Écho des Caps N° 1421 by SAINT-PIERRE l'écho

e r e i P t n i a Vil e de S

N° 1421 • 29 octobre 2015

EXPO FRANCINE LANGLOIS À la Bibliothèque du 3 au 28 novembre

GESTION DES DÉCHETS - CHRISTOPHE CAIGNARD EN MISSION À PARIS p. 3

COLLOQUE D’HISTOIRE - LE PROGRAMME DES CONFÉRENCES p. 13

ENVIE DE LIRE - LE BOSCO DE KERPALUD DE LUC CORLOUËR p. 14 et 15

Les bébés de septembre 2015 Elyne LEVAVASSEUR

Léo LETOURNEL

Le 4 à 14h18. Fille de Xavier LEVAVASSEUR et de Maud CLAIREAUX

Le 7 à 3h45. Fils de Philippe LETOURNEL et de Karine GAUTIER

Emma THÉAULT NGUYEN

Kattleya TÉLETCHÉA Le 12 à 10h53. Fille de Bruno TÉLETCHÉA et de Laëtitia DAVID

Le 22 à 13h39. Fille de Nicolas THÉAULT et de Mélanie NGUYEN

Martin ARROSSAMENA Bienvenue à eux et toutes nos félicitations aux heureux parents. • Photos J.-L. Drake

Le 24 à 8h40. Fils de Gaël ARROSSAMENA et de Samantha ETCHEVERRIA

État civil de septembre 2015 MARIAGE 12 – MAHÉ Yannick, Serge, Joseph et SOUAVÉ Marie, Lise, Joséphine

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DÉCÈS 03 – GRIS Paul, Gabriel, Joseph, Eugène 08 – VIDAL Jean-Claude 16 – FLUCHAIRE Françoise, Marie, Victorine épouse de Abel, Gilles, Bernard, Marie GOINEAU 16 – LEMAINE Laurent, Roger, Marie 20 – URDANABIA Nadège, Bernadette veuve de Alain, Paul GIRARDIN 26 – COX Ernest, Marie Gabriel époux de Marie, Ginette, Olive CARRIER

LE CHARGÉ DE MISSION GESTION DURABLE DES DÉCHETS À Paris pour un point d’étape et un séminaire Christophe Caignard est en métropole pour deux semaines. Le chargé de mission de la Mairie de Saint-Pierre a eu plusieurs réunions de travail avec les éco-organismes déjà en contrat avec la Municipalité. Le Sénateur-Maire a participé à ces réunions. ADEME, Eco-Emballages, Eco-Systèmes ou encoreSCRELEC..., il s’agissait de faire un point d’étape sur les contrats déjà en cours et sur les avancées opérées dans les domaines concernés en termes de tri des déchets. Cette mission métropolitaine permet aussi à Christophe Caignard de rencontrer de nouveaux partenaires afin de pouvoir travailler avec eux et/ou de finaliser certains contrats en cours. Sur l’agenda figurent des rendez-vous avec : • RECYLUM : lampes et équipements électriques professionnels. • CYCLAMED : collecte et élimination des médicaments non utilisés. • ECO-TLC : recyclage des vêtements, linge de maison et chaussures. • ECO–MOBILIER : collecte et valorisation des mobiliers usagés en leur offrant une seconde vie, en les recyclant ou en les utilisant comme source d'énergie. • ECO-FOLIO : recyclage des papiers. La mission de Christophe Caignard s’achèvera à Paris avec deux jours de séminaire Territoire zéro déchet, zéro gaspillage. •

CONSEIL MARITIME ULTRAMARIN - BASSIN SPM Karine Claireaux élue Le Sénateur-Maire a été élu le 21 octobre dernier représentant du Conseil Maritime Ultramarin Bassin de Saint-Pierre et Miquelon au Conseil National de la Mer et des Littoraux. Jean De Lizarraga, le Maire de Miquelon, est son suppléant. Rappelons que Madame Claireaux est également présidente du Bureau du CNML et que ce Conseil définit les objectifs et précise les actions qu’il juge nécessaires pour l’aménagement, la protection et la mise en valeur de la mer et des littoraux, dans une perspective de gestion intégrée des zones côtières. Il assure aussi le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la mer et des littoraux. •

JOURNÉES NATIONALES D’ÉTUDES DE L’ANEL Le Sénateur-Maire invité Le Sénateur-Maire a été invité à participer aux Journées Nationales d’Études de l’Association Nationale des Élus du Littoral qui se tiennent à Saint-Tropez. Elles ont pour thème à quelques semaines de la Conférence Climat de Paris (COP21) : « Les collectivités du littoral face aux changements climatiques ». Ces Journées de l’ANEL accueillent les élus des collectivités littorales de métropole et d’outre-mer ainsi que les représentants du Gouvernement, les partenaires publics et privés des collectivités, les services de l’État et les acteurs du monde maritime. Ils débattent et échangnet autour des actions de prévention menées par les collectivités du littoral pour anticiper les effets des changements climatiques : lutte contre l'érosion côtière, prévention des phénomènes extrêmes de submersion marine, houles cycloniques, tsunami dans les outre-mer ; transition énergétique et énergie marines renouvelables. Madame Claireaux, au titre de son mandat au CNML, a co-présidé avec le Président de l’Anel, Jean-François Rapin, la table ronde « Au-delà des solutions locales, la nécessité d’une vision politique ». Elle a permis de faire le point sur les actions nationales ainsi que les attentes des élus vis-à-vis de l’État pour traiter des enjeux liés à la mer et au littoral. • écho des caps n° 1421 • jeudi 29 octobre 2015

