Piquez donc un géranium dans votre chapeau,et souriez! (MB3433)

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Si vous avez besoin d’un nouveau souffle de joie dans votre vie, ce livre est peut-être le remède qu’il vous faut.

Quand la vie ne vous fait pas de cadeau mais vous réserve épreuve sur épreuve,souffrance sur souffrance,il est difficile de résister à l’abattement. Barbara Johnson en sait quelque chose, elle qui a perdu deux de ses fils, en a vu un autre adopter un style de vie qu’elle réprouvait, a connu la peur de voir son mari gravement handicapé et souffre elle-même du diabète.

Pourtant,grâce à une foi profonde et un solide tempérament,elle a découvert comment ressortir de ces épreuves grandie, fortifiée et capable d’aider les autres. Elle a appris que même si l’on ne peut échapper à la souffrance, on peut choisir de se parer de fleurs au lieu d’habits de deuil. «Il remplira ta bouche de cris de joie, et tes lèvres de chants d’allégresse» (Job 8:21).

Laissez-vous rafraîchir et surprendre par son sens de la vie plein d’humour et de grâce. Barbara Johnson est une écrivain et une conférencière gaie, vive et très appréciée. Elle est la fondatrice de «Spatula», une organisation à but non lucratif qui a pour objectif de «décoller les parents du plafond à l’aide d’une spatule d’amour et de les remettre sur la voie de la guérison». Ses différents livres ont été vendus à plus de 3,5 millions d’exemplaires et traduits en plus de 20 langues.

ISBN 2-8260-3433-2

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Barbara Johnson

Piquez donc un géranium dans votre chapeau et souriez! Souffrir est inévitable, désespérer est une option.


Titre original en anglais: Stick a Geranium in Your Hat and Be Happy Copyright © 1990 Barbara Johnson. Edition originale publiée par W Publishing Group, a division of Thomas Nelson Inc., a Tennessee corporation. Tous droits réservés. Aucun extrait de ce livre ne peut être reproduit sous quelque forme que ce soit, à l’exception de courtes citations, sans la permission écrite de l’éditeur. Traduction: Roger Foehrlé Les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond revue, Nouvelle Edition de Genève, 1979

© et édition: La Maison de la Bible, 2003, 2012 Deuxième édition 2004 Chemin de Praz-Roussy 4bis, CH-1032 Romanel s/Lausanne E-mail: info@bible.ch Internet: http://www.maisonbible.net Tous droits réservés ISBN édition imprimée 978-2-8260-3433-9 ISBN format epub 978-2-8260-0311-3 ISBN format pdf 978-2-8260-9994-9


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A David1 A mon fils, qui me fait l’honneur de m’appeler sa meilleure amie. Que son expérience jointe à la mienne soit un phare pour les parents qui luttent afin de trouver quelque espoir dans leurs rêves brisés. «Il y a de l’espérance pour ton avenir, dit l’Eternel, tes enfants reviendront dans leur territoire.» (Jérémie 31:17)

1 Appelé «Larry» dans ce livre.


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Table des matières

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Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1. Souffrir est inévitable, désespérer est une option . . . . . . . 13 2. Je peux gérer n’importe quelle crise:je suis une mère . . . . . . . 35

3. Il fait toujours de plus en plus sombre avant le noir total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4. Je me sens tellement mieux maintenant que j’ai abandonné tout espoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

5. Un rire = 3 cuillères à soupe de son d’avoine . . . . . . . . 105

6. La culpabilité, un cadeau qui fait des petits . . . . . . . . . . 121

7. Un jour, les bourgeons vont éclore et donner un fou rire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

8. J’ai épousé M.Wumphee . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161

9. Les rides sont une manière pour Dieu de dire: «Je passe la main sur ton visage.» . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 10. Je ne me rappelle pas avoir demandé quoi que ce soit de ce genre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .203

11. Mon avenir est si lumineux que je dois porter des lunettes de soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223


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Ma gratitude et mes remerciements vont aux nombreuses personnes qui ont partagé avec moi histoires, lettres, poèmes et tous autres sujets dont il est question dans ce livre. Soyez bénies pour les encouragements et la joie que vous répandez! J’ai fourni un réel effort pour situer les auteurs et les propriétaires des copyrights de toutes les citations que j’ai utilisées. Cependant, ayant reçu des coupures de presses, des notes manuscrites, des bulletins paroissiaux, etc. de la part de nombreux amis et lecteurs, il m’était quelquefois difficile de retrouver la source originale. Si l’un ou l’autre lecteur pouvait me faire connaître les auteurs des textes cités comme étant «de source inconnue», je me ferais un plaisir d’apporter les correctifs nécessaires et rendre à chacun ce qui lui est dû. Je voudrais remercier plus spécialement les personnes et les sociétés suivantes: • Ashleigh Brilliant, pour son autorisation d’utiliser Ashleigh Brilliant Epigrams, Pot-Shots et Brilliant Thoughts (Brilliant Enterprises, 117 West Valerio St., Santa Barbara, CA 93101). • Nazarene Publishing House, pour l’autorisation d’utiliser Tunnel Walking de Robert E. Maner. • Tyndale House Publishers, pour l’autorisation d’utiliser des poèmes de Ruth Harms Calkin tirés de Lord, I Keep Running Back to You; Lord, You Love to Say Yes; et Lord, It keeps on Happening and Happening. • Hallmark, Inc. et American Greetings Corporation, pour l’autorisation d’utiliser des citations de leurs cartes de vœux.


