ECHO 1229 DU 12 NOVEMBRE 2010

Page 1



vie municipale

« L’entretien annuel d’évaluation »

© Jean-Luc Drake

© VSP/ Jean-Luc Drake

© VSP/ Jean-Luc Drake

Formation des cadres

2011 sera l’année de la « mise en place de l’entretien professionnel annuel » pour tous les personnels de la Ville de Saint-Pierre. Un entretien qui constitue, pour Mme Karine Claireaux, Maire de Saint-Pierre, « un moment d’écoute privilégié entre un agent et son supérieur hiérarchique. C’est un outil de progrès et de dialogue et un véritable outil de gestion des ressources humaines ». Pour réussir cet objectif, les cadres municipaux de Saint-Pierre comme de Miquelon, répartis en deux groupes, ont été invités, la semaine dernière et ces derniers jours encore, à suivre une action de formation, toujours dans le cadre de la convention triennale de partenariat signée entre le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) et l’Agence Territoriale pour la Formation des Agents et la Promotion des Collectivités de l’Archipel, présidée par Madame Claireaux. Cette fois, c’est Mme Sylvaine Gilbert, depuis 2001 responsable de la formation à « Nantes Métropole » qui a traversé l’Atlantique pour diriger cette action. Dans le préambule du « petit manuel » expliquant l’intérêt et la bonne organisation d’un tel entretien, Mme Karine Claireaux, qui a elle-même suivi cette formation, s’est déclarée « très attachée au fait que s’il s’agit de faire ressortir les points forts d’un agent dans un objectif de valorisation de ses compétences, il est tout aussi important de relever ses points à améliorer dans un objectif d’acquisition de nouvelles compétences, chacun de vous étant acteur de la nécessaire évolution du service public auquel nous appartenons tous ». • D. Gil

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[03


[ vie municipale ] Par Jean-Louis Mahé

63e Congrès de l’UNCCAS Partager les expériences En cette période de réformes et de fortes contraintes budgétaires pour les collectivités locales, les élus en charge des affaires sociales et les professionnels des Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale (CCAS/CIAS) se sont retrouvés début octobre à Dijon pour le 63e Congrès de l’UNCCAS. Ils ont débattu autour du thème « de l’observation sociale à l’évaluation au plan national et local ». Pour la première fois, les CCAS de SaintPierre et de Nouméa ont participé aux débats. Ils répondaient à une invitation de Benoît Calmes, responsable national du réseau UNCCAS. Gisèle Letournel, Adjointe au Maire et représentant le CCAS de Saint-Pierre, a pris part notamment à la table ronde dont le thème était : « Réponses spécifiques à spécificités territoriales ». En effet, les outremers sont riches de leurs différences ; ils sont différents compte tenu de leur population, de leur géographie, de leurs statuts. Ces différences impliquent-elles forcément une différence de précarité ou d’urgence ? Face à cela, les CCAS ont-ils développé des réponses différentes ? Gisèle Letournel nous fait le compte-rendu de cette table ronde. [ État des lieux ] « Après avoir fait une présentation générale de son territoire, chacun des participants a apporté un regard spécifique sur les problématiques sociales locales (précarité, personnes âgées, emploi, vie sociale) et chacun a présenté les réponses apportées par leurs CCAS et leurs municipalités respectifs. En ce qui me concerne, j’ai exposé les réalités sociales de notre île et les réponses apportées par le CCAS de Saint-Pierre aux problématiques qui le concernent. J’ai d’abord insisté sur les actions de notre CCAS. Elles se déclinent ainsi : un service d’aides aux familles, un service d’aides aux personnes âgées, un parc de logements

04]

L’UNCCAS, l’Union Nationale des Centres Communaux de l’Action Sociale, a tenu son 63e Congrès à Dijon en octobre dernier.

sociaux, de logements pour les jeunes et de résidences pour personnes âgées, la Maison de l’Enfant et la halte-garderie, le Centre Aéré, le Point Jeunes et le Foyer Marie Lescamela pour les aînés. J’ai ensuite développé nos différentes missions. Toutes très ciblées, elles sont nombreuses : Pour encore mieux répondre aux attentes du public, • Les bureaux du CCAS, transférés depuis 2007 côté cour de la Mairie, offrent un accueil discret dans des locaux neufs et bien équipés. • Les trois Conseillères Sociales à disposition du public sont formées régulièrement par le CNFPT et deux élues suivent les dossiers au quotidien, en l’occurrence Rachel Andrieux et moi-même. • Le CCAS participe à toutes les réunions sociales organisées sur le territoire, soit au Conseil Territorial, soit à la DASS, ou encore à la CPS. • Le CCAS instruit les dossiers du FSL (Fond Social au Logement), du FDIE (Fond d’Aide aux Impayés d’Énergie), les dossiers d’aide scolaire ; il aide à monter les dos-

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

siers d’aide sociale à l’hébergement des personnes âgées en établissement ; il instruira le RSA (Revenu de Solidarité Active) en 2011. Pour répondre aux besoins de logement des personnes âgées, le CCAS finance et gère les quatre résidences pour personnes autonomes soit 48 appartements proposés à la location, à prix modéré, toutes charges comprises. Progressivement, le CCAS adapte ses logements pour le maintien des personnes âgées dans leurs appartements en y installant par exemple des douches spécifiques ou encore un ascenseur. Pour éviter l’isolement des aînés, le CCAS met à leur disposition le Foyer Marie Lescamela. Toutes les charges concernant l’entretien, le chauffage et l’électricité sont supportées par le CCAS. L’Association “Club de l‘Amitié“, en charge de l’animation de ce Foyer, reçoit quelques petites aides lui permettant de réduire le coût des billets de spectacle lors d’animations pour la Semaine Bleue. Les élus de la Mairie épaulent ceux du CCAS pour organi-


