Echo des Caps N°1407

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Fête de Saint-Pierre 2015

«L’Île aux Marins d’autrefois »Le lundi 29 juin

e r e i P t n i a Vil e de S

N° 1407 • 15 mai 2015

CALE DE HALAGE - PATENT SLIP 125 ans d’existence

IEDOM - L’ÉCONOMIE DE L’ARCHIPEL EN 2014 p. 07 - 09

UNE PHOTO, UNE INFO p. 04 ET 06

© Studio Michel Briand & Fils

DASTRI - UN BON DÉMARRAGE POUR LA FILIÈRE À SPM p. 03


ZOOM SUR

LE COLIBRI À GORGE RUBIS

© Patrick Hacala

Des données attendues de Saint-Pierre-et-Miquelon

Le groupe d’oiseaux pour lequel nous avons probablement le moins d’informations concernant les aires de distribution, les déplacements et les corridors de migration est celui des Trochilidés (colibris). Dans le Nord-Est du Canada, le Colibri à gorge rubis est le seul représentant de cette famille et, en général, peu de documentation sérieuse. Ce manque de connaissances est associé à la petite taille des colibris, à leur rapidité de mouvement, au fait qu’il est presque impossible de les détecter au chant et par l’inexistence d’une technologie qui nous permettrait de localiser et de suivre ces petits oiseaux. Mises à part les informations obtenues via les ornithologues chevronnées, très peu de données ont été recueillies concernant les dates d’arrivée des colibris dans les différentes régions de ce grand territoire. Comme nous sommes à la limite Nord de la distribution de cette espèce, il serait intéressant de pouvoir déterminer la phénologie de la migration ainsi que les différents corridors de déplacements que les colibris utilisent pour venir se reproduire à nos latitudes. Afin de combler ce manque d’informations, nous avons, en 2006, démarré un projet bénévole de récolte des dates d’arrivées et de départs de ces oiseaux, partout au Québec, en sollicitant la participation du plus grand nombre possible de passionnés de ces petits bijoux, via notre site Web, tous les quotidiens et hebdos du Québec ainsi que les forums ornithologiques. Maintenant que nous avons atteint nos objectifs de participation pour le Québec, nous aimerions étendre notre champ d'études plus à l'Est, en sollicitant la participation des résidents de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Terre-Neuve, endroits où se trouve aussi le Colibri à gorge rubis. Pour participer, pas besoin d'être un expert ; il suffit d'aimer les oiseaux, d'avoir une cour garnie de fleurs où, en plus, l'on suspend un ou plusieurs abreuvoirs attrayants. Les bonnes périodes pour en observer seront durant la migration printanière (en juin) et automnale (à compter d'août). Entre les deux, ils sont à nicher et ils se font discrets. Pour fournir vos données, il s'agit d'aller sur le site Web www.projetcolibris.org à l'onglet « Votre participation » et de remplir le formulaire approprié. Bienvenue à tous ! •

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écho septembre 2012 1305 19 octobre échodes descaps capsn° n°1302 1404• vendredi28 3 avril écho des caps n° 1407 ••vendredi vendredi 15 mai 20152012 écho des caps n° 1302 2012 1305 • vendredi 28 19 septembre octobre 2012


GESTION DES DÉCHETS

DASTRI DANS L’ARCHIPEL Un bon démarrage pour la filière DASTRI, l’éco-organisme en charge de la collecte et de l’élimination des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) piquants, coupants et tranchants (PCT) produits par les patients en auto traitement est opérationnel sur notre Archipel depuis septembre 2014.

Commentaires : • Un bon démarrage donc puisque ce taux de collecte est meilleur que dans certains territoires d’outre-mer mis en place depuis près d’un an ! (Martinique, Guadeloupe, Mayotte). • Cela laisse présager de bons résultats à venir.

Un premier bilan : • Septembre 2014 : Lancement de la filière DASTRI et Premières boîtes à aiguilles vides distribuées aux patients en auto-traitement. • Janvier 2015 : Traitement des premières boîtes à aiguilles pleines, rapportées par les patients dans un des trois points de collecte de Saint-Pierre et Miquelon. (Pour rappel on estime qu’un patient remplit une boîte en 3 mois en moyenne). • Mars 2015 : 13 Kg de DASRI issus des patients en auto-traitement collectés et traités, soit 36 % de ce qui a été produit durant ce premier trimestre 2015.

