Le parti de la vie éternelle (SCR2014)

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De l ’origine de l ’homme à ses fins dernières

«Créé pour vivre, pour vivre éternellement, il n’est pas surprenant que, pour l’homme devenu mortel, la mort soit ressentie négativement, très négativement même. En règle générale ne suscite-t-elle pas trouble et tremblement, peur et angoisse, même quand elle survient tout naturellement au terme de notre espérance de vie? Dans ces conditions, que dire quand elle survient dans telle ou telle circonstance dramatique, sans ménagement! Par exemple, que dire de la mort des enfants? Mort prématurée et d’autant plus refusée qu’elle est prématurée. Mort survenant dès l’aube de la vie alors que toute l’histoire de cet enfant venait à peine de commencer… Et que dire, à l’extrême opposé, de la mort de ceux et celles qui n’en finissent pas de mourir – pauvres morts en sursis qui, désespérément, s’accrochent à la vie tandis que, de son côté, la vie semble bien en avoir assez de leur tenir compagnie.» Ancien gérant d’une librairie La Maison de la Bible et pasteur, aujourd’hui retraité, Michel Bosc a été confronté à de dures épreuves. Elles ne l’empêchent pas de croire plus que jamais à l’Evangile et de vouloir faire le plus possible connaître cette bonne nouvelle, porteuse de vie, autour de lui.

De l ’origine de l ’homme à ses fins dernières

Scripsi

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Scripsi

CHF 13.90 / 12.50 € ISBN 978-2-8260-2014-1


Michel Bosc

Le parti de la Vie éternelle

De l’origine de l’homme à ses fins dernières


Le parti de la Vie éternelle © et édition: Scripsi, 2015 Chemin de Praz-Roussy 4bis 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse Tous droits réservés. Distribution: La Maison de la Bible Case postale 151 1032 Romanel-sur-Lausanne, Suisse E-mail: info@bible.ch Internet: http://www.maisonbible.net Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la version Segond Nouvelle Edition de Genève 1979 © Société Biblique de Genève http://www.universdelabible.net ISBN édition imprimée 978-2-8260-2014-1 ISBN format epub 978-2-8260-0346-5 ISBN format pdf 978-2-8260-9661-0 Imprimé en France par Sepec


Table des matières

Introduction...............................................9 1. L’origine de la mort de l’homme............... 13 2. Crise de confiance................................ 21 3. La nature du mal................................. 27 4. La nature du mal (suite)......................... 41 5. L’origine du Salut................................. 59 6. La nature du Salut................................ 63 7. Expérience de la grâce de Dieu................ 73 8. Perte et recouvrement du droit à l’héritage de la Vie éternelle................. 91 9. Entre deux arbres................................ 99 10. Participation à la nature divine............... 105 11. Fins dernières.................................... 117 Index.................................................... 145


Introduction

Créé pour vivre, pour vivre éternellement, il n’est pas surprenant que, pour l’homme devenu mortel, la mort soit ressentie négativement, très négativement même. En règle générale ne suscite-t-elle pas trouble et tremblement, peur et angoisse, même quand elle survient tout naturellement au terme de notre espérance de vie? Dans ces conditions, que dire quand elle survient dans telle ou telle circonstance dramatique, sans ménagement! Par exemple, que dire de la mort des enfants? Mort prématurée et d’autant plus refusée qu’elle est prématurée. Mort survenant dès l’aube de la vie alors que toute l’histoire de cet enfant venait à peine de commencer… Et que dire, à l’extrême opposé, de la mort de ceux et celles qui n’en finissent pas de mourir – pauvres morts en sursis qui, désespérément, s’accrochent à la vie tandis que, de son côté, la vie semble bien en avoir assez de leur tenir compagnie. Sans parler des familles qui, de leur côté, se cramponnent à un être cher qui n’est plus que l’ombre de lui-même et dont la vie n’est déjà plus qu’un souvenir. Toutefois, on refuse de le laisser aller en paix dans l’autre monde, parce que l’on tient encore 9