© VSP/ Jean-Luc Drake

ser ponctuellement des goûters récréatifs, un bingo, un apéritif dansant et des visites dans les résidences et à la Maison de retraite Églantine. Nous offrons des cadeaux personnalisés à Noël pour les résidants de la Maison de retraite, un goûter et des fleurs pour la Fête des Mères dans les résidences. À noter aussi que les cartes de Bibliothèque sont gratuites pour toutes les personnes âgées de 60 ans et plus ; de même chaque résidence dispose de sa propre bibliothèque avec un fond de livres qui sera étoffé au cours de l’année. Pour assurer la sécurité et le confort des personnes âgées, le déneigement des portes est assuré par les Agents du Pôle Voirie. Pour le portage des repas à domicile, le CCAS aide financièrement l’Association “Restons chez nous“, pour les plus démunis. Dans le domaine de la santé, les mutuelles des personnes âgées peuvent être financées, intégralement ou partiellement selon leur “reste à vivre“. Un complément d’aide à domicile peut aussi leur être accordé selon un barème du “reste à vivre“. Pour répondre aux besoins des plus précaires, le CCAS finance et gère un parc de 16 logements sociaux. Le tarif des locations n’excède pas 25 % des revenus, toutes charges comprises. Comme notre parc social est insuffisant et compte tenu que les APL (Aide Personnalisée au Logement) ne sont pas encore instaurées à Saint-Pierre, le CCAS propose une aide au loyer pour les personnes à faible ressource se logeant dans le parc privé, aide

octroyée dans la limite du “reste à vivre“. Pour faire face à la cherté du coût de la vie à Saint-Pierre et Miquelon, le CCAS a adopté, en mai 2010, un barème spécifique pour le “reste à vivre“ supérieur au barème métropolitain et le montant du secours alimentaire a également été revu à la hausse. Les personnes bénéficiant d’un secours alimentaire sont soumises à un suivi budgétaire avec contrôle régulier des tickets de caisse par les Conseillères qui veillent à ce que certains produits comme l’alcool et les cigarettes et les produits de luxe n’y figurent pas. Pour faire face aux rigueurs de l’hiver, une aide au chauffage peut être versée aux foyers à faible revenu pour les personnes de moins de 60 ans ; pour les + 60 ans, c’est la CPS. L’aide est calculée en fonction d’un barème tenant compte des ressources déduites du loyer ou de l’emprunt plafonné et du nombre de personnes vivant au foyer. Les plus précaires bénéficient dans la limite du “reste à vivre“ d’une aide à la mutuelle et d’une aide alimentaire, qui peuvent être complétées par une aide au loyer ou aide au chauffage s’ils relèvent du parc privé. Pour répondre aux besoins des jeunes, le CCAS met à disposition 10 studios et 5 appartements à des prix modestes et variables selon qu’ils aient un projet de construction ou pas. Le CCAS met à disposition des jeunes un foyer de rencontre, “Le Point Jeunes“ et assure les travaux d’entretien et les charges afférentes. Une association gère ce “PointJeunes“ ; une subvention lui est accordée

pour assurer une partie du fonctionnement. Un centre aéré pour les vacances des petits et des terrains de jeux équipés de structures ludiques et sportives sont également mis à disposition par le CCAS. Le CCAS gère aussi le personnel et le fonctionnement de la “Maison de l’Enfant“ ; le bâtiment appartenant au Conseil Territorial, il le subventionne à hauteur de 650 000 euros. Un coordinateur : enfin, la nomination d’un coordinateur au sein du CCAS est effective depuis octobre 2010 pour mettre en œuvre le développement de la politique jeunesseenfance-éducation ». [ Exposé remarqué ] « Cette présentation du CCAS de SaintPierre et les différentes actions qu’il mène au niveau social a particulièrement intéressé les autres membres participant à la table ronde qui n’ont pas manqué de souligner l’efficacité et la qualité de nos services. Pour permettre à mes collègues d’avoir une vision encore plus globale de l’action sociale dans l’Archipel, j’ai évidemment mentionné le rôle et l’action des autres structures en charge de ce dossier très délicat. Cette journée outre-mer du Congrès de l’UNCCAS s’est achevée après que chacun ait témoigné et échangé sur sa propre expérience sur le terrain ». Dans notre prochaine édition, nous évoquerons l’impact de la crise sur l’activité des CCAS et sur les outils d’accompagnement que l’UNCCAS propose aux petites et moyennes communes pour l’analyse des besoins sociaux. •

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[05


[ outre-mer ] Par Jean-Louis Mahé

Budget 2011 En baisse Pour Claude Bartolone, rapporteur spécial de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, « les crédits de cette mission représentent seulement 16 % de l’effort budgétaire de l’État en faveur des collectivités ultramarines ». « En effet, le document de politique transversale annexé au projet de loi de finances recense pas moins de 27 missions, qui concourront, en 2011, au financement de la politique de l’État outre-mer », a-t-il précisé. La baisse des crédits en 2011 « n’est que provisoire, puisque dans le cadre du plan triennal 2011-2013, ils vont de nouveau augmenter de 6,7 % pour s’établir dès 2012 à un niveau supérieur au montant de la loi de finances 2010 », a souligné la Ministre de l’outre-mer Marie-Luce Penchard. Les députés UMP et Nouveau Centre ont voté pour, à l’exception de Gabrielle LouisCarabin (UMP, Guadeloupe) qui a émis un vote négatif, tandis que ceux de l’opposition (PS, PCF, PRG et apparentés) ont voté contre. C’est le cas de notre Député. Voici les principaux points de la déclaration de Mme Annick Girardin à l’Assemblée lors de la discussion sur les crédits de la Mission outre-mer pour l’an prochain. Le problème n’est pas que budgétaire : « Le budget de l’outre-mer pour 2011 est en baisse, c’est un fait, et comme mes autres collègues, je le déplore. Pour autant, le problème n’est pas seulement budgétaire. Même lorsque les moyens financiers sont mobilisés, force est de constater une absence d’accompagnement qui nuit à la mise en œuvre des nouveaux modèles économiques, sociaux ou culturels pour nos outre-mer voulus par le Président de la République. Si la LODEOM et le CIOM nous avaient laissés espérer, selon vos termes, des politiques publiques sur mesure plutôt que des dispositifs prêts-à-porter, force est de constater que nombre de dispositifs essentiels pour nos économies ne sont pas

06]

L’Assemblée Nationale a adopté jeudi dernier les crédits de la Mission outre-mer pour 2011, en baisse de 2,3 % par rapport à 2010, à 1,98 milliard d’euros, en crédits de paiement.

encore en vigueur, faute de textes d’application : il n’est qu’à prendre l’exemple, mes collègues l’ont presque tous souligné, de l’aide au fret. Dans d’autres cas, les textes ont bien été pris, mais se révèlent inadaptés et font preuve d’une méconnaissance flagrante de nos spécificités. Nous en faisons actuellement l’expérience, s’agissant de l’aide à la rénovation hôtelière, qui fait désormais l’objet d’une obligation de classement complètement inadaptée aux petites structures de nos territoires. J’ai préparé un amendement avec M. le rapporteur Bartolone à ce sujet. Je suis confiante et j’espère, madame la Ministre, que vous le soutiendre. » Continuité territoriale : « Inadaptée aussi l’aide au billet d’avion du dispositif de continuité territoriale qui prend enfin en compte le coût réel des trajets, mais dont le mode d’attribution, basé sur des seuils de ressources inadaptés, réduit drastiquement le potentiel de bénéficiaires et annule l’effet attendu du dispositif. Sans parler de

