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GILLES BAUM
« Rien ne peut remplacer la présence en classe »
Gilles Baum, député (DP) et président de la commission parlementaire de l’Éducation nationale, revient sur le protocole sanitaire mis en place dans les écoles depuis la rentrée du 15 septembre.
Une des priorités du gouvernement est, comme l’année passée, que les élèves étudient au maximum en présentiel, et non pas à distance ? Oui, tout à fait. L’enseignement à distance a fait ses preuves, notamment durant la première phase de la pandémie, mais rien ne peut remplacer la présence de l’enseignant en classe, surtout pour des enfants qui ne sont peut-être pas très bien accompagnés à la maison ou qui n’ont pas les moyens techniques et digitaux pour suivre. Au final, les établissements ont été fermés uniquement deux semaines depuis le début de la crise sanitaire. Nous avons toujours fait le maximum pour que les enfants puissent continuer à aller à l’école, et c’est donc dans cette continuité que les élèves sont retournés en classe le 15 septembre.
Une des annonces phares a notamment été le retrait du masque en classe… Oui, la population scolaire est aujourd’hui largement vaccinée, puisque 90 % des enseignants et 55 % des élèves de 12 à 18 ans le sont. Nous sommes donc proches de l’immunité de groupe. La situation est donc beaucoup plus favorable qu’en septembre 2020, et c’est pour cela que la décision a été prise de pouvoir ôter le masque lorsque les élèves sont assis. Mais tous doivent le porter lorsqu’ils se déplacent en classe et dans les bâtiments.
Vous aviez eu des retours des enseignants et des parents d’élèves pour aller vers cela ? Oui, depuis le mois de mai, les parents ont été très actifs pour demander à ce que les enfants ne portent plus le masque. Mais le taux de vaccination n’était pas encore suffisamment élevé à l’époque.
La stratégie d’autotests du gouvernement va se poursuivre dans les écoles et les lycées ? Oui, elle s’est avérée très performante pour éviter des chaînes d’infections, et plus de 90 % des élèves ont participé aux dispositifs d’autotesting. Pour les enfants du cycle 1, qui ont de 3 à 5 ans, deux autotests doivent être réalisés par semaine à domicile. À partir du cycle 2 et au-delà, deux autotests seront réalisés par semaine à l’école pour l’enseignement fondamental, et un test à l’école et un test à domicile pour l’enseignement secondaire. Que se passe-t-il lorsqu’un cas positif apparaît dans une classe ? Cela dépend des situations et des âges des enfants. En présence d’un ou deux cas positifs, pour les élèves du cycle 1, tous les élèves sont mis à l’écart. Au sein de l’enseignement fondamental (cycles 2 à 4), de l’enseignement secondaire et dans les centres de compétences, le port du masque redevient obligatoire, et les élèves vaccinés ou rétablis ne sont pas mis en quarantaine. Les élèves qui ne sont ni vaccinés ni rétablis seront mis en quarantaine avec une autorisation de sortie pour fréquenter l’école, qui sera soumise à l’obligation de participer à un testing renforcé toutes les 48 heures. La quarantaine sera levée avec un test PCR négatif après le sixième jour, qui sera effectué soit par une équipe mobile du LNS, soit sur ordonnance.
Et à partir de trois cas positifs dans une classe ? Au cycle 1, tous les enfants sont placés en quarantaine sans autorisation de sortie. À partir du cycle 2, les élèves vaccinés ou rétablis ne seront toujours pas mis en quarantaine. La quarantaine des élèves ni vaccinés ni rétablis sera levée avec un test PCR réalisé sur ordonnance après le sixième jour. Et il n’y aura pas d’exception ni d’autorisation de sortie.
Il n’y a pas de dispositifs spécifiques d’aération ou de purification qui doivent être mis en place dans les écoles ?
Non, ce qui est préconisé, c’est une aération régulière des salles de classe. La Direction de la santé considère que les purificateurs d’air ne sont pas appropriés pour les salles de classe, mais qu’ils sont au contraire nécessaires dans des lieux stériles comme les salles d’opération.
Qu’en est-il au sein des maisons relais ? Il y a également un assouplissement des règles de port du masque. À l’extérieur, le port du masque et la distanciation physique ne sont pas obligatoires. À l’intérieur, le port du masque et la distanciation physique ne sont pas obligatoires que lorsque le nombre de personnes participant simultanément à la même activité ne dépasse pas 10.
En présence d’un ou deux cas positifs, le masque redevient temporairement obligatoire, précise Gilles Baum.