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HENRY HASSID

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MON STYLE

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« Je veux le plus beau restaurant du pays »

Henry Hassid souhaite tirer avantage de la superbe vue qu’offre la terrasse du Royal-Hamilius.

Avec l’ouverture, fin octobre, du restaurant SixSeven sur le rooftop du Royal-Hamilius, Henry Hassid veut marquer de sa griffe la restauration luxembourgeoise.

Vous arrivez à Luxembourg-ville pour prendre les commandes du restaurant panoramique sur le rooftop du complexe Royal-Hamilius. Un projet très attendu, puisque les premières enseignes sont arrivées en 2019. Il doit y avoir pas mal de pression sur vos épaules, et une obligation de réussite immédiate... Non, je ne ressens aucune pression. La ville de Luxembourg s’est passée de nous pendant des années, nous ne sommes pas indispensables. Et il n’y a aucune frustration à arriver après les autres. Cet endroit était très convoité, et des bruits ont circulé au sujet de différentes enseignes pressenties pour en prendre possession. Ce n’est, au final, pas l’enseigne la plus connue qui s’installe, mais je peux vous promettre que tout va être mis en œuvre pour en faire, je l’espère, le plus beau restaurant du Luxembourg.

Quand avez-vous entendu parler du rooftop du Royal-Hamilius ? En mars 2021, via mon fils. Il m’en a parlé, deux heures après, je contactais les responsables de Codic. Et, le lendemain, je faisais une offre.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce restaurant ? J’aime les projets uniques, voire difficiles. Mais, en même temps, qui me permettent d’avancer dans la vie. J’ai toujours apprécié la restauration et j’ai acquis un restaurant il y a trois ans à Versailles. Le Bleue Blanche Rouge était moribond, mais affiche maintenant presque tout le temps complet.

Quelle est votre ambition avec le SixSeven de Luxembourg-ville ? Ma première ambition, c’est de me faire plaisir. Ma seconde, c’est, comme déjà dit, d’en faire le plus beau restaurant du Luxembourg. La troisième, c’est – maintenant que je vis dans ce pays – d’écrire un nouveau chapitre de ma vie. J’y mets donc beaucoup d’énergie, beaucoup d’argent, et j’espère, avec mon équipe, qu’on réussira à développer une adresse incontournable au Luxembourg.

Vous avez signé au printemps 2021 et entamé des travaux en décembre de la même année. Le bâtiment construit par Codic était pourtant flambant neuf. Quels sont les aménagements entrepris ? De mai à décembre, il a fallu mener énormément d’études autour du projet parce que ce bâtiment magnifique a aussi de très grands problèmes : rien n’est droit, il n’y a pas de murs, mais seulement des baies vitrées. De plus, nous prenions la suite de l’association Manko-Codic – restaurant qui devait s’installer voici trois ans. Nous avons été contraints de détruire 95 % des travaux menés par les précédents locataires, tout simplement parce qu’ils avaient été très mal faits. Enfin, il a fallu trouver des BIO EXPRESS

Le laboratoire Né en 1960 à Issy-les-Moulineaux, Henry Hassid étudie la pharmacie et rachète, en 1984, Aérocid, rebaptisé H2 Pharma en 2009.

Le Luxembourg Il crée, en 2012, la holding Liberty Pharma – rebaptisée Liberty International. Deux autres sociétés ouvrent au Grand-Duché en 2021 : Liberty Racing et Top of Liberty.

L’horeca Il reprend, en 2019 ,le restaurant versaillais Bleue Blanche Rouge, puis investit deux ans plus tard dans celui du rooftop du Royal-Hamilius.

solutions aux aberrations du bâtiment, comme les trois ascenseurs panoramiques qui montent jusqu’au sixième étage alors qu’il y en a sept, rendant l’accès impossible pour les personnes à mobilité réduite. Il a donc été nécessaire de remettre tout cela en ordre. client différente dans un endroit exceptionnel, avec une assiette exceptionnelle et un service irréprochable. Très souvent, lorsque je suis allé au restaurant au Luxembourg, j’ai trouvé qu’il y avait un certain nombre de choses qui pouvaient être améliorées.

