L'histoire de Nico (SCR2007)

L’histoire de Nico © Claude Dubé, 2013 Publié par Scripsi, avec la participation des Éditions Saphir Tous droits réservés.

Distribution: La Maison de la Bible Case postale 151, 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse E-mail: info@bible.ch. Internet: http://www.maisonbible.net Conception de la couverture: Lise Vaillancourt Mise en page: Lise Vaillancourt Révision: Gisèle Boutin, Candy Ourlin Les références bibliques — textes et citations — sont tirées de la Bible Louis Segond (1975), Société Biblique de Genève.

ISBN édition imprimée 978-2-8260-2007-3 ISBN format epub 978-2-8260-0175-1 ISBN format pdf 978-2-8260-9675-7 Il est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans la permission écrite de l’éditeur, sauf pour de brèves citations dans des travaux de recherche académique, ouvrages ou revues, avec la mention. Toute reproduction de cette publication, par n’importe quel procédé, sera considérée comme une violation des droits d’auteur.

Dans cet ouvrage, le masculin est utilisé comme représentant les deux sexes, sans discrimination à l’égard des femmes, dans le but d’alléger le texte.

Table des matières Avant-propos

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PREMIÈRE PARTIE .......................................................................................... 13 L’arrivée sur les lieux : la ville de Genève ................................................. 15 Comment l’histoire de Nico m’a-t-elle été racontée ? .......................... 19 DEUXIÈME PARTIE ......................................................................................... 25 Le jardin : du drame à la promesse ............................................................. 27 L’arbre de la vie .................................................................................................... 29 L’arbre de la vie : expression vivante d’une promesse........................ 32 L’arbre de la connaissance du bien et du mal ......................................... 35 Le péché : mythe ou réalité aujourd’hui ? ................................................. 39 Les effets de la transgression......................................................................... 44 Le jardin : la promesse après le drame ...................................................... 49 Comment devient-on un enfant de Dieu ? ................................................ 55 TROISIÈME PARTIE ....................................................................................... 59 Le christianisme : de ses débuts jusqu’à la Réforme ........................... 61 La période de la Réforme ................................................................................. 65 Le christianisme : de la Réforme à aujourd’hui ...................................... 71 Le christianisme d’inspiration biblique : l’est-il ou ne l’est-il pas ? ....... 73 La résurrection : clé de voûte du christianisme ...................................... 80 L’Église : le lieu d’enseignement et d’enracinement ............................ 87 QUATRIÈME PARTIE ...................................................................................... 91 L’histoire de Nico révélée dans l’Évangile de Jean ................................ 93 Les principaux obstacles à l’acceptation du salut............................... 118 Comment conclure l’histoire de Nico ? ..................................................... 132 Le dernier entretien ......................................................................................... 140

Avant-propos J’ai commencé la rédaction de ce livre dans les jours qui ont suivi l’annonce, par un médecin spécialiste en oncologie, de la présence d’une tumeur maligne au niveau sous-cutané dans la région du cou. Ce diagnostic est venu s’ajouter à mes efforts pour la lutte contre un premier cancer à la gorge trois ans plus tôt. Tout fut à nouveau remis en question.

Cette fois, la situation était grave, et mon cas, très sérieux.

Ne pouvant recevoir de traitements de radiothérapie ni subir une intervention chirurgicale, il ne me restait que le recours à la chimiothérapie palliative avec l’espoir qu’elle ralentisse la progression de la maladie.

La lecture que je faisais des évènements m’amenait à réaliser qu’à moyenne échéance, je me dirigeais inévitablement vers la mort. Il me fallait donc, entre les fréquents séjours à l’hôpital, compléter l’écriture de L’histoire de Nico. Bien que le travail de réflexion ait fleuri en moi, il me restait à regrouper mes idées et à les structurer pour la rédaction de cet ouvrage. Je désirais offrir aux lecteurs un récit à saveur relationnelle contenant les meilleurs accents pédagogiques.

Je souhaite que ce livre accomplisse une œuvre d’édification et d’enrichissement fondée sur la personne de Jésus. Je suis habité d’un ardent désir de communiquer l’urgence de se tourner vers le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois.