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• Joyce Henning, pour l’autorisation d’utiliser le poème He’ll See Them Home. • Shannon Johnson, ma chère belle-fille, pour ses esquisses et ses suggestions pleines de créativité qui ont finalement abouti aux dessins qui figurent dans ce livre. • Minnie Lee Dear, pour l’autorisation d’utiliser le poème de sa maman Pearl Waddell, I’m Fine. Barbara Johnson


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Préface

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Pouvez-vous juste «piquer un géranium dans votre chapeau» et être heureux, sourire à la vie? Je sais que vous le pouvez, quoi qu’il arrive. Nous sommes tous confrontés à des soucis durant notre vie. Quelquefois, nous nous en sortons avec juste quelques petites irritations, puis soudain, un gros problème nous tombe dessus, et nous nous retrouvons au fond de la vallée. Mais je prétends que nous pouvons grandir dans ces vallées, car c’est là que se trouvent les meilleurs terrains. Dans mon premier livre1, j’ai parlé de mes propres périodes passées au fond de la vallée: le terrible accident qui a paralysé mon mari pendant des mois et qui l’a rendu aveugle, la mort de mes deux fils, l’un tué au Vietnam et l’autre sur une autoroute du Yukon, l’homosexualité de mon troisième fils qui s’est adonné à une vie gay pendant onze années. J’ai appris à accueillir les périodes passées dans le creux d’une vallée car j’ai vu combien elles faisaient grandir les caractères. Et j’y ai survécu uniquement en m’imposant un régime bien soutenu de rires, de joie et d’espérance. Il y a quatre ans, à Noël, j’ai fait une intervention devant des libraires chrétiens et j’avais décidé de terminer mon discours par une citation de mon nouveau livre2: «La vie n’est pas toujours ce que vous souhaitez, mais elle est ce que vous en faites, alors piquez donc un géranium dans votre chapeau et souriez!» Cette phrase frappa l’esprit de mes auditeurs qui se levèrent pour m’ovationner, semant ainsi la graine qui résulterait en un nouveau livre destiné à aider les personnes blessées. Et le voilà, ce livre! 1 Where Does a Mother Go to Resign? (Bethany Fellowship, Inc., 1979). 2 Intitulé Fresh Elastic for Stretched-Out Moms (Fleming H. Revell, 1986).


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Nous pouvons choisir d’amasser dans notre cœur les épines de la déception, de la culpabilité, de la solitude et de l’accablement provoqués par notre situation actuelle. Mais nous pouvons aussi amasser les fleurs de la grâce de Dieu, de son amour sans bornes, de sa présence permanente et de sa joie sans égale. J’ai choisi d’amasser les fleurs et j’espère que vous ferez le même choix. Trouvez donc un géranium et piquez-le dans votre chapeau! Si ce livre vous aide à vous décider pour les fleurs de la vie et non pour ses épines, alors j’aurai atteint mon but. Joyeusement à vous, Barbara Johnson


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Perdu chien à trois pattes, aveugle de l’œil gauche, sans oreille droite, la queue brisée, récemment castré, répondant au nom de «Lucky2».

Récemment, à la fin d’une de mes interventions lors d’une retraite pour femmes, une gentille jeune fille se précipita vers moi et me dit: «Oh! Barbara, vous avez une de ces chances! Vous avez traversé toutes vos épreuves avec tellement de bonheur et de succès! Et vous allez voyager à travers tout le pays, belle et coquette, pour aller à la rencontre de tant d’illustres personnes, jouissant ainsi de votre célébrité. Vous voilà maintenant au faîte de votre réussite!» Je me mis à rire et lui dis qu’à mon avis, pour des chrétiens, la chance n’existe pas. La chance ne fait pas irruption dans notre vie, au contraire de tant d’autres événements. Envisageons donc la situation de la manière suivante: une famille américaine sur 500 000 a perdu un fils au Vietnam... nous sommes l’une de ces familles. Une famille sur 800 000 a vu un enfant tué par un chauffard ivre... nous avons vécu cette expérience. Les statistiques affirment qu’une famille sur dix aura un enfant homosexuel... nous 1 Le titre de ce chapitre est une expression couramment utilisée par Tim Hansel, que j’ai trouvée particulièrement pertinente pour ma vie. 2 Cette annonce figurait un jour sur le tableau d’affichage d’une épicerie. «Lucky» signifie «chanceux, heureux» (N.d.T.).


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en savons quelque chose. Et récemment j’ai pris connaissance d’une autre série de statistiques: sur quarante femmes d’âge moyen, une seule développera un diabète adulte.

Le diabète: une nouvelle expérience!

Voilà quelque chose de tout nouveau pour moi. Bien que l’on considère le diabète adulte comme moins dangereux que le diabète juvénile, il apporte son lot de complications qui menacent la vie. J’ai appris que j’étais atteinte de cette affection lors d’un banal examen médical. Je n’avais auparavant ni symptômes ni douleurs ni aucun signe prémonitoire. Mon médecin arborait un air extrêmement sérieux quand il m’expliqua les conséquences qu’entraînerait ma désobéissance à ses ordres, ce qui me parut, au premier abord, parfaitement ridicule. Je reçus pour consigne d’éviter le stress, de me reposer beaucoup, de manger moins souvent (en éliminant évidemment toute matière à base de sucre), de faire de petits repas à des heures régulières et de piquer tous les jours mon doigt pour suivre à la trace le dosage de glucose dans mon sang (ceci pour voir si j’arrivais à bien gérer mon taux de glucose). Le médecin conclut en me disant: «Et comme vous n’êtes pas le genre de personne à accepter le fait que vous avez une maladie chronique débilitante, il vous faudra participer à un groupe de soutien pour diabétiques.» – Moi? Participer à un groupe de soutien? Je dirige déjà un groupe de soutien. Pourquoi donc irais-je me joindre à un tel groupe? – Il le faut, me dit-il, sinon vous ne prendrez pas conscience de la gravité de cette maladie et ne prendrez