• Un grand merci aux différents acteurs de la filière ! Rappel Dans l’Archipel DASTRI a ouvert trois points de distributions et de collecte des boîtes à aiguilles : à la Pharmacie de l’Hôpital ; à la Pharmacie libérale et au Centre de Santé de Miquelon. Les BAA pleines sont ensuite traitées par le Centre Hospitalier François Dunan qui dispose d’un appareil de prétraitement par désinfection. •

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UNE PHOTO, UNE INFO Le printemps est arrivé, et avec lui fini le déneigement. Les employés de la voirie municipale ont ressorti d’autres outils. C’est le moment de balayer les trottoirs et le côté de la chaussée pour dégager toute la petite caillasse qui s’est accumulée pendant la saison hivernale.

© A.Zanaboni

La saison de pêche à la ligne a débuté le vendredi 1er mai. Les amateurs ont pu bénéficier d’un beau soleil pour les journées d’ouverture. Petits et grands s’étaient donnés rendez-vous autour des étangs espérant attraper quelques truites.

Côté hockey sur glace, les éliminatoires de la Coupe Stanley se poursuivent. Elles sont très suivies par les habitants de l’archipel. Des drapeaux flottent sur les voitures et les bâtiments selon les équipes préférées de chacun, et l’on retrouve en majorité le drapeau bleu et rouge des Canadiens de Montréal.

L’Actu en images

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≥ Conservatoire du Littoral Appel à Candidature Appel à candidatures pour l’entretien de terrains agricoles sur l’Isthme de Miquelon-Langlade au lieu-dit « La Ferme de la Pointe au Cheval » Site du Conservatoire du littoral à Saint-Pierre et Miquelon Le Conservatoire du littoral, établissement public de l’État, est chargé de mener une politique d’acquisition foncière pour la sauvegarde du littoral et le maintien des équilibres écologiques. Les terrains acquis par l’établissement en secteur agricole font l’objet de mise à disposition foncière via des conventions administratives qui précisent notamment le mode de calcul des redevances. Un cahier des charges fait partie intégrante de la convention et exige des pratiques agricoles compatibles avec la mission de conservation des équilibres écologiques du Conservatoire du littoral. L’objectif du Conservatoire en publiant cet appel à candidatures est de choisir un ou plusieurs exploitants dont les projets seront les plus adaptés pour la gestion environnementale du site (motivations, modes de gestion, matériels à disposition, …). Description du lot Ferme de la Pointe au Cheval : Références cadastrales des parcelles : Commune de Miquelon-Langlade ; Section BE n° 5, 16 et 18 Surface : 14ha 54a 58ca Qualité : Pâturage sous cahier des charges L’ensemble des terrains est clôturé en partie par une clôture en piquets et fil de fer et en partie par une barrière en bois. Des travaux seront conduits en 2015 pour poursuivre le remplacement de l’ensemble des clôtures par une barrière en bois. Le lot comprend aussi une ancienne « Cave à légumes », dont l’entrée et l’accès sont actuellement en cours de restauration. Conditions d’exploitation : Les conditions d’exploitation sont fixées par une convention d’Autorisation d'Occupation Temporaire et d'Usages agricoles pour les exploitants ou une convention d’Autorisation d’Occupation Temporaire d’usage pastoral pour les particuliers… qui fixe les règles d'usages de la propriété, détermine les éléments de cahiers charges et fixe le montant annuel, l'indexation et le calcul de la redevance. La durée de la convention est a priori de 6 ans (pastoralisme). La redevance moyenne annuelle indicative : 15 euros/ha/an. Conditions de l’appel à candidature : Les candidats peuvent récupérer le dossier de candidature complet auprès du Conservatoire du littoral puis envoyer leur proposition écrite à l’adresse suivante au plus tard le 31 mai 2015 : Conservatoire du littoral – 13 Rue Albert Briand – BP 4244 – 97500 Saint-Pierre et Miquelon Des renseignements complémentaires peuvent être demandés au Conservatoire du littoral : Tel : 05 08 41 54 40 - m.jouglet@conservatoire-du-littoral.fr Les terrains sont en accès libre ou visibles sur rendez-vous auprès de Mme Marjorie JOUGLET (responsable de l’antenne du Conservatoire du littoral, basée à Saint-Pierre), coordonnées ci-dessus. Les candidats peuvent être des exploitants agricoles ou des particuliers. Dans le cas de particuliers, il peut s’agir d’un groupement de plusieurs particuliers (un responsable et des usagers associés et solidaires qui sont signataires de la convention). Les candidates doivent présenter par courrier un projet détaillé. À la réception de celui-ci, le Conservatoire pourra solliciter des éléments complémentaires auprès des candidats et réunir un jury de sélection (Conservatoire du littoral, DTAM et CACIMA). Chaque candidat sera in fine informé par écrit de la suite donnée à sa candidature.

