1S
amuel
Extrait de la Sainte Bible
avec commentaires de
John MacArthur
Société Biblique de Genève
1 Samuel avec commentaires de John MacArthur
Traduite des textes hébreu et grec par Louis Segond, docteur en théologie
Nouvelle édition de Genève 1979
Société Biblique de Genève
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Copyright de la version originale The MacArthur Study Bible Copyright © 1997 Word Publishing. All rights reserved. Cartes et tableaux intérieurs utilisés avec autorisation. Copyright © Thomas Nelson, Inc., Nashville, Tennessee. Tableaux chronologiques des pages 38-39, 46-47, 1362-1363, 1370, 1371 utilisés avec l’autorisation de John C. Whitcomb Jr et James L. Boyer. La carte «Jérusalem à l’époque de Néhémie», page 697, est tirée de The Illustrated Bible Dictionary et est utilisée avec autorisation. Copyright © 1980 The Universities and Colleges Christian Fellowship. Le tableau «Comparaison entre 2 Rois, Jérémie et les Lamentations», page 1135, est tiré de A Biblical Approach to Personal Suffering, de Walter C. Kaiser Jr, et est utilisé avec l’autorisation de l’auteur. Le tableau «Harmonie des Evangiles», pages 1372-1379, est tiré de A Harmony of the Gospels With Explanations and Essays, de Robert L. Thomas et Stanley N. Gundry, et est utilisé avec autorisation. Copyright © 1978 Robert L. Thomas et Stanley N. Gundry.
Copyright de la version française 1 Samuel avec commentaires de John MacArthur © 2012 Société Biblique de Genève Texte biblique Nouvelle Edition de Genève 1979 Copyright © 1979 Société Biblique de Genève Texte biblique Nouvelle Edition de Genève 1979 Copyright © 1979 Société Biblique de Genève Outils d’étude de La Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur Copyright © 2006 Word Publishing Références parallèles Copyright © 2006 Société Biblique de Genève Editeur responsable de la version française: Société Biblique de Genève Tous droits réservés. Basé sur la sixième édition 2012 de la Sainte Bible avec commentaires de John MacArthur
ISBN: 978-2-608-40009-3 Contact et diffusion La Maison de la Bible CP 151, ch. de Praz-Roussy 4bis 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse contact@bible.ch – ventes@bible.ch www.maisonbible.net
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Le premier livre de
SAMUEL Cette introduction concerne les premier et second livres de Samuel.
Titre Dans les premiers manuscrits, en hébreu, les deux livres de Samuel formaient une seule et même entité. La division en deux tomes a été introduite par les traducteurs de la version grecque dite des Septante, puis adoptée par la version latine (la Vulgate), les traductions modernes et les Bibles hébraïques actuelles. Les premiers manuscrits, ceux dans lesquels les deux livres n’en forment qu’un, portent le titre de «Samuel», d’après le nom de l’homme dont Dieu s’est servi pour instaurer la monarchie en Israël. Les textes hébreux les plus récents et les versions françaises ont appelé leurs deux volumes «1 et 2 Samuel». La version des Septante les a désignés sous le nom de «premier et second livre des Règnes» et la Vulgate sous celui de «premier et second livre des Rois» (de sorte que les livres qui portent ce même titre dans les versions modernes s’appellent, dans la Vulgate, «troisième et quatrième livre des Rois»).
Auteur et date La tradition rabbinique attribue la rédaction des livres de Samuel à Samuel lui-même ou à Samuel, Nathan et Gad (sur la base de 1 Ch 29: 29). Toutefois, Samuel ne peut en avoir été l’auteur, puisque 1 S 25: 1 situe sa mort avant que ne surviennent les événements liés au règne de David. Quant à Nathan et à Gad, s’ils exercèrent leur ministère de prophète du temps de David, ils n’étaient plus en vie au moment de la rédaction des livres de Samuel. Les écrits laissés par ces trois prophètes ont pu fournir nombre d’éléments utiles à la composition de 1 et 2 Samuel, mais l’identité de l’auteur reste inconnue. Ce récit biblique se présente donc au lecteur comme un texte anonyme: l’auteur a parlé de la part du Seigneur et a transmis l’interprétation divine des événements rapportés. Les livres de Samuel ne contiennent aucune information sur le moment précis de leur composition. Cependant, au vu des nombreuses allusions à Israël et à Juda en tant qu’entités distinctes (1 S 11: 8 ; 17: 52; 18: 16; 2 S 5: 5 ; 11: 11; 12: 8 ; 19: 42-43; 24: 1, 9), il est clair que leur rédaction est postérieure au schisme du royaume, survenu en 931 av. J.-C. La déclaration selon laquelle Tsiklag «a appartenu aux rois de Juda jusqu’à ce jour» en 1 S 27: 6 le confirme. Il est en revanche plus difficile de déterminer la date avant laquelle ils furent écrits. Dans le canon hébreu, ils font partie des prophètes antérieurs avec les livres de Josué, des Juges et des Rois. Si les prophètes antérieurs formaient une unité littéraire, ils auraient été écrits au cours de la captivité à Babylone (vers 560-540 av. J.-C.), puisque 2 Rois conclut sur la vie des Juifs exilés. Toutefois, étant donné la différence de style entre les livres de Samuel et ceux des Rois, une date de rédaction avant l’exil, pendant la période de séparation entre les deux royaumes (entre 931 et 722 av. J.-C.), est plus probable. L’intégration au corpus des prophètes antérieurs survint après.
