République de Côte d’Ivoire Union – Discipline – Travail
Langue officielle : Français Capitale : Yamoussoukro (politique) Abidjan (économique) Plus grande ville : Abidjan Forme de l’État : République - Président : Laurent GBAGBO Premier ministre : Guillaume SORO Superficie : 322 462 km² Population : 19 997 000 hab. - Densité : 48 hab. /km² Indépendance de la France : 7 août 1960 Monnaie : Franc CFA, 1€ -> 655,357 F CFA Hymne national : L'Abidjanaise
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1 . Présentation générale La Côte d'Ivoire ou Côte-d'Ivoire, officiellement la République de Côte d'Ivoire, est un pays d’Afrique occidentale, membre de l’Union africaine. D’une superficie de 322 462 km2, elle est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’ouest par le Libéria et la Guinée, à l’est par le Ghana et au sud par l’océan Atlantique. La population, dénombrée à 15 366 672 habitants en 1998, est estimée à 19 997 000 habitants en 2009. La Côte d’Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro (Abidjan demeurant capitale économique), pour langue officielle le français et pour monnaie, le franc CFA. D’abord protectorat français en 1843 et devenue colonie française en 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République. L’économie, essentiellement axée sur la production de café et de cacao, connaît au cours des deux premières décennies un essor exceptionnel, faisant de la Côte d’Ivoire un pays phare dans la sous-région ouestafricaine. En 1990, le pays traverse, outre la crise économique survenue à la fin des années 1970 et qui perdure, des périodes de turbulence aux plans social et politique. Ces problèmes connaissent une exacerbation à la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993. L’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation de l’élection présidentielle qui, en 2000, porte au pouvoir Laurent Gbagbo, actuel président de la République, n’apaisent pas les tensions sociales et politiques, qui conduisent au déclenchement d’une crise politico-militaire le 19 septembre 2002. Après plusieurs accords de paix, le pays s’engage le 4 mars 2007, dans un nouveau processus de sortie de crise fondé sur un accord politique conclu à Ouagadougou (Burkina Faso). Il n'existe pas de religion majoritaire en Côte d'Ivoire. Plus du tiers des Ivoiriens (38 %) adhère à l'islam. Suit le christianisme, surtout le catholicisme (22 %) et le protestantisme (5,5 %). Le reste de la population, notamment dans les campagnes, est demeuré fidèle aux religions traditionnelles ou tribales (17 %), qui imprègnent plus ou moins profondément les autres croyances. Enfin, 17 % des Ivoiriens ont d'autres religions.
2 . Données historiques On ignore encore l'histoire très ancienne de la Côte d'Ivoire, car le climat humide du pays ne favoriserait guère la conservation des ossements. Toutefois, la découverte de fragments d'armes et d'outillages montre qu'au paléolithique supérieur (-15 000 à -10 000 ans) des hommes étaient déjà présents dans la région. À la fin du 1er millénaire, le nord de la Côte d'Ivoire était peuplé par les Sénoufo et les Koulango. Il semble que les Pygmées soient arrivés au cours de cette période dans cette partie de l'Afrique, car ils étaient poussés à se déplacer par la disparition des forêts du Sahara. On sait aussi que, dès le Xe siècle, le commerce transsaharien atteignait le nord de la Côte d’Ivoire en entraînant les premières migrations de populations mandingues, qui s’établirent, un peu plus tard (vers le XIIIe siècle), à la lisière de la forêt. D'après les textes écrits par les premiers explorateurs européens, des mouvements migratoires se seraient accélérés au moment de la constitution des grands empires du Ghana, du Mali et du Songhaï et se seraient poursuivis jusqu'au XVIIIe siècle pour donner au pays sa configuration ethnique actuelle: les peuples lagunaires le long de la côte, les Mandé au nord et à l'ouest, les Sénoufo au nord, les Krou à l'ouest, les Akan à l'est et les Gour au nord-ouest. Dès le XVe siècle, les explorateurs portugais parvinrent jusqu’à la côte à partir de laquelle ils organisaient la traite négrière et le commerce de l’ivoire, sous l'impulsion du roi Henri le Navigateur, vers 1470. C'est aussi au cours de cette période que datent les différentes appellations données au pays par les Européens ; celles-ci varient en fonction de l’accueil que les populations leur réservaient et des produits qu’ils échangeaient avec ces dernières. C'est ainsi qu'on a : Côte des males gens (ou «mauvaises gens»), Côte des graines et de la malaguette (nom donné au poivre de la Guinée), Côte des dents, Côte du morphil (nom donné à l'ivoire) et Côte d’ivoire. Les Portugais donnèrent à plusieurs villes et fleuves les noms que nous leur connaissons aujourd'hui: Sassandra, San Pedro, Fresco, Cabo Palmas, etc. Afin de répondre aux nouveaux besoins de la révolution industrielle, l'amiral français Bouet croisa régulièrement dans la région à partir de 1830. Il signa plusieurs contrats de monopole du commerce avec les chefs des différentes tribus ivoiriennes. Ces contrats portaient essentiellement sur le commerce de l'or, de l'ivoire, du 2
caoutchouc et de l'huile de palme. Petit à petit, les Français s'installèrent sur toute la côte jusqu'à ce qu'ils soient chassés par les Anglais en 1870.
