Margaret James
J’ai demandé la guérison... j’ai reçu la grâce
Titre original: Asked for healing... given grace, 1998
Les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond revue, Nouvelle Edition de Genève, 1979
© et édition La Maison de la Bible, 2000, 2011 Ch. de Praz-Roussy 4bis CH-1032 Romanel-sur-Lausanne E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net
ISBN édition imprimée 978-2-8260-3362-2 ISBN format epub 978-2-8260-0156-0 ISBN format pdf 978-2-8260-9881-2
Table des matières
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Préface
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Quelques mots au sujet de l'auteur . . . . . . . . . . . 15 1. Découvrir le plan de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . 19 2. Découvrir le dessein de Dieu . . . . . . . . . . . . . 37 3. Découvrir la perspective divine . . . . . . . . . . . . 45 4. Découvrir l'amour passion de Dieu . . . . . . . . . 53
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Découvrir le plan de Dieu J'ai vu le jour en Nouvelle-Zélande, un des plus beaux pays du monde. J'ai grandi dans une ferme laitière et depuis ma naissance, j'ai toujours joui d'une bonne santé. Je n'ai consulté le médecin de famille que rarement et du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours essayé de me passer de médicaments. Je préférais laisser mon corps lutter de lui-même contre la maladie. En 1988, peu après avoir fêté mon cinquantième anniversaire, cette philosophie a cessé de donner les résultats escomptés. Sans raison apparente, mon épaule me causait des problèmes mais je n'ai pas voulu le considérer comme un signe de vieillesse. J'ai demandé à une amie, active dans le domaine médical, ce qu'elle pensait de cette douleur à l'épaule. A son avis, il s'agissait d'une tendinite et cela passerait avec le temps. Après avoir supporté cela durant une année, j'ai été ravie et soulagée de constater que son pronostic se révélait juste. J'étais loin de me douter que ce 19
symptôme apparemment anodin était en fait précurseur de graves problèmes à venir. En 1990, un autre symptôme apparut, bien plus gênant que mon épaule ne l'avait été. Sans raison apparente, mes mains ont commencé à trembler. A ce moment-là, mon mari Graham et moi, nous étions en train d'étudier le français en Suisse, en vue d'un service en République Centrafricaine. Nous avons attribué ce tremblement au stress, étant donné que l'étude d'une langue engendrait passablement de tensions. Nous avons donc décidé que je cesserais les cours et continuerais d'étudier de façon plus informelle. Parce que nous vivions à Neuchâtel dans la partie francophone de la Suisse, j'ai pu tout de même acquérir de bonnes notions de la langue française avant d'aller en Afrique. Après notre arrivée en République Centrafricaine, les tremblements ont continué et j'ai constaté ensuite que mon écriture devenait plus petite. Sans que je m'en doute, ma démarche avait aussi changé et je trébuchais souvent en marchant. Lors d'une promenade avec nos amis africains, je m'aperçus tout à coup que je ne balançais pas mes bras. Pensant que ce fait avait contribué à mes problèmes, j'ai fait à partir de ce jour un effort conscient pour les balancer. Bien que cela m'ait permis de regagner quelque vitalité, ma difficulté à marcher subsistait cependant.
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En avril 1992, nous étions activement occupés à un projet dans un village lorsqu'un médecin d'une autre mission nous rejoignit dans la maison d'accueil. Il était venu par avion pour effectuer des opérations dans l'hôpital local. Un matin, tout en partageant notre petit déjeuner, nous lui avons demandé s'il était possible de discuter de mon problème avec lui. Il commença par nous demander si nous étions au courant de ma maladie. Surpris de notre ignorance, il dit l'avoir diagnostiquée dès le premier jour: pour lui, il était clair que je souffrais de la maladie de Parkinson. Quelle tuile! C'est ainsi que le diagnostic nous fut asséné! Avant de se rendre en salle d'opération, le chirurgien nous prêta son livre de médecine, nous invitant à lire le chapitre concernant la maladie de Parkinson. Nous l'avons lu ensemble et ce fut pour moi un coup terrible d'y découvrir tous les symptômes déjà constatés. Mon cœur se mit à battre la chamade lorsque j'appris que l'on ne connaissait aucun traitement contre cette affection-là. Saisissant enfin tout l'impact de cette nouvelle, j'étais profondément choquée. Pendant plusieurs jours, les questions se pressaient dans mon esprit. La maladie de Parkinson allait-elle abréger ma vie? Comment cela allait-il affecter ma relation avec Graham? Pourrions-nous poursuivre notre travail en République Centrafricaine? Deviendrais-je dépendante? Serais-je un fardeau pour ma famille? Devrais-je
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prendre des médicaments pour le restant de mes jours? Cette seule pensée me faisait frissonner! Tourmentée par tant de questions, je me sentais victime des circonstances. Pourtant, comme enfant de Dieu, je savais que c'était faux. Rien n'affecte ma vie par hasard. Quelle que soit la situation du moment, elle s'insère dans la volonté de Dieu; cette vérité-là, je l'avais apprise 25 ans auparavant. Sonja, notre aînée, avait alors trois ans et demi. Un jour elle est tombée dans l'escalier et s'est fracturé le crâne. Pendant cinq jours, elle a été dans le coma à l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Wellington. Notre troisième enfant, Katie, était née un mois plus tôt. Et un mois encore auparavant, mon père était décédé, seulement une semaine après qu'on eut diagnostiqué une leucémie. Assise au chevet de Sonja inconsciente, j'ai appelé Jésus au secours. Il m'a exaucée par la lecture du chapitre 10 de Matthieu. La confiance que Jésus donnait à ses disciples m'a été communiquée à moi aussi. Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Matthieu 10:29 Ce verset ne dit pas que c'est Dieu qui avait fait tomber Sonja, mais plutôt que cette chute n'échappait pas à la sphère de sa volonté. Puisque mon père terrestre était déjà arrivé dans la présence de mon Père 22
céleste, cette promesse de sa Parole m'était un double réconfort. Plus tard ce même jour, ma profonde angoisse a fait place à la joie lorsque Sonja a repris conscience et m'a reconnue. Comme elle regardait ma plume, je lui ai demandé de quelle couleur elle était. Quel soulagement lorsqu'elle m'a dit qu'elle était bleue! J'ai loué le Seigneur d'avoir préservé sa vie et aussi de ce que son cerveau était intact. Sa guérison fut si rapide qu'elle quitta l'hôpital trois jours plus tard.