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pas assez soin de vous! La semaine suivante me vit traîner les pieds pour entrer dans cette pièce remplie de malades souffrant du diabète, la salle de conférences de notre hôpital local. En jetant un coup d’œil autour de moi, je vis environ une quarantaine de personnes et je pensai aussitôt que mon médecin avait choisi, pour mon seul bien-être, les cas les plus désespérés pour cette soirée de présentation. Comme c’était ma première visite, je fus considérée comme une invitée, je n’avais donc pas à intervenir, je n’étais là que pour observer. Heureusement! Car ce que je vis me laissa pratiquement sans voix. Une dame souffrait d’une gangrène et devait sous peu se faire amputer d’une jambe. Un monsieur avait perdu toute sensation dans ses bras et dans ses pieds. Une autre dame était devenue aveugle à cause de son diabète tout en présentant encore bien d’autres complications. Au fur et à mesure que les témoignages se suivaient, on avait l’impression que chaque complication décrite était plus horrible que la précédente et que chacun des individus présents devait se battre avec une ou plusieurs d’entre elles. Je pus difficilement réprimer mon envie de partir. Quel groupe sans espérance! L’avenir de ces personnes paraissait si sombre lorsqu’elles énuméraient toutes les complications que pouvait amener cette maladie si menaçante. La semaine suivante, je rendis visite à mon médecin et donnai libre cours à mes paroles pour lui dire combien ce groupe de soutien pour diabétiques était effrayant. – Ces personnes ont peut-être besoin de cela, mais moi, sûrement pas. Ne pourriez-vous pas me suggérer quelque chose de positif dont je pourrai témoigner quand j’aurai la parole ce soir? – Eh bien! commença-t-il, avoir le diabète c’est comme avoir des termites dans votre corps.Vous ne savez jamais où elles vont attaquer... au niveau des reins, des


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artères, de la vue, etc. – Voilà une nouvelle que je ne pourrai guère annoncer à titre d’encouragement! – Bon, dites simplement que le parent le plus ennuyeux que vous ayez devra vivre à vos côtés le restant de votre vie. – Voilà qui est encore nul! Je dois parler lors de la réunion de ce soir et je veux absolument dire quelque chose de positif à ces pauvres misérables. Le docteur se tut un instant puis émit un sourire. – Bon, telle que je vous connais, vous prendrez cela comme une bonne chose: un des avantages qu’offre le diabète est que vous n’aurez pas à aller en maison de retraite car, en général, les diabétiques ne vivent pas assez longtemps pour cela. – En voilà une nouvelle formidable! Qui désire en effet terminer sa vie dans une maison de retraite? Bill, mon mari, vient de souscrire une assurance avec une compagnie3 pour couvrir tous les frais d’une maison de retraite. Je peux donc annuler les garanties qui me concernent. Je rentrai chez moi et, tout à ma joie, je demandai à Bill de bien vouloir annuler les clauses du contrat d’assurance me concernant. Puis je ressortis aussitôt pour aller à l’hôpital participer au groupe de rencontre des diabétiques. Ils étaient tous assis là, exactement comme la semaine précédente. Personne ne s’était vu repousser un membre, aucun miracle n’avait eu lieu depuis la dernière réunion. Ils étaient là, assis en cercle, chacun déversant de nouvelles complaintes, de nouvelles souffrances. Finalement mon tour vint. Je commençai par dire mon nom et par préciser que j’étais là uniquement parce que mon médecin m’avait ordonné de participer au moins à deux réunions et que je ne reviendrais donc plus après celle-ci. 3 La compagnie citée dans le texte est l’American Association of Retired Persons. (N.d.T.)


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«Mon médecin m’a annoncé récemment que j’étais atteinte de diabète adulte et m’a rendue attentive à toutes les complications qui surviendront, à moins que je ne prenne bien soin de moi. Et même dans ce cas, rien ne peut me garantir qu’elles ne puissent m’atteindre. Mais je l’ai revu aujourd’hui, et il m’a fait part d’une nouvelle formidable!» Tous les visages du groupe se déridèrent. Je continuai alors: «Le docteur m’a dit que je ne dois pas me faire de souci pour chercher une maison de retraite où terminer ma vie, car, en règle générale, les diabétiques ne deviennent pas assez vieux pour cela!» A ces mots-là, je pus constater qu’ils n’étaient pas loin de tomber de leurs sièges; mais je continuai à parler pour leur dire combien cette nouvelle me stimulait car, étant chrétienne, j’avais une espérance sans fin et non une fin sans espérance. Il me semblait alors que le Seigneur avait mis en moi tant d’amour pour ces gens qu’il se déversait à flots hors de moi. Je leur expliquai encore que mon départ de cette terre correspondrait à mon entrée glorieuse dans le ciel et que cette terre ne porte aucune misère que le ciel ne puisse guérir. Ma joie était de savoir que mon avenir était entre les mains de Dieu et que ce ciel m’attirait bien davantage qu’une longue vie en maison de retraite.

