La Sainteté (MB3528) by La Maison de la Bible

«Sainteté», un mot qui n’est pas dans l’air du temps, un mot qui a perdu son sens, du moins si l’on considère ce que la Bible en dit. Avez-vous soif d’une communion plus profonde avec Dieu? Aspirez-vous à le voir agir en vous et à travers vous? Si oui, ce livre est pour vous! Loin d’être moralisateur, il montre le chemin d’une vie chrétienne épanouie, caractérisée par la joie; non par une joie superficielle, mais par une joie véritable et profonde.

La véritable sainteté conduit à une vie de plénitude et à la joie. Etre saint, c’est être pleinement satisfait en Christ. Extrait de l’introduction

Collaboratrice de l’organisation chrétienne Life Action Ministries aux Etats-Unis, Nancy Leigh DeMoss a signé de nombreux ouvrages, dont Ces mensonges qu’on nous fait croire, Le chemin de la liberté, Choisir le pardon et Choisir la reconnaissance, parus en français aux éditions La Maison de la Bible.

CHF 16.50 / € 15.90 ISBN 978-2-8260-3528-2

sainteté une réalité démodée?

Nancy Leigh DeMoss une réalité démodée?

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Nancy Leigh DeMoss

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Nancy Leigh DeMoss

La sainteté, une réalité démodée?

Titre original en anglais: Holiness This book was first published in the United States by Moody Publishers, 820 N. LaSalle Blvd., Chicago, IL 60610 with the title Holiness Copyright © 2004, 2005 by Nancy Leigh DeMoss Translated by permission Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 www.universdelabible.net Traduction: Suzanne Baltazard © et édition: La Maison de la Bible, 2014 Chemin de Praz-Roussy 4bis 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse Tous droits réservés E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net ISBN édition imprimée 978-2-8260-3528-2 ISBN format epub 978-2-8260-0152-2 ISBN format pdf 978-2-8260-9745-7 Imprimé en France sur les presses de la Sepec

Table des matières

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. La beauté de la sainteté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Pourquoi rechercher la sainteté? . . . . . . . . . . . . . . . 3. L’ennemi de la sainteté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Le visage de la sainteté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Le chemin de la sainteté: dévêtons-nous du péché . . . 6. Le chemin de la sainteté: revêtons Christ . . . . . . . . 7. Le cœur de la sainteté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8. Zélés pour la sainteté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Postface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Guide d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Introduction Ô, combien j’aspire à la sainteté, à ce que Dieu remplisse mon cœur! Ô, agréable douleur qui pousse mon âme à crier au Seigneur! David Brainerd1

amais je n’aurais pu m’attendre à recevoir l’appel que j’ai reçu tôt ce matin-là, il y a un an. Un pasteur, profondément affligé, me demandait de prier pour une amie commune et de me préparer à l’entourer, car son mari s’apprêtait à lui avouer que, depuis six mois, il avait une relation adultère avec une jeune femme de leur Eglise. Je n’arrivais pas à y croire. Ce couple comptait parmi mes amis les plus chers depuis de nombreuses années. Leur union et leur famille semblaient particulièrement solides, et tout en eux témoignait d’un amour sincère et profond pour le Seigneur. Et voilà que cet époux avait rompu de façon flagrante son engagement solennel avec Dieu et avec sa femme. Pire encore: son cœur était devenu dur et froid. Lui qui avait tant de fois pleuré sur son péché n’était désormais plus capable de verser des larmes et de se repentir. Ce n’est sans doute pas une coïncidence si j’ai reçu ce coup de téléphone au moment même où je commençais à écrire. De même, dans les trois semaines qui avaient précédé,

1  The Life of David Brainerd, ed. Norman Pettit, The Works of Jonathan Edwards, vol. 7, Yale Univ. Press, 1985.

La sainteté, une réalité démodée?

