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DÉSHYDRATÉ? MAX LUCADO «Faisons à notre âme ce que nous faisons pour notre soif physique. Buvons à longues gorgées. Imbibons-nous comme une éponge. Abreuvons notre cœur en abondance. Pour que Jésus puisse agir comme l’eau, nous devons le laisser pénétrer notre cœur. Jusque tout, tout au fond de nous. Soumettons-nous à lui.‘Buvons’-le. Permettons-lui d’atteindre tous les domaines de notre vie. Laissons Christ être l’eau de notre âme.» Dans un style très vivant et actuel, l’auteur nous invite à redécouvrir quatre réalités fondamentales pour notre vie spirituelle: • l’œuvre de Christ à la croix, • la puissance de l’Esprit de Dieu, • sa souveraineté dans notre vie, • son amour infini et éternel.
Max Lu ca do est l’auteur apprécié de nombreux livres pour adultes et enfants, dont certains, comme Et si je n’étais pas le centre du monde, Il l’a fait aussi pour vous, Comme Jésus, Quel Sauveur merveilleux, ou Tu es précieux, sont traduits en français. Il est aussi pasteur de Oak Hills Church à San Antonio, au Texas. ISBN 978-2-8260-3489-6
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MAX LUCADO
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DESHYDRATE?
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Table des matières
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Meagan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Un cœur déshydraté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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1ère partie L’œuvre de Christ sur la croix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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2 Un vaccin contre le péché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Quand la grâce pénètre en profondeur . . . . . . . . . . . 4 Quand la mort devient naissance . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Le cœur tourné vers la maison du Père . . . . . . . . . . .
43 57 71 83
2e partie La puissance du Saint-Esprit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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6 De l’espoir pour la Cité-des-efforts-propres . . . . . . . 97 7 Compter sur sa puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 8 Ne pas faire obstacle à l’Esprit de Dieu en nous . . . . 121 9 Cela ne dépend pas de nous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
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3e partie La souveraineté de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 10 «In God we trust» (plus ou moins) . . . . . . . . . . . . . . 11 Pourquoi les soucis? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Les anges au service des saints . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 A l’ombre du Tout-Puissant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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4e partie L’amour du Père . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 14 Plongeons au plus profond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Avons-nous entendu la porte qui claque? . . . . . . . . . 16 Considérer l’éternité en toute sécurité . . . . . . . . . . 17 Si Dieu nous écrivait une lettre . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Chapitre 2
Un vaccin contre le péché
Nous sommes en octobre de l’an 1347. Une flotte génoise rentre de Crimée. Elle transporte à son bord la condamnation à mort de l’Europe. Quand elle accoste à Messine, en Sicile, la plupart des marins sont déjà morts. Les survivants préféreraient avoir déjà trépassé, car la fièvre leur fait subir le martyre. Leur corps est recouvert de pustules. Les autorités ordonnent aux navires de quitter le port, mais il est déjà trop tard. Les rats contaminés ont déjà longé les cordages et gagné le village. La peste bubonique1 a commencé sa funeste marche à travers le continent. La maladie se répand le long des routes commerciales en direction du nord, passe de l’Italie à la France, puis se répand plus loin. Au printemps, elle atteint les côtes anglaises. En cinq ans, cinq années brèves et brutales, 25 millions de personnes, soit un tiers de la population européenne, sont décimées. Et ce n’est que le commencement. Trois siècles plus tard, la maladie fait encore rage. Même en 1665, l’épidémie emporte 100 000 londoniens, coûtant la vie à 1 Caractérisée par l’inflammation d’un ganglion lymphatique de l’aine, appelée «bubon». (N.d.E.)
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7000 personnes en moyenne par semaine, jusqu’à ce qu’un hiver, glacial, mais salutaire, élimine définitivement tout germe de la peste. Il n’existe pas de médicaments. Aucun espoir. Les gens bien portants mettent en quarantaine ceux qui sont infectés, et les jours de ces derniers sont comptés. Parmi les fléaux qui ont le plus marqué l’Histoire, la Peste noire arrive en tête de liste.Toutefois, si elle est un des pires, elle n’est pas le pire. Elle était, certes, catastrophique, désastreuse, mais l’épidémie la plus mortelle de l’histoire de l’humanité? Non. L’Ecriture réserve ce titre à une autre maladie, bien plus grave encore, une pandémie plus ancienne qui, quand on la compare à la Peste noire, fait ressembler celle-ci à un vulgaire rhume. Le fléau du péché, aucune culture ne peut l’éviter, aucune nation ne peut y échapper. Personne ne peut passer entre les gouttes. Si le bacille de Yersin est responsable de la peste, c’est la désobéissance à Dieu qui est à l’origine du fléau du péché. Préférant écouter le sifflement du serpent,Adam et Eve ont, un jour, agi sans Dieu. A ce moment-là, Eve n’a pas demandé: «Dieu, que veux-tu?» Et Adam n’a pas suggéré: «Consultons le Créateur.» Ils ont agi comme s’ils n’avaient pas de Père céleste. Sa volonté a été mise de côté, et le péché, la mort sur les talons, est entré dans le monde. Le péché nous fait voir le monde comme étant sans Dieu. Nous pensons peut-être que le péché est un ensemble de bêtises ou de faux-pas, mais Dieu le considère comme une insoumission fondamentale à son égard, qui conduit à des actes qui le déshonorent. «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous», est-il écrit en Esaïe 53:6. Un cœur pécheur ne tient pas compte de Dieu. Il ne cherche pas son
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conseil. Son avis? Il ne le lui demande pas. Sans parler de son plan, qu’il ne veut pas connaître. Celui qui est malade du péché accorde à Dieu aussi peu de respect que des écoliers à un remplaçant: on sait qu’il est là, mais on ne le prend pas au sérieux. Une vie qui n’est pas centrée sur Dieu est forcément centrée sur l’homme. En anglais, la lettre «i» du mot «sin», qui signifie «péché», nous rappelle de façon imagée que «je» est au centre («I» signifie «je»). Le péché glorifie le «moi». Il nous dit: «C’est ta vie, non? Alors nourris ton corps de drogue, ton cœur de convoitise et tes nuits de plaisir!» Celui qui ne veut pas de Dieu mène une vie dominée par l’égocentrisme et caractérisée par l’immaturité. C’est une vie selon «les convoitises de la chair», qui «accomplit les volontés de la chair» (Ephésiens 2:3). Dieu dit d’aimer, je décide de haïr. Dieu nous demande de pardonner. Je veux faire valoir mes droits. Dieu m’appelle à me maîtriser, je préfère me laisser aller. Le péché étanche la soif, pour un temps; mais l’eau salée aussi. Puis, la soif revient nous tourmenter, de plus en plus insistante: «Ils ont perdu tout sens moral et se sont livrés à la débauche pour commettre avec avidité toutes sortes d’impuretés» (Ephésiens 4:192). Nous payons le prix fort pour un tel égocentrisme, car «aussi longtemps que l’homme vit pour lui-même, pour la satisfaction des désirs de son être naturel, il ne peut être approuvé de Dieu. Ceux qui suivent leurs tendances instinctives ne sauraient lui plaire»3. Paul parle des pécheurs dans les versets suivants:
