Écho des Caps n°1497

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ECH DES C PS HEBDOMADAIRE MUNICIPAL GRATUIT

30 NOV. 2017

N.1497 V I L L E D E SAINT-PIERRE

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DANS UNE SEMAINE LE TÉLÉTHON DANS L’ARCHIPEL

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CO

10 & 11 S NGRÈS DES MAIRE

MARINS LES MAIRES ULTRA LEUR ONT BESOIN QU’ON LE REDONNE DU SOUFF

ENVIE DE LIRE

CAILLOU INSOLITE IC DE J.-B. SEIGNEUR

13, 14 & 15

UN PEU DE NOTRE HISTOIRE

SUITE ET FIN D’UNE BLE ODYSSÉE INCROYA

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© Christophe Hargoues / AFM-Téléthon

INFOS

LES PROGRÈS DE LA SCIENCE SONT IMPRESSIONNANTS


PhilateliE LES DERNIÈRES ÉMISSIONS

en DÉTAILS... « HOMMAGE à ERIC TABARLY » Maquette Patrick DERIBLE 1 Gravure Pierre ALBUISSON Novembre 2017 Dans la série Timbre de NOËL « JOYEUX NOËL » Maquette Pascal BRESSON Novembre 2017

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100E CONGRÈS DES MAIRES DE FRANCE LES COLLECTIVITÉS ULTRA-MARINES ONT BESOIN QU’ON LEUR REDONNE DU SOUFFLE

POLI TIQUE

////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Le 100e Congrès des Maires a démarré le 20 novembre par la Journée des élus d’outre-mer. François Baroin, président de l’Association des Maires de France a donné le ton en rappelant, en préambule de cette journée, l’effort supplémentaire de réduction de 13 milliards d’euros des dépenses de fonctionnement qui est demandé aux collectivités locales sur cinq ans. « Nous ne pouvons pas accepter cette situation qui met en péril nos services publics et nos capacités d’engagements. Pas plus que nous ne pouvons accepter sans réagir la suppression de la taxe d’habitation », a-t-il prévenu.

MAIRES ultra-marins ont un

SENTIMENT de

relégation.

Alors qu’ils ne cessent d’alerter sur le fait qu’ils ont du mal à subvenir à leurs besoins vitaux, ils constatent en même temps une inéquité entre leurs communes et celles de l’hexagone. « La DGF par habitant est, dans certains territoires ultra-marins, trois fois inférieure à celle de communes de métropole », a relevé Stéphane Fouassin, président de l’Association des Maires de La Réunion. Pas question, pour autant, de baisser les bras. En particulier sur les contrats aidés, sur lesquels les élus dénoncent unanimement le désengagement de l’État.

les

PRÉSIDENTS des

associations départementales

& les nombreux

ÉLUS ultra-marins ont rappelé, de nouveau,

difficultés

les que connaissent

leurs TERRITOIRES : Pioche, président de l’Association des Maires de Guadeloupe, maire de La Désirade. « Si le maintien des contrats aidés n’est pas assuré, le gouvernement va rallumer les braises de la situation que les Antilles ont connue en 2009 », a alerté Maurice Bonté, président de l’Association des Maires de la Martinique. Il n’est pas le seul à évoquer un risque d’explosion.

taux de CHÔMAGE très élevé, PRESSIONS migratoires extrêmes (en Guyane, à Mayotte…),

INSÉCURITÉ, DÉSERTS médicaux, RETARDS accumulés en matière d’équipements entraînant des situations insupportables pour les populations

{

COUPURES d’eau, CRISE du logement, ÉCOLES en fonctionnement dédoublé pour accueillir le trop plein d’enfants à Mayotte, etc.

Ils ont mis en avant également les CONSÉQUENCES du changement CLIMATIQUE :

la MONTÉE des eaux menace directement une partie des îles de la Polynésie française, les PHÉNOMÈNES dévastateurs, comme les OURAGANS Irma et Maria cette année,sont de plus en plus fréquents et violents.

Amer, David Riché, le président de l’Association des Maires de Guyane, a estimé que « depuis de Gaulle, en passant par Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande : les promesses faites à la Guyane n’ont jamais été tenues. Maintenant, Emmanuel Macron nous dit qu’il n’est pas le père Noël. Les populations sont à bout. »

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« Dans des territoires comme la Guadeloupe, où il y a 24 % de chômeurs, ces contrats jouent un rôle prépondérant pour le retour à l’emploi de certaines populations et le maintien des services publics », a fulminé Jean-Claude

Au cours de la matinée,

{

Les

Annick Girardin, ministre des Outre-mer s’est dite « lucide » sur les conséquences de la réduction des contrats aidés. Elle a reconnu que « la baisse est trop brutale, et sans doute insuffisamment accompagnée », mais elle a ajouté que « ces contrats ne peuvent pas être le seul avenir pour nos jeunes : ils ne constituent pas une politique d’emploi durable ». Elle a invité les élus à s’impliquer dans les Assises de l’outre-mer, qui « seront l’occasion d’apporter des réponses à la baisse des contrats aidés, sous la forme d’autres outils plus adaptés », mentionnant notamment une possible extension des emplois francs. L’après-midi du 20 novembre, justement, le ministère des outre-mer organisait un atelier de présentation de la méthode et de l’état d’avancée de ces Assises, lancées en octobre dernier pour sept mois. Découvrant que plus de 50 ateliers locaux ont déjà eu lieu, les élus ultra-marins dans la salle ont réagi vivement, déclarant massivement ne pas y avoir été associés.• Maire-Info écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017

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VENTE DE NOËL POUR L’ASSOCIATION DIABÈTE SPM //////////////////////////////////////////////////////////

© Chantal Briand

SUR LE VIF

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BINGO ANNUEL OFFERT PAR LE CCAS AUX PERSONNAGES AGÉES

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SUR LE VIF

Ce jeudi 23 novembre, c’était le

BINGO de la

MAIRIE au

FOYER

© Collection Privée

MARIE LESCAMELA.