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

la très forte augmentation du prix des billets Paris-Saint-Pierre et Miquelon que vient d’imposer Air France, en totale contradiction avec les engagements signés avec Patrick Karam dans le cadre de la charte d’engagements volontaires ! À ce sujet, madame la Ministre, je souhaiterais que vos services fassent toute la lumière sur ce problème que l’on vient de me signaler pour en connaître les tenants et les aboutissants et surtout trouver en urgence, avec Air France, une solution. Il est totalement anormal qu’un billet Paris-SaintPierre et Miquelon coûte beaucoup plus cher qu’un billet Saint-Pierre et MiquelonParis. » Ordonnances : « Plus grave encore, des engagements essentiels de la LODEOM risquent même de passer aux oubliettes. Je vous ai d’ailleurs saisie ici, madame la Ministre, il y a deux semaines, de la question des ordonnances sur les dossiers urgents des retraites de la CPS et de l’ENIM ainsi que de celle des aides au logement pour Saint-Pierre et Miquelon. À ce propos,


prétendre que la compétence du logement de la collectivité territoriale interdirait à la loi et à l’ordonnance d’étendre ces aides par mention expresse est une aberration en contradiction avec le principe de la spécialité législative inscrite dans notre statut de collectivité territoriale et en pratique constante depuis 1985. Si le Gouvernement refuse de prendre les ordonnances prévues dans la loi, un tel abandon éhonté de la parole donnée par l’État et trois ministres de l’outre-mer successifs, dont vous, serait bien évidemment inacceptable. Concernant les retraites, si l’on peut se féliciter de la nouvelle réunion interministérielle ainsi que de la table ronde à laquelle vous avez invité les partenaires sociaux de l’Archipel, je ne saurais pour ma part accepter, et je souhaite le dire aujourd’hui, une ordonnance vidée de son sens et une revalorisation de 1,5 %, véritable insulte à tous ceux, dont vous faites partie, qui se sont investis sur ce dossier. Il serait incompréhensible que la parole de l’État ainsi donnée et réaffirmée se résume finalement à de simples effets d’annonce et puisse être contredite par des hauts fonctionnaires d’administration centrale qui en auraient décidé ainsi. » Positionnement régional : « l’avenir économique de l’Archipel repose essentiellement sur son positionnement régional et, fort des conclusions du Grenelle de la Mer, ce territoire, ancré dans sa vocation maritime, ne connaîtra des jours meilleurs que s’il se prépare structurellement à redevenir une véritable plateforme de services maritimes. Réhabiliter, aménager et équiper les ports de l’Archipel sont devenus des actions à enclencher au plus vite pour assurer son développement. Nos deux ports sont classés ports d’intérêt national et l’état de délabrement de leurs équipements constitue sans doute actuellement le principal handicap à son positionnement économique au niveau régional. Ainsi, conformément à l’estimation des coûts dressée par les services de l’État, il convient d’effectuer en 2011 quelques interventions indispensables et d’inscrire dès 2012 un programme de travaux et d’équipement pluriannuel. » Une aide structurante : « nous ne demandons pas qu’on nous apaise avec une politique du coup par coup sans suivi et sans lendemain. Ce que nous demandons, c’est une aide structurante en amont pour nous permettre de dégager enfin des solutions durables à ces problèmes et à ces crises qui, à défaut, à Saint-Pierre et Miquelon comme dans les autres outre-mers, sont vouées à se répéter toujours et encore. À ce titre, à l’instar des autres territoires

d’outre-mer qui ont bénéficié de la nomination d’un commissaire au développement endogène ou encore d’ambassadeurs délégués à la coopération régionale, il serait sans doute judicieux que, en dépit de la petitesse du territoire, Saint-Pierre et Miquelon puisse bénéficier, avec des adaptations, de la création d’un tel poste. Indépendant des administrations étatiques et locales dont l’action est concentrée sur la gestion du quotidien, ce poste est une condition de réussite du développement de l’Archipel dans son contexte régional. C’est également la condition d’une meilleure rentabilité des fonds publics engagés ou à engager dans le processus de développement. »

sont prévus chaque année, pendant trois ans, pour financer ce dispositif ». Développement économique : Autre précision d’importance apportée par Madame Penchard : « Est-il besoin de rappeler que le développement économique et social des outre-mer dépend, non pas seulement de l’État, mais aussi et surtout, depuis la décentralisation, de l’action des collectivités territoriales, dont les investissements représentent entre deux tiers et trois quarts de la commande publique ? »

[ Réponse de la Ministre ] Mme Marie-Luce Penchard a répondu globalement à l’ensemble des députés avant d’aborder certains points précis. S’agissant de la continuité territoriale, Madame Penchard a rappelé que « la LODEOM a prévu la mise en place de groupements d’intérêt public. Ils seront créés en 2011, à l’initiative des collectivités, comme l’a demandé, par exemple, le conseil régional de La Réunion. En attendant, et afin de ne pas pénaliser la population, je précise que les moyens de l’agence de l’outre-mer pour la mobilité ont été renforcés afin de lui permettre de gérer le dispositif. De plus, l’agence a été exceptionnellement autorisée à recruter trente postes équivalents temps plein afin d’assurer les fonctions de guichet, d’instruction et de contrôle. Les moyens humains et financiers seront donc bel et bien là en 2011. Voilà, me semble-t-il, une première réponse aux interrogations de Madame Girardin sur la continuité territoriale. Je lui indique également que 45 millions d’euros

« Mon Ministère n’a pas vocation à devenir le gestionnaire unique des crédits en faveur de l’outre-mer ; cela n’aurait pas de sens. Mon rôle est de favoriser la cohérence et la pertinence des interventions, en raison de la nécessité d’effectuer des adaptations et d’apporter des éléments d’analyse et d’évaluation sur les actions menées par l’État dans ces territoires. Autant il ne me semble pas concevable que seul le ministre de l’outre-mer gère tous les crédits intéressant l’outre-mer – je l’ai déjà dit l’année dernière devant la Représentation nationale –, autant nous devons nous méfier de l’idée selon laquelle nous pourrions traiter les questions de l’outremer sans le Ministère de l’outre-mer, alors que nous faisons le choix d’apporter une réponse adaptée à chaque territoire, qui se traduit par des évolutions institutionnelles. Demain, avec autant de statuts particuliers qu’il y a de territoires, il faudra, face à cette complexité juridique, savoir encore davantage porter la parole des intérêts de l’outre-mer dans les politiques nationales ». •

[ Rôle du Ministère de l’outre-mer ] Devant la Représentation nationale, la Ministre a tenu à s’exprimer sur le rôle qui incombe à son Ministère de la rue Oudinot :

