David, Ruth, François, Jacques, William et les autres ont des arrière-plans, des âges et des vécus bien différents; si tous sont de nationalité française, certains sont nés en Europe de l’Est ou au Maghreb, d’autres sont passés par la Suisse ou la Belgique; l’une était engagée dans la Résistance, d’autres ont servi dans la Légion étrangère; plusieurs ont souffert de l’antisémitisme et, même, connu la Shoah; les uns sont artistes, un autre pratiquait le sport à haut niveau… mais ils ont une chose en commun: appartenant au peuple juif, ils ont un jour mis leur foi en Jésus. Deux réalités incompatibles? Parcourez ces pages, et vous verrez que non! Des témoignages touchants de sincérité. Né à New York, Josué Turnil habite en France depuis plusieurs années, pays dont il a pris la nationalité. Il y dirige l’association «Juifs pour Jésus», qui est active dans plusieurs pays. Il est aussi l’auteur d’un CD intitulé Improvisations messianiques et responsable du mensuel de «Juifs pour Jésus».
J o s u é Tu r n i l
Ils nt découvert leur Messie
Témoignages rassemblés par
Josué Turnil
Ils ont découvert leur Messie
Témoignages rassemblés par
Témoignages rassemblés par
Josué Turnil
ILS NT DÉCOUVERT
LEUR MESSIE
12.90 CHF / 11.90 € ISBN 978-2-940335-90-9
Des Juifs témoignent
Témoignages rassemblés par
Josué Turnil
Ils ont découvert leur Messie Des Juifs témoignent
Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 www.universdelabible.net © et édition: Ourania, 2014 Case postale 128 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse Tous droits réservés E-mail: info@ourania.ch Internet: www.ourania.ch ISBN édition imprimée 978-2-940335-90-9 ISBN format epub 978-2-88913-584-4 ISBN format pdf 978-2-88913-959-0 Imprimé en République tchèque par Finidr
Table des matières Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1. Nous appartenions à deux mondes différents David Filippi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2. Auschwitz, Mengele et le Dieu qui était avec moi Ruth Gottlieb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 3. Je suis la fille de Ruth Gottlieb Judith Nery . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 4. «Les rabbins ne peuvent pas s’être trompés!» Sabrina Babin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 5. Pourquoi les Juifs méprisent-ils Jésus qui était juif? François Blum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 6. Du music-hall au Messie Gil Bernard Abitbol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 7. Du mormonisme à la vérité Joseph Cagli. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 8. «Tiens, c’est pour toi, sale Juif!» Jacques Guggenheim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 9. Dieu me paraissait lointain Joël Guenoun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
10. Contre vents et marées William Raccah . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 11. Jésus était un sujet à éviter Etienne Lévi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 12. Le Rebbe et le Messie Cathy Salvi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 13. J’ai découvert le plus grand trésor Hillel Pokrzywa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 14. Talmudiste, légionnaire et... pasteur Leibj Feldman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 15. «Si seulement tu déchirais le ciel et descendais!» David Cohen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 16. Je l’imaginais comme un imposteur... Gerald Wajnryb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 17. «Le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement» Anne Mangel-Bonaventure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183 Appendice - Principaux textes messianiques . . . . . . . 191 «Juifs pour Jésus» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 Quelques photos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
Introduction
«D
es Juifs qui croient en Jésus?! Ce n’est pas possi ble!» Voilà ce que j’entends souvent. Vous aussi,
probablement. Pourquoi? Vous le savez certainement aussi bien que moi: parce que la tradition, l’histoire et la culture l’ont toujours voulu ainsi. L’«incompatibilité» pa-
raît normale, particulièrement en France, où, tant dans le discours politique que dans les convictions populaires, la perception que l’on a des Juifs, des musulmans et des chrétiens est souvent caricaturale. Les témoignages de ce livre renversent les stéréo types, et cela déconcertera peut-être certains. Elie Wiesel a dit un jour à François Mauriac: «On ne peut être Juif et chrétien à la fois. Jésus était juif, certes, mais ceux qui lui portent allégeance ne le sont plus.» Et dans sa Lettre ouverte au cardinal Lustiger1, Raphaël Draï écrivait: «Vous êtes bien un mechoumad [‘apostat’, ‘traître’].» Ainsi, pour les grands hommes de la communauté juive, la foi en Jésus reste incompatible avec le judaïsme. 1 Editions
Alinéa, 1989.
