ECHO DES CAPS 1211 by SAINT-PIERRE l'écho

[ vie municipale ] Par Jean-Louis Mahé

Compagnie de l’Épouvantail Pédagogie et qualité

Dans le cadre d’un projet piloté par Gisèle Letournel, Adjoint au Maire, et avec le soutien de l’Éducation Nationale, de la Direction Territoriale de la Jeunesse et des Sports, de la Mairie de Miquelon et du Centre Culturel et Sportif, la Compagnie de l’Épouvantail a notamment présenté, à Saint-Pierre et à Miquelon, deux formidables spectacles, pédagogiques et de qualité, « Mon p’tit cœur dans ma main » et « Le jeudi de l’épouvantail ». Le premier a permis aux tout-petits de la Maison de l’Enfant et des classes maternelles de faire leurs premiers pas dans le monde du spectacle. « Mon p’tit cœur dans ma main » est en effet un conte musical composé de jolis moments d’histoires, de comptines, de sons et de chansons qui a séduit les jeunes bambins et aussi… les adultes. Dans l’autre conte musical, « Le jeudi de l’épouvantail », dédié aux plus grands cette fois, Hélène Schalk et Hal Collomb se glissaient dans la peau de nombreux personnages pour relater « une belle aventure de relation aux autres et à la nature ». (Voyez les photos publiées en pages 10 & 11). Pour qu’un maximum de personnes profite des compétences d’Hélène Schalk, titulaire d’un D.U.M.I. (Diplôme universitaire de musicienne intervenante) et d’un D.U.M.U.S.I.S (Diplôme d’université de musicienne intervenante spécialisée, option petite enfance), le projet de la Municipalité incluait des interventions à la Maison de l’Enfant pour « éveiller les enfants à la musique et à son environnement sonore, à travers une écoute sensorielle et corporelle ». Elles ont aussi permis aux bambins de découvrir et de se familiariser avec des instruments de musique et des objets sonores. Une très jolie et sensible façon de mettre en éveil les sens des enfants. (Voir également nos photos en pages 10 & 11). Ajoutez à cela des animations découvertes de chansons françaises traditionnelles as-

C’était le pari de la Municipalité de Saint-Pierre pour son animation culturelle de printemps : miser sur la Petite Enfance. Pari réussi !

surées par Hal Collomb et son musicien accompagnateur, Jonathan Mathis, un spectacle de cabaret réservé aux adultes, « Le bar de l’escale », et une formation musicale dédiée aux enseignants des

classes maternelles… le séjour de la Compagnie de l’Épouvantail a été bien occupé et chacun à son niveau, à Saint-Pierre comme à Miquelon, aura su profiter de la solide expérience des artistes invités.

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[ Impressions d’Hélène ] Au terme de son premier séjour dans l’Archipel, Hélène Schalk a accepté de nous confier ses impressions : « Pour une première aventure à Saint-Pierre et à Miquelon, je reconnais être comblée car j’ai eu la possibilité de partager ma passion et mon expérience auprès de tous les enfants de maternelles, les bébés de la Crèche et les adultes. Travailler en Petite Enfance est, pour moi, un réel plaisir. J’espère avoir répondu suffisamment aux attentes de chacun, que ce soit en spectacle, en éveil musical ou en formation d’adultes ; même si nous étions tous conscients du manque de temps pour vivre pleinement cet échange en éveil et en formation, ce fut une première approche très positive. Je souhaite exprimer toute ma gratitude à toutes celles et à tous ceux qui sont à l’initiative, à la réalisation et à l’accompagnement de ce projet, tant du point de vue humain que technique. Tout cela ne fait que confirmer ma conviction dans cette démarche de proposer aux petits ce que l’on a de meilleur à donner. Nous serons toujours sensibles aux propositions qui peuvent être faites pour prolonger cette belle aventure. Encore merci ! ». [ Confessions d’Hal ] « Ce fut une aventure peu ordinaire… Il a fallu répondre à un maximum de souhaits et de besoins en un temps imparti et bien trop court, contingences financières obligent ! Cette aventure fait suite à nos précédentes interventions au cours desquelles nous avions déjà réalisé quelques courtes incursions dans le monde du jeune public. C’est à ce moment-là que j’avais identifié les utilités de

