BibleInfo Hiver 2006

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ANNÉE - N°4

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Sommaire Editorial .................................. 2 Théodore de Bèze ................... 4 Le libraire, témoin de Jésus-Christ ............ 6 Ornans, projet pilote ................. 8 Flash bénévoles .................... 10 Une célébration de la Parole de Dieu .............. 11 «L’œil du tigre» ..................... 12 Voyage d’une «lettre-Afrique» ....13 Le coin du traducteur ............. 14 Mots-croisés bibliques ........... 14 Nos lecteurs nous écrivent ...... 15 Mémento de prière ................. 16

Fondation Société Biblique de Genève

Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés Jérémie 29:7


Editorial

Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés… Jér 29:7 L’Europe francophone (Belgique, France et Suisse) compte environ 1100 communes de plus de 10’000 habitants, et il ne se trouve une librairie chrétienne que dans à peine une ville sur trois. De plus, ce calcul prend en compte toutes les librairies dites chrétiennes, qu’elles soient protestantes, catholiques ou évangéliques. Par conséquent, plus de 700 communes sont privées de cette forme de témoignage. Elles ne disposent pas d’une vitrine qui annonce l’Evangile à ceux qui ne fréquentent plus d’église depuis plusieurs générations maintenant. Pourtant, tout comme au début du ministère des Maisons de la Bible, la librairie reste un témoignage simple mais bien présent dans la vie quotidienne de nos contemporains.

Comment trouver l’équilibre? Que les lecteurs germanophones me pardonnent si je me penche sur ce sujet propre à la francophonie en Europe. En effet, si les librairies chrétiennes des pays de langue allemande souffrent aussi, comme le rapportait récemment la Société Biblique Allemande, la situation est loin d’être celle de la francophonie. Comme pour les librairies généralistes, il n’est pas facile d’équilibrer l’activité d’une librairie chrétienne. Sur douze magasins francophones des Maisons de la Bible en Suisse et en France, seuls deux sont sensiblement bénéficiaires. Les autres sont soit équilibrés, soit plus ou moins déficitaires, et l’équilibre de l’ensemble n’est obtenu que grâce au soutien de l’activité d’édition.

Limiter les charges Une librairie indépendante peut trouver son équilibre de trois façons. La première est d’être implantée dans une très grande ville, comptant suffisamment de chrétiens clients pour équilibrer les coûts de fonctionnement et les charges salariales. Comme je l’ai dit plus haut, nous n’avons que deux librairies dans ce cas à la Maison de la Bible. Même celles

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de Lyon et Marseille ne sont pas équilibrées. équilibrés la deuxième année. Nous sommes La deuxième façon est de limiter le plus posheureux de partager leur expérience dans sible les coûts et les charges. Ainsi, en acquéce numéro de Bible-Info, et espérons qu’elle rant le local, on évite de payer un loyer, et en encouragera d’autres chrétiens qui se senorganisant la gestion de la librairie avec des tent appelés à témoigner par le livre. Si c’est bénévoles, on limite, voire élimine, les charges possible dans une ville de moins de 5000 hasalariales. Le soutien d’une ou plusieurs églises bitants, on peut l’envisager dans toutes celles locales peut aussi contribuer à cet équilibre. de 10’000. Pour reprendre les chiffres ci-dessus, La plupart des librairies chréplus de 700 villes dépassant tiennes trouvent leur équilibre Tout comme au début les 10’000 habitants en Eudans un savant mélange de rope francophone attendent du ministère ces trois ingrédients: pas ou le témoignage d’une librairie peu de loyer, bénévolat et des Maisons de la Bible, chrétienne. L’expérience de la librairie reste soutien local. Martine et Roger montre que C’est d’ailleurs un très beau un témoignage simple ce défi peut être raisonnableprojet pour une église, ou ment relevé! Si vous avez déjà mais bien présent mieux, pour deux ou trois égliun commerce en ville, pourses d’une même ville, que dans la vie quotidienne quoi ne pas y adjoindre un d’ouvrir une librairie. C’est une de nos contemporains. coin librairie? Si vous souhaitez façon très efficace d’aller à la ouvrir une librairie chrétienne, rencontre des habitants. La librairie doit être mais que l’équilibre économique n’est pas suffisamment indépendante par son emplacepossible, songez à l’expérience de ces amis ment et son témoignage pour que son activité et à celle, semblable, de Laurence Blaser, qui ne soit pas perçue comme une stratégie de a associé un coin librairie à son magasin de prosélytisme. Notre objectif doit être d’aider fleurs à Vallorbe, en Suisse (3000 habitants). nos contemporains à rencontrer leur Seigneur, C’est peut-être la solution pour apporter la et non pas de les faire venir «chez nous» (voir Bible dans votre ville! aussi, dans ce numéro, l’article de Mackintosh sur le témoignage du libraire). Ils s’en allèrent prêcher partout. Nous connaissons plusieurs projets d’églises de Le Seigneur travaillait avec eux… cette sorte, et nous espérons qu’ils se concréMarc 16:20 tiseront tous. La Maison de la Bible met volonJean Pierre Bezin tiers à profit son expérience pour aider les projets raisonnables et équilibrés à voir le jour. jpb@bible.ch Enfin, il y a une troisième façon d’envisager un témoignage par la librairie dans une ville, c’est La Maison de la Bible de Paris d’associer un «coin librairie» à une autre activité commerciale.

recherche un missionnaire à plein-temps

L’association «coin librairie» et activité commerciale

(mi-temps évtl. possible) Si vous désirez servir le Seigneur au sein d’une mission évangélique, ● Si vous aimez lire, ● Si vous avez le sens des responsabilités, l’esprit d’équipe et d’initiative… …venez nous rencontrer Contactez-nous au 0041 21 867 10 71 ou à se@bible.ch