La seule chose que nous puissions contrôler

Je leur parlai encore longuement mais j’insistais surtout sur le fait que j’avais pris la décision de voir ce qui était positif plutôt que d’anticiper sur toutes les affreuses complications qui pouvaient m’atteindre étant donné mon état. Par la suite, beaucoup de participants me posèrent


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des questions sur ma façon de voir la vie car, à l’évidence, personne ne leur avait jamais transmis un quelconque encouragement. Je leur dis que la souffrance était inévitable, pour chacun d’entre nous, mais que nous pouvions choisir notre façon de réagir. Ce n’est pas amusant de souffrir; en fait, c’est épouvantable. La souffrance nous attend tous, mais désespérer est une option. C’est à nous de décider de la façon dont nous réagirons. Depuis que je sais que je suis diabétique, j’ai lu une douzaine de livres et visionné quelques vidéocassettes pour savoir tout ce que je pourrais faire pour lutter à armes égales contre cette maladie chronique et handicapante. Ce que j’ai appris de plus important est qu’une attitude mentale saine opère des miracles. Si vous prenez soin de vous-même et si vous faites tout ce que vous devez faire pour garder le contrôle de la maladie afin que ce ne soit pas elle qui vous contrôle, vous pouvez vivre une vie heureuse et productive. Je n’ai pas voulu cette maladie, et je sympathise fortement avec tous ceux qui ont été aux prises avec elle durant des années, mais j’ai choisi de faire tout ce que je peux pour me soigner et de me réjouir de chaque jour que je passe sur terre. Constamment, je me rappelle à moi-même: La seule chose que nous puissions réellement contrôler dans cette vie, c’est notre attitude mentale personnelle. J’étais récemment à Sacramento pour parler au cours d’une retraite pour femmes quand une jeune fille enjouée et volontaire, dans un fauteuil roulant, s’offrit pour m’aider à la table d’exposition des livres. Elle s’appelait Mary Jane. Elle n’avait qu’une jambe et je me demandais si le diabète allait avoir raison de l’autre. Et cependant, cette demoiselle tourbillonnait autour de la table avec son fauteuil roulant, rendait la monnaie et abattait un travail fabuleux


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en traitant avec tous les clients qui voulaient acheter mes livres. Plus tard, Mary Jane me dit que sa jambe avait été amputée à cause d’un cancer. Puis elle se mit à rire et me raconta que, pendant des années, son médecin la tarabustait pour qu’elle perde du poids. Il lui avait imposé une série de régimes qui se soldèrent tous par un échec. Quand finalement elle entra à l’hôpital pour l’amputation de sa jambe, sur la table d’opération, elle dit: «Surtout pesez bien cette jambe afin que vous puissiez en déduire le poids sur la courbe de mon graphique.» Quelle belle attitude! Elle ne pouvait éviter sa souffrance, mais elle avait choisi autre chose que la tristesse. Ce fut aussi le cas d’un homme que j’avais rencontré au bureau de poste de La Habra.Vous lirez beaucoup de choses sur cet endroit car j’y ai passé une bonne partie de ma vie. La plaque d’immatriculation de ma voiture portait le mot Spatula4. Quand je vins l’autre jour me garer devant la poste, je vis que la voiture stationnée à côté de la mienne était immatriculée 2 Bum Nez5. Je me disais en moi-même: «Que c’est épatant! Sûrement que ce type souffre d’arthrite ou de quelque chose de similaire.» Alors que je m’affairais autour de la voiture, les bras chargés de cassettes et de livres à expédier, je m’exclamai: «J’aime bien votre plaque d’immatriculation!» Je vis soudain que le conducteur n’avait plus de jambes! Quelle gaffe n’avais-je pas faite! Quelqu’un l’aida à sortir de la voiture et il me mit tout de suite à l’aise en me disant: «Je suis content que vous l’aimiez, cette plaque. Ma femme m’avait dit que je devrais en mettre une intitulée ‘Sans jambes’, mais je préfère nettement que les gens rient un peu de moi comme vous l’avez fait plutôt que de susciter leur pitié.» 4 «Spatula» signifie «spatule» (N.d.T.). 5 «Bum» désigne, en argot américain, une jambe en mauvais état. (N.d.T.)


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Deux façons de voir la vie

J’aime l’attitude de cet homme car elle illustre bien le fait qu’on ne peut éviter la souffrance mais que le désespoir reste un choix. Durant cette vie, nous ne pouvons échapper à la souffrance, mais nous pouvons choisir la réaction que nous adopterons. Pendant des années, j’ai essayé de convaincre mon très cher mais mélancolique mari que la façon de considérer la vie peut provoquer soit une étincelle de joie soit une bonne dose de tristesse. Récemment nous avons eu une panne de voiture et avons dû être remorqués de San Diego jusqu'à notre domicile, c’est-à-dire sur une distance de plus de cent cinquante kilomètres, au prix d’un dollar environ le kilomètre. Je n’avais encore jamais roulé dans un camion de dépannage, et cela m’amusait d’être assise si haut et de voir, depuis là, toutes ces petites voitures nous dépasser dans un ronflement. Je pouvais tout voir distinctement, y compris notre voiture attachée à l’arrière. Mais Bill ne trouvait pas cela amusant du tout. Il ne prenait pas la situation comme une aventure et n’y voyait rien de drôle. Essayant de lui faire passer cette déprimante mauvaise humeur, je lui lançai allègrement: «Pense donc à toute l’essence que nous économisons!» Moi, je vivais cela comme une expérience bien comique. Nous n’étions probablement pas près de voyager à nouveau dans un camion de dépannage, alors pourquoi ne pas en profiter, d’une manière ou d’une autre? Bill n’était pas de cet avis. Nous voyons souvent la vie de manière différente: mon mari voit le verre à moitié vide, alors que moi, je le vois plein à ras bord, prêt à déborder. Ce que j’apprécie beaucoup chez Bill est qu’il me laisse être moi-même.Au chapitre huit, j’expliquerai comment Dieu a réuni nos personnalités et comment nous nous équilibrons l’un l’autre, pouvant ainsi faire équipe


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pour travailler en toute sérénité. Le comportement stable et méthodique de Bill est essentiel pour le succès de notre ministère.