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[ Un retour sur investissement ] Pour le Maire de Saint-Pierre, Mme Karine Claireaux, le partenariat qui a permis de finaliser ce projet s’est avéré « efficace ». Tout projet a évidemment un coût, mais, estime le Maire, « globalement le retour sur investissement est plus important car les artistes ont touché tous les publics et notamment, c’était une première, la Petite Enfance ». Dès que le projet a été lancé, la Municipalité de Saint-Pierre a souhaité en « faire bénéficier toutes les écoles publiques et privées ». Hors spectacles, la Municipalité a insisté pour que la formation proposée aux professeurs des écoles s’ouvre également aux intervenants, au sens large du terme, auprès des enfants pour que chacun puisse acquérir les « outils efficaces » à mettre en œuvre auprès des scolaires.

nos bagages, c’est-à-dire le bon miel pour la bonne bouche, au bon endroit et au bon moment, et principalement un apport de nos expériences sur le travail avec la Petite Enfance. Hélène en est le “Hérault“ dans notre compagnie. Nous avons au total réalisé 23 interventions : 4 séances d’éveil musical ; 8 animations chansons ; 5 spectacles “Mon p’tit cœur dans ma main” ; 3 spectacles “Le jeudi de l’épouvantail” ; 2 séances de formation pour les personnels concernés par la Petite Enfance et 1 concert “Bar de l’escale“ pour les adultes. Au bilan, un énorme plaisir et le sentiment d’avoir fait un bon travail. Les choses ont été facilitées par une bonne préparation, hormis les quelques ajustements nécessaires et rituels à chaque fois ; le planning était bien ficelé et l’accompagnement de nos interventions efficaces. Dans les points positifs, on sent la musique présente dans l’Archipel et un

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réel intérêt pour elle dès l’enfance. Dans toutes les écoles, les enfants connaissent les instruments et ont un proche pratiquant la musique ou le chant (ce qui est loin d’être le cas en Métropole). La musique, ici, semble être un peu plus en liberté et ne pas être confinée aux options des conservatoires ! C’est un aspect important, la musique et les mots sont des liens culturels d’une société. En bref, notre séjour sur l’Archipel se résume à un beau sentiment de partage, de connaissances, d’expériences et de moments conviviaux. Un sentiment d’utilité aussi… ». En conclusion, les invités de la Municipalité de Saint-Pierre nous ont confié être « profondément énervés » que la « France de là-bas » ne leur offre pas « les mêmes chances d’accès et d’accompagnement culturel ». Pour prolonger cette « belle aventure », ils avouent avoir « plein de choses dans leurs cartables ». Pour les petits comme pour les grands !•

[ vie municipale ] Par Sandra Albert, Directrice Adjointe de la Maison de l’Enfant

Hélène Schalk à la Crèche Interventions enrichissantes

[ Éveil musical ] Encadrés par les membres du personnel, deux groupes d’enfants ont été constitués et dirigés par Hélène, pour participer à cet éveil. Petits et grands ont pu découvrir différents supports musicaux apportés par l’intervenante, comme « des sacs à sons », des « Boomwhackers » (tubes musicaux), etc. qui ont, notamment, servi d’accompagnement pour des comptines chantées tous ensemble. Ce qui était intéressant à voir, c’est que chaque enfant s’est approprié les objets à sa manière : en les manipulant de différentes façons, en créant ou imitant des sons, des rythmes. On s’aperçoit également par leurs mimiques exprimées sur leur visage et par leurs gestuelles que, dès leur plus jeune âge, les enfants ont un sens de l’écoute et du rythme très développé. Ils se laissent facilement emporter par la « musicalité ». [ Spectacle ] Pour enrichir ces interventions, mercredi 7 Avril, en début d’après-midi, un spectacle « Mon petit coeur dans ma main »,

De 9 heures à 11heures, mardi 6 Avril et jeudi 8 Avril, nous avons accueilli Hélène Schalk dans nos locaux, pour un éveil musical s’adressant aux enfants de la Crèche, âgés de 3 mois à 3 ans.