Associer un coin librairie à une activité commerciale, par ailleurs équilibrée, permet d’envisager ce témoignage avec sérénité. Il y a un an, la famille Della Corte a relevé ce défi dans une ville de seulement 4400 habitants! Aujourd’hui, ils ont la perspective d’être

Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes. Colossiens 3:23

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Le Mur des Réformateurs à Genève (8)

Théodore de Bèze (1519-1605) La notoriété de Théodore de Bèze est certainement au-dessous du rôle qu’il a joué dans le mouvement de la Réforme. Il fut un ambassadeur hors pair de la théologie réformée, chef incontesté et symbole de la réforme huguenote, ami et digne successeur de Calvin, reçu et influent dans les cours de France, de Navarre et d’Europe. Mais on le voit aussi poète, écrivain, polémiste et pamphlétaire virulent envers ses contradicteurs. Il naît dans une riche et noble famille de devient procureur de la nation bourguiVézelay. Enfant maladif et chétif, très gnonne, il est licencié en droit à 23 ans. jeune il perd sa mère, et son père l’envoie Mais ses passions sont la poésie et les chez un oncle à Paris, qui le fait soigner et plaisirs. Il peut s’y adonner à Paris grâce s’en occupe avec tendresse. Il lui trouve à ses confortables revenus. Il compose et un précepteur, mais bientôt l’élève, qui a publie des épigrammes, des élégies, des l’esprit vif et une grande intelligence, en épitaphes et un recueil de poèmes, dont sait autant que le maître. A 9 ans, Théodore les trop fameux Juvenilia, qualifiés de est confié à un certain Melchior Wolmar, poèmes des péchés de jeunesse. à Orléans. Bèze écrira plus tard que la Dieu vient alors le chercher par le rencontre avec cet homme fut comme moyen d’une grave maladie dont il le «le jour de sa seconde naissance». console ensuite. Il écrit: «Je renouvelai Wolmar, qui est une figure des plus intéresma promesse de Le servir dans sa vraie santes de la pré-réforme, a une influence Eglise.» Il rompt avec ses parents, ses amis, morale et religieuse et, avec Claudine Il fut un ambassadeur hors Denosse, qui deviencapitale sur le garçon qui, en 1530, suit pair de la théologie réformée, dra sa femme, il son maître à Bourges, chef incontesté et symbole de s’exile à Genève. où les réformés sont été condamné la réforme huguenote, ami et Ilauabûcher, bienvenus, et y renses biens digne successeur de Calvin. ont été confisqués, contre furtivement Calvin, de dix ans son aîné. Cinq ans plus il doit travailler et propose ses services à tard, Wolmar part pour l’Allemagne afin Calvin qui hésite à les accepter. Il veut d’échapper aux persécutions et le père alors aller retrouver Wolmar à Tübingen et de Théodore exige que son fils poursuive s’arrête à Lausanne où il rencontre Viret. ses études de droit à Orléans. L’adolesCe dernier le recommande à Calvin, cent abandonne peu à peu la littérature mais cette fois, c’est Bèze qui pense ne que lui a remise son maître. Une parenpas être à la hauteur de la tâche! Il est thèse de treize ans s’ouvre alors dans la vie nommé professeur de grec à l’Académie du jeune homme. Elle ne se fermera que de Lausanne, avec l’accord de Berne, et lors de son arrivée à Genève, en 1548. est félicité par Farel. Le droit le rebute, pourtant il gravit les En 1557, il part en mission à Berne, Zurich échelons de la carrière académique et et Bâle, puis en Allemagne, afin de

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convaincre ces Etats d’intervenir auprès de Henri II en faveur des Vaudois du Piémont, puis des réformés emprisonnés à Paris. Ses qualités de diplomate font merveille. Par contre, il échouera plus tard dans sa mission de réconcilier luthériens et calvinistes qui ont un grave différend concernant la cène et la prédestination. A cette occasion, il se fâche avec Bullinger, qui lui reproche une initiative qu’il a prise seul, à propos d’un projet de confession de foi. Les deux hommes se réconcilieront plus tard. Sous la pression de ces Messieurs de Berne, Bèze démissionne de son poste à Lausanne en 1558. Il part pour Genève, où son ascension dans la hiérarchie protestante est fulgurante, avec à son apogée sa nomination en tant que recteur de la nouvelle académie fondée par Calvin. En France, après la mort d’Henri II, les Guise ordonnent des persécutions contre les protestants. Bèze est envoyé en mission de médiation entre catholiques et huguenots à Poissy, à Dreux, à SaintGermain, où il obtiendra de Catherine de Médicis la liberté de conscience et de culte pour ses sujets. Partout, ses prêches soulèvent l’enthousiasme, tout comme ses écrits, vendus librement dans les rues. La reine, Jeanne d’Albret, Coligny, Condé demandent à Genève de presser Bèze de rester en France, malgré son désir de

