Adoration et puissance de Dieu (MB3349)

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Adoration et puissance de Dieu


Robert C. Sproul – Michaël S. Horton

Adoration et puissance de Dieu La religion du pouvoir – 2


This book was first published in the United States by Moody Press with the title of Power Religion. © Copyright 1992 by the Moody Bible Institute of Chicago Translated with permission. Extrait du livre anglais Power Religion © The Moody Bible Institute of Chicago, 1992

Les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond revue, Nouvelle Edition de Genève, 1979

© et édition La Maison de la Bible, 1999, 2011 Ch. de Praz-Roussy 4bis CH-1032 Romanel-sur-Lausanne E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net

ISBN édition imprimée 978-2-8260-3349-3 ISBN format epub 978-2-8260-0159-1 ISBN format pdf 978-2-8260-9884-3

Imprimé en UE sur les presses de Lightning Source et sur papier FSC


Table des matières Robert C. Sproul Adorer en Esprit et en vérité

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L’adoration des images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 A quel point le Dieu inconnu nous captive-t-il ? . . . . . . . . . . . . . . . 11 L’adoration en Esprit et en vérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Michaël S. Horton La puissance inhérente de Dieu

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La religion de puissance des Corinthiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Les échelles et les tours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Le prix que nous sommes prêts à payer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37


Adorer en Esprit et en vérité Robert C. Sproul “Ainsi parle l’Eternel: Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Eternel.” Jérémie 9:23-24 Trouvez-vous le culte à l'église le dimanche matin ennuyeux? Vous est-il déjà arrivé de regarder votre montre, à plusieurs reprises, pendant un message? Le fait de s’ennuyer à l’église n’est pas chose nouvelle. A l’époque où fut écrit le Nouveau Testament, il était déjà arrivé à quelqu’un de s’endormir au cours d’une prédication de l’apôtre Paul, ce qui a consolé bon nombre de pasteurs à travers les siècles. Pensez un instant à ce qui s’est passé sur le Mont de la Transfiguration, quand la gloire de Christ s’est tout à coup révélée à travers son humanité. Son visage fut transformé et les apôtres se sont retrouvés dans une nuée lumineuse. Puis une voix provenant de cette nuée a déclaré: “Celui-ci est mon Fils bienaimé en qui j’ai mis toute mon affection, écoutez-le! ” (Matthieu 17:5-8). Ce jour-là, on n’a pas pu accuser Pierre de manquer de vigilance. Il a même proposé de construire un abri pour y rester bien plus longtemps que les soixante minutes d’un culte ordinaire. Quant à nous, nous n'avons pas connu de telles nuées. En quelque sorte, nous vivons déjà dans le royaume, l'Evangile étant en train d'atteindre les confins de la terre, et avec lui la gloire de Christ. Pourtant, dans un autre sens, le royaume n'est pas encore présent parmi nous. Puisque Christ est physiquement à la droite du Père, il ne faudra pas moins que son retour physique pour nous faire vivre des expériences semblables à cet événement remarquable. “Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face” (1 Corinthiens 13:12). C'est pourquoi Dieu a choisi que nous l'adorions et grandissions dans la foi par le témoignage de ceux qu'il avait choisis spécialement pendant son séjour parmi nous. Bien que nous ne puissions bénéficier jour après jour de la présence tangible de Christ, nous disposons néanmoins du Saint-Esprit et de sa Parole