SUR LE VIF

© S Durand

Prix de la Vocation Scientifique et Technique des Filles Prix de la Vocation des Arts et des Lettres des Garçons Les élèves ont reçu toutes les explications de Gisèle Letournel, Adjointe au Maire

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© A.Zanaboni

UNE PHOTO, UNE INFO

La saison d’athlétisme 2015 de la Foulée des Îles est lancée. Le traditionnel Réveil du Coureur (10 km) a réuni une trentaine de participants le dimanche 5 avril dernier. David Bresson (senior) s’est imposé en 37’56 devant Sébastien Ther (V1 – 38’11) et Yannick Drake (V1 – 38’12). Chez les dames, Fanny Da Silva (Senior) remporte la course en 47’20 devant Hélène Borderes et Stacie Ryan (Senior ex aequo en 47’14). Un seul record est tombé, celui de la catégorie Vétéran 3 messieurs. Benoît Quédinet améliore d’1 minute et 07 secondes son propre record établi l’an passé, en franchissant la ligne d’arrivée en 41’34. Vendredi 1er mai, 31 coureurs et 4 marcheurs ont pris le départ des 5 km du Gabion organisés par la Foulée des Îles. David Bresson a une fois de plus franchi la ligne d’arrivée en premier. Le senior boucle l’épreuve en 18’58. Il est suivi de Christian Dianon (V2 – 21’14) et d’Amaury De Guillebon (Senior – 21’23). Côté dames, trois seniors montent sur le podium. Fanny Da Silva s’impose en 21’29 devant Hélène Borderes (24’59) et Clio Victorri (26’32). La gagnante de l’épreuve établi par la même occasion le nouveau record féminin toutes catégories confondues. Un deuxième record est à noter : le vétéran 3 Benoît Quédinet finit l’épreuve en 4e place en un temps de 21’27. Il ne manque plus qu’un seul record à Benoît pour détenir tous les meilleurs temps des épreuves de la Foulée des Îles en catégorie vétéran 3. Ce record est celui du 10 km du printemps. Le rendez-vous est donc donné le 17 mai pour le semi-marathon et le 10 km du printemps. Le 1er et le 2 mai dernier la Foulée des Îles organisait une collecte de dons pour l’association humanitaire de Dawa Sherpa, « Parrains et Marraines pour le Népal ». Le club a récolté près de 1 800 euros ; cette somme permettra de venir en aide aux victimes du séisme dans certains villages isolés du pays.

L’Actu en images

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UNE PAGE DE NOTRE HISTOIRE

HISTORIQUE DE LA PREMIÈRE CALE

François Lebuf, un n

L’

