile pour de l’usinage de grandes séries de pièces très techniques. "Mais Precis Dec s’est spécialisée dans la petite et moyenne série notamment pour les entreprises spécialisées dans la connectique, explique Philippe Bansard qui a repris l’entreprise en 2016. Ce qui est difficile, c’est le lancement d’une série et comme nous sommes spécialisés dans les petites séries, c’est une opération qui revient souvent. Nous avons donc besoin de salariés méticuleux, précis et responsables." Passée de 15 à 20 salariés, l’entreprise est toujours en développement et en recherche de profils. "Le point de départ, c’est la communication, précise le chef d’entreprise. À la télévision, on ne voit jamais les pièces de précision qui composent une voiture ou un avion, on montre la chaîne de production avec un personnel très masculin. Difficile de se projeter dans ces métiers pour une

femme et pourtant elles y réussissent très bien." Precis Dec a d’ailleurs réussi à intégrer deux femmes sur des postes techniques avec un réel succès, deux femmes qui venaient de la coiffure pour l’une et de la fonction publique pour l’autre. La dernière femme embauchée en janvier 2018 poursuit encore sa formation en passant une semaine par mois en formation au Mans. La plus anciennement intégrée est présente dans l’entreprise depuis trois ans et suit actuellement une formation qualifiante, preuve que ce sont des postes dans lesquels on peut évoluer. Non seulement elle ne connaît pas de problèmes d’intégration, mais elle est aujourd’hui déléguée du personnel, preuve qu’elle a le respect et la confiance de ses collègues. Autre aspect non négligeable, chez Precis Dec, à poste égal, salaire égal. "D’une manière générale, nous sommes attentifs à l’intégration des salariés et la parité salariale en fait partie", souligne Philippe Bansard. À l’instar du dirigeant fertois, les responsables de la filière travaillent pour informer sur les possibilités offertes par la métallurgie en Sarthe. Visites d’usines (MK Automotive en novembre, Claas Tractor en décembre), contacts avec différentes instances et, plus orientée vers le grand public, la semaine de l’Industrie en mars 2019 qui mettra l’accent sur la place que peuvent y trouver les femmes.

Chiffres clés • 40 000 emplois dans l’industrie en Sarthe • 16 400 salariés dans la métallurgie en Sarthe • 90 % d’entreprises de moins de 50 salariés • 1 000 emplois non pourvus • 22,8 % d’emplois féminins dans la métallurgie en Sarthe, 21 % au niveau national • 35 % : l’objectif d’emplois féminins dans dix ans

◗◗ Pierre-Jacques Provost

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industrie

ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES

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La réglementation Atex est entrée en vigueur en 2003. Depuis, les entreprises doivent évaluer les risques d'explosion et prendre les mesures nécessaires pour protéger les travailleurs. Or, beaucoup d'entreprises n'ont pas fini la démarche.

D

eux blessés graves lors de l'explosion dans l'usine de produits chimiques Brenntag dans le Tarn, deux morts à Dieppe chez le fabricant d'huiles végétales Saipol, trois salariés gravement brûlés lors de l'explosion d'un silo à grains dans le port de Strasbourg… Ces trois accidents significatifs survenus depuis début 2018 impliquaient des zones Atex. "L'accident a toujours des conséquences très graves. Avec la concentration de gaz, vapeurs ou poussières, il s'agit d'un feu qui se propage à très grande vitesse, sans possibilité de fuite pour les personnes sur place. Quand l'accident survient, on ne peut rien faire, c'est trop tard," affirme Pascale Limonier, directrice région Ouest du CNPP, expert en prévention et maîtrise des risques. "Vu l'actualité, il est probable que les autorités soient particulièrement vigilantes sur ce sujet dans les années à venir". Pour maîtriser le risque d'explosion et assurer la protection des travailleurs,

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la directive Atex 1999/92/CE est en vigueur depuis 2003. "Transcrite dans le code du travail, c'est une problématique de protection des salariés. Comme il s'agit d'éviter des accidents très graves, elle fixe un cadre plus précis que pour d’autres risques".

Atex ou pas ? Petit rappel… Qu'est-ce qu'une atmosphère explosive ? C'est un mélange avec l’air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz (méthane, hydrogène, acétylène, etc.), vapeurs (sulfure de carbone, acétone, alcool éthylique, etc.) ou poussières (amidon, aluminium, céréales, etc.), dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé. Potentiellement, tous les secteurs d’activités sont concernés dès lors qu’ils mettent en œuvre des produits inflammables et des poussières combustibles

(à l'exception des produits incombustibles : plâtre, minéraux, etc.). Par exemple, un stockage en silos, un atelier de peinture, la transformation des métaux, une papeterie, un stockage de produits inflammables, de la petite à la très grande entreprise. "En général, le risque est mieux identifié sur les gaz que sur les poussières. Il est aussi mieux pris en compte dans l'industrie chimique que dans le secteur agroalimentaire (poudres, farine) ou l'industrie du bois (poussières de bois) par exemple."

Quelles mesures prendre ? Quand c'est possible, l'employeur doit empêcher la formation d'Atex (remplacement des substances, limitation de la concentration, élimination des dépôts de poussières, etc.) ou éviter l'inflammation si la nature de l'activité ne permet pas d'empêcher leur formation, et enfin, mettre en place des moyens de protection des travailleurs.


industrie

Pour y parvenir, il doit classer en zones les emplacements dangereux. Il en existe trois types : 0 (atmosphère explosive en permanence ou quasi permanence), 1 (atmosphère explosive pendant le fonctionnement normal de l'installation) et 2 (atmosphère explosive en fonctionnement dégradé). Ensuite, il doit équiper ces zones de matériels conformes à la directive Atex, prendre des mesures organisationnelles de protection contre les explosions (formation du personnel, signalement des emplacements à risque, modes opératoires de travail et de travaux, etc.) puis établir et mettre à jour le Document relatif à la protection contre les explosions (DRPCE). "Toute la démarche est fondée sur le zonage, mieux vaut qu'il soit le plus précis possible !". Un classement surévaluant le risque peut induire un suréquipement en matériels conformes. Les coûts peuvent alors être nettement majorés sachant qu'un équipement Atex peut coûter deux à dix fois plus cher que du

matériel standard. Les mesures organisationnelles sont aussi impactées. Un zonage précis permet de mieux cibler la zone à traiter en matière de prévention : consignes, signalisation, formation, etc.

Atelier à la CCI

Une nouvelle version de la norme de classement de zone est entrée en vigueur le 30 octobre 2018. Elle permet d'optimiser le classement de zone des installations en proposant une méthode scientifique de calcul beaucoup plus fine. Les entreprises peuvent s'attendre à réduire leur classement Atex, ou l'étendue de la zone concernée. Cette nouvelle version n'est pas d'application obligatoire à ce jour, comme c'est le cas pour de nombreuses normes, mais peut être pertinente si le chef d'entreprise estime que son zonage Atex n'est pas optimisé.

J'ai une cabine d’émaillage ? une cabine de peinture ? à poudre, solvant, eau ? une armoire électrique type contrôle commande avec batterie ? J'utilise du plâtre ? des billes de plastique ? du titane en nanotechnologie ? Suis-je concerné par les atmosphères explosives ? Pour le savoir, participez à l'atelier proposé à la CCI le 29 novembre de 14 h à 17 h. Il sera animé par Pascale Limonier, directrice région Ouest du CNPP (Centre national de prévention et de protection). Ingénieur de formation, elle travaille depuis treize ans dans cet organisme indépendant, créé en 1956 par la FFA (Fédération française de l'assurance) pour définir les règles de bonnes pratiques en matière de protection incendie et de lutte contre le vol. Qu’est-ce qu’une atmosphère explosive ? Comment survient une Atex ? Quelle démarche adopter ? Les accidents récents et leurs conséquences, le cadre réglementaire et sa philosophie, les obligations des entreprises seront au programme.

La démarche Atex

◗◗ Karine Méteyer Contact CCI : Katy Rondeau au 02 43 21 00 37

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entreprise

PACK PERFORMANCE COMMERCIALE

Une nouvelle offre CCI pour conquérir les marchés La Chambre de commerce et d’industrie met en place un nouveau dispositif à destination des TPE et PME (tous secteurs confondus) : le Pack performance commerciale. Précédé d’un diagnostic, appelé Éval’commercial, celui-ci offre au chef d’entreprise l’opportunité de définir une stratégie commerciale précise et complète, en s’appuyant sur les conseils d’experts, dans le cadre de plusieurs demi-journées de formation.

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l est fréquemment difficile de prendre du recul sur sa propre efficacité commerciale. C’est pourquoi les CCI ont mis au point cette démarche qui a pour premier objectif d’optimiser les ventes de l’entreprise. Pour ce faire, nous commençons par évaluer le fonctionnement commercial pour identifier les points à améliorer et proposer des pistes et des méthodes de travail, expliquent les conseillers de la CCI. Cette première étape de diagnostic, qui dure une demi-journée, est prise en charge à 100 % par la CCI. Elle se traduit par la rédaction et la remise d’un document synthétique qui met en valeur les chiffres clés du dispositif commercial en place, propose un tour d’horizon complet (argumentation, relation client et suivi, prospection, outil de vente, etc.) et évalue la quantité d’effort nécessaire pour faire évoluer le chiffre d’affaires."

Une offre en trois étapes Une fois cette étape franchie, le chef d’entreprise a tout intérêt à se faire accompagner pour concrétiser avec succès les préconisations de l’évaluation. Il entre alors dans la démarche du Pack performance commerciale. Celui-ci a déjà fait la preuve de son efficacité dans d’autres départements et demeure un investissement très raisonnable : 2 950 € HT (qui peuvent être pris en charge par l’OPCA). 16 maine éco novembre 2018

Hervé Himmer, PDG des Établissements Oger à Laval

"Un regard professionnel extérieur" Entreprise de mécanique de précision implantée à Laval, les Établissements Oger ont développé un système d’automatisation à commande numérique dédié au chargement et au déchargement des centres d’usinage. "Notre volonté est de commercialiser ce produit, unique en France. Aussi, après quelques recherches, nous avons choisi le Pack performance commerciale qui, comme nous le souhaitions, nous offrait l’opportunité de prendre le temps de réfléchir à une stratégie efficace, en identifiant précisément nos besoins en compétences et en outils de commercialisation, explique Hervé Himmer, PDG des Établissements Oger. Nous avons été bien accompagnés, à la fois par les conseillers de la CCI Mayenne et par le consultant qui a fait preuve de compétence et d’une écoute attentive. Celui-ci nous a apporté le regard professionnel extérieur donc nous avions besoin." "La souplesse du dispositif nous a permis d’avancer à notre rythme, sur quatre mois, en nous impliquant au mieux dans la démarche. Avec le consultant, nous avons mis à profit les six demi-journées de formation

Établissements Oger, spécialistes en mécanique de précision à Laval.

pour identifier une centaine de prospects, ainsi que les actions et les ressources. Nous avons, ainsi, gagné un temps précieux dans nos recherches commerciales, assure le PDG. Ce Pack performance commerciale est complet, pertinent et adapté à nos petites structures. Aujourd’hui, nous pouvons nous appuyer sur cette expérience, sur le document de synthèse qui a été établi à l’issue de la démarche et sur le suivi qui nous est garanti. Désormais, il faut que le produit rencontre son public. Dans cette perspective, nous avons mis au point un second équipement complémentaire du précédent, afin de globaliser notre offre, conformément aux préconisations du Pack."


entreprise

Le Pack performance commerciale affiche pour objectifs de dynamiser les indicateurs commerciaux de l’entreprise en définissant un plan d’action commercial comprenant un argumentaire précis et détaillant les méthodes à mettre en place pour améliorer la relation client, diversifier et développer ses marchés. L’offre se divise en trois étapes : - Une évaluation détaillée du fonc-

tionnement commercial portant sur sept axes : la stratégie commerciale, l’argumentaire, les outils et la promotion des ventes, les compétences commerciales, le suivi de la relation client, la prospection, les ressources commerciales. - Une formation personnalisée dans l'entreprise, sur six demi-journées, animées par un ou plusieurs experts chargés de travailler les points clés identifiés lors de l’évaluation.

- Un suivi personnalisé post-formation pour analyser l’évolution des pratiques et prendre régulièrement du recul sur son travail. "Ce Pack performance commerciale présente plusieurs intérêts et, en particulier, celui d’être personnalisé et souple. En effet, nous n’imposons jamais nos dates de formation, mais nous nous adaptons au rythme de l’entrepreneur et de ses salariés qui sont

associés à la démarche. Il permet surtout de rencontrer des professionnels du commerce qui apportent leur expertise et leur œil extérieur", ajoutent les conseillers de la CCI.

◗◗Emmanuel Chevreul Contacts CCI : Christelle Bodet au 02 43 21 00 35 Véronique Cardenas au 02 43 21 00 36

Jessone Defez, dirigeant du club des Cèdres au Mans

"Formaliser une stratégie commerciale" Structure sportive historique du Mans et de sa périphérie, le club des Cèdres a été racheté en 2009 par trois associés, dont Jessone Defez, qui ont fait évoluer le site, tout en lui conservant sa vocation sportive, afin de rendre l’entreprise véritablement rentable. "Constatant que toute activité sportive connaît des cycles de vie, nous avons, en premier lieu, décidé de remplacer le tennis, qui perdait des adeptes, par le foot en salle et le padel (1). Nous avons aussi accueilli un centre de fitness et continué à développer le squash. Le club devient un centre de loisirs qui devrait réaliser près de 50 000 entrées cette année, soit 10 000 de plus qu’en 2017, détaille Jessone Defez. Chaque évolution représente d’importants investissements, mais se révèle payante." Pour autant, les nouveaux propriétaires du club sont conscients qu’il leur manque une formation commerciale pour progresser encore et optimiser pleinement leur structure. "C’est pourquoi nous avons choisi de nous lancer dans la démarche du Pack performance commerciale (PPC) dont nous avons eu connaissance en assistant à une réunion

organisée par la CCI. Nous sommes convaincus que notre entreprise dispose d’un fort potentiel de développement commercial. C’est pourquoi cette offre nous a séduits : elle présente le grand intérêt d’être personnalisée et nous semble particulièrement adaptée à des petites entreprises comme la nôtre." Dans cette perspective, l’équipe du club des Cèdres a commencé par bénéficier du module Éval’commercial réalisé gratuitement par la CCI. "Nous avons été surpris d’obtenir un diagnostic aussi complet. Pertinente, cette étude nous a confirmé que nous devions formaliser une stratégie commerciale et définir des actions concrètes. Nous allons, par conséquent, nous lancer dans le Pack performance commerciale en y associant toute l’équipe, y compris nos trois salariés. Nous sommes complètement investis dans ce projet."

