L’être humain
Pascale Bittner et Luc Olekhnovitch Savez-vous ce que vous croyez? Et savez-vous pourquoi vous le croyez? Savez-vous, aussi, pourquoi d’autres croient différemment de vous?
Pascale Bittner et Luc Olekhnovitch
Pour une foi réf léchie
Cahier d’étude
Vous voulez relever le déf i d’une réf lexion sur votre foi ou utiliser cet ouvrage comme simple manuel de référence? Vous constaterez que, loin d’être aride et élitiste, la théologie est passionnante, accessible à chacun et enrichissante.
ISBN 978-2-8260-3604-3
Pour une foi réf léchie
* rédaction collective, par des francophones de différentes dénominations * exposé des diverses positions existantes et de leurs arguments * déf inition des termes techniques de la théologie * aperçus de l’histoire des doctrines, avec la présentation des grands débats * implications et application des différentes croyances * questions des plus jeunes… avec des réponses * citations de théologiens et autres penseurs * illustrations
L’être humain
Exposer la foi chrétienne d’une façon qui soit compréhensible et attractive pour les plus jeunes et leurs aînés, tel est l’objectif ambitieux de Pour une foi réfléchie.
Pour une foi réf léchie L’être humain Pascale Bittner et Luc Olekhnovitch
Pascale Bittner et Luc Olekhnovitch Sous la direction d’Alain Nisus
Pour une foi réÁéchie
Théologie pour tous 4 L’être humain
Extraits de Pour une foi réÁéchie Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 http://www.universdelabible.net et www.mabible.net Pour une foi réÁéchie : – textes d’Alain Nisus, Claude-Henri Gobat, Daniel Mattioli, Gilles Geiser, Luc Olekhnovitch, Pascale Bittner, Thomas Koning, sous la direction d’Alain Nisus – illustrations de Guido Delameillieure et Alain Auderset, utilisées avec autorisation © et édition: La Maison de la Bible, 2013 Chemin de Praz-Roussy 4bis 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse Tous droits réservés E-mail: info@bible.ch Internet: http://www.maisonbible.net ISBN édition imprimée volume complet relié 978-2-8260-3600-5 ISBN édition imprimée volume complet broché 978-2-8260-3503-9 ISBN format epub 978-2-8260-0000-6 ISBN format pdf 978-2-8260-9996-3 ISBN édition imprimée par section: section 1 – Dieu 978-2-8260-3601-2 section 2 – La Bible 978-2-8260-3602-9 section 3 – Le monde invisible 978-2-8260-3603-6 section 4 – L’être humain 978-2-8260-3604-3 section 5 – Le mal 978-2-8260-3605-0 section 6 – Jésus-Christ 978-2-8260-3606-7 section 7 – Le Saint-Esprit 978-2-8260-3607-4 section 8 – Le salut 978-2-8260-3608-1 section 9 – L’Eglise 978-2-8260-3609-8 section 10 – La Àn 978-2-8260-3610-4 section 11 – Enjeux et réÁexions éthiques 978-2-8260-3611-1 Imprimé en UE par Lightning Source
Table des matières Introduction La raison d’être de cet ouvrage ................................................................................... 7 Quelques mots d’introduction...................................................................................10 Les rédacteurs du texte ................................................................................................15 Section 4 L’être humain .................................................................................................................. 227 1. Qu’est-ce que l’être humain? .............................................................................. 231 2. L’être humain et la foi .............................................................................................241 3. L’être humain, le corps et la sexualité ...............................................................247 4. Les relations hommes-femmes .......................................................................... 259 5. Les relations avec les autres ................................................................................ 265 6. L’être humain et le monde qui l’entoure ........................................................ 271 7. Responsabilité et détermination........................................................................ 277 Questions pour l’étude ....................................................................................................... Q-1
4 L’être humain
L’être humain
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1. Qu’est-ce que l’être humain? «Qu’est-ce que l’homme?» s’interrogent le psalmiste (voir le Psaume 8) mais aussi l’anthropologue, le psychologue, le philosophe, le sociologue… La Bible répond à sa manière, différemment d’un cours de sciences. En effet, elle place cette thématique dans le contexte de la question essentielle du sens de la vie, dans la perspective fondamentale de la relation avec Dieu et avec les autres.
