Dans ce livre rapportant des histoires inédites, il raconte comment lui-même a appris à parler de Christ et nous propose des moyens novateurs pour aider les autres à avancer sur le chemin de la foi, dans un monde qui a besoin de l’amour et de la grâce de Dieu. Voulez-vous « être Jésus» dans la vie des autres? Voulez- vous jouer un rôle inspirateur dans la société? Même si vous vous sentez parfaitement imparfait(e), c’est le moment parfait pour vous lancer ! NICK VUJICIC est un orateur d’envergure internationale et un auteur apprécié de beaucoup. Il est aussi à la tête de l’organisation à but non lucratif Life Without Limbs, qui a pour objectif de faire connaître l’Evangile de Jésus-Christ et de soulager la souffrance dans le monde. Né en Australie, il vit aujourd’hui en Californie du sud avec son épouse Kanae et leurs enfants. CHF 18.90 / 16.90 € ISBN 978-2-88913-039-9
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NICK VUJICIC
Il lui a fallu surmonter de nombreuses difficultés, dont un handicap physique évident, mais Nick est devenu un messager d’espoir pour des millions de personnes tout autour du globe. Les hésitations qui peuvent nous assaillir, au moment de parler de nos convictions chrétiennes, la peur de devoir répondre à des questions difficiles, il comprend.
SES MAINS ET SES PIEDS
SI UN HOMME NÉ SANS BRAS NI JAMBES PEUT ÊTRE LES MAINS ET LES PIEDS DE JÉSUS, POURQUOI PAS VOUS?
Par l’auteur de La vie au-delà de toute limite
NICK VUJICIC
SES MAINS ET SES PIEDS Un a m o u r i n c a r n é
NICK VUJICIC
SES MAINS ET SES PIEDS UN AMOUR INCARNÉ
Ses mains et Ses pieds Titre original en anglais : Be the hands and feet : living out God’s love for all his children Copyright © 2018 by Nicholas James Vujicic All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying and recording, or by any information storage and retrieval system, without permission in writing from the publisher. Published in the United States by WaterBrook, an imprint of the Crown Publishing Group, a division of Penguin Random House LLC, New York.This translation published by arrangement with WaterBrook, an imprint of the Crown Publishing Group, a division of Penguin Random Bouse LLC © et édition française : Ourania, 2018 Case postale 128 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse Tous droits réservés. E-mail : info@ourania.ch Internet : http://www.ourania.ch Traduction : Odile Favre Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 © 2007 Société Biblique de Genève http://www.universdelabible.net Les italiques dans les citations bibliques correspondent à une volonté de l’auteur de souligner tel ou tel élément. Image couverture : © Mike Villa Couverture : Kristopher K. Orr ISBN édition imprimée 978-2-88913-039-9 ISBN format epub 978-2-88913-617-9 ISBN format pdf 978-2-88913-873-9
Table des matières Introduction.................................................................. 11 I. 1. 2. 3. 4. 5.
Laisser briller la lumière........................................ 15 Un appel au service................................................17 Des réponses aux questions.................................. 39 L’Evangile à la maison............................................ 73 Un fruit délicieux................................................... 95 Hors des sentiers battus...................................... 121
II. 6. 7. 8. 9. 10.
Construire l’équipe...............................................147 Bénis soient les mentors......................................149 De bons modèles..................................................161 Alliés pour l’Evangile............................................173 La grande tente de Dieu...................................... 191 Des aventures dans la foi.................................... 219
III. Bien finir...............................................................251 11. Mon père, un modèle de vie............................... 253 12. Quoi qu’il arrive................................................... 277 L’Evangile communiqué............................................... 295 Remerciements........................................................... 299
Si Dieu peut utiliser un homme dépourvu de mains et de pieds pour faire de lui Ses mains et Ses pieds, il veut certainement utiliser tout être humain dont le cœur est bien disposé ! Nick Vujicic
1.