désespérément à lui, préférant l’ombre de sa vie inconsciente à la dure réalité de sa mort qui, quoi qu’on fasse, n’en est pas moins déjà là… En bref, la mort est un scandale, une insulte à la face de l’homme dont l’envie de vivre reste sans limite, d’autant plus que, dans sa chute, il a emporté au tréfonds de lui-même et malgré lui «la pensée de l’éternité». L’Eternité pour laquelle il a été créé et pour laquelle il doit être maintenant racheté, afin de recouvrer le droit, par grâce, d’y participer, puisque ce droit initial a été perdu. Oui, malheureusement perdu depuis le jour où le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, comme l’attestent les Ecritures – la Bible – qui ajoutent: et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché… Romains 5:12

En effet, sans rien supprimer de ce que la mort peut avoir de scandaleux à la conscience de l’homme qui veut vivre encore et encore, la mort, en réalité, n’en est pas moins le salaire du péché. Oui, même si c’est dur à entendre, la mort est le salaire du péché de l’homme pécheur que je suis, tant par hérédité que par expérience personnelle. Dans ces conditions, libre à chacun de continuer à prendre le parti de la mort en refusant de prendre le parti de la vie. Toutefois, en ce qui nous concerne, nous voulons user de cette même liberté de choix pour prendre résolument le parti de la Vie, de la 10


Vie éternelle. Sans négliger, pour autant, de prendre pour commencer le parti de la vie présente, puisque, bien évidemment, tout commence par elle. Si donc «le parti de la Vie» vous intéresse aussi, les pages qui suivent ne manqueront pas de vous intéresser. En effet, elles se fondent sur la conviction que la Vie éternelle, non seulement existe, mais qu’elle est un don. Un don gratuit de la part de Dieu en faveur de quiconque croit – sans tricher – à la chute de l’homme en général et à la sienne en particulier: Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. Romains 6:23

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1. L’origine de la mort de l’homme

Créé pour vivre, l’homme n’a donc pas été créé mortel, comme tend à le penser l’homme d’aujourd’hui, mais il l’est devenu au cours de l’événement historique de la Chute*. De ce fait, le règne de la mort n’a pas commencé le jour de la création de l’homme et de la femme, mais le jour de la tentation et de la Chute. Le jour de leur mise à l’épreuve survenue dans le Jardin d’Eden en présence du Créateur et du Tentateur. Mis en situation de choisir pour la première fois entre la Parole du Créateur et celle du Tentateur, la femme et l’homme se sont laissés aller à croire celle du Tentateur au détriment de la Parole du Créateur qui, pourtant, avait été sans équivoque: Le jour où tu en mangeras, tu mourras… Genèse 2:17

Le récit de la tentation, tel qu’il se trouve tout au début de la Bible peut paraître puéril à l’homme désabusé du XXIe siècle, mais en vérité il n’en est rien. Au lieu de le lire en souriant, prenons donc le temps de le lire sérieusement et d’y réfléchir sans 13


préjugé, en nous détachant de toute interprétation traditionnelle, pour ne pas dire folklorique. En effet, loin d’avoir été une tentation d’ordre sexuel comme le veut une certaine tradition religieuse qui perdure de génération en génération, la tentation d’Adam et Eve a été une tentation d’ordre spirituel, strictement d’ordre spirituel, au sens le plus strict de ces deux mots. Le drame qui s’est alors joué a eu une portée dramatique qui nous dépasse de beaucoup et dont nous ne découvrirons toute la mesure que dans l’éternité. Toutefois, il est une mesure que nous pouvons découvrir d’ores et déjà. Et même nous nous devons de la découvrir à titre personnel, pour bien saisir le pourquoi de la mort dont nous souffrons tous sans exception, et qui nous fait souffrir tout au long de notre vie. En effet, la mort ne se réduit pas à la fin de la vie naturelle ici-bas, comme nous sommes enclins à le croire, mais la mort est un règne. Un règne universel, sous le joug duquel se trouvent toute la Création et tout le genre humain depuis la nuit des temps. «Nuit» – c’est bien là le mot – commencée au sortir du Jardin d’Eden, dont Adam et Eve en ont été chassés, consécutivement au choix désastreux qu’ils venaient de faire d’un commun accord en faveur de la parole du Tentateur et de la mort dont elle était génératrice. 14