retourner auprès de Calvin. Il finit par accepter, mais bientôt, Catherine, versatile, opportuniste et jouant double jeu, met en péril tout le travail de Bèze en exigeant des protestants qu’ils rendent toutes les églises qu’ils se sont appropriés. Fin décembre 1561, des troubles sont provoqués par les catholiques, alors que Bèze et Jean Malet prêchent aux portes de Paris. La guerre civile menace, et la reine demande l’aide armée des protestants. Plus de 2000 communautés répondent favorablement. La famille royale est acquise par Bèze à la Réforme – et pourtant Charles IX laissera faire la Saint-Barthélemy – et l’Edit de Janvier est signé, qui accorde aux protestants la liberté de culte, hors des murs des villes toutefois. C’est un triomphe pour Bèze, mais de courte durée, car, le 28 février 1562, le duc de Guise fait massacrer 80 protestants à Wassy. Malgré les pressantes interventions du réformateur auprès de la reine et de Charles IX, malgré l’acceptation de compromis, la guerre civile est commencée. Succession de victoires et de défaites des deux camps, elle ensanglantera le pays durant 30 ans. S’estimant inutile en France, Bèze rentre à Genève le 15 mai 1563. A la mort de Calvin, il est élu Modérateur de l’église de Genève par la Compagnie des pasteurs, mais, à sa demande, pour un an, une nouvelle élection devant avoir lieu ensuite chaque année. Il veut ainsi qu’un seul homme ne puisse pas prendre une trop grande importance et aussi responsabiliser les pasteurs. Il occupera cette fonction jusqu’en 1580, mais restera l’inspirateur et le guide de la communauté jusqu’à sa mort. Durant les quarante-deux dernières années de sa vie, il participe au rayonnement de la Genève protestante à travers toute l’Europe, il fait montre de ses qualités de médiateur dans plusieurs affaires, il est appelé en France où ont eu lieu les massacres de la Saint-Barthélemy, on le sollicite partout où surgissent de graves litiges. Le 13 octobre 1605, Bèze s’en va paisiblement retrouver son Sauveur. Il reste de lui ses écrits fort nombreux, qui n’ont toutefois pas la qualité de ceux de Calvin, des brochures et des livres qui répondent à des contradicteurs, une multitude de lettres dont des centaines adressées à Bullinger, une pièce de théâtre, Le sacrifice d’Abraham, une traduction poétique des psaumes et le souvenir d’un serviteur de Dieu humble et intelligent, dont un gros livre suffit à peine à relater les multiples activités.

René Neuenschwander Source: Théodore de Bèze, par Paul-F. Geisendorf, un livre qui permet de suivre le réformateur presque jour après jour.


Le libraire, témoin de Jésus-Christ Voici quelques extraits des écrits de C.H. Mackintosh (1820-1896) qui, même s’ils datent du XIXe siècle, sont d’une étonnante actualité pour nous aujourd’hui, et plus particulièrement en ce qui concerne le travail des librairies chrétiennes.

L’importance des librairies chrétiennes Je suis frappé que le Seigneur attire l’attention sur l’importance de librairies chrétiennes comme instruments précieux dans le travail d’évangélisation; mais je me demande si, nous, de ce côté de l’Atlantique (c’est-à-dire l’Europe), prenons la chose vraiment au sérieux. J’aimerais beaucoup voir une telle librairie Charles Henry Mackintosh bien conduite dans toute ville importante. ce qu’ils désirent. L’intérêt de plus d’une Par «bien conduite», j’entends un travail âme a été gagné de cette manière. entrepris et suivi comme un service direct Plusieurs, je n’en doute pas, ont été sauvés pour le Seigneur, dans un véritable amour ou bénis par le moyen de brochures pour les âmes, un intérêt profond pour qu’ils avaient vues pour la première fois répandre la vérité, et, en même temps, dans une vitrine, ou disposées sur un dans une conception saine d’affaires étalage. Il y a manifestement un vrai (in a sound business way). J’ai connu besoin d’une telle librairie dans toute plusieurs de ces librairies qui ont échoué grande ville, conduite par une personne par faute de formation commerciale intelligente et capable pour la vente, de la part de ceux qui les conduisaient. et qui serait surtout apte à parler aux Ceux-ci semblaient être des personnes personnes au sujet très sérieuses et des ouvrages qu’elle sincères, mais tout Plusieurs, je n’en doute peut recommander à fait incapables de et qui peuvent aider mener une affaire pas, ont été sauvés ou ceux qui cherchent de ce genre. D’autre bénis par le moyen de la vérité. Je suis part, dans bien des brochures qu’ils avaient persuadé que de endroits, il y a une vues pour la première cette manière, un méconnaissance excellent travail regrettable de la fois dans une vitrine, ou pourrait être fait. valeur et de l’intérêt disposées sur un étalage. Les chrétiens dans d’une telle librairie. la ville sauraient Comment pouvonsoù se rendre pour obtenir de tels nous le mieux atteindre les gens pour qui ouvrages, et cela pas seulement pour les traités et les livres sont préparés? Je leur lecture personnelle, mais aussi crois qu’il faut avoir les ouvrages bien pour les répandre. Certainement si exposés pour la vente dans une vitrine, quelque chose vaut la peine d’être fait, de façon à ce qui ceux qui passent dans cela vaut aussi la peine d’être bien fait. la rue puissent les voir, entrent et achètent

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Le livre, un bon moyen d’évangélisation

Un service direct pour Christ La librairie doit être considérée comme un service direct pour Christ. Je suis sûr que là où elle est ainsi entreprise et maintenue, avec énergie, zèle et intégrité, le Seigneur y mettra son approbation et en fera un moyen de bénédiction. N’y a-t-il personne parmi nous qui veuille prendre sur lui un tel travail pour l’amour de Christ, et non pour l’amour de la rémunération? N’y a-t-il personne qui s’engagerait dans un tel travail par la foi, comptant sur le Dieu vivant?

L’évangélisation, une responsabilité de chaque croyant Toute branche de l’évangélisation doit être entreprise de cette manière. C’est bien et très appréciable d’avoir la communion, et une communion cordiale dans tout notre service; mais si nous attendons la communion et la coopération pour commencer un travail qui rentre dans la responsabilité personnelle, et aussi collective, nous resterons bien en arrière, ou même le travail ne sera pas fait du tout. Finalement, je me demande si en général nous sommes vraiment au clair

quant à la responsabilité individuelle dans le travail de l’Evangile. L’évangéliste exerce son don à sa propre responsabilité envers Christ; l’assemblée n’est pas responsable de son service individuel; à moins, bien sûr, qu’il enseigne des doctrines erronées, dans quel cas l’assemblée est tenue d’intervenir. Fondamentalement, l’évangéliste exerce son service en dehors de l’assemblée. Sa sphère d’action est le monde dans toute son ampleur: «Allez dans tout le monde et prêchez l’Evangile à toute la création.» Il va de l’avant dans l’énergie de sa foi personnelle dans le Dieu vivant, et sur la base de sa responsabilité personnelle envers Christ; l’assemblée n’est pas responsable de la manière particulière dans laquelle il accomplit son travail. L’évangéliste doit être laissé libre; c’est là-dessus que j’insiste. Il ne doit pas être tenu à certaines règles ou règlements, ou entravé par des usages spéciaux. Il y a bien des choses qu’un évangéliste au cœur large sera parfaitement libre de faire, qui ne se recommanderaient peut-être pas au jugement spirituel et au sentiment de quelquesuns dans l’assemblée; mais à condition qu’il n’aille pas à l’encontre d’un principe vital ou fondamental, de telles personnes n’ont aucun droit d’intervenir à son sujet. L’évangéliste est un ambassadeur pour Christ, un messager de l’amour de Dieu, le héraut des bonnes nouvelles.

