Le mail fait-il partie du plan de Dieu? (MB3648)

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MAL

DU PLAN DE DIEU ? FAIT-IL
JOHN PIPER LE
PARTIE

JOHN PIPER

LE MAL

PARTIE DU PLAN DE DIEU ?

FAIT-IL

Titre original en anglais : Spectacular Sins

Copyright © 2008 by Desiring God Foundation

Published by Crossway Books a publishing ministry of Good News Publishers Wheaton, Illinois 60187, U.S.A.

This edition published by arrangement with Good News Publishers. All rights reserved.

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 - www.universdelabible.net

Traduction : Stéphanie Fritz

Couverture : Olivia Festal

© et édition : La Maison de la Bible, 2010, 2024

CP 50

Chemin de Praz-Roussy 4bis, CH-1032 Romanel-sur-Lausanne

info@bible.ch www.maisonbible.net

ISBN édition papier 978-2-8260-3648-7

ISBN édition epub 978-2-8260-0019-8

ISBN PDF 978-2-8260-9760-0

En souvenir de Joseph, qui, après avoir connu bien des souffrances, a pu être un formidable instrument de bénédiction pour son peuple et dire à ceux qui l’avaient maltraité : « Vous aviez projeté de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien. »

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TABLE DES MATIÈRES

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Remerciements ..................................................... 9 Introduction ......................................................... 11
La souveraineté de Dieu sur le péché de l’homme ........... 23
Le règne de Christ sur les puissances du mal ................. 37
La chute de Satan et le triomphe de Christ ................... 49
La désobéissance d’Adam et l’obéissance de Christ .......... 67
L’orgueil de Babel et la gloire de Christ ........................ 85
Joseph et l’annonce du salut en Christ ........................ 95
Le péché d’Israël et le Roi à venir .............................. 109
6.
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La mort du Fils de Dieu et la victoire de la rédemption ...... 123 Une prière ............................................................ 137

INTRODUCTION

LES TEMPS CHANGENT - RÉCONFORT POUR

LE CŒ UR MEURTRI

Jésus-Christ, qui était avec Dieu au commencement et qui était

Dieu (cf. Jean 1.1-2), a créé l’univers. C’est en tant qu’égal du Père mais aussi instrument du Père qu’il a accompli cet acte créateur. En Jean 1.3, nous lisons : « Tout a été fait par elle [la Parole faite chair, Jésus-Christ] » (cf. 1 Corinthiens 8.6 ; Hébreux 1.2). Et tout cela, Christ l’a fait pour manifester sa gloire : « En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Colossiens 1.16). Le Fils de Dieu, celui qui est devenu semblable aux êtres humains, le Dieu fait homme, Jésus de Nazareth, a créé l’univers en parfait accord avec son Père et pour la manifestation de sa gloire qui remplit tout en tous.

Non seulement il a créé tout ce qui existe, mais il domine sur l’ensemble de cette création avec une pleine autorité : « Le Fils est le reflet de sa gloire et l’expression de sa personne, il soutient tout par sa parole puissante » (Hébreux 1.3). Comment cette toute-puissance qui a créé l’univers et qui le maintient manifeste-t-elle la gloire de Christ ?

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Telle est la grande question de notre époque, telle est la grande question de tous les temps.

LA PLUS GRANDE MANIFESTATION DE LA GLOIRE DE CHRIST

La plus grande manifestation de la gloire de Christ est la gloire de sa grâce. Par cette grâce, nous recevons bien au-delà de ce que nous méritons. Par cette grâce, Christ se donne pour la joie éternelle du pire des pécheurs, devenant ainsi son plus précieux trésor. Par cette grâce, lui, le Dieu fait homme, meurt à Golgotha, vers l’an 33 de notre ère.

La mort de Christ était un meurtre ; c’était le plus choquant des péchés jamais commis. Cependant, à un tournant décisif de l’histoire de l’humanité, ce pire crime jamais perpétré a finalement conduit au plus grand déploiement de la gloire de Christ et au triomphe de la grâce de Dieu sur le péché de l’homme. Mais à la croix, Dieu n’a pas seulement vaincu le mal : il a fait en sorte que le mal serve à l’anéantissement du mal. Il a fait que, par ce péché le plus abominable de tous les temps, le péché se donne lui-même la mort.