Contexte et arrière-plan La majorité des faits rapportés dans 1 et 2 Samuel se déroulèrent dans la région montagneuse du centre d’Israël et dans ses environs. Les Israélites s’étaient regroupés sur une bande de 145 km qui s’étendait des montagnes d’Ephraïm au nord (1 S 1: 1; 9: 4) à celles de Juda au sud (Jos 20: 7; 21: 11), sur une largeur de 24 à 56 km. Cet ensemble montagneux dont l’altitude varie entre 450 et 1000 mètres formait l’épine dorsale du pays et comprenait les principales villes mentionnées dans 1 et 2 Samuel: Silo, résidence d’Eli et emplacement du tabernacle; Rama, ville natale de Samuel; Guibea, quartier général de Saül; Bethléhem, ville natale de David; Hébron, capitale de David durant son règne sur Juda; Jérusalem, «ville de David» finale. Le récit des événements couvre une période qui va de la naissance de Samuel vers 1105 av. J.-C. (1 S 1: 1-28) aux dernières paroles de David vers 971 av. J.-C. (2 S 23: 1-7), soit env. 135 ans au cours desquels les tribus israélites, jusqu’alors peu solidaires et soumises à l’autorité de «juges», s’unirent
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pour devenir une nation au régime monarchique centralisé. Le regard se porte d’abord sur Samuel (env. 1105-1030 av. J.-C.), puis sur Saül qui régna entre 1052 et 1011 av. J.-C., et finalement sur David, monarque du royaume uni entre 1011 et 971 av. J.-C.
Thèmes historiques et théologiques Au début du premier livre de Samuel, le niveau spirituel d’Israël est particulièrement bas: les sacrificateurs sont corrompus (1 S 2: 12-17, 22-26), l’arche de l’alliance ne se trouve plus dans le tabernacle (1 S 4: 3 –7: 2), l’idolâtrie est répandue (1 S 7: 3-4) et les juges sont malhonnêtes (1 S 8: 2-3). La situation change complètement sous l’influence de Samuel, un homme de grande piété (1 S 12: 23), et de David (1 S 13: 14). De fait, la conclusion du deuxième livre de Samuel montre que la colère de Dieu s’est détournée d’Israël (2 S 24: 25). Les grands Empires du monde antique affichaient un état de fragilité tout au long des années couvertes par les livres de Samuel. Ni l’Egypte ni les puissantes nations de la Mésopotamie (Babylone et l’Assyrie) ne constituaient de menace pour Israël à cette époque. Ses deux plus grands adversaires étaient les Philistins à l’ouest (1 S 4; 7; 13–14; 17; 23; 31; 2 S 5) et les Ammonites à l’est (1 S 11; 2 S 10–12). Le XIIe siècle av. J.-C. avait vu la plus grande vague de migration des Philistins: venus des îles égéennes et de l’Asie Mineure, ils s’étaient vu refuser l’entrée en Egypte et s’étaient mélangés à leurs compatriotes déjà établis en Canaan, le long de la côte méditerranéenne. Depuis lors, ce peuple contrôlait l’exploitation du fer, ce qui lui donnait un avantage certain sur Israël du point de vue politique et militaire (1 S 13:19-22). Les Ammonites étaient les descendants de Lot (Ge 19:38) installés sur le plateau transjordanien. David conquit les territoires des Philistins (2 S 8:1) et des Ammonites (2 S 12:29-31) ainsi que ceux des nations voisines d’Israël (2 S 8:2-14). Quatre thèmes théologiques prédominent dans les livres de Samuel, à commencer par celui de l’alliance davidique. Deux allusions à «l’oint» de l’Eternel encadrent en effet le texte, la première dans la prière d’Anne (1 S 2: 10) et la seconde dans le cantique de David (2 S 22: 51). Elles renvoient toutes deux au Messie, le roi destiné à triompher de tous les adversaires d’Israël (voir Ge 49: 8-12; No 24: 7-9, 17-19). D’après la promesse faite par le Seigneur, il devait être un descendant de David et affermir éternellement son trône (2 S 7: 12-16). Les événements de la vie de David rapportés dans Samuel ne font qu’annoncer l’œuvre de ce grand «fils de David» (c.-à-d. Christ). La souveraineté de Dieu est le second thème majeur. La naissance de Samuel en réponse à la prière d’Anne en est un exemple (1 S 9: 17; 16: 12-13). Quant à David, il est aussi évident que rien ne pouvait s’opposer au projet de Dieu de le faire régner sur Israël (1 S 24: 21). Le troisième thème est celui de l’œuvre du Saint-Esprit et de la capacité qu’il donne aux hommes d’accomplir les tâches auxquelles Dieu les a destinés. Saül et David reçoivent tous deux l’Esprit de Dieu après avoir été oints rois (1 S 10: 10; 16: 13), et c’est sa puissance qui inspire les prophéties (1 S 10: 6) et donne la victoire au combat (1 S 11: 6). Enfin, les livres de Samuel révèlent les conséquences, sur le plan individuel et collectif, du péché. Les manquements d’Eli et de ses fils débouchent sur leur mort (1 S 2: 12-17, 22-25; 3: 10-14; 4: 17-18). Le manque de respect envers l’arche de l’alliance entraîne lui aussi la mort de nombreux Israélites (1 S 6: 19; 2 S 6: 6-7). La désobéissance de Saül provoque le jugement du Seigneur et son rejet en tant que roi d’Israël (1 S 13: 9, 13-14; 15: 8-9, 20-23). De même, David, bien que s’étant repenti et ayant reçu le pardon divin suite à son adultère doublé de meurtre (2 S 12: 13), subit les conséquences inévitables et dévastatrices de sa faute (2 S 12: 14).