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Pourtant, vous découvrirez à travers ces pages des hommes et des femmes profondément juifs qui, en même temps, sont des chrétiens convaincus. C’est dans la personne de Jésus qu’ils ont trouvé l’accomplissement de leur judéité comme l’accomplissement de l’espérance «messianique» de leur peuple. D’ailleurs, si Jésus est bien le Christ des nations, il doit être premièrement le Messie d’Israël. Et s’il en est bien ainsi, il est logique qu’en croyant en lui, ces Juifs se sentent plus juifs que juifs, plus juifs que jamais. Ces témoignages, relatés avec simplicité, sont touchants de sincérité.
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Ils ont découvert leur Messie
1. Nous appartenions à deux mondes différents… David Filippi
J
e suis né le 12 décembre 1969 à Paris dans une famille juive, le quatrième de six enfants. Durant la
Deuxième Guerre mondiale, ma grand-mère paternelle a été déportée. Mon père est resté très marqué par cette épreuve, et bien qu’il n’ait jamais été pratiquant, il s’est attaché avec force à son identité juive. Ma mère, née dans une famille juive d’Oran, n’a heureusement pas souffert pendant cette triste période; elle était moins exposée à l’antisémitisme en Algérie. En 1972, mes parents ont décidé d’aller habiter en Israël. Nous y sommes restés deux ans. De ces deux années, je garde quelques souvenirs d’enfant: la fête de Pourim avec ses déguisements, ses friandises et ses défilés de chars fleuris; une maîtresse de maternelle qui nous apprenait à jouer du tambourin sur des airs israéliens; les cours des immeubles d’Ashdod, où je jouais avec les autres enfants… Les souvenirs s’estompent, mais cela a été une page marquante de ma vie. / 11
Les conditions économiques et le risque de guerre nous ont toutefois obligés à rentrer assez rapidement en France, et c’est ainsi que nous sommes arrivés dans le sud-ouest. Mon père était tourneur-fraiseur, et il a rapidement trouvé du travail à Toulouse, à l’Aéro spatiale. Malheureusement, mes parents ont eu du mal à s’intégrer dans la communauté juive toulousaine, pourtant dynamique. A ce moment-là, j’ai commencé à oublier l’hébreu que j’avais appris durant deux années scolaires en Israël. J’avais 10 ans lorsque mes parents ont souhaité que je me prépare à accomplir ma bar-mitsvah pour célébrer ma majorité religieuse, ce qui se fait entre 12 et 13 ans. Avec mon frère cadet, j’ai donc fréquenté pendant près de deux ans, une fois par semaine, l’école de Talmud Torah, où nous apprenions à lire l’hébreu et à mieux connaître la religion et les pratiques juives. J’aimais beaucoup entendre les histoires racontées par le rabbin de la synagogue, et je me posais toutes sortes de questions sur la personne de Dieu. Cependant, une fois ma bar-mitsvah célébrée à la synagogue, la pratique religieuse de ma famille s’est réduite à la célébration des grandes fêtes juives: Pessah, Rosh ha-Shana, Yom Kippour, Hanoukka. Ces fêtes n’étaient que de simples traditions, et Dieu restait absent de ma vie, de mon cœur. 12 \
Ils ont découvert leur Messie
Je reconnais aujourd’hui que je n’étais animé d’aucun amour particulier pour Dieu, même si, au fond de moi, j’étais quand même attiré vers lui. Malheureusement, j’ai été découragé et désorienté par le mauvais exemple de certains adultes. Ils prétendaient observer la loi de Dieu, mais je ne parvenais pas à le croire. Je n’accuse personne, toutefois. Car dans mon esprit d’adolescent, j’ai simplement assimilé Dieu à ces hommes religieux qui n’ont pas été des modèles convaincants. Ils m’ont plutôt détourné de Celui qu’ils étaient censés me présenter. D’autre part, certaines règles, comme les lois alimentaires, me semblaient difficiles à respecter. Pour les Juifs qui se plient aux traditions du judaïsme, il est interdit de manger certains aliments. C’est notamment le cas de la viande déclarée impure à la consommation. Pour qu’elle soit casher, il faut que les animaux soient traités selon le rite d’abattage prescrit par le rabbinat. Or, ces aliments sont chers: le prix du kilo de viande de bœuf, par exemple, peut être deux ou trois fois plus élevé que dans les boucheries non spécialisées. Voyant cela, je me disais qu’il était donc plus difficile, voire impossible, pour une famille modeste ou pauvre de respecter la loi de Moïse. Dieu n’était-il accessible qu’aux nantis? Cela me révoltait. Mon raisonnement Nous appartenions à deux mondes différents