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DU SÉNATEUR-MAIRE

Les outre-mer & les changements climatiques : v

l’occasion de la COP21, le ministère des outre-mer a organisé le jeudi 15 octobre rue Oudinot, le colloque « Les outre-mer & les changements climatiques ». Objectifs affichés : « réunir des élus et des experts, valoriser et partager avec le plus grand nombre les solutions déployées sur nos territoires qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique ». Les outre-mer sont d’ores et déjà en première ligne comme sentinelles du changement climatique, ils en subissent les premiers effets et seront vraisemblablement davantage impactés dans un avenir proche. Le colloque était articulé autour de trois grandes thématiques : Impact – Atténuation – Adaptation. • Les outre-mer, sentinelles du changement climatique : impacts et observation du changement climatique outremer. • Les outre-mer, démonstrateurs de la transition énergétique et de la croissance verte : contribution des outre-mer à l’atténuation des effets du changement climatique. • Les outre-mer aux avant-postes de l’adaptation : stratégies innovantes des territoires ultramarins pour s’adapter. Le Sénateur de Saint-Pierre et Miquelon a été invité à s’exprimer sur le thème de l’adaptation et la prévention des risques : comment aménager le littoral face à son érosion croissante ? Extraits de l’intervention de Madame Karine Claireaux qui participait au colloque au titre de son mandat de Présidente du Bureau du Conseil National de la Mer et des Littoraux. • Les impacts du changement climatique en Outre-Mer La plupart des collectivités d'outremer sont ou seront touchées par les risques liés au réchauffement climatique et notamment la submersion. L'idée même est traumatisante mais nous avons le devoir, la responsabilité d'y faire face. Bien des questions se posent : est-ce que la montée du niveau des océans redessinera la carte de certains territoires ? À quelle échéance ? Que vaut le foncier dans les zones dites « à fort risque » ? Comment s’assurer contre ces risques ? Puis, très vite, il faut passer de la question purement climatique à des questions économiques. C’est d'un côté très concret. Puis cela devient une source majeure d’inquiétude, et l’incertitude renforce la perception des risques. Il faut toujours garder cela en tête si l’on doit communiquer sur un risque environnemental. Informer sur les

risques climatiques sans générer de la peur est aussi un risque climatique en soi… Ce risque, il existe à Saint-Pierre-et-Miquelon par exemple et les annonces liées au PPRL ont suscité beaucoup d'émoi, mais cela est valable pour l’ensemble des outremer français. Les impacts du changement climatique sur les milieux naturels en outremer sont nombreux. Biodiversité, océans, littoraux... je ne vous apprends rien, vous connaissez ces enjeux. Aujourd’hui, afin d’attirer l’attention de TOUS les décideurs, français et européens mais pas seulement, politiques et économiques, acteurs et observateurs, il faut donner une raison d’agir. Et comme le bon sens ne semble pas suffir… il faut donc donner une raison politique et économique d’agir, et d’agir vite. Ceux qui vivent ces réalités au quotidien le savent, les effets du réchauffement climatique en outremer sont diffus et multiples. Mais pour agir et faire agir, surtout lorsqu’il s’agit de nos outremers, il faut donner une valeur économique aux écosystèmes locaux.

Adapter nos écosystêmes est un investissement aussi indispensable qu’incontournable Pour sensibiliser au mieux à ces questions, ce qui marche le mieux auprès des décideurs, c’est de parler de points de croissance, de valoriser et de sectorialiser ces enjeux. Secteur du tourisme ; de l’agriculture et de l’élevage ; de la pêche et de l’aquaculture, mais aussi le secteur énergétique, la santé, la défense et bien d’autres… pour ne citer que quelques-uns des secteurs les plus vulnérables au changement climatique en outre-mer. Retenir une approche fondée sur nos écosystèmes en outre-mer afin de promouvoir et optimiser la coexistence des activités et des usages en tenant compte des contraintes liés au réchauffement est, et sera, un travail de longue haleine. Cela coûte et coûtera cher, nous le savons. Mais, là où certains ne parlent que du coût, je préfère, et je pense que beaucoup dans cette salle aussi préfèrent, parler d’investissement.

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Oui, adapter nos écosystèmes est un investissement aussi indispensable qu'incontournable. S’il faut parler en termes plus économiques: ce que nous ne faisons pas pour limiter la « chaîne d’impacts » climatiques, ce que nous ne préparons pas pour améliorer nos « systèmes de ressources » aujourd’hui coûtera des décimales de croissance demain et des points de croissance après-demain. Dit autrement, les non-investissements ou les lenteurs d’aujourd’hui sont les surcoûts demain ! Nous avons déjà une dette climatique envers nos enfants. Il nous faut investir massivement pour éviter de la creuser encore davantage. La bonne santé politique et économique de nos territoires dépend intrinsèquement de la bonne santé de nos écosystèmes, de la limitation (quand cela est possible) ou l'adaptation aux risques liés au changement climatiques.

: vers un agenda des solutions Le message de George Pau-Langevin, Ministre des outre-mer

Deux valeurs-maîtresses pour nos outre-mer Si je n’avais qu’un message à faire passer dans ce colloque, ce serait celui-ci : Il faut ériger deux valeurs-maîtresses pour nos outremer, 1) la résilience Nous n’avons pas 30, 50 ou 100 ans pour agir. Nous avons 10 ans devant nous pour préparer nos littoraux et nos outremers. En 10 ans, nous devons développer une véritable politique de résilience structurelle face aux changements climatiques pour nos outremer. 2) le maritime - ou la maritimisation Que l’on vienne de Wallis, de Mayotte, de Saint-Pierre ou de Miquelon, nous existons par la mer et pour la mer. La France possède la deuxième surface maritime au monde et l’économie bleue est notre premier pourvoyeur d’emplois et d’innovation en outremer. Nos littoraux sont nos premiers boucliers face aux changements climatiques. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, il faut envisager de rapprocher l’outremer, le maritime et le littoral pour une gouvernance efficace face aux défis futurs. Et parce que cette idée me tient particulièrement à cœur, je ne peux m'empêcher de vous la faire partager... pour plus de cohérence, d'efficience et de résilience - je reprends ce même motpourquoi ne pas envisager une évolution, une innovation... sous la forme d’un ministère de la mer et des outremer ? •