Questions d’interprétation Les livres de Samuel contiennent un certain nombre de difficultés qui ont fait l’objet de grandes discussions. 1° Quel est le texte qui se rapproche le plus de l’original, autrement dit du manuscrit autographe? Le texte hébreu traditionnel (texte massorétique) a été relativement mal préservé, et la version grecque (LXX) en diffère souvent. Il est donc parfois difficile de déterminer ce que portait l’original (voir 1 S 13: 1). On considérera néanmoins le texte massorétique comme devant être suivi, sauf lorsque le contexte ou la grammaire donnent lieu à des difficultés insurmontables. Ce phénomène explique, en tout cas, bien des divergences numériques. 2° Le texte reflète-t-il des opinions contradictoires quant à l’instauration de la monarchie en Israël? Certains affirment que 1 S 9–11 présente la royauté sous un jour favorable tandis que 1 S 8; 12 témoigne d’une position résolument antimonarchique. Il est préférable, cependant, de considérer que le livre offre un point de vue équilibré. Le désir d’Israël d’avoir un roi était certes acceptable en soi (De 17: 15), mais ce qui le motivait – un manque de foi dans le Seigneur – l’était moins (voir les notes sur 1 S 8: 5, 20).
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3° Comment expliquer l’étrange comportement des prophètes? Il est communément affirmé que 1 et 2 Samuel les présentent comme des prédicateurs extatiques au comportement curieux, à l’instar des prophètes païens. Cependant, rien dans le texte n’interdit de considérer qu’ils communiquent effectivement la révélation divine, qu’ils prophétisent avec un accompagnement musical ou non (voir les notes sur 1 S 10: 5 ; 19: 23-24). 4° Comment considérer l’œuvre du Saint-Esprit avant la Pentecôte? Son ministère, tel qu’il est décrit en 1 S 10: 6, 10; 11: 6 ; 16: 13-14; 19: 20, 23; 2 S 23: 2, n’était pas lié au salut, comme dans le N.T., mais consistait à rendre des hommes aptes au service que Dieu leur confiait (voir également Jg 3: 10; 6: 34; 11: 29; 13: 25; 14: 6, 19; 15: 14). 5° A quoi correspond le «mauvais esprit venant de l’Eternel»? S’agit-il d’un être réel (c.-à-d. un démon) ou d’un esprit de mécontentement suscité par Dieu dans le cœur humain (cf. Jg 9: 23)? On l’a traditionnellement identifié à un démon (voir la note sur 1 S 16: 14). 6° Comment Samuel peut-il apparaître dans 1 S 28: 3-5? L’explication la plus plausible consiste à voir dans cette apparition de Samuel une intervention du Seigneur pour permettre au défunt de parler à Saül. 7° A quel descendant de David la promesse de 2 S 7: 12-15 renvoie-t-elle? On l’identifie habituellement à Salomon, mais le N.T., dans Hé 1: 5, applique ces paroles à Jésus, le Fils de Dieu (voir les notes sur 2 S 7: 12-15).