Règne universel de la mort associé au règne du péché* qui, l’un comme l’autre, s’imposent à nous puisque nous en sommes les héritiers. Héritiers directs par filiation étant donné que nos parents en ont été les héritiers avant nous, tandis que nos enfants le seront après nous, et ainsi de suite, jusqu’au terme de l’histoire de l’Humanité. Or, ce règne du péché et de la mort, sous lequel nous naissons et demeurons de génération en génération, ne se limite pas à notre vie morale pour ce qui concerne le péché, ni à la fin de notre vie physique pour ce qui concerne la mort de notre corps. Mais, il s’étend à toutes les composantes de notre être et à tous les domaines que comportent les trois parties constitutives de ce dernier – esprit, âme et corps – à commencer par la première d’entre elles: l’esprit. Autrement dit, le règne du péché et de la mort s’exerce avant tout sur notre esprit* et sur notre vie spirituelle, avant de s’exercer sur notre âme et sur notre corps. Et il en est ainsi même si nous en souffrons davantage dans notre corps et dans notre âme, comme c’est très souvent le cas, puisque notre vie de tous les jours est davantage axée sur le bien-être de notre corps et de notre âme que sur le bien-être de notre esprit. Ici, il importe de prendre en compte que cette primauté du règne du péché et de la mort sur notre «esprit» est en relation avec l’ordre constitutif de notre 15


être tout entier. Pourquoi? parce que, normalement, notre être se devrait de fonctionner sous l’autorité de notre «esprit» et non sous celle de notre âme ou de notre corps. Cela dit, partant de notre esprit, le règne du péché et de la mort s’est étendu immédiatement à notre âme et à notre corps, ainsi qu’à tous les différents domaines qu’ils incluent tous les trois. Car rien, absolument rien n’échappe à ce règne, à ce règne hégémonique et totalitaire que je subis comme tout un chacun depuis toujours. Ainsi en est-il de mes pensées et de mon intelligence, de mes sentiments et de mon cœur, de ma volonté et de mes choix, de mes jugements et de ma conscience qui, tous ensemble, se trouvent sous ce joug, sous cette autorité, sous cette loi implacable dont l’apôtre Paul témoigne dans sa lettre aux Romains lorsqu’il s’identifie au misérable qui vient d’être affranchi de cette loi du péché et de la mort, en vertu du pouvoir de la loi de l’Esprit de vie: En effet, la loi de l’Esprit de vie en JésusChrist m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Romains 8:2

Nul n’est besoin d’avoir vécu longtemps pour savoir que cette loi du péché et de la mort veut tout régenter dans notre vie et qu’elle y régente effectivement tout! 16


Tout y passe – esprit, âme et corps – pour ce qui concerne la constitution de notre être; intelligence, conscience, sentiment et volonté – pour ce qui concerne nos facultés; passé, présent et futur – pour ce qui concerne la mesure de temps qui nous est impartie sous le soleil; sens moral, sens logique et sens esthétique pour ce qui continue de nous distinguer, malgré tout, de l’animalité; enfance et jeunesse, maturité et vieillesse pour ce qui concerne les quatre grandes saisons de notre accomplissement naturel dans le cadre de notre histoire terrestre. Or, ce règne hégémonique du péché et de la mort – sur toute l’humanité et sur chaque homme en particulier – trouve son origine au jour de la tentation où Adam et Eve ont choisi de faire confiance au Tentateur au lieu de faire confiance à leur Créateur. Leur péché n’est donc pas avant tout un acte de désobéissance imputable à leur volonté se heurtant à celle de Dieu, comme d’aucuns peuvent le croire, mais un acte d’infidélité et d‘abandon de leur confiance en Dieu. Infidélité envers leur Créateur, imputable à leur cœur qui s’est laissé séduire et tromper par le Tentateur. Ce jour-là, le Créateur et sa Parole de vérité ont cessé d’être leur référence première et spontanée. Et au profit de qui? Au profit du Tentateur et de sa parole de mensonge. Le climat de confiance et la confiance réciproque qui, jusque-là, avaient présidé entre le Créateur et 17


le premier couple humain ont pris fin au profit d’un climat de peur et de dissimulation qui, depuis, se perpétue de génération en génération, comme en témoigne le récit de la Genèse: L’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit: Où es-tu? Il répondit: J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Genèse 3:9-10

