La marque du chrétien
Francis A. Schaeffer
Francis A. Schaeffer
– Que faut-il faire quand les chrétiens sont en désaccord? – Quel est l’enseignement néo-testamentaire quant à l’unité chrétienne? Les chrétiens n’ont pas toujours présenté au monde une image très flatteuse de l’Eglise. Très souvent ils ont échoué dans leur témoignage, reflétant une image de Dieu ternie, un corps de Christ déchiré. – N’y aurait-il pas moyen de redonner vie au christianisme? Mais cette fois à travers le reflet de la beauté de l’amour de Dieu.
La marque du chrétien
Des questions auxquelles l’auteur répond avec beaucoup de franchise. Francis A. Schaeffer (1912-1984) est l’un des penseurs chrétiens les plus influents du 20e siècle. Professeur, théologien, mais aussi conseiller spirituel de milliers de personnes de toute race et de toute culture, il a exposé sa pensée dans 23 ouvrages tirés à plus de 3 millions d’exemplaires.
ISBN 978-2-8260-3318-9
A la lumière de la Parole de Dieu
Francis A. Schaeffer
La marque du chrĂŠtien
Les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond revue, Nouvelle Edition de Genève, 1979
Titre original: The mark of the Christian © de la version originale: Francis A. Schaeffer, 1970
© et édition La Maison de la Bible, 1997, 2013 Ch. de Praz-Roussy 4bis CH-1032 Romanel-sur-Lausanne E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net
ISBN édition imprimée 978-2-8260-3318-9 ISBN format epub 978-2-8260-0102-7 ISBN format pdf 978-2-8260-9831-7
Imprimé en UE sur les presses de Lightning Source
Table des matières Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 La marque du chrétien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Les hommes et les frères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Un équilibre précaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 Seulement pour les vrais chrétiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 La norme de qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Les manquements à l'amour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 L'apologétique finale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13 Réponses honnêtes et amour visible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14 Idées erronées sur l'unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 La vraie unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Un amour visible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 Le pardon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 Les désaccords entre chrétiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Le regret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23 Un amour qui coûte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 La plus grande des différences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26 L'amour en pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 Divisés mais unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29 La seule marque véritable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
3
La marque du chrétien A travers les siècles, les hommes ont utilisé un grand nombre de symboles pour manifester qu'ils étaient chrétiens. Certains ont fixé des insignes à leur revers, d'autres ont porté des chaînettes à leur cou; d'autres encore ont adopté une coupe de cheveux particulière. Bien sûr, il n'y a pas de mal à cela, si l'on s'y sent poussé. Mais il existe un signe qui dépasse tous les autres, une marque qui ne devait pas convenir uniquement à une occasion particulière ou à une époque donnée. C'est un signe universel destiné à durer pendant toute l'histoire de l'Eglise, jusqu'au retour de Jésus. Quelle est cette marque distinctive? A la fin de son ministère, Jésus entrevoit sa mort sur la croix, le tombeau ouvert et son ascension. Comme il sait déjà qu'il doit quitter ses disciples, il les prépare à ce qui va se passer. C'est alors qu'il leur précise ce que sera le signe distinctif du chrétien: “Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez; et, comme j'ai dit aux Juifs: Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.” Jean 13: 33-35 C'est ce passage qui nous fait connaître la marque donnée par Jésus luimême pour caractériser le chrétien, marque valable non seulement pour une époque donnée ou pour un seul lieu, mais pour toujours et partout jusqu'au retour du Christ. Remarquez que ce qu'il dit là n'est pas la description d'un fait. C'est un commandement qui renferme une condition: “Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.” (Jean 13: 33-35)
6
Il y a une condition. Si vous obéissez à ce commandement, vous porterez l'insigne que Christ nous a laissé. Mais puisqu'il s'agit d'un commandement, il peut être transgressé. En effet, il est possible d'être chrétien sans en laisser voir les signes extérieurs; mais si nous voulons que les non-chrétiens sachent que nous sommes chrétiens, cette marque distinctive doit être visible.