C.H. Mackintosh


Nouveaux projets

Ornans, projet pilote Ornans, patrie du peintre Courbet, est une petite ville de 4400 habitants, située sur les bords de la Loue, dans le Doubs. Y démarrer une librairie chrétienne pourrait paraître comme un défi peu raisonnable. Pourtant, ce défi, Martine et Roger Della Corte l’ont relevé… Nous sommes allés voir comment.

Martine, comment vous est venu cette idée de commerce mixte cadeau-librairie à Ornans?

Roger a dû changer de travail en février 2004, suite à la perte de contrats par son employeur sous-traitant de Peugeot. Son nouvel emploi nous a amenés à déménager à Ornans. La maison que nous avons trouvée est grande, sur trois niveaux. Sans être située en plein centre, elle est à côté de la poste et d’un grand magasin de bricolage. Prochainement, une banque viendra s’ajouter à cet ensemble. L’idée nous est alors venue de transformer la moitié du rez-de-chaussée en magasin, afin d’y vendre de la carterie, des objets artisanaux du SEL, et... d’y installer un espace librairie biblique!

Pouvez-vous nous décrire le magasin et les personnes qui le fréquentent?

Le magasin est composé de deux pièces, l’une de 9m², où se trouve la librairie chrétienne, et l’autre de 22m², où se trouvent le rayon cadeaux pour petits et grands, des cartes, des objets de décoration, des senteurs, des jouets et des jeux. La partie librairie représente environ 6% du

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chiffre d’affaires du magasin. Nous avons délivré un peu plus de 4000 tickets de caisse en un an, et une bonne partie de ces clients ont fait un tour dans le coin librairie. Nous avons eu de bonnes discussions avec eux, avons pu partager l’Evangile avec plusieurs, en conseiller d’autres et, surtout, en écouter beaucoup. Une relation de confiance s’est installée avec certaines clientes de la partie cadeaux, qui viennent volontiers discuter avec moi, me raconter un peu leur vie. Il y a notamment des petites mamies qui me font la bise et qui viennent chercher un peu de chaleur humaine. Nous avons presque 700 personnes inscrites dans notre programme de fidélité, ce qui n’est pas négligeable pour une petite ville comme Ornans! Nous sommes très réjouis par le nombre de livres qui sont entre les mains de non-croyants, car ils sont pour eux un moyen de rencontrer leur Seigneur!

Vous aviez commencé avec un rayon de commerce équitable, qu’en est-il advenu?

J’ai arrêté, ou presque, le commerce équitable (je continue juste l’encens), car les produits sont trop «typés» ou trop communs. La plupart de mes clients ne me les achètent pas facilement, hormis, éventuellement, les petites mamies, pour les objets assez classiques. Ce concept du commerce équitable n’est pas encore connu dans les campagnes. Selon toutes les études de marché menées sur le sujet, il faut une ville de plus de 100’000 habitants pour trouver des clients sensibles à ce genre d’articles! Pour ma part, j’ai constaté que ceux qui les achètent le font pour le produit et non pour le geste équitable, malgré la signalétique. Une autre raison qui me pousse à arrêter, c’est la marge! Je ne parle même pas de l’alimentaire, où il faut une certaine rotation. On ne peut pas obtenir la même marge sur le commerce équitable que sur les autres produits, sinon le prix de vente serait trop élevé. Alors faire du commerce équitable pour aider notre prochain, pourquoi pas, mais quand le magasin sera bien rentable. Par contre, nous avons développé la vente de cartes et cadeaux.


La partie cadeaux

Le coin librairie

Quelles ont été les plus grosses difficultés que vous avez rencontrées au début de ce projet?

D’une manière générale, ce sont les fonds pour constituer le stock et le fond de roulement qui nous ont posé problème. Il n’était pas toujours facile de sentir la pression financière à la fin de chaque mois et, parfois, celle de la banque! Il nous a aussi fallu commencer sans connaître les attentes de la clientèle, tant en matière de style que de prix, et adapter par la suite. Trouver les bons fournisseurs et ne pas se faire «embobiner» par les représentants était un autre apprentissage. Et enfin, il a fallu trouver les moyens de surmonter la méfiance des gens face au panneau «Espace librairie chrétienne».

Après un an, quel bilan tirez-vous de cette expérience?