Éveil musical, spectacle Petite Enfance, atelier formation… les interventions à la Maison de l’Enfant d’Hélène Schalk, de la Compagnie de l’Épouvantail, ont été très appréciées.

d’environ 30 minutes, leur a été proposé. Parents, enfants et personnel de la Crèche se sont retrouvés à la Maison de l’Enfant, pour partager un moment d’émotions autour d’Hélène et de son décor magique ! Pendant toute la durée de la représentation, elle a su captiver l’attention des enfants, en alternant chanson et comptines, « jeux de doigts », découverte de différents sons, autour d’une belle histoire. [ Formation ] Pour conclure la semaine, le personnel de la Crèche et les institutrices des écoles maternelles et primaires, du public et du privé, ont pu bénéficier, pour celles qui le souhaitaient, d’une formation à l’éveil musical, toujours avec Hélène, vendredi après-midi ou samedi matin pendant deux heures trente, à l’École Île aux enfants. Nous avons pu ainsi échanger sur le travail mis en place avec les enfants dont nous avons la charge, et sur nos attentes, quant à la formation proposée. Hélène nous a fait découvrir de nouvelles comp-

tines en intégrant une gestuelle ou des outils musicaux. Elle nous a aussi présenté l’utilisation et la fabrication « d’objets musicaux » avec des matériaux de récupération (ex : bouchons en plastique recouverts d’un ballon gonflable, couvercles de pots de confiture, bouteilles d’eau en plastique...). C’était un moment d’échanges dynamiques, vivants mais hélas trop courts. Un des messages fort qu’Hélène a voulu nous faire passer et que nous retiendrons de cet atelier, c’est que chacune d‘entre nous, au sein de nos différentes structures, possédons des richesses (paroles de comptines ou chansons, instruments de musique achetés ou fabriqués, CD musicaux et idées...) et qu’il ne faut pas hésiter à les faire partager et à les faire circuler sur notre Archipel. Nous pouvons remercier Hélène Schalk pour son professionnalisme, sa gentillesse et sa disponibilité, ainsi que la Municipalité qui a su organiser la venue de cette Compagnie spécialisée pour le plus grand plaisir des Petits et des Grands. •

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Par Jean-Louis Mahé

Ce livre est un panorama au fil du temps de ce métier rude et dangereux, pourtant exercé par des enfants.

L’écrivain Michel Giard s’est associé au « détective de l’Histoire », trois fois lauréat de l’Académie française, le biographe Gilles Henry, pour raconter la vie extrêmement dure des mousses, ces jeunes enfants embarqués sur les navires de guerre, de la Marine marchande ou sur les bateaux de grande pêche. [ Étymologie ] Pour les auteurs , le terme « Mousse » trouve ses sources étymologiques autour du Bassin méditerranéen. « En Italie, mozzo ; en Espagne, mozo ; au pays catalan, mosso ; au Portugal, moco ; autant de vocables pour désigner un jeune garçon qui effectue l’apprentissage du métier de marin sur un navire de commerce ou de pêche ». Les auteurs ont poussé plus loin la recherche constatant que « ces mots d’origine méditerranéenne viennent du latin “mus“, qui désigne une souris, un petit rat ». « Ne doit-on pas regarder notre mousse comme le “rat du bord“ », écrivent-ils, « celui qui se faufile partout, celui qui court d’un bout à l’autre du navire, de la proue à la poupe ? ». De ce côté-ci de l’Atlantique, les marins espagnols qui ont navigué en masse dans nos eaux désignaient le mousse comme le « marmitón » qui devaient exécuter à bord toutes les tâches : préparer et servir les repas, participer aux manœuvres, être disponible à toute heure.

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[ Une enfance destinée à la mer ] Le livre de Michel Giard et Gilles Henry, paru aux éditions Le télégramme, retrace l’histoire des mousses, de Colbert à la réouverture de l’École des Mousses de Brest en septembre 2009, avec un XIXe siècle marqué par l’ouverture de la première école, l’officialisation et la réglementation de la fonction, aussi bien à bord de la Marine que de la marine marchande, des terre-neuvas que des cabotiers. Avec des récits et la description de leur vie quotidienne. Parfois insoutenable. Que ce soit à bord des navires de la « Royale », de la Marine marchande ou des morutiers à Terre-Neuve, les mousses y ont connu les pires brimades et les punitions en tout genre, les souffrances physiques et morales. Quelle solitude aussi pour ces jeunes enfants, séparés de leurs familles durant de longs mois ! Contrairement à une idée reçue, n’est pas mousse qui veut. N’entre pas dans la Marine un beau matin celui qui se réveille avec ce souhait. Être mousse est le choix non seulement d’un enfant, mais le plus souvent d’une famille, avec une approche qui évolue au fil du temps.