Un appel au service
Au début, je ne m’imaginais évidemment pas devenir les mains et les pieds de Dieu en annonçant partout la bonne nouvelle. Même si j’ai grandi dans une famille chrétienne à la foi solide, avec un père pasteur laïque, je confesse que je faisais partie des adolescents qui fuyaient « les fanas de Dieu ». Je voulais paraître cool, et parler de croyances aux autres ados n’avait rien de cool. J’ai dû me sentir bien dans ma peau et être à l’aise avec mes convictions, avant de pouvoir témoigner efficacement. Même après avoir accepté Jésus-Christ comme mon Sauveur et Seigneur, je ne me suis pas précipité pour aller sauver le reste du monde. Je voulais devenir footballeur professionnel, mais j’ai un centre de gravité si bas que, d’après les instances officielles, personne ne parviendrait à m’arrêter. Par respect pour les autres joueurs, j’ai donc cherché une autre voie. Après avoir dû écarter l’idée de jouer pour Manchester United, je ne savais pas vraiment que faire de ma vie. Mon père, le pasteur laïque, pensait que je ferais un bon comptable. Par manque d’autres options, j’ai suivi son conseil. Si je n’ai jamais imaginé associer étroitement ma foi à une carrière professionnelle, c’était en raison de son caractère personnel et intime dans ma vie. Nous fréquentions l’église apostolique du Nazaréen à Keilor Downs, dans l’Etat de Victoria. L’élément prédominant de mes souvenirs, c’est la présence de mes parents, de mes frère 17
et sœur, et de mes oncles, tantes et cousins. Le culte était avant tout une expérience sociale pour moi. Mon père, avec sa voix de ténor, et mon oncle, avec sa voix de basse, chantaient tous les deux dans la chorale. En tant que fondateurs de cette église, ils s’asseyaient au premier rang avec les autres choristes. Je me joignais à eux en tant que percussionniste non officiel : je gardais le rythme en tapant avec mon petit pied sur un livre de cantiques. Plus tard, on m’a acheté une boîte à rythmes et, finalement, un clavier dont je pouvais jouer avec le pied. J’aimais la musique, si bien que la louange était l’un de mes moments préférés à l’église. J’associais Dieu à tout ce que j’aimais. Mon père vivait une relation très personnelle avec le Seigneur, et je prenais exemple sur lui. Je parlais presque tout le temps avec Dieu. Il était très réel pour moi, toujours à mes côtés, comme un membre de la famille ou un bon ami. J’avais l’impression qu’il savait tout de moi et que je pouvais tout lui dire. Je ne l’identifiais pas à une figure paternelle ni à une puissance vindicative ; il ressemblait plutôt à un sage conseiller et ami, plus âgé que moi. Bien que priant tous les soirs, je ne me considérais pas comme quelqu’un de religieux. Je ne rêvais pas de devenir pasteur. Notre famille vivait sa foi tout simplement. Pour moi, être un chrétien, c’était comme être un Serbe ou un Australien. Je n’y trouvais rien d’extraordinaire, et je ne me sentais pas plus saint qu’un autre. Je me suis senti coupable pendant des années à cause de pensées impures qui me sont venues à l’esprit lorsque des amis de la famille, Victor et Elsie Schlatter, nous ont présenté leur travail missionnaire dans des régions reculées de 18
la Nouvelle-Guinée. Ils avaient traduit la Bible en pidgin1 et conduit des centaines d’indigènes à la foi chrétienne. J’ai eu de la peine à les croire quand ils ont mentionné l’ignorance de ces populations par rapport à Jésus-Christ : j’étais persuadé que tout le monde le connaissait. Je dois avouer que ce qui m’a le plus fortement impressionné, c’était les diapositives montrant des femmes nues de la région. Nos amis espéraient certainement que je garderais un autre souvenir de leur exposé, mais j’étais un jeune garçon en croissance tout à fait normal, et je me laissais facilement distraire. En particulier par Isabelle, notre monitrice d’école du dimanche, avec ses cheveux blonds, ses grands yeux bleus et son sourire irrésistible. Je la trouvais très mignonne. J’avais le béguin pour elle ! J’étais loin d’être un saint, croyez-moi. Mon père m’a grondé à maintes reprises parce que je mâchais un chewing-gum à l’église. Un dimanche, je me suis étranglé avec un bonbon au début du culte. Comme nous étions assis au premier rang, toute l’assemblée a vu mon père m’empoigner, me coucher sur ses genoux et me frapper dans le dos pour déloger la malheureuse friandise.
En quête de réponses Ce n’est pas l’unique fois où j’ai été sauvé à l’église. Les autres enfants pouvaient calmer leur tension et leur impatience pendant le culte en s’amusant à taper du pied ou en tambourinant de la main sur le banc. Moi, j’allais au fond de la salle et je frottais l’arrière de ma tête contre le 1 Langue véhiculaire composite. (N.d.E.)