Jessone Defez, dirigeant du club des Cèdres au Mans.

(1) Un nouveau sport de loisirs à la frontière entre le tennis et le squash.

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entreprise

LES GROUPEMENTS D’EMPLOYEURS

Un salarié, ça peut se partager !

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Encore peu connu, l’emploi de salariés en temps partagé apporte une solution aux entreprises. En Sarthe, le groupement d’employeurs Cenotis a une solide expérience à faire valoir.

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e recrutement d’un salarié dans une PME et plus encore une TPE est un moment clé, un choix important. L’embauche dans le cadre d’un CDI à temps plein n’est pas toujours la solution idéale et les employeurs sont souvent en recherche de solutions alternatives. L’emploi de salariés en temps partagé en est une qui présente de nombreux avantages. Créés dans les années 80 dans le secteur agricole, les premiers groupements d’employeurs avaient pour vocation d’apporter une solution à la précarité des travailleurs saisonniers. L’autre secteur a avoir assez vite proposé cette solution a été le secteur associatif, notamment sportif. Mais cette solution a montré qu’elle pouvait répondre à des besoins d’entreprises dans d’autres filières. "À l’origine, Cenotis a été créé par des entreprises de la zone de l’université 18 maine éco novembre 2018

confrontées à la mise en place d’une démarche qualité, explique Françoise Amy, directrice de Cenotis. Elles se sont associées pour répondre à un besoin technique. Le principe du salarié à temps partagé est qu’il apporte son savoir-faire dans plusieurs entreprises, mais sur le long terme. Les salariés de Cenotis qui sont donc employés en CDI, interviennent pour un tiers sur des fonctions de qualité et environnement, pour un tiers sur des fonctions administratives et pour un dernier tiers sur des fonctions diverses. C’est également une solution intéressante pour les entreprises qui ont des besoins saisonniers."

née. "C’est moi qui me suis rapproché de Cenotis, raconte Stéphane Mariot, le directeur de Calendriers Alexandre. Lorsque j’ai pris connaissance de cette solution, je me suis dit que cela pouvait répondre à mes besoins saisonniers. On ne peut pas demander à nos clients d’acheter des calendriers en février ou mars, donc l’entreprise passe à partir de septembre de 15 à 20 salariés et ce jusqu’en janvier." Pour gérer cette charge de travail inégalement répartie, les salariés sont déjà aux 35 heures annualisées, mais ce n’est pas suffisant. Alors pourquoi pas des CDD ou le recours au travail intérimaire ? Le dirigeant manceau avance des arguments convaincants : "Ce sont les mêmes salariés qui reviennent chaque année, ils connaissent le travail et les autres salariés. Nous n’avons pas à refaire la formation ; nous n’avons pas à chercher de nouveaux salariés ce qui a un coût. Et nous savons aussi que

On n’achète pas de calendrier en mars C’est notamment le cas de Calendriers Alexandre dont l’activité grimpe en flèche durant les derniers mois de l’an-

Stéphane Mariot, directeur de Calendriers Alexandre au Mans : "Cette solution répond à mes besoins saisonniers."

Chiffres clés • + de 5 000 groupements d’employeurs en France • 1 000 hors secteur agricole •3 5 500 salariés environ dont 15 000 hors secteur agricole • Cenotis créé en février 1999 • 80 entreprises adhérentes au groupement (23 en 2013) • 50 salariés soit 45 équivalents temps plein (20 et 16 ETP en 2013)

nos salariés sont dans une situation stable." Cette solution satisfait pleinement Stéphane Mariot qui pense y avoir recours pour des fonctions transverses non saisonnières, mais pour lesquelles il n’a pas de besoin à temps plein comme les RH, la comptabilité… Un fonctionnement qui réclame tout de même des qualités particulières pour le salarié. "Il faut aimer le changement et faire preuve de souplesse et d’adaptabilité, précise Françoise Amy. Il faut aussi accepter d’avoir moins d’informations que les autres puisque l’on passe moins de temps dans l’entreprise." Sans constituer la solution contre le chômage, c’est une approche efficace et Cenotis a des projets de formation pour répondre aux demandes de deux secteurs en forte tension dans la Sarthe, la maintenance industrielle et les métiers liés au numérique. ◗◗ Pierre-Jacques Provost


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entreprise

UN NOUVEAU DIAGNOSTIC FINANCÉ PAR L'AGEFICE

Pour développer les performances de l'entreprise Le diagnostic des performances entrepreneuriales proposé par l'Agefice (1) s'adresse aux dirigeants non salariés d'entreprises industrielles, commerciales et de services. Ce diagnostic établit un état des lieux de leur situation entrepreneuriale et vise à identifier des compétences à développer ou à renforcer. Les CCI sont désignées réseaux d'accompagnement par l'Agefice pour conduire cette action. Une démarche pragmatique

A

ccroître son chiffre d'affaires, mieux se rémunérer, mettre en place de nouveaux projets… La CCI vous propose un diagnostic complet de votre performance entrepreneuriale par l'identification des problématiques ou des projets à mener, la formalisation des axes prioritaires et la proposition d'un plan d'accompagnement adapté. Le diagnostic des performances entrepreneuriales (DPE) permet ainsi au dirigeant d'identifier les freins au développement de l'entreprise pour établir un plan d'actions et de faire avancer les projets par le renforcement des compétences. L’opération Diagnostic des performances entrepreneuriales (DPE) s’adresse aux ressortissants qui relèvent du champ de compétences de l’Agefice, y compris aux chefs d’entreprise ins20 maine éco novembre 2018

tallés dans l’année (dès lors que la formation se déroule après leur affiliation à l’Urssaf/la Sécurité sociale des indépendants et immatriculation au Registre du commerce et des sociétés). Peuvent ainsi bénéficier du Diagnostic des performances entrepreneuriales tous les chefs d’entreprise, ainsi que leurs conjoints collaborateurs, et notamment : - les nouveaux dirigeants qui cherchent à compléter leurs compétences en lien avec le démarrage de leur entreprise, - les dirigeants qui veulent adapter leurs compétences pour mieux piloter leur entreprise et la pérenniser, - les dirigeants qui ont un projet entrepreneurial et qui ont besoin de nouvelles compétences pour le réaliser, - les dirigeants qui souhaitent réinterroger leurs compétences au regard des difficultés rencontrées.

Le diagnostic est réalisé par un conseiller CCI de manière individuelle et personnalisée sur sept heures, dont quatre heures en lien direct avec le bénéficiaire pour affiner les informations recueillies, procéder à une analyse, réaliser la restitution et échanger avec le bénéficiaire sur les résultats. La restitution est assurée d’une part en vis-à-vis et présentiel, donnant lieu à un temps d’échange permettant d’expliquer les résultats au chef d’entreprise et de répondre à ses questions, puis assurée de manière écrite, donnant lieu à la rédaction et la remise d’un document de synthèse reprenant l’ensemble des conditions de réalisation du diagnostic ainsi que ses recommandations. Cette opération se veut un préambule au parcours de formation que se construisent les dirigeants qui souhaitent développer leurs compétences autant que leur entreprise. Pour rappel, sont bénéficiaires de la prise en charge par l'Agefice, les dirigeants travailleurs non-salariés inscrits à l'Urssaf ou à la Sécurité sociale des indépendants, à savoir : gérant majoritaire de SARL, associé unique d'une EURL, associé d'une SNC, entrepreneur individuel, micro-entrepreneur… ainsi que les conjoints collaborateurs

ou conjoints associés (ayant cotisé à ce titre pour la formation professionnelle). Les dirigeants peuvent faire une demande d'entretien gratuit et sans engagement sur le site : businessbuilder.cci.fr/dpe. Les demandes concernant le diagnostic des performances entrepreneuriales doivent être transmises au plus tard, le 31 décembre 2018 et peuvent concerner des diagnostics qui devront se terminer avant le 31 mars 2019. ◗◗ Maryse Gauthier Contact CCI : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23 (1) L'Agefice (Association de gestion du financement de la formation des chefs d'entreprise) est le fonds d'assurance formation compétent pour le financement des actions de formation des dirigeants non-salariés du commerce, de l'industrie et des services.


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maine éco novembre 2018 21


juridique

PROTECTION DU SECRET DES AFFAIRES

Une opportunité pour les Le secret des affaires dispose dorénavant de sa loi, attendue ou très attendue par certains, redoutée par d’autres, bien comprises par les entreprises, ces règles peuvent devenir un allié précieux.

C

itoyens et professionnels savent que le terme "secret" n’est pas absent de la réalité quotidienne puisque sont souvent évoqués le secret médical, le secret bancaire ou le secret-défense. De même, le client d’un avocat sait ou doit savoir que ce dernier est tenu au plus strict secret professionnel, principe cardinal qui est la condition nécessaire et indispensable aux échanges entre le client et son conseil.

Une entreprise, jouissant d’une certaine réussite sur un marché, doit cette réussite à un conglomérat d’éléments divers : les salariés de l’entreprise, une direction qui a su adopter une stratégie gagnante, des outils de production performants, des investissements de diverses natures, une succession d’innovations le cas échéant, etc. À l’intérieur de ces éléments, se trouvent aussi des connaissances, des informations, des outils, des process et un éventuel savoir-faire. L’ensemble peut être complété par des titres de propriété industrielle (marques, brevets, dessins et modèles) et autres droits de propriété intellectuelle (droits d’auteur, logiciels), chacun obéissant à des régimes juridiques spécifiques. Ce conglomérat participe de ce que l’on peut nommer le patrimoine intellectuel de l’entreprise. Or, tout ce qui n’est pas "titre de propriété intellectuelle ou industrielle", ne connaît pas de protection juridique particulière comme par exemple, un 22 maine éco novembre 2018

© Fotolia

Des différents secrets au secret des affaires

monopole d’exploitation qui serait conféré au titulaire du titre sur un territoire géographique donné. Notre droit connaît cependant dans le domaine industriel le secret de fabrique. L’article L.621-1 du Code de la propriété intellectuelle réprime en effet la divulgation de secret de fabrique sans pour autant en apporter une définition et renvoie vers l’article L.1227-1 du Code du travail. Toujours dans le domaine industriel mais aussi dans le domaine commercial (franchise), il n’est pas rare qu’une entreprise détienne un savoir-faire au

sens juridique du terme, à savoir un ensemble de connaissances acquises par l’expérience, non immédiatement accessibles et transmissibles. Ce savoir-faire n’existe qu’à partir du moment où il est secret. S’il ne l’est pas, alors chacun peut en disposer et ce n’est plus un savoir-faire. Ce secret doit donc dans ce cas être organisé au moyen du contrat. Pour un certain nombre de raisons qu’il est impossible d’exposer présentement, l’Union européenne avait promulgué la directive du 8 juin 2016

sur "la protection du savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secret des affaires) contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites". Tel est le titre de cette directive qui incitait les États membres à adopter une législation nationale en ligne avec son contenu. Suite à cette directive, le législateur français a doté notre droit national de nouveaux textes issus d’une loi du 30 juillet 2018. Ces textes se retrouvent au sein du Code de commerce sous les numéros L. 151-1 et suivants.


juridique

entreprises Trois conditions à respecter Selon cette loi nouvelle, le secret des affaires vient à présent protéger une information à partir du moment où celle-ci respecte les trois conditions posées par le texte : "Est protégée au titre du secret des affaires toute information répondant aux critères suivants : 1- Elle n'est pas, en elle-même ou dans la configuration et l'assemblage exacts de ses éléments, généralement connue ou aisément accessible pour les personnes familières de ce type d'informations en raison de leur secteur d'activité. 2- Elle revêt une valeur commerciale, effective ou potentielle, du fait de son caractère secret. 3- Elle fait l'objet de la part de son détenteur légitime de mesures de protection raisonnables, compte tenu des circonstances, pour en conserver le caractère secret."

Ainsi, sous réserve du respect de ces trois conditions cumulatives, une entreprise qui constaterait qu’une information couverte par le secret des affaires est utilisée par un tiers, est en droit de rechercher la responsabilité de ce tiers, sauf à ce que ce dernier puisse démontrer qu’il est le détenteur légitime de cette information. La première condition posée par le texte tient au fait que l’information n’est pas généralement connue ou aisément accessible pour les personnes familières de ce type d'informations et ce en raison de leur secteur d'activité. Des débats pourront avoir lieu dans les prétoires autour de ces notions que sont "l’accessibilité" ou encore "les personnes familières", ces dernières ne pouvant se confondre avec la notion "d’homme de l’art" que nous pouvons retrouver dans le domaine de la propriété industrielle. La seconde condition est satisfaite si cette information revêt une valeur

commerciale, cette valeur n’existant notamment que parce que cette information n’est pas entre les mains de tous. Ainsi, en adoptant une vision large de cette notion d’information, nous constatons l’immensité du champ qui s’ouvre à nous ! Un process de fabrication, une méthode de prospection commerciale, des contrats, des compilations de données commerciales... tout ceci a, de toute évidence, pour le chef d’entreprise et pour l’entreprise elle-même, une valeur commerciale. D’autres types d’informations l’ont tout autant (plans, études, etc.). Quelle sera néanmoins la vision des juges ? Dans tous les cas, il convient de prendre à bras le corps la troisième condition posée par le texte et qui mérite toute l’attention : une information n’est protégeable au titre du secret des affaires qu’à partir du moment où elle a fait l’objet de mesures de protection raisonnables afin de conserver son caractère secret.