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[ Saint-Pierre et Miquelon, une autre école des Mousses ] L’histoire des mousses est aussi étroitement liée à l’histoire de notre Archipel. Michel Giard et Gilles Henry le soulignent sur plusieurs pages rappelant que l’amiral Muselier « reconnaissait bien volontiers que, de tout temps, les bancs de pêche de cette région avaient constitué une pépinière pour le recrutement des marins de l’État et une excellente école pour la formation des équipages. “Je sais“, disait-il, “que les meilleurs de nos marins ont été formés comme mousses par la vie, parfois très dure, à bord des morutiers et des chalutiers qui, chaque année, quittaient les côtes de Bretagne et de Normandie pour la campagne sur les bancs“. Alain Savary, le Gouverneur de l’Archipel, donne alors son accord pour la création d’une école des Mousses qui accueillent, dès janvier 1942, 28 jeunes pour 25 places initialement prévues. Installés dans le foyer paroissial rebaptisé foyer du marin, ils reçoivent des cours identiques à ceux dispensés sur l’Armorique. L’encadrement comprend trois officiers mariniers, Émile Cherrier, André Brisson et Jacques Béloir

[ envie de lire ]

Les Mousses ert à nos jours » et, plus tard, l’aspirant William Bathé. Les plus âgés firent leurs écoles de spécialités en Grande-Bretagne ». […] Engagé en janvier 1942, Victor Tesnières n’a alors que 16 ans ; il suit les cours et, en novembre de la même année, complète sa spécialisation de timonier au terminal frigorifique. Trois mois plus tard, il se rend à Halifax pour convoyer trois vedettes lance-grenades. Il embarque sur la QO 52 et patrouille à son bord pendant près d’un an, de la Baie de Belle-Isle jusqu’au port de Saint-John’s, à Terre-Neuve. Il est ensuite affecté à différents postes côtiers avant d’être démobilisé en août 1945 ». [ Maison de famille ] Autres précisions apportées par les auteurs, elles concernent le sort qui était réservé à ces jeunes enfants à leur arrivée dans nos eaux : « il faut garder en mémoire que les populations maritimes de Normandie et de Bretagne trouvaient du travail soit sur les bateaux de leur région qui partaient aux bancs, soit sur la trentaine de goélettes de Saint-Pierre et Miquelon appartenant à des armateurs qui faisaient venir des marins, du mousse au capitaine, pour les exploiter. Bien que les conditions de vie soient très dures, tous ne trouvaient pas d’embarquement, et certains jeunes embarquaient clandestinement sur les deux bateaux qui assuraient la liaison depuis la métropole. “Trouvés“, tel est le nom que l’on donnait à ceux qui se faufilaient à bord et se cachaient comme des rats, entre les coffres et les paillets des terre-neuvas… Saint-Malo et Saint-Servan ont fourni la plus grande partie de ces enfants des rues ou des quais, quittant le sol natal pour un pays de cocagne… À l’arrivée à Saint-Pierre, il leur fallait trouver le gîte et le couvert. Les plus jeunes, de onze à quinze ans, souffraient de la faim et du froid, n’ayant plus la portion de fayots servie à bord ni la cale du vapeur… Heureusement pour quelques-uns,

la Maison des œuvres de mer les hébergeait, leur distribuait du secours, et leur procurait un emploi. En 1900, les mousses de Terre-Neuve savaient qu’il existait parfois plus malheureux qu’eux ». [ Devoir de mémoire ] L’ouvrage de Michel Giard et Gilles Henry est passionnant. Les auteurs n’utilisent pas la langue de bois pour décrire les conditions matérielles dans lesquelles vivaient ces enfants et l’évolution de leur

statut au fil de l’histoire, depuis le régime des classes établi par Colbert au XVIIe siècle jusqu’à la réouverture de l’école des Mousses à Brest en 2009. À travers des destins individuels étonnants, les auteurs rendent hommage à tous ces enfants courageux qui bravèrent les dangers de la mer. Des adultes sans avoir été enfants. Et, rappellent les auteurs, « que ce soit en temps de guerre ou de paix, ils ont fait aussi l’honneur et la fierté de notre nation ». •

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[ marine nationale ] Par Jean-Louis Mahé