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qu’il nous a laissée pour que nous la proclamions jusqu’à son retour. En lisant des passages tels que Romains 8, il est vraiment difficile d'imaginer que nous ayons pu rendre des textes bibliques si puissants aussi ennuyeux dans notre vie d’église. Après avoir proclamé les grandes doctrines de la grâce – la providence, l’élection, l'appel, la justification et la glorification – l’apôtre Paul s’écrie, comme s’il se levait pour adorer: “Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?” (Romains 8:31). Trois chapitres plus loin, il fait de même. Après avoir décrit le mystère de l’élection et de la rédemption, il est poussé à la louange: “O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour? C'est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!” (Romains 11:33-36). Certes personne n’a succombé au sommeil pendant qu’on faisait la lecture de cette épître-là! Toutefois, des sondages nous apprennent que ceux que nous côtoyons trouvent que l’église est ennuyeuse et qu’elle ne répond pas à nos besoins. Cela crée une tension: allons-nous nous glorifier du manque de pertinence de notre message en confondant ennui et fidélité? Ou bien nous vanterons-nous de nous conformer à notre époque en compromettant non seulement les “vieilles outres” mais également le vin sacré qu’elles contiennent, confondant animation et fidélité? Nous nous proposons de présenter une meilleure alternative, plus biblique, à ces deux options. Que notre champ de travail soit inondé de psychologie pop, d’une préoccupation malsaine pour les signes et les miracles, d'un conservatisme charnel, d'utopies politiques et morales, ou d’un mépris pragmatique de la vérité dans la recherche de la croissance de l’église, notre but est de recentrer notre attention sur le Dieu que nous adorons. En fin de compte, l’église de Christ est avant tout une communauté d’adorateurs. Le culte, l’évangélisation, la communion fraternelle ainsi que toutes les autres activités exercées au sein de notre église découlent de l’adoration que nous portons à Dieu. Un grand Dieu que l'on connaît est un grand Dieu que l'on sert, loue et proclame au monde. Notre problème vient en partie du dédain que beaucoup manifestent pour la théologie dans les milieux chrétiens. Quoique ce mot vienne de deux termes grecs qui, mis ensemble, signifient “l’étude de Dieu”, un grand nombre de frères et de sœurs cherchent à s’en passer pour répondre aux besoins de nos contemporains. Dire que la théologie est fastidieuse, c’est en fait dire que Dieu lui-même est ennuyeux. Et pourtant, notre problème

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vient en partie de ce que le chrétien moyen a peu de chances de recevoir à l'église un enseignement théologique suivi, passionnant et pertinent. Comment est-il possible que nous puissions penser au caractère de Dieu et à son intervention dans l’histoire, et bâiller? Qui donc oserait dire que le Dieu de la Bible ne répond pas aux besoins du monde moderne? Le Créateur du ciel et de la terre, celui qui tient toute l’histoire du monde entre ses mains, le Seigneur de l’histoire, est souverainement en rapport avec tout ce que nous faisons. Et pourtant, les gens continuent à trouver ennuyeuse l’idée de venir dans sa présence pour l’adorer et l'honorer. Ou alors, on peut se demander si c'est encore la raison d’être de l'Eglise? Peut-être que le fait que l'accent n'est plus mis sur le caractère de Dieu et sa grâce, mais sur le souci de satisfaire les besoins de notre époque est responsable de cette lassitude, et explique pourquoi l’enthousiasme ressenti lors de la rencontre de la semaine précédente s'est évanoui dès le lundi suivant?

L’adoration des images Pour éviter que mes lecteurs ne pensent que, d'après moi, nous devons rendre un culte à des images, permettez-moi de bien préciser ma pensée. Chacun de nous a été créé à la ressemblance de Dieu. Il s’ensuit que nous portons l’image du Créateur. Nous existons pour refléter sa louange et sa gloire; et son image en nous nous pousse à l’adorer. L’être humain est incurablement homo religiosus, c’est-à-dire religieux dans sa nature même, de sorte que les désirs corrompus de l’homme naturel ne sont pas assez puissants pour éliminer tout ce qui, passionnément, le pousse à l’adoration. En fait, selon l’Ecriture, le péché fondamental est l’idolâtrie, terme qui provient de deux mots grecs, eidôla et latreia, qui signifient “culte des idoles”. Au premier chapitre de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul nous dit que nous devenons idolâtres quand nous remplaçons la gloire du Dieu immortel par des images et que nous commençons à servir et à adorer la créature au lieu du Créateur. Ainsi, ce qui différencie notre état naturel de notre état régénéré n’est pas la pratique mais l’objet de l’adoration. L'adoration des incroyants est dénaturée, pécheresse et corrompue, mais elle n’en demeure pas moins une adoration. Où qu’on aille, on trouvera des adorateurs. Qu’ils se prosternent devant un totem, une vache sacrée, un chanteur de rock, un chef religieux ou un concept abstrait de la philosophie, on trouve partout des adorateurs. En réalité, il semble qu'on les trouve partout, sauf à l’église le dimanche matin.