Dès lors, après avoir identifié les informations sensibles qui ont une valeur commerciale, il convient de réfléchir aux mesures de protection appropriées et les mettre en œuvre sans tarder. Personne n’ignore aujourd’hui que le patrimoine intellectuel et immatériel d’une entreprise constitue un avantage concurrentiel qu’il convient de protéger encore plus qu’hier, ceci afin de participer à la survie de l’entreprise et à son développement. ◗◗ Olivier Lacotte, Avocat associé, directeur du département Contrat concurrence distribution, propriété intellectuelle et IT Contact : Fidal, 72 avenue Olivier Messiaen, Le Mans au 02 43 20 55 55

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Dossier

COMMERCE

Décrypter les nouvelles Face à l’avènement du e-commerce, les commerçants indépendants doivent se réinventer pour fédérer et animer leur communauté de clients. De la personnalisation aux services digitaux et innovants en passant par le partage d’expérience, les leviers sont variés afin de s’adapter aux nouveaux modes de consommation. La CCI déploie un accompagnement dédié dans le cadre d’ateliers animés par des experts, afin que tous les commerces puissent s’emparer de ces nouvelles tendances !

E

ntre 2010 et 2017, le chiffre d’affaires du e-commerce est passé de 30 à 81,7 milliards et le secteur a affiché une croissance de 14,3 % l’an passé. Aujourd’hui, 82,7 % des Français - soit 36,6 millions - achètent sur Internet et les principaux secteurs concernés sont le tourisme et les produits culturels. Or, l’impact des sites sur les boutiques physiques est réel : pour 40 % des commerçants équipés, leur site génère du chiffre d’affaires en magasin et deux Français sur trois qui achètent en magasin se sont renseignés sur Internet

24 maine éco novembre 2018

au préalable. "La dernière enquête démontre que les frontières entre le commerce physique et l’e-commerce n’existent plus. Quel que soit le contexte, nous observons de grandes mutations dans la manière de consommer, dont la principale est l’omnicanalité", explique Arnaud Gallet, directeur de Paris Retail Week, dont la quatrième édition s’est tenue en septembre dernier. Nous sommes entrés dans l’ère du "smart phygital" qui a donné son nom à ce grand rendez-vous de la communauté du commerce. À la différence du "crosscanal", l’omnicanalité consiste

à orchestrer l’ensemble des points de contacts clients afin que l’expérience soit la plus fluide possible.

L’ère du smart phygital C’est ainsi que le groupe Beaumanoir a équipé ses magasins de supports digitaux afin de nouer avec ses clients, où qu’ils soient, une relation optimisée (cf encadré). "Leroy Merlin a présenté sur le salon Paris Retail Week un magasin en réalité virtuelle, pour que le client puisse déambuler comme s’il y était !" témoigne Arnaud Gallet. A contra-


© Fotolia - Cache Cache

tendances

rio, des pure-players comme Amazon se lancent dans des boutiques physiques, Carrefour déploie des petites surfaces en cœur de ville... Au Mans, l’e-commerce Les fleurs de Nicolas a créé le premier magasin physique rue Nationale, avec l’aide de l’agence MachinBidule. "Nous avons travaillé afin de proposer en magasin les mêmes avantages et reproduire le même parcours client qu’en ligne : l’agencement propose des bouquets clés en main et dans une seconde partie un parcours afin de composer son bouquet de façon personnalisée", précise Ludovic Alvarez,

dirigeant de l’agence. Cet abolissement des frontières répond à un souhait du consommateur : l’hyper proximité. "L’étude menée avec Havas Paris a confirmé que l’hyper proximité et l’hyper personnalisation font foi. Les clients veulent des marques en empathie. Ils demandent un parcours de vie plus qu’un parcours d’achat, hyper proche d’eux physiquement et sans contrainte pour accéder aux produits", rappelle Arnaud Gallet. C’est même désormais aux distributeurs d’aller jusqu’à eux avec de nouveaux services logistiques. C’est ce qu’on appelle le ship from store, appliqué par le groupe Rouge Gorge dans ses enseignes afin de permettre au client d’accéder à son produit dans la bonne couleur, la bonne taille… en un simple clic ! La même personne achète un jour en ligne, le lendemain en magasin. Appelée online to offline (O2O), le client commence en un point, en général sur un écran, pour finir soit par se faire livrer, soit par se déplacer en magasin.

Du parcours d’achat au parcours de vie Avec la révolution des usages, qui implique toujours plus d’immédiateté, de créativité, de sur-mesure, le consommateur est devenu "consom’acteur". La consommation, non plus subie, mais choisie, est de plus en plus segmentée et individualisée. Ces changements des attentes obligent les commerçants à se réinventer, afin de déployer de nouveaux services, compétences et techniques pour proposer une expérience toujours plus personnalisée à leurs clients. De grandes enseignes comme Leroy Merlin, Cultura, proposent par

Les cinq tendances clés du commerce ➊ Du parcours d’achat au parcours de vie : miser sur l’hyper proximité

41 % des Français estiment pouvoir se passer des magasins physiques, 74 % veulent être libres de pouvoir réaliser un achat à tout moment (transport, au travail, chez soi) et 71 % ont l’impression que les magasins physiques font des efforts pour s’adapter à leur rythme de vie. 56 % des Français de 18-24 ans achètent sur leur téléphone portable comme ils achèteraient en magasin.

➋ Le début

➍ Big data, safe date, sale data : la monétisation de la data 21 % des Français disent fournir leurs données personnelles sans se poser de questions et 81 % se sentent de plus en plus espionnés par les marques. 62 % des Français sont prêts à payer plus cher pour une enseigne ou une marque qui fait preuve d’éthique dans la gestion de leurs données. 15 % des Français de 18-24 ans se disent prêts à se faire implanter une puce dans le corps pour se faciliter la vie (payer des courses, badger…).

du commerce conversationnel

➎ Le nouveau discount branché

57 % des Français pensent que les assistants conversationnels vont rendre leur vie plus facile et 63 % estiment que les assistants vocaux pourraient très bien remplacer le clavier ou l'écran d'ordinateur.

80 % des Français se considèrent comme plus exigeants qu’avant, 75 % pensent qu’aujourd’hui la qualité n’est pas synonyme de prix élevé, 78 % préfèrent acheter directement aux producteurs et fabricants. 66 % des Français estiment que le sur-mesure devrait être au même prix que le standardisé.

➌ Du customer care au healthy manufacturing : un client plus éthique 80 % des Français se disent plus attentifs à l’impact des produits qu’ils achètent (environnement, déchets, énergie…).

Source : Étude Havas avec Paris Retail Week

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Dossier exemple depuis longtemps en complément des modules d’e-learning, des ateliers (400 sessions par an chez Leroy Merlin), mini-formations, au cœur des magasins, afin de proposer un moment de partage à leurs clients… et déclencher l’achat de leurs produits. "Lorsqu’il se déplace en magasin, le consommateur souhaite y vivre des expériences génératrices d’émotions",

confirme Arnaud Gallet. En effet, 60 % des Français déclarent avoir envie de faire autre chose qu’acheter en magasin (Reach Five/mediarithmics). Ils attendent qu’on leur fasse vivre un moment unique, qu’ils auront plaisir à raconter. Dans ce cadre, la place des start-up est clé, car ce sont elles qui tirent l’innovation. Plus de 65 jeunes pousses étaient présentes au Paris

Retail Week afin d’aider les enseignes à gagner en agilité. "Les commerçants doivent se demander quel parcours ils souhaitent faire vivre au consommateur et comment lui donner envie d’en parler et de revenir. En proposant un lieu d’expérience et de partage communautaire", confirme Ludovic Alvarez, qui cite le récent agencement de la biocoop Le Fenouil au sein de l’ancien couvent La

Visitation au Mans. Le développement d’une offre de snacking bio permet à la clientèle de ne pas seulement venir faire son marché, mais d’échanger sur des sujets qui lui sont chers avec d’autres consommateurs. "Cet espace de vie au sein du magasin, ce partage de valeurs citoyennes, s’est traduit par une augmentation de 20 % du nombre de passages en caisse".

témoignage

L'exemple du groupe Beaumanoir

"Une relation sans couture !" Spécialiste de la distribution mode, le groupe Beaumanoir, fort de ses cinq marques de prêt-à-porter (Cache-Cache, Bréal, Scottage, Bonobo et Morgan), est représenté dans 2 750 points de vente dans le monde et génère plus d’1,4 milliard de chiffre d'affaires grâce à 11 045 collaborateurs. En Sarthe, Caroline Briant, partenaire affiliée du groupe et Laetitia Mousset, sa directrice commerciale, portent haut les valeurs de Beaumanoir tout en développant une stratégie mêlant applications mobiles et magasins physiques (La Flèche, Sablé, Le Mans...) afin de proposer une véritable expérience à chaque client.

Laetitia Mousset et Caroline Briant.

"Le client est au cœur de toutes nos enseignes, membre actif de chaque communauté comme la "tribu" Bonobo du groupe Beaumanoir. Ce sont nos clients qui nous font évoluer !" souligne Caroline Briant, affiliée au groupe Beaumanoir, basée au Mans. Face à la crise du textile, force est de constater avec un chiffre d’affaires en croissance que le groupe Beaumanoir a démontré la pertinence de son modèle, en s’appuyant sur sa filiale C-log, qui expédie chaque jour plus de 300 000 pièces dans ses points de vente. "Il était indispensable de se réinventer, nos métiers ont changé. Nous devons dans chaque point de vente nous montrer agiles avec le digital. Chacun

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de nos vendeurs équipés de tablettes, smartphones, doit être capable de trouver pour son client le produit dans la journée, en cherchant dans tous nos stocks, sur le principe de la e-réservation ou du click & collect", ajoute-t-elle. Après un simple clic ou une demande en magasin, la cliente se fait ainsi livrer la jupe dans la bonne taille. Face aux offres des e-commerçants toujours plus attractives, le groupe Beaumanoir a travaillé sur l’omnicanalité. "Il n’y a plus de frontière entre nos sites physiques et digitaux, c’est une relation sans couture ! Les clients peuvent payer directement en ligne afin de leur proposer une expérience la plus fluide possible", précise Caroline Briant.

Plus de proximité et d’émotions En osant ouvrir des magasins dans des cœurs de villes comme La Flèche ou Sablé, le groupe Beaumanoir a misé sur la proximité avec ses clientes, une de leurs valeurs fortes. "Nous avons revu nos techniques et méthodes pour leur faire vivre une expérience personnalisée. Nous les considérons comme une personne avant tout et sommes dans l’hyper empathie, pour répondre à leurs besoins", précise Laetitia Mousset. Ainsi, des rendez-vous personnalisés sont proposés à domicile

comme la privatisation de magasin avec une conseillère en image. "Ce sont elles les ambassadrices de la marque ! Nous avons d’ailleurs choisi leurs photos, sans aucune retouche, pour nos campagnes de publicité", ajoute-t-elle. Pour proposer plus de services et d’expériences, dans les magasins Ambiance & Styles, dont Caroline Briant est commerçante adhérente, les clientes peuvent tester tous les ustensiles de cuisine en magasin et faire restaurer casseroles, poêles et couteaux. "Dans le cadre d’une opération de recyclage au bénéfice de la Croix Rouge, nous avons récupéré trois tonnes de vaisselle", ajoute Caroline Briant, qui rappelle combien les clients ont besoin de sens. À l’heure où le consommateur est devenu "consom’acteur", chacun souhaite savoir à qui bénéficie son achat. "Nous proposons des micro-dons pour des causes comme chez Bonobo, la reforestation et des microcrédits pour soutenir les entrepreneurs". Un concours de jeunes stylistes a également permis de produire et commercialiser leurs produits en magasin. "Révélateur de talents, le groupe est animé par des valeurs éthiques comme chez Bonobo, spécialiste du jean en coton écoresponsable, dont la fabrication économise l’eau jusqu’à dix fois", conclutelle.


Consommer responsable Car le partage de valeurs contribue à fédérer et fidéliser sa communauté de clients, en boutique comme en prolongement sur les réseaux sociaux. "Face aux scandales sanitaires à répétition, les consommateurs ont pris conscience de l’importance de consommer de façon saine, éthique et en accord avec leurs valeurs", confirme Arnaud Gallet, qui conseille de s’approprier cette manière de penser afin d’être transparent sur les produits, leur production comme leur transformation. Avec la multiplication des clean lists, tout comme les considérations éthiques, le "bien consommer" doit être décliné de manière diversifiée. Avec, à la clé, des réponses tant techniques que commerciales et marketing. Le digital propose aux consommateurs davantage de transparence, à l'image des applications sur la composition des produits. Les retailers développent davantage des filières durables, équitables et responsables. "Ceux qui tirent leur épingle du jeu communiquent avec leurs consommateurs de manière ouverte sur la manière dont ils produisent et distribuent leurs produits", constate Arnaud Gallet. Une communication qui nécessite avant tout de bien connaître sa cible de consommateurs. "Il faut partir des aspirations des clients, de leurs besoins émotionnels : quelle est votre cible et surtout que souhaitezvous leur apporter via votre métier, avez-vous une cause qui vous tient à cœur ?" rappelle Josué Girandier, consultant associé de Less n' more.

Pour Arnaud Gallet, directeur de Paris Retail Week, lorsque le consommateur se déplace en magasin, il souhaite y vivre des expériences génératrices d'émotions.

Innovant et moderne, le point de vente doit gagner en lisibilité et flexibilité où le produit est dorénavant scénarisé.