Si c’était à refaire, je recommencerais sans problème, mais en étant plus scrupuleuse sur le choix de mes fournisseurs et en empruntant plus au départ. Le résultat de l’exercice comptable est négatif pour cette première année, mais c’est normal, étant donné les investissements de départ en aménagement et en constitution de stock. Le budget prévisionnel fait par le comptable avec les mêmes ventes est positif pour l’année à venir.1 Au cours de cet exercice, nous nous sommes rendu compte que le stock de départ était largement insuffisant, et nous l’avons doublé après un an. Au total, j’ai 23 catégories pour la partie cadeaux (dans l’ordre d’importance: cartes, objets décoratifs, senteurs, articles de Noël, jouets, jeux,…). Je dois maintenant trouver quelques nouveaux fournisseurs étrangers dans la CEE (où je suis exonérée de TVA), afin de remplacer certains fournisseurs français trop chers et non rentables. Pour résumer, il faut trouver des articles, jolis, originaux mais pas trop, raisonnables au niveau du prix et de bonne qualité, sans qu’on les propose dans le commerce d’à côté. Dans un petit magasin, et dans une petite ville où la clientèle revient,

il faut donner l’impression qu’il y a toujours du nouveau. Il faut aller dans les salons pour suivre les tendances et pour ne pas devenir ringard (deux fois par an, éventuellement à différents endroits). Je pense, par exemple, me rendre prochainement à un salon à Francfort (pour changer un peu de Paris). Compte tenu des charges, il est indispensable que le magasin soit rentable si on ne peut pas vivre de dons. Nous avons souhaité un magasin chaleureux, plein de couleurs et original, parce qu’à notre avis, cela reflète un peu le caractère de Dieu. C’est de l’évangélisation «passive», qui est en adéquation avec le monde dans lequel nous vivons. Cette formule permet de mettre les personnes qui le désirent en contact avec leur Créateur.

Merci Martine, pour ces informations!

Interview menée par Jean-Pierre Bezin Martine a fait un peu moins de 50ke de ventes l’an passé avec une marge commerciale de l’ordre de 35%. Elle devrait être à l’équilibre cette année, avec le même niveau de ventes, mais sans pouvoir dégager de salaire. Dans ces conditions, il faudra attendre que les ventes fassent un peu plus du double pour dégager un salaire de l’ordre du Smic (à condition, bien sûr, de maîtriser les coûts de fonctionnement). Dans une ville de plus de 10’000 habitants, un tel objectif sera plus facile à atteindre. 1

A Vallorbe (commune de 3000 habitants), Laurence Blaser a choisi d’associer un coin librairie chrétienne à son magasin de fleurs «Le Myosotis».


Flash bénévoles

Diffuser le message de l’Evangile Dès mon plus jeune âge, j’ai fréquenté une Eglise évangélique, et à 9 ans, j’ai donné mon cœur au Seigneur. Dans la Sarre, la région d’Allemagne où j’ai grandi, celui qui n’était pas catholique était considéré comme quelqu’un de vraiment spécial. A 19 ans, suite à certains échecs dans ma vie, je me suis détournée de la foi pour aller dans «le monde». J’ai essayé de conduire ma vie sans Dieu, mais cela m’a rendue toujours plus malheureuse. L’année de mes 31 ans, le Seigneur a mis plusieurs fois des chrétiens sur mon chemin. Ceux-ci m’ont parlé de la foi et m’ont donné des livres convaincants. Puis, lorsqu’une tente d’évangélisation s’est installée juste devant chez moi pour deux semaines, j’ai su que c’était le moment de revenir à Dieu. C’est ce que j’ai fait. Il m’a fallu plusieurs années pour, avec l’aide du Seigneur, me débarrasser de tout ce dans quoi j’avais «trempé» pendant ces années loin de lui. C’est pourquoi, je sais aujourd’hui que Dieu peut délivrer de toute détresse, quelle qu’elle soit. Ensuite, à Berlin, j’ai rencontré un Suisse, qui est devenu mon mari. C’est ainsi que je suis venue vivre dans le pays de Guillaume Tell. Quelle a été ma surprise, un jour où je traversais Zurich, de découvrir qu’il y avait là une «Maison de la Bible»! J’étais vraiment réjouie de me trouver dans une ville où il était possible d’acheter de la littérature chrétienne directement en magasin.

Il y a trois ans, pendant mon culte personnel, j’ai eu à cœur de demander à la Maison de la Bible de Zurich s’ils n’avaient pas besoin de quelqu’un pour les aider. Le nouveau gérant m’a répondu par email qu’ils priaient justement pour des bénévoles. C’est ainsi que j’ai rejoint l’équipe. Au début, j’ai aidé à la vente, ensuite, j’ai travaillé à la comptabilité, plus tard, j’ai soutenu les collaborateurs durant la période chargée de Noël. Aujourd’hui, je suis tout simplement là lorsqu’on a besoin de moi, quel que soit ce qu’il y a à faire. Ce travail à la Maison de la Bible de Zurich me remplit de joie, et j’aime ce que j’y fais, parce que je suis profondément convaincue que la foi en Jésus-Christ est le seul chemin de salut pour notre monde qui se perd. C’est à la propagation de ce message que je désire participer, en aidant à diffuser de la littérature chrétienne qui touche le cœur.

Gabi Wunderli


Une célébration de la Parole de Dieu Le 26 septembre dernier, comme nous l’avions annoncé dans le numéro d’automne, a eu lieu la dédicace de la Bible d’étude avec commentaires de John MacArthur. Cet événement, qui était l’aboutissement de trois années et demie de travail sur une Bible qui compte plus de 16’000 commentaires, était un moment très particulier, un moment de joie et de grande reconnaissance: reconnaissance pour les nombreuses personnes présentes lors de cette «Célébration de la Parole de Dieu», selon la mention figurant sur le programme distribué à l’entrée; joie de voir autant de monde remplir ce majestueux édifice (la cathédrale de Genève) qui, il y a plus de 450 ans, abritait le grand Réformateur Jean Calvin. Après une courte introduction de John Glass, pasteur de l’Eglise Action Biblique de Genève, et quelques cantiques chantés au son solennel des magnifiques orgues, nous avons eu le privilège d’entendre John MacArthur, traduit par Florent Varak, prêcher sur le texte suivant: La loi de l’Eternel est parfaite, elle restaure l’âme; le témoignage de l’Eternel est véritable, il rend sage l’ignorant. Les ordonnances de l’Eternel sont droites, elles réjouissent le cœur; les commandements de l’Eternel sont purs, ils éclairent les yeux. La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste à toujours; les jugements de l’Eternel sont vrais, ils

sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin; ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en reçoit instruction; pour qui les observe la récompense est grande. Ps. 19:8-12 Quel encouragement de s’entendre rappeler le précieux trésor que nous possédons par la Parole éternelle et vivante du Dieu tout-puissant! Et quel privilège de pouvoir participer quelque peu à sa diffusion à travers le monde. Ensuite est venu le moment émouvant de cette soirée, la présentation de cette toute nouvelle Bible d’étude, au cours de laquelle Jean-Pierre Bezin a offert à John MacArthur un premier exemplaire, dans une reliure spéciale. Pour terminer, les participants avaient la possibilité d’acquérir cette Bible dans le modèle de leur choix, puis de la faire dédicacer par John MacArthur. C’est avec reconnaissance que nous nous remémorons ces moments, et avec l’espoir que beaucoup seront ainsi encouragés à puiser dans le trésor intarissable de la Parole de Dieu. Jean-Pierre Bezin (à droite) remet le premier exemplaire de cette Bible d’étude en français à John MacArthur (au centre).

Olivia Festal

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Recension

Esclave du kung-fu – Escl Libre en Christ

L’œil du tigre – La dramatique autobiographie d’un champion de kung-fu Tony Anthony, Editions La Maison de la Bible 26.90 CHF 19.50 EUR

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Un enfant de 4 ans, mi-chinois mi-italien, vivant à Londres, se retrouve du jour au lendemain plongé dans la Chine des an années 70, chez son grand-père champion de kung-fu, qui va le former très durement à prendre sa relève. Il est immergé dans la vio violence. Une violence physique omniprésente qui caractérise son environnement, sa vie, sa personne. Si c’était un film, je mettrais un carré blanc… Mais l’univers du kung-fu est une réalité! Ce sport de combat trouve ses racines dans une philosophie taoïste, basée sur l’énergie du «chi», un dieu intérieur. Son disciple apprend à imiter la façon de combattre des animaux sauvages, tels le tigre blanc, le léopard, le singe, la grue ou le serpent. L’homme se fait animal, corps et esprit, pour attaquer ses semblables avec une force et une agilité qui le rendent invincible. Mais cela a un prix: un monde sans amour et une violence inouïe, qui mènent Tony à une conduite immorale et jusqu’à la prison la plus sordide de Chypre. Tony est suivi par Michael Wright, un chrétien engagé à partager l’amour de Jésus avec ceux qu’il rencontre dans la rue où à la prison. Malgré la rage de Tony, il persévère. Il lui parle de la vraie liberté, celle que donne Jésus-Christ. «Si donc le Fils [de Dieu] vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8:36). «Michael a touché le point central, ce qui me préoccupe au plus profond de moi», dit Tony. «L’âme extrêmement tourmentée, je revois tous ces corps cassés et blessés. Ces vies que j’ai détruites, la terreur que j’ai semée. … Je prie, demandant à Jésus de me pardonner, de remplir le vide de ma vie. Je promets de me détourner de mon ancienne vie et de recommencer une nouvelle vie

avec lui.» … «Lorsque j’ai donné ma vie à Christ, le 3 mai 1990, il m’a rendu libre. Les barreaux de la prison me retiennent encore, mais je jouis d’une nouvelle liberté, et celle-ci est préférable à toute remise en liberté que pourraient m’accorder les autorités pénitentiaires.» … «Ce n’est pas le ‘chi’, ni les arts martiaux qui m’ont aidé. C’est Jésus et la foi que Dieu m’a donnée. … Je sais qu’il est temps de me détourner totalement et définitivement du kung-fu, pour m’abandonner résolument dans les mains de Dieu.» A partir de là, le Seigneur emploie Tony dans la prison. «Tous les matins, avant que le jour se lève, je parle à Dieu dans le silence de ma cellule. Je prie pour un grand nombre de prisonniers, en les nommant par leur nom et en faisant des demandes précises.» … «Semaine après semaine, des hommes se convertissent, et nous nous rassemblons régulièrement à la chapelle pour parler ensemble, étudier la Bible et prier.» Et après sa libération, il écrit: «Aujourd’hui encore, je continue ce ministère en soutenant et en encourageant ces hommes.» «De toutes les vies qui ont été transformées … c’est la mienne qui a le plus changé. … Dieu m’a fait traverser un désert. Ce n’est qu’ainsi qu’il a pu faire son œuvre en moi.» Il conclut: «Mon histoire est un message pour tous, car c’est le message de Dieu: c’est l’histoire d’un homme brisé qui a été sauvé, d’un homme méchant, qui a été pardonné, l’histoire d’une vie restaurée, d’une vie nouvelle, remplie de joie.» En 2003, Tony Anthony a fondé le ministère Avanti («En avant»), selon Matthieu 28:1920. Engagé à plein temps dans l’évangélisation, il aide et forme les chrétiens des Eglises locales à mieux communiquer l’Evangile et à grandir spirituellement.

Dominique Ardellier


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Voyage d’une «lettre-Afrique» Je ne suis pas très grande, et même si je viens des pays chauds, je suis plutôt pâle. Mais j’ai de beaux habits très colorés; les humains appellent cela des «timbres». J’ai aussi un beau métier: j’apporte des messages. Au départ, quelqu’un met sur papier ses demandes et son histoire, qui est d’ailleurs souvent très intéressante. C’est le message que je dois transmettre. Ensuite, j’ai le privilège de voyager en avion, pour arriver en Suisse, et plus précisément à Romanel. A partir de ce moment-là, je ne suis plus seule… Je fais la connaissance de beaucoup d’autres «messagères» qui viennent de pays très différents: du Cameroun, du Bénin, du Togo, du Congo, mais aussi d’Haïti et de bien d’autres régions du monde. Je suis d’abord mise dans un casier «Afrique», pour être récupérée pas Agnès Berger. Elle m’ouvre, note sur moi des inscriptions au stylo rouge, comme «B» pour Bible, «Scof» pour «Scofield», «A» pour «Autre», etc. Agnès, qui a vécu quelques années en Afrique, connaît un peu la situation et les besoins des gens dans ces différents pays. Mais ce n’est pas une tâche toujours facile, car comme j’ai pu m’en rendre compte,