Plan de 1 Samuel I. Samuel: prophète et juge en Israël (1: 1–7: 17) A. Ministère de prophète de Samuel (1: 1–4: 1a) 1. Naissance de Samuel (1: 1-28) 2. Prière d’Anne (2: 1-10) 3. Croissance de Samuel (2: 11-26) 4. Oracle contre la famille d’Eli (2: 27-36) 5. Parole divine par l’intermédiaire de Samuel (3: 1–4: 1a) B. Ministère de juge de Samuel (4: 1b–7: 17) 1. Saga de l’arche de l’alliance (4: 1b–7: 1) 2. Victoire d’Israël sur les Philistins et ministère de Samuel (7: 2-17) II. Saül: premier roi d’Israël (8: 1–15: 35) A. Ascension de Saül vers la royauté (8: 1–12: 25) 1. Demande d’un roi par Israël (8: 1-22) 2. Processus de couronnement de Saül (9: 1–11: 13) 3. Discours de Samuel à Israël (11: 14–12: 25) B. Déclin de Saül dans la royauté (13: 1–15: 35) 1. Réprimande adressée à Saül (13: 1-15) 2. Guerres de Saül (13: 16–14: 52) 3. Rejet de Saül (15: 1-35) III. David et Saül: transmission de la royauté en Israël (16: 1–31: 13) A. Introduction de David (16: 1–17: 58) 1. Onction de David (16: 1-13) 2. David à la cour de Saül (16: 14-23) 3. David, guerrier du Seigneur (17: 1-58) B. David chassé de la cour de Saül (18: 1–20: 43) 1. Colère et crainte de Saül vis-à-vis de David (18: 1-30) 2. David défendu par Jonathan et Mical (19: 1–20: 43) C. Fuite de David devant Saül (21: 1–28: 2) 1. Massacre des sacrificateurs de Nob par Saül (21: 1–22: 23) 2. Double refus de David de tuer Saül (23: 1–26: 25) 3. Détresse de David et refuge chez les Philistins (27: 1–28: 2) D. Mort de Saül (28: 3–31: 13) 1. Dernière nuit de Saül (28: 3-25) 2. David exclu des rangs des Philistins (29: 1-11) 3. Ravages de David chez les Amalécites (30: 1-31) 4. Dernier jour de Saül (31: 1-13)
413 I. Samuel: prophète et juge en Israël (1: 1–7: 17) A. Ministère de prophète de Samuel (1: 1–4: 1a) 1. Naissance de Samuel (1: 1-28)
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Il y avait un homme de RamathaïmTsophim, de la montagne d’Ephraïm, nommé Elkana, fils de Jeroham, fils d’Elihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Ephratien. 2 Il avait deux femmes, dont l’une s’appelait Anne, et l’autre Peninna; Peninna avait des enfants, mais Anne n’en avait point. 3 Chaque année, cet homme montait de sa ville à Silo, pour adorer l’Eternel des armées et pour lui offrir des sacrifices. Là se trouvaient les deux fils d’Eli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l’Eternel. 4 Le jour où Elkana offrait son sacrifice, il donnait des portions à Peninna, sa femme, et à tous les fils et à toutes les filles qu’il avait d’elle. 5 Mais il donnait à Anne une portion double; car il aimait Anne, que l’Eternel avait rendue stérile. 6 Sa rivale lui prodiguait des mortifica-
1 Jos 17: 17-18; 24: 33 Ru 1: 2 1 Ch 6: 27, 34-38 2 Ge 29: 31 De 21: 15-17 3 Ex 34: 23 De 12: 4 -7 Jos 18: 1 Lu 2: 41-42 5 Ge 16: 1; 30: 1-2 1 S 9: 23 8 Ru 4: 15 9 1 S 3: 3 11 Ge 29: 32 No 6: 1-6; 30: 7-12 Jg 13: 5 Lu 1: 15
1: 1–7: 17 Cette première partie du livre commence et finit dans la ville natale de Samuel, à Rama (1: 1; 7: 17). Ces ch. abordent principalement la vie et le ministère de Samuel. En 1: 1–4: 1a, le regard porte sur son statut de prophète de l’Eternel (voir la déclaration finale de 4: 1: «La parole de Samuel s’adressait à tout Israël»), alors qu’en 4: 1b–7: 17 il s’agit plutôt de son ministère de juge (voir 7: 17: «Là il jugeait Israël»). 1: 1 un homme. Ce v. évoque le passage qui introduit la naissance de Samson en Jg 13: 2. Une comparaison attentive fait du reste ressortir plusieurs similarités entre les deux hommes: tous deux furent juges en Israël, ennemis des Philistins et naziréens leur vie durant. Ramathaïm. Nom signifiant pt-ê. «deux hauteurs» qui n’apparaît qu’ici dans l’A.T. Ailleurs, la ville est simplement appelée Rama. Elle se trouvait à env. 8 km au nord de Jérusalem. Elkana. Litt. «Dieu a acquis»; il fut le père de Samuel. Tsuph. C’était à la fois un nom de lieu (9: 5) et de personne (1 Ch 6: 35) comme ici. Ephratien. Ou «Ephraïmite». 1 Ch 6: 27 présente Elkana comme membre de la branche des Kehathites dans la tribu de Lévi. Les Lévites vivant dispersés parmi les autres tribus (Jos 21: 20-22), il était, pour sa part, installé sur le territoire de celle d’Ephraïm. 1: 2 deux femmes. La polygamie ne correspondait pas à la volonté de Dieu pour l’humanité (Ge 2: 24), mais elle était tolérée, sans être approuvée, en Israël (voir De 21: 15-17). Elkana avait probablement épousé Peninna en raison de la stérilité d’Anne. Anne. Litt. «grâce». Elle avait certainement été la première épouse d’Elkana. Peninna. Litt. «corail». Elle devait être la seconde femme d’Elkana et fut la première à lui donner des enfants. 1: 3 Chaque année, cet homme montait. Tous les Israélites de sexe masculin devaient prendre part à trois fêtes annuelles au sanctuaire central (De 16: 1-17). Elkana y assistait régulièrement avec ses épouses. Le festin mentionné en 1: 9 amène à penser qu’il s’agissait de la fête des tabernacles (septembre/octobre). Silo. Ville située à env. 32 km au nord de Jérusalem, sur le territoire d’Ephraïm, où se trouvaient le tabernacle et l’arche de l’alliance (Jos 18: 1; Jg 18: 31). l’Eternel des armées. C’est la première fois, dans l’A.T., que «des armées» est ajouté au nom divin.