année 2007 fut celle de la réhabilitation de la cale de halage du port de Saint-Pierre. Certes, le projet était à l’ordre du jour depuis plusieurs années mais dût être plusieurs fois reporté en raison d’impératifs divers, budgétaires, sans doute. Cette infrastructure portuaire majeure fut d’une très grande utilité dès sa mise en service, en 1890, et tout au long du 20ème siècle. Toutefois, son activité devint, peu à peu déclinante du fait de la moindre fréquentation du port… Néanmoins, il eût été navrant de l’abandonner et de la voir disparaître. À l’échelle du « pays » c’est un « monument » ! C’est ainsi qu’on lui comptera, en cette année 2015, 125 ans d’existence ! En fait, c’est dès septembre 1873 que le projet fut envisagé. L’ingénieur Nord-Américain Crandall escalant à Saint-Pierre, sans doute au cours d’un voyage de promotion de son « outil », sur la côte Sud de Terre-Neuve, parvint à convaincre le Commandant de l’époque, Monsieur Joubert, récemment arrivé, de l’intérêt de disposer d’un tel équipement, vu le grand nombre de navires tant français qu’étrangers fréquentant le port. Ce faisant, Monsieur Crandall indiqua au Chef de la colonie qu’il avait repéré les endroits du bord de mer susceptibles d’accueillir ce type d’infrastructure. Le commandant Joubert fit donc part de cette suggestion au Président et aux membres de la Chambre de Commerce, récemment créée. Aussi, l’un d’entre eux, M. François Lebuf, entreprenant et novateur, se montra t-il vivement intéressé par le sujet. Né à Plerguer (Ille-et-Vilaine) le 8 Juin 1843, Monsieur Lebuf, « négociant-armateur » à Saint-Pierre, selon la terminologie de l’époque, présent sur l’île depuis le début des années 1860, dit-on, dût cependant patienter fort longtemps avant d’entrevoir la réalisation de son projet, peut-être en l’attente de disposer des fonds nécessaires à un tel investissement. Cependant, peu à peu, l’idée fait son chemin : enfin, un arrêté du Commandant de la Colonie, en date du 4 Juillet 1885, prescrit l’ouverture d’une enquête de commodo et incommodo en vue de la construction d’une « cale de halage » de concept Nord-Américain, type « Patent Slip » dans le port de Saint-Pierre. Quatorze longues années passèrent encore au cours desquelles la controverse, la polémique allaient bon train, surtout quant à l’emploi des travailleurs locaux dont on crai-

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gnait qu’ils soient remplacés par des « étrangers » au pays. Ce ne fut pas le cas, Saint-Pierre ne manquant, à l’époque, ni de calfats, ni de charpentiers de marine, et comptait même, encore, ces années-là, quelques constructeurs de petits navires ! Alors, patient, persévérant, ainsi qu’on peut le voir, Monsieur Lebuf obtient enfin du Président de la République d’alors, Jules Grévy, par décret en date du 8 Juin 1887, l’autorisation de construire cette cale de halage, face à son établissement commercial, sis rive Nord du « barachois ». Le décret fut donc promulgué à SaintPierre le 29 Juillet 1887.

Le projet devait se concrétiser finalement en 1890. En effet, une fois rassemblé sur place le gros équipement technique, (puissante machinerie à vapeur, rails à immerger, etc.), Monsieur Crandall arrive à SaintPierre le 29 Mai 1890 par le vapeur « SaintPierre » pour en diriger et superviser la réalisation. On imagine que ce chantier ne fut pas des plus aisés sachant qu’il fallut prendre en compte, sur plusieurs semaines, les marées, la météo et autres aléas. L’histoire ne nous dit pas combien de techniciens et d’ouvriers participèrent à ces travaux ! Cependant, l’ouvrage fut complété en une dizaine de semaines !

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Il s’agissait alors d’une large structure à deux voies, la principale, toujours présente, plusieurs fois rénovée, jouxtant l’actuelle Rue du 11 Novembre : elle était doublée d’un petit « ber » sur lequel furent radoubées nombre de mini-goélettes terre-neuviennes connues, à l’époque, sous le nom de « galopeurs ». Ce « ber » fut d’ailleurs détruit suite à l’acquisition de l’infrastructure par l’administration locale au début des années 1960. Selon les « Éphémérides Sasco », c’est le 1er septembre 1890 que fut inaugurée la cale de halage tant attendue ! Le premier bâtiment à y être « halé » fut le superbe trois-mâts de construction américaine, « Sea Flower », tout récemment acheté à Boston par M. Paul Revert, capitaine au long cours, et son frère Jacques, marin-pêcheur, tous deux natifs de Granville. D’abord « francisé » puis radoubé, le « fier navire » entreprit son premier voyage - sous pavillon français - vers Saint-Malo, en fin d’octobre 1890, avec quelques passagers et un chargement de morue, tant sèche que verte. Par la suite, l’investissement, sans doute excessif pour un particulier, Monsieur Lebuf chercha à se séparer de son « noble outil ». Il en annonça la mise en vente fin juin 1895, dans l’espoir, qui sait, de le voir acheté par l’administration locale. Peut-être, pour sa réalisation, avait-il obtenu quelque crédit de la « Merchant’s Bank de Saint-John’s, sise Place “La Roncière“ avant la création de la Banque des Îles SPM, en octobre 1889, devenue depuis la BDSPM. C’est alors que se constitua autour de luimême, une société regroupant plusieurs actionnaires, à la fois armateurs et négociants locaux, MM. Landry frères, St-Martin Légasse et François-Casimir Robert pour l’exploitation de cette infrastructure et de ses activités annexes, la « Société Slip & Stores and Co. ». Pourquoi cette enseigne anglophone ? Cela peut paraître surprenant, bien sûr. Cependant, il faut savoir qu’à l’époque, la clientèle portuaire étant souvent d’expression anglaise, ce « distinguo » était, en fait, d’un intérêt purement commercial. Aujourd’hui, « le slip » n’accueille plus que les rares navires locaux. Par la suite, la cale sèche Lebuf suscita quelque émulation : en effet, en 1896, une autre société devait voir le jour, la « Société du Patent Slip » celle-ci étant créée par MM. Mari Lefevre, d’Yquelon, Colombel et Avril, tous trois « Manchois » ! L’infrastructure construite selon le même concept (Crandall) n’eut qu’une existence assez éphémère. Elle se situait un peu plus