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En Amérique, c’est devenu un cliché de dire que l’adoration commence chaque dimanche à 13 heures sur le terrain de sport de son choix. Car c’est bien là que se trouvent nos héros; c’est l’endroit où nous exprimons notre adulation et notre ferveur pour ce qui compte vraiment pour nous. Si Paul Tillich avait raison de dire que Dieu était notre préoccupation ultime, alors il se pourrait bien que les divinités de notre époque se trouvent dans les stades de la Ligue Nationale de Football. Quoi qu’il en soit, voyons à présent ce qui s’est passé à l’Aréopage d’Athènes, où l’apôtre Paul annonçait le message de Christ. Lorsque Paul était à Athènes, “il sentait au-dedans de lui son esprit s'irriter, à la vue de cette ville pleine d'idoles” (Actes 17:16). Pour l’apôtre, Athènes, à l'apogée culturelle et intellectuelle de l’Antiquité, la ville de l’Académie de Platon et du Lycée d’Aristote, était un centre de superstition et d’idolâtrie. L'apôtre “s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les hommes craignant Dieu, et sur la place publique chaque jour avec ceux qu’il rencontrait” (v.17). Paul ne pouvait s'arrêter de parler de Christ, et les sujets religieux aussi bien que profanes lui donnaient l’occasion de parler de la personne et de l’œuvre du Seigneur. Aux versets 19 et 20, nous lisons: “Alors ils le prirent et le menèrent à l'Aréopage, en disant: Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes? Car tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela peut être.” Luc ajoute: “Or, tous les Athéniens et les étrangers demeurant à Athènes ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter des nouvelles.” Nous voici donc en présence d’un nombre impressionnant d'incroyants qui ne trouvaient pas du tout la proclamation de l’Evangile ennuyeuse. Les Athéniens ont placé l’Evangile au rang de “dernières nouvelles”. Et pourtant, vous aurez remarqué que Paul s’est gardé de compromettre son message pour qu'on l'écoute. Les Grecs pensaient que sa prédication avait un sens, précisément parce qu’elle ne ressemblait en aucune façon à ce qu’ils avaient entendu auparavant. Trop souvent, ce que les chrétiens entendent à l'église aujourd'hui n'est qu'un reflet de la culture populaire enrobée d'un “vernis biblique”. Puis, au verset 22, Paul fait un compliment ambigu aux Athéniens: “Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j’ai même découvert un autel avec cette inscription: A UN DIEU INCONNU!” – Un autel consacré à un Dieu inconnu? Si cela n'est pas une attitude religieuse! Faire preuve d’une telle précaution dans sa dévotion religieuse, aller jusqu'à adorer une entité inconnue, est bien la marque d’une piété remarquable, même si elle est

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Adoration et puissance de Dieu R.C. Sproul – M.S. Horton

R.C. Sproul – M.S. Horton

La religion du pouvoir - 2

La société contemporaine est focalisée sur une recherche de puissance. Peu mettront en doute ce fait! Mais qu’arrive-t-il donc quand l’Eglise suit la même tendance? Dans la première partie de cet ouvrage, R.C. Sproul examine ce qu’il advient quand Dieu est mis de côté dans notre recherche de puissance. Dans la seconde, M. Horton analyse le côté pile de la pièce: qu’advient-il lorsque, enfin, nous nous concentrons sur la puissance de Dieu?

R.C. Sproul est le président et fondateur de Ligonier Ministries à Orlando, en Floride. Il est aussi professeur d’apologétique au Reformed Theological Seminary à Orlando. Michaël S. Horton, fondateur et président de l’organisation CURE (Christians United for Reformation), est professeur de théologie systématique et d’apologétique au Westminster Seminary, en Californie.

ISBN 978-2-8260-3349-3

A la lumière de la Parole de Dieu


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