De l'enfer à l'endroit (OUR1028)

er enf ’ Del t oi endr ’ àl

Ac c uei l , ouv er t ur e, s i nc ér i t é, a ut hent i c i t é, a mouretc ha l eur huma i ne:v oi l àdequoic ons t i t uerunbouqueta upa r f um a t t i r a nt ,v oi r eenv oût a nt .My r i a m Dec l a i rs ’ yl a i s s epr endr e etr es t e10a nss ouss onc ha r meenj ôl eur , j us qu’ àc equ’ el l e s er endec ompt equ’ el l ees ts ousl ’ empr i s ed’ unmouv ement s ec t a i r ea upouv oi rma ni pul a t euretc oer c i t i f .Commenc e a l or spourel l el el ongi t i nér a i r edel ar emi s e« àl ’ endr oi t » d’ unev i edéf or mées ousl ’ empr i s ed’ unmouv ementa ux méa ndr esi nf er na ux .

Def a ç onpoi gna nt eetboul ev er s a nt e ,l ’ a ut eur er a c ont ec e quil uies ta r r i v éetpr oc l a meha utetf or tqu’ i lyaunev i e a pr èsl as ec t e .

E l l ec ons ei l l ea us s i c a r« s or t i rd' unes ec t ees t unec hos e , s or t i rl as ec t edenousenes tunea ut r e! » …

My r i a m Dec l a i rens ei gnel amus i queett r a v a i l l ec ommec ons ul t a nt eetc onf ér enc i èr es url ephénomènes ec t a i r e .

E l l eaf ondéune a s s oc i a t i onqui v i entena i dea uxj eunesenr upt ur es oc i a l e .

E l l ees t mèr edequa t r eenf a nt s .

Auc unpas s én' e mpê c hed' av oi runbe lav e ni r ,auc ont r ai r et outs e r e j ouec haquej our .

F r a nç oi s eDol t o

CHF19.

90/€14.

50 I SBN9782940335282

Myr i am Dec l ai r

Myr i am Dec l ai r

t oi endr ’ eràl enf ’ Del

J ’ ai pas s é10ansdansunes ec t e

er enf ’ Del t oi endr ’ àl My r i am Dec l ai r

J ' a i p a s s e 1 0a n s d a n s u n es e c t e

Myriam Declair

De l’enfer à l’endroit J’ai passé 10 ans dans une secte

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 © et édition: Ourania, 2008 Case postale 128, CH-1032 Romanel-sur-Lausanne E-mail: info@ourania.ch Internet: http://www.ourania.ch Imprimé en UE ISBN 978-2-940335-28-2

Table des matières Préface ............................................................................ 7 Introduction . ............................................................... 11 Partie 1. Ma vie dans la secte ...................................... 15 1. La rencontre ............................................................. 17 2. Origine du mouvement . .......................................... 27 3. Les premières années ................................................ 33 4. Une tournure inattendue ......................................... 47 5. Les choses changent ................................................. 55 6. Prise de conscience ................................................... 67 7. La cassure . ................................................................ 79 8. Abandon .................................................................. 85 9. Défis ......................................................................... 95 10. Retombées . .......................................................... 105 11. Un nouveau départ .............................................. 117 12. Guérisons ............................................................. 123 Partie 2. Comprendre le phénomène sectaire, conseils .133 13. Pourquoi rejoint-on une secte?............................. 135 14. Sur la manipulation mentale . .............................. 149 15. Déformation des Ecritures . ................................. 161 16. Le défi de l’Eglise ................................................. 171 17. Le rôle de l’Eglise . ................................................. 179 Conclusion................................................................... 189 Remerciements.....................................................................195

Annexes ..................................................................... 197 Prévention: - Comment résister à la manipulation .............. 198 - Méfiez-vous!.............................................................204 Les Enfants de Dieu aujourd’hui . ............................. 210 Liste des «noms-écrans» des Enfants de Dieu ......... 217 Références bibliques . ................................................. 222 Sites Internet utiles . ................................................... 224 Références bibliographiques ...................................... 226 Chant «Viens vers moi» . ......................................... 228 Note sur l’auteure . ..................................................... 231

Introduction

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Pourquoi ce livre? Tout d’abord, pour raconter une histoire un peu hors du commun: une période de dix ans passés à l’intérieur d’une secte1. Le besoin d’exprimer en paroles un vécu marquant, parfois difficile à saisir pour les autres. Expliquer comment et pourquoi j’ai adhéré à un tel mouvement et comment j’ai réussi à le quitter. Mon souhait est que le lecteur puisse plonger son regard dans le monde mystérieux d’un groupement contemporain qui se dit chrétien; qu’il puisse saisir les mécanismes de manipulation mentale et de coercition psychologique pratiqués par leurs dirigeants, et qui sont aussi parfois à l’origine du comportement de l’adepte, même des années après avoir quitté le groupe auquel il appartenait.