2.1 La colonisation française Cependant, le négociant français Arthur Verdier décida de rester en Côte d'Ivoire et de tenir tête aux Anglais ; il fit planter du café dans la région d'Assinie. On sait que la culture du café deviendra plus tard la principale culture en Côte d'Ivoire avec le cacao. Mais les Français se trouvèrent en compétition ouverte pour la domination de la région avec les Britanniques qui avaient jeté leur dévolu sur la Côte-de-l’Or (l'actuel Ghana), la Gold Coast devenue la colonie britannique la plus prospère. Les Britanniques imposèrent partout leur langue et leurs institutions dans leurs colonies, au Ghana comme ailleurs. Les zones d’influence respectives de la Grande-Bretagne et de la France furent fixées au congrès de Berlin en 1885. Louis Gustave Binger (1856-1926) fut nommé «résident français aux Établissements de la Côte d'Ivoire» et, à ce titre, agit comme le représentant de la France auprès des chefs locaux. À partir de 1887, Marcel Treich-Laplène, un commis de Verdier, remonta vers le nord du pays en signant des traités au nom de la France, notamment avec les Bettié, les Agni et les Abron. Le 10 mars 1893, le décret portant création de la Colonie de Côte d'Ivoire était signé et Louis Gustave Binger en devenait le gouverneur et Grand-Bassam fut choisie comme capitale. Les Français se heurtèrent à la résistance farouche des populations, qui utilisèrent les tactiques de la guérilla. Les foyers d'opposition furent réprimés de manière brutale et les différentes régions de la Côte-d'Ivoire ne furent conquises qu'une à une, car il faudra plus de vingt ans à la France pour réellement s'imposer dans la région. Dans son entreprise de conquête de l’intérieur des terres, la France se heurta dans le Nord au conquérant malinké, Samory Touré, un guerrier d'origine guinéenne dont les forces étaient armées de fusils acquis auprès des Britanniques. En 1897, Samory fit raser la ville de Kong, dont les habitants avaient pactisé avec la France ; celle-ci dut même avoir recours à l'aide britannique pour anéantir le nouvel empire de Samory Touré, qui ne fut vaincu qu'en 1898 et déporté au Gabon où il mourut en 1900. Le conflit avait tout de même dévasté une grande partie de la région. En 1899, Grand-Bassam subit une terrible épidémie de fièvre jaune ; les Français se retirèrent de la ville et firent de Bingerville la nouvelle capitale de la Côte d'Ivoire. La France ne put assurer sa domination sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire qu’au début du XXe siècle. En 1902, la Côte d'Ivoire intégra l'Afrique occidentale française dont le gouverneur résidait à Dakar. À partir de 1908, le gouverneur Angoulvant élabora un plan de «pacification» définitive, mais les autorités coloniales durent réprimer les révoltes des Baoulé et des Bété jusqu'en 1915. La culture du café, introduite en Côte d’Ivoire par les colonisateurs dès 1882, se développa et une classe de petits planteurs apparut. En 1932, Félix Houphouët-Boigny, jeune médecin formé à l'École de médecine de Dakar, prit la défense des planteurs de cacao contre l’appropriation des terres par les grands propriétaires coloniaux et contre la politique économique qui pénalisait les planteurs autochtones. La Côte d’Ivoire fut alors soumise aux milieux d’affaires comme la SCOA, la CFAO et les Établissements Peyrissac. Ces grosses compagnies incitèrent le gouvernement français à intégrer à la colonie, entre 1932 et 1947, les régions très peuplées du centre et du sud de la Haute-Volta (l'actuel Burkina), dont les habitants étaient recrutés pour le travail dans les plantations et constituaient le gros des contingents de «tirailleurs sénégalais» envoyés sur le front européen durant les deux guerres mondiales. Le recours au travail forcé, pour la construction de la voie ferrée entre Abidjan et Ouagadougou destinée à parfaire l’intégration économique de ces territoires, renforça l’opposition anticoloniale. En 1944, Houphouët-Boigny créa un syndicat agricole africain (le Syndicat agricole africain, SAA), qui fut à l’origine du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Les différentes factions politiques créées dans les colonies de l’Afrique occidentale française (AOF) menèrent le combat pour l’indépendance. Au cours des deux guerres mondiales, les Français mirent abondamment à contribution leurs colonies : ils recrutèrent un grand nombre de soldats en Côte d'Ivoire, accrurent le travail forcé et exigèrent la fourniture gratuite de certains produits comme l'huile de palme et le caoutchouc. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pression économique et le durcissement du régime provoquèrent le mécontentement croissant de la population et la montée du nationalisme. En 1946, Houphouët-Boigny, alors député de la Côte d’Ivoire à l’Assemblée française, fut à l’origine de la loi abolissant le travail forcé dans les territoires français d’outre-mer, un statut auquel accéda, la même année, la Côte d’Ivoire. 3
Les partis politiques ivoiriens, à ce moment apparentés au Parti communiste français, s’opposèrent violemment à l’Administration française en 1949 en soutenant les grèves suscitées par la chute des cours du cacao. En 1951, Houphouët-Boigny adopta une stratégie de coopération avec le gouvernement français. Il participa à l'élaboration de réformes qui allaient déboucher sur la décolonisation. En 1957, il devint ensuite président du Conseil de l'AOF et déclara sa volonté de voir naître une Côte d'Ivoire républicaine et indépendante.