LE DE HALAGE « PATENT SLIP » novateur à Saint-Pierre au XIXème siècle à l’Ouest du port, face à l’espace des courts de tennis du C.C.S.: en effet, en janvier 1899, un incendie, accidentel ou autre - la question est restée posée - détruisit l’ensemble de la machinerie et faillit même entraîner la destruction de la goélette « SaintJoseph », montée sur le grand ber, propriété de Monsieur Fortuné Cormier, armateur-pêcheur d’avril à septembre, puis « caboteur » au Cap-Breton, jusqu’en décembre au moins. Quelque dix ans plus tard, le « Slip » des « Manchois » fut racheté et réhabilité par la société « Morue Française » devenue par la suite « Compagnie Générale de Grande Pêche » tandis que sa raison d’être devait disparaître peu à peu - entre les deux guerres - du fait du remplacement progressif des voiliers par les grands chalutiers à vapeur, puis au mazout. • Rose-Marie Couffon-Reux. Références historiques : • Lettre du Commandant de la « Colonie » Monsieur Joubert, au Président de la Chambre de Commerce de l’époque, M. Victor Cordon, et aux membres de ladite Chambre. • Lettre de Monsieur Lebuf au Commandant de la colonie, en date du 6 Février 1886, relative à la garantie d’emploi des travailleurs locaux. • Décret du Président de la République en date du 8 Juin 1887 promulgué dans la « Colonie » le 28 Juillet suivant. • Relation de l’inauguration du « Patent Slip » à la Feuille Officielle de septembre 1890.

Extrait de la Feuille Officielle du 19 septembre 1890.

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Bibliothèque ••• L’équipe de la bibliothèque

Bibliothèque-Médiathèque de Saint-Pierre

Site : http://www.biblispm.com Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40 Mél : bibliotheque-mediatheque@cheznoo.net

La rhubarbe mise à nu Guy Jacquy Vivement dimanche Documentaire Cet ouvrage aux jolies illustrations rétro est entièrement consacré à la rhubarbe, des mystères de son origine, ses vertus médicinales à ses rapports avec la littérature. Livre de jardinage mais aussi livre de cuisine, il regroupe 83 recettes, des confitures aux tartes en passant par les crumbles, sauces, chutneys et boissons. •

Structures gonflables : art, architecture et design Jacob Krauel Links Documentaire. Beau livre Les stuctures gonflables furent utilisées dès le 18ème siècle quand les frères Montgolfier inventèrent l’aérostat qui permit à l’homme de réaliser son rêve de voler. Puis ce fut l’époque des dirigeables et aéronefs et des premiers vols dans la stratosphère. Elles sont utilisées en architecture : pavillons, salle de spectacle mobile ainsi qu’en art et design : stands d’exposition, mobilier, capsules spatiales, etc … Chaque exemple sélectionné utilise les dernières technologies ; il est à chaque fois expliqué par son concepteur lui-même et illustré par des photographies en gros plan. • Rubrique animée par Josée Gautier.