Il s’agit en premier lieu d’une analyse et d’un récit thérapeutique pour moi-même, mais qui j’espère vont aider d’autres à ne pas tomber dans une naïveté et une croyance ingénues par rapport à ce qu’une secte peut leur proposer. «Tout ce qui brille n’est pas d’or!»

1 La Commission parlementaire française d’enquête sur les sectes définit les sectes ainsi: «Groupes visant par des manœuvres de déstabilisation psychologique à obtenir de leurs adeptes une allégeance inconditionnelle, une diminution de l’esprit critique, une rupture avec les références communément admises (éthiques, scientifiques, civiques, éducatives), et entraînant des dangers pour les libertés individuelles, la santé, l’éducation, et les institutions démocratiques.» http:// www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r2468.asp

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J’aimerais ensuite donner l’espoir que les murs qui nous retiennent captifs dans un mode de pensée altéré peuvent être détruits et qu’il est possible de recouvrer notre liberté. Liberté de pensée, de choix, et d’action.

Je désire par ailleurs offrir des suggestions pour que la société et l’Eglise sachent comment mieux accueillir des sortants de sectes. Parfois dans l’expérience des adeptes de ces nouveaux mouvements soi-disant religieux, Dieu a été défiguré à l’extrême, et ils ont besoin de le redécouvrir. Je souhaite que mon expérience puisse aider les personnes qui se disent chrétiennes à devenir plus tolérantes, plus ouvertes, et à ne pas tomber elles-mêmes dans le piège du phénomène sectaire, d’une vision simpliste du monde ou d’une approche trop élitiste.

Enfin, j’aimerais proclamer haut et fort aux personnes qui ont traversé une expérience de vie similaire et qui peinent peut-être encore à survivre et à se reconstruire, qu’il y a bel et bien une vie après la secte!

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Partie 1 Ma vie dans la secte

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-1La rencontre

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Nous sommes au début des années 1970. Une jeune fille de quinze ans fugue et se retrouve dans une maison squattée où se niche un collectif de personnes à la recherche d'une manière de vivre alternative et autonome. En quête de réponses à leurs questions existentielles, hippies, marxistes, Hell's Angels et autres marginaux de l'époque cohabitent dans cette maison abandonnée qui servait autrefois de résidence pour personnes âgées. Dépourvue d'électricité et de chauffage, elle n’offre même pas de sanitaires adéquats; mais peu importe les conditions d'hygiène, ce qui compte pour ses habitants c'est la vie communautaire, la poursuite d'une nouvelle identité, la rupture avec une société qui n'a pas su leur apporter bien-être et sens à leur vie.

Cette jeune fille, c'est moi. Je me retrouve là, insouciante, au sein d'une population éclectique, à la recherche d'un avenir meilleur, d'un défi personnel plus gratifiant et d’un certain mysticisme.

La diversité de provenance ainsi que les besoins hétéroclites des habitants de cette maison interpellent. On y croise des adolescents en pleine période de remise en question de la société ou de leur éducation, des jeunes adultes qui s'efforcent d’appréhender leurs souffrances juvéniles, ou encore des clandestins de passage en attente d’un permis de séjour. S'affichant comme des durs pour se protéger, 18

des dealers1 à l’affût y trouvent des clients assoiffés d'évasion et d'illusions passagères. Certaines prostituées, se retrouvant là malgré elles, sondent aussi cette façon de vivre inhabituelle, en quête d'un peu d'amour authentique et durable.

Dans la communauté, nous prônons une vie meilleure, libre de toute contrainte, un retour à des valeurs plus humaines et à une plus grande liberté d’expression. C'est l'ère du Flower Power, de «Faites l'amour pas la guerre», de l’antiapartheid. A la recherche d’un monde où l’être humain passe avant l’économique, une microsociété bigarrée se profile, habitée à la fois par une rébellion contre le capitalisme et le matérialisme exubérant de la culture environnante, et par une révolte contre son entourage le plus proche: la génération qui la précède.

Issue d'une famille cosmopolite et moyennement aisée, je ne manque de rien sur le plan matériel pendant ma jeunesse. Mes parents, bienveillants et stables, nourrissent des espoirs pour chacun de leurs trois enfants et désirent leur offrir ce qu’il y a de meilleur. Cependant, l’un de mes parents étant athée et l’autre agnostique, ils ne veulent pas nous imposer une religion ou une croyance quelconque.