Vingt dollars pour deux brioches6?

Il y a quelques années, bien avant mon diabète et la mise en place de mon régime, Bill et moi avions décidé de nous attaquer, par la pratique de la marche, au problème de notre surcharge pondérale. Ainsi nous devions aller le soir à pied jusque chez le glacier Baskin-Robbins pour y déguster un cornet de glace «bonnet de nuit», et le matin c’est aussi à pied que nous devions nous rendre au Yum Yum Donut pour y prendre notre café chaud et nos brioches. Un matin, nous avions parcouru le chemin jusqu’au Yum Yum Donut7 en un temps record. Je mis ma main dans la poche de mon veston pour en extraire le billet de vingt dollars que j’avais emmené. Bill n’avait pas pris son portefeuille ni moi mon porte-monnaie, étant donné que les porte-monnaie constituent une gêne lorsqu’on veut marcher vite. Nous avions passé notre commande habituelle, et quand la serveuse nous l’amena, je posai mon billet de vingt dollars sur le comptoir. Elle prit l’argent et disparut dans la pièce du fond pour y chercher de la crème et quelques serviettes supplémentaires. Quand elle revint, elle nous redemanda deux dollars et cinquante cents. Elle ne parlait pas bien l’anglais, mais elle nous fit clairement comprendre qu’elle attendait notre argent. Je lui rappelai alors qu’elle venait de prendre mes vingt dollars juste 6 Dans le texte, «maple bars». Ce sont des barres de céréales à base de sirop d’érable. (N.d.T.) 7 Yum Yum Donut et Baskin-Robbins sont deux chaînes d’alimentation des USA qui offrent la possibilité de consommer sur place. (N.d.T.)


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avant d’aller chercher le supplément de crème. Je ne voulais pas provoquer une discussion. Mais tout ce qu’elle put dire, c’est que nous lui devions deux dollars et cinquante cents. Elle ne semblait rien «comprendre» à la mystérieuse disparition de mon billet de vingt dollars! Durant tout ce temps, des gens entraient et faisaient la queue pour obtenir leur café et leurs brioches.A la vue de tout ce micmac, Bill commença à s’énerver et voulut venir à mon secours. Après tout, il avait vu la serveuse s’emparer du billet de vingt dollars que j’avais posé sur le comptoir. Une autre dame, assise juste à côté, l’avait vu aussi. Je me demandais qui je pourrais appeler dans cette circonstance. Bill suggéra que l’on vide le tiroir-caisse pour ainsi prouver qu’elle avait pris notre billet. Moi, je pensais appeler la police mais j’y renonçai. Elle pouvait ne pas nous croire, et nous ne pouvions pas prouver que nous avions mis l’argent sur le comptoir. Très embarrassés, nous avons alors emmené notre café et nos brioches pour nous asseoir à une petite table. Je me mis à échafauder des plans pour savoir comment nous pourrions nous en sortir si elle persistait à nous demander l’argent. Nous n’avions rien d’autre sur nous. Et que faire si elle appelait la police et nous accusait de ne pas vouloir payer ce que nous avions commandé? Bill venait d’entamer un coin de sa brioche, nous ne pouvions donc la rendre... J’essayais de me faire discrète tout en jetant un coup d’œil au journal posé sur le siège à côté de moi et déchiffrant les signes tracés sur la fenêtre, mais Bill ronchonnait: «Voilà bien la brioche et le café les plus chers que j’aie jamais eus. Quand je pense, vingt dollars pour deux brioches et un café!» Nous avons terminé notre petit déjeuner puis nous sommes sortis sans que la serveuse ne nous retienne. Bill continuait à maugréer sur tout le chemin du retour, exigeant de moi que j’appelle le bureau central de la chaîne


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des Yum Yum Donut pour lui faire part du vol de notre argent. Jusqu'à la maison, il ne cessa de fulminer d’avoir dû payer vingt dollars pour un si mince achat. Soudain, je me souvins qu’il y avait plusieurs années déjà, nous avions trouvé un billet de vingt dollars devant notre Eglise. «Hé! Bill, te rappelles-tu ce jour, il y a quelques années, où nous avons trouvé un billet de vingt dollars près de notre Eglise?» Bill ne s’en souvenait pas. Mais je lui dis: «Pourquoi ne pas voir les choses de la manière suivante: le billet que nous avons perdu hier est le billet de vingt dollars que nous avons trouvé, ainsi donc nous avons eu gratuitement brioches et café!» Bill me fixait comme si je venais d’un autre monde tout en continuant à se lamenter d’avoir perdu tant d’argent. Pendant plusieurs semaines, son irritation consécutive à toute cette affaire pesa lourdement sur notre quotidien. Son tempérament mélancolique était source de ressentiments. Il ne voulut plus retourner au Yum Yum Donut Shop et préféra s’en tenir à l’idée qu’il avait été lésé. Quant à moi, j’avais décidé que j’avais à m’occuper de choses bien plus agréables que de me lamenter sur la perte d’un billet de vingt dollars, surtout à partir du moment où ma vision des faits m’avait convaincue que nous avions effectivement eu des brioches gratuitement.