Maîtriser la data… et la voix Or, afin de mieux cerner les habitudes de ses clients, la maîtrise de la data est devenue clé pour proposer un parcours sur mesure. "Le client a conscience que sa data a de la valeur, il est prêt à la partager à partir du moment où on lui apporte une valeur ajoutée suffisante, à travers des offres personnalisées ou un parcours d’achat en ligne ou en magasin adapté", conseille Arnaud Gallet. L’hyperempathie des marchands ne peut en effet exister sans une gestion fine des données. Mais pour préparer demain, il faudra redoubler de prudence, en raison de la nouvelle réglementation européenne des données personnelles (RGPD), mais pas uniquement. En effet, le consommateur a conscience de la valeur de ses propres données et veut s’assurer de leur bonne utilisation. 81 % des Français déclarent ainsi se sentir de plus en plus espionnés par les marques et 62 % d’entre eux se disent prêts à payer plus cher pour une enseigne ou une marque faisant preuve d’éthique dans la gestion de leurs données. Des enseignements à prendre au sérieux, d’autant que par ailleurs les experts annoncent d’une même voix l’entrée dans l’an I du conversationnel. "Cela a débuté avec les chatbots qui sont en phase d’accélération et peuvent désormais aller jusqu’au bout puisqu’ils sont mêmes capables de faire l’encais-

sement !" précise Arnaud Gallet. Avec l’arrivée des assistants vocaux de Google, Amazon (…), les distributeurs doivent revoir leurs approches afin d’interagir avec les consommateurs. "C’est une manière très différente de positionner ses produits dans une démarche de référencement en se basant sur le langage courant", ajoute-t-il. ComScore estime que d’ici à 2020, 50 % des recherches se feront par voie vocale. Les assistants conversationnels vont multiplier leurs services, ce qui pose une question de compétences et favorise l’apparition de nouveaux métiers, logés dans le giron des SEO.

Réinventer la relation client : redistribution des rôles Et si la question des moyens à déployer peut inquiéter les commerçants, pour Arnaud Gallet : "L’engagement du commerçant n’a pas de lien avec la volumétrie, la taille du magasin. En termes d’innovation, des changements simples et peu coûteux peuvent être mis en place pour réenchanter le parcours de vente". Un accès plus simple et rapide en caisse, tout en jouant la meilleure carte des commerçants, la proximité qu’ils ont déjà avec leurs clients, sont déjà des leviers probants. Et pour l’expert, réenchanter ce point de vente augure de beaux jours aux spécialistes de l’agencement et de la théâtralisation d’espace. "Notre prochain salon est dé-

dié à l’expérience on line et off line et au design en magasin. Car faire vivre une expérience en magasin, ce lien humain, est un sujet plus important encore que le digital !" Reste à donner corps à cette tendance, qui nécessite une excellente maîtrise des ressources humaines, du siège jusqu’au vendeur en magasin. "Un des freins principaux tiendra au management afin de transmettre la même philosophie sur chaque point de vente", reconnaît Arnaud Gallet. Le rôle du vendeur, devenu expert de l’offre face à des clients de mieux en mieux informés, est aussi en profonde mutation. "Nous formons actuellement toutes nos équipes à ces changements et à notre nouvelle relation client", témoigne Caroline Briant, partenaire affiliée du groupe Beaumanoir. Même s’il existe une naturelle résistance au changement, les commerces doivent se réinventer pour endosser leur nouveau rôle d’expert, qui ne vend plus seulement un produit, mais des solutions et des expériences sensorielles. Afin d’accompagner les acteurs du commerce face à ces nouveaux défis, la CCI propose des ateliers gratuits pour trouver de nouveaux clients et les transformer en ambassadeurs naturels, à travers la conception de parcours client mémorables ! ◗◗ Élise Pierre Contact CCI : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23 maine éco novembre 2018 27


Dossier

[ INTERVIEW ]

Josué Girandier, consultant associé de Less’n more

"Nous sommes entrés dans l’ère de l’économie de l’expérience" Josué Girandier, consultant associé de Less’n more, spécialisé sur le sujet de l’expérience client, accompagne des dirigeants d’entreprises et commerces de tous secteurs et de toutes tailles. Quel est votre approche lorsque vous intervenez auprès des entreprises ? J’aborde tout dirigeant avec l’angle de l’expérience client afin de répondre à trois problématiques récurrentes : comment développer une vraie singularité sur son marché ? Comment développer de nouvelles offres, se réinventer pour trouver des relais de croissance ? Puis comment, en proposant ces nouveaux services, développer un modèle économique viable ?

Justement, que conseiller aux commerçants afin de se différencier face à la croissance du e-commerce ? Pour tout commerçant, son principal levier tient à l’expérience qu’il fait vivre à son client. L’idée est de cerner en quoi il répond à ses besoins, à chaque étape de son parcours d’achat. L’expérience client est un mix entre des éléments factuels et émotionnels. La plupart des commerçants travaillent sur le factuel, l’agencement du magasin, le marketing… Il est difficile de travailler sur l’émotion, or plus de 80 % de ce que chacun fait au quotidien est lié à ses émotions ! Selon la pyramide de Maslow, une fois passés les besoins fondamentaux (manger, dormir…), nous avons d’autres besoins plus émotionnels (être reconnu, se sentir appartenir…). L’insatisfaction d’un de ces besoins génère des émotions négatives.

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Donc ne pas traiter les émotions de son client revient à occulter 80 % du problème ! Nous sommes entrés dans une nouvelle ère économique, celle de l’économie de l’expérience. Le prochain espace concurrentiel, ce n’est plus de concevoir des produits ou services, mais des expériences client. L’humain cherche du sens dans tout ce qu’il vit. Les consommateurs achètent des vêtements ou autres produits par rapport au sens qu’ils veulent donner à leur vie et à ce que leur font vivre les marques.

Comment faire vivre cette expérience au sein des commerces ? Il faut partir des aspirations des clients, de leurs besoins émotionnels et se questionner sur son métier. Quelle est la cible et surtout que souhaitez-vous lui apporter via votre métier, avezvous une cause, des valeurs qui vous tiennent à cœur ? Par quoi voulez-vous être reconnu par vos clients, quelle est votre singularité ? J’ai l’exemple d’un garagiste qui a créé un blog pédagogique pour expliquer à ses clients en quoi consistent les réparations et comment le devis se justifie. Une coiffeuse a développé un service pour apprendre aux clients à reproduire leur coiffure chez eux. Le métier a muté et les clients cherchent ces services. Par exemple, l’angle pédagogique peut être très intéressant ! Et à partir du moment où l’on propose un service singulier vraiment

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maine éco novembre 2018 29


international

FILIÈRE AUTOMOBILE EN EUROPE

Quelles sont les tendances et les opportunités ? Avec 15 millions de voitures neuves immatriculées en Europe en 2017, le marché est en progression, offrant de belles perspectives aux entreprises françaises. Un focus filière automobile était proposé à la CCI lors de l'International Week, avec Business France et ID4CAR.

© A-KRASSOVSKY

Tiphaine Bugno. Quinze millions de voitures neuves ont été immatriculées en 2017, en hausse de 3,4 % par rapport à 2016. Volkswagen est numéro un avec 23,7 % de part de marché, suivi par PSA et Renault, avec respectivement 12,2 % et 10,6 %.

Mondial de l'automobile Paris 2018 : les constructeurs ont présenté un grand nombre de véhicules de série électriques pour la première fois cette année.

L

'automobile suscite toujours l'engouement populaire. Le dernier Mondial de l'auto à Paris a attiré les foules. Même si leur nombre a baissé, il a tout de même séduit plus d'un million de visiteurs. L'absence de 14 marques (dont Volkswagen, Fiat, Volvo, Opel) n'a pas détourné les visiteurs de ce salon qui reste le premier salon automobile mondial en termes de fréquentation. Sur son stand, Renault a signé un contrat de vente toutes les cinq minutes, avec un gros succès pour son modèle électrique Zoé. Les véhicules électriques étaient d'ailleurs présents en force cette année. C'est d'ailleurs la première fois que les constructeurs 30 maine éco novembre 2018

présentaient un grand nombre de véhicules de série électriques. Tiphaine Bugno, chef de projet automobile de Business France, souligne la progression des véhicules électriques, dont le développement est soutenu par les pouvoirs publics dans bien des pays européens. Incitations à l'achat en Espagne, investissements dans des bornes de recharge en République tchèque, par exemple. Le tout électrique n'est pas le seul marché porteur, les constructeurs s'intéressent aux motorisations électrique et hybride ou aux motorisations hydrogène et pile à combustibles. C'est le cas des

constructeurs allemands. L'autre tendance, c'est l'intérêt porté aux véhicules connectés et intelligents.

La reprise se poursuit Toutes ces tendances offrent de nombreuses opportunités aux entreprises françaises sur un marché de l'automobile en progression en Europe. "Les immatriculations de véhicules neufs en Europe, qui avaient chuté et se situaient à des niveaux très bas pendant la crise, poursuivent une reprise, entamée en 2014, offrant aux groupes français la possibilité de récupérer des volumes supplémentaires significatifs," indique

Dans le grand Ouest, le cluster ID4CAR soutient activement la filière. "Nous nous intéressons à tous les véhicules roulants, y compris les trottinettes," précise Isabelle Dussutour, responsable Europe et international ID4CAR. Ses 320 membres bénéficient des nombreuses actions menées pour favoriser l'innovation, booster le business, optimiser la performance et favoriser la mise en réseaux. "L'automobile est un secteur très puissant en Europe avec des échanges très intéressants pour les différents acteurs." Plus de 22 millions de véhicules ont été produits l'an dernier en Europe, dont près de 15 millions en Europe occidentale. "Depuis 2007, le niveau de production baisse en Europe occidentale et progresse en Europe centrale et orientale. Cette région s'affirme comme atelier de production pour les marchés européens, asiatiques et américains grâce à une main-d'œuvre bon marché. Les taux d'exportation de la production de véhicules par pays tournent autour de 90 %," explique la spécialiste de Business France. Dans les cinq principaux pays - Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie


international

et Roumanie - 14 constructeurs sont présents, dont Renault et PSA, ainsi que de très nombreuses usines d'équipementiers, et notamment français (Faurecia, Valeo, Michelin, Plastic Omnium, Le Bélier, etc.). En matière de R&D automobile, l'Europe est performante "C'est de loin la zone la plus active avec 53,8 milliards d'euros investis en 2016 et Valeo en tête des dépôts de brevets."

Des Français bien placés Les entreprises françaises ont leur carte à jouer. En Allemagne, malgré la maturité du marché, les besoins en sous-traitance des constructeurs et des sous-traitants sont en progression. "La France est un fournisseur important dans ce pays où la qualité de l'industrie automobile française est reconnue, en termes de formation, savoir-faire et capacité d'innovation." Sur ce marché naturel pour les Français, PME, ETI et grands groupes hexagonaux sont présents. "Les opportunités sont nombreuses : véhicules connectés et

intelligents, développement des batteries et notamment des cellules de batterie, motorisation électrique et hybride, motorisation hydrogène et pile à combustibles, allègement des véhicules, matériaux légers." En Espagne aussi, les entreprises françaises bénéficient d'une excellente notoriété. Beaucoup d'entre elles y sont d'ailleurs implantées. "Les Français sont bien placés sur ce marché par rapport aux concurrents internationaux. Les ventes de Renault, par exemple, ont dépassé celles de Seat et l'Espagne est le deuxième marché pour le constructeur français. Valeo, Faurecia, Plastic Omnium sont présents. Le marché est porteur pour les équipementiers. Les équipements et composants sont en effet pour la plupart importés. Les opportunités sont donc réelles pour les équipementiers qui veulent intégrer la chaîne de fabrication. Véhicules électriques, infrastructures de recharge électrique, véhicules connectés, aftermarket automobile, services de carsharing et motosharing sont des créneaux porteurs. Sans oublier un autre atout :

La

l'Espagne est une plateforme logistique vers l'Amérique latine". Dans les pays d'Europe centrale et orientale, l'offre française peut aussi être développée vu la progression du secteur dans cette zone. "En Pologne, l'automobile est en pleine croissance. D'après les pronostics de Deloitte, la principale source de revenu de l'industrie automobile restera certainement les composants, les accessoires et les véhicules spéciaux". En Roumanie, où l'automobile est le premier secteur exportateur et le principal moteur de croissance de l'économie, Business France a identifié des besoins et des projets dus au vieillissement du parc automobile roumain. "Les demandes en équipements et pièces automobiles (systèmes de transmission, pièces de moteurs, électronique, vitrage, freins, systèmes de navigation, etc.) sont fortes. À noter également, la progression rapide du marché des véhicules éco-friendly." En République tchèque, le secteur reste très important. "1,4 million de voitures ont été produites en 2017 par Skoda,

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Hyundai et TPCA (joint-venture PSA Toyota), un record ! 900 équipementiers de tous les rangs sont implantés dans ce pays, bien situé au cœur de l'Europe. Si bien que presque chaque voiture européenne contient au moins une pièce fabriquée sur place. Le marché va s'orienter vers la production de véhicules électriques et autonomes. Les investissements vont aussi continuer dans les solutions de l'industrie du futur (automatisation, traitement des données, gestion de la maintenance et des réparations des machines par logiciels, solutions logistiques, etc.) et seront encore plus nécessaires avec le manque de main-d'œuvre". En 2019, Business France et ID4CAR proposent plusieurs rencontres acheteurs et missions dans différents pays européens. ◗◗ Karine Méteyer Événements Business France Automobile 2019 : http://export.businessfrance.fr/ Galerie/Files/Agenda/Business-Francevotre-agenda-B2B-automobile-2019.pdf

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formation

CENTRE D'ÉTUDE DE LANGUES

Un accompagnement en compétences linguistiques Vos collaborateurs ont-ils le niveau en langue suffisant pour accomplir leur mission ? Pour évaluer les compétences linguistiques des différents métiers de l'entreprise, le Centre d'étude de langues (CEL) de la CCI, vous accompagne pour réaliser un audit des niveaux, analyser les écarts et mettre en place des leviers d'actions.