2.2 La Côte d’Ivoire indépendante Le 4 décembre 1958, la Côte d’Ivoire devint une république au sein de la Communauté française, Houphouët-Boigny assurant les fonctions de premier ministre. Proche allié du général de Gaulle, Houphouët-Boigny rompit les liens unissant la Côte d'Ivoire à la France et proclama, le 7 août 1960, l'indépendance ivoirienne. Les deux États conservèrent néanmoins des relations étroites, notamment à travers la présence, en Côte d'Ivoire, d'une importante communauté française. Le 24 avril 1961, la France signait avec la Côte d'Ivoire, ainsi que le Dahomey et le Niger, un accord de défense militaire. Les responsables politiques ivoiriens décidèrent de maintenir la langue qui leur semblait la plus immédiatement disponible et opérationnelle: la langue de l'ancien colonisateur, le français. De toute façon, le président Houphouët-Boigny fut l'un des grands défenseurs du français en Côte d'Ivoire : pour lui, le français constituait le «ciment de l'unité nationale» et ne devrait souffrir la concurrence d'aucun «dialecte». Le maintien du français en Côte d'Ivoire est apparu comme un moyen de neutraliser les particularismes locaux et de fondre les groupes ethniques en une seule nation. Quant à la question des langues ivoiriennes, on a longtemps dénoté une grande réticence, de la part des dirigeants politiques, à l'aborder. Selon le linguiste québécois Denis Turcotte, le problème des langues nationales fut même constamment escamoté. L’ancienne Afrique occidentale française (AOF) vit naître un second pôle économique et politique, concurrent du Sénégal, où se trouvaient les administrations coloniales. La rivalité entre Léopold Sedar Senghor, un intellectuel sénégalais, et Houphouët-Boigny, un syndicaliste paysan pragmatique, était déjà ancienne. Le président ivoirien fit échouer le projet d’une grande fédération, qui devait reconstituer l’AOF et qui avait permis au Sénégal de maintenir sa prépondérance sur l’Afrique de l’Ouest francophone. La Côte d’Ivoire en était le pays le plus riche et son dirigeant avait l’ambition de fonder sa puissance politique sur le développement économique national. Avec l’ouverture du canal de Vridi en 1950, Abidjan, la capitale ivoirienne, devint un port de mer, puis un centre financier important. La stabilité politique du pays qu’établit Houphouët-Boigny à travers un régime de parti unique favorisa la forte croissance économique des années soixante et soixante-dix (on parlait alors du «miracle ivoirien»), grâce à la bonne tenue des cours du café et du cacao, et à la création d'une caisse de stabilisation (Caistab) assurant aux paysans des revenus réguliers. La politique paternaliste d’Houphouët-Boigny suscita cependant une opposition croissante (manifestations étudiantes, conspirations dans l’armée, etc.). En 1983, le président Houphouët-Boigny, né à Yamoussoukro, décida d'en faire la capitale de la Côte d'Ivoire. Il y entreprit de grands travaux et fit construire une très grande cathédrale sur le modèle de Saint-Pierre de Rome (basilique Notre-Dame-de-la-Paix), alors que le pays ne comptait que 22 % de catholiques. Le déploiement d’un tel faste, alors même que l’économie nationale s’effondrait, alimenta le mécontentement de la population. En 1990, Houphouët-Boigny accepta, sous la pression des manifestations, d’instaurer le multipartisme. Dès cette époque, le problème de sa succession se posa, mais le président ne laissa pas aux dauphins constitutionnels (les présidents successifs de l’Assemblée nationale) la possibilité de s’imposer. En octobre 1990, Houphouët-Boigny fut réélu pour un septième mandat de cinq ans, à l’issue des premières élections pluralistes du pays. L’ouverture politique ne fut cependant que formelle : en 1992, les principaux dirigeants de l’opposition, dont Laurent Gbabo, fondateur du Front populaire ivoirien, furent emprisonnés. Puis, Houphouët-Boigny, celui que les Ivoiriens avaient surnommé «le Vieux», mourut le 7 décembre 1993 (jour anniversaire de l'indépendance) à l'âge de 88 ans. Le décès du seul président de la République depuis l'indépendance ouvrit la voie à des expériences politiques incertaines et à des changements brutaux. Trois chefs d'Etat se sont succédé à la tête du pays depuis lors, sans parvenir à restaurer cette stabilité politique. Après la mort de Houphouët-Boigny, le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié dit «HKB», termina le mandat en cours, conformément à la Constitution. Cependant, comme il ne tenait pas son pouvoir d'une 4
élection, sa position s'en trouva considérablement affaiblie. À la faveur d’un climat politique et social tendu, les oppositions entre communautés et régions se manifestèrent. Le scrutin présidentiel d’octobre 1995 fut ainsi marqué par des violences intercommunautaires touchant les immigrés qui, comme on le sait, constituent une part importante de la population. Ces dissensions opposèrent, notamment dans l’Ouest du pays, les Bété aux Baoulé, dont faisait partie le nouveau président Henri Konan Bédié, tandis que les musulmans du Nord et les Burkinabé immigrés de longue date et se considérant souvent comme ivoiriens restèrent marqués par la marginalisation dans laquelle les institutions tentaient de maintenir Alassane Ouattara, ancien premier ministre, en raison de ses origines burkinabées. En 1998, le président Bédié voulut faire adopter une révision constitutionnelle instituant le septennat renouvelable jusqu'à l'âge de 75 ans. La possibilité pour le chef de l'État de reporter l'élection présidentielle prévue pour l'an 2000 souleva les protestations d'une opposition divisée. Le 26 décembre 1999, le chef de l'armée ivoirienne, le général Robert Giué, intervint pour faire cesser les manifestations de soldats mal payés, et destitua le président Bédié qui se réfugia au Togo, puis en France. Le général Giué mit en place un Comité national de salut public (CNSP) qui s'engagea à organiser des élections. Giué fit voter, le 23 juillet 2000, une nouvelle Constitution qui reprenait le concept de l'«ivoirité». Mais la nouvelle Constitution adoptée par référendum écartait la candidature d'Alassane Ouattara, cet ancien premier ministre de Houphouët-Boigny: sa nationalité ivoirienne était mise en doute à travers le nouveau concept d'«ivoirité». ». À la fin de la même année, la Cour suprême rejeta la candidature aux législatives de cet homme devenu icône des exclus du Nord et foyer de rébellion. Le conflit opposant les deux adversaires politiques a ranimé entre certains groupes ethniques des haines, dont les Burkinabé ont été les principales victimes. Le 9 octobre 2001, le président par intérim Laurent Gbabo ouvrit un forum de la Réconciliation nationale, avec Konan Bédié, ancien président renversé, Robert Giué, général putschiste, et Alassane Outtura, devenu chef de l'opposition. En novembre, un conflit lié à la propriété foncière a éclaté dans le sud-ouest du pays, entre des Ivoiriens de l'ethnie kroumen et la communauté immigrée, principalement originaire du Burkina Faso ; fuyant les combats, plus de 20 000 immigrants se sont réfugiés à Grabo et Tabou, avant d'être renvoyés de force au Burkina.