j’avais entendu parler de plusieurs remous provoqués par des croyants dont le péché «secret» avait été dévoilé au grand jour. Ces témoignages – et d’autres, hélas trop nombreux, que l’on m’a rapportés ou dont j’ai été témoin durant mon travail de rédaction – ont nourri mon profond désir d’aborder le sujet de la sainteté. Ce souci de mon cœur grandissait à chaque lettre ou e-mail que je recevais de personnes troublées par ce qui se passait dans leur Eglise même. Voici l’extrait d’un courrier qui illustre la préoccupation de ces quelques «résistants»: Les responsables de notre Eglise ne semblent pas avoir le même fardeau que nous en ce qui concerne la pureté du cœur. Ils ne partagent pas nos opinions en termes de films, de programmes télévisés, d’habillement et de boisson. On dirait qu’ils pensent que le meilleur moyen de témoigner aux perdus est d’être comme eux. Ainsi, l’ami que j’ai choisi pour m’encourager spirituellement et marcher dans la lumière regarde sans scrupule des films violents ou des émissions de télévision qui vantent la fornication, l’adultère et d’autres péchés flagrants. Notre responsable des jeunes m’a dit qu’il n’était pas grave de regarder ce genre de films, parce que cela nous permet d’être au courant de ce à quoi la jeunesse d’aujourd’hui est exposée. Nous ne voulons pas provoquer des divisions ni nous poser en «légalistes» ou en propres justes. Mais plus nous prenons conscience de la pureté et de la sainteté de Dieu, plus nous voyons combien la foi des gens autour de nous perd de sa saveur, et plus nous nous sentons démunis. Ma femme et moi-même avons déjà 16

Introduction

perdu trop de temps à «jouer à la vie d’Eglise» et nous ne voulons pas que nos enfants pensent que Dieu est un dieu de compromis. Avons-nous raison? Ont-ils tort? Sont-ils exagérément stricts ou étroits d’esprit? Ces questions sont-elles vraiment importantes ou sont-elles simplement fonction de la conscience de chacun? Les choses changent-elles avec La sainteté les époques? Ce sont là des interrogacomme le péché tions qui m’ont travaillée et que j’ai essayé doivent être pris d’examiner à la lumière de l’Ecriture. au sérieux. Je me suis aussi beaucoup préoccupée de l’état de mon propre cœur en préparant ce livre. Au tout début de l’année de travail qu’il m’a demandée, j’ai commencé à prier ainsi: Ô mon Dieu, montre-moi davantage ta sainteté, montremoi davantage ma nature pécheresse, aide-moi à haïr le péché et à aimer la justice comme tu l’aimes. Donne-moi une plus grande conviction de péché et un esprit de repentance plus profond. Et rends-moi sainte comme tu es saint. De fait, durant ces mois de rédaction, le Saint-Esprit a œu vré en moi. Tandis que j’étais affligée de voir les ravages plus ou moins visibles produits par le péché au sein du peuple de Dieu et la façon dont l’Eglise s’est conformée aux valeurs du monde, je me suis rendu compte que j’étais plus souvent préoccupée par les manquements de ceux qui m’entourent que par les miens. J’ai tendance à justifier ou relativiser dans ma propre vie des péchés qui me dérangent chez les autres. Alors que je cherchais péniblement à trouver comment transmettre ce message sur la sainteté, le Seigneur m’a 17

La sainteté, une réalité démodée?