Nos AÎNÉS ont pu

gagner des

BONS

pour le coiffeur ainsi que des

BOUQUETS

de FLEURS

& des

PANIERS

GARNIS.

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ENVIE DE LIRE

CAILLOU INSOLITE — JEAN-BAPTISTE SEIGNEURIC —

LE MOT DE L’ŒIL

Après A mare labor, il y avait comme une impression d’inachevé : tant d’images à montrer encore, de sensations à suggérer. Dans ce pays où l’émotion se passe de mots, les couleurs et les ombres suffisent, le silence par-dessus… Ou le bruit des vagues… Ou bien celui du vent… D’une île à l’autre, les saisons se succèdent, insouciantes des hommes et de leur vaillance. Point de tristesse ni de nostalgie, mais un émerveillement subtil à chaque nouveau matin, comme si l’air changeait à chaque minute du jour, inlassablement. D’un point du jour à l’autre. Et l’espoir d’un retour, simplement.

«

«

par Jean-Baptiste SEIGNEURIC

INSOLITE CAILLOU

par Sandrine PAUTARD

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES :

21cm × 21cm 61 photos 72 pages prix public : 20 euros

Il m’arrive, parfois de manquer de mots. Non par défaut d’imagination. Non par sidération émotionnelle. Non par indigence intellectuelle. Non ! Non ! Et non ! Tout simplement, j’aime que le mot s’ajuste à ma pensée comme mon pied dans un chausson et je refuse la petite compromission d’un mot qui pourrait juste faire l’affaire. Or, autant il est aisé de recourir à des mots ronflants, tant pour les yeux que dans la gorge, qui vont claquer aux vents et aux oreilles notre enthousiasme, autant ils semblent se dérober pour exprimer l’admiration intime, jubilatoire et qui pousse hors de soi. Et puis, ces mots de l’exaltation et de la passion semblent avoir perdu de leur folie tant ils ont été galvaudés, roulés dans les bouches les moins sophistiquées et pour les situations les plus hasardeuses. On finit par se lasser de ces extases dithyrambiques qui ne frappent plus au cœur de ceux qui savent ni de ceux qui ignorent encore.


Je dois bien avouer qu’en tant qu’amoureuse des mots, des mots écrits et des mots dits, je ne suis pas exempte de ce travers. Faire un joli mot, un bon mot, c’est tellement flatteur pour l’ego même si je rate ma cible ! Finalement, à bout de plume, il me faut bien convenir qu’il me faut faire au plus simple pour toucher. La simplicité est élégance. Elle est aussi émotion. Émouvants, les cailloux de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon le sont assurément pour beaucoup de ceux qui y sont nés et pour ceux qui y ont fait une escale de quelques heures ou de toute une vie. On connait peu de grincheux hors Céline, officier de marine, qui n’a pipé mot et Chateaubriand qui a laissé trois lignes qui ne sont pas les plus impérissables de son œuvre. On ne peut pas plaire à tout le monde et, somme toute, ce silence des grands fait le bonheur des plus modestes puisque, pour vivre heureux il est recommandé de vivre caché. C’est donc le plus grand nombre qui se déclare séduit par ces rochers, comme jetés dans l’Atlantique par un géant semant des cailloux pour marquer son chemin entre les Amériques et l’Europe, d’un ancien à un nouveau monde. Et c’est ici un vestige de la chaine des Appalaches, là des laves volcaniques rhyolitiques et, là encore, des granites et des basaltes, tous pâte à modeler qui, du rouge au rose, du mauve au vert, invitent le soleil couchant à toutes les irisations. Ajoutez vents et marées, orques et phoques pour obtenir une composition naturelle tout à fait inhabituelle, qui surprend, et, pour tout dire, parfaitement déroutante. L’homme semble n’y être qu’invité à passer, laissant une marque dont la pérennité semble douteuse et promet à ce caillou, de longtemps et pour toujours, une création hors du temps. Le plus insolite est donc la persistance des êtres à y venir, et revenir encore s’échouer sur les graves au péril des courants et des rochers, parfois contre toute logique et même souvent sans espérance. Une constance dont l’obstination s’ancre dans les promesses que l’on se fait à soi-même et que l’on transmet en héritage aux générations montantes. Précieux joyau qui a conduit les descendants des premiers pêcheurs de morue à s’obstiner pendant près de deux cents ans à passer outre toutes les violences, les humiliations, les expulsions et les déportations. Anglais ? Canadiens ? Acadiens ? Français ? Un peu de tout cela, rien de moins et beaucoup plus. De Saint-Pierre, de Miquelon, de l’Île aux Marins, tous des p’tits mignons de cheznoo.


«

MISE À L’EAU DU DORIS « LE LARRY »

HOM MAGE

DISCOURS & ÉMOTION

//////////////////////////////////////////////////////////////// Discours prononcé par Jean-Marc Briand, co-président de l’Association Les Zigotos, lors de la mise à l’eau du doris Le LARRY.