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n’était pas sans faille, mais il pouvait suffire à remettre en cause la démarche religieuse d’un adolescent. Entre-temps, ma sœur aînée était retournée en Israël. Ayant une grande influence sur ma mère, elle l’avait convaincue de m’inscrire pour un mois d’été dans une colonie juive orthodoxe afin que je poursuive mon instruction religieuse. J’avais alors 15 ans. Petit à petit, j’ai commencé à m’habituer aux différents rites qui me devenaient plus familiers. Trois fois par jour, je revêtais le châle de prière et j’enroulais les tefillin1 autour de mon bras gauche et de ma tête, puis je récitais les prières quotidiennes. J’observais le jeûne du 9 Av (Tisha Beav) 2, je respectais scrupuleusement le shabbat, et je ne mangeais que les aliments casher autorisés par la Torah. Je découvrais ainsi le judaïsme authentique, dont je n’avais eu jusqu’alors qu’une image déformée, extérieure. Là, je le vivais de l’intérieur. A mon retour de la colonie, désirant mieux connaître Dieu, j’ai décidé de prier avec les tefillin et de lire quel ques pages du livre de prières tous les matins. Je me suis astreint à cette pratique pendant environ un an. 1 Petits
étuis renfermant un morceau de parchemin où sont inscrits des versets de la Torah. (N.d.E.) 2 Institué par les prophètes pour pleurer la chute du premier temple de Jérusalem, il commémore ensuite plusieurs calamités nationales pour le peuple judéen puis juif, notamment: la destruction du second temple, les persécutions des Juifs lors des croisades, leur expulsion d’Espagne et le génocide durant la Seconde Guerre mondiale. (N.d.E.)
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Mais cet élan n’était pas très profond; il n’a pas résisté à l’épreuve du temps. J’avais ainsi le sentiment d’être juif, selon la connaissance que j’avais de ma religion. J’étais loin de pratiquer l’ensemble des lois prescrites par les rabbins, mais je pensais qu’à mon âge, cela suffisait et me permettrait de me rapprocher de Dieu. Cependant, les résultats n’étaient pas très concluants: ma vie religieuse demeurait superficielle. Je commettais l’erreur, si courante, de vouloir atteindre Dieu en accomplissant les mitsvot, c’est-à-dire les commandements issus de la loi de Moïse et des commentaires du Talmud. Et finalement, les soucis et les attraits de la vie quotidienne, les études et diverses activités ont bientôt étouffé ma pratique et ma recherche religieuses. Au lycée, j’avais opté pour une filière scientifique. En terminale, j’ai pleinement adhéré à la théorie de l’évolution et j’ai trouvé ainsi des arguments contre la foi en un Dieu créateur. Cela m’a bientôt permis de conclure que Dieu n’existait tout simplement pas. Mais je ne me suis pas contenté de cette conclusion hâtive; j’ai cherché à développer mes arguments et à les affiner, comme si je me battais moi-même contre lui ou contre l’idée d’un créateur. Ainsi, j’étais passé d’une certaine religiosité plutôt bienveillante au complet rejet de la foi en Dieu. Mais dans sa grâce, il n’allait pas Nous appartenions à deux mondes différents
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m’en tenir rigueur et allait me prouver son amour avec patience et bienveillance. Après mon baccalauréat, j’ai choisi de préparer un BTS «Productions végétales» à Toulouse. En cours d’anglais, le professeur aimait philosopher. Il nous posait des questions existentielles pour susciter la discussion. Un jour, il nous a demandé ce que la vie représentait pour nous, et chacun a donné son avis. Pour ma part, j’ai parlé d’équilibre biologique et de la dynamique des écosystèmes de la planète. Puis, une étudiante, Claudie, a pris la parole: «Pour moi, la vie, c’est croire en Dieu, at-elle affirmé. C’est être en communion avec lui.» Après un instant de stupéfaction, toute la classe a éclaté de rire, et moi le premier! Plusieurs l’ont traitée gentiment de «folle». Elle nous paraissait anachronique; c’était comme si elle avait dit quelque chose qui n’était plus de notre temps. Cependant, derrière les rires francs ou de façade, plusieurs étaient visiblement intrigués ou même remués au plus profond d’eux-mêmes par ces propos tout simples. J’étais de ceux-là. Entraînés par la réaction générale, nous avions caché notre étonnement, voire notre admiration, devant ce témoignage inattendu et courageux de notre camarade. La cohérence entre ses paroles et ses actes nous intriguait. Claudie ne déclarait pas seulement croire en Dieu, mais elle était prête 16 \