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mur en briques. Un peu stupide, je le concède ! Du fait de cette mauvaise habitude, j’étais le plus jeune de l’assemblée à avoir un début de calvitie. J’étais un peu naïf et facilement troublé. Ainsi, lorsque j’étais en première primaire, l’arrivée d’un immigré d’Amérique du Sud m’a complètement déconcerté. « Pourquoi t’appellent-ils Jésus ? », l’ai-je questionné. Je me demandais si nous étions à la fin des temps et si Jésus le Messie était revenu. Notre monitrice d’école du dimanche nous ayant enseigné que le diable prétendrait être Christ, j’étais plein de méfiance et je guettais les imposteurs. Pauvre Jésus, il n’a pas compris pourquoi je n’arrêtais pas de lui poser des questions sur son nom ! Je prenais les enseignements de l’école du dimanche très au sérieux. A l’âge de 6 ou 7 ans, j’ai rêvé de l’enlèvement de l’Eglise après avoir entendu parler du retour de Christ. Dans mon rêve, je rendais visite à mes grands-parents, qui vivaient tout près de l’église. En chemin, j’ai vu des anges descendre et prendre des gens avec eux. Ils ont même pris un membre de ma famille pour l’emmener au ciel. J’ai attendu, mais aucun ange n’est venu me chercher. Le cœur serré, je me disais : Où est mon ange ? Puis, à mon grand soulagement, je me suis réveillé ! Voulant être prêt le moment venu, j’ai redoublé d’efforts pour être un bon chrétien. Chaque dimanche, le pasteur demandait si nous avions Jésus dans notre cœur. Je criais : « Oui » aussi fort que possible, au cas où les anges écouteraient. On nous avait appris que nous avions besoin de Dieu au quotidien, pour être chrétiens. Je n’avais pas peur de dire que j’allais à l’église, mais on ne nous 20
avait pas appris à parler de Jésus avec des non-chrétiens. Nous étions censés garder nos convictions pour nous et aimer tout le monde. Je ne me rappelle même pas avoir prié en public pour que des amis invitent le Seigneur dans leur vie. Je le faisais plutôt en privé, pour qu’ils ne sachent pas ce qui les attendait ! Les seuls évangélistes dont nous parlions étaient des héros missionnaires comme nos amis Schlatter. Victor et Elsie, les premiers vrais soldats de Christ que je connaisse, m’ont assisté de leurs conseils par la suite. Victor ressemblait à un personnage biblique : un grand homme avec de longs cheveux gris et une barbe grise, plus grosse que ma tête. Ils parlaient avec passion de leur travail. Ils nous fascinaient avec leurs histoires à propos de la vie dans la forêt tropicale et des difficultés provoquées par ceux qui n’aimaient pas les chrétiens. Je les admirais. Ils étaient particuliers, comme un mélange d’Indiana Jones et de Billy Graham. Avant leur mariage, mes parents avaient pensé servir à leurs côtés en Nouvelle-Guinée. Ils avaient passé leur lune de miel avec eux pour se rendre compte de la situation, mais cette vie difficile n’avait pas convenu à mon père. A quoi aurait ressemblé ma vie s’ils avaient décidé de rester là-bas ? Je suis content qu’ils aient choisi Melbourne !
Une vision plus large Nous sommes donc des ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu adressait par nous son appel.
2 Corinthiens 5.20 21
En toute honnêteté, je n’ai jamais pensé suivre le chemin des Schlatter : à mes yeux, c’étaient des gens particuliers qui parvenaient à vivre et à s’épanouir dans des conditions extrêmes. Néanmoins, ils m’ont incité à faire mon possible pour secourir les pauvres de ce monde. Ils ont projeté leurs diapositives un dimanche matin à l’église. Nous avons vu des enfants nus manger ce qui ressemblait à des racines et à des insectes. Nous avons prié pour eux et vidé nos tirelires pour leur acheter de quoi manger et se vêtir. J’admirais la consécration de Victor et Elsie dans leur service d’ambassadeurs de Dieu. Vers 10 ou 11 ans, j’ai entendu l’histoire dramatique d’un missionnaire dont l’avion s’est écrasé dans une région reculée de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il a été fait prisonnier mais a réussi à s’échapper. Dans une interview, il explique qu’il n’aurait jamais réussi à s’en sortir vivant si Dieu n’avait pas rendu tous ses ravisseurs sourds. Il a en effet réussi à s’enfuir, à voler leur avion et à prendre l’air. Le film Ee-Taow raconte ses aventures. Puis j’ai lu Le citoyen du ciel 1, l’histoire de l’évangéliste chinois frère Yun, un responsable de l’Eglise clandestine. Les périodes d’emprisonnement et de torture que les autorités gouvernementales lui ont fait subir trouvaient un écho en moi, mes parents et grands-parents ayant dû fuir la Serbie à cause de la persécution exercée contre les chrétiens. Dans son livre, Yun explique que Dieu est toujours intervenu pour le protéger dans les pires moments. Au cours de son emprisonnement, il a échappé à la mort à plusieurs reprises. Les autorités avaient décidé de le pendre, mais,
1 Voir Haavald Slaatten, Le citoyen du ciel, Ed. Philadelphie, 2005 (2). (N.d.E.)
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le moment venu, le bourreau déclarait être trop fatigué ou curieusement paralysé. Il a finalement déclaré à Yun qu’il veillerait à ce qu’il ne soit pas tué en prison. Frère Yun raconte aussi comment il s’est échappé d’une prison de haute sécurité en écoutant la voix du Saint- Esprit qui l’invitait à marcher vers la porte. Il a obéi et est sorti sans être inquiété par les gardiens ; c’était comme s’il était devenu invisible. Plusieurs ont prétendu que son histoire n’était pas plausible. Cependant, le gouvernement chinois a reconnu que son évasion était « un incident embarrassant ». A la même époque, j’ai également lu le témoignage d’un autre chrétien courageux : Nicky Cruz, l’ancien chef de gang de New York. Dans le livre Du ghetto à la vie1, il témoigne de la transformation que Christ a opérée dans sa vie : enfant des rues très mal dans sa peau, il est devenu missionnaire auprès des jeunes. Le film La Croix et le Poignard, sorti en 1970, raconte sa vie. Plus de cinquante millions de personnes de 150 pays l’ont vu. A l’instar de frère Yun, Nicky Cruz a traversé bien des difficultés, mais Dieu semblait intervenir chaque fois qu’il était menacé. Un jour, on a pointé un pistolet sur sa tête ; quand le tireur a appuyé sur la gâchette, le coup n’est pas parti. De tels livres, ainsi que les histoires des Schlatter, m’ont donné le courage de quitter la sécurité de ma famille et de la maison. A 19 ans, j’ai entrepris mon premier voyage dans le but de donner une conférence chrétienne en Afrique du Sud. Par eux, j’ai appris qu’il n’y a pas d’endroit plus sûr que celui où Dieu nous conduit. 1 Nicky Cruz & Jamie Buckingham, Du ghetto à la vie, Vida, 2015.