Aussi, les grandes questions sur la vie que je me pose 1 Revendeurs de drogue.

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durant mon adolescence demeurent tristement en suspens. Je décide donc de quitter le domicile familial sans donner de nouvelles – contestation oblige – et de partir à la recherche d'un sens à ma vie. C’est une décision radicale, fondée non seulement sur l’absence de réponses, mais aussi sur l’envie de rompre avec un mode de vie trop bien protégé du monde extérieur.

Octobre 1972. Je passe mes journées à flâner dans les rues, à jouer sur un vieux piano, et à fumer des joints en compagnie de mes nouveaux amis squatters avec qui je refais le monde. Il fait de plus en plus froid dans notre habitation et les journées se font plus courtes. Ce jour-là, en quête d'occupations et de sensations fortes, un de mes amis squatters me propose de faire une «course».

– Allons à Neuverive cet après-midi pour y vendre de la marijuana et nous reviendrons en auto-stop. Tu prendras l'autoroute et moi, la route du lac; le premier arrivé au squat aura gagné. D'accord?

– Ça marche, dis-je d'un ton plutôt incertain.

Afin de ne pas le décevoir et surtout pour ne pas me faire traiter de poule mouillée, je l'accompagne.

Cet après-midi-là, il réussit à vendre sa «dope»; nous nous baladons un peu dans la ville, puis l'heure 20

de rentrer approche. Comme convenu, nous nous séparons. Je me tiens aux abords de l'autoroute et, à peine mon pouce sorti, une imposante Mercedes noire s'arrête. Je monte dans la voiture, quelque peu timorée, mais décide de faire confiance à ce conducteur apparemment animé d'un simple désir de rendre service. Quelques minutes s'écoulent et je réalise que ses intentions à mon égard ne correspondent pas à mes attentes. Il pose sa main sur ma cuisse et je ne doute plus de sa motivation lorsqu'il m'annonce vouloir faire un détour.

Mon cœur se met à battre la chamade. Mes mains deviennent moites. Dans ma frayeur et pour la première fois de ma vie, je m'adresse à Dieu par une prière traduisant à la fois ma consternation et ma sincérité: «Dieu, si tu existes, viens à mon secours!» Après quelques minutes qui me paraissent très longues, le conducteur constate qu'il lui manque de l'essence et décide de s'arrêter à la prochaine station laquelle, par «hasard», se situe seulement quelques centaines de mètres plus loin. Aussitôt la voiture immobilisée, je prends la fuite et me réfugie dans les toilettes de la station où, tremblante, j'attends une bonne demi-heure, le temps de m'assurer que le conducteur au visage lugubre soit bien reparti.

Remise de mes émotions, je trouve dans le petit bar de la station service des gens bienveillants qui font un détour pour me ramener jusqu’au squat.

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Il est près de 23 heures lorsque je pousse la porte de ma chambre et que je m'apprête à raconter à mon compagnon ma mésaventure. Je tombe cependant sur une famille américaine: un couple et leurs deux enfants! Ils venaient d’emménager ce jour-là dans notre squat et pensaient certainement que cette chambre devait être inoccupée, vu le peu d'affaires posées sur le sol à côté du seul matelas de la pièce.

Je suis d'emblée étonnée par l'aura qui émane de ces visiteurs et me sens aussitôt accueillie, malgré leur incursion sur mon territoire. Ils dégagent un rayonnement hors du commun qui a pour effet de me mettre à l'aise, me prépare à faire plus ample connaissance et me dispose à les écouter. Je me présente, et ils s'excusent tout de suite d'avoir occupé mon espace personnel, cette chambre exiguë qui me servait de refuge. Attendrie par la présence de leurs deux enfants en bas âge, je leur dis que ce n'est rien, qu'ils peuvent rester et que je trouverai un autre endroit pour dormir.

Après les présentations et malgré l'heure tardive, nous discutons de la vie, de ma vie, de mon désir de changer, et surtout de ma recherche pour trouver des réponses à mes questions existentielles. Ils me disent avoir découvert une solution à tous leurs problèmes, à la souffrance, à la solitude et à l'inassouvissement des désirs profonds de l'être humain.

Leurs visages rayonnants de joie ne sauraient 22

mentir. Au cours de notre conversation, il devient évident qu'ils possèdent quelque chose que je cherche encore et que je désire ardemment. Ils avancent non seulement une explication au mal-être humain sur le plan théorique, mais réussissent également à mettre en pratique les idéaux que je chéris: la vie communautaire, le partage, l'engagement social et humanitaire. C’est ce que je constate plus tard par les actes concrets qu’ils accomplissent en faveur de la communauté. Ils retapent entièrement notre habitation, installent l’électricité, préparent des repas pour tous les habitants et même nettoient de leurs propres mains les toilettes littéralement infectes.