Un Saint-Pierrais à bord du Courbet De la belle visite le 22 avril prochain dans le port et en rade de Saint-Pierre ! Le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc et ses 580 marins seront en escale de 24 heures. Le navire-école est accompagné de la frégate Courbet à bord de laquelle navigue le Saint-Pierrais Michaël Daireaux. Même s’il est en permission dans l’Archipel depuis quelques jours, en fait depuis la dernière escale des deux navires de la Marine nationale à Québec, Michaël retrouvera à Saint-Pierre le 22 avril prochain ses collègues embarqués à bord du Courbet. [ Expérience enrichissante ] Cela fait maintenant quatre ans que Michaël Daireaux s’est engagé dans la Marine nationale et trois ans qu’il est affecté à bord de la frégate furtive Courbet. Ce jeune quartier-maître occupe à bord les fonctions d’opérateur radar. Le Courbet accompagne la Jeanne d’Arc dans sa dernière campagne en tant qu’école d’application des officiers de Marine. Pour Michaël tout comme ses collègues marins, c’est une expérience enrichissante, une chance extraordinaire, car elle leur permet de vivre l’école de la mer. La présence du Courbet aux cotés de la Jeanne d’Arc est indispensable à la formation des officiers élèves, que ce soit pour les simulations de combats navals au « central opérations », les exercices de présentation au ravitaillement à la mer et autres exercices de navigation. Depuis décembre 2009, les marins de la Jeanne et du Courbet ont porté avec honneur le pavillon français sur deux continents, l’Afrique et les Amériques. De ce voyage, Michaël conservera des souvenirs d’escales magiques notamment au Brésil, au Pérou et au Chili. Avec, on s’en doute un peu, un pincement au cœur plus aigu pour la « perm’ » autorisée à Saint-Pierre. Approcher des pays et des civilisations différentes enrichit toujours notre regard. Nul

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Michaël Daireaux est à bord de la frégate furtive Courbet qui accompagne la Jeanne d’Arc dans sa dernière mission. Les deux bâtiments escaleront à Saint-Pierre la semaine prochaine.

doute que Michaël et tous les autres marins en tireront profit. Notez qu’au cours de ce périple, le Courbet a également été dépêché sur la zone d’échouement d’un chimiquier battant pavillon maltais sur l’île française de Clipperton, dans l’Océan Pacifique. [ Le Courbet ] Le navire qui accueille à son bord le jeune Saint-Pierrais a été construit à Lorient et mis en service en 1997. C’est le troisième des bâtiments de la classe La Fayette, qui se sont vus concéder le titre de « frégates furtives » de par l’importance accordée à la réduction de leur signature radar et acoustique. Leur furtivité les rend particulièrement aptes à être déployées, de manière isolée, en soutien d’opérations spéciales, notamment en ce qui concerne la lutte contre le narcotrafic et la piraterie. Comme on peut le lire sur le site de la Marine Nationale, « le Courbet a connu bien des cieux différents : l’Asie, la mer du Nord, l’Afrique de l’Ouest, la mer Noire et

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bien sûr l’Océan Indien pour plusieurs missions de surveillance. Après les attentats du 11 septembre 2001, le Courbet a été envoyé en mer d’Oman, en soutien de l’opération de lutte anti-terroristes — Enduring Freedom — . Mais c’est lors d’opérations contre la piraterie, que le Courbet a connu le plus de succès. En effet, en janvier 2006, il s‘est porté au secours d’un cargo turc, attaqué par des pirates au large de la Somalie. En septembre 2008, dans la même région, il a servi de base à une opération spéciale permettant la libération de deux français pris en otage sur le voilier Carré d’As. Enfin, en Méditerranée, le Courbet a effectué trois missions au Liban. » Le Courbet est basé à Toulon. Nous souhaitons une très belle, bien que très courte, escale aux marins du Courbet et de la Jeanne d’Arc ! Ils méritent tous notre respect. Car ils sont dans l’histoire de La Royale, les héritiers d’une longue histoire mêlée de grandeur et de bravoure.•

brèves d’actualité

Dessin de la semaine

Pelote basque

De nouveaux cabas

Coupe Euskal Etxea

Après une première livraison en 2009 (cf. Écho 1188), l’association ADIACAL poursuit son action contre les sacs en plastique cette année encore. Dès cette semaine, elle a reçu livraison de 5 000 nouveaux cabas décorés de vues de l’Archipel – cinq par face – qui seront d’abord vendus à des commerçants – à la caisse – ou encore à la boutique des Artisans, qui eux-mêmes les revendront aux particuliers au prix de 3 euros l’unité. On sait déjà que onze commerces ont annoncé leur participation à cette action. Si vous souhaitez vous aussi y participer, vous pouvez contacter la secrétaire d’ADIACAL au 41 98 00. • D. G.