L’association Les Zigotos est heureuse de vous accueillir pour la mise à l’eau officielle du Larry. Il a été le membre fondateur des Zigotos. Sans lui, cette association n’aurait pas existé. C’est en voyant, un jour, des personnes ramer dans le port qu’il l’a fait, et, comme il connaissait beaucoup de monde, eh bien, cela a été facile pour lui de trouver 1 doris et 6 rameurs, et c’est comme ça que Les Zigotos ont commencé. De 1990 à 1997, nous avons participé aux courses à la rame sur l’archipel. À partir de 1998, il n’y avait plus de courses à la rame. Nous avons alors décidé de ramer sur Terre-Neuve. Grand Bank a été notre première destination. L’année d’après, nous avons poussé un peu plus loin. Nous sommes allés sur St Lawrence, nous avons ramé sur Terre-Neuve jusqu’en 2013. Depuis 2014, Les Zigotos participent aux manifestations locales comme La Fête des Marins et le Dune Fest.

LARRY a toujours été là pour nous motiver avec l’énergie qu’il nous avait

en nous lançant dans cette belle

aventure en 1990.

C’est pour cette raison que nous sommes là aujourd’hui pour lui rendre HOMMAGE et de nommer ce doris

Le Larry

pour tout ce qu’il A FAIT, ce qu’il A DONNÉ,

ce qu’il A ACCOMPLI au service de l’association LES ZIGOTOS.

Ce doris a été construit par Monsieur Cyril Franché qui est charpentier de marine, son premier propriétaire a été Monsieur Jacques Perrin, le deuxième Monsieur Jean-Paul Detcheverry qui l’a ensuite vendu aux Zigotos. Merci à tous ceux qui nous ont permis financièrement de rénover ce doris. Entreprise Hélène Fils (qui nous aident toute l’année) La Collectivité Territoriale ; La Mairie de Saint-Pierre ; Pannier Frères ; Alliance Europe ; Auto Action ; Ets Max Girardin ; Landry AVI ; SPM Télécom ; Impermembranes Merci aux bénévoles qui sont venus travailler sur ce doris. Le Lycée Professionnel : Section bois et maintenance des bâtiments collectifs (MBC) ainsi que leurs professeurs Monsieur Joël Disnard, Monsieur Vincent Rinaldo, Monsieur Jean-Christophe Lebon. Monsieur Cyril Franché Monsieur Roger Hélène Père qui, en plus , nous prête l’atelier du Père Pierre Monsieur Carl Demontreux Monsieur Patrick Gautier Monsieur Pierre Desdouets Monsieur Pierre - Marie Lapaix Merci aux personnes de Saint-Pierre et de Miquelon qui ont fait don de matériel pour restaurer nos doris. Je voudrais rappeler que les traversées à la rame et la restauration des doris font partie des actions constantes menées par Les Zigotos avec, pour objectif, de promouvoir la mémoire du patrimoine maritime et de l’Histoire de notre Archipel et j’aimerais terminer avec un salut tout particulier à son Madame Cécile Pike, l’épouse de Larry ici présente.

«

Merci à vous 12

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un voyage inoubliable... une odyssée incroyable !

Un peu de — SUITE —

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Le lendemain matin, nous nous retrouvons dans le hall bruyant de l’hôtel « Flanders » constamment animé par le va-etvient de nombreux reporters en gabardine et chapeau, tenant à la main leur gros appareil au « flash » si proéminent. Affiché sur une vitre intérieure, je lis le programme d’un circuit pour touristes. Je m’informe et achète les billets pour notre « quartet », puis nous nous rendons sur le trottoir tout proche d’où doit partir l’autocar : Visite de Central Park évidemment et du fameux Rockefeller Center avec son université. Le plus haut immeuble de New-York, l’Empire State Building, constitue le clou de la tournée. De son sommet, la vue sur Manhattan est saisissante. Je regarde vers la rive de l’Hudson et remarque le long des quais l’alignement de quelques paquebots qui paraissent bien petits. Un peu plus à l’arrière-plan, le guide nous fait remarquer la majestueuse statue de la Liberté. A-t-il noté qu’il y avait quelques français dans le groupe ? Toujours est-il que, pointant le doigt vers le port, il dit : - Vous pouvez voir des « liners » le long des quais. Il y a le « Queen Mary », toutes les trois semaines ainsi qu’un « french liner ». En 1942, ce fut un désastre, un vrai, lorsque le magnifique « Normandie », le rival du Queen, a brûlé au quai de la French Line. Il en a même chaviré… - Je demande : « Mais qu’est-il devenu ? » « Découpé en morceaux, là-bas, à Staten Islands, » répond-t-il, en pointant du doigt les chantiers de l’autre côté du fleuve, d’où montent des usines, de longs rubans de fumée blanche, tous penchés parallèlement sous l’effet d’une brise légère. « Là-bas » répète-t-il, « Coupé en morceaux. Un vrai gâchis ! » Puis il continue : « Staten Islands est un endroit fameux, avec Ellis Island, c’est là où sont arrivés des millions d’émigrés venant d’Europe depuis plus de cent ans… Beaucoup d’Italiens… » Dans l’Empire State building, les ascenseurs sont grands et très rapides, surtout ceux qui montent les touristes pour admirer le panorama. Ils grimpent et dévalent les trois cent cinquante mètres allègrement, avec la même odeur d’huile et de mécanique que celle perçue dans ceux de l’hôtel. Le « liftier » là aussi, noir de peau, est très courtois. Le grand jour arrive enfin. Nous nous retrouvons tous les quatre dans un de ces énormes taxis qui nous emmène vers les quais. Les espaces des docks ne sont pas sympathiques et pour agrémenter l’ambiance, dans un passage sombre et désert, voilà que notre voiture se fait « arraisonner » par une autre, venant de face, les deux conducteurs échangeant injures et menaces par leurs vitres baissées, tout en restant sur leur siège. Cela dure plusieurs minutes et nous laisse inquiets sur l’issue de l’algarade. Finalement, un homme descendu prestement de l’autre auto s’approche de notre chauffeur et je vois ce dernier lui remettre une poignée de dollars. Heureux qu’ils n’en soient pas venus aux poings ou au revolver, nous échangeons entre nous quelques réflexions sur l’incident. Le chauffeur reprend sa course et, me regardant : - « Excusez-moi pour l’algarade et pour le temps perdu… J’espère que vous n’avez pas eu trop peur… Vous savez, ici, les docks c’est particulier… Mais ça finit toujours par s’arranger, si on est coopératif : Really sorry ! » reprend-il Enfin se dessine l’imposante étrave du « De Grasse », ses énormes amarres sortant en éventail des écubiers. Cependant, toujours rien quant au destin de nos malles, ce dont je fais part au personnel d’accueil près de la porte de l’immense hangar lequel, comme ceux des autres compagnies de navigation à