Les hommes et les frères Ce commandement nous demande donc d'aimer nos frères chrétiens. Mais, il nous faut maintenir un équilibre et ne pas oublier l'autre aspect de l'enseignement de Jésus. Nous devons aimer notre prochain, tous les hommes, tous ceux qui nous entourent. Tous les hommes portent en eux l'image de Dieu. Ils ont de la valeur, non parce qu'ils sont rachetés, mais parce que ce sont des créatures de Dieu, créées à l'image de Dieu. L'homme moderne a rejeté cette idée, il est dans l'incapacité de découvrir qui il est, c'est pour cela qu'il ne peut attacher à lui-même, ni aux autres hommes une valeur réelle. Il sousestime ainsi la valeur des autres hommes, ce qui mène à cet horrible état de choses actuel: une culture malade où les gens traitent leurs semblables d'une façon inhumaine, comme des machines. Pourtant en tant que chrétiens, nous connaissons la valeur de l'être humain. Chaque homme est notre prochain, il faut que nous l'aimions comme nous-mêmes. Nous devons l'aimer parce qu'il a été créé, même s'il n'est pas racheté; car tout homme a de la valeur, ayant été créé à l'image de Dieu. Par conséquent, il faut que nous l'aimions même si cela nous coûte très cher. C'est là bien entendu toute la signification de l'histoire du bon Samaritain racontée par Jésus: Le fait qu'un homme soit un homme exige que nous l'aimions quel que soit le prix de notre amour. Ainsi quand Jésus nous donne cet ordre spécial d'aimer nos frères en Christ, cela ne veut pas dire qu'il abolit l'autre commandement. Il n’y a pas d'antithèse entre les deux. Nous ne devons pas choisir entre aimer tous les hommes comme nous-mêmes et aimer les chrétiens d'une façon particulière. Les deux commandements s’étayent l'un l'autre.
7
Si Jésus nous a ordonné si énergiquement d'aimer chaque homme comme notre prochain, il est essentiel d'aimer encore plus nos frères chrétiens. S'il nous est demandé d'aimer notre prochain comme nousmêmes, il est évidemment primordial que chacun puisse constater notre amour pour ceux avec qui nous avons des liens particuliers en tant que frères en Christ, des frères qui ont le même Père et le même Seigneur que nous, et que remplit le même Esprit. Paul met en évidence cette double obligation en Galates 6: 10: “Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous et surtout envers les frères en la foi.” Il ne nie pas le commandement qui nous ordonne de pratiquer le bien envers tous. Néanmoins il ne juge pas inutile d'ajouter: “...surtout envers les frères en la foi.” Ce double objectif devrait devenir un réflexe automatique de notre manière de penser. Il faudrait l'avoir sans cesse à l'esprit et chercher à l'atteindre constamment dans la vie quotidienne. Chacun de nos actes devrait en être influencé, ces actes que tout le monde peut observer et juger. Très souvent, le vrai chrétien dont la foi est fondée sur la Bible distingue nettement deux groupes d'hommes: ceux qui sont damnés et ceux qui sont sauvés; ceux qui sont en rébellion contre Dieu, et ceux qui sont réconciliés avec lui par Christ. Cet exclusivisme est déplorable. Il y a réellement deux humanités. C'est vrai. Un certain nombre d'hommes créés à l'image de Dieu sont toujours en état de rébellion contre lui; d'autres, par la grâce de Dieu, ont accepté la solution de Dieu. Néanmoins, dans un sens tout aussi fondamental, il n'y a qu'une seule humanité. Tous les hommes proviennent de la même origine. Par la création, tous les hommes portent en eux l'image de Dieu. Dans ce sens, tous les hommes sont une seule chair, un seul sang. Par conséquent la division de l'humanité en deux catégories doit s'appuyer sur l'unité de tous les hommes. Et les chrétiens ne doivent pas aimer leurs frères en Christ, et refuser leur amour à tous ceux qui ne croient pas. Cela serait déplorable. Il nous faut garder constamment à l'esprit l’exemple du bon Samaritain.
8
La marque du chrétien
Francis A. Schaeffer
Francis A. Schaeffer
– Que faut-il faire quand les chrétiens sont en désaccord? – Quel est l’enseignement néo-testamentaire quant à l’unité chrétienne? Les chrétiens n’ont pas toujours présenté au monde une image très flatteuse de l’Eglise. Très souvent ils ont échoué dans leur témoignage, reflétant une image de Dieu ternie, un corps de Christ déchiré. – N’y aurait-il pas moyen de redonner vie au christianisme? Mais cette fois à travers le reflet de la beauté de l’amour de Dieu.
La marque du chrétien
Des questions auxquelles l’auteur répond avec beaucoup de franchise. Francis A. Schaeffer (1912-1984) est l’un des penseurs chrétiens les plus influents du 20e siècle. Professeur, théologien, mais aussi conseiller spirituel de milliers de personnes de toute race et de toute culture, il a exposé sa pensée dans 23 ouvrages tirés à plus de 3 millions d’exemplaires.
ISBN 978-2-8260-3318-9
A la lumière de la Parole de Dieu