Après avoir fait une sérieuse réflexion sur le sujet, j’ai cherché à expliquer, d’une façon spéciale et la plus complète possible, cette parole de Jésus à Nicodème : « Il faut que vous naissiez de nouveau 1. » Je ne voulais surtout pas le faire à la manière 1

Jean 3.7

8 - l’histoire de nico des enseignements classiques et traditionnels ; je voulais plutôt me tenir le plus près possible du discours de Jésus sur le sujet. Bien d’autres avant moi ont écrit à propos de la nécessité d’une nouvelle naissance en utilisant des méthodes didactiques qui ont pour seul objectif d’accroître la connaissance. Ceci est bien en soi, mais toucher l’intelligence est une chose ; atteindre le cœur et l’esprit en est une autre.

Il me fallait donc sortir, avec le plus de justesse possible, le sujet de son contexte religieux pour le centrer sur les paroles de Jésus lorsqu’il s’adresse à l’homme d’aujourd’hui.

Pour y parvenir, j’ai opté pour la vraisemblance en faisant un retour dans le passé et en plaçant la trame du récit autour de mes discussions avec mon petit-fils dans un futur pas trop éloigné.

La simple pensée de me séparer de Françoise, mon trésor et ma fidèle compagne, de ne pas vieillir ensemble et en santé, de ne pas rester près de mes enfants pour les voir évoluer dans leurs activités et de ne pas voir grandir mes petits-enfants me place devant de nouvelles réalités. Je me refuse de la reconnaître et de l’accepter, parce que, simplement, comme pour tous les êtres humains, c’est la séparation d’avec la vie et d’avec les êtres chers qui fait mal. Cela est intolérable et inacceptable.

Je ne fais pas exception. Moi aussi, je me retrouve devant la perspective incompréhensible qui hante l’homme : le déni de la mort. Mais quelle est la perspective de Dieu ?

C’est cette question que je veux aborder dans L’histoire de Nico. Tout le récit biblique sur lequel est basé ce livre que

avant-propos - 9 je suis en train d’écrire se tient sur une assise d’un mot de trois lettres : foi. Celui qui détient la clé pour en expliquer le sens de manière objective et dans un esprit de justice, c’est Jésus. Essentiellement, ce qu’il a fait dans son entretien avec Nicodème, ce théologien de Jérusalem, a été d’utiliser le principe de justice, qui, tant de fois, s’est trouvé à la base de ses discours adressés à la foule et au centre des enseignements qu’il donnait à ses disciples.

Enseigner les Écritures, c’est dire ce qui est juste ; instruire, c’est dire ce qui doit demeurer juste. Si l’on veut convaincre, il est nécessaire de dire que tel enseignement n’est pas juste, alors que si l’on veut corriger un enseignement erroné, il faut dire ce qui doit être changé pour que cela devienne juste. Ce principe de justice apparaît comme le plus oublié dans les débats et l’énoncé des opinions. La lecture de la deuxième lettre que Paul adressa à Timothée me le fait bien comprendre : « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre 2. » Dans la discussion avec Nicodème, Jésus ne donne pas son opinion et ne parle pas de manière optionnelle. Il dit la vérité. La nouvelle naissance spirituelle n’est pas une doctrine affirmée au fil du temps, elle est une vérité absolue, donnée et révélée par le Fils de Dieu lui-même.

2

2 Timothée 3.16-17

10 - l’histoire de nico Lorsque Jésus parle à Nicodème dans le chapitre trois de l’Évangile de Jean, il utilise l’approche du dialogue — la parole l’un avec l’autre —, et non le débat avec ses limites et ses filtres. Il est aussi remarquable d’observer, à la lecture des vingt et un chapitres de l’Évangile de ce disciple bien-aimé, comment Jésus place, de façon appropriée, le je et le tu dans la conversation avec son interlocuteur. Cela me fascine au plus haut point. À partir du moment où, dans ma propre vie, j’ai réalisé la façon dont Jésus s’adresse à moi pour me parler directement et pour m’instruire, j’ai compris toute l’importance qu’il accorde à la relation personnelle.