NOTRE

HISTOIRE

New-York, occupe presque tout l’espace du quai, s’étirant sur près de trois cents mètres. Devenus insistants, on nous répond que le départ n’interviendra pas avant l’après-midi, lorsque les bagages des passagers auront été mis à bord. Aussitôt, nous demandons à voir si nos fameuses malles sont bien dans le lot. Nous escaladons les piles d’emballages les plus divers pour enfin, après environ une demi-heure de recherche, découvrir une partie de notre butin. Déduisant que les autres doivent être là également, nous n’en demandons pas plus. Rassurés, nous rejoignons Liliane et partons nous restaurer. Vers les seize heures, nous sommes à bord et là, notre petite équipe se scinde en deux : la demoiselle est conduite dans une cabine où elle sera en compagnie féminine. Une fois que nous sommes installés, nous remontons sans tarder sur le pont afin de ne pas manquer le spectacle du départ et de la sortie du port de New-York. Nous regardons avec curiosité le ballet des remorqueurs qui manoeuvrent en douceur pour tirer le paquebot de sa niche puis, l’orienter en direction de la sortie au milieu d’un trafic portuaire d’une grande intensité. Puis, c’est le moment fort attendu que constitue le passage sous le gigantesque pont suspendu de Verrazano…Le soleil est maintenant bien bas sur l’horizon, du côté de la terre. Les gratte-ciel se font de plus en plus petits dans le crépuscule rougeoyant, tandis que l’océan s’ouvre devant nous vers l’inconnu ! La mer est belle. Nous nous promenons un peu sur le pont jusqu’au moment où retentissent les sonneries d’urgence et l’appel pour l’exercice de sauvetage auquel tous les passagers et une partie de l’équipage doivent se soumettre avec attention. Nous nous rendons donc à la baleinière qui doit nous recevoir en cas d’abandon du navire, enfilons les gilets de sauvetage et repérons bien l’emplacement du point de ralliement. Suite à cette séquence qui ne m’a pas laissé indifférent, mon père étant disparu dans le naufrage de l’« Erminie », nous nous retrouvons à la salle-à-manger et faisons connaissance avec le style de vie des passagers de la prestigieuse ligne New-York-Le Havre, très prisée des voyageurs américains. Après un jour de voyage, le grand bateau commence à rouler et tanguer de plus en plus. Sur le tableau où sont affichées la route et les prévisions météo, je constate que nous allons essuyer un coup de vent de nordet, comme à Saint-Pierre. Sur le pont-promenade, l’air s’est rafraîchi et déjà, quelques rafales, ainsi que le ciel gris et les moutons qui commencent à courir sur la mer ne me trompent pas. Dès le surlendemain de notre départ, les « promeneurs » se sont raréfiés et surtout la salle-à-manger est déjà très peu fréquentée. Mes camarades ont le mal de mer et je me retrouve à table avec un jeune « ancien combattant » américain à la peau basanée, un journaliste français des « Actualités », aux cheveux frisés et une italo-américaine de la ville de Des Moines, en Iowa, se rendant visiter Paris et la France avant d’aller se retremper dans l’ambiance familiale, à Naples. L’on sent et on voit le mauvais temps, bien que le navire ait quelque peu réduit son allure et que le roulis soit moins intense que le tangage, mais l’appétit est là, ce qui est essentiel. Nous faisons connaissance. écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017

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- « C’est curieux » dit John, l’américain, « Vous êtes français et ne connaissez pas la France. Moi, je la connais un peu. J’y ai passé presque une année dont six mois de bataille contre Hitler et ses nazis…A Bastogne, avez-vous entendu parler de Bastogne ? J’ai bien cru que c’était foutu. J’y ai eu un pied gelé et perdu deux orteils. - Pourquoi retournez-vous par là ? - C’est tout simple. Je vais retrouver ma fiancée. Elle habite dans l’Est de la France, à Nancy. Et savez-vous comment elle s’appelle ? - Évidemment, on ne le sait pas. « Eh bien, « Nancy », tout simplement, annonce-t-il, dans un grand éclat de rire qui associe la tablée.