L

a transformation des métiers est très rapide dans notre domaine industriel. En plus d'une expertise technique, nous demandons maintenant à certains de nos collaborateurs d'être davantage en relation avec les clients", explique Loïc Ardouin, responsable ressources humaines chez Sica2m, à Loué, entreprise spécialisée dans les solutions automatisées pour l'optimisation des flux de production (190 salariés). "60 % de notre chiffre d'affaires est réalisé à l'export, nous avons donc de nombreux clients étrangers, ce qui oblige certains de nos collaborateurs à devoir s'exprimer en anglais régulièrement. Même si l'anglais devient une compétence requise lors des recrutements, pour les anciens collaborateurs qui évoluent dans leurs missions et qui sont amenés à échanger avec des clients étrangers, les compétences linguistiques doivent être évaluées pour être en adéquation avec les nouvelles exigences du métier". C'est le travail qu'a mené Sica2m avec le CEL pour deux ingénieurs du bureau d'études. Lors de cet audit/évaluation, les deux collègues ont été évalués sur leur aisance et potentiel à communiquer dans une situation professionnelle. "Ce qui était intéressant dans la démarche, c'est que l'évaluation intégrait la compétence orale et sa pratique en milieu professionnel," souligne Loïc Ardouin. Ce qui n'est pas le cas des tests clas-

Loïc Ardouin, responsable ressources humaines chez Sica2m, à Loué.

siques d'évaluation globale. "Les deux ingénieurs en question étaient impatients de connaître le résultat de ces tests, une façon pour eux de se placer objectivement selon une classification internationale reconnue."

Des formations, mais pas que… Le Centre d'étude de langues de la CCI forme les salariés, les professionnels, les demandeurs d'emploi et les particuliers à de nombreuses langues (anglais, allemand, espagnol, italien, français langue étrangère, japonais, chinois…). Les cours sont dispensés en face à

face (individuel ou collectif, en intensif, en immersion ou en espace multimédia) ou à distance (par téléphone, e-learning, webcam). Ainsi, 850 stagiaires de plus de 100 entreprises sarthoises ont été formés en 2017. Mais l'offre du CEL va bien au-delà dans l'accompagnement des entreprises. Il peut aider à l'élaboration d'une cartographie des métiers de l'entreprise et des compétences linguistiques associées pour ensuite réaliser un audit des niveaux de compétences acquises et requises pour chacun des collaborateurs. Toute cette phase d'audit linguistique est réalisée par des experts natifs de la langue évaluée, et ce, en lien avec

les pratiques de l'environnement professionnel. Ils fournissent des résultats détaillés permettant de déterminer des axes de progression pour chacun des candidats. Bien entendu les préconisations sont en liens avec les contraintes de l'entreprise. Car dans la mesure où les savoirs théoriques s'acquièrent par la formation et les savoirs pratiques par l'expérience professionnelle, ce sont donc différents leviers d'actions qui devront être déployés pour corriger les écarts. Le premier levier est évidemment la formation et c'est là que la cartographie des compétences permet de juger de la pertinence des formations à proposer. Le CEL peut également poser les bases d'une fiche de poste et aider au recrutement pour des profils exigeants des références en langue. Alors si vous souhaitez être accompagné dans la gestion de vos compétences linguistiques, n'hésitez pas à vous rapprocher du CEL. ◗◗ Maryse Gauthier Contact CEL, Catriona Cureau au 02 43 50 29 49

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[focus]

LA RÉGION A LANCÉ UN NOUVEAU DISPOSITIF D'AIDE À L'EXPORT

Une aide financière pour recruter un salarié Le dispositif "Emploi Export Pays de la Loire" vise à intégrer dans une entreprise de la région, un salarié export en CDI à temps plein, basé en Pays de la Loire, pour mettre en place un plan d’action à l’international, le ciblage de nouveaux marchés ou la mise en place des outils commerciaux nécessaires au lancement d’un nouveau produit à l’export ou au lancement d’un produit existant sur un nouveau marché d’exportation. Le recrutement doit correspondre à la création d’une fonction nouvelle au sein de l’entreprise et la personne recrutée ne doit pas être impliquée au plan patrimonial dans l’entreprise. L'aide représente 50 % de la rémunération annuelle brute (charges comprises), dans la limite d’un plafond de 20 000 euros par an.

Elle est limitée à 12 mois et à un recrutement par entreprise. Elle est également conditionnée à un accompagnement de l’entreprise par CCI International via le dispositif "conseil export", à l’image de ce qui se fait pour le dispositif VIE. "Emploi Export Pays de la Loire" s’adresse aux TPE-PME ayant leur siège social en Pays de la Loire, en phase de croissance, ayant une stratégie claire et ayant un potentiel de développement à l’export (innovation, produit adapté, équipe dirigeante volontaire, etc.). Cette dernière doit s’inscrire pleinement dans une logique de "parcours à l’export". Contact CCI : Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

UNE NOUVELLE CERTIFICATION AU CFA CCI

Mécanicien maintenance VU et VI

La filière des techniciens de maintenance des véhicules industriels recrute. Face à une pénurie de main-d'œuvre, le constructeur français Renault Trucks a fait le choix de se tourner vers plusieurs centres de formation d'apprentis (CFA) qui connaissent l'univers du poids lourd pour créer en partenariat avec eux, le certificat de qualification professionnelle (CQP) de Mécanicien de maintenance véhicules utilitaires et industriels. Ainsi, début octobre, le 34 maine éco novembre 2018

Centre de formation d'apprentis de la CCI du Mans et de la Sarthe a inauguré l’ouverture de sa nouvelle formation, en partenariat avec le Groupe Bayi (Renault Trucks) : le CQP MMVUI. Cette certification permet d’acquérir une expertise professionnelle reconnue par les professionnels de la branche des services de l’automobile ; il a été créé par l’ANFA (Association nationale pour la formation automobile). La formation s’effectue en alternance : une semaine au CFA, trois semaines en entreprise dans les ateliers Bayi, partenaires (distributeurs et réparateurs agréés Renault Trucks), dans le cadre d’un contrat de professionnalisation. Les objectifs de la formation - d'une durée de 12 mois - sont de former des professionnels qualifiés capables d’assurer l’ensemble des interventions de maintenance préventive et corrective pour l’entretien courant ou périodique des véhicules utilitaires ou industriels, de préparer les véhicules aux contrôles périodiques et d’assurer l’entretien des équipements spécifiques. À la clef, un contrat de travail à durée indéterminée pour les alternants...

RENDEZ-VOUS LE 27 NOVEMBRE

Pour piloter le changement La Ruche numérique de la CCI, ADN Ouest et le MFQM Pays de la Loire, co-organisent une rencontre le 27 novembre, de 9 h 15 à 12 h 15, sur la thématique "Piloter le changement en s'appuyant sur le collectif". Cette matinale s'adresse à toute personne ayant déjà l’expérience d’un changement et se réjouissant à l’idée d’en avoir d’autres à vivre ! Comment piloter le changement en l’incarnant et en étant solidement convaincu que le changement sera meilleur s’il est mené à plusieurs ? La rencontre sera l’occasion d’échanger sur les différents types de changements et les réactions qu’ils génèrent, de partager sur les vécus et les expériences parfois douloureuses rencontrées par les participants, d’expérimenter le changement en pratique collective à travers un world café et enfin de découvrir des pratiques inspirantes. Cette matinale sera animée par Hélène Surgot, créatrice de Facili-Team, spécialiste de la communication bienveillante. Elle se passionne aujourd’hui pour les nouveaux modèles d’organisation, type "entreprise libérée" et la "culture de l’échec" et invite tous ceux qui ont osé innover (et donc échouer) à partager les apprentissages précieux qu’ils en ont tirés. Et comme le disait Mandela : "Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends." Contact CCI : Frédéric Renault au 02 43 21 00 01


[TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES]

Renforcer l'attractivité du secteur

Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre dans le secteur du transport routier de marchandises, un groupe d’entreprises sarthoises s'est constitué, il y a un an, à l’initiative de la CCI du Mans et de la Sarthe et de son Institut pour le développement des compétences, en partenariat avec le Conseil régional des Pays de la Loire, la FNTR, Pôle emploi et l’AFTRAL. Cinq entreprises de transport se sont ainsi mobilisées sous la forme de rencontres une fois par mois : Tremblaye, Sotrapid, Négo Transports, Montaville et Duval. Luc Montaville, président de la FNTR Sarthe, et dirigeant de l'entreprise de transport Montaville à Sillé-le-Guillaume, dresse un bilan positif de la première année du groupe de travail : "Nous avons pour objectifs d'impulser

des actions nouvelles qui renforceront l’image et l’attractivité du secteur, de partager des bonnes pratiques en matière de ressources humaines, de se former aux nouveaux outils de recrutement et d'établir de nouveaux partenariats." À l'initiative de ce groupe, plusieurs actions ont déjà été menées en 2018, et notamment : la participation au salon "Agir pour l’emploi", l'organisation d'un séminaire "marque employeurs et réseaux sociaux" et d'une formation à l’utilisation des réseaux sociaux, la diffusion des offres d’emploi au salon du travail et de la mobilité professionnelle à Paris, la création d’une matrice décisionnelle partagée sur le recrutement par les compétences avec les conditions de travail spécifiques/métiers/entreprise et faciliter ainsi le travail des "recruteurs", ou encore la réalisation d’une vidéo métier "Conducteur, un métier incroyable, vraiment !" et la participation au Village emploi formation aux 24 Heures du Mans Camions, avec 5 000 personnes rencontrées. "Les acteurs du transport de ce groupe ont décidé de reconduire leur mobilisation pour l'emploi en 2019", s'est félicité Hervé Tremblaye, membre élu de la CCI. Contact CCI : Maud Choleau au 02 43 21 58 14

[CROWDFUNDING]

Un partenariat signé avec Tudigo et Ulule Convaincues que le crowdfunding est un accélérateur de financement et de croissance, les CCI des Pays de la Loire encouragent les entreprises qui souhaitent mener à bien leur projet de développement à faire appel au financement participatif. Dans ce cadre, elles viennent de conclure un nouveau partenariat avec deux plateformes Tudigo et Ulule qui fait suite à un premier signé en 2016 avec les plateformes Wiseed, Proximea et My New Start Up. Les collaborateurs CCI en charge de la création, du commerce, du financement ont été formés pour accompagner les entreprises dans leur recherche de financement et les orienter vers la plateforme de financement participatif la plus adaptée. Le financement participatif présente de nombreux atouts et tout d’abord l’effet de levier. En effet, un projet soutenu par une plateforme de crowdfunding devient crédible auprès des banques. Il permet

également aux entreprises de renforcer leur trésorerie, d’accroître leur notoriété et leur clientèle. Une campagne peut être lancée à la création, en phase de développement, ou à la reprise. Aujourd’hui, ce sont plus de trente-cinq projets qui ont été accompagnés par les CCI des Pays de la Loire. Créé en 2012, Tudigo est le premier site de financement participatif de proximité en France avec plus de 1 000 entreprises financées et près de 12 millions d’euros collectés. La plate-forme accompagne tous les acteurs de l’économie réelle. Premier site de crowdfunding en Europe, Ulule.com permet le financement de projets créatifs, innovants ou solidaires, grâce à la participation des internautes. Plus de 24 000 projets ont déjà été financés avec succès, représentant 110 M€ de fonds collectés, auprès de plus de 2 millions de membres dans le monde.

[INTERNATIONAL WEEK LE MANS]

Une belle édition pour oser l’international !

Dans le cadre de l’International Week, qui s'est tenue pendant une semaine dans toute la région des Pays de la Loire, la journée proposée à la CCI du Mans, le 2 octobre, a permis à une centaine d'entrepreneurs de la Sarthe de s'informer et de rencontrer des experts pour se tourner vers l’export ou élargir leur bassin d’activité à l’étranger. Ainsi, tout au long de la journée étaient organisés des ateliers, conférences, rencontres avec des conseillers "Pays"… L’International Week était organisée par les CCI avec la Région Pays de la Loire et Business France, mais aussi les partenaires comme le CIC Ouest, Fidal, le soutien en Sarthe de La Poste et Le Mans métropole. Sur les 5 000 exportateurs en Pays de la Loire référencés par les Douanes, 1 000 réalisent 97 % du chiffre d’affaires export de la région. Et seul un exportateur sur deux a exporté régulièrement depuis cinq ans. Les principaux freins des entreprises pour se lancer à l’export sont : la méconnaissance des techniques du commerce international, le financement des actions à l'export, l’absence de ressources humaines dédiées, la méconnaissance du ou des marchés(s) visé(s)... International Week aura donc permis d’accompagner les entreprises sur l’ensemble de ces éléments pour qu’elles puissent appréhender sereinement leur développement sur les marchés étrangers. Rendez-vous est d'ores-et-déjà pris pour l'année prochaine. maine éco novembre 2018 35


[focus] [ERASMUS DAYS]

Le CFA fête la mobilité européenne À l’occasion des journées européennes de l’éducation et de la citoyenneté Erasmus Days, le 12 octobre, le Centre de formation d’apprentis de la CCI du Mans et de la Sarthe, a célébré l’Europe. Depuis 2012, le CFA s’inscrit dans les projets de mobilité européenne grâce au dispositif Erasmus porté par CCI France, la CCI de la Bretagne, la Région Pays de la Loire et les branches professionnelles. Ils permettent aux apprentis de première année en baccalauréat professionnel commerce, restauration et mécanique (auto, moto, camion, carrosserie et peinture), de réaliser pendant leur formation, des stages professionnels de deux semaines dans des entreprises d’accueil européennes. À cela s’ajoute des stages professionnels européens individuels de trois à six mois pour les apprentis majeurs ayant obtenu leur diplôme. En tout, ce sont plus de 259 jeunes qui sont partis en séjour de mobilité à la découverte des pratiques

professionnelles, de la culture et de la langue d’un pays européen partenaire (RoyaumeUni, Espagne, Irlande, Italie, Pologne, Malte, République Tchèque…). Tout au long de cette journée de célébration Erasmusdays, le CFA a proposé des animations à ses apprentis : exposition photos dans le hall, questionnaires et jeux concours sur l’Europe, ateliers de présentation du dispositif Erasmus+.