En 1977, j’ai dit « Oui ! », par la foi, à son appel d’entrer en relation personnelle et vivante avec lui. Quand Jésus m’interpelle, j’écoute des deux oreilles : une fois pour me dire que c’est sa personne qui parle pour me montrer qui il est, et une autre fois, pour me dire que c’est sa personne qui me parle directement. Quand il emploie le tu, cela s’accompagne généralement d’une vérité qu’il veut me communiquer, et je dois la retenir le plus précieusement possible dans mon cœur pour la mettre en pratique.

Maintenant, quelles raisons m’ont motivé à écrire L’histoire de Nico ? Essentiellement, pour laisser un héritage autre que mes possessions matérielles à mes proches, particulièrement à ma famille. Le temps n’est plus aux regrets, mais à l’espérance, parce que l’éternité survient après la mort physique. Il faut faire

avant-propos - 11 le bon choix maintenant, car après la mort vient le jugement.

Deuxièmement, parce que l’avènement du Seigneur (Jésus venant chercher son Église) est proche, et que, soit mort ou vivant, Christ va me prendre avec lui. Ainsi, je serai toujours avec le Seigneur. Telle est la destinée de ceux et celles qui mettent leur confiance dans la personne de Jésus et qui auront aimé son avènement.

Dans ce livre, le lecteur s’identifiera facilement à mon petit-fils Alexandre. Quant à moi, j’incarne le grand-père qui, de temps à autre, prend la position du narrateur aussi bien que celle du spectateur impartial. Bien entendu, je fais parler le Seigneur Jésus et lui cède entièrement la place afin que ses paroles pénètrent non seulement pour toucher ton intelligence, mais qu’elles t’atteignent jusque dans tes fibres les plus intimes.

Claude Dubé Saint-Nicolas, Québec

Première partie

première partie - 15

L’arrivée sur les lieux : la ville de Genève Par une belle journée d’été, l’avion dans lequel je suis assis fait un grand cercle vers la droite, puis vole au-dessus du lac Léman, en Suisse. Aligné en direction de la piste de l’aéroport Cointrin de Genève, il s’apprête à atterrir. Il est 10 h 40, et le ciel est sans nuages. Je peux admirer les Alpes françaises et le majestueux Mont Blanc dans toute leur splendeur. Les conditions de vol sont exceptionnelles, et une sorte de fébrilité m’envahit à la vue d’un tel paysage. Ces moments que je savoure pleinement me font oublier que je voyage depuis plus de douze heures entre Québec et cette fabuleuse ville.

Je distingue de plus en plus l’activité au sol. Encore quelques minutes, et j’atterrirai. J’irai rejoindre ma fidèle compagne Françoise avec qui je suis marié depuis plus de quatre décennies, mon petit-fils Alexandre, ma fille, mon gendre, sans oublier notre petite-fille âgée de huit ans. Depuis plus de dix ans, ma femme et moi avons l’habitude des voyages en Europe, particulièrement à Genève. Notre fille y est installée depuis plusieurs années à cause des activités professionnelles de notre gendre, qui travaille pour une organisation relevant des Nations Unies.

Françoise m’a devancé de deux semaines en raison de l’absence de notre gendre, qui est en Afrique du Sud pour son travail. Notre fille apprécie notre présence lorsque son mari est en mission à l’étranger. De plus, comme la distance nous sépare durant de longues périodes, nous avons l’habitude de séjourner chez eux au moins une fois par année. ***

16 - l’histoire de nico Cette visite est particulièrement importante, et ce pour deux bonnes raisons. La première repose sur une promesse faite à Alexandre lors de son dernier séjour à notre maison : lui raconter l’histoire de Nico. J’avais réfléchi à la question et j’étais prêt à lui dévoiler le secret à propos de ce fameux Nico. La deuxième raison qui explique ma présence à Genève est due au fait que mon état de santé a pris un virage inattendu. En rémission d’un cancer, tout allait bien, jusqu’au dévoilement des résultats d’une série d’examens révélant une récidive de la maladie. Personne n’était encore avisé de la chose. J’avais pris soin de garder le silence, même auprès de mes deux fils, dont l’un vit et travaille dans la région d’Ottawa, et l’autre, dans la ville de Québec. Je tenais absolument à profiter de tout le temps avec Alexandre, maintenant âgé de douze ans. Pour rien au monde je ne voulais manquer à ma promesse, et ce n’était surtout pas le temps d’inquiéter mes proches avec mon état de santé.