Le concept d'ivoirité Ce concept d'ivoirité fut évoqué pour la première fois le 26 août 1995 par le président Henri Konan Bédié. Il est basé sur la distinction entre les Ivoiriens dits de souche et les Ivoiriens dits d'origine douteuse ou de circonstance. Il correspond à un discours identitaire ivoirien un peu réducteur, car il promeut une hostilité à l'encontre des étrangers et des Ivoiriens musulmans du Nord. En 1993, Laurent Gbagbo, alors dans l'opposition, avait demandé une révision du Code électoral afin d'interdire le vote des «étrangers». En 1998, une loi foncière réservait le droit de propriété de la terre aux seuls «Ivoiriens de souche», alors que Houphouët-Boigny, un militant de l'«hospitalité authentique», considérait que «la terre appartient à celui qui la cultive». Des milliers de paysans d'origine burkinabée du Nord furent expulsés. De plus, la Constitution de juillet 2000 adoptée sous le régime du général Giué énonce dans son article 35 que, pour être candidat à l'élection présidentielle, seuls sont considérés comme Ivoiriens ceux nés de père et de mère eux-mêmes ivoiriens. Puis une politique d'«identification nationale» s'est mise en place afin de déterminer la citoyenneté par l'appartenance à un village «authentiquement ivoirien». Bref, ce concept d'ivoirité, développé en réaction au sentiment que les étrangers sont devenus «trop nombreux», est considéré comme l'une des causes des exactions commises ces dernières années en Côte d'Ivoire. En janvier 2000, la formation d'un gouvernement de transition réunissant le Front populaire ivoirien (FPI) du socialiste Laurent Gbabo et le Rassemblement des Républicains (RDR) de l'ancien premier ministre Alassane Ouattara tourna rapidement à la compétition entre ces deux candidats à la présidentielle, faisant ressurgir le problème de l'«ivoirité», qui avait été la cause politique de la crise précédente. En octobre, ce fut le premier tour de l’élection présidentielle, qui devait mettre un terme à la transition militaire dirigée par le général Giué. Laurent Gbagbo déclara l’avoir emporté, mais le général Gueï tenta de se maintenir au pouvoir par un coup d’État avant d’être mis en fuite par des manifestations massives.
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Laurent Gbagbo fut alors investi président de la République, mais de violents affrontements opposèrent ses partisans, chrétiens, à ceux, musulmans, du candidat Alassane Ouattara. Les hostilités tournèrent à la guerre civile entre les rebelles du Nord (Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire) et les loyalistes du Sud (Mouvement pour la justice et la paix). Un accord de cessation des hostilités fut signé à Dakar, le 17 octobre 2002. Cet accord a été complété par un autre accord, signé à Lomé, le 13 janvier 2003, par le gouvernement ivoirien, non signataire de celui du 17 octobre 2002. Mais les conflits se poursuivirent sur fond de connotation ethnique dans le nord du pays. À l'invitation du président de la République française, une table ronde des forces politiques ivoiriennes s'est réunie à Linas-Marcoussis, du 15 au 23 janvier 2003. Puis, s'estimant attaqué depuis le Liberia, le gouvernement de Côte d'Ivoire a demandé à Paris d'appliquer les accords de défense (de 1961). La France envoya près de 6000 soldats dans le pays. Mais les «patriotes», des groupes de soutien au président Gbagbo, déclenchèrent une émeute antifrançaise sous l'œil amusé des diplomates américains. Le président Gbagbo sembla remettre en question les accords de Marcoussis qu'il qualifia de «propositions françaises». Ce fut le début d'évacuation des familles françaises (environ 20 00 personnes). Or, la moitié des PME et la moitié des recettes fiscales du pays sont assurées par ces Français. La Côte d'Ivoire a toujours été l'un des pôles économiques de l'Afrique de l'Ouest. Depuis les incertitudes provoquées par le coup d'État de décembre 1999 et les désordres qui ont accompagné les élections d'octobre 2001, la Côte d'Ivoire a rejoint le peloton des pays chroniquement instables, avec en prime une armée éclatée, une classe politique déboussolée, une population apeurée, une guerre civile larvée, des immigrés montrés du doigt, sans oublier «les Blancs qui partent». Pour le moment, les Ivoiriens ne voient pas comment régler la crise opposant les factions politiques, le Nord et le Sud (nomades et sédentaires), les musulmans et les chrétiens, les nationaux et les étrangers, etc. Pendant ce temps, la tradition de la gabegie et du détournement des fonds publics se perpétue en Côte d'Ivoire. La population, de son côté, continue de croupir dans la misère.