2 Version Segond 21. 3 Parole Vivante.
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Car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Romains 1:21 C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; ainsi ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps. Romains 1:24 Nous savons ce qu’est le chaos: un mari qui délaisse sa femme, un dictateur qui assassine des millions de personnes, des adultes qui séduisent des jeunes,… la liste est longue. Quand vous faites ce que vous voulez, et que je fais ce que je veux, et quand personne n’accorde la moindre attention à ce que Dieu veut, le monde s’effondre. La contamination des individus corrompt l’humanité tout entière. Comme écrivait le puritain Joseph Alleine4: «Homme misérable, vois comment le péché t’a transformé en monstre! Tu as été créé ‘de peu inférieur à Dieu’, mais le péché t’a presque mis au rang des démons.»5 Faites abstraction de Dieu: attendez-vous au chaos et, bien pire, à la souffrance éternelle. La Parole de Dieu est on ne peut plus claire. Le fléau du péché n’atteindra pas les portes de la cité céleste. Les âmes «contaminées» ne parcourront jamais ses rues: «Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le 4 (1634-1668). Contemporain de John Bunyan. (N.d.E.) 5 I.D.E.Thomas, comp., The Golden Treasury of Puritan Quotations, Moody Press, 1975, 266,
cité dans Bruce A. Demarest, The Cross and Salvation:The Doctrine of Salvation, Crossway Books, 1997.
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royaume de Dieu» (1Corinthiens 6:9-10). Dieu refuse de compromettre la pureté spirituelle du ciel. C’est là la terrible conséquence du péché. Menez une vie sans Dieu, et vous ne pouvez que vous attendre à une éternité sans Dieu. Passez toute votre vie à lui dire de vous laisser tranquille, et il le fera. Il vous laissera vivre votre temps sur terre «sans espérance et sans Dieu» (Ephésiens 2:12). Dans 2 Thessaloniciens 1:8-9, nous lisons que Jésus va «punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force.» Christ ne nous cache pas la réalité de l’enfer. Sa description est claire et volontairement effrayante:
Un lieu de ténèbres (Matthieu 8:12) Une fournaise ardente (Matthieu 13:42) Un lieu où «le ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point» (Marc 9:48)
Ceux qui se trouvent en enfer aspirent à la mort, mais ne l’obtiennent pas. Ils supplient qu’on leur donne de l’eau, mais ils n’en reçoivent pas. Ils entrent dans une nuit sans fin. Que pouvons-nous donc faire? Si tout le monde a été contaminé et que l’humanité entière est corrompue, vers qui devonsnous nous tourner? Ou, pour reprendre la grande question que l’on trouve dans les Ecritures: «Que faut-il que je fasse pour être sauvé?» (Actes 16:30). La réponse est toujours la même: «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé» (Actes 16:31). Pourquoi à Jésus? Pourquoi pas à Mahomet ou Moïse, à Joseph Smith ou Bouddha? Pourquoi Jésus est-il le seul à pouvoir conduire en lieu sûr les malades du péché? En un mot: Christ, le saint, a été fait péché, pour que nous, les pécheurs, puissions être
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considérés comme sans péché. C’est ce qui est écrit en 2 Corinthiens 5:21: «Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.» Christ n’est pas seulement devenu victime expiatoire en prenant sur lui la colère de Dieu pour les péchés de l’humanité, il a aussi vaincu le châtiment du péché (la mort) par sa glorieuse résurrection des morts. La plus grande calamité dans la vie des hommes, du point de vue de Dieu, c’est qu’ils meurent dans leurs péchés. A ce sujet, Christ, enseignant dans le temple, donne le même avertissement deux fois dans une même phrase: «C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés» (Jean 8:24). Les tremblements de terre et les crises économiques ne sont rien à côté de cela. Le plus grand désastre, c’est d’emporter nos péchés dans notre cercueil. Il n’est de tragédie plus terrible aux yeux de Dieu. Et Dieu ne pouvait nous offrir un plus grand cadeau que celui-ci: «Christ… a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu» (1 Pierre 3:18). Et si un faiseur de miracles avait fait de même au temps de la Peste noire? Imaginons un homme immunisé de naissance contre la peste bubonique. La bactérie n’aurait pu pénétrer son organisme sans sa permission. Et, bizarrement, il le lui aurait permis. Il serait parti à la recherche des contaminés et leur aurait fait cette offre: «Touchez ma main. Donnez-moi votre maladie et recevez en échange ma bonne santé.» Les malades rongés par la peste et les pustules n’auraient rien eu à perdre. Ils auraient regardé la main tendue et l’auraient touchée. Et, selon les paroles de l’homme, les bactéries seraient passées de leur organisme au sien. Mais leur soulagement aurait été à la hauteur de son supplice. De petits cratères seraient apparus