Les territoires d’outre-mer sont particulièrement sensibles aux effets du changement climatique. Ils sont ainsi particulièrement vulnérables à l’augmentation du niveau des mers, à l’intensification des événements climatiques extrêmes ou à la prolifération des espèces invasives, encouragée par les modifications climatiques. Une politique de réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre pour limiter les conséquences des changements climatiques pour les populations et l’environnement : cela passe notamment par les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables. Les outre-mer disposent en la matière de grandes richesses et sont le lieu de projets innovants : énergies marines, climatisation par eaux profondes, stockage de l’électricité… Toutefois, même si les émissions de gaz à effet de serre pouvaient être maîtrisées, certains effets sont désormais inéluctables. Il est donc nécessaire de s’adapter aux impacts des changements climatiques. C’est sans doute parce que la nouvelle réalité climatique se fait d’ores et déjà sentir dans les outre-mer que des politiques d’adaptation y sont mises en place depuis déjà plusieurs années. L’adaptation passe notamment par la prise en compte des évolutions du climat et des risques à venir dans les politiques publiques : urbanisme, bâtiment, infrastructures, production et distribution d’énergie, protection de la biodiversité… Les outre-mer sont des territoires avant-gardistes, réservoirs de savoirs et de savoir-faire pour penser l’adaptation. Le document remis lors du colloque dresse un panorama des démarches engagées au niveau local qui auraient vocation à être développées et reproduites dans d’autres territoires aux caractéristiques similaires. Cet « agenda des solutions », non exhaustif, vise à mettre en lumière les atouts dont disposent ces territoires pour faire face aux effets du changement climatique et penser un nouveau mode de développement adapté aux évolutions qui s’annoncent. •

Pour Saint-Pierre et Miquelon Mettre en place une pêche durable Contexte Les impacts du changement climatique sur le milieu marin sont nombreux : érosion du trait de côte, élévation du niveau de la mer, intensités amplifiée des événements météorologiques, modification des températures océaniques, hausse de la salinité des eaux de surface, acidification progressive des océans, inversion des courants, etc. Ainsi, les acteurs du secteur de la pêche peuvent s’attendre à des migrations d’espèces, une perte de biodiversité ainsi qu’à une chute de biomasse pour certains stocks halieutiques et espèces marines, selon les régions. L’élaboration et la mise en œuvre de mesures adaptées sont donc essentielles pour la conservation des ressources marines et la pérennité de ce secteur.

Solution développée La conservation et la gestion des espèces ciblées par la flottille de Saint-Pierre-etMiquelon sont assurées dans un cadre national (pour les espèces sédentaires tels que le crabe des neiges) et international : bilatéral avec le Canada dans la zone cogérée du 3Ps, et multilatéral dans le cadre des organisations régionales de pêche (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique pour les thonidés et apparentés, Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest pour les autres espèces). Des systèmes de TAC (totaux admissibles de captures) et quotas sont en place et adaptés annuellement sur la base des avis scientifiques. Dans les eaux sous juridiction française, un TAC peut aussi être fixé (flétan, crabe des neiges). La France, au titre de Saint-Pierre-et-Miquelon, coopère également avec le Canada pour l’évaluation de l’état des espèces cogérées.

Résultats observés / attendus La conservation et la gestion durable des ressources halieutiques sur la base des avis scientifiques doit permettre le renouvellement des espèces exploitées. Certaines, comme la crevette, sont menacées par des facteurs environnementaux, dont le changement climatique. L’instauration de moratoire est alors la seule solution. Ces moratoires peuvent durer des années : ainsi la pêche au cabillaud (ou morue) de la zone 3M de l’OPANO a pu être rouverte après dix ans de moratoire, la biomasse s’étant reconstituée. Conditions de reproductibilité - Poursuivre les efforts de recherche permettant de prévoir les impacts du réchauffement de l’océan sur la pêche et de faire des projections sur l’évolution des stocks, les modèles étant alimentés par les données recueillies lors des campagnes scientifiques.

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VIE LOCALE

EXPOSITION « 60 SOLUTIONS FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE » Les élèves de 5e du Collège Saint-Christophe très intéressés Le mardi 13 octobre, les élèves de cinquième du collège Saint-Christophe sont allés visiter l’exposition photographique « 60 solutions face au changement climatique » proposée à l’aéroport de Saint-Pierre par l’Agence Française de Développement. Ce fut l’occasion, pour les élèves, de voir des solutions concrètes dans la lutte contre le changement climatique. Par exemple, ils ont pu découvrir une plate-forme multifilières de traitement des déchets ménagers en Guadeloupe. Celle-ci permet d’améliorer la gestion des déchets et de protéger l’environnement. La qualité des photographies de Yann Arthus-Bertrand ainsi que le questionnaire mis à disposition ont permis d’intéresser les jeunes qui ont mieux compris les enjeux du développement durable, thème central dans le programme de géographie. •

Les enseignants de SVT et de géographie du Collège Saint-Christophe.

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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