1 SAMUEL 1:12 tions, pour la porter à s’irriter de ce que l’Eternel l’avait rendue stérile. 7 Et toutes les années il en était ainsi. Chaque fois qu’Anne montait à la maison de l’Eternel, Peninna la mortifiait de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait point. 8 Elkana, son mari, lui disait: Anne, pourquoi pleures-tu, et ne mangestu pas? pourquoi ton cœur est-il attristé? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils? 9 Anne se leva, après que l’on eut mangé et bu à Silo. Le sacrificateur Eli était assis sur un siège, près de l’un des poteaux du temple de l’Eternel. 10 Et, l’amertume dans l’âme, elle pria l’Eternel et versa des pleurs. 11 Elle fit un vœu, en disant: Eternel des armées! si tu daignes regarder l’affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n’oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un fils, je le consacrerai à l’Eternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête. 12 Comme elle restait longtemps en prière devant l’Eternel, Eli observa sa bouche.
Le terme peut désigner des troupes humaines (Ex 7: 4), des corps célestes (De 4: 19) ou des créatures célestes (Jos 5: 14). Ce titre indique que l’Eternel est souverain sur toutes les puissances des cieux et de la terre, et en particulier sur l’armée d’Israël. Eli. Litt. «(Dieu est) élevé». Il officiait comme souverain sacrificateur à Silo. Hophni et Phinées. Les deux fils d’Eli exerçant des fonctions sacerdotales portaient un nom égyptien. Hophni signifiait «têtard», et Phinées «Nubien». 1: 4 sacrifice. Il s’agissait d’un sacrifice d’actions de grâces, puisque les adorateurs en mangeaient une partie (voir Lé 7: 11-18). 1: 5 l’Eternel avait rendue stérile. La stérilité d’Anne était due à la providence divine, tout comme celle de Sara (Ge 16: 2) et de Rachel (Ge 30: 2). 1: 6 Sa rivale. L’autre femme est ainsi présentée comme une adversaire. lui prodiguait des mortifications. Litt. «tonnait contre elle». 1: 7 ne mangeait point. Le jeûne d’Anne était dû aux provocations de Peninna. Elle ne mangeait pas du sacrifice. 1: 8 ton cœur est-il attristé. L’expression utilisée désigne plus un sentiment de colère que de tristesse (en De 15: 10 elle désigne la répugnance à faire quelque chose). 1: 9 temple. C.‑à‑d. le tabernacle. La mention de chambres (3: 2-3) et de portes (3: 15) implique qu’à l’époque ce lieu de culte faisait partie de tout un complexe. 1: 11 vœu. Anne promit de redonner son fils à l’Eternel s’il lui faisait la faveur de lui en accorder un. Le vœu d’une femme mariée pouvait être confirmé ou annulé par son mari, selon No 30: 7-16. ta servante. Une manière de se désigner elle-même exprimant son humilité et sa soumission face au Dieu infiniment supérieur et souverain. te souviens de moi. Anne réclamait une attention et un traitement particuliers de la part de l’Eternel. tous les jours de sa vie. Le vœu de naziréat était normalement limité dans le temps (cf. No 6: 4-5, 8). le rasoir ne passera point. Bien que le terme n’apparaisse pas dans ce ch., il s’agit probablement d’une allusion au naziréat. Le fait de ne pas couper les cheveux correspondait à l’une des trois exigences requises pour ce vœu (No 6: 5), comme dans le cas de Samson (Jg 13: 5; 16: 17).