montré avec douceur et grâce ce qui n’était pas saint dans mon cœur, notamment le manque de maîtrise dont je me rendais coupable en paroles, puis mes réactions, mes habitudes alimentaires et la manière dont je dépensais mon argent. J’ai dû reconnaître que j’avais plus d’amour pour moi-même que pour mon prochain, que j’attachais trop d’importance à l’impression que je faisais sur les autres au lieu de chercher à plaire à Dieu et que je m’étais forgé des idoles qui prenaient sa place dans mon cœur. Pendant tout ce temps, alors que je réfléchissais d’une part à ce que je voyais ou j’entendais chez les autres et, d’autre part, à mon propre combat contre le péché, il m’est apparu clairement que la sainteté comme le péché doivent être pris au sérieux, et ce beaucoup plus qu’on ne se l’imagine. Le Seigneur y attache énormément d’importance. Et plus nous en saisirons la nature, plus nous en réaliserons aussi l’importance. Il faut absolument exhorter à la repentance et à la sainteté; il faut absolument que ces sujets soient pris au sérieux au sein de l’Eglise de Christ, toutes générations confondues. Ils ne doivent pas être seulement des principes que nous approuvons poliment mais doivent transformer notre façon de penser et de vivre! Mon but, en écrivant ces pages, n’est pas de proposer un traité de théologie sur la sainteté.2 Je cherche plutôt à lancer un appel sincère aux enfants de Dieu – ceux qu’il appelle «saints» – à poursuivre la sainteté. 2  Beaucoup d’excellents livres ont déjà été publiés sur le sujet. Ceux qui m’ont le plus apporté sont: Jerry Bridges, Vers une vie sainte, Farel, 1994 (voir aussi, du même auteur: Pas si grave? Ces attitudes que nous tolérons, La Maison de la Bible, 2014); J.I. Packer, Rediscovering Holiness, Vine Books, 2000; R.C. Sproul, The Holiness of God, Tyndale, 2000; J.C. Ryle, Holiness, Evangelical Press, 1985. Je vous encourage vivement à les lire; cela vous aidera dans votre poursuite de la sainteté.

Introduction

Je vous assure que, pour écrire un livre sur un tel sujet, je me sens encore moins qualifiée maintenant qu’il y a un an, lorsque j’ai commencé le travail (sauf si l’on considère que le fait d’avoir profondément conscience de mon besoin de Sa grâce me qualifie en cela!). Mais au fur et à mesure que j’avançais, mon cœur s’est adouci et ma conscience est devenue plus sensible. J’ai reçu une plus grande révélation du sacrifice de Christ et de la merveilleuse grâce qui nous est accordée et qui produit en nous la sainteté. Ainsi, je fais miennes ces paroles du cantique d’Elizabeth Clephane: Dans les larmes et le cœur abattu, je confesse deux choses: le miracle de ton amour rédempteur et mon indignité.3 J’aimerais vous inviter à m’accompagner dans la recher che d’une sainteté sans compromis. Vous pouvez commencer dès maintenant. Mais avant, je vous suggère de revenir à la prière de la page 17 et de vous approprier ces paroles. Une phrase après l’autre, exprimez à Dieu votre soif d’un cœur pur. Ensuite, je vous encourage à adresser au Seigneur cette prière au moins une fois par jour durant le mois qui vient. Si vous le faites avec un cœur sincère, attendez-vous à ce qu’il réponde! La véritable sainteté conduit à une vie de plénitude et à la joie. Etre saint, c’est être pleinement satisfait en Christ. Et par-dessus tout, c’est refléter, dans ce monde de ténèbres, la beauté et la splendeur de la sainteté de notre Seigneur. En poursuivant la sainteté, nous vivrons tout ce que Dieu avait prévu en nous créant. 3  «Beneath the Cross of Jesus», Elizabeth Clephane, 1872.

La sainteté, une réalité démodée?

Que le Dieu de la paix vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous appelle est fidèle, c’est aussi lui qui le fera. 1 Thessaloniciens 5.23-24

1. La beauté de la sainteté Qu’ils sont ignorants, ceux qui croient que la sainteté est une chose ennuyeuse. Car lorsqu’on la découvre telle qu’elle est réellement, elle nous attire au contraire irrésistiblement! C.S. Lewis1

a sainteté n’est pas tout à fait le genre de sujet facile à «vendre». Rares sont les chants qui l’évoquent ou les clients qui demandent un livre sur ce thème dans les librairies chrétiennes. Et il ne fait pas non plus souvent l’objet de prédications. On en parle en cours de théologie, mais rarement autour d’un repas. L’adjectif «saint» ne s’utilise guère que pour qualifier la Bible ou la cène. Mais combien de chrétiens, aujourd’hui, sont réellement intéressés à y réfléchir sérieusement? A la rigueur, on en parle de façon abstraite, mais dès que cela devient trop personnel ou bouscule nos habitudes, nous sommes mal à l’aise. Le problème vient en partie du fait que le mot «sainteté» a pris une connotation qui rebute la plupart des gens. Et cela n’a rien d’étonnant. Qu’évoque-t-il pour vous? yy Des gens stricts et sombres, aux vêtements et aux coiffures démodés? 1  C.S. Lewis, Letters to an American Lady, ed. Clyde S. Kilby, Eerdmans, 1967.