LE PREMIER MINISTRE MANUEL VALLS « Organiser le retour de l’État outre-mer » Une réunion de ministres s’est tenue le 15 octobre dernier à l’Hôtel de Matignon, sous la présidence de M. Manuel VALLS. Le Premier ministre a réaffirmé l’ambition du Gouvernement d’organiser le retour de l’État outre-mer. Cela suppose une forte implication de tous les ministères, de l’ensemble des services de l’État, sous la coordination de la ministre des outre-mer, George PAU-LANGEVIN. La réunion des ministres a été l’occasion de faire un tour d’horizon de l’ensemble des enjeux, économiques, sociaux, éducatifs et culturels. Les outre-mer disposent de toutes les richesses pour y faire émerger le modèle économique du XXIe siècle, respectueux de l’environnement et de la biodiversité. Sur le plan économique, le Gouvernement réaffirme sa volonté de consolider les aides fiscales à l’investissement outre-mer, dans un cadre qui a été rénové en 2014. Des mesures transitoires sont prises dans le cadre du projet de loi de finances 2016 pour éviter tout blocage d’ici au 31 décembre 2017 : les entreprises ont besoin de cette visibilité pour investir. Conformément aux engagements du Président de la République, la France défendra le principe d’une adaptation de certaines règles européennes aux réalités des outre-mer. Cela se traduira par une révision du règlement général d’exemption par catégorie (RGEC) applicable aux aides d’État, à la suite d’une démarche concertée avec la Commission elle-même. Dans le secteur de l’investissement en faveur du logement social, le Premier ministre a souhaité que l’effort de simplification soit accéléré et se traduise par un allègement des formalités demandés aux opérateurs dans les procédures d’agrément. Un groupe de travail intégrant les bailleurs sociaux sera installé et devra aboutir à des propositions concrètes avant la fin du mois de novembre. La stratégie nationale de « santé outre-mer » sera officialisée d’ici la fin de l’année sur la base des conclusions de la mission confiée à Mme Chantal DE SINGLY, ancienne directrice de l’Agence régionale de santé de l’Océan indien, et sur la base d’une concertation qu’organiseront à partir de novembre la ministre des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des femmes et la ministre des Outre-mer. Par ailleurs les ministres travailleront ensemble à des mesures permettant de renforcer la protection de l’enfance à Mayotte dans le respect des compétences dévolues au Conseil départemental. Cette démarche sera lancée en cohérence avec les objectifs du projet de loi réformant la protection de l’enfance actuellement discuté au Parlement et du plan jeunesse outre-mer lancé par la ministre des outremer et le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Le Gouvernement a rappelé son attachement à la vocation exclusivement ultramarine de la chaîne France Ô, qui devra figurer au prochain contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions. Enfin, une réflexion associant l’ensemble des ministres concernés sera lancée sur la place que les outre-mer doivent occuper dans l’affirmation de la souveraineté nationale : surveillance des espaces maritimes, défense de nos intérêts économiques, lutte contre les narcotrafics et la piraterie, maîtrise des flux d’immigration, rôle stratégique dans la gestion et l’exploitation des ressources naturelles, protection de l’environnement. Compte tenu de la place des récifs coralliens dans les espaces maritimes français et de leur rôle dans la biodiversité marine, le Premier ministre a dès à présent décidé de proposer la candidature de la France au secrétariat de l’International Coral Reef Initiative (ICRI) pour la période 2016-2018..•

LE SPORT EN MILIEU CARCÉRAL Partenariat avec l’école de boxe Olympique de l ‘Archipel La préfecture et l’administration pénitentiaire se félicitent du partenariat engagé entre le centre pénitentiaire de Saint-Pierre et Miquelon et l’école de boxe olympique de l’archipel pour la prévention de la récidive par la pratique sportive. Cette action cofinancée par le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) et la DCSTEP a débuté ce mardi 13 octobre 2015 au centre pénitentiaire. Ces séances hebdomadaires sont encadrées par un éducateur sportif de l’école de boxe et ont pour objectif de favoriser auprès des personnes détenues le goût à l’effort et de développer leurs maîtrises émotionnelles et comportementales. •

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UNE PHOTO, UNE INFO Pour fêter Halloween, la Bibliothèque de Saint-Pierre organise pour les jeunes enfants des « Heures du Conte » costumées : le vendredi 30 octobre à 15h00, pour les 7 à 9 ans. Animation gratuite et ouverte à tous ; elle sera suivie d’un goûter. Renseignements et inscriptions sont pris à l’accueil de la Bibliothèque ou par téléphone, au 41 31 99. •

La collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon passera à l’heure d'hiver dans la nuit du samedi 31 octobre au dimanche 1er novembre 2015, comme ses voisins Nord-Américains, soit une semaine après la métropole. Il faudra donc retarder les montres d’une heure (à 3 heures du matin, il sera 2 heures). •

L’Actu en images

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Le Président de la République a félicité cet aprèsmidi Justin TRUDEAU, futur premier ministre du Canada pour sa victoire électorale. Au cours d’un entretien chaleureux, François HOLLANDE et Justin TRUDEAU sont convenus de se rencontrer afin d’examiner ensemble comment améliorer encore la coopération entre la France et le Canada. La conférence de Paris sur le climat sera une précieuse occasion de mettre rapidement en œuvre cette volonté d’agir ensemble au service de la paix et de l’avenir de la planète. •

UN NOUVEAU PAS EN AVANT POUR L’AFM Produire pour guérir

’est le nouveau défi que se lance l'AFM-Téléthon :

• Produire à l'échelle industrielle des médicaments issus des biothérapies innovantes développées dans les centres de recherche de son Institut des Biothérapies Innovantes pour les Maladies Rares. • Commercialiser ces médicaments à un prix juste et maîtrisé pour les patients atteints de maladies rares.

biothérapies innovantes devient cruciale. Ce projet s'inscrit donc dans la droite ligne du combat et des actions entreprises par l'AFMTéléthon depuis 30 ans. Il la positionne comme l’initiateur d’une nouvelle filière industrielle créatrice de valeur et d’emplois en France, et comme l’inventeur d’un nouveau modèle économique.

En partenariat avec Bpifrance (Banque Publique d’Investissement), une plateforme industrielle de production de médicaments de thérapie génique et cellulaire sera créée en 2016. Un projet ambitieux qui marque une nouvelle étape clé de l'Association sur le chemin du médicament.

I N F O

Depuis les premiers succès de la thérapie génique en 2000 avec les bébé-bulle, les preuves d’efficacité chez l’homme des thérapies géniques et cellulaires se sont multipliées pour des maladies génétiques rares du cerveau, du sang, du système immunitaire, de la vision... Alors que les essais se multiplient, la problématique de changement d’échelle de la production de ces traitements issus des

A F M

Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l’AFM-Téléthon : « Depuis la création de notre association, notre objectif n’a pas changé : guérir. Association de malades et de parents de malades, nous sommes déterminés à vaincre des maladies rares longtemps considérées comme incurables.