LE VILLAGE BY CA ARRIVE EN SARTHE

Un accélérateur de start-up

Le 26 septembre dernier, Annick Janvier, viceprésidente du Crédit Agricole Anjou Maine, et Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie, ont signé les statuts de la nouvelle l'association "Le Village by CA La Ruche Le Mans" en présence de Stéphane Le Foll, maire du Mans. Début 2019, Le Village by CA La Ruche Le Mans proposera aux start-up en phase de lancement commercial un environnement de travail, un programme d’accélération sur mesure, l’ouverture à un réseau local, national et international de partenaires et de clients. Après une première période de conseil personnalisé à chaque start-up sur les derniers points d’évolution nécessaires pour répondre à son marché de façon optimale, l’accompagnement du Village portera notamment 36 maine éco novembre 2018

sur sa forte capacité à mettre la start-up en relation rapidement avec les bons partenaires commerciaux. Cette offre est le résultat du déploiement, depuis 2014, par les Caisses régionales du Crédit Agricole, du dispositif Village By CA sur tout le territoire national puis à l’international. Pour la Sarthe, elle se matérialise par l’association des forces de la CCI Le Mans Sarthe et du Crédit Agricole Anjou Maine. À ce jour, le réseau Village by CA est composé de 561 start-up accompagnées et de 480 partenaires. Son dispositif a vocation à être en totale complémentarité avec les acteurs de l’innovation du territoire, notamment dans la continuité de l’incubation réalisée par Le Mans innovation et en s’inscrivant dans la dynamique French Tech portée par Le Mans Tech. À l’occasion de la création de l’association Village By CA La Ruche Le Mans, la Ruche numérique créée en 2013 à l’initiative de la CCI Le Mans Sarthe se transforme. Les programmes d’actions dans le domaine de la digitalisation des entreprises et l’animation de la filière numérique seront poursuivis et réorganisés par la CCI pour plus d’efficacité et une meilleure couverture territoriale du département. L’activité d’hébergement d’entreprises du numérique sera poursuivie par Le Mans métropole. Contact CCI : Frédéric Renault au 02 43 21 00 01

[RGPD]

Protection des données personnelles Dans le cadre de ses missions, la CCI Le Mans Sarthe est amenée à utiliser certaines de vos données, dont des données à caractère personnel. Afin de vous informer en toute transparence sur l’utilisation de vos données personnelles et dans le cadre de l’entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), la CCI Le Mans Sarthe a mis à jour sa Charte de protection des données personnelles. Celle-ci est accessible depuis le site www. lemans.sarthe.cci.fr/chartede-protection-des-donneespersonnelles. Pour toute information sur notre politique de protection de données ou sur vos droits, vous pouvez nous contacter par e-mail à cnil@lemans.cci.fr ou en envoyant un courrier à CCI Le Mans Sarthe, DPO, 1 bd René Levasseur, CS 91435, 72014 Le Mans Cedex 2.


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d'une communauté de communes…

LE GESNOIS BILURIEN

De la diversité faire une Communauté de communes la plus peuplée de la Sarthe, avec 31 000 habitants, le Gesnois Bilurien est né, au 1er janvier 2017, de la fusion entre les intercommunalités du Pays Bilurien et du Pays des Brières et du Gesnois. Elle s’étend des portes du Mans à celles du Plateau calaisien, de la périurbanité à la campagne bocagère, rassemblant 23 communes aux profils forts différents. De cette diversité, les élus de la communauté de communes ont su faire un atout, proposant aujourd’hui des zones d’activités complémentaires adaptées à chaque typologie d’entreprise. Ils ont su également porter un vrai projet touristique, autour du centre aquatique Sittellia, qui continue d’attirer un large public.

Sittellia, centre aqualudique situé sur la commune de Montfort-le-Gesnois.

D

e Savigné-l’Évêque à Torcé-enVallée, de Saint-Mars-la-Brière à Connerré et Thorigné-surDué en passant par Montfort-le-Gesnois, d’Ardenay-sur-Mérize à Bouloire, Tresson et Maisoncelles, le Gesnois Bilurien couvre la majeure partie Est de l’agglomération mancelle, de sa première à sa troisième couronne. "C’est un territoire hétérogène, à la fois urbain, périurbain et rural. Il ne comprend pas de villecentre, mais réunit plusieurs communes de tailles moyennes - Savignél’Évêque, Montfort-le-Gesnois, Bouloire, 38 maine éco novembre 2018

Connerré et Saint-Mars-la-Brière - qui sont autant de pôles d’attractivité économiques et démographiques. Cellesci forment une colonne vertébrale, autour desquelles gravitent des communes plus petites, mais dynamiques, qui ont toutes leur identité propre, souligne le président de la communauté de communes du Gesnois Bilurien et conseiller départemental, Christophe Chaudun. Cette mixité est une vraie richesse qu’il nous appartient de valoriser en nous attachant à trouver et à préserver les équilibres."

Trois axes routiers importants Au-delà de cette complémentarité socioéconomique, le premier atout du Gesnois Bilurien est, sans nul doute, d’être traversé par trois axes routiers importants en bordure desquels, naturellement, ont prospéré les entreprises historiques de ce territoire, dont elles demeurent les locomotives. Ainsi, c’est le long de la route de Paris que se sont implantées Arjowiggins Le Bourray, premier employeur du territoire commu-

nautaire (avec plus de 200 salariés à Saint-Mars-la-Brière), Maine Brosserie (à Montfort-le-Gesnois), l’important pôle agroalimentaire de Connerré formé de Christ (plats cuisinés), Prunier (charcuterie) et Reitzel (condiments), ainsi que la maroquinerie Épidaure (sur cette même commune de Connerré). De même, Cristal Roc (production d’eau minérale) est installée à Ardenay-surMérize à proximité de l’axe Le Mans/ Saint-Calais/Orléans, tout comme le transporteur routier Perrenot-Robineau à Soulitré, tandis que la Laiterie Normande possède une imposante usine à Savigné-l’Évêque, près de la voie menant à Bonnétable et Mamers. Dans cette même logique, les élus se sont attachés à développer des zones d’activités sur ces mêmes axes de passage, près des principales communes. Ainsi, l’ancienne communauté de communes du Pays des Brières et du Gesnois a initié l’aménagement de trois zones à Montfort-le-Gesnois (La Pécardière), Savigné-l’Évêque (Zac de l’Épine), puis Connerré. De son côté, la communauté de communes du Pays Bilurien avait développé la zone de la Vollerie à l’entrée de Bouloire. "Tous ces sites ont plutôt vocation à accueillir des PME et des artisans, mais sont tout à fait complémentaires", précise Christophe Chaudun rappelant,


à l'autre

richesse par exemple, que la zone de l’Épine a également une vocation commerciale. "Actuellement, nous travaillons à l’extension de la zone de Connerré, qui est la plus récente, ajoute Nicole Auger, vice-présidente de la communauté de communes en charge du développement économique. Nous avons en projet d’aménager, avec la communauté de communes de l’Huisne sarthoise, un site en bordure du futur échangeur de l’autoroute A11, en périphérie de Connerré."

Plan intercommunal de développement économique Mais, aujourd’hui, les élus du Gesnois Bilurien ont la volonté d’aller plus loin encore dans le soutien à l’activité économique. "Nous sommes conscients qu’il ne suffit plus d’aménager des terrains pour favoriser le développement local. Nous avons désormais pour priorité d’accompagner les entreprises dans leur croissance en les aidant à obtenir des financements et, surtout, en favorisant les synergies à travers la

Nicole Auger, vice-présidente de la communauté de communes du Gesnois Bilurien, et Christophe Chaudun, président.

La communauté de communes travaille actuellement sur une extension de la zone d'activités de Connerré.

mise en réseau et la création de liens, affirme Christophe Chaudun. C’est pourquoi nous avons mis à profit la naissance de la nouvelle communauté de communes pour restructurer et renforcer nos services et, surtout, mettre en place un Plan intercommunal de développement économique qui vient d’être approuvé par le conseil communautaire après avoir été présenté cet été aux acteurs économiques du territoire." Élaboré en concertation avec les chefs d’entreprise et les élus, avec le soutien professionnel de la Chambre de commerce et d’industrie, ce plan s’articule autour de trois axes : "développer la promotion du territoire et des entreprises", "favoriser le développement des entreprises du territoire" et "renforcer l’offre économique du territoire". "Il va se traduire par la mise en place d’actions concrètes qui ont été listées, telles que l’édition d’une plaquette de promotion, d’un périodique et d’un annuaire des entreprises, la création d’un guichet unique d’aides et d’informations, voire la mise en place d’un club d’entrepreneurs…", détaille Nicole Auger.

"L’économie et le tourisme sont les chevaux de bataille de notre jeune communauté de communes", ajoute Christophe Chaudun.

Sittellia, un pôle d’attractivité touristique En ce sens, depuis plusieurs années déjà, les élus de ce territoire ont fait le pari audacieux du développement touristique en investissant dans un centre aqualudique dénommé Sittellia et situé sur la commune de Montfort-leGesnois, à quelques mètres de la route Le Mans/Paris. Indéniablement, cette audace a payé ! Cette piscine familiale et ludique attire chaque année un public de plus en plus important, séduit par le charme et l’originalité du site, ainsi que par la qualité des infrastructures. "Nous investissons très régulièrement dans cet équipement, pour qu’il soit toujours à la pointe de la modernité et réponde aux aspirations des usagers, insiste Christophe Chaudun. Nous avons ainsi aménagé un bassin norvégien, qui permet de se baigner en extérieur toute l’année, des toboggans, une

salle de fitness, des jeux…" Complété par l’hôtel des Sittelles, qui connaît une belle affluence, de nombreux chemins de randonnée, ainsi que le karting tout proche, Sittellia est devenu un incontournable pôle touristique du département, comme l’est aussi le domaine animalier de Pescheray.

Un commerce florissant, loin du Mans Ce dynamisme économique et touristique rejaillit bien évidemment sur le commerce local qui bénéficie tout autant de la bonne santé des entreprises

Commerces à Bouloire.

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d'une communauté de communes…

et du passage des touristes. Certes, la situation est plus complexe dans les communes les plus périurbaines, qui pâtissent de la proximité du Mans, que dans les zones plus rurales, comme Bouloire, où les habitants de la commune et des alentours conservent l’habitude de faire leurs courses sur place. "Les élus soutiennent le commerce

dans les villages et travaillent à maintenir l’activité", complète Christophe Chaudun, citant les exemples du Breilsur-Mérize où les travaux d’embellissement ont généré un nouvel élan commercial et de Volnay qui réfléchit à relancer le commerce local. Enfin, dans le même esprit, un important travail est réalisé en matière

d’aménagement du territoire avec une volonté de préserver l’offre médicale (d’où la création d’un centre de soins municipal à Connerré et un plan d’implantation de la télé-médecine à venir), de donner la priorité au développement durable (notamment à travers un schéma de cohérence territoriale et un plan climat air énergie territoriale

réalisés avec le Pays du Mans) et de lutter contre la fracture numérique en déployant la fibre optique sur tout le territoire. ◗◗ Emmanuel Chevreul

CISSÉ ET MONCELET

Des artisans en réussite ! Les entreprises artisanales Cissé et Moncelet sont respectivement installées sur les zones de la Vollerie à Bouloire et de La Pécardière à Montfort-le-Gesnois. Toutes deux connaissent une belle croissance, surfant sur la dynamique locale et bénéficiant de la proximité d’axes routiers très fréquentés. "Lorsque nous avons repris l’entreprise de nos parents, à Évaillé en 2001, nous avions besoin de locaux plus grands et mieux accessibles. Après quelques prospections, nous avons choisi de faire construire à Bouloire, où les élus d’alors nous avaient très bien accueillis, sur cette zone qui venait d’être aménagée. Ce choix a, sans aucun doute, favorisé notre expansion, nous permettant d’être plus visibles et nous rapprochant du Mans où nous avons pu élargir notre clientèle. Notre chiffre d’affaires a rapidement augmenté de 20 % et, au fil du temps, nous sommes passés de 18 à 25 salariés", racontent Emmanuel et Pascal Cissé, les deux frères dirigeants de cette entreprise spécialisée dans le drainage, forage, terrassement et travaux hydrauliques. "Aujourd’hui, nous sommes la seule entreprise sarthoise dans notre corps de métier. Nous pratiquons les forages sur neuf départements et assurons des drainages dans un rayon de 120 kilomètres. Notre clientèle est principalement composée d’agriculteurs

40 maine éco novembre 2018

(pour les drainages) et de collectivités (pour les forages). Sur notre terrain, nous avons aussi créé une station de lavage en 2012 et sommes en train de construire un bâtiment qui sera loué à Saur." Les frères Cissé, dont le carnet de commandes est plein jusqu’au printemps prochain, sont sensibles aux démarches que mènent les élus pour contribuer au développement local. "Nous sentons qu’il y a une vraie volonté de dialoguer et de nous aider à progresser. Il y a un sentiment de confiance", poursuivent les entrepreneurs, qui espèrent que l’ouverture de l’échangeur de l’autoroute A11 leur ouvrira de nouveaux horizons.

Moncelet a pignon sur rue

La société Moncelet d'aménagements de combles a doublé son chiffre d'affaires sur les trois dernières années.

Installé sur la zone de La Pécardière depuis 2015, Bruno Moncelet a connu une progression similaire. "J’ai lancé mon entreprise, avec mon épouse, à mon domicile en 2002. Aujourd’hui, j’ai plus d’une quinzaine de salariés et mon chiffre d’affaires a doublé sur les trois dernières années."