Les amateurs de paleta pelote de gomme creuse viennent de disputer la 3e édition de la coupe Euskal Etxea qui se joue en double et en intérieur. Ce tournoi s’est déroulé en 30 rencontres éliminatoires sur pas moins de 4 semaines pour les 6 équipes y ayant participé. En finale, la victoire est revenue à la paire composée de Naomi Haran et Gilles Gaspard face à Isabelle Camblong et Gregory Jehanno (35 à 26). Une finale rafraîchissante avec à la fois de nouvelles têtes et de la jeunesse, des espoirs du club qui tout doucement s’affirment au contact des plus anciens. La 5e coupe Goïko se joue en ce moment à la Maison basque. • D. G.

ADIACAL

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La Compagnie de l’Épou

Pédagogie, qualité

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vie municipale

ouvantail à Saint-Pierre

et originalité.

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brèves d’actualité

9 semaines et 1 jour

Quatre candidats en lice pour La Rochelle

Né de l’émission musicale « 9 semaines et 1 jour », le concours ambitionne depuis six années de faire connaître et diffuser tous les talents et les cultures musicales de Mayotte à Saint-Pierre et Miquelon, en passant par Wallis et Futuna, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie et La Réunion. Depuis vendredi dernier, les quatre finalistes au concours « 9 semaines et 1 jour » ont été sélectionnés par le public présent à la Salle des Fêtes lors de l’enregistrement de l’émission télévisée. Pascal Asselin, Frédéric Gilbert, Léa Harnette et Jordi Siegfriedt devront attendre plusieurs semaines pour découvrir qui, d’entre eux, sera le lauréat 2010 pour représenter l’Archipel au concert « Dom-Tom Folies » aux Francofolies de La Rochelle en juillet prochain. Qui obtiendra la préférence du jury national ? La réponse tombera vers la mi-juin. L’édition 2010 a permis de découvrir deux nouveaux talents : Jordy Siegfriedt, prometteur et très à l’aise devant l’auditoire et Pascal Asselin, surprenant par l’originalité et la qualité de sa prestation. Chapeau ! • Jean-Christophe L’Espagnol

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Athlétisme 16e Réveil du Coureur Bingo

Un après-midi agréable et ludique en perspective pour les enfants âgés de 7 à 12 ans ! Le Club Lions Avenir organise le samedi 17 avril un bingo pour eux, à l’ASIA à partir de 14 h. Outre le goûter qui sera offert, le Club Lions Avenir a mis en jeu de très nombreux lots pour les futurs gagnants. L’ouverture des portes aura lieu dès 13 h 45. Vous êtes attendus nombreux ! Et bonne chance à tous ! •

Crabe des neiges La Foulée des Îles a ouvert la saison d’athlétisme 2010 avec la 16e édition du Réveil du Coureur ce dimanche 11 avril, par un temps radieux même si le vent a pu contrarier les 44 coureurs en fin de parcours du côté de Ravenel. Sur les 10 kilomètres, Marc Menant (V1) – en préparation comme de nombreux autres pour un marathon – s’est imposé en 38’, devant Daniel Luberry (V2) en 40’08“, et Dimitri Artano (S) en 40’29“. Chez les dames – elles ont été 10 à courir ce dimanche – la victoire est revenue à Anne Feat (V1) et Josette Urdanabia (V2), ex aequo en 51’13“, devant Marielle Boissel (S) en 51’29“.

Sur les 5 kilomètres, deux nouveaux records ont été établis : d’abord en V1 par le vainqueur Fabrice Autin, en 20’22“ (au lieu de 24’43“ par Michel Urdanabia, en 2009) ; puis en senior par Yann Bry, en 22’16“ (au lieu de 25’47“ par Yann Ardit, en 2009). Chez les dames la palme est revenue à Jacqueline Fouchard, en 29’24“. • D. G.