Grâce à l’élan populaire du Téléthon, nous avons soutenu de nombreux programmes et créé des instituts de recherche translationnelle capables de développer des thérapies innovantes et de mener les essais cliniques jusqu’aux premières preuves d’efficacité chez les malades. Grâce à cette force de frappe unique, les essais chez l’Homme explosent aujourd’hui et les premiers candidats-médicaments arrivent. Nous devons aller jusqu’au bout de notre combat et garantir au plus grand nombre de malades l’accès à ces traitement innovants, à un prix juste et maitrisé. C’est donc avec fierté et forts de l’expertise de nos laboratoires que nous nous engageons, aux côtés de Bpifrance, dans cette nouvelle étape sur le chemin du médicament. »

L'objectif de cette plateforme sera de mettre à la disposition des malades les médicaments issus des biothérapies innovantes développées par les laboratoires de l'AFM-Téléthon mais également par des équipes académiques ou des biotechs. Et ce, à un prix juste et maîtrisé selon l’intérêt des malades qui est au cœur de l’action de l’AFM-Téléthon. La création de cette plateforme de production de médicaments est le fruit d’une collaboration entre l’AFM-Téléthon et le fonds « Sociétés de Projets Industriels » (SPI) géré par BPifrance dans le cadre du Programme Investissement d’Avenir. La société sera détenue majoritairement par l’AFM-Téléthon, à hauteur de 54% du capital à sa création. L’AFM-Téléthon valorisera le savoir-faire et la propriété intellectuelle nécessaires à l’activité et investira 36 millions d’euros. Le fonds SPI investira 84 millions d’euros dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir.

Le Téléthon, c’est les 4 et 5 décembre Cette année, la Coordination 975 de Saint-Pierre et Miquelon organisera des Manifestations Force T. La première Manifestation Force T est d'ores et déjà programmée ; il s’agit de la Bouquinade du Club Lions Avenir qui aura lieu samedi 14 novembre dans le préau de l’École du Feu Rouge.

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T É L É T H O N

ZOOM SUR

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À partir du mardi 3 novembre après-midi et jusqu'à la fin du mois, la Bibliothèque de Saint-Pierre accueillera dans ses locaux une expovente d'œuvres réalisées par Madame Francine Langlois. Plus d'une vingtaine de tableaux aux sujets divers (paysages, natures mortes, scènes de vie...) seront visibles, certains pour la toute première fois. Aquarelles, pastels et peintures à l'huile viendront donc décorer les murs de la Bibliothèque pour le plus grand plaisir des visiteurs. Madame Langlois nous donne quelques précisions sur son parcours et ses projets : « J'ai toujours été intéressée par le dessin et la peinture. Autodidacte, je me suis formée à l'aide de livres et de méthodes traitant du sujet. J'ai exposé pour la première fois en 1992 avec de nombreux artistes locaux, à la Salle des Fêtes ; ensuite au Centre Culturel et Sportif en 1993, 1996, 2002, 2007 et 2012. J'ai commencé à écrire en 1999 et en 2002, lors de mon "Expoétique" au CCS, j'ai fait une première approche du public en affichant quelques poésies. Résultat encourageant qui m'a incitée à publier un recueil de poésies illustrées par moi-même : "Le Chemin à l'en...vers" lors de mon expo : "Jour après jour" en 2007. Je suis une "introvertie" donc, ce fut une victoire sur moi-même d'avoir osé publier ! En 2012, expo : "Un jour ou l'autre" ; publication d'un livre de 9 contes des Îles St-Pierre et Miquelon : "Belen petit bout de soleil“. De sérieux problèmes de santé m'ont contrainte à arrêter mes activités durant l'année 2014. Maintenant, il me faut beaucoup de temps pour peindre, la station prolongée devant mon chevalet est, parfois, pénible, mais je continue car cette passion m'est indispensable. J'écris depuis 2012 un roman que j'espère publier en 2016, si tout va bien. » •

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ÉVÈNEMENT

Quelle est la place de Saint-Pierre et Miquelon dans l’histoire de l’Amérique française ? C’est le thème choisi pour le Colloque d’histoire qui se tiendra du 5 au 9 novembre prochain dans l’archipel et qui donnera à des historiens intéressés par l’histoire de Saint-Pierre et Miquelon et de sa région, l’occasion de se retrouver, en présence de toutes les personnes intéressées localement par l’histoire de leurs îles, pour aborder des sujets très divers allant de la grande à la petite histoire. Une prestigieuse présidence d’honneur Ce colloque est une première et se déroule dans le cadre du Bicentenaire du retour des îles Saint-Pierre et Miquelon à la France, en 1816, et l’Association Célébrations 2016 souhaitait qu’il se déroule sous les meilleurs auspices. Elle a donc contacté une sommité en matière d’histoire de l’archipel, Monsieur Jean-Yves Ribault, auteur de « Histoire des îles Saint-Pierre et Miquelon », pour lui offrir de présider l’évènement. Contraint de renoncer à ce long voyage, Monsieur Ribault a cependant aimablement accepté l’invitation et il contribuera aux travaux par un texte inédit qui sera présenté en son nom. Déroulement du Colloque Le jeudi 5 novembre, après une ouverture officielle à Saint-Pierre et une conférence de Monsieur Christian Buchet intitulée « Les Français et la mer », le colloque se transportera à Miquelon pour toute

la journée du vendredi 6 novembre, tandis que les conférences du samedi et les activités du dimanche se dérouleront à Saint-Pierre. Des présentations académiques apporteront de nouveaux éléments quant à la place occupée par l'archipel dans la construction de l'Amérique française et donneront, entre autres, un éclairage nouveau sur le retour des colons dans l'archipel en 1816. En outre, un volet culturel permettra aux participants de découvrir la singularité du patrimoine local dans une atmosphère conviviale qui privilégiera les échanges et les rencontres. Les personnes de l’archipel pourront participer gratuitement aux conférences du colloque, cependant, toute personne désirant s'inscrire pour une journée complète (comprenant les documents, le(s) repas et les activités culturelles de la journée) devra payer un montant forfaitaire de 25 euros (ce tarif ne comprend pas le trajet de ou vers Miquelon). Le colloque d'histoire est un évènement pilier des célébrations du Bicentenaire de la rétrocession des îles Saint-Pierre et Miquelon à la France ; il est organisé par l'Association Célébrations 2016 et ses partenaires financiers : le Conseil Territorial de Saint-Pierre et Miquelon, la Mairie de Saint-Pierre, le Ministère de l’Outremer, le député de Saint-Pierre et Miquelon, le Secrétariat d’État au Développement et à la Francophonie, la Préfecture de Saint-Pierre et Miquelon, l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique et la Mairie de Miquelon-Langlade. •

Conférencier invité : Luca Codignola

Sa présentation portera sur les missionnaires français à SaintPierre et Miquelon à l'époque des révolutions (1763-1816), Jésuites ou Spiritains qui jouèrent un grand rôle dans l’histoire et le développement de notre archipel et dont certains noms seront familiers à certains de nos historiens locaux comme Ardilliers ou Paradis.