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partout sur sa peau, et tout son corps se serait raidi. Puis, sous les regards impressionnés des miraculés, il se serait éloigné en boitillant. On ne trouve pas un tel récit dans nos livres d’histoire, mais dans la Bible: Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables. Esaïe 53:5-6, 12 Christ répond au péché universel par un sacrifice universel, en prenant sur lui les péchés du monde entier. C’est l’œuvre de Christ pour nous. Mais le plan de salut de Dieu comporte une autre facette. Non seulement Christ a pris notre place sur la croix, mais il veut prendre la place qui lui revient dans notre cœur. C’est le second aspect du salut: l’œuvre de Christ en nous. «J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi», explique l’apôtre Paul dans Galates 2:20. Et à une autre Eglise, il écrit: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous?» (1Corinthiens 3:16). Par le salut, Dieu entre dans le cœur des descendants d’Adam et Eve. Il demeure en permanence en nous. Quelles répercussions puissantes cela entraîne! «Et si l’Esprit de celui qui a
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ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous», lisons-nous dans Romains 8:11. Reprenons l’exemple de la Peste noire, pour mieux comprendre. Cela a pris trois siècles, mais cette terrible épidémie a finalement atteint le joli petit village d’Eyam6, en Angleterre. Un jour, George Viccars, un tailleur, a déballé un colis qui lui était parvenu de Londres. Le tissu commandé était arrivé. Mais en ouvrant le paquet et en secouant la toile, il a laissé échapper des puces porteuses du germe. Le pauvre homme est mort quatre jours plus tard, et le village a été condamné. Désirant protéger la région, la cité s’est mise d’elle-même en quarantaine. Les habitants des autres villages ont déposé de la nourriture dans un champ et ont abandonné les citoyens d’Eyam à leur triste sort. Cependant, contre toute attente, beaucoup ont survécu. Un an plus tard, quand les gens des alentours sont revenus dans la ville, ils ont constaté que la moitié de ses habitants avaient résisté à la maladie. Comment était-ce possible? Ils l’avaient pourtant touchée, respirée. Une femme avait perdu ses six enfants et son mari en une semaine, mais elle-même avait échappé au fléau. Le fossoyeur avait enterré de ses propres mains des centaines de cadavres contaminés, mais lui n’était pas mort. Pourquoi? Comment avaient-ils survécu? C’était une question d’hérédité. En étudiant l’ADN de leurs descendants, des scientifiques ont trouvé la preuve de l’existence d’un gène qui stoppait la maladie. Ce gène mettait en place des globules blancs qui formaient une barrière infranchissable pour les bactéries. En d’autres termes, la peste pouvait approcher les 6 Dans le Peak District, au centre-nord de l’Angleterre. (N.d.E.)
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gens sans les tuer. Voilà comment un sous-groupe de la population a baigné dans un océan d’infection, pour en ressortir indemne.Tout ça, parce qu’ils avaient eu les parents qu’il fallait! Quel était donc le secret pour être immunisé contre la Peste noire? Choisir le bon ancêtre! Evidemment, ils ne le pouvaient pas. Mais grâce à Dieu, nous le pouvons. Nous pouvons choisir notre Père spirituel. Nous pouvons changer notre arbre généalogique descendant d’Adam pour une lignée venant de Dieu. Et quand nous prenons cette décision, il entre dans notre cœur. Sa résistance au mal devient notre résistance au mal. Nous sommes alors comme équipés d’un «revêtement Teflon». Le péché peut nous séduire, mais il ne nous rendra jamais esclaves. Le péché peut, et il le fera, nous toucher, nous décourager, nous tenter, mais il ne peut nous condamner. Christ est en nous et nous sommes en lui, et «il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ» (Romains 8:1). Plaçons toujours notre confiance dans cette vérité! Que cette prière soit la nôtre constamment: «Seigneur, j’accepte ton œuvre, je crois que mes péchés sont pardonnés.» Ayons confiance dans l’œuvre de Dieu pour nous. Puis croyons à la présence de Christ en nous. Allons nous désaltérer à la source de sa grâce, encore et encore. Nous avons souvent besoin qu’on nous rappelle que nous ne sommes pas condamnés à rester pour toujours malades du péché! Ne vivons pas comme si c’était le cas. Un jour, il y a quelques années de cela, j’ai ressenti un léger tremblement dans mon pouce. Il se secouait vraiment quand je le tendais. J’ai tout de suite imaginé le pire: mon père était mort de sclérose latérale amyotrophique, et c’était mon tour. Avant même de consulter un médecin, j’avais préparé Denalyn à se retrouver jeune veuve.