DIRE, NE PAS DIRE

A C A D E M I E F R A N C A I S E Quelque, quel que…

1. Quelque, en un seul mot, peut être employé comme adjectif indéfini (comme tel, il s’accorde en nombre avec le nom auquel il se rapporte) : – Au singulier, pour marquer une indétermination portant sur l’identité ou la quantité : Connaissez-vous quelque personne qui soit de cet avis ? Il y a de cela quelque temps. – Au pluriel, pour indiquer un nombre indéterminé peu considérable : quelques personnes, quelques jours, quelques euros ; il a soixante ans et quelques. – Placé devant un nom suivi de que, dans la locution conjonctive quelque… que introduisant une subordonnée concessive au subjonctif. Quelque raison qu’on ait à faire valoir, il ne veut rien écouter. Quelques progrès que vous fassiez… Quelques grandes épreuves qu’il ait à traverser… 2. Quelque, en un seul mot, peut être employé comme adverbe (comme tel, il est invariable) : – devant un numéral, au sens d’« environ, à peu près ». Quelque mille personnes ont participé à la course. Quelque dix voitures ont été incendiées ; – devant l’adverbe peu. Cela m’a quelque peu surpris ; – devant un adjectif ou un adverbe suivi de que, pour marquer l’intensité dans la locution conjonctive quelque… que introduisant une subordonnée concessive au subjonctif. Quelque puissants qu’ils sont, je ne les crains point. Quelque belle qu’elle soit. Quelque adroitement qu’il s’y prenne, son échec est certain. 3. Quel que, en deux mots, est une locution conjonctive formée de l’adjectif indéfini variable quel et de la conjonction que. Suivie d’un verbe attributif (presque toujours du verbe être), elle introduit une subordonnée concessive au subjonctif : Quelle que soit sa bonne volonté, il ne réussira pas. Quel qu’il soit, quel qu’il puisse être. Il était obligé de prendre un parti, quel qu’il fût. Quelles que soient les circonstances, il sait garder son calme. •

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C

inéma

POUR VOIR LA VIE EN GRAND iné ma passion chaque jeudi à 20 h 30

ai m 21 i d 30 u s e j e Le eur h 0 à2

L’histoire : « Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle. Née sourde et aveugle, Marie Heurtin, âgée de 14 ans, est incapable de communiquer avec le reste du monde. Son père, modeste artisan, ne peut se résoudre à la faire interner dans un asile comme le lui conseille un médecin qui la juge « débile ». En désespoir de cause, il se rend à l’institut de Larnay, près de Poitiers, où des religieuses prennent en charge des jeunes filles sourdes. Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, se fait fort de s’occuper du « petit animal sauvage » qu’est Marie et de tout faire pour la sortir de sa nuit... » Pour Voir la vie en grand : Jean-Pierre Améris est dans le paysage cinématographique un réalisateur atypique, qui transporte un univers avec lui. Dans sa carrière, il a alterné film documentaire et film de fiction. Après le magnifique « Les émotifs anonymes » avec Benoit Poelvoorde et Isabelle Carré, dans lequel deux timides maladifs tombaient amoureux, il décide d’adapter une histoire vraie avec sa complice et actrice fétiche Isabelle Carré ; sur neuf films du réalisateur, la comédienne joue pour la troisième fois devant ses caméras. Une histoire peu connue et terriblement sensible, ici traitée avec finesse, ce qui aurait pu devenir mélodramatique et larmoyant devient dans « Marie Heurtin » d’une beauté et d’une énergie revigorante. Isabelle Carré nous donne une nouvelle preuve de son immense talent ; elle sait décidément tout jouer. Face à elle, Ariana Rivoire, réellement sourde apporte une vraie présence ; il se dégage de son interprétation une grande intensité. Le parfum de vérité qui se dégage du film tient au-delà de la réalisation et des interprètes. À une préparation minutieuse, Jean-Pierre Améris est allé à la rencontre de jeunes sourds-aveugles de l’institut Larnay, afin de trouver le ton qu’il devait donner à son film. Inspiré d’une histoire vraie, « Marie Heurtin » touche par sa simplicité, sa justesse de ton, sa sincérité. Isabelle Carré et Ariana Rivoire sont bouleversantes ; voilà un film tendre qui vous fera voir la vie en grand ! • Cédric Lebailly