Ce n’est donc pas avant tout un conflit d’autorité qui a séparé l’homme et la femme de Dieu, mais une crise de confiance, un divorce, une déchirure entre le cœur de Dieu et le cœur du premier couple humain. Le cœur d’Eve et celui d’Adam qui, jusque-là, battaient à l’unisson avec le cœur de Dieu leur Créateur, se sont détachés de Lui pour s’attacher à eux-mêmes, sous l’influence et l’inspiration du Tentateur qui est alors devenu leur nouveau référent. Sous l’autorité de ce nouveau référent, «l’âge de la confiance de l’homme en Dieu» a pris fin; tandis que l’âge de la «confiance de l’homme en l’homme» a commencé. Sur le plan humain, l’origine du mal, l’origine du péché se situe donc bien dans le cœur de l’homme. Et, c’est évidemment ce détournement du cœur de l’homme du cœur de Dieu qui a entraîné la volonté de l’homme à se soustraire à celle du Créateur, et non l’inverse. Ce faisant, l’homme a tout perdu 18


– tout ce qu’il détenait par droit de création a été perdu corps et biens, à commencer par le principal: Dieu Lui-même! Mais, avec Dieu et en même temps que Dieu, l’homme et la femme ont perdu tout le reste et, tout le reste, était loin de n’être rien. Jugez-en vous-même: à la perte de Dieu sont venues s’ajouter: –  la perte de la confiance en Dieu… –  la perte de l’image de Dieu… –  la perte de leur innocence originelle… –  la perte de leur place dans le paradis… –  la perte du paradis terrestre lui-même… –  la perte de leur droit originel à la vie éternelle… Cieux, soyez étonnés de cela; Frémissez d’épouvante et d’horreur! dit l’Eternel. Car mon peuple a commis un double péché: Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. Jérémie 2:12-13

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2. Crise de confiance

Revenons sur cette crise de confiance qui est à l’origine de la chute de l’homme, car il est de toute première importance de la bien saisir pour la bonne compréhension de toute la suite de ce qui s’est alors passé. L’attaque du Tentateur n’a pas visé l’obéissance de l’homme et de la femme, mais leur confiance envers le Créateur. Car si de son côté, l’homme encore aujourd’hui ne mesure pas très bien toute la valeur que Dieu attribue à la confiance et à son rôle déterminant entre Lui et sa créature, le Tentateur, lui, le savait très bien. En torpillant la crédibilité du Créateur et de sa Parole, le Serpent n’ignorait pas que, du même coup, il torpillait la confiance de l’homme et ce qu’elle impliquait, savoir: son obéissance filiale, puisque cette obéissance, loin d’être légale, avait été jusque-là l’obéissance de la confiance. Autrement dit: l’obéissance de la foi avant la lettre. Fondée sur leur confiance en Dieu le Créateur, l’obéissance de l’homme et de la femme allait de soi. Le Tentateur ne va donc pas s’en prendre à leur obéissance, mais à leur confiance, en mettant en 21


doute la Parole de Dieu ainsi que la pureté de Ses intentions à leur égard: – Dieu a-t-il réellement dit… – Vous ne mourrez point, mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et que vous serez (littéralement) comme Dieu, connaissant le bien et le mal. Genèse 3:1, 14-15

Autrement dit, Dieu vous cache quelque chose. Il veut vous priver de quelque chose d’essentiel. Il n’est donc pas digne de votre confiance. Ainsi, dès l’instant où Eve et Adam ont cessé de faire confiance à Dieu au profit du Tentateur, la partie était perdue pour eux. Dans ces conditions, l’interdiction de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ne pouvait plus faire autorité. Dès lors, leur volonté n’avait plus de raison valable de rester soumise à celle de Dieu, puisque celui-ci, désormais, n’était plus digne de foi. Le processus de la chute était enclenché et il se déroula inexorablement jusqu’au bout, conformément à l’avertissement que le Créateur leur avait donné: Le jour où tu en mangeras, tu mourras. Genèse 2:17