Mon médecin m’avait bien expliqué qu’il ne pouvait intervenir ni au moyen d’un traitement de radiothérapie ni par une intervention chirurgicale. Ma seule option était d’accepter de suivre un protocole palliatif afin de ralentir la progression de la tumeur. Il me fallait rester debout et m’occuper des véritables priorités. *** Tout en douceur, nous venons de toucher le sol. Le temps est splendide, et il fait une chaleur agréable et supportable de 28 degrés Celsius. Je me dirige vers la sortie, et, une fois entré dans l’aéroport, un agent des douanes me souhaite gentiment la bienvenue au pays des Helvètes. Je suis anxieux.

Voilà vingt minutes que j’attends pour récupérer mes

première partie - 17 bagages, et ils ne sont pas encore là. Pendant ce temps, je cherche, dans ce grand espace, la silhouette de ma fille.

Finalement, le carrousel se met en marche, et les voyageurs s’y agglutinent tout autour. Ma valise se pointe le nez. Je la récupère et, en me relevant, j’aperçois un jeune garçon gesticuler dans tous les sens. Casquette de travers et vêtu d’un costume de soccer aux couleurs de son club local, le voici qui se précipite à la porte, sourire jusqu’aux oreilles.

C’est l’étreinte avec son grand-père.

Après avoir chargé les bagages dans la voiture, nous rentrons à la maison pour prendre quelque nourriture, puis une douche revitalisante. Ensuite, nous allons prendre l’air au Parc des Marmousets où, depuis sa tendre enfance, je m’égaie avec Alexandre dans les jeux et les balançoires.

Le souper est un merveilleux temps de retrouvailles et un moment de grâce pour nous tous. La soirée se termine par le rituel du bain des enfants, des roulades sur le lit et la lecture d’une histoire à faire rêver.

Au moment de nous mettre au lit, j’informe Françoise de mon état de santé. Nous convenons de placer le sujet au second plan et de profiter des moments de notre séjour.

Pour l’instant, ma priorité est de remplir ma mission auprès d’Alexandre en lui partageant l’histoire de Nico. À partir de maintenant, tout ce que je vais dire et faire revêt, à mes yeux, une importance capitale.

Après m’être entretenu longuement avec Françoise, je m’endors facilement, rompu par la fatigue du voyage et désireux de refaire mes forces. Je dors presque douze heures.

Je prends le petit déjeuner seul, car Françoise, ma fille et ma

18 - l’histoire de nico petite-fille sont parties au marché, et Alexandre, à son match de soccer. Aussitôt installé sur la terrasse avec mon bol de café au lait, je me mets à réfléchir à mon emploi du temps.

Toute la famille habite dans le Versoix, du côté est de Genève, dans une coquette maison située sur une petite hauteur donnant sur le majestueux lac Léman dont la vue est tout à fait imprenable sur les Alpes françaises. C’est un endroit entouré d’arbres, sillonné de petits sentiers bordés de fleurs et d’arbustes de différentes tailles. Le périmètre de la maison forme des angles, et la terrasse apparaît comme une grande pièce vitrée servant de verrière quatre saisons. C’est un jardin magnifique. C’est par cet endroit que je vais commencer à instruire Alexandre, puisque c’est dans le jardin d’Éden que se produisit un drame qui a eu des conséquences sur toute l’humanité.

Genève m’est assez familière, l’ayant visitée à une dizaine de reprises. Quant à mon petit-fils, il y vit depuis sa naissance et la connaît à fond. Mais la connaît-il pour son rôle dans l’histoire de l’évolution du christianisme ? Ville où se côtoient de multiples cultures, elle est le siège de nombreuses organisations relevant des Nations Unies, de consulats et d’ambassades et elle regorge d’histoire. Carrefour intellectuel, commercial et religieux depuis des siècles, elle a été témoin de grands évènements qui ont changé, à bien des égards, la face du monde. Nombre de fois ai-je circulé avec Alexandre sur ses grandes artères, dans ses rues, sur la promenade près du Pont du Mont-Blanc, sur la rive gauche du Rhône, sans oublier Les Pâquis — une sorte de lagune qui avance dans le lac Léman. C’est l’endroit idéal pour admirer les cygnes et les canards en pleine ville. Pour Alexandre, Genève est son lieu de naissance et l’endroit où

première partie - 19 se trouvent son école et tous ses amis. C’est là qu’il pratique son sport favori et qu’il prend l’autobus et le tramway seul.