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Le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas. Chaque semaine nous vous donnons quelques astuces pour changer simplement vos habitudes au quotidien et pour contribuer ainsi à limiter vos quantités de déchets à la maison, en faisant vos courses ou encore sur votre lieu de travail…

• Le papier : en utiliser moins ! C’est faisable :

in Heurt eris e i r a M Am ire Pierre riana Rivo n a e De J Carré et A lle Isabe Avec

- en évitant de tout imprimer : courriels, les documents de travail en intégralité, les présentations numériques… On peut sélectionner seulement ce qu’il est indispensable de conserver, ce qui nécessite d’être lu quand on n’est pas à son poste de travail, etc. ; - en configurant photocopieurs et imprimantes en mode rectoverso ; - en imprimant les documents en 2 pages par feuille ; - en imprimant le nombre d’exemplaire nécessaire, pas plus ;

La presse en parle : Pour Le Dauphiné : « Une réalisation qui a la simplicité du dépouillement et une interprétation lumineuse. »

- en réutilisant comme brouillon les versos blancs des documents imprimés ou photocopiés.

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des marées mai 2015 Les jours croissent 1 heure de 22 minutes MERS BASSES

Urgence médicale

Gendarmerie

Sapeurspompiers

Pharmacies de Garde du lundi 11 mai 9 h au lundi 18 mai 9 h Pharmacie SPM 55 28 02

du lundi 18 mai 9 h au lundi 25 mai 9 h Pharmacie CHFD 41 47 47

MERS PLEINES

Samedi 16 - St Honoré 02:23 14:35 08:35 20:59 Dimanche 17 - St Pascal 03:12 15:19 09:24 21:46 Lundi 18 - Ste Corinne - St Éric 03:57 16:00 10:10 22:31 Mardi 19 - St Yves 04:40 16:39 10:53 23:15 Mercredi 20 - St Bernardin 05:21 17:18 11:36 23:58 Jeudi 21 - St Constantin 06:01 17:57 12:18 Vendredi 22 - St Émile - Ste Rita 06:40 18:38 00:41 13:03 Samedi 23 - St Didier 07:22 19:21 01:26 13:47 Dimanche 24 - PENTECÔTE 08:06 20:11 02:90 14:36

Vil e de Saint-Pierre

Numéros utiles

Mairie standard : 41 10 50 Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65 Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18 Traitement des Eaux : 41 41 76

Fourrière [ Fourrière ] Service Fourrière : 55 19 75 Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Fondateur Albert Pen Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Co-directeur de la publication Claude Arrossaména

Rédacteur en chef Jean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91 redaction.echo@mairie-stpierre.fr

Photographe et rédacteur Jean-Christophe L’Espagnol photographe.echo@mairie-stpierre.fr

Infographiste Steve Yon : 05 08 41 10 95 infographie.echo@mairie-stpierre.fr

Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93 imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90 secretariat.echo@mairie-stpierre.fr

Collaboration Jean-Luc Drake (Photographe) jean-luc.drake@cheznoo.net

Journal en ligne www.mairie-stpierre.fr

Pour nous joindre L’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 Tirage 2 900 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

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VOTRE REGARD SUR L’ARCHIPEL

27 mars 2015 Grand calme sur le Barachois © Andrée Olano

Pour nous envoyer vos photos : infographie.echo@gmail.com

[ partenaires de la semaine] LA MUTUELLE DES ÎLES SAINT-PIERRE ET MIQUELON ET LE GROUPE AREAS LA FORCE DE DEUX MUTUELLES POUR DES CONTRATS EFFICACES

Multirisques : Habitation – Artisans – Commerçants Responsabilité Civile – Vie Privée et Professionnelle Assurance Automobile Accidents de la Vie Multirisques Scolaires, Chasse, etc.

Téléphone : 05 08 41 28 69 - Télécopieur : 05 08 41 51 13 Email : mispm@cheznoo.net

écho des caps n°caps 1377n° • vendredi 12 septembre écho des 1407 • vendredi 15 mai 2014 2015

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SUR LE VIF

La Gendarmerie à l’initiative d’un rallye historique et ludique pour mieux comprendre notre histoire et plus particulièrement le ralliement de l’Archipel à la France Libre le 24 décembre 1941


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