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Le Professeur Luca Codignola est originaire d’Italie. Après des études postsecondaires à l’université de Rome et à l’université de Toronto, il s’est intéressé aux missionnaires catholiques et à leurs tribulations dans le Nouveau Monde. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Vatican, sur « le Québec et les prêtres savoyards » et sur l’Amérique du Nord et la Congrégation pour la Propagation de la Foi. Il enseigne actuellement l’histoire du Canada à l’université de Gênes et fait partie du corps professoral de l’université SaintMary’s de Halifax.

LES CONFÉRENCES DU COLLOQUE D’HISTOIRE

Jeudi 5 novembre : à Saint-Pierre • 21 h : Conférence d’ouverture - Christian Buchet

Les Français et la mer

Monsieur Christian Buchet participe au Colloque à l’invitation de la Mairie de Saint-Pierre.

Georges Arsenault

Vendredi 6 novembre : Le colloque à Miquelon • 10 h : Maxime Arseneau Les Acadiens à Saint-Pierre et Miquelon : l’exemple de Théotiste Bourgeois • 10 h 45 : Georges Arsenault Les Acadiens de l’Île Saint-Jean à Miquelon • 11 h 45 : Michael Wilkshire L’affaire Beaudouart • 15 h 45 : Patrice Brasseur Aspects légendaires de l’histoire locale de Saint-Pierre et Miquelon

Myriam Alamkan

Samedi 7 novembre : à Saint-Pierre

• 9 h 30 : Yves Leroy Le retour aux îles en 1816 – d’après le journal de Feillet • 10 h 30 : Guy Côté De Saint-Pierre et Miquelon à Anticosti • 11 h 30 : Luca Codignola Missionnaires français à Saint-Pierre et Miquelon à l’époque des révolutions : 1763-1816 • 14 h : Myriam Alamkan Saint-Pierre et Miquelon et la Guadeloupe : la morue en partage (1635-1945) • 15 h : Robert Pichette Chateaubriand, l’Acadie et Terre-Neuve • 16 h : Françoise Enguehard Saint-Pierre et Miquelon et le French Shore de Terre-Neuve

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LE BOSCO DE KERPALUD Un roman de Luc Corlouër

Passionné par l’histoire, Luc Corlouër est conférencier, rédacteur de nombreux articles dans des revues consacrées à la Guerre de 14-18 et à l’Histoire de la Bretagne. Il vient de signer son troisième roman « Le bosco de Kerpalud » paru chez Ramsay. Et l’auteur y consacre deux chapitres à notre archipel à travers l’histoire des jeunes graviers de l’Île aux Chiens à l’époque des Terre-Neuvas du milieu du siècle dernier.

E N V I E D E L I R E

L’histoire : « Joseph Tallec, jeune gravier de Paimpol, s’est enfui à la suite d’une violente altercation avec un gardien de l’Île aux Chiens. Il se trouvait, alors, comme de nombreux Basques et Bretons sur les bancs de Terre-Neuve. L’auteur décrit avec précision ce travail dans les graves et la vie indigente des jeunes garçons occupés à retourner les morues au large de Saint-Pierre et Miquelon. Tallec usurpera l’identité d’un matelot, il vivra deux années au Canada avant de s’embarquer sur un navire de commerce. Rattrapé par la justice, il devra s’engager dans la marine militaire. Ceci aurait suffi à en faire l’aventure d’une vie… Mais, il connaîtra deux nouvelles tragédies : l’une à Calais avec l’accident du sous-marin Pluviôse et l’autre à bord du paquebot Afrique de la Compagnie des Chargeurs Réunis. Sur ce dernier embarquement, il effectuera plusieurs voyages vers Dakar et gravira tous les échelons jusqu’à en devenir le “bosco“, maître d’équipage. Mais un drame se produit le 12 janvier 1920 : le bateau sombre au large de l’Île de Ré emportant avec lui 570 passagers ainsi que l’équipage essentiellement composé de Bretons ». « Tiré de faits réels, ce roman vous fera revivre l’existence semée d’embûches et de misères d’un Paimpolais du début de l’autre siècle. Le récit nous permettra également de découvrir l’histoire méconnue du paquebot Afrique, la plus grande catastrophe maritime française, passée sous silence après le cortège de morts de la Grande Guerre ».

louë

Cor Luc

Extraits de la bande dessinée « Entre Terre & Mer » - T3 - de Pascal Bresson et Erwan Le Saëc, d’après une histoire d’Hervé Baslé - édition Soleil Celtic. Avce l’aimable autorisation de l’auteur. 14]