2.3 Chronologie récente * 4 décembre 1958 : La Côte-d'Ivoire devient une république au sein de la Communauté française, HouphouëtBoigny assurant les fonctions de Premier ministre. * 7 août 1960 : Accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance, Houphouët-Boigny en devient le président. * 1990 : Sous la pression de manifestations populaires, Houphouët-Boigny accepte de réinstaurer le multipartisme (avril). Les premières élections présidentielles pluralistes (octobre) le reconduisent comme Président de la République ; mais elles mettent au devant de la scène une nouvelle classe politique ; Laurent Gbagbo en est le principal symbole. * 1992 : Les manifestations et incidents politiques se multiplient ; les principaux dirigeants de l'opposition, dont Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien, sont emprisonnés. * 7 décembre 1993 : Mort de F. Houphouët-Boigny ; le Président de l’Assemblée Nationale, Henri Konan Bédié, lui succède pour achever son mandat. * Octobre 1995 : Le scrutin présidentiel est marqué par des incertitudes et des violences (boycott « actif » de l’opposition) : l’armée n’est pas sûre ; l’opposition (FPI et RDR) accuse le PDCI de manœuvres anti-démocratiques (instrumentalisation du code électoral ; manœuvres pour éliminer Alassane D. Ouattara de la compétition électorale). Mais le candidat du PDCI est élu. * 24 décembre 1999 : A Abidjan, une mutinerie de soldats se transforme en coup d'État ; le général Robert Gueï, ancien chef d'état-major, et le chef de l'État, destitue le Président Bédié. Ce premier coup d'État de l'histoire du pays est bien accueilli par la population lassée de la corruption du régime. * 23 Juillet 2000 : Promulgation d’un nouvelle Constitution adoptée par référendum à 86,7%. La 2ème République est née. * 22 octobre 2000 : L’élection présidentielle organisée à l’issue de la transition militaire voit la victoire de Laurent Gbagbo comme premier Président de la Seconde République de Côte d’Ivoire, malgré les violences qui ont émaillées ce scrutin. Les élections législatives de novembre remodèlent la composition de l’Assemblée Nationale, malgré le boycott RDR. * 07 juillet 2002 : participation de tous les partis politiques ivoiriens aux élections départementales. 6
* 19 septembre 2002 : Tentative de coup d’état contre le régime du Président Laurent Gbagbo ; on déplore de nombreuses victimes, dont l’ancien Chef d’Etat, le Général Robert Gueï, et le ministre de l’Intérieur, Me Boga Doudou. * 22 septembre 2002 : Les premiers Européens sont évacués par les soldats français. Paris rejette toute idée d’application des accords de défense des années 1960 (2 octobre). * 24 janvier 2003 : Signature des accords de Marcoussis, sous l’égide de J. Chirac. * 4-10 novembre 2004 : Offensive de l’armée ivoirienne contre la rébellion ; la France détruit la flotte aérienne ivoirienne et tirent sur les manifestants anti-français. * 6 avril 2005 : La fin de la guerre est prononcée à Pretoria ; d’octobre2002 - mars 2005, les opérations militaires, surtout au Centre et à l’Ouest du pays ont fait des milliers de morts. Les élections présidentielles prévues pour octobre 2005 sont reportées ; est alors ouverte une phase plus politique de la crise. * 4 mars 2007 : Signature de l’Accord politique d’Ouagadougou issu du dialogue direct entre l’Etat et la rébellion, après l’échec de toutes les tentatives précédentes de médiation sous la pression de l’ONU. Cet accord, qui a aujourd’hui le soutien des principaux acteurs nationaux et internationaux, fait naître l'espoir d’une fin prochaine de la crise ivoirienne.