Le mal est foncièrement opposé à la pleine manifestation de la gloire de Christ. Telle est, pour ainsi dire, sa raison d’être. A Golgotha, les puissances des ténèbres ont fait de leur mieux pour réduire à néant la gloire du Fils de Dieu. C’était le summum du mal. Mais ce faisant, elles n’ont fait qu’accomplir ce qui avait été annoncé bien longtemps avant et jouer le rôle que Dieu leur avait assigné. C’est donc précisément en mettant Christ à mort qu’elles ont manifesté sa gloire, cette gloire même qu’elles cherchaient à anéantir. Ainsi, l’apparent triomphe du péché a conduit à l’apogée de la gloire de Christ et à la pleine manifestation de la grâce de Dieu.

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VOIR LE MONDE AUTREMENT

Lorsque nous comprenons cette réalité et que nous en saisissons la force, notre manière de voir le monde change. Et si j’ai eu à cœur d’écrire ce livre, c’est parce que, à mon avis, les temps qui viennent nous obligeront, nous qui appartenons à Christ, à considérer le monde à la lumière de cette réalité. Il me semble qu’aujourd’hui, les chrétiens d’Occident sont comme couvés, dorlotés. Nous ne souffrons pas beaucoup pour le nom de Christ. Et lorsque nous lisons la Bible, nous ne la lisons pas avec la soif désespérée d’y trouver des preuves du triomphe de Dieu dans la souffrance. Nous cherchons simplement ce qui peut améliorer notre petit confort personnel.

Par conséquent, notre lecture de l’Ecriture est sélective. Nous piochons des textes par-ci par-là, choisissant ceux qui nous semblent correspondre à nos besoins. C’est comme un médecin qui aurait oublié les doses des meilleurs antibiotiques parce que, tout le monde semblant en bonne santé, il a passé les dernières décennies à prescrire des exercices de gymnastique, sans se rendre compte que la peste était à la porte. C’est encore comme un soldat qui ne saurait plus faire fonctionner son arme parce que, les temps paraissant paisibles, il a passé les 20 dernières années à travailler pour des missions humanitaires.

LES TEMPS CHANGENT

Mais les temps changent. Prenons l’exemple des 70 millions de babyboomers : aujourd’hui, leur vie a changé, elle semble soudain très courte. La douce nostalgie des années 60 est devenue douleur : douleur de voir que cette époque, chérie par beaucoup, est déjà si lointaine. Et cela nous rappelle une réalité irrémédiable : nous mourrons tous un jour. C’est un message qui nous parvient différemment selon

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la période de la vie dans laquelle nous nous trouvons, mais auquel nous ne pouvons échapper.

Les années de notre existence « se rétrécissent » et la liberté dans notre monde aussi. Tout autour de nous se trouvent des personnes qui n’aiment pas les chrétiens. Si nos églises demeurent épargnées par les bombes, c’est uniquement le fruit de la mystérieuse providence de Dieu. Et ce n’est qu’une question de temps pour que ce qui a lieu ailleurs sur le globe se produise aussi chez nous. En attendant, Christ nous appelle à aller vers ces personnes, à les aimer, à nous sacrifier pour elles, à leur apporter l’Evangile. Mais obéir au grand ordre de mission n’est pas un jeu d’enfant. C’est une entreprise coûteuse, très coûteuse.

Dorloté aujourd’hui, l’Occident finira tôt ou tard par connaître de grandes souffrances. Et lorsqu’il en sera ainsi, quelle vision de Dieu tiendra ? Où sont les chrétiens qui s’apprêtent à faire face aux tribulations annoncées pour la fin des temps ? Où sont ceux dont l’âme et l’esprit sont préparés pour les horreurs à venir ? Les croyants occidentaux sont affaiblis par des conceptions du monde édulcorées. Et une vision de l’avenir marquée par la mollesse et la peur produit des chrétiens mous et craintifs. Notre vie ne témoigne pas d’une conscience de la toute-puissance de Dieu. Pour nous, l’Eternel n’est pas « magnifique de sainteté, redoutable » (Exode 15.11). Nous nous attachons (au mieux) à son amour et à sa bonté, mais sa souveraineté, elle, est reléguée au second plan.