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[07


brève d’actualité

Commande publique des TPE/PME Modalités améliorées C’était une décision du Conseil Interministériel de l’Outre-Mer, le CIOM : de nouveaux dispositifs viennent d’être mis en œuvre pour améliorer l’accès à la commande publique des TPE (Très Petites Entreprises) et les PME (Petites et Moyennes Entreprises). La décision a été annoncée conjointement par Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, Brice Hortefeux, le Ministre de l’Intérieur, de l’outre-mer et des Collectivités territoriales, et Marie-Luce Penchard, la Ministre de l’outre-mer. Les nouveaux dispositifs, articulés autour de deux circulaires, vont « permettre d’améliorer les pratiques actuelles en matière de passation de marchés publics », selon les propos des ministres. [ Ce qui change ] Une première circulaire vise à améliorer l’accès des TPE/PME à la commande publique dans les départements d’outre-mer, à Mayotte, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre et Miquelon. Cette circulaire « se concentre sur les mécanismes essentiels existants en faveur des PME et rappelle les bonnes pratiques à observer en matière de marchés publics » a précisé Marie-Luce Penchard dans un communiqué rendu public mercredi dernier. Une seconde circulaire « proroge le dispositif exceptionnel du Plan de Relance d’avances de 20 % sur les marchés publics pour une durée de 5 ans », conformément à la décision du Conseil interministériel de l’Outre-Mer du 6 novembre 2009. Elle donne également instruction aux Préfets des départements d’Outre-Mer, de Mayotte, de Saint-Pierre et Miquelon, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, « de veiller à ce que les marchés passés par les établissements publics et l’État prévoient un dispositif d’avance d’au moins 20 % de leur montant, dès lors que celui-ci est supérieur à 20 000 euros HT et inférieur à 5 millions d’euros HT ». Précision de la Ministre de l’outre-mer : « cette modalité vise à accompagner la trésorerie des entreprises concernées par la commande publique, au regard de la conjoncture économique actuelle ». « La combinaison de ces dispositifs permettra de renforcer notablement les conditions d’accès au marché des TPE/PME pour doper la constitution de leurs carnets de commandes et de leurs activités », a conclu Marie-Luce Penchard. • J.-L. Mahé

environnement

Incinération Lever le tabou Le 2 novembre dernier, les Sénateurs ont examiné les conclusions de la mission commune d’information sur le traitement des déchets. Lors de ce débat, Dominique Braye, président de la mission, a déclaré que « l’opinion publique doit se réapproprier l’incinération grâce à une information enfin objective et enfin transparente afin de contrer certains experts autoproclamés qui versent dans l’idéologie ». Monsieur Braye devait aussi interpeller Chantal Jouanno, secrétaire d’État chargée de l’écologie sur ce sujet et lui demandait ce qu’elle comptait « faire pour aider les élus à réhabiliter l’incinération ». [ Lever le tabou de l’incinération ] Après de nombreuses auditions et de nombreux déplacements, le président de la mission commune d’information sur le traitement des déchets a tenu à « souligner les difficultés que rencontrent, tant en milieu rural qu’urbain, les collectivités locales et les exploitants ». « Le Grenelle de l’environnement a conforté plus qu’il ne l’a levé le tabou de l’incinération. Or, dans des pays exemplaires en matière d’environnement, en Allemagne, en Suède, en Belgique, l’acceptation de l’incinération fait consensus », a insisté Dominique Braye.

08]

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

Le rapport de la mission, adopté à l’unanimité, a pour but « d’établir un guide consensuel pour les élus ». Pour sa part, Chantal Jouanno, secrétaire d’État chargée de l’écologie, s’est félicitée de la tenue de ce débat indiquant qu’il s’agit d’une « excellente initiative sur une question qui reste controversée peu de temps après le Grenelle. Elle n’est pas seulement technique, mais engage un projet de société ». Abordant les conclusions de la mission après avoir observé qu’il « n’y a pas de solution miracle », Madame Jouanno a insisté sur la « planification » en soulignant que la « directive-cadre prévoit 3 documents de planification » mais qu’il fallait « repérer les bons projets… » Concernant les incinérateurs, Chantal Jouanno a précisé que le Gouvernement n’a pas conclu à leur interdiction, « mais à leur juste dimensionnement ». « Il faut améliorer les contrôles et l’information » et « c’est seulement la transparence absolue de l’information qui rendra la confiance à nos concitoyens », a-t-elle indiqué. Sur la question des installations de stockage, pour la Ministre, « une installation est pertinente si la quantité de déchets biodégradables est suffisante », et il faut travailler à résoudre une contradiction qui s’est faite jour car « l’Europe nous impose de réduire la quantité de déchets biodégradables ». Pour accéder sur Internet au rapport de la mission commune d’information du Sénat sur le traitement des déchets : http://www.senat.fr/commission/missions/dechets/index.html •


[ vie locale ] Par Jean-Louis Mahé

Cyan magenta jaune noir

L’Auberge Saint-Pierre Classée 3 étoiles

© Jean-Luc Drake

« L’Auberge Saint-Pierre » vient de décrocher ses 3 étoiles. C’est une première dans l’Archipel pour un établissement hôtelier de ce genre !

Depuis la publication de la loi de développement et de modernisation des hébergements touristiques en juillet 2009, les propriétaires de « L’Auberge Saint-Pierre » n’ont pas ménagé leurs efforts pour franchir toutes les étapes menant au nouveau classement de leur établissement qui compte neuf chambres confortables, chacune avec sa salle de bain privée, l’accès à Internet et le téléphone. Les 3 étoiles obtenues par arrêté préfectoral début novembre viennent couronner une belle réussite familiale. Chez les Arrossaména, on a toujours eu à cœur d’incarner la qualité, le dynamisme et la modernité. Et ce, depuis 1963, date à

laquelle Rita et Bernard Arrossaména ont décidé de se lancer dans cette belle aventure. Le succès a été tout aussi immédiat que durable. [ Un gage de qualité ] La nouvelle loi de développement et de modernisation des hébergements touristiques a conforté la famille Arrossaména dans son objectif de continuer d’améliorer la qualité des services offerts aux clients, et de renforcer sa compétitivité dans un créneau où les établissements classés sont un gage de qualité et de sérieux. La démarche pour décrocher les étoiles est volontaire et payante.