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Quand nous sommes jeunes, nous ne pouvons en général pas voir ni même comprendre ce que Dieu a prévu pour notre vie. Maintenant que j’ai 35 ans et que je regarde en arrière, après avoir parcouru des milliers de kilomètres pour parler à des millions de personnes, je peux discerner les influences et expériences qui m’ont conduit sur son chemin. Je souris en repensant à ma perplexité lorsque mon oncle Sam tapotait sur ma tête en disant : « Nicky, un jour, tu serreras la main de présidents. » Impossible de m’imaginer un tel avenir ! Pourtant… Dieu doit avoir murmuré à l’oreille de mon oncle, parce que j’ai rencontré plus d’une douzaine de présidents et de chefs d’Etat au fil des ans. Pour des raisons évidentes, je ne leur ai pas encore effectivement serré la main, mais avec la plupart d’entre eux, il y a eu une belle accolade !
Stimulateurs et guides Parmi les personnes qui m’ont influencé alors que j’étais adolescent, je peux citer le concierge de mon école, monsieur Arnold. Pour une raison que j’ignore, tout le monde l’appelait par son prénom. Je n’ai jamais connu son nom de famille, mais il était un soutien pour tous les élèves. Il m’a encouragé à parler ouvertement de ma foi et des difficultés liées à mon handicap, tout d’abord au groupe de jeunes chrétiens dont il était responsable, puis à d’autres étudiants et groupes de la région. Je ne me prenais pas le moins du monde pour un évangéliste. Je cherchais à abattre les barrières entre les gens. 24
Je racontais comment je n’avais pas eu d’espoir jusqu’à ce que je laisse Dieu m’aider. Au fil du temps, j’ai pris conscience que mes histoires encourageaient mes auditeurs, en particulier quand j’expliquais avoir fini par comprendre que je n’étais pas une erreur de Dieu et que nous étions tous des créatures merveilleuses et parfaites à ses yeux. J’ai entendu mon premier conférencier professionnel, Reggie Dabs, dans mon lycée. Il a imposé le silence à près de mille quatre cents élèves agités et les a motivés en relatant simplement son histoire. C’était un véritable message d’espérance : « Vous ne pouvez pas changer votre passé, mais vous pouvez changer votre avenir. » Reggie m’a montré qu’il était possible de faire de l’activité d’orateur un métier. En raison des périodes où l’absence de membres m’avait amené à me sentir différent des autres, je veillais à assurer à tous qu’ils étaient beaux et aimés de Dieu. Je jugeais que c’était important et qu’ils devaient l’entendre. Nous sommes tous de merveilleuses créatures de Dieu. Dès le début de ma carrière de conférencier, j’ai mis l’accent sur les notions d’inspiration et de motivation. Je savais que beaucoup ne voulaient pas entendre un message basé sur mes croyances. Cependant, lorsqu’ils m’entendaient parler de la vie, de l’amour et de l’espérance, et de la foi en termes généraux, ils se sentaient libres de poser des questions à ce sujet. Je ne me considérais toutefois pas comme un modèle pour les chrétiens ou les personnes en recherche. Mon père ne m’imaginait pas non plus dans un tel rôle. Il continuait à m’encourager à obtenir un diplôme dans le 25
domaine de la comptabilité et du commerce. J’ai suivi son conseil. Mieux valait avoir un plan B, pour le cas où l’activité d’orateur ne donnerait rien.