PRENDRE EN COMPTE TOUTE L’ÉCRITURE

Ce qui manque, c’est la Bible. Je parle de la Bible dans son entier, avec ses récits qui vous retournent l’estomac, les péchés et les horreurs qu’elle décrit, tout cela contrôlé par la puissante main de Dieu,

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cette main qui, en un instant, fait apparaître les étoiles, donne la vie, la reprend et domine sur toute chose. Je dis bien sur toute chose. Ce dont nous avons besoin, c’est de connaître la grandeur de Dieu. Car ainsi, nous ne nous effondrerons pas lorsque nous ferons face à de terribles conflits ou lorsque notre vie sera secouée par de réels bouleversements.

QUAND LE CŒUR EST MEURTRI

Ces choses, j’en suis bien conscient, peuvent sembler relativement éloignées des souffrances que nous traversons dans notre vie personnelle. Peut-être avons-nous le sentiment que parler de la grandeur de Dieu face à nos difficultés de tous les jours – qu’elles soient liées au couple, à la famille, à la solitude, à la santé ou à la dépression – c’est comme vouloir guérir un cœur meurtri à l’aide d’un cric, à l’aide d’une froide barre métallique.

Je sais que le Seigneur est plein d’amour. Je sais combien est douce la communion que j’ai avec lui. Je sais que c’est par un « murmure doux et léger » qu’il touche et brise mon cœur (1 Rois 19.12). Je connais toutes ces vérités, et je les chéris. Jésus-Christ est un ami si précieux. Cependant, je suis aussi conscient d’autres aspects de la personne de Dieu. Car si un jour, alors que je suis plongé dans une tendre conversation avec ma femme, un homme pénètre chez nous, la tue elle et mes enfants et me laisse blessé par terre dans le salon, à ce moment-là, j’aurai besoin d’une manière de voir les choses qui ne s’arrête pas à la seule réalité de l’amour du Seigneur. Ou si une grave épidémie tue 10’000 personnes dans mon pays, dont la moitié des membres de mon église, il me faudra, pour survivre psychiquement et spirituellement, davantage que la conscience des précieux bienfaits résultant de la communion avec mon Père céleste.

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DES CATASTROPHES SURVIENDRONT

Mon désir, en publiant ce livre, c’est que chacun d’entre nous puisse s’appuyer sur une connaissance de Dieu qui ne lui fera pas défaut au mauvais jour. Quand je dis « mauvais jour », je parle de temps vraiment difficiles, d’épreuves terribles. En effet, qui est prêt à faire face aux abominables souffrances qui viennent sur le monde ?

Encore une fois, trop souvent, nos cultes et les messages que nous y entendons nous dorlotent, nous surprotègent. Je ne dis pas que nous n’avons pas besoin du réconfort de nos amis dans les difficultés quotidiennes qui nous pèsent. Car nous voyons à de nombreuses reprises dans l’Ecriture, notamment dans les Proverbes, que c’est important. C’est donc une bonne chose, qui est un fruit de l’amour. Per sonnellement, j’ai besoin de ce soutien, et je le désire. « Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel », lisonsnous en Ecclésiaste 3.1 ; même pour être « dorloté ». En revanche, la prédication de la Parole, c’est certain, doit viser plus que cela.

Des catastrophes surviendront dans le monde, tout comme dans notre vie personnelle. Et ce que j’affirme là n’est pas un vague pronostic, mais une certitude qui nous vient de l’Ecriture. Nous lisons en effet :

C’est à travers beaucoup de difficultés qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.

Actes 14.22

S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.

Jean 15.20

…afin que personne ne soit ébranlé au milieu des difficultés présentes. En effet, vous le savez vous­mêmes, c’est à cela que nous sommes destinés.

1 Thessaloniciens 3.3

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Tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus­Christ seront persécutés.

2 Timothée 3.12

Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui.

Romains 8.17a

Nous savons que, jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement. Et ce n’est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant­goût de cet avenir, nous soupirons en nous­mêmes en attendant l’adoption, la libération de notre corps.