Un être complexe L’Eternel Dieu façonna l’homme avec la poussière de la terre. Il insufÁa un soufÁe de vie dans ses narines et l’homme devint un être vivant. Genèse 2.7 Grande nouvelle: notre personne est à la fois visible et invisible! Par notre corps, nous avons un certain look, une apparence, mais notre identité ne s’arrête pas là, nous avons une personnalité profonde et mystérieuse qui gagne à être connue… Active-neurones «Nous ne pouvons pas connaître Dieu de façon claire et sufÀsante sans nous connaître également nous-mêmes. La connaissance de nous-mêmes est double et concerne ce que nous étions à l’origine, et puis ce que nous sommes devenus après la chute d’Adam.» Jean Calvin (1509-1564), Institution de la religion chrétienne (en français moderne) 1.15.1
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A l’extérieur Ce cher corps plus que chair… Notre corps est plus qu’un tas d’os entourés de viande. Il n’est pas qu’un agglomérat de cellules, le résultat de la programmation de notre ADN. Il est la partie visible de notre être intérieur. Contrairement à des philosophes grecs comme Platon+, la Bible n’enseigne pas à mépriser le corps en tant que simple matière opposée à l’esprit. Le corps n’est pas qu’une enveloppe matérielle et donc «jetable», car il participe lui aussi à la gloire de Dieu. Cependant, formé des molécules mêmes qui constituent l’univers, il est soumis aux lois de la physique et de la biologie qui nous limitent forcément. De plus, contrairement aux animaux, nous avons des défenses naturelles qui sont internes. Nous n’avons pas de cornes ou de piques pour repousser l’ennemi. Notre atout, c’est la capacité de notre corps, et plus particulièrement de notre cerveau, à s’adapter en communiquant et en fabriquant lui-même les instruments qui contribuent à notre confort et à notre protection.
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La chair Le mot grec sarx («chair») est souvent employé dans le Nouveau Testament. Les Bibles modernes le traduisent souvent par «nature humaine», «être humain», «homme», «créature», «corps». Comme le mot hébreu (basar, «chair, partie molle»), il peut désigner l’homme, sans connotation négative: l’homme en général, et l’individu en particulier. Parfois, il est employé pour décrire l’être humain dans sa fragilité, sa faiblesse. * «Je déverserai mon Esprit sur tout être humain» (littéralement «toute chair», Joël 3.1).
* «La Parole s’est faite homme» (littéralement «a été faite chair», Jean 1.14). * S’il doit être «habillé» (Lévitique 16.4, 24), le corps est lui-même une peau, une couverture «tissée» des mains de Dieu (Job 10.11). * Il est comparé dans sa fragilité à l’herbe et à la Áeur éphémère (Esaïe 40.6-7). * Il transmet le lien de parenté (Genèse 29.14; Romains 9.3, les «compatriotes» sont littéralement «les parents selon la chair»). * Il sera renouvelé à la résurrection (Philippiens 3.21). Paul utilise parfois le mot sarx avec une nuance péjorative, lorsque la nature humaine résiste et s’oppose à l’Esprit de Dieu (Romains 8.1-9, 12-13; Galates 5.17-18).
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Pour une foi réfléchie
Le corps En grec, un deuxième mot est utilisé pour «corps»: sôma ; il n’a aucune nuance péjorative. Il peut devenir le temple du Saint-Esprit; on doit donc en prendre un soin particulier (1 Corinthiens 3.16-17; 6.19). Par son côté naturel et humain, il est «mortel», mais il peut être viviÀé par l’Esprit de Dieu (Romains 8.10-11).
A l’intérieur De même que nous prenons soin de notre corps, nous avons la responsabilité de veiller sur notre cœur, sur notre âme, sur notre esprit. Ces mots sont souvent utilisés en parallèle, conformément à une manière de parler proprement hébraïque (voir Deutéronome 6.5; 1 Rois 8.48; Job 7.11; 12.10; Esaïe 26.9; Luc 1.46-47; Philippiens 1.27). S’ils ne sont pas tout à fait synonymes, les auteurs bibliques les utilisent pour décrire avec différentes nuances notre être intérieur.