"où j’ai beaucoup de chantiers". Sur le site, il propose deux showrooms dans un bâtiment spacieux et moderne. "J’ai toujours privilégié une démarche commerciale offensive", précise cet artisan qui s’appuie aussi sur les réseaux sociaux pour développer sa clientèle.

La société de Bruno Moncelet assure les aménagements de combles (avec modifications de charpente si nécessaire) et installe tous les dispositifs d’isolation sur l’ensemble de la Sarthe. "90 % de ma clientèle est constituée de particuliers qui apprécient notamment le fait que je puisse leur proposer une assurance dommages/ouvrage." À La Pécardière, Bruno Moncelet a "pignon sur rue" et apprécie d’être proche du Mans,

"Mais, nous sommes la tête dans le guidon et c’est pourquoi nous avons besoin d’être accompagnés par les collectivités. En ce sens, j’apprécie la volonté de la communauté de communes de vouloir favoriser les contacts entre les entreprises locales car il est important de pouvoir développer des réseaux pour continuer à croître en mettant en place des coopérations."


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conjoncture

Enquêtes mensuelles Industrie du bâtiment

Industrie manufacturière

En septembre 2018, le climat des affaires est stable

En septembre 2018, le climat se dégrade

Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en septembre 2018, le climat des affaires est stable. L'indicateur qui le synthétise se maintient à 108, bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). L'indicateur de retournement repasse dans la zone de climat conjoncturel favorable. En septembre 2018, les entrepreneurs sont nettement moins nombreux que le mois précédent à signaler une augmentation de leur activité au cours des trois derniers mois. Le solde correspondant diminue nettement mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période. En revanche, le solde d'opinion concernant l'activité prévue rebondit fortement et excède largement sa moyenne. En septembre 2018, les entrepreneurs sont plus nombreux qu'en août à indiquer avoir augmenté leurs effectifs au cours des trois derniers mois. Le solde correspondant se redresse et se situe bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Par ailleurs, les perspectives d'emploi sont jugées aussi favorables que le mois dernier : le solde d'opinion est stable (après une quasi-stabilité en août), bien au-dessus de sa moyenne de longue période. En septembre 2018, moins d'entrepreneurs que le mois précédent jugent leurs carnets de commandes bien garnis. Le solde correspondant diminue mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période. Compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs estiment que les commandes assurent 7,2 mois de travail, un niveau à peine inférieur à celui du mois dernier et nettement supérieur à la moyenne de longue période (5,6 mois).

Selon les chefs d'entreprise interrogés en septembre 2018, le climat conjoncturel dans l'industrie se dégrade par rapport au mois d'août. L'indicateur qui le synthétise perd trois points. À 107, il reste cependant bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). L'indicateur de retournement reste dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable. Le solde d'opinion des industriels sur leurs perspectives personnelles de production diminue de nouveau, beaucoup plus nettement en septembre qu'en août. Celui sur leur production passée se replie modérément. Les deux soldes restent au-dessus de leur moyenne de longue période. Les industriels sont un peu moins optimistes sur les perspectives générales d'activité du secteur. Le solde associé se replie légèrement. Les soldes d'opinion sur les carnets de commandes globaux et étrangers, quasi stables, restent bien au-dessus de leur moyenne de longue période. Moins d'industriels qu'en août jugent leurs stocks de produits finis supérieurs à la normale. Le solde d'opinion correspondant s'éloigne de sa moyenne de longue période. Concernant l'emploi, les soldes d'opinion sur l'évolution passée et prévue des effectifs sont stables ou quasiment, bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

Commerce de détail/commerce et réparation automobiles

En septembre 2018, le climat des affaires fléchit de nouveau Selon les chefs d'entreprise du commerce de détail et du commerce et de la réparation automobiles, le climat des affaires fléchit de nouveau en septembre 2018. L'indicateur qui le synthétise perd deux points, à 109. Il reste néanmoins largement supérieur à sa moyenne de longue période (100), qu'il atteint ou dépasse depuis février 2015. Les chefs d'entreprise sont moins nombreux qu'en août à anticiper une hausse de leurs ventes prévues et de leurs intentions de commandes. Les soldes d'opinion correspondants retombent à leur niveau de juin, bien au-dessus cependant de leur moyenne de longue période. Le solde d'opinion des chefs d'entreprise sur leurs ventes passées se

replie également tout en demeurant au-dessus de sa moyenne. Celui sur les prix prévus est stable, tandis que celui sur les prix passés diminue. Ces deux soldes demeurent un peu au-dessus de leur moyenne. Le solde sur la situation de trésorerie est stable et voisin de sa moyenne de longue période. Au-delà de leurs propres perspectives d'activité, l'optimisme des chefs d'entreprise sur les perspectives générales d'activité du secteur s'affaiblit : le solde correspondant baisse régulièrement depuis le début de l'année mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période.

Indicateurs économiques + 2,2 % : Sur un an, les prix à la consommation ralentiraient à peine en septembre 2018 : + 2,2 % après + 2,3 % en août, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois. Cette légère baisse de l'inflation résulterait, d'une part, d'un ralentissement des prix des services et de l'énergie et, d'autre part, d'un recul un peu plus marqué de ceux des produits manufacturés. En revanche, la baisse de l'inflation serait atténuée par une nette accélération des prix des produits alimentaires liée à celle des prix des produits frais. 1 699 : L'indice du coût de la construction (ICC) s'établit à 1 699 au deuxième trimestre 2018, après 1 671 au premier trimestre 2018. Sur un an, l'ICC augmente de 2,1 % (après +  1,3 % au trimestre précédent). 112,59 : Au deuxième trimestre 2018, l'indice des loyers commerciaux s'établit à 112,59. Sur un an, il augmente de 2,4 % (après +  2,2 % au trimestre précédent). 9,88 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2018) soit un brut mensuel de 1 498,47 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,88 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,88 % pour le 2e semestre 2018 quand le créancier est un professionnel (3,60 % si c'est un particulier). Les taux de l'intérêt légal applicables au 2e semestre 2018 sont à la baisse par rapport à ceux qui étaient en vigueur au 1er semestre 2018.

(Source Insee) maine éco novembre 2018 43


Lu pour vous

Climat : les experts du GIEC appellent à des mesures sans précédent pour éviter le pire Les Échos - 9 octobre 2018

À moins de transitions technologiques "rapides" et "sans précédent", englobant tous les secteurs de l'économie, le cap de 1,5 degré de réchauffement ne sera pas tenu en 2100, ont averti les experts du GIEC. Au-delà de cette température, les bouleversements infligés risquent d'être irréversibles.

Omnicanal : jouer la technologie et l'humain Points de Vente - N° 1236 1er octobre 2018

L'heure est à la refonte des systèmes d'information pour répondre aux besoins des consommateurs, qu'ils soient en magasin ou sur Internet. Mais cette transformation doit s'accompagner d'une profonde réflexion sur l'expérience en magasin et le rôle du vendeur, lien essentiel avec les clients.

La reprise du commerce s'accélère LSA - N° 2524 4 octobre 2018

L'activité des 100 premières enseignes de France s'est de nouveau améliorée en 2017. De quoi consolider la reprise observée depuis plusieurs années et envoyer un message positif, dans un paysage du commerce qui a rarement autant bougé et suscité d'interrogations.

L’industrie manufacturière en 2017 : des créations d’emploi malgré une croissance en demi-teinte Insee Première - N° 1706 24 juillet 2017

En 2017, la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière augmente de 1,7 %. Quoique plus vif qu’en 2016, ce rythme est inférieur à la croissance du produit intérieur brut. Les activités les plus dynamiques 44 maine éco novembre 2018

sont la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et celle de matériels de transport. En revanche, la situation se dégrade pour l’industrie agroalimentaire, marquée par une faible production viticole et la pénurie de beurre.

Quel avenir pour l'impression numérique en magasin ?

tissu économique régional. Entre 2010 et 2015, les métiers logistiques se développent plus vite dans la région, portés par les domaines d’activités spécialisés en logistique, les transports et l’entreposage.

Organisation industrielle : se lancer dans la maintenance prédictive L'Usine Nouvelle - N° 3579

LSA - N° 2524

4 octobre 2018

4 octobre 2018

Pour réduire la non-qualité et les coûts, savoir anticiper les pannes est essentiel. Y parvenir nécessite une véritable transformation interne. Chez Safran, la maintenance prédictive est mise en œuvre progressivement, après de nombreux tests.

Sous l'impulsion du web, des pure players qui ouvrent des boutiques et de l'appétence des consommateurs pour davantage de personnalisation, la distribution fait sa mue. Au cœur de cette révolution, l'impression numérique, qui enrichit l'expérience client.

"L'algorithme ne doit pas l'emporter sur l'humain" LSA - N° 2525 - 11 octobre 2018

Dominique Schelcher, le nouveau président de Système U, connu pour son goût pour la technologie et le digital, est revenu pour LSA sur les atouts et les limites du touttechnologique. Cette transformation est en train de bouleverser de nombreux pans de la distribution, de la logistique jusqu'à l'encaissement, avec des conséquences non négligeables à anticiper.

Des besoins en logistique liés aux activités régionales industrielles Insee Analyses Pays de la Loire - N° 64 11 septembre 2018

Dans les Pays de la Loire, en 2015, 81 300 salariés hors intérim occupent un emploi logistique relatif aux activités du transport de marchandises, d’entreposage, de manutention, de conditionnement et de gestion de la chaîne logistique. Comparés à la France métropolitaine, ils exercent plus fréquemment leur métier dans l’industrie et le commerce de gros, en lien avec le

Comment relancer l'exportation de nos entreprises en Afrique Les Échos - 8 octobre 2018

La France perd du terrain en Afrique. La part de marché global de nos entreprises a diminué de moitié en quinze ans ! Les partenariats d'entreprises sont un bon moyen de se relancer sur ce marché.

Bien gérer une crise agroalimentaire L'Usine Nouvelle - N° 3580 11 octobre 2018

En optant pour le silence radio alors que les cas de nourrissons contaminés à la salmonelle après avoir consommé du lait en poudre issu de son usine de Craon se multipliaient, Lactalis a été en 2017 la cible de nombreuses critiques. Anticipation, coopération, réactivité et transparence sont les clés du désamorçage réussi d'un scandale alimentaire.

Loi alimentation : encore beaucoup d'interrogations LSA - N° 2525 11 octobre 2018

Les questionnements fusent autour de l'application de la loi EGA, tout juste votée. Date de mise en œuvre, transformation des promotions et hausse du seuil de revente à perte ont agité les rangs lors de la journée Stratégies commerciales organisée par LSA, où plus de 500 industriels et distributeurs étaient présents.

Commerce extérieur : Puces chinoises : la tech export, l'ultime défi américaine craint pour L'Usine Nouvelle - N° 3580 sa cybersécurité 11 octobre 2018 Les Échos - 8 octobre 2018

Des puces auraient été secrètement implantées dans les serveurs utilisés par de grandes entreprises américaines. Malgré de multiples démentis, plusieurs valeurs technologiques chinoises chutent en Bourse.

Entreprises : comment réagir face à la dénonciation ? Les Échos - 8 octobre 2018

Mises à l'index par les consommateurs, les organisations non gouvernementales, les associations, les administrations ou le gouvernement, les entreprises réagissent de différentes manières au "Name and Shame".

La balance commerciale continue d'afficher un déficit abyssal. Signe d'espoir : depuis quelques années, les pertes de parts de marché se sont toutefois stabilisées. Des industriels ont trouvé les bons filons pour gagner des parts de marché. L'Usine Nouvelle recense dix stratégies gagnantes.

Avec l'IA, la cyber a un nouvel allié L'Usine Nouvelle - N° 3579 4 octobre 2018

Contrairement aux antivirus et aux firewalls, la cybersécurité fondée sur les algorithmes d'apprentissage pourrait neutraliser les cyberattaques inconnues. À l'image de ceux d'Orange, de plus en plus de centres


opérationnels de sécurité intègrent des solutions à base d'IA pour la surveillance des réseaux.

La moitié des sociétés procèdent à des innovations Insee Première - N° 1709 6 septembre 2018

Entre 2014 et 2016, 51 % des sociétés de dix salariés ou plus ont innové dans les secteurs marchands non agricoles, soit trois points de plus que sur la période 2012-2014. Les sociétés ont plus souvent innové en organisation ou marketing (42 %) qu’en produits ou procédés (33 %). Parmi les sociétés innovantes en produits, 68 % ont introduit un nouveau produit sur un de leurs marchés.

Pour le FMI, la croissance s'essouffle Les Échos - 10 octobre 2018

Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, à 3,7 % pour cette année et l'an prochain. Tensions commerciales et turbulences dans certains pays émergents génèrent des inquiétudes. Le commerce international ainsi que l'activité manufacturière et l'investissement s'affaiblissent et le FMI ne voit pas comment les États pourraient réagir en cas de nouvelle crise.

Le guichet unique à l'export renforcera les partenariats déjà existants

situation économique, le pays est politiquement stable. De quoi inciter les entreprises à étudier un territoire aux marchés prometteurs.

Le Moci - N° 2052

Les relais de croissance du drive au banc d'essai

Septembre 2018

La création du guichet unique à l'export se traduira sur le terrain par l'arrivée des experts de Business France qui vont opérer de concert avec le réseau consulaire. Région, Business France et CCI seront le fer de lance de la Team Export Pays de la Loire.

Les établissements bancaires cassent les prix sur Internet Les Échos - 9 octobre 2018

Mis sous pression par les banques en ligne, les établissements traditionnels ont drastiquement diminué le coût de gestion des comptes bancaires sur Internet, quitte à se rattraper sur d'autres services.