Romains 8.22-23

« VOTRE COMPAGNON DANS LA PERSÉCUTION »

Après avoir accompagné bien des chrétiens dans leurs derniers jours durant les époques les meilleures, je ne pense pas qu’on puisse dire qu’il existe des « temps faciles ». En revanche, je suis convaincu que des temps difficiles viennent, des temps qui ont déjà existé par le passé, des temps où, sans exagération aucune, nous signerons nos lettres aux frères et sœurs dans la foi comme Jean sur l’île de Patmos : « …votre frère et votre compagnon dans la persécution, le royaume et la persévérance en Jésus-Christ » (Apocalypse 1.9).Aujourd’hui, dans nos pays occidentaux, il est très rare que les chrétiens emploient ces termes. Mais un jour, ce sera une réalité. Il arrivera un temps où, comme par le passé, les bergers diront à nouveau à leurs brebis : « Ne redoute pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelquesuns d’entre vous en prison afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous

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aurez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2.10).

Je suis profondément reconnaissant pour les conseils spirituels que je peux recevoir pour approfondir ma vie de couple. Cependant, j’ai besoin de plus. J’ai besoin d’un berger qui me dise : « Le diable va peut-être te tuer, mais n’aie crainte, car tu recevras de Jésus la couronne de vie. »

LE MAL VAINCRA… POUR UN TEMPS

A côté du réconfort que je peux puiser quotidiennement dans l’Ecriture, j’ai aussi besoin des sérieux avertissements qu’elle m’adresse. Je dois notamment savoir que le mal vaincra… pour un temps. En Apocalypse 13. 7, 11, 15 , nous lisons :

Il lui [la bête] fut permis de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Elle reçut l’autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. (…) Ensuite je vis monter de la terre une autre bête ; elle avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon. (…)

Elle reçut le pouvoir d’animer l’image de la bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l’adoreraient pas.

Je dois par ailleurs savoir que Babylone, la grande prostituée, sera un jour « ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus » (17.6). Ces horreurs sont annoncées dans la Bible, la Parole de Dieu.

Mais quel est le berger qui prépare les saints à cet avenir-là ?

Quelles réponses apportent les pasteurs d’aujourd’hui aux questions que les croyants se posent à ce sujet ? Et ces réponses se démarquent-elles de l’optimisme axé sur le divertissement qui caractérise notre société ? Où, en Occident, entend-on cette parole : « Ils l’ont

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vaincu grâce au sang de l’Agneau et grâce à la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort » (Apocalypse 12.11) ?

DES BESOINS QUE NOUS NE CONNAISSONS PAS

Si les gens ne semblent pas avoir besoin de ce genre de nourriture pour alimenter leur vie spirituelle, le berger sage et aimant ne doit pas se taire pour autant. Car, bientôt, ces besoins changeront de manière spectaculaire. Et heureux seront les pasteurs qui auront su anticiper cette évolution.

Sans cela, en effet, il risque alors d’être trop tard. Les croyants qui auront toujours été bien dorlotés auront en effet du mal à écouter la parole annoncée lorsque leur monde s’écroulera. Ils seront paralysés par le désarroi et la colère contre Dieu qui, selon eux, n’était pas censé permettre cela. Ils demanderont alors : « Si Dieu est ainsi, pourquoi ne nous l’avez-vous pas dit ? »

Ainsi, le but de cette étude n’est pas de répondre aux besoins dont nous sommes conscients aujourd’hui mais de susciter en nous ceux qui, bientôt, seront tout à fait réels. Alors, le jour où le mal l’emportera, notre foi tiendra ferme et notre courage ne faiblira pas. Ce sont des vérités fortes, essentielles et profondes, des vérités « dures comme de l’acier », qui nous parlent d’épidémies mortelles, de guerres et de grandes détresses personnelles. Bien entendu, ce n’est pas avec un cric que l’on peut réconforter un cœur meurtri. Cependant, lorsque vous avez le pied coincé sous la roue d’une voiture, cette tige froide et métallique peut vous sauver la vie. Et lorsque, de retour chez vous, vous racontez ce qui vous est arrivé, vous le faites avec des larmes de reconnaissance et de joie.

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LA « VICTOIRE » APPARENTE DU PÉCHÉ

ET LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

Mon but est de montrer que le péché et le mal, aussi impressionnants qu’ils puissent être, ne déjoueront jamais les plans de Dieu. Car ceux-ci sont définitifs et ils ont été conçus pour la glorification de Christ. Mais pour être plus précis, je dirais que mon but va même plus loin encore : j’aimerais en effet montrer que non seulement ces péchés particulièrement choquants échouent dans leur tentative de déjouer les desseins de Dieu servant à glorifier Christ, mais qu’ils conduisent, par l’effet de sa sagesse et de sa souveraineté insondables, à la manifestation de sa grâce.