3 . Données démolinguistiques La population ivoirienne est assez inégalement répartie dans le pays, puisque la région des Lagunes (avec la ville d'Abidjan) compte à elle seule 34 % de la population totale ; les cinq régions les plus peuplées (Lagunes, HautSassandra, Savanes, Vallée du Bandama, Montagnes) dépassent les 73 % de la population. La Côte d'Ivoire constitue une véritable mosaïque ethnique, car on y dénombre plus de 60 ethnies différentes qu'on peut regrouper en quatre grands groupes (selon des critères linguistiques): 1) Le groupe mandé : localisé dans le nord-ouest du pays, ce groupe, appelé aussi mandingue, compte surtout les Malinké, les Bambara, les Dioula, les Foula, etc. Au centre-ouest, l'ethnie des Dan réside dans la zone montagneuse du pays, principalement autour de Man. 2) Le groupe krou : au centre-sud et au sud-ouest résident les Krou ou Magwé, la principale population de cet ensemble ethnique étant les Bété. 3) Le groupe gour (voltaïque): au nord-est, ce groupe constitue l'un des plus anciens peuples du pays, avec les Sénoufo et les Lobi, qui habitent le Nord. 4) Le groupe akan : à l'est, au centre et au sud-est se trouvent les Akan, l'ethnie la plus nombreuse, et que l'on divise en Akan du Centre (principalement Baoulé), en Akan frontaliers (Agni, Abron, etc.) et en Akan lagunaires (Ebrié, Abouré, Adioukrou, Appolloniens, etc.). Les ethnies les plus importante sont les Sénoufo (9,7 %), les Malinké (8,5 %), les Baoulé (6,6 %), les Dan appelés aussi Yacouba (5,9 %), les Bété (5,7 %), les Agni (4,5 %), les Gouro (3,6 %), les Dioula (3,4 %), les Guéré (3,4 %), les Dida (2,1 %), les Lobi (1,8 %), les Wobé (1,7 %), les Abé (1,4 %), les Adjoukrou (1 %), les Ébrié (0,7 %), etc. La Côte d'Ivoire accueille sur son sol quatre à cinq millions d'étrangers, soit au moins le tiers de sa population, un cas presque unique au monde. Mentionnons notamment les Burkinabés (environ trois millions), les Ghanéens (environ 500 000), les Libériens (100 000), les Européens (environ 20 000 Français, dont un tiers de binationaux, des Allemands, des Belges, etc.), les Américains et les Syro-libanais (environ 100 000). Sur le plan linguistique, le pays offre une aussi grande diversité : on y dénombre quelque 70 langues. La quasi-totalité des langues appartient à la grande famille nigéro-congolaise. Les colonisateurs français ont, à l'époque, regroupé les langues en groupes linguistiques. On distingue ainsi en côte d'Ivoire les langues kwa, 7
gour, krou et mandé. Seules 17 langues sont parlée par 100 000 locuteurs ou plus:
Le dioula occupe une position privilégiée, car il sert de langue véhiculaire commerçante entre les Ivoiriens ; bien qu'il ne constitue la langue maternelle que de 14,8 % de la population, il serait parlé comme langue seconde (à des degrés divers) par sept millions de locuteurs, ce qui lui confère un rôle important comme langue véhiculaire, notamment dans les échanges commerciaux. La vitalité des langues ivoiriennes ne fait pas de doute puisque 88 % des conversations relevées dans les marchés se font dans l'une de ces langues. De plus, la moitié des enfants parleraient au moins deux langues africaines dont le dioula, le baoulé, le bété et l'agni. C'est pourquoi il demeure surprenant que les langues ivoiriennes n'aient pas encore obtenu un rôle plus important dans la vie sociale du pays. Quant au français, c'est la langue officielle de l'État et celle de l'école. On estime qu'environ les deux tiers de la population âgée de six ans et plus pratique «une forme de français».
Groupe linguistique
Langue
Locuteurs
%
Baoulé
2 130 000
14,8 % kwa
Sénoufo
1 245 500
8,7 %
gour
Yacouba (dan)
800 000
5,5 %
mandé
Agni
610 000
4,2 %
kwa
Attié
381 000
2,6 %
kwa
Guéré
317 688
2,2 %
krou
Bété
280 000
1,9 %
krou
Dioula
179 000
1,2 %
mandé
Abé
170 000
1,1 %
kwa
Mahou
169 100
1,1 %
mandé
Wobé
156 300
1,0 %
krou
Lobi
155 800
1,0 %
gour
Koulango
142 000
0,9 %
krou
4 . Conte Le rat célibataire Le rat célibataire a une profession, il est bucheron. Un jour, alors qu’il était en train d’abattre un arbre, il voit une jeune et très belle fille avec une calebasse remplie de victuailles. Elle lui dit : - Oh ! oh ! rat célibataire, c’est mon oncle qui m’envoie vers toi, te donner à manger. Il m’a demandé de te laisser manger : une fois que tu auras fini, je devrai compter jusqu’à trois, et si tu arrives à me rattraper dans ma course, je deviens ta femme. Le rat fronce les sourcils et se dit tout au fond de lui-même : « Ah bon ! C’est ainsi qu’on se marie. Je comprends pourquoi je suis resté célibataire si longtemps. » Il accepte la proposition de la jeune fille et mange sans grand appétit, parce qu’il