1 SAMUEL 1:13
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13 Anne parlait dans son cœur, et ne fai- 14 Ec 5: 1
sait que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix. Eli pensa qu’elle était ivre, 14 et il lui dit: Jusqu’à quand seras-tu dans l’ivresse? Fais passer ton vin. 15 Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni vin ni boisson enivrante; mais je répandais mon âme devant l’Eternel. 16 Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent. 17 Eli reprit la parole, et dit: Va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu lui as adressée! 18 Elle dit: Que ta servante trouve grâce à tes yeux! Et cette femme s’en alla. Elle mangea, et son visage ne fut plus le même. 19 Ils se levèrent de bon matin, et après avoir adoré l’Eternel, ils s’en retournèrent et revinrent dans leur maison à Rama. Elkana connut Anne, sa femme, et l’Eternel se souvint d’elle. 20 Dans le cours de l’année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu’elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l’ai demandé à l’Eternel. 21 Son mari Elkana monta ensuite avec toute sa maison, pour offrir à l’Eternel le sacrifice annuel, et pour accomplir son vœu. 22 Mais Anne ne monta point, et elle dit à son mari: Lorsque l’enfant sera sevré, je le mènerai, afin qu’il soit présenté devant l’Eternel et qu’il reste là pour toujours. 23 Elkana, son mari, lui dit: Fais ce qui te semblera bon, attends de l’avoir
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Jn 7: 24 Ac 2: 13 Ps 42: 5 La 2: 19 1 S 25: 35 2 R 5: 19 Ps 20: 4 -6 Mc 5: 34 Lu 7: 50 Ge 33: 15 Ru 2: 13 Pr 15: 13 Ro 15: 13 Ge 21: 1-2; 30: 22 De 12: 11 1 S 1: 3 Lu 2: 22 No 15: 8-10 De 12: 5-6 Jos 18: 1 Es 12: 2 Lu 1: 46-55 Ph 4: 6 Ex 15: 11 De 4: 35; 32: 30-31 2 S 22: 32 1 S 16: 7 1 R 8: 39 Pr 8: 13; 16: 2; 24: 11-12
1: 13 ivre. Lorsqu’on priait en public, en Israël, on le faisait habituellement de façon audible. C’est pourquoi la prière silencieuse d’Anne amena Eli à soupçonner un état d’ivresse. 1: 16 femme pervertie. Litt. «fille de Bélial»; cf. 2: 12. 1: 20 Samuel. Ce nom signifiait litt. «son nom est Dieu» mais faisait assonance avec «entendu de Dieu». Pour Anne, c’était cette signification qui primait, car Dieu avait entendu sa prière. 1: 21 son vœu. Elkana avait soutenu sa femme et s’était associé au vœu qu’elle avait formulé. A la naissance de Samuel, il amena son sacrifice votif au Seigneur (Lé 7: 16). 1: 22 sevré. Comme il était de coutume dans l’Antiquité, Samuel fut probablement allaité pendant deux à trois ans. Puis, il fut amené au sanctuaire où il servit l’Eternel le restant de sa vie. 1: 23 sa parole. Sans doute une parole précédente du Seigneur qui n’est pas rapportée dans le texte. 1: 24 trois taureaux, un épha de farine, et une outre de vin. D’après No 15: 8-10, il fallait offrir un taureau (ou un veau) accompagné de farine et de vin pour l’accomplissement d’un vœu. Anne apporta ces trois éléments en quantité plus grande que nécessaire. Un épha correspondait à env. 35 litres. 1: 26 aussi vrai que ton âme vit. Formule courante dans les serments. 1: 27-28 adressais… prêté. Ces termes proviennent de la même racine héb., utilisée 4 fois dans ces deux vv.: 2 fois au v. 27 avec le sens habituel de «demander» («la prière que je lui adressais», litt. «la demande que je lui demandais»), et 2 fois au v. 28, au sens dé-
sevré. Veuille seulement l’Eternel accomplir sa parole! Et la femme resta et allaita son fils, jusqu’à ce qu’elle l’ait sevré. 24 Quand elle l’eut sevré, elle le fit monter avec elle, et prit trois taureaux, un épha de farine, et une outre de vin. Elle le mena dans la maison de l’Eternel à Silo: l’enfant était encore tout jeune. 25 Ils égorgèrent les taureaux, et ils conduisirent l’enfant à Eli. 26 Anne dit: Mon seigneur, pardon! aussi vrai que ton âme vit, mon seigneur, je suis cette femme qui me tenais ici près de toi pour prier l’Eternel. 27 C’était pour cet enfant que je priais, et l’Eternel a exaucé la prière que je lui adressais. 28 Aussi je veux le prêter à l’Eternel: il sera toute sa vie prêté à l’Eternel. Et ils se prosternèrent là devant l’Eternel. 2. Prière d’Anne (2: 1-10) Anne pria, et dit: Mon cœur se réjouit en l’Eternel, Ma force a été relevée par l’Eternel; Ma bouche s’est ouverte contre mes ennemis, Car je me réjouis de ton secours. 2 Nul n’est saint comme l’Eternel; Il n’y a point d’autre Dieu que toi; Il n’y a point de rocher comme notre Dieu. 3 Ne parlez plus avec tant de hauteur; Que l’arrogance ne sorte plus de votre bouche; Car l’Eternel est un Dieu qui sait tout, Et par lui sont pesées toutes les actions.