Il est pour moi un excellent guide. S’il est aussi éveillé à la géographie de sa ville, c’est grâce à sa mère qui l’a initié et lui a appris, dès son jeune âge, à se débrouiller et à se repérer facilement pour retrouver son chemin.

Comment l’histoire de Nico m’a-t-elle été racontée ?

L’histoire de Nico m’a été racontée par un homme venu en mission pour annoncer une Bonne Nouvelle. En 1977, nous habitions Rimouski, et je faisais carrière au sein de la fonction publique du gouvernement du Canada. C’était une époque où j’avais le mal de vivre. J’avais mal, très mal, et je vivais sous une tension constante : la peur de la mort. L’angoisse et le vide intérieur m’habitaient constamment. J’étais en quête de vérité et je me sentais perdu dans un monde confus, troublé et n’offrant que des succédanés pour obtenir la paix.

En recherche très sérieuse et sincère de réponses à mes questions, je ne trouvais nulle part satisfaction à ces interrogations : D’où est-ce que je viens ? Où est-ce que je m’en vais ? Pourquoi suis-je ici ? Je faisais partie de ces personnes qui sont angoissées par un passé chargé de culpabilité. J’étais angoissé par ce qu’il y avait au-dessus de ma tête — l’au-delà ; j’étais angoissé par ce qu’il y avait en dessous de mes pieds — la mort.

Le 12 décembre 1977, par un soir glacial, j’ai eu un entretien avec cet homme, quelqu’un qui lisait et connaissait les Saintes Écritures. Ce soir-là, j’ai compris que mes angoisses

20 - l’histoire de nico existentielles n’avaient rien à voir avec l’adhésion et la pratique d’une religion, mais qu’elles étaient causées par une rupture de relation, une séparation d’avec mon Créateur. Comme beaucoup de gens, j’étais sur mes gardes par rapport à la Bible à cause de toutes les interprétations qu’on en fait. Toutefois, ma recherche de la vérité l’a emporté. Pendant plus de quatre heures, j’ai argumenté, j’ai discuté et j’ai écouté. Plus la discussion avançait, plus mes angoisses s’estompaient ; je ressentais un feu brûlant à l’intérieur de moi.

Cet homme était un véritable serviteur du Dieu vivant.

Il répondait patiemment à mes questions sans abuser de sa supériorité par ses connaissances. Il m’instruisait et m’enseignait. J’ai vraiment été bouleversé lorsqu’il me montra le passage suivant : « Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en JésusChrist 3. » Ce qu’il m’expliqua par la suite me fit réaliser que je n’avais pas mis ma confiance à la bonne place et que j’avais été maintenu dans l’ignorance pendant trop longtemps. Pour la toute première fois de ma vie, j’entendais parler de Jésus comme d’une personne avec qui je pouvais avoir une relation personnelle et vivante. Là, je compris vers qui je devais aller, et non vers quoi. Je rentrai en moi-même, comme le Fils perdu dans le récit mentionné par Jésus et rapporté par Luc au chapitre 15 de son Évangile. Je pris conscience de mon

3

2 Timothée 3.15

première partie - 21 état de séparation d’avec Dieu. À ce moment, je ressentis le besoin d’un Sauveur pour me sortir de ma misère morale et spirituelle.

Désirant ardemment trouver le chemin de la vérité, j’étais méfiant quant au contenu de la Bible, mais en quelques phrases, cet homme généreux de son temps s’est entretenu avec moi, m’a communiqué l’essentiel, et ce suffisamment pour que j’accueille le message. Soixante-six livres formant une bibliothèque divisée en deux grandes parties — l’Ancien Testament et le Nouveau Testament — sont considérés comme les Saintes Écritures, la Parole de Dieu. Écrite par une quarantaine d’auteurs de différentes conditions et ayant vécu à différentes époques sur une période de quinze siècles, elle est la lettre de Dieu aux hommes ou, en quelque sorte, le manuel du fabricant. C’est le moyen choisi par Dieu lui-même pour faire connaître sa volonté.