La sentence est tombée. Les pêcheurs de crabe des neiges qui travaillent dans la zone de pêche 12, dans le Golfe du Saint-Laurent, voient leur quota diminuer d’environ 63 % cette année. Le ministère des Pêches et des Océans a en effet annoncé qu’en 2010, « les prises de crabes des neiges dans cette région sont limitées à 7 700 tonnes ». Il faut se rappeler que le total autorisé l’an dernier s’élevait à 20 900 tonnes. Ce très faible quota n’augure rien de bon pour l’industrie du crabe et l’économie des régions qui dépendent de cette pêche. •

Souveraineté

Le Chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, était à Terre-Neuve récemment et il a déclaré qu’à chacune de ses visites il « sentait » le sentiment nationaliste chez les Terre-Neuviens. « Je le sens avec des traits culturels particuliers, un sens de l’humour poussé, un goût de vivre semblable à celui du Québec. Terre-Neuve était déjà une nation avant d’entrer dans le Canada, n’a pas cessé de l’être en entrant dans le Canada. Ils ont même un hymne national », a confié Monsieur Duceppe aux étudiants de l’Université Memorial de Saint-Jean. Il leur a même dit qu’il serait « prêt à appuyer une motion à la Chambre des Communes qui reconnaîtrait officiellement Terre-Neuve-et-Labrador comme une nation ». • J.-L M.

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Direction de L’Équipement Avis d’appel public à la concurrence NATURE DU MARCHÉ : Marché public de fournitures. POUVOIR ADJUDICATEUR Nom et adresse officiels de l’organisme acheteur : Nom de l’organisme : Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon Point de contact : CT 975 Adresse : Place François Maurer - BP 4208 Code postal : 97500 Ville : Saint-Pierre et Miquelon Tél. 05 08 41 01 02 - Fax 05 08 41 22 97 Adresse du profil d’acheteur (URL) : http://www.achatpublic.com OBJET DU MARCHÉ Fourniture d’un point à temps destiné à la subdivision de Saint-Pierre. Type de marché de fournitures : Achat. Lieu de livraison : Atelier mécanique du Parc et Mines de Saint-Pierre. CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES Point à temps - Trémie sur berce destiné à la subdivision de Saint-Pierre. Acceptation des variantes : Non Prestations divisées en lots : Non CONDITIONS RELATIVES AU MARCHÉ Cautionnement et garanties exigés : * Retenue de garantie pouvant être remplacée par une garantie à première demande. Modalités essentielles de financement et de paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : * Origine du financement : budget de la Collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon ; * Une avance sera accordée au titulaire selon les conditions fixées dans le cahier des charges ; * Les prix seront fermes ; * Les comptes seront réglés sous la forme de décomptes ; * Le délai global de paiement du règlement des comptes sera fixé à 35 jours. Forme juridique que devra revêtir le groupement d’opérateurs économiques attributaire du marché : Nature de l’attributaire, le marché sera conclu : - soit avec un prestataire unique ; - soit avec des prestataires groupés solidaires. Chaque candidat ne pourra remettre, pour la présente consultation, qu’une seule candidature en agissant en qualité soit de candidat individuel, soit de membre d’un groupement. Autres conditions particulières : * Il sera fait application de l’article 53 IV 1° du Code des Marchés Publics. CRITÈRES D’ATTRIBUTION Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges. PROCÉDURES Type de procédure : Procédure adaptée. Conditions de délai : Date limite de réception des offres : 30 avril 2010 à 11 h 45. RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES Numéro de référence attribué au marché par le pouvoir adjudicateur : DE975-parc-01-10 Autres informations : * Les candidatures et les offres seront entière-