pense surtout à la proposition qui vient de lui être faite. Une fois qu’il a eu fini la calebasse, la très belle fille lui demande d’une voix doucereuse : - Est-ce que je peux compter ? - Oui, tu peux. - Un-Deux-Trois, fait la belle. Le temps que le rat célibataire se rende compte que la fille a donné le signal, elle a déjà compté et elle est loin, même très loin. Le rat essaie de la rattraper. Mais qui peut courir aussi vite qu’un rat, si ce n’est cette jeune fille ? Quand le rat célibataire redouble d’effort, la jeune fille court plus vite qu’une biche. Et quand elle court plus vite qu’une biche, le rat triple et quadruple d’effort, à ce moment la fille le devance comme une gazelle, file telle une autruche. Le candidat aux épousailles quintuple ses forces qu’il met au service de cette course délirante, il va la rattraper, il est à deux doigts de la rattraper quand elle plonge dans la rivière du village. Tout le monde sait que les rats ont très très peur de l’eau. Mais celui-ci réfléchit par deux fois en se disant : « Hum ! Se mouiller pour une juste cause, cela vaut quand même la peine. » Et HOP ! le rat célibataire saute dans la rivière. Sitôt les yeux ouverts, il se retrouve dans un monde inimaginable. Là-bas, toutes les rues sont bitumées. De grands boulevards et de larges avenues s’étendent calmement à perte de vue, comme le sable dans le désert. Les maisons sont en hauteur, il y a de la lumière partout et tout scintille de richesse ; c’est un monde fantastique. Alors que le rat célibataire admire toutes ces merveilles, il entend : - Un-deux, un-deux. 8
Puis des bruits de bottes viennent dans sa direction. En fait, c’est une armée de poissons-guerriers qui fait sa ronde. Elle s’arrête au niveau du rat pour lui demander : - Tes papiers ? Le rat ne les a pas, bien sûr, vous savez dans quelles circonstances il a débarqué dans ce monde. Sous d’autres cieux, quand on n’a pas ses papiers, on est conduit à la … Mais pour mon histoire, le rat est présenté à la reine du fond des eaux devant laquelle il doit s’expliquer. - En principe, dit la reine, lorsqu’un étranger rentre chez nous sans y avoir été invité, un cercueil lui est aussitôt destiné. D’ailleurs le vôtre est là, tout prêt à vous accueillir, mais ce que vous me racontez me parait invraisemblable. Vous prétendez avoir vu là-haut une jeune et très belle fille, et que vous la poursuivez jusqu’ici ? Tenez, je vais vous faire une faveur. Vous serez installé dans une belle petite maison où, pendant trois jours, vous recevrez à boire et à manger. A la fin du troisième jour, je vous présenterai toutes les jeunes filles qui sont dans ce monde. Si vous arrivez à reconnaitre celle que vous avez vue sur terre, tant mieux pour vous, elle deviendra votre femme ; dans le cas contraire, le cercueil vous sera toujours destiné. - D’accord, j’accepte, fait le rat d’une voix sûre, de toute façon, je vais la reconnaitre,
elle est si belle ! Voici comment le rat célibataire est installé dans une belle petite maison où pendant trois jours il reçoit à boire et à manger. Mais chaque fois qu’il reçoit à boire et à manger, il y a une guêpe qui vient par la fenêtre pour lui dire : - Oh ! rat célibataire, donne moi un peu de nourriture, ainsi le jour de ton mariage je te serai d’une grande utilité. Le rat, de façon amicale, invite la guêpe à s’attabler et à partager de la sorte tous les repas qui lui sont offerts. A la fin du troisième jour, le rat célibataire est conduit devant la reine du fond des eaux. Reine du fond des eaux devant laquelle il y a une, deux, trois, dix, cent, cinq cent, plus d’un millier de jeunes et très belles filles. En réalité, ce n’est pas le nombre qui est impressionnant. C’est plutôt la similitude des filles. Oui, elles se ressemblent toutes. A cet instant, le rat a jugé sa cause perdue et s’est posé mille et une questions pour savoir comment reconnaitre celle qu’il a vue là-haut. Soudain il voit une guêpe tournoyer autour de la tête d’une jeune fille. « C’est peut-être un signe prémonitoire, pourquoi ne pas indiquer celle là ? » se dit le rat tout au fond de lui-même. Alors il porte deux doigts sur chaque temps, ferme les yeux, fait semblant de se concentrer, tend l’index droit vers une fille et annonce timidement : - Je pense… que… c’est celle-là ! Aussitôt toute la cour se met à taper des mains et à chanter : Eyi o lé man o lé Eyi olé man o lobin lé Eyi o lé man o lé Eyi olé man o lobin lé Il a gagné, il a gagné. Le rat célibataire vient donc de gagner une jeune et très belle fille. La reine du fond des eaux lui offre des présents et un grand cheval blanc sur lequel il rentre chez lui, accompagné de sa nouvelle épouse.