Cette vérité est la « barre d’acier » que Dieu se propose de placer dans la colonne vertébrale de notre foi afin que nous soyons prêts pour les pires épreuves à venir. Le réconfort et la consolation nous seront accordés en temps voulu. Mais si notre foi chancelle parce que nous croyons que Dieu nous veut du mal ou qu’il ne s’intéresse pas à notre destin, comment pourrons-nous l’accueillir lorsqu’il viendra nous réconforter ?

POUR AIMER

Enfin, comme je l’exprimerai clairement au fil de ces pages, mon désir est que nous puissions recevoir la force et le courage d’aimer tous les hommes, y compris nos ennemis, et ce, quoi qu’il advienne (cf. Matthieu 5.43-44). Car l’amour « pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13.7). Et il y aura, à l’avenir, beaucoup plus à supporter. Si nous n’avons pas appris à considérer le mal le plus extrême et la souffrance la plus absolue à la lumière de la souveraineté de Christ, nous nous effondrerons dans l’apitoiement

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sur notre sort et la révolte. Tout cela est contraire à l’amour. Si donc nous voulons pouvoir endurer, supporter, croire et espérer, nous avons besoin de voir les péchés les plus terribles de l’Histoire tels que Dieu les voit.

Mon désir est que ce livre puisse nous y aider. Je veux croire en effet que le fait de parler de ces péchés comme la Bible en parle s’avérera aussi utile que de faire un exposé théologique sur la parfaite sagesse de Dieu. Puis, une fois que nous aurons resitué ces péchés dans leur contexte, nous aurons toute la vie pour en tirer les enseignements qu’ils apportent, enseignements si nombreux et riches qu’ils pourraient faire l’objet d’ouvrages plus épais que celui-ci.

VOIR L’ENSEMBLE DU PANORAMA

Ce livre ne compte que peu de pages, comparé à d’autres, mais nombreuses sont les prières qui montent de mon cœur vers Dieu à son sujet. Car parfois, si vous approchez votre œil suffisamment, vous pouvez, à travers le plus petit trou d’aiguille, découvrir un univers qui vous était inconnu jusqu’alors. Ce n’est pas la taille de la « fenêtre » qui détermine ce que vous voyez, c’est son orientation, puis la distance qui vous en sépare et, enfin, la propreté de ses vitres. Ainsi, ce livre se veut être une « petite fenêtre » vers le Fils de Dieu et les triomphes de sa gloire manifestés à travers certains des péchés les plus choquants de l’Histoire. Et le verre utilisé pour les vitres de cette fenêtre, c’est la Bible. Si, au fil de ces pages, vous avez le sentiment que je ne suis pas fidèle à ce qu’enseigne l’Ecriture, il vaut mieux interrompre votre lecture. J’espère cependant que vous vous approcherez suffisamment près de la vitre pour pouvoir admirer l’ensemble du panorama.

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LE MAL

FAIT-IL

PARTIE DU PLAN DE DIEU ?

« Mon désir, en publiant ce livre, c’est que chacun d’entre nous puisse s’appuyer sur une connaissance de Dieu qui ne lui fera pas défaut au mauvais jour. »

Quand le mal se déchaîne, Dieu reste-t-il souverain ? L’auteur le constate, les chrétiens occidentaux ont perdu la notion d’un Dieu souverain, même sur le mal, et ils seraient bien vite déroutés s’ils étaient aux prises avec de violentes persécutions. Il rappelle certains des péchés les plus choquants mentionnés dans la Bible, péchés qui, pourtant, ont tous contribué à la gloire de Christ. Cela nous choque-t-il ? L’image que nous avons de Dieu est-elle vraiment biblique ? Il est peut-être temps de faire le point sur cette question importante !

Titulaire d’une licence obtenue au Fuller Theological Seminary et d’un doctorat de l’université de Munich, puis pasteur durant de nombreuses années à la Bethlehem Baptist Church de Minneapolis, John Piper est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Une vie qui compte et Jésus, prendre plaisir à le découvrir, parus chez le même éditeur.

CHF 11.00 / 9.50 € ISBN 978-2-8260-3648-7

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