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[09


© Jean-Luc Drake © Jean-Luc Drake © Jean-Luc Drake

10]

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

En bonne intelligence, les propriétaires de « L’Auberge Saint-Pierre » ont franchi, une à une, les quatre étapes qui aboutissent au nouveau classement. En effet, depuis 2009, quel que soit le type d’hébergement, les règles d’obtention du classement sont identiques et les critères du référentiel sont organisés selon le même mode de fonctionnement : trois chapitres dédiés respectivement à l’équipement (surface, état et propreté…), aux services client (langues parlées, accès Internet…), et enfin à l’accessibilité et au développement durable. La famille Arrossaména, pour être en conformité avec la nouvelle réglementation, s’est inscrite dans une démarche « Qualité et Sérieux » qui se traduit, du même coup, par une véritable valeur ajoutée pour « L’Auberge Saint-Pierre ». Pour l’accompagner dans les différentes étapes qui ont abouti au classement 3 étoiles, la famille Arrossaména s’est appuyée sur l’expertise de Jérémie Audru, Animateur Qualité pour l’Association Groupement d’Employeurs de Saint-Pierre et Miquelon auquel adhère l’établissement. Jérémie Audru nous explique pourquoi l’obtention d’étoiles est important pour « L’Auberge Saint-Pierre » : « le classement hôtelier est un grand début dans la concrétisation d’une Démarche Qualité puisqu’elle reprend les fondamentaux propres à toutes les démarches : engagement de la Direction ; transformation de cet engagement en objectifs ; transmission de ces objectifs aux employés. L’objectif premier d’une Démarche Qualité touristique est la satisfaction du client ; elle ne peut avoir lieu que par une succession de mesures propres à l’établissement, en faveur du client. Ces mesures ont été le fruit d’une longue réflexion avec les employés et la Direction. C’est la première clé de la réussite. La grande nouveauté dans ce classement hôtelier, c’est que l’évaluation ne porte plus simplement sur les infrastructures et le matériel, mais sur la preuve de l’engagement de la Direction et des employés, la sensibilisation des employés et des clients sur les aspects environnementaux, la gestion des imprévus, etc. Avec la famille Arrossaména, nous n’avons pas rencontré d’obstacles majeurs car la “Culture Qualité“, la communication et la rigueur sont ancrées dans l’entreprise depuis longtemps. C’est la deuxième clé de la réussite. Le classement n’est pas une fin en soi car il y aura toujours des aspects à améliorer, à contrôler, à mettre à jour. Une Démarche Qualité, lorsqu’elle est bien appliquée, est une véritable valeur ajoutée ».


Désormais, « L’Auberge Saint-Pierre » appartient à la Catégorie 3 étoiles : « hébergement milieu de gamme-supérieur », ce qui signifie : « Hébergement très confortable doté d’aménagements de qualité appréciable et offrant plusieurs services et équipements ».

© Collection Privée

[ Une réussite familiale ]

© Jean-Luc Drake

© Collection Privée

Le classement en Catégorie 3 étoiles de « L’Auberge Saint-Pierre » vient couronner 47 ans d’une vie professionnelle bien remplie, et c’est loin d’être terminé ! 47 ans d’investissements, humain et financier, pour relever un pari audacieux, celui de Mme Rita Arrossaména, mère de famille de trois enfants, d’ouvrir une pension de famille pour y accueillir les premiers étudiants de l’École d’été de Toronto. Nous sommes au tout début des années 60. L’aventure paraît séduisante à condition, bien sûr, de s’y investir pleinement. Bien qu’aidée pour s’occuper des enfants, Rita a choisi un rythme de travail atypique, très éloigné du « 9 heures – 17 heures, cinq jours sur sept ». Les horaires sont lourds. Il faut se lever tôt, préparer les petits-déjeuners, faire les chambres, cuisiner car les étudiants sont en pension complète…, assurer la comptabilité. Aux premiers étudiants Canadiens ont succédé les techniciens Espagnols puis les clients Terre-Neuviens, puis tous les autres. C’était l’époque où la publicité se faisait par le bouche-à-oreille ; c’était le temps où il fallait distribuer ses petites cartes de visite sur le quai à l’arrivée du ferry. Le contact guidant cette activité passionnante, il faut tout faire pour que les gens soient reçus comme à la maison. Il faut être omniprésent, servir de guide, indiquer un restaurant, être le confident ou encore baby-sitter le temps d’une soirée, préparer les pique-niques pour les excursions à Langlade…, sortir la planche à repasser au besoin ! Bref, les tâches à réaliser au quotidien sont multiples. Cependant, elles ne paraissent pas contraignantes à Rita tant les clients ont plaisir à se retrouver chez elle, entourés des enfants et partageant la vie de famille. Si le travail est intense, aucune concession n’est faite cependant sur la qualité de l’accueil réservé aux clients et sur les repas

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[11


Cyan magenta jaune noir

proposés respectant là un savoir-faire traditionnel éprouvé. Ah ! les bonnes odeurs de pâtisseries, de bons petits plats mijotés ! Les enfants en sont encore tout imprégnés. Au fil des saisons règne au sein de la Maison Arrossaména un état d’esprit qui ne s’est jamais démenti, celui de la convivialité. On vient chez les Arrossaména pour partager un confort, un art de vivre. Et les clients y trouvent leur compte ! Commencée timidement avec deux chambres, l’Auberge s’est agrandie au fil des ans ; elle compte maintenant neuf chambres et bientôt une Suite. Toute la famille s’est investie dans cette entreprise : les enfants, les petits-enfants et même toute la belle-famille. C’est ce qui explique aussi sans doute une partie du succès de « L’Auberge SaintPierre » ; l’autre partie du succès, c’est 47 ans de travail et de sacrifices pour enfin mériter ces 3 étoiles, symboles de qualité et de sérieux. C’est le professionnalisme et la motivation enfin récompensés ! [ Transmettre des valeurs ] C’est donc une belle histoire que celle de « L’Auberge Saint-Pierre », d’autant qu’elle est loin d’être terminée. Nous laisserons la conclusion à Pierre, fils de Bernard. Actuellement étudiant à Sherbrooke, au Canada, il a tenu à travers ce reportage à adresser un message à ses grands-parents, Rita et Bernard, qui restent à ses yeux deux exemples à suivre : « étant présentement aux études à l’extérieur de l’Archipel, je bénéficie d’un certain recul qui me permet de percevoir “L’Auberge“ comme un symbole important de la tradition familiale. Depuis tout petit, je suis baigné dans ce climat de travail acharné mais aussi de convivialité que mes grandsparents ont su instaurer autour d’eux. Travail, convivialité, deux atouts majeurs à mon sens pour maintenir la qualité des services à apporter aux clients. Mes grands-parents, plus particulièrement au cours de ces dernières années où j’ai apporté ma contribution à l’entreprise familiale, m’ont transmis certaines valeurs essentielles. Ils m’ont inculqué le souci du travail bien fait. Et je mets un point d’honneur à ce que chaque personne visitant notre Auberge s’y sente à l’aise et puisse y bénéficier de prestations de grande qualité. Je suis toujours très étonné d’entendre mes grands-parents me raconter leur longue carrière, eux qui ont su si bien transmettre à leurs enfants tout le plaisir et toute la motivation nécessaires pour gérer cette belle entreprise familiale ». CQFD. •