Éthiopie, la terre promise… Classe Export - N° 246 Septembre/octobre 2018

Depuis dix ans, l'Éthiopie enregistre une croissance annuelle moyenne de 10 % et devient une plateforme incontournable de l'Afrique subsaharienne. Outre sa

 La facture électronique : tous concernés

LSA - N° 2525 11 octobre 2018

Si les ouvertures se poursuivent, à un rythme certes moindre, le drive fait face à une période de mutation. Émergence du drive piéton, livraison à domicile gérée depuis le drive, casiers, etc. : le modèle est-il en train d'évoluer ?

Ce qu'un bonus-malus sur les CDD pourrait coûter aux entreprises Les Échos - 11 octobre 2018

travaillent dans un établissement logistique. Parmi eux, un sur deux exerce dans le transport de marchandises. Les transports routiers de fret interurbains sont particulièrement développés dans les Pays de la Loire. La région est au premier rang pour l’emploi dans les centrales d’achat alimentaires avec des établissements qui rayonnent dans tout le grand Ouest.

Merchandising : la voie tracée vers le shopper Points de Vente - N° 1237 15 octobre 2018

En tant que vecteurs essentiels de la transformation du secteur retail, les outils de marketing sont de plus en plus sollicités pour répondre aux besoins liés au développement de l'offre muticanale.

La mise en place d'un bonus-malus sur les contrats courts est encore loin d'être acquise. Mais la CPME prend les devants pour dénoncer une réforme qui, selon elle, va renchérir le coût du travail.

Le transport de marchandises fortement développé dans les Pays de la Loire Insee Flash Pays de la Loire - N° 84 11 septembre 2018

En 2015, dans les Pays de la Loire, 54 000 salariés hors intérim

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découvertes

CHOCOLATERIE BELLANGER

Une entreprise familiale

Le magasin du Mans.

J

acques Bellanger entre en apprentissage à 16 ans chez M. Guilloux, pâtissier à Laval où il obtient son CAP avant de passer son brevet de maîtrise à Paris. Il travaille quelque temps comme commis à la maison Béline, puis se rend au Canada pour mettre en place la section chocolaterie de la Pâtisserie de Gascogne implantée à Montréal. Les techniques ont évolué au fil des trente dernières années et le métier prend peu à peu son indépendance de la pâtisserie. Notre chocolatier rentre en France où il prend la direction de l’école Barry Callebaut à Meulan. En 1982, il devient Meilleur ouvrier de France et obtient de nombreuses médailles, notamment

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celle du Premier prix du Cinquantenaire de la gastronomie française et celle du Meilleur chocolatier du guide Pudlo (1) en 2004.

Jacques et Vianney Bellanger, fous de chocolat de père en fils Quant au fils, Vianney, il n’est pas en reste : passé par toutes les étapes de la fabrication, il a suivi une formation d’ingénieur chimiste. Alors qu’il aurait pu devenir un "nez" dans le monde du parfum, il s’oriente vers un métier de bouche où ses dispositions sensorielles vont faire merveille. Il est vrai que le chocolat a un parfum de gourmandise.

En 1998, la famille Béline choisit de vendre son affaire à son ancien commis. En 2007, les Bellanger décident de construire un nouveau laboratoire de 500 m2, rue Offenbach, dans la zone commerciale du Ribay située face à Le Mans Université. Un magasin de vente y est intégré. Jacques Bellanger développe de nouvelles façons de travailler les graines du cacaoyer et la maison éponyme se fait connaître localement et sur le plan national. Devenu actionnaire, Vianney assume dès 2009 la fonction de responsable d’exploitation. Avec son père, il teste de nouvelles recettes qui étonneront plus d’un gourmand. Tous deux participent au salon des

Coqs d’or et Vianney devient Super coq d’or en 2010. Ce titre récompense la continuité de l’excellence dans une entreprise familiale. Dans la foulée, il est admis, en 2012, au sein de l’association Relais desserts international qui rassemble l’élite de la haute pâtisserie française en vue de la faire rayonner dans le monde. Cette même année, la famille décide de signer ses créations sous son propre nom et la Chocolaterie Béline s’appelle désormais Bellanger. Pour respecter un savoir-faire connu depuis 40 ans, le nom de Béline restera un temps sur la façade du magasin de la place Saint-Nicolas au Mans ; Vianney et son beau-frère Arnaud Longchambon, également actionnaire de l’entreprise, l’ont récemment transféré au 2 rue de l’Étoile dans des locaux

© Studio Waap-Simon Lagoarde

© Studio Waap-Simon Lagoarde

Au Mans le chocolat a une longue histoire, illustrée brillamment par des entreprises connues, comme les chocolats Besnier aujourd’hui disparus. Plus récemment, la chocolaterie Béline, du nom de ses fondateurs, est créée en 1968 et s’installe place Saint-Nicolas, au Mans, en 1977. En 1998, la famille Béline décide de transmettre son entreprise à son ancien commis, Jacques Bellanger, qui poursuit l’aventure avec son fils pour le plus grand plaisir des gourmets.

Vianney Bellanger a pris la gérance de l'entreprise familiale en 2017.


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© Studio Waap-Simon Lagoarde

qui a su évoluer

Pour tous les goûts, de toutes les couleurs.

plus vastes et mieux éclairés afin de mettre en valeur la gamme des produits. Soixante-dix mètres carrés au lieu de neuf pour mieux accueillir la clientèle. Vianney Bellanger, qui a pris la gérance en 2017, nous précise : "Nous cultivons l’excellence, la créativité, l’authenticité et la loyauté, des valeurs auxquelles nous tenons beaucoup. De là notre logo Artisans d’exception, "Artisans" car il s’agit du travail de toute une équipe et "d’exception" dans le choix des matières premières et des techniques de production. À titre d’exemple, tous nos colorants sont naturels." Aujourd’hui, l’entreprise compte 34 employés et plusieurs points de vente : deux au Mans avec la Boutique de l’Atelier près de l’Université et un à Tours. Elle travaille aussi pour des professionnels de la pâtisserie qui ne sont pas chocolatiers de métier. Par concession de marque, ses produits

sont également vendus au Palais Gourmet à Sainte-Geneviève-des-Bois ou à des marques prestigieuses comme Hermès, Cartier ou MontBlanc, sans oublier les comités d’entreprise de grands groupes français. Responsable communication et marketing, Alix Curnier tient à nous préciser : "Nous avons aménagé le nouveau magasin de la rue de l’Étoile au Mans avec des meubles traditionnels pour avoir une ambiance chaleureuse de maison familiale. Maintenant, notre projet est de réhabiliter la boutique historique qui se trouve à proximité immédiate en l’orientant sur le thème du goûter. L’idée est de compléter l’offre traditionnelle de nos magasins avec des produits différents axés sur la pâtisserie." Mais notre chocolatier manceau s’est aussi aventuré à l’étranger par le biais de "corners", des espaces de vente de quelques mètres carrés dans des magasins qui regroupent d’autres enseignes. Bellanger est ainsi représenté à Dubaï, à Münster en Allemagne et bientôt au Japon. En effet, Vianney Bellanger a passé quinze jours en prospection dans ce pays à l’occasion du salon du chocolat à Tokyo en janvier 2018.

références aux noms évocateurs : raisins macérés au Sauternes enrobés de chocolat, sarments de figues séchées de Caromb accompagnées d’éclats de pistache, de gingembre confit et de citrons de Menton confits, bouchées Bélinor (praliné, amande et nougatine) ou Schubert (ganache, orange et amande au Cointreau)… à consommer sans modération. Sans aucun doute, le plaisir est d’abord celui des yeux. L’actualité inspire parfois nos créateurs. "Je t’aime dans le temps, je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors je t’aurai aimé" écrivait Jean d’Ormesson dans Un jour je partirai sans avoir tout dit. Ainsi naît une collection "hommage" à l’académicien sur les thèmes cœurs et plumes, plumes et plumiers, avec une délicate création, "Le toi et

moi des encriers" sortie à l’occasion de la Saint-Valentin ! Parmi les dernières créations 2018, mentionnons la collection Pâques, À l’abordage et Les bolides des 24 Heures du Mans (l’entreprise rend hommage à la course mythique avec une collection de coffrets en chocolat susceptibles d’être livrés en France et à l’étranger). ◗◗ Francis Landier (1) Du nom de son auteur, Gilles Pudlowski, le guide a fêté ses 25 ans en juillet 2015.Cette année-là, l’édition recensait 2 600 adresses de bonnes tables ou de créateurs dans le domaine de la gastronomie.

Source : La Vie Mancelle & Sarthoise

Les goûts et les couleurs… ça se discute, mais pas la qualité Pâtissier, un métier exigeant qui demande beaucoup de rigueur. Il faut constamment surveiller la température, le dosage, le temps de chauffe ou de refroidissement pour tirer parti des qualités mécaniques et gustatives d’un produit fragile. Dans l’atelier l’ambiance est celle d’un laboratoire et les employés suivent attentivement les consignes distribuées par le chef. Le catalogue compte plus de deux cents

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Changement de propriétaire

GL AUTOMOBILES Garage auto, réparation mécanique, vente véhicules de négoce, tôlerie peinture, vente pièces détachées, vente matériel agricole, importation de véhicules, station de lavage. Préval 350 000 € CARROSSERIE DU LAC Réparation véhicules automobiles légers. Arnage 25 000 € GASTEAU - TRUDELLE Lavage automatique de véhicules. Le Mans 455 000 € EURL ROMAGNE Boulangerie pâtisserie. Auvers-le-Hamon 135 000 € CAP CONCEPT Achat, vente, représentation sous toutes ses formes de tous objets et ustensiles à usage ménager et domestique et notamment tous articles ménagers en matières plastiques et assimilés, location et négoce de prêtà-porter, accessoires et équipements, négoce de produits cosmétiques et de beauté. La Flèche 94 354 € BOUTON Plomberie/chauffage, pose, installation et entretien de tous matériels de chauffage. Mamers 80 000 € GESBERT BONNET Ébénisterie, menuiserie. Courgains 136 252 € CHEZ MARCELLE Café, bar, brasserie. Le Mans 85 000 € TÉCALÉMIT AÉROSPACE LUCEAU Fonds de commerce dont l'activité consiste en la conception et la fabrication de systèmes de conduits métalliques complexes pour l'industrie aéronautique. Luceau 11 200 000 €

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O'24 HEURES Café restaurant. Ruaudin 49 000 € ART'JANE 2 Vente et achat de tous articles de prêt-à-porter homme, femme, enfant et tous accessoires de mode. Le Mans 95 000 € LACROIX CHRISTOPHE Commerce et réparation de cycles, motocycles. Mamers 22 250 € FOURNIOUX Boulangerie pâtisserie, traiteur. Champagné 170 000 € MOINE ET BREGEON Boulangerie pâtisserie, fabrication, vente chocolat confiserie glace. La Flèche 200 000 € LA ROUGE DU PRÉ Boucherie, charcuterie, plats cuisinés, traiteur. Sillé-le-Guillaume 20 000 € SIDEM ÉLECTRO MÉNAGER Achat, vente et toutes prestations de services d'entretien et de dépannage électrique, électromagnétique et électronique de toutes pièces et tous matériels dans le domaine de l'audiovisuel, du ménager et des loisirs. Le Mans 5 000 € AU MOULIN SUCRÉ Boulangerie pâtisserie, confiserie, chocolat, glace, sandwiches, traiteur. Solesmes 165 000 € SARAIVA Bar, tabac, jeux, loto, bimbeloterie, repas occasionnels, journaux. Thorigné-sur-Dué 86 000 € GAUER Plomberie, chauffage, rénovation, agencement intérieur. Le Mans 80 000 €

RUBIS Institut de beauté, prothésie ongulaire, manucure, vente de produits en lien avec les soins esthétiques et prothésie ongulaire. La Chapelle-Saint-Aubin 325 000 € JFPL INVESTISSEMENT Restauration traditionnelle, brasserie, bar. Le Mans 105 000 € L'YNSTANT Coiffure. La Flèche 5 000 € EURL 27 M Vente de pains, viennoiseries, gamme traiteur. Le Mans 16 000 € L'AUDACE Bar, restauration, snack, loterie, jeux, presse. Le Mans 30 000 € LECROC Travaux agricoles en prestations de services. Sainte-Jamme-sur-Sarthe 79 000 € SARL DAVOUST Garage automobile. Saint-Georges-le-Gaultier 50 000 € AU P'TIT PRIMEUR Vente de primeurs. La Ferté-Bernard 28 000 € VALENTIC Alimentation générale, mercerie, point Poste, vente habillement et accessoires, dépôt de pain, brocante, cadeaux, rôtisserie et point chaud, petite restauration. Sceaux-sur-Huisne 15 000 € PHARMACIE DE LA LIBERTÉ Exercice en commun de la profession de pharmacien d'officine. Activités annexes, connexes et accessoires autorisées. La Ferté-Bernard 2 525 000 €

Ces annonces de ventes et cessions commerciales sont extraites du Bodacc.fr

LH OPTIC Optique-lunetterie. Le Mans 460 000 € CENTRE DE LAVAGE DES GRANDES COURBES Lavage automatique de véhicules. Le Mans 210 000 € DS CONSULTING Conseil, expertise, assistance en matière de communication pour toutes activités de commerce, agence de communication, conception d'identité visuelle, site web, supports de communication. Le Mans 21 515 € LE TERMINUS 117 Café-Bar, bimbeloterie, snack, petite brasserie, presse, tabac. Le Mans 270 000 € DAIJMOAA Alimentation générale. Le Breil-sur-Mérize 38 000 € CRÊPERIE ST-GERMAIN Crêperie, grill, saladerie, vente de crêpes, galettes et de bruschettas à emporter, bar et dépôt de tabacs. La Flèche 40 000 €


ACTIVITÉS

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EXPERT BUREAUX IMMOBILIER

LE MANS 15, Place Aristide Briand - 72100 Le Mans Tél : 02 43 520 676

GESTION ENTREPÔTS

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ANGERS 18, place de la République 49100 ANGERS Tél : 02 41 882 555

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LE MANS

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