de cette nuit-là devait être la rencontre avec le célèbre paquebot britannique, le « Queen Mary » lequel venait de quitter l’Angleterre et faisait route à vers New-York. Nous eûmes donc droit à un spectacle d’illuminations grandioses en mer, agrémenté des coups des sifflets des deux « liners » se saluant, tandis que, dans les salons, sautaient les bouchons de champagne, l’orchestre accompagnant l’ensemble, avec les airs à la mode, ceux de la Libération de l’Europe, encore toute fraîche : « In the mood » et l’incontournable « Sentimental journey »…Les passagers dansèrent assez tard dans la nuit…

La convive américaine ne voyage pas seule, mais pour le moment sa compagne de cabine n’est pas suffisamment en forme pour venir à table. J’en ferai la connaissance après le diner durant le déroulement de la course de chevaux. Je joue une mise et la chance me fait gagner dès la première course. L’Américaine joue également mais ne gagne pas. Alors, après quelques tours de piste, elle me demande : « Voulez-vous jouer pour nous deux » ? On partage les gains « fifty-fifty ». Marché conclu. Je gagne et je perds mais, en fin de soirée je m’en tire bien avec une trentaine de dollars en plus, ce qui n’est pas mal du tout. On a passé un bon moment et nous ferons équipe assez souvent durant la traversée. La tempête se calme au soir de notre troisième jour de traversée, même si la mer reste un peu grosse. Le lendemain, avec mes deux camarades saint-pierrais nous demandons à notre steward s’il peut nous emmener sur le pont avant. On se retrouve ainsi dans la partie du navire qui n’est pas fréquentée par les passagers. Nous y prenons quelques photos. En revenant vers l’arrière, nous traversons, sur bâbord, la salle de jeux où se trouvent deux tables de ping-pong. Albert et moi saisissons une raquette et faisons quelques échanges de balles pendant un bon moment, en ratant de nombreux coups, l’un comme l’autre, à cause du roulis…. mais on s’amuse bien !…. Revenus sur le pont arrière, à l’abri du vent, nous regardons la mer et soudain nous apercevons des groupes d’oiseaux de mer que nous reconnaissons très vite, dès qu’ils prennent leur vol, pour les avoir vus très souvent sur nos côtes de l’archipel. Durant la seconde moitié du voyage, le vent se tient au Sud-Ouest et à l’Ouest, d’abord très fort, puis diminuant, peu à peu, mais cela ne ramène pas beaucoup de passagers vers le restaurant que fréquente assidûment le journaliste de Gaumont Actualités. Il avait toujours un petit calepin sur lequel il griffonnait assez souvent, même au cours du repas. A un moment donné, nous parlons sport et il m’apprend qu’un des buts de son séjour aux Etats-Unis était de préparer la couverture du prochain match de Marcel Cerdan, notre champion de boxe national... Je suis évidemment impressionné et fort intéressé. Après avoir passé quelques semaines en Amérique, il ne tarissait pas d’éloges sur la très bonne table que nous avions à bord, ce à quoi d’ailleurs je n’étais pas habitué...La plume facile, il composait de petits poèmes d’ordre culinaire qui chatouillait la curiosité de nos hôtes américains. Comme il ne manquait pas d’humour et que nous ne manquions pas d’appétit, il introduisait, au fil des derniers repas, une variante où il intégrait le prénom de chacun des convives de la table et lui laissait le petit morceau choisi en guise de souvenir. La dernière phrase du mien disait : « Et Victor a toujours faim ! », ce qui était malgré tout un peu exagéré. Cependant, je dois dire que j’étais tout de même un peu surpris de ma bonne tenue, moi qui avais toujours eu le mal de mer avant cette longue traversée. Deux jours avant d’arriver à Southampton, le programme des réjouissances annonçait la Fête prévue pour la dernière soirée à bord. Les choses étaient bien faites car le clou

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Au matin, le navire entre en rade de Southampton, flanqué de gros remorqueurs. Je vois alors, sur la mer d’huile, deux autres remorqueurs qui s’approchent, chargés d’hommes en casquettes qui accostent le « De Grasse ». Ceux-ci montent à bord pour la manutention des bagages, qui seront ensuite transbordés sur un plus petit navire, en vue de les amener au port du Havre, les passagers arrivant au terme de leur voyage. Vers la fin de la matinée, nous faisons route vers Le Havre, sur une Manche bien calme et accostons en fin d’après-midi, après neuf jours d’une traversée des plus agréables. Nous sommes bientôt prêts à descendre à terre lorsque les haut-parleurs nous apprennent que, compte tenu de la grève de la SNCF, c’est un train spécial que nous devrons prendre. Par ailleurs, nous devrons nous-mêmes récupérer nos bagages et les mettre sur le train car les bagagistes ont débrayé également. Une grève ! Tiens, on n’en connaissait guère que le mot ! En guise de comité d’accueil, nous faisons connaissance pour la première fois avec les CRS lesquels, mitraillette à l’épaule, sont fort nombreux sur les quais. Surprenant pour nous ! Il faut ensuite passer la douane, mais nous ne sommes pas étrangers, alors, pour nous ça ira très vite. Il n’en va pas de même pour l’américaine et sa compagne. Lorsqu’on débarque en France, en 1947, avec un somptueux manteau de vison sur le dos, un autre sur le bras, en exhibant, de surcroît, colliers et bracelets en or, on s’expose à une fouille en règle… C’est d’ailleurs ce qui advint ! Nous attendons donc patiemment que les formalités soient terminées pour elles deux puis, comme tous les hommes présents, nous aidons à la manutention des bagages avant de prendre la file pour entrer dans la gare. Grande surprise en constatant l’aspect désertique des environs qui ont été dévastés par les bombardements de la récente guerre. Seule construction proche de nous : cette gare maritime qui se résume à une très grande baraque en bois. Contraste saisissant avec l’opulence de l’Amérique et des neuf jours de « farniente embourgeoisé » que nous venons de connaître. Nous sommes tellement impressionnés que, dans un même geste, nous offrons tous les quatre aux dames en service dans la gare, l’excellent panier qu’on nous avait préparé à bord pour la route.