Rien n'affecte ma vie par hasard. Quelle que soit la situation du moment, elle s'insère dans la volonté de Dieu. Et maintenant j'étais en Afrique, face à ce diagnostic; alors j'ai ouvert ma Bible et relu Matthieu 10. Et tout à nouveau, j'ai été encouragée par les paroles de Jésus. Et j'ai reçu ces deux versets comme une bénédiction de sa part: Et même vos cheveux sont tous comptés. Ne craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux. Matthieu 10:30-31 En me souvenant comment Dieu avait pourvu dans le passé, je savais que je pouvais lui faire confiance pour l'avenir. Non seulement ma maladie 23
s'insérait dans sa volonté, mais je valais à ses yeux plus que beaucoup de passereaux. Avant de quitter le village, nous avons demandé son avis au médecin: fallait-il retourner en NouvelleZélande pour y recevoir des soins, ou pouvions-nous rester en Afrique jusqu'à notre congé, prévu pour Noël? A son avis, cela ne me ferait pas de mal de rester encore neuf mois; cependant, faute de connaître mon cas en détail, il s'abstint d'être catégorique. Convaincus que Dieu nous communiquerait sa sagesse, nous lui avons demandé d'inspirer notre décision. Bien souvent, Dieu me dirige d'après sa Parole et dans cette circonstance, il l'a fait une fois de plus. Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit... elle juge les sentiments et les pensées du coeur. Hébreux 4:12 Quand je lis la Bible, Dieu se révèle à moi et m'apprend à marcher avec lui dans la joie. Par le don de son Fils, il me purifie du péché et par le don de son Esprit, il m'instruit dans ses voies. En ouvrant ma Bible, j'étais en proie à des sentiments partagés, à la fois avide et inquiète de savoir ce que Dieu allait me dire. Nous étions à ce moment-là en train de lire l'Evangile de Jean et nous allions commencer le onzième chapitre. A la lecture du verset 4, 24
mon esprit tressaillit en sentant le Saint-Esprit me dire: c'est cela, mon message. Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Jean 11:4 En méditant ces paroles, il m'était difficile d'imaginer que Dieu puisse être glorifié parce que j'avais la maladie de Parkinson. Et pourtant, c'est exactement ce que Jésus dit à propos de Lazare: le but de sa maladie, c'était de glorifier le Fils de Dieu. Marthe fut indignée à la perspective qu'on rouvre la tombe de son frère. La question que Jésus lui pose lançait un véritable défi à ma foi. Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? Jean 11:40 Est-ce que j'étais capable de croire que la gloire de Dieu serait visible, même si je devais avoir la maladie de Parkinson jusqu'à la fin de mes jours? Ma foi en Dieu n'implique pas que Dieu me guérira, puisqu'il traite chaque personne de façon individuelle. Il sait dans quelle situation je pourrai le mieux le glorifier, que ce soit dans la maladie, ou en pleine santé.
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En me souvenant comment Dieu avait pourvu dans le passé, Je savais que je pouvais lui faire confiance pour l'avenir. En lisant Jean 17, j'ai été profondément touchée par la prière de Jésus à son Père. Il ne priait pas seulement pour ceux qui le suivaient à ce moment-là, mais aussi pour ceux qui le suivraient plus tard. Donc, Jésus priait pour moi! Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin... Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole. Jean 17:15, 20 Nous n'avions pas besoin de faire nos bagages pour rentrer au pays, car cette prière de Jésus concernait notre situation. Il n'avait pas prié que nous soyons ôtés de l'Afrique, mais que son Père nous protège du mal. C'est par ce texte que l'Esprit m'a montré que nous pouvions rester, car le Père prendrait soin de moi. Après avoir terminé la lecture du chapitre 21, Graham me dit dans un sourire qu'il avait l'impression que le verset 18 avait été inclus dans le récit de Jean spécialement pour moi! En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, 26