Te´moignage :

Parmi mes souvenirs de jeunesse, je garde bien pre´sent a` ma me´moire celui de mon premier se´jour a` Saint-Pierre. C e´tait en 1964. Alors jeune e´tudiante, l Universite´ d e´te´ de Toronto m avait loge´e a` la Pension Bernard Arrossame´na. Et je dois dire que j ai e´te´ tre`s bien accueillie par les Arrossame´na qui me conside´raient comme un membre de leur vraie famille. Ils e´taient tre`s chaleureux. De plus, je dois avouer que c est Madame Arrossame´na qui m a initie´e a` la vraie cuisine franc¸aise. A` l e´poque, elle pre´parait toujours de tre`s bons repas pour les e´tudiants. Je suis revenue a` Saint-Pierre pendant plusieurs anne´es, toujours chez Rita et Bernard. Jamais, je n oublierai la qualite´ de leur hospitalite´ . Liz Belford, ne´e Armour

L’Auberge Saint-Pierre www.aubergesaintpierre.fr Tél. 05 08 41 40 86 Fax 05 08 41 55 90 aubergesaintpierre.ba@gmail.com

12]

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010


brèves d’actualité

Dessin de la semaine

vie locale

Bibliothèque D’étranges visiteurs… Le samedi 30 octobre, les visiteurs de la Bibliothèque de SaintPierre auraient pu croire que celle-ci accueillait une convention d’apprenties sorcières ; il s’agissait bien sûr, d’une animation spéciale Halloween, organisée en association avec Croq’paroles. Les enfants étaient venus costumés et les locaux furent donc hantés, le temps de quelques contes et d’un goûter, par de nombreuses petites sorcières et divers fantômes, squelettes, pirates et autres créatures. Ces petits monstres ont cependant été bien sages et ont écouté avec beaucoup d’attention les histoires des deux conteuses. Le prochain rendez-vous est déjà fixé : le mercredi 24 novembre à 15 heures, avec un après-midi jeux de société pour les enfants de sept à neuf ans. Les amoureux du Cluedo et autres jeux de plateaux, tout comme les débutants du Scrabble seront les bienvenus. L’animation est gratuite, ouverte à tous (adhérents et non adhérents) et sera suivie d’un goûter. Les inscriptions sont dorénavant prises à l’accueil du service ou par téléphone, au 41 31 99. • V. Vidal

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[13


© VSP/ Jean-Luc Drake

© VSP/ Jean-Luc Drake

La «

Affiche théâtrale de cette fin de semaine au Centre Culturel et Sportif : « La bonne Anna », une comédie en trois actes de Marc Camoletti, présentée par la Comédie des Îles.

La première est fixée à ce dimanche 14 novembre, et deux autres représentations sont d’ores et déjà annoncées les 15 et 16, sur la scène du Centre Culturel et Sportif, d’autres créneaux ayant été réservés pour répondre à la demande. Il s’agit du premier spectacle théâtral de la saison 2010-2011, et c’est la Comédie des Îles qui en assume la charge. Qu’est-ce qui a guidé le choix de cette pièce pour les comédiens ? Pour Suzanne Ozon, on s’en doute le fer de lance du projet, « un peu de facilité peut-être car il n’y a que cinq personnages et, en fonction de la disponibilité des uns et des autres, nous n’avions qu’un mois et demi pour la monter ». Et puis aussi « parce que nous avions envie de rire et nous pensions que le public aussi en cette préparation des fêtes ». Si Suzanne n’a eu aucune difficulté à établir la distribution - elle a eu les personnages dans la tête dès la lecture du scenario – le montage, lui, n’a pas été très aisé. D’abord, la troupe a eu beaucoup de peine à trouver une salle de répétition,

14]

mais, heureusement, elle a pu s’installer dans l’école Ste-Croisine qui lui a ouvert ses portes. Et, à l’heure où s’écrivaient ces lignes, la petite compagnie répétait depuis une dizaine de jours seulement dans son décor sur la scène de théâtre du CCS. Un décor dont il faut parler aussi puisque réalisé à « vitesse grand V » par les élèves de CAP MBC (Maintenance des Bâtiments de Collectivité) du Lycée professionnel de Saint-Pierre. Ils ont travaillé sous la direction de leur professeur, M. Joël Disnard.

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

Depuis, ce sont les décorateurs patentés du Centre, René Plaa et André Cuza qui ont pris la relève pour le non moins important travail de finition. Bref, tout ça pour dire, encore une fois, que derrière les comédiens, il y a toujours beaucoup de monde à l’ouvrage et de travail effectué dans l’ombre. Mais on le sait, le plaisir d’être sur scène chevillé au corps, Suzanne ne baisse jamais les bras. Elle sait entraîner le monde avec elle, à commencer par ses propres


[ théâtre ]

Par Didier Gil

enfants. Elle avait commencé avec ses filles, cette fois-ci c’est son fils Emmanuel qui va faire ses débuts sur les planches. Son époux André étant désormais à la retraite, je me demande si elle ne va pas réussir à le piéger un de ces jours ? Nous avons voulu lui laisser le mot de la fin en nous donnant un avant-goût du spectacle : « Comme toujours dans le théâtre de boulevard, c’est un chassé-croisé amoureux qui aurait pu virer au drame sans l’intervention sournoise de la bonne du foyer.

© VSP/ Jean-Luc Drake

© VSP/ Jean-Luc Drake

© VSP/ Jean-Luc Drake

Comédie des Îles La bonne Anna »

D’où de bonnes bosses de rire ! C’est du pur divertissement. » • NDLR : « La bonne Anna », comédie en trois actes de Marc Camoletti, mise en

scène collective. Avec : Suzanne Ozon, Marie-Annick Quédinet, Hélène Ozon, Gilles Gautier et Emmanuel Ozon. Durée du spectacle : 1 h 30.