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5 . Bibliographie TITRE : Afrique, 50 Images animées / René Vautier, réal TYPE DOC. : DVD RESUME : Ce premier film anticolonialiste de l'Hexagone, d'abord interdit et récemment primé, valut à R.Vautier treize inculpations et une condamnation à un an de prison... C'est l'après-guerre, l'Europe s'est reconstruite, la République française s'occupe de ses "colonies-modèles"... Mais tout le monde n'est pas d'accord... LOCALISATION : Triangle adulte 326 VAU TITRE : Pourquoi je suis devenu un rebelle, la Côte d'Ivoire au bord du gouffre / Guillaume Soro TYPE DOC. : Livre RESUME : Guillaume Soro, leader des rebelles ivoiriens évoque l'itinéraire de ce jeune et brillant étudiant à se retrouver chef d'une rébellion armée et à contrôler plus de la moitié du pays. Il raconte l'enchaînement des événements qui a conduit à la situation actuelle, précise comment il voit le rôle de la France et esquisse quelques pistes pour sortir de la crise. LOCALISATION : Triangle adulte 320.96 SOR TITRE : La crise en Côte d'Ivoire, dix clés pour comprendre / Thomas Hofnung TYPE DOC. : Livre RESUME : Indépendant depuis 1960, le pays a connu un développement économique important attirant des centaines de milliers d'immigrés. Après une période de stabilité politique, le pays est aujourd'hui en crise. L'ouvrage analyse la crise ivoirienne à travers 10 questions. LOCALISATION : Triangle adulte 320.96 HOF TITRE : Le bourbier ivoirien / Charles Maisonneuve TYPE DOC. : Livre RESUME : L'auteur, journaliste spécialisé dans les problèmes militaires et stratégiques, revient sur la crise qui touche la Côte d'Ivoire depuis 2002 : son déclenchement (émeutes, réaction française), les causes profondes et l'influence des politiques français, l'intervention de la Force Licorne, l'ébauche d'une solution : les accords de Marcoussis, la normalisation, la montée des extrêmes, etc. LOCALISATION : Triangle adulte 966 TITRE : Reines d'Afrique et héroïnes de la diaspora noire / Sylvia Serbin TYPE DOC. : Livre RESUME : L'auteure dresse le portrait de 22 femmes qui ont marqué l'histoire de l'Afrique et sa diaspora outre Atlantique : la reine Poku (Côte d'Ivoire), la mulâtresse Solitude, Harriet Tubman (Etats-Unis), Ranavalona III (Madagascar), la Vénus hottentote (Afrique du Sud). Ces portraits dessinent une fresque historique et dévoilent des facettes inexplorées de certaines sociétés de l'Afrique précoloniale. LOCALISATION : Triangle adulte 960 SER TITRE : La Femme porte l'Afrique, Images animées / Idriss Diabate, réal TYPE DOC. : DVD RESUME : La scène se passe au Burkina Fasso et en Côte d'Ivoire... Cinq femmes sont présentées avec leur fardeau quotidien dont on peut aisément soupeser le poids... A travers elles, c'est la femme tout court qui est campée, croulant sous le poids de l'Afrique... A travers son film, le réalisateur espère se faire l'écho de leur détresse... LOCALISATION : Triangle adulte 305.42 DIA TITRE : Tam-tam couleurs / Caroline Desnoëttes, ill. de Isabelle Hartmann TYPE DOC. : Livre. RESUME : Carnet de voyage du grand-père Moussa. Il vit au Sénégal et raconte ses souvenirs à travers le continent africain à sa petite-fille qui réside en Afrique du Sud. Le voyage débute au Sénégal et continue au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Bénin… LOCALISATION : Triangle enfant 704.03 DES
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TITRE : La chose la plus douloureuse du monde / Paco Livan ill. de Roger Olmos TYPE DOC. : Livre RESUME : Le lièvre et la hyène parlaient de choses et d'autres pendant une journée de pêche. Le lièvre dit que le mensonge est la chose la plus douloureuse du monde. La hyène se mit alors à rire. LOCALISATION : Triangle enfant 398.096 LIV TITRE : Sur le dos des hippopotames, une vie de Nègre / Serge Bilé TYPE DOC. : Livre RESUME : S. Bilé évoque son parcours et son engagement auprès de la communauté noire en France : enfance en Côte d'Ivoire, joueur de guitare devant les pèlerins de Lourdes, séjour dans les prisons ivoiriennes, interview d'Houphouët-Boigny, organisation d'actions humanitaires... LOCALISATION : Triangle adulte 305.8 BIL TITRE : Le rat célibataire / Manfeï Obin TYPE DOC. : Livre RESUME : Une ravissante jeune fille offre au rat célibataire de l'épouser s'il est plus rapide qu'elle à la course. Alors qu'il est sur le point de la rattraper, elle plonge dans la rivière. Le rat plonge à sa suite et se retrouve dans une ville sous-marine fantastique. Il est aussitôt arrêté et sommé de présenter ses papiers, qu'il n'a pas. LOCALISATION : Triangle enfant 398.096 TITRE : Lisa et Moïse / Jacques Vénuleth TYPE DOC. : Livre RESUME : En vacances en Côte d'Ivoire avec sa mère, Lisa rencontre Moïse, qui vend des crabes dans les hôtels de la côte. Il lui propose de visiter son village, et lui présente Tantie Adelaïde, sa grand-mère, sorcière qui règne sans partage sur son territoire. La vieille dame donne à Lisa l'autorisation de revenir chaque jour, à condition qu'elle soit tous les soirs dans sa chambre d'hôtel à six heures. LOCALISATION : Triangle enfant R VEN TITRE : Vive la République ! / Marie-Aude Murail TYPE DOC. : Livre RESUME : Cécile occupe son premier poste d'institutrice dans une école primaire. La présence des 12 enfants d'une famille immigrée de Côte d'Ivoire semble déplaire à certains. Cécile ne tarde pas à découvrir la détresse de la famille Baoulé, dont beaucoup de membres ont été exécutés, obligeant les survivants à demander l'asile politique en France. Elle décide de les aider. LOCALISATION : Triangle enfant RJ MUR TITRE : Ploc-ploc, tam-tam / Yves Pinguilly ill. par Frédérick Mansot TYPE DOC. : Livre RESUME : Dans un village de Côte d'Ivoire, le quotidien de Minata et Djigui est rythmé par le ploc-ploc des mortiers des mamans et le tam-tam des papas chasseurs. Cette musique est un jour anéantie par un tonnerre d'armes à feu. Minata et Djigui sont alors témoins de violents combats dans leur village. LOCALISATION : Triangle enfant A PIN TITRE : Afrique Côte d'ivoire, Togo, Guinée, Centre Afrique, Mali. TYPE DOC. : CD. LOCALISATION : Triangle enfant 710 A.TOU TITRE : Contes en pays Akié, les aventures de Boton le Lièvre TYPE DOC. : CD. LOCALISATION : Triangle enfant 398.096 OBI
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Manfei Obin
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