Tout dépend de notre regard

Aujourd’hui, je ne suis pas sûre de pouvoir donner une signification spirituelle à cette histoire du Yum Yum Donut Shop. Par contre, je me souviens que l’apôtre Paul, lui aussi, pensait que la joie ou la tristesse dépendaient de notre regard.Voici d’ailleurs son conseil: Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,


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tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. (Philippiens 4:8)

C’est exactement ce que je fis au sujet du billet de vingt dollars. Je pensais que notre expérience pouvait être cause de louange, mais Bill pensait que nous avions été grugés. Finalement, tout est dans la façon dont nous choisissons de regarder les circonstances. Nous pouvons regarder soit les fleurs soit les mauvaises herbes; nous pouvons fixer soit le coin de ciel ensoleillé soit les nuages. Rappelez-vous: Vous pouvez être aussi heureux que vous décidez de l’être.

La manière dont vous regarderez les choses peut réellement faire la différence en ce qui concerne l’humeur du jour. J’ai trouvé la petite histoire qui suit (de source inconnue) et l’ai fait paraître dans la revue que j’édite8 pour aider les gens à éprouver de la joie à vivre leur journée, leur semaine ou leur année, même au milieu d’une tragédie. La journée avait très mal commencé. Je ne m’étais pas réveillée et j’étais arrivée en retard au travail.Tout ce qui se passait au bureau alimentait ma frénésie nerveuse. Lorsque je parvins à l’arrêt de bus pour rentrer chez moi, mon estomac n’était plus qu’une immense boule. Comme toujours, le bus était en retard, et bien sûr plein à craquer. Je dus rester debout dans un coin.Au fur et à mesure que le véhicule me ballottait dans tous les sens, ma mauvaise humeur ne faisait qu’augmenter. 8 The Love Line, qui signifie «La ligne de l’amour». (N.d.T.)


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Puis j’entendis, à l’avant du bus, retentir une voix profonde: «Quelle belle journée, n’est-ce pas?» A cause de la foule, je ne pus distinguer l’homme, mais je l’entendais continuer ses commentaires sur les scènes printanières, attirant l’attention des passagers chaque fois que l’on approchait d’un repère: l’église, le parc, le cimetière, la caserne des pompiers. Petit à petit, tous les passagers se mirent à regarder par la fenêtre. L’enthousiasme de cet homme était si contagieux que je me surpris à sourire pour la première fois ce jour-là. Nous approchions de mon arrêt. Au cours de mes manœuvres pour accéder jusqu'à la porte, je pus apercevoir notre «guide»: un homme au visage grassouillet, avec une barbe noire et des lunettes noires. Il tenait à la main une fine canne blanche. C’était à peine croyable: il était aveugle. Je quittai le bus et soudainement, toute la tension que j’avais accumulée s’envola. Dieu, dans sa sagesse, m’avait envoyé un aveugle pour voir, pour me faire voir que le monde est merveilleux même quand il y a des moments où tout va mal et où tout semble être sombre et morne. Fredonnant une chansonnette, je montai en courant les escaliers de mon appartement. J’étais impatiente de saluer mon mari avec un: «Belle journée, n’est-ce pas?»

Un nouveau départ est toujours possible

Je pense que chaque journée peut être une belle journée, car elle constitue un nouveau départ. Souvent, quand je veux insister sur ce point lors d’interventions dans des séminaires ou dans des ateliers de réflexion, j’emmène


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avec moi une boîte de savons Fresh Start9 à titre d’aide visuelle. A la maison, j’utilise la marque Fresh Start pour laver les vêtements, et Joy pour laver les plats. Les deux me rappellent que l’on peut toujours éprouver de la joie lors d’un nouveau départ. Quand, le matin, je lave les habits, je dis: «Merci, Seigneur, pour ce nouveau départ, pour cette journée qui n’est pas encore entamée et qui est un nouveau commencement.» Je n’ai jamais rencontré Patricia Liba, mais ce qu’elle a écrit au sujet du «jour nouveau» résume bien ce que je ressens:

Lorsque je me suis réveillée ce matin-là, le ciel était chargé, mais c’était une nouvelle journée... une journée qui-n’avait-jamais-été-vécue-auparavant. Je pris ma douche et je me mis à compter tous les bienfaits qui m’étaient donnés à travers de petites choses: de l’eau chaude en quantité, un morceau de savon tout neuf... Alors que je fredonnais une chanson méconnaissable, je me souvins que j’avais bien aimé le vieux western que j’avais regardé la veille au soir tout en mâchonnant du pop-corn. Je laissai encore mon esprit divaguer pendant que je me faisais un shampooing. Je pensai à notre vieille et petite demeure bien douillette qui recelait tellement de choses aptes à faire remonter dans ma mémoire, de manière merveilleuse, tant de souvenirs. Ces souvenirs ne m’étaient pas désagréables, même si la plupart de ces richesses appartenaient à des êtres chéris, tous partis à ce moment-là. Ces babioles donnaient à ma vie un sens plus complet; leur confort, leur présence continuelle me comblaient quand j’accomplissais mes tâches ménagères. Je me souris à moimême et je coupai l’eau, heureuse de pouvoir, une fois séchée et habillée, entrer avec vigueur et joie dans ma journée qui-n’avait-jamais-été-vécue-auparavant. Repris du Sunshine Magazine

9 «Fresh Start» signifie «nouveau départ». (N.d.T.)