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Le rapport médical a prouvé que je me trompais. On n’a décelé aucune trace de maladie. Peut-être pouvait-on accuser la caféine, le stress, ou l’hérédité… mais en tout cas, d’après le docteur, je n’avais pas la maladie de mon père, et j’étais en très bonne santé. Vous imaginez certainement comment j’ai réagi à cette nouvelle. Je me suis mis à pleurer, et j’ai demandé: «Combien de temps me reste-t-il à vivre?» Le médecin a penché sa tête vers moi, il ne comprenait pas. «Est-ce que, par hasard, vous m’aideriez à annoncer la mauvaise nouvelle à ma femme?» ai-je encore demandé. Il ne répondait toujours pas. Pensant qu’il était trop émotif, je l’ai serré dans mes bras, puis je suis parti. Je me suis arrêté dans un magasin de matériel médical pour commander un fauteuil roulant et un lit médicalisé, et trouver des renseignements sur les soins à domicile. Ensuite, j’ai appelé Denalyn et je lui ai annoncé la mauvaise nouvelle. Non, mais attends une minute, êtes-vous en train de penser, n’a-t-il pas entendu ce que le médecin vient de lui dire? Et moi je pose la question: N’entendons-nous pas ce que Dieu nous dit? Christ demeure en nous! «Et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché», écrit l’apôtre Jean (1 Jean 1:7). Pourquoi donc cette culpabilité sur nos visages? Pourquoi toujours ce regret? Pourquoi la honte nous couvre-t-elle de son ombre? Ne devrionsnous pas vivre avec le sourire, sauter de joie et rayonner? La réaction que j’ai eue chez le docteur quant au tremblement de mon pouce? Je l’ai inventée! En réalité, je lui ai serré la main, j’ai souri à la secrétaire et j’ai appelé Denalyn pour lui annoncer la bonne nouvelle. A présent, quand je vois ce pouce
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trembler, je mets ça sur le compte de l’âge, et je fais confiance au diagnostic de mon médecin. Faisons-en de même en ce qui concerne notre vie spirituelle! Comme mon pouce est parfois sujet au tremblement, nous péchons une fois ou l’autre. Quand c’est le cas, n’oublions pas ceci: le péché peut nous toucher, mais il ne peut pas revendiquer ses droits sur nous. Christ vit en nous! Faisons confiance à son œuvre pour nous. Il a pris notre place sur la croix. Et faisons confiance à son œuvre en nous. Notre cœur est sa demeure, et il est notre maître.
Pour aller plus loin Venez à la source 1. «Le péché étanche la soif, pour un temps; mais l’eau salée aussi. Puis, la soif revient nous tourmenter, de plus en plus insistante.» A. Dans quelle mesure le péché peut-il étancher temporairement la soif du cœur humain? Pourquoi cela n’est-il que temporaire? B. Avez-vous déjà expérimenté cela? Expliquez. C. En quoi le péché devient-il toujours plus exigeant? 2. «Menez une vie sans Dieu, et vous ne pouvez que vous attendre à une éternité sans Dieu. Passez toute votre vie à lui dire de vous laisser tranquille, et il le fera.»
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A. Comment décririez-vous une «vie sans Dieu»? B. Qu’est-ce qu’une «éternité sans Dieu»? C. De quelle façon disons-nous parfois à Dieu «de nous laisser tranquilles»? 3. «Nous pouvons choisir notre Père spirituel. Nous pouvons changer notre arbre généalogique descendant d’Adam pour une lignée venant de Dieu. Et quand nous prenons cette décision, il entre dans notre cœur. Sa résistance au mal devient notre résistance au mal.» A. Comment pouvons-nous choisir notre père spirituel? Expliquez. B. Etes-vous passé de l’arbre généalogique d’Adam à celui de Dieu? Comment pouvez-vous en être sûr? C. Quand vous combattez contre le péché, comment pouvezvous savoir si c’est par la puissance de Dieu ou par vos propres forces? 4. «Ayons confiance dans l’œuvre de Dieu pour nous. Puis croyons à la présence de Christ en nous. Allons nous désaltérer à la source de sa grâce, encore et encore. Nous avons souvent besoin qu’on nous rappelle que nous ne sommes pas condamnés à rester pour toujours malades du péché! Ne vivons pas comme si c’était le cas.» A. Que signifie «avoir confiance dans l’œuvre de Dieu pour vous»? B. Que veut dire «croire à la présence de Christ en vous»? C. Certains croyants vivent comme s’ils étaient condamnés à rester pour toujours malades du péché. Comment cela se manifeste-t-il?
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Remplissez votre coupe 1. Lisez Ephésiens 2:1-10. A. Comment Paul décrit-il notre vie ancienne? Comment vivions-nous avant de nous donner à Christ (vv. 1-3)? B. Qu’est-ce qui nous a sauvés de cette situation désespérée (v. 4)? C. Qu’est-ce que Dieu a fait pour nous, qui nous était impossible (v. 5)? D. Qu’est-ce que Dieu a en réserve pour ses enfants (vv. 6-7)? E. Comment avons-nous reçu ces merveilleuses bénédictions (vv. 8-9)? F. Que devons-nous faire à présent (v. 10)? 2. Lisez Esaïe 53:4-6. A. Qui désigne le pronom «il» au verset 4? B. Qu’a-t-il fait pour nous (vv. 4-5)? C. Pourquoi était-ce nécessaire (v. 6)? 3. Lisez 1 Jean 1:5-9. . A. Comment le verset 5 décrit-il Dieu? B. Quelle hypocrisie nous est révélée au verset 6? C. Qu’est-ce que Jésus fait pour nous,selon le verset 7? Quelles conditions devons-nous remplir pour cela? D. Comment nous trompons-nous nous-mêmes parfois (v. 8)? E. Quelle promesse nous est faite au verset 9?
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Buvez à satiété Installez-vous dans un endroit calme avec votre Bible. Demandez à Dieu de vous parler au plus profond de votre cœur. Lisez ensuite le Psaume 51. Puis, priez en relation avec chaque verset, et demandez à Dieu de vous aider à vivre chacune de ces paroles de David. Demandez-au Seigneur de purifier votre cœur, afin que vous puissiez le servir avec joie.
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Le fils prodigue se traîne péniblement sur le chemin du retour. La puanteur des porcs, qui lui colle à la peau, oblige les passants à faire de grands cercles pour l’éviter, mais lui ne s’en aperçoit pas. Les yeux fixés au sol, il répète son discours: «Mon père, – sa voix est à peine audible – j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.» Il ressasse les phrases. Devrait-il en dire plus, ou en dire moins, ou encore rebrousser chemin, direction la porcherie? Après tout, il a dilapidé son héritage et sali le nom de la famille. Au cours de l’année écoulée, il s’est réveillé avec la gorge sèche, des maux de tête, des femmes et des tatouages plus souvent qu’une star de rock. Comment son père pourra-t-il lui accorder son pardon? Je pourrais peut-être lui proposer de rembourser les cartes de crédit... Le voici tellement focalisé sur le châtiment, qu’il n’entend pas la voix de son père… qui court à sa rencontre! Le père embrasse le garçon couvert de boue comme s’il s’agissait d’un héros au retour de la bataille. Il ordonne aux serviteurs d’apporter une robe, un anneau et des sandales, comme pour dire: «Je ne laisserai aucun de mes fils ressembler à un gardien de porcs.Allumez le gril! Amenez à boire! Et que la fête commence!»