Agnès Berger, responsable de la correspondance avec les pays d’Afrique

Christine Renner

il y a beaucoup de «messagères» qui attendent de transmettre leur message. Après, je rencontre Christine Renner, qui entre toutes les adresses et toutes les autres données dans un ordinateur. Cette machine prend d’ailleurs toujours plus notre place de messagères… L’auteur de chaque message reçoit une réponse sous forme de lettre type. Il est demandé à tous de participer, si possible, aux frais de port. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de voir des «messagères» qui transportaient de l’argent ou des timbres. Avant que je sois rangée dans un carton, je passe encore entre les mains de Mme Yvonne Dind, mains qui sont déjà bien marquées par une longue vie de travail. C’est elle qui prépare une grande partie des colis de Bibles et de livres, qui seront envoyés en réponse à ces messages. Ils prendront alors le chemin inverse que j’ai pris pour arriver ici. Mais j’espère que ces Bibles et ces livres ne seront pas rangés dans un carton comme moi et les autres «messagères». Comme je l’ai déjà dit, mon métier est important: il permet à des personnes dans le besoin de se procurer une Bible ou d’autres livres et, ainsi, de mieux connaître le Dieu qui sauve.

Agnès Berger

Mme Yvonne Dind


Le coin du traducteur

Des coudées ou des mètres Tu feras une table de bois d’acacia; sa longueur sera de deux coudées, sa largeur d’une coudée, et sa hauteur d’une coudée et demie. Tu la couvriras d’or pur, et tu y feras une bordure d’or tout autour. Tu y feras à l’entour un rebord de quatre doigts, sur lequel tu mettras une bordure d’or tout autour. Exode 25:23-25, Nouvelle Edition de Genève 1979 Tu feras une table en bois d’acacia. Sa longueur sera d’un mètre, sa largeur de 50 centimètres et sa hauteur de 75 centimètres. Tu la couvriras d’or pur, et tu lui feras une bordure d’or tout autour. Tu feras tout autour un cadre de 8 centimètres de large sur lequel tu mettras une bordure d’or, tout autour. Exode 25:23-25, Segond 21 La question des poids et mesures, aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament, n’est pas facile à résoudre. Dans la Segond 21, la coudée a ainsi été arrondie à 50 centimètres. Or, en réalité, les éléments dont les archéologues disposent à l’heure actuelle permettent d’estimer la coudée hébraïque standard à 44,45 cm. La coudée égyptienne, elle, était de 44,7 cm. Cependant, il existait aussi une coudée dite royale, dont on évalue la longueur à 51,81 cm (52,45 cm en Egypte). Laquelle l’auteur du Pentateuque avait-il à l’esprit? Le dilemme est sérieux, pour le traducteur de la Bible. • Conserver les poids et mesures anciens, c’est obliger le lecteur à faire toute une gymnastique mentale pour parvenir à se représenter les objets décrits et l’amener à percevoir le texte biblique comme étrange, voire étranger à son monde. • Introduire l’équivalent moderne supposé, c’est accepter d’introduire des approxi-

Mots-croisés bibliques n°8

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mations dans le texte biblique. En effet, les normes variaient selon la région et la ville, mais aussi selon les époques, dans le Proche-Orient ancien. En outre, un trop grand souci d’exactitude donne naissance à des nombres à virgule aussi peu lisibles que les coudées, éphas et sicles. Pour le comité d’édition de la Segond 21, il est assez vite et assez clairement apparu qu’il fallait privilégier la compréhension immédiate du texte, tout en permettant au lecteur d’accéder à la formulation originale – et donc à une plus grande exactitude – à travers une note de bas de page. En effet, il ne s’agit pas d’éléments d’une importance cruciale pour la compréhension du message fondamental de la Bible. Nous avons estimé qu’il fallait éviter au lecteur moderne un dépaysement trop complet, d’autant plus que son intérêt était, somme toute, limité.

Viviane André 1

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Horizontalement: 1. Spécialiste de la Parole. 2. Pour les Sidoniens, c’est Sirion – Epais. 3. Père de Kis et Ner – Ecclésiastique. 4. Tête de dragon – Morceau de perle – Habitation du Midi. 5. Roulent sur le tapis – Vieilles. 6. Fleuve. 7. Animal fabuleux – Père de Shuppim et Huppim. 8. Il était dans l’arche – On ne peut s’y rendre à pied. 9. Un miracle, par exemple. 10. Pensées – Une des armes de Satan.

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Verticalement: 1. Le surnom de Lebbée – Condition. 2. Vieille langue – Côté du midi. 3. Fils de Gad – Domaine. 4. Prénom masculin – Un psaume, par exemple. 5. Partisan de Wycliff – Face de dé. 6. Au départ de la rumeur – Tombât dans l’erreur. 7. Quand la fourmi prépare son pain, selon le proverbe – Ancienne ville. 8. Région où vivaient les Edomites – Frère d’Ela et Naam. 9. Te perdis – Ezéchiel avertit qu’elles trembleront au bruit de la chute de Tyr. 10. La fidélité de l’Eternel atteint jusqu’à elles – Un des fléaux de la tribulation.

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Solution du n°7: Horizontalement: 1. Onésiphore. 2. Repas – Asa. 3. Doigts – Epi. 4. Ce – Obéis. 5. Usé – El 6. Ner – Vaudra. 7. Aliment – EM. 8. Nuée – Col. 9. Centurions. 10. Es – Stérile. • Verticalement: 1. Ordonnance. 2. Néo – Elues. 3. Epicurien. 4. Sages – Mets. 5. IST – Eve – Ut. 6. So (os) – Ancre. 7. Ha – Blutoir. 8. Osée – Loi. 9. Rapière – NL. 10. Islamisé.