Un chemin à trouver Dieu est à nouveau intervenu avec douceur et m’a donné un petit coup de pouce dans la direction qu’il avait choisie pour moi. On m’a demandé d’enseigner l’éducation religieuse dans mon ancien lycée pendant mon temps libre. De récents diplômés étaient ainsi sollicités pour quatre leçons par semaine. Je me suis retrouvé face à des ados, à parler de ma foi et à les encourager à vivre leurs convictions. Avec le recul, je me rends compte que cette possibilité de parler de Dieu et de la Bible m’a préparé à recruter des disciples pour Christ. Je n’ai jamais trop parlé de ces débuts, dans mes livres, parce que le fait que j’étais invité à m’exprimer dans d’autres communautés a suscité des réactions, dans mon église. A cette époque, on y était un peu isolationniste, peut-être par peur de perdre des membres, s’ils visitaient d’autres assemblées. Même mes parents et ma famille élargie me disaient de ne pas accepter de telles invitations. Je comprenais l’arrière-plan de telles réactions. Néan moins, d’après moi, tous les chrétiens devaient se faire bon accueil, mettre de côté leurs différences doctrinales et se centrer sur leur amour commun pour le Seigneur. Ma mission consistait à donner mon témoignage pour encourager chacun à placer sa confiance en Dieu. Un ami, Jamie Pentsa, m’a conseillé d’accepter les invitations 26
de toute la région, et il s’est porté volontaire pour m’y conduire dans sa Volvo. Au début, je m’adressais surtout aux groupes de jeunes. Je leur parlais des enseignements qui m’avaient touché dans l’Ecriture. Ces exposés sont devenus si populaires que j’ai rédigé une lettre de nouvelles mensuelle que j’envoyais aux intéressés par courriel. J’ai aussi créé mon propre site Internet afin que tous puissent accéder à mes écrits et me contacter pour m’inviter. Très vite, j’ai reçu plus de 70 invitations par semaine de la part de clubs bibliques, groupes de jeunes et églises de toute la région. Ce vif intérêt m’a donné l’idée d’enregistrer mon témoignage avec une équipe vidéo. J’ai envoyé les premiers DVD Life Without Limbs à tous ceux qui les demandaient sur mon site. Ces vidéos ont été visionnées jusqu’en Afrique du Sud par John Pingo. Il m’a contacté et a proposé d’organiser une tournée dans son pays. Ce voyage, qui n’enchantait pas mes parents, a marqué le début de mon ministère international. Jusqu’à ce jour, j’ai visité plus de 60 pays dans le monde. A mesure que les occasions se présentaient, Dieu a conduit des amis, des cousins, des oncles et même mon frère à me servir de chauffeurs et d’aides-soignants. Ils m’ont aidé pour que je puisse encourager les jeunes et moins jeunes, et même voir certains accepter le salut.
Une évolution voulue par Dieu Ma carrière de conférencier et de « motivateur » chrétien représente une bénédiction inattendue, et elle 27
faisait sans aucun doute partie du plan de Dieu pour moi. Ma passion se renforçait à chaque engagement. Après une enfance où je n’avais aucun espoir quant à l’avenir, j’étais excité par les échos enthousiastes que je recevais, suite à mes discours et vidéos. Pour quelqu’un qui n’avait pas d’espoir auparavant, rien n’est plus gratifiant que de procurer de l’espoir aux autres. Parler de mes réflexions par rapport à l’Evangile de Christ avec des personnes de tout âge a donné un sens à mon existence. J’ai senti que je pouvais être utile, ce qui était très important pour moi. Je me suis également senti plus proche de Dieu, en voyant des gens répondre aux appels et lui confier leur vie. J’ai aussi été témoin de la puissance de l’Evangile. Pour moi, les histoires permettent de faire passer 80% du message. Les récits et témoignages de la Bible apportent de nombreux encouragements ; ils stimulent la foi et prouvent la fidélité de Dieu. On grandit dans la foi en lisant la Parole. A l’âge de 12 ans environ, alors que j’émergeais d’une sombre période de dépression, j’ai eu envie d’en apprendre le plus possible sur Dieu. J’ai donc commencé à copier la Bible sur mon ordinateur en me servant de mon petit pied. Lorsque je suis arrivé au milieu du livre de la Genèse, ma mère est entrée dans la chambre. – Qu’est-ce que tu fais ? m’a-t‑elle demandé en m’entendant tambouriner sur mon clavier. – J’écris la Bible. – Nicky, elle a déjà été écrite ! Elle avait raison. Comme je ne tapais que 18 mots par minute à cet âge, j’ai pris conscience que je m’étais lancé 28
dans une tâche trop grande pour moi. J’ai perdu cet élan, mais mon amour pour la Parole de Dieu n’a jamais diminué. Chaque fois que je lis la Bible, j’apprends quelque chose de nouveau, de plus profond, qui est porteur d’une plus grande signification. Mon adoration pour Dieu et mon amour personnel pour Jésus grandissent à chaque nouvelle lecture.
Une foi à transmettre Un des rôles du chrétien consiste à communiquer ce que Dieu représente pour lui de façon pertinente pour les autres. C’est ainsi que la foi prend vie. Quand j’ai commencé à donner mon témoignage à de plus en plus de personnes, la pensée qui prévalait parmi les protestants, à ce que j’en comprenais, était qu’il suffisait de dire aux étrangers : « Nous vous aimons » et de se montrer généreux pour que les gens viennent dans leurs églises. Cela devait les convaincre que les disciples de Christ sont bons et gentils. L’idée était de semer des graines de foi par l’exemple, afin d’attirer les non-croyants et de leur donner envie d’en savoir davantage. Le problème, avec ce modèle, c’est qu’il existe bien d’autres personnes bonnes et gentilles dans le monde, y compris parmi les hindous et les musulmans. Les disciples de Jésus doivent non seulement être bons et gentils, mais aussi transmettre un message puissant. Quand j’ai annoncé à mon père que j’écrivais ce livre, il a dit : « Les gens pensent qu’il est compliqué d’annoncer l’Evangile, mais ce n’est pas vrai. Nous devrions être prêts 29
à parler de notre foi en tout temps, et cela se résume à nous asseoir en face de quelqu’un et à être simplement sincères. Leur dire ce que Jésus signifie pour nous. Leur dire comment notre vie a changé après notre rencontre avec lui. Notre manière de vivre témoigne de ce que nous croyons. » La Bible dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. »1 Pour pouvoir inciter les autres à devenir chrétiens, il faut aller vers eux et les amener à réfléchir à l’importance de Dieu dans leur vie, mais il faut aussi faire preuve de sagesse et prier en vue de bien communiquer. Nous devons adapter notre approche à chaque individu, puisque nous avons tous des personnalités et des expériences différentes. C’est ce que dit 1 Pierre 3.15-16 : « Respectez dans votre cœur la sainteté de Dieu le Seigneur. Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous, devant tous ceux qui vous en demandent raison, mais faites-le avec douceur et respect. »
Christianisme en balade Mes progrès dans la capacité de servir de mains et de pieds pour Jésus se sont faits tout naturellement lors de balades… avec un chien ! Vers 17 ans, je sortais notre chien avec mon fauteuil roulant et bavardais avec presque tous ceux que je croisais. Je ne sais pas si c’était à cause de Seth (un croisement entre un terrier Jack Russel et un King Charles) ou de moi,