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à vivre sa foi: son comportement parlait pour elle. Il était évident qu’elle aimait ce Dieu qu’elle professait suivre. J’avais en effet déjà remarqué sa douceur, sa patience et son intérêt pour les autres. Son comportement au quotidien la rendait crédible et témoignait en sa faveur. Nous pouvions discerner en elle un fond de vérité qui ne trompait personne sur ses intentions. Il n’y avait pas de décalage entre ce qu’elle disait et ce qu’elle vivait, ou si peu! Elle était tout entière consacrée à Dieu, et ses priorités étaient claires. Elle refusait autant que possible les compromis, ne voulant pas s’écarter de cette voie, de sa foi, de son amour pour le Dieu auquel elle avait confié sa vie. Comment n’aurais-je pas été profondément touché? Cette assurance dans sa foi et la paix dont elle témoignait, voilà ce que je recherchais depuis plusieurs années. Mais je refusais encore de me l’avouer. Je désirais en savoir davantage. Je n’ai rien à perdre, me disais-je. Au contraire, peut-être que cela m’apportera quelque chose de «bon». J’ignorais alors toute la signification de ce mot! J’étais simplement «jaloux», dans le bon sens du terme! Mais tout n’était pas si simple: je ne pouvais oublier que j’étais juif. Or, cette jeune fille n’était pas juive, elle. Pire encore, elle était manifestement chrétienne. Par conséquent, je ne voulais pas me dévoiler trop rapidement. J’ai donc pris soin de Nous appartenions à deux mondes différents
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l’approcher avec prudence, discrètement, sans montrer trop rapidement mon intérêt pour sa foi. Nous avons discuté de toutes sortes de sujets, jusqu’au jour où je lui ai dit que j’étais juif. Il m’importait que les choses soient claires entre nous; il était hors de question que j’entretienne une quelconque ambiguïté. Tout était nettement délimité: j’étais juif, elle était chrétienne, nous appartenions à deux mondes différents. Mais elle n’a pas paru étonnée ou décontenancée par cette distance que je lui imposais. Elle a commencé à me parler de l’Ancien Testament et du peuple juif. Je me suis alors aperçu que j’avais peu de notions sur l’histoire biblique de mon peuple. Elle, de son côté, la connaissait presque par cœur! Elle m’a raconté la vie de Moïse, ses démêlés avec le pharaon, la sortie d’Egypte, la fameuse traversée du désert, le don de la loi sur le mont Sinaï, les conquêtes territoriales de Josué, l’événement décisif de son entrée dans le pays promis autrefois par Dieu à Abraham, l’ancêtre des Juifs; puis, plus tard, les péripéties du grand roi David et de ses descendants qui ne se montraient pas toujours fidèles à Dieu, loin de là! Les prophètes devaient alors leur adresser des remontrances et, aussi, de nouvelles promesses… J’avais le sentiment de redécouvrir mes racines jui ves. Ensuite, Claudie m’a parlé de Jésus, le Messie des Juifs: «Si tu veux vraiment être réconcilié avec Dieu, 18 \
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a-t-elle expliqué, si tu veux être un homme heureux et comblé sur le plan de la foi, il te suffit de reconnaître ton tort, comme nous le devons tous… Nous sommes responsables de nos fautes, nous avons brisé la relation avec Dieu, et nous sommes incapables de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre force et de toute notre pensée. Mais de même qu’autrefois, dans le temple de Jérusalem, on offrait un agneau en sacrifice pour couvrir et effacer les fautes, Jésus, le Fils de Dieu, a donné sa vie. Il est mort pour nous racheter, afin d’obtenir pour nous une fois pour toutes le pardon de Dieu. ‘La loi a été donnée à travers Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues à travers Jésus-Christ’3…» Les paroles de Claudie étaient enthousiastes et sincères; je n’en doutais pas. Il suffisait donc que je reconnaisse que Jésus était bien le Messie, le Sauveur, envoyé par Dieu au peuple d’Israël et aux autres nations. Il était Dieu fait homme, et son retour à la vie après sa mort sur une croix romaine témoignait en sa faveur. Mais j’étais déçu, car il me semblait impossible, à moi qui étais juif, de franchir ce pas. Au plus profond de moi-même, je savais qu’il m’était impensable d’oublier la barrière culturelle et religieuse qui se trouvait entre Claudie et moi. Je ne pouvais recevoir ce message d’une jeune fille chrétienne. 3 Jean
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