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Nos lecteurs nous écrivent... Allemagne

En tant que missionnaire en retraite active, formé, à l’époque, à l’Ecole Biblique de Beatenberg, je vous remercie de tout cœur pour l’envoi du Nouveau Testament NGÜ2003, et vous souhaite la bénédiction de Dieu pour la suite de votre travail. Qu’il soit en bénédiction à beaucoup. Bien cordialement. J. H., Angelbachtal

Je ne suis certainement pas le premier [N.d.l.R.: pour la réponse au concours devinette de la photo de couverture], mais j’aimerais saisir l’occasion de vous dire que je prête attention à votre journal. … Votre désir de répandre la Parole de Dieu et de la rendre accessible aux gens et votre conscience de sa valeur nous lient. Que le Seigneur vous bénisse. M. H., Männedorf

France

Trop heureuse d’avoir gagné! [N.d.l.R.: au concours] Que Dieu bénisse grandement votre œuvre, à la gloire de Christ notre Sauveur. N. L., Omelmont

Suisse

Merci beaucoup pour votre revue que je lis toujours avec intérêt. F. Z., Bottens

C’est avec intérêt et pro profit que je lis la rubrique «Le Mur des Réforma Réformateurs» dans Bible-Info. Certains de ces hommes m’étaient totalement inconnus. … Que Dieu vous bénisse. U. L., Zurich

Toute l’équipe des Maisons de la Bible d’Italie, de Suisse et de France vous remercie pour votre fidèle soutien en 2006 et vous adresse ses meilleurs vœux de bénédiction pour l’année 2007. z z z z Nul n’est comme toi parmi les dieux, Seigneur, et rien ne ressemble à tes œuvres. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant ta face, Seigneur, et rendre gloire à ton nom. Car tu es grand, et tu opères des prodiges; toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi tes voies, ô Eternel! Je marcherai dans ta fidélité. Dispose mon cœur à la crainte de ton nom. Psaume 86:8-11

Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours – Concours Où a été prise la photo de couverture de ce numéro? Le premier lecteur à nous donner la bonne réponse recevra un Nouveau Testament! Contactez-nous par e-mail: of@bible.ch La photo de l’édition précédente a été prise à Genève (Cathédrale St-Pierre). Merci à tous les participants!


JAB CH-1032 ROMANEL s/Lausanne PP / JOURNAL

Mémento de prière MB France Administration Prions pour: Les projets de modernisation de l’informatique et de la logistique. Que le Seigneur donne de la patience, de la persévérance et du discernement, et nous protège de toute erreur.

Château-d’Oex Remercions pour: Un été varié en contacts et en clients, surtout anglais et français. – Prions pour: La population locale, qui paraît assez indifférente et qui semble ne pas avoir de besoins. Que notre Seigneur réveille les cœurs pour lui. Que cette indifférence soit transformée en besoins réels. Que le message communiqué par la vitrine, renouvelée régulièrement, attire et encourage les passants. – Pour un ou deux bénévoles supplémentaires pour la période de fin d’année.

Marseille Remercions pour: La légère augmentation du chiffre d’affaires durant la première moitié de 2006. – La fidélité des bénévoles, et le renouvellement de l’équipe (des nouveaux remplacent les anciens). Prions pour: L’impact de notre présence au centre-ville (vitrine sur un

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lieu de passage). – La persévérance dans ce travail (peu de clients, impression d’être parfois face à un mur d’indifférence...)

Romanel Remercions pour: La Bible d’étude avec commentaires de John MacArthur, désormais disponible en français, et la soirée de dédicace du 26.09 qui s’est très bien déroulée. – Un partenariat conclu avec la Société Biblique Allemande pour la traduction de l’Ancien Testament NGÜ. – Prions pour: Que la Bible d’étude MacArthur contribue à l’affermissement des chrétiens. – L’équipe de la SBG en Italie, plongée dans les derniers préparatifs de la version italienne de cette Bible. Prions en particulier pour Daniela et son équipe à Turin, pour Philippe et Peter à Romanel: les mois qui viennent s’annoncent chargés pour eux. – De nouvelles forces pour l’équipe de l’exploitation, qui se trouve dans la période la plus chargée de l’année.

Bordeaux Remercions pour: Les contacts qui se donnent au magasin suite à une expo-Bible organisée par l’Alliance Biblique Française, qui a eu lieu à Bordeaux du 20 septembre au 1er octobre.

Merci pour votre libéralité

Les dons destinés au Fonds d’Edition des Saintes Ecritures servent exclusivement à financer la traduction et l’impression des Ecritures, leur diffusion et la préparation d’éditions futures.

Pour la Suisse Fondation Société Biblique de Genève

Fonds d’Edition des Saintes Ecritures Praz-Roussy 4bis, 1032 Romanel s/Lausanne à son compte de chèque postal: Genève 12-12030-6 ou à son compte bancaire: UBS SA n° 243-G2209731.0

Pour la France Association Maison de la Bible

135, bd Saint Michel 75005 Paris CCP SCE 36 310 05 K (voir encart à l’intérieur)

Editeur

Société Biblique de Genève Création graphique: M. Guillot - filigrane Imprimeur: Jordi S.A.

Bulletin trimestriel

adressé aux membres de la Fondation, aux donateurs ou contre abonnement Abonnement annuel: CHF 5,– (EUR 3.–) compris dans le premier don en faveur de la SBG. Membres SBG: gratuit

Coordonnées

Société Biblique de Genève Praz-Roussy 4 bis CH-1032 Romanel s/Lausanne Tél: +41 (0)21 867 10 10 Fax: +41 (0)21 867 10 15 E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net


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