Votre parcours d’entrepreneur ne vous destinait a priori pas à la restauration… En 1984, à la sortie de mes études, j’ai repris pour un franc symbolique Aérocid, un laboratoire moribond créé à la fin des années 30, spécialisé dans le comprimé Aérocid destiné à lutter contre l’aérophagie et l’aérocolie. J’ai très vite commencé à développer des médicaments « similaires », qui sont devenus, en 1996, les médicaments génériques. Puis, j’ai transformé ce laboratoire et je l’ai recentré sur les liquides non stériles, à savoir les sirops et les bains de bouche. Aérocid est devenu H2 Pharma quand j’ai construit un nouveau site à Bois-d’Arcy.

Le cahier des charges de la Ville de Luxembourg prévoit que les terrasses du Royal-Hamilius restent des lieux publics. Comment composer avec cette contrainte ? Effectivement, la terrasse au sixième étage sera accessible par tout le monde sous certaines conditions prévues dans un règlement intérieur et aux heures d’ouverture des Galeries Lafayette. Ainsi, ce ne sera pas contraignant de permettre à chacun de venir se promener et de profiter de cette vue magnifique en toute sécurité et sans être importuné.

Quel est l’investissement consenti ? Beaucoup de temps et beaucoup d’argent. Mais je ne vois pas trop l’intérêt de donner le montant précis, qui se chiffre à plusieurs millions.

Comment comptez-vous vous distinguer de la concurrence ? Premièrement, je pense que le restaurant bénéficie d’un emplacement unique. Ensuite, la décoration a été réalisée par le cabinet Jouin Manku, connu pour avoir décoré et agencé beaucoup de restaurants du chef Alain Ducasse. Surtout, il y a le choix d’un directeur, Thibaut Deltour, et d’un chef, Michele Tenzone, qui vont mener leur brigade de manière tout à fait efficace pour pouvoir offrir quelque chose d’exceptionnel dans l’assiette. Avec, en plus, un service irréprochable. Michele Tenzone a travaillé quelques années au Mosconi, puis à Macao, d’où il est revenu pour rejoindre le SixSeven. Il va pouvoir proposer cette double culture culinaire européenne et asiatique.

Qu’est-ce que votre projet peut apporter de nouveau à la scène gourmande luxembourgeoise ? Ce serait présomptueux de dire qu’on va apporter quelque chose de plus. Le plus important est de tout faire pour offrir une expérience Votre fils Maxime est administrateur du restaurant SixSeven ainsi que de la holding. Vous aimez travailler en famille ? Pas spécialement, mais j’ai des rapports de respect et d’amour avec mes trois garçons qui sont plus qu’exceptionnels. C’est un bonheur de partager un tas de choses avec eux, que ce soit une course de karting, une négociation avec un fournisseur ou le lancement d’un restaurant.

Quelles différences identifiez-vous entre l’entrepreneuriat au Luxembourg et en France ? Ce que j’aime au Luxembourg, c’est que les règles sont très carrées, on sait où on va. En France, les règles – qu’elles soient sociales, fiscales ou comptables – changent en permanence, et cette instabilité permanente est fatigante.

Envisagez-vous de développer d’autres activités ici ? Nous allons tout d’abord faire aboutir le projet SixSeven et, ensuite, concernant de nouveaux projets potentiels, nous aviserons. Mais rien n’est à l’ordre du jour aujourd’hui.

Vous avez néanmoins d’autres sociétés au Luxembourg, notamment Liberty Racing pour les courses automobiles… Liberty Racing a pour but d’acheter, de vendre ou de louer tout ce qui gravite autour des sports mécaniques et des véhicules d’exception. La course automobile et les belles voitures sont deux autres de mes passions. J’espère prochainement ouvrir un showroom pour présenter les motos et les voitures de cette société et qui sont, pour la plupart, des véhicules numérotés rarissimes en Europe.

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