La sainteté, une réalité démodée?

yy Une vie austère et sans joie, régie par une longue liste de principes et de règles? yy Des «saints» qui, tels des moines, parlent à voix basse et passent des heures en prière, le nez toujours dans leur Bible ou quelque livre édifiant, jeûnant régulièrement, fredonnant des cantiques et ne montrant aucun intérêt pour les activités «normales» de la vie? yy Des personnes qui jugent ceux qui n’acceptent pas leurs opinions et leurs principes? yy Un idéal qu’on ne pourra atteindre que dans le ciel et qui n’a rien à voir avec notre quotidien ici-bas? Vue sous cet angle, la sainteté semble aussi attrayante qu’un verre d’eau salée! Qui en voudrait? Pourtant, si elle n’est pas un de nos sujets de discussion favoris, au ciel, on ne parle que de cela! Je crois qu’il est temps que nous redonnions sa valeur à la vraie sainteté pour la voir dans toute sa beauté, telle qu’elle nous est révélée dans la Parole de Dieu. Pour ma part, j’ai eu le privilège de grandir dans un foyer où on en soulignait l’importance, où on la prenait au sérieux et où on la considérait comme quelque chose de profondément désirable et attirant. Je me souviens d’avoir pensé, depuis ma plus tendre enfance, qu’elle était étroitement liée à la joie. Mon père aspirait à être «aussi pur que la neige vierge», et il nous encourageait à faire de même. Le péché le troublait énormément: le sien, le nôtre ou celui des autres. Et pourtant, c’était un homme heureux: sa vie en Christ était pour lui une réelle source de joie. Avant sa conversion, alors qu’il avait dans les 25 ans, cet homme insouciant et adepte des jeux d’argent courait 22

La beauté de la sainteté

frénétiquement après le bonheur et les sensations fortes. Lorsque Dieu l’a touché et sauvé, sa vie a radicalement changé: il a cessé de poursuivre les plaisirs terrestres avec lesquels il cherchait auparavant à combler le vide de son cœur. Il avait trouvé la «perle de grand prix» qui lui avait fait défaut pendant tant d’années. Il aimait la loi de Dieu et n’a jamais considéré la sainteté comme quelque chose de pesant: il savait que le véritable fardeau était le péché. Et il se rappelait toujours que le Seigneur, dans sa grande compassion, l’en avait miraculeusement déchargé par Christ. Jonathan Edwards, théologien du 18e siècle, était saisi par une conception semblable de la sainteté. Dans ses mémoires, écrites à 35 ans, il parle de la fascination et de l’attirance qu’exerçait sur lui l’idée de sainteté: En elle, je n’ai vu que ravissement et beauté suprême; une beauté divine, bien plus pure que tout ce qui existe ici-bas; il me semblait qu’en comparaison, tout le reste n’était que fange et souillure.2 A.W. Tozer écrivait lui aussi qu’il fallait en finir avec les conceptions erronées sur la sainteté: Que signifie réellement le mot «sainteté»? Décrit-il cette piété négative à laquelle tant de gens ont voulu échapper? Non, bien sûr que non! Dans la Bible, la sainteté dési gne l’intégrité morale, une qualité qui, en fait, comprend la bonté, la miséricorde, la pureté, un cœur irréprochable sur le plan moral et la crainte de Dieu. 2  Memoirs of Jonathan Edwards, Works of Jonathan Edwards, vol. 1, Banner of Truth Trust, 1974.

La véritable sainteté conduit à une vie de plénitude et à la joie. Etre saint, c’est être pleinement satisfait en Christ. Extrait de l’introduction

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