écho des caps n° 1421 • jeudi 29 octobre 2015

Extrait du chapitre titré « Sale gravier » Lazbleiz est tombé D’un coup. Paranthoën et Tallec se sont précipités, mais trop tard. La tête du jeune a porté sur l’échalas. Il s’est ouvert l’arcade, ça pissait le sang. Et cet imbécile de Bassudary est arrivé avec sa grande gueule et a invectivé le garçon : - Lève-toi d’suite, sale gravier ! Il allait lui porter un coup de son bâton ferré lorsque Joseph Tallec lui a saisi la main et ses yeux bleus transparents fixés sur le gardien, murmure : - Laissez-le sous-chef, vous savez bien que ça va pas, quoi ! L’interpellé s’est brutalement retourné et a saisi l’importun par le col. Heureusement, Mendiboure est intervenu, calmement : - Bassu, ce gosse est malade, fais-le porter à l’infirmerie. Pendant ce temps, Paranthoën étreint le jeune Lazbleiz et lui murmure des phrases de réconfort dans leur langue du Trégor. Le malade lui répond faiblement et de temps à autre crache un filet de salive rougeâtre. La fièvre ourle son front de perles de sueur, il ferme les yeux et respire avec grande difficulté. Deux gardiens arrivent avec un brancard et, sans trop de ménagement, transfèrent le gravier et l’emportent vers le nord du village. - C’est fini de lambiner, maintenant on se remet au taf, hurle le sous-chef. Paranthoën retourne vers sa faction. Son groupe a commencé à retourner les morues exposées depuis quelques semaines sur la plage ouest. Tallec rejoint aussi son équipe en cours de déchargement de la cargaison du Terre-neuvas Vaillante arrivé il y a quelques jours à Saint-Pierre. [...] Chaque équipe est constituée d’une vingtaine de jeunes gars, ou graviers, car ils travaillent sur la grève ou la grave. Deux hommes encadrent chaque équipe, un chef et un sous-chef qu’il convient d’affubler de ces appellations lorsque l’on s’adresse à eux. On ne doit pas parler pendant le travail, qui commence à quatre heures du matin et se termine à huit heures du soir avec trois pauses brèves durant la journée. La pluie suintant dans les lourds vêtements de toile s’infiltre partout et les graviers souffrent de multiples plaies et blessures aux articulations. Les coupures aux mains occasionnent, elles aussi, beaucoup de souffrances et les morues doivent être grattées au couteau avant d’être épandues sur les grèves. Le chef Mendiboure est tout le contraire des autres Basques présents sur l’île aux Chiens, il n’a pas besoin de

hausser le ton, la crainte qu’il inspire est renforcée par le respect que les jeunes bretons témoignent à l’égard de ce gars de Bayonne. Juste et droit, avare en paroles, le peu qu’il dit est respecté par tous. Certains affirment qu’entre deux campagnes de pêche il vit à Savoyard sur Saint-Pierre. On sous-entend aussi qu’il ne peut pas retourner au Pays basque, mais on le dit seulement, en fait personne ne le sait. [...] Les graviers, eux, sont en majorité Bretons, du nord du pays, et parfois Normands. Tous âgés de douze à quinze ans, ils ont été placés par leurs parents chez un intermédiaire morutier de Binic ou de Saint-Malo, ceci quelques années avant de les embarquer comme mousses. Les baraques insalubres et sans confort où sont logés les graviers seraient presque à brûler à la fin de la saison tant elles sont sales. Leur intérieur exhale une odeur repoussante, l’hygiène y est absente et c’est d’ailleurs en se retenant de respirer que Bassudary, qui n’est pourtant pas un exemple de propreté, plastronne : - Alors bande de propres à rien ? Vot’ Lazbleiz, c’te engeance y passera pas la nuit, y’aura même pas b’soin de l’emmener par la doris demain ! Du fond de la baraque Tallec s’est redressé sur le bat-flanc prêt à en découdre, Paranthoën l’a retenu. - Arrête Joseph, tu sais que c’est comme ça pendant la kampagn al loua ! Tallec s’est ressaisi, cette brute de Bassu n’attend que cela. Il déteste les graviers et chaque prétexte est bon pour leur tanner le cuir lors de la kampagn al loua, la campagne des poux ! Mais il faut tenir. La saison est presque terminée, septembre arrive et le retour est imminent. Ainsi pour Lazbleiz, il n’y a plus d’espoir ! Le pauvre garçon a attrapé le mal en mai, au début de la saison. Son état n’a fait qu’empirer et de toute façon le chirurgien de la Vaillante le jugera inguérissable et ne l’embarquera pas. La doris, cette embarcation à fond plat servant de liaison entre l’île aux Chiens et Saint-Pierre ne partira pas demain matin avec le pauvre malade qui se trouve pour l’instant à l’infirmerie, située dans la zone des Basques. •

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E N V I E D E L I R E

Bibliothèque ••• L’équipe de la bibliothèque

Rubrique animée par Josée Gautier.

Bibliothèque-Médiathèque de Saint-Pierre

Site : http://www.biblispm.com Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40 Mél : bibliotheque-mediatheque@cheznoo.net

Mon papa a peur des étrangers

Machin truc chouette

Rafik Schami ; Ole Könnecke La joie de lire Album

Hubert Ben Kemoun ; Véronique Joffre Rue du Monde Album

Rebecca est élevée par son père, celui-ci est un papa fort, drôle et courageux mais il a peur des étrangers. Le jour où elle est invitée par son amie Bania à fêter son anniversaire, Rebecca demande à son père de venir avec elle pour faire des tours de magie. Elle omet juste un détail : Bania et toute sa famille sont originaires de Tanzanie. Un joli album aux illustrations naïves, sur l’ouverture aux autres. •

Dans un petit village arrive un jour un étranger au nom imprononçable. Pour gagner sa vie, il fait des travaux pénibles et se rend indispensable à tout le monde. Seul le petit Gaspard, un enfant un peu différent, recherche sa compagnie et apprécie les chansons et les histoires de son pays. Le jour où la guerre éclate, c’est lui qu’on envoie pour défendre le pays. Il en revient avec un bras en moins. Mais le jour où il veut faire venir sa famille, tout change …. •

Rubrique animée par Josée Gautier

DIRE, NE PAS DIRE

A C A D E M I E F R A N C A I S E Fondée en 1634 par Richelieu, l’Académie française a pour principale mission l’établissement d’un dictionnaire de référence dont la neuvième édition est en cours. En 2011, l’Académie a ouvert sur son site Internet la rubrique interactive « Dire, ne pas dire ». Un florilège des réponses données aux interrogations des internautes vient de paraître aux éditions Philippe Rey.