Nous nous retrouvons ainsi dans un wagon du train « transatlantique », en compagnie de deux officiers américains. Quatre jeunes Français prenant le train comme eux et venant de New-York, cela intrigue ?... Sans façon, le plus proche de moi lie conversation et je lui dis le motif de notre présence ainsi que le petit pays d’où nous venons : Saint-Pierre et Miquelon, en effet, ça lui dit quelque chose en rapport avec les hostilités et le général de Gaulle, mais, pour lui, le souvenir en demeure assez vague…

Comparée à ce que nous avons connu quelques jours aux États-Unis, la capitale nous semble une ville bien calme, surtout le soir où elle n’est pas inondée des cascades de lumières aux néons criards et multicolores. La guerre, hélas, l’appauvrissement et les privations sont passés par là… Au bout d’une semaine, nous sommes enfin fixés sur notre destin : je pars pour Rennes avec André tandis qu’Albert et Liliane demeurent à Paris.

À un moment donné ; il se lève pour prendre un bagage à main dans le râtelier au-dessus de nos têtes. S’étant rassis, il l’ouvre et en tire un petit coffret assez plat en bois patiné de belle facture qu’il dispose sur ses genoux. Il l’ouvre et je vois qu’il contient une jolie bouteille et quatre petits verres bien rangés dans un capitonnage en velours. « Voyez-vous, une des raisons pour lesquelles j’aime bien votre pays, là voici ! J’ai fait cet achat à bord… Nous avons beaucoup apprécié les repas sur le paquebot et maintenant nous allons goûter ce petit cognac. » Puis il ouvre la bouteille, en hume les effluves, le fait sentir à son collègue et nous propose de trinquer avec eux, mais nous déclinons gentiment l’invitation.

Je constate que nous ne sommes pas les seuls à être très en retard puisque le directeur du service au ministère des Colonies me confie le convoyage d’un jeune Sénégalais du nom de N’Diaou qui est affecté au Lycée de Rennes, tâche dont je m’acquitte avant qu’André et moi soyons reçus aimablement au rectorat, par le Recteur en personne…

Nous arrivons assez tard dans la capitale et nous prenons des chambres à l’hôtel « Bellevue » proche de la gare St Lazare. Tout nous semble bien petit et restreint dans ce bâtiment qui n’a que six étages, comparativement aux « buildings » de NewYork. Le lendemain matin, nous sommes ensemble pour le petit déjeuner que nous prenons à l’américaine avec œufs et jambon, ce qui n’est pas dans les habitudes évidemment et nous nous rendons compte de la surprise que nous causons. Nous nous rendons alors au ministère de la France d’outre-mer en compagnie de Monsieur Laurelli, alors Député de l’archipel. Il nous introduit auprès du service de l’Enseignement, chargé des boursiers. Très vite, nous réalisons que personne ne s’est occupé de prévoir notre affectation vers un établissement scolaire alors que nous avons déjà deux mois de retard sur la « rentrée », effective depuis le 24 ou le 25 Septembre…Rendez-vous est cependant pris pour le surlendemain. Le parlementaire prend en charge la jeune fille à qui nous souhaitons « bonne chance » pour la suite. Puis, nous commençons à découvrir la « ville lumière » que nous ne pouvons trouver étincelante, par rapport à New-York, en ce jour gris et froid de Novembre. Plus tard dans l’après-midi, nous nous rendons à la gare pour négocier la mise en consigne de nos malles en l’attente de notre feuille de route.

Vers la fin de l’après-midi, ce 3 Décembre 1947, les hautes grilles en fer forgé de l’École Normale s’ouvrent pour laisser entrer nos malles qu’un porteur attelé à une charrette aux roues cerclées de fer a amenées depuis la gare qui n’est pas toute proche. Elles se referment. Finie la liberté ! Fini le grand, trépidant et beau voyage ! Bonjour Monsieur le Directeur ! Bonjour sabots et blouses grises ! Bonjour l’austère dortoir sans chauffage avec les lits au carré, très tôt le matin ! Bonjour, le rasage à l’eau froide et l’extinction des « feux » dès vingt-deux heures trente… Mais aussi et heureusement, « Bonjour » les copains qui nous accueillent avec une chaleur teintée de curiosité, tant il est vrai que nous venons d’Amérique et que, dans leur imaginaire, les gens d’Outre-mer ont la peau bien plus sombre que la nôtre...