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rivé de «prêter sur demande». Dieu avait donné à Anne le fils qu’elle lui avait demandé, et elle redonnait ce don au céleste donateur. 2: 1-10 Contrairement à sa première prière, nourrie de son amertume (1: 10), celle-ci exprime toute la joie d’Anne. L’idée principale de ce cantique, c’est que le Seigneur est un juste juge, qui a abaissé l’orgueilleuse (Peninna) et élevé celle qui était humble (Anne). La prière compte quatre parties: 1° Anne loue l’Eternel pour son salut (vv. 1-2); 2° elle met les orgueilleux en garde contre l’humiliation que pourrait leur infliger l’Eternel (vv. 3-8d); 3° elle affirme la fidélité avec laquelle l’Eternel prend soin des siens (vv. 8e-9b); 4° elle demande à l’Eternel de juger le monde et d’établir le roi oint par lui (vv. 9c-10e). Cette prière présente une grande similarité lexicale avec le cantique de David en 2 S 22: 2-51: «force» (2: 1; 22: 3), «rocher» (2: 2; 22: 2-3), «secours/sauve» (2: 1-2; 22: 2-3), «séjour des morts» (2: 6; 22: 6), «tonnerre/tonna» (2: 10; 22: 14), «roi» (2: 10; 22: 51) et «oint» (2: 10; 22: 51). 2: 1 force. Litt. «corne», symbole de force et de puissance (cf. De 33: 17). 2: 2 rocher. Une métaphore pour désigner Dieu qui souligne sa force et la sécurité dont jouissent ceux qui se confient en lui (cf. De 32: 4; Ps 18: 2-3). 2: 3 hauteur… arrogance. Le Dieu majestueux et puissant humilie tous ceux qui s’élèvent contre lui. L’idée que Dieu humilie les orgueilleux ressort, dans 1 et 2 Samuel, des cas de Peninna, des fils d’Eli, des Philistins, de Goliath, Saül, Nabal, Absalom, Schimeï, Schéba et même de David.
415 4 L’arc des puissants est brisé,
Et les faibles ont la force pour ceinture. 5 Ceux qui étaient rassasiés se louent pour du pain, Et ceux qui étaient affamés se reposent; Même la stérile enfante sept fois, Et celle qui avait beaucoup d’enfants est flétrie. 6 L’Eternel fait mourir et il fait vivre, Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. 7 L’Eternel appauvrit et il enrichit, Il abaisse et il élève. 8 De la poussière il retire le pauvre, Du fumier il relève l’indigent, Pour les faire asseoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trône de gloire; Car à l’Eternel sont les colonnes de la terre, Et c’est sur elles qu’il a posé le monde. 9 Il gardera les pas de ses bien-aimés. Mais les méchants seront réduits au silence dans les ténèbres; Car l’homme ne triomphera point par la force. 10 Les ennemis de l’Eternel trembleront; Du haut des cieux il lancera sur eux son tonnerre; L’Eternel jugera les extrémités de la terre. Il donnera la puissance à son roi, Et il relèvera la force de son oint.
4 Ps 37: 15; 46: 8-10 5 Ps 113: 9 Jé 15: 9 6 De 32: 39 2 R 5: 7 Job 5: 18 Ap 1: 18 7 De 8: 18 Job 1: 21; 5: 10-11 Ps 75: 8 8 Job 36: 7; 38: 4 -7; 42: 10 Ja 2: 5 9 Ps 91: 11-12 Mt 8: 12 10 Ex 15: 6; 19: 16 1 S 7: 10 Ps 18: 14; 21: 2, 8; 89: 25; 96: 13 11 1 S 1: 19; 3: 1 12 De 13: 13 Jé 2: 8; 9: 3, 6 Ro 1: 28 13 Lé 7: 20, 28-36 15 Lé 3: 2-5 17 Mal 2: 7-9 18 Ex 28: 4 1 S 2: 11 19 1 S 1: 3
3. Croissance de Samuel (2: 11-26) 11 Elkana s’en alla dans sa maison à Ra2: 4 -7 Ces quatre vv. sont bâtis autour de sept oppositions: puissant/faible; rassasié/affamé; stérile/fertile; mort/vivant; malade/sain; pauvre/riche; humilié/élevé. 2: 5 enfante sept fois. Il ne s’agit pas de la situation personnelle d’Anne, puisqu’elle n’eut que six enfants (v. 21). Le chiffre «sept» renvoie ici aux femmes bénies par Dieu en général. 2: 8 colonnes de la terre. Une figure de rhétorique qui illustre la stabilité de la terre (cf. Ps 75: 4; 82: 5; 104: 5). 