Le cœur Mais l’Eternel dit à Samuel: «Ne prête pas attention à son apparence et à sa grande taille, car je l’ai rejeté. En effet, l’Eternel n’a pas le même regard que l’homme: l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur.» 1 Samuel 16.7 Pour les auteurs bibliques, notre unité centrale n’est pas notre «tête», «notre cerveau», mais notre «cœur» (hébreu lév, grec kardia), l’organe qui se situe au centre de la personne, sans doute pour mieux exprimer l’idée d’intériorité. Pour eux, le cœur est le siège des pensées et de l’intelligence (1 Rois 3.9). C’est lui qui prend les bonnes ou les mauvaises décisions. Il est réceptacle de notre conscience (Romains 2.15). Comme pour nous aujourd’hui, le cœur est aussi à leurs yeux le siège des sentiments (Proverbes 17.22; 25.20) et du courage (Josué 2.11, «nous avons perdu courage» se dit littéralement «notre cœur a fondu»). C’est le centre de contrôle. L’être humain
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L’âme Quand le psalmiste dit: «Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant » (Psaume 42.3), il exprime le désir intense et profond qui le pousse à chercher Dieu. L’âme est le «moi» profond, comme le souligne l’expression «en son âme et conscience». Ainsi David aimait-il Jonathan «comme lui-même» (littéralement «comme son âme», 1 Samuel 18.1). SoufÁe d’inspiration, l’âme (hébreu néphesh, grec psuchê) est particulièrement sujette aux émotions. C’est ainsi que les psalmistes la mentionnent en diverses occasions pour exprimer leur « vague à l’âme» (Psaumes 6.4; 13.3; 31.8; 42.6; 119.28; etc.) ou, à l’inverse, leur grande joie (Psaume 35.9, «je», c’est littéralement «mon âme»). L’âme est en nous comme l’âme d’un violon, cette partie de bois qui communique les vibrations à tout l’instrument.
[FAQ
Est-ce que tout être vivant a une âme?
On peut répondre: «Oui et non.» – Oui, au sens de «vie», car le mot «âme» peut aussi avoir un sens large de «vie» (Genèse 1.20; 9.4; Lévitique 17.11). D’ailleurs, le mot «animal» vient du latin anima qui signiÀe «âme». – Non au sens de «personne», car, contrairement aux êtres humains, les animaux n’ont pas reçu le «soufÁe de vie» à leur création (Genèse 2.7). Les végétaux ont aussi une certaine forme de vie, mais la Bible n’utilise pas le mot néphesh pour les désigner, peut-être parce qu’ils n’utilisent pas le «soufÁe» pour respirer et n’ont pas de sang. De ce point de vue-là, ils sont donc «inanimés».
]
Les entrailles Dans la psychologie biblique, c’est plutôt au niveau du ventre que les émotions sont ressenties: * Joseph dit littéralement que ses entrailles (ou matrices, hébreu rachamim) sont échauffées, lorsqu’il retrouve ses frères (Genèse 43.30). * David souffre littéralement au milieu de ses «entrailles» (hébreu mé’èh) lorsqu’il souffre au fond de lui (Psaume 22.15). * La mère jugée par Salomon ressent une vive compassion au niveau des entrailles (ou des matrices qui s’enÁamment, littéralement, dans 1 Rois 3.26).
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Pour une foi réfléchie
Questions pour l’étude
L’être humain
Q-1
1.
Q-2
Selon vous, en quoi consiste le sens de la vie, d’après la Bible?
Pour une foi réfléchie
2.
Qu’implique concrètement le constat que, du point de vue biblique, le
corps n’est pas une «enveloppe jetable»?
L’être humain
Q-3
3.
Q-4
Quelles sont les deux nuances principales du mot «chair»?
Pour une foi réfléchie
L’être humain
Pascale Bittner et Luc Olekhnovitch Savez-vous ce que vous croyez? Et savez-vous pourquoi vous le croyez? Savez-vous, aussi, pourquoi d’autres croient différemment de vous?
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