Récit de Monsieur Victor Reux Merci à son épouse de nous en avoir confié sa publication dans l’Écho des Caps * « Flotte Administrative, constituée à la hâte en 1941. * « Grand Banc » du temps des français, soit jusqu’à 1713, * « Les Rameaux » ainsi nommé par des marins français, le jour dit

De retour à l’hôtel, nous retrouvons notre compatriote, Émile Letournel, étudiant en 1ère année de médecine (P.C.B). venu partager avec nous un repas dans un bon restaurant du quartier Saint-Lazare : Émile est ravi de revoir quelques-uns de ses camarades de jeunesse, lui qui avait dû quitter Saint-Pierre, en Août 1944, sitôt après le débarquement des forces alliées pour rejoindre le Lycée Français de Londres, puis le Lycée Chaptal à Paris dès la rentrée de 1945, les hostilités étant enfin terminées… Durant les jours suivants nous avons le temps de faire un peu de tourisme. Nos pas nous mènent à la Tour Eiffel évidemment, aux Invalides, chez les bouquinistes des quais de la Seine, mais également à Notre-Dame… « Chauds, chauds les marrons » et nous en achetons quelques cornets. C’est une nouveauté, pour nous trois, tout comme les vendeurs de journaux debout au coin des rues…Les taxis aussi nous surprennent : moins rutilants qu’à New-York, leurs feux de route sont « jaunes » mais, enfin, leurs chauffeurs parlent notre langue. L’un d’entre eux à qui nous avons demandé de faire un tour dans Paris nous arrête devant le musée Grévin que nous visitons avec une grande curiosité.

écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017

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BIBLIOTHÈQUE médiathèque

À découvrir dans nos rayons

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LE MANAGEMENT BIENVEILLANT

CHEZ BARBARA LA DAME BRUNE

Eyrolles, Documentaire

Du Rocher, Documentaire

Alain Vircondelet ; Philippe Lorin

Philippe Rodet ; Yves Desjacques

Cet ouvrage, rédigé à la fois par un médecin urgentiste et un DRH, traite de l’influence du management sur la santé et le bien-être ainsi que sur la performance, qu’elle soit individuelle ou collective. De plus en plus d’hommes et de femmes développent des pathologies liées au stress, ce qui entraîne une baisse de la motivation et de la souffrance Ce livre qui s’adresse aux chefs d’équipes, d’entreprises ou DRH donne des conseils pour diminuer les émotions négatives, et protéger ses collaborateurs. •

A l’occasion du vingtième anniversaire de son décès, la bibliothèque vous propose ce livre illustré de belles aquarelles sur Barbara. L’interprète de « L’aigle noir » est connue pour son timbre de voix particulier et la poésie de ses textes. Les auteurs ont choisi, plutôt qu’une chronologie austère, d’évoquer les drames de son enfance, la solitude, les hommes de sa vie, son engagement auprès des prisonniers et des malades du sida mais aussi son humour. Pour la liste des CD et autres biographies de Barbara : www. biblispm.com. •

RUBRIQUE animée par

Josée GAUTIER

DES MOTS

bibliothèque-médiathèque de saint-pierre http://www.biblispm.com Tel. 05 08 41 31 99 • Fax. 05 08 41 71 40 bibliotheque-mediathequecheznoo.net

des mots DES MOTS

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ET TOUT Le groupe et tout est généralement employé pour introduire un mot, une locution, une proposition annonçant une suite, le plus souvent aux contours indéterminés, à ce qui vient d’être énoncé. On le retrouve donc dans des expressions comme et tout le reste, et tout ce qui s’ensuit, ou dans des formes familière ou populaire comme et tout le bataclan, et tout le saint-frusquin. Ce sont là des utilisations correctes de ces deux mots, mais il convient de ne pas faire d’et tout une forme de ponctuation laissant entendre qu’on laisse en suspens des éléments que l’on a choisi de ne pas dévoiler et qu’on laisse deviner à notre interlocuteur, comme dans Il m’a raconté comment il l’avait rencontrée, qu’il l’avait invitée au restaurant, au cinéma et tout. On se gardera également d’en faire un synonyme maladroit d’et cetera.

ON

On lui a fait une prise de sang, un électrocardiogramme et d’autres examens

ON NE

On lui a fait une prise de sang, un électrocardiogramme et tout

DIT DIT PAS 16

écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017

DIRE, NE PAS #d!r€ ! ACADÉMIE FRANÇAISE Fondée en 1634 par Richelieu, l’Académie française a pour principale mission l’établissement d’un dictionnaire de référence dont la neuvième édition est en cours. En 2011, l’Académie a ouvert sur son site Internet la rubrique interactive « Dire, ne pas dire ». Un florilège des réponses données aux interrogations des internautes vient de paraître aux éditions Philippe Rey.


TAEKWONDO 23e ÉDITION DE LA BLACK BELT CANADA À HALIFAX

INFOS SPORTS

/////////////////////////////////////////////////////////////// Pour son édition 2017, près de 200 compétiteurs ont pris part à la conquête des podiums le 18 novembre dernier à Halifax en Nouvelle Écosse.

#BLACKBELTCANADA

Cette journée a été une

belle

réussite pour les

8 jeunes COMPÉTITEURS du club

Hong Sang Nae.