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[15


vie locale

Les Artisans À la Salle des Fêtes Désormais traditionnel, le Salon de Noël des Artisans Réunis de l’Archipel, dont vous avez pu découvrir l’affiche dans notre édition de la semaine dernière, se tiendra ces 12, 13 et 14 novembre à la Salle des Fêtes municipale de Saint-Pierre. Les organisateurs – qui d’habitude vendent leurs créations dans le local de l’association, place du Général De Gaulle - vous y espèrent nombreux puisque vous y trouverez « des produits d’ici, faits par des gens d’ici, et que vous ne trouverez nulle part ailleurs » affirment-ils, certainement donc de nombreuses idées de cadeaux pour les fêtes de fin d’année. Première des nouveautés, le salon sera ouvert en nocturne dès ce vendredi 12, de 20 h 30 à 22 h, en journée continue le lendemain samedi, de 10 h à 18 h, et enfin l’après-midi du dimanche, de 13 h 30 à 18 h. C’est dire que personne n’aura l’excuse de n’avoir pu trouver le temps d’y faire un tour. Sur place, vous trouverez une bonne quinzaine d’exposants, bien sûr un stand « restauration et buvette », mais aussi, et c’est également une première, pour les plus petits, un atelier de maquillage animé par Hélène Lemoine. • D. Gil

Tennis Pour les 6 à 16 ans Pendant les vacances de la Toussaint, le Centre Culturel et Sportif et l’association SaintPierre Tennis Action ont organisé un stage de tennis intensif ouvert aux jeunes âgés de 6 à 16 ans. Du mardi 2 au samedi 6 novembre inclus, 25 stagiaires ont ainsi pu s’initier ou se perfectionner. Outre Jean-Louis Légasse (à droite sur la photo), entraîneur du club depuis des années, ce stage a bénéficié, pour la première fois dans l’encadrement, de la participation d’Arnaud Hayes (à gauche en blanc) qui renforce désormais l’équipe de Saint-Pierre Tennis Action. Arnaud a obtenu son diplôme d’éducateur sportif en juillet dernier, après plusieurs années de formation en Métropole auprès du Team Daniel Contet. Depuis le 27 septembre dernier, il est employé par Tennis Action pour seconder Jean-Louis. Il faut savoir que l’association locale jouit d’un succès très estimable puisque l’école de tennis, à elle seule, regroupe déjà 108 adhérents. Outre la formation, l’association gère aussi les compétitions locales qui sont organisées durant la saison, et le prochain rendez-vous pour les joueurs de tennis est fixé du 20 au 30 décembre prochains avec justement le Tournoi de l’École de tennis, disputé en simple, et ouvert aux jeunes comme aux adultes. Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler en temps et en heure. • D. Gil

16]

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

Avis de Consultation Tribunal * Une consultation est lancée sur l’Archipel par le Tribunal Supérieur d’Appel de Saint-Pierre et Miquelon pour le remplacement et l’installation d’un serveur et ses périphériques. Les entreprises intéressées pourront se procurer le dossier à l’accueil du Tribunal Supérieur d’Appel de SaintPierre et Miquelon (tél : 41 03 20), 14 rue Émile Sasco, tous les jours ouvrables de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30 (16 h 30 le mercredi et le vendredi). Les offres devront parvenir au service ci-dessus pour le mardi 23 novembre 2010, à 17 heures au plus tard.

Écho des Caps Pour être publié Vous êtes encore nombreux à vous faire surprendre par nos nouveaux délais d’impression, notamment au niveau des communiqués et autres avis. Il faut se souvenir que depuis janvier dernier 2010, notre système de production a été complètement réorganisé. Le tirage ayant été doublé, 3 000 exemplaires au lieu de 1 500, l’Écho ne s’imprime plus sur une seule journée comme auparavant. Désormais, dès que des pages sont prêtes, elles partent à l’impression dès le lundi matin, voire le vendredi de la semaine qui précède pour le verso de couverture, par exemple. En conséquence, notre conférence de rédaction élabore le contenu de l’édition à venir dès le mercredi de la semaine qui précède. Tous les documents à paraître et non prévus par la direction ou la rédaction, à commencer par les avis, communiqués et autres annonces légales, doivent donc être déposés au plus tard le mercredi midi de la semaine qui précède pour avoir une chance d’être publiés dans le numéro du vendredi de la semaine suivante. Par ailleurs, pour les semaines à venir, et en raison des congés des personnels, décision a été prise par la direction que l’Écho des Caps suspendra sa parution pendant les fêtes de fin d’année. Le dernier numéro sera daté du vendredi 17 décembre, et le premier de l’année 2011, du vendredi 7 janvier. • La rédaction


Pharmacie de garde

Agenda des marées

du lundi 8 nov. 9 h au lundi 15 nov. 9 h

Les jours décroissent de 1 heure 7 min

Pharmacie SPM

55 28 02 du lundi 15 nov. 9 h au lundi 22 nov. 9 h Pharmacie CHFD

41 47 47

Numéros d’appels d’urgence

15

novembre 2010 BASSES MERS

PLEINES MERS

07:18

20:14

01:43

14:14

Dimanche 14 - St Sidoine – Ste Sidonie 08:27

21:20

02:42

15:12

Lundi 15 - St Albert – Ste Vickie 09:46

22:23

03:44

16:12

Mardi 16 - Ste Marguerite 10:58

23:17

04:45

17:09

Mercredi 17 - Ste Élisabeth (Lise) 11:55

05:40

18:01

Jeudi 18 - Ste Aude – Ste Caroline 00:03

12:42

Vendredi 19 - St Tanguy

17

Samedi 20 - St Edmond

18 sapeurs-pompiers

voir la vie en grand présente

Samedi 13 - St Brice – St Bryan

urgence médicale gendarmerie

Cinéma

00:45 01:24

13:24 14:03

06:30

18:49

07:15

19:33

07:57

20:15

Dimanche 21 - Présentation de Marie – 02:02

Christ Roi 14:42 08:38

20:57

sudoku

Le jeudi 17 novembre à 20 heures 30

Problème n° 1229• niveau : expert

De Fabien Onteniente, avec Franck Dubosc, Mylène Demongeot et Richard Anconina.