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ment rédigées en langue française ainsi que tous les documents de présentation associés ; * Unité monétaire utilisée, l’euro ; * À titre indicatif, les prestations commenceront vers juin 2010 pour une durée de 6 mois. Conditions d’obtention du cahier des charges et des documents complémentaires : * Le mode de retrait du dossier de consultation ne conditionne pas le choix du mode de transmission de la candidature ; * Les documents de la consultation et les renseignements supplémentaires pourront être obtenus par voie électronique sur la plate-forme de dématérialisation (http://www.achatpublic.com) sous la référence publique « DE975-parc-0110 », après avoir installé les pré-requis techniques et avoir pris connaissance du manuel d’utilisation. Conditions de remise des offres ou des candidatures : * Si plusieurs offres sont successivement transmises par un même candidat, seule est ouverte la dernière offre reçue, par voie électronique ou sur support matériel, par le maître de l’ouvrage dans le délai fixé pour la remise des offres. Les autres documents sont retournés au candidat sans être ouverts ; * La copie de sauvegarde, prévue à l’article 56 du CMP, doit être placée dans un pli scellé comportant la mention lisible « copie de sauvegarde ». * Les candidatures ou les offres dans lesquelles un programme informatique malveillant serait détecté par le pouvoir adjudicateur ne feront pas l’objet d’une réparation, elles seront réputées n’avoir jamais été reçues. * Le pouvoir adjudicateur souhaite la transmission des offres sous forme papier. * Les dossiers de candidatures transmis sur support papier ou sur un support physique électronique (CD-Rom formaté « Joliet »), le seront sous pli cacheté portant les mentions « Objet de la consultation : fourniture d’un point à temps destiné à la subdivision de Saint-Pierre » et « Ne pas ouvrir ». Dans l’hypothèse d’un envoi sur support physique électronique, les documents pour lesquels une signature est requise, seront revêtus d’un certificat de signature électronique conformes au référentiel intersectoriel de sécurité et référencées sur une liste établie par le ministre chargé de la réforme de l’Etat. Ceux-ci seront signés au format « PKCS#7 encodé DER » ; la signature doit être attachée à chaque document l’exigeant. * Les dossiers de candidatures transmis par échange électronique sur la plate-forme de dématérialisation (http://www.achatpublic.com) sous la référence publique « DE975-parc-0110 », le seront suivant les modalités précisées par celle-ci et dans les conditions suivantes : - Seuls les formats de fichiers informatiques de types pdf, dxf, ppt, doc, xls, sxw, sxc, sxi, sxd, odt, ods, odp, odg seront acceptés, ils ne doivent pas comporter de macros et peuvent être compressés dans des fichiers d’archives au format Zip. Leurs noms devront être suffisamment explicites ;

écho des caps n° 1211 • vendredi 16 avril 2010

- Les documents pour lesquels une signature est requise seront revêtus d’un certificat de signature électronique conformes au référentiel intersectoriel de sécurité et référencées sur une liste établie par le ministre chargé de la réforme de l’Etat. Ceux-ci seront signés électroniquement selon les dispositions de la plate-forme. Quel que soit le mode de transmission retenu par le candidat pour sa candidature, celui-ci s’imposera à lui pour la transmission des offres. PROCÉDURES DE RECOURS Instance chargée des procédures de recours et auprès de laquelle des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recours : Nom de l’organisme : Tribunal administratif de Saint-Pierre et Miquelon Adresse : BP 4200 - Code postal : 97500 Ville : Saint-Pierre et Miquelon Tél. 05 08 41 10 30 Fax 05 08 41 27 12 Précisions concernant le(s) délai(s) d’introduction des recours : * Référé précontractuel : depuis le début de la procédure de passation jusqu’à la signature du contrat (article L551-1 du Code de Justice Administrative) ; * Référé Contractuel : 31 jours à compter de la date de publication de l’avis d’attribution du marché ou à défaut 6 mois à compter du lendemain du jour de la conclusion du marché. Toutefois ce référé n’est pas possible en cas de publication d’un avis d’intention de conclure le marché au moins 11 jours avant sa signature (article L551-13 à L551-23 et R551-1 à R551-9 du Code de Justice Administrative) ; * Recours pour excès de pouvoir : dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision de rejet (articles R421-1 à R421-3 du Code de Justice Administrative) ; * Recours de plein contentieux : dans un délai de 2 mois à compter de l’accomplissement des mesures de publicité concernant l’attribution du marché. DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS À LA PUBLICATION: 07 avril 2010. ADRESSES COMPLEMENTAIRES Adresse à laquelle les documents peuvent être obtenus : Nom de l’organisme : Direction de l’Equipement Adresse : Boulevard Constant Colmay BP : 4217 - Code postal : 97500 - Ville : SaintPierre et Miquelon Téléphone : 05 08 41 12 00 Adresse à laquelle les offres doivent être envoyées : Nom de l’organisme : DE Saint-Pierre et Miquelon Adresse : Boulevard Constant Colmay BP : 4217 Code postal : 97500 Ville : Saint-Pierre et Miquelon Téléphone : 05 08 41 12 00 Télécopieur : 05 08 41 12 27 Courriel : DE-St-Pierre-et-Miquelon@developpementdurable.gouv.fr

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55 28 02 du lundi 19 avril 9 h au lundi 26 avril 9 h Pharmacie CHFD

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