Notre discussion se poursuit quatre heures durant par des échanges enrichissants durant lesquels ces nouveaux amis me font part de l'amour de Dieu et de son intention de changer ma vie. Tout cela est nouveau pour moi car, ayant été élevée dans un athéisme ambiant, je n'ai jamais eu à me repentir de mes offenses, à prier ou à m'efforcer de vivre une vie plaisant à Dieu. Mais à l’écoute de leurs paroles remplies d'amour et de vérité, mon orgueil se dissipe peu à peu et les murs de mon cœur s'écroulent; je formule enfin une prière, cette fois pour demander à Dieu d'entrer dans ma vie, de pardonner mes péchés et de m'aider à vivre pour lui. Un changement immédiat se produit en moi. Une joie et une paix profonde m'envahissent et je goûte fortement 23

à la présence de Dieu. La transformation de mon être intérieur est indéniable et depuis cette expérience, je ne doute plus que Dieu soit une réalité.

Ce jour-là signifie pour moi une renaissance. Pour la première fois de ma vie, je prends conscience que Dieu m'aime et qu’il désire entretenir une relation personnelle avec moi. Débordante de joie, je sors sous la pluie et cours plusieurs fois autour de notre squat avant de retourner à l’intérieur vers quatre heures du matin pour retrouver mes nouveaux frères et sœurs. Il y a en tout une trentaine d’Enfants de Dieu installés dans notre refuge de fortune.

Répartis dans plusieurs chambres, filles et garçons séparés, la plupart dorment déjà à poings fermés.

Au lieu de m’installer au côté de mes anciens amis, je décide de me joindre à ces nouveaux hôtes.

Avant de m'endormir, je demande à une «sœur» de me prêter sa Bible, que je m'empresse de placer sur mon cœur. Il fait noir dans la pièce, et les deux seules petites lueurs que j'aperçois sont les extrémités de deux baguettes d'encens plantées dans le mur. Ces deux points de lumière forment une verticale, et je médite en moi-même: «Voici Dieu, en haut, et moi, en bas.» Au moment même où cette pensée m’envahit, l'une d'elles s'éteint et j'entends une voix intérieure qui semble murmurer à mon cœur: «Maintenant nous ne sommes plus deux, mais un; nous ne sommes plus séparés, nous 24

sommes ensemble.» Inondée d'une paix indescriptible, je m'endors doucement, tout en me demandant si je ressentirais cette même présence rassurante le lendemain. A mon réveil, elle est encore là.

A partir de cette expérience, ma vie prend un nouveau départ. Je n'ai plus qu'un désir: faire la volonté de Dieu que j'interprète à ce moment-là comme devenir missionnaire à plein-temps avec les Enfants de Dieu. Mais mon trop jeune âge ne m’autorise pas à les rejoindre sans la permission de mes parents. Je rentre alors chez moi et m'efforce d'être un disciple exemplaire dans un contexte que je n'ai pas choisi, mais dans lequel j'ai la conviction que Dieu me place, en attendant de pouvoir partir, à ma majorité, rejoindre le mouvement.

Le changement qui se produit en moi lors de ma «conversion» ne passe pas inaperçu aux yeux de mon entourage. Peut-être pour la première fois de ma vie, je propose à ma mère de l'aider à faire la vaisselle; je fais mon lit tous les matins, je fais des progrès en ce qui concerne mon hygiène et je retourne à l'école. Je cesse de fumer, je me plonge dans la lecture de la Bible et j’expérimente jour après jour ma nouvelle joie de connaître Jésus. Surpris par ces changements, mes parents m'amènent chez un psychiatre pour voir «si tout va bien». A l’issue de l'entretien, après m'avoir fait passer une 25

série de tests psychologiques, le médecin s'exclame devant ma mère angoissée: «Je ne sais pas pourquoi vous me l'avez amenée, j'ai plus de problèmes qu'elle!» Mes parents en déduisent que je passe par «une étape de ma vie», une sorte de mode, et que je reviendrais bien vite de cette aventure dans laquelle je me suis embarquée, d’après eux, «sur un coup de tête».

Mais pour moi il s’agit de beaucoup plus.

J’ai découvert quelque chose d’inestimable et je suis convaincue que Dieu m’a préparée pour ce moment précis de mon parcours. Il me semble que je viens de trouver ce que j’ai toujours recherché, et que cette nouvelle naissance correspond à son «timing» parfait dans ma vie.

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