Alors que nous discutions ensemble, cet homme, en quelques phrases, dissipa toute la confusion qui m’habitait à propos de l’Évangile. À cause de l’amalgame de celui-ci et de la religion, plusieurs croient que ces deux mots veulent dire la même chose. J’ai plutôt appris que l’Évangile est une rencontre et qu’il annonce le salut : « Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés 4. »

4

Actes 4.12

22 - l’histoire de nico Il faut que Dieu et l’homme se rencontrent soit en grâce, soit en jugement. Et le point de rencontre est clairement révélé dans l’Évangile. C’est ainsi qu’une conscience éclairée par la Parole de Dieu ne peut trouver le salut ailleurs que dans le parfait sacrifice du Fils de Dieu.

Toutefois, ce qui m’a le plus impressionné au cours de mon entretien avec cet homme est la révélation du retour de Jésus sur la terre. De toute mon existence, je n’avais jamais entendu une telle affirmation. Non seulement j’étais dans l’étonnement, mais j’ai cru à une fiction. L’homme en face de moi était-il en train de me raconter une fable ? Pourtant, lorsqu’il me montra les textes des Écritures, j’ai bien réalisé que la vérité m’avait échappé encore une fois. La religion professant la foi, mais issue d’un christianisme sans vie de l’Esprit m’avait maintenu dans l’ignorance. Je ne souhaite surtout pas priver mon petitfils de cette vérité.

Dans l’ensemble des Écritures, il est question de la venue de Jésus sur la terre. Le Nouveau Testament en fait mention à plus de trois cents reprises, et des chapitres entiers y sont consacrés. Les grandes religions chrétiennes du monde se réfèrent à la Bible, qui possède cette vérité. Malheureusement, elles la gardent sous silence et n’y accordent que peu d’importance. Quiconque apprend pour la première fois la vérité sur la seconde venue de Jésus peut rester perplexe. Je le sais, je faisais partie de ce nombre. Maintenant, cette révélation me remplit d’espérance, fortifie ma foi et m’encourage à persévérer, parce que je sais que mon Rédempteur est vivant et qu’il vient bientôt.

L'HISTOIRE DE NICO met en lumière un des plus mystérieux et un des plus importants épisodes de la vie de Jésus : sa rencontre avec un théologien de Jérusalem.

En toile de fond, de longues discussions à travers certains lieux de la ville de Genève, témoin de nombreux évènements qui ont marqué l'histoire de l'humanité. Le récit de l'apôtre Jean, relaté au chapitre trois de son Évangile, est le cœur de ce livre et une pièce maîtresse dans le plan de Dieu pour chaque être humain. Croire en Dieu n'est pas suffisant pour être sauvé. « Il faut que vous naissiez de nouveau », nous dit Jésus (Jean 3. 7).

L'auteur de ce livre est à la fois le narrateur et le grand-père qui instruit son petit-fils de douze ans sur la nouvelle naissance spirituelle. Le lecteur s'identifiera facilement aux questions du jeune adolescent ainsi qu'aux autres thèmes abordés, le but de ce livre étant de mieux saisir les vérités qui entourent cet aspect clé des Saintes Écritures. Il découvrira aussi qui est le véritable héros dans L'histoire de Nico. Celui qui est vivant en est le centre, parce qu'il a triomphé de la mort afin de nous donner la vie éternelle. Nous pouvons en avoir la certitude dès l'instant où nous décidons de croire. Telle est la promesse que Jésus-Christ nous fait jusqu'à ce qu'il revienne.

D

epuis sa retraite professionnelle, Claude Dubé s'est consacré à la réflexion et à l'écriture. Animé d'un sentiment d'urgence, il a désiré ardemment communiquer à ses contemporains les messages clés d'un christianisme d'inspiration biblique, lequel est encore accessible aujourd'hui. Dans ce livre, il a voulu expliquer l'importance fondamentale de la nouvelle naissance spirituelle en guise d'héritage à ses proches.

Label

d ’ a u t e u r s

Scripsi

17.00 CHF / 13.00 ¼ ISBN 978-2-8260-2007-3