© Collection Privée

> Pour la première épreuve en technique, les représentants Français se sont illustrés en décrochant 5 médailles d’or, 1 médaille d’argent et deux médailles de bronze. Ils ont complété la moisson de médailles, en retrouvant les aires de combats, toujours soucieux de récolter de précieuses médailles.

À ne pas en douter pour ces jeunes, ce tournoi, « Black Belt Canada » de début de saison, était

REPRÉSENTANTS FRANÇAIS

Un

CHALLENGE & un IMMENSE HONNEUR

de REPRÉSENTER leur CLUB & leur ARCHIPEL.

SE SONT ILLUSTRÉS EN DÉCROCHANT

!

PRFÉCIEUSES MÉDAILLES DE

5 1

— OR

Pour le jeune espoir du club, ENZO GORIS, ce tournoi était différent des autres, puisqu’il combattait pour la première fois, dans la catégorie des ceintures noires, avec frappes en plus à la tête. Au regard de cette première expérience, il a su impulser une dynamique à son groupe, par sa combativité et sa détermination et surtout créer des problèmes à ses adversaires.

Les DIRIGEANTS

& ses adhérents, — ARGENT

2

— BRONZE

tiennent à tous ces

FÉLICITER

JEUNES pour les

EXCELLENTS RÉSULTATS. • écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017

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N° URGENCES

15 Urgence Médicale

17

18

+

gendarmerie

Sapeurspompiers

NUMÉROS UTILES

mairie standard

pôle bâtiment

41 10 50

55 80 78 ou 55 57 18

pôle voirie

Traitement des Eaux

55 80 77 ou 55 80 65

41 41 76

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PHAR MA CIES DE GAR DE

DU LUNDI 27.11.17 9H AU LUNDI 04.12.17 9H PHARMACIE CHFD 41 47 47 DU LUNDI 04.12.17 9H AU LUNDI 11.12.17 9H PHARMACIE SPM 55 28 02

Dans le cadre de le semaine européenne de réduction des déchets, la Ville de Saint-Pierre propose, depuis le lundi 27 novembre jusqu’au vendredi 1er décembre inclus, un service gratuit de ramassage des encombrants ménagers. Ce service est destiné aux particuliers pour des déchets qui, en raison de leur volume unitaire ou de leur poids, ne peuvent être pris en charge par les circuits habituels de collecte des ordures ménagères, tels que meubles, matelas, gros électroménager… Ils doivent être présentés à la collecte de manière sécuritaire pour les agents de collecte et triés par nature. En cette période de nettoyage d’automne, ce service est étendu pour la même durée aux déchets de jardin et d’élagage des arbres. Les demandes d’enlèvement sont reçues dès à présent auprès du secrétariat de la Mairie, en appelant le 41.10.50 ou en remplissant le formulaire en ligne sur le site www.mairie-stpierre.fr Il est rappelé que les déchets liés à des activités de terrassement, de construction ou de rénovation des bâtiments ne constituent pas des encombrants ménagers. Ces déchets sont acceptés en apport direct en déchèterie aux heures d’ouverture habituelles.

AGENDA

DES MARées DÉCEMBRE 2017 Les jours décroissent de 16 minutes

POUR nous joindre

AVIS MAIRIE

MER PLEINE

MER BASSE SAMEDI 02.12 Ste Viviane dimanche 03.12 St François-Xavier lundi 04.12 Ste Barbara mardi 05.12 St Gérald mercredi 06.12 St Nicolas jeudi 07.12 St Ambroise VENDREDI 08.12 Immaculée Conception SAMEDI 09.12 St Pierre Fourier dimanche 10.12 St Romaric

01:11 01:57 02:45 03:33 04:23 05:13 06:05 07:01 08:02

L’ÉCHO DES CAPS HEBDO RUE GEORGES DAGUERRE • BP 4213 97500 SPM TEL 05 08 41 10 90 • FAX 05 08 41 49 33

////////////////////////////////////////////////////////////////

RÉDACTION JEAN-LOUIS MAHÉ

05 08 41 10 91 • redaction.echo@msp975.fr

INFOGRAPHISTE JULIE PEREIRA NEVES

05 08 41 10 95 • infographie.echo@msp975.fr

IMPRIMERIE yannis lepape

05 08 41 10 93 • imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

ACCUEIL clarisse hacala

05 08 41 10 90 • secretariat.echo@msp975.fr

COLLABORATION jean-luc drake jean-luc.drake@cheznoo.net

14:05 14:51 15:36 16:19 17:02 17:47 18:36 19:33 20:44

07:48 08:40 09:32 10:23 11:14 12:05 00:29 01:26 02:27

20:08 20:58 21:49 22:41 23:34 12:57 13:51 14:50

JOURNAL ÉDITÉ PAR LA

VILLE DE SAINT-PIERRE TIRAGE 2800 exemplaires •commission paritaire numéro 68511

FONDATEUR Albert pen

JOURNAL EN LIGNE

directeur de la publication et éditorialiste

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infographiste

karine claireaux

co-directeur de la publication sébastien durand

rédacteur en chef jean-louis mahé

julie pereira neves

responsable de l’imprimerie yannis lepape

secrétariat d’accueil clarisse hacala

collaboration

jean-luc drake (photographe)

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écho des caps n°1497 • 30 NOVEMBRE 2017



Zo M sur...

LE SALON DES Métiers d’Art Quand nos artistes se réunissent pour partager tout leur

savoir-faire

© Chantal Briand

avec le public.


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