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Pendant ce temps, le frère aîné reste dans l’entrée et boude. «Personne n’a jamais organisé de fête en mon honneur», marmonne-t-il les bras croisés. Le père tente de lui donner des explications, mais le fils, jaloux, refuse de l’écouter. Il se fâche, hausse les épaules et grommelle quelque chose sur la grâce à bon marché. Il monte sur ses grands chevaux et part au galop. Mais nous connaissons l’histoire. Nous avons lu la parabole du père miséricordieux et du frère hostile (voir Luc 15:11-32). Pourtant, savons-nous ce qui s’est produit par la suite? Avonsnous lu le second chapitre de ce récit? Le frère aîné décide de noircir le beau tableau du pardon. Si Père ne veut pas réclamer justice auprès de ce gamin, moi, je m’en charge. – Jolie robe que voici, p’tit frère, lui dit-il un jour.T’as intérêt à la garder propre. Une seule tache, et Père envoie le tout au pressing, toi et la robe! Le jeune frère lui fait signe de le laisser tranquille. Mais à peine voit-il son père qu’il s’empresse de vérifier l’état de sa robe. Quelques jours plus tard, son aîné vient le mettre en garde au sujet de l’anneau. – Belle pièce de joaillerie que t’a donnée Père. Au fait, il préfère que tu le portes au pouce. – Au pouce? Il ne me l’a pas dit. – Ce sont des choses qu’on est sensé savoir. – Mais mon pouce est trop gros pour l’anneau. – Il faudrait savoir ce que tu veux: plaire à notre père ou rechercher ton bien-être personnel? raille l’assistant spirituel en s’éloignant. Le grand frère n’a pas terminé. Avec la politesse d’un inspecteur des impôts de mauvaise humeur,il revient à la charge en se moquant. – Si Père te voit avec ces lacets défaits,il te reprendra les sandales.
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– Il ne le fera pas. Elles m’ont été offertes. Il ne ferait pas ça… n’est-ce pas? L’ex-fils prodigue se baisse alors pour rattacher ses lacets. Ce faisant, il aperçoit une tache sur sa robe. En cherchant à l’enlever, il réalise qu’il porte l’anneau au mauvais doigt. C’est alors qu’il entend la voix de son père: «Bonjour, mon fils.» Le garçon, assis, sa robe tachée, les lacets défaits, porte l’anneau au mauvais doigt. Gagné par la crainte, il réagit par un: «Désolé, Père», puis tourne les talons et s’enfuit en courant.Trop de contraintes. Garder sa robe propre, l’anneau à la bonne place, les sandales bien attachées, qui peut satisfaire de telles exigences? L’entretien de ces cadeaux commence à peser lourd sur le jeune homme. Se croyant incapable de plaire à son père, il l’évite. Il cesse de porter les cadeaux qu’il n’est pas en mesure d’entretenir, et commence même à regretter l’époque, plus simple, où il gardait les cochons. Au moins, personne ne me harcelait, là-bas. C’est là la suite de l’histoire.Vous vous demandez sans doute où j’ai bien pu la trouver? A la page 1892 de ma Bible, dans l’épître aux Galates. Sous l’influence de «frères aînés» légalistes, les destinataires de cette lettre étaient passés de la grâce à l’observation de la loi. Leur vie chrétienne avait perdu toute sa joie. Paul était perplexe: Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y ait un autre évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent altérer l’Evangile de Christ. Galates 1:6-7 Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d’entre les païens. Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les
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œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les œuvres de la loi. Galates 2:15-16 Les rabat-joie s’étaient également infiltrés dans l’Eglise de Rome, à laquelle Paul devait rappeler ceci: «A celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice» (Romains 4:5). Et les chrétiens de Philippes entendaient les mêmes bêtises. Les «frères aînés» ne leur disaient pas de porter l’anneau au pouce, mais ils insistaient sur autre chose: la circoncision. Ainsi, Paul devait leur dire: «Prenez garde aux mauvais ouvriers, à ces hommes ignobles qui vous poussent à mutiler votre corps» (Philippiens 3:21). Même l’Eglise de Jérusalem, l’Eglise modèle, a été exposée aux propos graves et monocordes de «la direction du Contrôle Qualité». On disait aux croyants non juifs: «Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés» (Actes 15:1). Toutes ces Eglises souffraient du même mal: on cherchait à les éloigner de la grâce. «Le Père peut bien vous permettre de passer la porte,mais quant à votre place à table,c’est à vous de la gagner»; «Dieu verse l’acompte pour votre rédemption,mais il vous faut lui rembourser chaque mois»; «Dieu fournit la barque, mais c’est à vous de ramer si vous désirez atteindre un jour l’autre rive…» Les obstacles à la grâce. «Goûtez, mais ne buvez surtout pas plusieurs gorgées! Humectez vos lèvres, mais n’étanchez jamais 1 Bible du Semeur 2000.
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votre soif!» Pouvons-nous imaginer de telles instructions placées au-dessus d’une fontaine? «Ne pas avaler, s’il vous plaît. Remplir sa bouche mais pas son ventre.» Ce serait absurde! A quoi sert l’eau si l’on ne peut pas la boire? Et à quoi sert la grâce si l’on ne peut pas la laisser pénétrer profondément en nous? Lui permettons-nous de nous abreuver? A quoi ressemble notre cœur? A un gamin trempé jusqu’aux os qui sautille devant une bouche d’incendie ouverte? Ou à un tas de mauvaises herbes desséchées, balayées par le vent du désert? Pour savoir, il suffit de se poser la question suivante: La grâce de Dieu nous caractérise-t-elle? La grâce qui pénètre en profondeur définit, une fois pour toutes, la personne que nous sommes. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Ephésiens 4:9 Considérons l’œuvre de la grâce. Par elle, nous sommes:
vivants spirituellement: «Il nous a rendus vivants avec Christ» (v. 5), assis dans les lieux célestes: «Il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ» (v. 6), en communion avec Dieu: «ensemble… en Jésus-Christ» (v. 6),
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témoins de la miséricorde du Père: «…afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous» (v. 7), des enfants aimés du Père: «Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés… cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu» (v. 8).