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Chaque fois que je prends ma douche le matin, je pense aux paroles de Pat. J’utilise un savon Dove10 qui me fait penser à la manière dont le Saint-Esprit nous purifie et nous rafraîchit, nous rendant propres à l’intérieur comme à l’extérieur. Je contemple cette nouvelle journée, cette journée que personne n’a encore gâchée. Il ne s’est encore rien passé, et c’est une journée flambant neuve qui s’offre à ma joie. C’est une journée qui n’a jamais été vécue, et je m’apprête à la vivre avec entrain. J’aime bien la petite réflexion qui figure sur le bureau d’un de mes amis employé dans une morgue: Toute journée passée à la surface de la terre est une bonne journée! Je n’ai pas toutes les réponses à propos de la vie, mais je connais Quelqu’un qui les a. Je veux vivre comme si Christ était mort hier, ressuscité aujourd’hui, de retour demain.

Un peu trop joyeuse?

Quelquefois je rencontre des gens qui pensent que je suis un peu trop joyeuse, que je ne suis pas réaliste et que je suis inconsciente des réalités douloureuses de la vie. Je leur réponds simplement que je ne les ignore pas mais que je les regarde en essayant d’y trouver un sujet de joie et non de tristesse. Nous savons tous qu’il y a 365 jours dans une année, mais je crois qu’il n’y a que trois jours qui doivent attirer notre attention. Encore y en a-t-il deux dont nous ne puissions rien faire: la journée d’hier et celle de demain. Hier est un chèque annulé, demain est un billet plein de pro10 «Dove» signifie «colombe». (N.d.T.)


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messes. Mais aujourd’hui, c’est du comptant que nous pouvons dépenser. Voilà pourquoi j’affirme qu’il faut se réveiller, se réjouir et tirer tous les avantages de ce nouveau départ. Il n’y a pas encore de fautes commises, rien n’est encore arrivé, personne ne l’a encore gâché, ce jour, il est à nous! Nous sommes bénéficiaires d’une nouvelle chance. Si vous pouvez passer plusieurs jours dans cet état d’esprit-là, bientôt vous le pourrez durant une semaine entière et peut-être durant un mois.Vous vous réjouirez pour chaque nouvelle journée et vous ne vous ferez pas de soucis pour le passé. Et si vous placez votre confiance en Christ, vous n’aurez sûrement pas à vous en faire pour l’avenir. J’aime beaucoup cette recommandation de la Bible: [Ayez] la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. (1 Pierre 3:4)

Cela me rappelle une lettre, reçue d’une femme extraordinaire qui a dû traverser une période de souffrance d’une longueur inégalée. Elle m’avait envoyé un mot pour m’encourager, sachant que mon histoire perdurait à l’instar de la sienne. Elle m’a dit une vérité que je souhaiterais voir comprise, apprise, mémorisée et rappelée par vous qui lisez ce livre, le jour où vous vous sentirez vidé(e), usé(e)... entièrement lessivé(e)... où vous vous croirez incapable de vivre une autre journée... où vous voudrez tout abandonner et où vous penserez ne plus savoir où aller... où vous voudrez tout lâcher et tout oublier. Ce jourlà, rappelez-vous ceci: Nous ne pouvons pas laisser nos fardeaux paralyser notre marche. Comme il nous est facile de laisser notre doigt sur le


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bouton qui déclenche le signal d’alarme, engoncés dans notre douleur et dans notre angoisse, incapables d’aider qui que ce soit, y compris nous-mêmes! Les nombreux appels téléphoniques que je reçois reflètent la paralysie qui s’abat sur des parents blessés quand ils découvrent pour la première fois que leurs enfants s’adonnent à la drogue, vivent dans l’homosexualité ou souffrent d’une quelconque déchéance. Ces parents sont en état de choc, et le traumatisme est destructeur. Ils subissent une blessure telle qu’ils n’en ont jamais connue de pareille. Leur souffrance est immense, ils sont intérieurement brisés et convaincus qu’ils ne pourront plus jamais se reconstruire. Ils ont le sentiment qu’ils ne pourront plus jamais se remettre debout11, et ils devront apprendre à vivre avec cette sensation pendant un bon bout de temps. Peut-être que vous êtes vous-même en train de vivre ce type d’expérience. Il n’y a pas de réponse toute prête ni de recette facile pour soulager cette souffrance, mais ne laissez pas vos fardeaux paralyser votre marche. Oui, vous êtes blessé(e), avec des centaines et des milliers d’autres qui le sont aussi.Vous pourrez avancer à nouveau quand vous émergerez de dessous votre charge et que vous essaierez de soulever la charge de quelqu’un d’autre. Essayez de faire quelque chose pour une autre personne en train de peiner avec sa propre charge. Appliquez-vous à sortir de votre état de paralysie, débloquez le bouton déclencheur du signal d’alarme et ne vous laissez pas plus longtemps immobiliser par vos propres fardeaux. Voilà pourquoi j’ai écrit ce livre. Dans mon premier ouvrage12, j’ai déjà parlé des tragédies qui, à mon avis, m’autorisent à m’adresser à vous. Dans les deux prochains chapitres, je reprendrai, de manière abrégée, l’histoire que j’y ai racontée. J’ajouterai quelques éléments que je n’ai 11 Dans le texte: «a ‘Humpty Dumpty feeling». Humpty Dumpty, dans une légende enfantine américaine, désigne un œuf qu’on n’arrive pas à mettre debout. (N.d.T.) 12 Where does a mother go to resign? (Bethany House, 1979).