L’image citée plus haut de la citerne crevassée, au lieu de la source d’eau vive, illustre bien toute la perte que l’homme a subie au cours de ce marché de dupe. Une source d’eau vive parle d’un débit d’eau 22


permanent, inépuisable, toujours libre d’accès et dont on s’abreuve abondamment, sans risque que celle-ci ne vienne à tarir. Une citerne, au contraire, parle d’un volume d’eau limité et prisonnier qui ne dure qu’un temps, même si sa consommation en est rationnée. Que dire quand la citerne est crevassée! Telle est la pauvre condition humaine depuis qu’Adam et Eve ont choisi de se confier en eux-mêmes, suivant ainsi l’exemple fatal du Tentateur, au lieu de rester fidèles à leur Créateur: La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. Genèse 3:6

Livrée à elle-même, Eve devint le jouet: –  de son propre goût (bon à manger); –  de son propre regard (agréable à la vue); –  de son propre jugement (précieux pour ouvrir l’intelligence). Elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. Depuis, de génération en génération, il en a été de même pour toute leur postérité jusqu’à nous. Certes, la transgression de l’ordre de Dieu, est intervenue 23


pour conclure le processus de leur divorce avec le Créateur. Mais leur transgression n’est que la partie visible de l’iceberg de ce divorce avec Dieu. Car sa cause première – qui peut encore en douter? – a été l’abandon de leur foi originelle en Celui qui les avait créés et avec qui ils partageaient leur vie dans le Jardin d’Eden. Cette cause, inscrite indéniablement dans le récit de la Chute, doit retrouver sa place en pole position dans l’explication et la juste interprétation du drame de la chute de l’homme, afin de bien saisir, dans l’autre sens, la place prioritaire et indispensable de la foi en ce qui concerne sa rédemption*. En effet, si le salut s’acquiert par la foi – et il s’acquiert bien par le moyen de la foi – c’est parce que la Chute, quant à elle, a été la conséquence dramatique, à l’inverse, de l’abandon de la confiance en Dieu. L’abandon de la foi qui, à l’origine, déterminait les relations sans ombre du couple fondateur de l’Humanité avec Dieu leur Créateur. Ayant ainsi bien interprété et saisi la cause première de la Chute, nous pouvons maintenant aborder la question de la nature du mal, avant de traiter de son remède, le salut, dont voici un avant-goût: Mais lui, {Jésus-Christ} parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver 24


parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui… Hébreux 7:24-25

Et encore de la part de l’apôtre Paul: Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Ephésiens 2:8-9

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De l ’origine de l ’homme à ses fins dernières

«Créé pour vivre, pour vivre éternellement, il n’est pas surprenant que, pour l’homme devenu mortel, la mort soit ressentie négativement, très négativement même. En règle générale ne suscite-t-elle pas trouble et tremblement, peur et angoisse, même quand elle survient tout naturellement au terme de notre espérance de vie? Dans ces conditions, que dire quand elle survient dans telle ou telle circonstance dramatique, sans ménagement! Par exemple, que dire de la mort des enfants? Mort prématurée et d’autant plus refusée qu’elle est prématurée. Mort survenant dès l’aube de la vie alors que toute l’histoire de cet enfant venait à peine de commencer… Et que dire, à l’extrême opposé, de la mort de ceux et celles qui n’en finissent pas de mourir – pauvres morts en sursis qui, désespérément, s’accrochent à la vie tandis que, de son côté, la vie semble bien en avoir assez de leur tenir compagnie.» Ancien gérant d’une librairie La Maison de la Bible et pasteur, aujourd’hui retraité, Michel Bosc a été confronté à de dures épreuves. Elles ne l’empêchent pas de croire plus que jamais à l’Evangile et de vouloir faire le plus possible connaître cette bonne nouvelle, porteuse de vie, autour de lui.

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