C’est la grâce qui nous transforme. Plus elle pénètre en profondeur, plus les «étiquettes terrestres» se décolorent. En effet, la société nous colle souvent des étiquettes, comme celles que l’on trouve sur les boîtes de conserve d’un étalage: «Stupide», «Improductif», «Lent à comprendre», «Très bavard», «Lâcheur», «Radin», etc. Mais, au fur et à mesure que la grâce remplit notre cœur, les critiques pâlissent. Nous savons qu’aux yeux de Dieu, nous ne sommes pas celui ou celle qu’elles dépeignent. Nous sommes tels que Dieu nous voit dans sa grâce: spirituellement vivants, assis dans les lieux célestes, en communion avec le Père, témoins de sa miséricorde et aimés de lui. Evidemment, tous ne nous collent pas des étiquettes négatives. Certaines personnes nous voient beaux, intelligents, heureux, ou efficaces. Pourtant, même un poste à la Maison Blanche n’a rien à voir avec le privilège d’être «assis ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ». C’est la grâce qui rédige le Curriculum Vitae du chrétien. C’est certainement aussi ce que Mephiboscheth a expérimenté. Sa vie a été «redéfinie» par la grâce. Après avoir succédé à Saül sur le trône, David a cherché à savoir s’il restait un survivant de la maison de Saül, à cause de la promesse qu’il avait faite à Jonathan: «Reste-t-il encore quelqu’un de la maison de Saül, pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan?» (2 Samuel 9:1). Les Philistins, souvenons-nous, avaient vaincu Saül dans la bataille. Une fois la fumée du conflit dissipée, David a
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voulu témoigner de la miséricorde aux descendants de son prédécesseur. C’est alors qu’un serviteur de la maison de Saül, nommé Tsiba, lui a dit: «Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds» (2 Samuel 9:3). Il ne lui a pas précisé le nom de cet homme. Il a simplement parlé de sa souffrance. Ce fils de Jonathan était étiqueté par son malheur. Un chapitre précédent révèle la mésaventure. Lorsque la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan était parvenue à la capitale, une nourrice de la maison de Jonathan avait saisi le garçon de 5 ans et s’était enfuie avec lui. Mais dans sa fuite, elle avait trébuché et laissé tomber l’enfant, ce qui l’avait rendu infirme des deux pieds. Qu’allait devenir cet enfant incapable de marcher, incapable de travailler, qui avait perdu son père et son grand-père? Où pouvait bien aller le petit-fils estropié d’un monarque terrassé? Pourquoi pas à Lodebar? Ce nom fait penser à un endroit perdu, qui n’a rien pour plaire, comme «Pas d’Arbre au Texas» ou «Mauvaises Herbes dans l’Oregon». Lodebar, en Israël: c’est bien le lieu qui convenait à Mephiboscheth, coincé avec son nom à rallonge, lâché dans la nature comme un melon qui tombe d’un sac en papier déchiré. Reclus dans un district à bas loyers de Lodebar, il était au fond du trou. Connaissons-nous les rues de cette ville? Si nous avons déjà été trahis, abandonnés, nous savons de quoi il s’agit. Mis de côté par l’équipe dont nous faisions partie, abandonnés par un ami très cher, abandonnés à l’orphelinat… Et à présent, nous boitons. Les gens ne se souviennent pas de notre nom, mais ils se rappellent notre souffrance: «C’est l’alcoolo»; «Oh oui, je vois qui c’est, la veuve»; «Vous parlez de la femme divorcée de Nullepartville?» «Non, de Lodebarville.» C’est indéniable, nous sommes catalogués.
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C’est alors que survient un miracle qui nous rappelle Cendrillon. Les serviteurs du roi frappent à la porte, chez nous, à Lodebar. Ils nous installent dans le carrosse et nous conduisent auprès du roi. Nous nous attendons au pire et commençons à prier pour un compagnon de cellule qui ne ronfle pas. Mais les serviteurs ne nous déposent pas sur le pavé de la prison, ils nous placent à la table du roi. Juste au-dessus de notre assiette se trouve un petit carton qui porte notre nom. Et [à partir de ce jour] Mephiboscheth mangea [régulièrement] à la table de David, comme l’un des fils du roi (2 Samuel 9:11). Charles Swindoll, qui est l’auteur de plusieurs ouvrages, a rédigé une myriade de textes remarquables. Celui que je préfère reste cette scène, imaginée, qui se déroule dans le palais de David: Des meubles d’or et de bronze brillent le long des murs. De hauts plafonds en bois couronnent chaque pièce spacieuse… David et ses enfants se rassemblent pour prendre le repas du soir. Absalom, beau garçon au teint mat, et la belle Tamar, fille de David, sont présents. Le repas est annoncé, et le roi parcourt la salle du regard pour s’assurer de la présence de chacun. Mais quelqu’un manque à l’appel. Clop, scraaatch, clop, scraaatch. Le bruit provenant du couloir résonne jusque dans la pièce. Clop, scraaatch, clop, scraaatch. Finalement, une silhouette apparaît à la porte et se traîne doucement jusqu’à sa chaise. C’est Mephiboscheth, l’estropié. Par grâce, il est assis à la table du roi. Et la nappe recouvre ses pieds. A présent, la fête peut commencer.2 De Lodebar au palais, de l’oubli à la royauté, d’un avenir compromis à la table du roi, quel changement pour Mephiboscheth! 2 Charles Swindoll,The Tale of the Tardy Oxcart and 1,501 Other Stories,Word Publishing,1998.