Scénario « Arcachon. Mois d’août. Jean-Pierre Savelli, employé aux Mutuelles d’Assurances de Clermont-Ferrand, apprend que Valérie, sa fiancée, veut faire un break. Pour se ressourcer et retrouver calme et sérénité, il décide de changer de destination de vacances… Il atterrit au Camping des Flots Bleus et tombe sur Patrick Chirac et sa bande de campeurs irréductibles. Les vacances peuvent commencer ! Apéro ! » La presse en parle Pour Elle : « L’intrigue ne va pas chercher plus haut que la dune du Pyla, mais ça vaut vraiment le coup d’y planter sa tente à nouveau. Apéro ! »

Voir la vie en grand… Fabien Onteniente et Franck Du-

Réponse du n° 1228

Régles du jeu : Vous devez remplir toutes les cases vides en placant les chiffres 1 à 9 une seule fois par ligne une seule fois par colonne et une seule fois par zone de neuf cases. Chaque zone de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par zones pour vous aider.

bosc nous invitent une nouvelle fois à retrouver toute la faune hétéroclite qui vient séjourner au camping des Flots Bleus chaque été. C’est toute l’ambiance du premier opus que nous retrouvons, ses vacanciers pittoresques entre Claude Brasseur et Mylene Demongeot, Mathilde Seigner et Antoine Duléry, sans oublier bien sûr Franck Dubosc, alias Patrick Chirac. Le petit nouveau de la bande, Richard Anconina, apporte sa naïveté et sa mélancolie, et trouve sa place immédiatement. Le duo Dubosc/Anconina fonctionne merveilleusement bien, aucun ne cherchant à prendre le pas sur l’autre. « Camping 2 » est donc une suite réussie, une suite où l’on découvre de nouvelles trouvailles, de nouvelles situations de comédie, bref une invitation à savourer encore ce petit goût de vacances. Pour retrouver Patrick Chirac et ses amis, pour prendre une bonne dose de rire, car attention l’abus de rire ne nuit pas à la santé, bien au contraire, alors venez Voir la Vie en Grand ! • Cédric Lebailly • www.cg975.fr écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

[17


[ Remerciements Conseil Territorial ] * Le Conseil Territorial de Saint-Pierre et Miquelon remercie chaleureusement toutes les personnes qui, par leur participation, ont offert à tous nos aînés, ceux de Saint-Pierre comme de Miquelon, une Semaine Bleue remplie de rencontres, d’actions et de loisirs et leur donne à nouveau rendez-vous l’an prochain afin que cette joyeuse manifestation en l’honneur des personnes âgées de l’Archipel puisse perdurer pour le plus grand plaisir de tous.

[ Naissance Faire-part ]

Pour le Président et par délégation, la 4e Vice-Présidente, Odile Beaupertuis

Appel Public à la Concurrence Ville de Saint-Pierre * Une consultation est lancée par la Ville de Saint-Pierre pour la réalisation d’un mur de soutènement au cimetière municipal. Les entreprises intéressées pourront retirer le dossier de consultation à la Mairie de Saint-Pierre, tous les jours ouvrables, pendant les heures d’ouverture des bureaux. Les offres devront être déposées à la Mairie de Saint-Pierre, le mercredi 8 décembre 2010 à 11 heures 45 au plus tard.

Concours Direction de l’Équipement * La Préfecture de Saint-Pierre et Miquelon communique : Un concours commun externe pour le recrutement de techniciens supérieurs pour l’accès à l’École Nationale des Techniciens de l’Équipement (ENTE), à l’École Nationale de la Météorologie (ENM) et à l’École Nationale des Sciences Géographiques (ENSG) est organisé au titre de l’année 2011. Ce concours est ouvert aux candidats et candidates remplissant les conditions générales exigées pour l’accès aux emplois de la fonction publique et les conditions particulières exigées pour ce concours. Les conditions d’âge pour l’accès au concours de la fonction publique ont été supprimées conformément à l’ordonnance 2005-901 du 2 août 2005. - La date limite d’inscription est fixée au lundi 6 décembre 2010. - La date des épreuves écrites est fixée aux jeudi 3 et vendredi 4 mars 2011. Les dossiers d’inscription et tout renseignement complémentaire peuvent être obtenus auprès de l’accueil à la Direction de l’Équipement, Boulevard Constant Colmay à Saint-Pierre et à la Subdivision de l’Équipement à Miquelon.

Marché privé Avis d’appel d’offres * Société Coopérative Immobilière des Îles Saint-Pierre et Miquelon Boîte Postale 1025 Tél. 05 08 41 03 40 Fax 05 08 41 44 77 E-mail : cispm@cheznoo.net 97500 Saint-Pierre et Miquelon La Coopérative Immobilière des Îles Saint-Pierre et Miquelon lance un appel d’offres en vue de la réalisation des travaux de réhabilitation intérieure et extérieure de l’immeuble de logements « Paul Bert » à Saint-Pierre. Les travaux sont allotis comme suit : Lot N°1 : Terrassements – Gros Œuvre Lot N°2 : Charpente Bois – Structure Bois – Bardage Lot N°3 : Etanchéité Membrane PVC Lot N°4 : Menuiseries Extérieures – Métallerie Lot N°5 : Menuiseries Intérieures – Cloisons – Plafonds Lot N° 6 : Revêtements de sols durs – Souples – Chape fluide Lot N°7 : Peinture – Revêtements muraux Lot N°8 : Electricité – Chauffage Lot N°9 : Plomberie – Ventilation Les dossiers de consultation sont disponibles au format électronique au cabinet d’architecture R. Victorri A&MO, 17 rue de Paris à Saint-Pierre, tél : 41 55 70, Rodolphe.victorri@cheznoo.net à partir du 3 novembre 2010. Les offres seront à remettre à la CISPM au plus tard le 30/11/2010 à 11 h 30.

18]

écho des caps n° 1229 • vendredi 12 novembre 2010

* Mon premier cri a fait éclore des milliers de fleurs dans le cœur de papa et maman. C’est une grande joie que Philipe et Clarisse Baudoire et les enfants vous annoncent la naissance de Chloé, née le 19 octobre 2010.

[ À vendre à Miquelon ] * À Miquelon pour cause départ : Maison, entièrement rénovée, sise au 22 rue du Baron de l’Espérance, construite sur un terrain de 1 668 m2. Mise à prix 60.000 euros (prix sacrifié). Pour tous renseignements, s’adresser à l’agence immobilière Henri Paturel – Tél. 41 20 19 – Fax 41 28 52 – E-mail : hpaturel.conseil@cheznoo.net

Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Site internet www.mairiestpierre.fr Fondateur Albert Pen (Février 1982) Directeur

de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Rédacteur en chef Didier Gil 05 08 41 10 91

Journaliste Jean-Louis Mahé 05 08 41 10 92 Secrétaire de rédaction et Accueil Clarisse Hacala 05 08 41 10 90

Infographistes Sébastien Drake et Jean-Christophe L’Espagnol 05 08 41 10 95 Impression Yannis Lepape 05 08 41 10 93 05 08 41 10 94 Photographes Jean-Luc Drake (J.-L. D.)

jean-luc.drake@cheznoo.net Jean-Christophe L’Espagnol (J.-C.L’E.) jclespagnol@gmail.com

Pour nous joindre L’Écho des Caps rue, Georges Daguerre • BP 4213 • 97500 SPM • Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 courriel

echohebd@cheznoo.net

Tirage 3 000 exemplaires Commission paritaire numéro 68511




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.