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pas intégrés à mon premier livre. J’exposerai aussi certaines observations sur ce que j’ai appris et continue à apprendre dans l’exercice du ministère que mon mari Bill et moi avons fondé. Nous l’avons appelé Spatula. Nous cherchons à aider les parents qui grimpent aux murs quand ils apprennent qu’ils ont un enfant homosexuel ou qui doivent affronter un drame, quel qu’il soit, qui brise leur famille. Notre revue The Love Line est envoyée à des milliers de parents. Moi-même, j’essaie d’intervenir en personne partout où je le peux, à la radio ou à la télévision, pour apporter du courage à ces parents qui vivent une souffrance réelle parce que leurs enfants les ont déçus.

La vie ne nous laisse pas de temps pour une répétition

Un jour que je parlais avec Al Sanders à propos d’une de ses émissions radiophoniques «Vox Pop», il rapporta une phrase d’Ashleigh Brilliant que je cite souvent: «Ma vie est une représentation pour laquelle je n’ai jamais eu la chance de pouvoir répéter.»13 Puis il ajouta: «Pourquoi dites-vous cela?» Je lui répondis: «La vie a surgi de manière soudaine. Et je n’ai jamais eu la possibilité de me préparer aux quatre épreuves qui ont frappé notre famille en l’espace de neuf années. Mais tandis que je vous parle, je pense avoir le droit de le faire car j’ai vraiment touché le fond. J’ai traversé de véritables tragédies, mais actuellement je vis dans la joie. Je voudrais injecter cette joie, cette bonne humeur et cette espérance aux personnes qui écoutent.» 13 Ashleigh Brilliant, Pot-Shots n° 318 © Brilliant Enterprises 1977. Cité avec autorisation.


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Chaque journée a tellement de prix que nous n’avons pas de temps à gaspiller. Certains jours nous apportent de la souffrance, mais le choix entre la tristesse et la joie nous est toujours donné. Le secret consiste à vivre une journée à la fois et à faire les bons choix au fur et à mesure que vous avancez. Ralph Waldo Emerson était un penseur sage, et l’un des meilleurs conseils qu’il ait laissé au monde est le suivant: Finissez votre journée et n’ayez plus rien à faire avec elle.Vous avez fait ce qui était en votre pouvoir. Sûrement que certaines gaffes ou absurdités s’y sont glissées, oubliez-les le plus vite possible. Demain sera une nouvelle journée. Commencez-la bien, en toute sérénité. Elevez votre esprit assez haut pour qu’il ne puisse pas être atteint par vos sottises passées. Ce jour est tout ce qu’il y a de bon et de beau.Avec ses espoirs et ses invites, il est bien trop précieux pour le laisser gâcher un seul moment par les journées passées.

Il y a quelques semaines, je bavardais au téléphone avec le docteur Walter Martin à propos de quelques problèmes relatifs à l’envoi de livres au Canada où j’avais tenu une conférence biblique. J’avais suivi pendant quelques années ses cours sur la Bible, et il avait écrit l’introduction de mon premier livre. Durant des années, ses cassettes ont constitué pour moi un précieux encouragement. Au téléphone, il me donna quelques indications quant à la manière d’expédier mes livres. Sachant aussi depuis quelque temps qu’il souffrait du diabète, je lui fis part du diagnostic me concernant: j’étais diabétique, moi aussi. Alors que je m’étais mise à plaisanter sur le fait que nous ne terminerions probablement pas notre vie dans une maison de retraite, il se mit à rire et me dit: «Au vu de cette probabilité, je vais peut-être vendre la part que j’ai prise dans une maison de retraite au fin fond de l’Est.» Nous avons encore bien ri puis je lui ai parlé du nouveau


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livre que j’étais en train d’écrire. Dix jours après cette conversation téléphonique, le docteur Walter Martin louait Dieu auprès de son trône. Une crise cardiaque soudaine et inexpliquée, et le voilà parti! Notre vie est tellement fragile. Il est donc très important de prendre des décisions qui comptent pour l’éternité. L’éternité nous attend tous, mais si nous pouvons accepter la souffrance qui survient dans notre vie et choisir d’y répondre positivement, alors nous pouvons éviter la tristesse. Nous avons toujours la possibilité d’opter pour la joie.

Un bouquet de pensées à cueillir Le trou

Un homme était tombé dans un trou et ne pouvait en sortir sans aide. Une personne au raisonnement subjectif vint à passer et dit: «Je compatis avec vous, là au fond.» Une personne au raisonnement objectif vint à passer et dit: «Il était logique que quelqu’un tombe un jour dans ce trou.» Un pharisien dit: «Seules les mauvaises gens tombent dans le trou.» Un mathématicien calcula de quelle manière il était tombé dans le trou.


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Un reporter demanda l’exclusivité pour cette histoire de trou. Un fondamentaliste dit: «Vous méritez ce trou.» Un agent du fisc lui demanda s’il payait des impôts pour le trou. Une personne qui s’apitoyait sur elle-même lui dit: «Vous n’avez rien vu tant que vous n’avez pas vu là où moi, je suis tombée.» Un charismatique lui dit: «Admettez juste que vous n’êtes pas dans un trou.» Un optimiste dit: «Les choses auraient pu être pires.» Un pessimiste dit: «Les choses iront plus mal encore.» Jésus, voyant l’homme, le prit par la main et le sortit du trou. Source inconnue

❁❁❁❁❁ Abattu(e)?

Rappelez-vous seulement que chaque nuage de tempête laisse derrière lui... une coiffure défaite et des déchets sur le trottoir. cartes Shoebox Greetings

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