1 Dans Matthieu 7.16. (N.d.E.)
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mais il semblait toujours y avoir des quantités de personnes enclines à discuter. Nous parlions d’abord du chien. Puis, s’ils ne me connaissaient pas encore, ils me demandaient souvent comment j’avais perdu mes membres. Mon histoire les intriguait ou les touchait. Ces conversations amenaient parfois à des discussions sur la foi. Ils se demandaient comment je pouvais rester si positif. Je leur expliquais que je croyais en Dieu. qui m’avait créé dans un but, et que je lui faisais confiance. Je proposais la prière aux plus ouverts. Je ne sais pas s’ils étaient émus en raison de ma foi ou d’autre chose, mais j’en ai vu plusieurs verser une larme alors que je leur parlais de l’importance de Dieu dans ma vie et de ma reconnaissance pour ses bénédictions. Me balader et parler de mon chien et de ma foi est devenu une réelle passion. En sortant de la maison avec Seth, j’étais impatient de voir qui je croiserais. J’ai fini par raconter mon histoire et faire part de mes convictions partout où j’allais. Dans mes souvenirs, personne ne m’a jamais rejeté. Peut-être certains ont-ils fait un détour pour m’éviter. J’essayais de ne pas exercer de pression. Je demandais à mes interlocuteurs comment ils allaient et, après quelques minutes de conversation, je disais : « Y a-t‑il un sujet pour lequel vous aimeriez que je prie ? » La plupart des gens appréciaient l’offre. Qui n’a pas un sujet de prière pour lui ou pour un bien-aimé ? C’est comme recevoir un cadeau surprise de la part d’un étranger, et c’est bien mieux que de gagner à la loterie, parce que la récompense de la prière est éternelle ! 31
L’appel à s’avancer J’ai donné mon premier discours d’importance à l’église Logan Uniting à Springwood, dans le Queensland. Jim Haak, le pasteur des jeunes qui était aussi aumônier au lycée, m’avait entendu parler lors d’un autre événement et m’avait invité à assister à leur dixième conférence annuelle. Il ne m’avait pas demandé de prendre la parole mais simplement d’être présent. J’avais donc invité quelques amis et mes cousins. La dixième année d’école en Australie correspond à celle où les ados décident de poursuivre leurs études ou de chercher un travail. Cette conférence avait pour but de les aider à développer des compétences qui leur seraient utiles aussi bien à l’université que dans le monde du travail. La foi constituait un élément essentiel du programme, mais il y avait aussi des activités en plein air, des forums, des ateliers et des événements stimulants et sources de motivation.