Postuler à, postuler pour Le verbe postuler se construit intransitivement quand il appartient à la langue du droit, et signifie alors « s’occuper des actes nécessaires à l’instruction d’une affaire » : postuler devant une cour d’appel, devant un tribunal. En revanche, postuler est un verbe transitif direct dans le vocabulaire de la logique où il signifie « tenir pour acquis » : on peut ainsi dire que Lamarck postulait la transmission des caractères acquis ou que les Anciens postulaient que la terre était plate. Il en va de même dans la langue courante où ce verbe signifie « essayer d’obtenir un emploi, un état ». On ne dira donc pas plus postuler à que postuler pour. On dit : Postuler un emploi de jardinier Postuler un poste en province On ne dit pas : Postuler à un emploi de jardinier Postuler pour un poste en province

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inéma

POUR VOIR LA VIE EN GRAND iné ma passion chaque jeudi à 20 h 30

udi e e j Le mbr ove res 30 n 5 eu h 0 à2

L’histoire : « Max, Paul et Simon sont amis depuis 35 ans. Une amitié joyeuse, assidue et sans nuage. Si leur vie professionnelle est une réussite, le bilan de leur vie privée est plus mitigé. Un soir, nos trois amis ont rendez-vous chez Max pour une partie de cartes. Simon apparaît anéanti, et raconte qu’il s’est disputé avec Estelle son épouse et que dans un accès de colère, il l’a étranglée. Max et Paul sont saisis d’effroi. Surtout quand Simon les supplie de lui fournir un alibi afin qu’il puisse échapper à la prison. Max et Paul hésitent. Mentir à la justice ou dénoncer leur meilleur ami ? » Pour Voir la vie en grand : Au départ de l’aventure il y a la patte de l’auteur, Eric Assous. En 2013, il écrit pour le théâtre « Nos femmes » le succès est immédiat. Quand les planches résonnent si fortement du son des applaudissements, on est vite tenté d’en faire une adaptation pour le cinéma, d’autant que Richard Berry avait mis en scène et joué la pièce ; c’était logique pour le producteur Thomas Langman de lui donner les rênes du film. Le théâtre porte souvent bonheur au cinéma, « L’emmerdeur », « le dîner de cons », « Le prénom »… autant de succès et surtout de grands films. Après des films aussi différents que « Moi César 10 ans… » une comédie, « La boîte noire » un drame, « L’immortel » un thriller, Richard Berry revient à la comédie avec son vieux complice Daniel Auteuil, déjà présent sur les planches avec lui, et embauche dans le rôle du vieux beau Thierry Lhermitte. Tous les trois se connaissaient bien entendu et c’est justement cela qui sert le film. On sent tout de suite que cette amitié de 35 ans est réelle ; de voir 3 acteurs de cette envergure s’amuser, avec un humour noir bien dosé, c’est une des belles curiosité du film. Sa réussite tient aussi à son côté non-politiquement correct, tout en ne tombant pas dans la caricature misogyne qui aurait fait pencher le film vers le nanar. Comment faire rire avec un drame ? Richard Berry vous donne la réponse, « Nos femmes » est une vraie perle où

l'humour noir fait merveille, tout comme son trio d'acteurs qui s'y amusent avec gourmandise, alors venez voir la vie en grand ! • Cédric Lebailly

Espace éco-citoyen

es emm Nos f d Berry itte herm ar L h c y i r R r hie De il et T u e t u lA Danie Avec

Cela passe par un changement des usages : développement de la location ou du prêt de biens entre particuliers (comme l’autopartage), revente d’objets d’occasion... Par ailleurs, la suppression des sacs plastiques sera poursuivie : entre 2002 et 2010, le nombre de sacs distribués dans les grandes surfaces a été divisé par 10.

La presse en parle : Pour Le Journal du Dimanche : « Richard Berry mène la danse dans une adaptation qui garde l'énergie du théâtre de boulevard. On s'amuse de voir ce trio d'acteurs qui jubilent. Entre huis clos tendu et comédie légère. »

www.developpement-durable.gouv.fr

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des marées Octobre 2015 Les jours décroissent de 1 heure 33 minutes MERS BASSES

Urgence médicale

Gendarmerie

Sapeurspompiers

MERS PLEINES

Samedi 31 - St Quentin 06:02 18:46 00:21 12:44

Novembre 2015 Les jours décroissent de 1 heure 7 minutes

Pharmacies de Garde du lundi 26 oct. 9 h au lundi 2 nov. 9 h Pharmacie SPM 55 28 02

du lundi 2 nov. 9 h au lundi 9 nov. 9 h Pharmacie CHFD 41 47 47

Dimanche 1er - TOUSSAINT 05:44 18:32 00:07 12:32 Lundi 2 - Fidèles défunts 06:30 19:25 00:55 13:23 Mardi 3 - St Hubert 07:24 20:30 02:49 15:20 Mercredi 4 - St Charles et Ste Karline 08:35 21:45 02:49 15:22 Jeudi 5 - Ste Sylvie 10:00 22:53 03:54 16:25 Vendredi 6 - Stes Bertille et Myrtille 11:14 23:45 04:57 18:25 Samedi 7 - Ste Carine et St Ernest 12:10 05:53 18:17 Dimanche 8 - St Geoffroy 00:27 12:55 06:42 19:03

Vil e de Saint-Pierre

Numéros utiles

Mairie standard : 41 10 50 Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65 Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18 Traitement des Eaux : 41 41 76

Fourrière [ Fourrière ] Service Fourrière : 55 19 75 Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Fondateur Albert Pen Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Co-directeur de la publication Claude Arrossaména

Rédacteur en chef Jean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91 redaction.echo@mairie-stpierre.fr

Photographe et rédacteur Jean-Christophe L’Espagnol photographe.echo@mairie-stpierre.fr

Infographiste Steve Yon : 05 08 41 10 95 infographie.echo@mairie-stpierre.fr

Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93 imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90 secretariat.echo@mairie-stpierre.fr

Collaboration Jean-Luc Drake (Photographe) jean-luc.drake@cheznoo.net

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Pour nous joindre L’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 Tirage 2 900 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

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Le 29 octobre à 19 h Musée du Quai 21 Halifax Le 30 octobre à 20 h Cœur d’Artishow Petit Rocher Le 31 octobre à 19 h Galerie Restigouche Campbelton Le 3 novembre à 20 h Plan B Moncton

Pour nous envoyer vos photos : infographie.echo@gmail.com

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ouverture : Lundi - Mercredi - Jeudi 18 h 30 - 22 h 00 Vendredi - Samedi - Dimanche 18 h 30 - 23 h 00 Fermé le Mardi

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