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Et quel rappel pour nous! C’est de notre vie dont il s’agit. Dieu nous a sortis de la rue sans issue à Lodebarville pour nous faire asseoir à sa table. «Il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes» (Ephésiens 2:6). Que ce verset imprègne notre âme. La prochaine fois que soufflera le vent aride du désert, collant sur nous l’étiquette de nos difficultés d’autrefois, saisissons cette coupe de la grâce divine, et buvons. C’est la grâce qui définit la personne que nous sommes. Le parent que nous ne pouvons satisfaire est tout autant dans l’erreur que l’oncle qui nous adule et que nous n’osons décevoir. Les gens n’ont pas à nous juger, seul Dieu s’en réserve le droit. Selon lui, nous sommes sa propriété, point: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions» (Ephésiens 2:10). Supposons que Mephiboscheth ait eu connaissance de ce verset. Imaginons que quelqu’un à Lodebar lui ait dit: «Ne te décourage pas, mon ami. Je sais que tu ne peux pas danser ou courir. Les autres jouent au foot, et toi, tu es coincé ici à regarder par la fenêtre. Mais, écoute, Dieu a écrit ton histoire. Il t’a donné un rôle dans ‘sa pièce’. Dans trois mille ans, ton souvenir éveillera une image de grâce pour quelques lecteurs du XXIe siècle.» Pensez-vous qu’il l’aurait cru? Je l’ignore. Mais je prie pour que nous puissions le croire. Nous sommes exposés comme des œuvres d’art dans la galerie de la grâce. Il y a près d’un siècle, un groupe de marins pêcheurs se détendait dans la salle à manger d’une auberge écossaise en bord de mer, échangeant des histoires de pêche. L’un des hommes faisait de grands gestes pour indiquer la taille d’un poisson qui lui avait échappé. A ce moment-là, son bras a heurté le plateau du service à thé du garçon, projetant la théière dans les airs, en direction du mur blanc éclatant, où son contenu a laissé une écla-
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boussure marron. L’aubergiste a examiné les dégâts et soupiré: «Nous devrons repeindre tout le mur.» «Pas si sûr, a fait un étranger, permettez-moi d’en faire quelque chose.» N’ayant rien à perdre, le propriétaire a acquiescé. D’une boîte, l’homme a sorti des crayons, des pinceaux, quelques pots d’huile de lin et du pigment. Il a esquissé des lignes tout autour de la tache de thé, les a remplies de légères ombres et de différentes couleurs. Petit à petit, une image a commencé à apparaître: un cerf aux magnifiques bois. L’homme a apposé sa signature au bas de la fresque, a payé son repas, et a quitté les lieux. Son nom: Sir Edwin Landseer, célèbre peintre animalier. Dans ses mains, une bévue est devenue une œuvre d’art.3 Les mains de Dieu font la même chose, encore et encore. Il transforme les taches incohérentes de notre existence en une fresque qui est l’expression de son amour. C’est ainsi que nous devenons des tableaux, des exemples de «l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ» (Ephésiens 2:7). Qu’est-ce qui détermine notre identité? Qu’est-ce qui nous définit? Est-ce le jour où l’on nous a abandonnés, ou le jour où nous avons été admis à la table du Roi? Acceptons l’œuvre de Dieu. Buvons profondément à la source de sa grâce. Au fur et à mesure que la grâce pénètre notre âme, Lodebar devient un minuscule point dans le rétroviseur. Désormais, les jours sombres ne sont plus ce qui caractérise notre vie. Nous sommes dans le palais. Et maintenant, nous savons ce qu’il convient de répondre aux «frères aînés» de ce monde. Nul besoin de lavage frénétique de robe ou de règle quant au port de l’anneau. Nos œuvres ne nous sauvent pas. Et elles ne sont pas davantage les garanties de notre
3 Ron Lee Davis & James D. Denny, Mistreated, Multnomah Press, 1989.
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salut. Seule la grâce l’est. La prochaine fois que le «frère aîné» commencera à faire entendre plus de grognements qu’une paire de dobermans, desserrons la courroie de nos sandales, plaçons l’anneau à notre doigt et citons cette parole de l’apôtre de la grâce: «Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis» (1 Corinthiens 15:10).
Pour aller plus loin Venez à la source 1. «Sous l’influence de ‘frères aînés’ légalistes, les destinataires de cette lettre étaient passés de la grâce à l’observation de la loi. Leur vie chrétienne avait perdu toute sa joie. Paul était perplexe.» A. Quelle différence y a-t-il entre «vivre de la grâce» et «vivre sous la loi»? B. Pourquoi le fait de vivre sous la loi nous vole-t-il notre joie? C. Qu’est-ce qui étonnait le plus Paul dans la décision prise par ses amis? Aurait-il eu la même réaction en regardant votre vie? 2. «Toutes ces Eglises souffraient du même mal: on cherchait à les éloigner de la grâce. ‘Le Père peut bien vous permettre de passer la porte, mais quant à votre place à table, c’est à
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vous de la gagner’; ‘Dieu verse l’acompte pour votre rédemption, mais il vous faut lui rembourser chaque mois’; ‘Dieu fournit la barque, mais c’est à vous de ramer si vous désirez atteindre un jour l’autre rive…’» A. Définissez, avec vos propres mots, en quoi consiste «s’éloigner de la grâce». B. Que faisons-nous parfois pour tenter de «gagner notre place à la table de Dieu»? C. Pourquoi sommes-nous continuellement tentés de mélanger la grâce et les œuvres? 3. «C’est la grâce qui définit la personne que nous sommes. Le parent que nous ne pouvons satisfaire est tout autant dans l’erreur que l’oncle qui nous adule et que nous n’osons décevoir. Les gens n’ont pas à nous juger, seul Dieu s’en réserve le droit. Selon lui, nous sommes sa propriété, point.» A. Est-ce que la grâce caractérise la personne que vous êtes? B. De quelle manière la grâce définit-elle votre façon de vivre? Comment a-t-elle déterminé votre comportement aujourd’hui? C. Vous est-il déjà arrivé de laisser les autres vous donner des leçons que seul Dieu pouvait vous donner? Si tel est le cas, racontez. 4. «Dieu … transforme les taches incohérentes de notre existence en une fresque qui est l’expression de son amour.»