SES MAINS ET SES PIEDS
Le jour où Nick est devenu un évangéliste… et a rejoint une bande de motards Par Jim Haak Ce matin-là, j’ai perçu de l’agitation et un boucan inhabituel. Il y avait tout un attroupement de garçons, dont certains d’arrière-plan difficile. Croyant à une bagarre, je me suis faufilé jusqu’au cœur de la bataille pour y mettre un terme. En réalité, au centre, il n’y avait que Nick ! 32
Les jeunes étaient captivés par ce jeune gars sans bras ni jambes qui jouait au handball de façon unique. Il faisait rebondir le ballon avec sa tête ou le frappait avec son petit pied. Il était doué, et tout le monde voulait assister au spectacle. De plus, il parlait fort, avec tout le langage familier de l’Australie. Il était ferme dans sa foi sans être exagérément pieux ou religieux. Il savait comment attirer les gens, à cette époque déjà. Nick s’est avéré être une attraction en étant simplement lui-même ce jour-là. Les jeunes le suivaient partout. Les responsables s’émerveillaient de ce qu’il attirait sans distinction filles et garçons. Ils lui confiaient leurs peurs et leurs soucis et baissaient la tête quand il priait pour eux. Il était si ouvert et vulnérable qu’ils ne craignaient pas de se confier à lui. Il leur suffisait de le regarder pour savoir qu’il avait dû affronter la souffrance et le harcèlement. Ils lui faisaient confiance et le croyaient quand il leur disait : « Je t’aime. » Le dernier événement de la journée était un message suivi d’une discussion sur la scène principale. La journée avait été longue et chaude. L’orateur, un membre du club de motards God’s Squad, était censé accompagner son intervention d’une présentation PowerPoint, mais impossible de faire fonctionner le programme. Les jeunes commençaient à s’agiter. Il m’a regardé et a dit : « J’ai un problème. Peux-tu divertir le public en attendant ? » Je me suis tourné vers les responsables de jeunesse expérimentés à mes côtés et j’ai demandé : « L’un de vous a-t‑il un gag à leur raconter ? » C’est alors que Nick s’est avancé et a proposé : « Je vais leur parler ! » 33
– Que vas-tu leur dire ? – Ne vous inquiétez pas. Je vais simplement m’adresser à eux. Pensant que l’orateur trouverait rapidement une solution, j’ai autorisé Nick à dire quelques mots. Premier problème : comment lui faire tenir un micro ? Devant notre embarras, il s’est exclamé : « Ne vous en faites pas. Je gère. » Les jeunes étaient de plus en plus agités, et le temps mort devait être rempli. J’avais un peu pitié de mettre ce pauvre gars sur le devant de la scène. Je n’aurais pas dû m’en faire. Il lui a suffi de quelques mots pour obtenir le silence de l’assistance. Il les a tous captivés en parlant des défis qu’il devait relever en étant privé de membres et très différent de tout le monde. Il leur a dit qu’il puisait ses forces dans sa foi et que l’amour de Dieu pouvait tous les aider. Mais il n’a exercé aucune pression sur eux. A bien des égards, c’était un discours de motivation classique. La différence, c’est que Nick raconte ses histoires avec tellement de passion, d’humour et de conviction que le message semble nouveau et plus stimulant. Quand il encourage ses auditeurs en leur affirmant qu’ils peuvent tout faire avec un peu de confiance, il confère une signification plus profonde au propos. Les jeunes en proie à des luttes se sentaient compris. Les exclus savaient qu’il avait aussi été confronté au harcèlement et aux moqueries. Les petits caïds admiraient son courage et sa franchise. Tout le monde voulait être son ami. Il les a tous encouragés à se traiter mutuellement avec respect. Nick ne cherche pas à simplement divertir le public. Il aborde des sujets délicats, correspondant à la réalité de l’existence, non seulement en rapport avec la foi mais aussi 34
avec les défis de la vie. Il évoque sa prise de conscience que, même si son handicap est un fardeau, il peut aussi être un cadeau. C’est le message même de l’Evangile : « Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle. »1 Dans son humilité, Nick connaît le royaume de Dieu et est heureux de pouvoir contribuer à le propager. Le Seigneur utilise les gens ordinaires, simples, brisés ou blessés. Il les utilise pour transformer et racheter. Franchement, nous étions tous épatés, ce jour-là. Même l’orateur principal, le motard, a capitulé, en dépit de son PowerPoint qui fonctionnait enfin. Il n’a pas voulu succéder à Nick sur la scène. « Laisse, laisse ! Il s’en sort très bien », a-t‑il murmuré à mon oreille alors que celui-ci concluait. Même si Nick avait fait un sacré bon boulot en nous dépannant au pied levé, j’ai été un peu sceptique quand je l’ai entendu lancer son invitation : il a appelé ceux qui avaient besoin d’un peu d’amour à s’avancer et à le serrer dans leurs bras. Mes collègues et moi avons pouffé de rire, persuadés qu’aucun adolescent ne voudrait serrer quelqu’un dans ses bras en public. En Australie, on se montre plutôt réservé et froid. Les Australiens ne montrent pas facilement leurs émotions. Du moins, c’est ce que nous pensions. Nous nous sommes sentis vraiment ridicules d’avoir douté de la capacité de Nick de toucher l’auditoire. Les jeunes se sont levés dans le calme et ont formé une longue queue devant la scène, ce qui était un miracle en soi. Plusieurs d’entre eux avaient les larmes aux yeux après l’avoir embrassé. Nous, les responsables de jeunesse 1 Dans Matthieu 5.3. (N.d.E.)
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expérimentés, regardions tout cela bouche bée. Nous n’avions jamais rien vu de tel ! Nick était si doué : il fallait absolument que je l’invite au forum de l’année suivante. Avant que je ne parvienne jusqu’à lui pour le lui proposer, il avait pris la direction du parking sur son fauteuil roulant, entouré de ses nouveaux amis. Tout à coup, un gars est arrivé sur sa Harley-Davidson. Un autre motard a soulevé Nick pour l’installer sur l’engin, et ils sont passés à toute vitesse devant moi. Lui, il criait de joie. Tels ont été les débuts du bientôt célèbre Nick Vujicic ! Cela a été une véritable journée de folie ! Les motards chrétiens du club appelé The God’s Squad tenaient même un stand. Dans leurs blousons de cuir, avec leurs motos très bruyantes, ils avaient un aspect quelque peu effrayant. Ces soldats de Christ se considéraient comme des adeptes d’une contre-culture. A ce bruit s’ajoutaient les discussions animées et les cris de tous les adolescents super-excités. Etonnant donc, qu’au milieu de toute cette agitation, je sois devenu une sorte de curiosité. Mais Jim a raconté cela mieux que moi.
