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Remerciements

a beau avoir élargi sa conception, passant d’une approche « biomécanique » de l’être – c’est-à-dire considérant celui-ci comme un ensemble d’organes dont il faudrait rétablir le bon fonctionnement – à une approche plus « bio-psycho-sociale » – visant à y intégrer ses dimensions sociale et psychologique–, elle ne répond pas encore aux besoins les plus profonds de l’être humain quant à sa recherche de santé.

Ce constat n’est certainement pas sans rapport avec le développement continu des médecines dites « alternatives et complémentaires », ainsi que de la dimension spirituelle dans les soins. Avec l’introduction de moyens recourant à différentes formes de méditation, prière, forces surnaturelles ou invisibles, le champ thérapeutique s’est élargi. Au sein de la médecine académique, cette ouverture reste cependant encore marginale. La dimension spirituelle n’intervient en effet que comme un paramètre parmi d’autres, susceptible d’influencer la maladie ou la santé de l’être humain, chacun étant libre d’ajouter cet ingrédient ou non.

Les thérapies dites alternatives et complémentaires, bien que se voulant plus holistiques1 et intégratives par rapport la nature, connaissent aussi des limites, et pas des moindres, ne serait-ce que quant à leur efficacité. De plus, elles ne sont parfois pas sans risques sévères en matière d’effets indésirables, notamment sur le plan spirituel. Cet aspect dépassant le cadre du présent livre, je laisse les lecteurs qui souhaiteraient l’approfondir consulter par exemple le livre édité par les CASS2 sous le titre Quelles thérapies pour quelle santé ?3 .

1 Le terme « holistique » exprimant la notion d’entier, complet ; il se réfère ici à des thérapies qui proposent de soigner l’être humain de façon plus globale et complète. 2 Chrétiens au Service de la Santé de Suisse romande. 3 Livre en cours de réédition ; cf. https://cass-cdg.ch/

Quoi qu’il en soit, aucune de ces conceptions, académique ou non, ne donne entière satisfaction au médecin que je suis1, ni bien souvent aux patients que je soigne.

J’ai donc voulu approfondir ce qu’était la santé. Ce questionnement m’a amené à étudier diverses conceptions de celle-ci, en essayant d’en trouver une qui soit cohérente avec l’expérience humaine de la maladie et de la guérison, qui donne sens à notre vécu humain, quel qu’il soit.

Or, l’une de ces conceptions a non seulement satisfait mes exigences, mais m’a encore emmené sur un terrain nouveau, passionnant et porteur de défis. Je crois que cette conception de la santé est de nature à assainir notre système de santé, notre société, et notre économie. Elle est aussi de nature à renouveler l’Eglise chrétienne2, elle qui est appelée à s’en faire le porte-parole, puisqu’il s’agit de la conception biblique.

En découvrant cette conception de la santé, j’ai constaté qu’au cours des siècles, l’Eglise chrétienne, dont je me considère membre, avait perdu une part importante du cœur et de l’héritage qui en découle, tant pour elle-même que pour la société dont elle est partie prenante. Bien que montrant un désir de revenir à une santé plus globale et entière telle que donnée par Dieu, elle tend à le faire en ajoutant des aspects religieux et/ou « spirituels » (comme la prière, la guérison miraculeuse, une notion de salut) à une conception humaine de la santé telle que définie par l’OMS3. Elle mélange ainsi deux références différentes,

1 L’auteur exerce en Suisse romande. (N.d.E.) 2 Par Eglise chrétienne, j’entends l’ensemble des personnes confessant

Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, indépendamment du nom de leur communauté ecclésiastique. 3 OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

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