2: 10 l’Eternel jugera les extrémités. L’Eternel imposera son règne de justice à toutes les nations et à tous les peuples (cf. Es 2: 2-4). son roi. Moïse avait déjà prédit la venue d’un roi qui établirait le règne de Dieu sur toutes les nations de la terre (Ge 49: 8 -12; No 24: 7-9, 17-19). Anne annonça à son tour la venue de ce roi victorieux, et Saül et David en furent les préfigurations. son oint. Le tabernacle et ses ustensiles, ainsi que les sacrificateurs (Aaron et ses fils), avaient été oints d’huile pour illustrer leur statut d’objets/êtres consacrés et saints devant l’Eternel (Ex 30: 26-30). Dans les livres de Samuel, ce sont Saül (10: 1) puis David (16: 13; 2 S 2: 4; 5: 3) qui sont tous deux oints pour marquer leur intronisation. Dès lors, l’Ecriture désigne généralement le roi lorsqu’elle parle de «l’oint (de l’Eternel)» (12: 3; 24: 6; 26: 9, 11, 16; 2 S 1: 14, 16; 19: 21). Les rois d’Israël, et David en particulier, préfiguraient le roi, l’oint de l’Eternel, suprême. Le mot héb. traduit par «oint» se transcrit «Messie» en français, et c’est sous cette appellation que l’on désigne généralement le roi destiné à régner sur toutes les nations de la terre (cf. 2: 35; 2 S 22: 51).
1 SAMUEL 2:19 ma, et l’enfant fut au service de l’Eternel devant le sacrificateur Eli. 12 Les fils d’Eli étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l’Eternel. 13 Et voici quelle était la manière d’agir de ces sacrificateurs à l’égard du peuple. Lorsque quelqu’un offrait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur arrivait au moment où l’on faisait cuire la chair. Tenant à la main une fourchette à trois dents, 14 il piquait dans la chaudière, dans le chaudron, dans la marmite, ou dans le pot; et tout ce que la fourchette amenait, le sacrificateur le prenait pour lui. C’est ainsi qu’ils agissaient à l’égard de tous ceux d’Israël qui venaient là à Silo. 15 Même avant qu’on fasse brûler la graisse, le serviteur du sacrificateur arrivait et disait à celui qui offrait le sacrifice: Donne pour le sacrificateur de la chair à rôtir; il ne recevra de toi point de chair cuite, c’est de la chair crue qu’il veut. 16 Et si l’homme lui disait: Quand on aura brûlé la graisse, tu prendras ce qui te plaira, le serviteur répondait: Non! tu donneras maintenant, sinon je prends de force. 17 Ces jeunes gens se rendaient coupables devant l’Eternel d’un très grand péché, parce qu’ils méprisaient les offrandes de l’Eternel. 18 Samuel faisait le service devant l’Eternel, et cet enfant était revêtu d’un éphod de lin. 19 Sa mère lui faisait chaque année une petite robe, et la lui apportait en montant avec son mari pour offrir le
2: 11 fut au service de l’Eternel. Etant un Lévite, le petit Samuel pouvait accomplir diverses tâches afin d’assister Eli dans sa fonction de souverain sacrificateur. 2: 12 hommes pervers. Litt. «fils de Bélial», terme qui désignait des hommes indignes, sans valeur et mauvais. Voir 2 Co 6: 15 où il est appliqué à Satan. Eli avait mal jugé Anne, la considérant comme une femme pervertie (1: 16), alors que c’étaient ses propres fils qui l’étaient. ils ne connaissaient point l’Eternel. Ils n’avaient aucune expérience personnelle ni aucune communion avec l’Eternel. Quant à Samuel, il apprendrait à connaître l’Eternel lorsque celui-ci se révélerait à lui (voir 3: 7). 2: 13 la manière d’agir de ces sacrificateurs. Non contents des portions des sacrifices qui leur étaient destinées (De 18: 3), les fils d’Eli s’attribuaient en plus ce qu’une fourchette à trois dents pouvait piquer dans la marmite. 2: 15 avant qu’on fasse brûler la graisse. La loi spécifiait que la graisse d’un animal sacrifié devait être brûlée sur l’autel devant l’Eternel (Lé 7: 31). Cependant, les fils d’Eli exigeaient des adorateurs qu’ils leur donnent la viande crue, y compris la graisse. 2: 18 Samuel. Le ministère fidèle de Samuel devant l’Eternel contrastait fortement avec la désobéissance des fils d’Eli. éphod de lin. Un vêtement de dessus sans manches descendant jusqu’aux hanches et porté par les sacrificateurs, surtout lorsqu’ils officiaient devant l’autel (Ex 28: 6 -14). 2: 19 une petite robe. Un vêtement sans manches, porté sous l’éphod et descendant jusqu’aux genoux (Ex 28: 31).