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A. Quelles taches incohérentes de votre existence Dieu a-t-il transformées pour en faire l’expression de son amour? B. Comment Dieu œuvre-t-il dans votre vie en ce moment même? C. Comment voyez-vous l’amour de Dieu agir dans la vie de ceux qui vous sont chers? Remplissez votre coupe Lisez Galates 1:6-9; 2:16. A. Par quoi Paul a t-il été grandement surpris (v. 6)? Pourquoi? B. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce problème des Galates (v. 7)? C. Que leur déclare Paul au verset 8? Pourquoi dit-il cela avec autant de fermeté? D. Pourquoi le répète-t-il au verset 9? E. Comment peut-on être justifié devant Dieu (2:16)? F. Qui peut être déclaré juste devant Dieu par un comportement parfait (2:16)? Lisez 2 Samuel 9:1-13. A. Pourquoi David a-t-il manifesté une telle bonté envers Mephiboscheth (v. 1)? B. Pourquoi a-t-il dit à Mephiboscheth de ne pas avoir peur (v. 7)? Et Pourquoi ce dernier aurait-il pu avoir peur? C. Comment Mephiboscheth se considérait-il (v. 8)? D. Quel privilège David lui a-t-il accordé (v. 11)? E. Pourquoi toute l’histoire est-elle résumée au verset 13?
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Buvez à satiété Chaque fois que Dieu manifeste sa grâce dans une vie, celle-ci en est profondément transformée. Pour casser un peu la routine, vous pouvez organiser une soirée film avec des amis et regarder Les Misérables, qui est une adaptation du roman de Victor Hugo. Soyez attentifs aux scènes qui illustrent la grâce. Partagez ensuite ce que vous avez vu, particulièrement à ce sujet. Si vous souhaitez approfondir davantage les merveilles de la grâce et mieux comprendre comment elle peut transformer votre vie, vous pouvez lire des ouvrages plus détaillés sur ce thème, comme L’aventure de la grâce, de Vernon Higham4, La grâce de Dieu, c’est pour la vie5 et Vivre sous la grâce6, de Jerry Bridges, et Le règne de la grâce dans votre vie quotidienne7, de Steve McVey.
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Europresse. Europresse. Farel. La Maison de la Bible.
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Quand la mort devient naissance
Que ferions-nous pour échapper à la mort? Si nous entendions la Faucheuse s’approcher de notre porte, combien serions-nous prêts à payer pour obtenir une prolongation? Irions-nous jusqu’à donner notre main droite? C’est ce qu’a fait Aron Ralston. Cet aventurier de 27 ans a l’habitude de faire de l’escalade dans les Rocheuses durant ses vacances. Il a quarante-cinq sommets à son actif, en solitaire, tous en plein hiver, en général après minuit. Certes, plus d’une fois, sa vie n’a tenu qu’à un fil, mais à un rocher de 400 kilos?... Un jour, le 26 avril 2003, au cours d’une de ces ascensions, arrivé audessus d’un ressaut de 4 mètres, Aron a pris appui sur un gros bloc de grès, coincé en équilibre entre deux parois. Il a voulu s’y suspendre par les mains pour se laisser tomber sur le lit à sec du ruisseau. Mais, au moment où son corps a basculé, le rocher s’est détaché, écrasant son bras droit contre la roche. C’est ainsi qu’il est resté prisonnier dans une crevasse, au fond d’un canyon, dans un des coins les plus reculés de l’Utah. Il a poussé le rocher de l’épaule,l’a martelé avec la pointe de son couteau et a même tenté de le déplacer à l’aide de sa corde et de ses mousquetons, mais en vain. Il était bloqué. Ralston est resté ainsi cinq jours, privé de nourriture et d’eau, passant d’un état de
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dépression à des hallucinations,où il se voyait avec ses amis en train de déguster des pizzas. Puis il a pris une décision à vous faire froid dans le dos: il s’est résolu à amputer sa main droite. «J’ai compris que si je parvenais à briser les os de mon poignet, là où j’étais coincé, je pourrais me libérer, a-t-il raconté par la suite. J’ai d’abord fracturé mon radius puis, en quelques minutes, mon cubitus.» Ensuite, à l’aide d’une pince multiple bon marché, qu’on vous donne même en prime à l’achat d’une lampe de poche à 15 euros, il a commencé à se taillader la peau. La lame était tellement peu tranchante «qu’elle ne coupait même pas les poils de ses bras», a-t-il rapporté, mais il a poursuivi tout de même son travail d’amputation. Il a confié plus tard aux journalistes que cela lui avait pris une heure.1 Ce n’est même pas la peine d’imaginer les bruits et les craquements que l’on a pu entendre durant ces soixante minutes. Je me sens déjà mal quand une infirmière me fait une prise de sang de dix secondes! Ralston a finalement réussi à se libérer du rocher. Le défi suivant consistait à trouver une présence humaine. Il lui a fallu pour cela ramper dans un ravin de 50 mètres de long, descendre en rappel un mur de 20 mètres (avec une seule main, ne l’oublions pas), et faire encore une dizaine de kilomètres à pied. C’est seulement alors qu’il a rencontré des touristes hollandais qui, c’est sûr, en ont eu pour leur argent, bien plus que ce que l’agence de voyage leur avait promis. Minimisant son courage, Ralston a qualifié son acte de «purement pragmatique». Pragmatique, en effet. D’un côté, la mort, de l’autre, la vie. Face à ce choix, il a préféré la vie. En ferions-nous autant? 1 Voir http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-674951@51-633431,0.html
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