Un public à trouver Cette conférence a eu un gros impact sur moi. Tout s’est mis en place naturellement : les ados, les motards, les responsables, tous se sont montrés si réceptifs et accueillants. J’en étais bouleversé. Le comble de l’émotion a 36
été atteint quand j’ai vu une fille lever la main pour attirer mon attention, en larmes : – Puis-je venir vous serrer dans mes bras ? a-t‑elle crié. – Bien sûr, viens. – Personne ne m’a jamais dit qu’il m’aimait. Personne ne m’a jamais dit que je suis belle telle que je suis, m’at‑elle murmuré à l’oreille en me serrant très fort. Ouah ! C’est alors que j’ai compris que j’étais né pour transmettre un message d’espérance. Plus tard, cette année-là, Jim m’a demandé de parler au groupe de jeunes de son église. Plusieurs ont pleuré en apprenant comment Jésus avait changé ma vie. J’ai invité les auditeurs à lui adresser en silence une prière. Après le message, j’ai encore parlé avec beaucoup de monde. Une fille est venue me dire : « Je viens de donner ma vie à Jésus, et je sais que je ne serai jamais plus la même. » Mon monde s’est arrêté instantanément : il est passé du noir et blanc à la couleur. C’était la première fois que quelqu’un me disait de vive voix que je l’avais aidé à accepter Jésus comme son Sauveur. J’étais sans voix. C’était presque enivrant. C’était comme l’odeur du pommier en fleurs, et j’en voulais encore plus. Je savais que ce n’était ni grâce à moi ni grâce à mes paroles ; c’était Dieu qui agissait à travers moi. Autre bénédiction : depuis ce jour, Jim Haak est devenu un mentor pour moi. Quel cadeau ! A cette époque-là, je doutais de pouvoir subvenir à mes besoins en tant que conférencier, sans parler de jouer un rôle de modèle pour les chrétiens. Je lui ai dit que je voulais devenir un homme d’affaires prospère et gagner beaucoup d’argent pour 37
vivre, parce que je ne voulais pas être une charge pour ma famille ma vie durant. Jim m’a tranquillement répondu que je pouvais être un meilleur orateur professionnel encore. Il s’est montré très gentil envers moi. Il a été le premier, je pense, à me dire que les obstacles de la vie pouvaient servir de tremplins plutôt que d’entraves. Ses collègues et lui m’ont ensuite invité à parler à chaque événement organisé dans la région. Ils me conseillaient et m’aidaient à peaufiner mon message. Encore un peu floue, ma vision pour l’avenir commençait toutefois à se préciser. C’est à cette époque que l’on m’a présenté pour la première fois à un groupe de jeunes comme l’évangéliste Nick Vujicic. Je n’avais pas demandé à être introduit ainsi, et cela m’a quelque peu déstabilisé. Un évangéliste ? Moi ? J’ai alors clairement ressenti, dans mon cœur, la passion de faire savoir au monde que Jésus veut vivre en chacun de nous. L’étape suivante était donc logique : Pourquoi ne pas essayer ? Dieu a ouvert la porte, et son enfant sans bras ni jambes a franchi le seuil.
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Dans ce livre rapportant des histoires inédites, il raconte comment lui-même a appris à parler de Christ et nous propose des moyens novateurs pour aider les autres à avancer sur le chemin de la foi, dans un monde qui a besoin de l’amour et de la grâce de Dieu. Voulez-vous « être Jésus » dans la vie des autres ? Voulez- vous jouer un rôle inspirateur dans la société ? Même si vous vous sentez parfaitement imparfait(e), c’est le moment parfait pour vous lancer ! NICK VUJICIC est un orateur d’envergure internationale et un auteur apprécié de beaucoup. Il est aussi à la tête de l’organisation à but non lucratif Life Without Limbs, qui a pour objectif de faire connaître l’Evangile de Jésus-Christ et de soulager la souffrance dans le monde. Né en Australie, il vit aujourd’hui en Californie du sud avec son épouse Kanae et leurs enfants. CHF 18.90 / 16.90 € ISBN 978-2-88913-039-9
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NICK VUJICIC
Il lui a fallu surmonter de nombreuses difficultés, dont un handicap physique évident, mais Nick est devenu un messager d’espoir pour des millions de personnes tout autour du globe. Les hésitations qui peuvent nous assaillir, au moment de parler de nos convictions chrétiennes, la peur de devoir répondre à des questions difficiles, il comprend.
SES MAINS ET SES PIEDS
SI UN HOMME NÉ SANS BRAS NI JAMBES PEUT ÊTRE LES MAINS ET LES PIEDS DE JÉSUS, POURQUOI PAS VOUS?
Par l’auteur de La vie au-delà de toute limite
NICK VUJICIC
SES MAINS ET SES PIEDS Un a m o u r i n c a r n é